Député Renaissance de l'Essonne, il vient tout juste d’être nommé rapporteur général du projet de loi pour sécuriser et réguler l'espace numérique porté par le ministre Jean-Noël Barrot ! Paul Midy est l’invité de la Grande Interview de SMART TECH. L’occasion de revenir ensemble sur son parcours d’entrepreneur et ses sujets de prédilection : les enjeux du numérique, la protection des mineurs en ligne, l’écosystème de la French Tech…
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 ...
00:05 -Grande interview avec le rapporteur général.
00:08 Vous venez d'être élu, désigné par vos pères
00:11 comme le rapporteur général de la loi dite barreau,
00:14 mais la loi qui doit réguler, sécuriser Internet,
00:17 l'espace numérique. Bonjour, Paul Midi.
00:20 -Bonjour.
00:21 -Avec grand plaisir. Vous êtes le député renaissance
00:24 de Paris-Saclay, pour dire simplement.
00:26 C'est la 5e circonscription de l'Essonne.
00:29 Vous êtes succédé à Cédric Villani,
00:31 qu'on reçoit sur ce plateau.
00:32 Vous êtes membre du Conseil national du numérique,
00:35 de la commission des affaires économiques
00:38 à l'Assemblée nationale.
00:40 On va parler de votre mission de rapporteur,
00:42 puisque c'est la grande actualité du moment.
00:45 Les débats vont commencer,
00:47 à l'Assemblée nationale ?
00:49 -Oui. Il y a trois étapes.
00:50 On commence par les auditions de tous les experts sur le sujet.
00:54 Ca nous prend 2 à 3 semaines.
00:56 On auditionne une cinquantaine d'experts.
00:58 On fait des tables rondes.
01:00 Ensuite, on travaille en commission.
01:02 Une commission spéciale a été désignée
01:04 pour travailler sur ce projet de loi de sécurisation
01:07 et de régulation de l'espace numérique.
01:10 Ca sera le 15 septembre.
01:11 On arrive début octobre à l'Assemblée nationale.
01:14 -Votre rôle, alors ? J'ai regardé votre vidéo sur YouTube.
01:17 La mission du rapporteur général,
01:20 c'est un peu un chef de projet.
01:21 -Oui, c'est ça.
01:23 C'est un chef de projet sur la loi.
01:25 C'est-à-dire que le rôle du rapporteur général,
01:28 c'est de faire en sorte que la loi atterrisse bien,
01:31 qu'elle soit votée, qu'elle garde sa cohérence politique.
01:34 Très concrètement, c'est le rapporteur général
01:37 qui va donner à ses collègues son avis sur les articles
01:40 et les amendements proposés pour dire s'il faut les voter
01:43 ou pas. En fait, on est un peu deux à le faire.
01:46 Du côté du gouvernement, c'est le ministre en charge.
01:49 On dit que c'est le ministre au banc,
01:51 Jean-Noël Barraud, le ministre du numérique.
01:54 Du côté de l'Assemblée nationale, c'est le rapporteur général.
01:57 Je suis avec une équipe de rapporteurs thématiques
02:00 qui se focalisent sur les thématiques du projet de loi.
02:03 C'est un peu ça, pour faire très simple,
02:06 rapporteur général, c'est chef de projet.
02:08 -C'est un des sujets de prédilection pour vous,
02:11 de parler de cette régulation et de cette sécurisation.
02:14 Vous avez écrit dans une tribune au Figaro
02:17 qu'Internet, c'était un peu "far west".
02:19 -Ah ben, je crois, oui.
02:21 C'est même un peu de le chaos.
02:23 En fait, on passe déjà, aujourd'hui,
02:25 plus de temps dans l'espace numérique sur Internet
02:28 que dans l'espace public.
02:29 On y passe, en moyenne, en France, 2 heures par jour.
02:32 Vous ne passez pas 2 heures par jour dans l'espace public.
02:36 Nos jeunes, entre 15 et 24 ans,
02:38 ils passent 4 heures par jour, en moyenne.
02:41 On passe plus de temps dans l'espace numérique
02:43 que dans l'espace public. -Ca veut pas dire
02:45 que c'est un "far west" ? -Je fais le constat.
02:48 50 % des arnaques ont lieu en ligne.
02:50 18 millions de Français, chaque année,
02:53 se font arnaquer en ligne.
02:54 Et 20 % d'entre eux perdent de l'argent dans ces arnaques.
02:57 50 % de nos jeunes se sont déjà fait cyberharceler en ligne.
03:01 80 % de nos enfants ont eu accès à la pornographie en ligne.
03:05 Si vous utilisez les réseaux sociaux comme moi,
03:08 vous étiez sur YouTube pour voir ma vidéo,
03:10 c'est racisme, misogynie,
03:13 homophobie, LGBT-phobie,
03:16 islamophobie, j'en passe des meilleurs,
03:19 c'est à tous les étages.
03:21 -Pourtant, la loi s'applique aussi dans l'espace numérique.
03:24 -Vous avez raison, mais il faut y faire des adaptations.
03:27 Ca fait quelques milliers d'années qu'on s'est donné des règles
03:31 autour de cette planète pour que le monde physique
03:34 soit le plus civilisé possible.
03:35 Il faut qu'on transpose ces règles.
03:38 Pas inventer le fil à couper le beurre,
03:40 mais qu'on transpose ces règles du monde physique
03:43 à l'espace numérique et à toutes ses spécificités.
03:45 -Quels sont les points importants, qui vous semblent importants,
03:49 dans ce texte débattu à l'Assemblée nationale ?
03:52 -Il y en a peut-être trois, mais beaucoup plus.
03:54 Le premier, c'est qu'on va mettre en place un filtre anti-arnaque.
03:58 C'est très simple. Je suis sûr que vous avez déjà reçu
04:01 un texto qui vous obligeait ou vous proposait de payer
04:04 une amende que vous étiez censé avoir reçue,
04:06 vous êtes en retard de paiement. Tout ça, c'est faux.
04:09 Malheureusement, beaucoup de Français, de bonne foi,
04:12 cliquent, payent des fausses amendes.
04:15 A la place, quand vous cliquerez sur ces liens-là,
04:17 vous aurez le filtre anti-arnaque du gouvernement
04:20 et vous êtes en train d'aller sur une arnaque.
04:23 -A condition que ce site ou ce SMS ait déjà été repéré
04:26 et recensé comme étant malveillant.
04:28 C'est pas si simple, ce filtre anti-arnaque.
04:30 -Oui. Techniquement, c'est un objet complexe.
04:34 Mais ça, les Français n'ont pas besoin de leur faire rentrer là-dedans.
04:38 Tous les Français pourront aller signaler des arnaques
04:42 et très rapidement, parce qu'on est très nombreux,
04:44 les arnaques reviennent très vite à l'administration.
04:48 On ne veut pas qu'il fasse franchir.
04:50 C'est ce qu'on va faire avec cette loi.
04:52 Les informations que l'administration a
04:54 sur le caractère frauduleux d'un site,
04:56 on va les mettre dans une liste.
04:58 -Une liste noire. -Exactement.
05:01 Quand les Français vont aller cliquer pour y aller,
05:04 on va leur donner l'information.
05:06 "C'est une arnaque."
05:08 Des millions de Français se font avoir.
05:10 -Avec les risques de dérapage,
05:12 de prendre en considération d'autres choses
05:14 que des sites malveillants.
05:16 Vous allez le faire au printemps.
05:18 -Ca sera très encadré, évidemment,
05:20 donné à une administration qui sera compétente pour le faire.
05:24 Je pense qu'il n'y aura pas de dérapage.
05:27 Je suis très serein là-dessus.
05:29 L'idée, c'est d'essayer d'aller chercher 80 % des arnaques.
05:33 On ne pourra pas prévenir toutes les arnaques.
05:35 Les voleurs vont toujours plus vite que les policiers.
05:39 Mais si on peut aller pour 80 % des cas,
05:42 éviter que des millions de Français perdent de l'argent,
05:45 ça, ça change la vie.
05:47 -Autre sujet important.
05:48 -C'est celui du cyberharcèlement.
05:51 Je vous l'ai dit en début d'émission,
05:53 c'est plus de 50 % de nos jeunes qui se sont fait cyberharceler.
05:57 Les femmes en particulier sont 10 à 20 fois plus cyberharcelées
06:01 que les hommes dans l'espace numérique.
06:03 Il faut qu'on arrive à avancer sur ce sujet.
06:05 Il y a deux mesures dans ce projet de loi importantes.
06:08 D'abord, le fait qu'on va donner des devoirs
06:11 beaucoup plus importants aux plateformes de réseaux sociaux
06:14 pour les combattre contre ce harcèlement
06:16 et contre toutes les formes de contenu illicite en ligne.
06:20 On va les obliger à avoir un système de modération
06:24 beaucoup plus efficace.
06:25 Surtout, si elles ne le font pas, on va taper au portefeuille.
06:28 On sera capable, avec l'Union européenne,
06:31 d'aller taper les grandes plateformes
06:33 jusqu'à 6 % de leur chiffre d'affaires mondial.
06:36 C'est le premier élément.
06:37 Le deuxième, c'est qu'on va créer une peine
06:40 de bannissement des réseaux sociaux.
06:42 On sait aujourd'hui qu'un ex-mari ou un ex-conjoint
06:45 qui bat sa femme ou son ex-conjointe,
06:48 le juge peut donner des mesures d'éloignement physique.
06:51 Cette personne n'a plus le droit d'aller dans tel département
06:54 pour telle période.
06:56 Quand je vous disais qu'il faut transposer
06:58 les règles de la vie physique à la vie numérique,
07:01 c'est exactement ça.
07:02 Quelqu'un qui a cyberharcelé des personnes
07:05 sur un réseau social,
07:07 il doit pouvoir être banni de ce réseau social
07:10 pour une durée limitée.
07:12 -Il y a eu une alerte de la CNIL
07:14 qui dit "attention à vouloir trop réguler, sécuriser".
07:18 On risque aussi de marcher sur nos libertés
07:21 dans cet espace numérique.
07:23 -On est toujours dans l'équilibre
07:25 entre la sécurité publique, l'ordre public,
07:28 la liberté d'expression et de pouvoir s'informer.
07:32 Avoir accès à un réseau social, c'est aussi une façon de s'informer.
07:36 -On a vu la réaction pendant les émeutes
07:38 au début du mois de juillet.
07:40 La réaction d'un côté, des décideurs politiques
07:43 qui ont dit qu'il fallait resserrer la vis
07:45 sur les réseaux sociaux,
07:47 et de l'autre, les citoyens qui disaient
07:49 que c'était un espace d'expression.
07:51 -Je ne suis pas sûr que le débat ait été si tranché
07:54 entre les citoyens d'un côté et les responsables politiques.
07:58 J'ai eu beaucoup de mes concitoyens
08:00 qui ont été effarés par le nombre de messages
08:03 d'appels à la violence,
08:04 dans des villes de ma circonscription,
08:06 au moment de ces violences urbaines.
08:09 C'est inacceptable.
08:10 Quelqu'un qui appellerait dans le monde physique
08:13 en criant ou en placardant des affiches
08:15 en disant "on va aller brûler la mairie",
08:18 ça tomberait sous le sens que la police puisse l'interpeller
08:21 ou arrache sans aucune difficulté cette affiche.
08:24 C'est pareil dans le monde numérique.
08:26 On n'a pas le droit d'appeler au meurtre,
08:28 d'avoir des propos racistes, d'harceler quelqu'un,
08:31 et on n'a pas le droit non plus d'aller encourager à la violence
08:35 ou à aller brûler sa mairie.
08:37 -Qu'est-ce que vous pensez
08:39 de l'intervention du politique sur ce qui se passe
08:42 sur ces plateformes numériques ?
08:43 -Le politique est là pour mettre des règles.
08:46 Je suis parlementaire, je fais la loi.
08:48 On dit ce qui est légal et ce qui n'est pas légal.
08:51 Après, dans la majorité des cas,
08:53 quand il y a des questions de liberté publique,
08:56 quand il y a un doute, le juge intervient.
08:58 On a le système judiciaire, après, pour dire
09:01 si la personne était dans un cas d'illégalité
09:04 ou dans un cas de légalité.
09:06 C'est pour ça, d'ailleurs, que sur un certain nombre de messages
09:09 qu'on peut avoir sur les réseaux sociaux,
09:11 parfois, c'est pas évident de comprendre
09:14 si c'est un appel à la violence, une dénonciation,
09:17 une plaisanterie, de l'ironie.
09:19 Ce qu'il faut, c'est qu'on soit capable de traiter
09:21 95 % des cas évidents.
09:24 5 % des cas restants, c'est le juge qui va les traiter, bien sûr.
09:28 Mais c'est comme dans la vie réelle,
09:30 comme dans la vie physique.
09:32 -D'avantage automatiser cette modération.
09:35 -Si je vous agresse dans la rue,
09:36 la police va pas attendre de se dire
09:38 "Est-ce que c'est une agression ? Je fais quelque chose ?"
09:42 Elle va vous arrêter.
09:43 Elle va peut-être vous priver de votre liberté
09:46 jusqu'à 48 heures pour vous mettre en garde à vue.
09:49 Quand la chose est évidente,
09:50 c'est la police qui a les compétences pour faire ça.
09:53 Si le cas est compliqué, que c'est pas évident,
09:56 ça sera le juge qui va décider.
09:58 Toutes ces règles, qui sont évidentes pour tout le monde,
10:02 il faut qu'on les transpose dans la vie numérique.
10:04 -C'est le genre de débat que vous aurez à l'Assemblée nationale.
10:08 C'est une question de liberté régulée.
10:10 -C'est très important qu'on les ait.
10:12 -Si on regarde votre parcours, vous êtes un polytechnicien.
10:16 Vous avez d'abord exploré le champ entrepreneurial
10:19 avant d'entrer en politique, notamment en Afrique,
10:23 puisque vous avez intégré la première licorne africaine.
10:27 Et puis, en France, vous avez été CEO de Fristil,
10:30 la start-up de livraison de courses et de repas.
10:33 Tout ça, ça vous permet de bien comprendre
10:37 cet écosystème tech auquel vous vous intéressez.
10:40 On vous a confié, Elisabeth Born, une mission
10:43 pour le développement et le soutien à l'investissement
10:46 de cette tech nationale française.
10:49 Vous avez publié un rapport,
10:51 que vous avez d'ailleurs dévoilé à l'occasion de VivaTech,
10:55 ce grand événement de la tech en France.
10:57 Quelles sont les grandes mesures ?
10:59 Et quand auront-on les premières applications de ces mesures ?
11:03 -Bien sûr. Si je peux me permettre un peu de pub,
11:06 ce rapport est disponible en ligne sur mission-midi@myday.fr.
11:11 J'encourage tout le monde à aller le lire.
11:13 Je vous fais la version de synthèse.
11:15 Avec ce rapport, on a identifié une trentaine de mesures
11:18 pour aller chercher 3 milliards d'euros
11:21 de levées de fonds supplémentaires par an
11:23 pour nos start-ups, nos PME innovantes, nos PME en croissance.
11:27 Par an, exactement. 3 milliards d'euros supplémentaires par an.
11:30 C'est quoi l'impact ?
11:32 C'est la création de 200 000 emplois d'ici 2027.
11:36 C'est un peu plus que 10 % de notre objectif de plein emploi,
11:40 du nombre d'emplois qu'il faut créer pour arriver au plein emploi,
11:43 5 % d'ici 2027.
11:45 Donc, dans ces trentaines de mesures,
11:47 il y a à la fois une mesure phare, la mesure "jeunes entreprises".
11:51 Qu'est-ce que c'est ? C'est une incitation des particuliers
11:54 à aller investir dans nos start-ups et nos PME innovantes.
11:57 Vous savez, il y a plein de formes d'incitation fiscale
12:01 pour aller investir.
12:02 Qui dans l'immobilier, qui dans telle enveloppe financière, etc.
12:06 Ce que je veux, c'est que les particuliers
12:09 investissent dans notre innovation, notre emploi
12:11 et dans la transition écologique.
12:13 Ca se passe dans nos start-ups et nos PME innovantes.
12:16 -Cette mesure, on pourrait la voir émerger au moment...
12:19 -J'espère qu'elle sera mise en place.
12:22 Il y a plusieurs étapes.
12:23 Le président de la République a annoncé la mise en place
12:26 de cette mesure à l'occasion de VivaTech.
12:29 Ensuite, c'est une mesure qui doit être votée
12:31 dans le budget de l'année prochaine,
12:34 en octobre et en novembre à l'Assemblée nationale.
12:36 Je compte bien sur mes collègues députés
12:39 pour voter cette mesure.
12:40 -Très bien. Paul Midi, je vous propose
12:43 qu'on passe à l'interview express.
12:45 Oui ou non, vous dites, Internet est un far-west.
12:48 Est-ce qu'on devrait davantage réguler, sécuriser
12:51 ce qu'on fait aujourd'hui ? -Oui, bien sûr.
12:53 On est au début de l'aventure du numérique.
12:56 Faut que je m'arrête là ? C'est ça, l'interview ?
12:59 -Absolument. Pour ou contre,
13:00 il faut freiner le développement de l'IA ?
13:03 -Surtout pas. Il faut, au contraire, l'accélérer.
13:06 Il faut qu'on soit les leaders mondiaux,
13:08 en Europe et en France, de l'intelligence artificielle.
13:12 -J'y crois ou j'y crois pas au "sans licorne" d'ici à 2030 ?
13:16 -J'y crois à fond. J'espère qu'on fera même mieux.
13:20 -Y compris dans ce contexte de baisse de levée de fonds.
13:23 -Oui. Ce contexte de levée de fonds est très important.
13:26 C'est pour ça qu'on se bat et qu'on va chercher
13:29 des milliards supplémentaires. J'espère que ce sera temporaire.
13:32 Si on ne devait garder ce contexte pendant 10 années,
13:35 ça n'arrivera pas. Mais je suis plus optimiste que ça.
13:38 On est un peu, je dirais, dans un fond, dans un bas,
13:42 mais on va, évidemment, remonter.
13:44 -J'aime ou j'aime pas sur Internet ?
13:46 Qu'est-ce que vous aimez et qu'est-ce que vous n'aimez pas ?
13:50 -J'adore énormément de choses. J'adore les réseaux sociaux.
13:53 -Actif sur les réseaux sociaux.
13:55 -Je suis le premier député à avoir été sur Facebook.
13:58 Je me suis inscrit à Facebook quand j'étais étudiant
14:01 à l'Université de Columbia à New York,
14:03 où c'était réservé aux universités américaines.
14:06 J'adore la capacité à communiquer, à échanger.
14:09 C'est fantastique. La capacité à aller voir beaucoup de contenus,
14:13 à passer du temps sur YouTube.
14:15 Je fais du sport tous les matins en regardant des vidéos sur YouTube.
14:19 -Vrai ou faux, votre engagement pour la diversité dans la tech ?
14:22 -Ah bah, vrai à fond. -Oui ? Comment ?
14:25 -Je pense que c'est très important. Je rappelle un constat.
14:29 Sur les 40 CEOs d'une ex-40,
14:33 c'est-à-dire nos 40 plus belles pépites
14:35 en termes de start-up et de PME innovante,
14:37 il y a une femme, 39 hommes, une femme.
14:39 Et donc, ce constat-là, il faut déjà le poser.
14:42 Je pense que la prise de conscience,
14:45 elle commence à arriver,
14:47 mais elle ne s'est pas faite dans toutes les têtes.
14:50 Ce n'est pas possible de faire l'innovation
14:52 avec seulement la moitié de l'humanité.
14:54 Il faut qu'on change et qu'on renverse la table.
14:57 -Vous l'imaginez comment, le futur ?
14:59 -Bien. Je suis un grand optimiste.
15:01 -Et dans 5 ans, vous serez où, Paul Midi ?
15:04 -Ah bah, écoutez, on verra.
15:05 Peut-être à l'Assemblée, peut-être en train de créer
15:09 une nouvelle start-up.
15:10 -Merci beaucoup. C'était la grande interview de Paul Midi,
15:14 député Paris-Saclay, membre du Conseil national du numérique,
15:17 et rapporteur général du projet de loi
15:19 pour sécuriser et réguler Internet.
15:21 Merci encore. -Merci infiniment.
15:23 -A suivre, on part dans la nature
15:25 pour notre rendez-vous avec le biomimétisme.