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Le panier RTL est en baisse pour la troisième fois consécutive. Pour en parler, Olivier Dauvers, journaliste spécialisé commerce et consommation.
Regardez Les trois questions de RTL Petit Matin du 11 octobre 2023 avec Jérôme Florin et Marina Giraudeau.

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00:02 RTL
00:05 Les trois questions du petit matin. Un autre panier RTL qui mesure chaque mois le prix de 13 produits du quotidien
00:11 est en très légère baisse pour le troisième mois consécutif.
00:13 31,27 euros, c'est le prix du ticket de caisse, c'est 7 centimes de moins que le mois dernier. Bonjour Olivier Dauvert.
00:21 Bonjour Jérôme. Spécialiste de la grande distribution, chroniqueur régulier chez Julien Courbet, nos auditeurs vous connaissent bien sur RTL. On est sur l'épaisseur du
00:28 trait pour les gens qu'on a eu ce matin au standard, rien ne change. C'est ça la baisse tant annoncée, tant claironnée ?
00:35 C'est le principe d'une inflexion, d'un changement de direction, c'est que moment où il intervient, il est à peine
00:41 perceptible et c'est le début d'une descente qui est probablement assez lente et assez longue
00:47 mais honnêtement il vaut mieux être de ce côté-ci du versant que de l'autre côté parce que ça veut dire qu'on a arrêté de monter
00:52 mais il faut pas faire croire évidemment que 1) on retrouvera les prix d'avant et 2) que ça va baisser à très grande vitesse donc
00:57 pendant plusieurs mois, c'est vrai qu'il va y avoir une espèce de paradoxe où
01:00 mathématiquement, statistiquement, ceux qui regardent ça au millimètre vont voir des baisses de prix et ceux qui sont dans les rayons qui achètent
01:07 ne vont pas les voir et ça paraît incompatible mais ça l'est pas malheureusement.
01:11 Mais il y a des hausses qu'on ne comprend pas, les céréales, les cours ont baissé.
01:14 Les cours ont baissé, les prix augmentent là dans notre panier. Le café, pareil, les cours baissent mais les prix augmentent.
01:19 Alors il faut regarder les choses de manière un peu plus macro et avec du temps long. Les céréales malheureusement,
01:25 il y a une volatilité des cours, ça va, ça vient, ça prend du temps pour se répercuter.
01:30 Ce qui est le plus frappant en ce moment, c'est une espèce de grand écart entre des produits qui baissent et quelques familles.
01:39 Le café en est une, le cacao en est une, le sucre, l'huile d'olive qui monte mais alors incroyablement parce que les cours mondiaux explosent.
01:46 L'huile d'olive par exemple, une bouteille d'huile d'olive, c'est pas le produit le plus ambitieux qui soit.
01:51 Bon, ben ça valait 7 euros pour un produit de grande marque il y a un an, ça vaut aujourd'hui 11,50 euros.
01:57 Vous voyez quand vous le faites en pourcentage. Et donc en fait, derrière cette moyenne, il y a des produits qui explosent.
02:02 Et c'est ça aussi qui va freiner notre perception de la baisse des prix parce qu'on a tous nos petits repères ça et là.
02:07 C'est-à-dire pour un ça va être le beurre, pour l'autre ça va être l'huile d'olive, pour l'autre c'est le sucre.
02:10 Le paquet de sucre par exemple, en un an, le paquet de sucre premier prix, il a doublé.
02:14 Pourquoi ? Parce que les cours mondiaux du sucre s'envolent, parce que la production est insuffisante.
02:20 Et donc, ben voilà, ça va être ça le problème, c'est qu'il y aura des baisses de quelques centimes sur beaucoup de produits.
02:26 Et il y aura des hausses très fortes sur quelques produits. Et donc c'est ça qui parasite notre perception.
02:30 Et il y a aussi les prix hors alimentation qui font exploser les prix.
02:33 Par exemple, on avait une auditrice tout à l'heure qui nous parlait des prix des couches qui ont doublé.
02:36 Oui, les couches ont doublé parce que la couche c'est du papier.
02:40 C'était comme pour les cahiers à la rentrée, la pâte à papier, elle a quasiment doublé en l'espace de deux ans depuis le Covid.
02:46 Donc tout ce qui contient du papier est en forte hausse.
02:48 Dernière question Olivier Devers, très concrètement, les députés ont voté la nuit dernière le projet de loi pour avancer les négociations commerciales entre industriel et supermarché.
02:56 Date butoir, 15 janvier au lieu du 1er mars. Ça va changer quoi ?
03:00 Ça va changer que les baisses de prix n'arriveront pas le 1er mars mais le 16 janvier au moins en théorie.
03:06 Et là on fait de la communication politique, c'est-à-dire on fait de la kalinothérapie pour les citoyens et les consommateurs en leur disant "ça arrive, ça y est".
03:12 Et donc ça va même arriver un peu plus tôt que ce qu'on vous avait dit.
03:14 Mais encore une fois, il ne faut pas imaginer qu'on fasse -10, -15% et qu'on revienne au prix d'avant.
03:19 C'est juste qu'on est en train de gagner du temps pour finalement que le climat social ne se détériore pas à cause du prix de l'alimentation.
03:26 Parce que possiblement quand vous avez des consommateurs qui font des sacrifices sur les produits qu'ils mettent dans leur chariot, on n'est pas loin de la révolte en tant que tel.
03:34 Le pain et le peuple c'est une parabole qui marche toujours et pas dans le bon sens.
03:38 Merci beaucoup Olivier Devers, spécialiste de la grande distribution. On vous retrouve tout à l'heure chez Julien Courbet ?
03:42 Absolument, à partir de 9h.
03:44 Bonjour Stéphane.
03:46 [SILENCE]

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