Digital Services Act : est-ce la fin des libertés sur les réseaux sociaux ?

  • l’année dernière
Avec Fabrice Epelboin, enseignant, entrepreneur, spécialiste de l'influence sur les réseaux sociaux et Arnaud Dimeglio, avocat spécialisé en droit numérique et de la communication.

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##LE_FACE_A_FACE-2023
Transcript
00:00 "Parle ton français, les carottes sont cuites."
00:04 "Les carottes sont cuites."
00:06 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:09 Le Digital Service Act est entré en vigueur le 25 août dernier,
00:15 donc il y a exactement trois jours,
00:18 annoncé à grand renfort effectivement d'administration,
00:22 et tout de suite, et tout de suite, et même avant que ça soit long,
00:25 la polémique totale.
00:27 C'est-à-dire évidemment, ça concerne tous les utilisateurs,
00:30 et ils ne sont pas... ils sont nombreux,
00:33 les utilisateurs d'Internet, les utilisateurs des réseaux sociaux,
00:36 les utilisateurs des grandes plateformes, etc.,
00:40 des GAFAM, on ne va pas rappeler ce que c'est les GAFAM.
00:42 Alors, juste quelque chose, je rappelle,
00:45 donc l'objectif de ce Digital Service Act,
00:49 c'est de protéger notre vie privée,
00:51 de sécuriser les informations de notre sujet.
00:53 Tous les contenus que l'on peut trouver sur Internet sont concernés,
00:56 dans les grandes lignes, objectifs éviter la propagation
01:00 de ceux qui sont les sites, les propos haineux, les fake news,
01:03 les ingérences dans les élections, les atteintes à la vie humaine, aux mineurs,
01:06 etc., publicité ciblée, manipulation,
01:09 du pain sur la planche, hein.
01:11 45 millions d'utilisateurs mensuels dans l'Union européenne
01:14 sont environ 10% de la population.
01:16 Toutes les plateformes, de Amazon à Facebook,
01:19 à Google, à LinkedIn, à Twitter, X-Twitter,
01:22 Wikipédia, YouTube, Zalando,
01:24 tous sont concernés par ce Digital Service Act,
01:28 évidemment Bing et Google et compagnie.
01:31 Alors, on va essayer d'en parler,
01:33 et au fond, avec Fabrice Eppelboin,
01:35 je vous demande, vous êtes enseignant,
01:37 vous spécialisez l'influence sur les réseaux sociaux,
01:39 vous êtes beaucoup occupé de la guerre
01:41 informationnelle sur les réseaux sociaux,
01:44 et Dieu sait si les manipulations,
01:46 c'est, je veux dire, c'est le gisement horrifère des manipulations.
01:51 Alors au fond, ce Digital Service Act,
01:54 franchement, fausse mesure, fausse bonne mesure,
01:57 fausse bonne idée ou pas ?
01:58 - Bah, mesure indispensable,
02:00 parce qu'il y a bien vraiment où la force publique
02:02 va devoir reprendre la main sur quelque chose
02:04 qui est une enclave étrangère, hein, très clairement.
02:07 On est sur des enclaves américaines,
02:09 qui petit à petit, ces 15 dernières années,
02:12 ont pris une partie de plus en plus importante
02:14 du débat public.
02:15 - Américaine ou chinoise ?
02:16 - Chinoise, mais ça démarre en fait.
02:18 Les chinois ont cet immense avantage
02:20 qui a permis à tous de prendre conscience
02:22 qu'effectivement, on était dans une problématique
02:24 de perte de souveraineté totale.
02:25 Tant que c'était les américains,
02:26 ça ne préoccupait pas grand monde.
02:27 Une fois que ce sont les chinois qui se sont mis
02:29 à jouer à jeu là,
02:30 tout d'un coup, tout le monde a réalisé
02:31 l'ampleur du problème,
02:32 et par ricochet, on s'est aperçu
02:34 que ce n'était pas forcément une très bonne idée
02:36 d'avoir une large partie de notre opinion publique
02:38 située aux Etats-Unis,
02:39 qui eux-mêmes sont dans une espèce de guerre culturelle
02:41 cataclysmique,
02:42 qui sont en train de porter des torts considérables
02:45 à leur démocratie,
02:46 au fondement de leur démocratie, hein,
02:47 le premier amendement.
02:48 C'est vraiment la base de la base de la Constitution américaine.
02:50 - La liberté d'expression.
02:51 - La liberté d'expression,
02:52 qui aujourd'hui, aux Etats-Unis, est remise en question.
02:54 Alors en France, on n'est pas basé là-dessus.
02:56 Donc c'est un autre problème,
02:57 la conception de la démocratie en France.
02:59 Mais toujours est-il qu'elle est
03:01 dans une période critique aux Etats-Unis,
03:03 et que le fait d'avoir une large enclave américaine
03:06 sur l'opinion publique française
03:08 posait un problème.
03:09 Donc le DSA se propose de reprendre la main
03:11 sur un espace de débat
03:13 qui depuis maintenant 15 ans est américain,
03:15 il faut être honnête,
03:16 et régulé plus ou moins par une logique américaine.
03:18 - Oui, mais est-ce que, pardon,
03:20 l'Union européenne, on a vu aussi
03:22 les performances en matière de Covid
03:24 et tout le reste,
03:26 est-ce qu'on ne va pas,
03:28 pour exprimer Sam, brut de décoffrage,
03:30 est-ce qu'on ne va pas remplacer une idéologie américaine
03:32 par une idéologie de l'Union européenne ?
03:34 Qui n'est peut-être pas tellement mieux ?
03:37 - Que le Covid ait été mal géré
03:39 d'un point de vue informationnel,
03:40 pas d'un point de vue médical,
03:41 d'un point de vue informationnel,
03:43 que c'était mal géré en Europe,
03:44 sans aucun doute,
03:46 ceci dit, objectivement,
03:47 quand on voit la façon dont ça a été géré aux Etats-Unis,
03:49 on s'en est quand même beaucoup mieux sorti.
03:51 - Non, ce que je veux dire, pardon,
03:52 quand je prends du Covid,
03:54 je dis simplement,
03:55 à partir du moment de l'Union européenne,
03:57 quand même, il y a,
03:58 pas seulement sur le Covid,
03:59 sur la guerre Russie-Ukraine, etc.,
04:01 des partis pris, très bien,
04:03 je ne discute pas du fondement du parti pris,
04:06 mais il y a une idéologie de l'Union européenne
04:08 quand même qui existe,
04:09 comme une idéologie américaine.
04:11 Et est-ce que celle-là ne va pas aussi agir
04:14 d'une façon qui ne sera pas masquée ?
04:17 - Alors, le DSA n'a pas eu la prétention,
04:19 et Dieu merci,
04:20 d'unifier la modération,
04:23 ou la censure, c'est une question de point de vue,
04:25 sur l'ensemble du continent européen.
04:27 Et on comprend,
04:28 il y a des choses qu'on pourrait crier à tue-tête en Pologne
04:31 et qui seraient scandaleuses en France, et réciproquement.
04:33 Donc, on a délocalisé cette capacité
04:36 à distinguer le vrai du faux,
04:37 distinguer le bien du mal,
04:38 tout ça, et au niveau des nations.
04:40 Ce qui, quelque part, est un constat d'échec
04:42 pour les valeurs européennes.
04:44 Très clairement, quand on a commencé à les chercher,
04:46 on s'est aperçu qu'il était plus prudent
04:48 d'aller du côté des nations...
04:49 - Donc c'est au niveau de la nation que ça se passe ?
04:51 - Donc c'est du côté de la nation.
04:52 - Alors, comment ça se passe ? Le mécanisme, expliquez-nous.
04:54 - Il y a une délégation auprès d'une entité spécifique à chaque nation,
04:56 en France c'est l'ARCOM.
04:58 L'ARCOM va s'appuyer sur un réseau de "signaleurs de confiance",
05:01 qui sont des gens qui vont signaler à l'ARCOM,
05:04 et par essence aux réseaux sociaux,
05:06 quels sont les bons contenus et les mauvais contenus,
05:08 en précisant quand même les raisons
05:10 du clouage et du pilori de tel ou tel contenu.
05:13 Les citoyens, de leur côté, pourront également
05:15 participer à cet effort de dénonciation,
05:17 mais évidemment, les "signaleurs de confiance"
05:19 auront un poids beaucoup plus important,
05:21 et puis ça va résulter par des mécanismes
05:23 qui restent un peu obscurs,
05:25 dans la suppression de contenus,
05:27 ou peut-être le fait que certains contenus
05:29 auront moins de visibilité que d'autres.
05:31 C'est notamment possible sur Twitter.
05:33 Le problème, c'est que la gestion
05:35 de la visibilité des contenus,
05:37 c'est quelque chose qui était, de l'ordre
05:39 de la théorie du conspirationniste,
05:41 il y a encore 6-7 mois,
05:43 quand Elon Musk a révélé les fameux Twitter Files,
05:45 et là, on a bien été obligés
05:47 de regarder en face ce que t'es le Shadow Bans,
05:49 ce système très sophistiqué de gestion
05:51 de la visibilité des comptes et des contenus,
05:53 géré par des algorithmes,
05:55 ce qui est totalement contraire au DSA,
05:57 qui officiellement n'existait pas,
05:59 que Twitter a révélé, et puis,
06:01 par essence, on s'est tous aperçus
06:03 que c'était rigoureusement le même genre de système
06:05 qui régulait les contenus chez Youtube,
06:07 chez Facebook, chez Instagram,
06:09 un peu partout, et que du coup,
06:11 tout ça n'était pas accompagné avec le DSA.
06:13 Ça pose un énorme problème.
06:15 Rappelons que la modération algorithmique
06:17 n'est pas autorisée par le DSA, ça devrait être
06:19 de la modération humaine. - Alors, on va voir
06:21 ce qui se passait. Alors, Arnaud Démiglio, bonjour.
06:23 - Bonjour. - Bonjour,
06:25 vous êtes avocat spécialisé en droits numériques et de la communication.
06:27 Alors, pour vous, justement,
06:29 par rapport à ce Digital Service Act,
06:31 est-ce qu'il annonce ?
06:33 Est-ce que c'est une bonne chose,
06:35 une mauvaise chose, pour parler,
06:37 pour la liberté d'expression ?
06:39 - De manière générale, je trouve que
06:41 c'est bien qu'il y ait une réglementation
06:43 qui vise à contrecarrer
06:45 la montée des GAFA,
06:47 des plateformes, etc., parce qu'on voit
06:49 qu'elles nous ont complètement envahis.
06:51 On est envahis par ces GAFA,
06:53 et donc, il fallait dire
06:55 "stop" à cette invasion,
06:57 parce que ce sont
06:59 des entreprises qui regardent, parfois,
07:01 plus leur intérêt financier
07:03 que, notamment,
07:05 la liberté d'expression. - C'est clair.
07:07 Mais, justement,
07:09 en quoi...
07:11 Je reviens à ça,
07:13 pour refaire intervenir Fabrice Belpois, mais
07:15 Arnaud Démiglio, la question qu'on se pose,
07:17 c'est s'il y a,
07:19 par exemple, des gens,
07:21 il va y avoir, on va en reparler,
07:23 vous savez, ces fameux, ceux qui vont
07:25 modérer ces régulateurs
07:27 de confiance, il y aura un certain
07:29 nombre d'associations, de gens,
07:31 d'institutions qui vont être là-dedans.
07:33 Mais, enfin, franchement, on sait très bien,
07:35 on n'est pas naïf, que
07:37 la politique ou l'idéologie va s'inscrire
07:39 comme elle s'est déjà inscrite depuis
07:41 des années.
07:43 Qui va décider et
07:45 appliquer le fait que
07:47 tel contenu, moi j'estime que ce contenu,
07:49 est illicite, et donc, pour des raisons
07:51 valables ou non valables,
07:53 pour des raisons de conflit d'intérêt,
07:55 et je vais faire en sorte
07:57 qu'il soit soit banni,
07:59 soit censuré. Arnaud Démiglio, est-ce qu'il n'y a
08:01 pas un vrai problème, là ?
08:03 - Alors, de mon point de vue, il y a un problème
08:05 parce que ce règlement,
08:07 il contient des bénéfices,
08:09 mais aussi des risques, et
08:11 souvent, quand on le présente, c'est sous l'angle
08:13 des bénéfices, mais je pense
08:15 qu'il faut aussi parler des risques,
08:17 et parmi ces risques-là,
08:19 effectivement, on a reconnu
08:21 aux plateformes, aux GAFA,
08:23 la possibilité de modérer
08:25 les contenus
08:27 sur le fondement, notamment, de leurs
08:29 conditions générales.
08:31 Donc, ça fait que
08:33 on reconnaît un pouvoir
08:35 à ces GAFA de faire
08:37 la loi, parce qu'à partir du moment où ils sont
08:39 en position dominante, c'est
08:41 qu'on reconnaît leur possibilité
08:43 de légiférer, en réalité,
08:45 sur le territoire européen,
08:47 parce qu'ils vont pouvoir dire
08:49 ce qui est licite et ce qui est
08:51 illicite sur le fondement de
08:53 leurs conditions générales. De mon
08:55 point de vue, c'est ça que je trouve le plus
08:57 peut-être dangereux dans ce règlement,
08:59 parce qu'il
09:01 aurait peut-être fallu prévoir
09:03 une neutralité, c'est-à-dire
09:05 que les GAFA,
09:07 par exemple, ne pourraient pas
09:09 créer de règles supplémentaires
09:11 à celles que les États ont adoptées,
09:13 et ne pas rajouter des interdictions,
09:15 par exemple, dans le cadre du COVID,
09:17 de ne pas diffuser d'informations qui seraient
09:19 contraires au consensus sanitaire,
09:21 comme on l'a vu dans le cadre
09:23 de l'épidémie.
09:25 - Bien sûr. Oui, mais alors justement,
09:27 Fabrice Hébel-Bouin,
09:29 avant de...
09:31 Le problème, on l'avait souligné,
09:33 il est là, c'est-à-dire que
09:35 au fond,
09:37 et c'est là où le bas, enfin à mon avis,
09:39 blesse, et que ce soit au niveau des GAFA
09:41 ou au niveau des États, vous avez
09:43 vous-même, hors antenne, en en parlant,
09:45 vous avez dit "attendez, peut-être que vous,
09:47 aujourd'hui, vous ne pouvez pas
09:49 intervenir sur les...
09:51 - Non, aucune chance. Vous pouvez appeler
09:53 qui vous voulez dans votre adresse, vous n'obtiendrez pas le retrait
09:55 d'un contenu. - C'est parfait. Mais vous vous ajoutiez
09:57 "mais si le régime change,
09:59 peut-être que vous l'aurez". - Absolument.
10:01 - Donc c'est une question de régime
10:03 et une question de politique et d'idéologie du régime.
10:05 - Mais c'est déjà le cas.
10:07 On a déjà... On a levé un peu
10:09 un voile pudique avec le Fonds Mariana,
10:11 mais on est déjà dans un système de modération
10:13 des contenus, de pondération
10:15 des contenus, qui est géré
10:17 par l'exécutif. - Oui.
10:19 - Donc ça n'a rien d'extraordinaire, c'est juste
10:21 ça se formalise dans
10:23 une dimension un poil plus rigoureuse que ça le
10:25 l'est aujourd'hui. On fonctionne à travers
10:27 des campagnes de diffamation orchestrées
10:29 pour faire taire machin
10:31 ou mettre en valeur tel autre, ou faire taire
10:33 tel sujet. Mais c'est déjà le cas, et ça
10:35 l'était bien avant Internet. Donc il n'y a
10:37 rien de nouveau à ce niveau-là. - Tout à fait.
10:39 - Ce qu'on est en train de mettre en place, c'est une architecture pour
10:41 distribuer ça au niveau européen de façon relativement
10:43 rigoureuse. Et là où ça nous
10:45 concerne, nous, citoyens français,
10:47 c'est effectivement cette délégation de justice
10:49 en quelque sorte auprès de signaleurs
10:51 de confiance, qui sont des gens qui vont avoir ce
10:53 pouvoir incroyable de dire
10:55 "cette personne doit être
10:57 tue, telle autre personne
10:59 on peut tolérer ce qu'elle raconte
11:01 ou telle autre personne on va
11:03 la réduire au silence". Là-dessus,
11:05 alors il reste à montrer l'efficacité
11:07 de cette capacité à
11:09 faire taire et à réduire au silence.
11:11 Ça reste à démontrer,
11:13 pour l'instant, on est dans les premiers jours, mais
11:15 on peut imaginer qu'effectivement,
11:17 vu les sanctions financières
11:19 qui sont colossales pour les gars-femmes,
11:21 elles s'exécuteront sans réfléchir
11:23 plus que ça. - Oui, 10% du
11:25 chiffre d'affaires, c'est quand même pas mal.
11:27 - C'est déjà énorme.
11:29 C'est largement dissuasif.
11:31 À part Twitter, qui semble jouer un jeu
11:33 très très particulier, les autres vont jouer
11:35 la surcensure pour se protéger financièrement, ce qui est tout à fait
11:37 compréhensible. - On va en parler tout de suite après
11:39 cette petite pause avec vous et avec
11:41 Arnaud Diméglio.
11:43 - Sud Radio. - Sud Radio.
11:45 - Parlons vrai. - Parlons vrai.
11:47 - Sud Radio. - Parlons vrai.
11:49 - Sud Radio, les clés d'une vie.
11:51 Jacques Pessis. - Patrick Préjean.
11:53 Une longue carrière d'acteur populaire
11:55 au cinéma, au théâtre et à la télévision.
11:57 Il y revient justement
11:59 en intégrant une série culte
12:01 scène de ménage. Son rôle,
12:03 le vieux copain de Raymond, c'est-à-dire Gérard
12:05 Hernandez. Patrick Préjean
12:07 est dans les clés d'une vie, aujourd'hui, sur Sud Radio.
12:09 - Sud Radio, les clés d'une vie.
12:11 21h22, Jacques Pessis.
12:13 - Tout savoir
12:15 sur l'avance immédiate de crédit d'impôt
12:17 avec Academia. Avec l'avance
12:19 immédiate de crédit d'impôt, les cours
12:21 particuliers à domicile proposés par Academia
12:23 n'ont jamais été aussi accessibles.
12:25 Comment témoigne Caroline, maman d'Inès ?
12:27 - J'avais remarqué que les notes d'Inès avaient
12:29 baissé et je ne savais pas quoi faire.
12:31 Alors j'ai appelé un conseiller pédagogique Academia
12:33 et il a tout pris en charge.
12:35 En seulement deux mois de cours à domicile,
12:37 Inès a repris confiance et a progressé.
12:39 - Alors Philippe Colléon, vous êtes président
12:41 d'Academia. Redonner confiance,
12:43 ça fait partie de votre mission ? - Oui, c'est le rôle
12:45 de nos conseillers pédagogiques de proposer
12:47 la meilleure solution pour un accompagnement
12:49 dans une matière et pour
12:51 remotiver chaque élève. - Et avec l'avance immédiate
12:53 de crédit d'impôt, ça devient accessible à tous ?
12:55 - Oui, c'est ça. Vous ne payez que 50%
12:57 du prix et l'État prend en charge
12:59 directement l'autre moitié. Vous n'avez
13:01 plus besoin d'avancer à trésorerie. - Et ça, c'est
13:03 une bonne nouvelle pour toutes les familles.
13:05 Merci et pour plus d'infos, c'est sur Academia.fr
13:07 - Crédit d'impôt de 50%
13:09 dans les conditions posées par l'article
13:11 199 CXDSiS du CGI.
13:13 - Bouygues Télécom.
13:15 - Qu'est-ce qu'on a ? - Une connexion trop lente
13:17 sur l'ordinateur, la tablette,
13:19 ça rame. - Je vois. Monsieur ?
13:21 - Oui ? - Avec la fibre Bouygues Télécom,
13:23 vous profiterez tous du très haut débit chez vous.
13:25 - Attendez, on pourrait se connecter tous en même temps ?
13:27 - Affirmatif. En ce moment, chez Bouygues Télécom,
13:29 profitez de la série spéciale Bbox.
13:31 La fibre avec télé et téléphonie est
13:33 à seulement 19,99 euros par mois
13:35 pendant un an, puis
13:37 37,99 euros par mois. Rendez-vous
13:39 vite en boutique Bouygues Télécom ?
13:41 Offre soumise à conditions sous réserve d'éligibilité
13:43 et de raccordement. Engagement un an.
13:45 - Alors t'as pris un appart meublé, finalement ? - Eh non,
13:47 j'ai juste un contrat d'énergie ENGIE.
13:49 - Comment ça ? - Eh ben si tu déménages,
13:51 tu vas pouvoir mieux t'équiper. - Waouh !
13:53 J'ai comme une envie de faire mes cartons, tiens.
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13:57 pour toute souscription d'un contrat d'énergie ENGIE,
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14:03 électroménage et électrolux pour votre nouveau logement.
14:05 Appelez vite le 3101,
14:07 voire conditions sur particuliers.engie.fr.
14:09 J'agis avec ENGIE.
14:11 L'énergie est notre avenir,
14:13 économisons-la.
14:15 - Sud Radio Sarlat. - 107.1
14:17 - Sud Radio. - Leclerc.
14:19 - Ce matin, j'ouvre le placard
14:21 et je trouve le paquet de céréales trésor
14:23 vide. - Ben ça, c'est encore
14:25 tes enfants. Mais regarde, pour l'achat d'un paquet
14:27 de trésor de 750 grammes, il y a
14:29 60% de réduction sur le deuxième. Chocolat,
14:31 chocolat au lait, chocolat aux roulettes, chocolat aux noisettes.
14:33 - Alors j'en rachète. - Moins 60%
14:35 sur le deuxième, je te dis.
14:37 - Ah ben si tu me prends par les sentiments.
14:39 - Tout ce qui compte pour vous existe
14:41 à prix Leclerc. Du 29 août au 9 septembre,
14:43 modalité magasin et drive participant
14:45 sur www.e.leclerc.
14:47 Pour votre santé, bougez plus.
14:49 - Ici Sud Radio.
14:51 Les Français
14:53 parlent au français.
14:55 Je n'aime pas
14:57 la blanquette de veau.
14:59 La blanquette de veau.
15:01 Je n'aime pas la blanquette de veau.
15:03 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
15:05 - Alors on continue
15:07 avec Fabrice Epeboin
15:09 et avec Arnaud Dimiglio de discuter
15:11 de ce que sera cette loi
15:13 et au fond, au-delà de
15:15 Digital Service Act,
15:17 si vous voulez, au fond, on sait très très bien,
15:19 ça fait 20 ans maintenant, les réseaux sociaux,
15:21 Internet, etc.
15:23 Le rôle de plus en plus important
15:25 qu'il a dans notre vie. Je rappelle
15:27 simplement quelque chose, je voudrais juste
15:29 donner à vous deux.
15:31 C'est très intéressant, au-delà de tout
15:33 je m'en devante. Il y a eu
15:35 donc dans les
15:37 télévisions mainstream, il y a eu un événement
15:39 tout à fait intéressant et à l'Internet
15:41 aux Etats-Unis. Il y a eu
15:43 il y a trois jours le débat
15:45 des candidats républicains pour la
15:47 présidence, la prochaine
15:49 présidentielle en 2024.
15:51 En novembre 2024.
15:53 Et donc Trump, qui est le favori,
15:55 pour le moment, a décidé de ne pas participer
15:57 à ce débat et d'aller chez Tucker Carlson
15:59 qui est chez Twitter.
16:01 Qui a sa table ouverte et son rond de serviette
16:03 chez Twitter.
16:05 Et il y a eu deux chiffres tout à fait passionnants,
16:07 c'est-à-dire que le débat
16:09 avec les sept candidats républicains,
16:11 dont on ne va pas les citer tous, enfin,
16:13 a fait 25 millions de téléspectateurs.
16:15 Donc,
16:17 à Fox News, une des
16:19 chaînes mainstream dites américaines.
16:21 Et chez Twitter, X Twitter,
16:23 eh bien, ils en sont
16:25 à 225 millions
16:27 de spectateurs du débat
16:29 Trump-Carlson.
16:31 Et encore une fois, le contenu
16:33 n'était pas passionnant,
16:35 enfin, Trump a dit des choses qu'il avait dit dix fois.
16:37 Mais,
16:39 ce qui est intéressant dans cette histoire,
16:41 c'est que, est-ce que nous aurons,
16:43 est-ce que nous aurons le choix ?
16:45 Moi, je reste effectivement là-dessus,
16:47 je parle de Radio Libre,
16:49 je parle de liberté parce que moi ça me paraît
16:51 fondamental. Vous allez me dire
16:53 "Vous n'êtes pas d'accord" et on en parlera.
16:55 Mais Arnaud Dimiglio, est-ce que c'est ça
16:57 pour vous, le
16:59 problème
17:01 de ces modérateurs
17:03 ou ces régulateurs de confiance,
17:05 etc. Le problème des entreprises,
17:07 le problème des amendements,
17:09 parce qu'on dit aussi, juste,
17:11 on dit oui, il y a des campagnes
17:13 de manipulation, bien sûr,
17:15 et il y a manipulation à tous les étages,
17:17 bien sûr, des campagnes de haine,
17:19 etc., bien sûr.
17:21 Mais qu'est-ce qui est le plus dangereux
17:23 et qu'est-ce qui est à terme, je dis bien à terme,
17:25 le plus nuisible pour nous,
17:27 démocrates, en principe ?
17:29 Arnaud Dimiglio.
17:31 - C'est vrai que le fondement de la démocratie,
17:33 c'est la liberté d'expression,
17:35 le pluralisme des médias.
17:37 Et on s'est rendu compte,
17:39 notamment avec
17:41 la crise du Covid, qu'il y a eu
17:43 des censures massives sur les
17:45 plateformes comme Youtube,
17:47 Twitter, de contenu.
17:49 Et que donc, on a
17:51 interdit certains débats.
17:53 Donc c'est extrêmement dangereux.
17:55 Et il faut donc
17:57 veiller à ce que ces plateformes
17:59 respectent cette liberté
18:01 d'expression et ce pluralisme des médias.
18:03 Alors il y a quand même des garde-fous, évidemment,
18:05 dans le règlement DSA,
18:07 mais quand même, je reviens là-dessus,
18:09 on leur reconnaît, au travers de ce règlement,
18:11 un sacré pouvoir,
18:13 parce que, je le répète,
18:15 elles ont le droit de faire de la modération
18:17 sur le fondement
18:19 de leurs conditions générales.
18:21 Et pas uniquement de la loi.
18:23 Avant, il y avait une obligation de supprimer
18:25 les contenus manifestement
18:27 illicites par rapport à la loi.
18:29 Maintenant, il y a une sorte de
18:31 reconnaissance du pouvoir
18:33 des GAFA de
18:35 censurer des contenus qui sont contraires
18:37 à leurs conditions d'utilisation.
18:39 Donc c'est là où il y a un risque,
18:41 à mon avis, au niveau
18:43 du pluralisme
18:45 des opinions, du débat.
18:47 Et ensuite, je pense aussi
18:49 que votre invité l'a dit, il y a aussi
18:51 une intervention
18:53 de la Commission, notamment
18:55 par rapport à ces GAFA
18:57 qui peuvent, en cas de crise,
18:59 notamment en cas d'atteinte
19:01 à la sécurité publique ou
19:03 en cas d'atteinte à la santé publique,
19:06 ordonner
19:08 des décisions qui vont s'imposer
19:10 à ces plateformes. Et on a vu qu'il y a eu
19:12 dans la cadre... - Même jusqu'à la suppression
19:14 de ces plateformes, d'ailleurs. - Oui.
19:16 Oui, tout à fait. Alors, il y a la possibilité de supprimer
19:18 ces plateformes, mais ça sera toujours par l'intermédiaire
19:20 quand même du pouvoir judiciaire. J'ai bien vérifié
19:22 parce que j'ai entendu le débat
19:24 qu'il y a eu à ce sujet. Ça ne pourra pas être
19:26 effectué de manière unilatérale.
19:28 Ça aura quand même passé par le
19:30 pouvoir judiciaire.
19:32 On se rend compte que, quand même, heureusement,
19:34 il existe encore. - D'accord.
19:36 Fabrice Ebelvoin.
19:38 Effectivement, les GAFA ont le droit,
19:40 ça je n'ai pas très bien...
19:42 - Depuis toujours ? - Depuis toujours.
19:44 Est-ce que c'est augmenté, là ?
19:46 - Non, au contraire. Je pense qu'au contraire, là, on arrive
19:48 vers une solution qui est plus claire.
19:50 On a d'un côté
19:52 une loi, avec des grosses guillemets,
19:54 qui est les conditions générales d'utilisation de
19:56 Twitter, Facebook ou compagnie. Typiquement,
19:58 sur Facebook, il est hors de question
20:00 d'uploader du porno,
20:02 alors que sur Twitter, vous en trouvez comme vous voulez.
20:04 Et ça, c'est propre aux conditions générales
20:06 d'utilisation de chacune de ces plateformes.
20:08 Et puis, on a la loi. La loi
20:10 décidée de façon plus ou moins nationale,
20:12 pour ce qui est de l'Europe,
20:14 plutôt au niveau européen,
20:16 qui s'applique sur l'online.
20:18 Et on a une zone de subduction. On a une zone
20:20 dans laquelle, et les conditions générales
20:22 d'utilisation et la loi peuvent intervenir.
20:24 Typiquement, la haine, qui est une notion
20:26 très, très floue. Où là, ça peut tomber
20:28 aussi bien sous le coup
20:30 des conditions générales d'utilisation d'une plateforme
20:32 qui ne veut pas voir se développer
20:34 de débats trop pouleux, parce que, sur le général,
20:36 c'est autour de ça qu'est
20:38 généré de la haine. Et qui va
20:40 sanctionner de façon plus ou moins arbitrairement,
20:42 mais de toute façon, systématiquement arbitrairement,
20:44 vu qu'on n'est pas dans un processus contradictoire
20:46 supervisé par un juge.
20:48 Et puis, de l'autre côté, on va avoir
20:50 le législateur qui va signaler à la plateforme
20:52 que tel contenu ne lui convient pas
20:54 en vertu de cette loi.
20:56 Et la plateforme qui va décider
20:58 de supprimer le contenu ou pas. C'est ce qui
21:00 vient de se mettre en place avec le DSA.
21:02 Donc, on a deux circuits de modération qui sont très distincts,
21:04 qui commencent à se voir d'ailleurs de façon très distincte
21:06 qui devraient se compléter, en principe,
21:08 qui devraient se marcher sur les pattes l'une de l'autre.
21:10 Ça dépend des plateformes.
21:12 Ça dépend énormément des plateformes. Donc là, il va y avoir
21:14 une mise en application de tout ça
21:16 qui va se décliner d'une plateforme à l'autre, et d'un pays
21:18 à l'autre, n'oublions pas.
21:20 Typiquement, si demain je mets à hurler sur les
21:22 réseaux sociaux français que, par exemple,
21:24 l'avortement est un crime, et que
21:26 les femmes qui avortent devraient en répondre
21:28 devant et être châtiées,
21:30 en France, ça passerait pas du tout, ce genre de propos.
21:32 En Pologne, il n'y a aucun problème.
21:34 Pourtant, on est tous en Europe avec des valeurs européennes.
21:36 Mais, on a
21:38 toute cette articulation entre la loi privée,
21:40 des conditions générales d'utilisation,
21:42 la loi européenne qui est
21:44 censée s'appliquer sur les plateformes, et sa déclinaison
21:46 à travers différentes autorités et
21:48 différents réseaux de signaleurs de confiance.
21:50 Ça va être très complexe, et
21:52 la Serbie ne va pas se décliner de la même façon que la France,
21:54 que la Pologne ou que l'Italie.
21:56 - Mais justement, on va parler de ces
21:58 modérateurs de confiance, ou ces signaleurs de confiance.
22:00 - Les deux sont
22:02 - Ah, c'est vraiment des signaleurs.
22:04 Ils n'ont pas la capacité de modérer,
22:06 au sens où ils ne peuvent pas eux-mêmes,
22:08 de leur propre initiative, retirer un contenu.
22:10 Ils peuvent le signaler
22:12 avec insistance, et une insistance...
22:14 - Mais c'est la justice qui décide.
22:16 - Non, non, pas du tout, c'est la plateforme. Il n'y a pas de justice.
22:18 - Il n'y a plus aucune...
22:20 - Il n'y a plus de justice depuis 15 ans. Depuis Adopie,
22:22 on est passé dans un mode
22:24 où la justice qui
22:26 s'applique sur Internet, ne s'applique pas
22:28 comme la justice des hommes.
22:30 Il n'y a pas de juge, il n'y a pas de débat contradictoire,
22:32 il n'y a pas d'avocat.
22:34 C'est une justice discrétionnaire qui s'applique
22:36 au sein d'une entité privée.
22:38 Appeler ça justice, c'est un abus de langage absolu.
22:40 - Oui, c'est pour ça qu'il ne faudrait pas parler de justice.
22:42 - On ne peut pas mettre en place
22:44 un système judiciaire à une
22:46 ampleur aussi phénoménale. Il y a des infractions
22:48 dans tous les sens en permanence.
22:50 C'est pas jouable. Donc on est obligé de
22:52 tricher avec le concept de justice. On a
22:54 tordu le bras au mot
22:56 justice, mais ça n'est pas de la justice.
22:58 - Je crois qu'il faudrait quand même
23:00 le dire parce que ça n'est pas dit.
23:02 - Ça n'est plus depuis
23:04 15 ans. Donc c'est un vieux souvenir.
23:06 - C'est un vieux souvenir qui est très vivant.
23:08 - Vous avez toujours la possibilité de déposer
23:10 plainte de façon à obtenir
23:12 réparation dans la justice des hommes
23:14 avec un débat contradictoire, mais ça coûte une fortune.
23:16 Et c'est le privilège des riches.
23:18 La réalité, c'est que pour
23:20 le commun des mortels, la justice
23:22 sur les réseaux sociaux est appliquée
23:24 par des entités privées, selon des règles
23:26 plus ou moins claires, avec
23:28 cette dualité entre les conditions générales
23:30 d'un côté et la justice de l'autre
23:32 et que tout ça demande
23:34 à être mis en pratique.
23:36 - Demande surtout à être travaillé parce que ça ouvre
23:38 la porte à de sacrées manipulations.
23:40 - Il y aura plein de manipulations
23:42 et plein de dérives. Le plus
23:44 inquiétant sont vraiment les dérives que les
23:46 Etats vont inciter à travers leur réseau
23:48 de signaleurs de confiance. - Exact.
23:50 On va en reparler tout cela et puis surtout
23:52 nos hitteurs. - On va en reparler
23:54 avec vous, surtout au 0826
23:56 300 300, appelez-nous. Vous avez une question
23:58 pour Fabrice Epelboin, pour Arnaud Dimeglio
24:00 ou pour André Bercoff, appelez-nous 0826
24:02 300 300.
24:04 - Sud Radio Bercoff
24:06 dans tous ses Etats. Appelez maintenant
24:08 pour réagir 0826
24:10 300 300.
24:12 Vous êtes prêts pour une aventure
24:14 inoubliable en famille à Port Aventura
24:16 World avec Sud Radio ?
24:18 Découvrez un monde
24:20 d'expérience unique.
24:22 La catapulte horizontale Furious Bako,
24:24 l'Himalaya avec la montagne
24:26 russe Shambhala, nager à
24:28 Port Aventura Carib Aquatic Park
24:30 et ressentez la sensation Ferrari
24:32 à Ferrari Land avec Sud Radio.
24:34 Cette semaine,
24:36 dès votre réveil, écoutez le
24:38 Grand Matin Sud Radio et à tout instant
24:40 gagner votre séjour
24:42 à Port Aventura World avec Sud Radio.
24:44 Parlons vrai.
24:46 - BMW
24:48 - Dis donc, ton beau-frère, tu l'as cloué ce midi.
24:50 - Il croit toujours qu'il a les meilleurs plans.
24:52 Mais là, sur l'entretien de ma BMW, il est resté
24:54 sans voix. Chez BMW Service,
24:56 je bénéficie de l'expertise des techniciens,
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25:34 edenauto.com. Pensez à covoiturer.
25:36 - A tous ceux qui trouvent
25:38 que ce serait bien de retrouver
25:40 un peu de pouvoir d'achat un jour, ou même
25:42 2 jours, ou 3, ou même 4,
25:44 c'est bien 4. Et pourquoi pas
25:46 5, tiens ? Eh bien, on a encore mieux que ça.
25:48 Intermarché lance les 100 jours
25:50 pouvoir d'achat. Et dès aujourd'hui, il y a
25:52 34% en avantages cartes sur la bouteille
25:54 de Coca-Cola originale, soit seulement
25:56 99 centimes la bouteille d'un litre 5 avantages
25:58 cartes déduit. Intermarché, tous unis
26:00 contre la vie chère. Jusqu'au 3 septembre.
26:02 1,50 euro prix payé, soit 1 euro le litre.
26:04 Modalité sur intermarché.com. Pour votre santé, évitez de grignoter.
26:06 - Sud Radio Valence.
26:08 - 95.1. - Sud Radio.
26:10 - Ça c'est tout moi.
26:12 Chaque rentrée, pour pas exploser mon budget, je compare
26:14 tout, tout, tout. 10% de
26:16 X-2 divisé par 7.
26:18 Mais quand je vois qu'SFR sélectionne pour moi des smartphones
26:20 Honor à petit prix, ça c'est
26:22 Eureka !
26:24 - Eh oui, vous avez tout bon. Pendant la rentrée
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26:28 d'euro 1000 sur le Honor 90 Lite
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26:36 à conditions valable jusqu'au 25 septembre,
26:38 réservée aux clients SFR. 5G sous réserve de couverture.
26:40 - Moi,
26:42 ça me rend joyeuse.
26:44 La dernière fois, je suis revenue au bureau après un don de sang
26:46 et il y a un collègue qui m'a dit
26:48 "T'es tout sourire Sarah aujourd'hui."
26:50 C'est ça. A chaque fois que je donne,
26:52 en plus d'être fière de moi, je me sens vraiment bien.
26:54 On a tous
26:56 une raison de donner son sang ou son plasma.
26:58 Rendez-vous sur le site de l'établissement français du sang.
27:00 - Quand on part en vacances,
27:02 mes parents me réveillent en pleine nuit
27:04 pour éviter les embouteillages. - Moi, les miens,
27:06 ils se couchent super tard pour finir la valise.
27:08 - Mon père aussi. Et en plus, il ne veut jamais s'arrêter
27:10 pour arriver plus vite. Après, il est épuisé.
27:12 - Et si nous transmettions la bonne attitude ?
27:14 Sur un long trajet, une pause toutes les deux heures.
27:16 - Assurance Prévention,
27:18 une association de Français s'heureurs.
27:20 - Ici Sud Radio.
27:22 Les Français
27:24 parlent au français.
27:26 Les carottes
27:28 sont cuites.
27:30 Les carottes sont cuites.
27:32 - Sud Radio Bercov
27:34 dans tous ses états.
27:36 - De retour sur Sud Radio
27:38 avec Bercov dans tous ses états.
27:40 On parle de ce Digital Act Service,
27:42 cette nouvelle loi européenne qui vise
27:44 à réguler la liberté sur les réseaux sociaux.
27:46 On en parle avec Fabrice Epelboin,
27:48 qui est toujours avec nous, enseignant entrepreneur spécialiste
27:50 de l'influence sur les réseaux sociaux.
27:52 Et puis Arnaud Dimeglio, avocat spécialisé
27:54 en droit numérique et de la communication.
27:56 On a Claude qui nous appelle de Perpignan. Bonjour Claude.
27:58 - Bonjour Claude. - Bonjour.
28:00 Bonjour André Bercov.
28:02 C'est content de vous retrouver en forme.
28:04 Le sujet m'intéresse parce que
28:06 bien sûr je comprends
28:08 l'abondanté de ne pas être soumis
28:10 à des règles qui sont soit de la culture
28:12 américaine, soit des procédures chinoises.
28:14 En revanche,
28:16 faire quelque chose au niveau européen,
28:18 moi dans la pratique, après
28:20 ça m'inquiète un peu. Alors je voudrais simplement
28:22 vous donner un exemple. Il m'est arrivé il y a 15 jours,
28:24 j'ai été censuré 4 heures par Twitter.
28:26 C'est-à-dire que pendant 4 heures, je ne pouvais pas
28:28 utiliser mon compte, j'avais accès à mes...
28:30 Parce que quand j'ai regardé
28:32 la raison, en fait, j'ai été
28:34 pour incitation au meurtre
28:36 ou à l'auto-mutilation. Alors j'avais
28:38 écrit un tweet qui était dans un film de discussion
28:40 par rapport à une personne
28:42 qui disait ce qui me paraissait des
28:44 bêtises, je lui avais mis "Vous vous mettez
28:46 le doigt dans l'oeil jusqu'au coude".
28:48 - C'est ce qui peut être mortel.
28:50 - Pour l'algorithme de censure,
28:52 se mettre le doigt dans l'oeil, c'est ou
28:54 une tentative d'assassinat ou une auto-mutilation.
28:56 Je me la crois, c'est très sérieux.
28:58 Alors moi je crains, parce que
29:00 quand au niveau européen, par exemple,
29:02 on décidera sur quels axes,
29:04 par exemple, on considère que
29:06 les choses ne doivent pas trop, moi j'ai
29:08 peur qu'au nom de la régulation
29:10 contre les
29:12 climato-sceptiques, on bloque tout
29:14 ce qui concerne les critiques contre l'éolien
29:16 ou le photovoltaïque, voire même les
29:18 voitures électriques, et puis de proche
29:20 en proche, on peut... Voilà. Donc je voulais simplement
29:22 signaler que quand il y aura
29:24 des algorithmes, ça sera le bazar,
29:26 et quand ça sera des humains, ils ne seront pas assez nombreux
29:28 vu le nombre de milliers, de millions et de milliards de tweets.
29:30 - Je crois que l'autre pose
29:32 une vraie question, je voudrais que vous
29:34 vous répondiez. Parce qu'effectivement,
29:36 chez nous, se mettre de l'oeil
29:38 c'est une expression qu'on emploie
29:40 25 fois,
29:42 2250 000 fois
29:44 dans des discussions, même comme ça.
29:46 Qu'est-ce qu'il se passe ? C'est que l'algorithme
29:48 prend ça au sérieux en disant "incitation à la néon-marque".
29:50 - C'est pas du tout un algorithme.
29:52 Les algorithmes sont bien incapables à ce stade de...
29:54 C'est un être humain, qui par contre n'est pas français,
29:56 qui va avoir ça traduit dans sa langue
29:58 vernaculaire à lui, pour qui ce n'est
30:00 pas une expression. Si je vous dis
30:02 "il pleut des chiens et des chats",
30:04 vous êtes complètement fou, c'est une expression. "Raining cats
30:06 and dogs", ça veut dire "il pleut des cordes".
30:08 - Mais si tu te mets le doigt dans l'oeil, c'est une expression.
30:10 - Bien sûr, mais traduit en anglais,
30:12 ça n'est plus une expression.
30:14 - Non mais vous posez vraiment le problème,
30:16 je demanderais aussi à Arnaud Emiliot, Fabrice
30:18 et Bellebois, parlons de ça.
30:20 C'est pour ça que les humains, pour moi, ça va être beaucoup plus
30:22 dangereux que les algorithmes.
30:24 - Non, c'est très différent.
30:26 Là, ce qui s'est passé très concrètement,
30:28 c'est que... - Prenons cet exemple,
30:30 qui est parfait. - Il est très bon cet exemple.
30:32 Une altercation, quelqu'un utilise
30:34 une expression courante qui n'est en
30:36 rien une citation au suicide,
30:38 qui va être signalée par la personne adverse
30:40 dans le cadre de ce conflit,
30:42 qui va remonter à un service de modération
30:44 qui a l'évidence n'est pas francophone,
30:46 qui va traduire, avec des logiciels
30:48 de traduction automatique, une expression française
30:50 tout à fait potache, en quelque chose
30:52 qui, dans une langue étrangère,
30:54 peut apparaître comme quelque chose de menaçant,
30:56 et qui, dans la mesure où la personne en question a
30:58 entre 3 et 6 secondes pour prendre une décision
31:00 de modération, va, dans le doute,
31:02 considérer que c'est une incitation au suicide
31:04 parce qu'une fois traduit dans sa langue, ça peut
31:06 apparaître comme quelque chose de menaçant. - Mais c'est terrifiant !
31:08 - Fin de l'histoire. - Mais c'est terrifiant !
31:10 - C'est le prix à payer pour avoir
31:12 une modération qui se passe en quelques secondes.
31:14 - Le prix à payer... - Vu le nombre de problèmes,
31:16 il faut qu'il y ait cette productivité. - Oui, mais ce prix
31:18 à payer, c'est toujours le moyen et la fin.
31:20 Enfin, pour moi, ce que vous dites,
31:22 et pas vous Fabrice Eppelbois,
31:24 ce que signifie ce que dit Claude
31:26 est terrifiant. Ça veut dire que...
31:28 - Claude va s'adapter, Claude va
31:30 apprendre dans ses dialectiques à utiliser
31:32 des mots qui ne prêtent pas ambiguïté
31:34 une fois. - Oui, mais c'est l'autocensure !
31:36 - C'est Voltaire !
31:38 - Ça va être du RSS !
31:40 - Non, non, pas du tout ! Ça va être Voltaire
31:42 sous la monarchie.
31:44 Voltaire, vous avez tous appris au lycée
31:46 qu'effectivement, il y a un double niveau de lecture
31:48 et qu'on peut voir Candide
31:50 comme un aimable conte
31:52 philosophique ou comme une critique virulente de la royauté.
31:54 - Quel progrès, cher ami ! Quel progrès !
31:56 - C'est sûr qu'en termes de liberté d'expression,
31:58 on n'est pas sur la voie du progrès. - C'est intéressant !
32:00 - Mais il faut pondérer ça quand même par le fait que tout le monde
32:02 a accès à cette
32:04 sous-liberté d'expression, alors qu'hier, fondamentalement,
32:06 vous y avez accès, certes, mais
32:08 au bistrot du coin. Donc, vous n'y aviez
32:10 pas vraiment accès. Là, tout le monde y a
32:12 accès, effectivement, il y a des contrats...
32:14 - Mais sous conditions et sous surveillance. - Sous conditions,
32:16 sous surveillance, il faut apprendre à l'utiliser,
32:18 il faut apprendre à contourner la censure,
32:20 mais on va apprendre. - On va en parler.
32:22 Arnaud Dimeglio, votre
32:24 sentiment sur le témoignage de Claude ?
32:26 - Oui, mon sentiment, c'est qu'on va vers une privatisation
32:28 de la loi
32:30 et de la justice. Vous l'avez reconnu
32:32 tout à l'heure, ça n'a pas l'air de vous effrayer,
32:34 mais moi, je trouve ça assez choquant et surprenant.
32:36 Je pense que, justement, c'est contre ça
32:38 qu'il faut lutter, parce qu'on est en démocratie
32:40 et j'aimerais pas qu'on retourne au Moyen-Âge.
32:42 Ensuite,
32:44 ce que je voudrais dire, c'est que le DSA,
32:46 quand même, y prévoit
32:48 certains règlements de litiges qui peuvent
32:50 se faire, soit en interne, donc on a la possibilité
32:52 de déposer une plainte en interne
32:54 auprès de la plateforme,
32:56 soit de recourir à un système
32:58 de règlement extrajudiciaire
33:00 des litiges. Et ça, c'est un point
33:02 qui est intéressant, parce que là,
33:04 avec le DSA, on crée un nouveau
33:06 système de règlement judiciaire qui va être
33:08 extrajudiciaire.
33:10 On va pouvoir régler les litiges par
33:12 des arbitres, en fait, et là, oui,
33:14 je trouve ça intéressant, parce qu'on trouve une solution
33:16 qui est adaptée
33:18 au numérique.
33:20 Mais bon, je pense qu'il faut faire attention, justement,
33:22 à cette dérive privatisation.
33:24 - C'est là où, moi, j'y vois un progrès,
33:26 parce que, très concrètement, l'abandon de la justice
33:28 des hommes, du débat contradictoire
33:30 et de la justice au sens de la démocratie,
33:32 il est enterriné depuis 2008.
33:34 C'est pour ça que je suis beaucoup moins choqué aujourd'hui,
33:36 on est en 2023, j'ai eu le temps de m'y faire.
33:38 Ce concept
33:40 est mort avec la loi Adopi.
33:42 Si vous vous souvenez,
33:44 lors de la loi Adopi, les gens, comme moi,
33:46 hurlaient au droit de l'homme,
33:48 à l'atteinte aux libertés fondamentales.
33:50 Bon, maintenant, on est 15 ans plus tard, je pense que tout le monde
33:52 a bien compris ce qu'on voulait dire à l'époque.
33:54 Mais, très clairement, c'est à cette époque
33:56 qu'on a abandonné l'état de droit.
33:58 Donc, c'est totalement enterriné.
34:00 - C'est amusant, parce que vous savez que c'est au nom de l'état de droit
34:02 que Thierry Breton a présenté
34:04 triomphalement le Digital Service Act,
34:06 en disant "nous rétablissons l'état de droit".
34:08 - Il n'y a pas de tort sur le fond.
34:10 Effectivement, par rapport à une situation de privatisation
34:12 totale, enterrinée depuis 15 ans,
34:14 de quelque chose qui se fait
34:16 un ersat de justice,
34:18 le DSA représente un vrai progrès.
34:20 Maintenant, le vrai progrès est accompagné
34:22 de vrais risques. Le risque principal
34:24 que moi je vois là-dedans, c'est cette délégation
34:26 de capacité à signaler, à dénoncer
34:28 ce qui est bien, ce qui est mal, ce qui est vrai, ce qui est faux,
34:30 à des entités qui ne sont pas
34:32 elles-mêmes supervisées. - Et qui ne sont pas connues.
34:34 - Et qui, pour l'instant, ne sont pas connues.
34:36 - On a tous une petite idée de qui ça va être,
34:38 mais à ce stade, les deux
34:40 seules entités... Enfin, il y a une entité qui s'est
34:42 déclarée elle-même qui est e-Enfance,
34:44 et qui lutte de façon...
34:46 avec un courage incroyable
34:48 contre la pédophilie depuis la nuit des temps,
34:50 mais c'est pas comme si la pédophilie était le seul problème.
34:52 Et l'Enfance n'a pas vocation
34:54 à faire autre chose que lutter contre la pédophilie.
34:56 Et puis très récemment, Pharoz,
34:58 qui va se faire le relais des dénonciations qu'elle récolte.
35:00 Et qui là, est une entité, on ne peut plus
35:02 sérieuse, étatique, ça n'est pas une entité privée.
35:04 - Une entité privée, police-gendarmerie,
35:06 avec des gens qui sont au sein,
35:08 avec une expérience...
35:10 - Non mais Fabrice, le vrai problème, c'est que je ne suis pas
35:12 du tout sûr que l'État, de ce point de vue,
35:14 soit plus
35:16 régulateur et plus
35:18 juste que le privé, dans ce problème-là.
35:20 - Non, mais il a le mérite d'être plus ou moins élu.
35:22 Donc il est plus légitime
35:24 à une entité privée qui vient de départ.
35:26 - Non, parce que les délégations ne sont pas élus.
35:28 Thierry Breton n'est pas élu.
35:30 - Non, Thierry Breton n'est pas élu.
35:32 - Non, mais justement, vous dites les gens élus,
35:34 ils ne sont pas élus. - La patronne de l'ArkHomme est
35:36 nommée, si mes souvenirs sont bons, par le président
35:38 de la République, qui lui est élue. - Exactement.
35:40 - Et elle va décider des délégations
35:42 sur des ONG, associations,
35:44 qui vont être proches de l'État
35:46 qui lui-même est plus ou moins élu.
35:48 Donc on reste dans un cadre qui est... - Je vous trouve
35:50 très gentil. - Non, non, je suis très optimiste.
35:52 Je suis très optimiste. - Vous êtes optimiste, c'est bien.
35:54 - C'est clair que dans cette délégation, il va y avoir
35:56 des responsabilités de censure
35:58 confiées à des gens qui ont
36:00 un historique extrêmement discutable
36:02 et qu'on se reverra probablement sur ce plateau dans 6 mois
36:04 pour en reparler. - On en reparlera, mais c'est bien.
36:06 - Vraisemblablement, il y aura des dérives, il n'y a aucun doute.
36:08 - On remercie Claude pour son appel.
36:10 On accueille Chantal, qui nous appelle de l'Île de
36:12 Beauté, depuis Bastia. Bonjour Chantal.
36:14 - Bonjour Chantal. - Bonjour à vos invités.
36:16 Et j'espère que les vacances
36:18 sont bien passées pour vous, monsieur Bertrand.
36:20 - Bien, merci. Merci, pour vous aussi, j'espère.
36:22 - Alors écoutez, moi, ça me fait très très peur,
36:24 tout ça, parce que
36:26 si on a des êtres humains, comme
36:28 les mèmes de Wikipédia, qui se
36:30 permettent de juger les gens
36:32 à tour de bras, et de
36:34 se permettre de porter des
36:36 jugements plus que discutables,
36:38 je me demande sur quoi,
36:40 parce que l'humain reste très
36:42 subjectif. Donc,
36:44 si on tombe sur une personne
36:46 qui a les mêmes idéaux,
36:48 il ne va pas me signaler.
36:50 Si on tombe sur quelqu'un qui est
36:52 complètement à l'opposé, donc on rentre complètement
36:54 dans l'idéologie. Alors moi,
36:56 vous voyez, honnêtement, je préfère plus de liberté
36:58 qu'une censure.
37:00 Il y a des tribunaux
37:02 qui vont contre
37:04 des choses qui...
37:06 - Oui, il y a la loi.
37:08 - Le meurtre, ou la haine,
37:10 ou tout ce que vous voulez.
37:12 Donc, à un moment donné,
37:14 je pense que si on rentre dans ce système-là,
37:16 bon, ben,
37:18 c'est bon, hein, il n'y a pas de quoi
37:20 envier l'URSS de l'époque,
37:22 nous y sommes. Voilà, Big Brother
37:24 est là. On a vu pour le
37:26 Covid, pour l'Ukraine, pour le climat,
37:28 et d'autres choses,
37:30 la sécheresse, on en a parlé tout l'été.
37:32 Enfin, je veux dire,
37:34 donc si on n'a pas le même discours
37:36 que la DOCSA, nous serons censurés.
37:38 Ça se fait déjà sur Youtube, ça se fait...
37:40 Alors maintenant, bien entendu,
37:42 quand il y a des choses
37:44 sur la pédocriminalité, d'ailleurs je pense qu'on ne fait
37:46 pas assez de choses, la preuve, on ne veut
37:48 même pas que le film "South of Freedom"
37:50 - Oui, il va sortir,
37:52 mais on en parlera à Chantal.
37:54 J'ai retenu ce que vous dites, effectivement,
37:56 on va en reparler, je vous dirai,
37:58 avant de redonner la parole à Fabrice
38:00 et à Belmoine, parce qu'il est vraiment
38:02 là, tous nos éditeurs,
38:04 ceux qu'on a eus posent le problème,
38:06 qui est, effectivement, parce que la question
38:08 qu'on pourrait se poser, c'est ça,
38:10 c'est appel à la haine, évidemment à condamner,
38:12 appel aux meurtres, évidemment à condamner,
38:14 mais est-ce que le fait,
38:16 et vous l'avez dit, qu'on ait éliminé la justice,
38:18 qu'on l'appelle la justice officielle,
38:20 de ça, allez, très bien,
38:22 mais on la remplace par qui ?
38:24 - On la remplace par soit un jugement administratif,
38:26 c'était le cas d'Adopie, typiquement,
38:28 soit un jugement privé, ce qui n'est pas
38:30 beaucoup mieux, et ce qui de toute façon
38:32 n'a pas grand chose à voir avec la justice
38:34 au sens de la démocratie, c'est-à-dire un débat contradictoire,
38:36 les droits de l'accusé,
38:38 et tout ça a totalement disparu,
38:40 pour des raisons d'optimisation et d'efficacité,
38:42 on ne peut pas imaginer un instant
38:44 avec, typiquement, l'appel à la haine,
38:46 avoir un débat contradictoire avec des avocats
38:48 qui se constituent, ça n'est pas envisageable
38:50 la quantité d'impact.
38:52 - Non mais c'est juste le problème,
38:54 c'est en fait...
38:56 - C'est qui décide de ce qu'est de la haine.
38:58 - Et où on met le curseur.
39:00 - On a tous vu qu'il y a de la bonne haine,
39:02 de la mauvaise haine, de la haine qui est totalement tolérable,
39:04 et de la haine qui est parfaitement intolérable.
39:06 J'ai envie de vous dire que, aux prochaines élections,
39:08 vous pouvez faire basculer
39:10 ce qui est tolérable devient intolérable,
39:12 ce qui est intolérable devient intolérable,
39:14 là, pour le coup, on est toujours encore
39:16 raccroché à quelque chose qui se ressemble un peu à la démocratie.
39:18 On est éloigné, bien sûr.
39:20 - C'est vrai, enfin si, pas la quitter complètement.
39:22 - Malgré tout, si aujourd'hui,
39:24 vous êtes sanctionné pour de la haine
39:26 vis-à-vis d'un camp qui est votre
39:28 adversaire,
39:30 cet adversaire qui aujourd'hui tient l'eau du pavé
39:32 peut demain se retrouver dans l'opposition
39:34 et tout s'inversera. - C'est vrai, mais en attendant,
39:36 le mal aura été fait, enfin on va en parler,
39:38 mais le mal aura été fait, c'est-à-dire
39:40 que pendant X temps, parce que c'est sur des années,
39:42 les élections c'est tous les 5 ans,
39:44 tous les 6 ans, etc.,
39:46 pendant quelques temps, effectivement, ce que dit Chantal
39:48 et ce que disait
39:50 Claude, c'est que
39:52 "oui, mais on ne va pas pouvoir parler", vous savez...
39:54 - Oui, oui, oui, c'est déjà le cas.
39:56 Après, il reste à voir si,
39:58 en cas d'alternance, on aura
40:00 une nouvelle majorité qui prendra
40:02 la même stratégie, c'est-à-dire verrouiller la parole
40:04 de l'adversaire. C'est pas évident.
40:06 - Non, mais je crois, si, je crois que c'est évident,
40:08 parce que si je suis majorité, je vais vous dire,
40:10 même si je suis nouveau,
40:12 je vais reprendre les vieux habits
40:14 parce qu'ils me conviennent très bien.
40:16 Je les appliquerai à ma manière.
40:18 Mais ça ne changera rien. On va prendre
40:20 des auditeurs. - Oui, et si, comme Chantal,
40:22 ça vous fait réagir, n'hésitez pas à nous appeler
40:24 0 826 300 300
40:26 si vous voulez poser une question à nos invités
40:28 ou réagir sur le sujet. A tout de suite, 0 826
40:30 300 300.
40:32 - Sud Radio Bercoff,
40:34 dans tous ses états, midi 14h.
40:36 André Bercoff.
40:38 - Préparez-vous à être
40:40 transporté dans un tourbillon d'émotion
40:42 et à célébrer la passion
40:44 du rugby.
40:46 Bientôt, le rugissement des supporters
40:48 résonnera dans tous les stades français et au-delà
40:50 des frontières. Dans un
40:52 tournoi où se forgent les légendes,
40:54 chaque match compte. C'est un rendez-vous
40:56 historique, un océan de passion et des
40:58 duels de titans.
41:00 La quête ultime du 15 de France va bientôt
41:02 commencer pour transcender les limites du
41:04 possible et écrire une page de légende
41:06 dans l'histoire. A partir du 4
41:08 septembre, tous derrière les bleus, au coeur
41:10 de la Rugby World Cup sur Sud Radio,
41:12 la radio de la Coupe du monde de rugby.
41:14 - Leclerc. - Oh là là,
41:16 faut vraiment que je finisse mes courses de la rentrée.
41:18 - Bon courage ! - Oh, ça ira.
41:20 Avec l'opération rentrée, il y a 20%
41:22 de tickets Leclerc sur la papeterie et la
41:24 maroquinerie scolaire jusqu'au 2 septembre.
41:26 - Attends, 20% de tickets Leclerc sur
41:28 les cartables, les stylos, les cahiers et
41:30 toutes les fournitures ? - Ouais, c'est un super bon plan !
41:32 - Ouais, c'est surtout une super excuse
41:34 pour s'y prendre à la dernière minute, hein ?
41:36 - Tout ce qui compte pour vous existe
41:38 à prix Leclerc. Hors promotion en cours et
41:40 produits EcoPlus, modalité magasin et
41:42 direct participant sur www.e.leclerc.
41:44 - Avec tout ce qu'il faut acheter pour la rentrée,
41:48 je crois qu'on va se fâcher avec le banquier.
41:50 - Mais non, chez Bureau Vallée, il y a la rentrée
41:52 à prix coûtant. - À prix coûtant ? - Oui, oui, à prix
41:54 coûtant. Par exemple, le cahier Polypro
41:56 PowerBook 24/32, 96 pages,
41:58 grand carreau, 88 grammes, est à 2,19 euros.
42:00 Et disponible dans plusieurs
42:02 coloris. - Oh, mais c'est le banquier qui va être coûtant !
42:04 Euh, comptant ! - Bureau Vallée ?
42:06 On met la barre très haut et les prix très bas.
42:08 - Valable du 21 août au 2 septembre dans la limite
42:10 des stocks disponibles. Conditions et magasins
42:12 participants sur bureau-vallée.fr.
42:14 - Vous savez que le sang permet de soigner
42:16 des cancers ou des maladies du sang ?
42:18 Moi, le jour où je l'ai
42:20 appris, j'ai eu le déclic. Je suis
42:22 devenue donneuse.
42:24 C'est ma manière à moi de ne jamais me sentir infuissante.
42:26 Et quand je pense à tous ces patients
42:28 qui peuvent guérir et vivre à nouveau normalement,
42:30 je me sens vraiment fière.
42:32 Rendez-vous sur le site de l'établissement français du sang.
42:34 Sud Radio Montpellier.
42:36 - 147. - Sud Radio.
42:38 - Alors t'as pris un appart meublé, finalement ?
42:40 - Eh non, j'ai juste un contrat d'énergie
42:42 ENGIE. - Comment ça ? - Eh bah si
42:44 tu déménages, tu vas pouvoir mieux t'équiper.
42:46 - Wouah, j'ai comme une envie de faire
42:48 mes cartons, tiens ! - Jusqu'au 10 septembre
42:50 2023, pour toute souscription
42:52 d'un contrat d'énergie ENGIE, bénéficiez
42:54 jusqu'à 500 euros de remise sur
42:56 une sélection de produits électroménagers
42:58 électrolux pour votre nouveau logement.
43:00 Appelez vite le 3101. Voir conditions
43:02 sur particuliers.engie.fr.
43:04 J'agis avec ENGIE.
43:06 L'énergie est notre avenir. Économisons-la.
43:08 À tout instant, écoutez
43:10 Sud Radio en voiture, au travail,
43:12 depuis votre smartphone.
43:14 Installez l'application Sud Radio
43:16 depuis le Google Play ou l'App Store.
43:20 À tous ceux qui trouvent que ce serait bien de retrouver
43:22 un peu de pouvoir d'achat un jour,
43:24 ou même deux jours, ou trois, ou même
43:26 quatre, hein, c'est bien quatre ! Et pourquoi
43:28 pas cinq, tiens ? Eh bah on a encore mieux que ça.
43:30 Intermarché lance les 100 jours
43:32 pouvoir d'achat et dès mardi, profitez
43:34 de 50% remboursés en bons d'achat sur
43:36 les rayons hygiène et beauté. Et c'est aussi au drive
43:38 et en livraison. Intermarché,
43:40 tous unis contre la vie chère. Jusqu'au 3 septembre,
43:42 des 15 euros d'achat et dans la limite de 12,50 euros
43:44 remboursés. Offre réservée aux porteurs de la
43:46 carte de fidélité, modalité sur intermarché.com.
43:48 Quand on part en vacances, mes parents
43:50 me réveillent en pleine nuit pour éviter les
43:52 embouteillages. Bah moi les miens, ils se couchent super
43:54 tard pour finir la valise. Mon père aussi
43:56 et en plus il ne veut jamais s'arrêter pour arriver
43:58 plus vite. Après il est épuisé.
44:00 Et si nous transmettions la bonne attitude
44:02 sur un long trajet, une pause toutes les deux heures ?
44:04 Assurance Prévention
44:06 une association de France Assureurs.
44:08 Ici Sud Radio
44:12 Les Français parlent au français
44:16 Je n'aime pas
44:18 la blanquette de veau
44:20 Je n'aime pas la blanquette de veau
44:22 Sud Radio
44:24 Bercov dans tous ses états
44:26 On est de retour sur Sud Radio avec Fabrice
44:28 Cepelboin et Arnaud Dimeguiou pour parler
44:30 toujours du Digital Act Service et on a
44:32 une auditrice qui nous appelle de Marseille
44:34 Angèle nous appelle de Marseille. Bonjour Angèle. Oui
44:36 bonjour Angèle. Oui bonjour monsieur Bercov
44:38 bonjour messieurs. Oui
44:40 alors moi ça me choque ce truc
44:42 franchement
44:44 pas seulement parce que c'est une attaque
44:46 vis à vis de la liberté d'expression
44:48 mais plus gravement encore
44:50 parce que je crois comprendre
44:52 que finalement l'Europe va
44:54 intégrer dans la loi
44:56 dans sa loi un système
44:58 régi
45:00 organisé
45:02 réglementé par
45:04 les GAFAM c'est à dire par un pays
45:06 étranger. Je suis désolée
45:08 c'est ce que je pense
45:10 parce que en fait de ce que j'ai compris
45:12 les signalers dits de confiance
45:14 sont employés par
45:16 les GAFAM, sélectionnés par
45:18 les GAFAM, payés par les GAFAM
45:20 d'ailleurs à propos de salaire
45:22 je me demande si l'Europe
45:24 donne de l'argent aux GAFAM
45:26 pour organiser ce système
45:28 j'aimerais bien le savoir
45:30 donc pour moi c'est une perte de
45:32 souveraineté supplémentaire
45:34 c'est la merchandisation
45:36 de notre censure
45:38 et qui plus est
45:40 alors le pompon c'est que
45:42 c'est présenté comme voulant
45:44 lutter contre
45:46 l'hégémonie numérique américaine
45:48 alors là c'est le pompon
45:50 voilà. - Mais ça c'est pas mal
45:52 - Mais en fait madame
45:54 vous êtes en train de réaliser quelque chose
45:56 qui est un état de fait depuis bien
45:58 longtemps, plus de 10 ans
46:00 et le DSA est l'occasion de réaliser
46:02 à quel point on a perdu en souveraineté - Non non non parce que là je suis pas d'accord
46:04 puisque là c'est présenté comme faisant partie
46:06 de la loi. Moi je parle de la loi
46:08 la loi pour le 25 août
46:10 je parle pas d'il y a 10 ans
46:12 je parle de la loi, alors on parle
46:14 de la loi, tu sors là
46:16 - Cette loi justement essaye de reprendre
46:18 un peu de souveraineté
46:20 un domaine dans lequel on l'a totalement perdu
46:22 ces 15 dernières années
46:24 et pour revenir sur le détail de vos
46:26 préoccupations, très clairement
46:28 les signalers de confiance ne sont pas payés
46:30 par les GAFAM, c'est pas forcément une bonne nouvelle
46:32 vraiment pas, les signalers de confiance
46:34 ils sont, ont payé par on ne sait pas
46:36 très bien qui, on voit des trucs
46:38 comme le fonds Marianne
46:40 - Le fonds Marianne
46:42 - Le fonds Marianne c'est le tout début du sommet
46:44 de la partie émergée de l'iceberg, la réalité
46:46 c'est qu'il y a des myriades de subventions
46:48 comme ça qui vont à des myriades de gens
46:50 pour aller défendre des myriades d'intérêts
46:52 qui parfois se tapent dessus les uns
46:54 sur les autres, en ce moment on est
46:56 sur une espèce de bataille rangée
46:58 entre fact-checker contre fact-checker
47:00 qui se tirent les uns dans les autres
47:02 - Et tout subventionné - C'est deux circuits de subvention
47:04 qui émanent de forces politiques
47:06 qui sont contradictoires et qui se battent
47:08 et donc le fact-checking
47:10 est un territoire d'influence
47:12 au service de différentes entités
47:14 qui ne sont pas nécessairement coordonnées
47:16 - Vous imaginez l'argent qui est dépensé pour ça ?
47:18 - Non c'est pas énorme
47:20 - Le fonds Marianne c'est quelques millions
47:22 - Oui, on est sur des budgets d'Etat
47:24 - Vous savez pour les gens
47:26 quelques millions c'est déjà pas mal
47:28 - Pour les gens oui, mais il faut remettre ça au niveau d'un budget d'Etat
47:30 pour l'instant on a
47:32 sous-investi là-dedans, tout comme on a
47:34 sous-investi structurellement dans la justice
47:36 ça demande à vraiment...
47:38 - Là il y a vraiment des
47:40 corrections majeures à faire
47:42 Arnaud Demiglio, vous vouliez
47:44 intervenir là-dessus ?
47:46 - Oui, non, les subventions c'est plusieurs milliards par an
47:48 qui sont déversés auprès des
47:50 services de presse, c'est pas quelques millions
47:52 ce sont des milliards et on
47:54 assiste et on voit
47:56 qu'il y a une dépendance en fait
47:58 de ces médias
48:00 à l'Etat et ensuite
48:02 oui, je pense que c'est bien que vos auditeurs
48:04 soient conscients
48:06 de ces problèmes, qui dénoncent
48:08 cette privatisation
48:10 de la justice
48:12 cette privatisation de la loi
48:14 et ce côté administratif
48:16 c'est bien, il faut réagir
48:18 je suis très content qu'il y ait des auditeurs
48:20 qui disent "non tout ça c'est pas normal"
48:22 voilà, après je pense qu'il faut pas
48:24 non plus exagérer
48:26 parce que dans le DSA
48:28 il y a des choses qui sont bien
48:30 il faut parler des bénéfices comme des risques
48:32 mais c'est vrai qu'il y a une sorte de
48:34 reconnaissance, et ça votre invité
48:36 l'a dit, d'un certain pouvoir
48:38 des GAFA et là
48:40 c'est là où je trouve que le babelès
48:42 parce qu'on nous dit qu'on va réintroduire
48:44 du droit dans l'Union Européenne
48:46 mais non, on réintroduit pas du droit dans l'Union Européenne
48:48 malheureusement. - Non, ça n'a rien à voir
48:50 juste un auditeur
48:52 - Oui, en parlant d'auditeur, c'est Frédéric qui nous appelle
48:54 de Nantes. Bonjour Frédéric.
48:56 - Oui, bonjour M. Bercoff
48:58 bonjour à tous. Alors écoutez
49:00 je suis tout à fait d'accord avec
49:02 l'auditrice précédente
49:04 et je me posais la question de savoir si
49:06 finalement, au moins en plan
49:08 moral, avec toute cette histoire
49:10 c'est pas une prime
49:12 à la délation institutionnalisée
49:14 au mouchardage
49:16 officiel
49:18 est-ce que ça n'ouvre pas quand même
49:20 une porte à tout ce qu'il y a
49:22 quand même de moins intéressant
49:24 chez un peu tout le monde d'ailleurs
49:26 donc je me posais vraiment
49:28 cette question et d'ailleurs je me demandais
49:30 si finalement, au bout de deux ans
49:32 d'application de ce nouveau dispositif
49:34 M. Bercoff, est-ce que
49:36 dans deux ans, ce débat que vous tenez
49:38 aujourd'hui pourra encore avoir lieu
49:40 ou alors est-ce qu'il sera catalogué ?
49:42 - Non, c'est un... bah écoutez
49:44 vraie question. Fabrice
49:46 et Pellebois, au fond, c'est ça aussi
49:48 vous savez très bien, et ça l'histoire
49:50 nous le montre, rien de nouveau sur le soleil
49:52 la fabrique de la délation
49:54 elle est presque
49:56 dans la nature humaine
49:58 - Pour ne pas dire dans la culture française
50:00 - Pour ne pas dire dans la culture française, bon allez voir
50:02 est-ce qu'effectivement on ne va pas être vers
50:04 quelque chose
50:06 quand même, je veux dire au-delà
50:08 même de la morale
50:10 quelque chose, on va dire, mais allez-y
50:12 signalez, signalez, parce que moi ce qui me frappe
50:14 c'est ça, c'est le côté en l'air
50:16 - Rappelons les mécanismes, il y a deux types
50:18 d'entités qui peuvent signaler un contenu comme
50:20 problématique au sens large
50:22 on a le citoyen individuel dans son
50:24 coin, exactement comme on signalait un
50:26 juif à la Gestapo en 1945
50:28 qui aura vraiment peu
50:30 d'impact, parce que il y aura une telle masse
50:32 de signalements qu'on ne pourra pas faire grand chose
50:34 d'un tel flux - Pardon, pardon, c'est très intéressant
50:36 mais si ça correspond à une volonté
50:38 du gouvernement, quel qu'il soit, je parle pas
50:40 de l'gouvernement actuel, de dire "ah oui c'est
50:42 intéressant, allez-y, regardez, c'est les citoyens
50:44 qui le demandent, sont les citoyens qui le demandent"
50:46 - Non, non, on ne peut pas traiter un tel flux, parce que vous allez avoir
50:48 des emails, des campagnes organisées,
50:50 de bandes de potes qui signaleront tel individu
50:52 qui n'est pas leur pote, pour que son compte saute
50:54 et ça on ne sait pas gérer, il y a
50:56 quelques tweeters qui commencent à avoir des solutions algorithmiques
50:58 pour gérer ça, mais très vraisemblablement
51:00 l'essentiel de ces dénonciations-là
51:02 iront à la poubelle, et on donnera l'impression
51:04 aux citoyens de base qu'il a fait son
51:06 devoir de dénonciation et que c'est
51:08 un bon citoyen, que ce soit
51:10 le gouvernement, que ce soit un gouvernement Macron aujourd'hui
51:12 Le Pen demain, peu importe
51:14 et puis on a ces signalers de confiance
51:16 qui eux ont quelque part, mots contre
51:18 triple, c'est-à-dire que quand eux signalent quelque chose
51:20 c'est pris de façon beaucoup plus sérieuse
51:22 par les GAFAM, parce que si jamais
51:24 les GAFAM laissent passer quelque chose qui a été
51:26 signalé par un signaler de confiance, là il peut y avoir
51:28 sanction et elle peut être lourde. Donc c'est
51:30 surtout ces entités-là qui vont poser
51:32 problème. - Alors c'est très intéressant ce que vous dites, je crois qu'on le
51:34 dit, et vraiment là je vous suis tout à fait
51:36 Fabrice et Belmoine, c'est que je crois
51:38 que ça me paraît indispensable que l'on connaisse
51:40 qu'on ait la liste de ces
51:42 régulateurs ou
51:44 des signes alors de confiance. - A l'heure actuelle, on ne sait
51:46 même pas si leur
51:48 déclaration doit être obligatoire
51:50 mais on les connaîtra
51:52 nécessairement. - Pas sûr.
51:54 - Si jamais ils sont restés
51:56 confidentiels, alors d'abord on a
51:58 du mal à voir le confidentiel défense appliqué à un
52:00 tel truc, mais quand bien même ça serait
52:02 le cas, il y aura des investigations et puis
52:04 il y aura pléthore d'hypothèses qui pointeront
52:06 on sait tous qui va être pointé du
52:08 doigt, ce qui fait que très concrètement
52:10 ne serait-ce que pour se décharger de
52:12 responsabilités et des risques, parce que la colère
52:14 va être grandissante,
52:16 ces gens là vont se dire "oui nous sommes signes
52:18 alors de confiance" ou "non pas du tout nous ne sommes pas signes alors de
52:20 confiance" et nous demandons à l'État de certifier
52:22 que nous ne sommes pas signes alors de confiance. Donc on les connaîtra
52:24 que la loi est prévue, qu'ils soient déclarés
52:26 publiquement ou pas, on les connaîtra, il n'y a pas de souci.
52:28 - En tout cas écoutez,
52:30 pour répondre à l'été, on ne sait pas
52:32 si j'espère vraiment qu'on pourra dans
52:34 deux ans faire une émission comme la mienne
52:36 et qu'on pourra inviter des gens comme vous
52:38 Noé, qu'on pourra dans deux ans faire une émission
52:40 la mienne et qu'on pourrait inviter des gens comme vous Noé !

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