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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 - Bonsoir à tous, Olivier Dardigolle, Gilles, William, Golnadel, Jérôme Béglé, Geoffroy Lejeune et Florian Tardif pour parler évidemment ce soir d'un thème que vous connaissez depuis plusieurs jours, c'est Lampedusa.
00:14 Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin est arrivé à 19h30 à Rome afin de discuter de la coopération européenne après l'afflux de migrants sur la petite île italienne de Lampedusa la semaine dernière.
00:26 Je voudrais qu'on écoute Régine Delfour qui est sur place.
00:30 - Ici à Lampedusa, l'afflux de migrants continue, il est moindre que celui de la semaine passée puisque je vous rappelle que plus de 8000 migrants étaient arrivés sur l'île.
00:41 Ce lundi, plus de 3 bateaux sont arrivés avec plusieurs migrants.
00:46 Les embarcations ont été interceptées au large de l'île parmi ces personnes, des hommes, des femmes mais aussi des enfants. On a vu des personnes très affaiblies qui ont été prises en charge par la Croix-Rouge, par des ambulances.
00:59 Alors tous ont été conduits dans ce centre d'accueil dont la capacité est de 400 personnes et on serait à plus de 1400 migrants dans ce centre.
01:08 Cet afflux qui continue et c'était la crainte des autorités italiennes de le voir continuer puisque cette météo est toujours aussi clémente.
01:17 - Avant de vous donner la parole, je voudrais qu'on écoute Mme von der Leyen qui a le chic quand même pour nous agacer un peu.
01:22 D'abord par la posture morale qui est la sienne et puis parce qu'elle ne représente rien.
01:26 Elle n'est pas élue que je sache. Elle est présidente de la Commission européenne et ce n'est pas à elle de nous dire ce que nous devons faire, me semble-t-il toujours.
01:32 Donc je voudrais qu'on l'écoute et vous allez me dire ce que vous en pensez.
01:36 - Nous demandons instamment aux autres États membres d'utiliser le mécanisme de solidarité volontaire et de transférer des migrants hors d'Italie.
01:44 Nous offrons le soutien de Frontex pour assurer un retour rapide des migrants dans leur pays d'origine s'ils ne sont pas éligibles au droit d'asile.
01:54 Et ceux qui ne peuvent demander l'asile ne peuvent rester dans l'Union européenne.
01:59 - C'est tout ce qu'on fustige parfois ici, c'est-à-dire les petits hommes gris, en l'occurrence c'est une femme, aucune légitimité démocratique et elle explique aux uns et aux autres ce qu'on doit faire.
02:09 Ce n'est pas à elle de décider.
02:11 - Mais c'est surtout qu'elle demande d'accepter des migrants qui viennent sur le sol italien via le mécanisme de solidarité volontaire.
02:20 Sauf que les pays ne sont pas tous volontaires.
02:23 Et d'une certaine manière elle en appelle à l'ensemble des États membres d'accepter de prendre des migrants.
02:29 Sauf que ce qui a été négocié entre les différents ministres de l'Intérieur récemment et il se voit assez régulièrement, c'est justement de mettre en place un mécanisme de solidarité.
02:39 C'est soit vous acceptez des migrants, soit vous acceptez de payer 20 000 euros par migrant.
02:44 Et il y a des pays qui n'acceptent pas, sauf que eux, elles, elles souhaitent que l'ensemble des pays acceptent de prendre un certain nombre de migrants.
02:51 - Écoutez, moi ce matin dans le Figaro, j'ai présenté mes excuses.
02:56 Présenté mes excuses parce que je m'en veux.
02:59 Ça fait à peu près 10 ans que je parle d'une invasion.
03:03 Que le phénomène migratoire est une invasion.
03:06 Et je me rends bien compte que l'extrême gauche avait raison de penser que c'était excessif, que c'était complotiste, que c'était raciste.
03:14 Ce n'est pas une invasion.
03:15 Ça ne ressemble en rien à une invasion.
03:17 Voilà, donc la réalité est là.
03:19 Mais même, Madame, au nom de quoi ?
03:21 Je voudrais comprendre au niveau des principes.
03:23 Au nom de quoi l'Europe devrait-elle partager ?
03:29 Je ne sais pas de quelle manière, mais de partager l'invasion de gens qui ne sont pas européens, qui ne sont pas...
03:40 - Au nom de la charité chrétienne, pourquoi pas ?
03:42 - Non, mais si vous me dites que c'est ça, alors je...
03:45 - Pourquoi pas ?
03:46 - Il est possible que je ne sois...
03:47 - C'est l'une des réponses.
03:48 - Il est possible...
03:49 - Il est possible.
03:50 - Il est possible.
03:51 - Non, non, mais vous voyez ce que je veux dire.
03:53 - Si c'est au nom de ça...
03:54 - C'est-à-dire que c'est des gens qui fuient la guerre.
03:57 - Je vous signale que, au nom...
03:58 - Je fuis la guerre.
03:59 - Alors, même si je ne suis pas le premier à recevoir cette lecture-là, permettez-moi de vous dire que dans la charité chrétienne,
04:05 vous avez des principes chrétiens qui demandent aux étrangers de respecter la loi du pays d'accueil.
04:16 Il ne me semble pas, c'est le produit de mon observation, que depuis des années,
04:20 les gens qui se sont imposés ont respecté chrétiennement la loi du pays d'accueil.
04:26 - Et pour répondre à G. William sur l'idée, mais pourquoi l'Europe vient s'occuper de ce qui ne la regarde pas ?
04:34 En Méditerranée centrale, le pays qui voit le plus d'arrivée, c'est l'Italie.
04:38 - C'est 20 % ?
04:39 - Oui, l'Italie.
04:40 - Normal, c'est eux qui sont le plus au sud.
04:42 - Bien sûr, c'est en première ligne.
04:44 Il est bien évident que l'Italie ne peut pas à elle seule faire face à cette réalité.
04:50 - Il y a 10 000 migrants.
04:52 - Oui, elle ne peut pas faire seule face à cette réalité.
04:55 - Il y a 80 % des migrants qui arrivent en Italie.
04:59 - Ce ne sera pas long.
05:00 - Les migrants arrivent en Europe.
05:01 - G. Melanie a fait campagne il y a un an.
05:03 - Mais on répète toujours la même chose.
05:05 - Arrête-toi, essayons de ne pas dire...
05:07 - C'était sur l'Europe, sur l'idée qu'il pouvait y avoir une solution nationale.
05:11 Aujourd'hui, le constat est là.
05:13 Elle fait une conférence de presse à côté de Van der Leyen.
05:16 Ça veut dire qu'il faut une coordination.
05:19 Les faits sont éliminés.
05:20 - Ça ne vous vient pas à l'idée.
05:21 - Mais c'est la réalité.
05:22 - Sauf que la Hongrie et la Pologne le règlent tout seuls.
05:25 Pardonnez-moi de vous le dire.
05:26 - Eh bien, moi je ne demande qu'une chose.
05:28 - Mais c'est la Hongrie et la Pologne qui vont décider.
05:30 - Écoutez, je ne demande qu'une chose, qu'on interroge les Français.
05:32 - Non, mais ce n'est même pas ça.
05:33 - Non, mais Pascal, on ne peut pas prendre...
05:34 - Non, mais ça ne vous vient pas à l'idée.
05:35 - Non, je l'entends.
05:36 - C'est un vrai semblable.
05:37 - Alors donnez-moi votre solution.
05:38 - Alors je vous dis, non mais est-ce que ça ne vous vient...
05:40 - Si il n'y a pas une coordination européenne, c'est quoi ?
05:42 - Monsieur, ça ne vous vient pas à l'idée que l'Europe puisse être capable
05:49 de tenter d'empêcher ces gens-là de rentrer.
05:52 - Ah, elle peut essayer.
05:53 - Ah ben, on peut essayer.
05:54 Il y a quelques mois...
05:56 - Georgia Meloni a essayé.
05:57 - Ah oui.
05:58 - Il y a quelques mois, la Commission européenne a tensé le Français.
06:02 - Gilles, Gilles, la parole tourne.
06:04 - Oui, ils ont tensé le Français qui dirigeait Frontex parce que justement,
06:09 il s'occupait d'empêcher les étrangers de rentrer.
06:12 - Je suis entièrement d'accord avec vous, mais concrètement, comment on fait ?
06:15 Vous avez...
06:16 - Blocus naval.
06:17 - Vous avez des deux mots.
06:18 - Bravo.
06:19 - Blocus naval.
06:20 - Mais de quoi ?
06:21 - Blocus naval, des côtes.
06:22 - Non, mais de quoi ?
06:23 - Des côtes.
06:24 - Algériennes, Tunisiennes...
06:25 - Si vous voulez, je parle sur la forme, après le Français, c'est autre chose.
06:28 - Non, non, mais ça m'intéresse.
06:29 - Mais si vous voulez, blocus naval.
06:30 - Ok, mais ça m'intéresse.
06:31 - Bien sûr.
06:32 - Des côtes algériennes, tunisiennes, libyennes.
06:34 Donc c'est plusieurs milliers de kilomètres.
06:36 Et là, on va bloquer où ? Dans les eaux internationales, pas dans les eaux des pays qui partent.
06:40 - Vous bloquez et vous allez chercher les passeurs.
06:43 - Et les bateaux qui arrivent et qui ne peuvent pas retourner au port de départ, qu'est-ce qu'ils font ?
06:47 - Je vous répète, ça c'est sur la forme.
06:48 Après, sur le fond, chacun pense ce qu'il veut.
06:50 Mais si vous voulez bloquer, c'est très simple en fait, c'est blocus naval et vous allez chercher les passeurs.
06:54 - Mais blocus naval, vous le faites où ?
06:55 - Vous le faites où ? Vous le faites à partir du moment où...
06:58 - Oui, où voulez-vous le faire ? Vous n'allez pas le faire à Strasbourg.
07:01 - Non, non, non, mais vous le faites...
07:03 - Le blocus naval, vous le faites en Méditerranée.
07:05 - Mais vous êtes obligé de le faire sur des eaux qui sont vos eaux, qui n'ont pas les miennes.
07:08 - Mais évidemment que c'est réalisable, mais...
07:10 - Sur l'ensemble de la Méditerranée, on est en train de m'expliquer très clairement.
07:14 - Allez, on s'en fout.
07:15 - Ça veut dire qu'on ne peut pas...
07:16 - On peut pas.
07:17 - Donc s'il y a une guerre...
07:18 - Gilles !
07:19 - Moi, je pense qu'on a...
07:20 - Il n'a pas dit un mot.
07:21 - Oui, oui, mais je n'ai dit rien, moi.
07:22 - Je vais vous empêcher de venir.
07:23 Et je pose la question, puisqu'on parle des bateaux.
07:25 Qu'est-ce qu'on fait des bateaux, de ceux qui arrivent en ce moment ?
07:27 Pourquoi, par exemple, est-ce qu'on ne détruit pas ces bateaux ?
07:29 Cette question ne se pose pas.
07:30 Il y a des centaines de bateaux...
07:31 - Surtout que ce sont des Zodiacs, si mes informations sont bonnes, qui sont neufs...
07:34 - Si tu veux le faire, tu le fais, évidemment.
07:35 - Et qui ont souvent été affrêtés par l'État tunisien lui-même.
07:38 - Écoutons Gérald Darmanin. Écoutons Gérald Darmanin. Écoutons Gérald Darmanin.
07:43 - Il ne peut pas avoir comme message donné aux personnes qui viennent sur notre sol
07:47 qu'ils sont, quoi qu'il arrive, dans nos pays, accueillis.
07:50 Ils sont accueillis que s'ils respectent les règles de l'asile, s'ils sont persécutés.
07:54 Mais si c'est une immigration qui est juste irrégulière, non.
07:57 La France ne peut pas les accueillir comme d'autres pays.
07:59 La France est très ferme.
08:00 Vous savez, j'entends souvent que c'est le pays où il y a le plus de demandeurs d'asile.
08:03 C'est tout à fait faux.
08:04 Nous sommes le quatrième pays derrière l'Allemagne, derrière l'Espagne, derrière l'Autriche.
08:09 Et notre volonté, c'est d'accueillir bien sûr ceux qui lui doivent l'être,
08:13 les persécutés politiques.
08:14 Mais nous devons absolument renvoyer chez eux ceux qui n'ont rien à faire en Europe.
08:19 Il est déjà sur une ligne un poil différente.
08:22 C'est une hypocrisie sans nom.
08:24 Parce que qu'est-ce qu'on fait à la frontière entre l'Italie et la France ?
08:27 On renvoie effectivement les migrants, mais vers l'Italie.
08:30 Et ces mêmes migrants retraversent la frontière deux jours plus tard.
08:35 Il faudrait qu'on questionne les gendarmes et policiers qui sont sur place,
08:38 qui nous racontent justement l'hypocrisie qui se cache derrière les propos de Gérald Darmanin.
08:43 Thierry Breton, écoutez-le, évidemment, Thierry Breton, lui,
08:47 il présente la parole européenne par idéologie.
08:50 Bien évidemment, parce que pour ces gens-là, il n'y a rien d'autre que l'Europe.
08:52 C'est-à-dire que l'Europe, ça ne marche pas.
08:53 Mais quand tu leur dis qu'on va faire autre chose, ce n'est pas possible.
08:56 - Ça ne marchera moins bien sur l'Europe, rassurez-vous.
09:00 - Écoutez, là, évidemment, il est sans doute de trop.
09:06 - Vous faites quoi ? Vous avez vu l'Anglais ? Dans quel état ils sont ?
09:09 - Bah écoutez...
09:10 - Vous avez vu la croissance anglaise ? Vous avez vu le chômage anglais ?
09:13 - Parlez-en aux Anglais !
09:15 - Eh bien, justement, on leur en parle.
09:17 - Thierry Breton, écoutons-le.
09:18 - Et il nous en parle.
09:19 - Le message qui a été envoyé par l'Italie, c'est que l'Italie a bien compris,
09:25 comme tout le monde, en tout cas toutes les personnes qui s'intéressent
09:29 de façon sérieuse à ce problème tragique,
09:32 que ou bien on le traite au niveau européen et global,
09:35 ou bien on ne peut pas le traiter, aucun État seul ne peut le traiter.
09:39 C'est le message que nous envoie la première ministre italienne aujourd'hui.
09:43 - Et puis, je vais vous dire, sur la forme, j'aime pas cette morgue de M. Breton.
09:46 Genre, ceux qui pensent pas comme ça sont des imbéciles.
09:49 - Ça, c'est vrai.
09:50 - C'est insupportable. Absolument insupportable.
09:53 Les gens sérieux... Il est sérieux, lui ?
09:55 - Franchement, c'est un... Vraiment, ils ont des têtes qui ne...
09:59 - Il est sûr que les résultats européens devraient insister à l'avantage de l'audacité.
10:03 - Mais bien sûr ! L'échec est partout.
10:05 La politique européenne est un échec total en cette matière.
10:09 Et ces gens viennent donner des leçons matin, midi et soir.
10:11 - Mme Le Logni a voulu traiter le problème elle-même.
10:13 Elle y a renoncé. Comment vous expliquez ça ?
10:15 - Mais pour une raison simple, et vous la connaissez, la raison.
10:17 C'est-à-dire qu'elle est liée financièrement à l'Union européenne.
10:20 - Et elle le savait avant.
10:21 - Et elle le savait avant.
10:22 - Et bien voilà. Donc à quel moment elle a menti ?
10:23 - Allez-y.
10:24 - À quel moment elle a menti ?
10:25 - Une chose aussi qu'on a peu dit dans les commentaires en ce moment,
10:27 c'est qu'elle a négocié avec la Tunisie ce plan, ce fameux plan,
10:30 de 750 millions d'euros pour que la Tunisie fasse un peu garde-frontière.
10:34 Cet argent n'est jamais arrivé.
10:35 Ce deal a été passé, mais l'argent n'est jamais arrivé jusqu'en Tunisie
10:38 parce que la gauche italienne au Parlement européen a fait échouer le transfert de fonds.
10:42 Et ça pourrait être une des raisons pour lesquelles la Tunisie a ouvert les vannes
10:46 ces derniers jours pour se venger de...
10:48 - Le président tunisien a d'autres raisons.
10:50 - Le Parlement européen ne peut pas bloquer les transferts de fonds d'un pays A vers un pays B.
10:54 - Dans un pays C, par contre.
10:55 - La gauche italienne a manœuvré pour que la Commission n'envoie pas l'argent.
10:58 - La Commission, mais en tout cas, Mme Mélanie pouvait faire un virement de ce qu'elle veut aux Italiens.
11:02 - Mais c'est ce que disait Pascal, elle est exonque financièrement.
11:05 - Pourquoi est-ce qu'elle l'a promis lors de sa...
11:07 - Ah, de sa...
11:08 - Alors, je vais vous répondre très simplement.
11:10 - Exactement.
11:11 - Oui, d'accord.
11:12 - Ça veut dire qu'elle était de mauvaise foi dès le début ?
11:14 - Non mais ça veut dire surtout...
11:15 - Elle avait compris dès le début qu'elle ne pouvait pas s'en tirer autrement.
11:19 - Elle a fait campagne pour le contraire.
11:21 - Non, mais vous avez raison.
11:22 - Et c'est pour ça d'ailleurs que Marine Le Pen...
11:24 - Ceux qui défendent ça en France pour de futures échéances
11:26 savent aussi qu'ils ne pourront pas le faire.
11:28 - Non, mais ça veut surtout dire que la Commission européenne n'a rien à faire du vote des Italiens.
11:31 C'est surtout ça le sujet.
11:32 - Ben non, puisque elle-même s'est dédiée avant même de pouvoir passer à la...
11:35 - Très vite, parce que je voudrais qu'on change de sujet.
11:37 - L'esprit simple et intuitif qui vous parle ne croit pas beaucoup à une solution
11:42 avec qui, avec la Turquie, qui avec la Tunisie, de se mettre dans la main de ces gens-là.
11:46 Je continue de penser effectivement que seul un blocus maritime, militaire...
11:52 - Bien sûr.
11:53 - Personne ne me fera croire que lors de temps de guerre...
11:55 - Ça veut dire que vous êtes en train de m'expliquer que s'il y a une guerre,
11:58 on ne saura pas arrêter les bateaux ennemis.
12:00 - Bien sûr, il a raison. C'est tellement évident d'ailleurs, mais bon...
12:03 - Mais en plus, donnez-moi historiquement dans quelle guerre il y a eu un blocus
12:06 sur l'ensemble de la façade méditerranéenne sur une zone telle que l'Union européenne.
12:10 - Ah ben je pense quand même...
12:13 - Jean-Luc Mélenchon.
12:14 - ... qu'il y a eu une deuxième guerre mondiale.
12:15 - Non, non. Jean-Luc Mélenchon.
12:16 - D'accord.
12:17 - Jean-Luc Mélenchon a appelé l'Europe à accueillir les milliers de migrants
12:20 arrivés cette semaine sur l'île.
12:22 - En fait, ce que je veux dire, c'est que c'est idéologique.
12:25 Le couvre-feu est idéologique.
12:26 - Bien sûr, c'est idéologique.
12:27 - Oui, mais idéologique.
12:28 Et qu'effectivement, on habille ça après.
12:30 Si on veut arrêter, si on veut faire un blocus naval pour que ces gens
12:34 n'accorcent pas sur les côtes européennes, croyez-moi, on y arrivera.
12:38 - Fermons la parenthèse.
12:39 Jean-Luc Mélenchon, il a appelé l'Europe à accueillir des milliers de migrants
12:44 arrivés cette semaine sur l'île de Lampedusa.
12:46 Il faut qu'on s'y mette tous.
12:48 Il dit "Madame Rousseau a répondu "présenter l'arrivée des personnes
12:53 migrantes de Lampedusa sous forme de crise est déjà un traitement politique
12:56 xénophobe".
12:57 - Elle n'en rate pas une.
12:58 - Mais je pense qu'elle est en fin de cycle, Sandra Nausson.
13:01 Je pense que voilà maintenant...
13:02 - Vous avez une occurrence que chaque semaine, elle trouve la perle...
13:05 - Oui, mais justement, je pense que c'est en fin de cycle.
13:07 Je pense que là, plus personne ne commence à l'écouter.
13:09 Bon, voilà, l'Europe a accueilli plusieurs millions d'Ukrainiens,
13:11 c'est très bien.
13:12 Je pense qu'elle est en fin de cycle.
13:13 Je peux me tromper, bien sûr.
13:14 - Ecoutons M. Ruffin, qui lui dit des choses très intéressantes à chaque fois
13:19 et toujours différentes, avec beaucoup de mesures.
13:21 Et il a peut-être un créneau.
13:24 - Quand on regarde les chiffres, là, vous dites 11 000.
13:28 J'ai regardé en proportion, si la France prenait sa part là-dedans,
13:31 ça ferait aux alentours d'un millier de personnes.
13:34 Je pense qu'on peut le faire sans parler d'invasion, sans parler de submersion.
13:38 Maintenant, si on fait ça, il s'agit de le faire, non pas dans le bazar,
13:42 dans la pagaille, mais de manière organisée, de manière encadrée,
13:46 en prévoyant pour ces migrants, et je dirais pour toutes les personnes
13:49 qui arrivent en France, pour moi, il y a une chose qui est essentielle,
13:52 c'est une formation à la langue et ensuite une formation à un métier,
13:55 pour que ces personnes puissent travailler, faire ensemble,
13:59 faire notre pays de demain.
14:00 - Nous sommes 450 millions d'Européens sur le continent
14:04 et que donc, lorsque l'on parle de 11 000 personnes qui arriveraient,
14:08 il est extrêmement simple d'accueillir dignement des personnes
14:14 qui par ailleurs ont vécu des horreurs.
14:16 Ce qui nous lie ici, nous, la NUPES, c'est un programme.
14:18 Un programme de 650 mesures et sur lequel nous nous retrouvons tous
14:23 et qui détermine notamment ce que nous voulons faire sur cette question.
14:27 Voilà, si vous voulez essayer de faire une polémique avec François Ruffin,
14:30 je ne rentrerai pas là-dedans.
14:31 Nous avons un programme que nous défendons tous.
14:35 - Chaque fois qu'on demande aux Français s'ils sont pour cette immigration,
14:38 massivement ils répondent non.
14:40 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
14:42 Un détail, parce que c'est évidemment un détail,
14:44 mais c'est des détails qui m'amusent toujours, vous le savez.
14:47 La chaîne parlementaire LCP, vous connaissez cette chaîne,
14:50 c'est une chaîne de services publics.
14:52 Ce soir, alors ça c'est Télérama, parce que vraiment ça m'a fait rire.
14:55 Télérama diffuse, Télérama présente plus exactement ce film qui est diffusé
15:00 ce soir, je le répète, sur LCP.
15:02 Il s'appelle "Faites mieux" de point "Cette jeunesse derrière Mélenchon".
15:05 C'est un film.
15:06 "Faites mieux, cette jeunesse derrière Mélenchon".
15:08 Et le film est de Ludivine Thomazi.
15:11 C'est un film de 2022.
15:13 Il est programmé sur LCP.
15:15 Et la critique de Télérama, c'est formidable,
15:17 c'est vous dire quand même ce que ça doit être.
15:18 Pour la réalisatrice Ludivine Thomazi, c'est une histoire d'amour
15:22 qui se joue entre Jean-Luc Mélenchon et la jeunesse,
15:24 métaphore qu'elle file de bout en bout dans ce film ahurissant
15:28 où l'on cherche en vain un semblant de distance critique.
15:31 Même Télérama le dit.
15:34 Eh bien ça, c'est diffusé sur une chaîne du service public, dis donc.
15:37 C'est quand même extraordinaire.
15:39 On a plus envie de le voir que de s'amuser.
15:41 Alors évidemment, c'est un détail.
15:43 Mais qu'est-ce que LCP va retransmettre ?
15:47 Un ouvrage de propagande, c'est Télérama qui le dit,
15:51 de Jean-Luc Mélenchon.
15:52 Tu sais ce que veut dire LCP ?
15:53 La Corée publique.
15:54 Non mais c'est là où vous voyez les limites de mon humour.
16:00 Oh non, c'est un détail.
16:05 Non, mais non, pardon.
16:07 Contrairement à ce que vous pensez peut-être,
16:10 c'est la bataille des batailles.
16:12 L'ensemble du service public de Arte à LCP,
16:15 en passant par France Inter,
16:17 est dans le cadre de cette idéologie un peu apologétique
16:21 de l'extrême gauche.
16:22 Apologétique ?
16:23 Oui, mais réellement.
16:24 Il fait de l'apologétique ?
16:25 Et nous allons avoir, dans quelques semaines,
16:29 les états généraux de l'information qui sont lancés,
16:33 avec M. Christophe Deloire de Reporters sans frontières,
16:37 qui fait la guerre, je crois, il me semble, au JDD,
16:41 ce qui montre un peu la tendance.
16:44 Et on va parler de beaucoup de choses,
16:47 mais on ne va pas parler du problème central
16:51 qui est de la mainmise de l'extrême gauche
16:54 sur le service public que nous payons par nos impôts.
16:58 C'est le plus grand scandale démocratique qui soit,
17:02 et le plus grand scandale, c'est qu'il n'y a pas de scandale.
17:04 Voilà, donc je vous le dis,
17:06 vous avez cerné les limites de mon humour.
17:08 Moi, je pense que la mère des batailles,
17:09 c'est l'éducation nationale et les médias, c'est en deux.
17:11 Voilà.
17:12 Mais après, on peut toujours...
17:14 Oui, on peut toujours...
17:15 Oui, mais d'abord, vous avez évidemment raison,
17:17 l'éducation nationale est plus influente,
17:20 forcément, par définition.
17:21 Est-ce que c'est un double colore ?
17:22 Mais convenez que c'est quand même extraordinaire.
17:25 Vous imaginez un film de propagande,
17:29 ou en tout cas à la gloire, de Marine Le Pen,
17:32 qui serait programmé sur LCP.
17:34 Non, ça n'arrivera pas.
17:35 Mais les gens du service public seraient dans la rue,
17:38 ils seraient dans le hall, il y aurait grève.
17:40 Mais ça n'arriverait même pas en table.
17:42 Mais ils seraient présentés sur une chaîne privée,
17:44 ce serait déjà un scandale.
17:45 Mais bien sûr, mais vous avez parfaitement raison.
17:47 Et là, c'est la critique.
17:49 La critique, même Télérama trouve que c'est ahurissant.
17:52 Et il trouve que c'est trop.
17:53 Télérama.
17:54 Bon, on marque une petite pause, si vous le voulez.
17:57 On va parler de la fête de l'Humain.
17:59 Manifestement, vous y étiez, vous avez acheté une veste.
18:01 Cher Jérôme, la veste rouge de l'Humain.
18:07 C'est rare que je me fasse bouger comme ça.
18:10 Non, arrêtez, je vous taquine.
18:12 La même qu'il trouvait belle il y a quinze jours.
18:14 La syndicat neuf.
18:15 Edouard Philippe, vous vous rendez compte ?
18:17 Edouard Philippe, la faillite de la bataille culturelle à droite,
18:22 on l'écoutera, Edouard Philippe a expliqué qu'entre le PCF et Marine Le Pen,
18:27 il voterait PCF.
18:29 Vous vous rendez compte de la faillite culturelle et intellectuelle de la droite ?
18:33 Il vient du Havre.
18:34 André du Roméen, on t'en sait plus.
18:36 Il a de très belles pages dans son livre sur le Havre et la culture brésilienne.
18:39 Mais vous n'avez pas lu son livre.
18:40 Non, mais alors, je n'ai peut-être pas lu son livre.
18:42 De très belles pages.
18:43 Mais ce que je sais, pardonnez-moi.
18:45 Sur le monde portuaire.
18:46 Oui, d'accord.
18:47 Mais ce que je sais, objectivement, c'est que le Rassemblement national,
18:50 le programme est plus proche de la Macronie que du PCF.
18:54 Oui, mais il parle du monde portuaire.
18:57 Oui, le monde portuaire.
18:58 La culture ouvrière.
18:59 Oui, c'est ça.
19:00 De ses souvenirs au Havre.
19:01 Pardon, mais l'argument de Pascal Hédé.
19:03 Mais ça m'a touché.
19:04 Mais enfin, je vous répète, je vous répète,
19:06 le monde de Marine Le Pen qu'elle propose est plus proche du monde de la Macronie
19:11 que du monde de Fabien Roussel.
19:13 Évidemment, c'est incontestable.
19:15 Ou alors, on ne dit plus rien.
19:18 Oui, c'est vrai.
19:19 On est toujours, vous le savez, le produit de son enfance.
19:22 Et donc, dans son livre, il y a des pépites d'enfance
19:24 où il parle de la culture communiste, de l'ambiance dans le port du Havre.
19:28 On a retrouvé Bernard Pivot.
19:29 Dans le port du Havre, qui a démarré.
19:33 Moi, je suis nostalgique des fêtes de l'Huma,
19:35 où j'allais avec mon grand-père communiste.
19:37 Mais c'est vrai, mais il arrive qu'on puisse évoluer.
19:41 La pause, peut-être.
19:42 Staline n'est plus glorifié à la fête de l'Huma.
19:45 Vous avez arrêté l'affaire.
19:47 On va...
19:49 Ni Paul Pottes, ni Mao.
19:51 Non, mais les grands...
19:53 C'est fini, ça y est ?
19:54 Vos idoles du temps passé.
19:56 C'est une crise de soude.
19:57 Il y a eu une relecture.
19:59 Votre crise est finie ?
20:01 Pas du tout.
20:02 La pause, nous revenons tout de suite.
20:04 Simon Guillin nous rappelle les titres du jour.
20:11 Et nous sommes un peu...
20:12 Non, on est en pile, quoi.
20:14 On est à 1h30.
20:15 - La vente à perte des carburants pour les distributeurs est bercee,
20:18 qui s'engage à instaurer des mesures de compensation
20:20 pour les stations-services indépendantes.
20:22 Le syndicat Mobiliens, représentant de près de 6000 stations-services en France,
20:26 se félicite forcément de cette annonce.
20:28 Le ministre de l'Intérieur est à Rome.
20:30 Un déplacement de Gérald Darmanin pour délivrer un message de fermeté
20:33 face aux traversées clandestines de la Méditerranée.
20:36 Il a rencontré sur place son homologue italien,
20:38 Matteo Piantedossi.
20:40 Et puis, une enquête ouverte pour homicide volontaire
20:42 après la mort d'un quinquagénaire près de Dunkerque, dans le Nord.
20:45 Les faits se sont produits dans la nuit de dimanche à lundi
20:48 au domicile de la victime, en présence de sa femme et de son enfant.
20:51 La piste d'un combriolage est actuellement étudiée par les enquêteurs.
20:54 Deux couteaux ensanglantés, une paire de gants et un ordinateur portable
20:58 ont été saisis à proximité du domicile.
21:01 - J'ai parfois honte de vous proposer le débat politique tel qu'il se passe en France
21:05 lorsqu'on a grandi dans les années 70,
21:08 où François Mitterrand, Jacques Chirac, Valéry Giscard d'Estaing étaient présents.
21:11 - Et Georges Marchais, faites du plaisir.
21:14 - Et Georges Marchais, bien évidemment.
21:16 Et j'ai parfois honte de vous proposer ce niveau lorsque, par exemple,
21:20 Fabien Roussel avait déclaré "j'ai encore mangé une bavette aujourd'hui,
21:23 ça va brûler en Afrique", sans parler des riz de veau que j'ai mangé à Chalons.
21:26 "Ah oui, ça va au moins un tremblement de terre à Haïti", avait-il dit.
21:34 Du coup, Madame Rousseau lui avait répondu "la consommation de viande
21:37 est l'une des causes de ce qui se passe en Algérie, Espagne, Grèce, Chine,
21:40 Arizona et partout".
21:42 Tout ça, évidemment, est dit n'importe comment,
21:45 sans vraiment apporter le début d'une argumentation.
21:48 Se prendre en photo tout sourire avec un morceau de viande aujourd'hui,
21:50 c'est cracher à la figure de "cettes et ceux qui fuient brûlent, meurent de chaleur".
21:54 - C'est édifiant de dire de telles conneries.
21:58 - Et Madame Rousseau, qui je pense est en fin d'influence...
22:02 - Quand j'entends ça, j'ai envie de manger une viande.
22:05 - Oui, alors n'en faites pas de provocation non plus,
22:07 ne soyez pas au même niveau qu'elle, si j'ose dire.
22:09 - Elle a été prise, elle a été surprise en train de manger du jambon,
22:12 j'y peux rien avec la bande, avec la mélange.
22:15 - Vous vous rendez compte le niveau du débat politique ?
22:17 Même vous, vous vous y mettez, elle a été surprise en train de manger du jambon.
22:20 - Non mais vous vous rendez compte ?
22:22 - J'y vois l'hypocrisie des donneurs de leçons.
22:28 - D'accord, alors écoutons ce qu'elle a dit à la fête de l'humanité.
22:31 Est-ce qu'on voit bien que même il y a un problème personnel ?
22:33 On voit bien qu'elle s'est prise au jeu de ce qu'elle est devenue
22:36 ou de la caricature qu'elle est devenue.
22:38 - Il faut faire attention, on ne peut pas être homme politique ou présentateur de télévision.
22:41 - Ecoutons Madame Rousseau.
22:44 - Celle qui éprouvera notre capacité à rester ensemble, à faire société,
22:50 c'est la bataille climatique et que là-dessus,
22:53 nous ne pouvons pas rire de ce qui pollue aujourd'hui la planète.
22:59 Nous ne pouvons pas minimiser les effets que peuvent avoir nos pollutions,
23:05 nos consommations sur la mise en danger de chacun et chacune d'entre nous.
23:11 Non, Fabien, tu ne gagneras pas avec un steak, par contre tu gagneras !
23:18 Parce qu'ensemble, nous aurons compris que le monde sur lequel nous vivons
23:28 est en train de basculer et qu'il n'y a que la gauche,
23:32 il n'y a que l'écologie qui en a conscience
23:35 et que c'est ensemble que nous pourrons sauver les meubles.
23:38 - Non mais en fait, c'est presque, disons-le moi, ça peut faire peur par exemple.
23:47 C'est un discours qui... Tu te dis, cette dame était quand même, je le rappelle...
23:51 - Prof d'éco.
23:52 - Non seulement prof d'éco, vice-présidente d'une université en France.
23:55 - Mais je constate qu'à chaque fois, sur chaque moment,
23:59 elle est reprise proportionnellement d'une manière plus importante
24:03 que ce qu'elle mériterait dans le débat politique.
24:05 - Ça, vous n'avez pas tort.
24:06 - C'est-à-dire qu'aujourd'hui, cette technique-là fonctionne,
24:10 elle marque des points, au moins dans le paysage médiatique.
24:13 - Oui, elle marque des points, mais honnêtement, c'est parce qu'on est effectivement coupable.
24:17 On y trouve une sorte d'intérêt de discussion pour montrer la caricature.
24:23 - Parce que ça peut s'arrêter, ça continue jusqu'en 2027.
24:26 - Non, je pense qu'elle est en fin de cycle.
24:28 - Je pense même dans son propre camp, parce que...
24:31 En fait, toute cette génération de jeunes gens,
24:34 il n'y a plus de chance que vous les voyez.
24:36 - Vous savez ce qu'on a avoué un membre du parti, c'était il y a deux jours ?
24:39 - Oui.
24:40 - Il y a trop de gauchos dans ce parti.
24:41 - Trop de gauchos ?
24:42 - Trop de gauchos.
24:43 - Mais oui, mais...
24:44 - C'est quand même quelqu'un qui est au sein du parti depuis quasiment une vingtaine d'années
24:48 et qui estime que, justement, Sandrine Rousseau...
24:51 - C'est la ligne jadot d'autres élus.
24:53 - C'est un jadotiste, votre ami.
24:55 - Oui, mais même jadot au-delà de...
24:57 - Un jadot, c'est pas un ultra-gaucho.
24:59 - Non, mais oui, mais au-delà de la personnalité de Mme Rousseau,
25:03 on voit bien que ceux qui veulent incarner politiquement les écologistes ne sont plus crédibles.
25:10 Ce sont les gens qui ont tué l'industrie nucléaire française
25:15 et donc qui ont, au contraire, carbonisé le pays.
25:19 Et j'ai vu encore une anecdote devant le ministère de l'Intérieur, pratiquement,
25:25 des écolo... enfin, des écoterroristes, pour reprendre l'expression peut-être un peu excessive
25:30 de notre ministre de l'Intérieur, avaient balancé des tonnes d'essence orange pour sauver la planète.
25:39 J'ai vu pendant des heures des services déverser des tonnes d'eau pour tenter d'enlever cette peinture.
25:48 Si ça, c'est rendre service à la planète, j'y comprends plus rien.
25:52 Ces gens font du mal à l'écologie. La réalité, elle est là.
25:56 - La fête de l'humain avec le syndicat de la magistrature qui était très présent.
26:00 Et pour la première fois, il a été convié à la fête de l'humanité.
26:03 Et vous allez entendre une dame qu'on a entendue ce matin, qui s'appelle Albertine Munoz,
26:07 qui était avec quelques magistrats autour d'elle.
26:11 On ne sait pas d'ailleurs qui était autour d'elle. Je ne sais pas si vous avez... Monsieur, notamment, qui est en...
26:15 - Oui, je vous ai écouté ce matin. Ça m'a beaucoup fait rire.
26:17 - Il était en bermuda. Il est là et...
26:19 - Il a fait très chaud.
26:20 - Comment ?
26:21 - Il a fait très chaud.
26:22 - Il faisait chaud, mais je ne sais pas s'il est juge, magistrat ou plagiste, s'il était là par hasard.
26:27 - À la vole, il y a aussi le porc.
26:28 - Non mais la force du mage. On va écouter Mme Munoz, mais c'est vrai qu'on est happés
26:32 parce qu'on dit "mais quel est le plagiste qui est venu avec ses claquettes et cette table ronde ?"
26:38 Je ne sais pas qui c'est d'ailleurs.
26:39 Mais on va écouter Mme Munoz parce que ce qui est important, c'est ce qu'elle dit.
26:42 Et effectivement, elle dit que la prison, ce n'est pas la solution.
26:44 Syndicat de la magistrature, ce week-end, fête de l'humanité, Paris.
26:48 En effet, collectivement, on doit avoir une réflexion sur le sens de la peine.
26:52 Parce que ça, c'est vrai, c'est un constat, c'est qu'en France, la peine est à l'once et la prison.
26:57 C'est la peine de référence, alors même qu'en effet, le code de procédure pénale
27:02 et le code pénal prévoient énormément d'alternatives qui d'ailleurs coûtent beaucoup moins cher qu'une place de prison,
27:08 qui ont des effets beaucoup plus positifs en termes de réinsertion,
27:11 puisque clairement, l'état de nos prisons actuelles ne permet pas de réinsertion.
27:14 Et pour autant, les magistrats ne les utilisent pas, mais je pense qu'ils sont aussi le reflet de la société dans laquelle on est,
27:21 qui est quand même une société de contrôle.
27:23 Et j'en veux pour preuve aussi, parce que c'est des questions qui m'intéressent,
27:26 que je suis aussi référente sur les violences intrafamiliales,
27:30 qu'on retrouve ces débats, y compris dans des milieux progressistes comme les milieux féministes,
27:34 de savoir est-ce que la sanction des violents conjugaux, c'est la prison ou pas ?
27:38 Il y a toute cette question, par ailleurs, de l'abolitionnisme, qui en fait, à un moment,
27:43 enfin, il y a quelques années, était très fort, qui est un peu passé maintenant à l'as,
27:48 mais je pense que c'est des questions qu'il faut qu'on se pose collectivement.
27:51 Qu'est-ce qu'on attend de la prison, concrètement ?
27:54 Qu'est-ce qu'on attend de la prison, c'est qu'elle, c'est assez simple en fait,
27:57 qu'elle protège de la société avec ceux qui sont dedans, qui ne pourront pas faire, effectivement, à l'extérieur.
28:03 Mais bon, c'est...
28:05 On ne peut pas totalement dire que la question des peines alternatives est une question qu'on ne peut pas traiter dans certains cas.
28:10 Mais évidemment, vous avez raison, dans certains cas, vous avez parfaitement raison,
28:13 mais dès que vous arrivez à un niveau de violence, il n'y a pas d'autre solution que la...
28:16 Donc c'est un discours nul et non avenu.
28:19 Oui, mais oui, voilà, parce que ça...
28:21 Il dit du charabia, parce qu'évidemment que dès que tu arrives à un niveau de violence,
28:25 tu mets les gens en prison, autrement la question ne se pose même pas, tu ne les mets pas en prison.
28:29 Mais en certains cas, ça n'est pas utilisé.
28:31 Ça a beau être du charabia, moi je suis inquiet, je vais faire le lien avec Sandrine Rousseau,
28:35 je pense que ces gens ont une influence considérable sur la société.
28:38 Sandrine Rousseau, parce qu'elle s'est préemptée le débat médiatique, imposé ses thèmes,
28:42 il y a un an, on éclatait de rire quand elle parlait du barbecue.
28:44 Aujourd'hui, les gens se posent la question du barbecue.
28:46 Les gens se posent la question, bien sûr que oui, dans les jeunes générations,
28:48 de la consommation de viande, etc.
28:50 C'est devenu un vrai sujet de préoccupation dans la société et notamment dans les jeunes générations.
28:54 Enfin, l'avantage du jeune, c'est qu'il va devenir vieux.
28:56 Oui, je suis d'accord, moi je le mise d'accord aussi.
28:58 Le syndicat de la magistrature, ce sont des gens qui...
29:00 On dit qu'ils sont minoritaires dans la magistrature, etc.
29:02 Déjà, c'est un tiers des magistrats, c'est énorme.
29:04 Ensuite, deuxièmement, ce qu'ils font, c'est-à-dire l'expression publique qu'ils ont en tant que syndicalistes,
29:08 normalement, elle n'est pas autorisée dans la magistrature.
29:10 Ils s'exposent à des sanctions que personne ne donne jamais.
29:12 Ce que je vous dis de tous les jeunes et les barbecues, je ne le vérifie pas autour de moi.
29:16 Du pont Moretti...
29:17 Tout au long de cet été, là.
29:18 Si, vraiment, dans les jeunes générations, c'est pas comme nous.
29:20 Du pont Moretti aurait pu fonctionner...
29:22 Moi, j'ai pas ce sentiment que la jeune génération ne mange plus de viande, hein.
29:25 Non, mais par rapport à votre génération ou la mienne, je suis désolé, c'est un sujet qui existe.
29:30 Quand vous regardez les enquêtes d'opinion sur la jeunesse, Pascal, la jeunesse est en train de devenir woke, vraiment.
29:34 Non, pas toute.
29:36 Disons qu'il y a un début de culpabilité sur ces différentes questions.
29:40 J'ai, par exemple, un beau-frère qui ne fera pas d'enfant.
29:43 Non, mais par exemple...
29:46 Il a une belle-sœur qui vient d'avoir une...
29:48 Non, mais c'est la raison qui est intéressante.
29:51 J'ai un cousin qui n'a pas de chaussures parce qu'il n'aime pas du cuir.
29:56 Non, mais c'est parce que la première mesure la plus écologique, c'est de ne pas faire d'enfant.
30:01 Oui, on mélange un peu tout.
30:04 Si je peux me permettre, celui qui vous parle n'est pas woke, il ne mange pas de viande.
30:07 Ceci étant, quand j'entends une juge d'application des peines...
30:10 Oui, c'est ça, qui m'intéresse.
30:12 Je ne veux même pas ironiser sur le niveau au-delà de son intervention,
30:15 mais une juge d'application des peines, sur laquelle je peux tomber demain matin à 9h,
30:21 nous explique que les peines n'existent pas.
30:25 Et effectivement, comme le dit très bien M. Lejeune,
30:28 elle est relativement représentative d'un tiers des magistrats de ce pays.
30:35 Vous avez le droit, comme moi j'ai le droit, d'avoir peur.
30:39 Bon, Édouard Philippe, je l'ai dit tout à l'heure, c'est assez intéressant.
30:43 Vous êtes allé à la fête de l'humanité, et que dit-il entre le Parti communiste et le Front National ?
30:49 Qui choisit-il ? Écoutez.
30:52 Plusieurs fois au Havre, dans des élections cantonales,
30:56 il y a eu des deuxièmes tours entre des candidats communistes, mes opposants à la mairie,
31:02 et des candidats du Front National.
31:04 A chaque fois, j'ai dit clairement qu'il fallait battre le Front National
31:10 et qu'il fallait voter pour le candidat communiste. A chaque fois.
31:13 Je ne l'ai pas fait de gaieté de cœur,
31:16 et je ne l'ai pas fait en disant que j'étais d'accord avec le candidat communiste.
31:19 Parce que je suis rarement d'accord avec lui.
31:22 Et je l'ai fait à chaque fois parce que je pensais que c'était la bonne chose à faire,
31:24 et parce que j'avais l'expérience locale.
31:26 Cette espèce de soumission culturelle de la droite à la doxa de la gauche
31:33 est quelque chose qui me fascinera jusqu'à la fin de...
31:36 C'est pas le cas de tout le monde.
31:37 Tant que je n'ai pas réussi à vous convaincre tout à l'heure.
31:39 Tout le monde... Et là, il est fier de ce qu'il dit, en plus.
31:42 Mais c'est pas qu'il est fier, c'est son histoire personnelle.
31:46 Est-ce que vous pensez encore qu'un homme politique peut faire preuve de sincérité
31:50 et peut avoir un itinéraire personnel ?
31:52 Non, mais en fait, je n'y crois pas du tout.
31:54 Ah, vous n'y croyez pas ?
31:55 Je n'y crois aucune sincérité personnelle là-dedans.
31:57 Je crois simplement que c'est le manque de courage, la soumission à la doxa.
32:02 Je vous assure que quand vous lisez son livre sur cette dimension-là,
32:05 il semble très sincère.
32:07 Il parle de son père, il parle de l'environnement, il parle de ses premières...
32:11 Voilà. Ça peut exister.
32:13 Un homme qui était à l'eau trompée...
32:16 Ça me surprend de vous, parce que vous dites souvent qu'on est le produit de son enfance.
32:20 Mais vous trompez.
32:21 Mais attendez, je ne me trompe pas.
32:23 On peut tout reprocher à M. Philippe, sauf son manque de sincérité.
32:31 Je me l'ai connu pendant des années, on était dans le même parti.
32:34 C'est quelqu'un de, je pense, sincère, mais malheureusement, sa pensée m'effraie.
32:41 Il a oublié ce qu'était d'abord la fête de l'humanité, où on célébrait Staline à une certaine époque.
32:47 Je ne sache pas qu'on célébrait...
32:49 Mais oui.
32:50 Par des élus communistes lavrés, l'autre monde...
32:52 Laissez terminer !
32:53 Non mais on a le droit, bien entendu.
32:55 On a le droit de reprocher au Rassemblement national une histoire dont il n'est pas responsable,
33:01 mais on n'a pas le droit de reprocher au Parti communiste une histoire dont il est directement responsable.
33:05 Directement responsable de Staline ?
33:07 Oui.
33:08 Il se trouve qu'à la fête de l'humanité, on célébrait Staline.
33:13 Je ne sache pas qu'à la fête bleue et blanc, on ait célébré qui que ce soit comme dictateur.
33:18 C'est tout.
33:19 C'est ce que vous dites.
33:20 C'était la vraie, c'est pour ça qu'il n'y a pas rien à dire.
33:23 Mais prenez en compte la peste en 1953 sur la mort de Staline.
33:26 Vous voulez que je vous lise l'humain ?
33:28 C'est anachronique.
33:29 Vous voulez que je vous lise l'humanité ?
33:31 La fête de l'humanité en 1953.
33:33 Mais est-ce que je reviens sur mon sujet ?
33:35 Est-ce que les communistes avrés dont parle Édouard Philippe, dont les élus locaux,
33:42 est-ce qu'ils ont une responsabilité dans les crimes de Staline ?
33:45 Et donc ce que vous ne voulez pas entendre ce soir, mais je le sais, on fait toujours le même débat,
33:49 c'est qu'il y a dans l'histoire française une spécificité du communisme qui conjugue le drapeau rouge et le drapeau national.
33:57 Vous avez tort sur un point, et l'énonciel.
33:59 Parce que les communistes, ils ont pu faire des colonies de vacances, du service public,
34:02 ils ont pu faire de l'éducation populaire, ils ont pu voilà.
34:05 Si on avait fait un ur-haber du communisme, Édouard Philippe n'en serait pas là.
34:14 Olivier, vous avez tort sur un point, et l'énonciel, c'est que le Parti communiste français s'appelle encore Parti communiste.
34:19 Bien sûr.
34:20 S'il avait eu l'intelligence de changer de nom, de dire "il s'est passé des choses dont on ne veut plus être comptable,
34:26 on se... ", tu as fait ton Marine Le Pen quand elle fasse du Front national au Rassemblement national,
34:31 elle dit "il y a une partie qui ne m'intéresse pas, je le retenais".
34:33 En tout cas...
34:34 Le Parti communiste français aurait dû dire "je change de nom".
34:36 Mais je ne vous parle pas de ça.
34:38 Je vous parle de pourquoi Édouard Philippe parle comme voilà.
34:41 Eh bien moi je vous propose de voir la deuxième séquence, Édouard Philippe qui a été chahuté,
34:45 puisqu'il a été pris à partie par un jeune militant plein de nuance, qui l'a traité d'éborgneur.
34:54 Édouard Philippe a sévi durant le mouvement des Gilets jaunes, il a fait couler le sang, il n'a rien à faire ici, c'est un éborgneur !
35:00 C'est un éborgneur !
35:02 Bon, allez, allez. C'est pas à l'esprit de la fête de l'Huma, ça. On se détend.
35:21 Allez, allez, c'est pas à l'esprit de la fête de l'Huma, ça.
35:25 Bon, on va s'écouter parler. Allez.
35:27 Merci, nous on vous remercie d'être là pour ce débat, pour cette rencontre qui est exceptionnelle.
35:32 D'abord je voudrais vous remercier de m'accueillir et vous dire que je suis...
35:37 Et vous dire que je suis extrêmement heureux d'être à la fête de l'Huma.
35:47 C'est pour moi la première, mais je sais que c'est une institution, et je veux vous remercier de cette invitation.
35:52 C'est la première chose.
35:54 La deuxième chose...
35:57 La deuxième chose, c'est que vous avez raison de commencer sur la question de l'inflation et de la rentrée.
36:05 Merci.
36:06 Je pense que vous avez raison, et au-delà de la question que vous posez, j'ai été très frappé par ce que j'entends depuis la rentrée, et depuis d'ailleurs plusieurs mois.
36:16 Moi j'ai l'impression que tout se passe, et tout ça est très inquiétant, comme si on arrivait à une espèce de fin de la société du travail.
36:23 Parce que ce que j'entends au Havre, ce que me disent les gens que je croise au Havre et ailleurs, c'est...
36:31 Quand on travaille, quand on fait ce qu'on doit faire dans son boulot, et bien même en travaillant, on n'y arrive plus.
36:43 Et oui, mais pourquoi, M. Philippe ? Pourquoi ? Parce que vous avez un État obèse, et qu'il faudrait peut-être commencer par alléger notamment les charges patronales, charges salariales, et faire une politique peut-être encore plus libérale sur le plan économique ?
36:58 Peut-être.
36:59 Et le somme pour le SMIC jusqu'à 2,5 SMIC.
37:01 48% de démence au sens France, c'est un record mondial.
37:05 Voilà, peut-être.
37:06 Et quand vous dites, Pascal, encore plus libéral, non, libéral tout simplement, la France n'est pas un pays libéral.
37:11 Non, mais le mot libéral, il fait peur en France, mais je...
37:15 Vous prenez la doxa de gauche qui consiste à dire que la France est un pays libéral vers ultra-libéral. On est un des pays dans lequel est resté...
37:23 Vous connaissez le mot de Gorbatchev, la France est le seul pays où le communisme arrive.
37:26 Oui, je sais, c'est bien dit.
37:29 C'est le mot de Gorbatchev, mais c'est pas moi.
37:32 Et il s'y connaissait en commun.
37:33 Il s'y connaissait, mais c'est vrai. Donc comme vous avez un État obèse avec des...
37:38 Et même, c'est là encore ce qu'on peut reprocher, mais Édouard Philippe, voilà, il résonne comme un haut fonctionnaire qui veut tout contrôler, tout encadrer et rajouter de la fonction publique à la fonction publique.
37:53 Oui, je doute que les recettes communistes soient adaptées pour résoudre notre problème.
38:01 Oui, d'autant plus que les recettes communistes le sauront combien.
38:04 Écoutez, franchement, quand j'entends ce qu'il dit sur le plan économique et quand j'ai entendu ce qu'il a dit tout à l'heure, je ne suis pas sûr qu'il ait fait une bonne affaire en allant à la fête de l'Humas. Pas sûr.
38:18 Ceux qui y sont allés par le passé, c'est un moment de la fête de l'Humas.
38:22 La fête de l'Humas, c'est aussi marcher qu'accueillir Johnny Hallyday sur la scène centrale. C'est un moment dans la vie politique nationale.
38:28 Détendez-vous. C'est un moment de la vie politique.
38:33 Dans les petites informations qui m'intéressent aujourd'hui, l'économiste Thomas Piketty a été définitivement condamné mercredi 13 septembre pour diffamation publique envers Aurélie Filippetti, directrice de la culture.
38:46 Personne ne lui rappelle les violences conjugales. Personne. C'est-à-dire que Filippetti, KG et Piketty sont invités dans tous les médias.
38:57 Quotidien, Léa Salamé, c'est dans l'air. C'est dans vous. Personne ne dit à M. Piketty, dites-moi, il n'y a pas des plaintes qui ont été déposées contre vous pour violences conjugales ?
39:07 Ça n'existe pas ? Il est dans le monde, il est sur France Inter, deux endroits où on se permet d'indiquer que telle personne est accusée, même sans preuve.
39:20 Mais là, on détruit une réputation. Mais lui, dont un jugement a acté les violences sur son ex-campagne Aurélie Filippetti, on ne parle de rien.
39:32 Ça, si ce n'est pas le privilège rouge, j'ai un problème de vocabulaire.
39:36 Vous avez raison. Deux points de mesure. Et une de l'Obs, il y a huit jours, en expliquant qu'ils étaient merveilleux tous les deux.
39:43 Bien sûr. Leur bouquin qui est juste un tissu de... De quoi ? Mais enfin. Mais on ne peut pas traiter avec cette formule-là le travail qui est réalisé.
39:55 Qui est une approche socio-électorale qu'on peut contester ou pas.
40:01 Un tissu ou de banalité ou de contre-vérité. Mais bon, ce n'est pas grave. J'ai un peu regardé. Mais enfin, tout ça n'a absolument aucun intérêt.
40:08 Mais en revanche, ça mouline. Ça mouline, libération, le monde. Ça mouline, ça mouline, ça mouline. France Inter et on y va.
40:16 Bah écoutez, d'ailleurs, ils ne viendront pas là.
40:19 Ah bah c'est vrai que ça veut leur donner envie de venir.
40:23 Mais parce que si, M. Piketty... Mais si, M. Piketty...
40:26 La puissance accueillante des...
40:28 Mais non, mais ils ont bien compris. Ils vont dans des endroits où...
40:33 Ils vont être ailleurs, franchement.
40:35 Pourquoi ? Mais on lui dirait...
40:37 Mais attendez, il est violent, mais il n'est pas masochiste. Allez, ça gère non plus.
40:42 Ça, c'est terrible.
40:44 Chaque mot est pesé. Chaque mot est pesé.
40:47 Allez, faites attention.
40:49 Non mais c'est quand même sidérant.
40:51 Sérieusement, c'est pourquoi M. Piketty échappe aux questions sur les violences conjugales par mes confrères ?
40:58 Je vous ai dit, je vous ai donné la couleur, qu'ils voulaient le plus.
41:00 C'est quand même impressemblable.
41:02 Bien sûr.
41:03 Rien d'autre. Il n'y a aucune autre explication.
41:05 Ils sont à vous des leçons de déontologie.
41:07 Eh oui, exactement. C'est ça, je vous assure. Je trouve ça incroyable.
41:11 Mais bon. Muriel Robyn, c'est intéressant, Muriel Robyn.
41:16 Elle a dénoncé ce week-end l'homophobie dans le milieu du cinéma.
41:19 Je pensais que c'était un milieu plutôt progressiste, le cinéma.
41:22 Elle s'est exprimée dans plusieurs interviews à la radio et à la télévision.
41:25 Et effectivement, dans quelle époque ?
41:27 Et elle dit "je suis la seule dans le monde entier à le dire, je suis homosexuelle".
41:31 Pourquoi les comédiens se testent-où ?
41:33 Je connais des acteurs homos et on ne saura jamais s'ils sont homos.
41:37 Elle a ensuite voulu avertir les jeunes comédiens et comédiennes concernés,
41:40 ce n'est pas la peine qu'ils fassent ce métier.
41:43 C'est vrai qu'elle a une carrière extraordinaire sur scène et moins présente au cinéma.
41:50 Elle avait quand même joué Les Visiteurs 2.
41:52 Marie Bénard.
41:54 Alors oui, ce n'est pas un des rôles les plus comiques qu'elle a fait, Marie Bénard.
41:58 Elle dit qu'elle n'a pas de rôle comique.
42:01 Elle n'a pas de rôle comique parce qu'elle est homosexuelle ?
42:05 Non, elle dit qu'elle n'a pas de rôle de cinéma parce qu'effectivement...
42:08 Excusez-moi mais Jean Marais et Jacques Charon ne vendaient pas des gaufres.
42:13 Oui, quoi ?
42:15 Excusez-moi, je voudrais une explication là-dessus.
42:18 Mais personne ne savait que Jean Marais était homosexuel.
42:21 Jean Marais, on n'est jamais caché grâce à vous.
42:23 Mais personne.
42:24 Mais bien sûr que si, on a fait des photos avec...
42:26 Mais vous ne vous rendez pas compte.
42:28 Mais personne ne savait.
42:30 Mais vous...
42:31 Il a parlé de Cocteau pendant toute sa vie.
42:33 Il est homosexuel, il est démoragé avec Cocteau.
42:35 Mais enfin, il n'a pas été Cocteau toute sa vie.
42:37 Il se cachait avec Cocteau.
42:38 C'est vrai que Cocteau mort, il a célébré Cocteau pendant 50 ans.
42:40 Là, vous êtes complètement à côté.
42:42 Vous vous présentez, ça ne l'empêchait pas de séduire dans le bossu la fille de Gnevère.
42:47 Déjà, pardonnez-moi, mais culturellement, on n'est pas, vous et moi, pareils d'une certaine manière.
42:52 Vous êtes nés à Paris, ce qui est déjà très différent.
42:54 D'accord.
42:55 Vous êtes nés à Nantes, c'est pas non plus...
42:57 Vous êtes nés à Nantes, vous croyez que dans les années 70, les gens qui regardaient le bossu savaient que Jean Marais...
43:01 Jean Marais en parlait publiquement.
43:03 Mais jamais de la vie !
43:04 Il parlait de ses relations avec Cocteau.
43:06 Mais jamais de la vie !
43:07 Il travaillait dans la police.
43:08 Mais jamais !
43:09 Mais Jérôme !
43:10 Mais j'ai reconnu !
43:11 Jérôme, jamais de la vie !
43:13 Mais c'est...
43:14 Mais c'est...
43:15 Et Jacques Charron, mais Jacques Charron, toute la troupe...
43:18 Moi, j'ai...
43:19 Il y a le fameux, comment dire, journal expurgé de Mathieu Gallet.
43:23 Toute la troupe de la comédie française de ces années-là...
43:27 Oui, Robert Hirsch aussi.
43:28 Robert Hirsch, Jean Le Pen, Jacques Charron.
43:30 Et il raconte, je peux le dire, puisqu'il le raconte, s'amusait dans des parties fines...
43:34 Bien sûr.
43:35 Avec des accessoires, je veux dire, et il raconte ça...
43:38 Ah bah non, il était bien fort, mais...
43:40 On a trois étroits d'esprit.
43:42 Mais ces gens-là, la troupe de la comédie française de cette période-là, faisaient rêver nos parents ou nos grands-parents.
43:48 Ils étaient à des années-lumières d'imaginer ça !
43:51 Si on veut dire que l'homosexualité de Jean Marais était cachée...
43:55 Il me semble.
43:56 Franchement, je ne crois pas qu'il le dise.
43:58 Ah bah, je ne sais pas.
43:59 Qu'est-ce que vous voulez dire ?
44:01 Ce qu'elle dit est factuel ou pas ?
44:04 Justement, c'est la question.
44:05 Ce n'est pas sûr, parce que ce qu'elle dit, c'est que quand on fait son coming-out dans le cinéma,
44:10 ensuite, on n'a plus que des rôles d'homosexuels.
44:12 Moi, je connais plein, enfin, je peux vous en citer plein.
44:15 Le héros de Prison Break, Wenforth Miller, a fait son coming-out avant de devenir connu.
44:20 Et il a joué des rôles d'hétérosexuels dans la série How I Met Your Mother.
44:23 Le plus grand séducteur dans la vraie vie est homosexuel.
44:26 Quand j'ai écouté ce qu'elle a dit, je me suis demandé, peut-être que c'était vrai avant,
44:29 mais en tout cas, aujourd'hui, je ne crois pas que ce soit vrai.
44:31 En tout cas, vu comment elle a prononcé...
44:33 Excusez-moi, mais il y a un contre-exemple, le sport.
44:36 Le sport, oui.
44:37 Le sport.
44:38 Vous pouvez me donner combien il y a de grands sportifs homosexuels ?
44:41 Très peu.
44:42 Non, il y en a, mais ils ne le disent pas.
44:44 Voilà.
44:45 Mais pourquoi, en notre domaine, c'est la télévision ?
44:48 Vous avez beaucoup de présentateurs de télévision qui ont fait leur coming-out
44:52 et qui ont des carrières importantes en matière de télévision.
44:56 Oui, mais ils l'ont fait avant d'être connus ou après ?
44:59 L'époque n'était pas la même.
45:04 Moi, je pense à une ou deux animateurs de télévision.
45:09 Yves Morosy, on le savait ou pas ?
45:10 Aux années 70, 80 ?
45:11 Qui ?
45:12 Yves Morosy.
45:13 Il est connu ?
45:15 N'allez pas sur ce terrain-là, parce qu'Yves Morosy est de la famille.
45:19 Il n'est pas des choses...
45:20 Il était marié avec Véronique Morosy.
45:22 Non, mais il y a des livres qui ont été écrits.
45:24 Oui, mais respectez la vie privée des uns et des autres.
45:28 Ne venez pas sur un terrain...
45:29 Il me semble.
45:30 Thierry Leluron, à temps et à travail, il y a des livres qui ont été écrits.
45:33 Thierry Leluron, c'est très intéressant.
45:35 Vous avez raison, parce que quand il est mort,
45:37 tout le monde a dit qu'il est mort d'un cancer.
45:39 Personne n'a utilisé le mot "sida".
45:41 Le professeur Schwartzsenberg a dit que c'était...
45:45 Il a emmené d'ailleurs la sortie du Crion.
45:49 Le directeur du Crion a dit "on ne meurt pas".
45:52 Donc ils sont allés, je crois, à Villejuif.
45:55 Et c'est à Villejuif qu'ils ont emmené le corps.
45:57 Bon, ça c'est un bon exemple, parce qu'à l'époque, en 86, c'était pas la même chose.
46:01 Le rapport à l'homme au sécu.
46:02 La phrase de...
46:04 M. Robin.
46:05 M. Robin m'a surpris.
46:06 Première occurrence, je me suis dit "mais non, c'est pas vrai".
46:12 J'ai essayé d'y réfléchir depuis.
46:14 Je crois, comme nous tous autour de la table,
46:17 que s'il y a un bien, un milieu progressiste, comme vous l'avez dit,
46:20 je déteste ce nom qui existe.
46:23 C'est celui des comédiens, des acteurs.
46:25 Et je n'arrive pas à trouver un nom de quelqu'un...
46:28 Pierre Arditi n'était pas du tout d'accord avec elle, et ça se voyait.
46:30 Il n'est pas intervenu par délicatesse.
46:33 Le verbatim peut surprendre,
46:36 mais quand tu vois la séquence et qu'elle fait ce témoignage,
46:40 elle le semble encore profondément...
46:43 Moi je crois qu'il est beaucoup plus nocif, dans le milieu du cinéma,
46:47 d'être de droite plutôt que d'être homosexuel.
46:50 Alors Jean-Noël Mirand nous écoute, c'est un journaliste connu,
46:56 et il me dit "est-ce vraiment important de savoir si on est homosexuel ou pas ?
47:00 On n'est pas défini par son homosexualité.
47:02 Tu sais de quoi je parle, dit-il, et tu peux le dire."
47:04 Donc je l'ai dit, et il a parfaitement raison.
47:07 Bien évidemment.
47:09 Mais c'est intéressant.
47:12 C'est factuellement vrai qu'un homme,
47:16 dans le cinéma, ce n'est pas vrai dans nos métiers,
47:19 mais qu'un homme qui dirait "je suis homosexuel",
47:22 peut-être que les producteurs, les réalisateurs et le public
47:25 auraient du mal à voir cet homme
47:28 avec dans les bras une femme.
47:30 C'est ce que dit Muriel Robin.
47:32 - Je vais donner deux exemples honnêtes, des gens très connus,
47:34 qui jouent des grands séducteurs alors qu'ils sont homosexuels dans la vie privée.
47:38 - On va donner 70 peut-être.
47:40 - En tout cas, on cite souvent Cary Grant, qui était homosexuel.
47:43 - Et Rock Hudson.
47:45 - Oui, mais Rock Hudson, il s'en cachait d'ailleurs.
47:47 Cary Grant, c'était pas forcément connu à l'époque.
47:51 Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir,
47:54 avec peut-être Olivier Benkémoun, qui va arriver.
47:57 - Il devrait être là d'ailleurs.
47:59 - Oui, je crois.
48:01 Alors, une dernière chose quand même, parce que je l'ai dit ce matin,
48:04 et je vais le redire à tous nos amis juifs,
48:07 c'est Shana Tova.
48:09 Donc, bon anniversaire, joyeuses années, plus exactement, Shana Tova.
48:12 Voilà, Shana Tova, c'est le Nouvel An Juif, ce week-end.
48:16 On est beaucoup écoutés, il y a beaucoup de Juifs de France qui nous écoutent,
48:19 on les salue, mais surtout, mais aussi,
48:22 il y a beaucoup de Juifs à l'étranger, notamment en Israël, à Eilat,
48:26 qui nous écoutent. - Mais même à Tel Aviv, on vous en écoute.
48:29 - Vous connaissez Eilat ? - Oui.
48:31 - Vous aimez Eilat ? - Je préfère Tel Aviv.
48:34 - En tout cas, c'est merveilleux Eilat. - C'est beau, c'est très beau, le bleu rouge.
48:37 - Donc, nous salons évidemment tous ceux qui nous écoutent aussi loin,
48:42 et je le répète, c'était une belle année.
48:47 Olivier Benkémoun. - Bonsoir, monsieur.
48:50 - Comment ça va ? - Je me suis passé un très bon week-end,
48:54 j'ai beaucoup travaillé. - Vous parlez un peu comme Jean Dormeson.
48:57 - J'ai beaucoup travaillé, j'ai très bien connu,
49:01 j'ai très bien connu Olivier Benkémoun.
49:04 - Bon, évidemment, aujourd'hui, il a été question de l'Ampédouza,
49:08 il va y en venir. Il y a eu beaucoup d'informations, d'ailleurs,
49:11 le prix d'un migrant, ça coûte à la collectivité en France,
49:16 les autres essayent de savoir, calculent qu'ils sont un peu compliqués,
49:21 un peu difficiles, mais voilà, sur l'antenne, il en a été question,
49:25 et puis savoir quelle position doit avoir la France,
49:28 si on peut avoir une position au cavalier seul,
49:30 si on doit faire avec l'Europe, comment on traite l'Europe,
49:33 et vous savez que Gérald Darmanin, on regardera si on aura des images,
49:35 peut-être qu'on aura des images tout à l'heure,
49:37 Gérald Darmanin est en direct, enfin, il est à Rome en ce moment,
49:40 donc on aura des images en direct tout à l'heure.
49:42 - Alors, j'en reçois beaucoup de messages sur l'homosexualité de Jean Marais,
49:46 chacun dit "mais non, Pascal, vous vous trompez,
49:49 tout le monde le savait, il n'y a que vous qui l'ignoriez".
49:52 Jean-Louis Laborde également, j'ai plein de gens qui,
49:56 vraiment notre émission doit être très écoutée ce soir.
50:00 J'ai un message aussi qui m'a amusé, d'un revenant dont je ne citerai pas le nom,
50:05 qui m'a dit "quand on écoute Sandrine Rousseau,
50:09 on pense aux mots de Mirabeau, découvrant Robespierre, aux États-Généraux, 1789,
50:13 il ira loin, il croit à ce qu'il dit".
50:16 Bon, c'était un plaisir, il est 21h,
50:19 merci à François Lemoyne qui était à la réalisation,
50:23 à Philippe Camacho qui était à la vision,
50:27 à Marc Fontaine qui était au son,
50:29 Benjamin Naud qui était là,
50:31 Briak Japio également, Robin Piette aussi.
50:35 Merci et rendez-vous demain matin, Olivier Benquemoun, dans une seconde.
50:40 [SILENCE]

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