bilan de l'équipe enseignante du lycée Automobile Béjuit de Bron sur la première année de Neurosup

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00:00 C'est ça, moi je suis prof de PSLE, c'est vraiment ce sur quoi je voudrais insister.
00:06 C'est la justification scientifique qui permet aux élèves finalement de donner du sens à ce qu'ils font.
00:13 Et c'est pas une invention, c'est le cerveau qui fonctionne comme ça, qui nous permet d'appliquer certaines méthodes
00:20 et qui fonctionnent et qui marchent et qui donnent de bons résultats.
00:23 Et je trouve que ça, il n'y a pas de mystère, les gamins les adhèrent à fond.
00:27 Et la deuxième chose, c'est que je trouve que toutes les méthodes qu'on a pu appliquer,
00:31 alors le croque-note, la carte mentale, etc.
00:35 Ça a un petit côté ludique, pas l'impression de forcer en travaillant, mais ça paye.
00:42 Moi c'est l'évaluation que j'ai fait en 2B1, donc entre les deux secondes.
00:48 Donc la 2B5 avec laquelle j'ai fait un croque-note juste avant l'évaluation.
00:53 Et pas de croque-note avec les 2B1.
00:56 Vraiment, il y a une différence de longue impressionnante.
00:59 Ça passe carrément à 6 points d'écart.
01:02 Donc c'est bien qu'une méthode comme ça, ça peut fonctionner auprès d'élèves de seconde.
01:07 Et je rejoins un peu Nadia, je pense que vraiment c'est important de le commencer en seconde.
01:13 On va pas avoir l'adhésion complète des élèves qui sont encore pas tout à fait ados,
01:17 encore un tout petit peu pré-ado et qui adhèrent forcément, sans beaucoup d'émotivés,
01:21 ils adhèrent forcément aux nouvelles méthodes.
01:24 Et puis le dernier point sur lequel je trouve que c'est vraiment intéressant pour nous,
01:28 par exemple, c'est que ça nous remet en question sur nos méthodes pédagogiques.
01:31 Même si on les utilisait, au moins, peut-être un peu dans le désordre, des façons différentes,
01:38 je trouve que ça nous met un petit coup d'antigène aussi pédagogique.
01:42 Et puis ça fait la cohérence de l'équipe et sa classe.
01:45 Et l'un envers l'autre.
01:47 Et je trouve que là vraiment, je trouve que c'est super intéressant.
01:51 Je retrouve toujours ce terme, peut-être juste le terme de neurosciences ou neurosup,
01:56 où aujourd'hui on va refaire les cartes mentales.
01:59 Ça c'est vraiment le lien entre tous les profs et du coup ils voient qu'on travaille vraiment ensemble.
02:03 Ça c'est super important.
02:05 On a lu l'anecdote d'élèves aussi qui ont fait des liens avec l'extérieur.
02:10 C'est-à-dire moi j'ai vu des reportages sur les neurosciences à la télévision
02:14 et qui le lendemain encore disaient "ah il y a vos infos".
02:17 Et pendant le temps de résumer, on réactivait les notions, on voyait s'ils avaient compris.
02:21 Après il n'y a pas de magie, je crois que le premier trimestre a été la banlieue.
02:24 Je crois qu'il ne faut pas attendre de résultats tout de suite.
02:26 Et puis même quelques fois un peu épuisant pour les élèves avec des livres,
02:30 ils font "carte mentale".
02:32 Oui, c'est vrai, on a intégré la carte mentale.
02:35 Et moi je constate quand je fais mes soirées d'internat,
02:38 que les internes de cette classe spontanément font des cartes mentales pour tout.
02:42 C'est-à-dire que c'est devenu une méthode systématique pour apprendre
02:46 et pour se repérer un petit peu, pour mémoriser facilement.
02:49 Ils se sont appropriés la méthode.
02:51 Alors qu'au début, il y avait les 6, et les 6 étaient hyper, très bonnes élèves.
02:55 Ils étaient hyper adaptés, mais ils ne voulaient pas faire une carte mentale.
02:59 Ils disaient "ah, encore une carte mentale".
03:01 Alors que maintenant, c'est bon, on a une carte mentale, pas de problème.
03:04 Et puis ça ne demande pas d'effort.
03:06 Ça demande juste une appropriation, un contenu, transformé en dessin, en songe.
03:11 Et puis le rayonnement, parce que je vous souviens, l'année dernière,
03:14 on a initié le projet un petit peu.
03:16 On a eu un peu des réticences quand même.
03:18 Des collègues qui disaient "bon, lui, il va se lancer là-dedans,
03:21 il y a un petit groupe qui part, on va voir ce que ça donne".
03:23 Et puis quand on s'est posé la question de se dire
03:25 "qu'est-ce qu'on fait avec nos élèves de CP qui sont en difficulté scolaire,
03:28 qu'on perd énormément en termes de décrochage scolaire",
03:32 tout de suite, ce qu'ont dit les collègues, c'est "et si on s'intéressait tous à l'Eurosup".
03:35 Et cette année, on a quand même 40 collègues,
03:38 sur une population de 80 enseignants, dont 20 ont déjà été formés,
03:43 qui demande à l'être pour pouvoir effectivement relancer le projet.