Réélu sénateur de l'Isère fin septembre, Michel Savin est le premier invité politique de la saison. Il reviendra sur cette élection et sur les dossiers parlementaires de cette rentrée.
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00:00:00 (Générique)
00:00:17 Bonjour à tous, bienvenue dans le QG politique, le rendez-vous télégrammable chaque semaine avec un élu du territoire,
00:00:24 tête à tête pendant 45 minutes. Très heureux de vous retrouver pour une nouvelle saison.
00:00:28 Aujourd'hui, je reçois pour cette première Michel Savin. Bonjour. – Bonjour.
00:00:31 – Bienvenue. Vous êtes sénateur LR de l'ISER depuis 2011. Vous avez été réélu pour un troisième mandat dimanche dernier.
00:00:39 Alors le mode de scrutin des sénatoriaux est un petit peu particulier, puisque ce sont des élus du territoire,
00:00:44 conseillers municipaux, des maires, conseillers régionaux, départementaux qui votent.
00:00:49 Ils étaient 3 124 en ISER. Comment on fait campagne quand il y a si peu d'électeurs ? On va les voir un par un ?
00:00:56 – Ah oui. Alors chacun fait le choix qu'il décide. Nous avons, avec Frédéric Puissa et l'ensemble de nos co-disciples,
00:01:03 fait le choix d'aller essayer de rencontrer le maximum de grands électeurs. Donc dès le 11 juin, les grands électeurs ont été désignés le 9.
00:01:11 Dès le 11, nous étions en campagne et nous avons parcouru tout le département jusqu'au 22 septembre pour aller rencontrer
00:01:19 les grands électeurs dans leur commune, présenter notre bilan, présenter notre équipe et puis présenter notre projet.
00:01:24 Je crois que c'est ce qui a été aussi apprécié par un grand nombre d'élus locaux, c'est qu'on soit dans une campagne de proximité,
00:01:33 en état aidant leur commune, discuter de leurs problématiques, de leurs projets. Et je crois que c'est ce qui a marqué aussi cette élection.
00:01:41 – Certains élus ont deux voix d'ailleurs, dans ce mode de scrutin, quand on a plusieurs mandats.
00:01:44 Je crois que c'est le cas du maire de Voiron, Julien Polat ou Yannick Noder. Ils ont le droit de voter deux fois.
00:01:51 – Oui, ils ont deux mandats, donc ils ont donné pouvoir à une autre personne.
00:01:55 C'est le cas de ceux qui ont un mandat d'élu local. Et puis surtout, les non-exécutifs, Julien est à la tête de la municipalité de Voiron.
00:02:05 C'est l'ensemble du conseil municipal qui vote, donc il peut donner sa voix de conseiller départemental à quelqu'un d'autre.
00:02:11 Et Yannick, lui, est à la région et comme député, donc aussi, il a pu donner un pouvoir à une autre personne.
00:02:19 – Alors, il y a les cinq postes de sénateurs dédiés à l'ISER étaient à renouveler cette année.
00:02:23 Vous en avez remporté trois avec votre liste. J'imagine que vous êtes satisfait de ce résultat ?
00:02:28 – Oui, très satisfait. Alors c'était presque une surprise quand même pour nous,
00:02:33 parce qu'on est dans un contexte qui est assez particulier.
00:02:37 Les grands électeurs sont issus quand même des élections municipales qui ont eu lieu il y a trois ans.
00:02:42 Un certain nombre de villes, notamment dans la métropole, avaient changé de majorité.
00:02:46 Des majorités qui ne sont pas en notre faveur. Donc c'est vrai que d'abord, c'était une inquiétude pour nous.
00:02:50 Comment allaient se comporter les grands électeurs après ces élections municipales ?
00:02:55 Le fait aussi qu'on ne se connaissait pas bien, on maîtrisait mal le poids qu'allaient représenter les différentes listes
00:03:02 sur les chiquiers de la partie gauche de cette élection sénatoriale.
00:03:07 Est-ce que la liste d'union écologiste, communiste, socialiste allait arriver à faire mobiliser
00:03:15 le plus grand nombre d'électeurs ou pas ? Bon voilà, il y a eu quand même beaucoup d'interrogations.
00:03:19 Et c'est aussi la raison pour laquelle nous avons milité pour une liste d'union,
00:03:24 ce qui a été le cas pour cette élection. Et encore une fois, ça a payé.
00:03:29 Près de 40% des voix, 1215 élus, grands électeurs ont voté pour vous. Vous en aviez fait 945 en 2017.
00:03:36 Donc il y a eu une nette progression, ce qui vous a offert une victoire un peu surprise, en tout cas par l'ampleur du score.
00:03:42 On vous voit dimanche soir à la préfecture avec l'ensemble des sénateurs.
00:03:47 Sur les cinq élus, il y en a quatre qui étaient déjà en poste.
00:03:50 Il y a un petit nouveau, Cyril Madinier, qu'on voit au bord de l'image.
00:03:55 Lui, il ne s'attendait pas du tout finalement à prendre ce poste, Michel Savard.
00:03:58 C'est Damien Michelet.
00:03:59 Damien Michelet, pardon.
00:04:00 Oui, Cyril Madinier, c'est le président des maires ruraux.
00:04:04 Damien Michelet, qui était le troisième de liste et qui aujourd'hui est sénateur.
00:04:10 Bien sûr qu'encore une fois, il était très surpris, mais très heureux de ce résultat,
00:04:15 parce que lorsqu'on s'engage à une bataille politique, dans une élection,
00:04:19 on y va toujours pour essayer de faire le meilleur score possible.
00:04:22 D'abord, pour nous, avec Frédéric, c'était de maintenir les deux postes de la majorité sénatoriale au niveau du département
00:04:30 pour qu'on continue à porter la voix du département au sein de l'hémicycle dans la Haute Assemblée.
00:04:35 Et puis, voilà, la campagne, peut-être aussi et sûrement même notre travail depuis six ans avec Frédéric.
00:04:43 Puis ça, nous avons été très présents sur le terrain.
00:04:45 Nous avons porté beaucoup de problématiques iséroises à l'échelle nationale.
00:04:49 Et puis aussi, on a mis en place ce travail de relation avec les élus qui a été fortement apprécié,
00:04:56 de porter l'information vers les élus de ce qui se passe à la Haute Assemblée, au Sénat,
00:05:01 mais aussi faire remonter les problématiques.
00:05:03 On a aussi fait des réunions thématiques durant ces six ans où les élus ont pu entendre la voix des rapporteurs de textes du Sénat
00:05:10 qui présentaient des textes et pouvoir poser des questions.
00:05:13 Cette relation élus locaux, élus nationaux est pour nous très importante.
00:05:17 Et ça, je crois aussi, ça a pesé dans le vote de dimanche dernier.
00:05:22 Alors derrière vous, on retrouve la liste d'Union de la gauche, en tout cas d'Europe Ecologie-Les Verts,
00:05:26 le Parti socialiste et le PC, qui était mené par le sortant Guillaume Gontard, qui obtient un siège avec 23% des voix.
00:05:32 Et puis Didier Rambeau, qui était aussi sénateur sortant, pour la majorité présidentielle.
00:05:35 Ce n'était pas gagné non plus pour lui de maintenir son siège.
00:05:39 Il a perdu un petit peu de voix, mais avec 12%, il obtient le cinquième poste.
00:05:43 Finalement, la gauche qui était assez divisée sur cette élection, vous l'avez dit,
00:05:47 il y avait Christophe Ferrari qui avait monté une liste dissidente sur cette partie de l'aile gauche.
00:05:54 Elle vous a facilité un peu la tâche pour ce troisième poste ?
00:05:57 Non, parce que lorsqu'on regarde les scores, même l'addition des trois listes de gauche fait qu'on a été supérieur.
00:06:05 Donc on aurait obtenu ce troisième poste, ce qui est remarquable dans un département comme celui de l'Isère.
00:06:11 L'addition des trois listes de gauche était inférieure à notre score.
00:06:15 Donc dans tous les cas, on faisait le troisième poste.
00:06:17 Par contre, et vous avez tout à fait raison, la division et notamment la présence de la liste soutenue par Christophe Ferrari
00:06:23 a fait perdre un siège à la liste d'union écologiste, communiste et socialiste, au profit de Didier Rambeau, de la majorité présidentielle.
00:06:33 C'est bien la division et la présence de cette liste socialiste dissident qui a fait perdre le deuxième poste à Guillaume Gontard.
00:06:44 170 sièges étaient à renouveler au niveau national sur les 348 du Sénat.
00:06:51 Cette élection ne va pas forcément bouleverser beaucoup les équilibres ?
00:06:55 Non, la majorité sénatorielle va rester stable. On perd quelques sièges, mais c'est moins de cinq ou six sièges.
00:07:02 Il y a eu aussi quelques transferts de groupes politiques, des LR vers les centristes ou les indépendants.
00:07:08 Mais bon, la majorité reste stable. Ce qu'on peut voir, c'est que l'arrivée de trois sénateurs du Rassemblement national,
00:07:16 ce qui est une première aussi, pour l'instant, il n'y avait pas de sénateurs du Rassemblement national.
00:07:20 Il y avait un sénateur reconquête, mais pas du Rassemblement national.
00:07:23 Donc là, c'est l'arrivée de trois sénateurs du Rassemblement national.
00:07:27 C'est aussi, j'ai vu l'augmentation du nombre de sénateurs du groupe écologiste.
00:07:33 Voilà, dans les répartitions au niveau des minorités, mais au sein de la majorité sénatoriale qui, autour de Gérald Archer, les choses restent stables.
00:07:43 – 4 femmes de plus avec ces élections et puis 75 nouveaux élus sur les 170 sièges,
00:07:50 puisqu'il y a eu beaucoup d'élus qui ont été reconduits.
00:07:53 Gérald Archer, son poste de président n'est pas en danger, en discussion ?
00:07:57 Il était venu faire campagne au mois de juin avec vous ici en Isère ?
00:08:02 – Non, non, je pense que Gérald Archer mérite tout à fait de rester le président de la Haute Assemblée.
00:08:07 Il a démontré ces dernières années sa capacité à tenir cette Assemblée.
00:08:12 Lorsqu'on voit un petit peu aujourd'hui ce qui se passe de côté, du côté de l'Assemblée nationale,
00:08:16 avec un comportement qui a choqué, qui choque beaucoup d'élus au niveau de la tenue des débats qui ont lieu à l'Assemblée nationale,
00:08:24 on voit la différence avec un Sénat qui travaille sur le fond.
00:08:27 Parce qu'on aussi, nous avons à la tête de cette Assemblée un président qui est très rigoureux là-dessus,
00:08:32 qui nous demande de travailler les textes, de remplir notre rôle de parlementaire, de voter la loi, de contrôler l'action du gouvernement.
00:08:39 C'est ça le rôle du parlementaire, Gérald Archer.
00:08:42 Et là, il s'inscrit, comme on le fait nous, on n'est pas dans une opposition au gouvernement.
00:08:47 On est dans l'opposition du gouvernement, excusez-moi, mais on n'est pas dans l'obstruction.
00:08:50 Donc on est là pour travailler les textes et faire avancer les choses dans l'intérêt du pays.
00:08:54 – Cette élection marque aussi la fin en Isère de la carrière politique du socialiste André Valimie,
00:08:59 qui a été parlementaire pendant 26 ans dans les deux Assemblées.
00:09:03 Il a déclaré il n'y a pas longtemps, si le Sénat travaille très sérieusement, c'est ce que vous dites,
00:09:07 et il fait d'excellents rapports, il finisse souvent dans un tiroir.
00:09:10 Vous êtes d'accord avec lui sur le fait que votre Assemblée n'a pas un énorme pouvoir au final ?
00:09:16 – Non, d'abord, salut le parcours d'André Valimie, mais là il se trompe.
00:09:22 Notamment, on le voit aujourd'hui avec une majorité présidentielle qui n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
00:09:31 On verra là tout le poids dans les prochaines semaines et dans les prochains mois du Sénat,
00:09:34 du travail du Sénat sur les textes qui vont arriver en discussion.
00:09:38 Je pense que le Sénat a démontré ces dernières années toute la pertinence de ses propositions.
00:09:44 Je rappelle que sur l'ensemble des textes qui ont été votés,
00:09:47 66% des amendements qui ont été votés proviennent du travail du Sénat.
00:09:50 Donc on voit bien que sur le travail de fond, le Sénat a toute sa place.
00:09:54 Alors oui, il arrive qu'il y ait des textes, mais c'est la démocratie,
00:09:59 qu'ils soient portés par le Sénat et qu'ils n'aillent pas jusqu'au bout de la discussion parlementaire.
00:10:02 Mais c'est la règle, il n'y a pas d'obligation à l'Assemblée nationale de réinscrire les textes qui ont été votés au Sénat en débat à l'Assemblée nationale.
00:10:09 Mais aujourd'hui, on voit que la situation politique au niveau national fait que le Sénat a toute sa place
00:10:14 et devra remplir ce rôle au niveau de l'intérêt du pays, encore une fois.
00:10:18 - Vous soulignez le fait qu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale pour le président.
00:10:23 On a appris cette semaine que la première ministre a décidé de se ressortir le 49-3
00:10:28 pour faire adopter sans vote la loi de programmation des finances publiques.
00:10:32 Alors le 49-3, ça ne concerne pas le Sénat, mais ça donne quand même un peu le ton de ce qui va se dérouler dans les mois qui viennent.
00:10:38 - Oui, c'est ce qui est un peu regrettable.
00:10:40 C'est que nous, on espère qu'au moins sur le budget du pays, on pourra avoir une discussion et des débats,
00:10:45 parce que nous avons des propositions à faire.
00:10:47 Nous avons sur beaucoup de sujets, notamment sur les trois qui nous paraissent essentiels,
00:10:52 la sécurité, la santé et l'éducation, qui sont des sujets majeurs aujourd'hui
00:10:57 sur lesquels les Français nous attendent.
00:10:59 Nous avons des propositions et c'est vrai que le vote du budget,
00:11:02 le vote politique est l'acte politique majeur d'une année parlementaire.
00:11:06 Nous espérons que les débats auront lieu et qu'ils se fassent de façon correcte dans la démocratie
00:11:11 avec des propositions, avec des débats, avec des amendements qui pourront être déposés,
00:11:15 des articles qui pourront être supprimés ou rajoutés, mais que le débat ait jusqu'au bout pour qu'il y ait un vote.
00:11:20 - Parmi les premiers dossiers qui vont arriver devant les parlementaires,
00:11:24 il y a le projet de loi sur l'immigration qui fait déjà beaucoup parler.
00:11:27 Plusieurs points font débat au sein même des organisations politiques,
00:11:31 notamment celui qui concerne la régularisation des travailleurs sans papier dans les métiers en tension.
00:11:36 Votre parti estime que c'est une ligne rouge à ne pas franchir.
00:11:39 Est-ce que vous êtes sur la même ligne que le parti, Michel Savard ?
00:11:42 - Oui, je suis sur la même ligne parce que je pense qu'aujourd'hui,
00:11:44 il faut reprendre le contrôle de notre politique migratoire.
00:11:47 Le Sénat a déjà beaucoup travaillé sur ce sujet, a fait des propositions.
00:11:51 La Commission des lois a travaillé il y a quelques mois et a déposé une proposition de loi au niveau du Sénat.
00:11:56 Nos groupes politiques, aussi bien à l'Assemblée qu'au Sénat,
00:11:59 se sont alignés sur une position commune sur le texte qui va être débattu.
00:12:03 Donc maintenant, nous allons remplir ce rôle.
00:12:05 Et ça répond en partie à votre première question sur l'utilité du Sénat.
00:12:09 On verra là si le gouvernement entend les propositions du Sénat, s'il veut que ce texte soit adopté.
00:12:16 - Avant d'entendre les propositions du Sénat,
00:12:18 Emmanuel Macron a entendu le pape qui était en visite en France la semaine dernière,
00:12:23 le week-end dernier à Marseille.
00:12:25 Il avait un accueil digne d'une finale de Coupe du monde de football, un stade plein pour l'accueillir.
00:12:31 Il n'a pas marqué de but, mais il en a profité pour appeler le président de la République
00:12:34 à faire preuve d'humanité sur le sujet des migrants.
00:12:37 Il a estimé que le monde était un carrefour civilisationnel,
00:12:39 avec d'un côté la fraternité, de l'autre l'indifférence,
00:12:42 et qu'il ne fallait pas avoir peur des problèmes que la Méditerranée nous pose.
00:12:46 Est-ce que vous avez été sensible à ce discours ? C'est un discours très politique du pape.
00:12:50 - Oui, mais il faut être aussi conscient de la réalité.
00:12:52 Je pense qu'aujourd'hui, sur le volet de l'immigration,
00:12:55 nous avons aujourd'hui une situation qui n'est pas maîtrisée en France.
00:12:59 Et donc, il faut qu'on ait un vrai débat politique sur savoir quelle capacité on a aujourd'hui
00:13:04 à pouvoir accueillir l'immigration en France, dans quel statut on peut les mettre, ces réfugiés politiques.
00:13:15 Aujourd'hui, on voit bien qu'aussi bien au niveau de l'accueil que du suivi que d'intégration,
00:13:22 on a un vrai déficit.
00:13:24 Moi, je pense qu'aujourd'hui, quand on voit le nombre de personnes
00:13:28 qui devraient avoir un retour au pays et qu'il n'y a aucune disposition qui est prise,
00:13:33 et qui deviennent ces personnes, des personnes en situation irrégulière,
00:13:37 ça crée un vrai climat polémique sur ce territoire.
00:13:41 Là aussi, il faut qu'on donne les moyens de pouvoir respecter la loi
00:13:44 qui n'est aujourd'hui pas respectée.
00:13:46 On le voit aujourd'hui avec certains pays, il faut qu'on ait une vraie discussion,
00:13:50 avec les pays notamment, avec les pays de l'Afrique du Nord,
00:13:53 quelle position on prend par rapport à ces situations qui sont catastrophiques,
00:13:57 lorsqu'on voit qu'il y a des personnes qui prennent des bateaux,
00:13:59 qui font le jeu des passeurs, qui sont aujourd'hui des gens
00:14:02 qui profitent de la misère des uns et des autres,
00:14:04 et qui se font de l'argent sur ce malheur.
00:14:07 Et que nous, on est là à regarder comment on peut organiser tout ça.
00:14:10 Je pense qu'il y a un débat à avoir à l'échelle aussi européenne.
00:14:12 L'Italie aujourd'hui est confrontée à ce problème, demain ce sera la France.
00:14:16 Aujourd'hui, il y a plusieurs types d'immigration.
00:14:19 Il y a l'immigration économique, il y a l'immigration, bien sûr,
00:14:22 par rapport à des situations politiques sur certains territoires.
00:14:25 Et là, on doit jouer notre rôle en termes d'accueil de ces personnes qui sont en danger.
00:14:29 Et puis demain, on aura aussi une immigration climatique.
00:14:32 Comment tout ça, on le gère ?
00:14:33 Quelle capacité on a à pouvoir accueillir ces personnes ?
00:14:37 Est-ce qu'on n'a pas aussi à choisir quelle politique d'immigration on doit avoir ?
00:14:41 Et là, c'est là où notre famille politique veut un débat.
00:14:44 Et quitte même à apporter un référendum à l'échelle nationale,
00:14:48 pourquoi les Français ne seraient pas interrogés sur cette question ?
00:14:51 Vous soutiendrez Gérald Darmanin qui a une position assez ferme là-dessus,
00:14:55 assez proche de la vôtre, mais qui ne fait pas l'unanimité dans son camp ?
00:14:57 Ce qui est compliqué avec ce gouvernement, c'est que d'un côté, vous avez Gérald Darmanin
00:15:00 qui est célébré à des positions assez proches de celles des Républicains,
00:15:05 portées par notre famille politique.
00:15:08 Et puis de l'autre côté, on a la Première ministre qui, elle, n'est pas en phase avec ses propositions.
00:15:12 Donc la priorité, il faudrait quand même qu'au sein même du gouvernement,
00:15:16 il y ait un débat qui ait lieu et qui ait une position commune.
00:15:21 Parce que, est-ce que c'est la position de Gérald Darmanin
00:15:24 ou est-ce que c'est la position de la Première ministre qui est la position du gouvernement ?
00:15:27 C'est ce qu'on verra lors des débats.
00:15:29 D'un point de vue moins philosophique, mais peut-être plus pragmatique,
00:15:32 beaucoup d'entreprises se sont dit favorables à la régularisation des travailleurs sans papier,
00:15:36 notamment dans les domaines en tension, le BTP, l'hôtellerie, restauration.
00:15:40 Ça, ce n'est pas un argument que vous entendez du côté des Républicains ?
00:15:43 Non, parce que c'est encore une fois donner la possibilité à ce qu'on ouvre,
00:15:48 la possibilité à beaucoup de personnes d'origine étrangère de venir en France
00:15:52 pour répondre à un problème économique.
00:15:54 Alors oui, aujourd'hui, il y a certains métiers qui sont en tension.
00:15:59 Mais est-ce que la seule réponse, c'est d'accepter une immigration non contrôlée
00:16:03 pour venir répondre à cette problématique ?
00:16:05 Je ne le crois pas.
00:16:07 Autant lorsqu'il y a des personnes qui sont d'origine étrangère qui viennent en France
00:16:10 et qui suivent le processus d'intégration et qui, demain, prennent la nationalité française,
00:16:15 il n'y a aucun problème pour accéder à ces emplois.
00:16:20 Mais ça ne doit pas être la seule réponse au fait qu'aujourd'hui, il y ait des tensions dans certains métiers.
00:16:24 Ce qui donne aussi la possibilité, on l'a vu, des travers où certaines professions utilisent aussi
00:16:29 cette manœuvre à bas prix.
00:16:32 Et ça, ce n'est pas acceptable non plus dans des conditions parfois de travail et de logement et de vie
00:16:38 qui sont non plus très critiquables.
00:16:42 Et ça, c'est aussi une responsabilité de notre part.
00:16:45 Donc de vouloir à tout prix régulariser tous ceux qui, aujourd'hui, ont un emploi en France
00:16:52 dans certains métiers en tension n'est pas la bonne solution.
00:16:55 Alors le peuple qui a profité aussi de son passage à Marseille
00:16:58 pour rappeler sa position sur la fin de vie, sur l'euthanasie,
00:17:01 il faut poser, il y a un débat qui va aussi arriver dans les prochaines semaines.
00:17:06 Quelle est votre position sur ce sujet ?
00:17:09 C'est un sujet qui est très personnel déjà.
00:17:12 On sort des clivages politiques.
00:17:14 Il n'y a pas de position politique là-dessus.
00:17:17 Chaque groupe politique aura un débat.
00:17:19 Et au sein même de chaque groupe politique, je pense que l'ensemble des parlementaires
00:17:23 a une position bien particulière.
00:17:25 Je pense que l'enjeu d'abord prioritaire pour notre pays,
00:17:29 c'est d'appliquer la loi Lyon-Naty qui n'est pas appliquée dans la totalité des pays.
00:17:33 Il faut être en capacité de pouvoir l'appliquer, ce qui n'est pas le cas,
00:17:37 et donc en donner les moyens nécessaires.
00:17:39 Et puis, deuxièmement, je pense que d'abord, il faudrait qu'on puisse travailler
00:17:42 sur la politique du grand âge qui est un vrai problème.
00:17:46 Avant de parler de la fin de vie, il y a l'étape d'avant le grand âge,
00:17:50 aujourd'hui, où on voit que beaucoup de situations de personnes sont en grande difficulté,
00:17:55 aussi bien parce qu'il y a un manque de place dans les établissements
00:17:58 où lorsque les personnes restent à domicile, on voit bien la difficulté qu'on peut avoir
00:18:02 à trouver et à former des personnels pour pouvoir accompagner ces personnes
00:18:06 qui font le choix de rester à domicile.
00:18:08 Donc, c'est là, je pense qu'aujourd'hui, l'enjeu majeur,
00:18:11 et ça devrait être une priorité aujourd'hui, de travailler sur un texte.
00:18:15 – Ça ne l'est pas pour vous ?
00:18:16 – Eh bien non, parce qu'on parle aujourd'hui d'un projet sur la fin de vie,
00:18:19 et moi, je préférais qu'on travaille d'abord en priorité sur un projet sur le grand âge,
00:18:25 comment mieux accompagner les personnes qui sont d'un certain âge
00:18:29 qui veulent rester à domicile, ou donner les moyens aux établissements
00:18:32 de pouvoir accueillir un maximum de personnes dans les établissements
00:18:36 qui ont le but, notamment les EHPAD, de pouvoir accompagner ces personnes.
00:18:43 On voit la difficulté de recrutement, de maintenir ces personnels,
00:18:46 la difficulté aussi financière à faire fonctionner ces établissements.
00:18:50 Donc, c'est pour moi, là, le point majeur avant de parler de la fin de vie.
00:18:54 – Alors, comme c'est notre émission de rentrée, je voulais revenir sur la rentrée scolaire,
00:18:57 même si ça commence à dater un petit peu, cette rentrée qui a été marquée
00:19:01 par l'interdiction de la baïa, souhaitée par le nouveau ministre de l'Éducation nationale,
00:19:04 Gabriel Attal.
00:19:06 Vous aviez proposé en tant que sénateur l'interdiction du burkini dans les piscines,
00:19:09 j'imagine que vous êtes favorable à cette proposition ?
00:19:12 – Oui, tout à fait, je pense qu'aujourd'hui, il ne faut pas qu'on ait le moindre doute
00:19:19 sur l'objectif qui est recherché aujourd'hui par ceux qui veulent fragiliser la République.
00:19:25 Et donc, il faut être intransigeant.
00:19:26 Oui, je suis tout à fait favorable à cette proposition qui va dans le sens aussi
00:19:32 du texte que j'avais proposé au Sénat sur l'interdiction de tout signe religieux
00:19:36 dans la pratique du sport de compétition, qui malheureusement n'a pas été subie
00:19:40 par le gouvernement.
00:19:41 Donc, j'espère que ce texte reviendra en discussion pour qu'on puisse aussi, là aussi,
00:19:45 sanctuariser des endroits où la laïcité doit être protégée.
00:19:50 – Le ministre veut même aller plus loin et expérimenter le port de l'uniforme à l'école.
00:19:54 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:19:56 – Oui, c'est quelque chose qu'on a porté aussi.
00:20:00 Max Brisson, notre collègue au Sénat, a travaillé sur un texte qu'il a présenté.
00:20:04 Ça fait partie des propositions faites par les Républicains au niveau du Sénat.
00:20:08 – C'est réaliste cette proposition ?
00:20:10 – Je pense qu'elle a deux objectifs.
00:20:12 D'abord, d'éviter de retourner chaque fois sur les discussions comme on vient d'avoir
00:20:17 sur certains tenus qui peuvent être très proches de tenues religieuses
00:20:22 et ce qui crée des polémiques et des tensions dans les établissements.
00:20:25 Alors que ça réglerait ce problème.
00:20:27 Et deuxièmement, ça pourrait aussi régler le problème d'égalité par rapport aux jeunes.
00:20:32 Alors, ce n'est pas un uniforme, c'est d'avoir une tenue.
00:20:36 Les Anglais, les États-Unis, dans les universités, ont un chemise ou un t-shirt de la même couleur.
00:20:42 Ça permettrait aussi d'avoir une identité, même avec un établissement,
00:20:46 ce qui serait une fierté peut-être pour une partie des élèves.
00:20:49 Moi, je suis assez favorable, au moins qu'on l'expérimente.
00:20:52 Alors après, se pose la question du financement.
00:20:54 Là aussi, il faut qu'on puisse travailler au niveau national avec l'éducation nationale,
00:20:59 l'État, qui va prendre en charge le financement.
00:21:01 J'espère que ça ne sera pas encore un transfert vers les collectivités
00:21:05 qui vont commencer de choses à prendre en charge.
00:21:08 Ce sont les lycées qui sont gérés par la région et les collèges par le département.
00:21:11 En tout cas, Laurent Wauquiez, le président de la région, a dit qu'il était favorable
00:21:14 et qu'il avait envie d'expérimenter ça sur cette année scolaire.
00:21:17 On verra quels lycées choisissent. Il y en a dans notre département.
00:21:21 La semaine dernière, le gouvernement a dévoilé également le nouveau plan Loup pour les cinq prochaines années.
00:21:27 Ça concerne évidemment le département de l'ISER,
00:21:31 puisque chaque année, il y a de nombreux éleveurs qui sont victimes du loup,
00:21:36 en tout cas, de leurs élevages. Il y aurait la possibilité de renforcer les prélèvements.
00:21:40 Ce sont de 19% de la population recensée aujourd'hui.
00:21:43 De simplifier aussi les procédures d'abattage des loups.
00:21:46 Un plan qui ne satisfait ni les éleveurs, ni les associations de protection de la faim sauvage.
00:21:51 On a l'impression de tourner en rond avec ce dossier depuis des années.
00:21:54 Il n'y a pas vraiment de solution.
00:21:56 Non, il n'y a pas de solution pour l'instant parce que personne ne veut prendre position.
00:22:00 Le gouvernement ne veut pas prendre position entre, aujourd'hui,
00:22:03 ceux qui militent pour la présence et le maintien et même l'agrandissement de la présence du loup.
00:22:10 On le voit, le premier plan loup était à 500.
00:22:13 Aujourd'hui, on est à plus de 1 000 loups présents sur le territoire.
00:22:16 Et puis d'autres, dont je fais partie, qui sont plutôt pour un équilibre
00:22:21 entre la présence du loup et qui doit être limité.
00:22:24 Je pense que les 500 étaient le chiffre sur lequel il fallait qu'on s'arrête.
00:22:28 C'est la priorité de maintenir une diversité avec la présence de cet animal,
00:22:34 mais surtout de protéger l'activité des éleveurs qui, aujourd'hui, subissent des attaques,
00:22:40 plusieurs centaines d'attaques par an, plus de 800 bêtes qui ont été égorgées.
00:22:45 Mais lorsqu'on rencontre et qu'on discute avec les éleveurs,
00:22:48 on voit bien aujourd'hui la difficulté qu'ils ont à pouvoir faire correctement leur travail.
00:22:53 Ils travaillent avec la boule au ventre.
00:22:55 C'est une situation qui n'est plus tenable pour certains.
00:22:58 Ça pose aussi d'autres problématiques.
00:23:00 Aujourd'hui, on voit que ça pose des problématiques de sécurité même.
00:23:04 On a vu cette année des personnes qui se promènent dans les alpages
00:23:08 et qui, par méconnaissance, s'approchent d'un troupeau.
00:23:11 Ils peuvent être attaqués par un patou,
00:23:13 ce qui crée des tensions entre les éleveurs, les promeneurs.
00:23:16 Et là encore, les élus se retrouvent en première ligne parce qu'on leur demande
00:23:19 de prendre des arrêtés et d'interdictions, de circuler,
00:23:22 ce qui n'est pas non plus très bon pour l'environnement, pour la nature,
00:23:27 mais aussi pour l'économie de notre territoire.
00:23:30 Et puis, je pense que là, voilà, est-ce qu'on fait le choix du loup ou de l'éleveur ?
00:23:34 Moi, je pense que le lèveur est prioritaire.
00:23:36 C'est lui qui entretient nos alpages, c'est lui qui entretient nos montagnes.
00:23:39 Si demain, nous n'avons plus d'éleveurs, nous aurons des friches sur nos territoires
00:23:43 et la présence massive du loup va remettre en cause l'équilibre.
00:23:47 Donc, je pense que le gouvernement devrait prendre une décision ferme,
00:23:50 c'est-à-dire d'arrêter un chiffre et se caler sur ce chiffre de 500
00:23:54 qui était celui qui était préconisé dans le premier plan en loup.
00:23:58 Alors, j'entends qu'il y a une augmentation du nombre de tirs de prélèvement,
00:24:03 ce qui est une bonne chose, mais on sait aussi que la population du loup
00:24:09 progresse rapidement et ça, c'est très inquiétant.
00:24:11 Il y a 229 loups qui auront le droit d'être abattus sur l'année 2024,
00:24:16 sur une population qui, effectivement, dépasse même, je crois,
00:24:18 1100 dans le recensement officiel.
00:24:20 Puisqu'on parle de chasse, Marquis Bruno de Quinsona a fait beaucoup de parler de lui.
00:24:25 En ce moment, c'est le propriétaire du château du Touvet
00:24:27 et d'une partie des hauts plateaux de Chartreuse.
00:24:30 Il veut interdire l'accès de son territoire et de ses richesses naturelles
00:24:34 aux randonneurs pour préserver son terrain de chasse.
00:24:36 Il loupe jusqu'à 10 000 euros les trois jours, selon les chiffres qui ont circulé.
00:24:39 On retrouve parmi ses clients de riches anglais ou même des Russes
00:24:43 se prenant en photo, en vidéo, en pleine réserve naturelle de Chartreuse
00:24:48 devant leur trôvée faite de chasse.
00:24:50 Certains élus de Grenoble, notamment, ont dénoncé un meurtre organisé d'animaux.
00:24:54 Là, on voit des images qui ont été tournées dans la réserve naturelle
00:24:57 des Hauts-de-Chartreuse il y a quelques années.
00:25:00 Qu'est-ce que vous pensez de cette situation ?
00:25:02 Vous étiez au courant de ce type de chasse, ici, en Isère ?
00:25:05 Non, je n'étais pas au courant de ce type de chasse.
00:25:07 Par contre, l'information que j'ai, c'est que le propriétaire a pris...
00:25:14 Alors, il y a une loi qui a été votée qui empêche l'engrayagement
00:25:18 des grands espaces naturels pour protéger la circulation des animaux et autres,
00:25:24 ce qui permet aussi aux personnes de pouvoir circuler sur ces espaces.
00:25:29 Sauf que lorsque c'est un terrain qui est privé,
00:25:32 le propriétaire a la possibilité, aujourd'hui, d'interdire cette circulation.
00:25:36 Alors, pas de la fermer, mais il peut poser un panneau interdisant la circulation.
00:25:42 Je pense qu'aujourd'hui, je sais qu'aujourd'hui,
00:25:44 des discussions ont lieu entre le propriétaire et le président du parc
00:25:47 pour essayer de trouver un accord sur l'organisation, le fonctionnement.
00:25:51 Alors, de l'autre côté, il faut aussi respecter la propriété française.
00:25:56 Aujourd'hui, cette personne a le droit d'interdire la circulation.
00:26:00 Oui, il est dans son bon droit.
00:26:02 Voilà, il est dans son droit.
00:26:03 Donc, ce qui serait dommage, c'est qu'en étant dans son droit,
00:26:06 il empêche les personnes qui ont envie de se promener de pouvoir circuler.
00:26:10 En plus, il y a un GR qui traverse une partie de son territoire.
00:26:13 Moi, j'espère qu'un accord sera trouvé,
00:26:15 qu'une déconvention de circulation puisse être trouvée,
00:26:18 que des droits de passage puissent être signés entre le propriétaire
00:26:21 et le parc de Châtreuse pour que tout le monde puisse en profiter,
00:26:24 tout en respectant le droit de propriété.
00:26:26 - Alors, au-delà du droit, ces chasses privées qu'on vend à de riches étrangers
00:26:32 pour venir tuer nos chamois en Châtreuse, même si c'est légal,
00:26:36 ça fait penser un peu au safari africain qu'on a vu parfois dénoncer dans les médias.
00:26:41 Ça évoque aussi peut-être un autre temps que celui du XXIe siècle ?
00:26:45 - Oui, tout à fait.
00:26:47 Mais moi, je ne suis pas chasseur et je ne suis pas partisan de ce type de chasse.
00:26:54 Je crois que, comme vous venez de le rappeler,
00:26:56 ce sont des chasses qui sont d'un autre temps.
00:26:59 Mais est-ce qu'il faut légiférer là-dessus ? La question se pose.
00:27:02 - Le député de la circonscription, Jérémy Jordanoff, est monté au créneau
00:27:05 pour demander au département de se porter à cœur des terrains privés
00:27:09 que tous les randonneurs connaissent sur ces hautes Châtreuse
00:27:12 pour que, justement, il n'y ait plus ce type de problème
00:27:14 à partir du moment où ce serait une collectivité qui en serait propriétaire.
00:27:18 C'est une bonne idée, selon vous ?
00:27:20 - Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée.
00:27:22 D'abord, est-ce que le propriétaire est vendeur ?
00:27:25 Deuxièmement, je ne sais pas quelle est la politique...
00:27:27 - Les collectivités ont des fois la possibilité d'exproprier un propriétaire.
00:27:31 - Oui, mais après, est-ce que ça résout le problème ou pas de l'équilibre sur ces territoires ?
00:27:38 Aujourd'hui, on voit bien qu'il y a un conflit entre certains usagers et ce propriétaire.
00:27:47 Je pense que, jusqu'à présent, les choses se sont bien passées.
00:27:50 Alors, moi, je fais abstraction de la partie chasse.
00:27:52 Je ne sais pas ce que représente la partie chasse sur ce territoire que vous présentez.
00:27:58 Moi, ce que je sais, ce qu'on m'a fait remonter,
00:28:01 c'est plutôt la problématique de ceux qui veulent aujourd'hui traverser ce site,
00:28:07 qui veulent aller se promener, qui veulent profiter des espaces naturels
00:28:11 et qui, demain, se verraient interdits de circuler,
00:28:14 ce qui me pose le plus de problèmes.
00:28:16 La chasse, après, est-ce que c'est au rôle du département de gérer ce type de problématiques ?
00:28:21 Je n'en suis pas sûr.
00:28:22 Ce qui semblait déranger le propriétaire dans la diversité des randonneurs,
00:28:26 c'est que ça dérangeait la faune et que ça perturbait aussi un peu...
00:28:28 Oui, parce que vous avez des randonneurs, vous avez des promeneurs
00:28:31 qui ne sont pas là pour se promener, qui font du militantisme
00:28:34 et qui vont courir plutôt après les chasseurs pour militer contre la chasse.
00:28:38 Mais est-ce que c'est leur rôle dans cet espace naturel ?
00:28:42 Pour ceux qui le situent, c'est entre la dame crôle et le granier.
00:28:45 C'est haut plateau de chartreuse que nombreux grenoblois aiment pratiquer tout au long de l'année.
00:28:50 J'ai vu également, il y a quelques jours, pour rester dans le domaine de la montagne,
00:28:54 dans le Dauphiné d'Ibérique, vous aviez été interpellé par les forestiers iséraux
00:28:58 sur le fait que les entreprises chinoises étaient en train d'acheter aux enchères
00:29:02 de nombreux lots de bois issus de nos massifs, de nos montagnes,
00:29:06 vers Cors ou Chartreuse, pour les rapatrier en Chine.
00:29:09 Alors là aussi, ils ont la loi avec eux, on va dire la loi du marché,
00:29:12 mais c'est quelque chose qui choque en tout cas les professionnels.
00:29:15 Qu'est-ce qu'on peut faire ? Est-ce qu'on peut faire quelque chose d'ailleurs sur ce type d'action ?
00:29:19 C'est un sujet que je vais faire remonter au Sénat, dans le groupe Forêt,
00:29:23 dans lequel j'appartiens au Sénat, parce que c'est une vraie problématique aujourd'hui
00:29:27 avec des achats massifs de coupes de bois, avec, on le voit aussi,
00:29:34 ce qui remet en cause même la pérennité d'un équilibre qu'on voudrait voir trouver
00:29:38 sur notre territoire, de proximité entre la production et la consommation de bois
00:29:42 sur notre territoire. C'est vrai que c'est un enjeu qui est majeur.
00:29:46 Je pense qu'aujourd'hui, on a un vrai sujet sur la gestion de la forêt en France
00:29:51 où, entre la forêt privée, la forêt publique, on voit bien que tout ça est à travailler.
00:29:59 Il y a des propositions qui ont été faites par le Sénat, notamment sur la vente de parcelles,
00:30:03 notamment sur les petites parcelles, mais on n'est pas allé jusqu'à cette problématique
00:30:09 où des pays étrangers ont fait le choix d'arrêter la coupe de bois sur leur territoire
00:30:14 pour venir la faire chez nous. Donc je crois que c'est un enjeu qui doit être discuté
00:30:19 à l'échelle nationale pour voir quelles dispositions on peut prendre pour mieux protéger
00:30:22 la forêt française, mais aussi organiser la vente et la gestion de la forêt en France.
00:30:29 - Lors de votre précédent mandat, Michel Savin, au Sénat, vous étiez président du groupe d'études
00:30:33 sur les pratiques sportives et les grands équipements. Est-ce que vous allez rester
00:30:37 à cette présidence comme vous le souhaitez, poursuivre dans ce domaine ?
00:30:41 - Je voudrais bien au moins poursuivre ce que je vais proposer à mes collègues,
00:30:44 de poursuivre jusqu'à l'échéance de 2024 avec les Jeux olympiques et paralympiques,
00:30:48 pour terminer le travail que nous avons commencé au Sénat, et puis j'en discuterai avec mes collègues.
00:30:57 - Vous pourrez peut-être ensuite poursuivre jusqu'aux Jeux olympiques de 2030, puisque l'Auvergne,
00:31:01 Ronalp, est candidate avec la région Paca à l'organisation des Jeux d'hiver 2030,
00:31:07 c'est presque demain. Elle vous paraît pertinente, cette candidature, juste après celle de Paris ?
00:31:13 - Oui, je pense que la région a beaucoup d'atouts à mettre sur la table pour organiser.
00:31:21 C'est le grand compétition internationale que sont les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques.
00:31:27 Et puis je trouve que l'idée sur les différents sites est une idée intéressante,
00:31:32 ce qui permet aussi de pouvoir éviter la construction de grandes infrastructures
00:31:39 qui coûtent souvent cher dans le cadre de l'organisation de ces grandes compétitions sportives.
00:31:44 Donc je pense que l'idée est intéressante. Maintenant, il faut que tout le monde se mette autour de la table
00:31:48 pour qu'il y ait un collectif qui porte cette candidature, aussi bien au niveau régional qu'au niveau national.
00:31:54 - Vous pensez que l'État, les élus, les parlementaires vont soutenir aussi fort cette candidature
00:31:59 qu'ils l'ont fait pour Paris, par exemple ?
00:32:00 - J'espère que ce sera le cas. Je ne vois pas pourquoi on aurait soutenu Paris,
00:32:03 on ne soutiendrait pas la région Ouvert-Neuronal. Mais je pense qu'encore une fois,
00:32:08 Laurent Wauquiez, qui l'a mis en avant, aura la capacité à mettre en face tous les atouts qu'on peut porter.
00:32:16 Aujourd'hui, il y a un enjeu environnemental, il y a un enjeu financier,
00:32:21 et un enjeu aussi de développement et de la promotion du sport lorsqu'on organise ce type de grands événements.
00:32:27 Et je crois qu'aujourd'hui, avec cette candidature, ces trois enjeux sont respectés.
00:32:32 - Alors Montaigne a en tout cas plus d'atouts que l'Arabie saoudite, qui va organiser les Jeux asiatiques d'hiver.
00:32:37 Ce n'est pas une blague. En 2029, là, on marche un peu sur la tête, on avait déjà eu la Coupe du Mont-Locatare
00:32:42 dans des stades climatisés. Là, carrément, des Jeux d'hiver en plein désert.
00:32:47 - Oui, mais c'est bien pour ça que je trouve que la candidature pour organiser les Jeux olympiques et paralympiques
00:32:52 dans la région Verde-Rhône-Alpes est beaucoup plus pertinente que ce type de décision qui a été actée par le mouvement olympique.
00:33:00 C'est ce qui est un peu surprenant.
00:33:02 - Le pouvoir de l'argent qui est plus fort que tout, finalement ?
00:33:04 - Ça donne l'impression, ça donne cette impression comme quoi l'argent est bien supérieur à tous les autres intérêts,
00:33:10 aussi bien économiques qu'environnementaux qu'aussi sociaux, parce qu'on sait comment, aujourd'hui,
00:33:18 sont réalisés les travaux et les chantiers dans ces pays lorsqu'ils organisent des grandes compétitions sportives.
00:33:26 Ce ne sont pas des choses qu'il faut avoir en référence.
00:33:31 - Le sport français qui a été secoué ces dernières années par des affaires de violence sexuelle,
00:33:36 les plus médiatiques concernant le patinage artistique, le football ou le tennis,
00:33:40 une fédération importante du sport français, mais c'est un problème qui touche beaucoup de sports, visiblement.
00:33:46 En 2020, vous aviez déposé une proposition de loi pour renforcer la protection des mineurs dans le sport.
00:33:52 Est-ce qu'il y a encore des choses à faire dans ce domaine au niveau législatif ?
00:33:56 - Oui, bien sûr. Il y a beaucoup de choses à faire. C'est un problème qui est très important.
00:34:02 Jusqu'à présent, encore quelques années, le sport a été un petit peu caché sur ces sujets d'agression sexuelle.
00:34:08 - C'était tabou ?
00:34:09 - C'était tabou parce que, d'abord, parce que souvent, on s'aperçoit que tout ça se passe dans un cercle très fermé,
00:34:17 soit au sein d'un club, au sein d'une équipe. Et donc, on peut pas mettre en cause certains dirigeants.
00:34:24 Donc on voyait bien qu'il y avait du mal à ce que la parole se libère.
00:34:28 Aujourd'hui, ce qui est plutôt positif, c'est que des athlètes de haut niveau ont pris la parole pour dénoncer ce qui s'était passé.
00:34:35 On a un travail de formation à faire, d'alerte. Il faut former des dirigeants qui doivent être vigilants sur l'organisation, le fonctionnement au sein de leur club.
00:34:44 Il faut aussi informer les jeunes comme quoi personne ne doit toucher le corps d'un enfant, quel que soit son âge.
00:34:52 C'est interdit. Et ça, c'est un gros travail de faire, de formation, d'information, de prévention, mais aussi de sanction.
00:34:59 Il faut qu'on puisse aussi être en capacité de sanctionner toute personne qui aujourd'hui a ce type de comportement vis-à-vis d'un enfant.
00:35:08 Et puis de faire attention que la personne qui est sanctionnée ne puisse pas recommencer dans un autre département ou dans une autre fédération.
00:35:15 Donc ce travail de coordination est important. Et c'est aujourd'hui un challenge important à relever.
00:35:20 – Oui, c'est pas forcément le cas puisque pour lever ces tabous, il y a actuellement une commission d'enquête sur les violences dans le sport
00:35:26 qui conditionne de nombreux acteurs. J'imagine que vous êtes au courant de ces travaux.
00:35:31 Elle vous a sollicité d'ailleurs cette commission d'enquête ?
00:35:33 – Non, pas pour l'instant.
00:35:35 – En tout cas, l'initiative irrite certains dirigeants du sport français,
00:35:38 comme le nouveau patron du comité national olympique, David Lappartient,
00:35:42 qui a dénoncé des accusations outrancières et qui rejette le qualificatif de milieu opaque
00:35:46 pour qualifier les instances du sport français.
00:35:49 Il fait allusion à certains témoignages qui ont été recueillis par cette commission.
00:35:52 Il a raison de s'offusquer ou c'est important que tout le monde vide son sac en public sur des sujets comme ça ?
00:35:58 – Le fait de vider son sac pour vider son sac, ça ne sert à rien.
00:36:03 Moi, je préfère qu'on puisse avoir une bonne connaissance des difficultés qu'on a aujourd'hui
00:36:09 et des différents sujets qui ont été abordés sur ce thème-là et apporter des réponses surtout.
00:36:18 C'est pour ça que la proposition qu'on avait portée au Sénat et sur laquelle on doit continuer à travailler est nécessaire.
00:36:25 Il faut qu'on aide aussi ces fédérations et ces clubs à pouvoir avoir une vraie politique.
00:36:29 Ils le font déjà.
00:36:30 Les fédérations ont mis en place des actions d'information, de communication, de prévention.
00:36:36 Ça se fait.
00:36:37 C'est pour ça que le président du comité olympique n'a pas tout à fait tort dans sa déclaration.
00:36:44 Le milieu sportif, notamment aujourd'hui avec le comité olympique, n'a pas attendu cette commission d'enquête
00:36:52 pour prendre des décisions importantes auprès des fédérations.
00:36:55 Mais il faut qu'on aille encore plus loin.
00:36:56 – Il y a encore du ménage à faire.
00:36:57 – Oui, mais surtout encore du ménage, mais aussi de continuer à faire de la prévention de l'information,
00:37:03 d'être très vigilants et de ne pas avoir peur de pouvoir sanctionner les personnes qui sont les auteurs de ces faits.
00:37:13 – La commission doit rendre ses travaux en fin d'année.
00:37:16 On reparlera sûrement de ce sujet puisqu'on est sur le chapitre du sport.
00:37:19 Il y a un autre sujet qui vous tient à cœur, c'est celui des piscines publiques.
00:37:23 Au sort de l'été, vous aviez proposé en début d'année à la métropole,
00:37:27 puisque vous siégez aussi dans l'opposition à la métropole grenobloise en tant qu'élu de domaine,
00:37:32 vous aviez proposé la création d'un fonds de 2 millions d'euros
00:37:36 pour aider les communes à supporter les coûts de ces piscines.
00:37:39 On a vu ces dernières années plusieurs communes fermer leurs piscines, même pendant l'été, faute de moyens.
00:37:44 Ça a été le cas d'ailleurs sur votre commune à Domaine, je crois, il y a un an,
00:37:47 où il y avait tout un mois où la piscine n'était plus ouverte.
00:37:50 Qu'est-ce que ça a donné cette proposition ?
00:37:53 – La métropole s'est engagée à mettre en place un fonds de concours pour les communes,
00:37:59 notamment pour les travaux sur les piscines, notamment sur les travaux qui sont ciblés sur l'économie d'énergie,
00:38:06 pour économiser la consommation d'eau.
00:38:09 Voilà, donc c'est déjà un point positif, il faut le souligner.
00:38:14 Raphaël Guerreiro, qui est le premier vice-président en charge des finances,
00:38:18 avec qui on a pu travailler à apporter cette délibération qui a été votée.
00:38:23 Donc voilà, c'est un premier pas qui est fait de la métropole vers les communes.
00:38:28 Et vous avez raison, c'est un enjeu majeur pour le territoire de la métropole,
00:38:32 mais comme pour l'ensemble des territoires, d'avoir des espaces où les enfants d'abord puissent apprendre à nager,
00:38:37 parce que c'est un enjeu national de sécurité aussi.
00:38:40 Le savoir nager est une priorité nationale au niveau des écoles.
00:38:44 Donc si c'est une priorité nationale, il faut qu'on mette en face des équipements
00:38:48 dans lesquels les jeunes pourront venir pratiquer la natation.
00:38:53 Et puis ça répond aussi à un enjeu au niveau social,
00:38:58 lorsqu'on voit les étés qu'on passe avec des pics de chaleur très importants.
00:39:02 Tout le monde ne peut pas partir en vacances.
00:39:04 Il y a des populations pour lesquelles ces équipements sont les seuls lieux de loisir et de détente l'été.
00:39:10 Et donc il faut les préserver.
00:39:12 - Michel Savard, il y a une tradition dans cette émission depuis sa création il y a quelques années,
00:39:15 c'est que l'invité précédent pose une question à l'invité du jour.
00:39:19 Alors même si c'est la première de la saison, on a rembobiné le fil du QG politique.
00:39:23 Notre dernier invité avant la pause estivale au mois de juillet, c'était Éric Piolle.
00:39:27 Donc on allait le revoir.
00:39:29 Éric Piolle, on ne savait pas à l'époque que vous seriez le premier invité de la saison.
00:39:33 On écoute la question qu'il souhaitait vous poser.
00:39:36 - Cher Michel, d'abord félicitations pour ton élection, ta réélection et le résultat.
00:39:42 Évidemment pas très favorable pour nous, mais très favorable pour la liste que tu conduisais.
00:39:48 C'est aussi la preuve, ce mandat, que le non-cumul des mandats marche.
00:39:53 Tu as su trouver ta place à la fois localement et au Sénat.
00:39:57 Et c'est sur cette articulation que je voudrais te poser une question.
00:40:01 Est-ce que tu es prêt à défendre au Sénat le vote au suffrage universel direct dans les métropoles,
00:40:08 comme c'est le cas à Lyon, qui permet d'avoir un débat démocratique sur des sujets de la vie quotidienne
00:40:13 de nos concitoyens, le logement, les déplacements, les déchets,
00:40:18 tous ces sujets majeurs qui sont traités aujourd'hui par les métropoles
00:40:23 et qui du coup ne font pas l'objet de campagne électorale et ne font pas l'objet de débat public.
00:40:29 Ça reste des arrières-cours entre élus. Voilà, donc c'est ma question.
00:40:34 Est-ce qu'avec ton expérience, tu es prêt à défendre ça au Sénat ?
00:40:38 - Je rappelle que le président de la métropole, c'est un peu comme les sénateurs,
00:40:42 c'est-à-dire que c'est détenu par les grands élus de la métropole, mais pas directement par tous les électeurs.
00:40:49 - Je remercie Eric Piolle. - Il est beau joueur.
00:40:54 - Il est beau joueur. - Il est tout doué, d'ailleurs.
00:40:57 - Je le remercie pour sa question. Alors, ce n'est pas une question piège,
00:41:02 parce que je pense qu'il connaît une partie de la réponse.
00:41:06 J'ai porté moi-même lors d'un débat sur un texte sur la possibilité...
00:41:12 Alors, ma proposition, elle n'était pas que le suffrage se fasse au suffrage direct pour la totalité des élus métropolitains, mais moins pour une partie.
00:41:22 Je considérais à l'époque, et je le considère toujours malheureusement qu'aujourd'hui,
00:41:27 on n'a pas de débat au niveau local sur le choix d'une politique métropolitaine.
00:41:34 Le Conseil métropolitain, c'est l'addition des élus qui ont été élus au sein de chaque équipe municipale lors des élections municipales.
00:41:43 Par contre, un vote total des élus communautaires me pose un problème.
00:41:48 C'est que c'est le risque de voir disparaître la présence des communes, les représentants des communes.
00:41:53 C'est pour les petites communes, mais puis de se retrouver dans des situations où peut-être que si on fait uniquement un vote direct,
00:42:01 on ait les représentants des oppositions d'une commune qui soit dans une majorité à la métropole,
00:42:08 et que les représentants de la majorité municipale ne soient même pas représentés au sein du Conseil métropolitain.
00:42:13 Donc il faut qu'on trouve un équilibre. Moi, j'avais proposé donc une répartition lors d'un amendement que j'avais porté au Sénat,
00:42:21 où une partie serait issue bien sûr des conseils municipaux, parce qu'encore une fois, il faut que les communes soient représentées,
00:42:27 que la voix des communes soit portée au niveau des métropoles, et qu'une partie puisse être élue au suffrage direct
00:42:32 avec des listes qui portent des projets métropolitains, qui puissent présenter leurs politiques,
00:42:37 aussi bien sur la politique du logement, la politique des transports, voilà, sur tout et autres.
00:42:42 Alors ma proposition avait fait trois voix dans ma famille politique. Ça n'a pas été un grand succès.
00:42:51 Mais je ne soutiendrai pas, par contre, par rapport à la question d'Éric Piolle, un vote total sur les élections directes pour les élus métropolitains,
00:43:04 parce qu'encore une fois, il faut qu'on protège la présence des communes au sein de ces intercommunalités, qui aujourd'hui sont des gros mastodontes.
00:43:11 Je crains aujourd'hui, c'est aussi un constat qu'on a fait avec Frédéric Puissa et les colistiers lors de cette campagne,
00:43:19 dans ces très grandes intercommunalités, il y a beaucoup d'élus qui ne s'y retrouvent plus, qui ne seront beaucoup moins présents lors des débats,
00:43:26 aussi bien en commission qu'en séance, et que voilà, c'est un rouleau compresseur qui se met en place.
00:43:33 Voilà, c'est une certaine inquiétude qui est ressortie de notre campagne électorale, où beaucoup d'élus se disent
00:43:40 « Mais est-ce qu'on est entendu ? Est-ce qu'on sert à quelque chose ? » Et ça, c'est inquiétant en termes de démocratie même,
00:43:46 sur la place des communes dans les grandes intercommunalités.
00:43:50 - Alors la question du maire de Grenoble n'est pas de désintéresser, puisqu'il estime, lui, depuis 2020, depuis les dernières municipales,
00:43:57 que son camp a remporté démocratiquement sur l'agglomération grenobloise ses élections municipales, en comptant les voix de tous les citoyens
00:44:05 qui se sont portés sur les différentes listes, mais que cette victoire démocratique ne s'est pas traduite à la métropole,
00:44:11 puisque c'est Christophe Ferrari qui a été élu président. Je sais que vous n'êtes pas forcément d'accord, mais j'essaye de traduire la pensée d'Éric Piolle
00:44:19 et qu'on lui a, entre guillemets, par le mode de scrutin, volé un petit peu cette présidence de la métro qu'il revendiquait pas, lui, en son nom,
00:44:25 mais au nom de son mouvement. Christophe Ferrari, qui fait partie du camp de gauche d'Éric Piolle, qui avait été élu avec quelques voix des élus de droite.
00:44:36 Est-ce que vous partagez cette analyse d'Éric Piolle ?
00:44:39 – Non, je partage le même constat comme quoi ils ont perdu sur le candidat qui était représenté, la ville de Grenoble.
00:44:50 M. Montgaburu a perdu les élections. Mais c'est le problème de la gauche métropolitaine. Il y a eu deux tours pour une primaire
00:45:00 entre un candidat socialiste qui était Christophe Ferrari et un candidat porté par la ville de Grenoble qui était M. Montgaburu.
00:45:07 Sur les deux premiers tours, c'est M. Montgaburu qui était en tête. Et Éric Piolle, comme une grande partie du groupe qui le représente,
00:45:19 estimait que c'était une primaire et que Christophe Ferrari devait se retirer ayant perdu les deux premiers tours. Ça n'a pas été le cas.
00:45:25 Voilà. Mais c'est un problème interne à la majorité métropolitaine. Je vois simplement que suite à cette élection, la majorité qui est affichée,
00:45:37 une majorité de Christophe Ferrari et d'Éric Piolle avec les autres groupes communistes et des petites communes, voilà.
00:45:44 Et on voit aujourd'hui les tensions qu'on a dans cette Assemblée. Moi, j'appelle vraiment une autre gouvernance.
00:45:52 On ne peut pas continuer pendant encore 3 ans à avoir ce type de discussion, ce type de débat où c'est un problème personnel entre le maire de Grenoble
00:46:00 et le président de la métropole qui pénalise entièrement aujourd'hui le fonctionnement de notre territoire.
00:46:05 Ceux qui en souffrent le plus, ce sont ceux, nos concitoyens, qui ne voient pas avancer les choses. Ce sont les entreprises, les artisans qui se disent
00:46:13 « Mais c'est quoi l'image qu'ils renvoient aujourd'hui du politique métropolitaine par rapport à tous les grands enjeux sur lesquels on devrait travailler ? »
00:46:20 Les autres intercommunalités, là encore, à l'issue de nos campagnes, on a vu d'autres intercommunalités qui fonctionnent sur des politiques de projet
00:46:27 avec des présidents et des vice-présidents de différentes sensibilités politiques, mais qui se mettent d'accord sur un projet politique de territoire.
00:46:34 Dans cette métropole, on est incapable de se mettre autour d'une table pour discuter. Le groupe minoritaire est exclu de toutes les discussions.
00:46:43 C'est un choix politique de Christophe Ferrari. Il doit l'assumer. Et c'est pas la faute de quiconque d'autre. C'est sa responsabilité d'avoir exclu une partie des représentants de ce territoire.
00:46:53 Et c'est vrai qu'aujourd'hui, les communes, qui sont pas dans la majorité, peuvent se dire « Mais en fin de compte, on ne participe pas aux grandes discussions qu'ils peuvent avoir sur les grands sujets qui touchent la métropole ».
00:47:04 Moi, vraiment, j'ai dit tout à l'heure lors du conseil métropolitain que j'appelais un changement de gouvernance parce que l'image qu'on renvoie dans les autres territoires est catastrophique.
00:47:18 L'image qu'on renvoie, ces querelles de personnes entre Éric Piolle et Christophe Ferrari, ce n'est plus tenable. Et encore une fois, chacun devra prendre ses responsabilités.
00:47:27 Et moi, j'appelle les maires des différents groupes de la majorité de se réunir et de nous faire une autre proposition. On est prêts, nous, à travailler dans l'intérêt du territoire, mais pas dans ces conditions.
00:47:39 Dernier épisode de cet affrontement au sein de la majorité de gauche de la métro, affrontement qui dure depuis 3 ans, c'était ce vendredi sur un dossier, la vente de Grenoble Habitable,
00:47:51 ailleurs social dont l'actionnaire majoritaire est la ville de Grenoble et qui souhaite le vendre à la Caisse des dépôts et consignations pour 37 millions d'euros.
00:47:58 La métropole, actionnaire minoritaire, était appelée à se prononcer sur cette vente. Vous étiez présente dans cette assemblée, Michel Savin.
00:48:04 Et après de longs débats, les élus métropolitains se sont prononcés nettement contre le projet, 72 voix contre 26. Vous vous êtes abstenu avec votre groupe. Pourquoi ?
00:48:16 Parce qu'encore une fois, 1, nous n'avons pas participé, nous n'avons pas été invités à participer aux discussions qui ont eu lieu entre la ville de Grenoble et la métropole.
00:48:25 Deuxièmement, on voit bien qu'aujourd'hui, c'est un règlement de compte entre Christophe Harry et Éric Piolle.
00:48:30 Le dossier Grenoble Habitable, après...
00:48:32 La majorité qui a voté contre cette délibération, des élus qui ont voté contre cette délibération, c'était une majorité qui ne voulait pas faire un chèque de 37 millions à la ville de Grenoble,
00:48:41 qui est vrai, une ville qui est très endettée, qui aujourd'hui, malgré l'augmentation des 25 % de taxes d'habitation, est dans une situation financière qui est catastrophique.
00:48:52 Après, de l'autre côté, c'était un enjeu politique du logement. La question que j'ai posée, quel est le plan B proposé par Christophe Harry ?
00:49:01 Parce que dire non au rachat des actions par la CDC Habitat, quel est le plan B ?
00:49:08 Donc on a cru comprendre dans les débats, les prises de position des uns et des autres, qu'une discussion commençait à avoir lieu entre la ville de Grenoble et la métropole
00:49:16 pour peut-être que la métropole fasse une proposition dans un avenir assez proche, de revoir sa proposition qui était de 15 millions en recapitalisation,
00:49:27 voire augmenter avec une proposition plus importante qui serait... Alors certains ont annoncé un prix de 104 euros l'action, qui ferait environ 24 à 25 millions d'euros.
00:49:39 Mais est-ce que si c'est ça le plan B, il faut qu'ils nous le disent tout de suite ? C'est pour ça que notre groupe, devant autant d'ambiguïté,
00:49:46 de discussions qui ont lieu sans avoir lieu, de prises de position des uns et des autres, on l'a bien vu que certains étaient là pour régler les comptes entre élus grenoblois.
00:50:00 On l'a vu. De l'autre côté, quelles solutions on apporte pour la politique du logement sur notre territoire ? Quelle réponse on apporte aux locataires ?
00:50:09 Quelle réponse on apporte aujourd'hui aux salariés de Grenoble Habitat qui se posent beaucoup de questions sur leur devenir ?
00:50:15 Voilà. Maintenant, il y a eu un vote de rejet d'une majorité de la métropole. J'espère que, surtout, que rapidement, ce dossier revienne en discussion
00:50:26 pour savoir un petit peu ce qu'il est de devenir de notre politique du logement sur l'agglomération. Les autres constructeurs et les autres bailleurs
00:50:33 attendent aussi une réponse. Ils sont aussi inquiets de ce qui se passe à Grenoble Habitat parce que c'est un acteur qui, aujourd'hui, compte.
00:50:39 Et cette situation est quand même assez inquiétante.
00:50:42 Ce vote n'est pas contraignant pour la ville de Grenoble. C'était un avis consultatif. Mais ça peut avoir, selon vous, des conséquences traînées, peut-être, l'acheteur ?
00:50:50 Oui, je pense que le message qui est envoyé à la CDC Habitat est très clair. C'est que, voilà, on ne veut pas d'un sur le territoire de l'agglomération,
00:51:00 au moins pas dans ces conditions-là. Il est sûr que le message qui est envoyé n'est pas des plus positifs vis-à-vis d'un accord ou d'un partenariat
00:51:13 entre les communes de la métropole et la CDC Habitat.
00:51:16 Puisqu'on parle d'Eric Piolle, qu'est-ce que vous pensez de son initiative d'aller faire des stages d'immersion d'un mois ?
00:51:21 Il a annoncé ça il y a quelques jours dans différents services publics pour comprendre les difficultés auxquelles le personnel peut être confronté.
00:51:29 C'est une bonne idée qu'un élu se mette comme ça dans la situation de Monsieur Tout-le-Monde ?
00:51:34 Un élu devrait être dans la situation de Monsieur Tout-le-Monde sans aller passer un mois d'immersion dans un service.
00:51:41 Je pense qu'aujourd'hui, vous passez une journée dans un service, aussi bien à l'hôpital qu'au niveau des urgences ou dans un autre établissement,
00:51:49 vous voyez tout de suite quelle est la situation, les difficultés que peuvent rencontrer ces personnels.
00:51:53 On n'a pas besoin d'y passer d'un mois. Non, je pense que tout ça est peut-être de la politique politicienne ou voilà, fait le buzz.
00:52:02 Mais un élu, un politique devrait être au courant de ce qui se passe dans l'ensemble de ces services.
00:52:10 Et c'est notre rôle aussi, au niveau du contrôle qu'on a au niveau des parlementaires, c'est ce rôle-là aussi d'aller voir ce qui se passe.
00:52:17 On a fait des visites avec Frédéric Puissa. On a passé une journée avec la gendarmerie.
00:52:21 On a passé une journée et une nuit avec la police pour voir un petit peu comment tout ça fonctionnait, quelles étaient l'organisation des services.
00:52:29 Il y a aussi les problématiques que ça rencontre, qu'il peut rencontrer en termes de gestion du personnel.
00:52:33 On n'a pas besoin de passer un mois au sein d'un service.
00:52:36 C'est un reproche qu'on fait souvent à la classe politique d'être déconnecté de la réalité, de la vraie vie.
00:52:40 Là, pour le coup, il essaye de faire le contraire, d'aller au contact de la vraie vie.
00:52:46 La vraie vie, on la vit tous les jours. Moi, je la vis tous les jours, la vraie vie.
00:52:50 Et quand je rencontre mes concitoyens, quand je vais dans les communes voir les élus, ils me parlent de la vraie vie.
00:52:56 Je n'ai pas besoin d'aller à un stage d'immersion pour qu'on me parle de la vraie vie.
00:52:59 Alors sauf si on vit dans une tour d'ivoire et qu'on est déconnecté, je ne pense pas que la majorité des élus soit déconnecté de la vraie vie.
00:53:06 Et puis, vous savez, les concitoyens nous le rappellent tout de suite lorsqu'on croise les personnes dans la rue,
00:53:10 sauf si on ne sort jamais de chez soi, mais lorsqu'on va dans la rue, lorsqu'on va dans les manifestations,
00:53:15 sur les communes, les gens nous rappellent tout de suite les réalités de la vie.
00:53:19 Éric Piolle, qui ne se représentera pas aux prochaines municipales à Grenoble, il l'a affirmé et confirmé ces derniers temps.
00:53:29 Ce n'est pas le cas d'Alain Carignan, le leader de l'opposition municipale,
00:53:32 a délégué ses fonctions de présidence du groupe d'opposition à la ville et à la métropole à deux femmes, Brigitte Bouer et Dominique Spinni,
00:53:40 pour, je cite, "se consacrer pleinement à la préparation des prochaines municipales et à l'alternance".
00:53:45 C'est une bonne chose que votre parti ait déjà son candidat pour Grenoble prêt à affronter cette future campagne électorale ?
00:53:52 – Alain Carignan, quand je vous écoute, prépare, et je trouve que c'est bien qu'il puisse préparer…
00:53:58 – Prépare sa candidature.
00:54:00 – Ce n'est pas tout à fait les termes de ce que vous m'avez annoncé.
00:54:04 – Ce n'est pas les termes, mais…
00:54:06 – Il se prépare l'alternance. Donc, je pense que c'est bien qu'on prépare une élection.
00:54:10 Bien sûr qu'une élection, on ne se prépare pas 15 jours à l'avance. Il faut au moins 2 ou 3 ans de préparation.
00:54:16 Il faut travailler sur un projet politique. Il faut rassembler, parce qu'aujourd'hui,
00:54:19 notre famille politique seule ne pourra pas gagner une élection aussi importante que celle de la ville de Grenoble.
00:54:24 Donc, il faut être en capacité de pouvoir rassembler le plus grand nombre de personnes autour d'une candidature, d'un projet.
00:54:30 Et ça, ça prend du temps.
00:54:31 – Et lui peut rassembler, selon vous ?
00:54:33 – Il peut faire partie de ceux qui doivent aussi rassembler.
00:54:36 – Alors, quel serait le bon candidat à droite, si ce n'est pas Alain Carignan, pour la ville de Grenoble ?
00:54:39 Il y a un autre qui pourrait émerger ? Parce qu'on est à 2 ans et demi du scrutin.
00:54:44 – Encore une fois, avant de parler de candidats, il faut qu'on parle de savoir ce qu'on veut faire
00:54:48 et quel projet on porte pour la ville. Je pense que les Grenoblois, aujourd'hui,
00:54:52 veulent des réponses sur plusieurs sujets, sur le problème de la sécurité,
00:54:57 sur le problème de la propreté de la ville, sur le problème de l'attractivité de la ville, aujourd'hui.
00:55:02 – Il y a des réponses, Alain Carignan, sur tous ces sujets en général.
00:55:05 – Oui, mais il faut que les réponses… Et c'est très bien, et heureusement.
00:55:09 Alain Carignan fait un très gros travail aussi bien au niveau de l'opposition grenobloise
00:55:12 qu'au sein de la métropole. On voit ses prises de position.
00:55:16 Mais est-ce qu'ils sont partagés par un grand nombre ? C'est ça aussi l'enjeu.
00:55:19 Et moi, j'espère que dans les mois qui viennent, toutes celles et tous ceux
00:55:24 qui veulent s'inscrire dans une alternance à Éric Piolle
00:55:28 puissent s'inscrire dans cette démarche de rassemblement
00:55:31 pour qu'on puisse porter un vrai projet à l'échelle de ce territoire.
00:55:33 La métropole a besoin aujourd'hui d'avoir une ville qui est forte.
00:55:36 Et ce n'est pas le cas aujourd'hui avec la ville de Grenoble,
00:55:39 qui aujourd'hui, on le voit avec les 12 années avec Éric Piolle à sa tête,
00:55:45 va laisser une ville qui sera quand même en très grande difficulté.
00:55:47 Donc l'enjeu est très important. Et Alain Carignan, comme son équipe,
00:55:51 en feront partie de ceux qui doivent aussi, bien sûr,
00:55:54 s'inscrire dans cette démarche de reconquête.
00:55:56 – Il y a un autre candidat qui ne se cache pas chez Les Républicains,
00:55:59 c'est Laurent Wauquiez, en tout cas, qui ne cache pas ses ambitions
00:56:02 pour la présidentielle. Sa candidature faisait d'ailleurs partie
00:56:05 du programme d'Éric Ciotti l'an dernier, quand il a été élu à la tête des Républicains.
00:56:10 Je ne sais pas si vous avez voté pour Éric Ciotti, vous d'ailleurs,
00:56:12 en tant qu'adhérent de DLR ?
00:56:15 – J'ai voté.
00:56:17 – Vous avez voté, bon. C'est le bon candidat.
00:56:21 À droite, Laurent Wauquiez pour cette élection présidentielle,
00:56:25 où là, pour le coup, aussi, le sortant ne se représentera pas.
00:56:28 Emmanuel Macron ne peut pas…
00:56:29 – Non mais Laurent Wauquiez, peut-être un très bon candidat,
00:56:33 mais il y en a d'autres. On voit bien qu'aujourd'hui,
00:56:36 dans notre famille politique, il y a des personnalités
00:56:40 qui peuvent aussi porter nos couleurs lors de cette élection présidentielle.
00:56:47 Là aussi, je suis désolé, mais l'important, avant de parler du candidat,
00:56:53 c'est de savoir quel projet on porte. Et après, est-ce que le candidat
00:56:58 choisit vraiment, incarne le projet qui soit porté,
00:57:00 pas en décalage avec le projet ?
00:57:02 Donc, il y a tout le travail qu'Éric Ciotti a lancé au niveau des Républicains,
00:57:07 aussi bien du côté du parti, mais avec aussi les députés et les sénateurs,
00:57:11 c'est de travailler sur un projet politique,
00:57:14 et des thématiques et des réunions thématiques ont été mises en place
00:57:18 pour qu'on puisse faire des propositions.
00:57:20 À l'étude de tout ça, nous aurons un programme politique.
00:57:23 Trop de Français, aujourd'hui, nous disent que…
00:57:26 Quelles sont les propositions ? Quelle est la position des LR,
00:57:29 des Républicains sur tel et tel sujet ? Il faut qu'on soit très clair
00:57:32 sur tous ces sujets. Quelle est notre position ?
00:57:34 Quels seront nos choix si, demain, une nouvelle majorité siège
00:57:40 à l'Assemblée nationale ? Et puis après, il faudra qu'il y ait des instances
00:57:43 qui choisissent le meilleur candidat.
00:57:45 Bien sûr que Laurent Wauquiez en fait partie.
00:57:48 On sait aussi, mais parce qu'on ne peut pas dire le contraire,
00:57:51 que d'autres personnalités sont aussi sur les rangs.
00:57:54 Tout ça se fera. Et moi, je me rangerai, d'ailleurs,
00:57:57 le candidat qui sera choisi par ma famille politique,
00:58:00 parce que mon intérêt et l'intérêt des Français,
00:58:03 c'est qu'on incarne une vraie alternative et qu'on ne soit pas,
00:58:06 encore une fois, un deuxième tour des élections,
00:58:09 avec le choix entre deux extrêmes, qui serait un choix catastrophique.
00:58:12 Il faudra une primaire, alors, pour choisir, au sein des LR ?
00:58:15 Je ne sais pas. Non, je pense qu'aujourd'hui, au niveau des primaires,
00:58:18 le choix a été fait, elle est de retirer cette décision.
00:58:22 Mais j'ai vu que Bruno Retailleau n'était pas hostile
00:58:27 à ce qu'on rediscute des primaires.
00:58:29 Donc, ce serait une discussion qui aura lieu au sein de la famille politique.
00:58:33 Et j'espère que la bonne décision sera prise
00:58:36 pour le choix du candidat à la présidentielle.
00:58:39 Michel Savard, on arrive au terme de cette émission.
00:58:41 Je vous propose un dernier petit exercice,
00:58:43 le même qu'Éric Piolle, mais dans l'autre sens,
00:58:45 puisque la semaine prochaine, à votre place,
00:58:47 on recevra notre parlementaire, député Elisa Martin,
00:58:50 députée de la première circonscription de Grenoble,
00:58:53 et pas dans le même camp que vous,
00:58:55 avec la France insoumise, une proche de Jean-Luc Mélenchon.
00:58:59 Je vous laisse regarder la caméra en face de vous
00:59:01 et lui poser la question que vous souhaitez.
00:59:04 Madame Martin, Madame la députée,
00:59:08 ma question va être très directe.
00:59:10 Depuis, lors de nos nombreuses réunions avec mes collègues ici,
00:59:14 lors de cette élection sénatoriale,
00:59:16 nous avons pu constater la grande inquiétude,
00:59:20 même le désarroi de beaucoup d'élus
00:59:22 face au comportement des députés de la France insoumise
00:59:25 au sein de l'Assemblée nationale.
00:59:27 Ma question est simple.
00:59:29 Allez-vous persister dans cette stratégie de bordélisation
00:59:32 de l'Assemblée nationale pendant encore très longtemps ?
00:59:35 Merci Michel Savard.
00:59:37 Elle vous répondra, Elisa Martin, la semaine prochaine
00:59:40 dans le QG politique de Télé-Grenoble,
00:59:42 tous les vendredis à 21h15, samedi, 13h, dimanche, 19h,
00:59:45 l'émission, vous pouvez revoir également en replay
00:59:47 sur le site Télé-Grenoble.net.
00:59:49 [Musique]
00:59:59 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]