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00:00 Salut à tous et merci de me rejoindre pour cette nouvelle émission. Alors dans l'émission
00:15 précédente, je parlais des citations sur les réseaux sociaux, effectivement sur les
00:19 réseaux sociaux, les influenceurs finance, voilà tous ceux qui aiment la finance ils
00:22 adorent jeter des citations de grands investisseurs, c'est pour ça que j'avais fait l'émission
00:26 précédente et cette fois-ci j'aimerais parler des conseils qu'on trouve sur les réseaux
00:31 sociaux. La plupart du temps c'est des très bons conseils, plein de très bons contenus,
00:34 moi le premier j'utilise pas mal les réseaux pour du contenu pas forcément pédagogique
00:39 mais en tout cas voilà il y a du bon contenu qui est fait sur les réseaux mais parfois
00:42 on trouve des mauvais conseils. Pourquoi est-ce qu'on trouve des mauvais conseils ? Moi j'ai
00:45 remarqué que ça part très souvent d'une bonne intention, on essaye de faire passer
00:49 un message mais les réseaux sociaux ça reste les réseaux sociaux donc il faut faire
00:53 court, il faut de la punchline, certaines fois, typiquement sur Twitter, enfin X maintenant,
00:57 on a un nombre de caractères limité, etc. Donc on se retrouve à ne mettre plus aucune
01:02 nuance, on prend un ton provocateur, on met aucun contexte et donc on balance un conseil
01:07 et ça fait qu'on part d'une idée qui était bonne à la base et puis on termine par donner
01:12 un mauvais conseil et parfois suivi à la lettre, ce conseil peut faire des dégâts.
01:15 Alors le premier conseil qu'on voit beaucoup et qui me fait tiquer c'est souvent avec des
01:19 postes Twitter, Insta, LinkedIn, etc. du type "arrêtez de dépenser, au lieu d'acheter
01:24 votre café 5 euros chez Starbucks, faites votre café chez vous, mettez de côté pour
01:28 investir" et ça c'est vraiment un classique que j'ai vu en anglais, en français, répété,
01:33 etc. En général, il y a un petit calcul à côté qui nous montre si on arrête de
01:38 dépenser 5 euros par jour, combien ça fait, etc. avec le temps et en général on dit
01:41 voilà si vous aviez investi dans l'action Starbucks ou parfois dans un ETF, dans un
01:45 tracker indiciel, voilà à la fin vous auriez tant d'argent disponible.
01:49 Alors ok, je comprends l'idée qu'ils essayent de faire passer, effectivement c'est une bonne
01:54 idée, c'est "il faut épargner plus". Mais pourquoi c'est approximatif ? Déjà, le
01:58 problème c'est qu'on choisit un peu la place des gens là où ils doivent épargner ou
02:02 non et en fait le message peut être un peu mal perçu parce que pour certains, prendre
02:06 deux ou trois cafés chez Starbucks dans la semaine, c'est leur plaisir. En fait pourquoi
02:09 leur enlever ça ? Pourquoi les faire culpabiliser ? Ils pourraient largement économiser 15
02:12 euros par semaine ailleurs. Alors on va me dire "oui mais c'est un exemple". Oui je
02:16 sais que c'est un exemple, mais en fait à chaque fois que je vois des exemples, ça
02:18 me fait un peu tiquer. Par exemple, il y a même quelqu'un qui disait d'épargner son
02:22 abonnement à la salle de sport pour investir en bourse, toujours à nouveau avec les calculs,
02:26 en disant voilà si vous épargnez, etc. Alors qu'honnêtement, s'il y a bien un investissement
02:31 qui est plus rentable que la bourse, c'est sûrement d'investir dans sa santé en faisant
02:34 du sport par exemple. Donc si vous allez à la salle de sport, alors je sais qu'il y
02:37 a un gros si parce qu'il y a beaucoup d'abonnements qui ne sont pas utilisés, mais en tout cas
02:40 je suis sûr que ce n'est pas de l'argent de perdu. Pour sa santé, ça vaut très largement
02:44 de coûts. Et le problème de tous ces exemples, c'est que comme je le disais, ça fait culpabiliser
02:48 pour rien. Et puis on se retrouve, parce que moi je parle quand même à des jeunes,
02:53 il y a beaucoup de jeunes qui me contactent, qui sont dans ce mode-là un peu de "je veux
02:56 devenir financièrement indépendant, je veux investir en bourse, etc." Et en fait dans
03:00 leur discours, parfois je suis surpris, ce n'est pas du tout le discours que j'avais
03:03 à 20 ans ou 25 ans, c'est qu'ils s'imaginent que pour réussir, il ne faut plus dépenser,
03:09 il faut vraiment devenir radin, plus de plaisir, plus de restos, plus de bars, plus de voyages,
03:13 il faut tout mettre en ETF en se disant "à 35 ans, je serai indépendant financièrement".
03:17 Et puis en fait, il y a un côté de moi à qui ça fait un peu de peine, parce que je
03:22 me dis "mais quel dommage de se serrer autant la ceinture de 20 à 25, 30 ans, là où il
03:27 y a beaucoup de choses à faire". Donc oui, il faut épargner, mais honnêtement dire "il
03:32 faut racler sur ces petits machins, etc. pour gagner de l'argent", je ne suis pas sûr
03:35 que le message soit bien compris.
03:37 Ensuite, deuxième conseil, que je vois aussi très souvent, c'est un grand classique, presque
03:41 plus, enfin on l'a vu passer en tout cas, plus que le message Starbucks depuis qu'il
03:45 y a de l'inflation, c'est "vous perdez de l'argent avec le livret A". Ok, ok, j'ai
03:49 compris, je comprends l'idée qu'ils veulent faire passer, c'est "le livret A n'est pas
03:52 un bon placement à long terme, le rendement est en dessous de l'inflation en moyenne,
03:57 etc. etc.". Mais le problème de ce truc-là, "vous perdez de l'argent avec le livret A",
04:00 c'est que présenté comme ça, certains ne vont jamais ouvrir de livret A, et pensez
04:04 que c'est un mauvais outil, parce que c'est vraiment présenté comme ça, c'est "regardez
04:07 le rendement du livret A, c'est pourri, c'est en dessous de l'inflation, alors que la bourse
04:10 c'est génial".
04:11 Or, le truc c'est que le livret A, c'est un très bon placement, on a beaucoup de chance
04:15 en France d'avoir un placement qui est totalement sécurisé, qui est totalement liquide, etc.
04:18 Bon, même s'il y a un plafond.
04:20 Mais le truc, c'est pas que le livret A c'est un bon ou un mauvais outil, c'est un très
04:24 bon outil, c'est qu'il faut juste l'utiliser de la bonne manière, c'est-à-dire pour
04:27 placer des liquidités, pour placer de l'épargne de précaution, pour placer de l'argent pendant
04:30 un temps relativement court.
04:31 Mais en fait, en soi, ça n'engage que moi, mais tout le monde doit en avoir un d'ouvert.
04:37 Et c'est vrai que de dire "le livret A vous fait perdre de l'argent", je suis certain
04:40 que vu comme ça a été partagé en masse partout sur les réseaux, il y a vraiment
04:44 des gens qui se disent "ouais, non, le livret A c'est l'arnaque, et moi s'il doit placer
04:47 de l'argent pour trois ans, je vais aller en bourse".
04:49 Et justement, en parlant de la bourse, un conseil que j'ai lu, c'est "la bourse n'est
04:54 pas risquée".
04:55 Alors je sais, ça va vous paraître surprenant, mais j'ai vu un post sur les réseaux qui
04:58 disait ça, et certaines fois on le lit, et c'est d'ailleurs ce post-là qui m'a donné
05:01 envie de faire cette émission, c'est "la bourse n'est pas risquée".
05:04 C'est un jeune qui a publié le post, et il s'est peut-être un peu emballé parce que
05:08 la bourse est risquée.
05:09 Alors, à nouveau, je comprends l'idée qu'il a voulu transmettre, c'est que la bourse n'est
05:14 pas un casino, c'est que c'est pas si risqué qu'on le pense, etc.
05:17 Mais il s'est un peu emballé, parce que je pense que ce qu'il a appris, c'est que, et
05:21 je suis le premier à le dire, donc ce qu'il a appris, peut-être dans mes émissions,
05:25 c'est que si on investit sur des indices, si on garde son investissement au moins 10
05:30 ans, alors le risque de perte est presque nul.
05:32 Alors, c'est vrai, mais c'est vrai pourquoi ? Déjà, c'est vrai historiquement, donc
05:37 c'est dans le passé, on ne sait pas de quoi demain sera fait.
05:40 Ensuite, en tout cas, les chiffres que j'ai utilisés, c'est qu'on parle du marché américain.
05:44 Or, on n'a pas du tout les mêmes chiffres sur le marché français, et le public francophone
05:49 investit beaucoup sur le marché français.
05:51 Ensuite, on parle de faire de la gestion indicielle.
05:54 Or, beaucoup de personnes, et notamment beaucoup de débutants qui ne connaissent pas forcément
05:57 les ETF ou qui sont passionnés de bourse, veulent gérer eux-mêmes leur portefeuille.
06:02 On parle de garder un investissement 10 ans, ce qui paraît facile quand on a 20 ans ou
06:06 25 ans, mais qui est beaucoup plus compliqué qu'on l'imagine.
06:08 Il y a souvent des événements qui font qu'on a envie d'acheter un appartement, voilà,
06:13 beaucoup de choses, on a envie d'acheter une voiture, on crée une famille, etc., qui
06:17 rendent difficile le fait de ne pas toucher à l'investissement en bourse.
06:21 Et puis, ça ne prend souvent pas l'inflation.
06:22 Bien sûr, le risque de cette petite phrase de "la bourse n'est pas risquée", c'est qu'il
06:27 y a des gens qui le prennent au mot, des gens qui vont se lancer en bourse en pensant réellement
06:30 que la bourse n'est pas risquée.
06:31 Les gens qui démarrent en bourse, alors il y en a certains qui sont très prudents, etc.,
06:35 mais quand même, la plupart, ils ont envie un peu d'excitation, donc ils vont se lancer.
06:39 Alors, je sors un peu de la bourse, mais ils vont aller sur des crypto-monnaies, ils vont
06:42 aller sur la bourse, mais sur des petites valeurs, des valeurs qui sont non rentables,
06:45 etc., ils vont se prendre en -50% parce qu'ils ont écouté le conseil d'un collègue sur
06:51 un truc à la mode, etc.
06:52 Et puis, ils vont dire "je ne comprends pas, mais on m'avait dit que la bourse n'était
06:54 pas risquée".
06:55 Donc, la bourse, en fait, le message, ce n'est pas "la bourse n'est pas risquée", c'est
06:58 "la bourse n'est pas si risquée qu'on le croit si on investit à long terme", et "la
07:04 bourse n'est pas plus risquée que l'immobilier", par exemple, pour prendre un grand classique
07:08 de l'épargne des Français, enfin de l'investissement des Français.
07:11 Mais ça ne veut pas dire que la bourse n'est pas risquée.
07:13 On parle souvent de volatilité, et moi le premier en disant "la volatilité n'est pas
07:17 le risque principal", mais si, la volatilité, à court terme, c'est un risque.
07:20 Donc, c'est pour ça qu'il y a beaucoup de "si", en fait.
07:22 Quand on dit "la bourse n'est pas risquée", il y a énormément de "si" et il faut impérativement
07:26 les dire, sinon il y a un problème et on peut vraiment donner un mauvais conseil.
07:29 Le conseil suivant, je suis sûr que vous l'avez vu aussi, c'est que tout le monde
07:33 met en avant le fait d'être indépendant.
07:34 Prenez votre vie en main, sortez du salariat, devenez indépendant, etc.
07:37 Et je comprends l'idée de base, c'est ne rester pas dans votre zone de confort, ne
07:41 restez pas enfermé dans un job qui ne vous plaît plus.
07:43 Si vous avez des projets, lancez-vous, etc.
07:45 Mais le problème, c'est qu'en fait, dans tous ces discours, et qui est vraiment devenu
07:48 le discours mainstream, "salariat versus l'indépendance", c'est l'indépendance qui est partout mis en
07:57 avant.
07:58 Ce qu'on sous-entend, c'est que tous les boulots salariés sont pourris.
08:00 Et j'ai pu tenir un peu ce...
08:01 Enfin, on peut interpréter parfois mon discours comme ça.
08:04 Je me sens un peu au sifo-sif là-dessus.
08:07 Ce qu'on a tendance à sous-entendre, c'est que tous les boulots salariés sont pourris
08:11 et que tous les jobs indépendants sont top.
08:12 Et que l'un est forcément meilleur que l'autre.
08:14 Mais en fait, ce n'est pas vrai.
08:15 Sans doute, ça dépend énormément de la situation.
08:17 Si vous êtes bien dans un poste de salarié, il faut arrêter de culpabiliser, arrêter
08:22 d'idéaliser le statut d'indépendant.
08:23 Ce n'est pas forcément un statut qui correspond à tout le monde.
08:27 En restant dans un domaine un petit peu généraliste, un autre conseil qui, lui, peut faire encore
08:30 plus de dégâts parce qu'il est déjà très général.
08:33 Il s'adresse surtout aux jeunes.
08:35 C'est un conseil qui dit en général que les études ne servent à rien.
08:40 C'est rarement un conseil qui dit ne faites pas d'études.
08:42 Personne n'ose réellement le dire.
08:44 Mais ce truc des études qui ne servent à rien, c'est un truc qui ressort.
08:47 C'est quelque chose qu'on n'entendait pas, honnêtement, il y a 10 ou 20 ans.
08:51 Personne n'osait dire ça.
08:52 Et d'ailleurs, les gens qui avaient un gros succès et qui n'avaient pas d'études, souvent
08:56 ils le cachaient un petit peu.
08:57 Les journalistes, c'est un self-made man, etc.
09:00 Mais souvent, il y avait un petit retrait par rapport aux autres patrons qui sont polytechniciens
09:07 centraliens, etc.
09:08 Il y avait toujours un côté presque honteux.
09:10 Et il y avait d'ailleurs beaucoup de ces personnes qui reprenaient les études plus
09:13 tard pour afficher le papier, dire j'ai quand même un diplôme, j'ai quand même fait des
09:16 études, etc.
09:17 Alors ça, c'est peut-être le bon côté des choses.
09:20 C'est qu'aujourd'hui, quelqu'un qui a réussi sans faire d'études, où souvent on voit
09:24 beaucoup de jeunes, par exemple, qui ont monté leur boîte très tôt et qui n'ont même
09:26 pas fini leur école d'ingénieur ou leur école de commerce, on en voit pas mal.
09:29 Alors c'est très bien d'être fier d'avoir réussi sans études, mais ça pose quand
09:33 même un gros problème.
09:34 Alors je comprends l'idée qu'ils essaient de faire passer, c'est que les études ne
09:37 sont pas forcément la clé de la réussite ou ça ne suffit pas toujours.
09:39 Ça, c'est bien.
09:40 Mais le risque qui est énorme quand on donne ce conseil, c'est qu'en fait, il y a deux
09:45 cas.
09:46 Déjà, la personne qui donne son conseil, soit elle a fait des études, soit elle n'en
09:49 a pas fait.
09:50 La personne qui donne ce conseil et qui a fait des études, c'est souvent quelqu'un
09:52 qui va dire qu'il a fait des études dans un domaine, qui a réussi dans un autre domaine
09:56 et qui dit les études m'ont servi à rien.
09:58 D'ailleurs, moi, mes enfants, je ne les pousse pas forcément à faire des études.
10:01 Je veux qu'ils apprennent à l'école de la vie, je veux qu'ils montent leur boîte
10:03 à 20 ans, etc.
10:04 Alors là, il y a plusieurs points.
10:05 Déjà, sur les enfants, souvent, ils vont dire ça parce que leurs enfants sont plus
10:08 ou moins plutôt à l'abri.
10:10 Ils sont déjà, enfin, le père ou la mère a déjà un gros succès.
10:13 Donc voilà, avec les enfants, ils donnent des conseils comme ça, mais les petits bambins,
10:16 ils n'auront pas de souci.
10:17 S'ils viennent frapper à la porte de papa-maman à 30 ans ou 35 ans, ils n'auront pas de
10:21 souci financier.
10:22 Donc ça, c'est déjà un premier point.
10:23 Le deuxième point, c'est que cette personne qui a fait des études et qui a réussi sans
10:26 utiliser ses études, elle ne sait pas, c'est très difficile de savoir à quel point ses
10:30 études l'ont aidé ou non.
10:31 Parce que les études, ce n'est pas juste une expertise dans un domaine.
10:34 C'est une manière de penser, c'est de la persévérance, c'est qu'on apprend des méthodes
10:39 de travail, c'est qu'on apprend potentiellement des langues, on se crée un réseau, etc.
10:42 Donc j'ai du mal à croire que les études n'aient pas, au moins partiellement, servi
10:46 dans la réussite.
10:47 Donc ça, c'est le premier point sur ceux qui ont fait des études et qui disent « bon,
10:49 les études, ça ne sert pas à grand-chose ».
10:51 La personne qui n'a pas fait d'études et qui conseille ça, donc ça va être souvent
10:54 un entrepreneur qui a réussi et qui va annoncer ça sur les ondes dans une interview ou autre,
10:58 mais là, il faut bien se rendre compte que c'est le cas classique du bien du survivant.
11:01 C'est le cas classique de la personne qu'on interview et on va prendre son parcours comme
11:05 exemple, mais on ne va pas interviewer les milliers, dizaines de milliers, centaines
11:09 de milliers de personnes qui n'ont pas fait d'études, qui n'ont pas eu de succès ensuite
11:12 et qui auraient eu beaucoup plus de succès en faisant des études.
11:15 Alors pourquoi est-ce qu'on voit autant ce type de conseils sur les réseaux sociaux ?
11:19 Déjà, c'est provocateur.
11:21 Quand on le voit, ça nous choque parce qu'il n'y a aucune nuance, il n'y a aucun contexte.
11:24 Donc, qu'est-ce qu'on voit ? On voit « le livret A, c'est nul », alors que nous, on
11:27 nous a ancré dans notre enfance que le livret A, quand il y a un enfant qui naît, on lui
11:31 ouvre un livret A, on lui met un peu de sous, etc.
11:33 Puis, livret A, c'est presque vu comme un placement à long terme.
11:36 Donc, ça nous choque, c'est contre-intuitif.
11:37 Même chose, arrêtez de prendre des cafés à l'extérieur, prenez votre café chez
11:41 vous, regardez la somme.
11:42 Ça nous donne des dizaines de milliers d'euros, voire même des centaines de milliers d'euros
11:45 à la fin, au bout de quelques années.
11:46 Puis, on se dit « waouh, ça me coûte si cher mon café tous les jours ». Les études,
11:51 pareil, totalement contre-intuitif, etc.
11:53 Donc, je comprends le jeu.
11:54 Je comprends le jeu.
11:55 À nouveau, on est sur les réseaux sociaux, il faut du clic, il faut des vues, etc.
12:00 Et ça marche.
12:01 Mais il y a deux cas pour moi.
12:02 Parce que moi aussi, je suis un utilisateur parfois de ce type de provocation dans les
12:07 titres.
12:08 Il y a une énorme différence entre mettre un titre un peu provoquant et ensuite donner
12:11 de la nuance et du contexte dans le cœur du texte, si on est dans un article.
12:17 Mais malheureusement, sur les réseaux, il faut être très court.
12:19 Donc, très souvent, on va avoir ce conseil très brut du livre A qui est pourri, du fait
12:23 qu'il faut arrêter de tout dépenser parce que regardez combien vous allez pouvoir vous
12:28 arrêter à 35 ans, etc. de travailler.
12:30 Ou bien sur l'indépendance contre la salariat, sur les études et tout.
12:34 Donc, ces punchlines, on les met, mais derrière, il n'y a aucun contexte.
12:37 Et comme je le disais, comme on l'a vu, ça peut coûter cher de prendre ces conseils
12:42 vraiment au pied de la lettre.
12:43 Donc, quand vous avez quelque chose qui est provoquant, qui est contre-intuitif, dites-vous
12:46 que très souvent, la vérité est beaucoup plus complexe et qu'il faut aller creuser
12:50 un petit peu pour voir où est la vérité.
12:52 Voilà pour cette émission d'aujourd'hui.
12:54 Merci encore de tout votre soutien.
12:56 C'est vraiment super sympa.
12:57 Je reçois plein de messages extrêmement sympathiques.
12:59 Continuez à liker les vidéos sur YouTube, à mettre des commentaires sur le podcast.
13:03 C'est vraiment super.
13:04 Ça aide à la visibilité.
13:05 Abonnez-vous, bien sûr.
13:06 On va pas s'arrêter là.
13:07 Merci encore pour votre fidélité et à bientôt pour une prochaine émission.

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