SMART IMPACT - Emission du mardi 26 septembre

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Mardi 26 septembre 2023, SMART IMPACT reçoit Eve Xaé Blanchet (Fondatrice, Orama) , Caroline Missika (Directrice RSE, Groupe Heineken France) , Bertrand Bohain (Délégué général, Cercle national du recyclage (CNR)) et Stephan Martinez (Cofondateur, Moulinot)

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00:00 [Musique]
00:07 Bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission de la transformation environnementale et sociétale de notre économie.
00:14 Et voici le sommaire. Mon invité aujourd'hui, c'est Caroline Missica, la directrice RSE du groupe Heineken France.
00:20 On va détailler les moyens déployés pour atteindre le zéro émission nette carbone sur toute la chaîne de valeur d'ici 2040.
00:28 Le débat de ce Smart Impact, il porte sur le tri des déchets alimentaires.
00:33 Vous le savez, ça devient obligatoire à partir du 31 décembre. Comment les villes se préparent, les Français ?
00:38 Enfin nous, est-ce qu'on est suffisamment informés ? La filière est-elle prête ? Beaucoup de questions à aborder tout à l'heure.
00:43 Et puis dans notre rubrique Startup, vous découvrirez Orama. C'est une plateforme d'évaluation dédiée à l'immobilier durable.
00:52 Voilà pour les titres. C'est parti, c'est Smart Impact.
00:55 [Générique]
01:01 Bonjour Caroline Missica, bienvenue.
01:02 Bonjour.
01:03 Vous êtes donc la directrice RSE du groupe Heineken France qui s'est donné une feuille de route. Brassons un monde meilleur.
01:09 Quels sont les objectifs de cette feuille de route ?
01:11 Les objectifs sont multiples. Ils reposent sur trois grands piliers.
01:16 Le premier, c'est la décarbonation de l'ensemble de notre chaîne de valeur.
01:19 Le deuxième, c'est la préservation de nos ressources et des ressources.
01:23 Et le troisième, c'est la promotion d'une consommation responsable.
01:26 L'objectif essentiel, vous l'avez dit, de Brassons un monde meilleur, principal, c'est notre engagement fort à l'horizon 2040 d'arriver à zéro émission nette sur l'ensemble de notre chaîne de valeur.
01:38 Sur toute la chaîne de valeur, donc Scope 1, 2 et Scope 3, on va rentrer dans le détail.
01:43 Pour d'abord vos propres émissions, vous en êtes où aujourd'hui ? Puisque l'objectif c'est 2030 pour vos émissions.
01:48 Exactement. Alors pour nos propres émissions, on a effectivement un objectif intermédiaire à 2030.
01:53 Et la bonne nouvelle, c'est que la filiale française qui contribue à remplir ces objectifs du groupe Aynokene a déjà atteint quasiment l'objectif grâce à une meilleure gestion des énergies que nous utilisons dans nos brasseries pour la production.
02:08 Et nous avons atteint aujourd'hui en 2022 jusqu'à 93% de réduction.
02:13 Donc on est tout près de l'objectif. Tout près de l'objectif. Et c'est grâce, comme je le disais, à la gestion, à une gestion fine des énergies que nous utilisons.
02:22 Ça se passe comment dans une brasserie, par exemple ? Comment vous faites baisser le bilan carbone d'une brasserie ?
02:27 Alors en utilisant des énergies renouvelables et notamment en utilisant la méthanisation des eaux usées qui nous permet ensuite d'avoir du biogaz qui fournit nos brasseries en énergie.
02:41 Vos propres eaux usées ? C'est ça que vous êtes dans une circularité ?
02:44 Exactement. Alors c'est l'objectif de pouvoir le faire avec nos propres eaux usées et sinon avec d'autres partenaires qui nous fournissent en biogaz issu de la méthanisation.
02:53 Donc c'est vraiment une boucle vertueuse.
02:55 Alors il y a les questions de consommation d'énergie quand on est dans un secteur comme le vôtre.
03:01 Est-ce que ça suppose, par exemple, d'avoir investi dans des équipements nouveaux, plus performants, moins gourmands en énergie ?
03:08 Alors c'est le cas et Heineken a la particularité d'être non seulement un brasseur mais aussi un distributeur,
03:14 donc pour les cafés, hôtels, restaurants et de livrer avec des camions nos clients en boisson.
03:20 Et dans ce cadre-là, effectivement, ce sont des investissements que nous faisons, par exemple avec le renouvellement de la flotte de nos camions,
03:27 pour avoir à terme 100% de camions électriques, ce qui nous permet d'accéder au centre-ville où sont principalement nos clients
03:36 et qui sont devenus pour beaucoup des zones à faible émission.
03:38 Vous anticipez, même si on voit que certaines villes retardent un petit peu l'entrée en vigueur,
03:43 mais vous anticipez sur le moment où toutes les grandes villes seront en zède et feu.
03:46 Est-ce que ça suppose aussi dans les brasseries elles-mêmes des équipements nouveaux ?
03:52 Parce que ça, c'est des investissements lourds.
03:54 On se pose toujours la question de la rentabilité d'un investissement comme celui-là.
03:57 Alors c'est évidemment des investissements mais c'est surtout, et je le disais, le choix des énergies que nous utilisons,
04:02 du biogaz, de l'électricité verte.
04:06 Il y en a encore, tout le monde en veut, pardon, mais de l'électricité verte, tout le monde en cherche.
04:10 Donc ce n'est pas si facile à sourcer, j'imagine.
04:12 Non, mais on fait nos meilleurs efforts pour la trouver.
04:15 Et puis pour revenir aux camions aussi de France Boisson, parce que c'est un gros poste aussi d'émission.
04:21 France Boisson, ça dépend du groupe Inex.
04:23 Exactement, c'est une de nos deux activités en France.
04:27 Il y a les camions électriques, ça c'est à l'horizon de 2040, d'avoir uniquement des camions électriques.
04:34 Et d'ici là, on utilise aussi d'autres types d'énergie avec du biogaz, du biodiesel.
04:39 Et pour le biodiesel, c'est un carburant synthétique qui est fait à partir de huile et graisse usées,
04:45 enfin déjà de nos clients, des restaurateurs dont on récupère les huiles usagées.
04:52 C'est quoi votre première source d'émission carbone ?
04:54 Les emballages.
04:56 Les bouteilles en verre ou les canettes ?
04:58 Les canettes, l'ensemble de nos emballages.
05:00 Quand on étudie la répartition de nos émissions sur l'ensemble de nos chaînes de valeur,
05:05 c'est les emballages qui sont le principal poste, c'est à peu près 40%.
05:10 C'est pourquoi nos efforts portent aussi et surtout sur les emballages.
05:15 Quels choix vous avez faits pour réduire cet impact ?
05:17 Alors d'abord, un des premiers, c'est l'allègement du poids de nos emballages.
05:22 Et je vais vous donner quelques chiffres.
05:24 Nos bouteilles en verre, par exemple, nous avons depuis 5 ans réussi à économiser
05:28 69 000 tonnes de verre.
05:30 C'est drôle parce que ce chiffre m'avait marqué, on l'avait prévu.
05:34 Comment vous y arrivez ? On ne s'en rend pas compte nous, consommateurs,
05:38 mais les bouteilles sont plus légères, sont plus fines ?
05:39 Alors exactement.
05:40 On allège leur poids.
05:41 Et je vais vous donner un exemple.
05:42 On a une des bouteilles les plus légères du marché, une bouteille d'Eineken pèse 140 grammes.
05:47 Et pour ce faire, on allège leur poids, mais aussi on incorpore davantage de matières recyclées,
05:52 c'est-à-dire de verre recyclé à partir de bouteilles déjà consommées, collectées et recyclées.
05:58 Et ça, ces deux leviers, l'allègement du poids et l'incorporation de matières premières recyclées,
06:03 permettent de significativement réduire notre empreinte carbone.
06:07 Ça veut dire moins de camions sur les routes ?
06:09 Exactement.
06:10 Et ces 69 000 tonnes, je peux vous donner un autre chiffre, c'est l'équivalent de 1500 camions
06:14 qui n'ont pas été mis sur les routes.
06:16 Vous avez commencé à l'aborder, mais la partie secteur café, hôtellerie, restauration,
06:22 vous êtes dans une logique de réemploi, de circularité.
06:26 On a commencé à l'évoquer, mais je veux bien que vous rentriez dans le détail,
06:29 parce que ça peut être aussi un changement d'habitude à prendre dans un secteur qui n'est pas forcément prêt.
06:37 Absolument.
06:38 Ce qui est assez intéressant, c'est que le réemploi, c'est déjà une réalité dans les cafés, hôtels, restaurants.
06:43 Et c'est souvent peut-être méconnu.
06:45 Quand vous buvez une bière au comptoir ou sur une terrasse,
06:48 elle est issue pour Heineken dans 82% des cas d'un emballage réemployable.
06:54 Soit une bouteille en verre consignée, livrée puis récupérée par le distributeur,
07:00 soit issue d'un fût.
07:01 Et les fûts aussi, ce sont des...
07:02 Pour les tireuses à bière.
07:04 Exactement.
07:05 Et les fûts pour les tireuses à bière, ce sont des fûts réemployables
07:07 qui peuvent avoir plus de 15 ans de durée de vie
07:10 et qui sont livrés à nos clients, récupérés une fois vides,
07:14 re-remplis et puis livrés à nouveau.
07:16 Vous dites que ça fait une quinzaine d'années, donc c'était déjà une préoccupation.
07:20 Vous avez accéléré sur cette circularité de la filière CHR ?
07:25 Oui, on a accéléré au sens où aujourd'hui c'est 82%
07:28 et on veut à très très court terme atteindre 100% de nos bières consommées en CHR
07:32 qui soient issues d'emballages réemployés, que ce soit réemployable,
07:36 que ce soit des bouteilles en verre ou des fûts.
07:39 Et puis surtout, la question c'est comment on étend le réemploi à d'autres circuits de distribution ?
07:44 Comment vous et moi, exactement, quand on va faire ces courses,
07:48 on pourrait acheter des bouteilles en réemploi ?
07:50 Vous allez me parler de la bonne vieille consigne, j'imagine.
07:53 Alors c'est une des options et ce qu'on essaye de faire avec l'ensemble des acteurs impliqués,
07:58 que ce soit nos fournisseurs en verre, nos clients mais aussi les consommateurs,
08:02 c'est de trouver le modèle qui fonctionnera le mieux.
08:05 C'est-à-dire qui fonctionnera du point de vue économique, environnemental
08:08 et surtout qui suscitera l'adhésion du consommateur.
08:10 C'est qu'on trouve le meilleur moyen que le consommateur ait envie de choisir une bouteille en réemploi.
08:16 Donc ça veut dire que vous êtes dans une période de test, en quelque sorte ?
08:19 Exactement. On fait des tests avec nos clients, les distributeurs,
08:23 pour évaluer ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas,
08:26 pour ensuite passer à l'échelle et pouvoir développer davantage le réemploi.
08:29 C'est vraiment le défi de demain pour nous.
08:33 Donc là, on était, on va dire globalement sur vos propres émissions, Scope 1 et 2,
08:37 si on élargit au Scope 3.
08:38 Et donc là, l'ambition, zéro émission nette en 2040, une décennie plus tard.
08:45 Qui sont les principaux partenaires, les sous-traitants qu'il faut convaincre, qu'il faut embarquer ?
08:50 Alors en fait, souvent quand on regarde les chaînes de valeur,
08:53 on est chacun le Scope 1, le Scope 2 ou le Scope 3 d'un acteur, de quelqu'un d'autre.
08:58 Et dans notre cas, le Scope 3, c'est notamment nos fournisseurs.
09:02 Et on a parlé des emballages en verre.
09:04 C'est un des piliers de notre stratégie, c'est d'encourager nos fournisseurs
09:09 à eux-mêmes s'engager dans une dynamique de décarbonation.
09:12 Pour les verriers, ça veut dire changer leur source d'énergie.
09:16 On en a parlé pour nous, mais c'est aussi le cas pour eux.
09:18 Les principaux, les fours de verre sont souvent au gaz
09:24 et on essaye de les encourager à choisir de l'électricité ou un mode hybride.
09:30 Donc notre démarche pour le Scope 3, c'est de travailler avec nos fournisseurs
09:36 pour essayer de trouver la meilleure manière pour eux de décarboner.
09:40 Et c'est aussi, et il se trouve que c'est cette semaine que cette annonce a été faite,
09:44 sur le Scope 3, Heineken a annoncé en début de semaine,
09:47 et c'est le premier brasseur au monde à avoir pris cet engagement,
09:51 aussi de couvrir les émissions indirectes liées à l'agriculture.
09:55 Comme vous le savez, un des ingrédients principaux, ce sont des céréales de l'orge du Malte.
10:00 Et c'est aussi pourvoyeur d'émissions.
10:02 Et nous avons pris un engagement qui est reconnu par le référentiel international SBTi
10:08 sur le Scope 3, alors c'est un peu...
10:09 - SBTi, c'est-à-dire basé sur la science ?
10:11 - Exactement, basé sur la science.
10:12 Et ça s'appelle SBTi Flag, parce que ça concerne justement la déforestation et l'agriculture.
10:18 Et c'est dans ce domaine, nous avons pris un engagement à l'horizon 2030
10:23 de réduire entre 25 et 30% nos émissions Scope 3 de ce type.
10:29 - Merci beaucoup Caroline Musica, je vous dis à bientôt sur Bismarck.
10:33 On passe à notre débat, le tri des déchets ménagers au programme Défis collectifs.
10:38 C'est dans très peu de temps.
10:39 Le tri des déchets ménagers, des déchets alimentaires,
10:48 défis collectifs que nous devons relever à partir du 31 décembre prochain.
10:52 Dans le détail, les enjeux avec Bertrand Bohin. Bonjour.
10:54 - Bonjour.
10:55 - Bienvenue, vous êtes le délégué général du Cercle National du Recyclage.
10:59 Et puis avec nous en duplex, Stéphane Martinez, président fondateur de Moulinot.
11:04 Bonjour, bienvenue à vous aussi.
11:06 C'est dans trois mois, Bertrand Bohin, je commence avec vous.
11:09 Bon ben voilà, on y sera.
11:10 Faudra bien trier nos déchets alimentaires.
11:13 Comment ça avance ?
11:14 - Alors, elle sera un petit peu en retard, c'est vrai.
11:17 Mais les collectivités locales qui lancent beaucoup en ce moment d'expérimentation,
11:21 parce qu'en fait, il y a beaucoup de solutions.
11:23 Et le tri des déchets alimentaires, ça veut dire plein, plein de choses.
11:26 Ça veut dire du compostage individuel, du compostage collectif de quartier,
11:30 du compostage industriel,
11:31 donc on commence à mettre un bac de collecte séparé en bas de chez soi,
11:35 ou aussi de la méthanisation.
11:36 On en a un peu parlé juste avant.
11:38 Les déchets sont récupérés, collectés, envoyés dans un gros méthaniseur
11:41 pour réinjection du biogaz dans le système de gaz.
11:43 Donc, il y a beaucoup de choses, de beaucoup de potentiel au niveau des ménages.
11:48 Et donc, un habitat individuel ou un habitat collectif
11:51 ne se comporte pas de la même manière, n'a pas le même gisement.
11:54 Et donc, il faut lui apporter les solutions au plus proche de sa production
11:57 et au plus proche de ce qu'il a envie de faire.
11:58 Et donc, ça suppose aussi une adhésion, des habitudes à prendre, de l'information.
12:04 La qualité du travail de la filière va dépendre de la qualité de notre tri initial ?
12:11 Est-ce qu'on peut dire ça ?
12:11 Tout à fait.
12:12 Il y a des déchets, évidemment, tous les déchets biologiques,
12:14 les restes de cuisine qu'il faut mettre à l'intérieur.
12:17 Ensuite, ça dépendra aussi de l'exutoire,
12:19 si c'est du compostage ou si c'est de la méthanisation.
12:21 C'est là que ça se complique, le délai des détails.
12:23 Est-ce que je mange des crevettes ?
12:24 Est-ce que je peux mettre les...
12:25 Faudra regarder votre petit dépliant de votre commune.
12:28 Enfin, les carapaces de crevettes.
12:29 Faudra regarder le petit dépliant de votre commune, en fait,
12:32 de votre intercommunalité, parce que ça dépendra, comme je disais, des solutions.
12:35 Si vous faites votre compostage seul chez vous,
12:38 vous pourrez les mettre, ça va se composter, mais ce ne sera pas génial,
12:41 vous allez les retrouver dans votre compost, donc vous allez les mettre de côté.
12:43 Par contre, s'il y a un méthaniseur juste derrière,
12:45 le méthaniseur, il aime bien ces choses-là,
12:47 donc il va les dégrader au fur et à mesure.
12:49 Donc ça dépendra, en fait.
12:50 Il y a un socle commun de déchets, on va dire,
12:53 compostables, méthanisables, sans trop de difficultés,
12:56 et ensuite, il y a deux, trois petites choses.
12:57 Mais c'est vrai qu'il faudra beaucoup informer la population
13:00 sur les bons déchets à composter ou à mettre dans le tri,
13:03 entre guillemets, des déchets alimentaires,
13:05 pour bien arriver à des bonnes solutions et un bon produit derrière.
13:08 - Stéphane Martinez, vous travaillez avec Moulineau, avec les collectivités locales.
13:14 Certaines ont pris de l'avance ?
13:17 - Je vous dirais oui, certaines collectivités ont pris de l'avance, oui.
13:21 Il y en a qui, d'une, ont bien compris la problématique
13:25 et qui alignent les solutions en face,
13:27 pour massifier un petit peu cette matière,
13:30 ce reste alimentaire qui n'est non pas un déchet,
13:32 mais une matière première secondaire.
13:33 - Vous, vous travaillez avec des collectivités pour l'instant, c'est ça ?
13:37 - Nous, on travaille avec aussi bien des restaurateurs privés, collectifs.
13:42 On a tous types de clients de la restauration,
13:44 qu'elles soient hospitalières, scolaires, indépendantes, de chênes.
13:51 Dès qu'il y a une production de matière première secondaire sur du reste alimentaire,
13:54 on est là et on essaie de capter les gisements,
13:56 pour les massifier et leur redonner une vie.
13:58 - Il y a différents moyens, et d'ailleurs ce sont les mairies qui choisissent,
14:01 de collecter ces déchets alimentaires.
14:04 Est-ce qu'il y en a un plus efficace que d'autres
14:05 ou est-ce que simplement il faut s'adapter, on le disait,
14:08 au type d'habitat, au type de quartier ?
14:11 - Il y a différents types de moyens.
14:13 Il n'y a pas qu'une solution, je pense qu'il y en a plusieurs.
14:15 Il y a aussi dans l'urbain dense,
14:17 c'est vrai que la collecte en porte-à-porte est, je pense,
14:21 plus opérationnelle pour capter des gisements,
14:22 mais il y a aussi des solutions de points d'apport volontaire qui se mettent en place.
14:26 C'est-à-dire des endroits où à 50-100 mètres de la maison,
14:28 vous aurez un bac avec un abri-bac et puis vous irez y mettre vos restes alimentaires.
14:32 Il y a deux types de moyens de collecte.
14:35 - Et les deux, il n'y en a pas un plus efficace que d'autres, c'est ce que vous nous dites ?
14:40 - Plus efficace, si on parle de captage de gisements,
14:42 je pense qu'il n'est plus, je parle en milieu urbain dense et à la grande ville,
14:46 quand on est habitué à se faire collecter le bac en porte-à-porte,
14:49 je pense que c'est plus pertinent de garder le porte-à-porte
14:51 plutôt que de mettre un point d'apport volontaire.
14:53 Je pense qu'on en captera plus.
14:54 Mais la démarche est lancée et les acteurs et les particuliers sont sensibilisés.
14:59 - Bertrand Boin, je reviens vers vous,
15:01 parce qu'effectivement, il y a des communes qui sont plus avancées que d'autres,
15:04 il y a des expérimentations qui ont été lancées.
15:07 Quel retour vous en avez ?
15:09 Et peut-être, quel frein vous avez identifié dans ces expérimentations ?
15:14 - Elles sont nombreuses et complètement différentes
15:17 parce qu'elles partent aussi du terrain, effectivement,
15:19 et de ce que la collectivité a déjà mis en place.
15:21 Les collectivités, elles essayent de mettre en place des solutions
15:23 qui fonctionnent et qui ne sont pas forcément trop chères.
15:25 Ça, c'est aussi très important parce qu'il y a un coût important
15:29 et il ne faut pas que la pression fiscale augmente par rapport à ces éléments-là.
15:32 Là, c'est déjà un peu plus compliqué.
15:33 Pour revenir sur les performances,
15:35 c'est vrai que le porte-à-porte génère plus de performances,
15:37 mais peut-être un peu moins de qualité que quand on fait un tri chez soi
15:41 et qu'on décide volontairement de l'amener quelque part.
15:44 Donc, c'est vraiment un geste "militant", l'apport volontaire.
15:47 Et donc, on fait plus d'efforts en termes de qualité sur l'apport volontaire
15:51 que sur le porte-à-porte, effectivement.
15:52 - Oui. Et donc, on y vient, à cette question du coût du financement.
15:57 Est-ce que l'aide de l'État, elle est aujourd'hui à la hauteur des enjeux ?
16:00 - Alors, non. Il faut être clair.
16:03 - Non, mais soyez-en clair.
16:04 - Il y a un fonds vert alimenté par l'ADEME qui est intéressant,
16:07 mais qui ne suffit pas, effectivement,
16:09 puisque les niveaux de soutien sont extrêmement faibles.
16:12 - C'est-à-dire ? On est à quel niveau ?
16:14 - C'est extrêmement faible. Voilà.
16:15 Je peux vous donner un élément de comparatif au niveau, par exemple,
16:18 de la collectivité des emballages, qu'on connaît bien,
16:21 où là, l'ordre de grandeur des soutiens, mais qui ne sont pas des soutiens d'État,
16:24 qui sont la responsabilité élargie des producteurs,
16:26 c'est l'ordre de 800 millions d'euros, à peu près, versés aux collectivités locales.
16:30 Là, au niveau des aides de l'ADEME, alors c'est 800 millions par an,
16:34 alors que les aides de l'ADEME, elles vont à un moment ou à un autre s'arrêter
16:36 sur les biodéchets, et c'est plutôt de l'ordre de 200 millions d'euros encore actuellement.
16:41 - Alors que l'objectif de cette nouvelle législation,
16:46 c'est évidemment une montée en puissance.
16:48 - En fait, ce qu'on a oublié de dire tout à l'heure, c'est que le ménage,
16:51 c'est la fin de la législation.
16:53 On a commencé par les gros producteurs, donc les gros restaurants, etc.,
16:56 comme on l'a dit un peu tout à l'heure,
16:57 et puis on est descendu en termes de nombre d'assiettes, entre guillemets,
17:00 pour arriver au 31 décembre 2023,
17:03 au ménage, entre guillemets, et à tous les petits producteurs.
17:06 - Donc vous dites "attention aux questions budgétaires",
17:09 parce que sinon, c'est nous qui allons payer sur les impôts locaux.
17:12 Il n'y aura pas d'autre solution.
17:13 - Tout à fait. De toute façon, mettre en place un système, ça a un coût.
17:16 Alors l'objectif, c'est que...
17:18 Avant, ces déchets-là, ils étaient dans ce qu'on appelle l'ordure ménagère résiduelle.
17:21 Ils étaient soit en enfouissement, soit en incinération, ce qui n'est quand même pas terrible.
17:25 Brûler des déchets verts, ça ne vaut pas le coup,
17:27 et les mettre en enfouissement, ce n'est pas terrible non plus.
17:29 L'objectif, c'est de les sortir de la poubelle ordure ménagère,
17:31 et donc d'éviter un coût de traitement,
17:35 et évidemment, de faire des économies par rapport à ça,
17:37 qu'on peut investir dans les solutions de triage sur ces déchets.
17:39 Malheureusement, ça ne se compense pas encore.
17:41 - Stéphane Martinez, je reviens vers vous sur la question de la valorisation des déchets récupérés.
17:47 C'est quoi votre marché ?
17:49 On a bien compris chez qui vous trouvez la matière première,
17:54 et ensuite, vous en faites quoi ?
17:56 - Ensuite, notre rôle, en fait, c'est de massifier cette matière première.
18:00 Donc, on a des unités de massification.
18:02 On va préparer cette matière première, on prépare la salade, si vous voulez,
18:05 de manière à ce qu'il y ait très peu d'impureté.
18:07 Il y a toujours quelques erreurs de tri.
18:09 Ça va d'une fourchette oubliée, d'une charlotte, d'un tétrapaque.
18:12 Donc, on va enlever toute cette matière-là de manière à avoir une soupe organique
18:16 avec moins de 0,3-0,4 % d'inertes à l'intérieur.
18:19 Et nous, on va faire notre métier.
18:21 Notre métier, je vous l'avais très bien dit, c'est de capter ces gisements-là,
18:24 c'est de créer de nouveaux emplois,
18:25 et ensuite, on va jouer un peu au rugby, c'est le moment.
18:28 On va transférer tout ça vers des partenaires qui ne sont pas très loin de chez nous,
18:32 Seine-et-Marne, sur l'île de France, qui sont des agriculteurs méthaniseurs,
18:36 et eux vont avoir le rôle de gérer ce retour de cette matière première secondaire au sol
18:42 et surtout de faire de l'énergie avec.
18:44 Voilà, ça, c'est notre filière.
18:45 Notre filière, elle est vraiment...
18:47 Notre métier, c'est capter les gisements, c'est les massifier,
18:50 c'est vraiment préparer cette matière première secondaire,
18:52 créer des emplois autour de cette nouvelle filière,
18:54 et ensuite, on est très fiers de faire le pont avec le monde agricole,
18:58 qui... On a toujours travaillé ensemble,
19:00 et là, ils ont une matière première secondaire, donc ils arrivent à faire de l'énergie,
19:04 mais ils arrivent aussi à générer de l'amendement organique pour leur sol,
19:07 donc ce qui fait que la boucle est bouclée.
19:10 - Ça, c'est l'intérêt du méthaniseur, effectivement.
19:12 Ce marché dont vous nous parlez, Stéphane Martinez,
19:15 est-ce qu'il est mature pour récupérer les tonnes de déchets supplémentaires
19:20 qui viendront des foyers français ?
19:22 - Alors, nous, ça va faire aujourd'hui bientôt 10 ans que j'ai créé cette entreprise.
19:28 Oui, oui, aujourd'hui, les acteurs, je pense, du monde agricole qui ont des méthaniseurs,
19:35 sont prêts, les édutoires sont prêts.
19:38 Ce qu'il faut... Tout à l'heure, ça a été très bien dit,
19:41 il faut que maintenant, les collectivités lancent les marchés
19:46 pour capter les gisements des particuliers,
19:47 et qu'ils n'oublient pas aussi, en même temps, de massifier cette matière-là.
19:52 - Bertrand Boin, votre avis ? Même question sur la maturité de la filière.
19:55 - Alors, on l'espère.
19:56 - On parle de combien de tonnes supplémentaires par an ?
19:58 - Alors là, on en est déjà à 500 000 tonnes.
20:01 Alors, à l'ordre de grandeur, on est en millions de tonnes,
20:04 puisque ça représente à peu près 30% de la poubelle,
20:06 donc 80-90 kg par habitant.
20:10 Donc, ça fait quand même 4 millions de tonnes à peu près.
20:14 - Donc, la filière, elle va pouvoir absorber ces millions de tonnes supplémentaires ?
20:16 - On l'espère. En fait, ça, l'intérêt, c'est qu'on va monter en puissance progressivement,
20:20 et donc on ne va pas arriver tout de suite avec 4 millions de tonnes directement,
20:23 en disant qu'il faut en faire quelque chose.
20:25 La collectivité, quand elle met quelque chose en place,
20:28 il ne faut pas que le résultat issu du compostage finisse en décharge ou incinération,
20:32 parce qu'on n'a pas de repreneur.
20:34 Et donc, c'est toute cette montée en puissance qui va aller en adéquation, justement,
20:38 avec les usines de compostage, avec les récupérateurs qui vont méthaniser,
20:41 qui vont faire que ça va prendre ou pas, effectivement.
20:43 L'objectif de mettre en place quelque chose, du tri à la source,
20:46 pour ne rien en faire derrière, ça, on ne le fera pas.
20:48 - Mais cette valorisation, elle dépend aussi du type de compostage que vous parliez.
20:53 C'est-à-dire que c'est soit un compostage personnel, un compostage collectif,
20:56 on n'est pas dans les mêmes échelles économiques.
20:58 - Le compostage individuel, les gens vont utiliser le compost,
21:01 soit dans leur jardin, soit à côté.
21:03 Le compostage collectif, là, il faut déjà un sacré critère des qualités.
21:07 Il y a même des agriculteurs qui refusent des composts issus de déchets.
21:12 C'est le mot "déchet" qui fait peur.
21:14 Après, quand on les invite à regarder les usines de compostage
21:17 avec justement tous ces cribes, tous ces tromèles qui enlèvent
21:21 les dernières impuretés pour les mauvais gestes de tri,
21:24 ils se rendent compte de la qualité du compost.
21:26 Comme on le dit souvent, on en mangerait tellement,
21:28 on pourrait le mettre dans un sac et le vendre dans un supermarché.
21:31 De temps en temps, ça pourrait fonctionner.
21:32 - Il y a encore une évangélisation des esprits,
21:36 je ne sais pas si on parle des consommateurs, mais même aussi de la filière.
21:39 Vous dites ça ?
21:40 - Sur certains endroits, oui, complètement.
21:43 - Parce qu'il y a le mot "déchet" qui est une sorte de repoussoir pour tout le monde.
21:47 - C'est un peu le cas.
21:48 C'est vrai que des fois, ça peut être un peu cracra dans certains éléments.
21:51 - Oui, mais on est en train de changer de vie.
21:52 On se rend compte que dans plein de secteurs,
21:55 avec la responsabilité des producteurs,
21:57 ce qui était un déchet devient une ressource.
21:58 - Tout à fait, sauf que celui-là, il se décompose.
22:00 Celui-là, de temps en temps, il y a des mouches.
22:02 C'est ça la différence.
22:03 Un emballage, on peut le laisser dans sa poubelle,
22:05 il n'y aura pas trop de difficultés.
22:06 Par contre, une poubelle de biodéchets,
22:08 si on la laisse 15 jours dehors, il y a des petites mouches,
22:11 ça bouge un peu, etc.
22:13 On y arrive.
22:14 Enfin, ce ne sont même plus des expérimentations.
22:16 Les retours d'expérience concrets sur le terrain
22:18 montrent qu'il n'y a pas de problème.
22:20 Et s'il y a des difficultés en aval sur la reprise,
22:23 il faut que les gens simplement se parlent
22:24 pour mettre en adéquation la qualité et les besoins.
22:26 - Stéphane Martinez, un dernier mot.
22:28 Il nous reste moins d'une minute pour parler de la dimension sociale de Moulineau.
22:31 C'est une entreprise labellisée ESUS qui dit nouvelle filière, dit emploi.
22:38 Quel type d'emploi vous pouvez proposer ?
22:41 - Vous l'avez très bien dit, c'est nouvelle filière, nouveaux emplois.
22:44 C'est des emplois conduissants.
22:45 Donc, on est organiste de formation.
22:47 On forme au nouveau métier de chauffeur-collecteur de biodéchets.
22:50 On a une formation aussi d'éco-animateur ambassadeur de tri.
22:54 Voilà, je pense que c'est indispensable que tous les collaborateurs
22:58 qui collectent ces restes alimentaires savent à la finalité ce qu'on en fait.
23:02 Et je me répète un peu, mais ce qui vient de la terre doit retourner à la terre.
23:06 Et le meilleur exemple sur le reste alimentaire,
23:08 et vous l'avez très bien dit, on n'est plus dans le déchet,
23:11 mais dans une matière première secondaire
23:13 qui nous permet demain de faire de l'énergie verte, c'est ce qu'on appelle,
23:17 et surtout de refaire de l'engrais et du compost de manière à renouveler le sol,
23:20 de manière à ce que la boucle nous permette de réavoir des bons légumes
23:23 dans nos restos quels qu'ils soient.
23:24 - Merci beaucoup. Merci à tous les deux.
23:26 Et à bientôt sur Bsmart et Lorde de notre rubrique
23:31 Smart Ideas, une start-up à l'honneur, comme tous les jours.
23:40 Smart Ideas, notre rubrique consacrée aux start-up
23:42 et co-responsable avec Eve Gzaé-Blanchet.
23:45 Bonjour. - Bonjour.
23:46 - Bienvenue. Vous êtes la fondatrice d'Orama,
23:48 qu'on présente souvent comme le Yucca de l'immobilier.
23:51 Vous l'avez créé quand et surtout avec quelle idée ?
23:53 C'est quoi le point de départ ?
23:54 - Le point de départ, il remonte à longtemps.
23:56 Ça fait maintenant 15 ans que je travaille dans le monde de l'immobilier.
23:59 Et j'ai créé Orama il y a trois ans en partant d'un constat.
24:02 C'est que lorsqu'on parle d'immobilier,
24:04 on parle de qualité d'emplacement pour choisir son bien.
24:07 Ça fait partie des fondamentaux de prix correct,
24:10 bien évidemment, de rentabilité et de liquidité.
24:13 Or, aujourd'hui, face, je dirais, aux enjeux à la fois climatiques
24:16 et sociétaux que nous voyons,
24:18 on ne prend pas encore en compte les enjeux environnementaux et sociétaux,
24:21 en tout cas de manière marquée et surtout de manière comparable.
24:24 - À qui s'adresse Orama ? Qui sont vos clients ?
24:27 - Alors Orama s'adresse tout d'abord aux opérateurs immobiliers,
24:30 c'est-à-dire les promoteurs et les rénovateurs de bâtiments anciens.
24:34 Ça leur permet d'avoir une vision et un benchmark sur leurs engagements
24:38 et leurs actions en matière environnementale et sociétale.
24:41 Et lorsqu'il y a des avantages ou en tout cas des impacts positifs,
24:45 c'est un moyen pour eux de pouvoir promouvoir autrement leurs opérations.
24:49 Mais également, ce "you can" immobilier, si on peut l'appeler comme ça,
24:52 il a également des bénéficiaires.
24:54 Et les bénéficiaires, ce sont les distributeurs,
24:56 les commercialisateurs de biens immobiliers et surtout les investisseurs
25:00 qui bénéficient d'une notation réalisée par un acteur totalement indépendant
25:05 qui a posé son regard sur les opérations
25:06 et qui va leur permettre d'améliorer leur prise de décision.
25:09 - Mais alors comment vous évaluez un immeuble, un bien, un appartement, une maison à vendre ?
25:14 Selon quels critères ?
25:16 - Alors aujourd'hui, c'est plus de 100 critères qui constituent le scoring,
25:19 ce qu'on appelle le référentiel Orama.
25:22 Ces 100 critères s'appuient sur les critères, je dirais tout d'abord économiques,
25:25 donc on est sur les fondamentaux d'immobilier,
25:27 mais ça s'applique aussi sur des critères dits ESG.
25:31 Alors le E d'environnemental, le S de social et le G de gouvernance.
25:35 Et donc le référentiel Orama vient chercher, vient puiser aussi sa source
25:40 sur le label ISR immobilier qui est le label de l'investissement socialement responsable.
25:46 Donc 100 critères à la fois économiques,
25:48 mais également environnementaux, sociétaux et de gouvernance.
25:52 - Il y a les DPE, les diagnostics de performance énergétique
25:55 qui sont en train de bouleverser le marché de l'immobilier.
25:59 Il y a certains biens qui subissent des cotes importantes.
26:02 On en est déjà là aujourd'hui ?
26:05 - Ah oui, donc oui, aujourd'hui, c'est ce qu'on pourrait appeler la valeur verte d'un logement.
26:09 On a la valeur économique, la valeur affective.
26:12 Et aujourd'hui, on voit de plus en plus émerger cette notion de valeur verte.
26:15 Et demain, on pourra peut-être en reparler de valeurs aussi sociales et humaines.
26:18 Mais concernant la valeur verte,
26:20 on a aujourd'hui les DPE qui impactent directement les investisseurs, les acquéreurs,
26:24 parce qu'il y a une réglementation qui est arrivée avec la loi Climat et Résilience.
26:29 Et effectivement, vous avez la valeur verte qui a été évaluée par les notaires
26:33 et qui montre qu'on a une dégradation du prix qui peut aller de -5% à -19%
26:40 en fonction de l'étiquette DPE et surtout en fonction des secteurs et des régions.
26:45 - Mais on l'a traité ici dans cette émission, il y a des propriétaires pauvres en France.
26:50 Je crois qu'ils sont évalués à 2 millions.
26:53 Donc tous les propriétaires ne peuvent pas payer les travaux de rénovation.
26:55 Est-ce que ça ne risque pas d'atrophier, de tarir un peu le marché de l'immobilier ?
27:00 - Alors en effet, je dirais à deux enjeux.
27:03 Il y a un enjeu effectivement de logement et d'habitat, je dirais, digne,
27:08 qui est absolument indispensable.
27:09 Et on est face aussi à un deuxième enjeu qui est celui du changement climatique.
27:13 Et là, en fait, viennent effectivement se confronter un petit peu deux enjeux,
27:16 à la fois économiques et climatiques.
27:18 Il faut réussir à trouver, je dirais, le bon équilibre.
27:21 - Quand vous parlez de valeur sociale et humaine, c'est quoi ?
27:24 - Ah ! Alors la valeur sociale et humaine, c'est tout ce qui a rapport au locataire.
27:29 Par exemple, dans le référentiel au Rama, on va avoir deux grilles de lecture sur l'impact social.
27:34 Le premier, c'est le confort, le bien-être en termes de location,
27:39 en tout cas le contexte dans lequel on va pouvoir se loger.
27:43 Le contexte à la fois à l'échelle de l'appartement,
27:45 mais aussi au niveau de la résidence, avec le partage de lieux,
27:50 des éléments propices à la création du lien social.
27:53 Parce que ça, c'est un élément important.
27:54 - Et le deuxième critère ?
27:55 - Et le deuxième critère, rapide, c'est ce qu'on appelle les enjeux,
27:59 en tout cas portés par l'entreprise, qui va, donc l'opérateur immédiat, le promoteur.
28:04 Et les enjeux, la responsabilité sociétale de l'entreprise,
28:07 qui est aujourd'hui aussi un élément majeur et une grille de lecture intéressante à avoir.
28:11 - Merci beaucoup, Ève-Xavier Blanchet.
28:13 Et bon vent à Orama.
28:15 Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
28:17 Je voudrais remercier César Voyer aux manettes de programmation et de production aujourd'hui,
28:21 Alice Pitavie à la réalisation et Alexis Oustabasidis au son.
28:27 Salut !
28:28 [Musique]

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