Covid-19, la nouvelle campagne de vaccination débute aujourd'hui, avancée de deux semaines. Sert-elle à quelque chose ?

  • l’année dernière

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui la nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19.

Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d’Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
Transcript
00:00 *Musique*
00:03 Pascal Pro sur Europe 1
00:05 *Musique*
00:15 Bon on l'appelle, on l'appelle, j'ai le cigarette, parce qu'on était quand même dans une chanson
00:18 On l'appelle, on fait sonner ?
00:19 Allez on fait sonner, on va lui dire
00:21 On l'appelle, on va voir s'il répond
00:23 Ohlala, j'ai l'impression là de première sonnerie
00:26 On laisse un message sinon
00:27 Oui mais à mon avis il va nous...
00:30 Il va nous envoyer dinguer
00:33 Voici
00:34 *Musique*
00:40 Vous êtes sûr qu'il y a même pas de boîte vocale ?
00:43 *Musique*
00:46 Messagerie Orange, bonjour
00:48 La personne que vous essayez de voir ne l'est pas disponible
00:50 Un petit message ?
00:51 Vous y avez chez votre message après le bit
00:53 *Bip*
00:54 Bonjour Monsieur Jesse Garance, Europe 1
00:56 Je m'appelle Pascal Pro et on parle régulièrement de vous le lundi
01:00 Parce que le lundi on vous rend hommage avec une chanson qui nous met en joie
01:04 Et qui toute la semaine nous accompagne et nous met de bonne humeur
01:08 Et cette chanson c'est lundi
01:10 Et on était jadis sur d'autres ondes
01:14 Où déjà nous passions cette chanson
01:18 Parce que nous aurons de la suite dans les idées
01:20 Donc vous pouvez appeler directement Monsieur Guenet
01:22 Je vais vous donner son numéro de téléphone
01:24 Ah oui, rappelez-moi Monsieur Jesse
01:26 Ah oui oui
01:28 Comment vous faites ? Vous lui donnez hors antenne votre numéro ?
01:32 Oui c'est ça, de toute façon on en a peine avec mon téléphone
01:34 Donc n'hésitez pas à me rappeler
01:35 Il ne faut pas prendre des Jesse pour des lanternes
01:37 *Rires*
01:39 Oh excellent !
01:41 Ah bah là il va nous rappeler c'est sûr
01:43 Ca l'a convaincu
01:45 Je suis d'accord avec vous
01:47 Bon on parle du Covid ou pas ?
01:49 On parle du Covid maintenant ou on fait ?
01:51 Eh bien on est avec Romer Sebag je crois
01:53 Bonjour Romer Sebag
01:55 Vous êtes infectiologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris
01:59 Vous voulez effectivement, nous voulons en tout cas avoir des informations sur ce virus
02:06 Et sur la campagne de vaccination
02:08 Est-ce que nous devons nous faire vacciner ?
02:10 Par exemple Géraldine qui est une jeune femme
02:14 Moi qui suis un monsieur, j'ai 59 ans
02:18 Est-ce que je dois me faire vacciner ?
02:20 Alors la recommandation aujourd'hui
02:22 D'abord le virus est toujours là
02:24 On a quelques nouveaux variants qui sont des petits cousins de l'Omicron
02:28 Il est assez contagieux, beaucoup moins grave, il semble être beaucoup moins virulent
02:32 On a beaucoup de contamination avec un peu de fièvre et des troubles ORL
02:36 Et la recommandation, et je dis bien la recommandation avec toute liberté
02:40 Elle se fait chez les personnes de plus de 65 ans
02:44 Parce qu'ils ont un système immunitaire un peu plus faible
02:48 Et 6 mois après leur dernière vaccination ou une infection éventuelle entre temps
02:52 Donc c'est une recommandation
02:54 Donc a priori ça ne concerne personne dans notre studio
02:56 Mais c'est clair, c'est à dire que si on est fragile
03:00 Tout le monde est libre
03:02 Tout le monde est libre en dessous de 65 ans si les personnes se faire vacciner
03:06 Mais aujourd'hui la recommandation, on verra s'il y a une évolution
03:10 Et j'espère que non, un peu plus dramatique
03:12 Aujourd'hui c'est les personnes, je vous dis, de plus de 65 ans, immunodéprimées
03:18 Qui ont des comorbidités, chez qui on recommande, je dis bien on recommande
03:22 La vaccination par le Covid-19
03:24 L'épidémie en ce moment, elle commence, elle est au milieu, elle est à son pic, elle diminue
03:30 Vous l'évaluez comment ?
03:32 Alors, il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de cas
03:36 Et même tout près de chez moi et autour de moi, énormément de cas
03:40 Je répète, ce sont des formes légères
03:42 Si vous voulez, on n'a aucune visualisation
03:46 Pendant des mois et des mois, on nous donnait tous les jours le nombre de personnes qui étaient contaminées
03:52 Aujourd'hui, si vous voulez, les gens se testent beaucoup moins
03:56 Donc il y a des gens qui ont des petits rhumes, des petites températures
03:58 C'est peut-être mieux parce que c'est pas anxiogène et puis ça ne fabrique pas de la panique
04:06 Vous vous souvenez que l'alerte à l'époque c'était de 50 cas pour 100 000 habitants
04:10 Aujourd'hui, comme les tests ne sont pas répertoriés, il n'y a pas une centralisation de la positivité des tests, on ne sait pas
04:18 Ce que je peux vous dire, c'est mon expérience et puis les gens qui m'appellent
04:22 Il y a beaucoup, beaucoup de contamination aujourd'hui et principalement des formes légères
04:26 A l'hôpital, on a quelques cas, si vous voulez, de personnes qui ont des comorbidités, obésité, diabète, maladie cardiovasculaire
04:36 Ce qui était d'ailleurs le cas dès la première vague de Covid
04:40 Ça a toujours été le cas
04:42 Géraldine, vous voulez vous poser une question peut-être ?
04:44 Vous nous conseillez, j'en vois beaucoup d'ailleurs, dans le métro de remettre le masque ?
04:48 J'ai vu ma pharmacienne aussi avec un masque
04:50 Pascal le sait, je n'ai jamais été sur des recommandations, des exigences particulières
04:58 C'est le bon sens, si vous voulez
05:00 Une personne qui touche, une personne qui est enrhumée, Covid ou pas
05:04 Le bon sens fait, quand on est dans des lieux fermés, comme le métro, dans des salles peut-être de cinéma
05:10 De porter le masque, mais c'est le bon sens
05:12 Il n'y a aucune obligation particulière, mais la logique, si vous voulez, nous impose ce genre de choses
05:18 On va laisser passer une page de pub, M. Sebag
05:22 Et puis peut-être qu'on va vous mettre en relation avec un auditeur, si vous en êtes d'accord
05:26 A tout de suite
05:28 01820 32 21, 39 21, il est midi 21 sur Europe 1
05:32 Europe 1, Pascal Praud
05:34 Et vous réagissez au 01820 39 21, l'appel est non surtaxé avec Pascal Praud jusqu'à 13h
05:40 Et on parle de la nouvelle campagne de vaccination du Covid-19 qui débute aujourd'hui, Pascal
05:44 Et Robert Sebag a été clair sur les deux points, on est dans un pic de l'épidémie, il y en a beaucoup
05:50 Et si vous avez plus de 65 ans, vous pouvez vous faire vacciner
05:54 Alors Elias est là, il est pilote d'avion, bonjour Elias
05:58 Vous avez quel âge ?
06:00 30 ans
06:02 Vous voyagez dans le monde entier, par définition, et vous étiez vacciné au moment du Covid ?
06:08 Oui, et j'ai été très réticent à cela
06:12 Il ne vous est rien arrivé, vous n'avez pas développé, il ne vous a pas poussé une troisième oreille ?
06:18 Alors je vais vous dire honnêtement, si je pouvais revenir dans le temps et ne pas le faire, je l'aurais fait
06:24 Pourquoi vous dites ça ?
06:26 Parce que tout simplement, c'était complètement inutile, il y a plein de gens qui ne se sont pas vaccinés que je connais et qui se portent très bien
06:32 Non mais vous, il n'y a pas eu de conséquences, il n'y a pas eu d'effets secondaires, parfois il y en a des effets secondaires
06:38 Jusqu'à maintenant
06:40 Alors Robert Sebag va vous répondre immédiatement, s'il n'y a pas eu d'effets secondaires jusqu'à maintenant, ils ne vont pas arriver dans 10 ans
06:47 Robert Sebag
06:49 Non, monsieur, moi c'est tout à fait votre liberté, vous avez 30 ans et le risque, je ne fais aucune recommandation particulière
06:56 pour vacciner une deuxième fois, il n'y a pas de problème particulier
07:00 Et au pire, au pire, si vous étiez contaminé, vous feriez une forme relativement légère, de température pendant 24 à 48 heures
07:08 des troubles type rhinite, avec rhinite allergique, avec le nez qui coule, parfois un peu mal à la gorge
07:16 on voit aussi quelques signes digestifs, mais aucune gravité particulière à votre âge, si vous n'avez pas de déficit du système immunitaire
07:23 ce qui semble ne pas être le cas
07:25 Mais vous n'avez pas répondu à ma question, Robert, parce que les gérants s'interrogent parfois
07:28 s'il n'y a pas l'effet secondaire, il est très rapidement après la vaccination, il n'arrive pas 10 ans plus tard
07:33 Oui, écoutez, bien entendu, par définition, Pascal, on n'a pas 10 ans de recul avec ces vaccins, puisqu'il n'est pas un vaccin
07:40 On a 2-3 ans, mais aujourd'hui, on n'a aucun signe particulier, aucune alerte qui nous fait dire "attention, il peut arriver"
07:49 Quand il y a eu des effets secondaires, vous savez que je ne les ai jamais cachés, mais ils apparaissaient
07:55 Pardon ? Oui, oui, AstraZeneca, il y a eu des problèmes de thromboembolie, mais monsieur, vous avez tout à fait raison
08:01 Moi, je les avais signalés à l'époque, et c'est la raison pour laquelle on avait complètement changé les recommandations vaccinales
08:08 avec ce vaccin qui n'était pas un vaccin ARN. D'ailleurs, j'ouvre une parenthèse, Pascal, parce que je viens d'apprendre
08:14 qu'on vient de remettre le prix Nobel de Michy à un homme, Carrico, qui est une personne qui a travaillé sur l'ARN messager en général
08:22 et qui a permis l'application de l'ARN messager pour la vaccination, et je crois que c'est quand même une reconnaissance scientifique importante
08:28 Oui, alors, c'est drôle ce que vous dites, parce que moi, je l'ai décodé un peu différemment de vous, mais j'ai mauvais esprit
08:35 J'y ai vu aussi une forme d'idéologie à saluer ce travail-là, et qui est très important aussi, en même temps, l'ARN
08:46 En fait, moi, je ne suis pas un spécialiste, mais j'ai vu une volonté de mettre l'ARN en avant, et parfois, j'entends des choses contradictoires
08:57 sur l'ARN et sur les vaccins ARN, c'est pour ça que je suis ennuyé
09:00 Écoutez, au-delà des vaccins, la découverte, si vous voulez, des capacités de l'ARN messager va au-delà du vaccin sur le Covid
09:09 Ça a été la première application, on sait qu'il va y arriver d'autres applications, mais en particulier sur le cancer, il y a de grands grands espoirs d'utiliser l'ARN
09:18 Alors, tout le discours qui disait "il va y avoir une modification génétique", l'ARN ne pénètre pas dans le noyau des cellules
09:25 où se trouve l'ADN, qui lui peut entraîner des problèmes génétiques à terme
09:30 Elias, peut-être, a une question à vous poser, Elias ?
09:36 Oui, alors, moi, je m'interroge énormément, alors, j'aurais plein de questions, mais peut-être que ça serait hors sujet
09:44 mais une particulièrement, dans la mesure où on sait très bien que le nombre de morts avant, lorsqu'il y avait les grandes vagues de Covid
09:53 le nombre de morts diminuait avant les administrations de vaccins, et ça, on peut le revoir sur les chiffres
10:02 le nombre de morts diminuait fortement avant même qu'on administrait le vaccin
10:06 et dans la mesure où on a passé ces grandes vagues, et qu'on a vu ce que ça a donné, et qu'on a vu qu'à bien des égards, il était inutile de vacciner
10:15 ma question, c'est pourquoi ne pas se donner plus de moyens et d'énergie à vacciner sur d'autres choses bien plus graves
10:25 je parle notamment, par exemple, de la prolifération de HPV
10:29 Elias, j'entends ce que vous dites, et Robert Sebag répondra après la pub, à tout de suite
10:33 Il est midi 29 sur Europe 1
10:34 Europe 1
10:35 Pascal Praud et vous
10:36 Merci de nous rejoindre sur Europe 1, nous parlons de la nouvelle campagne de vaccination qui débute aujourd'hui
10:41 du Covid-19, avec vous au 01.80, 01.80.20.39.21
10:46 Et on avait un auditeur qui s'appelle Elias qui a posé une question à l'infectiologue Robert Sebag
10:50 et qui lui a dit finalement, vacciner pour le Covid ça n'a pas d'intérêt, on ferait mieux de vacciner des choses qui sont peut-être plus importantes
10:58 en tout cas, dont les conséquences sont peut-être plus graves
11:03 alors je ne sais pas si on peut répondre à cette question
11:05 Je vais essayer de répondre Pascal, si vous le permettez
11:08 Je vous en prie
11:09 Bon, on ne va pas refaire l'histoire, je ne vais pas faire une bataille de chiffres
11:12 Rappelez-vous, rappelez-vous, 2020-2021, où M. Jérôme, avant le vaccin, où M. Jérôme Salomon venait tous les soirs nous dire
11:21 500 morts, 400 morts, 300 morts, tous les jours, tous les jours, je dis bien tous les jours
11:26 Je me souviens, moi, et ça c'est mon expérience, à la Pitié-Saint-Pétrière, dans les premières vagues
11:32 nous avions un camion frigorifique derrière l'hôpital pour mettre les corps
11:37 ça c'est une réalité
11:39 La deuxième réalité, c'est que quand le vaccin est apparu, il y a des gens qui ne voulaient pas se faire vacciner, c'était tout à fait leur liberté
11:45 en particulier des gens avec des comorbidités, des personnes âgées
11:50 c'était la plupart du temps, et des gens qui mouraient, c'était des gens qui n'avaient pas été vaccinés
11:56 et on a même des témoignages de gens qui étaient à l'hôpital en réanimation et qui disaient "mais si j'avais su, je me serais fait vacciner"
12:03 Ce vaccin, il est efficace sur les formes graves, je répète, sur les formes graves
12:09 effectivement, il n'a pas 100% sur la transmission, je l'ai dit, je l'ai dit à l'époque, je le redis aujourd'hui
12:16 c'est pour ça que vous pouvez être vacciné et faire une forme de EF contaminé, une forme légère
12:22 mais vous ne ferez pas de forme grave parce qu'il y a une action profonde au niveau pulmonaire qui en plaît effectivement les formes graves
12:29 - Eh bien merci beaucoup, merci à Robert Sebag, c'est toujours un plaisir de vous avoir parce que c'est toujours extrêmement clair et pédagogique
12:37 avec vous Robert Sebag, j'espère d'abord que la rentrée a été bonne à l'hôpital
12:42 - Ecoutez, elle est bonne, on a quelques cas hospitaliers, mais on n'a pas de cas qu'on transfère en réanimation
12:49 et il n'y a pas d'alerte si vous voulez aujourd'hui concernant des formes graves
12:53 par contre, je le répète, la contamination est relativement importante mais sur des formes légères
12:59 - Eh bien vraiment merci beaucoup et puis merci à Elias qui est pilote d'avion, dans quelle compagnie vous êtes Elias ?
13:05 - Là je travaille avec Airbus et je travaille sur les tests de vol et bientôt en compagnie
13:15 - Et puis vous avez 30 ans, qu'est-ce qu'il faut pour être pilote d'avion parce que c'est un métier qui fait rêver ?
13:20 - Alors il faut beaucoup de multitâches, c'est-à-dire il faut être un homme à faire beaucoup de choses
13:28 et très concentré aussi sur les risques à prendre, très concentré sur les messages radios
13:35 faire de très bonnes vérifications de l'appareil avant de voler
13:38 parce que votre cher collègue qui en a payé les frais malheureusement dernièrement a certainement eu un souci à ce niveau-là
13:47 je parle de votre collègue Gérard et du coup voilà, il faut se préparer, toujours se préparer
13:59 et toujours rester très à l'affût de tout ce qui est indications, messages
14:04 finalement c'est simplement être organisé
14:08 - Écoutez, vous venez de faire le portrait robot notamment sur la capacité à gérer les messages radios de notre ami Olivier Guenec
14:16 sur la concentration il pourrait être un pilote d'avion absolument remarquable
14:21 - Je n'en doute pas, je ne suis pas encore un pilote d'avion
14:25 - Déjà que j'ai du mal avec les voitures
14:27 - Il est 12h35, la pause, nous revenons, merci Elias et bon courage
14:31 - Au revoir

Recommandée