• l’année dernière
Avec Michel Odoul, fondateur de l’Institut Français de Shiatsu, conférencier et formateur, auteur de plusieurs ouvrages et de « Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi », et de « Dis-moi comment aller chaque jour de mieux en mieux » - Editions Albin Michel.

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##BRIGITTE_LAHAIE-2023-10-09##
Transcription
00:00:00 14h16, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:00:03 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio. Alors aujourd'hui on ne va pas parler du coeur, on ne va pas parler
00:00:10 non plus du sexe. Ce n'est pas la tête
00:00:12 qui va être le sujet important durant ces deux heures et pourtant nous allons parler d'une partie du corps essentiel.
00:00:19 Une partie que nous avons trop souvent tendance à ignorer ou en tout cas à ne pas lui accorder tout l'intérêt qu'elle mérite.
00:00:27 Ou plutôt qu'il mérite puisque nous allons parler du ventre.
00:00:30 Et qui d'autre que Michel Odule pour nous éclairer sur toute la symbolique du ventre. Moi je pense au ventre de Bouddha, le ventre
00:00:38 d'une femme enceinte,
00:00:39 le ventre plat que beaucoup de gens aimeraient avoir. Bref ce ventre qui contient bien sûr nos intestins et qui a pour mission
00:00:47 d'évacuer. Et là encore la symbolique est forte entre les radins constipés et la chiasse quand on est face à un événement
00:00:56 particulièrement compliqué.
00:00:58 Alors qu'est ce que ça signifie les mots du ventre ? Vous avez souvent mal au ventre ?
00:01:03 Vous voulez mieux comprendre ? Eh bien je vous invite à nous rejoindre et pour ça vous nous appelez au 0 826
00:01:07 300 300. Bonjour Michel Odule. Bonjour Brigitte.
00:01:10 Alors vous avez créé l'institut français de Chiatsu. On vous connaît bien pour ce best-seller.
00:01:16 Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi. Et
00:01:20 le ventre, oui il y a en travaillant sur le sujet aujourd'hui je me suis dit mais il y a énormément de symboliques.
00:01:26 Avec le ventre.
00:01:28 Il y a énormément de symboliques parce que
00:01:30 le ventre est une zone quand même particulièrement sensible du corps que tout un chacun un jour
00:01:36 a eu à ressentir et à vivre parfois inconfortablement.
00:01:40 De la simple gastro-entérite comme vous l'évoquiez tout à l'heure à des difficultés un peu plus importantes et un peu plus grandes.
00:01:48 Le ventre est une zone en fait qui est une zone du corps
00:01:52 souvent ignorée, souvent maltraitée,
00:01:55 souvent méconnue et que la science moderne
00:01:57 redécouvre et redécouvre à travers lui
00:02:02 tous ces principes qu'on connaît avec la médecine traditionnelle chinoise qui est que
00:02:06 malgré les apparences il se passe des choses extrêmement puissantes et importantes pour nous au niveau abdominal.
00:02:11 Et je pense qu'on aura l'occasion de l'évoquer.
00:02:13 Certains avaient écrit déjà depuis quelques temps, depuis un certain nombre d'années, en parlant du ventre comme étant un deuxième cerveau.
00:02:21 Pourquoi on dit deuxième cerveau justement ? Pour une raison extrêmement simple c'est que c'est la deuxième zone du corps la plus
00:02:27 porteuse de neurones
00:02:30 sur le plan et qu'il y a
00:02:33 en plus avec le système neurovégétatif qui est très en lien avec tout ce qui est la question digestif, la question du péristaltisme, la question
00:02:41 de la manière avec laquelle nous apprécions le monde et nous apprécions la vie et bien sont très en lien avec
00:02:47 nos fonctions cérébrales et nous allons voir que ça va très très loin.
00:02:51 Mais les anciens chinois déjà avaient commencé à réfléchir là dessus quand
00:02:54 si vous prenez par exemple une planche d'anatomie où que vous ouvrez le ventre de quelqu'un et que vous voyez ce que représente l'intestin grêle
00:03:01 et qu'après vous prenez une planche d'anatomie vous regardez le cerveau,
00:03:04 vous voyez que ce sont deux images totalement similaires c'est à dire qu'il y a des circonvolutions et que ces circonvolutions sont peut-être tous les deux
00:03:11 destinées à gérer des éléments dont on se nourrit. Alors peut-être physiquement en parlant les nutriments, on verra comment et etc.
00:03:19 Mais également d'autres choses dont on se nourrit qui s'appellent les informations.
00:03:22 Et on verra que cette zone abdominale est extrêmement porteuse de notre capacité à personnaliser les vécus et les informations.
00:03:30 Il est vraiment la zone qui est celle qui va nous permettre d'assimiler ou non, de rejeter
00:03:35 ou d'accepter de nous nourrir de quelque chose. C'est pour ça que le ventre est porteur
00:03:40 dans les grandes symboliques psycho-énergies telles que je les développe effectivement dans mon ouvrage,
00:03:47 de cet axe qui s'appelle objectivité subjectivité.
00:03:51 Parce qu'en fait on se rend compte que les événements sont rarement objectifs et sont toujours des interprétations.
00:03:56 Et ça c'est la signature de ce dont j'accepte de me nourrir.
00:03:59 Notre ventre est très très... De se nourrir et d'évacuer... De se nourrir et donc si je accepte de me nourrir de tel élément,
00:04:06 je vais donc devoir me débarrasser de tel autre.
00:04:09 Et c'est ce qui va nous permettre de comprendre que deux personnes qui vont manger exactement le même repas le midi
00:04:14 ne vont pas du tout assimiler les mêmes choses.
00:04:17 Alors que pourtant objectivement, pondéralement parlant, il y a les mêmes glucides, les mêmes protéines, les mêmes lipides, etc.
00:04:22 et que c'est à un autre niveau que ça se passe. Et la façon dont les cellules mesentériques, la façon dont les cellules de l'intestin grêle
00:04:27 laissent passer les aliments et les nutriments, la façon dont ils rentrent dans le sang ou au contraire sont
00:04:32 redirigés vers le gros intestin,
00:04:34 et bien dépend en fait de la façon avec laquelle nous percevons le monde.
00:04:37 Ce qui permet de comprendre ces douleurs au ventre des enfants avant leur entrée,
00:04:41 ce qui permet de comprendre un certain nombre d'états inflammatoires au niveau de l'intestin grêle,
00:04:45 ce qui permet de comprendre bien sûr les crampes d'estomac, etc. Et puis au-delà de cela,
00:04:51 vous évoquiez tout à l'heure la femme enceinte, de tout ce qui peut éventuellement se passer au niveau
00:04:56 notamment
00:04:59 endomètre, hormonal,
00:05:02 capacité à procréer ou pas,
00:05:05 et donc fabrication éventuelle de fibromes ou autre chose de ce style là.
00:05:10 Oui, puis ce qui est important aussi à comprendre c'est que
00:05:14 on visualise tous évidemment la ceinture, mais il y a le bas du corps et le haut du corps, et le ventre c'est le bas du corps.
00:05:22 Avec tout ce qu'on peut imaginer aussi de pas bien,
00:05:26 ça reste à part quand on parle de Bouddha, où en effet le ventre de Bouddha est quelque chose de
00:05:32 spirituellement très positif, mais sinon on a tendance toujours à voir le ventre comme le bas instinct.
00:05:41 C'est quand même ce qui est porteur et permet d'évacuer les matières organiques.
00:05:46 Donc, par temps, là, pas obligatoirement des choses odorantes comme il nous conviendrait et agréables, etc.
00:05:54 Sauf que maintenant même notre science
00:05:57 actuelle est en train de redécouvrir
00:06:00 l'importance de ce qui se passe au niveau aussi du gros intestin, puisque on en est à élaborer, et ça existe déjà en milieu hospitalier,
00:06:10 des techniques particulières dans lesquelles on réinstille de la matière fécale pour relancer un système immunitaire.
00:06:16 Et là on se dit "mais tiens, mais comment se fait-il que dans ma capacité à évacuer ce qui est en moi et ne me convient pas,
00:06:23 et dans ma capacité à accepter de me nourrir d'un certain nombre de choses,
00:06:27 je constitue mon immunité ?" Et là on va voir qu'on a un champ absolument incroyable de compréhension et de lecture autrement
00:06:36 de ce qui est bon. - Il faut se rappeler aussi que l'expression "comment ça va" vient de "comment ça va à la selle"
00:06:42 et ça ça remonte à
00:06:45 avant Louis XIV même. - Oui, mais d'ailleurs Louis XIV,
00:06:50 l'aller à la selle du roi le matin était une cérémonie publique, et des médecins qui étaient là
00:06:58 observaient et analysaient. Il y avait quelque chose qui était... On comprenait bien qu'à partir du moment où le système
00:07:05 qui est le système qui a à gérer
00:07:07 ce dont nous nourrissons et qui donc nous permet de maintenir la vie
00:07:11 était essentiel pour le bon fonctionnement de l'individu, et que quand celui-ci fonctionnait bien, l'individu
00:07:16 fonctionnait bon amendement bien. Que lorsqu'il était confronté en revanche
00:07:20 à des difficultés, à des peurs, à des craintes, on parle de la peur au ventre, vous parliez tout à l'heure de la constipation, bien sûr
00:07:26 que dans la constipation on va trouver la retenue,
00:07:28 mais la retenue dans tous les sens du terme
00:07:31 et qu'il y a à
00:07:35 se réconcilier à nouveau avec cette partie de nous-mêmes
00:07:38 et d'en profiter d'ailleurs pour intégrer une idée beaucoup plus vaste sur le plan philosophique qui est de se dire
00:07:43 y aurait-il une seule partie de nous-mêmes qui ne soit pas digne ?
00:07:46 - Par exemple oui, et puis est-ce que souvent certaines personnes qui justement
00:07:51 ont tendance à être trop timides, trop complexées, etc.
00:07:55 J'aime bien leur rappeler "Attends,
00:07:58 de toute façon même ceux qui te semblent supérieurs à toi, ils sont comme toi, ils vont à la selle tous les matins".
00:08:02 - Oui, oui, c'est une des techniques qu'on enseignait
00:08:06 - Pour permettre aux gens qui avaient des inquiétudes avant des rendez-vous importants
00:08:11 avec un chef dont ils avaient peur en lui disant "Bah écoute, imagine-le le matin
00:08:15 sur les toilettes et puis tu verras".
00:08:19 - Et a priori ça redeviendra un être humain.
00:08:21 - Exactement. Bon alors on va voir quels sont vos mots du ventre
00:08:25 et Michel Audoul pourra vous éclairer.
00:08:28 Vous nous appelez bien sûr sur Sud Radio 0 826 300 300, c'est Nathalie qu'on retrouve dans un instant.
00:08:34 Les auditeurs Brigitta et Sud Radio
00:08:38 On est en compagnie de Michel Audoul, auteur de "Dis-moi où tu as mal, je te dirais pourquoi".
00:08:44 Cette sortie, ressortie aux éditions Alba Michel
00:08:47 avec une version augmentée avec notamment toutes ces maladies nosocondymiales qui sont en nette augmentation.
00:08:54 On pourra peut-être, si vous avez envie de le savoir,
00:08:58 on pourra peut-être savoir pourquoi, en tout cas avoir l'opinion de Michel Audoul.
00:09:03 Mais pour l'instant c'est Nathalie qui vient avec nous sur Sud Radio
00:09:07 et qui en effet veut parler de ses douleurs au ventre.
00:09:10 Et semble-t-il Nathalie, ça a à voir avec votre compagnon ?
00:09:16 - Oui, bonjour Brigitte, bonjour Michel.
00:09:19 Déjà j'ai ravi d'être avec vous.
00:09:22 Oui, enfin c'est ce que j'ai constaté sans vraiment le vouloir.
00:09:31 Parce que je suis avec quelqu'un depuis 4 ans.
00:09:34 Les deux premières années ça s'est bien,
00:09:38 les deux autres un peu moins bien parce qu'on se connaît un peu plus,
00:09:42 donc les choses sont différentes.
00:09:44 Mais les 4 fois où on a voulu partir, disons en vacances,
00:09:50 un coup à la montagne, un coup sur la côte d'Azur,
00:09:55 au moment de partir j'ai fait des crises au ventre,
00:10:00 mais des crises énormes, à me tordre, à ne plus pouvoir manger, à vomir.
00:10:10 Bon, déjà rédond, mais je veux dire, j'ai été très très mal, presque toute la nuit.
00:10:16 - Jusqu'à vomir ?
00:10:18 - Oui, jusqu'à vomir.
00:10:20 La première fois que c'est arrivé, je le connaissais depuis 4 mois.
00:10:23 Donc c'est arrivé, j'étais pas très à l'aise forcément,
00:10:26 parce que c'est un homme, bon moi je le connais pas très bien,
00:10:30 et il a fallu qu'on rentre le lendemain, il a assuré,
00:10:33 il a appelé les pompiers, en fait tout s'est bien passé.
00:10:36 Je suis allée faire une prise de sang, j'avais rien.
00:10:39 Donc je suis rentrée à la maison,
00:10:41 et alors est-ce que c'est ça que j'ai gardé en tête ?
00:10:45 Peut-être, je ne sais pas, je suis pas dans la psycho là-dedans, vraiment.
00:10:52 Et je me suis demandé...
00:10:55 - Et c'est juste les 4 fois où vous deviez partir en vacances,
00:10:58 ça ne vous est pas arrivé d'autres fois ?
00:11:00 Oui, il y a une synchronicité étonnante quand même.
00:11:03 - Ça m'est arrivé à la maison aussi, des crises à la maison, mal au ventre,
00:11:07 quand il était là, la nuit...
00:11:10 Bon, après il y a un an de ça, j'ai été quand même opérée de la véhicule biliaire,
00:11:15 on m'a levé la véhicule biliaire.
00:11:17 Est-ce que c'était des crises que je commençais à avoir ?
00:11:20 Mais ce qui m'a fait douter,
00:11:23 alors on dit somatiser,
00:11:26 somatiser ça veut dire que c'est le corps qui parle, c'est bien ça Brigitte, quelque part ?
00:11:31 On n'est pas bien, et le corps nous fait savoir qu'on n'est pas bien.
00:11:38 Donc, chaque fois que j'ai préparé mes affaires,
00:11:42 donc on devait partir à droite, à gauche, enfin je ne vais pas vous dire où,
00:11:47 la veille, je tombais malade.
00:11:50 Et toujours avec la même personne,
00:11:52 alors que je peux partir avec mon fils, ma fille, ça ne me le fait pas.
00:11:57 Alors je me suis posée, donc là ça date d'un mois,
00:12:00 je me suis posée cette question,
00:12:02 je me suis posée cette question,
00:12:08 je ne suis pas rassurée, comme ça s'est mal passé la première fois.
00:12:12 Pour l'instant vous n'habitez pas ensemble ?
00:12:15 Non, je n'habite pas ensemble, absolument pas.
00:12:19 En tout cas, il y a une synchronicité Michel Oudoul.
00:12:23 Je crois que si vous voulez, il y a plusieurs volets dans la question qui est la vôtre.
00:12:29 La première, c'est, on va dire sur le plan biomécanique,
00:12:35 vous vivez ce qu'on appelle des manifestations neurovégétatives.
00:12:40 Il faut savoir que notre ventre, notre abdomen,
00:12:44 que ce soit les intestins et les organes du système digestif
00:12:48 et du système d'élimination et d'évacuation,
00:12:51 ils sont gérés, ils sont interagis par un système nerveux
00:12:54 qui s'appelle le système nerveux autonome, ou système neurovégétatif.
00:12:58 Ce système nerveux ou neurovégétatif,
00:13:01 il est en lien avec nos structures non conscientes
00:13:04 et il est en lien au niveau cérébral avec notre cerveau limbique.
00:13:08 On n'est donc pas du tout avec quelque chose qui est géré et maîtrisé
00:13:12 par la volonté ou par la conscience, ou par le conscient.
00:13:16 Si par exemple je veux tendre mon bras pour prendre un verre d'eau,
00:13:19 je vais utiliser un autre système nerveux, qui est le système nerveux moteur,
00:13:23 qui permet d'agir et de faire les choses que je consciemment décide.
00:13:26 En revanche, si je veux avoir la chair de poule ou vomir,
00:13:29 comme vous l'évoquiez tout à l'heure, je ne peux pas le faire volontairement.
00:13:32 Ce sont des interactions moins conscientes, plus profondes,
00:13:35 qui se mettent à un moment donné en route pour un certain nombre de raisons
00:13:38 et qui font que le phénomène, le ressenti ou le vécu, le spasme,
00:13:43 la contraction, la tension se manifestent.
00:13:46 Ça fait partie des manifestations un peu comme le mal au ventre avant l'école,
00:13:50 que j'évoquais tout à l'heure.
00:13:52 Maintenant, au-delà de cela, ce qui est intéressant,
00:13:55 c'est d'essayer de trouver quel peut être le facteur causal.
00:13:59 Je ne sais pas s'il y a besoin de chercher beaucoup,
00:14:02 vous l'avez évoqué vous-même, il y a quelque chose dans ce moment
00:14:07 du départ en vacances, qui vous parle sans doute très précisément.
00:14:11 Vous évoquez le fait qu'avant, vous avez eu la vésicule qui a été enlevée,
00:14:15 parce que sans doute il devait y avoir une litiase,
00:14:17 il devait y avoir du sable à l'intérieur ou des calculs...
00:14:20 - Il n'y a qu'un an et demi, ça fait un an et demi qu'on me l'a levée.
00:14:26 - Du corps, du ventre, vous les avez eues avant ?
00:14:29 - Ce n'est pas lié à ce monsieur, mais c'est sans doute lié à la même problématique.
00:14:32 Vous savez, la question psycho-émotionnelle qui est associée à la vésicule,
00:14:36 c'est quelle est ma place ?
00:14:38 C'est-à-dire une interrogation sur la place que j'ai le droit ou que je mérite de prendre,
00:14:43 et sur la place et le droit que je laisse à d'autres.
00:14:47 Donc, partant de là, il y a sans doute quelque part quelque chose qui a été un vécu,
00:14:51 dans lequel il y a eu un sentiment de non reconnaissance ou d'injustice,
00:14:54 je ne sais pas quel qu'il soit.
00:14:56 Et aujourd'hui, quand vous êtes dans cette relation de couple un peu particulière,
00:14:59 qui n'est pas partagée au quotidien,
00:15:01 mais qui est celle qui va vous conduire à un moment donné
00:15:04 à devoir aller partager un temps d'intimité qui, lui, va être permanent
00:15:08 avec une personne, quelle qu'elle soit,
00:15:11 eh bien ça peut générer de l'inquiétude, du stress, etc.
00:15:14 L'idée de se dire soit "qu'est-ce que je vais découvrir de lui"
00:15:17 ou "qu'est-ce que lui risque de découvrir de moi".
00:15:20 Et tout ça génère, au plus profond bien sûr,
00:15:23 ces espèces de tensions qui existent sur le système neurovégétatif,
00:15:26 notamment il y a un nerf du système neurovégétatif qui s'appelle le nerf pneumogastrique,
00:15:30 qui est donc, comme son nom l'indique, qui touche à la fois sur ce qui est la question du poumon
00:15:34 et sur ce qui est la question du système digestif et de l'estomac,
00:15:38 qui va se mettre en tension, qui va générer ces spasmes,
00:15:42 ces inconforts, ces tensions, ces douleurs,
00:15:45 qui peuvent aller jusqu'aux crampes d'estomac et au vomissement, bien entendu,
00:15:48 parce que nous avons du mal, l'estomac,
00:15:51 c'est ce qui nous permet de gérer et de digérer
00:15:54 les éléments organisationnels et matériels de notre vie.
00:15:57 Donc lorsqu'il y a vomissement et rejet,
00:16:00 eh bien c'est qu'on pense ne pas le pouvoir, ne pas en être capable,
00:16:03 que ce soit trop, que ce soit trop lourd ou trop difficile.
00:16:06 Je pense que la vie intime à deux permanente
00:16:09 est sans doute quelque chose qui vous fait peur.
00:16:12 Donc c'est à vous maintenant de réfléchir,
00:16:15 Nathalie, si c'est vous qui n'arrivez pas à trouver votre place
00:16:18 parce que vous n'y arrivez pas par rapport à vous-même
00:16:21 ou si c'est lui qui ne vous la laisse pas, voyez,
00:16:24 là c'est vous qui pouvez donner la réponse, c'est pas Michel Leloup.
00:16:27 On s'entend bien, comme on va dire à un couple normal,
00:16:30 mais il n'y a pas...
00:16:33 Attendez, vous avez quand même dit quelque chose qui moi m'a heurtée,
00:16:36 vous avez dit "depuis qu'on se connaît mieux, ça va moins bien".
00:16:39 Enfin, en tout cas, vous ne l'avez peut-être pas dit comme ça,
00:16:42 mais c'est ce que ça voulait dire.
00:16:45 - Juste vous poser une question.
00:16:48 Il vous demande en mariage, demain, qu'est-ce que vous faites ?
00:16:51 - Ah non, non, non, je ne peux même pas vivre avec lui.
00:16:54 - Mais ne cherchez pas plus loin.
00:16:57 - Voilà, vous l'avez dit. Vous comprenez ?
00:17:00 Donc c'est que quelque part, je ne dis pas qu'il faut quitter cet homme,
00:17:03 voyez-le comme un compagnon de temps en temps,
00:17:06 mais n'envisagez pas de partir en vacances avec lui.
00:17:09 Ce serait trop douloureux pour vous, visiblement.
00:17:12 - La quatrième fois, donc il y a à peine un mois,
00:17:15 j'ai compris,
00:17:18 c'est assez quand même...
00:17:21 Comment vous dire...
00:17:24 J'ai réalisé qu'il se passait quelque chose.
00:17:27 - Oui, oui.
00:17:30 - Oui, ça me paraît...
00:17:33 C'est très très limpide.
00:17:36 Ce qui est intéressant dans ce que vous a dit Michel Oudoul,
00:17:39 c'est la compréhension de ce qui se passe dans votre corps.
00:17:42 Vous l'avez dit, c'est somatique,
00:17:45 mais vous avez compris que votre corps vous dit quelque chose
00:17:48 et je pense que votre esprit maintenant va l'entendre.
00:17:51 - Quand je vomis, je rejette quelque chose dont je n'ai pas envie de me nourrir.
00:17:54 - Exactement. Merci beaucoup Nathalie, en tout cas.
00:17:57 Allez, on fait une petite pause et puis on se retrouve sur Sud Radio 0826 300 300.
00:18:02 Vous n'hésitez pas, nous allons avoir Vanessa justement qui nous a appelé.
00:18:07 C'est sa fille qui a des problèmes intestinaux, on voit ça dans un instant.
00:18:10 Michel Oudoul est avec nous.
00:18:17 Mal au ventre, c'est une expression qu'on connaît et qu'on a tous connue.
00:18:20 Ces mots du ventre.
00:18:23 Et grâce à Michel Oudoul, au moins, quand ça va nous arriver
00:18:26 la prochaine fois, on pourra interpréter
00:18:29 et on sera un peu plus intelligent, en tout cas plus en relation
00:18:32 avec nos émotions et avec ce qu'on ressent.
00:18:35 Bonjour Vanessa.
00:18:38 - Bonjour Marie-Jude, bonjour M. Oudoul.
00:18:41 Et puis, comme souvent on vous le dit, c'est vrai que vous êtes tous les deux d'utilité publique.
00:18:46 Je suis ravie de passer à votre émission aujourd'hui.
00:18:49 - Merci Vanessa, c'est gentil. C'est pour votre fille que vous appelez ?
00:18:52 - Voilà, c'est un autre éclairage que vous allez pouvoir peut-être m'amener.
00:18:57 Parce que c'est vrai que je suis assez soucieuse pour ma fille depuis une petite année.
00:19:03 Enfin, en tout cas au moins depuis le début de l'année.
00:19:06 Elle a eu des gros soucis, où elle ne peut plus quasiment ingérer quoi que ce soit.
00:19:13 - Quel âge Vanessa, votre fille ?
00:19:16 - 27 ans.
00:19:18 - D'accord.
00:19:19 - C'est pas un bébé.
00:19:20 - C'est vrai qu'enfant, ça a été une enfant qui est née.
00:19:23 On m'a dit que c'est la deuxième.
00:19:25 Donc, c'est l'écolique du nourrisson, c'est elle qui les prend.
00:19:29 Elle a été suivie parce qu'elle faisait sa durée.
00:19:33 Donc, on me disait qu'il y a des hanches sur les intestins
00:19:36 qui ne permettent pas que les aliments se digèrent facilement.
00:19:40 Donc, essayez d'enlever certains aliments, notamment tout ce qui est choux, les produits qui fermentaient.
00:19:46 Et puis après, je vais dire que ça s'est à peu près bien passé,
00:19:50 avec peut-être une constipation jusqu'à toute sa vie.
00:19:54 Et puis là, depuis cette dernière année, elle ne peut quasiment plus rien manger.
00:20:00 Alors, j'aurais tendance à lire tout ce qui est de nourriture transformée.
00:20:07 Mais pourtant, c'est quand même quelqu'un qui a plutôt un bon régime alimentaire.
00:20:11 Du coup, elle a essayé de supprimer ce qu'on supprime le premier,
00:20:16 c'est-à-dire gluten, lactose, tout ce qui est plutôt trop sucré.
00:20:24 Elle ne peut plus toucher une goutte de vin.
00:20:27 Elle est dans un état... Elle est couchée, elle a mal au ventre,
00:20:31 elle est pliée sur des toilettes. Je suis vraiment en souci.
00:20:37 Je crois déjà que la première chose dont elle a peut-être besoin,
00:20:41 c'est d'avoir une mère confiante et pas soucieuse, puisqu'elle est déjà soucieuse elle-même.
00:20:46 Et qu'il faut que vous compreniez que derrière toutes les manifestations,
00:20:50 même si elles sont inconfortables, difficiles à gérer, etc.,
00:20:54 il y a un principe, un phénomène de vie qui est en train de s'exprimer.
00:20:58 Elle a sans doute effectivement quelque chose de particulier
00:21:01 sur lequel elle a besoin d'amener un petit peu de lumière et d'éclairage.
00:21:04 Qu'elle ait plus envie de boire de vin, ça c'est pas très grave.
00:21:07 Je pense que même au contraire, sur le plan santé, durée de vie, etc.,
00:21:12 ça ne peut être qu'une bonne chose de ce point de vue-là.
00:21:14 Après, il faut tout remettre en perspective et en circonstances.
00:21:18 C'est-à-dire, est-ce qu'il y a des circonstances particulières
00:21:20 dans lesquelles c'est encore pire ou non ?
00:21:22 La deuxième des choses, vous évoquez le fait que maintenant, elle a 27 ans,
00:21:27 donc on pourra avoir une petite piste éventuelle de réflexion par rapport à quelque chose.
00:21:33 Mais qu'elle est actuellement, puisque vous disiez que ça allait mieux,
00:21:37 la chose ou les choses qui ont changé dans son contexte de vie ?
00:21:42 Pour aller un peu mieux, comme je vous le disais,
00:21:45 je pense que c'est plutôt le fait que, comme presque plus rien n'est passé,
00:21:49 elle s'est vraiment inquiétée et elle a changé radicalement.
00:21:56 Elle a pris beaucoup de mesures dans son alimentation,
00:21:59 y compris son médecin qui la suit.
00:22:02 Ils lui ont rajouté des protéines.
00:22:04 On ne vit pas ensemble, là.
00:22:06 Ça fait depuis 2017, elle a pris son appartement.
00:22:11 Il y a combien d'années entre elle et sa soeur aînée ?
00:22:16 Il y a quatre ans.
00:22:18 Oui.
00:22:20 Elle a pris son envol, on va dire, dans une vie qui est assez stressante depuis le Covid.
00:22:27 Elle est partie à l'étranger, elle a ouvert sa société il y a trois ans.
00:22:31 Oui, parce que, voyez, Vanessa, excusez-moi, on vous coupe,
00:22:34 mais on ne va pas revenir sur ce qu'elle mange ou ce qu'elle ne mange pas,
00:22:37 parce qu'on va essayer d'être plus général.
00:22:39 Ce qui est important déjà de comprendre, c'est que quand on arrive,
00:22:43 et qu'il y a quatre ans de différence, c'est vraiment,
00:22:47 enfin, on y croit ou on n'y croit pas,
00:22:49 mais c'est toute la phase du complexe Oedipe, etc.
00:22:52 Donc il y a quelque chose d'important à comprendre,
00:22:54 difficile de trouver sa place.
00:22:56 Et puis, là, visiblement, dans ce que vous racontez, c'est pareil.
00:23:00 Elle a changé de métier, elle a changé de lieu,
00:23:04 et visiblement, c'est difficile aussi de trouver sa place.
00:23:07 Donc on revient à ce que vous disiez, Michel Odulle, finalement, avec Nathalie.
00:23:11 Oui, alors il y a cette question-là,
00:23:13 parce qu'effectivement, il y a un soupçon assez important au niveau vésiculaire.
00:23:18 Et je pense que votre fille aurait un grand bénéfice à aller consulter un acupuncteur,
00:23:23 un praticien shiatsu, ou éventuellement un homéopathe,
00:23:26 s'il y en a dans la région, où aller.
00:23:28 Ça, après, c'est la question de voir,
00:23:30 parce que là aussi, c'est son neurovégétatif qui est en cause.
00:23:33 Mais elle signe très clairement, quand on a de la difficulté à se nourrir,
00:23:36 ça veut dire qu'on a de la difficulté à se nourrir de la vie.
00:23:39 C'est-à-dire à laisser ce que la vie nous propose rentrer en nous.
00:23:44 Et vous avez dit quelque chose qui est très important, tout à l'heure, dans la remarque,
00:23:48 c'est plutôt, d'ailleurs, sur les choses qui sont préparées,
00:23:51 dans l'alimentation en général.
00:23:54 Donc, je pense que votre fille, elle a du mal à accepter de se nourrir
00:23:59 des choses qu'on a préparées pour elle, ou de ce que la société lui propose,
00:24:03 ou de ce que le monde environnant lui propose, etc.
00:24:06 Ensuite, la phase d'âge dans laquelle elle est,
00:24:08 est une phase d'âge dans laquelle il y a un référentiel,
00:24:10 manifestement, qui est concerné.
00:24:12 C'est l'image du père.
00:24:13 L'image du père, directe ou indirecte,
00:24:15 c'est-à-dire, y a-t-il quelque chose en lien avec un homme dans sa vie,
00:24:19 avec un référent ou un hiérarchique, ou quelque chose comme ça ?
00:24:24 Le changement de contexte lié à tout ce qu'a été le Covid,
00:24:28 parce qu'on s'est retrouvés du jour au lendemain, brutalement,
00:24:31 tout pouvait s'arrêter.
00:24:33 Nous sommes rentrés tous dans un état de sidération,
00:24:36 suite au bouleversement total,
00:24:40 qui nous montrait que nous étions, en fait,
00:24:42 dans l'impermanence la plus totale.
00:24:44 Ça, ça peut venir réactiver des peurs viscérales,
00:24:48 qui sont justement des peurs d'insécurité,
00:24:50 qui ont pu commencer très tôt.
00:24:52 Ça pouvait même être dans la période intra-utérine,
00:24:54 je ne sais pas quel a été le contexte de votre grossesse avec elle.
00:24:57 Mais je pense que l'ensemble des choses,
00:24:59 c'est-à-dire ça, la crise du Covid,
00:25:02 dans lequel on s'est retrouvés enfermés,
00:25:04 où on a perdu le champ de la liberté,
00:25:06 la difficulté à se nourrir des choses qui ont été préparées,
00:25:08 industriellement ou pas,
00:25:10 et ensuite, la phase d'âge,
00:25:12 je pense qu'elle a effectivement besoin de se faire aider
00:25:16 sur la conscience qu'elle a d'elle-même,
00:25:18 la valeur qu'elle se donne,
00:25:20 et sa capacité à accepter
00:25:22 que des éléments venus de l'extérieur
00:25:24 et qui étaient préparés par d'autres,
00:25:26 lui permettent de se nourrir et de vivre.
00:25:29 Parce qu'elle est dans presque une attitude quasi anorexique,
00:25:33 alors que si c'était une véritable anorexie,
00:25:36 il y aurait quelque chose à dire avec vous.
00:25:39 - Alors je ne pense pas qu'elle en soit, l'anorexie.
00:25:41 Je ne pense pas qu'elle en soit, l'anorexie.
00:25:44 - Non, c'est pas ce qu'a dit Michel Le Douda.
00:25:46 - C'est pas ça que j'ai dit.
00:25:48 J'ai dit qu'elle est dans un principe ou une phase quasi anorexique,
00:25:51 mais ce n'est pas de l'anorexie,
00:25:53 puisqu'elle n'est pas dans le refus de se nourrir,
00:25:55 elle est dans la recherche des aliments qui lui feraient pas mal.
00:25:58 - On parle, on évoque...
00:26:00 - Qu'est-ce qui n'a rien à voir ?
00:26:02 - Aujourd'hui, on évoque une insuffisance pancréatique,
00:26:05 en tout cas, ils vont tourner les examens vers ça.
00:26:07 Elle a 27 ans, elle n'a jamais fait d'abus,
00:26:10 comme j'ai parlé tout à l'heure...
00:26:12 - On ne va pas revenir non plus sur ce que disent les médecins.
00:26:15 Vous faites tout ce qu'il faut du côté de la médecine.
00:26:18 Michel Le Douda vous apporte une autre lumière.
00:26:21 Vous en prenez ce que vous pouvez en prendre,
00:26:24 et vous verrez bien.
00:26:26 Mais là, ce que dit Michel Le Douda est assez clair.
00:26:29 Après, vous en faites quelque chose,
00:26:31 et tant mieux si ça lui permet d'aller mieux.
00:26:34 - Et ce serait sans doute mieux,
00:26:36 parce que là, ce que j'entends, c'est l'angoisse d'une mère.
00:26:38 Ce serait sans doute mieux que ce soit votre fille qu'on puisse avoir.
00:26:40 En tout cas, il y a une chose qui est claire et nette.
00:26:42 Si on veut, imaginez que le corps puisse nous dire quelque chose.
00:26:45 Le corps de votre fille lui dit une chose extrêmement simple.
00:26:48 "Ecoute, voilà, tu as du mal à te nourrir de la vie,
00:26:50 surtout la vie qu'on te propose et qu'on t'a préparée.
00:26:53 Cet arrivée dans la vie, ça a commencé sans doute très tôt.
00:26:57 Tu as du mal à intégrer les aliments,
00:26:59 tu as du mal à les digérer, tu as du mal à les métaboliser.
00:27:02 Ce dont tu te rends compte en plus,
00:27:04 et que ton corps te dit, c'est que petit à petit,
00:27:06 les choses se rétractent.
00:27:08 Il y a donc besoin de poser les choses à plat
00:27:11 et d'aller vraiment éclairer ce qui est derrière ça.
00:27:13 Quelle est la problématique de vécu qu'a été la sienne
00:27:16 dans son arrivée dans la vie,
00:27:18 dans le rapport qu'elle a au masculin
00:27:20 et dans le rapport qu'elle a à la hiérarchie et à l'autorité ?
00:27:22 Et quel est le sentiment profond qu'elle a eu au moment du confinement
00:27:28 qui l'a conduite à partir et à aller ailleurs
00:27:31 voir si le ciel était meilleur ?
00:27:34 - Voilà, et on peut imaginer en effet que quand elle est arrivée,
00:27:37 sa grande sœur qui avait 4 ans,
00:27:39 elle ne lui a peut-être pas voulu laisser toute la place qu'elle méritait d'avoir.
00:27:43 C'est encore une fois une autre hypothèse,
00:27:45 mais il n'y a qu'elle qui peut répondre.
00:27:47 Et on est là juste...
00:27:49 Et puis je voulais juste dire
00:27:51 que oui, la manière dont les mamans s'occupent de leurs enfants,
00:27:55 elle est souvent très maternante et très nourricière.
00:27:58 On est aussi dans toute une symbolique qui dit beaucoup de choses.
00:28:02 - Et puis c'est vraiment... Tous les organes parlent,
00:28:04 et le pancréas, donc je pense que par rapport
00:28:06 à sa propre féminité,
00:28:08 à sa propre rentrée dans la vie,
00:28:10 à son propre désir plus ou moins conscient d'être mère ou de ne pas l'être,
00:28:15 et de la manière avec laquelle elle peut se positionner par rapport à ça,
00:28:18 tout ça, ça fait une espèce de cocktail
00:28:20 qui effectivement peut rendre la zone abdominale particulièrement sensible et non réceptive.
00:28:25 - Voilà. Donc je pense Vanessa qu'on vous a donné pas mal de renseignements,
00:28:29 pas mal d'éclairages.
00:28:31 Après c'est évidemment à elle d'allumer la lumière
00:28:34 et de ranger son bordel, comme je le dis souvent.
00:28:37 Merci beaucoup Vanessa.
00:28:38 En tout cas, on continue avec Marie qui va répondre à trois questions intimes.
00:28:41 Elle pourra en poser une après à Michelle Audoul.
00:28:44 Bonjour Marie.
00:28:45 - Bonjour Brigitte, bonjour Michel.
00:28:47 - Bonjour.
00:28:48 - Alors première question, est-ce que vous êtes à l'aise quand vous êtes nue ?
00:28:52 Est-ce que vous aimez votre ventre ?
00:28:54 Physiquement j'entends.
00:28:56 - Oui, écoutez, je suis plutôt à l'aise nue.
00:29:00 Je fais un peu de naturisme en vacances,
00:29:04 ça ne me dérange pas d'être nue et j'ai pas de soucis avec ça.
00:29:07 Mais effectivement, j'ai moins de soucis avec ça depuis que je suis maman.
00:29:12 Bizarrement.
00:29:13 J'ai perdu beaucoup de pudeur après mes grossesses, en fait.
00:29:18 - Ça arrive.
00:29:21 Parfois la maternité nous permet de prendre confiance en nous
00:29:25 et d'aimer notre corps qui a su nous donner la vie.
00:29:32 Deuxième question Marie, est-ce que ça vous est déjà arrivé de fantasmer d'avoir des menottes ?
00:29:37 - Ah oui, bien sûr.
00:29:39 - Bien sûr, c'est pas le cas de tout le monde quand même Marie.
00:29:43 - De fantasmer et de le mettre en pratique, bien sûr.
00:29:46 Du coup, oui, absolument.
00:29:50 - Dernière question, quelle serait votre plus grande qualité en tant que maîtresse ?
00:29:54 - Ouf...
00:29:58 Je pense que ça serait ma liberté d'agir et de me laisser aller.
00:30:04 Voilà, ça serait peut-être ça ma plus grande qualité, c'est d'être tout à fait libérée.
00:30:10 - En même temps, liberté d'agir et aimer les menottes...
00:30:13 - Oui, ça va avec je trouve justement, se laisser aller, se faire attacher.
00:30:18 - C'est un paradoxe intéressant.
00:30:21 - Ah non, moi je trouve que ça va bien avec.
00:30:23 - La liberté de se laisser attacher.
00:30:25 - Accepter d'être attaché, c'est vraiment accepter tout.
00:30:27 Donc une liberté absolue.
00:30:29 - Oui, mais je rencontre.
00:30:31 - J'ai relevé juste un apparent paradoxe.
00:30:33 - Tout à fait apparent, je suis d'accord avec vous Marie.
00:30:37 Vous pouvez poser une question à Michel Odullel, allez-y.
00:30:39 - Vous m'avez tendu une super perche.
00:30:42 Michel, est-ce que vous vous êtes déjà fait attacher et est-ce que vous avez aimé ça ?
00:30:46 - Alors là, la réponse elle va être simple, non, jamais.
00:30:49 Et j'ai encore du mal à l'envisager, je ne sais pas si je le ferai un jour, très sincèrement.
00:30:54 Mais pour moi c'est symboliquement quelque chose, et là je ne parle que de moi évidemment,
00:31:01 c'est symboliquement quelque chose qui pour moi est associé au contraire à l'absence totale de liberté et de mouvement.
00:31:08 Et bon, moi je suis un enfant des années 60-70,
00:31:11 donc la notion de la liberté que j'ai, elle est assez précise et claire.
00:31:16 Donc non, c'est quelque chose que je n'ai, et puis très très sincèrement pas qu'il me tente particulièrement.
00:31:23 Maintenant, je ne pense pas être un représentant particulièrement significatif d'une libido débridée.
00:31:33 Donc après...
00:31:37 Bon, mais il ne faut jamais dire jamais, donc je ne sais pas.
00:31:40 Franchement là non, pour l'instant ce n'est pas le cas quoi.
00:31:43 Il faut l'essayer, c'est l'adopter, alors il faut bien essayer une fois.
00:31:47 Oui, ça sera très circonstanciel alors.
00:31:50 Bon, on verra, je vais essayer Marie.
00:31:53 Oui, Brigitte, à vous de jouer là.
00:31:55 Mais je ne suis pas sûre d'arriver à mes fins.
00:31:58 Je vous dirai, je vous dirai.
00:31:59 Merci Marie.
00:32:00 Je cours vite quand même.
00:32:01 Merci à vous deux.
00:32:02 Bon après-midi.
00:32:03 Merci beaucoup Marie.
00:32:04 Allez, on fait une petite pause et puis on revient sur le ventre avec Michel Oudoul qui est avec nous,
00:32:08 et avec vous bien sûr au 0826 300 301 tout de suite.
00:32:12 Vous voulez pas 16h ? Brigitte Lahaie Sud Radio.
00:32:16 Michel Oudoul est avec nous, fondateur de l'Institut français de Tchétchou,
00:32:21 on évoque le ventre aujourd'hui et les mots du ventre.
00:32:24 Bonjour Claude.
00:32:25 Oui, bonjour Brigitte, bonjour Michel Oudoul.
00:32:28 Je suis ravie de pouvoir échanger avec vous.
00:32:31 C'est une grande surprise en même temps, surtout que j'ai le livre de Michel "Dis-moi Tchema, je te dirai pourquoi".
00:32:38 C'est un des premiers livres que j'ai acheté quand j'étais diagnostiquée de la maladie de Crohn en 2013.
00:32:46 Et donc, moi j'ai eu une approche moi personnelle peut-être un peu particulière,
00:32:52 où pour la première fois j'ai eu l'impression, excusez-moi j'ai beaucoup d'émotions, de belles émotions,
00:32:59 et la première fois j'ai entendu je crois ce cri de l'être à l'intérieur de moi,
00:33:03 et j'ai demandé à mon âme de me guider sur ce chemin-là.
00:33:06 Donc je suis sur un chemin de guérison depuis 13 ans.
00:33:09 Donc j'ai entrepris des, comment on appelle ça, des thérapies,
00:33:16 une thérapie où je me suis accompagnée psychologiquement,
00:33:20 pour aller remonter sur toute mon histoire, aller comprendre, essayer de trouver le point d'origine.
00:33:24 J'ai dévoré des quantités de bouquins, je me suis inspirée du docteur Hammer,
00:33:29 enfin voilà, je cherchais l'origine.
00:33:31 Qu'est-ce que je n'avais pas compris ?
00:33:32 Quels étaient les... parce que des signes j'en ai eu, mais je ne les ai pas conscientisés.
00:33:37 Et j'ai eu donc une éducation très psychorigide, avec un papa autoritaire,
00:33:41 une maman très anxieuse, dans l'hyper-protection,
00:33:45 et puis j'ai développé le syndrome de la bonne élève,
00:33:48 je voulais tellement correspondre à l'attente de mes parents,
00:33:51 que je crois que tout est parti de là,
00:33:53 et de mes blessures aussi, les blessures de l'âme, et tous ces sujets-là.
00:33:59 Et aujourd'hui, si vous voulez, moi la question, et c'est là où je me dis,
00:34:02 Michel, il pourrait peut-être m'apporter, et certainement,
00:34:05 un éclat extrêmement précieux dans mon cheminement,
00:34:08 c'est que, si vous voulez, je me rends compte que,
00:34:13 oui, j'ai des traumas, j'ai des choses comme ça,
00:34:16 j'essaye de dépasser tout ça, j'ai déjà dépassé beaucoup de choses,
00:34:19 dont il parle dans le livre, sur la vision manichéenne,
00:34:22 sur poser des limites, trouver ma place, enfin toutes ces choses-là.
00:34:26 Mais aujourd'hui, j'ai été opérée il y a deux ans, malheureusement,
00:34:29 j'ai activé tout ça pour éviter une opération, mais je n'ai pas réussi,
00:34:33 et j'ai fait deux fistules, et on m'a enlevé 5 m d'intestin grêle,
00:34:38 et une partie du côlon.
00:34:40 J'ai eu beaucoup de chance dans mes misères,
00:34:42 parce que je n'ai pas eu de stomie,
00:34:46 je vais parler comme ça pour ne pas être trop choquante,
00:34:49 pour les autres, et donc aujourd'hui je vais beaucoup mieux,
00:34:52 même si il me manque une partie de moi,
00:34:55 mais j'ai un autre regard sur la vie,
00:34:57 la maladie me permet de me guérir,
00:35:01 elle me donne l'opportunité de m'écouter, de m'entendre et de me guérir,
00:35:05 et aujourd'hui j'aimerais être beaucoup plus focus,
00:35:07 parce que je n'ai pas le sentiment, je ne sais pas comment dire ça,
00:35:11 d'être peut-être guéri, je ne sais pas,
00:35:14 aujourd'hui je me sens bien,
00:35:16 mais je me dis potentiellement que ça pourrait revenir,
00:35:18 et j'ai peut-être une vision qui n'est pas juste,
00:35:20 quand je me dis que vu qu'il ne me reste plus que de mettre d'intestin grêle,
00:35:24 ils sont extrêmement précieux pour moi,
00:35:26 et puis ça m'a menée à la reconnexion de mes vrais désirs,
00:35:30 mais je me dis voilà, il y a quand même quelque chose qui m'inquiète,
00:35:34 et qui me dit tu as pu que cette partie-là d'organe,
00:35:37 qui est vitale, c'est un organe vital pour moi,
00:35:39 comment préserver ça et refocuser ma recherche et mon cheminement,
00:35:43 pour aller de manière beaucoup plus précise,
00:35:46 vers ce que je veux encore transformer en moi,
00:35:49 pour ma guérison.
00:35:51 - Michel va évidemment vous éclairer,
00:35:54 mais je pense qu'il y a quand même quelque chose
00:35:58 qui est peut-être trop intellectualisé,
00:36:01 et peut-être pas assez ressenti émotionnellement, me semble-t-il.
00:36:05 - Vous savez, dans ce que vous racontez de votre histoire,
00:36:12 on entend un besoin d'absolu,
00:36:15 on entend un besoin de précision,
00:36:17 on entend un besoin de nommer très précisément les choses,
00:36:22 on entend un besoin de mettre les éléments dans des cases
00:36:26 dont on a une certaine certitude de ce qu'elles signifient, etc.
00:36:30 qui sont effectivement beaucoup d'éléments
00:36:33 qui ont à voir avec la vision corticale du monde,
00:36:36 avec le cortex cérébral.
00:36:38 Je ne sais pas si vous avez écouté l'émission depuis le début,
00:36:42 mais je disais regardez les planches d'anatomie,
00:36:44 et regardez comment une planche d'anatomie de l'intestin grêle
00:36:47 ressemble à une planche d'anatomie du cortex.
00:36:50 Il faut comprendre que la surmentalisation du monde,
00:36:54 quelles que soient les raisons de cela,
00:36:56 et on va y venir derrière après,
00:36:58 elle va générer des tensions au niveau de la sphère intestinale
00:37:02 et notamment de l'intestin grêle.
00:37:04 Le mal de Crohn, c'est une pathologie qui touche principalement
00:37:08 la zone terminale de l'intestin grêle,
00:37:10 celle où les derniers aliments qui ne sont pas passés dans le sang,
00:37:14 dont on n'a pas encore véritablement décidé de se nourrir,
00:37:17 vont passer dans le gros intestin.
00:37:19 Et cette zone s'enflamme et se spasme,
00:37:22 et génère des douleurs qui peuvent être de douleurs extrêmement violentes,
00:37:24 ce n'est pas à vous que je vais apprendre ça.
00:37:27 Il faut savoir que ça, ça signifie qu'il y a sans doute un sentiment,
00:37:31 qui est un sentiment dans lequel,
00:37:33 peut-être d'ailleurs par besoin de surmaîtrise ou de perfection,
00:37:37 peut-être besoin parce qu'on nous a demandé,
00:37:41 ou nous pensons qu'on a attendu de nous d'être parfait,
00:37:45 de ne pas risquer de se tromper,
00:37:47 de ne pas risquer de perdre ou d'évacuer des choses
00:37:49 qui sont fondamentales et importantes,
00:37:52 ou éventuellement on corollaire avec ça,
00:37:54 parce qu'on a été dans cette vision-là,
00:37:57 d'avoir été désapproprié de ce qu'est le véritable vécu et la vraie vie.
00:38:01 Il y a derrière la maladie de Crohn,
00:38:03 souvent un sentiment de désappropriation de quelque chose,
00:38:05 notamment par rapport à son projet de vie,
00:38:07 que c'est peut-être quelque chose qui vous concerne profondément.
00:38:10 - En tout cas, excusez-moi Michel, je vous coupe,
00:38:13 mais je crois que c'est important.
00:38:14 Claude, vous avez fait un lapsus,
00:38:16 et c'est toujours très intéressant quand quelqu'un appelle,
00:38:19 parce que si on fait un lapsus,
00:38:20 c'est que l'inconscient a besoin de dire quelque chose.
00:38:23 Vous avez été opérée en 2013, c'est-à-dire il y a 10 ans,
00:38:26 et vous avez dit...
00:38:27 - Non, non, excusez-moi, j'ai été opérée il y a 2 ans.
00:38:30 - En tout cas, vous nous avez dit que vous aviez déclenché la maladie de...
00:38:34 Enfin, vous m'avez parlé de 2013,
00:38:36 et après vous m'avez dit que c'était il y a 13 ans.
00:38:38 Et non, c'était il y a 10 ans, on est en 2023.
00:38:41 Et moi, je pense que ce qui vous serait arrivé à l'âge de 13 ans
00:38:45 peut peut-être être intéressant à analyser,
00:38:47 ou en tout cas à un ressenti,
00:38:49 et je pense que vraiment, on voit bien là,
00:38:53 ce qui passe, ce qui n'est pas passé,
00:38:55 c'est un ressenti important qui a provoqué ce problème à la testagrelle.
00:39:01 Et je pense qu'il y a une émotion comme ça qu'il faut aller chercher.
00:39:05 Je ne sais pas comment vous pouvez la trouver, cette émotion,
00:39:07 mais je pense que c'est ça qui va vous aider.
00:39:09 Et puis là, pour l'instant, vous êtes en vie, et vivez,
00:39:13 je crois que c'est ça qu'il faut vous dire.
00:39:15 Ne projetez pas le fait que vous êtes en survie.
00:39:18 - Moi, oui, tout à fait.
00:39:20 À 13 ans, j'ai fait un arrêt de croissance pendant 5 ans.
00:39:22 - Bon. Et bien, il y a quelque chose qui s'est passé dans votre vie
00:39:26 quand vous aviez 13 ans qui...
00:39:27 - C'est le refoulement de la révolte.
00:39:29 - Je crois que c'est vrai.
00:39:31 - Ça me parle, ça me parle énormément.
00:39:33 - Oui, et donc vous nous l'avez donné, l'information, à 13 ans, voyez ?
00:39:37 Votre inconscient nous l'a donnée, cette information.
00:39:40 - Super, super.
00:39:41 - Et c'est celle-là qu'il faut...
00:39:42 - Regardez, puisque vous disiez que vous aviez mon livre,
00:39:45 ou je pense que c'est dans celui-là,
00:39:48 je l'évoque, "La maladie de Crohn",
00:39:50 ou dans le lexique, je ne sais plus exactement lequel des deux,
00:39:52 j'ai dit très précisément combien c'est ce sentiment de désappropriation
00:39:56 que j'évoquais tout à l'heure.
00:39:58 Je pense qu'à 13 ans, qui est un âge quand même particulier,
00:40:02 il y a eu un profond sentiment, conscient ou non,
00:40:07 du fait qu'on vous désappropriait de votre vie.
00:40:10 Ça a généré un sentiment de révolte que vous n'avez pas accepté,
00:40:12 que vous avez profondément refoulé.
00:40:14 Sauf que la révolte, c'est de la colère,
00:40:16 la colère, c'est de l'émotion, l'émotion, c'est du feu.
00:40:19 Et c'est ce qui, petit à petit, a enflammé cette zone finale de l'intestin grêle,
00:40:24 qui est le dernier moment où on peut encore décider de s'approprier de quelque chose.
00:40:28 Et comme le dit Brigitte, ne perdez pas de vue qu'aujourd'hui,
00:40:32 vous êtes en train de vouloir focaliser quelque chose sur une partie de vous-même
00:40:36 que vous n'avez plus.
00:40:38 Donc, vous voyez comment le soin lui-même a été une désappropriation d'un point de vous-même.
00:40:43 Et ça, ça vous fait perdre de vue que vous existez, que vous vivez,
00:40:48 que votre corps fonctionne, que votre intestin fonctionne,
00:40:51 que dans la capacité que vous avez à verbaliser les choses,
00:40:54 manifestement, il y a quand même de la lumière et de la clarté qui est arrivée.
00:40:58 Il n'y a aucune raison que vous ayez à nouveau quelque chose qui vienne se manifester comme ça.
00:41:02 Le corps n'est pas pervers, il ne cherche pas à nous faire souffrir,
00:41:04 il tire juste la sonnette d'alarme quand c'est profondément nécessaire.
00:41:08 - Alors, écoutez, Claude, réfléchissez bien.
00:41:12 La jeune fille que vous étiez à 13 ans,
00:41:15 qui n'a pas pu devenir la femme qu'elle avait envie de devenir,
00:41:18 et puis devenait la femme aujourd'hui qui est en vie
00:41:21 et qui peut vraiment profiter pleinement de la vie.
00:41:25 - Merci, je crois que vous m'avez...
00:41:27 Ça résonne énormément, donc je vais repartir par là.
00:41:32 Et ça me donne beaucoup d'espoir pour consolider mon bien-être.
00:41:39 - Je crois que vous avez tout pour avoir de l'espoir.
00:41:42 Avec ce que vous avez passé, traversé, et que vous êtes là,
00:41:45 je crois que vous pouvez vraiment avoir tout l'espoir de vivre bien.
00:41:48 Merci beaucoup, Claude. - Merci infiniment, vous deux.
00:41:52 - Je crois que c'est toujours la même chose.
00:41:55 Il faut bien comprendre que le corps nous dit quelque chose
00:41:58 et que parfois on met du temps à comprendre
00:42:00 parce qu'on veut l'intellectualiser et qu'en fait il faut toujours aller dans le ressenti.
00:42:05 - Oui, nous avons du mal parce qu'on ne nous apprend pas ça.
00:42:08 Deuxièmement, on nous dit "ben non, c'est pas comme ça que ça marche".
00:42:10 Troisièmement, ce qu'il nous dit n'est pas obligatoirement quelque chose
00:42:14 que nous avons envie d'entendre, etc.
00:42:17 Voilà tout un tas de raisons pour lesquelles on va tourner le regard ailleurs.
00:42:22 Le problème c'est que lui, il a quelque chose pour lui qui s'appelle le temps
00:42:27 et que de toute façon il finira par nous le dire,
00:42:30 et si nécessaire, avec la force qui convient.
00:42:32 Et c'est parfois extrêmement douloureux.
00:42:34 Le mal de Crohn par exemple qu'on a évoqué là,
00:42:36 peut-être quelque chose d'extrêmement douloureux.
00:42:38 - Bien sûr.
00:42:39 Vous pouvez-vous aussi nous rejoindre au 0826-300-300.
00:42:43 On va continuer à parler du ventre.
00:42:45 Mais je fais ma petite devinette du jour.
00:42:47 Que fait un crocodile quand il voit sa femelle ?
00:42:50 Michel Audoul, vous avez le temps des infos pour trouver la réponse.
00:42:53 - Michel Audoul est avec nous.
00:43:00 Nous évoquons le ventre aujourd'hui.
00:43:02 Je rappelle que vous avez des informations sur les mots du corps dans ce livre.
00:43:05 "Dis-moi où tu as mal", je te dirai pourquoi il est ressorti aux éditions Albin Michel
00:43:09 au début de l'année.
00:43:11 Je ne sais pas, ça se déguste si je puis dire.
00:43:14 Parce que ce n'est pas évidemment un livre qu'on lit du début à la fin.
00:43:17 Mais de temps en temps, on va y chercher une petite information.
00:43:20 Et ça peut être révélateur d'une émotion,
00:43:25 de quelque chose qui ne tourne pas rond dans notre vie.
00:43:28 Marie-Hélène nous a rejoint.
00:43:30 Mais d'abord, j'aimerais bien la réponse à ma devinette.
00:43:32 Que fait un crocodile lorsqu'il voit sa femelle ?
00:43:35 Michel Audoul.
00:43:36 - Il pleure ?
00:43:37 - Il l'accoste.
00:43:38 - Oh oui, bravo !
00:43:41 - Bonjour Marie-Hélène.
00:43:43 - Bonjour.
00:43:44 - Bonjour, merci d'être avec nous.
00:43:46 - Merci à vous de m'inviter.
00:43:49 - On vous écoute justement, allez-y.
00:43:51 - Alors, voilà, je suis là depuis...
00:43:58 depuis 2-3 ans.
00:44:01 Chaque nuit, surtout la nuit, je dors.
00:44:06 Et je suis réveillée par mon ventre,
00:44:13 qui produit une chaleur, mais c'est fulgurant,
00:44:18 une chaleur concentrée,
00:44:20 et qui explose dans tout le ventre.
00:44:23 J'ai chaud, je suis trempée.
00:44:27 Et je ne suis pas très bien, vraiment pas très bien.
00:44:34 Et ce qui m'empêche de dormir...
00:44:37 de dormir.
00:44:38 Je ne passe pas une nuit depuis des années
00:44:40 à une hystéroncille,
00:44:42 et aux réparatrices,
00:44:44 ou à la santé délevée.
00:44:46 Bon, qu'est-ce que je pourrais dire ?
00:44:50 Il y a quelques temps, je ne sais pas.
00:44:52 - C'est assez incroyable et étonnant, ce que vous racontez.
00:44:56 - Non, pas vraiment.
00:44:58 - Je me suis dit que...
00:45:01 J'ai le feu au corps.
00:45:04 - Le feu au corps, en général, ne parle pas tout à fait de ça.
00:45:09 - Non, c'est plus bas, le feu.
00:45:12 - C'est plutôt en prise avec un autre champ
00:45:15 qui est dans la zone basse du ventre.
00:45:17 Il faut savoir plusieurs choses.
00:45:19 La première chose, c'est que le ventre,
00:45:21 c'est la zone du corps qui est la plus chaude,
00:45:23 où la température est la plus élevée.
00:45:25 Et c'est nécessaire, le centre, le point le plus chaud,
00:45:27 est au coeur de l'intestin grêle,
00:45:29 parce que c'est là que se produit un processus
00:45:32 qui est quasiment alchimique,
00:45:35 puisque c'est le processus de la déstructuration des nutriments,
00:45:38 c'est-à-dire de la matière, pour les transformer en énergie.
00:45:41 Et donc, il y a un besoin de chaleur qui est extrêmement important.
00:45:44 Ce besoin de chaleur produit un phénomène de dilatation
00:45:47 de certains vaisseaux et de certaines zones cellulaires,
00:45:50 qui permet le passage des nutriments dans le sang, etc.
00:45:52 C'est-à-dire que cette zone calorique
00:45:54 n'est pas une zone qui est étonnante.
00:45:59 Le fait qui est étonnant en ce qui vous concerne,
00:46:03 c'est l'intensité et c'est le fait que ça soit pendant la phase nocturne.
00:46:07 Et là, on va rentrer dans un deuxième champ éventuel d'éclairage de ça.
00:46:11 Est-ce qu'on peut vous demander quel est votre âge ?
00:46:15 Alors, aujourd'hui, 63 ans.
00:46:18 Il se passe quelque chose,
00:46:20 elle est donnée un éclairage,
00:46:22 il se passe quelque chose d'extrêmement important dans ma vie.
00:46:28 Alors, la première, c'est qu'à l'âge de 20 mois,
00:46:30 j'ai été abandonnée dans une institution.
00:46:34 J'ai été parfaitement heureuse.
00:46:37 Aucun souci, jusqu'à l'âge de 18 ans.
00:46:40 Et aujourd'hui, il y a à peu près 4 ans,
00:46:44 et plus précisément, plus intensément, 2, il y a 2 ans,
00:46:49 j'ai une fille, la dernière de 3,
00:46:53 et aujourd'hui, il y a 17 mois, un fils, le deuxième,
00:47:00 donc de 3 enfants,
00:47:03 qui ne veulent plus entendre parler de moi,
00:47:05 et qui me règle de leur vie.
00:47:08 Alors, je me dis, c'est le nid qui a porté,
00:47:13 j'en sais rien, je chasse, je chasse,
00:47:16 mais si on est là, c'est pas sûr.
00:47:18 On va essayer de vous éclairer un petit peu,
00:47:21 parce que ça, c'est la deuxième composante
00:47:23 de la question que vous avez posée,
00:47:25 c'est que c'est pour ça que je m'étais permis
00:47:27 de vous demander votre âge,
00:47:28 c'est-à-dire qu'il y a une phase de vie particulière
00:47:30 dans laquelle il peut y avoir des moments
00:47:32 d'élévation de température dans le corps,
00:47:33 qu'on appelle les bouffées de chaleur.
00:47:35 Et ça, c'est en lien, donc, avec le phénomène
00:47:37 de la ménopause, c'est-à-dire le moment
00:47:39 où la femme perd la capacité à être mère,
00:47:42 se sent désappropriée de cette capacité à être mère,
00:47:45 et c'est quelque chose qui peut éventuellement
00:47:47 être activé quand les enfants quittent le nid,
00:47:49 ou quand on a l'impression que ce pourquoi
00:47:53 on a existé ou on a construit énormément
00:47:56 n'est plus respecté, ou du moins,
00:48:00 on l'interprète et on le vit comme tel.
00:48:02 Et je pense que la phase nocturne,
00:48:06 qui est celle... Vous savez, la nuit,
00:48:08 c'est le moment où le conscient est débrayé,
00:48:09 donc c'est le moment où il laisse de la place
00:48:11 pour le non-conscient.
00:48:13 Et là, des choses des profondeurs
00:48:15 peuvent remonter. Quelle est l'idée qui est la vôtre ?
00:48:17 Quelle est l'image ? Sur quoi avez-vous construit
00:48:19 votre vie ? Que représente le fait
00:48:21 d'être mère pour vous ou pas ?
00:48:23 Que représente le fait d'être désapproprié
00:48:25 de cette dimension mère et de maternante ?
00:48:27 Je crois qu'une grande partie
00:48:29 des réponses sont là,
00:48:31 et qu'il y a sans doute quelque chose
00:48:33 qui peut vous être très utile.
00:48:35 Là aussi, ça s'appelle l'homéopathie.
00:48:38 Allez voir un médecin homéopathe,
00:48:40 il va vous donner des éléments qui vont réguler ça.
00:48:42 Parce que sur le plan énergétique
00:48:44 et en acupuncture notamment,
00:48:46 vous évoquiez ça,
00:48:48 ce sont des énergies très précises
00:48:50 qui sont celles de l'intestin grêle
00:48:52 et d'un corollaire qui lui est associé,
00:48:54 qui s'appelle le triple foyer,
00:48:56 qui est porteur de notre capacité
00:48:58 à faire la part des choses.
00:49:00 Et il y a peut-être chez vous
00:49:02 une vraie difficulté à ça, parce qu'il y a
00:49:04 un ressenti d'abandon ou de trahison derrière tout ça.
00:49:06 Ce qui se comprend tout à fait.
00:49:10 - Pardon ?
00:49:12 - Oui, je dis, on comprend tout à fait
00:49:14 qu'il peut y avoir un sentiment d'abandon
00:49:16 et de trahison.
00:49:18 D'abandon, puisque vous-même vous avez été abandonné,
00:49:20 vous avez certainement tout fait pour que vos enfants
00:49:22 aient ce sentiment de ne pas être abandonné.
00:49:24 Et là, malgré tout,
00:49:26 ils vous rejettent, donc vous abandonnent.
00:49:28 Et de trahison, oui, puisque vous pensez
00:49:30 avoir fait tout ce que vous pouviez faire
00:49:32 en tant que mère, et que malgré tout,
00:49:34 il y a, enfin je dirais même, d'injustice.
00:49:36 Voyez ?
00:49:38 - Oui, c'est ça qu'il faut travailler, je pense,
00:49:40 sur le plan émotionnel.
00:49:42 Après, évidemment,
00:49:44 des médecines douces,
00:49:46 comme on dit, peuvent vous aider.
00:49:48 - Oui, parce qu'il y a une mécanique,
00:49:50 l'élévation de température dans le corps,
00:49:52 c'est-à-dire que ce n'est pas un fait magique,
00:49:54 il y a une vraie mécanique corporelle,
00:49:56 il y a des sécrétions hormonales,
00:49:58 il y a tout un métabolisme qui est derrière ça.
00:50:00 Donc, aller voir un praticien
00:50:02 de technique corporelle,
00:50:04 qui travaille aussi par exemple en énergétique,
00:50:06 en kiatsu, parce que c'est ce que j'enseigne et que je connais,
00:50:08 mais disons que toute technique corporelle
00:50:10 qui va vous permettre d'aller travailler
00:50:12 à la fois sur les structures dorsales
00:50:14 et sur les structures abdominales,
00:50:16 par de la technique corporelle, j'insiste là-dessus,
00:50:18 c'est-à-dire par des techniques
00:50:20 de toucher, qui vont générer chez vous
00:50:22 des sécrétions d'os.
00:50:24 - Oui, c'est ça, en face de la thérapie.
00:50:26 Je me suis dérangée
00:50:28 il y a longtemps,
00:50:30 vers de la facia-thérapie.
00:50:32 - Ce qui est important,
00:50:34 c'est qu'à travers le toucher, on va générer
00:50:36 des sécrétions hormonales, comme de l'ocytocine,
00:50:38 de la sérotonine, de la dopamine, etc.
00:50:40 Il y a un certain nombre de sécrétions
00:50:42 qui vont venir peut-être
00:50:44 réguler et participer à ça.
00:50:46 Et à nouveau, ce que je vous disais tout à l'heure,
00:50:48 il y a vraiment des préparations intéressantes
00:50:50 en homéopathie qui peuvent vous aider aussi
00:50:52 à réguler ça. Puis enfin, le dernier
00:50:54 des travails, bien sûr,
00:50:56 qui est à faire, et c'est ce que j'évoquais
00:50:58 et qu'avait évoqué Brigitte,
00:51:00 il faut pacifier
00:51:02 le sentiment
00:51:04 de trahison et d'abandon. Vous savez,
00:51:06 dans la trahison, celui qui a le problème,
00:51:08 c'est pas celui qui est trahi, c'est celui qui trahit.
00:51:10 - Oui.
00:51:12 Aujourd'hui, avec un travail important,
00:51:14 je me rends
00:51:16 compte que
00:51:18 oui,
00:51:20 c'est celui qui a fait,
00:51:22 qui doit porter, on va dire,
00:51:24 son appui.
00:51:26 - Oui, parce que
00:51:28 Marie-Hélène, vous avez donné ce que vous avez cru
00:51:30 abandonner. Si on
00:51:32 vous le reproche et qu'on vous élimine,
00:51:34 c'est quelque part
00:51:36 parce qu'il y a quelque chose qui va pas
00:51:38 très bien chez l'autre. - Et que quand des enfants
00:51:40 vous abandonnent, que vous ayez chaud au ventre,
00:51:42 n'est pas outre mesure étonnant.
00:51:44 - Aujourd'hui, alors je vais rappeler deux choses
00:51:46 par rapport à vous me parler de
00:51:48 hormonal et tout ça. Il y a trois ans,
00:51:50 j'ai eu une hystérectomie parce que
00:51:52 j'ai eu une descente d'organes brutale
00:51:54 sans mon coureur.
00:51:56 Et donc, il y a eu
00:51:58 une hystérectomie conservatrice
00:52:00 et puis,
00:52:02 évidemment, l'AVC
00:52:04 et
00:52:06 une triple chirurgie.
00:52:08 Donc, un prolapsus. Tout était collé
00:52:10 puisque j'avais eu
00:52:12 une césarienne pour mon premier enfant.
00:52:14 Tout était collé. Il y a eu ça. Après,
00:52:16 j'ai eu un gros impact de santé
00:52:18 il y a 17 ans où j'ai eu une chirurgie.
00:52:20 10, je dis pas 1, 2, 3
00:52:22 pour faire un chiffre rond,
00:52:24 10 chirurgies d'urantie.
00:52:26 - Oui, mais tout ce qui est...
00:52:28 On voit bien, Marie-Hélène, à quel point
00:52:30 justement, cette partie du corps
00:52:32 qui représente la maternité
00:52:34 etc. est terriblement touchée.
00:52:36 Donc, je pense qu'il faut vraiment
00:52:38 aussi vous faire aider
00:52:40 psychiquement pour aller mieux
00:52:42 et puis physiquement
00:52:44 évidemment aussi pour soulager ces...
00:52:46 - Oui, parce que vous n'existez pas
00:52:48 qu'à travers les autres. Il faut vraiment revenir à vous-même.
00:52:50 Votre corps, il vous appelle vraiment
00:52:52 avec une puissance inimaginable
00:52:54 pour vous dire "mais occupe-toi de toi".
00:52:56 - Exactement.
00:52:58 Merci beaucoup Marie-Hélène et bon courage.
00:53:00 On va continuer dans un instant avec
00:53:02 Sylvie également qui nous a rejoint.
00:53:04 0826-300-300. Vous pouvez
00:53:06 également prendre la parole si vous voulez
00:53:08 un éclairage différent
00:53:10 de la part de Michel Audoul.
00:53:12 Les auditeurs du Sueur.
00:53:14 Brigitte Lae, Sud Radio.
00:53:16 - Nous sommes avec
00:53:18 Michel Audoul aujourd'hui
00:53:20 et je rappelle que vous êtes l'auteur de
00:53:22 "Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi"
00:53:24 qui est sorti aux éditions Albins Michel.
00:53:26 Et on continue avec
00:53:28 Sylvie qui est avec nous. Bonjour Sylvie.
00:53:30 - Bonjour Brigitte.
00:53:32 Bonjour à votre invité
00:53:34 Michel Audoul.
00:53:36 - Bonjour. - Merci de me recevoir
00:53:38 à l'antenne.
00:53:40 Voilà, en fait
00:53:42 je vous appelle parce que
00:53:44 j'ai une forte douleur, une douleur
00:53:46 viscérale et dans des
00:53:48 situations assez précises
00:53:50 je vais vous communiquer
00:53:52 très rapidement les circonstances.
00:53:54 Avant tout je veux quand même vous dire
00:53:56 que j'ai fait un long travail sur moi
00:53:58 et j'ai pu identifier
00:54:00 une de mes problématiques sans doute liées
00:54:02 à une jalousie qui date de mon enfance.
00:54:04 J'ai toujours eu
00:54:06 le sentiment que ma mère
00:54:08 préférait ma soeur Kadett
00:54:10 et ça bien sûr, ça c'est mon ressenti.
00:54:12 Je sais qu'à l'époque ça m'a causé
00:54:14 beaucoup beaucoup de souffrance.
00:54:16 Et aujourd'hui si je vous appelle
00:54:18 - Elle a combien d'années ?
00:54:20 Elle a combien d'années de moins que vous ?
00:54:22 Votre soeur ? - 18 mois.
00:54:24 - 18 mois, ah oui, d'accord.
00:54:26 - Et
00:54:28 je vous appelle parce qu'aujourd'hui cette
00:54:30 jalousie semble être réactivée de manière
00:54:32 assez violente avec mon
00:54:34 nouveau compagnon avec qui je suis
00:54:36 depuis une
00:54:38 dizaine d'années. Il a une fille
00:54:40 qui n'a encore jamais accepté
00:54:42 la séparation de ses parents et de surcroît
00:54:44 que son père soit parti pour moi
00:54:46 et qu'on vive aujourd'hui ensemble.
00:54:48 Et les contacts
00:54:50 entre eux restent encore
00:54:52 très épisodiques, très compliqués
00:54:54 et se font toujours en dehors de moi
00:54:56 jusqu'à présent.
00:54:58 Et alors le problème se pose
00:55:00 pour moi à chaque fois
00:55:02 qu'il y a un rapprochement entre deux
00:55:04 je me surprends d'être
00:55:06 prise par une douleur,
00:55:08 une forte douleur, ça me prend
00:55:10 littéralement les tripes et il n'y a
00:55:12 que l'expression d'une
00:55:14 vive colère pour
00:55:16 apaiser ces tensions
00:55:18 dans ces situations.
00:55:20 Et j'identifie
00:55:22 peut-être à juste titre, je sais pas,
00:55:24 cette émotion, celle de la jalousie
00:55:26 que j'ai pu ressentir toute petite
00:55:28 et j'aimerais bien savoir
00:55:30 si effectivement je peux faire ce lien,
00:55:32 ce rapprochement.
00:55:34 - En tout cas,
00:55:36 encore une fois, vous le faites,
00:55:38 donc quelque part il y a quelque chose à comprendre.
00:55:40 Si c'est vous qui le faites,
00:55:42 déjà vous avez...
00:55:44 il faut vous croire,
00:55:46 en tout cas votre ressenti est certainement juste.
00:55:48 Mais votre père,
00:55:50 quand vous étiez jeune,
00:55:52 qu'est-ce qu'il s'occupait de vous ?
00:55:54 - Alors,
00:55:56 je suis issue d'une fratrie
00:55:58 de sept enfants, je suis celle du milieu
00:56:00 et j'ai perdu
00:56:02 mon père quand j'avais huit ans
00:56:04 et donc ma mère s'est retrouvée toute seule
00:56:06 à gérer
00:56:08 la famille.
00:56:10 - Et quand cet homme
00:56:12 quitte la mère
00:56:14 de sa fille pour vous,
00:56:16 elle avait quel âge sa fille ?
00:56:18 - Elle devait avoir une quinzaine d'années.
00:56:20 - D'accord, ok.
00:56:22 Mais, enfin,
00:56:26 encore une fois, il y a peut-être aussi
00:56:28 quand vous voyez cet homme
00:56:30 qui s'occupe de sa fille,
00:56:32 ça réactive peut-être aussi le fait que vous,
00:56:34 vous n'avez pas pu avoir votre père qui s'occupe de vous.
00:56:36 C'est comme ça
00:56:38 la première interprétation
00:56:40 qui serait la plus logique, même maintenant,
00:56:42 c'est vous qui avez parlé
00:56:44 de la jalousie vis-à-vis de votre soeur cadette.
00:56:46 - Oui,
00:56:48 mais enfin,
00:56:50 ce qu'on peut sentir derrière
00:56:52 ce que vous dites, en fait, c'est que
00:56:54 plus que de la jalousie, c'est à nouveau,
00:56:56 et on le retrouve, puisqu'on parle du ventre,
00:56:58 ce n'est pas très étonnant,
00:57:00 c'est le sentiment de désappropriation
00:57:02 et la problématique est la question de la place.
00:57:06 Et là, j'ai été assez intéressé
00:57:08 quand vous avez parlé
00:57:10 de votre nouveau compagnon
00:57:12 que vous avez depuis 10 ans.
00:57:14 Il y a donc,
00:57:16 alors soit félicitations
00:57:18 pour votre capacité à renouveler en permanence
00:57:20 le bonheur de la relation,
00:57:22 ou éventuellement le fait que ça signe
00:57:24 que vous avez manifestement
00:57:26 depuis 10 ans le sentiment
00:57:28 que la relation n'est pas totale
00:57:30 et qu'il y en a une partie qui ne vous appartient pas.
00:57:32 Et je pense que
00:57:34 rien n'est plus
00:57:36 logique qu'il y ait
00:57:38 une présence de cette fille
00:57:42 qui soit là.
00:57:44 Qu'est-ce qui vous fait peur ? Qu'est-ce que vous risquez ?
00:57:46 Si ce n'est éventuellement, peut-être,
00:57:48 effectivement, de
00:57:50 revivre ce que vous avez vécu
00:57:52 avec le fait que cette soeur cadette
00:57:54 qui est arrivée risque de vous prendre de la place,
00:57:56 de l'espace, du territoire,
00:57:58 du référentiel de vie.
00:58:00 Et il y a sans doute pour ça, vraiment, à vous sécuriser
00:58:02 par rapport à la place qui est la vôtre.
00:58:04 Est-ce que vous en avez parlé avec lui ?
00:58:06 Alors, je vis
00:58:08 avec quelqu'un qui
00:58:10 ne rassure pas, c'est clair.
00:58:12 Voilà, enfin, si je fais
00:58:16 la comparaison
00:58:18 avec le père de mes enfants,
00:58:20 qui était quelqu'un de très rassurant,
00:58:22 en qui j'avais une totale confiance,
00:58:26 aussi bien matérielle
00:58:28 qu'affective,
00:58:30 là, c'est vrai qu'il ne remplit pas du tout ce rôle-là.
00:58:34 Je n'ai pas choisi le même homme,
00:58:36 ça c'est clair. Et c'est vrai que
00:58:38 le fait de ne pas être rassurée
00:58:40 et d'être, quelquefois,
00:58:42 mise presque sur le même plan
00:58:44 que sa fille, ça me déstabilise
00:58:46 complètement.
00:58:48 Parce que j'ai l'impression qu'effectivement,
00:58:50 la place, j'aimerais bien
00:58:52 qu'il la nomme aussi bien
00:58:54 à elle qu'à moi.
00:58:56 Mais j'ai l'impression que c'est très flou
00:58:58 et qu'il n'arrive pas trop...
00:59:00 - Est-ce que quelque part, il y a un sentiment
00:59:04 un tout petit peu de culpabilité
00:59:06 qu'il ait quitté
00:59:08 sa femme,
00:59:10 donc la mère de sa fille,
00:59:12 et donc un peu sa fille à cause de vous ?
00:59:14 Et est-ce que ça, ça pourrait être quelque chose
00:59:16 qui traîne entre vous ?
00:59:18 - Je ne pense pas,
00:59:20 en tout cas, c'est pas compliqué.
00:59:26 - Le père de vos enfants, il est où ?
00:59:28 - Il est où ?
00:59:32 Comment ça, il est où ?
00:59:34 - La question est pourtant claire.
00:59:38 - Parce que si vous voulez, j'entends
00:59:40 quelqu'un qui me parle d'un être extraordinaire
00:59:42 qui était rassurant
00:59:44 et qui me dit que
00:59:46 celui qui actuellement partage une partie
00:59:50 de sa vie ne l'est pas.
00:59:52 J'essaye de repositionner
00:59:54 un petit peu les choses.
00:59:56 Vous savez, la question de la place, elle est très basique
00:59:58 et très simple. Souvent, on se trompe
01:00:00 totalement sur la question de la place. La place,
01:00:02 c'est pas quelque chose qu'on vous donne,
01:00:04 c'est quelque chose qu'on prend. Or, j'entends
01:00:06 dans ce que vous dites que vous attendez
01:00:08 que ce soit lui qui vous la donne.
01:00:10 Il y a un moment donné, il faut
01:00:12 que vous clarifiez ce que vous êtes
01:00:14 et ce que vous faites dans cette relation.
01:00:16 - Et donc, votre ex, il est où ?
01:00:18 - Qui est-ce qui est parti ?
01:00:20 - C'est moi qui suis partie.
01:00:22 - Pour celui
01:00:24 avec qui vous êtes.
01:00:26 - Oui, exactement.
01:00:28 - Est-ce que c'était la bonne idée ?
01:00:30 - Euh...
01:00:32 Après le coup, oui,
01:00:34 parce qu'on s'entend bien.
01:00:36 On a un contact
01:00:38 régulier parce qu'il y a des enfants
01:00:40 et que, bon, voilà,
01:00:42 on a une relation qui est...
01:00:44 - Vous parlez de votre ex quand vous dites
01:00:46 "on s'entend bien". - Oui.
01:00:48 - D'accord. Mais moi, je demande si c'est la bonne idée
01:00:50 d'avoir quitté votre ex pour celui-là.
01:00:52 - Euh...
01:00:54 Je me la pose plus, la question,
01:00:56 maintenant qu'il est derrière.
01:00:58 - Moi, je vous la pose.
01:01:00 - Oui, mais ça...
01:01:02 Je peux pas...
01:01:04 - Oui, mais...
01:01:06 Attendez. Vous savez,
01:01:08 parfois, on fait des erreurs dans la vie.
01:01:10 On les assume, certes,
01:01:12 mais c'est bien de les reconnaître quand même.
01:01:14 - C'est-à-dire, si vous voulez,
01:01:16 je crois qu'il faut...
01:01:18 Vous savez, la particularité de l'adulte
01:01:20 par rapport à l'enfant, c'est que quand il fait des choix,
01:01:22 il en accepte le prix.
01:01:24 Vous avez fait un choix, quelles que soient les circonstances
01:01:26 et les raisons de cela, et qui, aujourd'hui,
01:01:28 effectivement, représente un certain prix.
01:01:30 La question qu'il faut vous poser,
01:01:32 c'est qu'est-ce que vous voulez,
01:01:34 qu'est-ce que vous attendez dans cette relation ?
01:01:36 C'est-à-dire que la place de chacun,
01:01:38 elle est définie déjà
01:01:40 par ce qui est le contexte de vie
01:01:42 et ce qu'était l'histoire de chacun.
01:01:44 Cet homme-là, il vous a rencontrés,
01:01:46 il partage une partie de sa vie avec vous,
01:01:48 il a une fille.
01:01:50 C'est-à-dire qu'il a eu une vie
01:01:52 qui existait avant vous.
01:01:54 Et donc, à un moment donné, il est fondamental
01:01:56 que vous intégriez
01:01:58 que dans la vie d'aujourd'hui que vous avez,
01:02:00 vous avez un homme qui a une histoire
01:02:02 et qui existait avant vous, dont une partie
01:02:04 de la place affective,
01:02:06 elle est aussi
01:02:08 dans le lien avec sa fille.
01:02:10 Il a de la difficulté à faire des choix, etc.
01:02:12 Vous n'aimez pas la situation telle
01:02:14 que vous allez asseyez-vous
01:02:16 et discuter et poser les choses.
01:02:18 Et pourquoi vous ne pas décider ?
01:02:20 Absolument. En tout cas, je crois
01:02:22 que vous avez eu pas mal d'éclairages.
01:02:24 Sylvie, c'est à vous maintenant de faire le tri.
01:02:26 On fait une petite pause, on se retrouve dans un instant
01:02:28 avec le Love Conseil.
01:02:30 Alors, Michel Audoul,
01:02:36 "J'ai raison, il a tort". Ça, c'est le titre de mon Love Conseil.
01:02:38 Ah, lala !
01:02:40 Alors, c'est fort possible
01:02:42 que vous ayez raison, en tout cas que vous ayez
01:02:44 l'impression que vous avez raison
01:02:46 et qu'il a toujours tort.
01:02:48 Mais je crains fort que vous ayez
01:02:50 tort si vous pensez que vous avez
01:02:52 toujours raison. Il n'y a rien
01:02:54 de plus facile que de rendre l'autre
01:02:56 toujours responsable de ce qui ne va pas. Donc, je vous invite
01:02:58 à une toute petite introspection.
01:03:00 Depuis quand n'avez-vous pas dit "je me suis
01:03:02 trompée" ou "excuse-moi" ?
01:03:04 Si vous n'en avez pas le souvenir,
01:03:06 c'est peut-être parce que vous pensez
01:03:08 que vous avez quand même plutôt toujours raison.
01:03:10 Et dans ces conditions, c'est normal que votre couple
01:03:12 ait peut-être une tension
01:03:14 qui ressemble à un conflit.
01:03:16 Et c'est
01:03:18 possible aussi que votre partenaire
01:03:20 se soit un peu éloigné. Parce que quand on
01:03:22 a affaire à quelqu'un qui ne sait jamais
01:03:24 s'excuser, qui ne sait jamais
01:03:26 demander pardon, c'est vrai qu'on a tendance
01:03:28 à prendre un peu ses distances.
01:03:30 Alors,
01:03:32 je crois que c'est important de
01:03:34 comprendre qu'on n'a pas toujours raison.
01:03:36 Même si on peut avoir ce ressenti-là,
01:03:38 parfois on peut avoir le ressenti
01:03:40 d'avoir raison, c'est bien quand même
01:03:42 d'écouter l'autre avant d'affirmer
01:03:44 qu'on a raison. - Oui, d'autant
01:03:46 plus que la question du tort ou de la raison
01:03:48 est une question de référentiel.
01:03:50 L'autre n'a pas obligatoirement les mêmes
01:03:52 circonstances, les mêmes
01:03:54 raisons que nous, etc.
01:03:56 Sa vision peut être un petit peu
01:03:58 différente de la nôtre, son vécu ou son ressenti
01:04:00 aussi.
01:04:02 La question est très basique et très simple.
01:04:04 Dans le couple, il y a des moments
01:04:06 où il y a un besoin de partage inconditionnel
01:04:08 et que l'on soit d'accord
01:04:10 avec telle chose ou pas,
01:04:12 c'est quelque chose qui a besoin
01:04:14 d'être mis de côté. Le but d'un couple,
01:04:16 je ne sais plus qui disait ça,
01:04:18 ce n'est pas se regarder dans les yeux, mais c'est regarder
01:04:20 dans la même direction. - D'avancer ensemble, en tout cas.
01:04:22 - D'avancer ensemble. Et donc, je crois qu'effectivement,
01:04:24 ça peut toujours
01:04:26 arriver à un moment donné qu'on dise à l'autre
01:04:28 et qu'on s'accroche sur cette question-là.
01:04:30 Si c'est quelque chose effectivement qui est répétitif,
01:04:32 c'est un des premiers vecteurs d'usure
01:04:34 de ce couple. - Alors, il faut bien
01:04:36 comprendre aussi que quand quelqu'un veut
01:04:38 toujours avoir raison, c'est souvent qu'il manque
01:04:40 d'estime de lui-même. Donc, un peu
01:04:42 d'indulgence si vous êtes avec un partenaire qui veut tout le temps
01:04:44 avoir raison, mais à un moment donné,
01:04:46 il faut aussi le remettre face
01:04:48 à lui-même. Et puis,
01:04:50 ce qui est très important à comprendre,
01:04:52 c'est qu'en ce qui concerne nos émotions, nos sentiments,
01:04:54 nos impressions, nos ressentis,
01:04:56 certes, on a le droit
01:04:58 de dire que c'est ce qu'on ressent,
01:05:00 c'est notre vérité, c'est notre vérité, certes,
01:05:02 mais la vérité de l'autre, c'est peut-être
01:05:04 de ressentir complètement
01:05:06 l'opposé. Et c'est pour ça qu'il est
01:05:08 indispensable de relativiser, de savoir écouter
01:05:10 l'autre, en amour,
01:05:12 mais peut-être pas qu'en amour d'ailleurs.
01:05:14 - Oui, je pense que c'est valable pour toutes les situations de la vie,
01:05:16 mais tout le monde le sait plus ou moins. Regardez ce qui se passe
01:05:18 quand il y a eu une scène de ménage, on s'est envoyé
01:05:20 des trucs à la figure, etc.
01:05:22 Et qu'à la fin, il y en a un qui dit "Bon, écoute, excuse-moi,
01:05:24 je suis peut-être allé un peu loin." À ce moment-là, l'autre dit "Ben non,
01:05:26 tu sais, c'est moi, je suis désolé." Et on
01:05:28 rentre dans quelque chose où, à nouveau,
01:05:30 ça n'est plus sur
01:05:32 la réaction tensionnelle
01:05:34 et colérique de l'ego qu'on répond, mais
01:05:36 sur le cœur qui se réouvre.
01:05:38 Parce qu'à un moment donné, quelque chose fait qu'on
01:05:40 se rend quand même compte que l'autre,
01:05:42 c'est celui avec qui on partage beaucoup.
01:05:44 - Et laissons un peu l'ego de côté. Hélène,
01:05:46 bonjour. - Oui, bonjour,
01:05:48 bonjour Brigitte.
01:05:50 Écoutez, le problème que j'ai,
01:05:52 il est peut-être pas si psychologique
01:05:54 que ça, mais il me gêne beaucoup.
01:05:56 J'ai eu une éventration
01:05:58 et avant ça,
01:06:00 j'avais eu un accident de voiture,
01:06:02 donc j'ai une jambe
01:06:04 qui est raide et qui me pose encore des problèmes
01:06:06 de santé.
01:06:08 Et cette éventration, on ne l'opère
01:06:10 pas, on ne me dit rien.
01:06:12 Je ne comprends pas trop pourquoi, parce qu'elle me gêne
01:06:14 énormément par rapport aux douleurs
01:06:16 que j'ai dans la jambe.
01:06:18 J'ai des douleurs
01:06:20 dues à une musculature varicose qui ne guérit
01:06:22 pas. Je vous en avais parlé d'ailleurs
01:06:24 à l'époque.
01:06:26 Et cette éventration me gêne énormément
01:06:28 et me donne énormément de douleurs.
01:06:30 Voilà, je voulais savoir
01:06:32 si
01:06:34 on opérait ça,
01:06:36 si j'avais intérêt à
01:06:38 me faire opérer et si c'était normal
01:06:40 que ça me fasse, que ça
01:06:42 exacerbe
01:06:44 mes douleurs. Voilà.
01:06:46 - En tout cas, vous avez mal.
01:06:48 C'est votre vérité
01:06:50 qui n'est pas négociable,
01:06:52 ce qu'il faut entendre, évidemment.
01:06:54 - Alors en même temps, c'est très compliqué de vous répondre
01:06:56 de cette façon-là. Comment voulez-vous que, comme ça,
01:06:58 à distance, sans vous connaître et vous avoir vu,
01:07:00 on vous dise "oui, il faut vous faire opérer, il faut faire ceci ou cela".
01:07:02 Ce qui est clair, en tout cas,
01:07:04 c'est qu'à priori,
01:07:06 vous êtes mal, vous ressentez de la douleur,
01:07:08 vous n'êtes pas bien dans votre corps.
01:07:10 Est-ce que vous appelez une éventration, c'est quoi ? C'est une herningoïde
01:07:12 ou pas ?
01:07:14 - Je ne sais pas vraiment.
01:07:16 Ils m'ont dit que c'était l'enveloppe de l'intestin
01:07:18 qui s'était
01:07:20 fissurée,
01:07:22 qu'il faudrait mettre éventuellement
01:07:24 un filet.
01:07:26 - Oui, c'est ce qui se fait
01:07:28 généralement quand c'est la structure
01:07:30 de la musculature abdominale ou du plancher pelvien.
01:07:32 Et là,
01:07:34 je pense qu'il faut que vous voyez
01:07:36 éventuellement
01:07:38 demander
01:07:40 un autre avis, consulter un autre
01:07:42 médecin ou un autre
01:07:44 spécialiste.
01:07:46 Concernant ça, là, je ne vais avoir
01:07:48 ni la compétence ni la possibilité de vous répondre
01:07:50 comme ça. En revanche, sur ce qui est
01:07:52 la question de ce qu'il y a derrière ça
01:07:54 et ce qu'il faut que je comprenne,
01:07:56 évidemment que s'il y a
01:07:58 éventration, il y a eu effort excessif
01:08:00 qui a été fait à un moment donné.
01:08:02 Si ça a été en plus consécutif
01:08:04 après un accident de voiture,
01:08:06 quel était le contexte de vie dans lequel
01:08:08 vous étiez ? Est-ce que vous étiez dans un
01:08:10 rapport à la vie ou vous étiez
01:08:12 un peu comme le hamster
01:08:14 dans la petite roue qui tourne
01:08:16 à toute vitesse et qu'il y a
01:08:18 un moment donné, vous ne saviez plus comment sortir de ça ?
01:08:20 Est-ce que vous étiez dans un rapport
01:08:22 à la vie où vous teniez toutes les choses
01:08:24 en force et en tension ?
01:08:26 Qu'est-ce que
01:08:28 vous aviez besoin de porter de cette
01:08:30 façon-là ? Et pourquoi est-ce que vous
01:08:32 portiez des choses plus lourdes que nécessaires ?
01:08:34 - C'est exactement ça. Je me suis
01:08:36 retrouvée toute seule. Mon mari est décédé
01:08:38 brutalement, accidentellement.
01:08:40 J'avais des ennuis
01:08:42 de santé et encore
01:08:44 de nouveaux
01:08:46 ennuis sur la même jambe.
01:08:48 Voilà, cette usère qui ne guérit pas.
01:08:50 Et puis je me suis retrouvée
01:08:52 toute seule devant des problèmes
01:08:54 énormes. Et toute seule
01:08:56 pour les négocier, toute seule
01:08:58 dans la vie aussi,
01:09:00 alors que je n'avais même pas la force physique.
01:09:02 Et j'ai tout voulu.
01:09:04 Je suis arrivée à mes fins
01:09:06 mais je n'étais pas
01:09:08 assez solide pour ça, je ne pense pas.
01:09:10 - Vous en avez fait trop par rapport
01:09:12 à votre capacité à pouvoir
01:09:14 faire les choses.
01:09:16 Donc, raison de plus pour aujourd'hui,
01:09:18 prendre soin de vous. - C'est intéressant d'ailleurs
01:09:20 que le choix opératoire, ce soit de mettre un filet.
01:09:22 C'est-à-dire ce qui
01:09:26 protège, ce qui
01:09:28 limite le risque, mais ce qui limite
01:09:30 aussi l'amplitude des choses.
01:09:32 Vous avez besoin sans doute de...
01:09:34 Alors ça c'est facile à dire aussi
01:09:36 à distance, mais vous avez peut-être besoin
01:09:38 de sécuriser, de réorganiser
01:09:40 le rapport à votre quotidien, aussi loin que possible.
01:09:42 Et à ne pas croire
01:09:44 qu'il faut que vous portiez tout, et que vous fassiez tout,
01:09:46 et que vous...
01:09:48 Je ne sais pas de qui
01:09:50 vous vous êtes mis la charge,
01:09:52 mais franchement, il va falloir que vous
01:09:54 libériez de l'espace.
01:09:56 Ça vous fait mal, ça vous
01:09:58 empêche d'avancer et de marcher.
01:10:00 Je pense que ça doit avoir aussi des conséquences au niveau
01:10:02 respiratoire, vous êtes dans un espace de vie
01:10:04 qui est trop restreint. Et donc elle essaye
01:10:06 de déborder, de sortir par des endroits qui sont pas prévus.
01:10:08 - J'ai vraiment ça, j'ai des problèmes
01:10:10 aussi pour respirer, j'ai
01:10:12 des problèmes à l'estomac, et
01:10:14 ces problèmes-là, j'ai rencontré
01:10:16 une amie,
01:10:18 c'est ce que je voulais le plus parce que j'étais trop seule,
01:10:20 et finalement je me suis
01:10:22 liée d'amitié avec une
01:10:24 jeune femme,
01:10:26 et beaucoup plus jeune que moi, mais avec qui j'ai
01:10:28 une amitié merveilleuse.
01:10:30 Et depuis que je la connais,
01:10:32 je vais beaucoup mieux.
01:10:34 Elle m'aide au quotidien, elle m'aide aussi
01:10:36 à... je veux dire,
01:10:38 on partage une amitié réelle,
01:10:40 donc je peux tout lui dire.
01:10:42 - Oui, mais ça montre bien...
01:10:44 - On ne porte plus les choses seules. - Oui, ça montre bien,
01:10:46 Hélène, à quel point la perte de votre mari
01:10:48 a dû être un cataclysme, un traumatisme
01:10:50 tel que vous vous êtes retrouvée
01:10:52 totalement submergée
01:10:54 par tout ce que vous deviez faire.
01:10:56 C'est quand même un vrai traumatisme,
01:10:58 de devenir veuve, quand on a
01:11:00 l'habitude d'être deux et d'être soutenue.
01:11:02 Et je pense que
01:11:04 vous n'avez pas su suffisamment...
01:11:06 Quand je dis "pas su",
01:11:08 excusez-moi, c'est pas du tout un reproche.
01:11:10 Vous n'avez pas su suffisamment
01:11:12 lâcher un peu, vous avez dû
01:11:14 vouloir tout prendre
01:11:16 et tout faire, malgré
01:11:18 votre fatigue, votre peine
01:11:20 et tout ce qu'il y avait à faire. Et puis là,
01:11:22 enfin, vous avez un peu le sentiment
01:11:24 d'être moins seule et d'être soutenue.
01:11:26 Donc, profitez bien
01:11:28 de cette amie, et puis
01:11:30 analysez bien
01:11:32 pourquoi peut-être vous vous êtes
01:11:34 mis autant la pression.
01:11:36 - Je sais pas. Parce que je pense que j'avais...
01:11:38 J'avais des parents, mes parents,
01:11:40 maman, voulaient que tout soit parfait.
01:11:42 Et quand j'ai eu cet accident,
01:11:44 c'était tellement grave que j'ai eu le moment
01:11:46 où je pouvais même plus m'occuper de mes parents
01:11:48 dans leur vieillesse, et c'est ce que je voulais pas.
01:11:50 Donc j'ai pensé que je
01:11:52 ne voulais pas être handicapée.
01:11:54 - Bien sûr. Mais Hélène,
01:11:56 c'est toujours d'abord
01:11:58 soi qu'il faut sauver,
01:12:00 et après, s'il nous reste encore un peu d'énergie,
01:12:02 on essaye de sauver d'autres personnes.
01:12:04 Mais il faut d'abord se sauver soi, c'est une règle
01:12:06 universelle. - Vous savez, j'ai souvent
01:12:08 l'occasion de prendre l'avion pour aller
01:12:10 à différentes conférences ou formations
01:12:12 et etc.
01:12:14 Et quand on vous donne les consignes de sécurité
01:12:16 dans l'avion et qu'on vous parle des max à oxygène,
01:12:18 on vous dit la chose extrêmement
01:12:20 clairement. On vous dit "mettez-vous
01:12:22 d'abord le masque à vous, ensuite vous pourrez
01:12:24 aider les autres."
01:12:26 - Oui, oui. Oui, je pense que
01:12:28 c'est... Oui. J'ai trop pris sur moi.
01:12:30 - Mais vous savez, Hélène,
01:12:32 il y a une chose aussi
01:12:34 que je ne répèterai jamais assez
01:12:36 parce que je l'entends tous les jours.
01:12:38 On donne toujours l'explication
01:12:40 que c'est parce que nos parents, machin, etc.
01:12:42 Donc ça, c'est une explication. C'est du
01:12:44 passé. Et maintenant, il faut
01:12:46 voir l'avenir et ne pas
01:12:48 continuer à être esclave
01:12:50 de cette explication de ce qui s'est passé
01:12:52 quand on était enfant.
01:12:54 Et aujourd'hui, on vous donne
01:12:56 l'autorisation d'abord vous occuper
01:12:58 de vous et de prendre soin de vous et de
01:13:00 ne pas en faire plus que ce que vous pouvez faire.
01:13:02 - Ben écoutez, je suis
01:13:04 heureuse de l'entendre parce que je crois qu'il faut
01:13:06 que je l'entende encore pour arriver
01:13:08 à m'en persuader. Mais c'est exactement ça.
01:13:10 C'est exactement ça.
01:13:12 Et je me rapproche de plus en plus de cette annonce
01:13:14 parce qu'on doit même peut-être
01:13:16 essayer d'habiter ensemble
01:13:18 ou proches. - Je ne sais pas.
01:13:20 Vous appuyez pas trop non plus sur elle.
01:13:22 Appuyez-vous quand même sur vous-même,
01:13:24 Hélène, d'abord. - Bien sûr.
01:13:26 - Après, un secours.
01:13:28 - Non, et puis attention,
01:13:30 partager avec l'autre,
01:13:32 c'est formidable et tout, mais je dis souvent
01:13:34 aussi dans mes formations
01:13:36 aux praticiens d'expliquer
01:13:38 aux patients qu'il ne faut pas
01:13:40 que la béquille devienne prothèse.
01:13:42 C'est-à-dire que ce sur quoi on s'appuie
01:13:44 momentanément, et c'est utile et on en a
01:13:46 besoin, devienne un système.
01:13:48 Et donc, vous, vous avez
01:13:50 besoin vraiment de vous réapproprier votre
01:13:52 place,
01:13:54 de vous réinstaller dans votre ventre,
01:13:56 si j'ose dire, et de lui redonner
01:13:58 la capacité à vous porter correctement.
01:14:00 Donc, si j'ai vraiment un conseil mécanique,
01:14:02 technique, etc., à vous donner,
01:14:04 c'est essayez de consulter
01:14:06 un gastro-entérologue ou essayez de consulter
01:14:08 un autre médecin ou chirurgien
01:14:10 pour vraiment poser la question. Parce que
01:14:12 si vous avez l'inconfort physique que vous avez évoqué,
01:14:14 ce n'est pas bon de rester
01:14:16 comme ça et de garder.
01:14:18 C'est très bien qu'on ne veuille pas
01:14:20 absolument ouvrir et opérer.
01:14:22 Bien sûr, ça c'est une évidence et c'est une
01:14:24 bonne chose. En même temps, il y a un certain
01:14:26 nombre de fois, il y a des moments où il y a besoin que ce
01:14:28 soit fait. Parce que le confort de vie
01:14:30 que vous allez récupérer à ce moment-là, ce sera peut-être
01:14:32 quelque chose qui va changer beaucoup de choses.
01:14:34 - Et puis, je conclurai juste, Hélène,
01:14:36 à rappeler que lorsqu'on vit
01:14:38 avec quelqu'un, quand c'est son compagnon
01:14:40 ou sa meilleure amie ou son
01:14:42 meilleur ami, ça crée quand même
01:14:44 des conflits de la vie quotidienne,
01:14:46 même si c'est sa meilleure amie. Donc, attention,
01:14:48 soyez prudentes
01:14:50 parce qu'une fois que vous allez vous retrouver
01:14:52 à habiter ensemble, il peut y avoir des
01:14:54 difficultés que vous ne rencontrez pas
01:14:56 aujourd'hui puisque vous n'habitez pas ensemble.
01:14:58 Donc, c'est important toujours de rappeler que la vie
01:15:00 est de toute façon source de conflits
01:15:02 même si... - Tu l'habitais, c'est par un couple.
01:15:04 - Non, mais pourquoi pas vivre avec sa meilleure
01:15:06 amie. Mais ce n'est pas forcément
01:15:08 garanti qu'il n'y aura pas de conflits.
01:15:10 Il peut y en avoir bien autant,
01:15:12 si ce n'est plus qu'avec un compagnon, parce qu'il n'y a
01:15:14 pas la sexualité justement pour
01:15:16 évacuer les petits tracas du quotidien.
01:15:18 Merci Hélène,
01:15:20 en tout cas, et prenez soin de vous.
01:15:22 On fait une petite pause, on se retrouve dans un instant.
01:15:24 0826 300 300, à tout de suite.
01:15:26 14h16,
01:15:28 Brigitte Laessu de Radio.
01:15:30 Et puis,
01:15:32 bien sûr, comme toujours, quand Michel Oudoul
01:15:34 est là pour nous évoquer
01:15:36 ce que notre corps nous dit,
01:15:38 on a toujours un appel
01:15:40 comme ça qui arrive
01:15:42 au secours. Et c'est Cassandre
01:15:44 qui nous appelle, qui souffre
01:15:46 d'une crueralgie.
01:15:48 Bonjour Cassandre. - Oui bonjour.
01:15:50 - Bonjour.
01:15:52 - Je vous remercie de me
01:15:54 prendre à l'antenne.
01:15:56 Et je voulais en savoir
01:15:58 un petit peu plus, voilà.
01:16:00 - Alors dites-nous déjà,
01:16:02 qu'est-ce que vous avez,
01:16:04 comme ça on pourra mieux
01:16:06 vous aider. - Voilà.
01:16:08 Donc j'ai une crueralgie depuis
01:16:10 plus d'un mois.
01:16:12 Et j'arrive pas à la faire passer.
01:16:14 J'ai été voir le médecin, sous antibiotiques,
01:16:16 kinés, tout ça, et y'a rien qui la fait passer.
01:16:18 Je ne sais plus
01:16:20 quoi faire.
01:16:22 - Pourquoi des antibiotiques sur une crueralgie ?
01:16:24 - Sous cortisone.
01:16:26 - Ah cortisone, d'accord.
01:16:28 - Oui, cortisone, d'accord.
01:16:30 Pour soulager la douleur.
01:16:32 Oui, antibiotiques ça devenait inquiétant.
01:16:34 - Un peu surpris, oui,
01:16:36 de ça.
01:16:38 Vous savez, je crois que
01:16:40 sur une crueralgie,
01:16:42 c'est plutôt
01:16:44 un ostéopathe,
01:16:46 ou un praticien
01:16:48 shiatsu qui pourra vous aider,
01:16:50 parce qu'on est là sur une question
01:16:52 mécanique, et qui
01:16:54 demande la capacité à faire
01:16:56 des repositionnements du vertébrale.
01:16:58 - Pour ce qui écoute, Michel Oudoul, c'est un...
01:17:00 - La crueralgie,
01:17:02 si vous voulez,
01:17:04 c'est l'asiatique de la face interne de devant.
01:17:06 Il y a deux grands nerfs qui descendent
01:17:08 le long des jambes, qui partent
01:17:10 de niveau lombaire au niveau
01:17:12 du corps, et qui descendent le long des jambes.
01:17:14 Il y a le nerf sciatique,
01:17:16 où tout le monde sait approximativement ce que c'est qu'une sciatique.
01:17:18 La crueralgie, c'est le pincement
01:17:20 d'un nerf qui s'appelle le nerf crural.
01:17:22 Ce nerf,
01:17:24 il peut être pincé au niveau des trous
01:17:26 de conjugaison, à la sortie de la colonne vertébrale,
01:17:28 au niveau du sacrum, vers ce qu'on appelle
01:17:30 la queue de cheval,
01:17:32 où il y a une incidence très fréquente
01:17:34 qu'on retrouve avec
01:17:36 la troisième vertèbre lombaire. On verra
01:17:38 ce qu'elle veut dire et ce qu'elle signifie.
01:17:40 La particularité de la cruralgie,
01:17:42 c'est qu'elle génère des douleurs
01:17:44 sur la face interne de la jambe, qui peuvent descendre
01:17:46 jusque vers le gros orteil, vers le pied,
01:17:48 qui peuvent être très douloureux pour marcher.
01:17:50 Mais il y a un lien
01:17:52 très particulier, qui est
01:17:54 particulièrement parlant.
01:17:56 C'est qu'elle peut générer des douleurs
01:17:58 au niveau du ventre,
01:18:00 notamment sur la face interne de l'aine,
01:18:02 des douleurs au niveau
01:18:04 des zones ovariennes,
01:18:06 ou chez les hommes, au niveau testiculaire.
01:18:08 Chez certains hommes, même, le testicule du côté
01:18:10 qui est concerné va peut-être aller jusqu'à doubler de volume.
01:18:12 Et là,
01:18:14 à ce moment-là,
01:18:16 la personne qui est concernée par ça,
01:18:18 elle flippe vraiment parce qu'elle a l'impression
01:18:20 qu'elle a un truc terrible. Et cette douleur,
01:18:22 elle est liée au fait qu'il y a
01:18:24 des ramifications de sonneres qui vont dans ces directions-là.
01:18:26 Mais ça parle de ce qui est...
01:18:28 La cruralgie, elle nous parle
01:18:30 d'une tension profonde
01:18:32 sur notre
01:18:34 capacité à avancer dans la vie
01:18:36 à travers la réalisation,
01:18:38 la concrétisation,
01:18:40 à travers la capacité à enfanter d'un projet
01:18:42 ou pas,
01:18:44 et plutôt dans la dimension matérielle.
01:18:46 C'est là où la troisième vertèbre lombaire
01:18:48 vient parler. Parce que
01:18:50 L4, L5 et S1
01:18:52 qui sont les zones,
01:18:54 alors quatrième, cinquième lombaire et
01:18:56 sacrum, qui concernent plus particulièrement
01:18:58 l'asiatique,
01:19:00 parlent de quelque chose de particulier.
01:19:02 La cruralgie, elle, la troisième lombaire,
01:19:04 la symbolique de la troisième lombaire,
01:19:06 c'est le travail.
01:19:08 La cinquième vertèbre, c'est le couple, la quatrième,
01:19:10 c'est la famille, la troisième, c'est le travail,
01:19:12 la deuxième, c'est la maison, et la première,
01:19:14 c'est le pays. Et donc, il y a sans doute quelque chose
01:19:16 qui a à voir avec
01:19:18 des tensions vécues dans votre vie
01:19:20 matérielle et professionnelle, dans le besoin
01:19:22 de concrétiser ou de ne pas
01:19:24 arriver à concrétiser un projet,
01:19:26 à avoir du mal à avancer dans ce projet.
01:19:28 Et est-ce que c'est côté gauche ou côté droit ?
01:19:30 - Gauche.
01:19:32 - Côté gauche. Donc, en lien
01:19:34 avec du masculin, avec
01:19:36 une décision à prendre,
01:19:38 avec une capacité à mettre la
01:19:40 jambe en avant, ou avec un vécu
01:19:42 du fait que
01:19:44 l'autre, et un masculin,
01:19:46 représentatif de la symbolique paternelle ou de l'autorité
01:19:48 ou du conjoint, nous empêche
01:19:50 d'aller vers ça.
01:19:52 Seriez-vous dans un projet d'enfant que
01:19:54 quelqu'un refuse ?
01:19:56 - Moi, je rêve
01:19:58 de partir au Canada.
01:20:00 Et mon nouveau
01:20:02 conjoint a des doutes parce que
01:20:04 lui, il laisse son fils. Moi, je
01:20:06 partirais avec le mien. Et lui, son fils de 21 ans
01:20:08 ne pourrait pas nous suivre.
01:20:10 Et du coup, ça
01:20:12 fait des tensions parce que...
01:20:14 - Oui. C'est le projet,
01:20:16 c'est les enfants, etc.
01:20:18 Oui, bien sûr. Et que, en plus, vous savez,
01:20:20 le bénéfice caché et pervers de ça, c'est que
01:20:22 si vous avez une crure algique qui dure, vous n'allez pas
01:20:24 pouvoir faire le voyage. Il y a donc une manière
01:20:26 avec laquelle, en inconscient,
01:20:28 vous vous sabotez un peu.
01:20:30 Une crure algique, normalement, est quelque chose qui est
01:20:32 traitable. Il y a plein de manières
01:20:34 de faire. Donc, je vous dis à nouveau, c'est
01:20:36 l'ostéopathie, trouver une table
01:20:38 d'étirement,
01:20:40 faire appel à un praticien shiatsu.
01:20:42 Il y a des choses qui vont permettre de faire
01:20:44 plusieurs choses. La première, c'est
01:20:46 détendre la structure lombaire
01:20:48 pour limiter, voire éliminer
01:20:50 la compression qui peut exister.
01:20:52 La deuxième, c'est aller travailler
01:20:54 sur le trajet des méridiens, qui sont les méridiens
01:20:56 énergétiques qui sont concernés,
01:20:58 qui sont notamment la rate pancréa
01:21:00 et l'estomac. Donc, on voit aussi là le lien
01:21:02 avec le...
01:21:04 l'abdominal, toute la
01:21:06 sphère abdominale. Et pour vous,
01:21:08 bien sûr, qu'il y a le
01:21:10 besoin fondamental de
01:21:12 clarifier le besoin, clarifier la
01:21:14 demande, et décider ou non
01:21:16 si vous allez avancer ou pas.
01:21:18 C'est un choix fondamental
01:21:20 qui est à prendre par rapport à l'organisation
01:21:22 de votre vie. - Donc, ostéopathe
01:21:24 tout de suite, parce que déjà on va...
01:21:26 - Ça a déjà été fait en hiver. La première
01:21:28 chose, c'était l'ostéo.
01:21:30 - Retournez-y, parce que
01:21:32 vous étiez... - Préciser 3ème
01:21:34 lombaire. Il faut vraiment regarder là, parce que souvent
01:21:36 sur la cruralgie, on commet la même erreur
01:21:38 entre guillemets, je suis pas dans la critique,
01:21:40 mais dans l'apport
01:21:42 éventuel d'informations.
01:21:44 Souvent, on va regarder parce qu'il y a aussi
01:21:46 là un passage des terminaisons vers
01:21:48 4ème et 5ème lombaire. Et en général,
01:21:50 c'est une contraction, une contracture
01:21:52 qui est au niveau de la 3ème, qui a des conséquences
01:21:54 plus bas. - Puis de toute façon,
01:21:56 si vous y retournez avec
01:21:58 la compréhension de ce que vient de vous dire
01:22:00 Michel Odulle, vous avez plus
01:22:02 de chance que l'ostéopathie
01:22:04 vous soulage. Vous savez, c'est toujours pareil,
01:22:06 peut-être que ça vous a soulagé,
01:22:08 et puis comme
01:22:10 la tension, si je puis dire,
01:22:12 psychique restait la même,
01:22:14 le somatique a repris le dessus.
01:22:16 - Oui. - Vous voyez ?
01:22:18 - Je suis d'abord allée chez Hauts-de-Savoie.
01:22:20 - Hauts-de-Savoie,
01:22:22 il y a pas mal de gens bien.
01:22:24 Moi, il y a des praticiens que je référence, mais je sais qu'il y a
01:22:26 aussi des gens qui sont vraiment
01:22:28 des ostéopathes de très très bon
01:22:30 niveau. Il y avait des écoles d'ostéopathie sur Grenoble,
01:22:32 etc., qui étaient des gens sérieux.
01:22:34 Il y a une grande école d'ostéopathie
01:22:36 aussi sur Aix-en-Provence,
01:22:38 et qui forme des
01:22:40 ostéopathes professionnels
01:22:42 qui sont dans votre région.
01:22:44 Donc là, franchement,
01:22:46 il y a vraiment un potentiel de choix.
01:22:48 Si vous avez confiance dans votre ostéopathe
01:22:50 actuel, retournez le voir lui.
01:22:52 Sinon, faites-vous
01:22:54 le cadeau, là aussi, comme je disais
01:22:56 tout à l'heure, d'aller éventuellement consulter
01:22:58 quelqu'un d'autre. Pourquoi pas ?
01:23:00 - D'accord.
01:23:02 - Et puis, réglez cette tension
01:23:04 avec votre compagnon.
01:23:06 - Oui.
01:23:08 - Mais elle est là,
01:23:10 la clé. Elle est vraiment là,
01:23:12 la clé. Et à la fois
01:23:14 avec le compagnon et avec les enfants.
01:23:16 Si vous voulez, il ne faut pas que ce soit
01:23:18 des freins et des poids.
01:23:20 Si eux, ils sont
01:23:22 des projets de vie que vous avez créés,
01:23:24 ils ne sont pas là pour vous empêcher
01:23:26 de continuer à créer les vôtres, dans la mesure
01:23:28 où vous les respectez.
01:23:30 - Oui, bien sûr.
01:23:32 J'aurais une autre petite question.
01:23:34 Je ne sais pas si on vous en a parlé.
01:23:36 - Allez-y.
01:23:38 - J'ai fait de l'anorexie
01:23:40 à la naissance jusqu'à mes
01:23:42 8 ans.
01:23:44 - J'ai juste une question.
01:23:46 - Oui.
01:23:48 - Maman.
01:23:50 - Oui, je sais, mais maman ne veut pas me dire.
01:23:52 - Mais maman ne veut pas vous dire.
01:23:54 Mais je pense que, quelles que soient
01:23:56 les raisons de cela, il comprenait
01:23:58 que le rapport à la nourriture,
01:24:00 c'est le rapport au premier combat
01:24:02 que nous avons eu à mener dans la vie,
01:24:04 et que le seul être qui a pu nous la donner,
01:24:06 c'est notre mère.
01:24:08 Et qu'il y a donc un lien
01:24:10 nutritionnel et nourricier
01:24:12 qui existe entre l'enfant et la mère,
01:24:14 et qui, à un moment donné,
01:24:16 si pour une raison donnée,
01:24:18 le rapport a été insatisfaisant,
01:24:20 difficulté du lien
01:24:24 à l'enfant,
01:24:26 difficulté à la tendresse et à la douceur,
01:24:28 niveau d'exigence
01:24:30 excessif,
01:24:32 etc.
01:24:34 Comme vous le dites d'ailleurs, pourquoi ne veut-elle pas vous en parler ?
01:24:36 - Parce que ça la concerne elle,
01:24:38 peut-être un peu plus qu'elle ne l'imagine.
01:24:40 Si vous avez encore votre grand-mère maternelle
01:24:42 poser des questions sur
01:24:44 votre mère,
01:24:46 justement à votre grand-mère.
01:24:48 - Elle me dit que c'est pas sa mère
01:24:50 qui l'a élevée, c'est sa grand-mère à elle.
01:24:52 Donc, moi j'ai jamais connu.
01:24:54 Et ensuite, elle me dit
01:24:56 que moi, je suis tombée anorexique
01:24:58 parce qu'à la naissance, elle n'avait pas
01:25:00 de montée de nez, que le gynéco lui a
01:25:02 interdit de donner des biberons.
01:25:04 Du coup,
01:25:06 j'ai pas été nourrie pendant 24 heures.
01:25:08 Quand ils ont vu qu'elle avait vraiment
01:25:10 pas de nez, ils ont voulu me donner des biberons.
01:25:12 Et j'en voulais plus.
01:25:14 - Bien sûr, mais parce que si vous voulez,
01:25:16 il faut arrêter de penser qu'un
01:25:18 petit enfant, même en très bas âge, n'a pas de conscience.
01:25:20 Il n'a pas un conscience
01:25:22 structurée, mais la conscience, elle existe.
01:25:24 Et que ce besoin-là,
01:25:26 et ce lien à votre mère, est quelque chose
01:25:28 qu'il n'a pas pu se réaliser parce que
01:25:30 le nez n'est pas monté chez elle.
01:25:32 Et sans doute qu'elle se sent très coupable
01:25:34 de ça, donc pardonnez-lui
01:25:36 déjà. Pardonnez-lui déjà
01:25:38 et peut-être que vous pourrez en parler plus
01:25:40 facilement. Merci en tout cas
01:25:42 à Cassandre, merci beaucoup.
01:25:44 Merci Michel Oudoul, je crois qu'on a
01:25:46 donné beaucoup d'informations à tous ceux qui nous écoutent.
01:25:48 Et puis, pensez au ventre
01:25:50 de Bouddha qui
01:25:52 s'exprime.
01:25:54 Tout de suite, vous retrouvez Alexandre de Levanne.
01:25:56 Demain, on sera avec Daniel Flumenbohm.
01:25:58 Bah tiens, justement, ce sera dans la
01:26:00 continuité de Cassandre. On parlera
01:26:02 de toute l'influence de notre
01:26:04 sexualité par nos
01:26:06 ancêtres. Et puis
01:26:08 il y aura certainement encore beaucoup de choses
01:26:10 à comprendre pour être mieux dans son corps.
01:26:12 encore.

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