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Les réalisateurs de "Intouchables", "Nos jours heureux", "Samba" ou encore du "Sens de la fête" reviennent cette semaine au cinéma avec "Une année difficile", une comédie sociale et engagée très réussie, et surtout bienvenue dans cette période si dure. Éric Toledano et Olivier Nakache répondent aux questions de Julien Sellier, Stéphane Boudscoq, Marion Calais et Cyprien Cini.
Regardez L'invité de RTL Soir du 16 octobre 2023 avec Marion Calais et Julien Sellier.

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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Julien Celié, Marion Calais et Cyprien Sini. RTL bonsoir.
00:09 Allez RTL bonsoir, la suite nous recevons maintenant avec toute la bande en studio nos grands invités de la deuxième heure, deux hommes qui nous
00:15 proposent un sourire en ce moment dans ces instants si troublés. Nos invités sont les réalisateurs Eric Toledano et Olivier Nakache. Bonsoir à tous les deux.
00:24 Les auditeurs ont adoré "Intouchables", "Nos jours heureux", "Samba" ou encore "Le sens de la fête".
00:30 Et vous revenez cette semaine au cinéma avec une année difficile, une comédie sociale, engagée, très réussie et surtout bienvenue dans cette période si dure.
00:39 Bienvenue c'est le mot d'ailleurs Eric Toledano. Il y a quelques mois dans une interview vous citiez Billy Wilder avec cette phrase "Quand vraiment rien ne va, il faut faire une comédie"
00:47 et vous ajoutiez "Là franchement rien ne va". Rien ne va vraiment plus depuis quelques jours. On voit ce qui s'est déroulé au Prochorion à Arras.
00:55 Est-ce que la comédie dans ces moments-là est d'autant plus nécessaire ?
00:59 Oui, la culture en général d'abord parce que c'est peut-être là où les personnes qui veulent nous terrer, nous terroriser, veulent casser l'unité,
01:08 veulent nous diviser et que peut-être c'est l'endroit où on se réunit, où on se réfléchit ensemble et donc c'est pas le moment de baisser les armes.
01:15 Et en plus je pense qu'il y a de cet ordre-là chez Billy Wilder l'idée de dire qu'on a une fonction parfois, c'est peut-être de créer des bulles pour sortir de la réalité qui nous agresse
01:26 et donc on continue à essayer de créer une bulle pour que les gens peut-être respirent un peu.
01:30 Oui, il a d'autant plus raison Billy Wilder aujourd'hui. Je ne pensais pas avoir autant raison en le citant mais malheureusement il me donne cette occasion de le remercier encore.
01:38 Le rire comme thérapie, vous aviez déjà écrit "Le sens de la fête après les attentats du 13 novembre".
01:43 C'est quoi le rire ? C'est la lumière, l'espoir ?
01:45 C'est ce qui nous reste. Il y a la poésie qui nous sauve parfois. C'est pour ça que le film est entouré d'une chanson de Jacques Brel qui est un poète suprême.
01:54 On va citer malheureusement, on le cite souvent, Beaumarchais qui disait "je préfère en rire plutôt que d'en pleurer".
01:59 On dit souvent qu'il y a une forme de tristesse déguisée dans la comédie. C'est un constat du réel mais avec plus d'élégance.
02:05 Vous avez tous les deux fait part de votre sidération après les attaques en Israël. C'est un pays que vous connaissez.
02:11 Jeune, vous y avez étudié, je crois, Eric, Olivier, vous parlez hébreu.
02:17 D'ailleurs, quand vous aviez présenté "Intouchables" il y a 10 ans à Jérusalem, Olivier, vous aviez eu ces mots.
02:22 Le film raconte comment des gens qui ne se parlent jamais d'habitude peuvent se réconcilier par le dialogue.
02:29 On est tenté là aussi de faire le parallèle avec la situation des années au Proche-Orient ?
02:35 Oui, alors nous on sait aussi rester à notre place. On n'est pas des politiques. On fait des films.
02:41 On a envie de faire à la fois réfléchir des gens et à la fois les distraire.
02:45 Mais c'est vrai que comme disait Eric tout à l'heure, en ce moment c'est difficile. On s'est posé la question.
02:49 Nous on s'est dit on fait une batterie d'avant-première jusqu'au 18 octobre. Est-ce qu'on les maintient ? Est-ce qu'on les annule ?
02:54 On les a maintenus et on a bien fait parce que ça nous fait du bien d'être dans une salle au milieu de 300 personnes
02:59 et de rire et d'échanger et de voir que cette mixité-là elle fonctionne dans notre pays.
03:03 Alors quand on nous attaque, quand on attaque à nos libertés comme on l'avait eu au Bataclan,
03:08 c'est une jeunesse qui est partie comme là, c'est une jeunesse qui a été assassinée, qui a été massacrée.
03:12 Ça nous tétanise mais ça ne nous paralyse pas.
03:14 C'est-à-dire qu'on va continuer nous, comme a dit Eric, avec je ne sais pas si on peut dire avec nos armes,
03:18 mais en tout cas avec ce qu'on pense savoir faire.
03:21 On a entendu ici en France des personnalités qui sont issues de la communauté juive regretter que d'autres artistes
03:27 qui eux ne sont pas juifs ne marquent pas plus leur émotion, leur implication.
03:31 Est-ce que vous, vous le regrettez aussi ? Et Paris Cochet, est-ce qu'il est temps aussi peut-être de penser
03:36 aux populations palestiniennes à Gaza qui sont prises en étau par cette horreur ?
03:40 Moi je l'ai dit mais je vais le redire sur RTL.
03:42 Ce qui nous chagrine Olivier et moi, c'est que les gens soient sommés de parler depuis leur identité.
03:47 Moi je vois, excusez-moi, des massacres de jeunes dans une fête,
03:52 ou des bébés qui sont attaqués, ou des femmes et des enfants qui sont kidnappés.
03:56 Je ne parle pas depuis mon identité, j'espère parler depuis mon humanité.
04:01 Et je pense que tout le monde devrait justement parler depuis ce point de vue-là,
04:05 en ne se posant pas la question "qu'est-ce qui va m'arriver ?"
04:07 Puisqu'en tant qu'être humain, on est sidéré quand on voit ça.
04:10 On se dit, on essaye de vivre les uns avec les autres, on voit des comportements.
04:13 On ne peut pas, c'est même pas de condamner, c'est même pas le problème du conflit au Proche-Orient dont il s'agit.
04:19 C'est un problème d'humanité.
04:20 À partir de là, c'est vrai, ça, ça me contrarie.
04:23 Qu'on ne puisse pas déclarer cette solidarité entre êtres humains.
04:26 Quelle que soit, encore une fois, l'identité, et évidemment, ce serait la même chose, ça se passerait dans n'importe quel pays,
04:31 ça concernerait n'importe quelle population, j'aurais le même discours.
04:35 Il n'y a pas d'accusation de dire, évidemment, quand on dit ça, on se tape des trucs sur les réseaux sociaux,
04:39 "évidemment, vos larmes de crocodile par rapport à ça, et vous pensez à ça."
04:42 Je pense à la fraternité, je pense à l'humanité.
04:45 C'est la première chose qu'on devrait dire, c'est la première posture qu'on devrait avoir.
04:48 Alors, dans ces moments si compliqués, vous nous proposez donc, vous l'avez dit, cette bulle, en quelque sorte, ce film,
04:54 au nom à ses évocateurs, "Une année difficile".
04:57 D'ailleurs, il débute avec des images de tous les présidents de la Ve République qui nous promettent des temps difficiles.
05:03 Et c'est vrai que la vie de vos personnages n'est pas bien simple, c'est l'histoire de deux types surendettés.
05:07 - Oui, il y a Albert, qui est joué par Pio Marmaë, lui, il vit de petit larcin, il dort dans les halls d'aéroport.
05:12 Et puis, il y a Bruno, qui est joué par Jonathan Cohen, qui a perdu sa femme, sa maison.
05:16 Tous deux vont faire connaissance, et la connaissance de militants écolo-radicaux, ils vont les rejoindre dans leurs actions.
05:22 Alors, c'est pas pour la cause, mais par opportunisme, on va dire.
05:26 Ils sont en gros séduits par les chips et la bière.
05:28 - Gratuit ! - Gratuit, en plus !
05:30 Ces opposés qui s'attirent, c'est un formidable terrain de jeu quand on écrit de la comédie, non ?
05:35 - Bah, c'est en tout cas un terrain de jeu, nous, qui nous stimule de film en film.
05:40 C'est sûr que ce qu'on aime bien faire, c'est à chaque fois aller chercher des gens, voilà, qui sont a priori très opposés.
05:45 Là, c'est deux pôles, des plus et des moins, comme du plein et du vide.
05:49 Et on va essayer de travailler sur cette zone de frottement qu'il y a entre eux.
05:53 Et en même temps, c'est aussi une façon de se regarder nous-mêmes,
05:56 c'est une façon aussi de parler de nos paradoxes, nos contradictions, dans ce monde-là qui est si complexe et si compliqué.
06:02 Donc là, il y a l'hyperconsommation, l'avenir de la planète, les enjeux climatiques.
06:06 Et c'est vrai que, pour nous, on aurait pu en parler soit d'un sujet, soit de l'autre, mais on n'a pas pu.
06:11 On n'a pas pu, et on a essayé de frotter ces deux silex ensemble.
06:14 - Ça s'entrechoque tellement, d'ailleurs, qu'au début du film, il y a une scène où il y a Pio Marmaille,
06:18 qui essaye de rentrer dans un magasin pour le Black Friday,
06:21 et qui s'engueule avec la chef des écolos, ils ne se connaissent pas encore.
06:24 Mais des scènes de ruée comme ça, le jour de Black Friday, dans les grands magasins, ça existe vraiment, quoi !
06:29 - Ah bah bien sûr ! - Les gens se battent !
06:30 - Bien sûr, mais c'est... - Et l'un d'autre, elle est soft, par rapport à...
06:33 [Rires]
06:34 - Parce qu'elle est violente, quand même ! - Elle est violente, mais je peux dire...
06:36 - Elle est vraiment soft. - Oui, mais c'est intéressant, parce que je crois qu'on est parti de là.
06:39 C'est-à-dire, c'est presque la radicalité de la société, la violence de la société qui est là.
06:43 Et d'ailleurs, je disais, Hubert Reeves est décédé récemment, il y avait une photo de lui,
06:47 avec deux gnous qui s'affrontaient comme ça, qu'il avait légendé,
06:50 et je trouve qu'elle est très représentative de ce début de film,
06:54 entre les gens qui disent "tu ne peux pas penser comme ça", et l'autre qui dit "tu ne peux pas me dire comment penser",
06:58 voilà à peu près où on en est, on commence à se pousser, ça pourrait devenir plus violent.
07:01 - Vous parlez des contradictions, on est tous, là je crois, autour de la table des gamins des années 70, 80,
07:06 période de surconsommation totale, vous-même, vous naviguez encore aujourd'hui, au milieu de ces contradictions.
07:12 - Bien sûr, exactement, on est au milieu du pont en tout cas, c'est sûr, alors on essaye d'aller vers le mieux,
07:18 mais oui, tout à fait, on a grandi dans un milieu d'hyper-consommation,
07:22 à brevets de pubs pour acheter tout ce qu'il y avait, les fringues, les ustensiles ménagers,
07:27 et c'est vrai que maintenant, par contre, nos enfants n'ont plus les mêmes préoccupations que nous avions à leur âge,
07:32 et donc, ils nous questionnent, et voilà, on essaye d'avancer, mais on sent qu'il y a quelque chose à changer.
07:36 Dans "Les Isièles", justement, je peux rendre hommage encore à Hubert Reeves, qui avait dit
07:40 "L'homme mène un combat contre la nature, s'il la gagne, il est perdu".
07:44 On a tous conscience, aujourd'hui, on a perdu 37 degrés entre hier et...
07:48 (rires)
07:49 Il y a quelque chose qui ne va pas super bien.
07:51 - Et nous, on était en tournée, on était dans le Nord de la France, et il faisait 30 degrés au début du mois,
07:56 voilà, il y a des paradoxes. En fait, le film est en train d'essayer de résumer tous les paradoxes et les contradictions auxquelles on fait face.
08:02 - Éric Toledano, Olivier Nacach, vous êtes les grands invités de la deuxième heure de RTL Bonsoir.
08:06 "Une année difficile" sort mercredi, on poursuit la discussion dans quelques secondes, restez avec nous.
08:11 - Julia Selyé, Marion Calais, Cyprien Signy...
08:13 - RTL Bonsoir.
08:15 - RTL...
08:16 - Bonsoir.
08:17 - Julia Selyé, Marion Calais et Cyprien Signy.
08:20 - Allez, RTL Bonsoir, la suite avec toute la bande, avec nos grands invités de la deuxième heure,
08:24 les réalisateurs Éric Toledano et Olivier Nacach.
08:27 "Une année difficile" sort mercredi, même si, vous l'avez dit, quelques centaines de chansons ont pu déjà en profiter aux quatre coins du pays.
08:33 Vous avez vraiment entamé un tour de France, des projections, alors 160, je crois, environ, dans l'Hexagone.
08:38 Est-ce que, justement, grâce au rire, vous avez pu engager un dialogue concret, parfois surprenant,
08:44 avec les spectateurs sur ces thèmes dont on vient de discuter, écologie et surconsommation ?
08:49 - Alors, on se réfère à la comédie italienne qui avait pour vocation de bousculer un peu, donc ça a bousculé.
08:54 (Rires)
08:55 On a eu, par exemple, oui, des vraies oppositions, mais en même temps, je vous citerai quand même l'anecdote la plus croustillante,
09:03 je crois que c'était à Epinal, où on a eu une engueulade entre deux personnes, mais il se trouve que c'était une fille et son père.
09:08 (Rires)
09:09 À un moment, l'homme a dit "peut-être rentrer à la maison et terminer... comment tu me parles devant les gens ?"
09:14 (Rires)
09:15 - Parce qu'il y en a une qui défendait le biologe...
09:17 - En fait, le père a dit que ça pouvait peut-être ne pas servir la cause, et la fille qui était militante chez Extinction Rebellion a dit
09:22 "mais tu comprends définitivement rien !"
09:24 (Rires)
09:24 Et donc, on s'est dit "c'est génial d'avoir cette opposition dans la salle".
09:27 - Thérapie familiale.
09:28 - C'est-à-dire que dans le film, il y a Mathieu Amalric qui aide nos deux surendettés avec une assos, et il leur explique
09:34 "Voilà, comme vous l'âchez, c'est un truc, posez-vous la question, est-ce que j'en ai besoin ?
09:38 Est-ce que j'en ai vraiment besoin ?
09:40 Est-ce que j'en ai vraiment besoin, maintenant ?
09:42 Eh ben, je le fais !
09:43 - Eh ben, ça marche !
09:43 - Vous le faites ?
09:44 - Oui, oui, oui !
09:44 - Nous, on a fait réciter ça à toutes les salles de France, je crois que c'est bien rentré.
09:49 Et ce qui est formidable, puisque il parlait de zone de frottement, Olivier, c'est vraiment le discours, le mantra qu'on a entendu des deux côtés.
09:56 Y compris dans les associations comme Cresus qui nous a accueillis pour l'éducation budgétaire des gens qui sont en situation de surendettement,
10:02 et évidemment du côté des gens écolos qui disent "Arrêtons de penser qu'on peut avoir cinq objets quand on peut en avoir un seul si on n'en a pas besoin."
10:08 - C'est peut-être le point commun, en fait, le lien.
10:10 - Est-ce que les riches peuvent toujours continuer à acheter des trucs, même si on s'en fout, quoi ?
10:14 Pour le plaisir, quoi, je veux dire.
10:16 - Ça dépend si c'est en tec ou si c'est en...
10:18 - Attends, en fait, tu parles pour toi.
10:19 - C'est pour un ami !
10:21 - C'est pour un ami.
10:21 - C'est pour un ami.
10:23 - Tu salueras cet ami.
10:25 - Alors le film, il est porté par ce trio Pio Marmaille, Jonathan Cohen et Noémie Merlan qui jouent la chef de file du groupe Écolo.
10:33 Alors ils ont tous un surnom, c'est très drôle.
10:35 Elle, c'est Cactus et Noémie Merlan, justement, Stéphane, vous l'avez rencontrée.
10:39 Elle vous a parlé du travail de nos invités.
10:40 - Leur rapport au monde, leur regard sur le monde et sur les gens surtout, est fascinant.
10:46 Il est fascinant parce qu'il est plein d'amour, plein de curiosité.
10:49 Il n'y a pas un instant où on ne les sent pas en vie.
10:52 Et quand je dis en vie, c'est-à-dire d'être tout le temps tendu vers l'autre, à s'intéresser aux gens.
10:56 Il n'y a pas de triche, tout est sincère.
10:58 Ils sont vraiment à l'image de leur cinéma et de leur film.
11:00 C'est beau, c'est fort, parce que ce n'est pas toujours le cas.
11:03 Les réalisateurs ne sont pas toujours à l'image de leur film, loin de là.
11:07 Il y a quelque chose de vrai et quand on ne triche pas, je pense que les spectateurs, ils le sentent.
11:11 - Alors, petite séance de kalinothérapie avec Noémie.
11:14 - Au-delà des compliques...
11:16 - On peut le repasser une fois ?
11:17 - On va le mettre pour le téléphone.
11:19 - Au-delà des compliments, comment est-ce qu'on fait justement pour rester dans la vraie vie
11:22 quand on est, comme vous, depuis "Intouchables", encensé, attendu, célébré par le public ?
11:27 Ça aurait pu aussi vriller un peu ?
11:29 - Oui, mais peut-être que c'est là la force d'être deux, de partager tout ça ensemble,
11:33 de ne pas trop se prendre au sérieux.
11:35 On s'est rencontrés, on le dit souvent, dans l'économie de vacances.
11:37 Et puis, on se sent toujours chanceux d'être là avec vous, de présenter des films.
11:42 Donc, on n'a jamais la sensation d'être arrivé quelque part,
11:45 mais on a encore des choses à dire et des choses à raconter.
11:48 Mais je ne sais pas d'où ça vient, Eric ?
11:51 - Ça vient du Nord !
11:53 - C'est Nord de l'Algérie pour ma part !
11:57 - Et alors, on est curieux, diriger Jonathan Cohen, racontez-nous,
12:02 c'est un tel maître de l'impro, on se demande s'il réécrit les dialogues,
12:06 s'il s'approprie tout au moment où il joue ?
12:09 - Alors, c'est vrai que Jonathan, il a cette image un peu de déconneur et tout,
12:12 mais enfin, le vrai Jonathan, c'est un mec qui a fait le conservatoire
12:15 et qui est très content d'arriver au cinéma avec des rôles plus épais,
12:18 très heureux qu'on le pousse ailleurs.
12:20 Il y a une scène que je ne veux pas révéler, mais je vais quand même faire une vanne qui va faire un bide,
12:24 mais ce n'est pas grave, je vais dire qu'on hume le public,
12:26 en référence à une scène, justement, sur sa façon d'humer les choses.
12:31 - Écoutez l'émission en replay après l'avoir vue !
12:33 - On complique les choses, tu as vu !
12:35 Mais je pense qu'il est plus concentré qu'on l'imagine.
12:39 De temps en temps, surtout quand il n'y avait plus Omar Maï,
12:42 là on ressemblait plus à un pion de collège,
12:45 en disant "s'il vous plaît, concentrez-vous un petit peu", ou un prof.
12:47 - Justement, pion Omar Maï,
12:49 parce qu'on sait, par les autres acteurs notamment,
12:52 que sur le tournage des "Trois Mousquetaires", lui était terrible.
12:55 Donc lui plus Jonathan Cohen, les deux en même temps, là c'est compliqué.
12:57 - Non, non, c'est compliqué.
12:58 Là j'avoue qu'on a envie de l'envoyer chez le CPE.
13:01 (rires)
13:02 - Alors, il y a des duos dans vos films, quasiment tous vos films,
13:05 et puis il y a votre duo.
13:06 On a envie de savoir comment ça se passe le duo Toledano-Lacage,
13:10 quand vous ne tournez pas ensemble, quand vous n'écrivez pas ensemble,
13:13 vous passez quand même toutes vos journées ensemble ?
13:15 - Oui, oui. - Vous ne mangez pas ensemble !
13:16 (rires)
13:17 - Oui, tout à fait, on passe toutes nos journées ensemble.
13:19 En fait, on va au bureau, pour écrire, pour réfléchir, pour parler,
13:22 et c'est vrai que...
13:23 Alors on a un temps, on a des vacances,
13:25 où on a chacun des endroits...
13:27 - Vous ne partez pas en vacances ensemble ?
13:28 - Non, c'est arrivé, beaucoup de fois.
13:30 Par exemple, là on va aller présenter le film dans d'autres pays,
13:32 donc on va partir ensemble, des fois on emmène nos familles.
13:35 Donc voilà, c'est vrai que c'est un rythme...
13:37 Mais nos femmes ne sont pas jalouses, donc ça va.
13:39 - C'est votre 8ème film depuis 2005,
13:42 vous avez généralement toujours une longueur d'avance,
13:44 est-ce qu'il y a déjà quelque chose,
13:46 un embryon de début de commencement pour le 9ème ?
13:48 - Oui, il y a un foetus même, avec les cheveux.
13:50 (rires)
13:52 - Il y a des réflexions,
13:53 mais je ne sais pas si on ira au bout,
13:55 donc est-ce que ça sert à quelque chose d'en parler ?
13:56 Disons que dans la scène d'ouverture de ce film,
13:59 il y a une espèce de machine à remonter le temps,
14:01 entre François Hollande et Pompidou,
14:04 peut-être qu'on fera le même mouvement,
14:06 on essaiera peut-être un jour d'utiliser cette machine à remonter le temps,
14:09 qui est extraordinaire au cinéma.
14:11 Parfois, quand on parle du passé, on éclaire mieux le présent,
14:13 peut-être qu'un jour ou l'autre, il faudra qu'on touche à ça,
14:15 c'est vrai qu'on ne l'a jamais fait.
14:17 - On ne remonte pas très très loin,
14:18 vous n'avez pas pensé qu'on allait faire des trucs avec la couille ?
14:21 (rires)
14:23 Mais c'est vrai qu'on a une envie,
14:25 c'est cette magie-là du cinéma qui nous permet
14:27 de se promener un petit peu dans le temps,
14:29 et ça on ne l'a encore jamais fait.
14:30 - C'est une jolie promesse, en tout cas.
14:32 Pour rester avec nous, Eric Toledano, Olivier Nakache,
14:34 vous êtes les grands invités de la deuxième heure,
14:36 dans un instant, RTL Bonsoir continue.
14:38 Il y aura de la cuisine, on va se régaler avec la guinguette d'Angèle,
14:41 on va déguster des châtaignes ce soir,
14:42 puis on va écouter de la musique avec l'appelliste de Steven Bellery.
14:45 Salut Steven ! - Salut à tous !
14:46 - Qu'est-ce qu'on écoute ce soir ?
14:47 - Le retour de Francis Cabrel, avec une chanson comme ça, toute seule,
14:50 qui ne sera pas dans un futur disque,
14:51 et c'est un hommage à Toulouse.
14:53 - A tout de suite sur RTL !
14:55 Bonsoir.
14:56 [SILENCE]

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