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00:00 [Générique]
00:08 Bonjour, bienvenue sur L'Estar TV dans notre émission Levé de Fond,
00:12 où les entrepreneurs, entrepreneuses viennent nous présenter, proposer leurs projets.
00:16 Aujourd'hui, c'est Vanessa Le Sobre, la fondatrice de Aplyse Médical, qui nous a rejoint.
00:22 Aplyse Médical qui propose une flûte connectée pour la rééducation respiratoire.
00:28 Vanessa, bonjour.
00:29 Bonjour Stéphane.
00:30 Et bien, commençons par la présentation de votre flûte magique connectée.
00:34 Donc c'est l'Orio que vous l'avez baptisée.
00:37 Alors, à quoi sert l'Orio ?
00:39 Alors l'Orio, c'est une flûte qui sert à faire de la rééducation respiratoire.
00:43 Donc elle est connectée à des jeux vidéo sur application mobile.
00:47 Et les jeux encapsulent des exercices de kinésithérapie respiratoire
00:51 pour les patients atteints d'insuffisance respiratoire chronique.
00:54 Alors, vous allez nous détailler tout ça.
00:56 Juste avant, deux mots sur votre parcours.
00:58 Qu'est-ce qui vous a donné l'envie de créer cette entreprise et ce matériel ?
01:03 Alors, moi, je viens de l'industrie pharmaceutique.
01:06 Et j'étais très bien dans l'industrie pharmaceutique, mais je voulais donner du sens à ma vie.
01:10 Et donc, j'ai quitté l'industrie pharmaceutique pour monter un projet de start-up en création d'entreprise.
01:16 Et j'ai eu l'opportunité de rencontrer les bonnes personnes,
01:20 puisqu'on devait réfléchir à des solutions pour aider les patients insuffisants respiratoires
01:24 dans leur quotidien ou alors les professionnels de santé,
01:27 dans le cadre d'une préparation à un hackathon,
01:30 qui est une sorte de week-end où on émerge plein d'idées
01:34 et qu'on transforme en fait en vrai produit derrière.
01:37 D'accord.
01:38 Et donc, j'ai proposé une flûte connectée à des jeux vidéo sur application mobile
01:41 pour remplacer en fait le verre d'eau et...
01:44 Oui, ou le spiromètre, enfin des appareils qui ne sont pas très sexy.
01:47 Exactement.
01:48 Les patients, ce qu'ils nous disaient, puisqu'ils étaient présents à la préparation,
01:51 c'est qu'en fait la rééducation respiratoire, c'est rébarbatif.
01:54 On prend un verre d'eau, on prend une paille, on souffle tous les jours dedans pendant 20 minutes
01:58 ou alors effectivement on a des petits systèmes à boules, mais on n'a rien d'autre.
02:01 Donc moi, souvent ce qu'ils nous disaient, c'est "je le fais pas, je le laisse dans mon tiroir et je le fais pas".
02:06 D'accord.
02:07 Alors juste, comment vous l'avez conçu ?
02:09 Vous avez été dans des laboratoires, vous avez des techniciens, vous aviez la connaissance...
02:13 Eh bien, j'avais tout sous la main.
02:14 D'accord.
02:14 Donc en fait, mon associé qui est également mon mari...
02:18 D'accord.
02:18 ... est ingénieur en électronique et centrale supélec.
02:22 D'accord.
02:22 Donc quand je suis rentrée avec l'idée, moi j'ai la casquette plutôt commerciale et marketing...
02:28 Ouais, vous êtes complémentaire.
02:28 ... et médicale, et lui la casquette technique.
02:31 Je lui ai présenté le projet, je lui ai dit "écoute, ça a l'air de convaincre tout le monde quand j'ai parlé de mon idée,
02:36 donc est-ce que ça te dit pas qu'on prépare quelque chose pour ce fameux hackathon ?
02:40 Et puis on verra si ça plaît ou pas".
02:42 D'accord.
02:43 Voilà.
02:43 Alors comment ça fonctionne en deux mots ?
02:45 Alors, donc la Flûte se connecte à une application mobile.
02:49 D'accord.
02:49 L'application mobile a trois modules.
02:51 Un module entraînement où là on a purement des exercices de rééducation respiratoire
02:56 qui sont vraiment calqués à la kinésithérapie respiratoire faite avec un kiné.
03:00 D'accord.
03:00 D'ailleurs, on a développé ces exercices avec un kiné expert.
03:03 D'accord, une usine.
03:04 Ensuite, ces exercices sont encapsulés dans des jeux.
03:06 Donc ça, c'est le deuxième module.
03:07 D'accord.
03:07 Donc on a par exemple un jeu de course de voiture ou on a un jeu musical, voilà.
03:11 Il y a différents types de jeux.
03:12 Et les jeux, en fait, ils ont la particularité de faire actionner à la fois le souffle et les boutons.
03:17 D'accord.
03:18 C'est-à-dire que le patient ne va pas s'essouffler à jouer tout le temps avec son souffle,
03:20 mais on alterne bouton et souffle.
03:22 D'accord.
03:22 Et la dernière chose, c'est ce qu'on appelle nous la soufflométrie pour s'amuser
03:26 parce qu'on reste dans le ludique et dans le jeu,
03:28 mais c'est les prises de mesures de jeu et de souffle du patient.
03:32 D'accord.
03:32 Ça permet d'avoir un suivi.
03:33 D'accord.
03:34 Donc du coup, ces mesures, ça sert aux enfants et puis aussi aux adultes qui veulent aussi avoir leur côté ludique.
03:39 Exactement. En fait, la cible, elle va de 6 à 99 ans.
03:43 D'accord.
03:43 Nous, les patients à qui on a parlé, c'était plutôt des patients qui étaient retraités
03:47 et qui étaient plutôt d'un certain âge, qui étaient en BPCO, branchés de chronique.
03:52 Désolé pour la chronique.
03:53 D'accord.
03:53 Ouais.
03:55 Et donc, eux, ils ne voulaient pas être considérés comme des vieux.
03:57 Ils nous ont dit, mais nous, les gens, on aime bien, en fait, les jeux vidéo.
04:00 Et donc, on a pris des jeux vidéo intergénérationnels.
04:04 Par exemple, notre jeu de course ressemble un petit peu à Mario Kart.
04:07 D'accord.
04:07 Mario Kart, c'est le jeu le plus populaire.
04:08 Ouais, bien sûr.
04:09 Et ça va, c'est transgénérationnel. Et donc, voilà, on est parti de cette idée.
04:13 D'accord. Donc, en fait, je suis l'écran, enfin, voir avec mon souffle, donc, dans la flûte,
04:17 je suis un peu l'écran, donc, les différences d'interaction que je peux produire.
04:21 Exactement. On a un feedback visuel avec des jauges colorées.
04:24 Et si on fait mal l'exercice, on est dans un couloir rouge, on va dire,
04:28 et un couloir vert dès qu'on souffle correctement.
04:31 D'accord. Pour la faire fabriquer, vous avez trouvé un fabricant ?
04:35 Exactement. Oui, oui. Tout est fabriqué en France.
04:37 D'accord.
04:38 Donc, la plasturgie, on a fait fabriquer même les moules à plasturgie, à injection plastique en France.
04:44 La carte électronique est fabriquée dans un EMS en France.
04:48 L'emballage en France. L'assemblage dans un établissement adapté.
04:51 D'accord.
04:51 Qui embauche des personnes en situation de handicap et qui travaillent déjà sur des sujets liés au respiratoire.
04:56 Ok. Donc, là, vous êtes sur la France, mais c'est un...
04:58 Il y a un remètre international, parce que rappelez-nous combien de personnes sont touchées par les problèmes d'insuffisance respiratoire ?
05:04 Alors, 392 millions dans le monde. C'est énorme. C'est la troisième cause de décès dans le monde.
05:09 C'est 3,5 millions de patients en France. Effectivement, on tend à vouloir s'étendre à l'international.
05:15 Et d'ailleurs, la semaine prochaine, on part au Japon, parce qu'on a été détecté par la chambre...
05:20 le Japan Trade... Japan External Trading Organization.
05:25 Pour le commerce.
05:26 Voilà. C'est la chambre extérieure de commerce. Et donc, on va participer au salon Ciatech.
05:30 Ils ont détecté 10 startups dans le monde, dont la nôtre.
05:33 Félicitations. Alors, côté business model, vous avez trois offres, tant pour les particuliers que pour les professionnels.
05:38 Vous pouvez nous les décrire ?
05:39 Oui, complètement. La première offre pour les particuliers, donc, c'est un pack dans lequel on a la flûte et le système pour charger sa flûte.
05:47 On se connecte à l'application mobile qui est gratuite.
05:50 D'accord.
05:50 L'application mobile détecte la flûte. Et voilà, c'est parti pour le patient. Il a son profil patient qui est créé au travers d'un tutoriel.
06:00 La deuxième offre, c'est un offre pour les centres de rééducation respiratoire.
06:04 Donc là, c'est super intéressant pour eux parce qu'ils vont pouvoir connecter jusqu'à 4 patients ensemble.
06:08 Donc, ils vont faire de la rééducation collective et semi-autonome.
06:12 C'est-à-dire que s'ils ont besoin de grossir leurs ateliers en prenant d'autres patients,
06:18 parce qu'on sait qu'il y a 3 à 6 mois d'attente pour les patients pour rentrer dans ce type de structure,
06:24 ça permet de pouvoir prendre en charge plus de patients plus rapidement.
06:30 Donc là, le système est multiprofil. On enregistre les profils du patient.
06:35 Et tous les jours, lorsqu'il vient refaire sa rééducation, on retrouve son profil et il peut continuer à s'enregistrer.
06:39 J'imagine l'abonnement en fonction du nombre d'utilisateurs.
06:42 Et la troisième offre qui n'est pas encore sortie, qui va sortir au mois de janvier,
06:50 qui est pareil sous forme d'abonnement, mais là pour la consultation en cabinet ou à l'hôpital.
06:56 Donc on est face à son patient et là on va pouvoir également enregistrer tous les profils patients.
07:01 Mais à chaque fois qu'on a un nouveau patient, il revient.
07:06 D'accord. Du coup, on voit un peu l'évolution ?
07:09 On voit l'évolution justement, puisque en fait, vous tracez...
07:12 On fait le tracé, on voit l'évolution, on voit le temps utilisé également.
07:15 C'est très important puisque, en fait, comme ils ne faisaient pas leur rééducation,
07:19 là ça va permettre de voir s'ils le font de manière observante.
07:23 Et si la rééducation porte ses fruits ou pas, ou pas trop.
07:28 Alors, vous faites déjà du chiffre d'affaires, je crois ?
07:32 Oui, on a vendu notre première série, on a produit 50 flûtes.
07:36 C'était une série d'essais, la première série.
07:38 Et puis là, on est en train de produire la deuxième série, qui va sortir la semaine prochaine.
07:45 Et donc, pareil, on va pouvoir communiquer sur cette série de 100 flûtes cette fois.
07:51 Et on installe, là on a installé aujourd'hui dans un centre à Amiens,
07:55 le fameux espace Lorient pour 4 patients.
07:58 Et on installe à la fin du mois dans une clinique à Lille.
08:01 Parfait. Alors pour tout ça, il y a besoin de l'argent.
08:04 Donc combien comptez-vous lever et à quel usage ces fonds vont-ils vous servir ?
08:09 Alors, en fait, il va y avoir vraiment une accélération au mois de janvier.
08:14 Pourquoi ? Parce qu'on va avoir un partenaire hyper solide,
08:17 qui est un laboratoire pharmaceutique avec lequel on va faire un partenariat commercial.
08:22 Donc les délégués vont aller sur le terrain et vont aller présenter notre solution
08:26 auprès des centres de rééducation respiratoire.
08:29 Les centres de rééducation respiratoire, derrière, une fois qu'ils ont pris en charge le patient,
08:33 ils vont conseiller aux patients de sortir de cette cure de 6 à 8 semaines avec une flûte.
08:38 D'accord.
08:39 Donc il va falloir déjà pouvoir financer la production,
08:41 pouvoir financer des personnes qui vont être support des actions commerciales,
08:46 c'est-à-dire à l'administration des fortes, mais aussi à l'animation sur les espaces de rééducation.
08:51 Et puis, bien sûr, toujours poursuivre notre développement.
08:54 C'est pour ça qu'on voudrait consolider l'équipe de développement
08:57 et tout cela financer avec une enveloppe de 600 000 euros.
09:01 D'accord. Par contre, il n'y a pas besoin d'AMM ou de certification, de choses comme ça ?
09:05 Alors, on est déjà certifié.
09:07 C'est-à-dire qu'on a un dispositif médical de classe 1 selon le code.
09:13 Donc ça, c'est fait, parce que des fois, c'est assez coûteux d'avoir des AMM ou des certifications.
09:16 Là, c'est déjà fait.
09:17 Alors, parce qu'on n'a pas des allégations médicales fortes, mais ce n'est pas utile.
09:20 Parce qu'un outil d'aide à la rééducation respiratoire suffit à lui-même.
09:24 On partait tellement de loin que d'avoir un outil, c'est très aidant pour les patients et les praticiens.
09:31 Le jour où on veut avoir des allégations de mesures précises, etc., comme un spiromètre,
09:37 là, on passera à une étude clinique de classe 2A.
09:40 Mais les médecins, pour l'instant, ne nous ont pas demandé ça.
09:43 D'accord. Et éventuellement, peut-être, pour être remboursé par la Sécu ou des mutuelles, etc.
09:47 Oui, et on pourrait également être remboursé par des mutuelles via des forfaits
09:50 sans pour autant être poussé en classe 2A.
09:53 Donc c'est un sujet qui sera vu plus tard sur une autre levée de fonds.
09:57 D'accord. Alors, là, 600 000 euros sur une valeur d'environ 3 millions d'euros prémonnaie
10:01 qui a été calculée avec Estimeo, qui est un organisme que j'aime bien,
10:05 un organisme de valorisation, de notation des startups.
10:11 Pour conclure, laissez-vous un message particulier à destination de tous les investisseurs intéressés.
10:16 Je pense qu'ils seront nombreux.
10:18 Oui, eh bien, on espère que vous rejoindrez l'équipe L'Orio.
10:23 Il faut savoir que nous, on est des personnes très humaines
10:26 et on aimerait avoir des investisseurs qui soient proches de nous.
10:30 On a aussi des objectifs de lancement à l'international,
10:35 donc également de passage à échelle.
10:40 Donc s'il y a des investisseurs qui sont vraiment de bons conseils sur ces domaines-là,
10:45 Business Angel ou bien sur du juridique aussi,
10:47 parce qu'il va y avoir beaucoup de contrats à signer, eh bien, ça serait super.
10:51 Ce qu'on appelle la smart money, donc l'argent plus l'incompétent.
10:55 Merci et bravo. Félicitations de nous avoir présenté ce beau projet.
10:59 Je souhaite de réussir cette levée de fonds. Le succès pour l'Orio, la Flûte
11:02 et puis la prise médicale de manière générale.
11:04 Tous les investisseurs intéressés peuvent contacter directement Valaissa
11:07 ou bien contacter la chaîne qui transmettra les coordonnées.
11:09 Merci à tous de nous avoir suivis.
11:11 Je vous donne rendez-vous très vite sur Investisseur TV
11:13 avec un autre projet dans lequel investir.
11:16 [Musique]
11:25 [Silence]