7-à-dire | Entretien avec Vassiriki Diaby, sénateur de la région du Kabadougou

  • l’année dernière
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Transcription
00:00 Il est présenté comme étant le plus jeune sénateur de Côte d'Ivoire.
00:07 Vassiri Kediabi est l'invité de ce nouveau numéro de C'est à dire.
00:12 Dans le contexte actuel où l'année 2023 est dédiée à la jeunesse ivoirienne par
00:17 le président de la République Alassane Ouattara, cette info se fait le plaisir d'explorer
00:21 le parcours du sénateur de la région du Cabadougou.
00:24 Notre entretien va porter autour de son rôle en tant que sénateur et des actions menées
00:30 en faveur des populations de la région du Cabadougou.
00:32 C'est un honneur de vous recevoir vénérable.
00:34 Merci, merci à cette info, merci Mr Kodjo.
00:38 Alors, vous avez très vite commencé à relever les défis parce que déjà en 1995, alors
00:45 que vous n'aviez que 10 ans, vous avez vécu votre première expérience électorale.
00:50 C'était dans une école primaire.
00:52 Racontez-nous s'il vous plaît.
00:53 Ouf, là vous me replongez dans mes années primaires.
00:58 J'étais candidat pour être le président de la coopérative du groupe scolaire Nord
01:06 Abobo.
01:07 Le groupe scolaire Nord Abobo était un groupe scolaire où on a vraiment une dizaine d'établissements
01:12 primaires, c'est-à-dire qu'en tout on a des milliers d'élèves et l'envie me
01:18 vient parce que mon père généralement achetait deux à trois journaux par jour.
01:25 Donc je pense avec le Libéral, il y avait des journaux que je lisais régulièrement
01:30 au primaire.
01:31 Mon maître au CM1, Mr Tan-Edouard à l'époque, me demandait de postuler pour le compte de
01:44 l'école.
01:45 Donc j'ai postulé pour plusieurs établissements et après la compétition, on avait une dizaine
01:49 de candidats et je suis deuxième parce que principalement mes adversaires étaient des
01:58 jeunes qui étaient en classe du CM2, moi je suis au CM1.
02:03 Mais ça ne m'a pas découragé et j'ai eu la chance d'être dans l'équipe dirigeante
02:09 de la coopérative de cette école.
02:11 Une bonne expérience pour moi.
02:12 Justement, qu'est-ce qu'on retient de cette expérience ? Qu'est-ce que vous avez
02:14 appris ?
02:15 J'ai appris d'abord, principalement, l'importance de la gestion de la chose publique.
02:26 Déjà à 10 ans ?
02:27 Déjà à 10 ans.
02:28 Parce qu'à l'époque, je me rappelais qu'on sortait chaque fois après la récréation,
02:34 les responsables de la coopérative devaient faire des recouvrements.
02:37 Chaque commissaire au niveau du marché même des trucs, c'est une forme de recouvrement
02:44 de taxes.
02:45 On allait prendre 40 francs par commerçant qu'on devait recouvrir et verser à la caisse
02:53 de la coopérative.
02:54 Mais en ce moment, c'est vraiment le bureau de la coopérative qui faisait le recouvrement
02:58 et on a vu l'importance de se mettre au service des autres parce que ces ressources
03:03 nous servaient pour l'entretien, pour vraiment l'achat de poubelles, déposer au sein de
03:09 l'école.
03:10 C'est une très grande école.
03:11 C'était à un niveau assez, peut-être minime, mais c'était important pour moi
03:18 quand même de pouvoir stimuler la situation.
03:22 On sent beaucoup de fierté quand vous racontez ça.
03:24 Mais cette fibre de gestionnaire ne vous a pas lâché.
03:26 En 2021, vous êtes élu sénateur.
03:30 D'où vient la motivation pour ce poste de sénateur ?
03:33 Déjà, je voudrais profiter de l'occasion pour réitérer mes condoléances à la famille
03:43 biologique de celui que j'ai remplacé au Sénat.
03:46 Il s'agit de qui s'il vous plaît ?
03:49 Le vénérable feu Arnaud Dao, qui était maire de la commune de Témé.
03:54 J'ai été marqué parce que lors des dernières élections législatives, en mars, j'étais
04:00 avec lui ensemble et on nous a annoncé le décès de feu Ahmed Barayoko.
04:04 Trois mois après, il s'en est allé et la commission électorale a décidé de lancer
04:11 des élections partielles dans cinq régions.
04:15 J'ai décidé de m'engager pour être candidat.
04:19 Je profite de l'occasion pour remercier celui qui a porté cette candidature principalement,
04:26 qui était mon directeur de campagne, qui avait vraiment le sens de l'appui aux jeunes,
04:35 c'est le ministre Adama Kamara, ministre de l'Emploi et de la Protection sociale,
04:40 qui a détecté en moi un jeune qui pouvait vraiment s'exprimer et qui pouvait également
04:48 impacter la chamotte, qui est vraiment la chambre des sages.
04:54 Il m'a expliqué qu'il avait en moi cette sagesse en miniature et le ministre Kamara
05:01 a permis que je sois déjà candidat à la candidature.
05:05 Donc, je tiens 14 candidats au niveau de la région.
05:09 J'étais le plus jeune candidat.
05:11 Et la commission régionale d'habitage avait donné 120 secondes pour permettre à chaque
05:18 candidat de s'exprimer.
05:19 Et les 120 secondes, j'avoue que je ne pourrais pas vous dire exactement ce que j'ai dit
05:25 en 120 secondes, mais j'ai pu édifier l'auditoire, j'ai pu édifier le collège électoral et
05:32 j'ai pu gagner aux primaires.
05:35 Et ce qui a permis au président de la salle de vote, à qui je remercie énormément,
05:39 de mettre sa confiance en moi en tant que jeune.
05:44 Parce que l'âge pour être sénateur, c'est 35 ans et à 36 ans, le chef de l'État
05:50 Alassane Ouattara, avant même d'avoir décrété l'année de la jeunesse, l'année 2023,
05:54 l'année de la jeunesse, en 2021, a fait confiance à un jeune pour à moins de 40
06:00 ans aller dans une chambre où la moyenne d'âge est à 65 ans.
06:04 Je rappelle que vous avez 38 ans à l'heure où on produit cette émission.
06:09 Au-delà de la confiance que le ministre Adama Kamara a eue en vous, c'était quoi
06:13 le constat que vous avez fait au niveau des populations, histoire de les représenter
06:18 au niveau de la chambre haute ?
06:20 Écoutez, au niveau des populations, le constat était que, parce que moi j'avais été
06:25 candidat en 2016 pour l'initiative "Candidat à la candidature".
06:29 Respectant la discipline du parti, je soutiens le candidat de mon parti.
06:34 En 2021, la même chose, respectant la discipline du parti, au niveau de l'initiative, je
06:39 soutiens le candidat du parti.
06:42 Mais j'avais vu la volonté des jeunes de s'exprimer.
06:46 Les jeunes avaient beaucoup de difficultés.
06:50 Je suis le président des jeunes de ma région au niveau du parti, du RACP.
06:56 Je suis le président de la jeunesse du parti et je suis membre du bureau national depuis
07:00 2014, du bureau national de la jeunesse du parti.
07:03 Mais tant au niveau national qu'au niveau local, on a que, quand je parle du bureau
07:09 national et jusqu'à tous les régionaux de la jeunesse du parti, on a seulement un
07:13 seul parlementaire qui est le président des jeunes du parti.
07:17 Et ces instances qui sont les instances qui permettent aux jeunes de s'exprimer, des
07:22 tests qui doivent travailler sur les tests au niveau des jeunes, ne créent pas les conditions
07:27 de renforcement et de participation des jeunes au jeu démocratique.
07:32 Donc j'ai d'abord mis l'accent sur la formation parce que l'une des grandes difficultés
07:40 des jeunes aujourd'hui en termes politiques, c'est surtout la formation politique.
07:45 A travers beaucoup de programmes, dans le programme For Young Politicians Africa, pour lequel
07:57 on a eu le financement de la Suède.
08:00 Et PIPA nous a permis de nous renforcer au niveau international.
08:05 Donc aujourd'hui, en réseau avec les jeunes leaders politiques du Burkina, du Mali, du
08:14 Sénégal, du Sénégal et du Niger, nous avons mis en place un réseau de jeunes leaders
08:21 politiques dans la sous-région et nous bénéficions de formations politiques de beaucoup de professeurs
08:28 grâce à l'accompagnement de ce programme.
08:31 Alors il n'y a pas que la politique, est-ce qu'il y a d'autres aspects qui vous ont tapé
08:36 à l'œil pour dire "écoutez, je vois ça, je pense qu'il faut en parler au niveau du
08:41 Sénat pour que des solutions soient trouvées pour mes populations"?
08:44 Bien sûr, pour la population, je ne dirais pas non, mais il y a principalement pour la
08:51 collectivité.
08:52 Moi je suis conseiller régional depuis 2018, en tant que conseiller régional, je vois un
08:59 peu les difficultés dont nous avons aujourd'hui nos collectivités dirigées par les maires.
09:05 Les maires aujourd'hui n'ont pas réellement de statut, les agents maires n'ont pas réellement
09:10 de statut, les conseillers municipaux n'ont pas réellement de statut et tous ces aspects
09:15 sont en cours d'élaboration à travers l'agenda 2030 du Sénat qui n'est pas bien porté par
09:21 le gouvernement et cela permettra de renforcer leur statut et leur permettre de mieux créer
09:30 le développement.
09:31 Et deuxièmement, c'est au niveau du transfert des compétences et du transfert du pouvoir
09:40 parce qu'aujourd'hui on a les administrations décentralisées qu'on a, la décentralisation
09:47 n'est pas totalement effective au niveau de notre pays.
09:53 Je pense que dans la régionalisation au niveau des communes, je pense qu'il y a beaucoup
10:01 qui reste à faire, afin de faire confiance davantage aux maires et que les ressources
10:06 qui sont attribuées aux différents maires, que cela puisse réellement être exécuté
10:14 dans les normes et que cela soit vraiment allégé afin d'impacter directement aujourd'hui.
10:19 Dans une commune où on a une école qui subit un grand vent, dès que l'école est décoiffée,
10:30 il faut l'action directe du gouvernement parce que les collectivités n'ont pas de
10:33 mécanisme pour pouvoir vraiment agir directement.
10:37 Il faut d'abord passer par le programme triennal pendant que les enfants doivent aller à l'école.
10:41 Ce sont des situations…
10:42 Et c'est tout ce que vous mettez sur la table au niveau du triennal.
10:45 Bien reçu.
10:46 Le fait de savoir qu'à l'âge de 36 ans, on est élu sénateur, c'est forcément
10:52 inspirant pour l'ensemble des jeunes du directeur national.
10:54 À quoi ressemblerait votre parcours académique et professionnel ?
10:58 Merci.
10:59 Au niveau académique, j'ai fait l'université de Kogodi et ensuite j'ai fait… je ne sais
11:10 pas si ça va être de la publicité, mais bon…
11:12 On n'a pas besoin de citer l'école.
11:13 L'école d'accord.
11:14 J'ai fait un diplôme d'ingénieur en marketing management.
11:18 Ensuite, au camp PC, j'ai fait un master en commandes publiques.
11:22 Au camp PC, c'est une école sur le journal.
11:25 D'accord.
11:26 Voilà, j'ai fait un master au camp PC.
11:28 Ensuite, j'ai été chargé d'études au niveau professionnel au niveau du ministère
11:34 du plan depuis 2013, avant un passage rapide à Petroci.
11:40 Ensuite, après le ministère du plan, j'intègre l'équipe du fonds d'entretien routier
11:45 en tant que chef du département au fonds d'entretien routier en charge des projets.

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