Introduction journée Coopérer pour progresser 26 sept 2023

  • l’année dernière
Cette journée technique organisée en collaboration avec le Lycée agricole du Paraclet (80) et la chambre régionale d'agriculture avait pour objectif de partager l'état de la connaissance technique et scientifique sur la compatibilité de réduction conjointe du travail du sol et de l'usage d'herbicides.
Transcript
00:00 sur tous les enjeux actuels, que ce soit des enjeux sociétaux ou de ressources.
00:07 Ne surtout pas dissocier le glyphosate de la gestion de l'eau, du réchauffement climatique.
00:14 Tout est extrêmement lié et il ne faut pas gérer un problème particulier sans avoir en tête l'ensemble des problématiques.
00:23 Donc voilà, je pense que cette journée va être très intéressante, les débats vont être riches
00:28 et je vais laisser la parole à Gernes Desmet pour y m'occuper et lancer cette journée.
00:35 Merci à tous, bienvenue au Paraclet et bonne journée.
00:39 Merci Fabrice pour notre accueil dans cette magnifique établissement,
00:51 qui est un flanc de l'enseignement agricole en France
00:55 et en tout cas un flanc de l'auteur dans l'agriculture la minoise.
01:00 C'est un grand établissement aux portes d'Amiens qui fait référence sur un grand nombre de sujets.
01:07 Donc, Bjorn Desmet, je suis directeur de la GRAF, je suis très heureux de vous accueillir ce matin pour cette journée
01:16 intitulée "Couvrez pour progresser".
01:20 On pourrait reprendre le vieil adage qui dit "seul on va plus vite et à plusieurs on va plus loin".
01:28 En tout cas, plus loin, j'espère que vous irez plus loin.
01:35 Après cette journée, je suis persuadé d'une chose, c'est que vous ne repartirez pas comme vous êtes arrivé.
01:41 Parce qu'aujourd'hui, on a l'audace d'aller vraiment au fond des sujets.
01:48 La thématique aujourd'hui, c'est la conciliation de la simplification du travail au sol avec la réduction des herbicides.
02:00 C'est le sujet, je pense, fondamental qui nous préoccupe dans la région de France
02:07 compte tenu de la pression polluante qui s'exerce sur le territoire naturel.
02:13 La place de l'agriculture dans le territoire, dans l'économie,
02:19 je rappelle que la région de France est sans doute la région où l'agriculture occupe la plus grande partie du territoire régional.
02:28 63% exactement. La Royale-Française, c'est 30% de l'espace couvert par l'agriculture, ici c'est 63%.
02:36 Donc forcément l'enjeu est plus fort ici qu'ailleurs.
02:40 Et je pense que les équipes qui ont préparé cette journée ont eu l'audace d'aller au cœur du sujet
02:50 parce que vous, quand j'ai toujours entendu le travail simplifié du sol, c'est très bien,
02:59 mais par contre sans glyphosate, c'est impossible.
03:03 Vous verrez si c'est impossible ou pas, si on peut régler les choses. C'est ça la question centrale de journée.
03:10 Cette journée se situe également dans un contexte un peu particulier.
03:15 Vous avez tous vu l'actualité, la décision de la Commission européenne sur la provocation de l'utilisation du glyphosate par exemple,
03:24 mais aussi la période actuelle de la planification écologique où le plan éco-phyto est en pleine mutation.
03:34 L'équipe du secrétariat général de la planification écologique travaille en ce moment sur la rédaction du plan éco-phyto 2030,
03:45 qui prendra la suite du plan éco-phyto 2+, qui sera donc la génération numéro 3 du plan éco-phyto,
03:54 qui je le rappelle date du Grenelle de l'environnement.
03:57 Donc on commence à voir quelques années maintenant.
04:01 Et les équipes qui préparent la rédaction de ce nouveau plan nous ont interrogé à la GRAF sur notre ressenti ici en région de France.
04:12 Donc la réalité des terrains de ce terrain-là, de cette région, a bien été prise en compte,
04:19 en tout cas dans l'état des lieux qui a été réalisé au niveau national.
04:24 C'est un enjeu majeur parce que c'est un enjeu de conciliation entre le monde agricole et la société civile,
04:34 les défenseurs de l'environnement, les producteurs de potable.
04:38 Donc forcément, ça intéresse beaucoup de monde et on est nombreux aujourd'hui.
04:45 Alors tout le monde n'est pas encore arrivé, mais au total, ici sur le Paracnet, on comptera un peu moins de 140 personnes,
04:53 plus à peu près presque autant connectées en visio.
04:58 Nous n'avons malheureusement pas pu accueillir tout le monde ici sur site,
05:03 mais nous sommes très très nombreux à ceci de cette journée aujourd'hui.
05:08 Alors moi je dirais aujourd'hui c'est une journée sans tabou.
05:14 Je peux toujours mettre Christian Durbin président de ma chambre dans Pas-de-Calais avec qui j'ai le plaisir de l'ouvrir cette journée.
05:21 Comme toujours d'ailleurs, entre l'administration, la profession agricole, les représentants de la société civile ou des ONG, il n'y a pas de tabou entre nous.
05:31 Par contre, le bon ordre c'est quand même le respect des positions des uns et des autres.
05:39 Respecter le travail de l'agriculteur, vous êtes quelques-uns dans la salle aujourd'hui,
05:44 qui connaissent le terrain, qui connaissent la terre, qui connaissent les cycles végétatifs,
05:50 qui savent comment produire telle ou telle production.
05:54 Le respect des scientifiques, il y en a aussi quelques-uns dans la salle, représentants des instituts, de l'Ibrae,
06:01 parce que l'apport des connaissances, l'audace de concevoir ces instructions différentes,
06:10 qu'ils peuvent apporter et on les respecte.
06:13 Respecter aussi la parole des producteurs d'eau potable, il y en a quelques-uns, des collectivités locales, il y en a aussi quelques-uns dans la salle.
06:21 Respecter la parole des représentants des ONG, qui connaissent l'environnement, de l'administration aussi,
06:29 il y en a quelques-uns dans la salle également, pour leur capacité à traiter de façon égale tous les utilisateurs de l'espace.
06:41 Voilà, je fondue ce vœu et je suis certain qu'il sera respecté aujourd'hui.
06:50 Profitez de cet échange, posez toutes les questions que vous voulez, encore une fois, il n'y a pas de tabou.
06:58 Pour terminer, je voudrais remercier tous ceux et celles qui ont participé à l'organisation de cette journée,
07:07 d'abord Fabrice Faux, Hugo Peche pour nous accueillir sur l'établissement du Paraclet,
07:13 tous les intervenants de la journée d'aujourd'hui, le Centre d'agriculture, bien évidemment, avec qui nous partageons l'innovation de cette journée,
07:24 les intervenants, je le dis, les participants, et puis, bien évidemment, les organisateurs.
07:32 Je ne vais pas tous les citer, il y a Céline, Marion, Inès, Christophe, Ludovic, etc.
07:46 Je risque d'en oublier quelques-uns, mais je crois que c'était aussi une bonne occasion pour organiser,
07:54 vous avez vu le planning, le programme de la journée qui est extrêmement dense,
07:58 et donc il y a forcément beaucoup de travail de préparation derrière,
08:03 donc merci à vous toutes et tous pour cette préparation.
08:07 Et je passe la parole à Christian Durand.
08:11 Merci Monsieur le Directeur pour vos propos en début de réunion.
08:23 Je voudrais aussi saluer le lycée du Paraclet qui nous accueille pour cette journée régionale.
08:30 C'est en représentant du président de la Chambre régionale que je suis là,
08:36 et pas simplement en tant que président de la Chambre Nord-Pas-de-Calais,
08:41 vous dire que ce sujet-là, la journée que nous avons préparée ensemble aussi en tant qu'admirateurs du programme Éco-FITO en région,
08:51 c'est une journée importante que je vais peut-être déjà remettre dans un contexte global,
08:56 parce qu'on va parler beaucoup des hertages, du faux-drat, etc.
09:01 des utilisations de produits fitosanitaires,
09:04 mais tout ça c'est dans une dynamique globale qui est encore sur le feu,
09:10 et le président de la République s'est encore exprimé hier,
09:14 qui suit la planification écologique, qui est le grand cadre vers lequel on retrouve tout ça.
09:19 Donc la planification écologique elle aborde de nombreux sujets, même en dehors des FITO.
09:26 Donc il y a le carbone, il y a l'air, il y a l'eau, etc.
09:29 Il y a l'utilisation des produits fitosanitaires, il y a aussi par exemple la biodiversité,
09:34 et que toute la difficulté que l'on a, c'est pas simplement de répondre à une problématique particulière,
09:40 c'est-à-dire comment on peut régler le problème de désherbage,
09:42 mais derrière on a aussi des obligations sur le carbone,
09:45 et puis qui subissent, et là je vais prendre ma casquette d'agriculteur,
09:50 quand on aborde ces sujets-là, on est obligé de les aborder tous ensemble.
09:54 Et c'est toute la difficulté qu'on a aujourd'hui,
09:56 et je pense que des journées comme aujourd'hui,
09:59 où on est au moins dans la technique, dans la cherche de solutions,
10:03 ça, ça nous va bien, parce qu'un agriculteur il avance par des projets,
10:07 il avance par l'évolution des technologies, par des matériaux innovants,
10:11 par l'introduction du numérique, etc.,
10:13 plus que par la réglementation,
10:15 enfin je le dis, pour nous c'est quand même un regard important,
10:20 et quelques fois les deux sont pas toujours compatibles.
10:24 On va parler du glyphosate, on sait que dans son étude, par exemple,
10:28 l'INRA préconise de remettre en route du labour pour réduire l'utilisation du glyphosate,
10:34 or quand on aborde le sujet du carbone, on nous dit qu'il faut plutôt moins la courer.
10:38 Donc ça c'est un exemple, il y en a plein d'autres,
10:41 il y en a un qui va être vraiment dans l'actualité, c'est par rapport au lait, par exemple.
10:45 Là il y a un plan lait qui se met en place,
10:47 car la planification écologique, où l'État veut mettre 100 millions sur le développement des laits,
10:52 et puis en même temps, on voit, il y a une réglementation qui est encore communiquée,
10:57 qui existe, qui rajoute des identités le long des laits, normalement,
11:01 donc il s'est en train de monter en pression,
11:03 c'est sûr qu'un agriculteur qui réfléchit à une éducation,
11:06 si on lui impose une réglementation supplémentaire sur l'utilisation des produits phytosanitaires,
11:10 il va y regarder à deux fois avant de s'investir dans la route.
11:13 Donc il y a plein de sujets comme ça, où il faut qu'on fasse attention
11:16 des chemins que l'on prend, entre technique et réglementaire,
11:19 pour permettre à un agriculteur d'avoir une vision globale sur son schéma d'exploitation,
11:23 sur son système, etc., et de ne pas se hôter un petit peu les pieds dans des dalles réglementaires.
11:32 Mais pour revenir à la journée, on est bien aujourd'hui dans la recherche de solutions techniques,
11:35 de l'accompagnement des agriculteurs, et c'est quelque chose qui est important,
11:40 au niveau de la profession, et de la chambre en particulier,
11:44 on est persuadé que c'est par ces voies-là qu'on apportera des solutions à l'avenir.
11:48 Il y a plein de choses possibles, il y a quelques temps, il y a une dizaine de jours,
11:57 il y a eu également une journée sur le surveillance du végétal,
12:02 il y a eu des exposés intéressants sur l'éco-diversité, etc.,
12:06 qui montrent bien qu'on a des solutions, aujourd'hui, qu'il faut qu'on aille explorer,
12:12 qu'on ne connaît pas encore bien.
12:14 Ce qui est sûr, c'est que ce qu'on a connu pendant 30 ans,
12:18 alors je me mets dedans, qui était un schéma assez simple, un problème, une solution,
12:23 aujourd'hui c'est quand même plus si simple que ça,
12:26 mais qu'il faut réfléchir à les systèmes d'une façon un peu plus large.
12:29 C'est beaucoup plus compliqué pour l'agriculteur,
12:32 c'est beaucoup plus compliqué pour le conseiller qui est autour,
12:35 qui doit accompagner l'agriculteur,
12:37 c'est plus compliqué pour l'éfigière parce qu'elle doit réintégrer ça aussi aujourd'hui,
12:41 maintenant qu'il y a beaucoup d'industrielles qui ont la réflexion carbone,
12:44 donc la réflexion carbone a l'or, aussi, avec des indications sur les stratégies vitaux.
12:49 On voit bien qu'on est au début de quelque chose,
12:52 mais les solutions qui sont là aujourd'hui, ça va être votre challenge,
12:58 dans les 20 ans qui viennent, de pouvoir faire cette évolution-là,
13:03 et tout ça sans casser l'outil productif de la région.
13:07 On a la chance de pouvoir faire à peu près toutes les productions,
13:12 donc on a des sommes quand même qui sont plutôt généreuses,
13:17 jusque là, le climat est plutôt favorable,
13:19 et ça a attiré non plus d'industriels aujourd'hui chez nous,
13:22 donc on a à peu près tout le pannel agroalimentaire en région,
13:26 en France, qui sont eux aussi dans un contexte concurrentiel,
13:30 comme les esprits agricoles.
13:32 Donc les révolutions qu'on va engager sur l'évolution des voisines,
13:36 ça doit pouvoir se faire sans casser ces outils productifs qui sont en région,
13:42 c'est aussi un enjeu de souveraineté alimentaire.
13:45 On est une grande région productrice, une grande région exportatrice,
13:50 mais aussi une grande région importatrice,
13:53 et on est toujours très vigilant sur l'évolution du sol commercial
13:58 qui glisse dans le mauvais sens, je vais le dire comme ça.
14:02 Donc voilà, tout ça c'est un enjeu qui nous oppresse quelque part,
14:08 mais sur lequel je pense qu'en même temps,
14:13 en tout cas pour nous agriculteurs qui sommes avant tout des techniciens,
14:18 c'est quand même un super challenge d'essayer de trouver des nouvelles voies.
14:23 Quand on voit les matières télévisions, les matériels de l'agroéquipement,
14:27 du numérique qui arrive dedans,
14:30 tout ce qu'on sent arriver à partir aussi,
14:37 la génétique, du contrôle, etc.,
14:40 ça veut dire que le champ du possible est aujourd'hui très large,
14:43 mais il est encore mal maîtrisé.
14:45 Et donc des journées comme celle-ci,
14:48 tout le travail qui est fait depuis déjà pas mal de temps par 4 éco-phyto,
14:52 les groupes d'EFI, les G2E, etc.,
14:55 c'est pour revenir à la thématique de la journée qui est sur le collectif,
15:00 je pense que c'est très important.
15:03 Et je vais juste terminer par ça,
15:05 c'est qu'aujourd'hui il y a un gros travail qui est fait
15:09 par les champs, les instituts, les structures qui vous accompagnent,
15:15 mais on a aussi un gros challenge,
15:17 c'est de repérer les innovations des agriculteurs aujourd'hui.
15:20 Et on voit en contour que de nombreux agriculteurs
15:24 testent des choses chez eux,
15:26 revoient des assemblements,
15:28 modifient des cultures, des dates de semis, etc.
15:32 Et il y a plein d'expériences comme ça aujourd'hui,
15:34 que c'est un challenge de les faire énerger,
15:38 de pouvoir les mutualiser.
15:40 Donc c'est un axe qui est important.
15:44 J'espère que dans le prochain temps éco-phyto,
15:47 on aura une forme d'accélérateur pour pouvoir aller chercher tout ça.
15:50 Ce que je veux simplement dire, c'est que par les yeux de la chambre,
15:53 on essaie de s'emparer de ce sujet.
15:55 On est en train de construire un concept,
15:59 un concept plutôt, un projet,
16:01 que j'appelle le Campus des solutions du bilan,
16:04 avec d'autres partenaires,
16:06 un gros transfert, des frais bons,
16:08 qu'il faut aussi un gros travail,
16:10 je suis bien de voir comment on peut,
16:13 comment dire, calter ces innovations-là
16:15 et les faire partager sous forme de formations,
16:17 de webinaires, de conférences, etc.
16:19 autour de trois thématiques,
16:21 la plante, le sol et l'environnement spatial.
16:25 Parce qu'on sait aussi ce qu'il se passe autour de la plante,
16:28 c'est important, et tout ça pour préserver un potentiel.
16:31 Donc la journée d'aujourd'hui, elle est vraiment dans cette dynamique-là,
16:34 c'est quelque chose qui est important,
16:36 on a un focus très spécial ces jours-ci
16:39 avec l'histoire du glycosate,
16:41 donc voilà,
16:42 type personnel, j'espère qu'on pourra le garder,
16:45 parce qu'on en a besoin,
16:46 on a fait un gros travail en France, ça faut le savoir,
16:49 pour limiter les usages là où c'était nécessaire,
16:52 c'est quelque chose qui est unique en Europe,
16:55 et d'ailleurs les autres pays européens ne veulent pas trop partager cette expérience-là,
16:58 ils n'aiment pas la complexité,
16:59 mais en France on aime bien la complexité.
17:01 Mais bon, enfin voilà, donc,
17:03 ce sujet-là est sur la table aujourd'hui,
17:07 mais ça n'empêche que ça ne doit pas,
17:10 on ne doit pas parler que de cette histoire du glycosate,
17:12 il y a tout ce qu'il y a autour qui est important,
17:15 et voilà, je vous souhaite de bonnes discussions ce matin,
17:19 de bonnes visites cet après-midi,
17:21 puis vous repartez avec plein de projets dans la tête,
17:24 face à ce défi qui est devant vous.
17:27 Bonne journée.
17:28 [Applaudissements]
17:36 On va commencer la journée,
17:38 avant je vais vous faire juste un petit point préliminaire.

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