Le président de Reconquête, Eric Zemmour, était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00 C'est la grande interview sur CNews et Europe 1. Bonjour à vous Eric Zemmour.
00:04 Bonjour Sénérabe Marechal.
00:05 Et bienvenue, président de Reconquête. Beaucoup de questions à vous poser évidemment sur la rentrée.
00:10 Rentrée politique tout d'abord Eric Zemmour, avec le cap qui est mis clairement sur les européennes.
00:15 Marion Marechal sera donc tête de liste Reconquête comme elle le souhaitait.
00:19 Vous mettez en avant la jeune génération. Malgré tout la question se pose ce matin,
00:23 pourquoi ne pas être allé vous-même au combat par crainte de perdre une nouvelle fois ?
00:27 Vous savez, je n'ai pas vocation à aller à toutes les élections.
00:33 Moi je n'étais pas un politicien professionnel, je n'étais pas là pour faire carrière.
00:38 Je me suis engagé dans cette campagne présidentielle, vous vous souvenez, avec un objectif bien précis.
00:43 J'estime que les européennes, Marion Marechal le souhaitait, j'ai toute une génération de jeunes gens très doués,
00:53 de Guillaume Pelletier et d'autres. J'estimais que c'était leur moment, leur rôle,
00:59 et qu'ils pouvaient ainsi contribuer à l'élaboration d'une nouvelle majorité au Parlement européen.
01:06 Ce qui n'est pas négligeable parce que vous savez, le Parlement européen en gros a été gouverné depuis 30 ans
01:11 par une alliance entre la droite, le centre droit, où est LR d'ailleurs, et la gauche, les socialistes.
01:18 Et tous ces gens sont dirigés par la gauche, par les verts et surtout par la gauche allemande.
01:22 Donc il s'agit là maintenant de changer complètement cette majorité.
01:26 C'est un objectif louable car ça peut changer des majorités et des politiques en Europe.
01:32 Et si vous voulez, je sais que Marion Marechal pense comme moi que le grand défi du siècle...
01:38 Qu'est-ce qu'elle a plus que d'autres dans cette jeune génération pour mener le combat en tête de liste de reconquête ?
01:42 Je dirais, elle est d'abord plus connue. Elle est talentueuse mais d'autres le sont aussi.
01:49 Elle a un nom, elle a une expérience politique, elle a fait des belles campagnes dans le passé.
01:57 Mais je vous dis, franchement, je ne vais pas différencier entre toute ma jeune génération.
02:03 - Vous avez choisi quand même ? - Oui, absolument.
02:05 - C'est votre choix ? - Absolument.
02:06 - Votre choix, non pas dicté, parce qu'on sait qu'elle le souhaitait, qu'elle l'exigeait.
02:10 - Mais vous savez, elle le souhaitait. Bon, très bien.
02:12 Après, j'ai réfléchi, je me suis dit, en gros, il y avait le choix entre elle et moi.
02:17 Donc je me suis dit, j'ai préféré qu'elle y aille pour les raisons que je viens de vous exposer.
02:21 - Vous êtes donc mis en retrait ? - Non, je ne suis pas mis en retrait.
02:24 Je ferai campagne. - Vous ferez campagne ?
02:25 - Oui, bien sûr que je ferai campagne. À ses côtés.
02:28 Moi, vous savez, quand je m'engage, je m'engage. Je suis un homme de conviction.
02:33 Simplement, chez moi, les convictions l'emportent sur l'ambition. Voilà, c'est tout.
02:36 - Alors, nouvelle génération, comme vous dites, Eric Zemmour, parce que Jordan Bardella, tête de liste RN,
02:42 Marion Maréchal, tête de liste reconquête et peut-être, probablement, François-Xavier Bellamy, tête de liste ALM.
02:48 Alors dites-nous, nouvelle génération, mais quand même, idée proche.
02:51 C'est une guerre un peu tactique de position. Qu'est-ce qui va les différencier ?
02:55 Qu'est-ce qui les distingue ?
02:56 Vous êtes d'accord sur cette proximité idéologique, politique, intellectuelle ?
03:03 - Vous avez tout à fait raison. La seule différence, c'est dans quel cadre ils évoluent.
03:09 Allons vite. François-Xavier Bellamy, évidemment proche de moi puisqu'il avait prévu de me rejoindre au second tour de la présidentielle,
03:16 s'il y avait été. Il l'avait annoncé publiquement.
03:19 Sauf qu'il appartient à un parti, LR, qui, je vous l'ai dit, siège au Parlement européen au sein du PPE.
03:28 Les gens ne connaissent pas toute cette cuisine parlementaire, en plus à Bruxelles et à Strasbourg,
03:32 mais en deux mots, pour expliquer aux gens, comme je vous l'ai dit tout à l'heure,
03:36 LR, la droite française, est au sein de la droite européenne, qui elle-même, au Parlement européen, siège avec les socialistes, avec les Verts.
03:44 Le résultat, c'est que les gens de LR votent des choses comme les sanctions contre les Hongrois et les Polonais.
03:54 Ils votent la répartition des migrants dans toute l'Europe.
03:56 Ils votent les traités de libre-échange qui ont détruit l'industrie française et qui vont massacrer les agriculteurs français.
04:03 Alors, M. Bellamy, c'est une personnalité très sympathique, avec du talent, sauf qu'il est pris dans une nasse qui s'appelle LR,
04:13 qui s'appelle le PPE et qui s'appelle l'alliance avec la gauche.
04:15 - Principal différence ? - Ça, c'est Bellamy.
04:19 - Pour Bardella ? - Alors, Bardella, on le connaît depuis cinq ans.
04:24 Effectivement, tout le monde a remarqué, là aussi, sa proximité intellectuelle avec moi.
04:31 Il a des idées que je ne peux pas réprouver puisque ce sont souvent les miennes.
04:35 Seulement, il est dommage que ce ne soit pas souvent celle de Marine Le Pen.
04:38 - Bien, mais un électeur de droite qui doit choisir Eric Zemmour, alors entre M. Bellamy, M. Bardella et Mme Maréchal, comment il choisit ?
04:46 Qu'est-ce qu'il distingue ? - Je vais vous dire. C'est ce que je vous dis.
04:48 D'abord, un, un, un, le premier critère, la cohérence.
04:52 - Vous avez le monopole de la cohérence ? - Ah oui.
04:54 - M. Bardella pourrait dire la même chose ? - Non, pas avec Marine Le Pen.
04:57 - Citez-moi un changement de table. - Pas avec Marine... Sur l'Ukraine.
05:00 - Excusez-moi. - Vous êtes le seul à ne pas avoir évolué ?
05:03 - Mais ce n'est pas une question d'évolution. M. Sarkozy, je dis la même chose que M. Sarkozy sur l'Ukraine et la Russie.
05:09 - Vous avez vu qu'il y a eu quelques crispations autour de ce qu'a dit l'ancien président dans son livre, dans son dernier oracle.
05:16 - Il est quand même ancien président. Il connaît un peu les relations internationales.
05:19 Il a connu ces rapports de force entre les pays. Il sait que, comme l'a dit M. Fillon aussi, la Russie restera en Europe.
05:27 Donc, vous savez, il faut être un peu plus subtil et se laisser un peu moins guider par les passions dans ces histoires.
05:34 - Vous dites que c'est de la subtilité que de dire qu'on en fait trop ?
05:37 - Non, ce n'est pas de la subtilité. Je dis simplement... Alors, on ne va pas nous conduire sur la question ukrainienne.
05:42 - Non, mais c'est une différence. Vous estimez que c'est une différence.
05:43 - Non, je dis que simplement, il y a au sein de LR, je vous l'ai dit, un manque de cohérence.
05:49 Et de même, au sein du Rassemblement national, j'estime que M. Bardella a souvent dit le contraire de ce que dit Mme Le Pen.
05:55 Donc, je le signale, je le dis par ailleurs. Par ailleurs, je pense que nous sommes à reconquêtre les plus proches au sens idéologique.
06:04 Nous sommes évidemment contre l'immigration, évidemment contre l'islamisation du pays et de toute l'Europe.
06:10 Nous sommes évidemment contre les woke. Nous sommes à la pointe du combat contre les woke.
06:14 Et nous sommes, sur le plan économique, les plus, je dirais, favorables à l'économie de marché, à la lutte contre la cistana.
06:22 - Dites le mot, vous êtes plus libéral que le Rassemblement national, ce n'est pas une surprise.
06:26 - On est plus libéral, exactement. On n'est pas socialiste comme le parlera l'Assemblement national.
06:30 Je pense que nous sommes exactement dans la convergence avec toutes les droites européennes.
06:36 Toutes les droites européennes, aujourd'hui, se configurent sur ce créneau-là.
06:40 Et donc, je pense que nous serons plus à même de nous rassembler avec nos partenaires européens pour justement changer la majorité.
06:49 Alors que le Rassemblement national est isolé dans un groupe où il ne peut absolument pas influer sur la politique du Parlement européen.
06:56 Et où elle est, au contraire, et je vous l'ai dit, dans une alliance avec les socialistes et avec les verts.
07:01 - Vous mettez en avant le sujet de l'immigration. Dans le Figaro, vous avez cette phrase, vous dites qu'un continent se déverse dans un autre.
07:07 L'Afrique dans l'Europe, ça va beaucoup faire parler. Sur le fond du sujet, vous dites que c'est l'élection qui va servir de référendum.
07:15 Ce matin, Emmanuel Macron, dans une lettre adressée au chef de parti, Éric Zemmour, ne ferme pas la porte à un référendum, à l'extension d'un référendum, peut-être sur l'immigration.
07:24 Est-ce que vous dites, chapeau, banco, on y va ?
07:27 - Écoutez, je ne sais plus quoi penser avec M. Macron. C'est-à-dire qu'il dit tout et le contraire de tout.
07:31 Il a dit pendant des mois, on pourra faire des référendums, sauf sur l'immigration.
07:35 Et puis maintenant, il nous dit, peut-être sur l'immigration. Je ne sais pas, moi, j'attends.
07:39 - Peut-être qu'il sent le pays, comme vous dites souvent.
07:41 - Très bien, il sent le pays, c'est très bien, il a raison. Je ne vais pas commenter une intention.
07:47 - C'est tout ? - C'est tout ce que je vais dire. On attendra la suite.
07:50 Ce que je veux dire, moi, c'est que nous, on ne demande pas à M. Macron un référendum.
07:55 Moi, je dis aux Français et aux électeurs de droite de profiter des Européennes pour dire, voilà, le grand danger, le défi du siècle pour la France et pour l'Europe, c'est l'immigration.
08:08 C'est ce que j'ai dit dans le Figaro. C'est un continent qui se déverse dans un autre.
08:13 Vous savez, c'est les rapports de force démographique.
08:14 - Vous savez que cette image, elle va faire beaucoup parler. - Tant pis qu'elle fasse parler.
08:18 En tout cas, moi, je peux vous dire... - Vous l'utilisez pour faire un petit peu comme un électrochoc pour se faire peur ?
08:23 - Non, c'est parce que c'est ce que je vois. C'est ce qu'on voit dans les rues et c'est ce qu'on voit dans les chiffres.
08:27 Vous savez, vous avez un mot sur les chiffres pour que les gens comprennent les enjeux, parce qu'ils ont leur travail, ils ont leurs soucis, ils ont leurs enfants, c'est normal.
08:36 En 1900, il y a 100 millions d'Africains sur tout le continent africain.
08:41 Aujourd'hui, nous sommes à 1,5 milliard. Demain, nous serons à 2 milliards. Après-demain, à 4 milliards. Voilà, ça, c'est l'Afrique.
08:47 Et vous avez l'Europe qui est à 400 millions. Et la moitié de ces Africains ont moins de 20 ans.
08:54 Ces gens-là veulent tous partir en Europe. Voilà, c'est tout. C'est le défi du siècle.
08:59 Et d'ailleurs, vous avez vu, ça ne concerne à la limite pas que l'Europe, c'est en train de faire exploser le monde entier.
09:05 Les Tunisiens qui se révoltent contre l'invasion des Africains, les Algériens qui leur tirent dessus et qui les renvoient dans le désert en crevant de faim, l'Arabie Saoudite qui tire...
09:15 Donc ce n'est pas qu'une problématique sud-nord ou nord-sud.
09:18 Exactement. C'est d'abord une problématique, même pas sud-nord, c'est d'abord une problématique Afrique et monde islamique, Europe, monde chrétien au départ, et c'est une problématique qui devient mondiale.
09:31 Dans l'actualité, Rixemont, c'est une rentrée marquée par l'interdiction de la baïa. Hier, à votre place ici même, dans la grande interview, Manuel Bompard de la France Insoumise a affirmé et martelé que ce n'était pas un vêtement religieux.
09:43 Et vous, de quel nom précisément est la baïa ?
09:47 Alors, c'est une discussion assez intéressante. D'abord, je voudrais féliciter le ministre qui a enfin pris cette décision d'interdiction.
09:55 Gabriel Attal.
09:56 Je note d'ailleurs que quand je critiquais M. Papendag, son prédécesseur, on me disait que j'étais raciste. Vous voyez bien que j'avais raison de le critiquer, puisque son successeur lui-même le critique en faisant le contraire.
10:10 Deuxièmement, je propose à M. Attal, puisque j'en suis aux félicitations, de l'encourager à aller plus loin.
10:18 C'est-à-dire ?
10:19 C'est-à-dire à interdire les voiles des mères accompagnatrices, c'est-à-dire à sortir complètement les écoles de l'islamisation rampante dans les nombreux quartiers.
10:32 Et pas seulement l'islamisation, de sortir aussi de toutes les associations qui font de la propagande, comme SOS Méditerranée ou d'autres.
10:42 Si vous voulez, moi je pense que le problème essentiel c'est le niveau scolaire des enfants et je préfère qu'ils apprennent le A, B, C, D avant le LGBT.
10:51 Là il y a un consensus sur ça, mais dites-moi bien.
10:52 Non, non, je répète, je préfère qu'on apprenne le A, B, C, D avant le LGBT.
10:57 Ça veut bien dire ce que ça veut dire. Il n'y a pas de consensus.
10:59 Non, non, consensus sur le niveau des élèves.
11:01 Ah oui, ça c'est vrai.
11:02 Est-ce que pour vous, toutes ces jeunes filles portant l'abaya sont elles-mêmes animées selon vous d'idées à caractère islamiste ?
11:09 Est-ce que derrière chaque abaya vous vous dites qu'il y a la mouvance islamiste ou alors non, comme disent certains, pas du tout ?
11:14 Je ne dis pas, moi je dis, pardonnez-moi de réserver ma spécificité, je dis que ce n'est pas la mouvance islamiste, c'est l'islam.
11:24 Parce que nous avons un problème que M. Bompard ne comprend pas manifestement et que d'autres à gauche ne comprennent pas.
11:30 C'est que, en islam, il n'y a pas de différence entre le religieux et le culturel.
11:36 Le culturel, les mœurs, les habitudes, les façons de vivre, en famille, dans la rue, etc. sont dictées, sont déterminées par un texte religieux.
11:47 C'est ça ce que ne comprennent pas la plupart des Français malheureusement.
11:51 J'entends, mais dans l'islam il n'est pas écrit qu'il faut porter l'abaya.
11:53 Excusez-moi, j'ai vu un article d'une philosophe et d'une spécialiste de l'islam, Mme Adnani,
12:00 qui explique très bien qu'il y a le verset 59 de la surah 33, ou le verset 33 de la surah 53,
12:09 non c'est le 33, j'ai déjà le bien dit, qui dit que Dieu ordonne à Mahomet de remettre,
12:17 que les femmes remettent leur robe, leur djellaba, sur elles, pour se cacher par pudeur.
12:23 Et il y a un hadith, vous savez, de Mahomet, ce qui raconte la vie de Mahomet, les phrases de Mahomet, les hadiths,
12:31 qui dit "la pudeur et la foi sont liées ensemble".
12:34 Or, quand vous demandez à ces jeunes filles pourquoi elles mettent ça,
12:38 elles vous dites toutes "par pudeur", la fameuse "ahora", c'est pour vous que je vais apprendre ça, évidemment.
12:43 Donc vous comprenez, tout ça est lié à la religion, mais c'est le principe même de l'islam.
12:48 - C'est l'islam, donc vous n'y voyez pas une offensive plus que cela, vous y voyez une tradition religieuse.
12:54 - Exactement, moi ça m'amuse beaucoup quand on dit "les islamistes défient la république",
12:59 ils ne défient pas la république, en vérité, ils avancent, ils ont un calendrier, vous savez, éternel,
13:05 ils ont pour eux le temps, l'islam a le temps et la démographie.
13:10 - Nous avons la montre, ils ont le temps, c'était la fameuse expérience.
13:12 Alors dites-moi, ce qui est important c'est aussi derrière l'intégration, l'assimilation.
13:17 Ces jeunes femmes, elles sont françaises, souvent de troisième génération.
13:20 Est-ce que vous estimez que parce qu'elles portent la baïa, qu'elles ont ces idées, c'est perdu ?
13:24 Il n'y a pas de possibilité de les intégrer, elles sont françaises ?
13:27 Ou est-ce que vous estimez malgré tout qu'il y a une possibilité de les arrimer aux mœurs ?
13:30 - Selon un sondage de l'IFOP récent, 75% des jeunes de moins de 25 ans estiment que les lois de l'islam,
13:40 la sharia, sont supérieures aux lois de la république française.
13:44 Ils étaient seulement 25% dans les générations précédentes de musulmans.
13:48 On voit là qu'il n'y a plus d'assimilation, il n'y a même plus d'intégration.
13:52 En vérité, il y a une islamisation du pays.
13:55 Et je voudrais revenir à l'origine.
13:57 Pourquoi c'était un problème ?
13:59 C'est parce qu'elles ne sont pas trois, et qu'elles sont des centaines, voire des milliers, et de plus en plus nombreuses.
14:04 Pourquoi sont-elles de plus en plus nombreuses ?
14:06 Parce qu'il y a de plus en plus de jeunes musulmans.
14:08 - Moins de 300 jeunes filles sont arrivées avec la baïa le premier jour de la rentrée.
14:11 Je vous donne les chiffres, les faits.
14:12 - Oui, vous avez raison. Mais on sait très bien qu'en vérité ça a pris des proportions énormes.
14:15 - Il y a une armée derrière que l'on ne voit pas.
14:17 - Attendez, laissez-moi finir.
14:18 Pourquoi il y a de plus en plus de baïa ? Parce qu'il y a de plus en plus de jeunes musulmans.
14:21 Pourquoi il y a de plus en plus de jeunes musulmans ?
14:23 Parce que d'abord, leurs mères font beaucoup plus d'enfants que les français de souche.
14:26 Je vous donne des chiffres.
14:27 Les femmes maghrébines et africaines font entre 3 et 4 enfants par femme,
14:31 alors que la moyenne en France est de 1,68.
14:33 Donc vous voyez la différence.
14:35 Et deuxièmement, surtout parce qu'on reçoit de plus en plus de musulmans.
14:40 Je vous donne deux chiffres.
14:42 320 000 entrées légales en 2022.
14:46 320 000 entrées légales.
14:47 Pour vous donner une idée, en 2000 c'était 100 000.
14:50 Sans compter les 150 000 droits d'asile qui ne sont jamais renvoyés.
14:54 Donc ça fait 500 000 personnes tous les ans, dont la plupart, les deux tiers, sont musulmans.
15:01 Et si vous voulez, ce que je veux dire, c'est que M. Attal, le plus grand adversaire,
15:05 le plus grand ennemi de M. Attal, ce ne sont pas ses jeunes filles,
15:08 ce n'est même pas le Conseil d'État qui risque d'annuler sa décision,
15:11 ce n'est même pas LFI, on va en parler.
15:13 C'est son gouvernement.
15:15 C'est son gouvernement qui ne fait rien pour arrêter l'immigration légale.
15:19 Je voudrais qu'on évoque aussi cette rentrée qui est marquée sur le plan judiciaire
15:22 par la décision de la Cour de cassation.
15:24 Éric Zemmour qui a ordonné et qui a cassé votre relax.
15:27 Et un autre d'ailleurs rendu favorable dans l'affaire autour de vos propos
15:30 sur Pétain et les Juifs.
15:31 Vous avez été nu sur CNews dans un débat face à Bernard-Henri Lévy.
15:35 Est-ce que vous estimez que c'est une décision qui revêt un caractère politique ?
15:38 Écoutez, moi d'abord, je le dis depuis le début,
15:41 je ne comprends pas que le législateur, c'est le législateur que j'incrimine,
15:45 ait confié au juge le soin de délibérer ce genre de querelles historiques.
15:49 C'est-à-dire ?
15:50 C'est-à-dire que...
15:51 C'est pas à la justice de trancher ?
15:52 Non, excusez-moi, c'est pas à la justice.
15:53 La justice ne connaît rien aux querelles historiques.
15:55 On devrait trancher ça entre historiens.
15:58 Je suis prêt, je suis prêt.
15:59 Vous connaissez l'avis de la majorité des historiens sur vos propos.
16:02 Justement, je suis prêt.
16:03 Alors je vais vous dire, je suis prêt et je défie tous les historiens là-dessus
16:08 de me donner le véritable démenti face à moi.
16:10 Je suis prêt à débattre avec n'importe quel historien.
16:13 C'est-à-dire que vous, vous réitérez vos propos.
16:15 Mais bien sûr que je les réitère.
16:16 Vous n'enlevez rien.
16:17 Je n'enlève rien.
16:18 Malgré la douleur de certains d'essentiel.
16:19 Mais ça n'a rien à voir, là, vous parlez de la douleur.
16:22 Évidemment, il y a une douleur, mais ça n'a rien à voir avec la vérité historique.
16:25 Enfin, donc deuxièmement, je voudrais dire que la Cour de castration est censée
16:29 uniquement dire le droit.
16:31 J'ai gagné deux fois.
16:33 J'ai gagné en première instance, j'ai gagné en appel.
16:36 Manifestement, les associations antiracistes ne le permettent pas.
16:40 Je constate que la Cour de castration cède à leur pression.
16:45 Alors que ce n'était pas son rôle.
16:46 Son rôle était simplement de dire si la procédure était correcte.
16:50 Je pense donc que tout ça est une manœuvre politique pour qu'on puisse dire à la télévision
16:54 Zemmour a de nouveau un procès.
16:56 Alors que j'ai gagné les deux procès.
16:58 Je veux dire aux Français.
16:59 On l'a entendu.
17:00 - Merci à vous.
17:01 C'était votre grande interview.
17:02 Merci encore.
17:04 - Merci à vous.
17:06 - Merci à vous.
17:07 [Musique]