L’Abaya… Plus qu’à l’appliquer…

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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce lundi, il revient sur la volonté du gouvernement de faire interdire le port de l'abaya dans tous les établissements scolaires lors de la rentrée.
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Transcript
00:00 - Ça l'édite aux politiques sur Europe 1 avec Luffy Garaud. Bonjour Vincent Trémolet d'Huilers. - Bonjour Dimitri. Bonjour Anissa. Bonjour Vincent.
00:06 - Vous avez des enfants qui font leur entrée aujourd'hui Vincent ? - Demain.
00:09 - Demain. Bon, rentrée sous haute surveillance en tout cas politiquement avec un défi pour Emmanuel Macron et son ministre de l'éducation, Gabriel Attal,
00:16 faire respecter l'interdiction de l'abaya en milieu scolaire. L'exécutif joue gros Vincent avec cette histoire ?
00:22 - Politiquement oui. En fait c'est bien simple, c'est l'autorité de l'État français qui est en jeu dans cette histoire.
00:27 Ce que testent les frères musulmans à travers ces offensives, qu'elles soient vestimentaires, symboliques ou alimentaires, c'est la force de caractère de notre pays.
00:34 Les islamistes voudraient y importer leur manière de vivre jusque dans les plus petits détails de l'existence.
00:39 Ils le font en utilisant tout l'arsenal juridique mais aussi moral et même émotionnel que l'on met naïvement à leur disposition et qu'ils vont encore utiliser dans cette histoire.
00:48 Je veux parler de l'extension infinie des droits individuels, de la répétition jusqu'à la nausée de notre culpabilité coloniale,
00:55 des différentes cours de justice et des différentes jurisprudences, d'une partie des institutions européennes et de la gauche mélenchoniste
01:01 qui dans un même mouvement victimaire ont choisi de faire des tenants de l'islam politique les Nouveaux Dannées de la Terre.
01:06 On assiste donc le plus souvent au spectacle délirant d'une démocratie libérale qui, la main sur le cœur et les yeux grands fermés,
01:13 protège mieux ceux qui veulent la détruire que ceux qui la défendent.
01:17 - Précisons Vincent que le nombre d'écoles concernées par la Baïa reste marginal, autour de 150 sur 7000. Est-ce que c'est pas un peu disproportionné ?
01:25 - Je ne crois pas à un 7 lycées sur 10 et 4 collèges sur 10 ont déjà été confrontés à l'irruption marginale ou massive de ces tenues.
01:32 Ce qui est vrai en revanche, c'est que la Baïa n'est pas la cause des tensions communautaires mais la conséquence d'un multiculturalisme de fait
01:39 qui s'est imposé aux français sans qu'on leur demande jamais leur avis.
01:43 Une large partie de nos élites s'est contemplée pendant des décennies dans l'ouverture des frontières et la France pour tous
01:48 et nous avons maintenant des adolescentes, dont beaucoup sont françaises, qui portent une frontière vestimentaire dans les salles de classe
01:54 et refusent d'intégrer une France qui ne serait pas à leur image.
01:57 La Baïa, c'est le symbole de l'échec absolu de l'assimilation et de l'intégration.
02:02 Comment ne pas voir qu'il est vain de combattre ce phénomène sans réduire drastiquement parallèlement les flux migratoires ?
02:08 Notre pays est déjà régulièrement déstabilisé par les effets d'une immigration incontrôlée.
02:12 Une réduction spectaculaire de l'immigration ne résoudra évidemment pas les problèmes d'aujourd'hui
02:17 mais elle empêcherait au moins de les démultiplier demain.
02:19 Comme le dit Pierre Brochant, l'ancien patron de la DGSE,
02:22 quand on veut sortir d'un trou, il faut commencer par arrêter de le creuser.
02:25 Alors Emmanuel Macron promet d'ailleurs depuis plus d'un an une loi sur l'immigration, mais il sait qu'elle peut faire exploser sa majorité.
02:32 Oui et ce souci majoritaire fait que sa loi, avant même d'être présentée, est déjà insignifiante.
02:36 Il voudrait la durcir mais craint, et vous avez raison Dimitri, les Etats-dames de son aile gauche.
02:40 Sur le plan parlementaire, en vérité, il n'y a pas de solution.
02:43 Le macronisme, ce sont des électeurs de centre-droit et un système de centre-gauche.
02:47 La seule solution pour le chef de l'Etat est de jouer les électeurs contre son système.
02:52 Un sondage au Doxa Backbone, publié samedi dans le Figaro, indique que 74% des Français,
02:57 c'est-à-dire 3 Français sur 4, sont favorables à un référendum sur l'immigration.
03:01 Alors il faudra avant une réforme des institutions mais LR est prête à la soutenir.
03:05 Emmanuel Macron aurait intérêt à jouer le coup à fond.
03:08 De toute façon, l'interdiction de la baïa ne sera pas tenable si c'est une décision isolée.
03:13 Elle doit être le point de départ du retour de l'autorité de l'Etat à l'école, dans la rue et à nos frontières.
03:18 C'est en tout cas l'espérance qui a fait naître Gabriel Attal.
03:21 S'il tient, ce peut être le début d'un sursaut.
03:24 S'il cède, la déception sera à la mesure de l'attente.
03:27 Et une fois encore, les déçus se tourneront vers Marine Le Pen.
03:30 Merci Vincent Trémolet de Villers, l'édito politique sur Europe 1.

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