Les routes de l'été en direct de Morlanne dans le Béarn

  • l’année dernière
Les routes de l'été avec Gérard Klein.

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##LES_ROUTES_DE_L_ETE-2023-08-25##
Transcript
00:00:00 -Tourisme64.com, passez votre été en Béarn, votre automne en Pays Basque.
00:00:05 Et Clarisse Automobiles, distributeur Citroën, présente...
00:00:08 -Les routes de l'été Sud Radio, 10h30, Gérard Clun.
00:00:14 -Gérard Clun, ce n'est pas une référence.
00:00:18 Moi, je le connais, mais ce n'est pas grand.
00:00:22 Là, on est derrière nous, il y a un château,
00:00:25 on est devant le château vu qu'il est derrière.
00:00:27 -On est à quel endroit, mon petit Robert ?
00:00:30 -Au château de Morlane, au nord de Pau, à 20 minutes de Pau.
00:00:34 -Tout à fait. Nous avions vu la châtelaine au téléphone,
00:00:37 il y a quelque temps, elle est en face de nous.
00:00:40 -Exactement. On est magnifique.
00:00:42 On peut le voir sur le site de Sud Radio, le château.
00:00:45 On est un peu en contrebas du château, c'est vraiment pique ici.
00:00:49 -Ce que je remarquais ce matin, vous me direz si je dis des bêtises,
00:00:55 c'est la construction, la manière de faire.
00:00:58 Les appareils sont différents les uns des autres, on est d'accord ?
00:01:03 -Oui. -Vous allez bien ?
00:01:05 -Oui. -Vous êtes très Stelle Massé.
00:01:08 -On s'en fout, les gens ne vont pas lui écrire à Mlle Massé,
00:01:12 comme à M. Ferguson, mais dire à la radio qu'elle est très jolie,
00:01:16 pour moi, c'est très important. Je n'ai que des filles,
00:01:18 je ne vis qu'avec des filles.
00:01:20 Vous êtes très jolie, bien élevée, cultivée,
00:01:24 vous avez beaucoup de qualité,
00:01:26 et vous avez la chance de vivre dans ce château.
00:01:29 Vous y vivez à côté ? -Oui, pas très loin.
00:01:32 -Vous passez beaucoup de temps ici.
00:01:34 -C'est ce que j'allais dire, combien de temps par jour ?
00:01:36 -En ce moment, les journées sont un peu chargées,
00:01:38 puisque nous sommes en pleine saison,
00:01:40 c'est environ 9h-19h au château.
00:01:43 -Je parlais des appareils, de la construction de ce château,
00:01:47 les murs qu'on voit sont faits...
00:01:51 Vous imaginez un lit de briques horizontales,
00:01:54 deux briques qui sont croisées pour la solidité,
00:01:58 et au-dessus, parfois, vous avez des galets de rivière,
00:02:00 sur 20-30 cm d'épaisseur,
00:02:03 et puis on remet deux rangs de briques,
00:02:05 deux lignes de briques collées,
00:02:07 et puis après, on change, on met d'autres matériaux,
00:02:10 des pierres, ou des choses comme ça.
00:02:12 De quelle époque est ce château ?
00:02:14 Qui a commencé à le construire ?
00:02:16 -Ce château est de 1373,
00:02:18 il a été construit à l'initiative de Gaston Phébus.
00:02:21 Vous parlez des différents appareils sur la façade,
00:02:25 on retrouve beaucoup de briques,
00:02:27 ce qui est dû à son architecte, Sicard de Lourda,
00:02:29 qui savait utiliser ce matériau,
00:02:31 puisqu'il était de la région de Toulouse.
00:02:34 De la garluche, c'est une pierre locale,
00:02:37 en effet, qui est couleur un peu rouge-oranger,
00:02:39 puisqu'elle contient beaucoup de fer,
00:02:41 et on va retrouver également de la pierre de taille,
00:02:44 dans les angles, c'est de la pierre de réemploi,
00:02:46 d'un château primitif, d'un château initial,
00:02:49 donc de la pierre romane.
00:02:51 -De la récup ? -Oui, de la récup, en effet.
00:02:53 -Déjà à l'époque, on faisait de la récup ?
00:02:55 -Oui, c'était pratique, puis elle était sur place,
00:02:57 donc ça évitait de transporter beaucoup de matériaux.
00:03:00 -Pour faire les angles, les pignons, en fait,
00:03:02 on a besoin de rigidité, évidemment.
00:03:05 -On en a également sur certaines façades,
00:03:07 avec des rosaces romanes,
00:03:09 mais là où nous nous trouvons, en effet,
00:03:11 elles sont sur les angles.
00:03:13 -Et alors, 1300 et quelques, on fait de la récup de quoi ?
00:03:15 Quel château on a fait tomber
00:03:17 pour récupérer des pierres qui étaient travaillées, taillées ?
00:03:20 -Il y avait déjà un château primitif, ici.
00:03:23 Il y a eu des fouilles dans la cour du château en 2012,
00:03:26 qui nous ont permis de découvrir
00:03:28 l'emplacement initial de ce premier château.
00:03:31 Aujourd'hui, la cour est pavée,
00:03:34 de sorte à former au sol les dessins de ce premier château.
00:03:38 -D'accord. On est juste passé rapidement au château,
00:03:41 on est assis en bas de la cabine médicale,
00:03:43 aujourd'hui installée devant la grange,
00:03:46 qui est sous le château, donc on voit le château.
00:03:49 Ce n'est pas un cabinet médical, mais comme il y a une table,
00:03:52 moi je suis assis au bout de la table,
00:03:54 et aujourd'hui, il y a 4 personnes devant moi,
00:03:56 c'est comme si vous attendiez...
00:03:58 Alors, les analyses, c'est là-bas, et tout,
00:04:00 sinon je rigole, je rigole.
00:04:02 Les 4 personnes qui sont là, c'est vous, Estelle,
00:04:04 Estelle Massé, comme Massé tout court,
00:04:06 et l'autre, il a inventé, Hugo Fray, c'est marrant,
00:04:08 il m'en parlait au téléphone l'autre jour,
00:04:10 il y a un tracteur qui a été inventé,
00:04:12 c'était un marché, les américains avaient dit,
00:04:14 qu'est-ce qu'on peut trouver qui coûte moins cher qu'un cheval,
00:04:18 et qui serve à faire de la culture, en gros.
00:04:21 Donc il y a un mec qui s'appelait Ferguson,
00:04:23 qui a mis au point un tout petit tracteur,
00:04:26 qu'on appelle le petit gris, parce qu'il l'a peint en gris,
00:04:29 en récupérant de la peinture des bateaux de la marine américaine,
00:04:32 et il a réussi à faire un tracteur qui coûtait moins de 800.000 francs,
00:04:35 on va dire, pour faire court, à l'époque,
00:04:37 et donc il a gagné le prix, et le premier, en gros,
00:04:40 le premier tracteur, c'était le petit gris de Macièf-Ferguson.
00:04:43 C'est tout, c'est parce que votre nom me fait penser à ça.
00:04:46 Mais là, parmi les quatre personnes, il y a une femme à votre gauche,
00:04:49 il faut absolument qu'elle s'en aille le plus vite possible,
00:04:52 elle est inquiète, mais en même temps,
00:04:54 elle est vachement contente, elle est énervée,
00:04:56 elle est adjointe, elle est mère, en fait,
00:04:59 et là, elle va marier quelqu'un, c'est pas possible de faire ça.
00:05:02 Racontez-nous, racontez-nous.
00:05:04 - Bonjour. - Bonjour.
00:05:06 - Vous vous appelez comment, madame ?
00:05:08 - Alors moi, je m'appelle Anne. - Oui.
00:05:10 - Anne Gastineau, je suis morlanaise depuis...
00:05:13 à plein temps, dirons-nous, depuis cinq ans,
00:05:16 et effectivement, j'ai eu la chance et l'honneur
00:05:20 d'être élue dans la dernière liste municipale,
00:05:23 adjointe aux maires, donc malgré mon arrivée récente,
00:05:27 origine bernaise, famille locale,
00:05:30 et aujourd'hui, je marie ma fille,
00:05:33 à la fois comme mère, M-E-R-E,
00:05:36 et comme mère, M-A-I-R-E.
00:05:39 - Aïe, aïe, aïe. - Donc je suis un peu stressée,
00:05:42 j'en suis désolée, et surtout,
00:05:45 le chrono et le compte à rebours ont commencé,
00:05:47 donc je suis flattée d'être là,
00:05:49 mais je pourrais pas rester beaucoup.
00:05:51 - Non, non, non, ça fait rien, vous entendre, c'est important,
00:05:54 et vous avez... vous voulez pas répéter, non ?
00:05:56 Vous pouvez pas répéter dans votre tête,
00:05:59 vous devez dire... c'est comment son prénom, votre fille ?
00:06:02 - Alix. - Alix.
00:06:04 - Et vous pouvez vous prendre pour époux ? - Xavier.
00:06:07 Ça va être quelque chose.
00:06:11 - Ah ouais, ça doit faire drôle. - Ouais, quelque chose.
00:06:14 Voilà, donc là, j'ai le cœur qui bat, à la fois parce que c'est impressionnant
00:06:17 d'être ici, devant tous vos auditeurs,
00:06:20 et en même temps, parce qu'il y a tout ce programme chargé
00:06:23 entre aujourd'hui et demain. - Et elle a quel âge ?
00:06:26 - La gamine ? - Bonne question.
00:06:28 Quel âge ? - Ah bah oui, vous êtes perturbée, là.
00:06:31 - Tu t'appelles comment, toi ? - 30 ans.
00:06:34 - Ah, je rigole. - Ça y est.
00:06:36 - Oh non, mais c'est vachement inquiétant, quand même.
00:06:38 - Sur mes enfants, là, j'avoue que j'ai perdu le fil des âges.
00:06:41 - Et alors là, vous allez rentrer chez vous, vous habitez donc juste à côté ?
00:06:45 - Oui, alors nous habitons... enfin, j'habite la carrière du château,
00:06:50 qui est donc cette artère principale du village,
00:06:53 qui relie ce fameux château de Gaston Phébus
00:06:56 et l'église Saint-Laurent, au bout de la carrière du château,
00:07:00 qui est sanctifiée également par Gaston Phébus,
00:07:03 qui forme un petit peu l'enceinte protrectrice du village
00:07:07 qui s'est déployée entre les deux.
00:07:09 - Ah oui, c'est vraiment beau, je le dis sincèrement.
00:07:12 Tout est joli, tout est...
00:07:14 C'est la construction qui me touche beaucoup, c'est ce qu'on a dans l'œil, en fait.
00:07:17 L'œil est un organe. - Et Morlane, c'est vraiment un confetti.
00:07:20 C'est 650 habitants, c'est un tout petit village du nord Béarn,
00:07:24 ou Béarn-Madeiran,
00:07:28 qui a une harmonie, une esthétique
00:07:32 ramassée en très peu de surface incroyable.
00:07:35 Donc, où qu'on regarde, c'est joli.
00:07:37 Les toits béarnés sont comme des vagues
00:07:41 qui s'enchaînent sur cette carrière.
00:07:43 Le calme et en même temps l'affluence.
00:07:46 Tout est réuni vraiment pour...
00:07:49 pour y vivre. - Ah oui, non c'est bon.
00:07:53 - Et découvrir le Béarn.
00:07:55 C'est un beau point de vue pour découvrir le Béarn.
00:07:57 C'est ce qu'on disait ce matin en arrivant avec mon collègue,
00:07:59 qui est un peu âgé, il a 21 ans, c'est pas très grave.
00:08:02 Mais c'est ce qu'on disait.
00:08:04 On a roulé beaucoup pendant trois semaines,
00:08:06 on a vu des tas de choses, donc de la creuse au Pyrénées,
00:08:08 il faut quand même le faire.
00:08:10 Avant on était en Nouvelle-Écosse. - Héroïque, héroïque.
00:08:12 - Non, pas du tout, mais c'est vachement marrant.
00:08:14 - Dans la canicule.
00:08:16 - J'allais dire "du coup", mais je me suis retenu.
00:08:18 Mais je vais le dire quand même.
00:08:20 Du coup, on a traversé de la verdure, des prés, des prairies,
00:08:23 des gars qui avaient déjà fané, des mecs qui étaient en train de faner.
00:08:26 Et on a vu des décors très différents.
00:08:28 En effet, entre Bourg-à-Neuf, par exemple, et ici, on fait de la route.
00:08:31 Et c'est très différent.
00:08:33 Et quand on arrive ici, c'est étrange,
00:08:35 il y a une espèce d'aboutissement d'abord dans la forme des toits,
00:08:38 qui est quand même très particulière, avec quatre pentes, on va dire.
00:08:41 La tuile, il y a une tuile plate, cuite, petite dimension,
00:08:45 ce n'est pas des grandes, ce n'est pas des 27 longues, elles sont petites.
00:08:48 Donc ça fait des toits en écailles, très élégants, je veux dire.
00:08:52 - La tuile picon. - Vachement bien.
00:08:54 Traitez-moi de vieux con, mais pas de picon.
00:08:57 - La tuile picon. - Mais je rigole.
00:09:00 C'est pour vous détendre, c'est pour vous faire rire avant la cérémonie.
00:09:04 Très bien. Et le château, celui-là, il est vraiment...
00:09:07 Françoise, je vais essayer de l'acheter, c'est ma femme.
00:09:10 Magnifique. Et donc, qui vivait là ? On en parlera tout à l'heure.
00:09:13 Les pubs, c'est à quelle heure ? Maintenant, on fait les pubs,
00:09:16 et après, on parle avec Mme Lachatelaine de qui habitait là autrefois.
00:09:20 [Générique]
00:09:43 - Et à chaque fois que je marche sur tourisme64.com, c'est grave ?
00:09:48 - Non, il ne faut pas marcher sur tourisme64.com.
00:09:51 Tourisme64.com, c'est le site Internet "Tourisme des Pyrénées Atlantiques",
00:09:55 donc du Berne et du Pays Basque. Il faut absolument le consulter.
00:09:59 - Oui, mais c'est parce qu'après, avec Larisse Automobile,
00:10:02 tac, je démarre à fond les manettes.
00:10:04 - Mais non, il faut parler de tourisme64.com.
00:10:07 - Et alors, vous, vous êtes qui exactement ?
00:10:10 - Moi, je suis Armelle, de l'Agence départementale du tourisme,
00:10:13 Berne-Pays Basque. Voilà.
00:10:15 Armelle, elle était avec nous hier, et elle est encore là aujourd'hui pour venir.
00:10:19 Jetez un oeil sur le château. On parlera tous les deux après.
00:10:22 À ma droite, j'ai deux garçons, je vous en parlerai.
00:10:25 Pardon de vous faire attendre, c'est Florent à ma gauche, maison du jambon.
00:10:28 Je vais le garder. Et Mickaël, qui m'a mis devant le nez depuis ce matin
00:10:31 un panier dans lequel il y a des fleurs, des choses qui sont très, très, très, très bonnes.
00:10:34 Donc, si ça ne vous embête pas, deux minutes.
00:10:37 Je parle encore avec Estelle à propos des gens qui habitaient dans le château,
00:10:41 et avec Mme Lajean-Aumeur, qui va marier sa fille.
00:10:44 Estelle, juste, qui habitait dans ce château avant qu'il soit repris par le département ?
00:10:49 Il a été récupéré, racheté.
00:10:51 Oui. Dans le château, pardon, se trouve une collection
00:10:55 léguée par les derniers propriétaires, donc M. et Mme Ritter, Hélène et Raymond,
00:11:00 qui achètent le château en 1946, qui tombe à Montreux, alors d'une ruine,
00:11:04 puisqu'à ce moment-là, c'est vraiment une ruine.
00:11:06 Il faut imaginer qu'il n'y avait plus les créneaux, le chemin de ronde, plus de donjon,
00:11:10 que des ouvertures avaient été percées un peu sur toutes les façades,
00:11:14 donc on avait vraiment perdu l'allure de ce château médiéval.
00:11:18 Donc, ils se lancent dans de longues années de travaux.
00:11:22 Ils vendent leurs différentes propriétés pour s'investir ici à plein temps,
00:11:27 avec toutes leurs économies.
00:11:28 Oui, il y avait déjà les aides, les monuments historiques ?
00:11:31 Non, pas du tout.
00:11:32 Alors, eux, ils vont participer à une émission qui s'appelle "Les chefs-d'œuvre en péril".
00:11:35 Mais bien sûr ! Et moi qui suis âgé de la garde, je l'ai connu.
00:11:38 C'était avant Stéphane Bern, bien avant Stéphane Bern,
00:11:41 et c'est M. Malraux qui a dit qu'il fallait donner des ronds à ces gens.
00:11:45 Des avantages fiscaux, ça veut dire que vous avez 200 000 euros,
00:11:50 je schématise, si je dis une bêtise, 200 000 euros d'impôts,
00:11:53 vous avez gagné du blé.
00:11:55 Si vous faites 100 000 euros de travaux, par exemple, dans ce château
00:11:58 qui est inscrit à un inventaire supplémentaire ou classé monument historique,
00:12:01 c'est encore un peu différent,
00:12:03 vous ne serez plus imposé que sur les 100 000 euros qui restent, c'est ça ?
00:12:07 Oui, ils vont avoir une somme à ce moment-là.
00:12:12 Voilà, "Chef-d'œuvre en péril" de la garde, je l'ai connu !
00:12:15 C'était en noir et blanc, la télé vous ne l'étiez même pas envisagée !
00:12:19 Sûrement !
00:12:21 Ces fonds vont leur permettre aussi de continuer les travaux.
00:12:26 Ils vont faire beaucoup ici.
00:12:28 Ils vont, comme je vous le disais, restaurer le chemin de ronde, les créneaux.
00:12:32 Ils vont rehausser le donjon puisqu'il avait été arrasé auparavant.
00:12:36 Ils souhaitent vraiment retrouver l'allure médiévale.
00:12:40 Ils vont faire beaucoup de recherches historiques pour se rapprocher,
00:12:44 au plus près de la vérité, retrouver l'allure de ce château fébusien.
00:12:48 Ils vont rehausser le donjon à 25 mètres.
00:12:52 Ils vont s'inspirer notamment beaucoup du château de Montané.
00:12:55 Bien que le donjon à Montané soit bien plus haut,
00:12:58 ils vont boucher toutes les ouvertures sur la façade côté donjon,
00:13:03 refaire la meurtrière,
00:13:06 débaier sur le donjon également, les toitures.
00:13:09 Et puis leur projet c'est d'ouvrir rapidement à la visite aussi,
00:13:12 puisqu'à l'intérieur ils vont exposer leur collection privée.
00:13:15 C'est une collection qui est assez variée.
00:13:18 Peintures, sculptures, mobiliers, petits objets précieux.
00:13:21 Principalement autour du XVIIIe, mais ça va à partir du XVIIe jusqu'au début XXe.
00:13:26 Dans chaque pièce, ils vont représenter une période historique.
00:13:32 Le soir ils vivent dans leurs appartements,
00:13:35 et la journée ils rangent, ils ouvrent au public,
00:13:38 et ils font visiter les lieux dès 71.
00:13:40 - Et alors c'est des gens qui faisaient quel métier ?
00:13:43 - Raymond était avocat à Pau,
00:13:46 et Hélène était claire de notaire.
00:13:49 Ils vivaient sur Pau initialement, rue Gaston Fébus d'ailleurs, ça ne s'invente pas.
00:13:54 Et puis ils vendent leur propriété à Pau et viennent s'installer ici.
00:13:58 - Le garçon en question, Fébus, il faisait quoi ? Il était comment ?
00:14:01 - Je veux dire, c'était un gros, un marron ?
00:14:04 - Il était grand, blond, fin diplomate,
00:14:08 qui a donné ses lettres de noblesse au Béarn,
00:14:12 c'est pour ça qu'il est connu dans le coin.
00:14:14 Gaston Fébus, il agit en pleine guerre de Cent Ans,
00:14:18 il va protéger le Béarn.
00:14:20 Lui, il est compte de foi, vicomte du Béarn,
00:14:22 donc il a quand même un grand territoire sur les Pyrénées,
00:14:26 et il va protéger tout son territoire
00:14:29 en construisant de nombreux châteaux,
00:14:32 pour se protéger en pleine guerre de Cent Ans,
00:14:35 puisqu'il y a les Français d'un côté, les Anglais de l'autre.
00:14:37 Donc pour certains territoires, il va prêter allégeance
00:14:39 au roi de France ou d'Angleterre,
00:14:41 et puis pour le Béarn, il va déclarer le Béarn indépendant.
00:14:45 Il ne dépendra ni du roi de France, ni du roi d'Angleterre,
00:14:48 puisque, comme il le dit, il tient le Béarn de Dieu et de son épée.
00:14:52 - C'est fou, hein ? - Oui.
00:14:54 - Non mais ils étaient gonflés quand même, les mecs, à l'époque.
00:14:57 Le grand blond, c'est mon voisin de droite, en fait.
00:14:59 Il descend de Gaston.
00:15:01 Mais non, c'est vrai.
00:15:03 C'est Michael qui m'a mis devant le nez un panier depuis ce matin
00:15:06 qui sent très très bon.
00:15:08 Qu'est-ce qu'il y a dedans, en deux mots,
00:15:10 et puis après on libérera Madame Ladjouan-Omer pour qu'elle aille marier sa fille.
00:15:13 Qu'est-ce qu'il y a dedans qui sent si bon ?
00:15:15 - Il y a de la centauline verte.
00:15:18 C'est une petite herbe qui sent la tapenade.
00:15:21 - C'est cool, c'est à la radio, on ne voit ni l'herbe, ni le parfum,
00:15:23 on n'a rien du tout.
00:15:25 Oh, dis donc !
00:15:27 Je mets la tête dans le panier déjà, viens voir celle-ci.
00:15:30 Ah, c'est marrant, elle ressemble à...
00:15:32 Comment ça s'appelle ?
00:15:34 Chez les poissonniers, on vend de la petite salade...
00:15:36 Tu sais, qui est toute grasse, mais qui a un peu ce genre...
00:15:39 Ça, ça sent fort !
00:15:41 Alors, elle sert à quoi ?
00:15:43 - Elle sert à agrémenter et à faire des plats gastronomiques
00:15:46 qui sont servis à la cabane aux arbres tordus.
00:15:49 - C'est vous qui vous appelez comme ça, donc...
00:15:51 - Avec l'olive, un petit peu.
00:15:53 - Exactement, ça sent la tapenade d'olive verte,
00:15:55 ça va vraiment agrémenter les salades du tomate du jardin.
00:16:00 Moi, j'ai un passé avant de construire cet édifice,
00:16:04 en construisant en bois local,
00:16:06 et isolé en paille de lin,
00:16:08 dix ans de cuisine gastronomique.
00:16:10 - La cabane en question ?
00:16:11 - Exactement, la cabane aux arbres tordus.
00:16:13 - Elle est à quel endroit, par rapport à...
00:16:15 - 800 m d'ici, c'est un quartier qui s'appelle le quartier du Biallé,
00:16:18 qui veut dire "hamot" en béarnais.
00:16:21 C'est le deuxième endroit principal de Morlane,
00:16:25 après le côté du château et de la carrière.
00:16:29 - D'accord. 800 m.
00:16:31 - Oui.
00:16:32 - Donc on est au bout du pays, à 800 m.
00:16:34 - Exact. On y voit, on y aperçoit le château au loin,
00:16:37 et on a une magnifique vue panoramique sur les Pyrénées.
00:16:41 De votre chambre, vous voyez le pic du Midi d'Osso,
00:16:44 mais également de la propriété,
00:16:45 vous pouvez voir du pic du Midi de Bigorre
00:16:47 jusqu'aux Pyrénées plutôt basques.
00:16:51 - C'est la banlieue, quoi.
00:16:53 - Exactement. C'est la banlieue chic de Morlane.
00:16:55 - C'est un banlieusard ! Cool !
00:16:58 Et donc vous faites pousser tout ça dans votre jardin, chez vous ?
00:17:01 - Oui, parce que conjointement à cette activité,
00:17:04 nous avons une association qui promouvoit la biodiversité,
00:17:07 on intervient dans des crèches, dans des écoles,
00:17:09 pour vitaliser un peu et donner envie aux jeunes
00:17:15 de se nourrir par eux-mêmes.
00:17:17 Et simplement, on va cultiver pas mal de plantes
00:17:21 qui vont avoir aussi des vertus médicinales,
00:17:23 et naturellement en fait.
00:17:25 On appelle ça un jardin artisanal,
00:17:27 comme nos anciens, mais en un peu plus grand.
00:17:29 Donc on comprend ce système cultural,
00:17:33 quand on irrigue peu les herbes,
00:17:35 une verveine qui va être récoltée maintenant,
00:17:38 qui est en fleurs, c'est vraiment la saison idéale,
00:17:41 et elle aura beaucoup plus de force qu'une verveine
00:17:43 qu'on va pouvoir retrouver généralement dans le commerce,
00:17:45 puisque les herbes sont souvent irriguées
00:17:47 ou poussent directement les pieds dans l'eau.
00:17:49 - Voilà, on est dix mille fois d'accord,
00:17:51 vous n'avez pas à me convaincre,
00:17:54 ma vie de famille, entre femmes et filles,
00:17:58 sont complètement "branchées" dans cette manière de vivre,
00:18:02 avec l'espoir que ça change un jour,
00:18:04 que la planète, etc., etc., on a tous le même espoir.
00:18:07 Peut-être c'est possible, mais c'est pas évident,
00:18:09 d'essayer d'aller dans un autre sens,
00:18:13 de faire des choses parfaitement naturelles,
00:18:15 et de se nourrir autrement.
00:18:17 - Vous y croyez ? Vous croyez que ça va changer ou pas ?
00:18:19 - Sincèrement ?
00:18:21 - Il faut être optimiste.
00:18:23 - Non, une minute, tu m'as dit, une minute pour l'écoute.
00:18:25 - Il faut être optimiste, parce que derrière ces plantes médicinales,
00:18:29 on va pouvoir se soigner naturellement, également,
00:18:32 et trouver du plaisir à s'alimenter naturellement, également.
00:18:37 On a des souvenirs de voyages,
00:18:39 au travers du jardin, ça peut nous permettre de voyager.
00:18:41 Ça, c'est du gros thym, c'est du thym des Antilles,
00:18:43 parce qu'avant, j'étais chef privé dans les Antilles,
00:18:46 avant d'arriver sur Morlane, en fait.
00:18:48 - Vous étiez où ?
00:18:49 - À Saint-Barthélemy.
00:18:51 - Ah, vous savez la verra portée de là-bas ?
00:18:53 - Exactement, c'est la vie qui a ramené, à côté de chez moi,
00:18:55 une martiniquaise, à côté du jardin épicurien,
00:18:58 et de la cabane aux arbres tordus.
00:19:00 Elle a la chance de nous partager quelques petites essences.
00:19:03 Ça, c'est vraiment du gros thym, c'est un thym antillais
00:19:05 qui est exceptionnel.
00:19:07 Et nous, on a aussi vertu à faire voyager les gens,
00:19:11 à travers nos menus qu'on propose,
00:19:14 c'est des menus cueillettes.
00:19:16 Et suivant le goût des gens, nous allons pouvoir créer
00:19:19 et concocter un menu différent.
00:19:21 J'aime beaucoup l'anis, par exemple, il y a la gastache anisée.
00:19:25 Cette fleur et cette plante, en fait,
00:19:27 constituent un des composants essentiels du Ricard.
00:19:31 Mais quand on la sent, quand on la mange, on est dedans.
00:19:35 Et réellement, ça a une vertu très bonne pour la digestibilité.
00:19:39 - On en parle dans une minute, je fais comme à la radio.
00:19:42 La suite, dans une minute. Envoyez-nous.
00:19:44 - Voilà, t'as vu, Armel, j'ai laissé bien tourisme.
00:19:59 Merci. 64, etc.
00:20:01 Oui, on était en train de parler de rien, du château qui est derrière moi.
00:20:05 En fait, je suis devant les châteaux, mais on n'a pas le temps de les visiter.
00:20:10 Ça, les plantes, tout ça, c'est très excitant et attirant,
00:20:14 mais j'aurais pas le temps non plus.
00:20:16 C'est un peu frustrant.
00:20:17 On devrait refaire, Antoine, la même tournée.
00:20:19 - Sur deux ans.
00:20:20 - Sur deux ans. Non, mais avec des images.
00:20:24 Tu vois, le château, c'est sûr que les collections,
00:20:26 ça doit être très joli.
00:20:28 Le jardin qui est là, ça doit être...
00:20:30 - Tu lances un appel à quelqu'un ?
00:20:32 - Non, pas du tout.
00:20:33 Non, dans le métier que j'ai fait, j'ai jamais rien demandé à personne.
00:20:37 De toute façon, il vaut mieux se démerder tout seul.
00:20:39 Non, je pense que c'est des projets pour moi, perso, si ça t'intéresse.
00:20:43 - C'est vrai que c'est frustrant de ne pas pouvoir le montrer.
00:20:45 Les gens, même si tu le décris super bien...
00:20:47 - Non, non, et puis les gens, il faut les montrer.
00:20:50 Que ce soit la jeune fille, Mme Lajoie-Homer, qui va marier sa fille,
00:20:54 ou les deux gars qui sont à côté de moi.
00:20:56 Il faut montrer des personnes qui existent vraiment,
00:20:59 qui vivent dans des régions qui sont attachantes et attirantes,
00:21:03 de manière à peut-être inciter des gens, des "villes" schématistes,
00:21:06 à changer de vie.
00:21:08 Vous en parliez très bien tout à l'heure d'ici, Mme Lajoie-Homer.
00:21:12 - Anne, Anne, Anne.
00:21:14 - Vous parliez bien de...
00:21:16 rien du déplacement de ce village qui vous a séduit, en fait.
00:21:19 - Oui, ça a été vraiment un coup de cœur, oui.
00:21:21 - Ah ouais ?
00:21:22 - Un coup de cœur, tout en étant bernèse,
00:21:25 je vivais à Paris, j'ai eu toute ma vie professionnelle et familiale parisienne,
00:21:30 pendant 30 ans journaliste.
00:21:32 - Vous faisiez quoi ? Vous étiez où ?
00:21:35 - Et les dix dernières années, je les ai passées chez Hachette-Philippe Ackie
00:21:39 comme rédactrice en chef de magazine de décoration.
00:21:42 Et...
00:21:45 une fois cette aventure arrivée à son terme,
00:21:49 enfin le terme que j'avais décidé,
00:21:52 Morlane entre dans ma vie,
00:21:55 coup de cœur, coup de foudre.
00:21:58 - Comment, comment, comment ?
00:22:00 - Une maison qu'on attendait depuis 20 ans avec mon mari,
00:22:04 se retrouve en vente dans la carrière du château.
00:22:07 Et pour nous, c'était juste le bon moment.
00:22:09 Donc on a sauté sur l'occasion sans même la visiter.
00:22:12 - Ah c'est bien !
00:22:14 - Et depuis Paris, on a réglé les détails.
00:22:20 Puis on est arrivé, et là j'ai découvert cette grange,
00:22:24 la maison, et une grange magnifique,
00:22:26 puisqu'en fait tout le village était tourné vers la vie agricole,
00:22:31 les troupeaux, les cultures, les vignes, le tabac,
00:22:37 tout ce qui pouvait servir à la fois à la consommation personnelle des artisans,
00:22:42 mais aussi au marché et à l'échange.
00:22:46 C'était un village très, très, très industrieux,
00:22:50 dynamique jusque dans les années 50.
00:22:53 Donc toutes ces maisons incarnent cette activité ancienne.
00:22:57 On a eu ce coup de cœur.
00:22:59 Et cette grange immense, qui servait même à un temps pour les fêtes de village,
00:23:03 se retrouvait là, à nous,
00:23:07 ouverte sur la carrière du château.
00:23:09 Et c'est vraiment elle qui m'a inspirée,
00:23:12 mon projet professionnel, je dirais ma reconversion,
00:23:15 qui n'en est pas tout à fait une,
00:23:17 puisque j'ai gardé, j'ai voulu, en quittant Paris,
00:23:21 conserver ma passion pour la décoration,
00:23:25 pour l'art de vivre, pour le design,
00:23:27 pour la création de lieux harmonieux, inspirants, apaisants,
00:23:33 parce que je pense que la décoration a ce pouvoir.
00:23:36 Donc c'est comme les herbes de Michael,
00:23:40 dans un autre registre, mais se mêlent dans un intérieur,
00:23:44 des odeurs, des matières,
00:23:47 des sensations qui sont de tous les ordres.
00:23:50 Et j'ai voulu amener ça, apporter ça à Morlane,
00:23:54 dans ce village qui m'a inspirée.
00:23:58 Mon concept store.
00:24:00 Alors concept store, tout le monde m'a dit "mais c'est quoi un concept store ?"
00:24:03 Donc j'ai choisi un nom très béarné,
00:24:05 pour pouvoir m'intégrer et faire accepter l'originalité du lieu
00:24:11 à mes nouveaux voisins.
00:24:13 Case Béroille, prononcez bien Case Béroille,
00:24:16 même si moi, avec mes petites attaches parisiennes,
00:24:20 je vais dire Casa Béroia,
00:24:22 qui veut dire en béarné "jolie maison".
00:24:25 Case Béroille.
00:24:27 Et cette grange, aujourd'hui,
00:24:30 présente une sélection qui est complètement personnelle,
00:24:33 ma sélection d'objets, de décorations.
00:24:36 Dans le jardin, on peut en plus déguster
00:24:40 jus frais à l'extracteur de jus,
00:24:43 fabriqué dans le Pays Basque, à Sars.
00:24:46 On peut y déguster des glaces, les glaces de la ferme,
00:24:49 qui sont fabriquées, glaces bio à Casse-Tête-Cando,
00:24:53 qui est le village voisin et cousin de Morlane,
00:24:56 à 3-4 km.
00:24:58 Et glaces qui, les givrées des prés, sont vraiment les stars de notre berne.
00:25:04 Et les objets ?
00:25:06 Pour moi, je voulais à la fois présenter les objets d'ici,
00:25:11 montrer que le Béarn avait quelques vraies sociétés de design,
00:25:18 marques de design des éditeurs,
00:25:20 comme Airborne et d'autres.
00:25:23 Textiles également, Moutet notamment,
00:25:27 Janvier, qui font des très très belles collections.
00:25:30 Et apporter aussi tout ce que moi j'aime dans la déco d'aujourd'hui,
00:25:36 qui vient aussi bien de Madagascar, où je suis née,
00:25:40 que de France, de Bretagne,
00:25:45 pour des affiches que j'ai créées, Morlane de Toit,
00:25:48 qui viennent aussi d'Aquitaine,
00:25:51 qui viennent de l'Est,
00:25:53 qui viennent du Nord,
00:25:55 beaucoup de choses fabriquées en France.
00:25:57 Et l'art de les mettre en scène,
00:26:00 pour inspirer les gens,
00:26:02 et sortir du tout internet,
00:26:04 pouvoir toucher, pouvoir essayer,
00:26:07 pouvoir emporter chez soi,
00:26:09 ça va, ça va pas, on ramène, on étudie,
00:26:12 je vais chez les gens, je regarde, je propose.
00:26:14 Donc il y a vraiment un travail de proximité dans ce concept store,
00:26:18 qui est...
00:26:21 C'est un pari, c'est un défi, c'est un travail énorme.
00:26:25 Chaque jour est un combat,
00:26:27 mais c'est extrêmement gratifiant et valorisant,
00:26:31 donc vraiment, c'est...
00:26:35 Voilà, Morlane, c'est aussi aujourd'hui Casabiroia.
00:26:38 - Ah c'est bien.
00:26:39 Et Madagascar, où et jusqu'à quel âge ?
00:26:43 Tamatave, non ?
00:26:45 - Tananarive.
00:26:46 - Ah, carrément la ville.
00:26:47 - Ouais, carrément la ville.
00:26:48 - D'accord.
00:26:49 - Rue du Pasteur, en bas de Tobevanja.
00:26:51 - Mais pourquoi ? Les parents ?
00:26:53 - Alors, les parents.
00:26:54 - Qui étaient...
00:26:55 - Ah bah...
00:26:56 - Ah bah militaires.
00:26:57 - Ah, je n'y avais même pas pensé !
00:26:59 - Et voilà, ouais.
00:27:00 - Ah, donc vous avez dû vous déplacer beaucoup ?
00:27:01 - Et donc on a beaucoup voyagé.
00:27:02 - Ah, c'est ce que j'allais dire.
00:27:03 - Laos, Antilles, Martinique,
00:27:06 j'ai découvert Saint-Barthes aussi, le paradis sur terre.
00:27:09 Et j'avoue que Morlane a un petit côté très exotique.
00:27:13 - Ah, mais alors c'est marrant ce que vous êtes en train de dire.
00:27:16 - Très exotique.
00:27:17 La végétation, les palmiers, la verdure, le climat,
00:27:21 tout me rappelle ces voyages de mon enfance.
00:27:27 - Et Madagascar, vous aviez quel âge ?
00:27:29 - Deux ans, quand j'ai quitté Madagascar.
00:27:30 - Ah, vraiment ?
00:27:31 - Et le souvenir d'un pays à 14, 15 ans par exemple ?
00:27:34 Vous étiez revenue déjà en métropole ?
00:27:36 - Le pays dont j'ai le plus de souvenirs, c'est le Laos.
00:27:39 - Et alors ?
00:27:40 - Vientiane.
00:27:41 Ça a été les plus belles années de mon enfance.
00:27:44 La liberté, les inondations, les radeaux de bananiers,
00:27:48 les gens sus, les viandes couvertes de mouche,
00:27:52 tout était fascinant.
00:27:54 - Couvertes de mouche mal mangeables ?
00:27:56 - Oui, mais on avait des petites balayettes pour écarter les mouches
00:27:59 et choisir les morceaux de viande sur le marché.
00:28:03 Non, ça a été des années d'enfance rêvées.
00:28:08 - Ah ouais, ce qui est intéressant, c'est que vous apportez tout ça avec vous
00:28:12 dans cet endroit qui s'appelle M-O-R-L-A, deux N-E, on est d'accord ?
00:28:16 - On est d'accord.
00:28:17 C'est le château de M-O-R-L-A, il n'y a pas que le château.
00:28:20 Mais c'est vrai que l'ambiance qui a dû être créée il y a très longtemps
00:28:24 par le château, les maîtres du château, les gens qui travaillaient dans le château,
00:28:28 qui vivaient autour, il y avait plein de monde ici.
00:28:30 Il y a plein de gens partout, partout, partout.
00:28:32 Et que vous apportiez ça ici, c'est...
00:28:35 Quand on voit les gens, je vous ai vu arriver, marcher et tout,
00:28:38 bon, moi je ne suis pas ni intellectuel ni rien, je vais dire des bêtises,
00:28:41 mais j'aime bien sentir les choses, ressentir de loin des trucs.
00:28:44 C'est un milliardième de seconde, et puis on voit une personne arriver,
00:28:47 il se passe un... tous, vous, les quatre, il y a un truc, quoi,
00:28:50 il y a une espèce de... - D'énergie.
00:28:53 - Ouais, mais c'est un milliardième de seconde.
00:28:56 Le grand, il est arrivé, le grand blond, il est arrivé avec son panier,
00:28:59 tiens, il commence à pleuvoir, avec ses plantes,
00:29:01 et donc il va parfaitement avec les odeurs qu'il a transportées, quoi.
00:29:05 Le monsieur qui n'a pas encore parlé, le pauvre, il n'a pas parlé,
00:29:08 lui, Florence, c'est la maison du jambon, donc rien qu'à l'après-midi demain,
00:29:12 tu te dis lui, ben je ne sais pas ce qu'il fait, mais c'est pareil,
00:29:15 mais c'est encore... c'est plus concret, ben cochon, c'est pas évident,
00:29:18 jambon, c'est pas évident, il faut trouver des bons cochons, des bons jambons,
00:29:21 trouver les mecs qui les élevent bien, non mais c'est vrai, hein, le plus dur.
00:29:24 Bonjour, pardon, excuse-moi, tu n'as pas parlé encore.
00:29:26 - Bonjour, il n'y a pas de problème, j'attends mon tour,
00:29:29 c'est moi qui viens du plus loin, à priori, puisque c'est des locaux,
00:29:33 ils sont tous morts l'année, alors moi je ne suis pas très loin,
00:29:36 on est à 10, 15 kilomètres d'ici, à Arzac,
00:29:39 ou au siège de la maison du jambon de Bayern.
00:29:43 - Et alors, la difficulté, ah oui, il commence à pleuvoir, c'est rigolo,
00:29:48 la difficulté, pardon, je vous abandonne une seconde tous les deux,
00:29:51 et si vous voulez aller marier la fille...
00:29:53 - Oui, je vais, je vous remercie beaucoup.
00:29:55 - Ah non, c'est moi qui vous remercie.
00:29:56 - J'espère que nous avons vraiment fait rêver vos auditeurs,
00:30:00 et que plus que ça, nous leur avons donné envie
00:30:03 de venir nous rencontrer, tout ça, Morlane.
00:30:06 - Voilà, en tout cas, moi, vous m'avez bien bien bien fait rêver.
00:30:09 - Merci encore Gérard de votre attention, curiosité.
00:30:13 - Merci à vous, oui, curiosité, voilà.
00:30:16 - Et bonne suite, bonne émission, et belle fin d'été à tous.
00:30:22 - Bon mariage !
00:30:23 - Merci.
00:30:24 - Salut, à toi.
00:30:27 - Les routes de l'été avec Gérard Clin sur Sud Radio, parlons vrai.
00:30:32 - Présenté par Clarisse Automobile, distributeur Citroën.
00:30:36 - Les routes de l'été Sud Radio, 10h midi, Gérard Clin.
00:30:43 - Avec tourisme64.com, passez votre été en Béarn, votre automne en Pays Basque.
00:30:48 - Et ce qui est trop fort à la radio, donc on est à Morlane, M-O-R-L-A-N-E.
00:30:54 - Et Antoine, tu peux situer par rapport aux villes d'à côté, ou bien toi, Florent ?
00:30:58 - On est dans le Béarn déjà, il faut le préciser, dans les Pyrénées Atlantiques,
00:31:02 on est à peu près au nord de Pau, à 15-20 km de Pau.
00:31:05 - C'est ça, tout à fait.
00:31:07 - Et toi, Florent, c'est la maison du jambon de Bayonne, on va dire.
00:31:11 - Exactement.
00:31:12 - Et ça fait trois quarts d'heure qu'il attend, on a parlé avec, pas Florent,
00:31:17 avec Michael, des plantes, avec Madame Ladjouan-Omer qui est partie marier sa fille,
00:31:22 elle est top, Madagascar. T'imagines la vie d'un enfant de militaire ?
00:31:25 Les pâtelins que tu fais à droite et à gauche, et Madame Lachatnel,
00:31:30 elle est magnifique, elle est bien élevée et tout.
00:31:33 - Elle cherche une solution, là il a commencé à avoir quelques gouttes,
00:31:36 elle était inquiète, elle commençait à trouver des solutions pour qu'on puisse...
00:31:39 - Viens, viens, viens, justement.
00:31:41 - Et elle est pas allée, parce qu'en fait elle est pas toute seule.
00:31:44 - C'est une bonne idée pour toi.
00:31:45 - Voilà, il y a une autre jeune fille qui travaille ici, là,
00:31:47 les deux elles ont fait de l'histoire de l'art et tout,
00:31:49 moi je me dis "Madame, qu'est-ce que vous faites là ? Comment tu fais des études et tout ?
00:31:52 Tu te retrouves dans un château, faut pas...
00:31:54 Venez, venez, vous pouvez faire du bruit les filles, vous êtes chez vous.
00:31:57 Donc on en parlera tout à l'heure.
00:31:59 Alors, comment est-ce qu'on fait pour faire des bons jambons ?
00:32:03 Et qui élève des bons cochons déjà ?
00:32:04 Avons-nous dit cochon ou on dit porc ?
00:32:05 A quel moment on dit cochon et à quel moment on dit porc ?
00:32:08 - Alors cochon c'est plutôt l'animal vivant,
00:32:11 et porc c'est plutôt quand il devient transformable, disons.
00:32:16 Donc, alors, pour faire un vrai et un bon jambon de Bayonne,
00:32:21 il faut que le porc soit, enfin le cochon ou le porc, soit élevé dans le sud-ouest de la France.
00:32:27 Donc on a une zone géographique bien précise qui englobe le sud-ouest de la France.
00:32:33 Ensuite, nous avons une zone de salage et d'affinage des produits,
00:32:40 donc tout le process de transformation va se faire autour du bassin de la Dour,
00:32:44 dont le Béarne fait partie justement.
00:32:46 Donc nous avons le Béarne, le Pays Basque, le Gers, les Landes et un peu les Hautes-Pyrénées.
00:32:51 - Ah ouais, c'est un grand territoire !
00:32:53 - Alors c'est un territoire qui est, on va dire, sur un quart national,
00:32:58 le sud-ouest de la France pour les levages.
00:33:00 Par contre, c'est beaucoup plus restreint pour la fabrication du jambon.
00:33:04 - D'accord, et on a quelle variété, quelle race ?
00:33:08 - Alors, au niveau de la génétique des porcs,
00:33:10 on a une génétique qui est quand même assez large,
00:33:14 il n'y a pas de génétique particulière.
00:33:18 Par contre, on va avoir une exigence,
00:33:21 puisque on le sait, pour avoir un bon jambon, il faut qu'il y ait un peu de gras dans le jambon.
00:33:26 Donc on va quand même rechercher des génétiques qui font un petit peu de gras.
00:33:30 - Alors le goût est dans le gras, c'est vrai ?
00:33:33 - C'est indéniable.
00:33:34 - Ouais, c'est vrai.
00:33:35 Et est-ce que vous faites aussi, dans le Cantal, au salon de l'agriculture ?
00:33:39 J'avais un pote du Cantal, il avait du gras, mais que du gras, du blanc.
00:33:45 C'est-à-dire que c'est un morceau de gras qui est blanc,
00:33:47 et un soir il me dit "goûte ça", je jure,
00:33:49 il m'a coupé une tranche toute fine, comme un carpathian, toute fine de gras.
00:33:53 Je vous jure, c'était à tomber.
00:33:55 Excellent, mais excellent, de goût, de finesse, ça sent la noisette.
00:33:59 Et alors pourquoi les gens ont peur de manger du gras souvent ?
00:34:02 - C'est vrai qu'a priori...
00:34:05 - Le gras est bon pour la santé, c'est comme tous les autres aliments,
00:34:10 il faut le manger raisonnablement.
00:34:14 - Je mange le blanc du jambon.
00:34:17 - Ah bah ouais, c'est la châtaine.
00:34:19 - C'est ça qui parfume le jambon, c'est ça qui apporte le goût.
00:34:21 - Mais voilà, le goût est dans le gras, mais il faut le dire aux gens,
00:34:23 parce que des fois les gens virent justement le gras, alors que c'est le bon goût.
00:34:28 - Vous avez parlé de goût de noisette,
00:34:29 c'est sur le jambon de Bayonne ce qui fait sa spécificité,
00:34:33 puisque si on a une zone de salage et d'affinage du jambon de Bayonne
00:34:38 autour du bassin de la Dour, c'est pas un odéon, ça n'a pas été fait par hasard,
00:34:42 c'est parce qu'on bénéficie de l'effet de Feun.
00:34:46 L'effet de Feun, c'est un vent local qui va mêler de l'air humide
00:34:51 qui vient de l'ouest, de l'océan Atlantique,
00:34:54 et un vent chaud qui va monter du sud et qui passe par les montagnes.
00:34:58 C'est cette alternance de vent et d'hygrométrie bien différente
00:35:01 qui va faire qu'on a un goût spécifique et particulier sur le jambon de Bayonne.
00:35:05 C'est pour ça que quand on a obtenu l'IGP en 1998,
00:35:08 on s'est battu pour ramener le jambon de Bayonne dans notre territoire
00:35:12 pour bénéficier de ce vrai goût qui est à l'origine du jambon de Bayonne,
00:35:16 ce petit goût de noisette et ce petit goût spécifique qui est propre au jambon de Bayonne.
00:35:20 - Alors, en quoi un vent peut changer les choses ?
00:35:23 - C'est l'alternance d'hygrométrie et de température,
00:35:27 puisqu'ici, dans notre petite région,
00:35:31 on en a parlé tout à l'heure, on parlait un peu d'exotisme.
00:35:35 C'est vrai qu'on a, du jour au lendemain,
00:35:38 on peut passer d'une journée très chaude et très humide
00:35:41 à une journée beaucoup plus fraîche.
00:35:43 Et ça, c'est dû à l'alternance des vents, justement.
00:35:45 Et c'est ce qui fait de la particularité.
00:35:47 - D'accord, donc ça va agir sur la végétation, je présume, sur ce que mange l'animal.
00:35:51 - Exactement, sur la végétation, sur l'alimentation,
00:35:54 et surtout, on voit avec le panier qu'on a en face,
00:35:57 ça agit positivement sur le vivant et aussi sur le végétal.
00:36:01 - En plus, il a voyagé, le garçon,
00:36:03 donc il apporte des choses qui viennent d'assez loin.
00:36:06 Qu'est-ce qu'on peut faire avec cette herbe ?
00:36:08 Antoine avait remarqué celle-ci.
00:36:10 - Qui a goût un petit peu d'olive, qui sent un petit peu l'olive,
00:36:12 un peu la taponade.
00:36:13 - Celle-ci, oui. Attends, on va lui passer un micro, ne bouge pas.
00:36:16 Ah ben voilà, on en a trois.
00:36:18 C'est laquelle, celle-ci ?
00:36:20 - C'est de la centauline verte.
00:36:22 - Et celle-ci, on peut la retrouver en ce moment sur un petit dessert.
00:36:25 On a des fraises plein champ, fraises olives,
00:36:28 et ça va apporter un petit côté végétal à notre dessert,
00:36:32 qui va être vraiment sympathique.
00:36:34 Et ça, c'est une herbe qu'on aime bien faire découvrir aux clients,
00:36:37 puisque c'est surprenant,
00:36:40 et elle se cultive sans aucune irrigation.
00:36:42 Donc, vraiment, elle a un goût fort,
00:36:44 et qui est totalement durable en cela.
00:36:48 Donc, c'est aussi cette recherche génétique des plantes
00:36:50 qui nous plaît,
00:36:52 et aussi faire voyager les gens.
00:36:54 - Et vous avez quelle surface de jardin ?
00:36:57 - Environ 500 mètres carrés pour les herbes,
00:37:02 et puis on a un hectare de fruitiers,
00:37:05 vraiment divers, avec pas mal d'essences locales,
00:37:09 vraiment beaucoup de pommes, de poires, de prunes également.
00:37:14 C'est vraiment un terroir qui s'y prête beaucoup.
00:37:18 Et beaucoup de diversité,
00:37:20 puisque réellement dans les commerces en ce moment,
00:37:22 on retrouve 4-5 pommes qui vont être conservées longtemps
00:37:25 dans les chambres froides, puisqu'on en trouve maintenant,
00:37:28 mais elles ont été récoltées en automne dernier.
00:37:30 Mais on a des pommes de la Saint-Jean,
00:37:33 qui vont arriver début juin, jusqu'à des pommes de glace,
00:37:35 qui vont être relevées jusqu'à quasiment décembre.
00:37:39 - Et pour faire tout ça, vous êtes combien ?
00:37:42 - Ma compagne, Pauline, qui s'occupe également de la ferme,
00:37:46 des bénévoles. - Même son prénom est beau !
00:37:49 - Et nous cherchons aussi d'autres partenaires,
00:37:52 des gens qui ont envie de se nourrir simplement,
00:37:55 qui n'ont pas peur de courber les chines,
00:37:57 mais qui ont envie vraiment de se nourrir avec des gouffrants
00:38:00 et des légumes sains pour eux.
00:38:04 - Et si on dit pas d'irrigation, pas d'arrosage,
00:38:07 on dit on bine alors ?
00:38:09 - On bine, on paille également.
00:38:11 Et comme Florent a tout à l'heure le relevé,
00:38:14 on a quand même une forte hygrométrie et une alternance.
00:38:17 Hier, il faisait plus de 40 degrés, aujourd'hui il fait 25.
00:38:20 Et ceci force les plantes à aller chercher au plus profond
00:38:24 les sels minéraux, et c'est ça qui va apporter vraiment
00:38:28 le côté sain aux légumes et aux plantes
00:38:31 qu'on ne va peu ou pas irriguer,
00:38:34 pour avoir un maximum de goût
00:38:37 et de bienfaits sur notre santé.
00:38:40 - Oui, on le sent. Et alors quand il fait très chaud,
00:38:43 un cochon ou un porc, ça transpire ?
00:38:46 Un cheval par exemple, ça va transpirer énormément
00:38:49 avec la température, ça ne respire que par les naseaux,
00:38:52 donc c'est pas évident. Est-ce que le cochon
00:38:55 respire un petit peu par la bouche ?
00:38:58 - Oui, alors le cochon, et c'est d'ailleurs pour ça
00:39:01 qu'il est très compliqué d'élever des porcs
00:39:04 en liberté complète, puisque le porc craint le soleil,
00:39:08 craint le froid et craint la pluie.
00:39:11 Le porc, on dit souvent que c'est un animal
00:39:14 qui se rapproche beaucoup de l'humain.
00:39:17 - Vas-y.
00:39:20 - Donc oui, je disais que...
00:39:23 - Non, c'est parce qu'il y a des petites coupures,
00:39:26 on vous explique, prends ce micro-là, ça sent mieux.
00:39:29 - OK, c'est bon. Donc du coup, je disais que le porc
00:39:32 se rapproche beaucoup de l'humain, on le dit souvent
00:39:35 que le porc est l'animal le plus proche de l'humain,
00:39:38 il supporte assez bien d'être à l'abri quand il pleut,
00:39:41 à l'abri quand il y a beaucoup de soleil,
00:39:44 donc c'est pour ça qu'on l'élève essentiellement
00:39:47 soit moitié à l'extérieur, moitié à l'intérieur,
00:39:50 ou du plein air, mais si c'est du plein air,
00:39:53 il lui faut absolument des zones ombragées,
00:39:56 des zones où il peut se mettre à l'abri,
00:39:59 et c'est très important pour cet animal
00:40:02 qui est un animal qui a les mêmes besoins que nous
00:40:05 au niveau climat.
00:40:08 - Et alors qu'est-ce qu'on fait d'un vieux vérat ?
00:40:11 - Qu'est-ce qu'on fait d'un vieux vérat ?
00:40:14 - Le vérat c'est le mâle,
00:40:17 avec les vaches il y a un taureau ou un vérat
00:40:20 ou des choses comme ça, pour féconder les femelles,
00:40:23 ou c'est de l'insémination artificielle ?
00:40:26 - Déjà on l'a quand même fait bien travailler,
00:40:29 puisque le vérat avant qu'il soit réformé,
00:40:32 ça peut être de plusieurs années.
00:40:35 - Combien ? 5, 10 ?
00:40:38 - Ça peut être entre 5 et 10 ans,
00:40:41 selon la fertilité de l'animal.
00:40:44 - Et ça fait quel poids ?
00:40:47 - Un gros vérat ça va monter très très lourd,
00:40:50 ça peut aller jusqu'à plus de 200 kg.
00:40:53 Après on peut très bien les valoriser,
00:40:56 dans la mesure où la viande peut être transformée
00:40:59 dans des odeurs pas trop fortes,
00:41:02 mais on peut tout à fait le valoriser
00:41:05 sur des produits de charcuterie,
00:41:08 en s'assurant que le produit n'est pas trop odorant,
00:41:11 et qu'on peut le valoriser de manière correcte,
00:41:14 en toute sécurité sanitaire.
00:41:17 - Vérat c'est pas un très beau nom,
00:41:20 pour un cochon,
00:41:23 mais truie c'est pire,
00:41:26 la pauvre fille va faire des enfants
00:41:29 pendant des années,
00:41:32 elle va être sympa comme tout,
00:41:35 truie ça va être pas sympa,
00:41:38 faudrait les appeler autrement.
00:41:41 Jusqu'à quel âge peut vivre une maman reproductrice ?
00:41:44 - C'est très aléatoire,
00:41:47 ça va dépendre beaucoup de sa fécondité,
00:41:50 il n'y a pas d'âge spécifique.
00:41:53 Les truies sont toujours bien traitées,
00:41:56 les éleveurs sont toujours très attentifs
00:41:59 aux besoins de l'animal,
00:42:02 et font toujours attention à tout ça.
00:42:05 - Une portée de porcelaine c'est combien ?
00:42:08 - Là c'est très hétérogène.
00:42:11 - Ça va de 5 à 8 à 7 ?
00:42:14 - Oui ça peut être autour d'une dizaine.
00:42:17 - Dans les élevages,
00:42:20 en prison,
00:42:23 la truie est protégée ?
00:42:26 On l'empêche d'écraser ses petits ?
00:42:29 - Il y a beaucoup de choses qui ont été faites
00:42:32 autour du bien-être animal,
00:42:35 il y a plusieurs choses autour du bien-être animal,
00:42:38 il faut à la fois protéger la truie,
00:42:41 et il faut également protéger les petits.
00:42:44 - C'est très agréable,
00:42:47 - Il faut également protéger les petits.
00:42:50 - Il y a beaucoup de choses qui sont mises en place,
00:42:53 avec des cases réalisées de manière idéale,
00:42:56 pour protéger à la fois les petits
00:42:59 et à la fois la maman.
00:43:02 - Pour que la maman ne se couche pas sur ses petits.
00:43:05 - C'est parfait.
00:43:08 - Donc là ils sont très très mal,
00:43:11 parce qu'elle est beaucoup plus longue que eux.
00:43:14 Les Routes de l'été
00:43:17 avec Gérard Clun sur Sud Radio.
00:43:20 Parlons vrai.
00:43:23 Présenté par Clarisse Automobile,
00:43:26 distributeur Citroën et tourisme64.com
00:43:29 - Et on ne manquera pas de soutenir l'équipe de France,
00:43:32 merci beaucoup Antoine Evasion.
00:43:35 Et on prend la direction de la Normandie,
00:43:38 on rejoint Jean-Paul Delperrier à Cabourg.
00:43:41 Bonsoir, bonjour, ce soir plutôt.
00:43:44 En nocturne à 20h15, Antoine le prix d'argentant
00:43:47 sur cette hypodrome de 1725 mètres
00:43:50 avec 14 concurrents dont le numéro 6,
00:43:53 qui est des plus réguliers,
00:43:56 capable de s'en poser de bout en bout
00:43:59 avec le 9, Gabelou Carizé, l'As Gicot-Ellois,
00:44:02 10 Denso Montaval, 5 Kuyt F. Boko,
00:44:05 14 Eregon de Juppie et 12 Flying Breaker.
00:44:08 En sélection du jour sur l'hypodrome
00:44:11 de la Teste de Buch en Rignon, 4 courses 5,
00:44:14 je vous conseille le 6 There is no no.
00:44:17 - Merci beaucoup Jean-Paul Delperrier.
00:44:20 Tous vos pronostics à retrouver sur le site de sudradio.fr
00:44:24 - Tourisme64.com, passez votre été en Béarn,
00:44:27 votre automne en Pays Basque
00:44:30 et Clarisse Automobiles, distributeur Citroën présente...
00:44:33 - Les routes de l'été Sudradio,
00:44:36 10h midi, Gérard Clun.
00:44:39 ...
00:44:42 - J'attendais 64, le tourisme et tout ça.
00:44:45 Oh là là, c'est déjà passé.
00:44:48 Non, je voulais mettre un petit SMS à Eric
00:44:51 qui me dit "bonne dernière" avec plein de trucs.
00:44:54 Je te l'envoie tout de suite. Hop, c'est fait.
00:44:57 Du coup, à la base... Ah, j'ai oublié "à la base"
00:45:00 dans les expressions. "À la base, je suis sur Lyon."
00:45:03 En fait, du coup,
00:45:06 tu vas parler Armelle ? Mais si, tu t'éloignes pas.
00:45:09 Alors, on est donc à Morlane,
00:45:12 M-O-R-L-A-N-E. C'est très beau, très doux.
00:45:15 Le château derrière nous, il est magnifique.
00:45:18 À ma gauche, j'ai donc Florent, du Bacquier,
00:45:21 la maison du jambon de Bayonne.
00:45:24 À côté de toi, c'est Antoine...
00:45:27 C'est ça, c'est Antoine. Antoine Mazère, c'est bien ça.
00:45:30 Bien sûr, ça fait 3 semaines qu'on est tous les deux.
00:45:33 Estelle Masset, juste en face de moi,
00:45:36 qui est la directrice du château. Et puis la jeune personne
00:45:39 à côté de vous, si vous dites votre nom, vous avez aussi
00:45:42 fait des études d'histoire de l'art, dis-moi.
00:45:45 Oui, c'est ça. Je m'appelle Marion, j'ai fait une licence d'histoire de l'art...
00:45:48 Le micro n'est pas branché. Alors vas-y.
00:45:51 Non, on a des coupures. Vas-y.
00:45:54 Donc oui, j'ai fait une licence d'histoire de l'art à Bordeaux, et ensuite j'ai poursuivi
00:45:57 avec un master en patrimoine à Perpignan.
00:46:00 D'accord. Et pourquoi vous êtes ici alors ?
00:46:03 Parce que je travaille, voilà.
00:46:06 Depuis l'année dernière, je suis ici en contrat,
00:46:09 donc je suis guide au château.
00:46:12 C'est dans le même endroit, en fait. Oui, c'est ça.
00:46:15 Et vous habitez ici aussi ? Non, là je suis sur Pau, mais ma famille est originaire...
00:46:18 Sur Pau ? Ding, ding ! Il va y avoir un gage !
00:46:21 Pourquoi ? Parce que sur Pau ou sur Lyon, je trouve ça étrange
00:46:24 de dire "sur". T'imagines la personne comme Little Nemo,
00:46:27 c'est une bande dessinée extraordinaire, dans un lit qui plane,
00:46:30 qui flotte comme un tapis volant, au-dessus de la ville.
00:46:33 Je vois toujours ça. Je suis sur Lyon et je vois le mec allongé
00:46:36 qui flotte au-dessus de la ville. Mais bon, c'est dans ma tête et tout.
00:46:39 Pau, c'est pas loin, c'est combien ? 15 kilomètres ?
00:46:42 Non, on fait 40 minutes de route à peu près.
00:46:45 Ah, quand même ! Et puis le centre.
00:46:48 D'accord, d'accord. Donc je continue le petit tour de table à droite,
00:46:51 vous l'avez entendu, c'est Michael avec son panier fleuri qu'il a mis devant mon nez.
00:46:54 Et puis le kleenex qui est là, c'est parce que je suis enrhumé.
00:46:57 Et c'est donc, si tu t'approches, Armel, je vais quand même réussir
00:47:00 à te faire parler. Ah, c'est parfait !
00:47:03 Donc dis-moi qui tu es, toujours, deuxième jour avec toi,
00:47:06 deuxième robe en tissu très léger.
00:47:09 Françoise, très jolie. Impression importante.
00:47:12 On aime bien les tissus à la maison, c'est ce que je disais l'autre jour.
00:47:15 On est des chiffonniers, donc on aime les tissus.
00:47:18 Et regardez, que faites-vous, chère amie ?
00:47:21 Je suis Armel Barthez-Casal, je travaille à l'agence départementale
00:47:24 du tourisme Béarnes-Pays-Basque. Le Béarnes et le Pays-Basque
00:47:27 sont deux destinations touristiques des Pyrénées-Atlantiques
00:47:30 dans le sud-ouest. On en a largement parlé.
00:47:33 On est ravis d'accueillir Sud Radio,
00:47:36 toi, Gérard et Antoine,
00:47:39 sur toute cette semaine, puisqu'il y a eu 5 émissions tournées.
00:47:42 Alors, quand quelqu'un arrive, vous vous organisez,
00:47:45 vous organisez, t'organises des visites.
00:47:48 Comment ça se passe ? Hôtel, logement, voiture,
00:47:51 le caractère, la tronche du gars, sympa, chiant,
00:47:54 c'est comment ? Parisien ?
00:47:57 Parisien, non, pas tant que ça. Vous n'êtes ni l'un ni l'autre parisien,
00:48:00 si j'ai bien compris, puis peu importe, on est toujours contents d'accueillir.
00:48:03 On est, je pense, un terroir
00:48:06 accueillant, convivial.
00:48:09 On aime rencontrer des nouvelles personnes
00:48:12 et échanger. J'espère que vous l'avez ressenti
00:48:15 pendant toute cette semaine. - Alors non, justement,
00:48:18 on s'est emmerdé. - On le ment. - Dis-le, Antoine.
00:48:21 Même hier soir, c'était pas bien. Mal logé,
00:48:24 mal reçu. - Moi, j'ai des photos. - Non, non, non.
00:48:27 Mais c'est bien parce qu'on a fait trois semaines de déplacement
00:48:30 à droite et à gauche et on a eu plein de cas
00:48:33 de figures. On n'en a pas tellement parlé, en fait,
00:48:36 d'hôtel à Bourg-à-Neuf. On s'est
00:48:39 éclaté dans l'hôtel chez Maman.
00:48:42 Moi, je l'appelle, je suis un peu familier quand même.
00:48:45 Mais Maman, elle est top. C'est une dame du Nord qui est jeune, qui a une cinquantaine
00:48:48 d'années. La viande, excellente, excellente. Et puis l'hôtel,
00:48:51 c'est top. On a vraiment bien rigolé. On est allé aussi
00:48:54 au Béria dimanche dernier. Chique,
00:48:57 grand hôtel avec un trinquet juste en face.
00:49:00 J'en ai même pas parlé. Le monsieur qui a créé,
00:49:03 enfin, qui a financé tout ça, voudrait avoir le plus beau trinquet
00:49:06 de France, on va dire. C'est un peu ça, un trinquet.
00:49:09 Je vous raconterai ce que c'est. C'est très
00:49:12 compliqué. C'est un jeu de balle avec la paume
00:49:15 de la main. C'est un espace fermé
00:49:18 qui peut faire une trentaine de mètres de long sur
00:49:21 moins de 10 mètres de large. Les joueurs tapent
00:49:24 la balle avec la paume. La main, elle peut être
00:49:27 un peu enroulée, enveloppée avec quelque chose pour la protéger
00:49:30 parce que c'est très violent. Et donc,
00:49:33 je ne vais pas dire le mot squash, mais c'est beaucoup plus intéressant
00:49:36 que ça. Et c'est une tradition dans les
00:49:39 tripes des gens, quoi, ici. Vraiment. - Oui, oui.
00:49:42 Je vais dire que le mot filière
00:49:45 qui me vient, mais c'est dans le même esprit que la pelote,
00:49:48 la lapala. On est sur ces jeux de
00:49:51 balle, effectivement. Jeux de paume,
00:49:54 paume de la main. - Et alors, on avait cet hôtel.
00:49:57 Qu'est-ce qu'on a eu après comme hébergement ?
00:50:00 Lequel ? - A Mauléon, le domaine
00:50:03 Aguerria. - Alors, c'était Aguerria ? - Ah oui, oui !
00:50:06 Où il y avait notamment un ancien domaine de moines,
00:50:09 en fait, tout simplement. Et on se disait "mais les curés, ils avaient
00:50:12 du blé ! Le truc, il est énorme !" Vraiment.
00:50:15 Énorme ! Mais c'est un peu triste quand même, mais
00:50:18 énorme, énorme, énorme ! On monte, on monte, tac, tac, puis on arrive
00:50:21 vers un grand bâtiment, grand, grand, grand !
00:50:24 Et à l'intérieur, il y a un patio, je veux dire.
00:50:27 Vous pouvez circuler, réfléchir, se parler et tout.
00:50:30 Mais c'est quand même démesuré, vraiment !
00:50:33 - Ah oui, c'est effectivement immense. C'était impressionnant.
00:50:36 - Hier soir, on était parfaitement bien reçus,
00:50:39 logés, etc., etc. Donc, je pourrais te demander
00:50:42 quand même, Armel, et puis à chacun d'entre vous, malgré tout,
00:50:45 puisque moi, je porte la casquette du parisien,
00:50:48 quand je suis en Auvergne, évidemment, ça fait 40 ans qu'on y va,
00:50:51 mais bien entendu, je suis parisien, le parisien.
00:50:54 Je voudrais savoir pourquoi cette étiquette dans la France
00:50:57 reste encore sur des gens qui, j'habite pas Paris,
00:51:00 n'habitent pas Paris, habitent une ville, et on dit
00:51:03 "c'est un parisien". Je trouve ça incroyable,
00:51:06 non, de s'entêter à conserver le mot
00:51:09 "ah bah t'es un parisien", non mais c'est chiant, quoi !
00:51:12 - On le dit, je pense, avec un peu d'humour,
00:51:15 c'est la dernière caricature.
00:51:18 - Elle rit, les filles, ça les fait rire. Mais vous allez réagir.
00:51:21 Prends un micro, prenez un micro. Ah bah non, y'en a plus.
00:51:24 Un autre, il est en panne. Heureusement que c'est le dernier jour.
00:51:27 - Je vais céder mon micro, justement, parce que la question est fort embêtante.
00:51:30 On le dit un peu pour plaisanter, c'est une façon de caricaturer
00:51:33 quelqu'un qui arrive et qui a pas forcément nos codes, mais en même temps,
00:51:36 transmettre nos codes et nos façons de fonctionner, justement,
00:51:39 pour que celui qu'on a qualifié de parisien ne soit plus un parisien
00:51:42 et s'adapte à nos façons, et inversement,
00:51:45 nous le découvrir, et voilà, c'est du partage.
00:51:48 Mais je pense qu'il faut le prendre surtout sous le sens de l'humour.
00:51:51 Pas sûr. - Elle rigole.
00:51:54 Non, non, non, mais je plaisante, je me marre, mais le voisin,
00:51:57 maintenant, l'homme des fleurs et des parfums,
00:52:00 de la cabane aux arbres tordus,
00:52:03 et alors un parisien, c'est quoi pour vous ?
00:52:06 - Il n'y a pas que les parisiens, il y a des gens qui ne sont pas natifs d'ici.
00:52:09 Moi, je m'appelle Michael Pantaleone, j'ai des origines italiennes,
00:52:12 et réellement, si vous avez beau être né ici,
00:52:15 il y a aussi, avec les populations locales,
00:52:18 certaines réticences. Donc ça, il faut le rappeler,
00:52:21 c'est pas que des parisiens qui sont étrangers,
00:52:24 c'est des gens avec des noms différents, et c'est ça qui fait aussi la mixité de la France,
00:52:27 il me semble. - Peut-être. - Donc, le vivre ensemble,
00:52:30 c'est aussi accepter l'autre, et c'est pas parce qu'on vient d'arriver
00:52:33 depuis 5-6 ans sur un village, qu'on est
00:52:36 un étranger, et qu'on doit avoir des difficultés
00:52:39 à créer et à pouvoir développer son affaire.
00:52:42 - Très bien, très bien, très bien.
00:52:45 Jamel, on voit les pubs, et puis on va continuer le tour de table.
00:52:48 Merci.
00:52:51 Les Routes de l'été Sud Radio, 10h30,
00:52:54 Gérard Clun.
00:52:57 Avec tourisme64.com, passez votre été en Béarn,
00:53:00 votre automne en Pays Basque. - Ah, j'ai bien laissé,
00:53:03 hein, t'as vu, Jamel, elle rigole. Elle fait des signes.
00:53:06 Et donc, on est à Morlane, toujours un mot R, L, A, 2 N, E,
00:53:09 château derrière nous, et le village
00:53:12 est vraiment... Mais c'est beau, vraiment,
00:53:15 très, très, très beau. Donc, je m'embrouille, parce que je réfléchis.
00:53:18 En fait, du coup,
00:53:21 Columbo parlait toujours de sa femme. Tu sais, Columbo,
00:53:24 Peter Falk, ma femme, elle me disait... Et moi, je parle souvent
00:53:27 de la mienne. Donc, au téléphone,
00:53:30 tous les jours, elle me dit... Mais disons, partout où tu vas,
00:53:33 c'est idyllique, quoi. Les gens disent "formidable",
00:53:36 "on est bien accueillis ici", "on est bien accueillis là-bas",
00:53:39 "on est bien accueillis partout". Donc, ça la fait rire.
00:53:42 Evidemment, on a une vraie vie aussi, avec des rencontres et des gens,
00:53:45 40 ans d'Auvergne, par exemple, où moi, en tout cas,
00:53:48 je serais toujours, dans le village, le parisien.
00:53:51 Ou "ceux qui t'aiment pas, c'est l'autre con",
00:53:54 tu vois ce que je veux dire. Donc, on ne peut pas nier ça.
00:53:57 C'est vrai, hein ? Madame Lachatelaine,
00:54:00 est-ce qu'elle veut dire quelque chose sur les... Oh, pardon !
00:54:03 Mais vous êtes vous-même parisienne ? - Non, absolument pas.
00:54:06 - Alors, d'où êtes-vous, chère amie ?
00:54:09 - Alors, moi, pour le coup, je suis vraiment du cru. Née en Béarne,
00:54:12 grandi en Béarne, je travaille en Béarne,
00:54:15 j'ai fait des études à Bordeaux pour aller voir un petit peu ce qui se passe ailleurs,
00:54:18 mais il ne faut pas passer Bordeaux, parce qu'au-delà, c'est le Nord.
00:54:21 Mais, enfin, je ne vais parler qu'en mon nom,
00:54:24 mais c'est vrai que nous, en tout cas, dans notre cœur de métier,
00:54:27 on a vraiment à cœur d'accueillir le public, et d'où qu'il soit,
00:54:30 d'où qu'il vienne. Alors, c'est sûr que, comme le disait Armel tout à l'heure,
00:54:33 on a des fonctionnements différents,
00:54:36 peut-être, parce que nous, on vit à la campagne,
00:54:39 donc notre mode de vie est, je pense, différent.
00:54:42 On dit les parisiens, mais finalement, les citadins aussi,
00:54:45 d'une manière générale.
00:54:48 Mais on les accueille avec plaisir, quand même, pour leur faire visiter,
00:54:51 faire leur faire découvrir nos richesses,
00:54:54 du fin fond de nos campagnes. - Non, mais ça se voit, bien sûr.
00:54:57 Vous avez un esprit peut-être différent,
00:55:00 une formation différente. Et vous, alors, jeune voisine ?
00:55:03 Non, non, c'est pour savoir, tout le monde.
00:55:06 - Tu parles !
00:55:09 Comment vous percevez les citadins, ou les gens qui viennent visiter ?
00:55:12 Est-ce que le mot "parisien" est souvent dans votre bouche,
00:55:15 ou pas souvent ? - Non, je trouve que c'est
00:55:18 un peu péjoratif, quand même. Après, c'est vrai que
00:55:21 d'avoir... Moi aussi, je suis vraiment de la région,
00:55:24 mais c'est vrai que d'avoir fait des études dans les grandes villes,
00:55:27 personnellement, ça m'a un peu ouverte aussi à... - Elle a mis les guillemets avec sa main droite.
00:55:30 - Oui, mais c'est vrai que ça m'a un peu ouverte,
00:55:33 et puis c'est sûr, comme me disait Estelle, on accueille de tout public,
00:55:36 même de toute nationalité aussi, on a d'autres pays
00:55:39 étrangers, moi j'aime beaucoup, que vraiment
00:55:42 il y a aussi des étrangers qui viennent visiter le patrimoine français,
00:55:45 et donc bien sûr, on accueille ça, pas avec des dents,
00:55:48 on est heureux d'accueillir tous ces gens, voilà.
00:55:51 - Oui, vous avez une motivation importante,
00:55:54 c'est vrai que le lieu, le vécu de ce lieu
00:55:57 est touchant. Donc, oui, je comprends, je comprends,
00:56:00 votre attitude est différente, c'est pas pareil qu'un paysan
00:56:03 qui accueille... Moi j'ai élevé des vaches,
00:56:06 par exemple, pendant 10 années j'ai élevé des vaches, on n'a pas le droit d'élever des vaches
00:56:09 si on n'est pas éleveur de vaches depuis
00:56:12 18 générations, quoi. Et c'est un peu ennuyeux,
00:56:15 parce qu'il y a des gens... La première émission qu'on a faite, on l'a faite
00:56:18 à Brioude, c'est dans la haute-loire, devant un endroit
00:56:21 qui s'appelle... Oh, vous verriez ça, les filles, le Doyennet,
00:56:24 donc l'ancien maire, Jean-Jacques Fauché, un mec vraiment bien, et le nouveau
00:56:27 maire pareil, ont remis en état un endroit
00:56:30 absolument magnifique, plafond peint et tout, un truc
00:56:33 très très beau, et la chance qu'ils ont eue, c'est de rencontrer un monsieur
00:56:36 qui travaillait avec les sœurs Mag,
00:56:39 la maison Mag, il était à Saint-Paul-le-Vence depuis très longtemps,
00:56:42 les filles Mag de là, et puis avec Jean-Jacques,
00:56:45 ils se sont plus, ils se sont rencontrés, puis ils se sont plus,
00:56:48 et il lui a dit "mais pourquoi tu utilises pas le Doyennet
00:56:51 pour faire des expositions ?" Donc la France entière en vit,
00:56:54 on a vu à Picasso et tout, il y a des trucs magnifiques dans le Doyennet.
00:56:57 Première émission, on était devant le Doyennet,
00:57:00 et j'ai dit à Jean-Jacques et puis au maire, j'ai dit "le Doyennet,
00:57:03 en revanche, c'est beau, mais la mairie, elle est moche,
00:57:06 et je peux me permettre de le dire, la mairie, elle a été faite à nez béton,
00:57:09 tu sais, à chier, Gouthiot, l'architecte s'appelait
00:57:12 Raphaël Gouthiot, et là, il a frappé dans la grange, dans votre grange,
00:57:15 Raphaël Gouthiot, bah évidemment, non mais il faut dire les choses,
00:57:18 pourquoi est-ce qu'on ne le dirait pas ? Le gréséram
00:57:21 à côté d'un château absolument magnifique, le gréséram
00:57:24 dans une grange qui devait avoir une bonne ambiance, d'odeur et tout,
00:57:27 c'est pas grave, c'est moi qui le dis, les filles,
00:57:30 mais c'est pas bien, quoi, il n'y a pas que ça. Bon, donc on a fait
00:57:33 cette émission. Là, il y avait une fille, Linda. Linda,
00:57:36 elle élève des vaches, elle est suédoise, elle a une patate
00:57:39 d'enfer avec son mari, donc ils sont venus faire paysans,
00:57:42 ils ont acheté une ferme d'un bonhomme qui n'était pas du tout
00:57:45 bio ni rien, et du coup c'est devenu bio, etc.
00:57:48 Et ils font des trucs avec les vaches magnifiques.
00:57:51 C'est parce que Linda, elle a une énergie d'enfer que les gens
00:57:54 du coin commencent à supporter, on va dire. Tu vois,
00:57:57 mais sinon, si t'arrives et que t'es paysan et que t'es pas du tout paysan,
00:58:00 que t'arrives de l'étranger, tu restes quand même le parisien.
00:58:03 Ça, on ferme la parenthèse. On revient sur Linda, qui était quand même
00:58:06 absolument époustouflante. "J'aime les filles, je ne vis
00:58:09 qu'avec des filles, je n'ai rien contre les garçons, mais
00:58:12 ma vie, c'est les filles, quoi, je trouve que vous avez, vous,
00:58:15 une drôle d'énergie, un truc
00:58:18 en plus. Qu'est-ce que t'en penses, monsieur
00:58:21 Jean-Bondebayon ? Je l'appelle comme ça, mais c'est amical.
00:58:24 Est-ce qu'il y a des filles dans ce travail ?
00:58:27 - Oui, oui, tout à fait. - Alors qu'est-ce qu'elles posent, qu'elles ont ?
00:58:30 - Alors, les filles sont essentiellement sur la partie
00:58:33 administrative. - Tu vois ? Voilà.
00:58:36 Elles touchent pas la bête. - Mais on a également des filles sur notre
00:58:39 espace muséographique, puisqu'à Arzak, il faut savoir qu'on a également un
00:58:42 muséographique qui parle un petit peu
00:58:45 de toute l'histoire du jambon de Bayonne,
00:58:48 mais également de l'élevage du porc.
00:58:51 - Mais pourquoi ça a commencé à Bayonne, le jambon ?
00:58:54 - Alors, écoutez, c'est un peu la même question avec le vin de Bordeaux.
00:58:57 - Ah ouais ? Non, mais c'est vrai, ça, non ? - Pourquoi le jambon de Bayonne ?
00:59:00 Donc, le jambon de Bayonne, en fait, historiquement,
00:59:03 il y avait des rabatteurs qui
00:59:06 passaient dans le Béarn, alors plutôt dans les campagnes, dans le monde
00:59:09 rural, donc ils passaient racheter dans les
00:59:12 fermes, dans les petites fermes, puisque, voilà, souvent,
00:59:15 le monde rural était plutôt pauvre, il faut le dire,
00:59:18 c'était des familles d'agriculteurs qui élevaient leurs porcs,
00:59:21 qui consommaient quasi en partie,
00:59:24 mais pour se faire un peu l'argent de l'année,
00:59:27 vendaient leur jambon, donc un ou deux jambons, et donc ces rabatteurs
00:59:30 passaient dans les fermes, dans les terres, récupéraient ces jambons
00:59:33 et allaient les vendre sur la grande
00:59:36 foire que vous connaissez sans aucun doute,
00:59:39 la foire du jambon de Bayonne, qui se,
00:59:42 comme son nom l'indique, qui se déroulait à Bayonne, et tous les jambons
00:59:45 partaient depuis le port de Bayonne et allaient inonder le marché
00:59:48 national, et également le marché un peu à l'international,
00:59:51 voilà. - Le jambon qui partait de chez le paysan,
00:59:54 il était déjà travaillé, il était salé, sinon, et pourri ?
00:59:57 - Tout à fait, il était même affiné, il était prêt à consommer,
01:00:00 en fait, et l'agriculteur qui l'avait fait,
01:00:03 grâce à un bénéficiant de cet effet de fun dont je parlais
01:00:06 tout à l'heure, vendait le jambon à ce rabatteur qui lui allait
01:00:09 le vendre sur la foire, prêt à consommer, et là, des gens
01:00:12 venaient l'acheter et ça partait par bateau depuis Bayonne,
01:00:15 depuis le port de Bayonne. - D'accord, donc le cochon ou le porc, il est mort,
01:00:18 on prend les deux jambons, on les sépare ou on les laisse
01:00:21 ensemble, on les sépare et on leur fait quoi exactement
01:00:24 pour les conserver quand on est, il y a 100 ans par exemple,
01:00:27 que faisaient les gens du sel ? - Alors bien sûr, alors là...
01:00:30 - Prends-le, prends-le ! - Merci, je vais prendre le micro. - Je prête le micro.
01:00:33 - Très bien, merci. Donc, alors comment on fait un bon jambon de Bayonne ?
01:00:36 Donc, déjà, il faut du temps, puisque...
01:00:39 - Non mais à l'époque, je veux dire, à l'époque, le bonhomme qui vend son jambon,
01:00:42 on est 100 ans en arrière, à l'époque, il a fait quoi avec son jambon ?
01:00:45 Il l'a salé comment ? D'or dedans ?
01:00:48 - Aujourd'hui, on reproduit en fait ce qui a été fait
01:00:51 il y a déjà 100 ans. Donc, il nous faut du temps,
01:00:54 de l'air et du sel. Voilà, en gros, c'est les ingrédients
01:00:57 qu'il faut pour le jambon de Bayonne.
01:01:00 Alors, dans le cahier des charges du jambon de Bayonne,
01:01:03 on utilise exclusivement du sel de salisse de Béarnes.
01:01:06 Donc, il y a un sel du bassin de l'Adour,
01:01:09 puisque la saline se trouve à Salisse de Béarnes,
01:01:12 à quelques kilomètres d'ici, à quelques dizaines de kilomètres d'ici.
01:01:15 - OK, mais ce que je voulais dire, c'est que le sel, on le met uniquement
01:01:18 à l'extérieur du jambon ? - Oui, non, c'est pas du saumurage
01:01:21 comme ça peut être fait dans d'autres régions.
01:01:24 Là, c'est un salage avec du sel sec.
01:01:27 Donc, c'est-à-dire qu'on va frotter le jambon avec du sel sec.
01:01:30 On va le mettre dans une pièce où il fait le plus frais possible
01:01:33 et le plus humide possible pendant quelques jours.
01:01:36 Alors, ce nombre de jours se calcule par rapport au poids du jambon.
01:01:39 Plus un jambon va être lourd et gras, plus on va le laisser sous le sel.
01:01:42 Ensuite, on va débarrasser le jambon du sel qu'il a en surface.
01:01:45 Et là, à ce moment-là, on va pendre le jambon dans des pièces.
01:01:48 Alors, dans un premier temps, on va le mettre dans un sac
01:01:51 de jambon dans des pièces froides.
01:01:54 Alors, pourquoi dans des pièces froides ?
01:01:57 On va reproduire ce qui était fait il y a 100 ans, ce que vous disiez tout à l'heure.
01:02:00 C'est-à-dire qu'avant, tous les pains le porc, dont on parlait tout à l'heure
01:02:03 hors antenne, tous les pains le porc étaient réalisés l'hiver.
01:02:06 Alors, pourquoi ? Parce qu'il n'y avait pas d'autre moyen
01:02:09 de conserver la viande. Donc, on réalisait les pains le porc l'hiver.
01:02:12 Comme ça, la conservation était faite soit par le froid
01:02:15 et le sel, soit par des confits.
01:02:18 Donc, on va saler le jambon plutôt l'hiver.
01:02:21 Donc, nous, maintenant, dans les entreprises du jambon de Bayonne,
01:02:24 on reproduit cette froidure hivernale au départ.
01:02:27 Et ensuite, le jambon va évoluer dans plusieurs salles
01:02:30 pour reproduire les quatre saisons. Donc, après l'hiver, on va passer au printemps,
01:02:33 à l'été et à l'automne, en faisant des variations
01:02:36 de température et d'hygrométrie qui sont propres
01:02:39 au climat que l'on a ici.
01:02:41 - Alors, combien de temps ça va prendre entre le cochon qui court
01:02:44 et le jambon qu'on mange ?
01:02:47 - Aujourd'hui, dans le cahier des charges à Montbayonne,
01:02:50 il faut que le jambon ait un affinage minimum de 9 mois.
01:02:53 Et l'élevage du porc va dépendre
01:02:56 de la taille du jambon que l'on souhaite.
01:02:59 Donc, un porc va être élevé entre 6 et 12 mois,
01:03:02 voire plus pour certains.
01:03:05 Et ensuite, le jambon va être affiné minimum 9 mois
01:03:08 et on peut aller jusqu'à 24 mois, 36 mois d'affinage
01:03:11 si on le souhaite, selon le poids du jambon.
01:03:14 En fait, c'est un peu le poids et la perspective.
01:03:17 Les qualités du jambon,
01:03:20 on en parlait tout à l'heure, du gras.
01:03:23 Plus un jambon va être gras et gros, plus il va falloir l'affiner longtemps
01:03:26 pour qu'il amène le goût que l'on recherche.
01:03:29 - Et alors, comment on est sûr d'acheter un bon jambon ?
01:03:32 - Alors déjà, pour ne pas se tromper, il faut acheter un jambon de Bayonne.
01:03:35 Ça vous assure de ne pas vous tromper.
01:03:38 Un bon jambon, c'est un jambon de Bayonne.
01:03:41 Si vous achetez un bon jambon de Bayonne,
01:03:44 après, comme on en parlait tout à l'heure, ça dépend des goûts.
01:03:47 Quelqu'un va le préférer plus gras, l'autre va le préférer plus maigre.
01:03:50 Là, c'est vraiment chacun à son goût, mais vous ne pouvez pas vous tromper.
01:03:53 - Oui, ça donne envie.
01:03:56 Avec les fleurs, il y a des choses...
01:03:59 Tiens, je remets le panier sur la table.
01:04:02 Toi, tu es venu avec des choses qui sentent bon,
01:04:05 avec des fleurs et des choses comme ça.
01:04:08 Tu as emmené un morceau de jambon.
01:04:11 Tu n'en as pas dans ta voiture cachée.
01:04:14 - J'ai pêché, mais on n'est pas loin.
01:04:17 - Je plaisante.
01:04:20 Est-ce qu'on trouve ici, à acheter,
01:04:23 ça coûte une fortune, cette machine italienne
01:04:26 avec le tablier qui déplace le jambon
01:04:29 et qui fait des tranches tellement fines ?
01:04:32 C'est ça qu'il faut dire aussi. Plus c'est fin, pour moi, meilleur c'est.
01:04:35 - Le jambon de Bayonne, il y a des milliers de manières de le consommer.
01:04:38 Certains vont l'aimer très fin en chiffonade à l'apéritif.
01:04:41 Mais après, certains,
01:04:44 et c'était assez traditionnel ici,
01:04:47 vont le manger très épais.
01:04:50 - Mais on coupe la tranche.
01:04:53 - On a les retours à la poêle avec deux oeufs et un peu de piperade.
01:04:56 Et là, c'est parfait.
01:04:59 - Madame La Chatelaine est d'accord.
01:05:02 - Elle est énorme. Il faut qu'elle fasse un régime.
01:05:05 Non, pas du tout. Elle est toute frêle.
01:05:08 Il y a des pubs, Djamel. Vas-y, vas-y.
01:05:11 - Oui, ça vaut le coup.
01:05:28 Bayarne et Pays basque, vraiment, ça vaut le coup.
01:05:31 - C'est la dernière demi-heure.
01:05:34 - Non, je rigole.
01:05:37 Antoine me disait que c'était la dernière demi-heure.
01:05:40 Ça fait trois semaines qu'on se promène,
01:05:43 qu'on se balade à droite, à gauche,
01:05:46 avec une voiture, au début, c'était la DS jaune,
01:05:49 bourrée de matériel, de tout ce qui ne fonctionne plus.
01:05:52 Le micro est mort, le câble est mort.
01:05:55 Ça fait trois semaines qu'on les déroule,
01:05:58 et on parle.
01:06:01 Patrick Roger, c'est du talk parlé.
01:06:04 Les pubs sont bienvenues, dans la mesure où elles
01:06:07 rythment nos discussions.
01:06:10 Parler deux heures ininterrompue à quelqu'un,
01:06:13 ce n'est pas facile pour les personnes,
01:06:16 et pour moi et pour nous.
01:06:19 - La pub Lidl nous a marqué.
01:06:22 - On n'est pas payé par Lidl.
01:06:25 - Les marques sont inversées.
01:06:28 C'est nul, c'est un truc de faux cul.
01:06:31 Carrefour, Intermarché...
01:06:34 Pour ne pas qu'on voit dans les reportages
01:06:37 le mec qui parle avec la même musique de journaliste.
01:06:40 On nous montre parfois des prix de produits.
01:06:43 Intermarché, c'est inversé.
01:06:46 Carrefour, c'est inversé.
01:06:49 C'est ridicule.
01:06:52 - Avec Modération, tu as des pubs pour le pinard.
01:06:55 - On peut bien sûr avec Modération.
01:06:58 - Lidl nous plaisait car on est mal.
01:07:01 On a cherché d'où venait "on est mal".
01:07:04 - On l'a découvert au Château de Las.
01:07:07 Un auditeur nous avait répondu sur les réseaux sociaux
01:07:10 de Sud Radio.
01:07:13 Il nous avait dit que ça venait du film de Patrick Timsit.
01:07:16 - On est mal.
01:07:19 - On est mal.
01:07:22 - On est mal.
01:07:25 - Il est fort Djamel.
01:07:28 - Il est fort car il a compris qu'on voulait passer le truc.
01:07:31 Je les écoute les pubs quand on parle autour d'une table.
01:07:34 J'ai un casque, ça m'arrange bien.
01:07:37 J'écoute tout.
01:07:40 J'écoute l'émission de radio du début à la fin.
01:07:43 Je me met à votre place.
01:07:46 - Les pubs écoutent Lidl.
01:07:49 Si tu parles à la radio et que tu n'as pas entendu les pubs,
01:07:52 c'est un peu difficile.
01:07:55 Lidl, on l'aime bien.
01:07:58 Carglass était bien au début.
01:08:01 C'était tellement des gens qui n'étaient pas doués pour faire de la pub.
01:08:04 - A Barti aussi.
01:08:07 - Les pubs rythment quelque chose.
01:08:10 On s'arrête de parler un peu.
01:08:13 On part dans un autre univers de pub.
01:08:16 Après, on se remet à parler.
01:08:19 - Antoine, c'est quoi pour toi un Parisien ?
01:08:22 - C'est une très bonne question.
01:08:25 Pour quelqu'un qui ne vient pas de Paris...
01:08:28 - Tu viens d'où ?
01:08:31 - Je viens d'un petit coin en Charente.
01:08:34 Du côté rural de la France.
01:08:37 Il n'y avait pas grand chose.
01:08:40 Pour le travail, c'est ce qu'il y a de plus idéal en France.
01:08:43 Notamment dans les médias.
01:08:46 Pour travailler sur l'information, sur l'actualité.
01:08:49 Mais aussi venir ici, dans des endroits plus ruraux.
01:08:52 Pour voir ce qu'est la vraie France.
01:08:55 Celle qui est parfois épargnée dans certains médias.
01:08:58 Il ne faut pas opposer.
01:09:01 Il faut plutôt rassembler.
01:09:04 Comme ce que fait Sud Radio à travers les routes de l'été.
01:09:07 Il faut s'aider de cette richesse.
01:09:10 Comme le fait Mickaël avec ses produits.
01:09:13 On ne va pas le retrouver à Paris.
01:09:16 C'est une richesse qu'il ne va pas y avoir qu'ici.
01:09:19 Et des choses qu'il va y avoir en ville.
01:09:22 Mais qu'on ne va pas pouvoir retrouver ici.
01:09:25 Il faut au lieu de s'opposer, se rassembler.
01:09:28 - Les deux jeunes filles qui sont là font un travail
01:09:31 qui n'a rien à voir avec ça ni les cochons.
01:09:34 - C'est la culture.
01:09:37 Des fois c'est vraiment chiant.
01:09:40 Les gens qui en parlent sont chiants et prétentieux.
01:09:43 Vos profils sont jeunes.
01:09:46 Elles ont une attitude complètement différente.
01:09:49 Il y a du renouveau dans la culture.
01:09:52 Les gens plus jeunes voient les choses d'une autre façon.
01:09:55 Tu peux leur donner un micro.
01:09:58 - Les gens de la campagne aiment bien venir à Paris
01:10:01 pour une activité touristique.
01:10:04 Ou même découvrir la plus belle ville du monde.
01:10:07 Les Parisiens aiment beaucoup venir à la campagne
01:10:10 pour se ressourcer ou redécouvrir un été en Béarn
01:10:13 ou un automne au Pays Basque.
01:10:16 Ça leur fait plaisir.
01:10:19 C'est pour ça que les deux ont besoin et doivent s'entraider.
01:10:22 Et s'aimer.
01:10:25 - Ils nous font des réponses de journalistes.
01:10:28 - Tu es parisien mon pote.
01:10:31 - Je ne suis pas parisien.
01:10:34 - Et vous, madame La Chatelaine ?
01:10:37 - Oui, je suis platée.
01:10:40 - Ça vous va bien ?
01:10:43 - Je rebondis sur ce que vous disiez
01:10:46 quand vous parliez de la culture
01:10:49 qui va avec un discours qui peut paraître un peu long.
01:10:52 - Un peu pompeux.
01:10:55 - C'est ce qu'on essaie de faire au château.
01:10:58 Encore une fois, on parle qu'en notre nom.
01:11:01 On essaie de rendre les visites guidées
01:11:04 plus attrayantes.
01:11:07 D'avoir un discours.
01:11:10 De prendre le temps avec les visiteurs.
01:11:13 De voir chacun ce qu'ils savent et ce qu'ils ne savent pas.
01:11:16 Et de les accompagner dans leur découverte du château.
01:11:19 Ça passe par des points historiques.
01:11:22 L'objectif est d'accueillir tout le monde au château.
01:11:25 On essaie d'enlever ces étiquettes de la culture n'est accessible
01:11:28 qu'à certaines personnes.
01:11:31 On accueille tout le monde au château.
01:11:34 On les accompagne en visite guidée
01:11:37 en fonction de leurs connaissances personnelles.
01:11:40 En fonction de leurs envies aussi.
01:11:43 De ce qu'ils ont envie d'apprendre et de découvrir avec nous.
01:11:46 L'idée est de dépoussiérer cette image du guide conférencier.
01:11:49 Et de faire des visites un peu plus vivantes.
01:11:52 Un petit coup de jeunesse comme vous le disiez.
01:11:55 - C'est vrai.
01:11:58 Un garçon comme Stéphane Berne,
01:12:01 pour vous il est utile à quelque chose ?
01:12:04 - On l'adore quand même Stéphane.
01:12:07 - Vous avez parlé de "Chateau en Péril".
01:12:10 - Oui.
01:12:13 - Je l'ai connu, je suis âgé.
01:12:16 Il y a très longtemps.
01:12:19 Il se bagarrait pour faire en sorte que...
01:12:22 "Chateau en Péril" c'était l'émission
01:12:25 où on voyait des châteaux qui tombaient en ruines.
01:12:28 Il disait qu'il fallait aider ces gens-là.
01:12:31 Que ce soit passé quand même.
01:12:34 Sinon tout ça serait carrément des ruines.
01:12:37 - Bien sûr.
01:12:40 - A part tout l'argent que ces gens-là ont pu mettre là-dedans.
01:12:43 - Je n'englobe pas tout le monde dans la culture
01:12:46 que c'est pompeux et pas du tout.
01:12:49 L'idée c'est que sur des sites comme ça,
01:12:52 ruraux, que tout le monde se sente concerné,
01:12:55 intéressé, que ce soit les morts l'année,
01:12:58 les villages du tout, les parisiens en vacances.
01:13:01 - Et ça intéresse bien,
01:13:04 par exemple si vous avez besoin d'argent pour quelque chose,
01:13:07 le département intervient rapidement, c'est long,
01:13:10 c'est compliqué.
01:13:13 Tout le monde se barre, c'est drôle, elle se recule.
01:13:16 Je demande simplement si c'est facile ou si au contraire
01:13:19 c'est un peu besogneux de dire "on voudrait faire ceci et cela".
01:13:22 - On a un planning pré-établi sur plusieurs années.
01:13:25 - Plusieurs générations quoi !
01:13:28 - On ne peut pas tout faire en même temps.
01:13:31 Surtout quand on parle d'un château, il y a des coûts aussi.
01:13:34 On essaie d'établir des priorités,
01:13:37 pour le bâti, avec un planning
01:13:40 des travaux qui auront lieu sur les années à venir.
01:13:43 On fait petit à petit, comme tout le monde.
01:13:46 - Qu'est-ce que vous auriez à faire dans le château ?
01:13:49 On ne l'a pas visité puisqu'on est arrivés tout à l'heure.
01:13:52 J'ai vu la cour, c'est bien, c'est propre.
01:13:55 A l'intérieur, il y a des choses à faire ? Des toits ?
01:13:58 - Il y a un projet de toiture qui ne sera pas pour cette année
01:14:01 ni pour l'année prochaine.
01:14:04 - C'est de la même tuile que ça ?
01:14:07 - De la tuile Picon, la tuile Bernese.
01:14:10 - Elle est belle !
01:14:13 Elle est faite dans le coin ?
01:14:16 - Oui.
01:14:19 - C'est un chantier, c'est long ?
01:14:22 - Oui, on étudie les besoins,
01:14:25 on n'a rien commencé.
01:14:28 Il faut étudier les besoins en charpente,
01:14:31 en tuile.
01:14:34 C'est un projet long terme,
01:14:37 ça ne va pas être fait immédiatement.
01:14:40 Il y a des projets de restauration.
01:14:43 On a fêté le retour en mars
01:14:46 de cette Pastel qui était partie en restauration.
01:14:49 Ce sont des projets de longue durée.
01:14:52 On essaie régulièrement,
01:14:55 en fonction des besoins de certaines œuvres,
01:14:58 de les exposer.
01:15:01 On espère pouvoir le faire dès l'année prochaine
01:15:04 pour montrer au public
01:15:07 le travail qui se passe derrière,
01:15:10 l'hiver et tous ces projets de restauration.
01:15:13 - Quand on est arrivé,
01:15:16 on parlait de monsieur et de madame,
01:15:19 en disant "madame est décédée".
01:15:22 Ils étaient comment, les gens qui vivaient là ?
01:15:25 - Je ne les ai pas connus,
01:15:28 mais on a beaucoup d'échos.
01:15:31 Dans le village, beaucoup les ont connus.
01:15:34 Madame Ritter était
01:15:37 une dame passionnée par les fleurs,
01:15:40 par les jardins.
01:15:43 Elle faisait des bouquets frais tous les matins
01:15:46 pour chaque pièce du château.
01:15:49 Elle aimait recevoir.
01:15:52 Elle recevait beaucoup.
01:15:55 Il y avait beaucoup de fêtes ici.
01:15:58 Des fêtes médiévales aussi.
01:16:01 On n'a rien inventé.
01:16:04 C'était déjà le cas du temps d'Eriter.
01:16:07 Avec des spectacles de reconstitution aussi.
01:16:10 Des gens costumés.
01:16:13 Des passionnés d'histoire avant tout.
01:16:16 Raymond, avocat,
01:16:19 passionné par la région,
01:16:22 les Pyrénées d'une manière générale.
01:16:25 Il a écrit beaucoup d'ouvrages historiques.
01:16:28 Aujourd'hui, on connaît
01:16:31 la revue Pyrénées
01:16:34 qui s'appelait "Le bulletin pyrénéen" auparavant.
01:16:37 Raymond a travaillé pour cette revue.
01:16:40 - Ils étaient marrants, eux deux ?
01:16:43 - Oui, je pense. Passionnés.
01:16:46 - Si ils faisaient des fêtes, c'est rigolo.
01:16:49 Quand on est dans des endroits comme celui-là,
01:16:52 on a une image de vieilles personnes.
01:16:55 Ces vieux ont été jeunes.
01:16:58 Peut-être que jeunes avec des centaines de tuiles
01:17:01 à remettre en place.
01:17:04 C'était un sacré chantier.
01:17:07 Ils ont dû faire du camping les deux.
01:17:10 - Au départ, ils avaient leur villa à peau.
01:17:13 Ils ne l'ont vendue que par la suite.
01:17:16 Quand il faut ranger ses appartements,
01:17:19 les visiteurs vont se balader
01:17:22 dans toutes les pièces du château.
01:17:25 Ça demande un peu de travail tous les matins.
01:17:28 - C'est bien. Ça situe les personnages.
01:17:31 Ils étaient cools, on dirait.
01:17:34 - Oui, c'est l'image que j'ai.
01:17:37 - On arrive à la même conclusion.
01:17:40 Les jeunes devaient être cool, marrant.
01:17:43 Dans la tête, il faut avoir un bon déclic.
01:17:46 C'est magnifique, mais sensible à ça
01:17:49 et se dire qu'on y habite, c'est un autre truc.
01:17:52 - Oui. Ça ne s'est pas fait de suite.
01:17:55 Au départ, le projet n'était pas réellement
01:17:58 d'y habiter. Il y a eu de longues années
01:18:01 d'hésitation. A la fin des années 60,
01:18:04 ils se sont dit quitte à y être,
01:18:07 on installe la collection, on restaure,
01:18:10 on ouvre au public. De l'heure vivante,
01:18:13 ils lèguent au conseil départemental
01:18:16 pour qu'il y ait une suite à ce projet.
01:18:19 Eux n'avaient pas d'enfants.
01:18:22 Pour qu'il y ait une suite et que ça ne s'arrête pas là
01:18:25 et que ce soit toujours ouvert à la visite.
01:18:28 C'est ce qu'on continue de faire aujourd'hui.
01:18:31 - Très bien. Vas-y, tu as le mail.
01:18:34 - Gérard Clin sur Sud Radio, parlons vrai.
01:18:37 - Présenté par Clarisse Automobile,
01:18:40 distributeur Citroën.
01:18:43 - Les routes de l'été Sud Radio, 10h30,
01:18:46 Gérard Clin.
01:18:49 - Avec tourisme64.com, passez votre été en Béarn,
01:18:52 votre automne en Pays Basque.
01:18:55 - Je regardais la pendule. La pendule qu'on a,
01:18:58 elle ne tient pas la charge, celle-là.
01:19:01 - C'est bien, nous avons un micro qui est un peu mort,
01:19:04 les câbles et tout, et la pendule ne tient pas la charge.
01:19:07 Il pleut, il commence à pleuvoir.
01:19:10 - La petite Hélène.
01:19:13 Heureusement, parce qu'il fait un peu froid.
01:19:16 On a eu tellement chaud ces jours-ci.
01:19:19 Comme le disait tout à l'heure le représentant
01:19:22 de la maison de jambon de Bayonne et notre producteur
01:19:25 de belles fleurs, on a un climat très varié.
01:19:28 C'est un peu comme en Pays Basque, mais côté Béarnais,
01:19:31 c'est aussi un peu la même chose.
01:19:34 Mais c'est une chance, c'est la variété de nos productions
01:19:37 agricoles, de notre vie.
01:19:40 Il pleut un moment, il fait chaud un autre,
01:19:43 mais on a un très bon climat.
01:19:46 Je ne suis pas Béarnaise d'origine, mais pour moi,
01:19:49 le Béarn est quand même une terre bénie des dieux.
01:19:52 Je le considère comme une vraie chance de vivre en Béarn.
01:19:55 - Elle ne ment pas, elle ne veut pas vous flatter.
01:19:58 Elle le disait hier soir.
01:20:01 On est allé dans ce château, mais l'autre jour,
01:20:04 on était à Las, L-A-S, dans un château qui était
01:20:07 très beau aussi.
01:20:10 On a rencontré un garçon très intéressant.
01:20:13 Est-ce que tu le connais ?
01:20:16 - Est-ce que je connais Jacques Pédéonta ?
01:20:19 Oui, bien sûr, je connais Jacques Pédéonta.
01:20:22 C'est le vice-président de l'agence départementale
01:20:25 du tourisme.
01:20:28 Parfois, son président, ça tourne selon les années.
01:20:31 Je connais Jacques, c'est une personne qui a
01:20:34 beaucoup d'idées, de créativité.
01:20:37 - Son initiative, il y a longtemps,
01:20:40 c'est de créer une principauté.
01:20:43 C'est le prince là-bas.
01:20:46 Ça peut être décrié, les gens peuvent dire
01:20:49 qu'il a mis l'attention des gens sur un lieu
01:20:52 ou des choses comme ça.
01:20:55 - Oui, pour reprendre des termes plus professionnels,
01:20:58 c'est du marketing de destination.
01:21:01 Il a réinventé son village en lui donnant
01:21:04 cette identité de principauté.
01:21:07 Ça a donné une singularité à son village.
01:21:10 Il l'a mis en tourisme.
01:21:13 Il y a plein de choses à découvrir quand on visite Las.
01:21:16 Même dans le village, on peut se promener
01:21:19 et découvrir des panneaux qui expliquent
01:21:22 le cycle de la lune, son influence sur l'agriculture.
01:21:25 On se promène dans le village et on découvre
01:21:28 énormément de choses.
01:21:31 En plus, avec toujours une pointe d'humour,
01:21:34 le Las, le centre du monde, avec les panneaux
01:21:37 qui indiquent les villes du monde entier,
01:21:40 la guérite de douane puisqu'on rentre dans une principauté.
01:21:43 - C'est pas vanguard du tout.
01:21:46 On peut s'imaginer que ça va vraiment...
01:21:49 "Ah non, mon passeport, je pense que je l'ai dans la voiture."
01:21:52 "Sinon, je vais rentrer en France et ils vont me prendre pour un..."
01:21:55 - La France est un pays aussi ouvert.
01:21:58 - J'espère bien.
01:22:01 Je suis inquiet.
01:22:04 Je vais vous dire qu'il pleut.
01:22:07 C'est très rigolo.
01:22:10 On n'a pas eu de pluie des 3 semaines.
01:22:13 - C'est vachement marrant.
01:22:16 - Sur les 10 dernières minutes, il fallait qu'un petit crash à Nantais
01:22:19 dans le Béarn arrive à nous.
01:22:22 On va quand même réussir à terminer cette émission, j'espère.
01:22:25 - C'est rigolo.
01:22:28 Il nous reste quelques minutes avant d'entendre
01:22:31 Mme Frida, ma petite fille, toutes ses idées.
01:22:34 Mon conseil, c'est Mme Frida, qui a 11 ans,
01:22:37 la plus jeune de nos petits-enfants.
01:22:40 C'est vrai que les filles, c'est marrant.
01:22:43 Elle a eu très bien à la rigolade et à la vivacité.
01:22:46 Elle m'appelle Pépé, ce qui me va très bien.
01:22:49 Toutes mes idées à la con, si je lui raconte,
01:22:52 elle me dit "T'as raison, vas-y."
01:22:55 Je trouve ça très encourageant.
01:22:58 C'est pourquoi j'ai fait 3 semaines de radio.
01:23:01 On a fréquenté des gens qu'on ne connaissait pas
01:23:04 grâce à Sud Radio.
01:23:07 Grâce à toi Antoine, parce que, comme je dis toujours,
01:23:10 Antoine fait tout, moi je fais le reste.
01:23:13 C'est exactement ça.
01:23:16 On peut refaire un tour de table rapide
01:23:19 en remerciant Jean-Bonde Bayonne.
01:23:22 - Merci à vous Gérard.
01:23:25 - Merci pour des précisions sur que devenait le verre
01:23:28 quand il a fini.
01:23:31 - On le mange quand même, ça me rassure.
01:23:34 Merci Armelle, parce que tu as parlé finalement.
01:23:37 - Oui, finalement j'ai parlé, mais je suis bavarde à la base.
01:23:40 C'est juste un peu impressionné par la radio.
01:23:43 A bientôt à tous les auditeurs en Berne et en Pays-Basque.
01:23:46 Consultez le site tourisme64.com pour avoir plein d'infos.
01:23:49 - Très bien.
01:23:52 Et le grand, avec ce panier que j'ai toujours sous le nez,
01:23:55 je pourrais les emporter ?
01:23:58 - Oui, je pourrais les emporter.
01:24:01 - Pour finir, on parlera aussi de la beauté de la nature.
01:24:04 Celle-ci, c'est une chicorée sauvage.
01:24:07 Son petit nom, c'est la fiancée du soleil.
01:24:10 Ce matin, quand je l'ai recueillie, elle était bleu-roi.
01:24:13 J'avais dit qu'elle allait devenir gris.
01:24:16 C'est une fleur qui va s'exprimer suivant les chaleurs du jour.
01:24:19 Hier, elle n'a pas eu de bleu.
01:24:22 Elle n'a pas eu de cycle de bleu, cette fiancée du soleil.
01:24:25 C'est des fleurs inconnues du grand public.
01:24:28 Même dans les grands restaurants, on ne peut pas les vendre.
01:24:31 C'est une cueillette qui va être faite sur de très courtes périodes.
01:24:34 On peut les retrouver pendant le panier du petit déjeuner
01:24:37 à la cabane des arbres tordus.
01:24:40 Vous pouvez les retrouver sur les réseaux sociaux.
01:24:43 Le but, c'est de partager des graines et promouvoir la biodiversité.
01:24:46 Nous pouvons créer des projets pédagogiques.
01:24:49 On peut faire des projets de recherche.
01:24:52 On peut créer des projets pédagogiques.
01:24:55 Avec des écoles, des crèches, on peut semer un monde meilleur.
01:24:58 - Très bien.
01:25:01 Mademoiselle la magnifique, la châtelaine,
01:25:04 dites-nous quelques mots de votre beau domaine.
01:25:07 On s'en va.
01:25:10 - Vous êtes bienvenue.
01:25:13 - Je vais revenir avec le temps pour aller voir lui.
01:25:16 Pour revenir voir le château et visiter les collections.
01:25:19 On n'a rien visité du tout.
01:25:22 A chaque fois, on était à l'extérieur.
01:25:25 Merci de nous avoir accueillis.
01:25:28 - Merci à vous.
01:25:31 Au plaisir de vous revoir.
01:25:34 Pour parler du futur, notre prochain événement sera
01:25:37 les journées européennes du patrimoine, les 16 et 17 septembre.
01:25:40 Tournez autour de l'histoire médiévale du château.
01:25:43 Il y aura une caminade costumée qui partira du château
01:25:46 à l'histoire des maisons du village jusqu'à l'église.
01:25:49 - D'accord.
01:25:52 Antoine, il est en train de protéger de la pluie
01:25:55 la petite machine avec des boutons qui nous a servi.
01:25:58 - On va tenir.
01:26:01 - Il ne pleut pas beaucoup.
01:26:04 - Je le déluge.
01:26:07 - Quel est ton avenir ?
01:26:10 Il est 11h53 et 14 secondes.
01:26:13 - Je voulais te remercier pour ces trois semaines
01:26:16 qui ont été vraiment enrichissantes.
01:26:19 On va se retrouver lundi pour faire un débrief.
01:26:22 Il y a plein de choses qu'on n'a pas pu raconter dans cette émission.
01:26:25 On va parler avec Gilles Gansman qui nous invite
01:26:28 à aller réexperter 10h30 lundi sur Sud Radio.
01:26:31 C'est le retour des patrons qui reviendront.
01:26:34 Les tauliers de cette radio.
01:26:37 Ils reviendront à partir de lundi.
01:26:40 On aura vu la France sous toutes ses formes.
01:26:43 Il ne suffit pas de regarder les réseaux sociaux
01:26:46 ou de passer des coups de téléphone depuis un studio à Paris.
01:26:49 Il faut se déplacer.
01:26:52 On a la chance avec très peu de moyens
01:26:55 de faire des émissions dans des lieux un peu insolites.
01:26:58 On a eu des lieux assez incroyables.
01:27:01 Que ce soit dans une grotte, sur une place de village,
01:27:04 dans un château.
01:27:07 C'est ça qui fait la beauté de la France.
01:27:10 Je pense que Sud Radio est attaché à ces valeurs-là.
01:27:13 Avec cet ancrage qui est très local ici.
01:27:16 Mais pas que. Dans toute la France, elle est belle.
01:27:19 J'envoie un petit message.
01:27:22 On l'a vu, les gens étaient attachés à leur patrimoine,
01:27:25 à ces valeurs-là et surtout à du savoir-faire.
01:27:28 Je me rappelle des espadrilles
01:27:31 qu'on a vues dans le Pays Basque en début de semaine.
01:27:34 Quand on est allé visiter cet atelier d'espadrilles,
01:27:37 on a vu des jeunes aussi.
01:27:40 Mais on a vu surtout un savoir-faire.
01:27:43 On a été impressionné. On ne pouvait pas l'imaginer.
01:27:46 On a l'habitude maintenant sur Amazon, sur des sites comme ça,
01:27:49 on ne fait pas de pub, mais on commande très rapidement.
01:27:52 Mais avant, qu'est-ce qui se passe avant ?
01:27:55 Et là, on a vu ce qui se passait.
01:27:58 Il y a eu peut-être trop de choses qui se sont passées dans ces 3 semaines
01:28:01 mais on va essayer de garder le plus de choses possibles.
01:28:04 Dans quelques années, on essaiera d'en reparler, de transmettre aussi.
01:28:09 Mais les gens, en leur disant de venir, surtout de venir et de ne pas hésiter,
01:28:14 finalement, tout est accessible facilement.
01:28:17 On est une des "Èlles jaunes" de 1969, on peut faire des kilomètres.
01:28:20 En tout cas, on peut en faire un petit peu.
01:28:23 - Je vais la retrouver. Merci Antoine.
01:28:26 Merci beaucoup de ta présence et de ta patience.
01:28:29 Et Jamel, il est à Paris.
01:28:32 C'est lui qui fait le reste du reste.
01:28:35 C'est-à-dire que Antoine fait tout, je fais le reste.
01:28:38 Sans lui, il n'y aurait pas de pub, il n'y aurait pas grand-chose.
01:28:41 Et surtout, Jamel, je t'embrasse.

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