Avec David Van Hemelryck, pilote d'un ULM et fondateur de l'association "Destitution et référendum".
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NewsTranscription
00:00 je pense David Van Emelric lui aussi, en tout cas dans son ULM.
00:05 Bonjour David Van Emelric.
00:06 - Je laisse doucement l'appartement endormi.
00:08 - David Van Emelric, est-ce que vous êtes avec nous ?
00:11 - Je suis avec vous.
00:13 - Ah ben très bien, très bien. Bonjour.
00:15 Vous êtes fondateur de l'association Destitution et vous pilotez un ULM.
00:21 Alors effectivement, on a vu les images partout.
00:24 Alors dites-moi d'abord, comment c'est né le fait que vous ayez dit
00:29 "bon mais moi je vais demander la destitution au président de la République
00:32 et je vais le montrer, effectivement, je vais le montrer, voilà.
00:36 Je ne vais pas me contenter d'aller dans la rue et de dire
00:38 comme il y a eu à plusieurs reprises des Macron destitution, Macron etc.
00:44 Moi je vais dans les airs, tout le monde à un moment donné lève le nez au ciel
00:49 et va me regarder.
00:51 C'était quoi le geste, je dirais, de geste premier, d'intention première ?
00:57 - Ben c'est faire mon devoir.
00:59 Vous savez, j'étais en Ukraine, j'aurais bien aimé sauver des vies
01:03 et je me suis rendu compte que je n'avais pas les moyens.
01:06 Et à l'inverse, j'ai un problème.
01:08 Et je me suis rendu compte que les Français, pendant que moi j'étais en Ukraine,
01:12 ils avaient souffert, souffert, souffert sous ce que j'appelle la dictature de Macron.
01:17 C'est vrai que personnellement, Macron porte la responsabilité d'un régime
01:22 qui n'est pas à l'écoute des Français.
01:24 Et ce qu'on peut encore appeler république, c'est une république de papier.
01:29 Il y a un texte marqué "Constitution" dessus, et dessus il y a marqué "République".
01:34 Mais est-ce qu'on est vraiment en république ?
01:36 Dans une république, d'après le texte, le peuple est souverain.
01:40 Le peuple est souverain, pas Macron.
01:42 Et donc la personne qui règne, le peuple, collectivement, doit être respecté.
01:48 Il ne doit pas être matraqué, il ne doit pas être méprisé.
01:52 À partir du moment où Macron se trompe de rôle, et au lieu de présider gentiment,
01:59 comme on préside une réunion, où il prend son rôle de manière agressive,
02:04 il règne, il impose sa volonté à coup de 49-3, à coup de matraque,
02:09 il enferme les gens deux ans chez eux, et tout ça, est-ce que le peuple a été consulté ?
02:14 Vous savez, si c'est un employé, M. Macron...
02:17 On m'a raconté une petite histoire, celle de deux grands-parents,
02:22 qui s'appelaient deux papys et mamies, Robert et Blandine.
02:26 Et Robert et Blandine, après avoir travaillé toute leur vie,
02:30 ils étaient fatigués, et ils ont pris quelqu'un pour les aider à domicile.
02:34 Alors Manuel est arrivé. Manuel, au début, leur a rendu quelques coups de main,
02:39 et puis sous prétexte d'aller faire les courses, il a pris la carte bleue,
02:42 et puis très vite, il s'est imposé comme l'intendant de la maison,
02:47 qui régnait en maître chez Robert et Blandine,
02:50 et puis Robert et Blandine, ils se sont laissés faire,
02:52 ils se sont dit "bah j'ai donné un contrat, je l'ai embauché pour 5 ans",
02:55 et au bout d'un moment, c'est plus maître chez eux...
02:58 - Oui, je vois la métaphore, je vois la métaphore, David-André Henry.
03:01 Plusieurs questions. D'abord, heureusement chacun a son opinion,
03:06 et vous avez votre opinion, et vous la montrez.
03:08 Le problème, c'est que quand même, le peuple de France, d'accord,
03:12 beaucoup se sont abstenus, beaucoup ont voté contre,
03:14 mais il a été élu régulièrement, il a été eu légalement, Emmanuel Macron.
03:19 Après, on peut aimer ou pas aimer, on peut le déplorer,
03:22 mais moi, la chose, quand vous demandez à la destitution,
03:26 au nom de quoi, c'est-à-dire, après tout, on peut vous répondre
03:30 "oui, attendez, les Français, ils n'avaient qu'à voter comme il fallait,
03:33 comme vous auriez souhaité, comme d'autres l'auraient souhaité aussi,
03:36 et je ne dis pas qu'ils n'existent pas, qu'ils ne sont pas nombreux,
03:38 mais à partir du moment où, est-ce que vous n'avez pas le sentiment,
03:42 en disant ça, d'accord, vous attirez l'attention,
03:44 mais légalement, Macron, il est président, on peut le déplorer encore une fois
03:49 ou s'en réjouir pour certains, mais voilà,
03:52 et si les Français ont mal voté pour vous, et bien il faut s'en prendre aux Français, non ?
03:57 - Non, moi je ne dis pas que les Français ont mal voté,
04:00 ce que je dis, c'est que ce que les Français...
04:04 - On vous a pas mal... - C'est ça, légalement,
04:07 il peut se donner un grand coup de pied au fesse, légalement,
04:09 avec l'article 68 de la Constitution.
04:13 C'est dans la Constitution, les Français ont le droit,
04:17 en convoquant leurs représentants, le Parlement,
04:21 d'appliquer l'article 68, et de virer le président.
04:24 Ensuite, en ce qui concerne l'élection, on a tous vu ce qui s'est passé,
04:29 et où un président règne en maître absolu,
04:32 après avoir fait une différence de 1% au premier tour avec les autres candidats.
04:37 Et donc je pense que les Français, collectivement, surtout ceux qui s'abstiennent,
04:41 se sont rendus compte que le système était manipulable.
04:44 Un système qui est manipulable, il n'y a même pas besoin d'aller tricher,
04:48 peut-être qu'il y a eu de la triche, je ne le sais pas.
04:50 Mais c'est tout simple à voler cette élection.
04:54 Il suffit d'avoir des oligarques qui prôlent suffisamment de médias,
04:59 pour avoir un petit pourcent des gens qui sont quand même allés voter.
05:03 Et toute la immense majorité des Français a cette intuition,
05:06 elle a cette intuition, cette majorité de Français,
05:08 que le système ne tourne pas rond.
05:10 - Tout à fait, mais ce système, David Van Emelric,
05:13 ce système qui tourne pas rond, est-ce que ce n'est pas le système de la 5ème République ?
05:17 Qui donne depuis 1958, et 62 mais 58 déjà,
05:23 des pouvoirs excessifs, peut-être, pour certains, au président de la République.
05:27 Vous savez très bien, on parle de monarchie républicaine,
05:30 le roi, ce n'est pas depuis Macron ça,
05:32 et encore une fois, ce n'est pas pour défendre ou pas démaqurant.
05:35 C'est-à-dire, est-ce que ce n'est pas la Constitution qui l'importe de changer,
05:39 plutôt que tel ou tel ?
05:41 Puisque le problème que vous posez, et c'est un vrai problème,
05:46 et vous le posez, le problème, ce sont les institutions, en l'occurrence.
05:50 - Oui, vous avez raison.
05:55 Et d'ailleurs, De Gaulle, qui a fait écrire cette Constitution pour lui,
05:59 il n'y a pas eu beaucoup de gens qui ont eu sa carure depuis,
06:02 mais pour le moment, ce qu'il a fait pour de vrai De Gaulle,
06:09 c'est qu'il est parti quand le peuple n'est plus là pour le soutenir.
06:12 - C'est vrai, il n'a plus eu de référendum.
06:14 - Donc cette Constitution écrite, n'est de la République,
06:17 que si le président veille à avoir l'approbation d'une majorité du peuple.
06:23 S'il ne veille pas, non seulement c'est une monarchie républicaine,
06:27 mais c'est un despotéisme totalitaire, déguisé public,
06:32 donc particulièrement pervers.
06:34 Et vous me parlez des institutions, mais il reste ce petit article,
06:38 l'article 68, qui permet au peuple de légalement virer cette févrue
06:47 qui prend tout le pouvoir, qui en ce moment s'appelle Macron.
06:51 Et après, quand le peuple aura retrouvé sa dignité,
06:55 à lui de décider les institutions qui lui conviennent.
06:58 Je ne pense pas que ce sera une monarchie républicaine.
07:00 - Sauf que le problème, effectivement, ça va être difficile,
07:02 mais enfin on pourra en discuter pendant des heures,
07:04 mais c'est une vraie discussion, ça doit passer par le Parlement,
07:07 et c'est compliqué.
07:08 Je voudrais savoir, parce que vous avez pris cette initiative,
07:11 vous l'avez fait en solitaire, comment vous êtes reçu,
07:13 comment vous êtes accueilli depuis le temps ?
07:15 Ça fait combien de temps que vous avez commencé les vols ?
07:17 Il y a combien de temps, David Vanhoenacker ?
07:19 - Je fais un tour de France et j'en suis à peu près à 45 jours.
07:24 - Oui, allez-y, pardon.
07:29 - Avec finalement un canal Télégramme où j'ai demandé
07:34 à tous les gens qui veulent la destitution de commencer à s'organiser,
07:37 parce que mon but ce n'est pas de faire un channel,
07:40 je propose un plan en trois parties.
07:42 Un, on s'organise, deux, en deux masses,
07:45 on parle à tous les Français, on leur parle de cet article 68,
07:48 et troisièmement, vous l'avez évoqué, la bataille au Parlement.
07:51 - Alors comment vous êtes accueilli, justement, depuis 45 jours ?
07:56 - Très bien, en fait, je dors chez les militants
08:01 qui spontanément organisent mon accueil,
08:04 on évacue, à peine je suis arrivé sur un terrain,
08:06 il y a quelqu'un qui arrive pour évacuer le matériel,
08:09 de peur qu'il soit saisi par la police,
08:11 parce que la police, c'est souvent pas privé
08:14 de détruire du matériel militant sans aucun procès légal.
08:17 - Vous avez eu des tentatives d'arrestation, etc., jusqu'ici, ou pas ?
08:24 - Alors, j'ai eu des contrôles réguliers,
08:28 et je pense que le régime, cette monarchie républicaine,
08:33 n'est pas née, et qu'elle veut tenter d'abord de me décrédibiliser.
08:38 C'est pourquoi le premier article qui a parlé de la banderole,
08:41 titrait, dans le début du titre, "En totale action, David Van Emelric, point de suspension".
08:48 - En totale, pardon, parce que c'est haché, malheureusement, le dialogue.
08:53 En totale quoi, qu'est-ce qu'il disait après ?
08:55 - En totale action. L'article, écrit par un journaliste qui ne connaissait pas la loi,
09:00 mais qui avait reçu visiblement des instructions et des informations,
09:04 essayait de faire croire que j'étais un délinquant.
09:07 - Oui, que vous étiez dans l'illégalité, c'est ça.
09:10 - C'est ce que fait l'article, et le titre, sans aucune présomption d'innocence.
09:16 - Mais les gens, en tout cas, vous reçoivent plutôt bien,
09:20 les gens vous reçoivent, disons, très positivement, depuis ces 45 jours.
09:25 - En général, je suis censé regarder devant, quand même,
09:28 et j'en jette un coup d'œil. Je vois des gens qui sautent de joie,
09:32 qui applaudissent, des gens aussi qui se posent la question,
09:35 qu'est-ce que ça veut dire, et qui se découvriront plus tard dans les journaux.
09:39 Mais je vois un accueil très enthousiaste,
09:43 de gens auxquels je n'aurais pas pensé parfois.
09:45 - D'accord. Et donc vous allez continuer,
09:48 tant que la température le permet, tant que le temps le permet,
09:52 vous allez continuer ces vols, ces banderoles,
09:54 et puis la pétition que vous avez lancée,
09:57 je crois que vous avez 3 000 signatures pour la pétition d'institution ?
10:02 - Ce n'est pas une pétition, parce que pour le moment,
10:06 on est en train de constituer le mouvement. C'est une adhésion.
10:09 On a 3 000 membres actifs qui adhèrent au mouvement,
10:14 donc on va convaincre d'ici deux mois, des millions de Français
10:19 de signer la pétition le jour venu.
10:21 Et ça sera très important qu'on le fasse ensemble le jour venu.
10:24 Et donc oui, on va continuer, c'est un mouvement qui s'est lancé,
10:27 beaucoup de bonnes volontés nous ont rejoints, une équipe formidable.
10:30 Et moi, je vais continuer, mais évidemment, peut-être pas sur les plages,
10:34 on ne sera pas quand on monte sur les plages,
10:36 mais je vous garantis qu'on sera dans le désert, sur terre, et vraiment partout.
10:40 - David Van Lamerie, vous avez des appuis, un peu financiers,
10:44 quand je dis appuis, je ne parle pas de grands appuis,
10:46 mais quand même, on vous aide, vous avez des dons ?
10:49 Vous avez des... ou pas ?
10:52 - C'est venu après que je commence.
10:55 On a lancé la pétition, et puis on peut la trouver
10:59 sur le site destitution.fr, qui est notre site.
11:02 Et pour le moment, la cagnotte est appelée à, de mémoire, 22 000 euros,
11:05 ce qui a couvert les dépenses de vol,
11:08 et le début de notre commande de 1 million d'autocollants,
11:11 parce qu'on souhaite que les Français se responsabilisent.
11:14 C'est pas juste applaudir une banderole dans le ciel,
11:16 c'est aussi faire l'acte un peu subversif de soi-même,
11:21 prendre un autocollant et le mettre, et dire "moi je veux la destitution,
11:24 je veux l'article 68".
11:27 - Vous aviez d'ailleurs commencé ça avec Hollande, non ?
11:30 Je crois il y a une dizaine d'années, avec François Hollande.
11:33 - Alors il se trouve que les Américains ont posé problème.
11:36 Et moi je suis un ardent défenseur de la liberté,
11:39 et j'ai remarqué que le régime était facilement manipulable
11:42 pour qu'il soit plus du tout républicain, et pas du tout une démocratie.
11:45 Et donc c'est vrai que ça me tient à cœur
11:48 que les Français retrouvent leur dignité,
11:50 qu'ils ne vivent pas dans une république de papier,
11:52 que ce soit eux vraiment le souverain, comme tous les textes le disent,
11:55 mais la réalité c'est pas ça.
11:57 Et donc oui, je me suis levé il y a un petit bout de temps,
12:00 et j'ai dit aux Français que si tous ensemble
12:03 on se mobilise avec courage, avec enthousiasme, et en s'organisant,
12:06 et bien on peut...
12:09 - Et peut-être un jeune flottis du LM qui vous rejoint,
12:12 de pilotes du LM, qui font certains vols avec vous,
12:15 ou de leur côté. C'est pas impossible ça aussi.
12:18 - On n'est pas... présents.
12:20 - Merci beaucoup David Vanhoenacker.
12:22 Écoutez, on va suivre ça, vous avez exprimé très clairement vos opinions,
12:26 destitution, pas destitution, on verra l'avenir de ce mouvement,
12:30 et on le suivra avec vous en tout cas.
12:32 En attendant, je crois que vous pouvez encore lever les yeux au ciel,
12:35 non pas dans un geste, dans un soupir,
12:38 mais regardez, voilà, cette banderole et cet ULM,
12:41 et vous en pensez ce que vous avez envie d'en penser.
12:44 - Restez bien avec nous sur...