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Transcription
00:00 *Générique*
00:05 Madame, Monsieur, bienvenue sur CETInfo, vous le savez, c'est toujours un bonheur d'être en votre compagnie.
00:09 Alors depuis le 11 septembre 2023, c'est la rentrée scolaire sur toute l'étendue du territoire national.
00:15 Parmi toutes les disciplines au programme des élèves, l'histoire et géographie,
00:19 une matière pas toujours facile mais on comprendra aujourd'hui pourquoi et qu'est-ce qu'il faut faire justement
00:24 pour aider nos enfants à mieux pratiquer cette matière.
00:27 Pour en parler, nous recevons Madame Kotiko Judicaëlle, elle est professeure d'histoire et géographie au Collège Moderne du Plateau.
00:34 Bonjour Madame.
00:35 Bonjour Madame.
00:36 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:38 Merci, c'est moi qui vous remercie.
00:40 Comment les élèves disent "Madame, ça va, pas trop stressée Madame ?"
00:45 Ça va, merci.
00:46 D'accord, alors tout de suite moi la première question que je veux poser, pourquoi l'histoire est toujours associée à la géographie ?
00:51 Pourquoi on ne dit pas "c'est mon professeur d'histoire et l'autre est mon professeur de géographie"
00:56 et puis pour une seule personne on dit "c'est mon professeur d'histoire et géographie" ?
01:00 Merci, merci à travers vous.
01:03 Je tiens avant tout à dire grand merci à l'équipe de production pour cette opportunité que vous nous accordez
01:12 de pouvoir partager notre petite expérience.
01:16 C'est un réel honneur pour nous d'être sur votre plateau ce jour.
01:21 Merci bien et je voudrais, sous votre permission,
01:25 profiter pour saluer au passage M. Dua Coadio,
01:31 principal du Collège Moderne du Plateau et tout le personnel du Collège
01:36 et en particulier le Conseil d'enseignement Histoire-Géographie.
01:41 Merci encore.
01:42 Pour revenir à votre question,
01:46 pourquoi on ne dissocie pas l'histoire de la géographie dans l'enseignement à l'école ?
01:52 C'est vrai que ce sont deux matières différentes,
01:57 mais elles ont effectivement des points communs qu'on peut relever ici.
02:02 Lesquels ?
02:03 Et le premier point commun qu'on peut relever,
02:06 c'est que déjà elles font partie de la grande famille des sciences de l'homme et de la société.
02:12 Donc elles font partie de la même famille de ces sciences-là qui ont pour objet d'étude l'homme.
02:19 Et également un autre point commun qu'on peut relever, c'est qu'elles sont complémentaires.
02:25 Par exemple, lorsqu'on étudie un événement,
02:29 on va tout de suite demander où a lieu cet événement ?
02:33 Exactement.
02:34 D'accord, où a lieu cet événement ?
02:36 Là, on va parler de la dimension spatiale de cet événement-là.
02:40 Quand a lieu cet événement ?
02:42 On va parler de la dimension chronologique, de la dimension temporelle.
02:47 Donc il y a une complémentarité entre les deux disciplines qu'on ne saurait véritablement dissocier.
02:53 Alors aujourd'hui, je pense que tout le monde a compris,
02:55 histoire et géographie, il y a une table complémentarité.
02:58 Alors Madame Kotico, dites-nous, comment êtes-vous arrivée à l'enseignement ?
03:02 Est-ce par passion ou bien je n'ai pas le choix, donc je deviens enseignante ?
03:09 Merci.
03:11 Je peux dire, vraiment, ce n'est pas amour pour le métier.
03:15 C'est vrai qu'il y avait plusieurs…
03:19 Plusieurs…
03:22 Offres ou opportunités ?
03:23 Plusieurs opportunités, le cœur était porté sur plusieurs choix,
03:27 notamment le métier de communication que j'aime beaucoup.
03:31 D'accord.
03:32 Et puis également le métier de l'enseignement.
03:34 Déjà, depuis bas âge, dans les jeux avec les camarades de jeu,
03:39 je jouais très souvent le rôle de la maîtresse, du professeur.
03:44 Donc, pour dire que l'amour de la matière est là depuis déjà la tendre enfance.
03:51 Et oui, c'est un choix parce que j'aurais pu choisir de faire autre chose.
03:57 Par exemple, après les études universitaires,
04:02 j'ai fait une formation en cartographie à l'université
04:07 et j'ai eu l'occasion, le privilège de travailler
04:11 sous un contrat à durée déterminée à l'Institut national de statistique,
04:16 par exemple, en tant que géomaticienne pour la conception de cartes.
04:20 Donc, il y avait le choix,
04:21 mais vraiment c'est le choix du cœur qui a primé au niveau de l'enseignement.
04:26 Et le choix du cœur est toujours le meilleur, si on peut le dire ainsi.
04:29 Parce que là, vous vous épanouissez et puis je pense que c'est super.
04:32 D'accord.
04:33 Alors, pourquoi est-il important aujourd'hui, madame,
04:35 de pratiquer cette matière-là dans le programme scolaire des enfants ?
04:39 L'histoire géographie.
04:40 Oui, effectivement, c'est important d'enseigner l'histoire et la géographie à l'école
04:48 parce que ces deux disciplines-là forment le citoyen
04:54 en lui inculquant des valeurs, des valeurs culturelles,
04:59 des valeurs sociales, des valeurs morales.
05:02 Ce sont des disciplines scientifiques qui ont donc une méthode,
05:07 qui ont donc une démarche
05:09 et dans l'acquisition du savoir, il y a une démarche à suivre.
05:13 Et grâce à cette démarche,
05:15 l'enfant va acquérir une ouverture d'esprit, un esprit critique.
05:20 D'accord.
05:20 L'enfant, également à travers le programme scolaire,
05:24 va par exemple être emmené à poser des actions,
05:28 par exemple de protection de l'environnement.
05:31 En cinquième, par exemple, on a des leçons qui portent sur la préservation de l'environnement,
05:35 la préservation de l'eau.
05:37 En quatrième, il y a des leçons qui portent sur les codes de réglementation des conflits.
05:43 D'accord.
05:43 Donc ces disciplines contribuent à la formation du citoyen
05:48 et à développer l'esprit critique.
05:51 Voilà ce qu'on peut dire déjà comme élément d'exemple.
05:56 D'accord.
05:57 C'est pour ça que quand je préparais cette émission-là,
05:59 j'ai essayé d'interroger certains élèves et tout.
06:03 Et ce qui revient, c'est que l'histoire géographique est une matière assez difficile
06:08 parce qu'on copie trop de leçons.
06:10 Il faut faire du boileau, apprendre les coups par cœur.
06:12 Aujourd'hui, comment faire pour aider concrètement les enfants à mieux assimiler leurs cours ?
06:19 D'accord.
06:20 Bien, je peux dire que ce sont des préjugés.
06:25 Ce sont des préjugés.
06:27 Après, moi j'ai été élève aussi, je sais.
06:29 Donc on copie.
06:30 C'est vrai.
06:32 Mais cela a existé il y a encore des années en arrière.
06:37 Mais fort heureusement, les choses évoluent dans l'enseignement de la discipline
06:42 qui aujourd'hui est vraiment pratique, est vraiment active.
06:48 La méthode d'enseignement est active.
06:51 Et aujourd'hui, ce n'est pas comme avant où l'enfant recevait la connaissance du professeur,
06:59 où il recevait de longs cours, comme vous le dites,
07:03 qu'il fallait apprendre parfois même par cœur, sans comprendre.
07:07 Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
07:09 Avec l'approche par les compétences, l'enfant, l'apprenant, est mis au cœur de son apprentissage.
07:18 Il participe lui-même à son apprentissage, à l'acquisition de la connaissance par exemple.
07:24 L'élève va écrire dans son cahier une phrase que lui-même il a donnée pendant le cours.
07:31 Lorsque le professeur pose des questions, donne des consignes,
07:35 l'élève va formuler des phrases qui vont être, par exemple, appréciées.
07:40 Et on va retenir la phrase de l'élève.
07:43 Donc du coup, il participe lui-même, il est acteur.
07:46 Et avec la prise de notes, l'enfant est obligé de suivre pour pouvoir prendre note,
07:52 pour pouvoir retenir quelque chose dans le cahier.
07:55 Donc c'est une méthode active qui met l'apprenant au cœur de sa formation.
08:01 Et donc, ce n'est plus comme avant où l'enfant…
08:04 - On va dire qu'il subissait le cours.
08:05 - Voilà, il subissait le cours.
08:08 Aujourd'hui, il y a des séances d'application à la fin de chaque cours.
08:13 Donc le professeur a l'attitude de voir un peu si l'habileté a été installée, etc.
08:22 Donc c'est vraiment une méthode active qui fait contribuer l'enfant.
08:26 - D'accord.
08:27 Certainement, vous avez vos étudiants, vos élèves qui vous regardent.
08:29 C'est la rentrée scolaire, je l'ai dit à l'automne de cette émission.
08:32 Madame Kotico, concrètement, comment faire pour maîtriser l'histoire et géographie ?
08:37 Comment faire pour qu'un élève puisse dire "moi, je suis bon en histoire comme je suis bon en mathématiques".
08:41 Quels sont les trucs et astuces que vous pourriez concrètement donner à tous ces élèves-là qui nous suivent ce jour ?
08:47 - Merci.
08:48 Bien, comme conseil, nous pouvons donner à nos élèves et à l'ensemble des élèves déjà d'entamer l'année avec sérénité.
09:00 Et quand on parle d'entamer avec sérénité, il faut se préparer.
09:04 Il ne faut pas, parce qu'on n'est plus en sixième, jeter le cahier de sixième ou aller en cinquième.
09:12 Il faut entamer l'année, par exemple, avec des séances de révision.
09:16 Donc l'enfant peut déjà réviser ses cours de l'année précédente parce que les notions sont liées.
09:22 Il y a une interrelation entre les programmes d'un niveau ou d'un autre.
09:27 C'est une continuité.
09:29 Pour comprendre, par exemple, l'installation des peuples, il faut des notions qui font appel à des classes antérieures.
09:38 On parle de prérequis dans notre domaine.
09:40 Donc il faut entamer l'année avec des révisions.
09:43 Il faut avoir son matériel de travail, par exemple, son cahier, son livre,
09:49 pour pouvoir bien prendre note déjà, pour pouvoir bien prendre le cours, pour pouvoir bien suivre, être présent.
09:56 Et puis, vraiment aimer la matière, ne pas venir avec déjà des appréhensions.
10:03 Il faut aimer la matière.
10:05 - Vous particulièrement, comment vous faites pour faire aimer la matière à vos élèves ?
10:09 - D'accord. Pour faire aimer la matière, il faut déjà prendre au sérieux la séance de première prise de contact,
10:19 qui est très déterminante dans la suite des événements.
10:23 L'enfant vient, comme vous le dites, avec des appréhensions, avec des idées déjà faites.
10:30 Et lors de la première prise de contact, l'enseignant doit communiquer l'amour de la discipline à l'enfant,
10:39 déjà avec une bonne apparence physique, parce que c'est de cette première prise de contact que vont venir les surnoms,
10:46 le professeur à la grosse chemise, la dame à la robe rouge, par exemple.
10:53 - On ne fait pas ça, ce n'est pas intéressant.
10:56 - Donc, il faut déjà que l'enseignant ait une bonne présentation, maîtrise son sujet,
11:03 pour mettre les enfants en confiance, parce que quand l'enfant voit que l'enseignant maîtrise son sujet, il est rassuré.
11:10 - D'accord. Et la dernière question, quels sont les débouchés ?
11:13 Quand on fait des études en histoire et géo, souvent, on a l'impression qu'on ne peut qu'être que professeur.
11:20 Quels sont les débouchés que vous pourriez nous communiquer aujourd'hui ?
11:23 - Il y a beaucoup de débouchés. Il y a beaucoup de débouchés.
11:28 Par exemple, quelqu'un indiplômé en géographie a la possibilité de travailler dans le domaine de la cartographie,
11:37 comme je le disais d'entrée de jeu, dans n'importe quelle structure.
11:41 On a besoin de cartographe. Je prends un exemple, dans une structure, par exemple, de téléphonie mobile,
11:47 on a besoin d'un cartographe pour présenter une carte de l'implantation des sociétés, par exemple.
11:56 On peut également travailler dans les mairies, comme agent de mairie, dans le domaine de la décentralisation,
12:04 dans le domaine de l'urbanisation. Vraiment, il y a beaucoup de débouchés qui s'offrent à un diplômé en histoire et géographie.
12:15 - Madame Koutiko, merci beaucoup. On a fini. Quelque chose à rajouter très rapidement ?
12:19 - Bon, merci encore à vous et puis à l'attention des élèves. Bon courage, mettez-vous au travail.
12:27 Il faut réviser les leçons au jour le jour. Il ne faut pas accumuler.
12:33 Il faut entamer l'année scolaire, déjà, dès maintenant, se mettre au travail, travailler sérieusement et tout va bien se passer.
12:44 Il faut avoir un esprit de synthèse. Comme certains le disent, les cours sont parfois volumineux.
12:50 Mais lorsque vous avez des fiches, des tableaux de synthèse, vous arrivez à faire ressortir les grandes articulations de la leçon.
12:59 Et puis, ça aide à bien aborder cette discipline-là.
13:05 Donc, voici un peu ces quelques conseils que nous pouvons donner aux élèves, à tous les élèves.
13:12 - Merci beaucoup, Madame Koutiko. Merci à vous, téléspectateurs de cette info.
13:16 Je rappelle que nous étions en compagnie de Judith-Kaël Koutiko, professeure d'histoire et géographie au Collège Moderne du Platon.
13:23 C'est la fin de cette émission qu'on a pris beaucoup de bonheur à vous présenter.
13:27 Chers élèves, beaucoup de courage. Rien n'est difficile quand on se donne le courage d'y arriver.
13:31 Allez, courage. À bientôt. Et puis, restez sur cette info. L'information continue. Au revoir.
13:36 - Merci.
13:36 (Générique)

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