Après la mort de son chef Evguéni Prigojine dans le crash de son avion mercredi 23 août, l’avenir du groupe paramilitaire Wagner est plus que jamais incertain. Les explications du spécialiste Dimitri Zufferey.
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00:00 Moi, j'aime bien utiliser l'image de l'hydre de Lernes,
00:02 où vous lui coupez une tête et parfois elle repousse.
00:05 On pourrait poursuivre la métaphore en disant que la bête est mourante.
00:12 Mais aujourd'hui, on ne sait pas si une tête à l'intérieur du groupe
00:19 est en mesure de repousser pour reprendre les rênes solidement,
00:22 avoir la confiance aussi des quelques 5 000 à 10 000 hommes
00:26 qui sont présents en Afrique pour les opérations mercenaires du groupe.
00:29 Et il faut aussi trouver une personne, si on veut que Wagner continue à survivre,
00:33 qui soit en mesure de financer, d'assurer le paiement des salaires de la troupe.
00:37 Aujourd'hui, il n'y a pas vraiment de dauphin désigné.
00:39 Ça va probablement se clarifier un peu dans ces prochaines semaines.
00:43 Mais à côté de ça, avec ce crash d'avion,
00:45 on peut dire que le Kremlin fait un peu un strike,
00:47 dans la mesure où les deux têtes principales de Wagner sont tombées
00:51 et deux autres sociétés militaires privées ou groupes paramilitaires,
00:55 après les dénominations ne sont pas encore toujours très claires.
00:58 Je pense notamment à Redoute et à Convoy,
01:00 qui sont dirigés par d'anciens de Wagner,
01:02 pourraient prendre éventuellement ce rôle.
01:04 Il y a des possibilités que le Kremlin arrive à faire un remplacement,
01:08 en quelque sorte poste pour poste,
01:09 et à simplement changer le nom à faire que Redoute devienne le nouveau Wagner.
01:14 Mais ça, c'est encore beaucoup trop tôt pour le dire.
01:16 On n'a vraiment aucune certitude.
01:18 Et c'est ce qui va rendre ces prochaines semaines
01:20 les activités du groupe Wagner encore d'actualité.
01:23 [Musique]