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Le questeur de l’Assemblée nationale député Renaissance de l’Oise, Éric Woerth était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00 Et place à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:03 Bonjour à vous Eric Wörth.
00:04 Bonjour.
00:04 Et bienvenue ancien ministre,
00:06 caster de l'Assemblée nationale, député Renaissance.
00:09 Monsieur Wörth, est-ce que vous pouvez nous rassurer ce matin ?
00:12 Sur quoi ?
00:12 Vous n'êtes pas schizophrène ?
00:14 Ah non, je ne sais pas, c'est à vous de le dire.
00:16 C'est la fin de la politique du quoi qu'il en coûte
00:18 et voici la politique du chéquier.
00:20 Sérieusement, est-ce qu'on peut tenir les deux discours ce matin ?
00:24 Oui, on peut tenir les deux discours.
00:26 D'ailleurs, la fin du quoi qu'il en coûte, elle est actée.
00:28 Dans la loi de finances que le gouvernement va présenter demain,
00:32 il y a 10-12 milliards d'euros qui sont le fait de retirer
00:37 des mesures de soutien à l'économie qu'il faut retirer.
00:41 Et puis par ailleurs, c'est vrai qu'il y a une question de pouvoir d'achat sur l'essence,
00:45 c'est vrai qu'il y a des personnes qui ont besoin de se déplacer,
00:48 enfin c'est vrai, tout ça est vrai.
00:49 Le chéquier est une dépense.
00:51 Le chéquier est une dépense, absolument.
00:52 Si on peut s'en passer, c'est mieux.
00:54 Mais la mesure, elle existait, 100 euros par voiture, par an,
01:01 pour faire baisser une partie du plein,
01:03 pour rendre la moyenne de la dépense plus faible.
01:06 Qui concerne les 5 premiers déciles, comme on dit,
01:09 puisque les niveaux de revenus sont par dixième,
01:12 donc ça concerne les personnes qui sont dans les 5 premiers déciles
01:15 et pas toutes les personnes dans ces premiers déciles.
01:18 Ça concerne évidemment les gens qui travaillent.
01:20 Mais pour le monsieur de l'orthodoxie budgétaire que vous êtes
01:22 et de la rigueur budgétaire,
01:23 une dépense c'est une dépense.
01:24 Ou alors vous changez de discours ce matin.
01:26 Je préfère qu'on fasse moins de dépenses,
01:27 et d'ailleurs le gouvernement va le faire,
01:29 puisque dans sa loi de programmation des finances publiques,
01:31 parce que ça aussi c'est un sujet important,
01:33 et c'est un sujet d'ailleurs politique,
01:35 puisqu'on doit voter si on veut obtenir les subventions européennes
01:38 du grand plan de relance européen.
01:41 Ce texte n'avait pas été voté, la plupart des partis politiques,
01:45 c'était des groupes politiques, c'était opposé à ce texte,
01:48 qui était quand même un peu curieux.
01:50 Et là, le gouvernement replace ce texte la semaine prochaine.
01:53 J'espère bien que ce sera voté.
01:54 Et dans ce cadre-là, il y a 12 milliards d'économies par an
01:58 à faire sur les dépenses structurelles.
02:00 Donc il faut aller les chercher.
02:01 On a besoin de cela, parce que la souveraineté,
02:03 on parle beaucoup de souveraineté en ce moment,
02:04 c'est aussi la souveraineté financière.
02:05 Notre souveraineté est mise en jeu, notre dette explose.
02:08 Alors ce chèque supplémentaire, je vous demande bien que vous n'êtes pas fanatiques,
02:10 mais ce chèque supplémentaire,
02:12 il est une nécessité.
02:14 Il y a quelques mois, orthodoxie et orthodoxie budgétaire.
02:16 Oui, oui, mais je continue à dire qu'il faut évidemment réduire la dépense publique,
02:21 mesurer l'efficacité de la dépense publique,
02:23 remplacer une partie de la dépense de fonctionnement
02:25 par de la dépense d'investissement.
02:27 Ce travail-là, il est considérable et il est en cours.
02:32 Il est inscrit, il est en cours.
02:33 Eric Wörth, vous pouvez parfois avoir un regard distancié
02:36 sur les décisions qui sont prises.
02:38 Comment vous qualifiez ce qui s'est passé en quelques jours ?
02:40 On est passé de la mesure de la vente à perte
02:42 à la mesure de la vente à prix coûtant.
02:45 Je vous laisse le choix de qualifier cela.
02:48 Certains disent camoufler, énorme flop, amateurisme de la part du gouvernement.
02:53 Oui, on a eu une rentrée.
02:54 On peut de temps en temps essayer de regarder les choses autrement,
02:57 de façon plus détendue.
02:58 On n'est pas obligé de s'énerver tout le temps, à chaque minute, surtout.
03:02 C'est une tentative du gouvernement de prendre au mot les distributeurs.
03:05 Les distributeurs avaient dit "sur vos plateaux",
03:07 mais vous le savez bien, sur vos plateaux.
03:10 Je vois bien les représentants des grandes surfaces.
03:12 Ils disaient "ah bah oui, mais on ne peut pas vendre moins cher
03:14 parce qu'il y a la vente, on ne peut pas,
03:16 parce qu'on ne peut pas tomber, on ne peut pas vendre à perte".
03:18 Le gouvernement a dit "Banco, vas-y",
03:20 et les distributeurs ont dit "ah bah non, on n'y va pas".
03:23 Mais je crois qu'il fallait le tenter.
03:26 Ça ne marchera pas.
03:28 On verra ce que feront les distributeurs,
03:31 s'ils vendent à prix coûtant ou pas.
03:32 Parce que ce n'est pas sûr.
03:34 Ils font ce qu'ils veulent quand même.
03:35 Il n'y a pas une planification, il n'y a pas un contrôle des prix.
03:39 Ils peuvent sortir de la réunion avec Elisabeth Borne en disant
03:42 "Madame le Premier ministre, non, d'autant plus Éric Börth".
03:45 Et je voudrais avoir votre avis à ce sujet.
03:47 Que les petites stations de services,
03:49 je pense à ces petits pompistes en zone rurale,
03:52 dans les petites villes, mais ils vont, pardonnez-moi l'expression,
03:54 crever la bouche ouverte ?
03:57 Oui, mais une grande partie, la majeure partie de la distribution d'essence,
04:01 c'est dans les stations de producteurs, de raffineurs.
04:04 Total, par exemple, qui a limité.
04:06 D'ailleurs, c'est pour ça qu'une grande partie de l'essence encore
04:08 est à des prix en dessous de 2 euros,
04:10 parce que Total fait le job quand même.
04:13 Mais on voit bien qu'il y a une grande diversité de prix.
04:16 Ça va de 1,90 à peu près, jusqu'à quasiment 2,20, parfois même 2,30.
04:22 Les petits distributeurs, les distributeurs dits indépendants,
04:25 c'est sûr qu'ils ne peuvent pas vendre à perte,
04:26 vu qu'ils ne vendent que ça.
04:27 C'est un peu important.
04:28 C'est notre maillage territorial.
04:30 Pour les autres, oui, d'accord.
04:32 Mais pour les autres, ils sont beaucoup.
04:34 Mais il y a aussi plein de surfaces,
04:35 de petites surfaces dans le milieu rural qui ont une pompe à essence.
04:38 Donc eux, ils peuvent peut-être faire un effort.
04:40 D'ailleurs, ils n'ont pas arrêté de dire qu'ils feraient des efforts.
04:43 Qu'ils fassent un effort, qu'ils réduisent et qu'ils ne prennent pas de marge.
04:47 Alors, c'est quelques centimes, la marge.
04:49 C'est quelques centimes, mais c'est toujours quelques centimes de gagné.
04:52 Et puis pour les petits, les indépendants,
04:54 le gouvernement a indiqué qu'il les aiderait si c'était nécessaire.
04:59 Je me rends compte d'une chose.
05:02 Dans la Syrie, l'économie est faite par les costumes gris.
05:04 Je n'ai rien contre les costumes gris.
05:06 Mais qui a trouvé cette idée ?
05:08 Qui a trouvé cette idée ?
05:09 Je ne suis pas dans le back office du gouvernement.
05:14 Je ne sais pas comment c'est venu.
05:15 Mais on voit bien qu'on cherche des idées,
05:17 des idées qui n'impactent pas les finances publiques,
05:21 pour essayer de limiter la hausse.
05:23 Ce n'est pas pour faire baisser, c'est pour limiter la hausse du carburant.
05:28 Il y a plein de contradictions.
05:30 J'entends bien ceux qui disent "vous subventionnez ou vous aidez les carburants fossiles quand il faut développer".
05:37 Mais tout le monde a raison là-dedans.
05:39 Sauf qu'il y a des Français qui vivent à court terme.
05:43 Vous vivez votre minute d'aujourd'hui, vous y passez dans 5 minutes.
05:47 Donc il faut tout préparer.
05:48 Il faut à la fois essayer d'amortir un choc insupportable.
05:51 Nous, on a vu que socialement, parfois, la France est éterruptive.
05:54 Donc il faut limiter ce choc.
05:56 Il faut que ce choc rentre dans le cadre budgétaire du pays.
06:00 Donc il ne faut pas que ça obère la capacité à réduire la dépense publique.
06:04 Et il ne faut pas non plus que ça obère la capacité à investir sur l'économie de demain.
06:09 C'est-à-dire une économie moins carbonée.
06:10 C'était l'objet de ce qu'a dit le président.
06:12 Mais dites-nous, c'est la quadrature du cercle là.
06:13 Oui, mais ça s'appelle quadrature du cercle, au croisé des chemins, comme vous voulez.
06:18 Parce que c'est assez rare d'avoir autant, d'être à un changement assez fondamental de vie.
06:25 On va en parler.
06:26 Chacun le voit.
06:27 Vous avez parlé de la France éruptive.
06:28 Et d'ailleurs, on accepte plus aujourd'hui qu'on ne l'acceptait auparavant.
06:31 Quand les gilets jaunes deviennent gilets jaunes...
06:33 Pour 1,50€ le litre, rappelons.
06:35 Pour 1,50€.
06:36 Aujourd'hui, on est à 2€.
06:37 Nous sommes à...
06:38 Dieu merci, ce type de mouvement n'est pas déclenché pour plusieurs raisons.
06:42 D'abord parce que le gouvernement a mortri beaucoup les choses.
06:44 Soyons prudents.
06:45 Bien sûr.
06:46 Mais je note qu'aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
06:49 Et pour une bonne raison, à mon avis.
06:51 La première, c'est que quand même, le pouvoir d'achat a été...
06:53 Je sais bien, il est agressé, ce pouvoir d'achat.
06:55 Mais il est quand même très soutenu par le gouvernement aujourd'hui.
06:58 Et probablement plus soutenu que dans tous les autres pays du monde.
07:01 Pardonnez-moi, le président a dit lors de son intervention sur TF1 et France 2
07:04 que la dynamique des salaires a résorbé un peu l'inflation.
07:08 Mais franchement, tous les Français, quand ils ont vu l'augmentation des œufs, des pâtes,
07:11 ils se sont dit "mais de quoi parle le chef de l'État ?"
07:14 Parce que les salaires ont augmenté d'à peu près 5%.
07:18 Alors en 2022, il y a une perte de pouvoir d'achat, c'est clair.
07:21 En 2023, il y a un pouvoir d'achat qui est à peu près préservé.
07:24 Et puis après, il y a des moyennes.
07:25 C'est des moyennes.
07:26 On se demande la distorsion avec la vie...
07:28 Entre les courbes dont vous parlez, qui sont certainement, j'allais dire,
07:31 au décime près, justes, et la vie réelle.
07:35 Non, non, c'est la vie réelle. Je vous parle de la vie aussi.
07:37 Ça crée des connexions.
07:38 Non, non, s'il y a bien des gens pas déconnectés, c'est bien les hommes et les femmes politiques.
07:43 C'est les moins déconnectés, peut-être avec les journalistes.
07:46 Mais les moins déconnectés, parce qu'on parle...
07:48 Reconnaissez que vous êtes aux manettes.
07:49 Et qu'on est élu par des personnes et qu'on est intégré dans son propre territoire.
07:54 Vous trouvez que les mesures là montrent une connexion avec le France 2 ?
07:58 Les mesures de pouvoir d'achat, elles ont été gigantesques.
08:00 Les mesures de pouvoir d'achat, c'est de l'ordre de 40 milliards.
08:03 Ces 40 milliards, ils ne sont pas allés dans la mer, comme ça, ils n'ont pas coulé.
08:06 Ils sont bien allés quelque part.
08:07 Donc, ils sont allés vers les Français, ils ont réduit et absorbé une partie de l'aide.
08:14 Et puis, par ailleurs, il y a eu évidemment l'augmentation des salaires.
08:18 Et vous, quand je dis "vous", c'est-à-dire l'État, il a profité de l'inflation ?
08:21 Pour certains, ici même, il y a quelques jours,
08:23 Xavier Bertrand a parlé d'une cagnotte, d'un jackpot profiteur de crise.
08:28 J'aime beaucoup Xavier Bertrand, mais parfois, il ne dit pas nécessairement des choses justes.
08:33 Il a tort là-dessus.
08:34 Il n'y a pas un accident pévère ?
08:36 Mais c'est vrai aussi pour sa propre région, qui est d'ailleurs la mienne.
08:39 Je rappelle que les régions ont une part de la fiscalité, entre 17 et 20 % de la fiscalité carburant.
08:47 Et qu'elles peuvent fixer cette part, elles peuvent l'abandonner si elles veulent.
08:50 C'est curieux de demander toujours à l'État des efforts et jamais à soi.
08:54 En tout cas, et d'ailleurs, cette affaire de fiscalité, il y a à peu près 55 % de fiscalité sur l'essence,
09:00 on dit qu'il faut arrêter la fiscalité.
09:02 C'est ce que dit le Rassemblement national et quelques autres, assez populistes.
09:06 On n'a qu'à supprimer la TVA ou baisser la TVA, baisser la TICPE, que sais-je.
09:12 Baisser la fiscalité.
09:13 Mais cette fiscalité, elle ne sert pas à payer...
09:16 Elle sert à quoi ? On l'a entendu, le président de la République.
09:18 Elle dit en partie la transition énergétique.
09:20 Mais elle ne sert pas à payer le certes et tris.
09:21 Elle sert à payer les services publics.
09:23 Très bien.
09:24 Mais sur la partie qui permet de financer la transition énergétique.
09:29 Hier, le président a présenté son plan.
09:32 Il y a quand même des arbitrages.
09:33 Est-ce que vous ne pouvez pas aujourd'hui un petit peu limiter,
09:36 freiner certains de ces objectifs dans la transition énergétique ?
09:39 Fin du mois, fin du monde.
09:41 Il n'y a pas d'arbitrage pour vous ?
09:43 Mais l'arbitrage, il est constant entre la fin du mois et la fin du monde.
09:47 Mais il faut aller vivre cinq minutes dans un autre pays.
09:49 Je vous donne un exemple.
09:50 Les propriétaires, monsieur Wirth, la plupart des propriétaires,
09:53 à cause de contraintes dans le plan écologique,
09:55 ne peuvent pas louer leur bien de plus en plus.
09:58 Et c'est autant de locataires qui ne peuvent pas louer ce bien à cause de contraintes.
10:02 Est-ce qu'on ne peut pas lever un petit peu la chape de plomb ?
10:05 Le président hier a été dans le sens que vous indiquez.
10:09 C'est-à-dire que ce ne sont pas des mesures de contraintes environnementales.
10:14 Ce sont des mesures dans lesquelles on accompagne un changement de société.
10:17 Avec des mesures précises, ça va des pompes à chaleur,
10:20 en passant par le véhicule, par les batteries, etc.
10:23 Mais donc il n'y a plus ces contraintes.
10:26 On ne va pas vous dire, vous voulez changer votre chaudière à gaz, vous n'avez plus le droit.
10:33 Ou vous vouliez vendre votre appartement qui est mal classé dans le domaine des émissions,
10:38 vous ne pouvez plus le vendre, sauf si vous faites des travaux.
10:41 Il a un juste titre.
10:44 Si je dois vendre un bien, mais que je dois faire des travaux de 100 000 euros ?
10:47 Oui, il y a la prime rénov'…
10:49 En France, dès qu'on se retourne, il y a la possibilité d'être aidé.
10:52 Donc quasiment.
10:54 Il y a un moment donné, il faut arrêter de pleurer.
10:58 Et surtout, il faut regarder le monde qui bouge.
11:00 Et le monde, il bouge autour de nous et pas uniquement autour de notre propre nombril.
11:04 Donc il faut faire très attention à tout ça.
11:06 Vous êtes en train de nous dire qu'il faut se consoler quand on se rend pas ?
11:08 Non, il faut de l'effort. Il faut faire des efforts.
11:10 Et l'idée de planification écologique, ce n'est pas un terme techno, c'est planifier.
11:15 Je regarde ce qui va se passer et j'essaie de fixer des objectifs par grands secteurs.
11:20 Mais est-ce qu'ils sont réalisables ?
11:21 La voiture électrique, par exemple.
11:22 Est-ce que vous êtes venu en voiture électrique ce matin, monsieur Wörth ?
11:24 Non, non, non.
11:25 Alors il faut qu'on se convertisse tous, vous voyez ?
11:27 Non plus.
11:28 J'ai pédalé pour arriver.
11:29 Bien.
11:30 Autre texte étudier, Régue Wörth.
11:32 C'est important parce qu'il y a beaucoup de crispations autour de ce sujet.
11:35 Le projet de loi pour le plan emploi, il prévoit d'imposer un minimum, je crois,
11:39 de 15 à 20 heures d'activité hebdomadaire aux bénéficiaires du RSA.
11:42 La gauche a crié au scandale.
11:44 Vous vous dites que ça s'impose dans ce monde qui bouge, comme vous le décrivez ?
11:48 Oui, oui, bien sûr.
11:50 Enfin, il y a des efforts de part et d'autre.
11:52 Ce n'est pas la première fois qu'on parle de cela.
11:55 Il y a un revenu de solidarité, actif, je le rappelle, actif.
11:59 Ce revenu de solidarité, il est assez logique, il y a une contrepartie.
12:03 On recherche cette contrepartie, sans que ce soit évidemment un boulot
12:07 quasiment payé au RSA, inférieur au SMIC.
12:10 La question n'est pas de mettre les gens dans un travail,
12:13 mais de mettre les gens dans une activité qui leur permette
12:16 de se réintégrer le plus vite possible.
12:19 Il y a beaucoup de gens qui ont du mal à se réintégrer le plus vite possible.
12:22 Pourquoi la gauche ? La France Insoumise en particulier vous accuse de tous les mots.
12:25 Mais la France Insoumise, elle vit sur une autre planète,
12:27 elle ne vit pas dans la réalité, elle vit dans la révolution.
12:29 Vous êtes content d'y retrouver ?
12:31 Ils n'ont pas changé, ils révisent pour là-dessus.
12:33 Vous n'allez pas entonner la chanson.
12:35 Nous, on essaie de faire des choses à la fois à court terme,
12:38 pour éviter qu'il y ait des grands malheurs qui se passent,
12:40 pour éviter qu'il y ait des personnes qui resteraient au bord du chemin
12:44 si on ne les aidait pas.
12:46 C'est la France, et c'est l'honneur de la France de ne pas laisser
12:49 les gens au bord du chemin quand ils ne peuvent pas suivre
12:52 le rythme d'évolution de la société.
12:54 Notre modèle social doit être travaillé autour de cela.
12:57 Le modèle social français réduit considérablement les inégalités
13:00 de revenus avant et après transfert social.
13:04 Mais en même temps, le monde va changer.
13:06 Ce n'est pas la France qui va l'empêcher de changer.
13:08 Et tant mieux, s'il change pour que la planète soit plus propre,
13:11 s'il change pour que la croissance soit un contenu plus adapté
13:15 à l'évolution du monde, tant mieux.
13:17 C'est ce qu'on fait, sans contraintes particulières,
13:20 mais avec évidemment une forte incitation à ce que les choses
13:22 deviennent culturelles.
13:23 Il n'y a rien de mieux que de penser qu'on a raison.
13:26 Quand quelqu'un aujourd'hui changera son chauffage
13:29 et mettra une pompe à chaleur, parce qu'on aura une industrie
13:31 des pompes à chaleur qui sera plus...
13:33 Ce n'est peut-être pas parce qu'il y est obligé,
13:35 c'est parce qu'il considère que c'est bien.
13:37 Au fond, c'est la meilleure façon d'engager des changements
13:39 dans la société française, c'est de le faire avec
13:41 et pas de le faire contre.
13:43 Retrouver la France insoumise n'a pas été le meilleur moment de cette...
13:46 Non, ils n'ont pas changé, ils n'ont pas dû prendre de bonnes vacances.
13:49 Est-ce que vos amis de la droite et LR ont changé ?
13:52 Parce que là, il y a une forte menace sur le fait qu'ils ne vont pas
13:55 vous suivre sur des textes importants.
13:57 Est-ce qu'ils ont changé également ?
13:59 Écoutez, j'espère qu'il y a une évolution qui fait que,
14:02 selon le contenu des réformes, il y a au fond l'idée
14:06 que ce n'est pas uniquement de la politique de posture,
14:09 mais c'est aussi de la politique de conviction.
14:12 Je ne sais pas, on verra.
14:14 On verra, je ne sais pas où en est, ce sont les discussions
14:17 de Gérald et d'Armanin.
14:19 Il n'est pas choquant de se dire qu'à un moment donné,
14:22 le texte doit être un texte de fermeté, moins de migration,
14:26 plus d'OQTF, c'est-à-dire plus de personnes qui sont renvoyées
14:29 dans leur propre pays quand ces propres pays les acceptent.
14:32 Si c'était aussi simple, ça aurait déjà été fait.
14:35 En tout cas, plus de fermeté, une grande fermeté sur l'immigration,
14:38 mais aussi une grande capacité d'intégrer quand on accepte
14:40 une immigration.
14:41 Et quand il y a des personnes qui sont au travail,
14:43 qui sont rentrées de façon légale en France,
14:45 ils sont rentrées de façon illégale, ça ne marche pas.
14:48 Mais qui sont rentrées de façon légale en France,
14:50 on peut se poser la question de savoir s'il faut les renvoyer
14:52 pour les ramener à un moment donné, vu qu'il y a des Français
14:55 qui ne veulent plus faire le boulot qu'ils font.
14:57 Donc ces questions, elles doivent être posées
14:59 avec beaucoup de réalisme et pas avec, encore une fois,
15:01 des postures politiques qui ne conduisent nulle part.
15:04 À bon entendeur.
15:05 Je vous remercie Eric Wörth, merci d'avoir accepté notre invitation.
15:08 C'était votre grande interview sur CNews Europe 1.
15:10 Très bonne journée à vous, bien sûr.
15:11 - Bien sûr.
15:12 [Musique]
15:14 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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