7info est la première chaîne d'information en continu en Côte d'Ivoire. Retrouvez ici en replay nos programmes et restez informés en temps réel en vous abonnant à nos différentes plateformes :
Site web : https://www.7info.ci
YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCqA1FRAWs2VIiXf2cUYSQBQ
Dailymotion : https://www.dailymotion.com/7info
Facebook : https://www.facebook.com/7infoci/
Twitter : https://twitter.com/7info_ci
#7INFO #VUDECOTEDIVOIRE
Site web : https://www.7info.ci
YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCqA1FRAWs2VIiXf2cUYSQBQ
Dailymotion : https://www.dailymotion.com/7info
Facebook : https://www.facebook.com/7infoci/
Twitter : https://twitter.com/7info_ci
#7INFO #VUDECOTEDIVOIRE
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 De retour sur notre plateau, nous sommes toujours avec M.
00:03 Kone Brahima, professeur de mathématiques et président de la Commission
00:06 Communication et Relations Publiques de la Société Mathématique de Côte d'Ivoire.
00:10 Nous parlons avec lui, vous l'avez deviné, de mathématiques,
00:14 de comment réconcilier les élèves avec cette discipline très importante pour nous.
00:19 On a un peu sorti des termes assez lourds.
00:23 Voilà, pour les parents qui veulent emmener leurs enfants à aimer les mathématiques,
00:29 qu'est-ce qu'ils doivent faire concrètement ?
00:31 Je crois qu'il y a trois étapes.
00:33 Premièrement, demandez à votre enfant d'apprendre ses cours correctement.
00:37 Apprendre ses cours correctement.
00:40 Définition, propriété.
00:41 Mais pas bosser les cours sans comprendre.
00:44 Oui, sans comprendre, parce qu'il y a toujours un exemple.
00:47 On te dit ça, ça veut dire ça.
00:49 Si tu as cette forme-là, voilà comment il faut faire.
00:51 Normalement, c'est pour les gens qui sont un peu plus, je pourrais dire, obéissants, juste.
00:56 En mathématiques, il faut juste être obéissant.
00:59 C'est tout.
00:59 Donc, un enfant en mathématiques qui est bon en mathématiques,
01:02 vous voyez ça même dans les classes,
01:03 souvent il est calme, il suit toutes les instructions qu'on lui donne.
01:06 Donc, quelqu'un qui ne se révolte pas déjà, il s'est un peu prédisposé à ça.
01:12 C'est-à-dire qu'il travaille aussi sur le comportement.
01:14 Voilà, sur le comportement.
01:15 Tous les mots ont leur sens.
01:17 Donc, par exemple, en mathématiques,
01:19 l'enfant doit normalement apprendre à apprendre son cours correctement,
01:23 voir les différents exemples, donner des modèles pour qu'il puisse voir,
01:29 parce que tout se fait au modèle, et puis reprendre au fur et à mesure.
01:33 Deuxième élément, c'est que comme il y a plusieurs modèles dans la vie,
01:37 alors il faut faire des exercices, il faut s'entraîner.
01:40 C'est comme au football, tu apprends à jongler.
01:43 Maintenant, tu vas jongler avec peut-être deux ballons.
01:46 Comment jongler avec les deux ballons ?
01:48 Il faut avoir certaines prouesses pour le faire.
01:50 Il faut avoir certaines habilités pour le faire.
01:52 Et votre parent en retiendra en deux.
01:53 Voilà.
01:54 Il faut faire des exercices.
01:56 Troisièmement, maintenant, là, on a eu à connaître les cours.
02:01 Deuxièmement, on s'est exercé.
02:03 Troisièmement, on va voir comment utiliser les éléments qu'on a,
02:08 puisque c'est pour gérer la thématique de notre vie.
02:10 C'est pour ça que maintenant, on appelle ça une situation d'évaluation.
02:14 Et pour le second cycle, on appelle ça la situation complète,
02:17 c'est-à-dire problème de la vie courante qu'on va traduire.
02:20 Tu vas apprendre l'élément mathématique pour venir résoudre le problème.
02:23 C'est pour ça que, par exemple, les équations, on parle d'équations.
02:26 Équation, deux mots, égalité, question.
02:29 Une égalité qui traduit une question.
02:32 Combien on peut ajouter à deux pour avoir cinq ?
02:35 C'est une question.
02:36 Mais cette question peut se créer sous forme d'égalité.
02:39 Donc, c'est une équation.
02:41 Et une équation, c'est résolu avec quoi ? Avec des règles.
02:45 On te dit, si ça se présente sous telle forme, voilà comment il faut faire.
02:48 Mais ces règles, il faut suivre.
02:49 Si tu ne suis pas, au bout d'un certain temps, tu auras un problème.
02:52 Et c'est ce qu'on voit, par exemple, dans les armations.
02:55 On dit, tu veux faire un combat, tu as un enfant devant toi,
02:57 quelqu'un qui vient devant toi, il y a un qui est collé sur ton dos.
03:00 Comment il faut faire ?
03:01 On dit, premièrement, pousse celui qui est devant toi, parce que tu le vois.
03:04 Tu le pousses.
03:05 C'est une forme d'équation.
03:07 - Donc, il faut vraiment simplifier les choses.
03:09 - Vraiment simplifier.
03:10 - Et dramatiser. - Surtout.
03:12 - Pas surtout effrayer les enfants lorsqu'ils sont face à des chiffres compliqués.
03:15 Il faut ramener ces chiffres à la réalité.
03:18 Et même à son jeu personnel.
03:20 - Là, il n'y a pas un problème d'enseignement.
03:23 - Bon, je crois que...
03:24 - On n'a pas eu la chance, comme c'est à notre époque,
03:26 d'avoir des professeurs comme vous, qui arrivent à faciliter les choses,
03:30 faciliter la compréhension.
03:32 Ils viennent, ils placardent juste des chiffres au tableau.
03:35 Ils vous expliquent, si vous avez compris, tant mieux.
03:37 Vous n'avez pas compris, tant pis.
03:38 - Voilà, je crois que c'est ce qui ne devrait pas se faire.
03:40 Parce que c'est un problème de communication.
03:42 La communication, là, il y a la source, là.
03:46 Il y a le moyen de transmission.
03:48 Et puis, il y a le récepteur.
03:49 Donc, si ces trois éléments-là ne fonctionnent pas ensemble, ça ne peut pas aller.
03:52 Donc, si la source d'information, qui est le professeur,
03:55 mystifie ou bien garde vers lui l'information,
03:59 comme je le disais tantôt,
04:01 le mot "professeur", c'est "professer", "parler de".
04:05 Donc, tu parles de "et l'élève s'élève".
04:07 Mais si l'élève ne s'élève pas, ça veut dire qu'il t'a mal professé.
04:10 - Il t'a s'élève. - Oui, l'élève s'élève.
04:12 Le professeur professe, il parle simplement.
04:14 Il l'use, mais il ne fait pas le geste.
04:15 Il ne bouge pas.
04:16 Mais il dit, il donne des instructions, des bonnes instructions.
04:19 Mais si tu n'as pas de bonnes instructions,
04:21 que tu veux montrer aux gens que tu as un savoir, c'est compliqué.
04:24 Et c'est ce qui a dû se passer depuis que nous sommes là.
04:27 Nous, on a vu des professeurs insulter les élèves pour dire "tu es bête,
04:30 tu es malade, tu ne fous rien mal, mais vous, ce n'est pas une bonne classe.
04:34 Mais je crois qu'on va tous vous mettre dehors.
04:36 Vous ne travaillez pas."
04:37 Donc, dès le moment où ça arrive comme ça,
04:40 il est dépositaire du savoir et il ne transmet pas, il ne professe pas.
04:44 Et plutôt, il donne des éléments qui coïncent,
04:47 c'est-à-dire qui coïncent les élèves à l'apprentissage.
04:49 Donc, il faut que ça soit libéralisé et donner l'envie, comme on professe,
04:54 c'est-à-dire, c'est comme si tu faisais des chants pour attirer la personne,
04:58 adoucir les mœurs.
04:59 - Alors, on te dis, par exemple, hors antenne,
05:01 qu'à votre époque, on vous remettait des craies.
05:03 Lorsque vous réussissez à réussir, par exemple, une équation,
05:06 on vous remettait une craie pour vous féliciter.
05:09 - Oui, c'était un moyen d'encouragement.
05:10 Je crois que maintenant, les écoles manquent ça.
05:12 Moi, c'était juste un bâton de craie que mon maître SEME,
05:15 quand tu trouves un problème ou bien une opération assez compliquée,
05:17 il t'applaudit, on te fait venir devant tout le monde,
05:20 "un bain pour lui, un bain pour lui".
05:22 Et puis, tu es un peu vulgarisé d'une certaine manière,
05:26 tu as dit toi-même, tu es remonté.
05:27 Et puis, on te donne un bâton de craie.
05:29 Avant, pour avoir la craie, ce n'était pas évident,
05:32 mais quand on te récompense comme ça, tu es déjà content,
05:35 tu as envie d'avoir un deuxième bâton de craie.
05:37 Donc, chaque fois, tu fais des efforts pour avancer.
05:39 Et je crois qu'il faut encourager nos enfants à le faire.
05:42 Le troisième élément qui est très important,
05:43 qui n'existe pas maintenant, je crois que c'est la mémoire.
05:46 Un ordinateur fonctionne normalement
05:50 si éventuellement sa carte mémoire est grande.
05:54 Mais si la mémoire est petite, ça ne peut pas aller.
05:57 Et aujourd'hui, nous, avec tous les appareils électroniques
05:59 qu'on a autour de nous, nos enfants n'en retiennent plus.
06:02 Avant, on faisait ça naturellement.
06:04 On ne faisait pas des chants et des récitations.
06:06 À l'école, c'était chants, récitations.
06:08 À force de chanter et réciter, chanter, réciter,
06:11 tu finissais par développer la mémoire.
06:15 Aujourd'hui, tu fais un cours.
06:17 Aujourd'hui, même avec les étudiants,
06:18 fais le cours maintenant.
06:20 Le lendemain, ils ont oublié.
06:21 Si ils ont oublié, comment tu vas construire ?
06:23 Tu dois mettre d'abord la fondation,
06:25 les briques 15 pour continuer, après les briques 10.
06:29 Mais si tu viens que la fondation est partie, c'est fini.
06:32 Donc, ça, c'est un vrai problème.
06:34 Mais ça, c'est au niveau des apprenants.
06:35 On doit les aider à avoir un problème,
06:38 un système de mémorisation assez solide pour qu'ils puissent se rappeler.
06:43 Sinon, je crois que la plupart des enseignants vous diront
06:45 "mais les enfants de maintenant, ce n'est pas la peine"
06:48 parce que simplement, la mémoire manque.
06:50 Et si la mémoire manque,
06:51 même si tu as mis toute la stratégie pédagogique
06:54 comme ce que le ministère de l'Éducation nationale fait,
06:56 arrivé à ce moment, tu butes sur les gens
06:58 qui ne veulent pas normalement se sacrifier.
07:01 - Alors, parlons de stratégie pédagogique.
07:02 Est-ce qu'aujourd'hui, on a des outils pour pouvoir aider les enfants,
07:06 des outils utilisés par les enseignants ?
07:08 Et aussi les parents, pour aider les enfants à s'accrocher aux mathématiques,
07:12 à aimer, on va dire, les mathématiques ?
07:14 - Je crois qu'on doit revenir au fondamental
07:20 de l'éducation, de l'apprentissage,
07:23 c'est-à-dire apprendre ses cours, suivre les exemples.
07:28 Et puis maintenant, c'est exercé.
07:30 Là, chaque parent doit veiller.
07:31 Mais malheureusement, on n'a pas suffisamment de temps.
07:33 Mais avant, il n'y avait pas ce problème-là.
07:36 Parce que les gens étaient assez, je pourrais dire,
07:40 ils travaillaient un peu en groupe.
07:41 Moi, je me rappelle que quand j'étais à l'école, on n'avait pas de maître de maison.
07:45 Moi, je prenais tous mes amis qui étaient
07:47 un peu dans les classes inférieures pour travailler avec eux.
07:49 Mais maintenant, on ne voit pas ça.
07:51 Il faut un maître de maison pour quelqu'un.
07:53 Et ça, ça pose problème.
07:54 Celui qui n'a pas les moyens, automatiquement, il est perdu.
07:56 Les gens n'essaient plus d'aider leur petit frère.
07:59 Et ça aussi, c'est un problème.
08:00 Le papa, papa, il est venu.
08:01 Forcément, nous, nos parents étaient des planteurs.
08:03 Donc, il n'est pas là.
08:06 Quand il vient, est-ce que tu passes ?
08:07 Oui, lui, il comprend le français que tu fais.
08:09 Donc, tu es obligé de forcer toi-même pour comprendre.
08:12 Et quand tu comprends, tu transmets à l'autre.
08:14 Et en transmettant à l'autre, toi-même, tu te bonifies.
08:17 Donc, je crois que c'est plutôt ça qu'on doit essayer de voir
08:19 pour que les gens puissent s'entraider entre eux.
08:21 Ceux qui maîtrisent puissent expliquer aux autres de la bonne manière.
08:25 Et puis, je crois qu'au fur et à mesure, ça va pouvoir prendre.
08:28 Et accepter aussi de se faire aider.
08:29 Oui, surtout, surtout.
08:31 Reconnaître qu'on a des lacunes.
08:32 Des lacunes.
08:33 Ne pas fuir.
08:34 Et puis, recommencer même.
08:35 Moi, je pense, par exemple, je me rappelle que mon oncle était à l'INSTP en son temps
08:40 et il m'avait dit "tu n'es pas très bon en français.
08:43 Tu n'écris pas bien, on n'est pas obligé de voir."
08:45 Mais j'ai appris à écrire en seconde.
08:47 Ça vous a...
08:48 Oui, revoté pour que je puisse apprendre à écrire.
08:51 Donc, je recommençais tout à partir de l'écriture.
08:55 Mais puis là, je crois que c'est un gros défaut qu'on est en train de laisser
08:58 glisser dans l'éducation nationale.
09:00 L'écriture, tu définis toi-même.
09:03 Tu définis toi-même.
09:05 Nous, on fait les tests de présélection, les tests,
09:07 on te dit "viens écrire simplement bonjour, je vais à l'école."
09:11 N'importe quoi.
09:12 Et quand tu écris, des fois, tu barres.
09:14 Des fois, tu écris mal, tu ne respectes pas la ligne.
09:18 On montre automatiquement, on sait que tu es indiscipliné.
09:20 Si on veut faire le parallèle,
09:22 presque à 60%, on sait que dans ta maison, là-bas, tu es désordonné.
09:25 Donc, l'écriture, tu définis.
09:26 Oh, maintenant, les gens n'écrivent pas bien.
09:28 Même les maîtres n'écrivent pas bien.
09:30 Les instituteurs, ils n'écrivent pas bien.
09:32 Et on trouve que ce n'est pas grave.
09:33 C'est faux.
09:34 Il faut écrire droit.
09:36 Il faut écrire juste.
09:37 C'est pour cela qu'avant, les gens décoraient même les cahiers.
09:40 On faisait des frises.
09:41 On mettait des fleurs pour embellir ton environnement.
09:45 Donc, c'est pour ça que notre environnement a des problèmes.
09:47 Parce qu'avant, il n'y avait pas ça.
09:48 Vous partez dans les villages, les villages n'étaient pas assez nantis.
09:50 Mais il n'y avait pas de système de ramassage de poubelles.
09:54 Les gens avaient organisé des tâches.
09:55 Tu vois que le village est vraiment propre.
09:58 Et les environnements étaient protégés.
10:00 Malheureusement, on oubliait de venir faire des cours d'environnement.
10:03 Maintenant, ce n'est pas normal.
10:04 Ça veut dire que ce n'est pas incrusté en nous.
10:07 En fait, l'éducation nationale, c'est-à-dire pendant que tu apprends
10:10 les notions, la discipline des différentes matières qui sont enseignées à l'école,
10:14 tu te fais une éducation nationale.
10:16 Voilà ce que ça veut dire.
10:18 C'est pour ça qu'avant, on avait donné une certaine nomination
10:21 "éducation nationale et formation de base".
10:23 Mais en fait, la formation de base est dans l'éducation nationale.
10:26 Donc, c'est l'éducation nationale.
10:27 C'est-à-dire qu'on te donne des disciplines.
10:29 Ils vont te discipliner.
10:30 C'est pour ça qu'on n'avait pas les mêmes professeurs.
10:32 Il y a des professeurs qui étaient de tempérament très haut.
10:35 Il y a des professeurs qui étaient de tempérament très doux pour t'apprendre à marcher en société.
10:39 Malheureusement, les réalités ne sont plus les mêmes.
10:42 On va en venir à ce tout constat.
10:44 Ce qu'on remarque aujourd'hui, c'est que les jeunes filles damnent le pillon
10:47 dans cette discipline, alors qu'on nous disait que les mathématiques,
10:49 c'est l'affaire des hommes, des garçons.
10:52 Alors, qu'est-ce que vous en pensez ?
10:54 Je crois que ça a été une très bonne
10:55 initiative de la Société mathématique de Côte d'Ivoire, qui en 2000,
10:59 année mondiale des mathématiques, a introduit cette notion de miss mathématique.
11:04 En fait, c'est un peu sectaire, mais c'était juste raisonnable.
11:07 Parce que moi, par exemple, dans ma classe,
11:09 en déterminance, il n'y avait pas de filles, pas du tout de filles.
11:12 Pas parce que les filles étaient bêtes,
11:13 mais simplement, on avait relégué les filles à un certain niveau et on avait
11:17 attribué à tort que les filles étaient réservées pour les matières littéraires.
11:21 Ça, c'est pas vrai du tout.
11:23 Et en même temps, je crois qu'il y avait
11:25 une concert que nous avons défiée, au lieu de c'est Mamie Fêter de Benjamin.
11:29 Pour le concours interafricain d'électricité.
11:32 Et elle était la seule fille en terminale, au lycée garçon de Benjaminville.
11:38 Et elle était la première.
11:39 Ben nous, les autres qui étaient dans les autres villes et dans les autres lycées,
11:42 on était révoltés. On disait "mais qu'est ce que c'est que ça?
11:45 Vous n'êtes pas des garçons.
11:46 Comment vous laissez cette fille-là vous dépasser?"
11:49 Mais quand on l'a vu, on l'a compris.
11:50 Parce que la petite, elle travaillait, bon maintenant, c'est une grande dame,
11:54 ingénieur interafricain d'électricité.
11:58 C'est pas n'importe qui. C'est une très grande dame.
12:00 Je crois qu'elle s'apprête à la retraite bientôt.
12:02 Mais celle-là...
12:03 Les mathématiques, quels sont les différents débouchés qu'offre cette filière?
12:08 Oui, mais je crois que quand tu fais mathématiques, tu peux tout faire.
12:11 C'est pour ça qu'on préfère prendre les gens de série C pour faire des années
12:14 prépa et puis les orienter dans les écoles d'ingénieurs.
12:17 Quelqu'un qui fait bien les mathématiques,
12:19 peut s'adapter à tout.
12:21 J'ai dit bien à tout.
12:23 Bon, vous voyez que moi, je parle en français.
12:25 Voilà, j'essaie de faire l'effort pour que mon raisonnement soit compris.
12:29 Là, j'ai fait les mathématiques.
12:31 Ça m'aide. J'étais bon en allemand parce que j'étais bon en mathématiques.
12:35 Les systèmes de grammaire, déclinaison, j'ai retenu même jusqu'à présent.
12:40 Et cette mémoire mathématique,
12:42 elle m'aidait à pouvoir retenir les différents éléments.
12:45 J'ai même des tests que je connais depuis l'école,
12:49 des années réculées, mais que je peux réciter actuellement.
12:53 Parce que ça me porte de tout.
12:56 Donc, tu fais mathématiques, tu peux être un bon plombier.
12:59 Tu peux être un bon ménager parce que les mesures que tu prends,
13:02 tu peux être un bon maçon, tu peux être un bon coiffeur,
13:06 tu peux être un bon couturier, tu peux être un bon photographe,
13:08 tu peux être un bon informaticien.
13:11 Donc, partout, même un bon planteur.
13:14 Les piquets, là, vous allez voir qu'il s'est respecté.
13:16 Parce que vous allez voir que dans la base, il avait les mathématiques en lui.
13:19 Il va normalement organiser.
13:22 C'est pour ça que maintenant, dans les tests de concours
13:24 de la fonction publique, on parle de logique.
13:27 Parce que la logique mathématique, elle t'aide à réaliser tout.
13:30 Et partout où tu te trouves, tu peux t'en sortir.
13:32 Donc, ceux qui font mathématiques ou ceux qui acceptent
13:35 de s'approprier les mathématiques,
13:37 normalement, ça ouvre beaucoup plus de portes qu'ils peuvent imaginer.
13:40 C'est pour ça qu'on demande aux gens de ne pas passer par la spécialisation d'abord.
13:43 Mais il faut faire un tronc commun de mathématiques.
13:45 Et puis, à partir du tronc commun de mathématiques, maintenant, on aide.
13:48 C'est pour ça que les gens des séries,
13:50 ils commencent à se plaigner pour dire pourquoi encore en série A,
13:52 on vient mettre math encore.
13:54 Mais c'est ta thématique, ça ne peut pas te quitter.
13:56 C'est collé sur toi. Tu vas partir avec.
13:59 Mais comme la base est un peu aléatoire,
14:00 en série A, un peu aléatoire,
14:02 alors on va t'aider à résoudre les problèmes aléatoires.
14:05 Sentiment, un problème d'esprit, un problème de parent, un problème comme ça.
14:10 Donc, il faut le dénombrement.
14:11 Dénombrer, trouver le nombre 2.
14:14 Et puis maintenant, la probabilité, c'est qui est probable.
14:17 Donc, probabilité conditionnelle, probabilité.
14:20 Donc, tout ça s'exprime dans la langue.
14:22 Et c'est pour ça que quand vous voyez qu'il y a un problème dans le pays
14:25 en mathématiques, forcément, c'est que la langue a problème.
14:28 Donc, actuellement, c'est orthographe,
14:30 grammaire, français avec mathématiques ou bien anglais avec mathématiques.
14:35 Donc, dès le moment où la langue pose problème.
14:36 Et c'est ça que vraiment, il faut pouvoir remercier le procès Saliou Toure qui
14:41 sont nos aînés, qui ont accepté vraiment de ramener les mathématiques
14:46 au contexte socio-culturel africain pour qu'on puisse comprendre que nous,
14:50 les Africains, on fait maths, mais sans savoir qu'on fait maths.
14:53 C'est pour ça que les mathématiques, c'est la base pour réussir partout.
14:59 Alors, Monsieur Kone, c'est la rentrée scolaire.
15:01 Quel est votre mot?
15:02 Quel est le mot que vous pouvez adresser aux parents, aux élèves?
15:05 Et pourquoi pas aux enseignants?
15:07 Bon, premièrement, à nos élèves, nos enfants.
15:12 Celui qui apprend, comme on le dit, il doit être obéissant.
15:15 Il doit être doux.
15:16 Et il doit pouvoir capter à travers les différences d'individus
15:21 pour pouvoir avoir le potentiel qu'il faut.
15:24 Donc, pour eux, c'est obéissance et puis recherche de moyens pour s'épanouir.
15:30 Voilà, ça c'est pour les enfants.
15:32 Alors, comment il faut réaliser ça?
15:34 Il faut pouvoir comprendre que tout ce qu'on vient te donner, c'est pour ton propre bien.
15:38 Donc, il faut apprendre.
15:39 Et quand tu apprends, il faut t'exercer.
15:41 Et quand tu finis tes exercices, il faut t'entraîner à ça.
15:45 Ça, c'est pour les élèves.
15:46 Pour les enseignants, je crois qu'il faut pouvoir leur dire
15:50 il faut avoir de la passion pour ce que tu fais.
15:53 Vous avez vu qu'on parle de mathématiques.
15:55 Je ne me lasse pas de parler de mathématiques parce que je suis professeur de mathématiques.
15:59 Je dois parler de mathématiques, expliquer les mathématiques.
16:02 Donc, depuis mon secondaire jusqu'à maintenant,
16:05 je parle de mathématiques et je fais mathématiques.
16:07 Donc, chacun a son domaine d'activité.
16:09 Mais maintenant, les gens vont à l'enseignement, pas par passion,
16:13 mais simplement parce qu'il n'y a pas de moyens.
16:15 La seule alternative qui me reste, c'est d'aller enseigner.
16:18 Non, mais quand vous épousez maintenant l'enseignement,
16:21 l'enseignement, c'est ça, c'est d'autre.
16:22 Donc, accepter de vous former à la base
16:26 pour que vous puissiez transmettre le message à vos enfants.
16:28 Voilà donc les enseignants, mes collègues enseignants de tout bord,
16:33 primaire, secondaire, supérieur, je demande vraiment de pouvoir être passionné,
16:39 de ce qu'ils font et de pouvoir comprendre que c'est pour transmettre,
16:43 non pas garder par des mains, mais transmettre tout le savoir avec un rendement 100%.
16:48 Alors, c'est un peu ça.
16:50 Merci beaucoup à vous de nous avoir partagé tous ces conseils,
16:54 toutes ces astuces, pouvoir aimer les mathématiques.
16:57 Et je me souviens que le père fondateur,
17:00 le président Félix Souffry de Poigny a dit
17:01 "l'avenir appartient à la science et à la technologie".
17:05 Il est donc primordial pour les parents,
17:07 mais aussi pour les enseignants, d'aider les enfants à aimer les mathématiques,
17:12 de les approprier, mais aussi aux enfants, à s'y adonner à cœur joint.
17:16 N'ayez pas peur, les mathématiques, vous l'avez dit, c'est la vie, c'est la réalité.
17:20 On les pratique autour de nous.
17:22 Merci beaucoup, monsieur Caudet.
17:23 C'est la fin de cet entretien.
17:25 Et l'actualité continue sur cette info et sur cetteinfo.sim.
17:28 (musique)