• l’année dernière
Au programme de cette édition, nous reviendrons sur le voyage des ministres des affaires étrangères européens à Kiev lundi. Alors que les Etats-Unis avancent vers un désengagement financier, Bruxelles joue des coudes pour reprendre le rôle de créancier de guerre…


Nous ferons ensuite un point sur le conflit qui oppose Erevan à Bakou et ses conséquences pour la population arménienne du Haut-Karabakh.


Et puis nous reviendrons en France pour la politique sécuritaire du gouvernement. Entre effet d’annonce et coup de com’, le pays a tout de la cocotte-minute.

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00:00 [Musique]
00:14 Madame, Monsieur, bonsoir, je suis ravie de vous retrouver pour cette nouvelle édition
00:18 et j'en profite pour vous remercier pour l'intérêt que vous avez accordé au journal télévisé d'hier lundi
00:23 qui a dépassé le cap des 100 000 vues en à peine quelques heures.
00:26 Alors merci pour votre soutien.
00:29 Au programme de cette édition, nous reviendrons sur le voyage des ministres des Affaires étrangères européens à Kiev lundi.
00:35 Alors que les États-Unis avancent vers un désengagement progressif financier,
00:39 Bruxelles joue d'écoute pour reprendre le rôle de créancier de guerre.
00:43 Nous ferons ensuite un point sur le conflit qui oppose Erevan et Bakou
00:46 et ses conséquences bien sûr pour la population arménienne du Haut-Karabakh.
00:50 Et puis nous reviendrons en France pour la politique sécuritaire du gouvernement
00:54 entre effet d'annonce et coup de com' le pays a tout de la cocotte minute.
00:58 La guerre en Ukraine va-t-elle mettre le coup de grâce à l'Europe ?
01:06 Alors que les États-Unis lâchent Kiev sur le plan financier, Bruxelles s'enlise dans son échec diplomatique.
01:11 Un entêtement affligeant et meurtrier. Le point tout de suite.
01:15 Washington se retire, Bruxelles en rajoute.
01:19 Alors que les remous de la politique américaine poussent Washington
01:21 à mettre son soutien financier à l'Ukraine en suspens malgré son rôle de pyromane,
01:26 l'Union européenne décide d'exceller dans son rôle de vassal.
01:30 Le désengagement américain, de plus en plus difficile à camoufler,
01:33 pourrait en effet permettre de reconduire Volodymyr Zelensky à la table des négociations
01:38 pour dessiner les contours de la paix avec Vladimir Poutine.
01:41 C'était sans compter les lieutenants plus occidentaux qu'européens des instances bruxelloises.
01:45 Ainsi, lundi a donné lieu à un défilé d'officiels à Kiev.
01:48 L'occasion pour Joseph Borrell, le haut représentant de l'UE pour les affaires européennes,
01:53 de promettre un soutien sans fin à l'Ukraine.
01:56 En venant à Kiev, l'Union européenne, les ministres des affaires étrangères de l'Union européenne
02:00 ont envoyé un message de solidarité et de soutien fort à l'Ukraine.
02:04 Nous avons parlé des engagements de sécurité que nous voulons accorder à l'Ukraine
02:12 pour montrer notre détermination à soutenir l'Ukraine à long terme
02:18 pour dissuader des actes d'agression.
02:20 Je propose une nouvelle enveloppe bilatérale multiannuelle de l'Union européenne
02:28 de 5 milliards pour l'année prochaine au singulier et il y aura plus d'argent ensuite.
02:32 Et j'espère que nous trouverons un accord avant la fin de l'année.
02:37 Un accord bloqué pour l'heure par la Hongrie de Viktor Orban
02:40 qui permet de garder les 500 millions supplémentaires pour le moment.
02:43 Budapest était d'ailleurs représenté par un fonctionnaire adjoint.
02:47 Signe que l'heure n'était pas propice aux négociations.
02:50 Kiev misait pourtant gros sur la Réunion
02:52 dans la mesure où l'Agence nationale ukrainienne de prévention de la corruption
02:56 avait suspendu la désignation de la plus grande banque hongroise, la OTP,
03:00 de sa liste des prétendus sponsors internationaux de guerre.
03:04 Nul doute que le maintien du veto de Budapest va pousser Kiev à revoir cette décision
03:09 qui n'a toutefois aucune conséquence.
03:11 Mais dans cette affaire, la Hongrie semble bien isolée.
03:14 En effet, l'essentiel des États membres redouble de déclarations hostiles à la Russie
03:18 qui de fait éloignent les perspectives de discussion de paix
03:22 et mettent la main à la poche avec l'argent des contribuables européens
03:24 pour le verser dans une sorte de puissant fond.
03:28 Joseph Borrell a même recyclé l'éternelle affaire de l'adhésion de l'Ukraine à l'UE.
03:32 L'engagement sécuritaire le plus ferme que nous pouvons faire auprès de l'Ukraine,
03:36 c'est l'adhésion à l'Union européenne.
03:39 C'est vraiment l'engagement clé pour l'Ukraine.
03:43 Une promesse d'adhésion à l'UE qui rappelle les promesses de Jens Stoltenberg pour l'OTAN.
03:47 En réalité, l'Ukraine est prisonnière de la guerre dans laquelle elle a été poussée
03:50 par les instances occidentales.
03:52 Maintenant que le mal est fait, Washington se retire peu à peu du bourbier
03:55 et l'Europe se charge du service après-vente à ses dépens,
03:59 ignorant sans doute les dangers de cette compromission.
04:01 Un délire bruxellois plus royaliste que le roi pour ne pas dire plus américain que les États-Unis.
04:11 L'Arménie meurtrie mais pas au bout de ses peines.
04:14 Alors que le Haut-Karabagh a été conquis en deux jours,
04:17 une partie de la population a été déplacée
04:18 et la menace pèse toujours sur l'intégrité du territoire.
04:21 Le point avec Olivier Frèrejac.
04:23 Deux jours auront suffi pour Bakou afin de s'emparer du Haut-Karabagh en Arménie.
04:28 Les 19 et 20 septembre ont été une nouvelle plaie pour le pays.
04:31 L'Azerbaïdjan a envahi ce territoire.
04:34 Un drame et une colère des Arméniens sur fondanté,
04:37 ces dangers politiques impliquant des déplacements de frontières,
04:40 comme nous l'explique Alexandre Goudarzi, chef de mission en Arménie pour l'ONG SOS Chrétien d'Orient.
04:45 Sentiment de révolte, d'injustice, beaucoup de chagrin.
04:48 Sentiment de trahison également de la part du gouvernement pour ses habitants de l'Arzakh.
04:53 C'est un sentiment de trahison qui n'est pas seulement partagé par les habitants de l'Arzakh,
04:56 donc du Haut-Karabagh, mais également par les Arméniens,
04:58 parce que pour eux c'est impardonnable.
05:01 C'était une région qui était composée à 94% d'Arméniens,
05:05 déjà à l'époque où elle était disputée dans les années 90.
05:07 Allez savoir pourquoi elle n'a jamais été reconnue par les gouvernements successifs,
05:11 les gouvernements arméniens successifs.
05:12 Mais en 2020, quand les Azeris reviennent et qu'ils enfoncent les lignes arméniennes,
05:17 ils prennent tout en fait, ils prennent le glacier protecteur et ils prennent un tiers de l'Arzakh.
05:21 Parce qu'il n'y avait pas que l'Arzakh que l'Arménie avait prise,
05:23 il y avait aussi le glacier protecteur, en fait tous les territoires qui font tampon
05:27 pour vraiment protéger l'Arménie et l'Arzakh.
05:29 Donc tout ça, ça a été pris, tout le glacier protecteur,
05:32 qui avait été repris par les Azerbaïdjanais, ainsi qu'un tiers de l'Arzakh.
05:34 Et puis là, c'est tout le reste de l'Arzakh en fait qui a été pris.
05:37 Déjà en 2020, de 175 000, on était passé à 120 000 habitants de l'Arzakh.
05:42 Et là, il y a 120 000 personnes qui ont été vidées en 5 jours.
05:46 Quelques centaines qui seraient dedans, des personnes âgées qui n'ont pas entendu l'appel,
05:51 qui n'ont pas compris qu'il y avait l'évacuation, ou qui se sont résignées,
05:54 qui ont dit "moi je ne quitte pas ma terre, je vais mourir ici".
05:57 Il y a ces gens-là, il y a aussi des gens qui sont partis se cacher dans les forêts,
05:59 il y a des gens qui ont décidé de rester mourir les armes à la main.
06:02 Une population majoritairement déplacée, mais pas rassurée.
06:06 En effet, face au silence de l'Europe occidentale, et notamment de la France,
06:09 Erevan ne dispose d'aucune garantie sécuritaire face à l'Azerbaïdjan.
06:14 La possibilité que de nouvelles opérations aient lieu n'est pas écartée par la population.
06:19 Tout le monde a peur parce que tout le monde est persuadé que ce n'est qu'une première étape,
06:24 et que ce qui va suivre ne sera guère plus réjouissant.
06:26 Fort de cette victoire poussée dans leur lancée.
06:29 Si on regarde bien la géographie de l'Arménie,
06:32 l'Artsakh est vraiment frontalier de l'Arménie du Sud,
06:35 donc du corridor de Zangezour, de la région du Sionik.
06:39 Et c'est vraiment un couloir qui est étroit, et qui passe entre les deux Azerbaïdjans.
06:43 Il y a l'Azerbaïdjan tel qu'on la connaît,
06:45 mais il y a aussi un autre morceau qui est à l'ouest de l'Arménie,
06:49 qui s'appelle le Nakhichevan, et qui lui est adossé à l'Iran mais à la fois à la Turquie,
06:54 alors que l'Azerbaïdjan qui est à l'est est adossé à la mer Caspienne.
06:58 Donc en fait ces deux Azerbaïdjans, ils voudraient en faire la jonction,
07:01 et ce avec l'aide des Turcs, donc l'aide d'Erdogan.
07:03 Et donc ils voudraient manger le corridor de Zangezour,
07:07 qui est cette bande de terre de l'Arménie du Sud,
07:10 et qui descend sur le nord de l'Iran.
07:12 Donc c'est ça l'étape prochaine, et c'est ce dont se félicitent déjà les présidents Aliyev et Erdogan,
07:18 qui n'ont pas caché leurs intentions, à savoir prendre cette région là.
07:21 Donc ça amputerait au moins d'un tiers le territoire arménien,
07:25 parce que c'est quand même une grosse région.
07:27 Ça obstruerait complètement l'Iran, ça ferait barrage entre l'Iran et l'Arménie.
07:34 C'est-à-dire que l'Iran n'aurait plus de frontière commune avec l'Arménie,
07:37 et ça l'isolerait davantage qu'elle ne l'est déjà.
07:40 Une avancée qui ferait barrage entre l'Arménie et son allié iranien,
07:43 isolant ainsi les deux territoires.
07:46 Les mouvements qui se déroulent dans la région s'inscrivent ainsi dans un jeu complexe
07:50 entre puissances interposées.
07:52 Pour Alexandre Goudarzi, le Premier ministre arménien a perdu l'Artsakh
07:56 en tournant le dos à Moscou, qui a laissé faire l'invasion à Zéry.
07:59 Le Premier ministre, Nicolas Pachini, a multiplié les provocations à l'égard de la Russie.
08:03 Il souhaiterait suivre un petit peu le chemin de la Géorgie,
08:08 à savoir avoir une politique très pro-américaine,
08:10 et évincer la Russie en multipliant les provocations comme il l'a fait.
08:15 Il a carrément réclamé à la Russie de faire payer la facture d'électricité,
08:21 parce que la Russie avait ses positions en Arménie,
08:24 alors que les Russes ont des bases qui protègent l'Arménie de la Turquie voisine.
08:29 Là, je ne parle pas de l'Azerbaïdjan, je parle de la Turquie,
08:31 qui est sur tout son flanc ouest.
08:34 Il y a une attitude assez anti-russe de la part de Nicolas Pachini.
08:37 Les Russes, eux, préfèrent voir une Arménie sous contrôle azerbaïdjanaise,
08:41 qui finalement soit pro-russe, plutôt qu'une Arménie indépendante,
08:44 qui soit pro-américaine. En gros, c'est un peu ça.
08:46 Si je résume grossièrement, c'est un peu ça.
08:48 Les Russes, en fait, ont laissé faire.
08:49 Les Russes ont couvert les troupes azerbaïdjanaises dans leur appropriation de l'Artsakh.
08:54 Et ce qui va suivre, les Russes ne réagiront pas.
08:57 Autre puissance ayant des intérêts dans ce conflit, la Turquie.
09:00 Pour qui ce conflit revête des enjeux aussi bien intérieur qu'extérieur,
09:03 avec en toile de fond le développement du pan-turquisme.
09:06 Dans le même temps, l'État d'Israël pousse de son côté en faveur de Bakou pour affaiblir Téhéran.
09:11 L'Iran n'a aucun intérêt à se voir isolé du Caucase.
09:14 Ils n'ont pas du tout envie de voir le pan-turquisme à ses portes.
09:18 Et avoir un effet boule de neige sur les communautés turques de l'Iran,
09:21 parce que c'est ça en fait le problème, c'est que l'Azerbaïdjan et l'Arménie
09:25 sont frontaliers de deux grosses provinces iraniennes du Nord-Ouest
09:29 qui s'appellent Azerbaïdjan oriental et Azerbaïdjan occidental.
09:32 Ils ont peur en fait de ce que ça peut avoir comme influence.
09:35 Et comme la Turquie et l'Azerbaïdjan veulent dégager l'Arménie,
09:38 qui est comme un caillou dans la chaussure,
09:39 pour avoir un pan-turquisme qui va de l'Asie mineure à l'Asie centrale,
09:42 de Istanbul jusqu'à Ulaanbaatar.
09:44 Donc en fait, c'est pas bon pour l'Iran de se voir couper de cette zone-là
09:49 et de l'influence que ça peut avoir sur les Turcs de leur pays.
09:52 Et les Turcs azeris d'Iran, c'est la deuxième minorité après les Perses,
09:55 donc les Iraniens, ce qui leur fait peur, c'est d'avoir aussi leur propre communauté à dos.
10:00 De ce que j'ai appris, il y a déjà des tensions entre les communautés arméniennes d'Iran
10:04 et azeris d'Iran à cause de ce qui se passe dans le Karabakh.
10:07 Et j'ajoute à cela que l'Israël soutient l'Azerbaïdjan,
10:11 malgré la religion chiite qu'ils ont en commun,
10:13 et que la peur de l'Iran aussi, c'est de voir un nouveau front s'ouvrir au nord.
10:18 On sait que les Azerbaïdjanais ont fait l'emploi du djihadisme,
10:21 ils ont employé des mercenaires venus de Syrie et d'Irak pour casser de l'Arménien en 2020,
10:25 qu'ils ont envoyé dans le Haut-Karabakh,
10:27 et ils n'hésiteraient certainement pas à le faire pour les envoyer en Iran.
10:30 Et les Iraniens les combattent déjà en Syrie et en Irak,
10:32 c'est ce qu'ils font depuis 20 ans en Irak et 10 ans en Syrie.
10:36 Donc les voir réemployés en Azerbaïdjan pour les envoyer sur le front iranien,
10:40 c'est quand même quelque chose que redoute l'Iran.
10:42 Le nouvel épisode guerrier qui s'est déroulé en Arménie s'inscrit ainsi dans un puzzle régional complexe
10:47 où les pièces s'imbriquent en fonction des intérêts des uns et des autres.
10:51 L'alliance russo-arménienne semble, elle, très fragile.
10:54 La ratification mardi 3 octobre de l'adhésion de l'Arménie à la Cour pénale internationale
10:59 ne devrait pas réchauffer la relation entre les deux pays.
11:02 Cette instance internationale ayant émis un mandat d'arrêt contre le président Vladimir Poutine au printemps.
11:07 Erevan attend de cette ratification d'obtenir des garanties face à l'Azerbaïdjan.
11:12 En réalité, rien n'indique que cela empêchera Bakou de poursuivre ses conquêtes,
11:17 à plus forte raison si l'Azerbaïdjan bénéficie du soutien d'Ankara
11:21 et qu'Erevan ne peut plus compter sur Moscou.
11:24 L'Azerbaïdjan, partenaire de l'Union européenne pour des contrats gaziers,
11:28 n'est absolument pas menacé par Bruxelles et dispose d'un sentiment d'impunité renforcé
11:32 par le désengagement russe consécutif des gages donnés par l'Arménie à Washington.
11:36 La visite du ministre des Affaires étrangères français Catherine Colonna en Arménie ce mardi
11:42 relève ainsi du détail sans intérêt dans ce conflit qui secoue le Caucase.
11:46 Signe de l'impunité azérie, Bakou a déjà diffusé une carte de la capitale du Haut-Karabagh,
11:51 Tépanakert en arménien, Kankendi en azerbaïdjanais,
11:54 avec une rue portant le nom de l'officier militaire turc Enver Pasha,
11:58 l'un des principaux instigateurs du génocide arménien de 1915.
12:02 Pour l'heure, la guerre est claire, a laissé place à l'urgence humanitaire dans le pays.
12:07 Alexandre Goudarzi explique ce volet du conflit et l'action de l'ONG pour laquelle il travaille.
12:12 Ce que nous avons fait c'est qu'on a réagi tout de suite,
12:14 heureusement on a une ONG amie qui a vraiment fait le nécessaire pour qu'on puisse réagir dans l'instant,
12:19 parce que l'ONG en question avait déjà des stocks d'approvisionnement,
12:23 que ce soit en vêtements et des vêtements de qualité, des vêtements chauds,
12:26 parce qu'aujourd'hui dans cette région là, notamment le Karabakh,
12:30 et quand on est à Goris, on est vraiment la ville juste devant le Karabakh,
12:33 l'hiver commence à approcher, il y a une vraie différence de température entre cette zone là et Yerevan la capitale.
12:39 Donc des vêtements qui étaient prêts, du matériel hygiénique, des couches, du gel douche, des shampoings,
12:44 des savons, des brosses à dents, du dentifrice, des lingettes.
12:48 Nous sur place, donc on a ramené tout ça depuis Yerevan, de cette zone de stockage,
12:51 et on a acheté chaque jour, surtout pendant trois jours, on a acheté de la nourriture,
12:57 on a vu, allez je dirais bien, 70 000 personnes passées se ravitailler partiellement chez nous,
13:06 parce qu'il n'y avait pas que nous qui distribuions de la nourriture, heureusement, et des vêtements,
13:10 mais nous on a pu assurer vraiment le soutien tout de suite pour ces gens qui étaient affamés,
13:15 qui ont vécu neuf mois de blocus humanitaire, qui n'ont pas eu à manger,
13:18 qui ont vécu sur leurs propres ressources, sachant que des cas de famine étaient déclarés dans l'arzah.
13:22 Dès qu'ils sont sortis, on a été là pour les subvenir à leurs besoins alimentaires, vestimentaires et hygiéniques.
13:27 Maintenant, le gouvernement et d'autres organisations font le reste,
13:29 à savoir reloger toutes ces personnes un peu partout sur le territoire arménien,
13:33 sachant qu'elles ne souhaitent pas rester sur place par peur de voir les azéries débouler de l'autre côté de la montagne.
13:39 Ils savent très bien que le temps leur est compté.
13:42 Là, Macronie donne des gages sécuritaires.
13:48 Après les brigades de gendarmerie d'Emmanuel Macron, Elisabeth Borne assistera au fameux Conseil National de la Refondation jeudi,
13:54 puis inaugurera une prison dans le Calvados le lendemain.
13:57 Explication.
13:58 Là, Macronie face à la Chionlie.
14:01 Après avoir mis le pays à feu et à sang,
14:03 le président de la République entend ouvrir une séquence sécuritaire pour ne pas perdre son centre droit,
14:08 parti des Républicains.
14:10 Lundi, depuis Thonins, dans le Lot-et-Garonne,
14:12 Emmanuel Macron misait donc sur un coup de communication autour de la gendarmerie.
14:17 Et donc cette loi d'orientation,
14:19 elle se décrit de manière très simple,
14:22 c'est 15 milliards d'euros d'investissement sur les années de la loi d'orientation et de programmation,
14:27 et c'est le doublement de la présence sur le terrain de nos forces de sécurité,
14:30 police comme gendarmerie.
14:32 Ce qui fait que pour la partie gendarmerie, cette loi prévoit la création de 3 500 nouveaux postes,
14:39 ce qui est inévitable,
14:40 et surtout l'ouverture de ces 200 nouvelles brigades.
14:44 Alors en fait, grâce à tout le travail qui a été fait durant l'année qui vient de s'écouler,
14:50 vraiment merci à tout le réseau, merci vraiment à l'ensemble de nos gendarmes,
14:55 à nos maires, à tous les préfets qui ont coordonné ce travail auprès du ministre de l'Intérieur,
15:00 ce sont 238 brigades que le ministre de l'Intérieur et le député de Villevillenne vont présenter dans un instant.
15:05 Un doublement de la présence sans doute calculée comme l'efficacité des vaccins Covid.
15:10 L'annonce chiffrée fait l'impasse sur le départ de quelques 15 000 fonctionnaires des forces de l'ordre ces dernières années,
15:16 comme le rappelait un récent rapport de la Cour des comptes.
15:18 On est donc à quelques 11 500 agents de moins par rapport à 2021.
15:22 Par ailleurs, les nouvelles brigades seraient, selon de nombreux élus d'opposition,
15:26 réparties en fonction des orientations partisanes des patrons de circonscription.
15:31 Autrement dit, la Macronie essaiera de mettre un peu d'ordre en regardant les autres impuissants.
15:36 Ce déplacement présidentiel était prétendument l'occasion de s'adresser à ce que le complexe politico-médiatique nomme "les territoires",
15:44 comprendre la vraie France éloignée de Paris.
15:47 Le président de la République, qui ne refuse jamais l'occasion d'emmerder les Français comme il l'avait dit,
15:52 s'est également essayé aux joies des radars de vitesse.
15:56 - Si vous permettez quand même de...
15:58 - Non, ça n'a pas marché.
16:04 - Encore ?
16:06 - Voilà.
16:07 - 58.
16:08 Une image que n'importe quel communicant aurait dû savoir qu'il fallait éviter.
16:12 En réalité, Emmanuel Macron sait depuis les premiers remous du précédent quinquennat
16:16 qu'il doit miser sur les forces de l'ordre pour lui éviter les problèmes.
16:20 C'est d'ailleurs ce qu'avait démontré la doctrine de maintien de l'ordre durant les Gilets jaunes.
16:24 Au statut des courses, des dizaines d'éborgnés ou de mutilés et un président réélu un peu plus tard
16:29 pour le pire et surtout le pire.
16:31 Les émeutes du début de l'été ont d'ailleurs précipité pour certains
16:34 la prise de conscience de l'état sécuritaire du pays.
16:37 Face à ce problème d'image, Emmanuel Macron a donc voulu utiliser dans ce cadre
16:41 le Conseil National de la Refondation, dont l'acronyme CNR vise à rappeler
16:46 le Conseil National de la Résistance de Jean Moulin pendant la Seconde Guerre mondiale.
16:50 Vendredi, Elisabeth Borne ira donc inaugurer la nouvelle prison de Caen dans le Calvado
16:55 juste après avoir assisté jeudi à une réunion du CNR pour se pencher sur les émeutes passées.
17:00 L'exécutif a déjà indiqué lors du comité interministériel des villes
17:04 qu'il inclurait 15 milliards d'euros supplémentaires pour le budget de Beauvau
17:08 comme l'inscrit la loi d'orientation et de planification du ministère de l'Intérieur
17:12 qui doit encore être débattue.
17:14 Les délires de la politique de la ville devraient donc rapidement refaire surface.
17:18 Ils feront toutefois l'impasse sur la responsabilité politique du président
17:21 et d'Elisabeth Borne dans la colère des banlieues après la mort de Naël à Nanterre
17:25 où les deux avaient jugé judicieux de dire que le policier avait commis une faute
17:29 sans même que l'enquête n'ait commencé.
17:32 Et partons à présent faire le tour de l'actualité en bref avec Renaud de Bourleuf.
17:39 Le djihadisme n'attend pas le nombre des années.
17:44 Vendredi dans un lycée de Vienne en Isère, un élève de 16 ans s'est levé en plein cours
17:48 et a crié "Allahou Akbar".
17:50 Il venait de regarder une vidéo du groupe Etat Islamique sur son ordinateur.
17:54 Il aurait ensuite menacé le proviseur de commettre un attentat en cas d'exclusion.
17:58 Après 48 heures de garde à vue, il a été déféré au parquet de Vienne.
18:01 Inconnu du renseignement territorial, il est placé sous contrôle judiciaire.
18:04 Il doit être jugé le 16 octobre pour apologie du terrorisme et menace de commettre un crime.
18:09 Face au tapage des voyous, les Français réagissent.
18:13 Dimanche à Neuville-en-Ferrin, dans l'agglomération de Lille,
18:15 un rodéo urbain entre deux voitures a réveillé les habitants vers 6h du matin.
18:19 Prévenus, les policiers sont arrivés comme les carabiniers d'Offenbach.
18:22 Une vingtaine de personnes armées de battes de baseball
18:24 avaient stoppé une voiture et forcé les deux occupants à descendre.
18:27 Le premier a pris la fuite tandis que le second a été roué de coups.
18:29 Son pronostic vital n'est pas engagé.
18:31 Aucune interpellation n'a eu lieu.
18:33 Menace contre Nicolas Sarkozy.
18:35 Fin septembre à Paris, un individu de 38 ans a été interpellé pour "menace de mort réitérée"
18:40 entre l'ancien président de la République et son fils Jean Sarkozy.
18:43 Des propos qui auraient été tenus sur le répondeur de la sœur de l'ancien chef d'État.
18:47 Connu de la police pour usage de stupéfiants,
18:48 l'homme a été interné d'office en hôpital psychiatrique.
18:51 Hommage national pour Hélène Carrère d'Ancausse.
18:54 Ce mardi, dans la cour d'honneur des Invalides,
18:56 Emmanuel Macron a présidé la cérémonie en mémoire de l'académicienne décédée début août.
19:00 Le président a rendu hommage au parcours d'une femme
19:02 qui s'est hissée jusqu'au sommet des lettres françaises grâce à l'ampleur de son œuvre.
19:06 Cette spécialiste reconnue de la Russie a été secrétaire perpétuelle de l'Académie à partir de 1999.
19:11 Elle a affirmé la grandeur de la langue française et s'opposait ouvertement au franglais,
19:15 ce sabir entre français et anglais, à l'écriture inclusive et à la féminisation des titres.
19:20 Elle tenait ainsi à être appelée "Madame le secrétaire perpétuel".
19:23 Une ligne qui ne s'inscrit guère dans les considérations d'Emmanuel Macron
19:26 sur l'absence de culture française.
19:27 Louis Vuitton dans le viseur.
19:30 A l'occasion du défilé de la marque de Bernard Arnault pour la semaine de la mode,
19:33 le magasin des Champs-Elysées a été recouvert de peinture orange
19:36 par l'organisation dite écologiste "Dernière Rénovation".
19:38 Une initiative visant à dénoncer l'évasion fiscale chronique
19:41 pratiquée par le milliardaire propriétaire de LVMH
19:43 ainsi que la pollution induite par le groupe.
19:45 Dans le même temps, le chroniqueur Jerem Star
19:47 protestait contre l'exploitation animale de la marque.
19:50 Il était vêtu d'une combinaison string en fausse peau de piton écorché.
19:53 Il a été interpellé par la police.
19:54 Non à la souffrance animale pour la mode !
19:57 Non à la souffrance animale pour la mode !
20:01 Vous le faites pas !
20:03 Abdelkouram, désormais !
20:05 Lâchez-moi !
20:07 Le petit puits dans la purée, ça va durer.
20:11 Gérard Larcher a été réélu président du Sénat lundi avec 68% des suffrages.
20:15 Élu à la Chambre haute pour la première fois en 1986,
20:18 le troisième homme de l'État a connu en tant que sénateur
20:20 les présidents Smitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande et enfin Macron.
20:24 En tout, il cumule plus de 33 ans passés au Sénat,
20:26 entrecoupés de passages ministériels.
20:28 Ce vétérinaire de 74 ans devrait donc être encore de la partie jusqu'à ses 80 ans.
20:32 Bruxelles désavouée par la Tunisie.
20:35 Lundi, le président tunisien Kaï Saïed a annoncé le refus des fonds
20:38 alloués par la Commission européenne,
20:39 prévu pour limiter le nombre de clandestins au départ de ce pays.
20:42 Le chef d'État tunisien juge le montant de 105 millions d'euros dérisoire
20:45 et affirme que ce n'est pas la raison de son opposition.
20:47 Selon lui, son pays accepte la coopération,
20:49 mais pas ce qui s'apparente à de la charité ou de la faveur.
20:52 Il ajoute que son peuple n'accepte pas la sympathie quand elle est sans respect.
20:56 Un désaveu de plus pour l'Union européenne,
20:58 alors que l'Italie est en proie à des arrivées massives de clandestins subsahariens.
21:01 Aux États-Unis, les Républicains sont plus divisés que jamais.
21:05 Le président de la Chambre des représentants Kevin McCarthy
21:07 est visé par une motion de censure venant de son propre parti.
21:09 Matt Gaess, élu républicain proche de Donald Trump,
21:12 accuse le chef de file de la Chambre basse d'avoir conclu un accord secret
21:15 avec le président Joe Biden sur une enveloppe pour l'Ukraine.
21:17 Une frange importante du parti républicain s'oppose au déblocage de nouveaux fonds vers Kiev.
21:21 Il juge que cet argent devrait être utilisé
21:23 pour lutter contre la crise migratoire à la frontière mexicaine.
21:25 Pour conserver son poste, Kevin McCarthy va devoir emporter des voix de la part d'élus démocrates.
21:30 Une situation qui illustre bien la refonte de la droite américaine depuis le retour de Donald Trump.
21:34 Les Australiens trop aimables.
21:37 Depuis ce mardi, un vote présenté comme historique est ouvert jusqu'au 14 octobre
21:41 pour définir les droits des aborigènes à être représentés au Parlement.
21:45 La proposition, intitulée "La Voix", donnerait ainsi aux aborigènes et autochtones du détroit de Torres
21:50 le droit d'être consultés sur les politiques qui les concernent.
21:54 Une proposition qui recueille pour le moment un rejet des Australiens,
21:57 malgré un wokisme et une bien-pensance infiltrées partout dans la société.
22:00 Les aborigènes australiens ne représentent que 4% de la population de l'île,
22:04 bien qu'ils y soient installés depuis au moins 60 000 ans.
22:08 [Musique]
22:10 Et voilà, on arrive déjà à la fin de cette édition.
22:27 Dans un instant, un nouveau numéro des femmes et des enfants.
22:30 D'abord, Florianne Janin évoque la série télévisée britannique "Sex Education"
22:34 en partenariat avec le planning familial.
22:36 "Sex Education" est telle une série qui éduque au sexe.
22:40 Cette série, Netflix à succès, refait le buzz ces derniers temps
22:44 avec sa quatrième saison qui vient de sortir.
22:47 Et pour cause, la promotion organisée par la plateforme en ligne
22:50 a commencé avec des affiches placardées partout,
22:53 avec les personnages du feuilleton qui sont tous en plein orgasme ou en train de jouir.
22:58 Évidemment, cette promotion a continué avec un partenariat
23:02 avec l'association militante du planning familial.
23:06 Et voici, c'est très intéressant, vous allez le voir,
23:09 comment le magazine "Magic Maman" décrit cette série.
23:13 Si, de prime abord, "Sex Education" est un teen show comme les autres,
23:18 il a été loué pour son ton singulier et son utilité éducative.
23:23 L'éducation sexuelle faisant souvent défaut auprès des jeunes
23:26 de la part des parents ou de l'école,
23:28 la série apparaît comme un guide pour répondre
23:30 aux différentes questions de ces jeunes qui découvrent l'amour et la sexualité.
23:34 On parle aussi bien de sexe oral que de couple libre,
23:37 d'éjaculation précoce que de vaginisme.
23:40 Inclusif, il s'adresse à tous les types de profils,
23:42 avec des personnes homosexuelles, bisexuelles, non-binaires, issues de minorités.
23:47 Cette représentativité sert de miroir à la société actuelle
23:51 et donne une voix à celles et ceux qui ont du mal à se faire entendre.
23:55 Et beaucoup de spécialistes la recommandent aux parents
23:57 pour aborder certains sujets avec leurs enfants.
24:00 L'article se conclut toutefois en indiquant que l'âge pour regarder cette série
24:06 est 16 ans préférentiellement.
24:09 Voici également comment le planning familial aborde le sujet.
24:14 Pour poursuivre notre lutte pour l'accès à une éducation à la sexualité pour tous,
24:21 nous joignons nos forces avec la série "Sex Education"
24:24 dans laquelle nous voyons des jeunes se poser des questions nécessaires
24:29 sur la vie affective et sexuelle.
24:31 Du 20 au 26 septembre dans vos villes,
24:33 ces affiches mettent en avant les vraies questions que les 15-25 ans se posent.
24:39 Une fois que l'on a lu cela, alors, éducation à la sexualité ou pas cette série ?
24:46 Eh bien la question se pose, mais la vraie question,
24:49 c'est peut-être à qui laissons-nous l'éducation sexuelle de nos enfants ?
24:53 Je vous laisse y répondre, naturellement,
24:55 mais je crois aussi qu'il y a urgence à s'intéresser à l'éducation et à l'amour
25:00 avec un grand A, et à la vie affective et sexuelle également,
25:04 avant de faire l'apologie du sexe récréatif.
25:08 Également au programme de votre soirée passé-présent,
25:11 Guillaume Fiquet évoque la presse de gauche pendant la collaboration.
25:14 Et puis à présent, c'est le moment de retrouver le directeur de l'Observatoire
25:17 des journalistes, Claude Chollet, pour un portrait piquant
25:20 de la militante Caroline Fourest.
25:22 C'est à présent la fin de cette édition.
25:24 Merci à tous pour votre fidélité.
25:26 On se retrouve demain, même lieu, même heure.
25:28 Portez-vous bien et à demain.
25:30 [Musique]

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