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NewsTranscription
00:00 Il a fait de ses points son arme et sa passion.
00:08 Coné Adama, dit Rougeau, champion d'Afrique ou abus des super moyens, ne cesse de faire
00:13 la fierté de la boxe ivoirienne.
00:15 Le pincheur ivoirien enchaîne performance sur performance et compte bien garder son
00:21 titre.
00:22 Nous avons le plaisir de le recevoir sur ce plateau de cet Adir et il est avec nous.
00:26 Bienvenue Rougeau.
00:27 Bonjour Madame.
00:28 Alors comment vous vous portez aujourd'hui ? Je me porte à ma veille.
00:32 D'accord, j'espère que vos points ne vont pas arriver sur mon visage avant la fin de
00:35 l'émission.
00:36 Non.
00:37 Non parce qu'on nous dit très souvent que la boxe c'est très très violent, c'est
00:41 pour les bagarreurs.
00:42 Alors vous vous en dites quoi ? Non la boxe n'est pas violente.
00:45 C'est pas violent ? La boxe n'est pas violente.
00:47 Mais les médecins me conseillent à aller passer et faire la boxe.
00:50 Mais on donne des coups sur le visage, c'est pas violent tout ça ? Non la boxe c'est
00:54 ce que les gens qui voient sur le ring c'est violent.
00:56 La boxe soigne beaucoup d'hommes derrière.
00:58 La boxe soigne ? C'est à dire comment ça ? C'est à dire que la boxe soigne, tu vas
01:03 voir un médecin et il te dit bon si la maladie que tu as, va faire le sport et le sport te
01:10 conseille qu'il faut faire la boxe.
01:11 La boxe travaille tout le cardio, tout l'endurance.
01:15 C'est un véritable sport on va dire.
01:17 C'est ce que les gens voient sur le ring, quand ils voient des gens prendre le KO, ils
01:21 frappent d'eux, c'est ce qu'ils voient sur le derrière.
01:23 Les médecins me conseillent ça aux gens dans les faits.
01:26 Pourquoi Rougeau s'est donc intéressé à ce sport là en particulier ? Ça date de
01:30 quand ?
01:31 Rougeau s'est intéressé à ce sport là depuis 2012.
01:34 2012 ?
01:35 2012, c'est dans la boxe.
01:38 On va dire 10, 11 ans c'est ça ?
01:40 Oui.
01:41 C'est ça à peu près.
01:42 C'est là qu'a commencé la boxe en 2012 dans un camp militaire.
01:46 Un camp militaire là-bas.
01:49 Et là-bas on pratiquait également la boxe dans ce camp militaire là ?
01:52 Oui, on pratiquait la boxe là-bas.
01:53 Chaque fin d'année, il y a une fête qu'ils organisent où il y a la boxe déjà.
01:58 C'est comme ça que j'ai participé pour la première fois.
02:02 Et puis c'est à partir de là, c'est parti, tout est parti.
02:04 C'est un amour qui est né depuis tout petit ou c'est seulement là-bas ?
02:06 Non, c'est pas depuis tout petit, c'est dans le camp.
02:10 C'est dans le camp.
02:11 C'est dans le camp, c'est Venise.
02:12 Mais est-ce que Rougeau n'était pas un peu bagarreur quand il était petit que ça ?
02:16 Non, quand j'étais petit, c'était mon travail.
02:19 Au quartier ?
02:20 Les voisins peuvent témoigner.
02:22 Ils vous regardent en ce moment.
02:23 Oui, ceux qui voient les vidéos savent que c'est un bagarreur.
02:28 Et donc c'est comme ça que vous vous intéressez à ce sport.
02:31 Et après, qu'est-ce qui se passe ?
02:33 Après, comme j'ai intéressé à le sport, on enchaîne la compétition.
02:37 Après, on roule nos vices, amateurs, élites, néopros, jusqu'en au-dessus professionnels.
02:45 D'accord.
02:46 Et est-ce que vous jouez un idole dans ce sport-là, quelqu'un qui l'inspire en particulier ?
02:51 Oui, j'ai un idole.
02:52 Rougeau est un idole.
02:53 C'est un Philippien.
02:54 Son nom est Manny Pacquiao.
02:56 Un Philippien, si loin que ça ?
02:57 Oui, parce que c'est un gars...
03:00 C'est vrai qu'il est en première catégorie, mais quand il est sur le ring, l'énergie
03:05 qu'il dégage.
03:06 C'est ça, l'énergie.
03:07 Et quoi d'autre ?
03:08 Et puis la rage qu'il a.
03:09 La rage.
03:10 Il montre qu'il est venu pour gagner.
03:13 Même s'il va perdre, il est toujours debout.
03:15 Et ça, ça vous a marqué, ça vous a influencé également durant vos combats.
03:19 Vous êtes enragé, donc la rage de vaincre.
03:22 C'est ça.
03:23 Alors, Rougeau, on le sait, il est champion d'Afrique des super moyens dans la version
03:28 West Africa Box Union, Wabou.
03:30 Alors comment on se sent dans la peau d'un champion ?
03:33 On se sent bien.
03:35 Quand il a commencé, nos vies ne m'atteignaient pas à ça.
03:40 Moi j'étais un peu faible, après l'essai.
03:43 Mais aujourd'hui, être champion d'Afrique, c'est un plaisir.
03:47 C'est vraiment un plaisir.
03:48 Un sentiment de fierté.
03:49 Oui, fierté.
03:50 Quand on parle de la boxe africaine, ils vont parler de la Côte d'Ivoire parce qu'il y
03:56 a un Ivalien qui représente la Côte d'Ivoire.
03:59 C'est un sentiment de fierté.
04:02 Je suis content pour ça.
04:04 Et quelle a été la réaction de votre famille lorsque vous avez décidé de vous engager
04:07 dans ce sport ?
04:08 Quand ils m'ont dit à mon père que je voulais faire de la boxe, à un moment, ils ont dit
04:17 non.
04:18 Ça ne l'a pas étonné du tout ?
04:19 Non, ça ne l'a pas étonné.
04:20 Parce qu'aujourd'hui, il est bagarreur.
04:21 Ça ne l'a pas étonné.
04:22 Ils m'ont dit que quand j'avais un combat, quand mon père savait que j'avais un combat,
04:28 il priait.
04:29 D'accord.
04:30 Il priait.
04:31 Maman, elle n'est plus, donc c'est mon père qui prie.
04:35 Il fait la nuit blanche pour ça.
04:37 C'est lui qui me soutient.
04:38 Vous avez tout le soutien de toute votre famille, on va dire.
04:42 Alors, comment se passent vos temps d'entraînement ?
04:45 Mes temps d'entraînement se passent bien.
04:49 Le matin, d'abord, tu viens en salle, le coach vous donne le programme que vous allez
04:54 travailler aujourd'hui, si vous devez travailler matin ou soir, il vous donne le programme
04:58 du matin.
04:59 Et c'est un coach dédié pour vous seulement ?
05:01 Oui.
05:02 D'accord.
05:03 Il y a un coach pour la tête physique, souvent la tête physique est là, souvent il y a
05:07 le coach qui vient aussi.
05:09 On donne le programme de la journée, ou bien le programme du mois, même de la semaine.
05:13 Là, quand tu viens, tu sais ce qu'il te doit faire.
05:18 Et qu'est-ce que vous faites concrètement quand vous arrivez le matin ? C'est quoi
05:21 cardio ? Qu'est-ce que vous faites concrètement ?
05:23 Quand on vient le matin à l'entraînement, d'abord, on commence par l'étirement.
05:28 D'accord.
05:29 On finit par faire l'étirement et puis on fait l'accord de la sortie.
05:34 On finit par faire l'accord de la sortie, le coach vient et dit bon, on commence par
05:39 le shadow, après le sac, ou bien on fait les leçons.
05:42 Le sac, ce sont des choses qui sont accrochées, vous vous entraînez à boxer.
05:46 Oui.
05:47 Et ça vous donne un peu plus d'endurance au niveau des poids, au niveau de la main.
05:51 Oui, c'est comme un mannequin qui est là, lui il ne va pas te taper.
05:55 C'est lui qui teste le coup, qui apprend le truc.
05:59 Maintenant, après, le coach vient faire les leçons, c'est lui, il porte les pattes,
06:03 on entraîne ensemble.
06:04 Et maintenant, il y a les jours de sparring aussi, où tu as du sparring partner, où
06:11 tu travailles ensemble pour voir tes défauts et tes qualités aussi.
06:16 Maintenant, le coach essaie de travailler tes défauts.
06:19 Quand on faisait le combat, il voyait tes défauts et puis maintenant, il essaie d'améliorer
06:23 ça prochainement.
06:24 D'accord, et moi j'ai une question alors.
06:26 Lorsque Orujo est sur le ring face à un adversaire, qu'est-ce qu'il se dit là, tout de suite ?
06:30 C'est quoi l'objectif ?
06:32 Quand Orujo est sur le ring face à un adversaire, d'abord il pense à mon pays.
06:38 A la Côte d'Ivoire.
06:40 A la Côte d'Ivoire parce que c'est le drapeau ivoirien qui est là.
06:43 L'adversaire, c'est moi, lui, voie.
06:47 C'est toute la Côte d'Ivoire réunie derrière.
06:50 C'est le drapeau d'abord, je vois et puis après je dis bon, je dois le battre.
06:54 Et Orujo se dit qu'il faut que je fasse la fierté de la Côte d'Ivoire, il faut que
06:58 je reparte avec ce prix.
06:59 Donc vous avez toujours cette rage-là de vaincre en vous.
07:03 Oui.
07:04 D'accord.
07:05 Alors, est-ce qu'il faut un talent en particulier pour devenir un boxeur ?
07:09 Non.
07:10 Non, pas de talent en particulier ? Tout le monde peut devenir boxeur ?
07:13 Tout le monde peut devenir boxeur parce que c'est comme un métier.
07:19 La boxe c'est un métier.
07:21 Si tu n'es pas fait pour ça, tu vas pas le faire.
07:25 Il y a des gens qui ont essayé mais ils ont vu que ça ne va pas.
07:29 Après tu peux faire un trainement pendant trois heures, c'est pas tout le monde qui
07:34 accepte de ça.
07:35 Non, c'est pas, il n'y a pas de talent.
07:38 Il faut avoir d'abord la passion, c'est ce que vous avez dit au départ.
07:43 Il faut être passionné et puis vraiment, il faut être là pour la boxe.
07:48 C'est ça.
07:49 Il faut avoir un appel de boxeur avant de se lancer.
07:53 Donc il ne devient pas boxeur qu'il veut.
07:56 Voilà, non.
07:57 D'accord, ça c'est très très bien de dire.
07:59 Alors, le 5 à 1, Rougeau a enchaîné plusieurs victoires au championnat national et c'est
08:04 en 2022 que vous avez remporté le titre de champion d'Afrique.
08:08 Vous étiez face à un Ghanéen, c'est ça ?
08:10 Oui.
08:11 Du nom de ?
08:12 C'est bon ce nom là.
08:15 Xavier Gad, c'est ça ?
08:16 Oui, oui, c'est ça.
08:17 D'accord.
08:18 Alors quel est le souvenir que vous gardez de cette journée là ?
08:20 Le souvenir que je garde de cette journée, d'abord c'est à l'heure que le combat a
08:26 commencé.
08:27 A quelle heure pratiquement ?
08:28 Le combat a commencé à 4 heures.
08:30 À 4 heures du matin ?
08:31 Oui.
08:32 Vous combattez assez tôt comme ça ?
08:33 Oui.
08:34 Mais pourquoi ?
08:35 La boxe ça se fait la nuit mais ce jour là il y avait un petit retard.
08:39 Le combat c'est à 19 heures.
08:41 Mais pourquoi la nuit en particulier la boxe ? Pourquoi pas le matin ?
08:44 C'est la nuit, les gens ont le temps.
08:47 C'est un principe ?
08:48 Voilà, la boxe c'est la nuit.
08:49 La boxe professionnelle c'est la nuit.
08:51 C'est la nuit.
08:52 On peut faire la boxe, nos vies, en la matin, en la journée.
08:55 Mais la boxe professionnelle c'est la nuit.
08:58 C'est rare que vous allez voir on fait la boxe professionnelle la journée, c'est rare.
09:02 C'est très rare.
09:03 Tout c'est la nuit.
09:04 On voit quand les Américains font la boxe la nuit.
09:09 Donc c'est ça, on a fait ça la nuit.
09:13 C'est ça qui m'a marqué.
09:14 À 4 heures du matin.
09:15 À 4 heures du matin.
09:16 Il était assis, il y a sommeil mais il ne peut pas dormir.
09:19 On imagine bien.
09:20 Voilà, c'est ça le souvenir qu'il garde de ce jour là.
09:24 D'accord et ensuite comment ça s'est passé le combat pour vous jusqu'à ce que vous
09:27 remportiez ce titre là ?
09:29 C'était un combat houleux, difficile, pas compliqué pour vous ?
09:33 Est-ce que vous craignez l'adversaire qui était en face de vous ?
09:36 C'était difficile.
09:37 C'était difficile parce que quand le combat a commencé, c'est nous qui sommes venus
09:40 pour le prendre.
09:41 Moi je suis venu pour le prendre.
09:44 Il a commencé à faire ce qu'il connait.
09:47 Mon coach m'a dit de le servir d'abord.
09:52 Donc je l'ai observé.
09:55 Un petit secret il faut observer d'abord.
09:58 Je suppose que c'est le secret de Rujo.
10:00 Il observe d'abord l'adversaire.
10:01 Il faut servir pour voir combien il boxe et puis maintenant répliquer.
10:10 Vas-y tu te jettes dedans comme ça, tu peux avoir un faux coup.
10:14 Il faut le servir pour voir combien il boxe et puis maintenant réagir à ta manière.
10:20 Il a fait ce qu'il connait.
10:23 Moi aussi quand j'ai commencé pour moi, le combat a fini à la première ronde.
10:28 Ça a été très facile comme ça ?
10:30 Oui mais ça dépend.
10:32 Ça dépend de quoi justement ?
10:34 Ça dépend des entraînements.
10:35 Tu peux t'entraîner pendant 2h, 3h, 4h.
10:40 Mais c'est le jour du combat.
10:44 Et ne pas réussir à mettre en application tout ce qu'on a appris auparavant.
10:50 Et puis ça dépend, c'est l'homme que tu croises.
10:52 Si tu es en train de 3h et puis il fait 4h, 5h, il s'entraîne plus que toi.
10:59 Pour la boxe c'est aussi l'analyse, c'est la tête.
11:01 Il faut penser, il faut analyser comment lancer ses coups.
11:05 On ne lance pas les coups n'importe comment, c'est ce que Rujo veut dire.
11:07 Oui on ne lance pas les coups comme ça parce que les gens pensent que les boxeurs ne réfléchissent pas.
11:12 Les boxeurs réfléchissent, j'imagine.
11:14 Ah mais nous on ne voit seulement que les points.
11:16 On ne voit pas le combat, on ne voit pas plus que ça.
11:19 Quelqu'un qui voit un point venu, il esquive, ça veut dire qu'il est intelligent.
11:24 Pas si tu vois quelque chose qui vient sur le tapis, tu t'arrêtes pour le casser.
11:27 Ça veut dire que tu n'es pas intelligent.
11:29 Et il faut savoir où taper pour que l'autre aussi puisse avoir mal.
11:33 Oui il y a le coin où il faut taper pour casser le moral.
11:37 Ça ça s'apprend par exemple ?
11:39 Oui ça s'apprend.
11:40 Il y a le coin sensible du corps qu'il faut taper pour casser le moral de l'adversaire.
11:45 Et puis quand tu arrives à taper là, casser le moral, et puis maintenant tu domines.
11:51 Tu montres et tu fais le travail.
11:54 Il faut dominer l'adversaire.
11:58 Dans le ring, même en duel, il faut juste l'apaiser.
12:01 Il faut l'embrouiller.
12:04 Il faut l'embrouiller.
12:05 Voilà.
12:05 C'est très important aussi.
12:06 Casser son moral.
12:07 Il faut l'effrayer.
12:07 Voilà.
12:08 On voit d'autres boxeurs qui parlent même, qui sautillent un peu pour pouvoir effrayer leur adversaire.
12:12 Ça compte tout ça ?
12:13 Oui tout ça, ça compte.
12:15 Mais moi pour moi, même si l'adversaire est agressif, même s'il est arrogant, moi c'est pas mon problème.
12:23 Moi c'est le juge qui attend c'est tout.
12:25 C'est ça.
12:25 Donc vous restez concentré jusqu'à la fin.
12:27 Vous ça ne vous effraie pas ?
12:28 Pas du tout.
12:29 Alors est-ce qu'il y a un combat que Rougeau a craint ?
12:31 Un combat qui vous aura marqué par exemple, depuis votre parcours jusqu'à aujourd'hui ?
12:38 Un ou deux combats ?
12:39 Mon combat amateur.
12:41 Peu importe amateur ou professionnel ?
12:43 Un amateur où j'ai pris KO pour la première fois.
12:46 Pris KO, qu'est-ce que ça veut dire ?
12:47 Il m'a dit "on va au tapis".
12:49 D'accord.
12:50 Ça c'était comme un boxeur, il va réinstabiliser ici, un peu bavard sur le man.
12:56 Ce jour quand j'ai pris le coup, c'est tombé.
13:01 Je me suis levé en couille, c'est tombé.
13:03 Plus de trois fois.
13:04 Plus de trois fois ?
13:06 Là il voulait relâcher la boxe.
13:08 Vous avez dit "c'est fini là aujourd'hui".
13:11 Il n'a jamais perdu.
13:13 La première fois que j'ai eu peur, c'est en KO.
13:17 En KO, waouh.
13:19 Ça m'a travaillé.
13:21 Quand moi je dis à quelqu'un "si quelque chose se passe là, si il quitte là c'est fini".
13:27 Quand il s'est descendu des rimes, il a enlevé les gants, il a pensé à autre chose et c'est fini.
13:35 Ça devait arriver.
13:36 Un boxeur, il faut s'attendre à ça.
13:39 Il faut s'attendre à toute éventualité.
13:41 S'attendre à ça, la boxe, il y a la victoire, il y a la défaite.
13:45 Il y a la défaite aussi.
13:45 Quand tu mets un attaque sur moi et que tu vas gagner, la défaite vient.
13:49 Si tu n'es pas fort moralement, tu vas laisser.
13:53 Quand ça est arrivé, c'est le moment qui est arrivé.
13:58 On passe à autre chose.
14:00 Vous avez repris courage, vous avez dit "on ne s'arrête pas, on avance".
14:03 À l'exemple de ce Philippien, justement.
14:05 Oui.
14:06 Lui, il a pris des chaos même devant sa femme, devant sa maman.
14:10 Mais il s'est élevé et il a continué.
14:14 Et Rojo a justement combien de victoires à son actif ?
14:20 Déjà en tant qu'amateur et après en tant que professionnel.
14:24 Combien de victoires jusque-là ?
14:26 Amateur, j'ai 27 victoires.
14:28 27 victoires.
14:29 4 défaites.
14:30 Et puis en professionnel, 7 combats, 7 victoires.
14:35 3 paksaw.
14:37 La boxe, c'est vraiment pour vous.
14:39 Et quel est le rêve de Rojo aujourd'hui en tant que boxeur professionnel ?
14:44 Le rêve de Rojo en tant que boxeur professionnel, d'abord c'est de faire la syndicat WBC francophone.
14:51 La syndicat que j'ai actuellement, ça me permet de faire ça.
14:56 Quand je demande, par votre canal, je vais passer pour demander l'aide aux autorités pour qu'ils me soutiennent.
15:05 Le ministre de la jeunesse, comme le ministre de la jeunesse, pour qu'il m'aide à faire cette syndicat là, WBC francophone.
15:12 C'est une syndicat très importante.
15:14 Il n'y a pas un Ivorien qui a fait ça d'abord.
15:16 Donc, que les autorités m'aident à faire cette syndicat.
15:19 Vous n'êtes pas suffisamment soutenu par les autorités jusque-là, non ?
15:23 Non, c'est mon président qui me soutient.
15:28 Mais il ne s'occupe pas de ça.
15:30 Quand il y a beaucoup, on va vite.
15:33 Mais quand tu es seul, c'est fatiguant.
15:35 Donc, lui d'abord, il fait pour lui.
15:38 Mais les autorités, le ministre, tout ce qu'il peut faire, même le président, m'aide à faire cette syndicat là.
15:47 Et en thème de soutien, qu'est-ce que vous voulez concrètement que l'État fasse pour vous, de manière concrète ?
15:53 Qu'est-ce qui vous manque ?
15:54 Concrètement, il veut d'abord que l'État me reconnaisse en tant que champion.
15:58 Vous n'êtes pas encore reconnu jusque-là ?
16:00 Vous êtes la première chaîne en Côte d'Ivoire qui m'a vu sur le plateau.
16:07 Je vous remercie pour cela.
16:09 Je remercie les TG7info qui ont accepté de me recevoir.
16:14 Vous êtes la première chaîne qui m'a vu sur le plateau.
16:17 Je passe par vous aussi pour demander aux autorités de me soutenir, de me reconnaître en tant que champion.
16:22 C'est vrai qu'en boxe, on peut être champion du monde.
16:26 En football, c'est ça, c'est d'y élever.
16:29 Tu vois qu'on ne parle pas beaucoup de boxe en Côte d'Ivoire.
16:32 Justement, comment se porte l'univers de la boxe même en Côte d'Ivoire aujourd'hui ?
16:37 L'univers de la boxe en Côte d'Ivoire, c'est passe moins...
16:41 Un peu, un peu.
16:45 C'était le sport favori du père de la nation.
16:49 Mais aujourd'hui, c'est un peu descendu.
16:55 On revient un peu.
16:57 Il y a des Ivoiriens qui sont allés pour les qualifications jeu olympique au Sénégal.
17:01 Mais comme on a vu leur propos du sport, ça n'a pas marché.
17:05 Mais ils vont revenir pour se remettre au travail.
17:08 Dans 4 ans, on va aller tenter une chance.
17:11 Mais on demande le soutien.
17:13 S'il y a le soutien des autorités, des partenaires privés qui peuvent soutenir la boxe,
17:18 pour faire revenir la boxe ici, là, pour que la boxe...
17:23 Je veux faire renaître la boxe Ivoirienne.
17:25 À travers moi, la boxe Ivoirienne va revenir.
17:28 Donc ces 37 ans-là, c'est la renaissance.
17:32 Donc je demande le soutien des autorités, même des chefs d'État.
17:36 Je demande une reconnaissance des autorités.
17:40 D'accord. Vous avez parlé tout à l'heure du 30 septembre où vous allez défendre votre titre de champion d'Afrique.
17:45 Alors quel est votre état d'esprit avant l'échéance, bien sûr ?
17:48 Mon état d'esprit, c'est bien.
17:52 C'est face au Nigeria, m'a-t-on dit.
17:54 Oui, c'est bien parce que la ceinture, c'est le premier boxeur francophone qui a cette ceinture.
18:01 La ceinture, c'est fait entre les pays anglophones.
18:05 Donc c'est vraiment un exploit.
18:08 Voilà, donc c'est le premier boxeur Ivoirien qui a cette ceinture et francophone qui a cette ceinture.
18:14 Donc les indigants, ils reviennent pour chercher la ceinture.
18:20 Donc mon moral est bloqué pour que la ceinture ne bouge pas.
18:28 Donc je demande le soutien des Ivoiriens, de soutenir ces joueurs-là.
18:32 Venez soutenir la boxe, venez soutenir Efrae, un Ivoirien qui va défendre son titre.
18:41 Ça va se passer où ?
18:43 À Diame, le centre Ivoirien coréen, à la Sainte-Ouattara.
18:47 D'accord.
18:48 À partir des 18h, les jeux vont commencer.
18:51 D'accord. Alors, Rujo, avant de vous laisser, est-ce que vous pouvez passer un message à ces jeunes-là
18:57 qui aimeraient aussi faire de la boxe plus tard, s'il y a un jeune qui s'intéresse à cela ?
19:01 Qu'est-ce que vous lui diriez aujourd'hui ?
19:03 Ce que je peux dire aux jeunes qui veulent faire de la boxe, qui hésitent, n'hésitez pas.
19:10 N'écoutez pas ce que les gens vous disent, "la boxe est dangereuse".
19:13 Non, c'est ce que les gens voient sur les réseaux sociaux, c'est dangereux.
19:17 La boxe fait beaucoup de trucs.
19:19 Donc ceux qui hésitent, n'hésitez pas. Venez apprendre.
19:25 Comme je sais pas tout le monde qui est fait pour faire de la boxe.
19:27 Pour ça, bien sûr.
19:28 Voilà, donc ceux qui sont faits pour la boxe, venez.
19:31 Si vous êtes né pour être boxeur, vous avez tout de suite une compte, vous allez le faire.
19:35 Donc ceux qui veulent le faire, venez le faire.
19:38 Merci beaucoup Kone Adama.
19:40 Alors talentueux gladiateur du noble art ivoirien, nouvel ambassadeur de la boxe ivoirienne,
19:46 il défendra son titre le 30 septembre prochain.
19:49 Il sera face au Nigeria, au centre ivoiro-coréen d'Ajame.
19:53 Alors vous avez tout le soutien de CETInfo avec vous.
19:56 Merci beaucoup.
19:57 Bonne chance.
19:57 Merci.
19:58 C'est la fin de cette émission.
19:59 L'actualité continue sur CETInfo et sur CETinfo.ci.
20:03 [Musique]