Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Gilles William Goldenadel, Geoffroy Lejeune, Joseph Macescaron, Georges Fenech à la barre.
00:12 Vous allez bien messieurs ?
00:16 Jean Dujardin, l'acteur français, était aux manettes de la cérémonie d'ouverture de la Coupe du Monde vendredi dernier.
00:22 Figurez-vous qu'il a défendu son bilan en réponse aux nombreuses critiques qu'elle a suscitées, notamment sur les réseaux sociaux.
00:30 Il a pris la parole, c'était il y a deux heures, sur son compte Instagram.
00:34 Et qu'a-t-il dit ? Je tombe à la renverse !
00:37 Et il a mis une petite photo d'ailleurs, vous voyez, assez amusante, avec humour et second degré, comme toujours chez Jean Dujardin.
00:44 Je n'aurais jamais pensé que ma participation à la cérémonie d'ouverture de la Coupe du Monde de rugby déclencherait un tel déferlement de commentaires politiques et médiatiques.
00:51 On l'a voulu belle, on l'a voulu festif, on s'est amusé à l'imaginer, on s'est investi tous ensemble, bénévoles, artisans, artistes, heureux de la préparer, en pensant au plaisir de tous.
01:01 On a voulu célébrer notre pays, notre savoir-faire et l'histoire du rugby.
01:05 La France surannée des années 50, point d'interrogation, c'est justement en 54 que la France fêtait sa première victoire sur les Néo-Zélandais.
01:12 La France rance, une cérémonie d'ouverture est toujours la présentation au reste du monde du pays où se déroule l'événement fêté.
01:19 Nous sommes effectivement aussi le pays du béret, de la gastronomie, de la culture, de l'éducation, on en déplaise à certains.
01:24 Le second degré, c'est ça la phrase importante, on l'a dit dès lundi, le second degré que j'ai toujours aimé manier n'a pas été compris, je le regrette.
01:32 Les gens ils le comprennent mais ils feignent de ne pas le comprendre et je pense à un journal du matin qui a critiqué cette cérémonie.
01:38 Nous aurions dû certainement nous rappeler que notre pays est largement critiqué par son esprit polémique et ronchon.
01:44 C'est pas ça, c'est encore autre chose, c'est l'aigreur, le ressentiment, la méchanceté, la bêtise disons-le de certains, mais uniquement journalistes, pas le public, le public il adore.
01:55 Dommage que nous n'ayons pu y échapper alors qu'il y avait une telle bonne volonté.
01:59 Cette cérémonie n'aurait jamais dû nous opposer mais nous rassembler.
02:02 Je suis un artiste, je ne serai le porte-drapeau d'aucun parti, je vais vous laisser régler vos affaires entre vous.
02:08 Je voulais que ce soit une cérémonie d'ouverture d'esprit, de partage et de joie.
02:11 Je garde cette belle émotion en chaud. Allez les bleus !
02:14 Eh bien moi je dis bravo.
02:15 Moi aussi.
02:16 Bravo par rapport à tout ce qui a été écrit, la France-France.
02:19 Mais qui sont ces gens ?
02:21 Rien, plus rien.
02:23 Je l'aurais voulu un tout petit peu plus caustique, qu'il soit même pas dans le regret mais davantage dans l'ironie.
02:29 C'est ça qui est touchant, c'est qu'il y a une peine.
02:31 Mais bon j'aime beaucoup ce garçon.
02:34 Mais c'est une cérémonie d'ouverture.
02:36 Non mais c'est même pas de la... C'est de la détestation du béret français, qui est considéré comme le béret de Vichy.
02:42 Tout le reste c'est de la littérature.
02:45 Ces gens détestent les Français, c'est ennuyeux mais qu'ils aillent vivre à l'épreuve.
02:49 Ils détestent la France.
02:50 Ils voulaient pas une cérémonie d'ouverture, les autres. Ils voulaient une cérémonie de fermeture.
02:54 Oui un peu ça.
02:55 C'est ça.
02:56 Qu'est-ce qui sont méchants ?
02:57 C'est ça, c'est la méchanceté qui est...
02:58 Qu'est-ce qui sont méchants ?
02:59 Oui, oui, bien sûr.
03:00 C'est fou la méchanceté.
03:01 Les grœurs, le ressentiment, la jalousie. Tu les imagines rentrant le soir, là où ils habitent, les petites thèses fermantes.
03:09 Alors évidemment il y a Jean Desjardins qui est glorieux, qui est beau, qui est souriant, qui réussit.
03:15 Mais moi je les crains.
03:16 Ces gens qui réussissent, évidemment eux ils sont... Voilà, ils sont en bas. Donc ça les enfouit.
03:22 Pas le public, le public il est pas comme ça.
03:24 Cela étant, le médiocre est nombreux.
03:26 Oui mais c'est pas vrai justement. Pas le public.
03:29 Non, justement, pas le public.
03:31 Le public, même quelle que soit ses classes sociales, il est pas comme ça.
03:35 Il est pas envieux, il est pas dans cet esprit-là.
03:37 C'est précisément les petits marquis.
03:39 Je crois qu'ils sont ridiculisés.
03:41 Ça sera à refaire chez eux, je ne suis pas ce que je leur refais.
03:43 Il y a un truc qui est super triste, c'est qu'on sent en effet de la peine dans le texte.
03:46 Oui, c'est ça.
03:47 Mais bien sûr, Greg Salmond, parce qu'il est sensible.
03:49 Il est sensible et en fait il est très touché. C'est hyper émouvant moi je trouve.
03:52 Mais parce qu'il est sensible.
03:54 Il dit "cette cérémonie nous l'avions voulue belle, nous l'avions voulue festive".
03:57 Moi j'ai juste envie de lui dire aujourd'hui, on était 15 millions à l'avoir vue belle et festive.
04:01 Bien sûr, mais ils sont méchants.
04:03 Ils sont très méchants.
04:04 Ils sont très méchants.
04:05 Mais sans doute qu'un artiste comme Jean Dujardin, peut-être, la vie est belle pour lui,
04:10 il a peut-être moins le cuir tanné que d'aucuns qui sont diabolisés depuis des années.
04:15 Donc il n'a pas l'habitude peut-être de la méchanceté à ce point-là.
04:18 Et surtout, il ne la mérite pas le pauvre.
04:20 Vous vouliez parler de vous.
04:22 Pas seulement, je regardais quelqu'un d'autre.
04:25 Pas seulement, vous vouliez parler de vous.
04:27 Bon.
04:28 Ils n'aiment pas le rugby non plus ces gens-là.
04:29 Ils n'aiment rien.
04:30 Ils n'aiment rien.
04:31 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
04:32 Ils n'aiment rien, donc c'est normal.
04:34 Ils sont des beaufs, paraît-il.
04:35 Ils n'aiment rien, ils n'aiment rien, ils n'aiment rien.
04:38 Mais j'aimerais connaître leur vie, entrer dans leur vie, connaître leurs amis, leurs amours.
04:43 Ça doit être épouvantable.
04:45 Lampedusa.
04:46 Lampedusa.
04:48 Et ça c'est un sujet extrêmement grave.
04:50 La Croix-Rouge italienne tire la sonnette d'alarme.
04:52 Vous savez qu'il y a 7000 exilés qui viennent d'arriver à Lampedusa ces dernières heures.
04:56 On va voir le sujet de Michel Dos Santos.
04:58 Mais moi à chaque fois maintenant, je pense à la phrase prophétique de Nicolas Sarkozy.
05:04 L'immigration n'a pas commencé.
05:06 Quand vous voyez ce qui se passe à Lampedusa, on est au cœur de cette phrase.
05:09 Voyez le sujet.
05:11 Des migrants qui se hissent sur des palissades sous les yeux des policiers.
05:17 D'autres qui sont récupérés sur des embarcations de fortune par les gardes-côtes.
05:22 Ces derniers jours, plus de 7000 personnes ont rejoint Lampedusa.
05:26 Une traversée périlleuse.
05:28 Parmi les victimes, un bébé de 5 mois est décédé après être tombé à l'eau.
05:32 Principale problématique pour l'île sicilienne, son centre d'accueil ne peut accueillir que 400 personnes.
05:38 Hommes, femmes et enfants ont dû pour la plupart dormir dehors et affamer.
05:42 Une distribution de nourriture a même donné lieu à des affrontements.
05:47 D'ici la fin de journée, quelques 5000 personnes vont être transférées vers d'autres centres d'accueil de Sicile.
05:53 Au total, plus de 123 000 migrants sont arrivés en bateau depuis le début de l'année.
05:57 Du jamais vu depuis 2016.
05:59 Malgré ces promesses et un investissement de 45 millions d'euros pour la seule île de Lampedusa,
06:04 le gouvernement de Giorgia Meloni n'arrive pas à endiguer l'immigration illégale.
06:13 Si ça c'est pas une invasion, j'ai un problème de vocabulaire.
06:17 Ils viennent de Tunisie, où ces gens-là, les Africains noirs, ont été particulièrement maltraités,
06:30 qui par les Tunisiens, qui aussi par les Algériens.
06:34 Et je n'entends pas beaucoup de protestation des antiracistes.
06:38 Parce qu'entre racisés, comme on dit maintenant, apparemment ça se passe pas si bien.
06:42 Ça montre quand même la limite de la politique que prétendait défendre Mme Meloni.
06:50 Et surtout l'Union Européenne, si vous me permettez.
06:53 Oui, mais si vous me permettez, Mme Meloni a fait sa campagne sur un certain nombre de points,
06:57 et cette campagne-là, elle ne la suit pas.
07:00 Elle a cru par exemple qu'il allait suffire d'arriver avec quelques millions
07:04 et voir le gouvernement tunisien, que le gouvernement tunisien allait se charger.
07:10 Non mais externaliser, externaliser comme la Turquie l'a fait.
07:14 Le vrai sujet, c'est la faillite de l'Union Européenne.
07:18 Nous sommes d'accord.
07:20 Qui n'a pas voulu prendre depuis des années, tout est le mesure.
07:23 Nous sommes d'accord, mais simplement, là on voit ce qui se passe à Lomé-Douzain,
07:29 mais ça se passe ailleurs en Italie.
07:31 C'est-à-dire à Trieste, il y a des centaines et des centaines de mineurs dans la rue
07:35 qui dorment à même le sol à Trieste.
07:38 Parce que là, ce ne sont pas des personnes qui sont africaines,
07:40 qui viennent d'Europe centrale, des Balkans.
07:42 Elle ne peut rien faire, Mme Mélanie.
07:44 Pourquoi ? Parce qu'elle est tenue par l'Union Européenne.
07:49 Mme von der Leyen, c'est une catastrophe.
07:52 Il faut dire les choses, mais dans tous les domaines.
07:54 Il faut dire les choses. C'est juste une catastrophe.
07:57 Mais elle risque de se faire déborder sur sa droite.
08:00 Elle se fera évidemment par Salvini.
08:03 Salvini aurait une politique beaucoup plus ferme.
08:07 La crise diplomatique reprend tout simplement les arguments de campagne,
08:11 les promesses de campagne de Mme Mélanie.
08:13 Elles n'ont pas été tenues.
08:14 Justement, la crise diplomatique, on va voir le sujet de Mathilde Ibanez
08:18 et comment les choses peuvent évoluer.
08:21 L'Italie, plus que jamais porte d'entrée européenne pour les migrants.
08:27 Des hommes, des femmes, des enfants en quête d'une nouvelle vie en Europe
08:31 depuis le début de l'année.
08:32 C'est deux fois plus d'arrivées qu'en 2022.
08:35 Une situation encore jamais vécue et insoutenable pour le pays
08:38 qui inquiète ses voisins européens.
08:41 La France a donc décidé de renforcer ses effectifs à la frontière italienne
08:45 en doublant les forces de police et militaires sur place.
08:49 L'Allemagne, elle, a décidé de fermer directement ses portes
08:52 ne voulant plus accueillir de demandeurs d'asile en provenance d'Italie.
08:56 Une situation inacceptable pour le vice-premier ministre italien,
08:59 Matteo Salvini.
09:01 Je l'ai dit dès le début, ce qui se passe à Lampedusa,
09:04 c'est la mort de l'Europe.
09:05 Sa mort politique, culturelle, sociale et en termes de valeur
09:08 parce que l'Italie est seule.
09:10 Ajouté à cela le calendrier malheureux dans lequel Berlin et Paris
09:13 ont déclaré qu'il fallait fermer les frontières.
09:15 Je ne sais pas où se trouve la solidarité, l'inclusion, le partage.
09:19 En fait, nous devons faire cavalier seul.
09:22 Les accords européens prévoient pourtant que les Etats membres
09:26 doivent relocaliser afin de soulager les pays
09:29 qui sont des portes d'entrée vers l'Europe.
09:32 - Sur les réactions Marine Le Pen sur Twitter,
09:34 l'arrivée en un seul jour de 5000 migrants à Lampedusa
09:36 dans 112 embarcations évoque évidemment une action concertée
09:40 qui refusera encore de parler de submersion
09:42 quand il arrive en quelques heures l'équivalent de la population d'une île.
09:45 Bien sûr, ces migrants ne resteront pas à Lampedusa.
09:47 Eric Ciotti, 6000 migrants viennent de débarquer en Europe.
09:50 Demain, ils seront aux portes de la France.
09:52 Je demande au président de la République d'engager des moyens civils
09:54 et militaires sans précédent pour protéger nos frontières.
09:58 - Tout ça a été annoncé depuis un an, deux ans, trois ans, cinq ans.
10:03 - C'est l'échec de la Mélanie.
10:05 - Depuis beaucoup plus longtemps, en effet, depuis le camp des Saints de Jean Raspail.
10:08 - C'est le camp des Saints de Jean Raspail, c'est exactement ça.
10:14 - Mais c'est l'échec de l'Europe surtout.
10:17 C'est l'échec du règlement de Dublin, ça ne marche pas.
10:20 L'échec de Frontex, ça ne marche pas.
10:23 Pas plus en Italie qu'en Grèce ou ailleurs.
10:26 - Il y a manifestement aussi à revoir les accords de Schengen.
10:30 Parce qu'on va voir si ça continue comme ça,
10:32 les pays membres de l'Union européenne vont rétablir leurs frontières.
10:36 - Mais je l'ai dit ce matin à Philippe Guibert,
10:39 vous avez ce Suédois qui est aujourd'hui sur les territoires de France,
10:44 Suédois qui est visiblement d'origine angolaise
10:46 et qui a frappé cette femme à Nice.
10:49 J'ai dit à Philippe Guibert, il faut revoir sans doute les accords de Schengen.
10:53 - Ils ne veulent pas, mais le réel va tellement leur sauter au visage
10:58 que les États... - Il est tard.
11:01 - Mais c'est parce que les gens vont le demander.
11:03 - Il est tard. - Les gens, le public va le demander.
11:06 - Quand on pense à Lampedusa, la Sicile est presque mon troisième pays.
11:14 Les gens de Lampedusa, il fallait voir l'accueil il y a quelques années
11:19 par les habitants de Lampedusa de ces gens-là.
11:22 Aujourd'hui, ils sont moins nombreux, les habitants de Lampedusa,
11:27 que les immigrés. La réalité, elle explose, si vous voulez,
11:32 à la réalité de ces pauvres gens.
11:34 Bon, et puis quant à l'Europe, l'Europe a...
11:38 Malheureusement, Mme Mélanie a voulu jouer sur les deux tableaux.
11:43 Elle a voulu prendre l'argent de l'Europe
11:45 et en même temps refuser le jeu de l'immigration.
11:48 Ce n'est pas possible. Malheureusement, c'est un choix.
11:52 Vous ne pouvez pas faire les deux.
11:54 - Les métiers en tension, c'est un sondage que nous avons demandé
11:57 qui est lié évidemment à l'immigration également,
11:59 puisque l'article 3 du projet de loi immigration
12:01 favorisant la régularisation des clandestins employés
12:03 dans les métiers en tension divise sur le plan politique.
12:06 Un sondage de l'institut CSA pour CNews, publié aujourd'hui,
12:09 55 % des Français se déclarent opposés à cette mesure.
12:13 Et ça aussi, c'est intéressant, parce que les chefs d'entreprise,
12:16 ils pensent à leur business, les restaurateurs pensent à leur business.
12:20 Mais quand tu régularises quelqu'un, tu l'as pour toujours.
12:23 Donc c'est ta population qui change.
12:25 Donc effectivement, je comprends le restaurateur,
12:27 il dit "j'ai besoin de faire traverser, de travailler ma boutique".
12:32 Mais je répète, la personne que tu régularises est française.
12:36 - Et puis dans les 45 % de gens qui sont pour,
12:38 ça pourrait se comprendre à la limite ce que vous dites,
12:40 mais ils ne comprennent pas qu'en fait,
12:42 quand vous ouvrez un moyen d'être légalement immigré,
12:45 ça devient tout de suite un débordement.
12:47 Les étudiants étrangers, par exemple, c'est devenu un délire.
12:49 L'asile, c'est devenu un délire.
12:51 130 000 personnes l'année dernière.
12:52 À chaque fois que vous ouvrez un droit, en réalité,
12:54 beaucoup en profitent, pas pour la bonne raison.
12:56 - Moi, je ne sais pas comment Mme Borne va pouvoir présenter son projet de loi,
12:59 alors qu'il y a manifestement beaucoup de difficultés
13:04 au sein de la majorité présidentielle.
13:06 Il y a un désaccord sur d'autant régulariser.
13:10 Même au sein de la Macronie, il y a aussi un clivage.
13:13 Je ne sais pas comment ils vont pouvoir présenter ce projet de loi.
13:17 - Le mot "régulariser" est invendable.
13:19 - Invendable.
13:21 - En tout cas, 60 % des 35-49 ans sont défavorables à l'idée.
13:26 75 % de sympathisants des Verts sont favorables à l'idée.
13:29 C'est toujours intéressant d'ailleurs, ce qu'on voit effectivement.
13:32 - Il y en a toujours eu des régularisations.
13:34 - Oui, sous tous les gouvernements.
13:35 - Des régularisations massives.
13:37 Et là, on devait s'attendre quand même à fermer le robinet.
13:41 Et on nous ressort une nouvelle régularisation.
13:45 - Bon, l'électricité, parce que ça aussi c'est intéressant.
13:51 Tout va exploser.
13:52 Je vous assure, il y a un vrai problème de pouvoir d'achat en France.
13:57 Et Fabien Roussel en parlera, on l'entendra tout à l'heure,
14:00 parce que ça c'est une réalité.
14:01 Il y a beaucoup de gens aujourd'hui qui sont dans des supermarchés,
14:03 au moment de payer à la caisse,
14:04 ils ne peuvent pas tout prendre ce qu'ils ont mis dans leur caddie.
14:07 Et ils le laissent.
14:08 - Absolument.
14:09 - Ça je l'ai vu.
14:10 - Ils le laissent à la caisse.
14:11 Donc c'est un vrai problème.
14:12 Et on apprend que c'est Mme Wargon qui a expliqué ce matin,
14:17 une conférence de presse de Mme Wargon,
14:20 c'est la commission de régulation de l'énergie,
14:22 des tarifs de l'électricité.
14:23 Elle a dit une augmentation de 10 à 20% qui pourrait être en place.
14:28 Bon, c'est pas rien, 10 à 20%.
14:31 Bruno Le Maire a pris la parole et a exclu cette idée.
14:37 Mais moi je me méfie lorsque Bruno Le Maire dit quelque chose,
14:40 parce que parfois, pas toujours, c'est le contraire qui arrive.
14:43 Donc une augmentation des tarifs de l'électricité de 10 à 20%,
14:46 comme indiqué par la présidente de la commission de régulation de l'énergie,
14:48 début 2024, est exclue.
14:50 Je rappelle que Mme Wargon était dans le gouvernement.
14:53 Si elle prend la parole, peut-être que ces gens pourraient se parler entre eux.
14:58 On n'est pas obligé de paniquer les foules, d'affoler les foules.
15:01 Bon.
15:02 Et M. Marleix a également pris la parole pour Les Républicains.
15:06 Et qu'a-t-il dit M. Marleix ?
15:09 La première ministre avait l'air surprise des prévisions d'Emmanuel Wargon.
15:12 Une nouvelle hausse serait insupportable.
15:14 J'ai demandé une conférence sur les prix de l'énergie.
15:16 Mais on l'a dit là aussi, c'est un peu compliqué, mais il faut sortir.
15:19 De l'Europe.
15:21 En fait, l'Europe, je ne veux pas être anti-européen sur tous les sujets,
15:27 mais en fait, c'est l'Europe qui nous met en difficulté.
15:31 Parce que le prix de notre électricité est corrélé au prix du gaz allemand.
15:35 Ça monte là-bas, nous on monte alors que le coût de l'électricité reste le même.
15:39 Sauf pour les consommateurs.
15:41 Sans être anti-européen, tant qu'on ne sortira pas de ce marché européen de l'énergie,
15:44 Bruno Le Maire peut dire ce qu'il veut, ça n'a aucune incidence.
15:47 Aujourd'hui, il a pris de parole, il n'a pas le pouvoir de faire ce qu'il dit.
15:51 Mais on peut sortir de ce marché ?
15:53 L'Italie est sortie, l'Espagne est sortie.
15:55 L'Espagne est sortie.
15:56 L'Espagne et le Portugal, pardon, est sorti.
15:58 Mais vous trouverez beaucoup de gens pour vous expliquer que c'est absolument impossible
16:00 et que ce sera la puite sotrelle, bien sûr.
16:01 Mais comment a fait le Portugal ?
16:02 Il y a des pays qui le font, évidemment, bien sûr que oui.
16:04 Comme toujours.
16:05 Nicolas Méllion explique ça très bien, c'est limpide.
16:07 Qui explique ça très bien ?
16:08 Nicolas Méllion qui est un spécialiste de ce sujet,
16:10 et qui depuis le premier jour de cette crise, mais il y a quasiment un an,
16:13 explique qu'il faut sortir d'urgence avant que ça devienne un sujet.
16:16 Bien sûr.
16:17 Et il explique par A+B pourquoi c'est possible.
16:18 Mais parce que les petits hommes gris !
16:19 Mais oui !
16:20 Nos amis les petits hommes gris !
16:21 Vous me l'enlevez de la bouche.
16:22 Mais nos amis les petits hommes gris qui font en gros n'importe quoi !
16:25 Là c'est idéologique, vraiment.
16:27 Mais les petits hommes gris sont idéologiques.
16:29 Bien sûr.
16:30 Ils sont maintenus par l'idéologie.
16:32 Parfois ils sont simplement déconnectés, là c'est en plus idéologique.
16:33 Bien sûr.
16:34 C'est surtout le sujet, c'est parce que quand en effet le Portugal et l'Espagne
16:38 ne veulent pas suivre sur l'énergie, il n'y a pas de problème,
16:40 ils ne suivent pas sur l'énergie.
16:41 Quand le Danemark ne veut pas suivre sur l'immigration, il n'y aura pas de problème.
16:44 Le Danemark ne suit pas l'immigration.
16:46 Mais nous, nous voulons absolument, les petits hommes gris veulent
16:49 que nous soyons les meilleurs élèves.
16:51 Les meilleurs élèves de quoi ?
16:52 Sur le climat surtout.
16:53 Pour quels résultats ?
16:54 Et pour le climat c'est pareil ?
16:55 Je salue, je vais le citer, Xavier Couture qui nous écoute et qui dit
16:59 de plus en plus de salariés demandent des avances sur leur salaire
17:02 au cours du mois pour essayer de survivre.
17:05 Et ça c'est quelque chose qu'on entend effectivement,
17:08 des difficultés financières, économiques XXL dans la société française.
17:14 Ça peut...
17:15 Il y a les gens qui ne se dérent pas aussi.
17:17 Tout est terrible en fait.
17:19 Et à ça, puisque j'en parlais justement à Xavier,
17:22 il s'ajoute la crise du logement qui est, mais alors là,
17:25 qu'on n'a jamais connue en France.
17:27 On n'a jamais connu en France.
17:28 Est-ce qu'il y a quelque chose qui marche ?
17:30 C'est une question qu'il faut se poser.
17:33 C'est une très bonne question.
17:34 Non mais je cherchais, vous écoutant...
17:36 Il y a un truc qui marche, c'est le sport.
17:37 Non, il y a un truc qui marche, c'est la collectivité des impôts.
17:40 Ça oui.
17:41 Ah oui ?
17:42 Oui mais c'est pas pour la...
17:43 On préférait que ça marche moins bien.
17:44 Merci.
17:45 Là pour te racketter, je veux dire, ça...
17:48 Bien fait, franchement.
17:49 Alors là, c'est les rois du pétrole.
17:53 Là, ils sont très très bons.
17:55 Il n'y a absolument aucun souci.
17:56 Et le sport, ça n'est pas auquel sport.
17:58 Mais c'est vrai que...
17:59 Non mais on...
18:00 Le rugby par exemple, voilà, heureusement,
18:03 c'est pour ça que c'est terrible cette histoire du jardin.
18:05 C'est parce qu'en fait, pour une fois, on est heureux.
18:06 Vous savez pourquoi ça marche bien le rugby ?
18:08 Pour moi, c'est une question de valeur uniquement.
18:09 Non, c'est parce que l'État ne s'en mêle pas.
18:11 Ah oui, c'est ça aussi.
18:12 C'est aussi bête que ça.
18:13 Je dirais, les entreprises marchent.
18:15 Les entreprises...
18:16 Le problème, c'est l'État.
18:17 Le problème, c'est les petits hommes gris.
18:19 C'est tout.
18:20 Tu les retires et ça ira beaucoup mieux.
18:23 Mais il n'y a pas de souci.
18:24 Ça, c'est...
18:25 Je veux dire, les chefs d'entreprise, tout ça, ça marche en France.
18:29 Mais moins il y a d'État, mieux ça marche.
18:31 Qu'ils fassent autre chose, en fait.
18:32 Vous les avez rencontrés déjà, vous ?
18:34 Les petits hommes gris ?
18:35 Oui.
18:36 On en parle, mais on ne les voit jamais.
18:37 On en voit partout, tous les jours, à la télévision, etc.
18:39 Bien sûr.
18:40 Pendant le Covid, on les voyait à l'EU.
18:42 Ils sont très discrets, quand même.
18:43 Mais ils font n'importe quoi.
18:45 Les petits hommes gris, les petits hommes rouges.
18:47 Roussel Mélenchon, après les préfectures,
18:51 mercredi, c'est le secrétaire national du parti, comme dit Samir Roussel,
18:54 qui a appelé aujourd'hui les Français à envahir les stations-services
18:56 et les grandes surfaces,
18:58 estimant que c'était de la légitime défense face à la hausse des prix,
19:01 une prise de position rapidement critiquée d'ailleurs par le leader insoumis,
19:04 Jean-Luc Mélenchon.
19:05 C'est-à-dire qu'il a peut-être été surpris, Jean-Luc Mélenchon,
19:07 parce que d'habitude, c'est le roi de l'outrance.
19:09 Et cette fois-ci, c'est Samir Roussel qui est venu sur son terrain.
19:11 Donc, il a été étonné.
19:14 Et qu'a dit M. Mélenchon ?
19:16 Samir Roussel appelle à envahir les préfectures.
19:18 Cette initiative violente est purement personnelle.
19:20 Elle n'a été discutée nulle part, pas même au PCF.
19:23 Je crois donc qu'il ne serait pas raisonnable de s'y associer,
19:26 compte tenu de la violence qu'elle supposerait dans cette impréparation totale.
19:30 Écoutez, Samir Roussel, il était sur France Info.
19:33 Je dis tout simplement, stop, on ne va plus se laisser plumer comme de la volaille.
19:40 Ça, c'est pas le bon son.
19:42 C'était celui d'Europe 1, on était ce matin avec lui.
19:44 Parce qu'en fait, il est revenu un peu sur ses propos.
19:48 Et à Europe 1, je l'ai eu ce matin.
19:50 Donc, il était un peu plus nuancé.
19:52 Mais d'abord, écoutez ce qu'il avait dit à France Info quelques heures avant.
19:54 Oui, nous appelons à être mobilisés, à envahir les stations essence,
20:02 les grandes surfaces, les préfectures, parce que l'État est responsable.
20:08 Je ne supporte plus un président de la République qui dit
20:12 l'État ne peut pas tout, l'État est impuissant, l'État ne peut pas faire.
20:15 Et bien s'il ne peut pas faire, il s'en va.
20:17 Ça veut dire, envahir risquait de dégrader.
20:19 Mais non, écoutez, vous savez bien que je suis un partisan de l'action non violente, politique.
20:26 Je sens qu'il y a une exaspération forte chez nos concitoyens,
20:30 qu'il peut y avoir demain des éruptions de la faim.
20:34 C'est l'éruption de la faim comme on chante dans l'international.
20:36 On va marquer une pause et on verra qu'il a un petit peu nuancé,
20:39 parce qu'envahir les préfectures, c'est Trump au capitole, ni plus ni moins.
20:42 La pause.
20:43 Il est 20h30, Simon Guilin.
20:50 On connaît le programme de la visite du couple royal britannique
20:54 qui sera à Paris mercredi prochain.
20:56 Le roi Charles III et la reine Camilia se rendront sous l'arc de triomphe
20:59 avec Brigitte et Emmanuel Macron pour une cérémonie de ravivage de la flamme
21:03 et de dépôt de gerbes sur la tombe du soldat inconnu.
21:06 Ils descendront ensuite les Champs-Elysées avant un dîner d'Etat
21:09 dans la prestigieuse galerie des glaces du château de Versailles.
21:12 Près de 3000 morts au Maroc, 4000 en Libye.
21:15 Et pour rendre hommage aux victimes de ces catastrophes naturelles,
21:18 une minute de silence sera observée ce soir au stade Pierre-Montroy
21:21 à l'occasion du match entre le 15 de France qui affronte ce soir l'Uruguay.
21:25 Et puis des cadeaux lourds de sens.
21:27 Vladimir Poutine et Kim Jong-un se sont offerts un fusil.
21:30 Mais pour l'instant, pas d'accord officiel sur une éventuelle livraison de matériel militaire.
21:34 La visite en Russie du dirigeant nord-coréen qui a débuté mardi durera encore quelques jours.
21:39 Vladimir Poutine a par ailleurs accepté l'invitation du dirigeant à se rendre en Corée du Nord.
21:43 C'est vrai que ces images sont absolument fascinantes depuis deux, trois jours.
21:46 Le train de Kim Jong-un, le dîner, la façon dont ils se serrent la main tous les deux.
21:52 Ces images nous ramènent en arrière.
21:55 Oui, on a l'impression d'être au début du XXe siècle.
21:58 C'est donc dessiné "partie de chasse".
22:00 Monsieur Roussel, il a un peu nuancé effectivement son idée d'envahir les préfectures.
22:08 Je dis tout simplement stop, on ne va plus se laisser plumer comme de la volaille.
22:14 Ça c'est terminé.
22:15 Si pour faire réagir le gouvernement, je dois employer des mots durs,
22:20 mordre le trait, appeler à envahir les préfectures pour qu'ils bougent, j'assume.
22:26 Mon souhait à moi, ce n'est pas demain que l'on aille envahir les préfectures et créer du désordre.
22:32 Je suis un républicain, démocrate, respectueux des institutions, respectueux des préfets et de leur travail.
22:40 C'est un peu le "en même temps" votre phrase.
22:42 C'est le "en même temps" macronien.
22:44 Et je vois ce matin, parce qu'il y a une dépêche AFP qui vient de sortir,
22:46 c'est que non seulement vous voulez envahir les préfectures,
22:49 mais maintenant envahir également les stations-services et les grandes surfaces, avez-vous dit.
22:53 Bien sûr, c'est là où ça se passe, non ?
22:56 C'est quand même eux qui sont en train de nous plumer.
22:58 Bon, est-ce que vous craignez dans la France de demain des manifestations, des stations-services, des prises d'assaut ?
23:08 Non mais M. Roussel, pardon, vous avez employé le mot Trump, M. Roussel, moi je trouve qu'il y a Trump prise sur la marchandise.
23:14 Pourquoi il y a Trump prise sur la marchandise ?
23:16 C'est parce que vous regardez la fête de l'Huma, vous avez en concert M. Medine, vous avez le syndicat de la magistrature.
23:23 C'est-à-dire que vous avez, et là, vous avez la prise de position de M. Roussel.
23:27 M. Roussel qu'on présente comme à part, en fait, n'est pas si à part que ça, ce qui n'y paraît.
23:32 Ça, c'est vraiment une tromperie, c'est un leurre pour les bobos, pour les éditorialistes en manque d'imagination.
23:41 Survivrant ce policier, écoutez, parce qu'il a répondu quand même.
23:43 Mais comment vous pouvez, en même temps, sur la police, tenir ce discours ?
23:47 Non, justement, il le tient pas. Écoutez-le. Écoutez-le.
23:52 Je n'ai pas envie de manifester en entendant autour de moi ce slogan "tout le monde déteste la police".
24:01 Ce n'est pas vrai et je ne partage pas ce slogan-là.
24:05 Et donc, je ne souhaite pas m'y associer pour cette raison-là.
24:08 J'ai vu qu'en plus, depuis, ils avaient ajouté comme revendication l'autorisation du port de la baïa dans les écoles, etc.
24:16 Pour moi, cette manifestation prend une tournure que je ne partage pas et c'est la raison pour laquelle je n'y serai pas.
24:22 Et il parle, vous l'aurez compris, de la manifestation du 23 septembre organisée par la France Insoumise.
24:28 Donc, il se démarque quand même.
24:29 Mais qu'est-ce qui se passe à l'humanité ? Pardon, mais qu'est-ce qui se passe à la fête de l'humanité ?
24:33 Il vous a pas échappé qu'ils étaient en concurrence. Ils sont en concurrence, les deux.
24:39 Roussel a marqué des points récemment parce que, de toute manière, Mélenchon a descendu tout seul compte tenu de ses excentricités.
24:48 Et que lui, il fait un effort sur l'anti-wokisme avec le barbecue, sur l'islamisme, etc.
24:55 Mais en même temps, l'expression de M. Prot est assez pertinente.
25:00 La gornerie mise à part, c'est qu'il ne veut quand même pas renoncer à l'extrême gauche.
25:07 PC, c'est à l'extrême gauche. Donc, il mélange, il fait un peu de...
25:11 Il y a des élections européennes.
25:12 Allez, écoutez, pour terminer ce chapitre...
25:15 Il fait sa cuisine, quoi.
25:16 Ce que disait Manuel Valls ce matin chez Jean-Jacques Bourdin, la gauche non républicaine.
25:21 Toute une partie de la gauche qui a rompu avec la République...
25:28 Qui n'est plus républicaine.
25:30 Mais moi, je considère que du point de vue de ma conception de la République,
25:35 c'est-à-dire qui concilie l'autorité, la liberté, l'égalité et la fraternité,
25:39 une formation politique qui s'en prend à un des piliers de l'État, c'est-à-dire la police,
25:45 alors qu'il y a en plus une demande d'ordre massive dans notre société,
25:48 et notamment, et pas seulement, dans les couches populaires.
25:51 Quand on s'en prend évidemment à ce pilier, oui, qui est un pilier de la République et de la démocratie,
25:56 on n'est plus républicain.
25:58 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce...
26:01 Il a raison.
26:02 Bien sûr, mais comme il n'y a rien de neuf...
26:04 Mais c'est une... Valls est l'une des premières victimes de la fascisation de l'extrême-gauche.
26:10 Il faut voir ce qu'il lui avait fait à Évry le jour de son élection.
26:15 Il incarne aux yeux de l'extrême-gauche fascisante tout ce qu'il déteste.
26:21 Donc il est assez normal qu'il prenne cette position que je trouve honorable.
26:25 On est loin encore de l'élection présidentielle, mais c'est vrai qu'il y a des sondages qui circulent.
26:30 Intention d'vote pour le premier tour de l'élection présidentielle 2027 avec une hypothèse Bruno Le Maire.
26:35 Marine Le Pen est en tête avec 32 %, Jean-Luc Mélenchon serait à 16 %, Bruno Le Maire serait à 16 %.
26:41 C'est-à-dire qu'on pourrait avoir en 2027 un deuxième tour entre Marine Le Pen et...
26:50 Mélenchon.
26:51 Et Jean-Luc Mélenchon.
26:52 Et puis...
26:53 C'est dans beaucoup d'hypothèses.
26:54 Il y a beaucoup de candidats qui sont testés et il est souvent au second tour.
26:57 Exactement.
26:58 Alors là, si c'est Elisabeth Borne, donc évidemment, si c'est Elisabeth Borne, Elisabeth Borne allait à 11 %.
27:04 Vous vous rendez compte que Laurent Wauquiez serait à 9, Cas 9 à 9, etc.
27:07 Personne surnage en fait.
27:09 Vous avez Marine Le Pen qui est très haut et seulement lorsque même Gérald Darmanin n'arrive pas.
27:17 Donc là, c'est l'hypothèse avec Édouard Philippe, en revanche, qui paraît le mieux placé pour être dans un deuxième tour
27:23 face à Marine Le Pen.
27:24 Très loin de 2027.
27:25 Oui, on en est très loin.
27:26 Parmi les personnalités qui sont dans ce sondage, certaines n'ont pas encore commencé à se montrer.
27:33 Et que tout cela...
27:35 C'est vrai.
27:36 Laurent Wauquiez, par exemple.
27:37 Attendons de voir.
27:38 Oui, mais Laurent Wauquiez...
27:39 Non, mais vous souriez, Joseph.
27:40 Si, je l'ai vu sourire.
27:41 Non, moi je l'ai vu sourire.
27:43 C'est pas bien ça.
27:44 Non, mais je suis...
27:45 Parce que quand Pascal a demandé à qui vous pensiez, c'était évidemment lui.
27:47 Évidemment.
27:48 Mais Laurent Wauquiez...
27:49 Il est transparent.
27:50 Son espace.
27:51 C'est quand même le leader naturel un peu de la droite aujourd'hui.
27:54 Son espace.
27:55 Son espace.
27:56 Et quand même très limité.
27:57 Bah, il va falloir élargir.
27:58 Je vous rappelle quand même que les macronistes vont partir.
28:02 Ils vont partir où ?
28:03 Après Macron, le macronisme n'existe plus, on est d'accord.
28:06 Je ne partage pas votre avis.
28:07 Les macronistes, ils iront chez Édouard Philippe, qui est le fils...
28:10 Édouard Philippe n'a jamais adhéré à En Marche.
28:13 Vous le savez très bien.
28:14 Et les LR n'iront jamais vers Édouard Philippe, qui a quitté, un peu trahi les LR quand même.
28:20 Il n'empêche que pour Laurent Wauquiez, qui devra construire un programme sans doute à droite,
28:27 voire très à droite pour l'emporter, vous serez concurrencé par Marine Le Pen,
28:32 peut-être par un candidat reconquête, Éric Zemmour ou Marion Maréchal,
28:36 et qu'il va falloir trouver cet espace.
28:38 Et que ça ne va pas être simple pour être deuxième.
28:40 On verra.
28:41 On verra bien.
28:42 En attendant, pardon, mais la leçon du sondage indépendamment des changes...
28:45 Parce que le vote utile, le problème c'est le vote utile dans ces cas-là.
28:48 Tu ne votes pas pour quelqu'un qui n'a pas de chance.
28:50 Le sondage c'est qu'il n'y a plus de diabolisation de Marine Le Pen.
28:53 Alors ça c'est la première leçon.
28:55 Oui, ça c'est pas...
28:56 La deuxième, c'est qu'on a beau taper sur Mélenchon toute la journée en expliquant que ça dérive et hyper radical,
29:02 il n'est pas mal.
29:04 Oui, mais parce que pareil, vous aurez le vote utile.
29:07 Le vote utile, vous n'avez pas voté pour Cazeneuve, vous savez que c'est un vote perdu.
29:13 Le mystère, tu le trouves dans la jeunesse.
29:17 Je ne comprends pas le mystère Mélenchon.
29:19 Non, il y a une grande partie maintenant de la jeunesse qui a été décérébrée par les médias et qui est radicalisée.
29:24 Il a raison, il a raison.
29:26 L'électorat de Mélenchon est assez jeune.
29:28 Pardon d'être un peu abrupt.
29:30 Mais c'est bien sûr, sur le climat, sur plein de choses.
29:34 Et le vote musulman, qui a un socle énorme.
29:39 Le pape.
29:40 Le pape François se rendra à Marseille du 22 au 23 septembre prochain pour la clôture des rencontres méditerranéennes.
29:46 Alors bon, de quoi il se mêle, si vous me permettez, avec tout le respect au pape, bien évidemment.
29:54 Parce qu'à cette occasion, Emmanuel Macron assistera à la messe donnée par le souverain Pontife au stade Vélodrome et échangera avec lui les thématiques internationales et sur l'immigration.
30:02 Il vient nous donner la leçon sur l'immigration.
30:05 C'est ça.
30:07 Geoffroy Lejeune, je vous vois.
30:09 Moi, c'est écouter. C'est simple.
30:11 Moi, je suis. Moi, je suis catholique.
30:13 S'il fait ça, s'il vient pour ça, je serai très en colère.
30:16 Vraiment pas. Vous ne l'êtes pas déjà.
30:17 Par rapport à ce que je suis déjà en colère.
30:19 Mais c'est la première fois en France.
30:21 Il a dit je viens à Marseille, pas en France.
30:23 Moi, je suis le dernier à m'exprimer sur le sujet, sans doute.
30:25 Mais moi, je le considère comme le premier pape post-chrétien.
30:29 Mais exagérons pas.
30:31 Non, mais chaque chaque mot est dû m'empeser.
30:33 Mais je vais dire que.
30:35 En fait, il y a beaucoup.
30:37 Non, là, il ne faut pas exagérer.
30:39 C'est pour ça que vous savez que c'est pour ça qu'ils s'entendent parfaitement bien avec Emmanuel Macron.
30:43 Ces deux jésuites. Il faut bien comprendre ce que sont les jésuites.
30:47 Ça, je veux dire et dans la religion catholique, il faut bien comprendre ce que sont les jésuites.
30:53 Donc, ils s'entendent bien parce que c'est les mêmes.
30:55 C'est les mêmes.
30:57 Et si vous connaissez des jésuites dans votre entourage, n'ont pas fait attention.
31:02 Je ne dirais pas cela, mais c'est un tempérament.
31:05 C'est une nature.
31:07 Il faut juste rappeler une chose.
31:09 Il joue un peu le rôle d'autorité morale.
31:11 C'est un peu comme c'est devenu dans les médias.
31:13 Aujourd'hui, le pape, c'est devenu un peu le Dalai Lama.
31:15 Il dit quelque chose en plus, comme il dit que des choses qui vont dans le sens de la lutte pour le climat et pour l'immigration.
31:19 Il est adulé par nos médias.
31:21 Mais il faut rappeler une chose, c'est que ces gens qui l'en sont pour ces raisons là, qui sont pour moi des mauvaises raisons,
31:25 se trompent sur un point, c'est que ce qu'il dit sur le plan politique n'a aucune valeur.
31:29 Aucune.
31:31 C'est un citoyen du monde.
31:33 Pascal, ça a de l'influence, mais aucune valeur.
31:37 Moi, très souvent, j'entends, mais tu es catholique quand même, tu devrais être d'accord sur l'immigration.
31:39 Ça n'a aucun rapport.
31:41 Oui, mais on pourrait aussi dire que c'est le message du Christ.
31:44 Aimez-vous les uns les autres et de ne pas faire de différence.
31:48 Mais ça peut s'entendre.
31:50 Mais non, mais on peut aimer son prochain en souhaitant qu'il reste chez lui.
31:53 Ce n'est pas un problème.
31:55 Sauf que s'il reste chez lui et qu'il meurt, vous pouvez l'accueillir chez vous.
31:58 Mais attendez, vous connaissez mal Jésus Christ.
32:02 Permettez-moi de vous le dire.
32:04 Ah oui.
32:06 Ah bah non, mais c'est...
32:08 Cette phrase est fou.
32:10 Vous connaissez mal Jésus Christ.
32:12 Mais je vous le confirme.
32:14 Vous connaissez mal le juif Jésus qui avait quand même certains sentiments patriotiques.
32:16 Oui, on ne va pas s'engager.
32:18 Je vous propose qu'on aille plus loin.
32:20 Non, mais convenez qu'il y a quelque chose dans l'Église catholique de fraternité et d'aider ceux qui sont le plus en difficulté.
32:31 Non, non, non.
32:33 Non, mais c'est la fraternité, la charité même, dans la vérité.
32:37 C'est-à-dire que l'Empédouzal et 7000 personnes qui sont arrivées, ils n'étaient pas tous en train de mourir chez eux.
32:42 Et on n'a pas quelque chose à leur offrir dans ce pays.
32:44 Et leur dire la vérité, c'est leur dire ça.
32:46 Jean-Luc Mélenchon a dit "Le pape est bienvenu en France, son action pour les migrants méditerranéens peut être décisive.
32:52 Macron tape l'incruste sans respect pour sa propre fonction.
32:55 Les sifflets à la messe seront pour lui, pas pour le pape."
32:58 Alors beaucoup de gens, effectivement, parlent de la laïcité.
33:01 Laïcité qui n'existait pas pour la baïa, mais qui existe du coup, lorsque Emmanuel Macron va à une messe.
33:08 Je vous propose de voir peut-être le sujet de Sarah Fenzary sur l'organisation.
33:12 "Ah, il n'est pas là", me dit Benjamin Nau, le sujet de Sarah Fenzary.
33:17 Mélenchon, quand on lui dit le tweet, c'est vraiment le souverain poncif.
33:21 C'est vraiment, il y a...
33:23 C'est bon le souverain poncif.
33:25 C'est bien dit.
33:27 Alors on a les caméras de CNews sont allées dans la rue et ont demandé aux uns et aux autres,
33:31 est-ce que vous trouvez bien que le président de la République, ce qui n'est pas une nouveauté d'ailleurs,
33:34 Valéry Giscard d'Estaing était à une messe en 1988.
33:37 - C'était François Fillon en 2008 ?
33:39 - Non, Nicolas Sarkozy n'y était pas.
33:41 - Ah, c'était Fillon. Vous avez raison.
33:44 - Il y était en 2008.
33:46 - Bravo.
33:47 - Écoutons, en revanche, Nicolas Sarkozy était allé accueillir le pape, mais à la messe c'était François Fillon.
33:53 Je vous propose d'écouter des Français interrogés.
33:57 Est-ce que la place d'Emmanuel Macron est d'être à la messe ?
34:01 - Je crois la séparation totale entre l'Église et l'État, il est un peu désespéré de toute façon.
34:08 - Ça ne me pose aucun problème et ça me semble même bien,
34:11 le pape étant aussi un représentant plus que religieux pour moi.
34:16 - Je n'ai pas de religion, mais dans un pays laïque, je ne sais pas si c'est trop bien vu.
34:24 - Comme le pape a aussi une fonction présidentielle, je ne trouve pas anormal qu'il y aille.
34:30 - Je devrais assister à la messe du peuple plutôt, laisser de côté le religieux et aller vers l'humain d'abord.
34:37 - Ça m'est complètement égale. On est dans une culture judéo-chrétienne ici, donc ça ne me choque pas.
34:43 - Il sera présent mais il ne participera pas à l'Eucharistie, il ne communiera pas.
34:48 - C'est ça la différence.
34:50 - L'Elysée a dit aujourd'hui que la République a toujours eu des relations avec les cultes.
34:54 La participation à la messe est un événement populaire et festif.
34:58 Le président assiste à la messe mais ne participe pas à une cérémonie religieuse.
35:03 - Je ne suis pas accessible à la nuance. Peut-être que c'est trop fin pour moi, mais j'ai du mal à comprendre.
35:10 - Il est à la messe.
35:13 - Vous ne communiez pas.
35:15 - Vous ne communiez pas, ça a sens.
35:17 - Non, la nuance n'existe pas. Pardonnez-moi, je ne veux pas faire de théologien.
35:21 La nuance n'existe pas. On peut participer à la messe sans communier.
35:26 Énormément de gens, par exemple les gens divorcés, participent à la messe pleinement.
35:31 - Ils n'ont pas le droit.
35:33 - Ils participent à la messe. Donc la nuance dont parle l'Elysée, ça n'a pas été rédigé par un catholique.
35:38 - La laïcité, en tout cas, ce n'est pas la négation des religions. Les gens se trompent.
35:43 La laïcité, c'est au contraire la reconnaissance de toutes les religions.
35:47 D'ailleurs, il y a un bureau des cultes au ministère de l'Intérieur.
35:49 - La France est un pays judéo-chrétien.
35:51 - Je vais reprendre ce que vous avez dit hier.
35:53 En fait, derrière la laïcité, tout ça n'est un prétexte pour attaquer ce vieux pays, cette vieille religion et ce vieux peuple.
36:01 - C'est très bien dit.
36:03 - C'est ce que vous avez dit hier.
36:05 - Il l'a fait exprès.
36:07 - Je le répète. Voilà.
36:09 - Bien sûr.
36:11 - Mais c'est vous qui avez raison. Donc la laïcité, évidemment, un prétexte.
36:13 Ce n'est pas du tout ça qui est visé là-dedans.
36:15 - Écoutez, la France insoumise qui est là-dedans et qui soutient la baïa, qu'est-ce que je vous dis ?
36:21 - Le vieux pays. Il n'a pas d'ailleurs la paternité de cette expression.
36:25 - Ah ça, il a dit tout de suite.
36:27 - Moi, je me souviens d'un discours à l'ONU, à certains de Villepin, qui a dit "le vieux pays que nous sommes, ce n'est pas ça".
36:33 - Il a inventé le mot "vieux".
36:35 - C'est terrible la jalousie humaine.
36:37 - Non mais ce qui est visé, c'est ça.
36:39 - Oui, mais ce qui est visé, c'est notre identité. Notre histoire.
36:45 - Il y a un changement de Georges Pénèque, je vous assure.
36:49 - Ceux qui nous suivent, non seulement notre identité, mais aussi notre couleur.
36:55 - En fait, ceux qui nous suivent régulièrement doivent voir...
36:57 - Ça y est, il va ressortir.
36:59 - C'est une métamorphose.
37:01 - Oui, mais là, c'est le même depuis le début de la rentrée.
37:03 - Oui, je suis mal.
37:05 - Mais vous avez changé. Qu'est-ce qui s'est passé ?
37:07 - Il a écrit un livre.
37:09 - Il a écrit un livre.
37:11 - Non, je crois qu'on est au pied du mur et qu'il ne faut plus tergiverser.
37:15 - Il n'y a plus de place pour le deuxième Georges Pénèque.
37:17 - Ça vous fait rire.
37:19 - Ou alors peut-être que vous-même...
37:21 - Je pense que la situation du pays, j'allais dire de mon pays, ce n'est pas le bien, c'est le nôtre.
37:25 - Mais ça, ça vous a écrit cet été. En juin, ça a mûri.
37:29 - Vous ne me diriez pas au mois de juin, c'était la saison des mariages peut-être, la saison du printemps.
37:33 - Oui, oui.
37:35 - Il n'y avait pas eu cette révélation. Et puis juillet-août, mon pays est au pied du mur.
37:39 - À la fin du mois de juillet.
37:41 - Là, je vais y aller parce que je vais changer d'avis.
37:43 - À la fin du mois de juillet, vous en êtes les premiers.
37:45 - Mais en fait, ça fait 40 ans.
37:47 - Oui, mais ne me dites pas que je suis responsable.
37:49 - Mais je ne vous dis pas que vous êtes responsable.
37:51 Pour vous suivre, je répète à chaque fois l'amitié que j'ai pour vous,
37:53 je vois qu'il y avait quelqu'un de nuancé.
37:55 Je vous rappelle que vous vouliez travailler avec Emmanuel Macron au printemps.
37:59 - Hein ? Il ne m'a jamais dit ça.
38:01 - Moi, il ne m'a jamais dit ça. Alors là...
38:03 - Monsieur Lejeune... - Non, non, non.
38:05 - C'est pas vrai ?
38:07 - Non, c'est vrai, Georges, pardon. Tu as déjà dit qu'il y avait une fenêtre pour la droite.
38:09 - Vous avez dit que les LR devaient travailler avec Emmanuel Macron.
38:13 C'est ce que vous nous avez dit au printemps.
38:15 - J'avais même des propos très aimables pour Mélenchon.
38:17 - Et maintenant, vous êtes partis de l'autre sens.
38:19 - Il dit que la cheluche est longue.
38:21 - C'était votre frère à l'époque qui intervenait.
38:23 - Alors cet été, manifestement, il s'est passé quelque chose.
38:25 - Non, j'ai simplement dit que Macron devrait laisser les clés du gouvernement à LR.
38:29 - Ah oui, oui. - Ça ne veut pas dire travailler avec Macron.
38:31 - Bien sûr.
38:33 - Vous avez changé, mais encore mieux d'ailleurs.
38:35 - Non, mais j'ai eu des discussions cet été. J'ai réfléchi, j'ai rencontré des gens.
38:37 - Qui vous avez rencontré ? - Non, je ne vous dirai pas ici.
38:39 - Oui, mais à chaque fois, vous nous dites. - Ben non.
38:41 - Vous nous aviez dit qu'il y avait un nouveau Premier ministre.
38:43 - Votre studio, c'était souvent le premier.
38:45 - Je ne sais pas avec qui vous avez parlé cet été.
38:47 - Ceci dit, quasiment tous les hommes politiques,
38:51 soit dans le cas de Georges qui a fait de la politique.
38:53 - Oui, c'est vrai. - On a écouté Valls tout à l'heure.
38:55 Ce n'est pas le même qu'il y a 10 ans.
38:57 - Il est donné déjà des bons signes.
38:59 - Pas le même qu'il y a 15 ans. Sarkozy, depuis le début de l'année, pardonnez-moi,
39:01 je le trouve beaucoup plus à droite qu'il y a 15 ans.
39:03 Il y a un glissement général.
39:05 Certains politiques comprennent les sénateurs.
39:07 - Je crois que j'ai été influencé par ces news, vous voyez.
39:09 - Oui.
39:11 - Ça peut jouer. - Ça joue, c'est vrai.
39:13 - Non, mais nos débats...
39:15 - On est L'Oréal. - Nos débats ouvrent les yeux à beaucoup de gens.
39:17 - La vérité, c'est que L'Oréal est en train de sauter aux yeux des uns et des autres.
39:23 Et qu'effectivement, ce qui ne se disait pas il y a 10 ans, aujourd'hui, comme c'est dans la rue, on le dit.
39:29 - Il y a L'Oréal, il y a la libération des choses.
39:31 - Je crois qu'il faut arrêter le déni.
39:33 - Très bien. Et cette révélation tardive, comme les vengeances...
39:39 Les vendances, je veux dire...
39:41 - Les vengeances tardives.
39:43 - Peut-être que l'Esprit bonheur...
39:45 - L'Esprit saint, peut-être.
39:47 - Ah oui ?
39:49 - Non, non, mais c'est bien.
39:51 - Ça se passe maintenant, on a fini ?
39:53 - Non, non, non.
39:55 - On sait pas encore savoir.
39:57 - Non, non, il nous reste quelques sujets, notamment un référendum.
39:59 Pas de grève d'ici aux Jeux Olympiques et Paralympiques de l'été 2024.
40:01 Tel est l'engagement pris par le syndicat majoritaire de contrôleurs aériens français.
40:05 Et ce matin, Xavier Bertrand a défendu le principe d'une loi sur le service garanti dans les transports.
40:11 Vous allez me dire ce que vous en pensez.
40:13 - Qu'il interdire les grèves pendant les grands événements, c'est le souhait de Carl Olive, mais aussi de Xavier Bertrand.
40:21 Le président Les Républicains de la région des Hauts-de-France souhaite, sous la forme d'un référendum, laisser les Français choisir.
40:29 - Je pense que c'est un sujet pour lequel les Français devraient s'exprimer par un référendum.
40:33 Si vous avez un gouvernement qui a le courage, vous pouvez vous en passer.
40:36 - Une proposition qui convainc les Français.
40:39 - On est toujours contre la grève, parce que ça embête les gens.
40:43 - Je trouve qu'il y a de l'abus dans les grèves.
40:46 - Ce ne serait pas quelque chose de souhaitable de l'intérieur de la manifestation.
40:49 - Pendant les JO et après, faire grève sera plus acceptable.
40:55 Car la Coupe du monde de rugby ou encore les Jeux Olympiques sont sous la menace des grèves,
40:59 qui planent uniquement du côté de la SNCF et de la RATP.
41:03 Car le syndicat majoritaire de contrôle aérien a annoncé mardi qu'il n'appellerait pas la grève jusqu'en septembre 2024.
41:10 Pour Xavier Bertrand, le gouvernement aurait payé une rançon pour obtenir cette grève olympique.
41:15 - On ne sait pas ce qui a été dit et je vais vous dire une chose, le ministre des Transports a payé une rançon.
41:20 J'ai demandé à Clément Bohn de révéler ce qu'il y a dans cet accord, qui aujourd'hui est totalement secret.
41:25 - L'accord prévoit une augmentation adéminitaire et le principe d'une nouvelle discussion salariale à la fin des JO.
41:32 - On peut se réjouir quand même que notre pays accueille les JO et qu'il n'y ait pas de grève.
41:38 - Le sujet majeur, ce n'est pas la grève, c'est la grève dans les services publics.
41:46 Il y a une grande spécificité française que les étrangers ne comprennent pas.
41:55 Surtout que cette grève n'est valable que quand il s'agit d'embêter le monde, donc dans les périodes cruciales.
42:02 La proposition de Bertrand, parce que M. Sarkozy avait tenté d'arranger les choses avec l'histoire du préavis,
42:10 mais là, en vérité, c'est encore pire.
42:13 Pendant les événements, vous avez vu que la CGT a fait des coupures ciblées politiquement.
42:20 Et maintenant, Mme Binet est outrée parce qu'il y a des poursuites contre les responsables CGT,
42:27 M. Lemestrier, pour ne pas le nommer, mais parce qu'il a fait des coupures totalement illicites, ciblées sur le plan politique.
42:37 - Le droit de grève qui est dans la Constitution n'est pas un droit absolu.
42:43 Il y a des limitations.
42:45 En Italie, il est interdit dans les transports de faire grève pour les fêtes religieuses.
42:50 Donc il n'y a pas de raison qu'on ne prévoit pas dans le calendrier des moments où la grève serait interdite.
42:56 - Emmanuelle Béard a pris la parole ce matin.
42:59 Elle était sur RTL et elle est co-réalisatrice du documentaire "Un silence si bruyant" sur l'inceste,
43:03 qui sera diffusé d'ailleurs sur M6, et je vous propose de l'écouter.
43:07 D'abord, elle a parlé du silence.
43:09 Pourquoi a-t-elle attendu ce qui peut parfois étonner ?
43:13 On sait le traumatisme dans ces cas-là que constitue un inceste ou un viol,
43:19 et le temps, effectivement, les victimes ne parlent pas, parfois ne parlent jamais d'ailleurs, ou parlent des années après.
43:28 Écoutez Emmanuelle Béard.
43:30 - Le silence, c'est parce qu'il est très, très difficile, et particulièrement pour un enfant.
43:36 Il faut imaginer que l'inceste, c'est un pouvoir sur un plus faible.
43:44 L'inceste, c'est une domination qui part, c'est un acte de domination qui passe par le sexe.
43:50 C'est une façon de nier, d'écraser le plus petit, donc l'enfant.
43:56 Donc il est très difficile, c'est bouche cousue, il est très, très difficile pour un enfant
44:01 qui est isolé par la personne qui lui fait subir ces violences sexuelles incestueuses,
44:06 isolé et silencieux la plupart du temps.
44:09 Mais on reviendra sur ce sujet.
44:12 L'enfant parle, moi j'en suis convaincue.
44:15 L'enfant parle, peut-être pas avec des mots qui rentreraient dans un cadre juridique,
44:20 mais si on est très à l'écoute, et c'est la moindre des choses de la part de notre société, de nos institutions,
44:27 on se rend compte que l'enfant parle avec d'autres mots, l'enfant parle avec des maladies,
44:31 il a des symptômes à l'école, chez le médecin, donc voilà.
44:34 Il y a beaucoup d'émotions dans son témoignage, évidemment,
44:37 et ce qui est frappant, c'est combien ce traumatisme est présent, présent dans les nuits,
44:41 les nuits qui sont blanches. Écoutez Emmanuel Béat.
44:44 Moi j'ai commencé ma vie de femme, ma vie d'adulte, j'ai choisi ce métier de langage et de corps,
44:52 j'ai fait des enfants, je me suis mariée,
44:55 et donc quelque part j'ai couru, j'ai couru très loin, très vite,
44:59 et puis je tombais, je tombais fréquemment,
45:02 et puis comme je l'ai dit dans le film, mes nuits blanches,
45:06 des somnifères, donc des séquelles, des choses qui envahissaient mon quotidien et ma vie,
45:11 et je me suis dit, il faut absolument trouver l'outil juste pour parler de ça.
45:17 Et j'ai trouvé, grâce à Anastasia Mikhova et à notre rencontre,
45:22 la possibilité d'en faire un documentaire.
45:25 C'est le traumatisme majeur, je trouve qu'elle en parle très bien.
45:29 C'est le traumatisme majeur, et en plus ces matinées souvent de sentiments,
45:33 et de chantage aux sentiments, c'est terrible.
45:36 Et c'est malheureusement fréquent.
45:38 Et souvent des blessures indélébiles, très difficiles,
45:42 et où là, effectivement, la psychanalyse me paraît souvent utile, nécessaire.
45:49 La seule chose peut-être, motif d'espoir, c'est qu'on peut imaginer que notre société
45:55 protège plus par la prise de parole, la libération de la parole,
45:59 par peut-être dans des familles où on est peut-être plus vigilant qu'on ne l'était il y a 40 ou 50 ans,
46:05 et peut-être, je dis bien peut-être, parce qu'aujourd'hui on évalue à 6 millions de gens
46:09 qui ont subi dans les familles des viols et des relations incestueuses.
46:15 Peut-être que l'époque permettra d'avoir des nombres de cas moins importants.
46:22 En plus, moi je ne me rends pas compte, mais j'ai l'impression que la prise de conscience est très très récente.
46:27 Je ne suis pas sûr qu'il y a 15 ans on en parlait déjà, si ?
46:30 On en parlait moins.
46:32 On en parlait moins, mais de toute façon, plus le temps passe, et plus la parole quand même se libère,
46:38 plus je pense, puisque c'est souvent des hommes, les mères sont vigilantes.
46:43 Non, non, l'inceste est une chose assez partagée, ce n'est pas un monopole masculin, M. Proulx.
46:55 Oui, ça peut être une femme.
46:57 En tout cas, il est possible que le père ou la mère soit un peu plus vigilant sur ce qui peut se passer dans sa maison,
47:04 et puis que la parole soit plus libérée qu'elle ne l'était jadis.
47:09 Il nous reste quelques minutes, alors écoutons une dernière fois Emmanuelle Béart,
47:14 puisqu'elle rappelle qu'elle a eu envie de crever d'Italie.
47:18 Vous avez l'impression de vous battre pour survivre aujourd'hui ?
47:22 Je vais vous dire une chose, c'est que pour avoir eu envie d'en crever pendant longtemps,
47:27 je pense que maintenant j'ai vraiment le droit d'avoir envie de vivre.
47:32 On peut en crever ?
47:34 On peut en crever, oui.
47:36 Vous avez fait le choix de taire le nom de celui qui vous a fait ça ?
47:40 Oui.
47:41 Pourquoi ?
47:42 Parce que ce n'est pas le sujet du film, parce que ce n'est pas un film de règlement de compte,
47:48 parce qu'il n'y a pas donné le nom de cette personne sur la place publique.
47:52 Ce n'est pas le sujet, ce n'est pas à ça que j'ai eu envie de m'attaquer.
47:57 Ça, ça me regarde, et j'en ferai ce que je voudrais.
48:01 Je demande à cette société de protéger les gens qui parleront.
48:04 Et vous l'aurez compris, elle était au micro des rtélés d'Amandine Bégault,
48:07 qui a réalisé cette interview avec beaucoup de délicatesse.
48:11 Quel est le crime le plus atroce de tuer l'enfant qui est en vous ?
48:16 Parce que c'est ça, en fait, l'inceste.
48:18 L'inceste tue l'enfant qui est en vous.
48:20 En tout cas, vous tuez l'enfant qui est en vous, c'est-à-dire que vous tuez évidemment la personne.
48:25 Vous tuez la personne, c'est-à-dire que la personne continue de vivre,
48:27 elle exprime ça tellement bien, elle continue de vivre,
48:30 elle continue de courir, de marcher, et c'est une personne qui vit dans elle.
48:33 Parce qu'on a tué l'enfant.
48:35 C'est l'interdit majeur. C'est la transgression de l'interdit majeur.
48:38 En tout cas, elle a exclu expressément, ce n'est plus être son père, elle l'a exclu totalement.
48:44 Elle n'a pas dit qui c'était.
48:46 Non, non, on sait que ce n'est pas elle.
48:48 Bien sûr, évidemment.
48:49 Bon, c'est toujours difficile d'enchaîner.
48:51 Et notre ami Olivier Benkemoun est là ce soir pour le meilleur de l'info.
48:55 Et évidemment, le meilleur de l'info, c'est tout ce qui s'est passé sur CNews depuis 6h du matin.
49:01 Vous avez tout regardé et vous nous proposez une sorte de, j'allais dire best-of, de florilège.
49:06 Mais vous pouvez dire florilège, zapping, qu'est-ce qu'on peut dire encore ?
49:11 Enfin le meilleur, c'est le meilleur.
49:12 Et il s'en est passé beaucoup. Il y a eu beaucoup d'actualités.
49:14 On réécoutera tout à l'heure Emmanuel Béard avec d'autres commentaires.
49:17 Moi, j'ai rencontré plusieurs fois Emmanuel Béard.
49:19 Je la trouve à chaque fois qu'elle parle, quel que soit le sujet,
49:23 quand elle parle de musique, quand elle parle de son père, quand elle parle de cinéma,
49:27 elle est touchante. Elle est touchante et elle a une voix extraordinaire.
49:30 Avant de nous quitter, et puis c'est une merveilleuse actrice qu'on peut voir dans des films majeurs
49:34 comme Un coeur en hiver, où elle a été dirigée par Sautet.
49:38 L'autre film de Sautet, qui est avec Michel Serrault, le dernier film qui est merveilleux,
49:46 dont j'oublie le nom.
49:48 Et bien moi aussi.
49:49 A l'instant, on ne le connaît que celui-là avec Michel Serrault.
49:54 De quoi ça parle ?
49:55 De quoi ça parle ?
49:56 De quoi ça parle ?
49:58 Dites-moi franchement.
49:59 Non, je ne peux pas vous aider.
50:00 Vous allez trouver ce dernier film, je le dis avec Benjamin Noca.
50:04 Un film absolument formidable.
50:05 Vraiment, c'est un des meilleurs Sautet.
50:08 Nelly et M. Arnaud.
50:10 Nelly et M. Arnaud.
50:11 Elle est formidable.
50:12 Et puis, elle était évidemment Manon dans Manon Pallon.
50:16 Et elle était évidemment Manon dans Manon Pallon.
50:18 Et les Passagers de la nuit.
50:19 Vous n'avez pas vu le film ?
50:20 Les Passagers de la nuit, c'est le dernier film qu'elle a fait.
50:22 Et vous entendez sa voix et elle joue le rôle d'une animatrice radio.
50:25 Elle est incroyable.
50:26 Et puis, il y avait la noiseuse.
50:27 Elle avait déjà été chez Rivette.
50:29 Elle a une carrière extrêmement importante.
50:31 Avant de nous quitter, et c'est important,
50:33 Éliott de Valls sera à l'antenne demain de 19h à 20h en compagnie de Philippe de Villiers.
50:38 Fondateur, comme vous le savez, du Puy du Fou.
50:40 Et ancien ministre, qui peut revenir sur les moments forts de la semaine écoulée.
50:44 Il parlera du syndicat de la magistrature,
50:46 qui a accepté de venir à la fête de l'Huma,
50:48 du trafic de drogue omniprésent à Marseille,
50:50 de la hausse significative de l'ultra-violence en France,
50:52 ainsi que l'immigration avec cette crise majeure que subit l'île italienne de Lampedusa.
50:57 Philippe de Villiers, c'est désormais sur notre chaîne.
51:01 Il y aura Geoffroy Le Gêne, vous serez là demain.
51:03 Mais surtout, il ne vous avait pas dit "oui, je serai là absolument".
51:05 Il va parler de complément d'enquête.
51:07 Il va répondre sur le Puy du Fou.
51:09 J'allais terminer avec ça.
51:12 Philippe de Villiers.
51:13 Donc, soyez demain entre 19h et 20h à l'antenne de CNews,
51:19 avec l'ami Éliott de Valls.
51:21 Merci, c'était un plaisir.
51:23 On est peut-être un poil en retard de ce fait.
51:25 Je voudrais... Il dit oui.
51:27 C'est pour ça qu'on va y aller doucement, nous autres.
51:29 Il dit oui.
51:30 Parce qu'il y a un match ce soir.
51:31 Oui, Virginie Leblanc était à la réalisation,
51:33 Samuel était à la vision,
51:35 Grégory Possidalo était au son.
51:37 Merci à Benjamin Naubria que j'appuie au maroine.
51:39 Saïr, merci pour cette semaine,
51:41 parce que vous avez été présents tous les jours quasiment.
51:43 C'est vrai que le succès était au rendez-vous cette semaine.
51:46 Je ne sais pas s'il y a un rapport de cause à effet.
51:48 Direct.
51:49 Olivier Venkemoen, dans une seconde.
51:52 - C'est bon. (rires)
51:54 Merci.