Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00 Bonsoir à toutes et tous.
00:02 Ravi de vous retrouver pour une nouvelle émission, dernière émission de l'heure
00:04 des pros, été que j'ai eu l'honneur de présenter avant le retour du grand patron.
00:08 Bien évidemment, qu'on salue bien évidemment s'ils nous écoutent.
00:11 Vous allez bien ?
00:13 Ça va, super.
00:13 On va essayer de faire un happy ending pour cette dernière de l'été.
00:16 Happy ending, en bon français, ça donne quoi ?
00:18 Une fin heureuse.
00:19 Une fin heureuse, une fin heureuse.
00:20 Bon, comme vous pouvez le constater autour de la table,
00:23 en ma compagnie Olivier D'Artigolle, Michael Sadoun et Amaury Brelet.
00:27 Énormément de sujets, bien évidemment, à aborder ensemble ce soir.
00:31 On va suivre avec attention ce que dira Gabriel Attal,
00:33 le ministre de l'Éducation nationale, qui est en parallèle l'invité du 20h de TF1.
00:39 Il devrait potentiellement statuer sur la baïa,
00:44 c'est ce qu'on nous dit en tout cas en coulisses,
00:45 vraisemblablement vers une interdiction.
00:47 Mais avant cela, je souhaitais que nous commencions cette émission
00:50 par ce qui s'est passé à Aurillac.
00:51 Il y a eu une réaction de la part du ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti,
00:55 après des dégradations qui sont survenues dans le tribunal d'Aurillac.
00:59 Vous voyez cette réaction d'Eric Dupond-Moretti.
01:03 "Je condamne avec la plus grande fermeté les violences et les dégradations
01:05 commises au tribunal d'Aurillac sans prendre à la justice de la République
01:07 et ceux qui la servent est inacceptable.
01:09 Tout mon soutien au magistrat et au personnel concerné."
01:11 Et il se rendra demain donc au tribunal d'Aurillac.
01:14 Il y a eu des drapeaux tricolores du tribunal qui ont été enlevés,
01:17 brûlés, portes d'entrée tagués, forcés, locaux dégradés.
01:20 Alors, qu'est-ce qui s'est passé précisément ?
01:22 C'est qu'il y avait un festival à Aurillac.
01:24 Une jeune femme participait à ce festival.
01:26 Elle a décidé d'enlever son t-shirt.
01:28 Elle a été interpellée par la police pour exhibition sexuelle.
01:32 Il y a eu une manifestation qui a été organisée.
01:34 Durant cette manifestation, le tribunal d'Aurillac,
01:36 vous voyez quelques images, a été donc dégradé.
01:40 On voit ce sujet signé Célia Judas et ensuite on en parle dans un instant.
01:45 C'est un symbole de la République qui a été pris pour cible à Aurillac.
01:52 Le tribunal a été attaqué lors d'une manifestation féministe
01:56 en soutien d'une femme verbalisée parce qu'elle marchait sains-nus
02:00 dans les rues de la ville le 23 août dernier.
02:02 Drapeaux décrochés, brûlés, en marge du festival de théâtre de rue.
02:07 La foule s'est réunie devant le palais de justice
02:10 au son de chants féministes et anti-police.
02:12 "La valette, la valette à police !"
02:16 Certains manifestants sont même parvenus à s'introduire dans le bâtiment
02:20 et ont dégradé l'une des salles du tribunal.
02:23 Le calme est revenu à Aurillac après la prise de parole
02:25 du directeur de l'association organisatrice du festival
02:29 ainsi que celle du maire de la ville Pierre Matonier.
02:32 Ce dialogue aura permis d'apaiser la situation
02:35 sans avoir recours au service des forces de l'ordre.
02:37 Moi je trouve que c'est un peu le problème de notre époque,
02:39 c'est parce que certains pensent que leur cause est juste,
02:42 cela leur permet tout. Non ?
02:45 Non mais il y a deux choses qui ne vont pas.
02:47 D'abord on ne se promène pas sans nu comme torse nu dans les rues d'une ville.
02:51 Je ne supporte pas les chants torse nu dans les centres urbains.
02:56 Et puis on ne dégrade pas le service public de la justice.
03:01 Dieu sait en plus si la justice ne croule pas sous les moyens,
03:04 donc rien ne va.
03:06 On se demande comment ça peut monter comme ça en température.
03:09 C'est un peu incompréhensible parfois effectivement.
03:11 Et les mots nous manquent pour décrire la situation.
03:14 Oui mais moi je suis tout à fait d'accord avec ce débat que vous avez lancé.
03:16 C'est vrai que c'est vieux comme Antigone cette histoire,
03:20 mais il y a toujours une opposition entre la loi de la cité qui est décidée par les hommes
03:23 et la loi de la morale ou de l'idéologie qui veut s'opposer à la loi des hommes.
03:27 Moi ça ne me dérange absolument pas.
03:29 On peut interpeller la société en menant des actions,
03:32 je dirais non pas illégales, non pas dérangeantes,
03:35 mais qui peuvent interpeller le citoyen lambda.
03:38 Le problème, c'est quand il y a des dégradations.
03:39 Ça, je m'y oppose extrêmement fermement.
03:42 Si ces femmes-là ont envie de faire entendre leur voix,
03:44 qu'elles ne tiennent pas, mais qu'elles évitent les débordements
03:46 et les extrémistes qui en profitent pour tout casser.
03:48 Parce qu'on remarque qu'entre l'écologie,
03:52 Sainte-Sauline et Confort, et le féminisme maintenant,
03:55 toutes les idéologies vont être prétextes à casser et à détruire les symboles de la République.
04:00 Et ce sont en plus des sujets qui méritent un traitement sérieux,
04:03 avec véritablement un débat de fond, instruit, de qualité.
04:07 Parce que à la fois l'écologie et à la fois la lutte contre les violences faites aux femmes
04:10 ou le féminisme en général, sont deux très beaux sujets.
04:13 Je suis entièrement d'accord.
04:14 Après, il faut voir le désarroi parfois de certains manifestants.
04:18 Je pense aux écologistes qui parfois ont l'impression que les décideurs publics
04:23 ne se saisissent pas eux-mêmes des questions.
04:26 On peut aussi les entendre sur ça.
04:28 Aucune violence n'est tolérable, je le répète.
04:30 Mais je trouve qu'il y a dans ces images quelque chose qui peut interpeller,
04:34 qui peut inviter au débat.
04:35 C'est dommage que ça termine comme ça.
04:37 Et on revient à ce débat, pensant que la cause qui est défendue est juste.
04:42 Cela leur permet parfois, estime-t-il, et d'ailleurs, on a pu l'entendre
04:46 dans la bouche de certains représentants de ces associations.
04:50 Vous faisiez référence notamment à Sainte-Soline,
04:53 Bassine non Merci, les soulèvements de la terre, qui explique que compte tenu
04:56 de la violence politique, ils pouvaient eux-mêmes utiliser la violence.
04:59 C'est tout problème.
05:00 Oui, absolument.
05:01 D'ailleurs, tout part d'une petite histoire assez anecdotique d'une femme
05:04 qui promène sein nu au milieu de la ville.
05:06 Bon, c'est évidemment interdit, mais il n'y a rien de particulièrement scandaleux.
05:09 Et visiblement, la manifestation a été débordée par des éléments radicaux.
05:15 Parce que j'ai cru comprendre que dans cette manifestation,
05:17 dans ce festival oriaque, tous les ans, les femmes se promènent.
05:23 Il arrive que les femmes se promènent seins nus.
05:24 Donc voilà, c'est une habitude.
05:25 Oui, en gros, ce qu'elle a dit, c'est les hommes sont torse nus.
05:28 Moi, je me mets seins nus.
05:28 Ce qui est très grave, c'est les violences qui ont suivi,
05:30 c'est-à-dire s'attaquer au palais de justice,
05:33 qui est quand même évidemment un symbole de la République.
05:35 Et je crois que Éric Dupond-Moretti,
05:37 il n'avait pas nécessité de se rendre sur place,
05:40 mais il a eu raison de condamner fermement ces violences.
05:42 Oui, mais je ne suis pas forcément d'accord avec vous.
05:44 C'est un symbole de la République qui est attaqué.
05:46 On peut attendre justement, et parfois on reproche trop souvent aux politiques,
05:51 d'éluder certains sujets et de ne pas être présent sur le terrain.
05:54 Tout est affaire de discernement et de mesure.
05:56 Si c'est dans le cadre d'un festival,
05:58 bon voilà, il peut y avoir des comportements,
06:02 mais il peut y avoir un rappel à l'ordre en disant
06:04 sans juste remettre un t-shirt, etc.
06:06 Si c'est dans une rue passante, commerçante,
06:09 tout est affaire de discernement et de situation.
06:12 La dernière image, le saccage du tribunal n'est pas acceptable.
06:16 Et on verra ce que dira demain Éric Dupond-Moretti.
06:19 Je pense qu'on aura l'occasion d'en reparler.
06:20 Est-ce que vous avez vu ce qui s'est passé à Tourcoing ?
06:22 On a parlé de cette rentrée politique,
06:25 vous avez suivi qu'on a titré "Le bal des hypocrites".
06:29 Pourquoi ? Tout simplement, on a été un peu durs peut-être ?
06:32 Un peu durs.
06:33 On va voir.
06:34 Très sincèrement, je pense qu'avec 90%...
06:37 C'est dégueulasse !
06:39 On va voir ce qui s'est passé à Tourcoing,
06:41 tout simplement parce que Gérald Darmanin a décidé
06:43 d'organiser un grand rassemblement autour de lui
06:47 pour lancer sa rentrée politique.
06:49 Et qui s'est invité ?
06:51 La Première ministre, Elisabeth Barron.
06:53 Et on va voir ambiance chaleureuse entre les deux.
06:57 Fraîche !
06:58 Il faut que vous preniez sa photo, Gérald.
07:02 Il a le droit.
07:03 Il est à prendre du champ maintenant.
07:05 Reculez-vous, Gérald, viens !
07:08 Allez, on y va !
07:13 On prend du champ, s'il vous plaît !
07:14 Allez, reculez, s'il vous plaît !
07:15 Gérald Darmanin, vous êtes content que madame la Première ministre soit là ?
07:25 On sent qu'ils sont amis, bras-dessus-bras-dessous,
07:29 on arrive ensemble.
07:30 Ah oui, bien sûr.
07:31 Mais surtout, on sent dans cette séquence
07:34 ce qu'est vraiment la force politique d'un homme.
07:37 Gérald Darmanin, administrativement,
07:39 officiellement dans l'organigramme,
07:40 il est en dessous d'Emmanuel Born.
07:42 Mais politiquement, il lui est bien sué.
07:44 Vous allez voir qu'il y a de nombreux lapsus
07:47 qui ont été réalisés et on en parlera dans un instant.
07:49 Je pense que dans cette continuité, cette créature
07:51 qui est venue devant un homme.
07:52 C'est terrible.
07:53 Il lui est normalement subordonné.
07:56 Mais politiquement, c'est Elisabeth Born
07:58 qui est plutôt au crochet de Gérald Darmanin
08:00 et qui s'invite à sa propre rentrée politique.
08:02 Donc je suis curieux de voir comment tout ça va se dérouler dans les mois qui suivent.
08:05 Des lapsus, il y en a eu, justement.
08:07 Lapsus de Renaud Muselier.
08:09 La martingale, c'est l'unité.
08:15 La martingale, c'est l'addition.
08:17 La martingale, c'est la volonté.
08:19 Et dans ce que tu viens de faire aujourd'hui,
08:21 monsieur le Premier ministre, non,
08:23 madame la Première ministre,
08:25 Elisabeth,
08:34 tu sais que je t'aime.
08:36 Et je suis très heureux de vous voir tous les deux côte à côte.
08:43 C'est gênant.
08:46 Un tout petit peu.
08:48 Quand on a besoin de rappeler à quelqu'un qu'on l'aime,
08:50 en général, c'est que ça ne saute pas aux yeux.
08:52 Il faut quand même dire que la Première ministre
08:54 est vraiment l'invité de la dernière heure, quasiment.
08:56 C'est décidé vraisemblablement selon ce que vous nous dites en coulisses, vendredi.
08:59 Oui, c'est-à-dire que c'est vraiment ricrac.
09:01 Les deux seuls ministres,
09:04 dès le début,
09:06 où cette journée est réfléchie, organisée,
09:08 c'est le ministre des Armées
09:11 et Olivier Dussopt.
09:14 On est deux très proches.
09:16 Puis, une quinzaine de membres du gouvernement
09:19 arrivent,
09:21 et la Première ministre,
09:23 puisque c'est l'endroit où il fallait être.
09:26 Alors, Darmanin est un politique,
09:28 Elisabeth Borne ne l'est pas dans ces moments-là.
09:30 On l'a vu sur son intervention,
09:32 c'est difficile dans la forme la concernant.
09:34 Mais avec un retour de timing politique étonnant,
09:39 puisqu'il faut se souvenir que quand Nicolas Sarkozy
09:43 lance son opération pour 2007,
09:46 il le fait en 2003,
09:48 donc juste un an après la réélection de Jacques Chirac.
09:53 Tout le monde pensait que l'après-macronisme
09:56 commencerait après les G.O.,
09:58 or l'après-macronisme commence un an après la réélection d'Emmanuel Macron.
10:03 On va écouter ce qu'a dit Gérald Darmanin
10:06 lors de cette réunion à Tours.
10:08 Mesdames, Messieurs,
10:11 la sécurité et ces six ans de maire de Tourcoing
10:14 qui me l'a fait comprendre,
10:16 n'est pas une lubie pour gagner les élections,
10:18 ou pour créer des polémiques.
10:20 La sécurité est la première des politiques sociales,
10:24 en ce sens que sans sûreté,
10:26 il n'y a pas de liberté d'aller et venir.
10:29 Il n'y a pas la possibilité d'être propriétaire.
10:32 On ne peut pas exprimer librement son opinion,
10:35 ou aller voter, ou aller travailler,
10:37 ou voyager, ou porter une jupe dans le métro,
10:39 ou pratiquer sa religion, ou n'en pratiquer aucune.
10:42 Sans sécurité, il n'y a pas d'égalité des chances.
10:45 Il n'y a pas d'éducation nationale possible,
10:48 où l'on travaille sereinement.
10:50 Sans sécurité, il n'y a pas de fraternité.
10:52 La loi du plus fort, la loi du plus violent,
10:55 remplace toujours la loi de la République
10:57 quand le policier n'est plus là.
10:58 Ce qui est intéressant, c'est qu'il a placé la sécurité
11:01 comme l'une de ses priorités,
11:03 la sécurité qui est pour lui une mesure sociale.
11:06 Ce qui est intéressant, c'est qu'ensuite,
11:09 par rapport à cela, il a expliqué selon lui
11:11 les mots MAUX que nous traversons dans la société,
11:14 et notamment ces phénomènes récurrents de violence.
11:18 On l'écoute.
11:19 Une urbanisation chaotique,
11:21 des logements dégradés,
11:23 des logements dégradés qui font le beurre
11:25 des marchands de sommeil.
11:27 Une immigration non contrôlée,
11:28 une intégration pas toujours réussie.
11:30 Un accueil de l'enfance qu'il faut renforcer
11:32 pour aider parents et enfants blessés par la vie.
11:34 Il faut toucher que Charlotte-Cobel soit parmi nous aujourd'hui.
11:36 Une école où l'autorité est moins forte qu'avant.
11:39 Une éducation populaire, on l'a dit tout à l'heure,
11:41 moins accessible, et des parents plus absents.
11:44 - Amoury Bourlet ?
11:45 - J'allais dire Sarkozy sort de ce corps.
11:48 Parce que là, on sent évidemment très très bien
11:50 la filiation avec son mentor Nicolas Sarkozy.
11:53 Alors il essaye un peu de reproduire ce qu'a fait en effet
11:56 l'ancien leader de la droite en 2007,
11:58 avec le succès que l'on connaît.
12:00 Et s'est oublié que les espoirs que le peuple de droite
12:03 et que les Français en général avaient nourris à l'époque
12:05 ont été déçus depuis Nicolas Sarkozy a perdu en 2012
12:08 face à François Hollande qui n'était pas le candidat favori de la gauche.
12:12 Est-ce que les Français, cette fois-ci,
12:15 alors qu'ils ont rejeté l'original en 2012,
12:20 sont tentés de revoter pour la copie ?
12:23 Sachant que même si Darmanin a ses qualités,
12:26 il n'a pas le charisme, il n'a pas le bas goût de Nicolas Sarkozy.
12:30 Il a d'autres qualités évidemment.
12:32 Il est très proche des milieux populaires,
12:34 ce qui est totalement authentique, à Tourcoing notamment.
12:37 C'est une carte qu'il joue justement.
12:39 Il a raison de la mettre en avant.
12:41 Et puis la différence aussi essentielle avec 2007,
12:43 c'est qu'à l'époque c'était Jean-Marie Le Pen en face.
12:45 Et que la prochaine fois c'est Marie Le Pen
12:47 qui est une candidate autrement plus redoutable.
12:49 Il faut bien se dire que dans le mêlis mélo de ce week-end
12:52 sur les différentes universités d'été,
12:54 Gérald Darmanin a la capacité de mettre dans le débat public
12:57 de vraies préoccupations populaires.
12:59 La sécurité, le droit à la sécurité
13:02 étant l'une des demandes des quartiers populaires,
13:05 parce qu'ils vivent l'enfer, l'enfer au quotidien.
13:08 Et avec des situations de véritable détresse,
13:10 on en a parlé sur les plateaux au regard du trafic de drogue.
13:14 Ce n'est pas donc NUPS ou pas NUPS, Medin ou pas Medin.
13:17 Il met les sujets de préoccupation de la rentrée.
13:21 Mais il le fait tout en étant le ministre macroniste
13:25 depuis 2017 avec un bilan.
13:28 Et ce bilan est jugé très négativement,
13:31 notamment par les familles monoparentales
13:34 à qui il veut s'adresser.
13:36 C'est une formule assez soft,
13:38 mais c'est en fait le plus souvent des femmes seules
13:40 qui élèvent leur enfant et qui sont confrontées
13:42 à des métiers pénibles,
13:43 ou à ces Français qui gagnent moins de 2500 euros
13:46 et qui n'ont pas un souvenir éblouissant
13:48 des six dernières années qui viennent de se passer.
13:50 Donc il y a cette tension dans le discours
13:52 et le positionnement de Gérald Darmanin
13:55 entre sa phrase, son discours justement,
13:58 et sa place éminente dans le dispositif macroniste
14:03 depuis l'élection d'Emmanuel Macron.
14:05 Ce qui est intéressant, c'est que visiblement il dérange,
14:07 puisqu'il y avait cette réunion à Tourcoing
14:10 et tous les autres participants à d'autres réunions,
14:16 que ce soit les LR ou les LFI,
14:20 ont parlé de cette réunion à Tourcoing.
14:22 On entendra Éric Ciotti,
14:24 vous allez écouter ce qu'a dit Mathilde Panot.
14:26 Je ne suis pas sûr que ce soit au niveau.
14:28 Des policiers se mettent en arrêt
14:30 pour demander à ce que celui qui a commis cet acte
14:33 sorte de détention provisoire
14:35 avec le soutien du chef de la police,
14:37 avec le soutien du préfet de police
14:39 et avec le soutien du minable Darmanin.
14:41 Et je voudrais profiter de ce moment
14:45 pour saluer de votre part à tous et à toutes
14:48 les soulèvements de la terre
14:50 qui cet été ont infligé une humiliation
14:56 à l'ignoble Darmanin.
14:58 C'est vrai, tout le monde déteste Darmanin.
15:04 C'est vrai.
15:05 Ils vont finir par être riches.
15:10 À force de creuser comme ça,
15:12 ils vont finir par trouver du pétrole
15:14 à la force de la France insoumise.
15:16 Je ne suis pas sûr, les classes populaires
15:18 qui nous écoutent et qui ont entendu
15:20 Gérald Darmanin à l'instant
15:22 et qui entendent maintenant Mathilde Panot
15:24 avec Gérald Darmanin qui justement explique
15:26 que l'une des attentes de ces classes populaires
15:28 c'est qu'elles puissent vivre en pleine sécurité.
15:31 Et là on a ça.
15:32 Mais tout à fait.
15:33 C'est pas au niveau, malheureusement.
15:35 Malheureusement, j'aimerais qu'on diffuse d'autres sons.
15:38 Je ne vais même pas commander la prestation
15:40 de Mathilde Panot qui est en dessous de tout,
15:42 qui n'est absolument pas au niveau
15:44 d'un responsable politique de ce niveau-là
15:46 et qui en plus est presque anti-républicain
15:48 dans la posture parce qu'au bout d'un moment
15:50 on peut avoir des désaccords politiques.
15:52 Le ministre de l'Intérieur, c'est le ministre de l'Intérieur
15:54 et c'est le garant de l'ordre public en France.
15:56 Moi je pense que Gérald Darmanin a tout à fait raison
15:58 de ramener ce sujet de la sécurité
16:00 dans les classes populaires.
16:01 Parce que ces dernières années,
16:02 on a pas mal entendu quoi ?
16:03 Que la police était le bras armé de l'État
16:06 et qu'elle était donc la protectrice
16:09 des classes privilégiées
16:11 dans un logiciel un peu marxiste
16:14 réhabilité par une certaine partie de la gauche.
16:16 Sauf, je mets à part Fabien Roussel
16:19 qui lui est un peu dans un autre logiciel
16:22 et qui au contraire veut reconquérir
16:24 les classes populaires auxquelles Gérald Darmanin parle.
16:26 Donc il a raison de faire redescendre le sujet
16:29 dans les classes populaires.
16:30 Après, Olivier l'a dit, c'est vrai que
16:32 après six ans de macronisme
16:34 et le macronisme se caractérise éminemment
16:37 par le vote des plus riches,
16:39 des retraités et bon, des CSP+,
16:42 des centres urbains,
16:44 c'est un peu compliqué à faire gober,
16:47 j'ai envie de dire.
16:48 Mais après, il ne reste qu'à lui
16:50 de mettre des propositions sur la table,
16:51 de s'inscrire en faux par rapport à ce qui est fait
16:53 avec le reste de la majorité de temps en temps
16:55 et puis de changer, j'ai envie de dire, son image
16:58 et de jouer beaucoup de communication
17:00 parce que ça marche.
17:01 Il y a dans l'ADN du macronisme,
17:03 dès le début, on peut dire que c'est un vilain
17:06 ou un mauvais procès ou pas.
17:08 Et le point intense de ce sujet-là
17:14 a été bien sûr les Gilets jaunes.
17:16 L'idée d'un mépris de classe concernant
17:20 Emmanuel Macron, le macronisme,
17:22 concernant les gens de peu,
17:23 concernant le peuple,
17:25 et d'un pouvoir qui s'est occupé
17:28 justement des gens intégrés dans la société,
17:31 ceux qui sont quelque chose
17:33 et ceux qui ne sont rien,
17:34 pour reprendre cette formule-là.
17:35 Et c'est quand même très lié à l'image même du macronisme.
17:39 Et Emmanuel Macron a essayé à diverses reprises
17:43 de casser cette image,
17:44 de reprendre la main,
17:46 d'adoucir, mais sans y être arrivé.
17:49 Donc nous verrons sur ce qu'il lance le 30 août de nouveau
17:53 concernant cette réunion qu'il veut avoir
17:55 avec les responsables politiques.
17:57 Mais Gérald Darmanin, je crois,
17:59 aujourd'hui, ouvre au sein même de la Macronie
18:04 l'après Emmanuel Macron,
18:06 sur un angle qu'on voit bien,
18:07 sur un espace politique qu'on définit bien.
18:09 Reste à savoir si,
18:11 c'est Nicolas Sarkozy qui le dit,
18:12 il a plutôt raison de le dire,
18:14 est-ce que son habileté va pouvoir dégager
18:16 une véritable sincérité ?
18:17 C'est intéressant le concernant.
18:19 Par exemple, Laurent Bouquier n'est pas vécu
18:22 comme quelqu'un sincère dans ses engagements,
18:24 dans sa parole publique.
18:26 On pense toujours à un calcul politique.
18:28 Est-ce que Gérald Darmanin,
18:30 pour résumer l'équation,
18:31 peut aller en quoi des électeurs de Marine Le Pen
18:34 voteraient demain Gérald Darmanin
18:36 et pas Marine Le Pen ?
18:37 En parlant du réel, peut-être,
18:38 puisqu'on a écouté le discours de Gérald Darmanin,
18:41 on va écouter le discours d'Elisabeth Borne,
18:43 et moi, ce qui m'a frappé,
18:45 c'est justement le rapport au réel
18:47 de l'un vis-à-vis de l'autre.
18:49 Écoutez cette séquence d'Elisabeth Borne
18:51 qui souhaite parler du déclassement,
18:53 et on en parle dans un instant.
18:54 Écoutez attentivement, j'ai envie de vous dire,
18:56 puisqu'on décryptera ce qu'elle dit.
19:00 Il faut respecter et prendre au sérieux
19:03 ce que ressentent les employés, les ouvriers
19:07 et beaucoup de salariés, d'artisans, de commerçants,
19:10 d'agriculteurs et de fonctionnaires.
19:13 Ils ont trop souvent le sentiment
19:15 que la République ne les entend pas
19:17 quand ils expriment leur crainte de déclassement
19:20 pour eux comme pour leurs enfants.
19:23 Ce sentiment qu'ils sont exclus
19:25 tout à la fois de la richesse et des aides,
19:28 avec des espoirs réduits de promotion sociale.
19:31 Et je crois que la première chose
19:33 que nous devons à chacun,
19:35 c'est de la reconnaissance et de la considération.
19:38 Ce sont des femmes et des hommes
19:41 qui veulent vivre dignement,
19:43 dans la tranquillité,
19:45 en profitant des plaisirs simples de la vie,
19:48 partir en vacances, aller au restaurant,
19:51 offrir un cadeau à ses proches.
19:53 Des femmes et des hommes qui tiennent
19:55 à donner un avenir meilleur à leurs enfants.
19:58 Alors, moi, ce qui m'a frappé,
20:01 c'est la première partie de son intervention
20:03 vis-à-vis de la seconde.
20:05 Elle parle de sentiment de déclassement,
20:07 elle souhaite s'adresser aux classes populaires
20:09 et ensuite, on comprend qu'elle n'a pas compris,
20:12 finalement. Ils veulent aller au restaurant,
20:15 ils veulent aller, que leurs enfants,
20:18 qu'on puisse leur donner, en fait,
20:21 "assez d'argent", fruit de leur travail,
20:24 pour pouvoir offrir des cadeaux à leurs enfants,
20:26 partir en vacances.
20:28 Mais c'est tout ce que ne fait plus une partie
20:30 des Français.
20:32 C'est-à-dire, c'est ce que n'arrive plus à faire
20:34 une partie de la classe populaire,
20:36 c'est ce que n'arrive plus à faire une partie
20:38 également de la classe moyenne,
20:40 compte tenu de ce déclassement qui n'est plus
20:42 qu'un sentiment. Et c'est là le décalage.
20:44 C'est là que c'est intéressant.
20:46 - Une question centrale, et malheureusement,
20:48 elle n'arrive pas à l'incarner, à en parler avec,
20:50 j'ai envie de dire quasiment avec émotion,
20:52 une gravité ou que sais-je,
20:54 c'est ce qu'on appelle le reste à vivre.
20:56 Mais le reste à vivre, c'est la dignité des vies.
20:59 Pouvoir justement, quand le salaire est tombé,
21:01 quand il faut tout payer,
21:03 avoir ce petit plus,
21:05 qui permet d'accéder à du plaisir,
21:08 à oui, un petit... Vous savez, un restaurant,
21:10 aujourd'hui, pour une famille avec deux, trois enfants,
21:12 c'est devenu inaccessible.
21:14 Le cinéma, le fait de pouvoir partir
21:16 un peu plus en vacances, et de pouvoir se faire
21:18 un peu plus plaisir pendant ces journées de vacances.
21:20 Donc tout ce qui fait ce que Fabien Roussel
21:23 appelle les jours heureux, c'est-à-dire le fait
21:25 de pouvoir un peu souffler, profiter,
21:28 ne pas avoir le ventre noué par la rentrée,
21:34 son cou, se dire si la voiture démarre pas
21:36 demain matin, je suis très mal.
21:38 Donc cette angoisse qui fait que des gens
21:40 qui travaillent se disent "je peux ne pas y arriver".
21:43 Et ça, cette réalité qui est écrasante
21:46 pour les classes populaires,
21:48 et une partie des classes moyennes aujourd'hui,
21:50 avec la semi-cardisation de la France,
21:53 maintenant le salaire médian est à 1800 euros,
21:55 faut bien voir ce que c'est, un salarié sur deux
21:57 à moins de 1800 euros,
22:00 est une urgence absolue dans le pays.
22:03 Mais je ne pense pas que ce discours,
22:05 qui est un peu techno, et on ne peut pas
22:07 lui demander non plus de faire du jaurès...
22:10 - Mais l'intention est louable,
22:12 mais on a en une minute le décalage
22:15 entre cette intention qui est louable
22:18 et la réalité, c'est-à-dire le vécu des Français,
22:21 où on a l'impression qu'elle n'a pas compris
22:24 lors de la crise des Gilets jaunes,
22:26 cet appel, peut-être cet appel de détresse.
22:28 - Emmanuel Macron n'a pas compris.
22:30 - Mais apparemment.
22:31 - C'est un pouvoir qui ne l'a pas compris.
22:33 - Ce discours intervient trop tard,
22:35 et en plus au pire moment,
22:37 les Français sont totalement touchés
22:39 par l'hyperinflation, on le voit,
22:41 ça fait des mois qu'on en parle ici,
22:43 sur ces news, donc ça intervient au pire moment.
22:46 Moi j'ai quand même senti même une petite pointe
22:48 de mépris dans le choix des expressions
22:50 et des exemples qu'elle a donnés,
22:52 je ne sais pas si c'était volontaire ou pas,
22:54 mais est-ce qu'il y avait une nécessité
22:56 de donner des exemples si précis,
22:58 de pouvoir acheter des cadeaux, d'aller au restaurant,
23:00 enfin bref, je sens une pointe de mépris
23:02 dans ce discours, qui à mon avis n'est pas volontaire,
23:04 c'est ça le pire.
23:05 Mais en effet, le problème c'est qu'il aurait fallu
23:07 s'attaquer à ces problèmes et à ce déclassement
23:09 dès le début du mandat d'Emmanuel Macron.
23:11 C'est un point de rupture entre Emmanuel Macron
23:14 et une grande partie de la population,
23:16 notamment les classes populaires.
23:18 Et puis il est vrai que le président cristallise
23:20 sur sa personne un nombre de rancœurs,
23:23 de frustrations liées à sa personne, à sa personnalité.
23:27 Je pense qu'il y a un terme que les politiques
23:29 ne devraient plus utiliser, c'est le terme sentiment.
23:32 C'est-à-dire que les Français ont l'impression
23:34 d'avoir en face d'eux des personnes
23:36 qui ne comprennent pas ce que eux vivent au quotidien.
23:39 Non, ce n'est pas un sentiment, c'est une réalité.
23:41 - Bien sûr.
23:42 - Notre élément, vous avez le sentiment d'eux,
23:44 alors que c'est une réalité,
23:46 et je vais vous expliquer la réalité.
23:48 - Oui, oui, c'est totalement ça.
23:51 - Je suis d'accord, le quotidien s'oppose aux statistiques
23:53 et on a l'impression que parfois il y a une mécompréhension
23:56 des conditions matérielles d'existence des Français.
23:59 Mais sans avoir l'air de quelqu'un de totalement éthéré,
24:02 je pense qu'il faudrait quand même que les politiques
24:04 sachent formuler une promesse aux gens de peu
24:07 en dehors du matériel.
24:09 Alors, évidemment, il faut se concentrer
24:11 sur l'augmentation des salaires,
24:13 sur un meilleur retour au travail,
24:15 sur une meilleure répartition des aides sociales.
24:17 Bien sûr que ce sont des sujets importants.
24:19 Mais quand Gérald Darmanin parle de sécurité,
24:21 il ne parle pas seulement de quelque chose à gagner,
24:23 il parle d'une situation quotidienne.
24:25 Je pense qu'on a oublié que les gens veulent
24:27 qu'on leur formule une promesse politique et humaine
24:30 sur leur vie.
24:32 On ne peut pas leur promettre que de gagner de l'argent.
24:34 Ça ne peut pas être ça.
24:35 Quand Emmanuel Macron dit "je veux que les jeunes d'aujourd'hui
24:38 veuillent devenir milliardaires",
24:39 je pense qu'il a tort de vouloir ça.
24:41 Moi, je veux que les jeunes veuillent devenir de bons citoyens.
24:43 Je veux que les jeunes veuillent s'épanouir humainement.
24:46 Je veux qu'ils vivent leur aventure humaine, à leur manière.
24:49 Mais cette promesse toujours matérialiste,
24:51 je pense que c'est une erreur fondamentale du macronisme
24:54 qui ne voit l'individu qu'à travers ce qu'il gagne,
24:57 qui ne voit l'individu que comme un portefeuille.
24:59 Je pense que c'est une grande erreur.
25:01 Je pense que la culture, je pense que le fait de vivre
25:03 dans son terreau, je pense que le fait de vivre sur son sol,
25:06 avec sa famille, avec des racines, avec une promesse d'avenir,
25:09 ça vaut quelque chose que l'argent ne peut pas donner.
25:12 La pause et on revient dans un instant.
25:14 De retour sur le plateau de l'Heure des pros 2 été.
25:25 Dernier numéro de l'Heure des pros 2 été.
25:28 Je passe la main demain à Pascal, je le rappelle.
25:30 Vous serez là demain ou pas ?
25:31 Demain soir.
25:32 Demain soir, il sera heureux de vous retrouver.
25:35 C'est les habitudes qui reprennent, c'est la rentrée,
25:38 c'est bon apparemment, le cartable est fait, la trousse est reussie.
25:41 Le patron revient.
25:42 On a passé un bel été.
25:44 La discussion, merci beaucoup.
25:46 J'ai passé un très bel été également en votre compagnie,
25:48 grâce à vous qui nous regardez.
25:50 La discussion reprend dans un instant,
25:52 mais avant cela, c'est le rappel des principales actualités.
25:54 Il y a une actualité qui est extrêmement importante
25:56 et je sais qu'Adrien Spiterri va en parler,
25:58 donc ça me fait plaisir.
25:59 Allez-y, Adrien.
26:00 Bonsoir Florian, bonsoir à tous.
26:04 Ça anime depuis maintenant une semaine.
26:06 Les nuits se suivent et se ressemblent vers 2h du matin.
26:09 Un homme a été blessé dans une nouvelle fusillade,
26:11 mais ses jours ne sont pas en danger.
26:13 Les faits ont eu lieu dans le quartier du Mas de Ming.
26:16 Les auteurs des tirs sont toujours en fuite.
26:19 La suspension de Luis Rubiales va-t-elle être prolongée ?
26:23 La Fédération espagnole de football se réunit demain
26:26 alors qu'une enquête disciplinaire contre son président a été ouverte.
26:29 En cause, son baiser a forcé sur Jenny Hermoso en finale du Mondial.
26:33 En Espagne, des messages de soutien à la joueuse espagnole
26:36 ont été observés sur les terrains ce week-end.
26:39 Et puis à 12 jours de la Coupe du monde de rugby,
26:41 l'équipe de France a largement dominé l'Australie,
26:44 41 à 17, en marquant notamment 4 essais.
26:47 Il s'agissait du dernier match des Bleus avant le début du Mondial.
26:51 Il démarra le 8 septembre prochain avec un match de gala France - Nouvelle-Zélande.
26:57 Et vous l'avez compris, je parlais bien évidemment du rugby.
27:00 On salue cette victoire de l'équipe de France extraordinaire
27:03 et notamment ce match de Peuneau, grâce à qui on a marqué ce dernier essai.
27:08 41 à 17 contre l'Australie, c'est extraordinaire.
27:11 On peut rêver.
27:13 Coupe du monde en France, on peut rêver.
27:15 Premier titre, on l'espère pour nos Bleus.
27:18 On aura l'occasion d'en reparler.
27:20 La finale aura lieu le 28 octobre prochain.
27:22 Mais avant cela, on en parlait en tout début d'émission.
27:25 Gabriel Attal est en train d'intervenir chez nos confrères de TF1.
27:28 Et il a annoncé, ce qu'on a peut ou prou annoncé tout à l'heure,
27:32 mais confirmé par le ministre de l'Éducation nationale,
27:34 plus d'abaya à l'école.
27:36 J'ai décidé qu'on ne pourrait plus porter l'abaya à l'école.
27:38 Cette règle me semble nécessaire et juste.
27:41 Il a plus fait en un mois que son prédécesseur en un an.
27:44 La décision a été attendue parce que les chefs d'établissement
27:48 ne pouvaient pas se retrouver dans cette situation
27:50 où on leur envoyait la patate chaude.
27:52 On sait très bien qu'un certain nombre d'établissements
27:55 étaient mis sous pression, testés par le communautarisme
27:58 et l'islamisme politique.
27:59 Alors il y a tout un débat pour savoir si ce vêtement
28:01 est un signe religieux ou, comme le dit le culte français
28:05 représentant le culte musulman,
28:09 que ça ne l'est pas, que c'est un vêtement culturel.
28:13 Mais la manière dont cela se passe dans certains établissements
28:18 n'était, il me semble, plus possible.
28:21 C'est assez localisé.
28:23 C'est notamment 150 établissements en France
28:25 qui sont très concernés par ce test.
28:27 Et les chefs d'établissement attendaient vraiment.
28:30 Il y a la loi de 2004, la manière dont tout cela s'est passé depuis.
28:34 Mais ils attendaient une décision.
28:37 Et de fait, il me semble que cette décision,
28:41 pour ce qui me concerne, je sais que ça peut être contesté,
28:43 mais ça c'est le débat, va dans la bonne direction.
28:45 On peut rappeler les chiffres des atteintes à la laïcité
28:48 dont une partie concerne justement ce port de la baïa 4710.
28:54 Oui, parce qu'il n'y a pas que ça.
28:55 Il y a la contestation de contenu d'enseignement.
28:57 Évidemment, il n'y a pas que ça, mais c'est l'une des principales causes
29:03 qui pousse certains chefs d'établissement à faire remonter
29:07 ces atteintes à la laïcité, donc 4710 signalements effectués
29:10 en 2022-2023 contre 2167.
29:13 Et là, on parle des signalements,
29:15 mais il y a une partie des personnels qui ne signalent pas,
29:20 tout simplement par peur des représailles.
29:22 On avait cité cette enquête début 2023 du SNPDEN UNSA.
29:26 43% des personnels interrogés qui ont constaté des atteintes
29:31 à la laïcité n'ont pas fait remonter l'effet à leur hiérarchie.
29:34 Bien sûr, non seulement il y a une augmentation des signalements,
29:37 mais en plus, on le voit, et notamment depuis Samuel Paty,
29:39 il y a une grande censure de la part des professeurs
29:41 qui font face à un communautarisme de plus en plus agressif.
29:45 Je trouve que c'est une très bonne chose que l'Éducation nationale,
29:48 en la personne de Gabriel Attal, se manifeste derrière les professeurs
29:52 et derrière les chefs d'établissement qui, sinon, seraient laissés à l'abandon.
29:55 Et on sait ce qui se passe quand ils sont laissés à l'abandon.
29:57 En général, ce n'est pas eux qui finissent par gagner le bras de fer
30:00 contre le communautarisme.
30:01 Ceci dit, on verra comment le dispositif juridique est ficelé,
30:04 parce que, franchement, il y a une zone grise énorme,
30:08 parce qu'on a vu, notamment dans des TikTok cette année
30:11 ou sur les réseaux sociaux, des jeunes filles qui avaient des vêtements
30:14 qui n'étaient pas tellement connotés religieusement.
30:16 Mais en tout cas, elles avaient une destination religieuse.
30:19 C'est-à-dire qu'elles le portent parce que derrière,
30:21 il y a une pudeur à laquelle invite la religion,
30:24 mais ensuite, le vêtement lui-même, est-ce qu'il est religieux ou pas ?
30:27 Non, parfois c'est une jupe longue, parfois c'est un vêtement ample,
30:29 mais qui n'a pas vraiment de connotation religieuse
30:31 et parfois même peu culturel.
30:34 Donc, on verra comment c'est tranché
30:35 et on verra ce que le Conseil d'État décidera derrière ça.
30:37 En tout cas, je trouve que ça fait preuve d'une bonne volonté politique.
30:40 - Décision courageuse, prise sans trembler
30:43 et qui met fin à des mois de tergiversation.
30:46 Et je suis assez d'accord,
30:48 ce n'est pas pour sous-estimer, évidemment, le phénomène de la baïa,
30:51 qui reste en effet très localisé,
30:53 mais à mon avis, il y a des atteintes à la légitimité
30:55 bien plus graves et plus dangereuses
30:57 qui sont celles qui concernent en effet l'enseignement tant scientifique
31:00 ou que l'histoire, par exemple, sur l'histoire de la Shoah
31:03 ou de la Seconde Guerre mondiale,
31:04 où des professeurs sont même parfois menacés
31:06 intimidés, menacés physiquement.
31:08 - En tout cas, c'est un bon signal que le nouveau ministre
31:11 de l'Éducation nationale envoie.
31:13 Cela permet de dire au chef d'établissement,
31:15 à ses enseignants, justement, je suis derrière vous.
31:18 On revient à notre discussion de tout à l'heure.
31:20 On aura l'occasion d'écouter Gabriel Attal dans quelques minutes
31:23 autour de cette réunion à Tourcoing
31:26 qui a occupé toute la classe politique,
31:30 peu ou prou, puisque Éric Ciotti également,
31:33 qui faisait sa rentrée dans le sud de la France,
31:35 en a parlé.
31:36 "Je regarde ce qui se passe à Tourcoing
31:38 comme une forme d'indécence", a-t-il dit.
31:40 "Notre pays traverse un moment extrêmement grave.
31:42 La violence gagne beaucoup de nos territoires.
31:44 Le gouvernement se déchire."
31:45 C'est vrai que ce n'était pas très chaleureux,
31:47 disons-le, entre Elisabeth Borne et Gérald Darmanin.
31:50 On en a parlé.
31:51 "En ouvrant la succession de M. Macron,
31:53 oui, j'y vois une forme d'indécence."
31:55 Éric Ciotti, qui a soulevé une question,
31:59 question à laquelle Emmanuel Macron est ouvert,
32:02 et il l'a dit, c'est celle de l'organisation
32:05 d'un référendum.
32:06 On l'écoute.
32:07 Consultez là aussi les Français sur l'immigration
32:12 en soumettant au référendum notre projet de loi
32:16 de réforme constitutionnelle,
32:19 parce qu'autrement rien ne sera possible.
32:22 Nous serons toujours dans les slogans,
32:24 dans les discours, et au résultat,
32:27 l'impuissance, l'inaction et une immigration
32:31 qui remet en cause nos modes de vie,
32:33 notre culture, notre histoire, notre identité,
32:37 notre principe de la légitimité républicaine.
32:40 Éric Ciotti est sur une ligne de crête,
32:44 parce qu'il doit à la fois être le premier des opposants,
32:47 avec un groupe parlementaire,
32:49 je ne sais pas combien ils étaient,
32:51 mais il y a des députés LR qui étaient,
32:54 à Tourcoing, est-ce qu'ils seront exclus ou pas,
32:57 tout en acceptant la main tendue d'Emmanuel Macron
33:00 pour notamment discuter le prochain projet de loi immigration,
33:04 qui peut-être sera scindé en deux textes,
33:07 ce qui permettrait un atterrissage de l'LR
33:10 sur la partie macro-compatible,
33:12 tout en reportant la question de la régularisation
33:16 sur les métiers en tension sur un second texte,
33:19 mais on voit bien que c'est une ligne de crête
33:21 et qu'il est observé de près par les LR,
33:25 par le macronisme, sur sa manière de conduire la barque
33:29 dans les prochains mois.
33:30 On verra s'il y a organisation ou non d'un référendum,
33:33 peut-être sur cette question,
33:34 puisque Emmanuel Macron, plus tôt dans la semaine,
33:36 s'était au point à expliquer,
33:37 je suis sûr que nous pouvons bâtir des accords utiles
33:39 pour la France sur ces sujets,
33:40 accord après la réunion qu'il va organiser mercredi
33:43 avec l'ensemble des représentants politiques,
33:45 en tout cas j'y mettrai toute ma volonté,
33:46 sortiront de ces travaux des décisions,
33:48 les médailles, des projets et des propositions de loi,
33:50 mais aussi les projets de référendum.
33:52 Le référendum fait toujours partie des options
33:54 qui peuvent être utilisées, je compte bien y avoir recours.
33:56 Rappelons tout de même que le dernier référendum
33:58 monte à 2005 avec le projet de constitution
34:01 de l'Union européenne rejeté à 54%,
34:04 qui n'avait pas été entendu par la classe politique.
34:07 Exactement, vous m'enlevez les mots de la bouche.
34:10 Il s'est toutefois traité au Lisbonne après, donc...
34:12 Oui, exactement, donc on a beau utiliser des référendums,
34:15 si par ailleurs on est soumis à des traités internationaux
34:17 et européens qui nous empêchent de les appliquer,
34:19 c'est quand même, c'est purement un décorum.
34:22 Par ailleurs, Emmanuel Macron qui avait dit
34:25 il y a un ou deux mois que la France était un pays
34:27 d'immigration et le resterait, je me demande bien
34:29 comment il va écouter la demande populaire
34:32 qui va dans ce sens-là, puisqu'on le voit
34:34 dans tous les sondages, globalement il y a 75 à 80%
34:36 des Français qui demandent une politique
34:38 plus rigoureuse sur l'immigration.
34:40 D'autant plus qu'Emmanuel Macron n'aime pas
34:42 tellement écouter ni sa majorité, ni la demande
34:45 populaire, et n'aime pas tellement se faire pressuriser
34:48 pour aller dans un sens ou dans un autre.
34:50 Après, Éric Ciotti, moi je trouve,
34:53 on peut en rigoler de cette posture un peu
34:56 tartarin de Tarascon, mais il a raison
34:59 d'être dans cette posture, puisque LR maintenant
35:01 doit être intransigeant avec la majorité.
35:03 Ils se sont assez, je ne dirais pas compromis,
35:06 mais ils se sont assez alliés avec la majorité
35:08 au moment de la réforme des retraites.
35:10 Maintenant, il en va de leur crédibilité.
35:12 S'ils ne posent pas leurs conditions de manière
35:14 extrêmement dure pour la supposée réforme
35:17 de l'immigration, c'en est fini des LR
35:20 et Gérald Darmanin aura toute la place
35:22 pour reprendre cet espace politique pour 2027.
35:24 Mais est-ce qu'il pourrait y avoir un débat
35:26 entre l'ensemble des forces politiques pour organiser
35:28 tel ou tel référendum ? Lorsque l'on voit
35:30 le discours des uns et des autres, on aura peut-être
35:32 l'occasion d'écouter Emmanuel Bompard
35:34 sur l'extrême droitisation du pays,
35:36 pour annihiler tout débat,
35:38 il vous colle une étiquette d'extrême droite.
35:40 L'extrême droite qui commence à partir
35:42 d'Emmanuel Macron jusqu'à Marine Le Pen.
35:44 Évidemment, évidemment. Mais ce qui est sûr,
35:46 c'est que les Républicains, en tous cas,
35:48 en toutes les cartes en main, pour mener cette danse,
35:50 malgré la minorité politique qu'ils ont en ce moment,
35:53 ils sont dans une position,
35:55 je dirais pivot.
35:57 Donc ils peuvent fixer leurs conditions
35:59 et maintenant on va voir s'ils vont être capables d'être leaders
36:01 dans le débat. - Amaury Brulé, puis on écoute
36:03 Emmanuel Bompard. - Je suis totalement d'accord,
36:05 intransigeant avec la majorité, mais aussi modeste
36:07 avec l'électorat de droite,
36:09 qui a depuis des années, pour ne pas dire des décennies,
36:11 été déçu.
36:13 Parce que la droite,
36:15 généralement, promet
36:17 tout en campagne,
36:19 et puis une fois au pouvoir, il ne se passe rien.
36:21 Et beaucoup de Français de droite sont déçus,
36:23 les reniements, les trahisons.
36:25 On l'a constaté
36:27 avec le score ridicule
36:29 de Valérie Pécresse, moins de 5% à la dernière présidentielle,
36:31 qui a sanctionné à l'extrême
36:33 le parti droite.
36:35 Et je pense qu'il faut vraiment
36:37 aborder ces sujets, donc avec, en effet,
36:39 intransigence vis-à-vis de la majorité
36:41 pour imposer ses idées, mais avec une certaine
36:43 forme de modestie vis-à-vis de son électorat.
36:45 - Emmanuel Bompard, aux universités d'été de la France insoumise.
36:49 Les ambitions s'aiguisent.
36:51 Madame Borne marqua la culotte
36:53 le ministre de l'Intérieur.
36:55 Elle ne dirige plus le gouvernement,
36:57 elle en est devenue la surveillante générale.
36:59 Darmanin s'avance.
37:03 Nicolas Sarkozy est le nouveau président
37:05 de son comité de soutien.
37:07 Il a révélé son ambition
37:09 cachée. C'était hier,
37:11 dans la presse.
37:13 Il faut rassembler
37:15 de Macron à Zemmour.
37:17 Voilà la réalité de ce qui se passe
37:19 sous nos yeux. C'est l'extrême
37:21 droitisation du pays
37:23 qui s'avance. - C'est vrai qu'il manquait
37:25 presque l'imperméable et la pipe
37:27 à Elisabeth Borne tout à l'heure
37:29 pour ressembler à Sherlock Holmes
37:31 pour tenter de faire remonter des informations
37:33 à Emmanuel Macron. - Je crois depuis longtemps que l'une
37:35 des crises d'une partie
37:37 de la gauche est d'être
37:39 systématiquement dans le commentaire
37:41 de l'actualité d'autres forces politiques.
37:45 Vous pouvez avoir des universités d'été
37:47 avec des effets de tribunes.
37:49 C'est le jeu. - Bien évidemment.
37:51 - L'intervention consiste à
37:53 pilonner l'adversaire,
37:55 à faire des effets de tribunes, à mettre
37:57 les rieurs de son côté,
37:59 mais sans apporter aucune solution
38:01 concrète et immédiate
38:03 aux préoccupations de toutes celles et ceux
38:05 qui écoutent ce soir cette intervention
38:07 et qui se disent "pour moi, ça change quoi tout ça ?"
38:09 Rien. Il n'est pas question
38:11 de ma vie quotidienne.
38:13 Donc je pense qu'on peut bien sûr faire
38:15 des universités d'été sur
38:17 de la com de cette nature-là,
38:19 mais je ne pense pas que ça permette
38:21 de réenchanter la politique, pour reprendre
38:23 un terme.
38:25 - Je suis d'accord avec ça.
38:27 C'est juste la promesse de devenir un parti
38:29 de niche qui ne cible qu'une population
38:31 archi-politisée
38:33 qui n'est occupée que par le commentaire politique
38:35 de ce qui se passe. Mais après, les préoccupations
38:37 des classes populaires et leur quotidien
38:39 et ce dont on a parlé tout à l'heure, elles sont totalement
38:41 au centre de ce genre de commentaires.
38:43 Je pense que les gens...
38:45 Je dirais les gens...
38:47 - Le pire presque a été la conférence de Jean-Luc Mélenchon
38:49 où il débute son discours par "il faut parler
38:51 des classes populaires"
38:53 pour trouver des solutions à leurs préoccupations.
38:55 Et il ne fait que
38:57 commenter. - Et je pense que les gens
38:59 qui ont du mal à boucler le mois...
39:01 Je pense que les gens qui ont du mal à boucler le mois
39:03 se fichent royalement de ce qu'a déclaré
39:05 Nicolas Sarkozy dans le JDD
39:07 ou ailleurs en parlant
39:09 d'un leader qui devrait
39:11 rassembler de Macron à Zemmour, même si je trouve
39:13 la formule très intéressante et on pourrait s'attarder dessus.
39:15 - Le Parisien. - Le Parisien, pardon.
39:17 - Le pire de la séquence a quand même été Médine.
39:19 Le rebond de la ferme Médine d'université d'été
39:21 à l'autre, parce que bien évidemment
39:23 le tweet est odieusement antisémite.
39:25 Il n'y a pas besoin d'ouvrir
39:27 un colloque pour le vérifier
39:29 ou pas. Et le fait que
39:31 des universités d'été de gauche
39:33 puissent mettre en tête
39:35 de gondole quasiment cette question
39:37 montre aussi la crise
39:39 de perspective et d'imaginaire d'une partie
39:41 de cette gauche. J'imagine pas il y a quelques
39:43 années, des universités qui ont moqué sur un tel sujet.
39:45 - Comme premier, on écoute
39:47 Gabriel Attal qui a fait cette annonce de l'interdiction
39:49 de la baïa à la rentrée.
39:51 - L'école de la République, elle s'est construite
39:53 autour de valeurs et de principes extrêmement
39:55 forts, et notamment la laïcité.
39:57 La laïcité, ce n'est pas une contrainte, c'est une liberté.
39:59 C'est une liberté de se forger son
40:01 opinion et de s'émanciper par l'école.
40:03 Pour moi, la laïcité dans un cadre
40:05 scolaire, c'est quelque chose de très clair. Vous rentrez
40:07 dans une salle de classe, vous ne devez pas être
40:09 capable de distinguer ou d'identifier
40:11 la religion des élèves en les regardant.
40:13 - Donc oui ou non, la baïa ?
40:15 - Je vous annonce, j'ai décidé qu'on ne pourrait plus
40:17 porter la baïa à l'école.
40:19 Je vais m'entretenir cette semaine avec
40:21 les chefs d'établissement et je veux leur rendre hommage. On ne parle pas
40:23 suffisamment d'eux, les principaux,
40:25 principaux adjoints, proviseurs, proviseurs adjoints.
40:27 Ils sont en première ligne sur ces questions de laïcité,
40:29 sur les questions de harcèlement, sur beaucoup de sujets.
40:31 Je vais m'entretenir avec eux, leur donner
40:33 toutes les clés pour qu'ils puissent
40:35 faire appliquer cette règle
40:37 qui me semble nécessaire et qui est juste.
40:39 - Discours clair, limpide.
40:41 Après se pose la question de l'application.
40:43 On verra
40:45 durant la semaine les échanges qu'il pourra
40:47 avoir avec les chefs d'établissement, les enseignants
40:49 pour pouvoir justement permettre l'application
40:51 de cette mesure. - Ce qu'on mesure
40:53 bien, c'est le...
40:55 j'ai envie de dire le...
40:57 C'est un politique qui parle.
40:59 C'est assez...
41:01 assez brillant sur certains moments
41:03 dans sa communication, qu'on partage ou pas
41:05 sa sensibilité politique, ce que
41:07 n'était pas...
41:09 Donc il y a là vraiment
41:11 un choc de style et d'image
41:13 éclatant.
41:15 Il y a aussi une feuille de route
41:17 donnée par Emmanuel Macron dans son
41:19 interview fleuve sur les questions éducatives
41:21 où on sent bien qu'il est quand même
41:23 suivi, qu'il va être suivi de près
41:27 par le château,
41:29 par l'Elysée. Mais il faudra
41:31 voir parce qu'il y a d'autres sujets. Les inégalités
41:33 scolaires sont le reflet des inégalités sociales.
41:35 Il y a aujourd'hui beaucoup de
41:37 difficultés concernant
41:39 le niveau scolaire,
41:41 concernant les profs qui
41:43 souffrent, qui ne sont
41:45 le pacte enseignant qui a été proposé, ne règlant
41:47 rien le problème
41:49 de considération du métier,
41:51 le problème de recrutement. Donc il y a beaucoup
41:53 de sujets très forts. Il ne faudrait pas
41:55 qu'Abaya, quand bien même c'est important,
41:57 on se lève
41:59 pour accueillir le prof
42:01 qui rentre dans la classe.
42:03 Expérimentation sur l'uniforme
42:07 dans certains établissements puisse aussi
42:09 mettre sous le tapis
42:11 d'autres sujets très importants pour l'avenir
42:13 de l'école. Je crois que ce n'est pas
42:15 l'intention de Gabriel Attal,
42:17 mais effectivement on aura l'occasion d'en reparler dans les
42:19 prochaines semaines, prochains mois.
42:21 Il y a eu un grand retour aussi aujourd'hui.
42:23 Celui de qui ?
42:25 Michel Drucker.
42:27 Il y en a un qui s'est dit
42:29 Michel Drucker, absent de l'antenne pendant
42:31 plusieurs mois pour des raisons médiquées.
42:33 Il a fait son retour aujourd'hui.
42:35 Écoutez bien, pour la 25ème
42:37 saison de Vivement Dimanche, Michel Drucker,
42:39 l'un des boulonnades, donne de le caire !
42:41 C'est ce que dit
42:43 Pascal Praud dans le JDD.
42:45 Qui lui baisse la main alors !
42:47 Comme en Sicile !
42:49 On aura l'occasion justement
42:51 de lire ensemble un passage
42:53 du billet d'humeur de Pascal Praud
42:55 qui revient demain dans un instant.
42:57 Mais avant cela, on vous a sorti une image,
42:59 une archive. J'aime beaucoup sortir les
43:01 archives dans cette émission.
43:03 D'une émission de 1966,
43:05 Tilt, qui s'adressait à la jeunesse
43:07 et Michel Drucker avec l'époque 24 ans.
43:09 On regarde.
43:11 Bonsoir à tous
43:17 et merci à tous les habitants de Douai
43:19 d'être venus si nombreux ce soir.
43:21 Assister à cette émission retransmise
43:23 en direct depuis votre salle des sports.
43:25 Voulez-vous jouer au Tilt ?
43:31 Bien entendu, vous voulez jouer au Tilt !
43:35 Quelle longévité ! Il est tellement à l'aise
43:39 de 24 ans ! C'est
43:41 exceptionnel ! Petit échange
43:43 entre Pascal Praud et
43:45 Michel Drucker, que l'on peut lire
43:47 dans le journal du dimanche. Je me souviens des
43:49 derniers mots de notre conversation sur le plateau, il y a deux ans.
43:51 Dit Pascal, finalement,
43:53 vous avez interviewé tout le monde à part Dieu.
43:55 C'est la question qu'il pose
43:57 Pascal. Michel Drucker
43:59 dit c'est vrai. Alors,
44:01 dit Pascal, eh bien pour une fois,
44:03 je ne suis pas pressé.
44:05 On souhaite à Michel Drucker
44:07 une belle saison. On sait qu'il a eu des problèmes
44:09 de santé, qu'il est très soucieux
44:11 de son état de santé. Il y a beaucoup
44:13 de médicaments autour de lui. C'est plutôt
44:15 un angoissé sur toutes ces questions-là.
44:17 Mais ça fait partie de
44:19 l'un des monuments français.
44:21 On a tous
44:23 des souvenirs, des missions, des moments.
44:25 Ça a accompagné nos vies sur
44:27 plusieurs générations. Il y a quelque chose d'extrêmement
44:29 touchant de voir
44:31 la pugnacité, la combativité.
44:33 Parce qu'on sait très bien que le mercato audiovisuel
44:35 est un monde parfois
44:37 difficile.
44:39 Et donc, cette pugnacité,
44:41 elle est assez touchante.
44:43 Oui, toujours un plaisir
44:45 de voir que...
44:47 C'est encourageant, y compris pour
44:49 nous qui débutons dans la profession.
44:51 Ça vous donne des perspectives.
44:53 En tout cas, ça a été vraiment
44:55 un réel plaisir de présenter ces quelques émissions
44:57 durant l'été. Je remercie Serge Neidjar, Pascal
44:59 Pro, Laurence Ferrari avec qui
45:01 j'ai débuté, et notamment Sonia Mabrouk.
45:03 Tous les présentateurs
45:05 de CNews qui me permettent également d'avoir
45:07 des débats, y compris autour de cette table.
45:09 En votre compagnie, on skippe en musique, peut-être ?
45:11 Je sais que je déborde
45:13 avec les likes du Connemara, puisque
45:15 les likes du Connemara, figurez-vous,
45:17 le tube de l'été, c'est pas pour Siouti,
45:19 puisque on en parlait dansé déjà ce matin,
45:21 cinquième des ventes iTunes.
45:23 C'est le tube de l'été.
45:25 C'est le tube de l'été.
45:27 Mais Sioti, rentrez avec ça.
45:31 Je sais.
45:33 Merci beaucoup, très belle soirée
45:35 sur CNews. Merci.
45:37 [musique]