• l’année dernière
SMART SPORTS du 27 septembre 2023, Le rendez-vous du sport business

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Vous connaissez Smith et Wesson, Dolce & Gabbana, Roux et Combalusier, connaissez-vous Tapiro et Tapiro ?
00:14 Et bien vous allez les découvrir dans cette formule de Smart Sport le match.
00:18 Un match qui oppose sans concession et pour une opinion tranchée, Frank Tapiro à Mickael Tapiro.
00:25 Le fondateur de SMS, la Sports Management School. Tout de suite, premier match. On tremble, suspense. Qu'est-ce qui va se passer ?
00:35 On est désolé pour Antoine Dupont, il y a une suspicion de fracture.
00:41 S'il y a une suspicion de fracture, c'est probablement qu'il est off pour toute la compétition.
00:45 Je serai Fabien Galtier, je le garderai sous silence cette information. Je ferai attention à le garder quand même malgré tout avec l'équipe.
00:55 Pour l'instant, je ne pense pas qu'il y ait une déclaration qui dira qu'Antoine Dupont est sorti de la compétition.
01:01 C'est impossible. C'est le talisman, c'est Astérix, c'est le joueur qui est brillant sur le terrain.
01:07 C'est le talisman de l'équipe de France. Sincèrement, sur ou hors du terrain, il faut le garder.
01:15 Puis les capitaines de l'équipe de France, n'oublions pas, mais surtout la star de la Coupe du Monde.
01:19 Dans le monde entier, Dupont c'est le messie au football.
01:23 Imaginez la Coupe du Monde avec Platini à l'époque. C'est vrai qu'il a joué blessé en 1986 pour y réussir de même.
01:29 Imaginez qu'on n'ait plus Platini pendant le reste de la compétition. Ça aurait été la catastrophe.
01:37 Et moi, il y a quelque chose qui me titille avec cette histoire, parce que ça fait des années que ça me titille.
01:43 Pas seulement au rugby, mais dans tous les sports. On est génie dépendant en France dans tous les sports.
01:49 On a besoin d'un numéro 10 au foot. On a besoin d'un grand numéro 9 au rugby.
01:53 Même si aujourd'hui le rugby est plutôt un sport de base.
01:56 Nous, on a toujours eu un numéro 9, star.
01:59 - Le 9 également au basket, Tony Parker.
02:01 - Au basket, la même chose. Engapette au volet.
02:04 Et en fait, on se met la pression. Ou alors Karabatic, bien sûr, le grand frère.
02:08 On a l'impression qu'on se fragilise un petit peu.
02:10 Moi, j'ai toujours eu cette problématique en France de dire "On attend le messie un peu comme De Gaulle, le libérateur, et sans lui, c'est la fin".
02:18 Moi, je ne pense pas. Je pense qu'au contraire, peut-être que la prouesse de l'équipe de France de cette année,
02:22 ça va être d'être champion du monde, peut-être sans Dupont sur le terrain.
02:26 Et ce sera pour moi, pour tout le sport français, une énorme avancée.
02:29 - Impact économique possible ?
02:31 - Impact économique possible, c'est simple.
02:34 La question n'est pas de savoir si Dupont a des sponsors.
02:37 La question est de savoir quel est le sponsor qui n'est pas avec Dupont.
02:40 Il a l'intégralité de tout le sponsoring possible pour un joueur de rugby.
02:44 Il est même la voix de la SNCF dans les annonces, sachant que la SNCF n'est pas avec Dupont.
02:49 Je pense différemment.
02:52 Je pense que le travail de Fabien Gatté depuis 4 ans, c'est de créer un groupe avec des finisseurs, avec une certaine solidarité.
02:58 On a perdu Romain Ntamak il y a 3 semaines.
03:01 On arrive à jouer sans lui. On peut jouer sans Toto Dupont.
03:05 Je suis intimement convaincu que si Toto Dupont doit rester sur le banc,
03:10 on doit faire du storytelling et inventer la vie qui va avec.
03:13 Une équipe de France face à l'adversité,
03:16 une équipe de France un peu comme le village gaulois d'Astérix, mais sans Astérix.
03:20 Je pense que ce sera le salut de l'équipe de France.
03:23 Astérix et Obélix, parce que Ntamak non plus n'est pas là.
03:26 On parle de Dupont. Juste d'un mot, ça m'a intéressé.
03:29 Le niveau de rémunération de Dupont, vous le connaissez dans le championnat de France ?
03:34 On connaît les rémunérations des joueurs de l'équipe de France.
03:38 Il est au maximum. On ne peut pas dire exactement.
03:41 Non, je parle du championnat de France.
03:44 Dans son club à Toulouse.
03:47 En top 14 ?
03:48 Oui. Il serait 88 fois moins que celui de Messi et 115 fois moins que celui d'Mbappé.
03:56 On parle d'environ 600 000 euros.
03:58 Oui, parce que l'économie du sport n'est pas totalement à la même à tous les niveaux.
04:04 Le prix de la diffusion à plus d'un milliard du championnat de France par rapport au top 14.
04:10 Tous les critères sont différents.
04:12 C'est logique que même si c'est la grande star mondiale du rugby,
04:16 parce que Dupont, c'est partout dans le monde, c'est le nouveau Lemou, on va dire.
04:21 C'est vraiment cette aura-là qu'il a depuis un an ou deux.
04:24 Ça ne peut pas être au même niveau.
04:26 C'est comme ça parce que le sport, encore une fois, n'est pas valorisé de la même façon.
04:30 Alors que c'est injuste ou pas.
04:31 Il y a deux facteurs qui jouent.
04:33 Le rugby, c'est professionnel depuis 1995 seulement.
04:35 C'est le dernier grand sport collectif professionnel en 1995.
04:38 Donc il y a un retard.
04:40 A l'époque, on a toujours considéré qu'il y avait un rapport de 1 à 10 entre le football et le rugby.
04:45 Mais là, ça a totalement explosé avec l'arrivée des Qataris,
04:48 avec la présence de l'Arabie Saoudite et de son nouveau championnat.
04:51 Donc c'est totalement déréglé, totalement déréglementé.
04:55 Le rugby ne sera jamais à la hauteur du football,
04:57 sachant que le rugby est un sport international, mais ce ne sera jamais mondial.
05:01 Ça ne peut pas être joué partout, c'est trop compliqué.
05:03 Je reviens à la Coupe du Monde.
05:04 Messieurs, je voulais vous faire réagir à cette publicité qui a choqué.
05:09 Et c'est parti !
05:11 Oh là là là là ! Quel entame de match de la part de Total Energy !
05:15 C'est incroyable ce qui est en train de se passer !
05:17 Qu'est-ce qui se passe ? C'est littéralement renversant là !
05:20 C'est fou ! Regardez, regardez ça ! J'en crois pas mes yeux !
05:24 La défense est complètement engluée !
05:26 C'est un énorme plaquage collectif !
05:29 Ça mérite un carton rouge !
05:31 La Coupe du Monde est sale ?
05:33 Déjà, j'aimerais m'exprimer sur le clip en tant que tel,
05:37 avec le soi-disant commentaire.
05:40 C'est grotesque !
05:41 Je ne parle pas du fond, je parle vraiment de la forme.
05:44 Il y en a assez, ça fait 25 ans qu'on nous rabâche
05:46 avec le parallèle entre le sport, les vestiaires, les commentaires, etc.
05:51 Après, le discours, c'est très simple.
05:53 On a une fenêtre de tir en ce moment, mais de tir, tir militaire,
05:56 entre la Coupe du Monde de rugby organisée en France et les Jeux Olympiques.
06:00 De toutes les manières, il va y avoir des forces antagonistes aux sponsors
06:03 et des forces antagonistes à ceux et celles qui veulent briller pendant cette compétition.
06:07 C'est Greenpeace, ok ?
06:10 C'est une opportunité ? Est-ce que c'est opportuniste ?
06:14 Je vais vous parler en tant que publicitaire, mais pas en tant que militant.
06:17 Je ne dirais pas ce que je pense de Greenpeace, du fond, etc.
06:19 Je parle uniquement, d'abord, du momentum.
06:21 C'est très bien joué.
06:22 Ce total dénigrement, c'est bien joué.
06:25 Puisque ça commence d'abord de façon très positive, avec des images de fête.
06:29 La voix off est pas mal, au contraire.
06:31 Je suis pas d'accord, parce que quand on est publicitaire,
06:33 on aime bien surfer sur un événement et faire un contre-pied.
06:35 Ça m'est arrivé des dizaines de fois de le faire, et ça marche à tous les coups.
06:38 Parce qu'on prend les gens captifs...
06:40 C'est putassier.
06:41 Oui, mais c'est très efficace en tant que publicitaire.
06:43 Donc malheureusement pour Total, c'est dégueulasse pour eux,
06:46 parce que c'est plus que du dénigrement, c'est carrément une attaque ad hominem.
06:50 C'est un truc incroyable.
06:51 Ils ont réagi ?
06:52 Pour Greenpeace, je ne sais pas encore, mais pour Greenpeace, c'est extraordinaire,
06:54 parce qu'ils rebondissent sur l'événement,
06:56 ils font cette espèce de vague de pétrole qui vient envahir tout le terrain, qui déborde.
07:00 Et à la fin, il y a une information qu'il faut regarder,
07:02 parce que j'ai regardé jusqu'au bout, même si c'est un peu dégueulasse,
07:04 j'ai regardé jusqu'au bout.
07:06 En fait, ils ont calculé que le volume de pollution
07:09 correspond exactement au taux de remplissage du Stade de France.
07:12 C'est quand même bien vu qu'on le veuille ou non.
07:13 Et même si c'est du dénigrement, si c'est de la saloperie, c'est bien vu.
07:15 Total est devenu le bouc émissaire, et c'est le bon moment en ce moment,
07:18 la victime expiatoire de tout ce qui se passe autour de l'énergie et autour du sport.
07:22 C'est vrai que le rapport avec le sport, ils ont une équipe de vélos,
07:26 pour le Tour de France, le vélo, on sait très bien que c'est...
07:29 Je passe de côté le dopage, mais c'est un sport qui n'est pas mécanique,
07:32 en tout cas, il n'y a pas de moteur, etc.
07:34 Donc on est quelque part dans une stratégie un peu intéressante.
07:36 Même là, ils ont été attaqués.
07:38 C'était évident qu'ils allaient être attaqués.
07:39 Ils ont été attaqués pour les Jeux Olympiques.
07:40 À un moment donné, Total se propose à être un sponsor majeur des Jeux Olympiques.
07:44 Et parce que le maire de Paris devait être élu,
07:47 et qu'ils avaient besoin des écologistes,
07:49 eh bien, cette proposition a été refusée.
07:52 Donc, encore une fois, attendons-nous à ce que Total soit la victime expiatoire jusqu'à la fin 2024.
07:58 Mais c'est vrai que l'effet publicitaire, je ne le conteste pas.
08:02 Moi, ce qui me dérange profondément, c'est le fond.
08:04 On sait très bien que le fond et la forme, malheureusement, se mélangent.
08:07 Même si c'est très dur de mélanger quoi que ce soit avec du pétrole, comme on le voit.
08:11 Mais ça n'a pas que la preuve, on en parle.
08:13 La preuve, ça fait du buzz, et c'est le but.
08:14 Donc moi, je me mets à la place de Greenpeace.
08:16 Je ne sais pas quelle agence qui l'a faite,
08:17 mais il faut forcer de constater que c'est bien fait.
08:20 Et on tire un peu sur une ambulance, parce que c'est vrai que le prix de l'essence plus cher
08:24 que le litre de vin en France à 2,10, 2,15, etc.,
08:27 c'est clair qu'on a envie de crasher sur Total et tous ses copains.
08:31 Mais bon, voilà, je trouve que c'était un peu facile
08:33 de profiter de la fenêtre de tir d'une Coupe du Monde pour cela.
08:36 J'attends qu'il parle de la vente à perte.
08:37 Là, ça va être vraiment rigolo.
08:39 Voilà pour le rugby.
08:41 On parle tennis maintenant.
08:46 Coupe Davis, la France, une nouvelle fois sortie en phase de poule.
08:49 C'est catastrophique.
08:51 C'est catastrophique, mais c'est tellement prévisible.
08:54 Mais ça fait 40 ans que le tennis se plante.
08:57 Mais ce qu'il y a d'incroyable, c'est qu'en 40 ans,
08:59 on pourrait reconnaître ses erreurs, essayer de ne pas les commettre à nouveau.
09:02 Ça fait 40 ans qu'on vit sur un syndrome,
09:05 c'est quel est le nouveau Borg français ?
09:08 Féliborg !
09:10 C'est un truc de dingue.
09:12 On n'a même pas évolué, ça s'embrasse après.
09:16 Récemment, Nadal...
09:18 Non, non, non, quel est le nouveau Borg français ?
09:20 On est resté englué dans cette folie de tout miser sur un joueur ou une joueuse,
09:26 au lieu d'avoir, comme dans tous les grands pays qui dominent le tennis mondial,
09:30 l'Espagne et les autres, un groupe de joueurs qu'on fait monter,
09:34 qui se tirent la bourre, on crée de la concurrence,
09:36 comme dans tout sport collectif.
09:38 C'est un faux sport individuel le tennis.
09:40 Le seul problème du tennis, c'est que c'est la seule raison pour laquelle je vais être d'accord avec Franck.
09:44 C'est peut-être le seul sujet.
09:46 C'est peut-être le seul sujet.
09:48 En 57 ans !
09:49 Encore une fois, avec un propos totalement différent.
09:51 C'est clair que quand on organise le French Open,
09:54 et quand une fédération qui gagne énormément d'argent,
09:56 et depuis longtemps, et ça va durer,
09:58 la structure administrative et la structure fédérale n'a pas intérêt à bouger.
10:04 Si quelque part, on a un champion,
10:06 si on a une star qui vient des sélections en France,
10:09 ou qui s'entraîne aux Etats-Unis avec Bolletieri,
10:11 là ça va créer un petit différentiel, un petit distinguo.
10:14 Quelque part, ça risque de changer la donne.
10:16 Donc quelque part, on se retrouve avec une fédération qui vit très bien,
10:19 où on est très bien rémunérés,
10:21 et où on n'a pas intérêt à avoir des champions.
10:23 On est content d'avoir un champion du monde junior.
10:25 Mais au même moment, le junior sloven est déjà Wilberdolle dans le dernier carré.
10:31 Donc quelque part, on vit un petit peu en parallèle avec un monde qui n'est pas actualisé.
10:37 Le tennis, c'est un sport à maturation rapide.
10:40 - Alors quel est l'intérêt pour les marques,
10:42 qui elles sont nombreuses, à soutenir cette discipline,
10:45 qui est une des plus dotées ?
10:47 - Je vous le dis sincèrement, moi jamais, jamais, jamais,
10:50 en 30-50 pubs, j'ai conseillé à un de mes annonceurs
10:53 de mettre un euro dans le tennis, tant que la stratégie sera celle-là.
10:56 - Vous n'aviez pas BNP ?
10:58 - Non, je n'ai pas BNP, mais ce n'est pas la question.
11:00 J'ai conseillé de continuer avec le tennis là-dessus.
11:02 Pourquoi ? BNP, c'est uniquement pour être sur les bâches de Roland Garros
11:04 et vivre dans un vase-clos international.
11:06 Oui, on continue.
11:07 Mais si c'est pour être un sport de compétition et gagner,
11:10 non seulement en Coupe d'Évier, être sélectionné avant de gagner,
11:14 être sélectionné puis gagner, à ce moment-là, on va attendre quoi ?
11:17 On va attendre comme à l'époque, cette équipe des 4 mousquetaires,
11:20 avec Noah et Saga Africa.
11:22 Mais ça fait combien de temps ? Saga Africa, ça fait 30 ans !
11:24 - Et puis BNP, c'est certes une banque française,
11:26 mais ce n'est pas une banque qui va soutenir le tennis français.
11:28 Elle va soutenir le tennis mondial.
11:30 BNP est présente dans tout le circuit international.
11:32 Elle l'est notamment à Roland Garros pendant la quinzaine.
11:36 Ça fonctionne très bien.
11:38 Le sponsoring vis-à-vis de BNP fonctionne très bien.
11:41 Mais ce n'est pas la raison pour laquelle,
11:43 avec l'afflux d'argent du sponsoring de la BNP,
11:46 que le tennis français va ressortir des champions et des championnes.
11:50 - Voilà pour le tennis !
11:56 - Le basket français a un diffuseur.
11:59 J'allais dire, enfin un diffuseur depuis de très nombreuses années.
12:02 Le basket est sorti du petit écran.
12:05 Bonne nouvelle pour le basket français.
12:07 - Bonne nouvelle, mais quand même qui arrive un peu tard.
12:09 Ce qui est incroyable, je trouve,
12:11 c'est de voir ce sport qui plaît tellement dans le monde entier,
12:14 qui fascine les jeunes, courir après un diffuseur.
12:17 Et puis, on a l'impression que c'est un exploit.
12:19 On a l'impression que c'est la victoire,
12:21 la grande victoire du basket français, c'est ça y est, on a un diffuseur !
12:25 Enfin, je sais pas, il y a quelque chose que j'ai pas compris.
12:27 Est-ce qu'on le vend mal ?
12:28 Est-ce que les médias n'ont pas compris son essor ?
12:30 Est-ce qu'on considère que les jeunes français ne sont pas un public intéressant ?
12:34 Enfin, moi je comprends pas.
12:35 - Le championnat est quand même assez...
12:37 - Michael, pardon, excusez-moi, d'un mot juste sur le dispositif.
12:40 C'est un dispositif avec une double diffusion,
12:42 la chaîne L'Equipe, pour les matchs en clair,
12:44 et Squeak qui est une plateforme digitale.
12:46 On parle de 2,5 millions d'euros par saison,
12:49 c'est-à-dire vraiment très très très...
12:51 - C'est rien !
12:52 - C'est famélique !
12:53 - Non mais c'est rien du tout !
12:54 Je comprends rien, mais quand on voit les diffusions du...
12:56 Je parle même pas du foot avec le milliard, mais...
12:58 Enfin, je sais pas, 2 millions, ça me paraît vraiment un petit sponsoring du sport.
13:01 - Et c'est paradoxal parce que les salles sont pleines !
13:03 - Mais bien sûr, c'est pour ça que je vous dis qu'il y a quelque chose que je ne comprends pas.
13:06 Encore une fois, je pense qu'on vend très très mal
13:09 cette ligue, ce spectacle et ce sport !
13:12 Je crois que les gens ne se rendent pas compte que c'est une dimension mondiale, internationale, le basket.
13:17 Bien plus que le rugby, on en a parlé tout à l'heure.
13:19 - Ouais, si ce n'est que, c'est vrai que le championnat de basket français,
13:21 c'est un peu l'antichambre de la NBA.
13:23 Tous les meilleurs joueurs français et de plus en plus jeunes sont en NBA.
13:27 Donc, quelque part, on regarde le marche-pied, on est content.
13:29 C'est très bien que l'équipe 21 puisse le diffuser.
13:32 C'est vrai que l'équipe 21 sont positionnés de façon assez habile.
13:35 Ils récupèrent tous les championnats qui ont été refusés par les grands diffuseurs.
13:42 Et ça fonctionne plutôt pas mal.
13:44 Moi, je suis assez triste parce que ce n'est pas comme ça qu'on va ressortir des nouveaux champions.
13:48 On a un super système de formation, on le voit très bien.
13:52 Les Français sont parmi les premiers à la draft américaine.
13:55 - Le premier, Wemba Yama.
13:57 - Oui, c'est ça. Il y en a un autre qui a été dans les 10 suivants, qui a été formidable.
14:02 Aujourd'hui, le champion de France, c'est Monaco.
14:04 Alors, c'est un petit clin d'œil, mais c'est Monaco.
14:06 Et Monaco, ça n'a rien à voir avec la formation à la française.
14:10 Ça n'a rien à voir avec les structures fédérales habituelles.
14:13 - D'un mot aussi, Wemba Yama, pour les marques, attractif.
14:17 - Pour les marques, Wemba Yama, qui est utilisé tellement de sportifs dans les pubs,
14:22 moi qui vais dire le contraire, bien entendu, il faut y aller.
14:25 Il faut y aller rapidement parce qu'il va avoir une fortune.
14:27 Il est déjà stratosphérique, mais je pense que s'il performe, s'il prend un peu en muscle,
14:32 s'il prend du poids sur le terrain à la fois et sur lui, je pense qu'il va être intouchable.
14:37 Donc, à part les grandes marques comme Nike et autres, peu de gens y iront.
14:40 Mais je pense que moi, j'irai chercher la personnalité parce que Wemba Yama,
14:44 en tant que 2m24, je suis désolé, derrière 2m24, il y a peut-être un gamin sympa,
14:48 peut-être qu'il est drôle.
14:50 Donc, encore une fois, j'irai chercher ça.
14:52 À chaque fois que j'étais avec des sportifs, j'oubliais le sportif
14:54 et je prenais la personne, comme avec Cantona ou avec Usain Bolt.
14:57 Et je trouve qu'on est toujours très agréablement surpris
14:59 parce que derrière une grande star comme ça d'un sport, il y a toujours quelqu'un d'hallucinant.
15:04 - On ne peut plus le contrôler.
15:05 Il est dans un environnement NBA avec des codes marketing totalement différents.
15:10 Le seul moment où on pourra, entre guillemets, avec le basket français,
15:13 bénéficier de l'impact de Wemba Yama, ce sera avec l'équipe de France.
15:16 Et j'en suis convaincu, il va être un vecteur formidable pour les prochaines prochaines années.
15:20 - Surtout après la débatte du dernier championnat du monde où, il faut le dire,
15:23 je pense que les joueurs avaient plus l'NBA en tête que le championnat du monde.
15:26 - On se fait sortir par les laitons.
15:27 - Mais c'est un truc de dingue, ça n'existe pas.
15:29 Voilà pour le basket.
15:30 Nom aux sponsors.
15:36 Savez-vous qui a poussé ce cri ?
15:37 - Ah oui, moi j'ai adoré ça. Je l'ai lu dans l'équipe, je crois.
15:40 C'est un début de semaine. C'est Rabiot.
15:42 Rabiot qui est un joueur que j'adore depuis que je l'ai vu fouler la pelouse du Parc des Princes.
15:47 Ou d'ailleurs, on oublie, mais que Zlatan l'imposait dans l'équipe à côté de lui.
15:51 Ce qui veut dire, le niveau du gars à 18 ans, il était déjà stratosphérique, pied droit, pied gauche, tête.
15:56 Il défendait, il lançait, il marquait. Un peu méchant sur le terrain.
15:59 Enfin juste, c'est une star.
16:00 Eh bien le gars, il n'a pas du tout un comportement de star.
16:03 Alors il y a eu la polémique de sa maman, de la mauvaise gestion, etc.
16:06 Mais lui, quand on lit, il dit "le sponsor, je m'en fous, je vais acheter mes chaussures moi-même".
16:10 Alors il paraît que quand même, certaines marques lui en envoient.
16:13 Mais il se dit "je ne veux pas être dépendant d'une marque".
16:17 Et ça c'est extraordinaire. Moi qui ai travaillé toute ma vie avec les marques,
16:19 de se dire, il y en a un, une grande star, pour moi un des meilleurs joueurs français,
16:22 qui prône son indépendance par rapport aux marques.
16:25 Il ne veut pas être pris dans le côté des shootings, le machin, ce qu'il doit dire, ce qu'il doit faire, ce qu'il ne doit pas faire, etc.
16:30 Je trouve ça canon. Ça ne m'étonne pas moi de Rabiot.
16:33 C'est un message, encore une fois, je ne jugerai pas le joueur, la démarche.
16:37 La démarche, je la trouve relativement facile.
16:39 Quand on est un jeune joueur, on est bien content d'avoir un sponsor équipementier,
16:44 comme on le dit, et en règle générale, ça nous aide terriblement.
16:47 C'est facile parce que dans le football, à partir de l'âge de 17 ans,
16:50 on a des salaires qui sont stratosphériques et où on peut se reposer, on peut mettre de côté, etc.
16:55 Et on est un petit peu tranquille sur son avenir, quand bien même on aurait une blessure.
16:59 Donc à partir de 17 ans, au football, ça se joue et c'est gagné.
17:02 C'est le cas de Rabiot, je suis très content pour lui, mais ça ne fera pas jurisprudence.
17:05 Ça ne fera pas jurisprudence parce que 99% des joueurs de football viennent aussi
17:10 parce que pendant une fenêtre de tir de 10 à 12 ans, ils vont gagner beaucoup d'argent.
17:13 Et souvent, malheureusement, et je le décris, c'est le premier vecteur.
17:17 Faire une carrière, c'est bien, gagner de l'argent, c'est mieux.
17:20 - Oui, mais là où je ne suis pas d'accord, c'est qu'ils prônent l'indépendance tout court.
17:23 N'oublie pas qu'un joueur de foot, c'est d'abord pour jouer au foot, c'est avant de porter les vêtements.
17:27 C'est devenu, je peux en parler, c'est devenu une réalité il y a une vingtaine d'années
17:31 quand on a vu que la vente des maillots pouvait rapporter beaucoup plus que les tickets.
17:35 - Oui, comme à l'indépendance, quand on est en équipe de France,
17:37 on est forcément soumis aux sponsors de l'équipe de France, pas seulement l'équipe en soi.
17:41 - Non, regardez Kambapé, ce qui se passe depuis quelques années, il se bat,
17:44 et ça je trouve que c'est un combat formidable, pour sortir des marques
17:48 qui sponsorisent l'équipe de France, qui selon lui, ne respectent pas ses valeurs,
17:51 comme certaines boissons, comme certaines alimentations, junk food.
17:54 Je trouve ça génial qu'aujourd'hui, les joueurs aient une responsabilité.
17:57 - Mais c'est une com, encore une fois.
17:59 - Mais oui, sinon pour moi ça va dans le fond.
18:01 - C'est une com personnelle, je ne conteste pas.
18:03 C'est vrai que Cristiano Ronaldo qui milite contre Coca-Cola, etc.
18:08 c'est parce qu'il a une contrepartie et que derrière, il a probablement un sponsor
18:13 qui est antinomique à Coca-Cola.
18:14 - Je ne suis pas d'accord.
18:15 - Donc c'est un jeu d'image, c'est un jeu d'image et c'est un jeu de propreté.
18:18 Dire qu'on est indépendant par rapport à un équipementier,
18:20 oui c'est bien en valeur absolue, mais en valeur relative,
18:22 on sait très bien que tout se paye dans le foot.
18:25 Tout coûte quelque chose.
18:26 - Mais pendant des années, et j'étais d'accord avec toi,
18:28 tu disais de toute façon le football, il n'y a plus de valeur,
18:30 heureusement qu'il y a le rugby et certains autres sports pour le porter.
18:32 Je trouve que le fait de retrouver des joueurs qui justement gagnent
18:36 des insommes hallucinantes, refusés encore une fois de plus d'argent,
18:40 pour des raisons éthiques, l'éthique et le foot, on croyait que ça n'existait plus.
18:43 Je suis désolé, c'est une bonne nouvelle.
18:44 - En faisant ça, en faisant ça, on se retrouve avec les réseaux sociaux,
18:48 avec des dizaines de milliers de followers supplémentaires par minute.
18:50 Et ça, c'est quantifiable.
18:52 - Non !
18:53 - C'est un petit peu les bases communiquant, j'ai l'impression que rien ne se perd,
18:57 rien ne se transforme en football.
18:58 - Mais si quelque part des jeunes, en écoutant Mbappé, en écoutant Ronaldo,
19:01 vont moins dans la malbouffe et dans la malboisson, pour moi c'est gagné.
19:06 Si justement ils ont réussi à faire prendre conscience aux jeunes,
19:09 par leur décision qu'il faut mieux manger et mieux boire, je trouve ça...
19:12 - D'accord, si on s'arrête au degré extérieur, mais si on rentre vraiment dans le fond,
19:16 on voit bien que... Le système change, attention !
19:19 - Oui, alors on ne va pas rentrer dans le fond, on ne va pas aller plus loin,
19:22 on passe au prochain sujet.
19:24 - Démission de l'entraîneur, président menacé, directoire en retrait et tout ça,
19:31 parce que les supporters sont fâchés. Saviez-vous que l'OM est une copropriété ?
19:36 - Oui, on le découvre, mais vous savez, le problème de l'OM, que j'adore,
19:40 parce qu'on peut être très bien fan du PSG et de l'OM, je le suis depuis toujours,
19:44 je l'ai même dit dans un doc, sincèrement l'OM aujourd'hui,
19:47 c'est le club le plus émotionnel qui existe, peut-être même dans le monde.
19:51 Ce qui se passe à l'OM est hallucinant, surtout quand on voit leurs prestations.
19:53 - Il y en a à Naples. - Exactement, mais d'ailleurs, rappelez-vous à l'époque,
19:56 Bernard Tapie voulait récupérer Maradona qui jouait à Naples,
20:00 et les deux clubs commençaient à se regarder un peu en comparant les modèles.
20:03 Et c'est vrai qu'il y a... Les villes d'ailleurs, Naples et Marseille,
20:06 sont "comparables", entre guillemets, elles sont comparables.
20:08 Donc il y a un état d'esprit un peu émotionnel, un peu fort.
20:11 On dit que ce qui se passe à Marseille ne peut pas arriver ailleurs.
20:13 La preuve, hier, ils ont fait une prestation extraordinaire contre l'Ajax.
20:17 - 3-3. - 3-3, mais ils auraient pu vraiment l'emporter,
20:20 vu le nombre de tirs sur le poteau, sur la barre.
20:23 Donc ça montre que, heureusement, ce qui se passe dans le off,
20:28 à la présidence, et pour la gestion et le management de ce club,
20:32 pour l'instant ne réagit pas, ne rejaillit pas sur le terrain.
20:35 C'est plutôt la bonne nouvelle.
20:36 - Le terrain, on ne va pas en parler du terrain, mais encore une fois,
20:39 moi aussi j'aime beaucoup l'OM et je n'aurai pas de jugement vis-à-vis de ce club-là.
20:44 Mais c'est du n'importe quoi.
20:46 On est dans l'émotionnel le plus total.
20:48 C'est la comédie à l'art.
20:50 C'est clair que quand on fait une réunion avec les supporters,
20:52 les supporters ne vont pas aller dans le sens du poil.
20:55 Donc c'était sûr que ça allait péter.
20:57 Sincèrement, quand on a un entraîneur et qu'on arrive là-dedans,
20:59 au bout de trois matchs déjà, on a envie de partir.
21:01 Mais c'est injouable.
21:03 Il y a une instabilité derrière tout ça qui est absolue.
21:05 Et c'est vrai que, est-ce que c'est à cause du fait qu'on ait un actionnaire
21:09 qui soit un peu distant ?
21:11 Ce que je remarque, c'est que les meilleurs moments de l'histoire de l'OM,
21:15 c'était quand Bernard Tapie, un vrai Parisien, un vrai titi Parisien,
21:19 habitait à Marseille, ou du moins était systématiquement à Marseille.
21:22 Il était près du vestiaire, il était près de l'administration,
21:24 il était près du peuple, il était près des supporters.
21:26 Ok. Est-ce que c'est ça la bonne leçon ?
21:28 J'en suis intimement convaincu.
21:30 Maintenant, M. McCourt a fait des choses formidables dans le baseball,
21:33 mais il comprend que, non seulement on est dans le pays d'Astérix,
21:37 mais on est à l'Olympique de Marseille, qui est exactement comme Naples,
21:41 et le pays de l'Italie du Sud contre l'Italie du Nord,
21:46 là en fait c'est Marseille contre le monde entier, y compris Paris.
21:49 Et ça va être très difficile à gérer aujourd'hui.
21:50 Il a fait des belles choses peut-être, mais pour moi,
21:52 M. McCourt c'est un Américain, avec un modèle américain,
21:55 totalement rationnel et financier, qui ne comprend rien du tout à l'âme marseillaise.
22:00 Il faut le dire !
22:01 Il faut le dire, c'est pas possible, on peut pas gérer l'OM comme on gère une entreprise.
22:06 C'est pas vrai. L'OM c'est un cœur, l'OM c'est une âme, l'OM c'est une culture,
22:11 l'OM c'est une façon de parler, l'OM c'est une façon de s'exciter, c'est une façon de...
22:15 Vous vous rendez compte que les clubs de supporters,
22:17 on m'a même dit qu'ils allaient prendre un avocat,
22:19 parce qu'on les accusait d'avoir menacé de mort !
22:21 Déjà l'OM, mais...
22:22 Et on est à des années-lumières de ce qui se passe aux Etats-Unis.
22:25 Aux Etats-Unis, un club c'est une franchise.
22:27 On est dans le New Jersey à un moment donné, on a envie de déménager à Kansas City,
22:30 on va à Kansas City. Non mais vous imaginez la différence des supporters ?
22:33 Imaginez un jour que l'OM passe de Marseille à une ville du nord, à Lille par exemple,
22:39 mais ce serait la guerre civile !
22:41 Alors qu'aux Etats-Unis ça fonctionne parfaitement.
22:43 Il est urgent de trouver, moi je suis assez d'accord,
22:46 quelqu'un qui, non pas soit le président, mais soit le super manager du club sur le terrain.
22:54 Je dirais qu'on a envie de le voir dans les vestiaires, dans les couloirs, sur la pelouse,
22:58 comme Bernard à l'époque avec son...
23:00 - Ça a été tenté avec José Anigo et ça a très mal fini.
23:02 - Oui, mais c'était pas la bonne personne.
23:04 - C'est pas un référentiel éthique formidable malgré tout.
23:07 - Bernard Tapie ? - Oui.
23:09 - Ah mais moi je peux pas en parler de façon totalement objective,
23:12 parce que c'était mon ami, j'ai toujours défendu Bernard,
23:15 dans ses hauts et dans ses bas, c'est un ami, ça se défend toujours.
23:17 Et quoi qu'il ait fait, personne au monde n'a réussi à faire ce que lui a fait en quelques années à l'OM.
23:23 Et je peux vous dire, avant qu'on ait un nouveau Bernard Tapie,
23:25 de toute façon ça n'existe pas, Tapie y'en a qu'un, on a pété le moule,
23:28 et je pense qu'il y a pas mal de gens qui l'ont critiqué, qui sont en train de revoir un peu leur copie,
23:31 il y a une sublime série qui sort en ce moment,
23:33 qui lui redonne pour moi un hommage extraordinaire, qui montre le vrai gars.
23:36 - Contesté par la famille ? - Non, plus maintenant.
23:38 Vous allez voir, contesté a priori, mais quand on voit aujourd'hui les 6 épisodes,
23:42 je peux vous dire que c'est difficile de le contester.
23:45 Donc encore une fois, le nouveau Bernard Tapie, y'en aura pas.
23:47 Mais en revanche, prendre conscience que ça se gère ici, pas là, l'OM.
23:53 Et pour l'instant, ça se gère là. Voilà.
23:55 - Voilà pour l'OM.
23:57 Balance ton port, vous connaissez. Balance ton agency, vous connaissez.
24:04 Balance ton sport, vous connaissez.
24:06 - Oui, je connais et j'aime pas. Pourquoi j'aime pas ?
24:08 Pour deux raisons. Déjà, j'avais jamais aimé le mot "balance" dans "balance ton sport" et "balance ton agency".
24:14 Pourquoi ? Parce que "balance", c'est balancer n'importe qui, pour n'importe quoi, parfois.
24:18 Alors que "dénonce ton port", comme je leur avais dit, aurait été beaucoup mieux.
24:21 Parce que dénoncer, déjà, c'est juridique.
24:23 Balance, pour moi, ça me rappelle les heures sombres de l'occupation en France et d'autres choses comme ça.
24:28 On balance pas quelqu'un, surtout quand on a pas de preuves, premièrement.
24:31 Deuxièmement, balance ton sport. C'est uniquement un truc politique, ça n'a rien à voir avec ce qui se passe dans le sport.
24:35 C'est un député NUPS et un député HORIZON qui ont décidé de lancer une plateforme supplémentaire alors que le gouvernement agit.
24:42 Donc, quelque part, c'est une guéguerre politique qui n'a rien à voir avec ce qui se passe dans le sport aujourd'hui.
24:46 Pourtant, en quelques jours, 1 500 connexions, une cinquantaine de témoignages.
24:51 Je rappelle que c'est pour dénoncer des violences commises dans la pratique du sport.
24:54 Bien sûr, bien sûr. Mais...
24:56 Là, on se retrouve avec un conflit d'intérêts. C'est vrai que, voilà, la Coupe du monde de rugby, les Jeux olympiques, comme tout à l'heure avec Total, c'est open bar.
25:05 On peut y aller. Balance ton sport, ce sont deux députés sombres de l'Assemblée nationale.
25:10 Limite, ça joue contre le camp de celles et ceux qui se battent en ses mains, notamment Colosse au pied d'argile, qui est un ancien joueur de rugby, etc.
25:19 Et là, aujourd'hui, en fait, on va révéler quelque chose. Mais c'est exactement le même problème que les réseaux sociaux.
25:24 On va révéler, on va faire du buzz, il va y avoir des réactions. Mais est-ce que c'est bon pour la victime ?
25:28 Est-ce que c'est bon pour les futures victimes ? Est-ce que c'est bon pour celles et ceux qui, justement, ont du mal à sortir du silence et à exprimer leur problématique ?
25:37 Vous ne pensez pas qu'on doit tous se mobiliser contre le violence et finalement, en plein même de la polémique parlementaire, parce que c'est un sujet démissif ?
25:45 Alors à ce moment-là, oui, j'aurais préféré, moi, que des députés se mobilisent contre certains présidents de fédé ou certains membres de fédération qui ont verrouillé l'information.
25:56 On l'a vu notamment avec la Fédération des sports de glace à une époque, on l'a vu avec la gymnastique. Il y a eu des scandales absolument énormes,
26:03 notamment aux États-Unis avec la gymnastique américaine. Figurez-vous que ce président est mort de sa belle mort alors qu'il aurait dû finir en taule.
26:10 Là, oui, si on veut du courage, on va attraper les puissants. Mais c'est trop facile d'ouvrir le champ et dire "Voilà, balance ton sport, un jour, on t'a fait une bise sur la joue, tu vas révéler cette information, cette infamie, etc."
26:23 On profite aussi d'une chose, et j'en ai parlé récemment avec les actionnaires de l'école Esports Management School qui sont espagnols, le fameux baiser du président de la Fédération française de football.
26:35 Mais c'est un clash absolu. On se rend compte que les présidents de fédé de foot masculin ne se sont pas mobilisés, mis à part le président du Pétit Céville. Et donc, on voit bien qu'il y a un vrai problème.
26:48 En fait, il y a une oumerta au-dessus, on le fait subir au-dessous. En gros, tant qu'il n'y aura pas une prise de conscience majeure que oui, certains présidents de fédé, et pas des moindres,
26:56 oui, des grands dirigeants ont masqué les choses pendant des années, et aujourd'hui, ça sort, parce que c'est vrai, et c'est la bonne nouvelle, c'est que les choses sortent.
27:04 Mais il faut taper là où ça fait mal. C'est facile de mettre le projecteur sur les victimes quand ça arrange certains, mais malheureusement, il y a des coupables qui restent encore là, à des postes de direction incroyables.
27:15 - Michael Tapiro, fondateur de SMS, merci pour ce premier match. - Merci, Pierre. - On fera encore mieux la semaine prochaine.
27:24 - Oui.
27:27 Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandations