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NewsTranscription
00:00Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:05Bonjour à toutes et à tous, une nouvelle semaine qui démarre.
00:08Nous sommes le lundi 14 octobre, bonjour Gilles.
00:11Bonjour Valérie.
00:12Et bonjour Norbert Tarrer, on est ravis de vous recevoir.
00:15C'est notre chouchou.
00:16Plaisir partagé, on attaque bien la semaine avec Valérie et Gilles.
00:19Voilà, voilà, on attaque bien la semaine et on va bien l'attaquer avec vous et avec M6
00:24puisque la meilleure cuisine régionale, c'est chez moi, démarre ce soir à 17h35,
00:3036, non 17h30 très exactement, sur M6.
00:34Et ça commence avec Provence-Alpes-Côte d'Azur.
00:36Vous allez nous raconter tout de ce nouveau programme.
00:40Et Gilles vous a dit, vous avez la belle vie, vous passez votre temps à manger.
00:44C'est vrai, non mais c'est pas faux, c'est pas faux, on a une belle vie.
00:46Mais après bon, un tournage, quand on le voit à la télé, il faut le vivre.
00:50Mais c'est vrai qu'on n'a pas à se plaindre.
00:52Mais c'est la première fois qu'on met en avant les restaurants de terroir de cette façon-là.
00:56C'est des restaurants auxquels ils sont tombés dans l'oubli.
00:59Et c'est des restaurants qui font partie du patrimoine culinaire français et régional surtout.
01:03Et qui font vivre un microcosme hyper intéressant.
01:06Nous, quand on vit dans une capitale ou dans une grande ville, on ne s'en rend pas compte.
01:10Là, le vivre au quotidien, passer un moment avec eux et puis leur fournisseur et les clients,
01:14c'est quelque chose d'assez magique.
01:16Et oui, d'ailleurs, on voit, dans le premier épisode de ce soir,
01:20il y a un couple qui reprend un restaurant.
01:23Et la première question que posent les habitants, c'est est-ce que t'es du coin ?
01:26Exactement, c'est hyper important en fait.
01:28Sinon, ils ne viennent pas dans le restaurant.
01:29Ah, c'est toujours un peu chauvin.
01:31C'est comme ça, ils ont toujours un peu peur.
01:32Parce qu'ils veulent protéger leur région, leur ville, leur commune.
01:36Ils ont toujours peur un peu de ce côté d'affluence touristique
01:40qui vienne un peu, pas vandalisé, mais un peu pillé à des moments.
01:44Ils sont devenus un peu, c'est pas trop glaudite,
01:47mais ils sont devenus très craintifs du tourisme.
01:49Parce qu'il y a des bons côtés, mais il y a des très mauvais côtés aussi
01:52quand il y a beaucoup de gens qui arrivent en masse.
01:54Mais ce qui est important aussi, c'est de voir qu'il y a encore des gens
01:57qui tiennent à leur région et qui tiennent au terroir français.
01:59Oui, ils sont très fiers de leur cuisine,
02:03très fiers de leur tradition, des transmissions.
02:05Mais on va en reparler dans un instant, parce que c'est le zapping.
02:13Alors hier, il y avait un capital formidable.
02:16Alors, il s'intéressait...
02:17C'est cartonné en audience.
02:19C'est arrivé deuxième.
02:21Deuxième des audiences, ça a battu TF1.
02:23Exactement.
02:24Une énième fois, c'était le mariage gitan.
02:27Ils usent bien l'accord de succès là-dessus, capital.
02:31Mais ça a tenu toutes ses promesses.
02:33Alors, pour le mariage tellement important pour cette communauté,
02:37ils n'hésitent pas sur les moyens.
02:39Et Norbert, je vous propose d'écouter la liste des agapes.
02:43Écoutez bien cet extrait de l'émission d'hier.
02:474 magnums de vin pétillant et plus de 200 autres bouteilles.
02:521500 bières, 1000 panachés, 100 bouteilles de vodka,
02:56presque autant de whisky et de rhum.
02:59Il y en a pour près de 7500 euros.
03:03Alcool à profusion, mais aussi nourriture.
03:06En plus du traiteur, 70 poulets, 15 rôtis de dinde et 2 agneaux.
03:13En tout, 35 000 euros de budget pour ce mariage.
03:17C'est 3 fois plus que la moyenne nationale.
03:20Dans la communauté des gens du voyage, il n'y a pas de menu.
03:24Entrée, plat, dessert.
03:26La nourriture est servie sur les tables tout au long de la soirée.
03:32Ça c'est du mariage.
03:34C'est les grands buffets là.
03:36Je trouve que c'est le moment de ta vie où tu dois te régaler.
03:40Ils y vont à fond.
03:42Vous vous êtes marié ?
03:44Je me suis démarié il y a pas si longtemps.
03:47C'était un grand mariage ?
03:49Non, c'était un petit amour dans la Drôme.
03:52On était une vingtaine et on a dormi sur place.
03:55Le budget c'était 3000 euros, tout compris.
03:58Vous faites vous-même le buffet ou comment font les chefs ?
04:01Est-ce qu'ils demandent à un autre chef ?
04:03Tout dépend du chef.
04:05Personnellement j'étais chef mais je faisais très attention au sou.
04:08J'ai fait des petits buffets de crudités, des terrines, de la charcuterie.
04:12Un plat avec une garniture et à la fin un croque-en-bouche.
04:16Avant fromage et puis du vin.
04:19Une bouteille de blanc, une bouteille de rouge et du champagne pour la fin.
04:22Vous avez déjà fait des mariages ?
04:24Est-ce qu'on est venu vous chercher pour être traiteur de mariage ?
04:27C'est vrai ? Ça coûte combien Norbert pour un mariage ?
04:30Je n'ai pas de société de traiteur.
04:33Mais c'est vrai que les gens qui m'ont appelé ont des sacrés beaux budgets.
04:37C'est vrai que c'est régalade mais je ne sais pas faire...
04:40J'ai pas de laboratoire mais je ne sais pas faire ce genre d'événement avec mon petit loft.
04:45Mais si je devais le faire, ça m'éclaterait.
04:47Parce que le traiteur, l'avantage c'est que tu achètes ta marchandise déjà vendue.
04:50Donc t'as pas de soucis à avoir.
04:52Déjà vendue, c'est-à-dire que vous achetez, vous savez que...
04:55Là vous avez du plaisir à travailler, vous achetez votre marchandise en sachant qu'elle est vendue.
04:59Vous avez vu qu'il y a un service traiteur chez McDo.
05:01Certains font des mariages au McDo.
05:04Tout le monde, même les grandes surfaces font des services traiteurs.
05:07Vous avez des grandes plaques de pizza, des grandes plaques de focaccia, de quiche.
05:11Aujourd'hui le traiteur, on n'en parle pas assez mais c'est un bon filon.
05:17Xavier Niel qui est comme vous, milliardaire...
05:19Oui, à quelques euros près, Gilles, arrêtez !
05:22... a sorti un livre sur comment devenir milliardaire.
05:25Il a été interviewé par Quotidien.
05:27Vous vous doutez que les taxes qui s'annoncent dans le nouveau budget du gouvernement,
05:31eh bien pour le milliardaire de Fry, il n'a pas caché son opposition.
05:35C'était dans Quotidien.
05:37On vous dit qu'on va taxer les gens qui ont de l'argent.
05:39C'est très bien, mais c'est de la démagogie.
05:41Et à la fin on taxe tout le monde. C'est ça que je n'aime pas.
05:43Je pense que l'État, à un moment, doit se dire comment...
05:45Pourquoi on est l'État ? On est la France, c'est le pays dans lequel on a la taxation la plus élevée.
05:49Non mais vous allez voir qu'on sera tous taxés.
05:51On a commencé à taxer les retraités en leur disant la retraite c'est ça que l'État.
05:53On va taxer tout le monde. C'est ça le problème.
05:55Ce n'est pas que c'est juste de vous taxer vous.
05:57Je ne vous dis pas que c'est injuste. Je dis juste que c'est démagogique.
05:59Le vrai problème ce n'est pas de me taxer moi, c'est de taxer les entreprises.
06:01Quand vous taxez les entreprises, elles ne vont pas pouvoir investir.
06:03Vous taxez moi, c'est très bien.
06:05Moi je peux avoir 100% d'impôts, je resterai dans ce pays.
06:07Vous êtes chef d'entreprise.
06:09Je viens juste de prendre des abonnements chez Fry.
06:11Je vous assure qu'hier soir j'ai mis les puces de téléphone portable.
06:15J'ai peur que Fry augmente ses prix maintenant alors.
06:17Quand il dit ça.
06:19Non mais vous êtes chef d'entreprise.
06:21Effectivement on parle souvent des entreprises mais qui sont quand même le poumon de la France.
06:27C'est ce qui fait fonctionner la France.
06:29L'artisanat c'est le premier tissu d'emploi de l'entrepreneuriat en France.
06:35Et ce que je ne comprends toujours pas,
06:37je ne vais pas faire beaucoup de poétique,
06:39c'est qu'on ne divise pas, on n'est pas capable de classifier les entreprises aujourd'hui.
06:43Et je ne dis pas qu'il faut taxer que les plus grosses,
06:45mais il faut taxer en fonction de la taille de l'entreprise.
06:49Moi je ne comprends pas ce pays où en fait un artisan,
06:53une petite PME,
06:55n'importe laquelle, elle va mourir
06:57parce que de toute façon si elle doit embaucher
06:59ça va lui coûter plus cher.
07:01Donc elle ne pourra pas faire plus de clients.
07:03Et en fait on condamne les entreprises soit à rester toutes petites
07:05soit à prendre d'énormes risques auxquels le patron n'a pas forcément envie d'avoir.
07:09Il veut être dans la moyenne, il veut avoir 10-15 salariés c'est tout.
07:12Et s'il prend 10-15 salariés il faut qu'il développe un chiffre d'affaires de malade.
07:15Alors une nouvelle qui va vous ravir Norbert,
07:17qui va ravir Valérie, puisque je la connais,
07:19sur l'art de vivre.
07:21Vous savez que désormais les cafés et bistrots français
07:25ont été inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO.
07:28Ça, ça fait plaisir.
07:29C'est une très bonne nouvelle.
07:31Pour commencer la semaine, ça c'est des très bonnes nouvelles.
07:33Et le zinc aussi, vous savez le fameux zinc, le comptoir,
07:36et bien tout ça ça a été classé à l'UNESCO,
07:38au patrimoine mondial de l'UNESCO.
07:40Et c'était un reportage hier dans le 20h de France 2.
07:43Pour certains, c'est une habitude,
07:45un rituel avant de commencer la journée.
07:47Salut, je vous sers quoi ?
07:49Ces deux amis se sont rencontrés ici,
07:51dans cet établissement du centre-ville de Strasbourg,
07:53il y a 20 ans.
07:54Depuis, c'est un rendez-vous quotidien.
07:56Donc on monte l'actualité,
07:58chacun donne son avis sur la politique,
08:01les sports.
08:02Fait attention, parfois ça s'emballe,
08:04mais ça reste très sympathique et bon enfant.
08:07En septembre, ces pratiques sociales et culturelles
08:10dans les bistrots et cafés de France
08:12ont été inscrites au patrimoine culturel immatériel.
08:15Un moyen de préserver ces lieux typiques,
08:18qui connaissent leur âge d'or au siècle dernier.
08:20On comptait alors près de 500 000 établissements en France.
08:24Aujourd'hui, ils ne sont plus que 40 000 sur le territoire,
08:27alors cette inscription au patrimoine immatériel
08:29pourrait permettre aux cafés
08:31de retrouver de leur superbe.
08:33Et oui, après à Paris, c'est vrai qu'on n'en trouve plus
08:37des petits bistrots.
08:38Vous vous souvenez où il y avait l'œuf dur avec du sel ?
08:41Oui, il y en a encore.
08:43Valérie, je parlais avec le chauffeur de taxi ce matin,
08:46il me disait, moi, quand je veux boire un café,
08:48je pars à la gare de Lyon et je me mets devant une machine
08:50automatique pour boire mon café.
08:51Les cafés ont beaucoup plus de mal à s'ouvrir de très bonheur.
08:54Moi, c'est ce que j'aime dans les cafés parisiens,
08:56même dans les grandes villes,
08:57c'est quand ils ouvrent de bonheur pour les lefto
08:59où tu peux aller boire ton café.
09:00Là, justement, ça rejoint ce qu'on disait avec les entreprises.
09:02Vu que ça coûte très cher d'employer les gens,
09:04t'as des cafés qui n'ouvrent pas aussi.
09:07C'est par les quartiers d'affaires, peut-être un peu plus.
09:09Et vous vous souvenez, le petit œuf dur avec du sel ?
09:12Ou le jambon-beurre, c'est dur de trouver un jambon-beurre.
09:14Moi, ce que j'aimais, c'est le mec qui avait déjà le petit ballon de rouge.
09:16Avec modération, bien sûr, mais j'adorais ces ambiances.
09:19Dans Question pour un Champion,
09:21présenté par Samuel Etienne, un candidat,
09:23vous avez vu que j'ai fait quand même zapping pour vous,
09:25est passionné de fromage et il a inventé une nouvelle discipline.
09:31Amateur de fromage, amateur de kalambour,
09:33j'ai aimé jouer avec les mots,
09:35amateur de kamambour.
09:37Qu'est-ce qu'un kamambour ?
09:39Un kamambour, c'est un jeu de mots fait avec un nom de fromage.
09:42Il nous faut un exemple, Ludovic, il nous faut un exemple.
09:44Où est Mozart ?
09:46Où est Mozart ?
09:48Mozarella ?
09:55Estelle, vous l'aviez trouvé, vous ?
09:573 points pour Estelle, c'est parti.
09:59J'adore ce genre de vanne.
10:01J'en ai une pour vous ce matin.
10:04C'est quoi un chat avec 4 roues motrices ?
10:06Un chat avec 4 roues motrices ?
10:08Un 4x4.
10:10Moi j'adore.
10:12C'est vos enfants qui vous...
10:14Ils m'enferment tout de suite,
10:16ils m'éjectent de la maison si je fais des vannes comme ça.
10:18Je savais que ce son vous ferait plaisir.
10:20J'adore.
10:22C'est marrant quand on tape Norbert Tarret,
10:24il y a marqué cuisinier et humoriste.
10:26Oui, parce que j'ai joué au théâtre.
10:28Votre émission, c'est un peu la Star Academy des restaurants.
10:31Oui, Valérie, ce samedi,
10:33c'était le grand retour de la Star Academy.
10:35Mais alors, j'ai sélectionné quelqu'un pour vous,
10:37Marine, qui a fait l'ouverture
10:39avec une chanson de Robert Charlebois.
10:42Un jour,
10:44quand le ciel est trop lasse,
10:48je tomberai
10:50à céder ma place.
10:54Je m'en fous pas mal
10:57de la petite...
11:00Ça vous va quand même.
11:02Oui, j'ai toujours du mal un peu avec les reprises.
11:05Vous regardez l'astronache ?
11:07Alors, je regarde...
11:09Oui, j'ai regardé un petit peu.
11:11Et je trouve que cette saison, il démarre bien.
11:13Il y a des bons chanteurs.
11:15Vous regardez avec vos enfants ?
11:17Non, je regarde avec ma compagne.
11:19Elle nous a mis ça samedi, c'était la première.
11:21Et elle m'a dit qu'il y avait six très bons chanteurs.
11:23Allez, on va se retrouver dans un instant avec vous,
11:25Norbert Tarret, avec Gilles,
11:27un auditeur qui vous suit et qui dit
11:29que vous aviez dit dans les médias
11:31que vous alliez vous consacrer au restaurant
11:33et mettre en stand-by les émissions culinaires.
11:35Pourquoi cette émission ?
11:38Le 10h midi, Sud Radio Média,
11:41Valérie Expert, Gilles Anzman,
11:43Sud Radio Média,
11:45l'invité du jour.
11:47L'invité du jour, c'est Norbert Tarret.
11:49Bonjour.
11:51Bonjour Valérie, bienvenue.
11:53Non, mais non, non, non.
11:55Vous êtes évidemment un chef.
11:57Tout le monde vous connaît.
11:59Oui, non, mais j'étais dans mes pensées.
12:01J'étais en train de relire mes notes.
12:03Voilà. Je rappelle qu'on vous a connues
12:05dans la saison 3 de Top Chef
12:07et puis plein d'émissions sur M6,
12:09La Boulangerie, Norbert et Jean,
12:11Le Commis d'Office, bref.
12:13Et donc Gilles, notre éditeur,
12:15posait une question.
12:17On a fait Xavier Nietzche.
12:19Arrêtez. Vous savez que l'autre jour,
12:21j'ai annoncé les infos avec, comment il s'appelle ?
12:23Le joueur de foot.
12:25Robin Dupont.
12:27Le joueur de rugby.
12:29Il y a toujours un jeu d'ailleurs.
12:31Vous pouvez toujours jouer
12:33sur Sud Radio.
12:35Il suffit.
12:37Avec un code.
12:39Vous tapez le code, vous allez sur le site internet
12:41et vous pourrez gagner une rencontre et le maillot.
12:43Et puis on peut saluer aussi
12:45les nouvelles régions comme Lyon.
12:47En ce moment,
12:49si vous allez à Lyon ou en province,
12:51puisqu'on parle beaucoup de la province
12:53avec cette émission,
12:55vous allez tomber sur des photos de Valérie Expert
12:57dans votre abribus.
12:59D'accord.
13:01Il n'y a pas que moi. Il y a tous les copains.
13:03Il y a Jean-Jacques Bourdin.
13:05Moi, c'est moi.
13:07Je m'intéresse à vous.
13:09Si vous vous prenez en photo avec Valérie
13:11dans le fond,
13:13vous envoyez votre photo
13:15à Sud Radio
13:17et vous gagnez plein de cadeaux.
13:19Voilà.
13:21C'est Béziers, Cannes, Nîmes
13:23et Lyon. Et dans ces villes, vous allez voir...
13:25Ça tombe bien, j'y vais la semaine prochaine.
13:27Vous vous prenez en photo.
13:29Vous lui faites la bise.
13:31Faut lui faire un bisou.
13:33Surtout, vous publiez
13:35avec le hashtag Parlons Vrai
13:37à Lyon ou à Cannes ou à Béziers.
13:39Et vous nous le postez
13:41et vous pourrez peut-être gagner un cadeau.
13:43Ça dure combien de temps, Valérie ?
13:45Je crois que c'est 15 jours d'affichage.
13:47Parce qu'on arrive sur le DAB et plus de ces villes.
13:49D'accord.
13:51Pourquoi cette nouvelle émission
13:53qu'on va découvrir ce soir,
13:55la meilleure cuisine régionale,
13:57chez moi, ça démarre avec la Provence-Alpes-Côte d'Azur.
13:59Ce soir, 17h30.
14:01Vous êtes avec
14:03Johan Comte, qui a deux étoiles.
14:05Personne formidable.
14:07Pourquoi vous avez accepté de reprendre
14:09une émission alors qu'effectivement...
14:11Tout le monde m'avait dit.
14:13La Mère Boulangerie, ça faisait 7 ans.
14:15C'est une émission qui se tourne en temps réel.
14:17Vous partez le dimanche soir de chez vous.
14:19Vous tournez le lundi matin.
14:21Et vous rentrez chez vous le samedi soir.
14:23Quand vous faites ça, entre 15 et 19 semaines minimum,
14:25vous n'avez pas grand-chose à faire derrière
14:27si ce n'est d'empiéter encore plus
14:29sur votre vie privée.
14:31Les projets, à chaque fois, je les reportais.
14:33Les restaurants, plein de choses.
14:35J'avais plein d'envie et je n'y arrivais plus.
14:37J'ai demandé à MC, ils m'ont dit
14:39OK, on comprend.
14:41J'ai ouvert Le Prince de Galles.
14:43C'est 6 mois minimum.
14:45C'est un hôtel grand luxe à Paris
14:47où vous avez ouvert une brasserie.
14:495 ans de couvert.
14:51On fait une cuisine qui me semble juste à travailler
14:53autant de temps qu'un étoilé Michelin.
14:55C'est pour ça que je dis que je ne voulais pas d'étoilé Michelin.
14:57C'est parce que dès qu'on réfléchit à un plat,
14:59on va réfléchir à sa justesse.
15:01La mayonnaise, par exemple, pour les oeufs mayonnaise.
15:03Le poireau.
15:05On va travailler sur la justesse et la technique. Point.
15:07On n'a pas besoin de tout l'apparat qui va autour.
15:09Donc réfléchir à la vaisselle, au vin.
15:11On a des vins de table, on a des vins super sympas
15:13qui vont avec tous les plats.
15:15C'est pour ça que j'ai choisi de reprendre le 19.20
15:17une cuisine de bistrot avec un prix abordable.
15:19Et puis surtout, ça fait du bien de reprendre la cuisine.
15:21De reprendre ses cuisiniers, ses équipes.
15:23Vivre un peu le stress, la tension.
15:25Mais encore une fois, toujours un peu détendu.
15:27Et dans la capacité d'avoir une vie à côté.
15:29Moi, j'ai toujours aimé ça depuis que j'ai fait de la télé.
15:31C'est d'avoir mon occupation première.
15:33C'est la cuisine. Et ensuite, de pouvoir faire à côté.
15:35Mais vous aviez dit que vous mettiez un peu en stand-by la télé.
15:37Et donc, cette émission-là, pourquoi avoir voulu ?
15:39Il s'est passé presque un an
15:41entre le moment où j'ai dit ça et que j'ai ouvert le restaurant.
15:43Quasiment presque un an.
15:45Parce qu'une émission, ça se prépare.
15:47Et ensuite, quand M6 et STU89 sont venus me voir,
15:49j'ai dit, écoute, moi, ce que j'aime,
15:51je suis en plein dedans, je fais du bistrot.
15:53Ce qui m'intéresse, c'est la région.
15:55Aujourd'hui, on parle de toutes les régions,
15:57tous les pays autour de nous,
15:59parce qu'on a l'impression qu'on manque de fun,
16:01on manque de kiff. Et je trouve que dans nos régions,
16:03si on va bien chercher, on va trouver des plats
16:05fantastiques, lesquels
16:07on a l'impression qu'on veut un peu les oublier
16:09ou elles nous font plus rêver.
16:11Et arriver dans ces régions-là, dans ces petits villages,
16:13on se rend compte qu'il y a des petits gaulois
16:15un peu partout, qui eux, résistent
16:17à cette tendance du
16:19toujours plus moderne, toujours plus
16:21fou, plus extraordinaire.
16:23Et en fait, on se rend compte que l'histoire de la cuisine française,
16:25elle est quand même pas mal.
16:27– Mais est-ce qu'aujourd'hui, les mamans ou les papas,
16:29savent encore faire de la blanquette de veau ou du bourguignon ?
16:31– Eh bien, on y revient.
16:33Je ne fais pas de pub.
16:35Moi, j'ai fait deux ouvrages, le deuxième est sorti il y a une semaine,
16:37où je ne fais justement que des plats.
16:39– Alors, dites-moi, c'est quoi votre ouvrage ?
16:41– C'est « Chef de famille », mais bon petit plat.
16:43Donc, on part sur des cuisines bourgeoises,
16:45de ménagères, que j'ai un peu customisés.
16:47Là, je fais un gratin de polenta avec une concassée de tomates,
16:49simple. Je fais des choses
16:51hyper simples, et en fait, je me rends compte que
16:53on n'a rien inventé, ça vient de nos petits villages,
16:55ça vient de notre histoire aussi, et ce qui est intéressant
16:57dans ces villages, je reviens là-dedans,
16:59c'est toutes les mulations qui tournent autour de ces plats.
17:01Un éleveur de cochons,
17:03là, on a vu que l'ail, on appelle ça
17:05souvent une gousse d'ail, mais en fait, c'est un cailleu.
17:07Enfin, il y a plein de gens qui ont
17:09oublié comment étaient faits les produits
17:11avant de les manger. – Et donc,
17:13là, vous allez faire le tour des régions, on commence
17:15avec, il y a des recettes,
17:17c'est incroyable.
17:19– La soca dans la cheminée.
17:21– La soca avec le poivre sorti
17:23comme ça, vraiment, qui lèche la flamme. On a ce plat
17:25en tôle qui est balancé comme ça, avec
17:27cet appareil à farine de pois chiche et
17:29un bouillon, on envoie ça, on sort,
17:31on a des raviolis qui ont l'air incroyable.
17:33À Nice, on le sait tous, on a des très bonnes spécialités
17:35de raviolis qui sont
17:37incroyables. – Vous allez découvrir Miss Ravioli,
17:39qui fait
17:41des raviolis elle-même, à la main.
17:43– Elle nous a conquis. Et puis, c'est important aussi
17:45d'être avec Johan Comte, un chef deux étoiles, qui vient
17:47d'Annecy, un chef que
17:49j'aime d'avoir parce qu'il est totalement lunaire.
17:51Moi, je le compare toujours un peu avec Alain Manoukian,
17:53vous savez, dans Top Star.
17:55Johan, il a cette faculté
17:57d'attendrir les gens par des mots
17:59incroyables. Mais moi, je ne connaissais pas
18:01ce côté, c'est très lactique,
18:03c'est très salivaire.
18:05Enfin, j'adore ce mec-là. – Il a des termes très drôles.
18:07Comment un petit Parisien ose
18:09juger un aïoli ?
18:11– Le Parisien,
18:13il bosse, c'est-à-dire que quand je pars en tournage
18:15et que je ne connais pas d'où des spécialités, je fais des recherches,
18:17beaucoup de recherches, savoir
18:19même les petites lésons d'Urbex. – C'est spiral, le Marseillais.
18:21– Oui, tout à fait. – C'est ce que j'allais dire, ils ne sont pas
18:23commodes, ils sont fiers.
18:25– Quand ils amènent son aïoli,
18:27et que vous regardez
18:29comment est l'aïoli,
18:31et que vous trouvez l'assiette un peu chiche,
18:33ils ne se laissent pas faire. – Oui, bien sûr.
18:35On est dans le village de Marcel Pagnol, on est dans le 13e
18:37arrondissement, je ne sais même plus quel arrondissement c'est
18:39dans Marseille, mais je ne savais même pas que c'était aussi loin
18:41comme ça, dans un côté très vallonné.
18:43Le village est magnifique, et on a des gens
18:45qui sont, c'est les gardiens
18:47en fait, les gardiens de ces recettes,
18:49donc ils ne veulent pas qu'on y touche, ils ne veulent même pas savoir
18:51ce qu'on pense de ça, on doit le manger
18:53et puis c'est tout, tais-toi. Et donc moi,
18:55j'arrive là-dedans avec ma grande gueule,
18:57ma grande goye, et je les mets un peu à défaut.
18:59Et voilà, mais c'est...
19:01Et puis après, il nous a fait des alouettes.
19:03Ça, c'est les derniers.
19:05Il y a un machet derrière nous qui nous explique comment il fait le boeuf,
19:07c'est incroyable.
19:09Alors Marie-Christine, elle nous dit, désolé Valérie, mais l'émission a été diffusée
19:11déjà la semaine dernière en Occitanie,
19:13avec une victoire dans notre
19:15très beau département du Tarn,
19:17parlait à Norbert de la soupe à l'ail rose de l'Autrec,
19:19et elle dit, moi qui ne regarde pas
19:21ce type d'émission, je suis accro.
19:23Alors c'est quoi la soupe ?
19:25Vous connaissiez ?
19:27Le petit chef parisien du bistrot,
19:29il arrive, et le mec, on est perdus dans un village,
19:31il a 70 âmes. Il y a même
19:33sa grand-mère, le monsieur doit avoir 60 ans,
19:35il y a sa grand-mère, donc vous imaginez
19:37le nombre de générations qu'il y a assis autour
19:39de nous, et il nous fait une soupe avec un bouillon,
19:41de l'ail, et il nous rajoute de la mayonnaise.
19:43Et là,
19:45je bug total, mais c'est super bon.
19:47Et c'est des méthodes dans lesquelles, nous, on a peut-être
19:49oublié, occulté, ou qu'on n'a pas marqué dans nos
19:51livres, dans nos grimoires de recettes.
19:53Et franchement, t'as l'impression que tu vas vraiment
19:55sentir fort, très fort de la bouche, mais pas
19:57du tout, c'est agréable avec ces petits vermicelles.
19:59Et surtout, ce qu'on apprend, c'est que tout est fait localement.
20:03On est partis chercher des Raspounchou avec Gilbert.
20:05C'est quoi des Raspounchou ?
20:07On appelait ça les herbes aux femmes,
20:09les herbes des femmes battues,
20:11c'est-à-dire que quand elles avaient des bleus, on le passait,
20:13et puis ça enlevait les bleus, ça atténuait les bleus,
20:15c'est des asperges sauvages. Incroyable.
20:17Et là, je suis avec Johanne Comte, qui est quand même le spécialiste
20:19des herbes et des fleurs en Haute-Savoie,
20:21et là, on se fait une battle de celui
20:23qui va en trouver le plus, et on rigole,
20:25et on passe un agréable moment. Et on a vu une dame qui nous a fait
20:27le pastis.
20:29Cette croustade,
20:31elle le tire sur la nappe comme ça,
20:33cette pâte juste avec de l'eau, de la farine,
20:35et elle nous tire ça sur la nappe, et c'est magnifique.
20:37Elle nous a fait une brouillade d'œufs, j'ai chialé.
20:39La brouillade que j'ai pu manger
20:41chez des grands chefs, on va dire,
20:43en Bourgogne, et bien cette brouillade,
20:45on l'a retrouvée faite à la fourchette, avec des morceaux
20:47d'œufs cuits comme ça, et un peu laiteuses,
20:49et de la truffe. C'est pas pour le côté truffe,
20:51mais c'est la façon dont elle l'a fait,
20:53et cette dame, elle a repris l'affaire de sa tante.
20:55C'est ça, c'est que c'est aussi une histoire
20:57de transmission, et de
20:59transmission de génération à Marseille,
21:01pour le coup, l'épisode que j'ai vu, c'est vraiment ça.
21:03Faut bien le vivre, le parquet est d'antan,
21:05donc il flotte de partout, vous avez l'impression que vous allez vous casser
21:07la figure, les armoires, quand vous assiez,
21:09elles bougent, elles tremblent, il y a une histoire,
21:11une osmose, c'est des...
21:13c'est vraiment des temples
21:15d'histoire, parce qu'on en racontait des choses incroyables.
21:17Les raviolis dont parlait Valérie, c'est
21:19une transmission, c'est des anciens propriétaires
21:21qui lui ont dit, on te vend,
21:23mais tu laisses à la carte
21:25ces fameux raviolis. Ce qu'on va voir, les jeunes,
21:27là, en plus, ça a été l'un de nos
21:29premiers restaurants dans toute cette saison,
21:31c'est que le restaurateur, on a
21:33des amis en commun. On a des amis
21:35en commun aux Etats-Unis, enfin,
21:37la cuisine est totalement dingue. Elle n'est pas
21:39réservée exclusivement qu'à une élite,
21:41c'est une grande famille, et donc on a
21:43passé un moment où il nous fait ses pâtés, où il nous fait la soka,
21:45où il nous fait l'accueil incroyable.
21:47On y revient dans un instant avec vous, Norbert
21:49Tarère, donc ce serait... ça a déjà
21:51commencé, effectivement, mais on est sur
21:53une nouvelle semaine avec
21:55Provence-Alpes-Côte d'Azur, 14
21:57au 18 octobre, 17h30 sur
21:59M6, la meilleure cuisine régionale,
22:01c'est chez moi. A tout de suite.
22:05Le 10h midi, Sud Radio
22:07Média, Valérie Expert,
22:09Gilles Anzma, Sud Radio,
22:11le Supplément Média.
22:13Le Supplément Média avec Norbert Tarère.
22:15Bonjour.
22:17Qui est content d'être avec vous.
22:19Norbert Tarère, donc chef
22:21qu'on connaît évidemment très bien.
22:23Voilà, qu'on connaît très bien.
22:25La meilleure cuisine régionale, c'est chez moi.
22:27Provence-Alpes-Côte d'Azur, 7 semaines, ça a
22:29commencé en Occitanie. Heureusement
22:31que j'ai des auditrices fidèles
22:33qui regardent bien. Cuisine du terroir,
22:35amour du produit, fierté régionale.
22:37Est-ce qu'il y a une région que vous avez
22:39préférée ? Vous n'allez pas me le dire, mais je pose quand même la question.
22:41Moi, je ne suis pas objectif parce que
22:43j'adore la Bretagne, mais après, on a des très belles régions
22:45comme l'Apaca, avec un univers...
22:47Mais toutes les régions sont belles.
22:49Alors, en Bretagne, vous avez mangé, parce que là, nous, on a vu
22:51l'Apaca, les deux premières de
22:53l'Apaca avec Valérie, en Bretagne. J'aurais dû me taire, je vais spoiler.
22:55Spoiler.
22:57On a découvert des gens qui ne sont pas forcément des restaurateurs
22:59et qui font des métiers de bouche.
23:01Incroyable. Et j'ai pu amener
23:03Johan Comte, qui est d'origine bretonne,
23:05à Brest, et je l'ai amené dans une petite ville
23:07que j'aime beaucoup aller, c'est Dinant.
23:09Et là, on va découvrir
23:11une femme qui va
23:13m'apprendre à faire un vrai caramel à la
23:15bretonne, et non pas un caramel façon
23:17grand-chef, où elle fait fondre d'abord son beurre et son
23:19sucre, et qu'elle monte en caramel, et ça a été
23:21incroyable.
23:23Et on a... Je prends, j'ai jamais mangé autant,
23:25aussi... Enfin, en fait, la culture de la
23:27crêpe, souvent, s'est franchisée.
23:29Et là, j'ai jamais mangé des crêpes aussi
23:31bonnes, aussi... Comment a été faite
23:33la sélection des endroits
23:35où vous vous rendez ? Alors, un casting incroyable,
23:37c'est un casting où, en fait, des fois, ils ne sont même pas répertoriés
23:39sur des grands guides de la fourchette
23:41ou des choses comme ça, et ils ont été
23:43fichés, ça, sur des
23:45candiratons, des sites,
23:47des avis, parce que ces restaurants-là,
23:49généralement, on n'arrive pas beaucoup à les trouver.
23:51Est-ce que, finalement, il faut mieux aller voir ces restaurants que
23:53ceux qui sont dans le Michelin, finalement ?
23:55Est-ce que c'est pas là où on mange
23:57le mieux pour pas si cher que ça ?
23:59Je pense que même les grands chefs ont besoin de
24:01ces petits restaurants historiques, avec des
24:03traditions, pour pouvoir s'en inspirer.
24:05Il y a plein de chefs, même Johan Comte. Johan Comte,
24:07c'est le genre de chef qui va te ramener dans des petits hameaux,
24:09des petits refuges, comme ça,
24:11pour découvrir, justement, l'essence
24:13même de la recette, pour pouvoir, après, lui, la retranscrire.
24:15C'est ce qu'on fait avec nos producteurs.
24:17On aime aller voir nos producteurs. Je pense, bah,
24:19Johan, on a le même producteur, c'est M. Jacquet,
24:21qui est un pêcheur de fera,
24:23et donc le chevalier, et si tu veux travailler avec lui,
24:25il fallait se lever à 3h du matin, sur son bateau,
24:27aller chercher le poisson. Donc, voilà.
24:29Et je pense que tous les chefs ont besoin d'avoir des
24:31référents culturels
24:33et originels dans cette
24:35cuisine-là. Donc, non, non, c'est pas mieux.
24:37Ce qui est intéressant, c'est de voir les deux.
24:39De voir la souche de la cuisine
24:41est revue par un chef.
24:43Et voilà.
24:45– Quand M6 propose cette émission, ça correspond aussi à une tendance
24:47de fond
24:49du goût des Français et du goût
24:51en général, c'est-à-dire qu'on en a
24:53peut-être un petit peu marre des restaurants chichiteux,
24:55ce que j'appelle chichiteux.
24:57Alors, il en faut pour tout le monde, mais
24:59on sent qu'on retourne de plus en plus
25:01vers cette cuisine
25:03de tradition. – Je sais pas si vous le savez, Valérie,
25:05moi, je suis l'enfant de la balle de Bernard Loiseau.
25:07Et Bernard se battait
25:09un peu contre ces mouvances où il disait
25:11un jour, on nous fera bouffer les rideaux.
25:13Et cette phrase-là, elle m'est gravée
25:15dans la tête parce que même moi, j'en ai fait mon
25:17fer de lance, des fois, de faire des belles décorations.
25:19Pas au détriment de la cuisine,
25:21mais toujours attirer le chaland pour une belle décoration,
25:23une belle atmosphère. Et là, on voit
25:25qu'en fait, ce qui compte, c'est toute l'ambiance
25:27de l'humain qui apporte son ambiance
25:29et le cuisinier.
25:31Et on oublie des fois
25:33les décos un peu kitschouilles,
25:35parce qu'on se régale, parce qu'on amène une vraie
25:37valeur ajoutée sur l'humain.
25:39Moi, je le dis souvent, on a besoin
25:41de l'élitisme de ces grands chefs, trois étoiles,
25:43deux étoiles, une étoile, on a besoin
25:45parce que c'est notre référent. Mais derrière,
25:47on ne doit pas oublier le fond, c'est toutes ces bases
25:49de cuisine, tous ceux qui font vivre la cuisine
25:51française. Et je pense qu'aujourd'hui,
25:53si on perd ce patrimoine,
25:55on perdra notre grande cuisine, au détriment
25:57de partir sur des cuisines mexicaines,
25:59des cuisines asiatiques,
26:01un peu tout. Moi, je suis d'accord
26:03pour que tout le monde vive et réalise sa propre cuisine
26:05parce que je suis chef, mais si on
26:07est en France, on doit faire vivre le patrimoine français,
26:09c'est le plus important pour moi.
26:11Mais vous, vous avez été critiqué pour amener
26:13un œuf mimosa et un poireau
26:15dans un hôtel 5 étoiles
26:17dans un palace.
26:19Je suis fier de vous le dire, j'ai même
26:21François Simon qui est venu, apparemment je l'ai servi,
26:23mais je ne sais même pas avec quoi il ressemble ce monsieur.
26:25Et il a dit,
26:27il est venu une semaine après l'ouverture,
26:29je l'invite à revenir, monsieur François Simon, si il nous écoute.
26:31Qui est un critique,
26:33qui cache
26:35son identité, etc.
26:37Est-ce que je reviendrai ?
26:39Je ne sais pas.
26:41C'est très drôle son nom.
26:43Et donc, il vous a allumé ?
26:45Il m'a allumé plus sur le côté un peu télé, un peu
26:47influenceur, donc je le dis devant tout le monde,
26:49à la radio. Moi, je lui ai envoyé un message sur son
26:51Instagram et je lui ai dit, écoute,
26:53monsieur, quand on a plus de 200, 300 000
26:55followers qui vous suivent, vous êtes comme moi
26:57un influenceur. Donc, j'ai fait
26:59c'est quand même l'arroseur arrosé.
27:01Il vous a répondu ?
27:03Non, mais j'étais fier
27:05qu'il vienne. Honnêtement, s'il nous entend ce matin,
27:07monsieur François Simon, vous revenez quand vous voulez.
27:09Il vous a critiqué pour quoi ? Pour le menu ?
27:11Oui, on manquait de maturité.
27:13J'avais une semaine. Alors moi, j'ai vomi trois semaines
27:15avant de l'ouvrir, le restaurant. J'étais pas bien.
27:17Faire des carottes râpées, un céleri rimoulade avec des oeufs de brochet
27:19fumé, un poireau vinaigrette, vous imaginez
27:21bien qu'on recommence à la base.
27:23C'est ce qu'on apprend en CAP, en cuisine,
27:25de faire ça. Donc, bien sûr que j'avais les tripes
27:27dans tous les sens. Mais de savoir qu'il est
27:29venu et qu'il est venu goûter ma cuisine, il a pas été trop méchant
27:31sur ma cuisine. Il a trouvé que j'étais
27:33un peu trop exubérant parce que c'est moi qui viens servir
27:35les gens. C'est ce qu'on retrouve dans ces fameux restaurants.
27:37Mais regardez, l'oeuf mimosa, vous avez
27:39un restaurant qui s'appelle Mimosa à Paris.
27:41Jean-François Piège qui fait
27:43de l'oeuf mimosa
27:45l'alpha et l'oméga de
27:47sa cuisine. Vous parlez d'un monsieur que j'aime beaucoup,
27:49Jean-François Piège, pour moi, qui aujourd'hui a fait
27:51la poulopo des Cover Grill. C'est un chef
27:53qui a deux étoiles et qui va justement
27:55se remettre dans des univers très tradis.
27:57Ça, j'aime beaucoup. D'ailleurs, Jean-François, pour moi,
27:59c'est l'un des chefs aujourd'hui qui
28:01exprime le mieux la cuisine française dans son classicisme.
28:03Il y a d'autres chefs. Emmanuel Renaud l'a fait
28:05en Haute-Savoie. Il y a plein d'autres chefs qui...
28:07Georges Blanc, d'ailleurs, on l'a souvent
28:09décrit à un moment, en 2001, quand
28:11El Bulli est arrivé avec la cuisine moléculaire.
28:13On nous a mis à mal la cuisine française.
28:15Je pense que les autres pays étaient en mal
28:17d'existence, d'augmentation. Mais on a le pays
28:19le plus sincère dans la cuisine.
28:21C'est que nous, on détient toutes les sauces.
28:23On a le pays où on fait des sauces magnifiques.
28:25Vous prenez l'asiatique, vous faites des mélanges
28:27de sauces. Mais c'est déjà des sauces industrielles quasiment.
28:29Vous avez les japonais,
28:31c'est toujours une belle fermentation de sauce soja.
28:33Mais quand vous prenez
28:35avec une française, le fond de veau,
28:37le fond blanc de volaille, toutes ces sauces,
28:39ces glaces, ces demi-glaces qui vont arriver avec des infusions
28:41de champignons et de vin rouge
28:43qui ont fait suer des échalotes.
28:45Vous mélangez ça et vous avez des sauces bercy.
28:47On a le patrimoine culinaire mondial
28:49le plus dingue. Parce que nous, en plus,
28:51on est dans le carrefour de tout ce qui s'est passé dans l'immigration,
28:53la route des épices, tout ça.
28:55Incroyable. Donc je dis que je suis fier des autres
28:57cuisines. Mais avec une française,
28:59on a encore failli. Vous l'avez connu, Bernard Loiseau ?
29:01Oui, c'est lui qui m'a embauché. C'est lui qui avait découvert
29:03que j'avais fait un faux CV.
29:05Qu'est-ce qu'il y avait sur ton CV ?
29:07J'ai marqué que j'ai
29:09travaillé chez Bocuse. Je ne savais même pas qui était
29:11M. Bocuse à l'époque. J'ai marqué Georges Blanc,
29:13Westerman et Berlin.
29:15Mais j'en ai tellement marqué que le mec m'a dit
29:17qu'en 3 ans, tu as eu le temps de faire 12 restaurants.
29:19C'est impossible. A moins que tu t'aies fait virer à chaque fois.
29:21Et en fait, il avait cramé parce qu'il avait
29:23appelé tous les chefs et il avait vu que j'avais
29:25menti. Il vous a embauché quand même ?
29:27Il adore l'audaciat des chefs.
29:29Lui, c'était un personnage
29:31incroyable. Un talent...
29:33M. Loiseau, je pense que
29:35c'est un peu comme des grandes figures aujourd'hui,
29:37comme Coluche ou Balavoine.
29:39Je pense que si ces chefs-là étaient là aujourd'hui,
29:41on aurait cette
29:43forme de protectionnisme de la cuisine française
29:45sans vouloir empêcher les autres de venir
29:47en France. Mais surtout de faire briller
29:49la cuisine française. Elle est tellement belle. Mangez une bonne
29:51béarnaise aujourd'hui. Mangez une bonne béarnaise
29:53aujourd'hui. C'est compliqué.
29:55Même pour le restaurateur, il a envie de la faire des fois.
29:57Mais on utilise des subterfuges, des siphons,
29:59on monte ça avec le beurre frais parce qu'on n'a
30:01pas le temps de faire le beurre clarifié.
30:03Il y a plein de choses. Mais vous montrez-vous
30:05des restaurants qui prennent le temps, qui travaillent.
30:07Mais si on prend la région parisienne,
30:09même pas que la région parisienne. Moi, je suis allée
30:11à 2 heures de Paris.
30:13En plus, vers le sud,
30:15vers le centre, vous avez
30:17la salade de merde,
30:19comme aurait dit Jean-Pierre Coffre, qui sort du
30:21sachet avec l'espèce de faux
30:23vinaigre
30:25balsamique. C'est pas possible
30:27non plus qu'on nous serve ça.
30:29Alors là, excusez-moi,
30:31qui nous allège les charges et qu'on puisse
30:33augmenter les salaires ?
30:35Vous abaissez la TVA.
30:37La TVA, vous en êtes mis plein les poches.
30:39La TVA, ça c'est un virus.
30:41On devrait la diminuer, cette TVA.
30:43Ils ont failli
30:45l'augmenter de nouveau.
30:47Baissons les charges salariales pour qu'on puisse dignement
30:49payer nos salariés.
30:51Les restaurateurs l'ont pas fait.
30:53Je vais vous répondre, Gilles.
30:55On baisse la TVA et on a l'obligation,
30:57comme en Suisse, de faire des barèmes de salaire.
30:59Et on est obligé de payer à minima
31:01les salariés. Et tous les 3 ans ou 5 ans,
31:03on réévalue les salaires. Et on les augmente
31:05par obligation. Sinon, là, on est vraiment taxés
31:07plein de balles.
31:09Ce n'est pas qu'à sens unique. L'État décide,
31:11nous on subit. Si on ne joue pas le jeu, dans ce cas-là,
31:13on se fait taxer. Il n'y a pas de problème.
31:15Mais faudrait-il encore avoir les moyens de la fonction publique
31:17aujourd'hui, en 2024, pour le faire ?
31:19C'est parce qu'ils n'ont pas de moyens. Ils sont encore,
31:21je crois, avec leurs règles et leurs stylos
31:23quatre couleurs, en train de faire, bon, alors,
31:25Norbert Tarrer, SARL...
31:27Non. Il faut qu'on mette des moyens aussi
31:29à la fonction publique pour pouvoir gérer tout ça.
31:31Mais je le dis, si vous ne voulez pas retrouver une salade de merde
31:33dans votre assiette avec ce caramel
31:35de balsamique,
31:37baissons les charges. Les jeunes ne sont même plus intéressés
31:39par notre métier de cuisinier.
31:41On a une recrudescence sur la pâtisserie,
31:43sur la boulangerie. Ça, ça cartonne. Pourquoi ?
31:45Parce que ça s'exporte super bien.
31:47Ça, c'est de l'art à la française. La cuisine française,
31:49excusez-moi, si on ne la mange pas en France,
31:51déjà, on perd un peu en dynamisme.
31:53Et si on la fait en France,
31:55il faut payer dignement les gens.
31:57Ça ne coûte pas cher de faire une vraie mayonnaise.
31:59Donc quand vous allez dans les brasseries à Paris,
32:01il n'y a jamais de vraie mayonnaise.
32:03Venez chez moi, vous allez goûter une mayonnaise.
32:05Il y en a, heureusement,
32:07qu'il y a des restaurants comme ça.
32:09Mais la plupart des brasseries, c'est une catin quand même à Paris.
32:11Il faut se résoudre à l'évidence.
32:13On ne peut plus embaucher.
32:15Je parlais avec un autre chef,
32:17je parlais avec
32:19Xavier Pincema, Momechek,
32:21et on a le même problème.
32:23On doit prendre des raccourcis
32:25parce qu'on ne peut plus
32:27payer les gens pour faire des plats de pauvres.
32:29Les plats de pauvres, c'est ceux qui demandent le plus de temps.
32:31Levez un filet de macro,
32:33tout le monde dit que c'est facile, mais va le désarrêter.
32:35Et fais-en pour 100 ou 200.
32:37Et qui va le faire ?
32:39Donc on est obligé des fois de sous-traiter.
32:41C'est mon avis, je le dis,
32:43si on nous baisse les charges, et pas que pour la restauration,
32:45même pour les boulangers, les pâtissiers,
32:47c'est ça où le tissu de l'artisanat
32:49devrait être pris en compte et on devrait avoir
32:51une aide, vraiment une aide là-dessus
32:53parce qu'on est en train de perdre aussi.
32:55Il y a plein de jeunes qui sont motivés et au bout d'un moment,
32:57ils se disent que pour 1800 balles par mois,
32:59je ne vois pas ma femme, je ne vois pas mes gosses,
33:01je travaille pendant que les autres sont en vacances,
33:03je travaille pendant qu'ils sont en week-end, et moi, quand il me reste
33:05un peu de temps, je n'ai pas de thunes pour me faire plaisir.
33:07Donc c'est tout ça en fait, sur lequel
33:09on doit se battre ensemble sur l'artisanat.
33:11Mais c'est même les métiers de menuisier,
33:13tout ça, on doit tous se battre là-dessus.
33:15– Juste, dans les notes, pour revenir à l'émission,
33:17dans les notes, il y a l'accueil,
33:19mais l'accueil quand il y a les caméras, Norbert Tarère
33:21et Yohann Comte,
33:23il n'est pas pareil que...
33:25– On le demande, on le demande, bien sûr que non.
33:27J'ai rarement vu des restaurants où tu as une...
33:29– Ouais, t'as toute la salle qui applaudit.
33:31C'est sympathique.
33:33– Ça se fait dans un restaurant
33:35loin de Paris, dans le 8ème,
33:37qui est dans un grand hôtel,
33:39où les gens ils gueulent votre nom,
33:41ou ils gueulent bienvenue en japonais,
33:43au bout d'un moment, moi j'adore accueillir les gens,
33:45mais c'est vrai que quand tu manges,
33:47quand Comte a déjà accueilli, que ça fait une heure
33:49que tu entends à chaque fois qu'il y a un client qui rentre,
33:51au bout d'un moment, tu dis,
33:53mettez un casque sur la tête, laissez-moi bouffer.
33:55– Mais là, l'accueil, il y a du monde,
33:57il y a des applaudis, il y a des groupies.
33:59– En fait, ils nous font vivre un peu l'ambiance.
34:01– Il y a le village, oui.
34:03C'est le village qui est content de vous recevoir.
34:05– C'est fictionné, mais après on passe dans le dur,
34:07on passe sur la cuisine, mais j'adore voir les orchestres,
34:09les groupes comme ça. – C'est vraiment sympathique.
34:11– Vous êtes fait une quinzaine de restaurants
34:13sans jamais payer la note.
34:15– Alors, évidemment qu'on n'a pas payé,
34:17je ne sais pas si la production a payé,
34:19mais en tout cas, ce que je peux vous dire,
34:21c'est que ça a été très bon, parce que j'ai pris 15 kilos,
34:23Johan il en a pris pas loin aussi.
34:25Et au départ, on devait juste avoir,
34:27la prod voulait qu'on mange une cuillère et qu'on arrête.
34:29Mais c'est tellement bon. – Oui, c'est ce que nous a dit
34:31Laetitia Milot la semaine dernière, elle a dit
34:33« Moi, Mercotte m'a dit, tu goûtes seulement
34:35un peu et tu reposes », mais
34:37c'est pas toujours facile. – Quand c'est bon, on y retourne.
34:39– Vous avez perdu les 15 kilos ? – Oui, oui,
34:41j'en ai perdu 8, il m'en reste un petit peu à perdre 7.
34:43– Allez, c'est
34:45donc tous les soirs sur M6,
34:4717h30, la meilleure cuisine régionale,
34:49c'est chez moi, c'est très sympa.
34:51Franchement, c'est sympa. – Oui, il faut regarder.
34:53– Découvrir des recettes incroyables.
34:55Franchement, bravo à vous.
34:57Et bravo à Johan Corrente, merci.
34:59Et on se retrouve, nous, dans un instant pour les débats.
35:01– Merci Valérie, merci Gilles.
35:03À suivre sur Sud Radio,
35:05mettez-vous d'accord, Valérie Expert.