SMART SPORTS - La polémique de la semaine

  • l’année dernière
Des chants homophobes ont raisonné au Parc des Princes lors du match PSG-OM. Comment faire face à ce fléau ?

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Transcription
00:00 Le classico et plus précisément la polémique de la semaine, je devrais même dire des semaines
00:07 parce qu'à répétition, certains supporters du Paris Saint-Germain se livrent à des
00:11 chants homophobes.
00:13 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:14 Alors, on va faire un petit peu comme la ministre des sports et dire que c'est très
00:20 mal et que de toutes les manières il faut avoir une fermeté absolue, ce sont ces termes.
00:25 Ok, cela mis à part, j'ai regardé un petit peu les mots qui ont été prononcés et notamment
00:34 de la part des joueurs.
00:35 Je crois qu'aujourd'hui on reproche énormément au Paris Saint-Germain d'avoir vu les joueurs
00:38 chanter avec les supporters.
00:39 Alors, sans faire de détails techniques, quand on dit "Marseillais, on te propose
00:45 d'avoir des relations horizontales avec ta maman", je ne vois pas en quoi c'est homophobe.
00:49 Vous voyez ce que je veux dire ? C'est vulgaire, c'est grossier, c'est tout ce que vous voudrez.
00:53 C'est exactement comme le cri qui a été poussé pendant 30 ans dès qu'un gardien
00:56 de but tapait "O-I-S-L-E-C-T-R-A".
01:01 Pareil pour l'arbitre, c'est absolument scandaleux.
01:05 Mais là, quelque part, on n'est pas vraiment dans l'homophobie.
01:07 Ce ne sont pas ces propos-là qui sont homophobes.
01:11 Ce sont les chants qui ont été entonnés pendant 15 minutes et qui sont pour le coup
01:16 très clairement homophobes.
01:18 Depuis des années, quand on crie, je vais dire que le début de la phrase "Marseille,
01:22 on t'enque, pip"…
01:24 - Et inversement à Marseille.
01:26 - Alors moi, je vais vous le dire sincèrement, quand on chante ça, où est l'homo et où
01:30 est l'homophobe ? Quand quelqu'un crie qu'il veut enque quelqu'un, c'est lui
01:34 qui est homo, il faut qu'il l'assume.
01:36 Donc en fait, toute la tribune qui croit avoir fait des chants homophobes, finalement, ils
01:40 se sont déclarés eux-mêmes comme des homos.
01:42 Donc en gros, ils sont tellement débiles que finalement, en voulant balancer quelque chose
01:47 d'homophobe, ils se sont déclarés "nous sommes des homos puisqu'on veut enque, pip,
01:52 nous les Marseillais".
01:53 Donc à un moment, il faut qu'ils s'assument.
01:54 Donc en fait, ils sont plutôt coupables de débilité profonde sémantique puisqu'ils
01:59 ont utilisé un mot qui se retourne contre eux, puisque finalement, vous vous rendez
02:03 compte, c'est ça qui est dingue.
02:04 Donc homophobe, c'est quoi ? Homophobe, c'est des mots comme "tarlouze", c'est
02:09 "pédé", "pédale", "tu joues comme une pédale".
02:11 C'est ça, il faut dire les mots, c'est ça, homophobe.
02:13 Mais malheureusement, les grands chants de supporters, ils sont tellement débiles qu'ils
02:17 ne se rendent pas compte que finalement, ils se mettent dans la posture de style combat.
02:20 En gros, moi je pense que tout ça, c'est bien, mais c'est de la gesticulation.
02:24 Il n'y a qu'une solution.
02:25 L'homophobie, le racisme, la discrimination, et l'antisémitisme, il n'y a qu'une solution.
02:33 Arrêt du match, défaite 5-0.
02:36 Et il n'y en a pas d'autre.
02:37 À un moment, il faut arrêter avec les petites mesures.
02:39 Il faut que ce soit pour tout le monde pareil, qu'on mette tout dans un paquet.
02:42 Parce que c'est trop facile de dire.
02:44 On va dire que l'homophobie, c'est pire que le racisme ou que l'antisémitisme, c'est
02:48 n'importe quoi.
02:49 Ou que la gynophobie, entre les femmes, on me parle de la gynophobie.
02:53 Ça fait 4 ans qu'il n'y a pas eu de sanctions dans les stades français.
02:58 Et depuis 4 ans, je pense que les noms d'oiseaux, on en a entendu.
03:01 Alors c'est très bien de prôner la fermeté absolue, mais il faut une certaine radicalité
03:05 et des actes.
03:06 Et les actes, encore une fois, dans un stade, les noms d'oiseaux, on peut les sanctionner,
03:11 l'homophobie, on peut la sanctionner, mais il faut des actes, il faut des preuves.
03:14 Et le Paris Saint-Germain là-dedans, parce qu'en réalité, à un moment, ils ont des
03:17 responsabilités.
03:18 Ils sont identifiés, ils connaissent parfaitement où sont assis, où sont situés ces supporters
03:23 qui, comme vous le dites, sont des dégénérés.
03:24 Hypocrisie.
03:25 Hypocrisie depuis des années.
03:28 A l'époque, heureusement que Robin Leproud a été le preuve.
03:31 Robin Leproud a été le président le plus courageux de l'histoire.
03:36 Pourquoi ? Il a mis tous les hooligans et les ultras, il les a convoqués à 20h, début
03:41 du match, il les a convoqués au poste de police.
03:45 Donc il leur a dit, c'est simple, le racisme ne rentrera pas.
03:48 Il n'a pas dit les racistes.
03:49 Le racisme, comme il l'avait identifié d'où ça venait, il a pris des mesures phares.
03:53 Sans ça, il n'y aurait jamais eu de vente au Qatari.
03:55 Donc il faut revenir à l'origine.
03:57 Donc à un moment où on utilise des mesures pour régler le problème, où alors on se
04:00 dit "Oh, quel scandale !" et la semaine d'après, ça continue.
04:04 Comme en Italie, où depuis 30 ans, on balance des bananes sur des joueurs d'origine africaine.
04:09 - Donc c'est pas de l'hypocrisie, c'est de la culpabilité.
04:11 - C'est pire que ça ! Culpabilité, de la complicité !
04:14 - On doit avoir une obligation de résultat, pas une obligation de moyen.
04:17 Exactement comme en Angleterre, dans les années après le drame du USL, en 1985, on a éradiqué
04:24 totalement l'unicalisme des clubs anglais.
04:26 Là aujourd'hui, on ne dit pas qu'on a des hooligans dans chaque club français, mais
04:29 on a des personnes qui posent problème, qui posent question.
04:32 Mais par contre, c'est que ce sont les plus fidèles et ce sont ceux qu'on retrouve dans
04:36 les déplacements, etc.
04:37 Il se trouve juste qu'il faut une tolérance zéro sur l'homophobie, sur la crétinerie,
04:42 sur l'antisémitisme, sur le racisme.
04:44 À partir du moment où on s'engage là-dessus, avec une obligation de résultat et pas de
04:50 moyen, je pense que quelque part on pourra y arriver.
04:52 - Voilà pour la polémique de la semaine.

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