Guy Carlier : "Gérard Larcher méprise les petites gens"

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##GUY_CARLIER-2023-09-27##
Transcript
00:00 - Laurie, c'est l'heure de Guy Carlier ce matin.
00:02 - Et oui, ce matin, Guy revient sur les élections sénatoriales qui ont eu lieu dimanche.
00:07 Bonjour Guy.
00:08 - Bonjour Guy.
00:09 - Oui, bonjour Laurie.
00:10 - Ça a passionné tout le monde, donc vous allez nous passionner.
00:13 - Eh oui, le Sénat bien sûr.
00:14 Et la réélection de Gérard Larcher.
00:17 Là vous vous dites "Oh non, pas Larcher, tu nous l'as déjà fait, Carlier.
00:21 Larcher c'est un peu facile, le gars est une caricature en lui-même.
00:25 Il mâche le boulot des chroniqueurs.
00:27 D'ailleurs, il mâche tout ce qu'il trouve, Larcher.
00:29 Alors, pour pas que vous pensiez que je cède à la facilité, j'ai changé le thème de ma chronique.
00:34 Et ce matin, je vous propose d'élever le débat et de répondre à la question suivante.
00:39 Est-ce qu'on peut dire que le problème fondamental de la pensée de Heidegger
00:43 n'est pas la remise en question de la notion d'être et de son rapport avec le temps ?
00:49 - Oh, oh, oh.
00:50 - Ah oui, ça évidemment Patrick, on rigole moins qu'hier avec la bite et couillou.
00:53 - Oui, ça c'est vrai.
00:54 - Mais c'est comme ça, c'est la vie.
00:56 Il y a des jours, la bite et couillou, et d'autres jours qui sont plutôt Heidegger et Spinoza.
01:01 Non, sérieusement, je vais vous dire pourquoi j'ai annoncé à Larcher.
01:04 Je m'apprêtais à vous faire une chronique à partir de cette photo parue dans la presse
01:08 au lendemain du banquet de Versailles sur laquelle on voyait Gerard Larcher face à Mick Jagger.
01:13 Là aussi, c'est comme la bite ou Heidegger, choisis ton camp, camarade.
01:17 D'un côté, le symbole d'une vie rock'n'roll, de l'autre, un notable au physique de Bourbon.
01:23 Bon, ceci dit, que Gerard Larcher est un physique de Bourbon, c'est cohérent,
01:27 puisque les Bourbons sont revenus au pouvoir à la restauration.
01:31 Et c'est son régime préféré à Larcher, la restauration.
01:34 Mais revenons à la photo.
01:35 D'un côté, donc, un notable qui a derrière lui 37 ans de vie politique,
01:39 les chasses dans la forêt de Rambouillet,
01:41 le sanglier que son chauffeur ramène dans le coffre de la voiture de fonction au Sénat
01:45 où le chef lui cuisinera avec une sauce Grand Veneur
01:48 et lui préparera les autres morceaux dans des sachets sous vide
01:51 que Larcher ramènera chez lui. C'est authentique.
01:54 Généralement, il accompagne ça d'un château-la-tour qui vient de la cave prestigieuse du Sénat.
01:59 J'aime autant vous dire que le matin, quand Gerard Larcher sort des toilettes du Sénat,
02:03 la sécurité installe des barrières de sécurité comme autour d'une scène de crime.
02:08 C'est vulgaire ? Non, c'est puerile, tout au plus.
02:11 La vulgarité, la vraie ? Je vais vous dire ce que c'est.
02:14 On revient à Versailles, se dîner en l'honneur de Charles III.
02:18 Les chaînes d'infos en continu ont diffusé l'arrivée des personnalités.
02:21 On les voyait descendre de voiture, marcher le long d'un interminable tapis rouge vers le château,
02:27 tandis que les photographes les mitraillaient.
02:29 Et voici que la voiture de Larcher arrive.
02:32 Un garçon en uniforme lui ouvre la porte et le président du Sénat descend de voiture.
02:37 Il regarde le château, il regarde Macron, loin il regarde le roi,
02:42 il regarde Mick Jagger, le voilà qui frétille comme une midinette,
02:45 il regarde enfin les photographes qui le halent pour immortaliser son corps avaché,
02:49 il regarde tout, tout, sauf le gars qui lui a ouvert la porte.
02:53 Pas le moindre regard.
02:55 On ne lui demande pas l'impossible, on ne lui demande pas de dire merci, par exemple,
02:59 mais juste un regard, c'est peut-être un détail pour vous, mais pour lui, ça veut dire beaucoup.
03:04 Ce soir-là, un homme est rentré chez lui avec la sensation de n'être rien,
03:08 de n'être même pas digne d'un regard, et là, Larcher ne fait plus rien.
03:13 Il n'a pas que le physique d'un bourbon, il en a l'arrogance, le mépris des petites gens.
03:17 Ça fait 37 ans qu'on lui ouvre la porte de ses voitures
03:21 et qu'il en descend sans un regard pour celui qui a ouvert la porte.
03:25 Et on vient de le nommer à nouveau à la tête du Sénat.
03:27 La seule chose que j'aime au Sénat, c'est le jardin du Luxembourg.
03:30 Allez-y, c'est magnifique en automne, on ne risque pas d'y rencontrer Larcher,
03:34 les voitures y sont interdites.
03:36 En revanche, vous y croiserez peut-être Laurie, qui s'y promène parfois,
03:39 dans la mélancolie d'un dimanche d'automne en fin d'après-midi.
03:43 Pour finir, Patrick, j'ai un cadeau pour vous.
03:45 Un souvenir de ces dernières vacances déjà si loin.
03:48 Souvenez-vous, ce bal du 14 juillet sur la plage des Sables d'Olonne,
03:52 les lampions colorés, le bruit des rouleaux de l'océan,
03:55 en fond sonore et sept Vendéennes aux jours rouges que vous avez invitées à danser.
04:00 Alors pour vous, aujourd'hui, ce ne sera pas une journée Heidegger,
04:03 ni la bite, ni Larcher, mais une journée Red Charles,
04:07 et je suis sûr qu'elle sera bonne.
04:09 Allez, je vous propose l'ambiance, le lumière tamisée, premier baiser.
04:13 Bonne journée à tous.
04:14 George !

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