Après les Restos du cœur, la Croix-Rouge lance un appel à l'aide
Avec Jean-Pierre Arriol, Président de la Croix-Rouge de Bayonne
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##LA_VIE_EN_VRAI-2023-09-06##
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Transcript
00:00 - La vie en vrai avec un autre sujet en fait particulièrement important en cette rentrée à 6h37,
00:08 c'est l'ESOS des associations caritatives.
00:11 Parce que après les Restos du Coeur, c'est la Croix-Rouge qui a lancé un appel à l'aide lundi soir.
00:15 Nous sommes avec Jean-Pierre Ariol qui est président de la Croix-Rouge à Bayonne, du côté de Bayonne.
00:21 Bonjour Jean-Pierre Ariol. - Oui bonjour.
00:23 - Qu'est-ce qui ne va pas du coup à la Croix-Rouge ?
00:26 Trop de dépenses d'un côté puis trop de demandes c'est ça ?
00:30 - Oui c'est exactement ça. Vous savez, vous parliez des Restos du Coeur mais même cause, même effet.
00:36 Donc il y a eu d'abord l'explosion des coûts de l'énergie en ce qui concerne les conséquences financières
00:46 qu'il y a eu en tout cas sur les établissements de la Croix-Rouge.
00:49 Il y a beaucoup d'établissements, la Croix-Rouge, il y en a environ 600 quand même en France.
00:55 Donc le coût de l'énergie a été dur à supporter.
00:59 Mais il y a eu du coup l'inflation brutale qui est arrivée
01:04 et qui a augmenté largement des frais de fonctionnement et d'approvisionnement aussi de la Croix-Rouge.
01:11 Et puis du coup aussi cette inflation, elle a entraîné une paupérisation de la population
01:17 et l'apparition de nouveaux bénéficiaires qui sont récemment entrés en précarité, qui ne l'étaient pas avant.
01:23 - Oui, quel type de bénéficiaires ? Quels sont les gens qui viennent frapper à votre porte Jean-Pierre Ariol ?
01:30 - Alors il y avait effectivement toutes les catégories de personnes qui étaient en précarité, on va dire durable
01:36 et qu'on avait depuis assez longtemps.
01:38 Et puis là, même depuis déjà un an et demi, on voit apparaître à notre porte
01:45 quand nous demandons des aides financières et alimentaires, des familles qui jusque-là n'étaient loin d'imaginer
01:53 qu'elles pourraient rentrer en précarité.
01:56 Et ce mouvement, il est devenu tout à fait croissant dans les derniers mois
02:03 et on a 30% de bénéficiaires.
02:06 En tout cas en ce qui concerne l'unité locale de Bayonne, on est passé de 200 à 250 familles par exemple chaque semaine
02:12 qui viennent demander de faire leur course dans notre épicerie sociale.
02:17 Et les attentes sociales sont embêtées parce qu'en fait maintenant,
02:24 nos capacités d'approvisionnement et nos capacités de dons sont de plus en plus restreintes.
02:31 - Et alors l'hiver va arriver, alors pour l'instant on est encore dans une période un peu estivale.
02:39 - Oui, très sûre. - Mais alors comment vous vous organisez, comment vous anticipez pour ça ?
02:43 Au niveau de l'approvisionnement, mais également peut-être des bénévoles disponibles,
02:48 parce qu'il y a toujours autant de monde.
02:50 - Oui, alors au niveau des bénévoles, il y a eu une petite baisse de bénévolat
02:58 à la suite du Covid, après les deux années qui ont impacté tout notre peuple.
03:08 Donc on a été assez lourds de conséquences en ce qui concerne la vision de la vie qu'ont les Français.
03:18 Et du coup ils ont eu envie de souffler un petit peu, après cette grande frayeur.
03:24 Et on a eu pas mal de mal à reprendre un niveau de bénévole, disons suffisant, pour accomplir nos actions.
03:34 Et donc du coup on est obligé de faire des appels à bénévoles pour exercer nos actions,
03:43 nous en interne, de manière un petit peu satisfaisante.
03:47 Mais ça va mieux ça. - Oui, ça va quand même un peu mieux.
03:51 - Oui, ça va un petit peu mieux, oui.
03:53 Mais on est obligé de faire preuve de beaucoup d'ingéniosité, notamment dans les achats.
03:58 Et puis on fait très attention à nos dépenses, nous aussi, même dans les unités locales comme Bayonne,
04:07 dans nos locaux, on avait anticipé un petit peu la probable augmentation des coûts d'électricité,
04:15 mais pas assez, donc il a fallu qu'on augmente nos recettes.
04:18 Alors c'est toujours pareil, on s'est dit qu'on va faire le risque, mais on va essayer d'augmenter nos recettes,
04:22 puisqu'on a une veste boutique heureusement qui est, elle par contre,
04:26 dans un modèle nouveau de vente de produits de seconde main, si vous voulez,
04:31 donc qui finalement a du succès.
04:34 - Oui, ça, ça marche en fait. La vente en seconde main,
04:38 ça permet de marcher, de vendre et puis d'avoir des recettes pour vous.
04:44 Merci Jean-Pierre Ariol, donc président de la Croix-Rouge de Bayonne.
04:48 On en reparlera d'ailleurs tout à l'heure aussi à 7h20 avec Éric Revel,
04:52 autour des dons, puisqu'il y a eu une polémique après, vous savez,
04:58 l'annonce du don de la famille Arnaud au Restos du Coeur.
05:02 Comment ça fonctionne d'ailleurs tout ce qui est défiscalisation ?
05:05 C'est ce que nous verrons avec Éric Revel dans Tout compte fait tout à l'heure à 7h20.
05:10 Il est 6h42 à l'écoute de Sud Radio.