Frédéric Ploquin, journaliste spécialiste du grand banditisme, était l’invité du Face à Face sur BFMTV - RMC.
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00:00 ça veut dire partir le nez au vent à la découverte de nouveaux lieux.
00:04 Et lui, par exemple, il s'est retrouvé à Lenson et là il s'est dit finalement,
00:09 finalement il y a des clients.
00:10 Il a fait une véritable étude de marché.
00:12 Oui, ils font en fait...
00:13 Comme pour l'installation d'un business.
00:15 Absolument, les trafiquants de stupéfiants sont des commerçants assez,
00:19 assez, disons, sophistiqués.
00:21 Le trafic c'est professionnalisé.
00:24 Et donc on a effectivement des trafiquants qui font des business plans
00:28 et qui, à partir du moment où il y a saturation dans certaines zones,
00:31 vont essayer de prospecter et de démarcher une nouvelle clientèle.
00:35 Et la grande nouveauté, je pense, de ces dix dernières années,
00:37 c'est effectivement qu'ils ont réussi à trouver une clientèle
00:40 en dehors des grands centres urbains et une clientèle relativement fidèle.
00:45 On va parler un peu de la cocaïne.
00:47 La cocaïne, elle était effectivement réservée,
00:49 exclusivement distribuée dans les grands centres urbains.
00:52 Aujourd'hui, elle est distribuée absolument partout.
00:55 Partout.
00:56 Et le grand avantage pour les trafiquants,
00:59 c'est qu'ils préfèrent finalement avoir un client fidèle et régulier.
01:03 Par exemple, un travailleur qui bosse soit dans la restauration,
01:07 soit dans la pêche, soit dans l'agriculture.
01:09 Mais un travailleur qui a besoin quotidiennement de cet excitant
01:12 plutôt que d'avoir un jeune bobo
01:15 qui va acheter sa ligne de cocaïne pour aller en boîte.