La France à découvrir : Journée mondiale pour les commerces de proximité

  • l’année dernière
Avec Thibault le Carpentier, Jonathan Chelet, Xavier Coadic et Marie-Pierre Joncour.

Retrouvez le podcast de l'émission La France à Découvrir tous les dimanches.

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##LA_FRANCE_A_DECOUVRIR-2023-10-08##

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Transcription
00:00 La journée nationale du commerce de proximité de l'artisanat et du centre-ville le 14 octobre présente
00:05 Sud Radio, la France à découvrir, Christophe Gickel
00:10 Ah, chers amis de Sud Radio, vous le savez, dans cette émission, tous les dimanches, on vous parle tourisme,
00:14 idées vacances, week-ends, attractivité, destination, découvertes pépitesques et sourire.
00:19 Oui, en effet, sourire, car dans nos sociétés où la peur de l'autre est devenue la règle,
00:22 il a pratiquement disparu de nos vies citoyennes.
00:25 On le trouve encore à l'état naturel, en famille, dans quelques communautés,
00:28 ou sur son lieu de travail, car il est le marqueur d'appartenance à un groupe.
00:31 C'est tout me direz-vous ? Ah non, il existe encore des lieux formidables de naissance de sourire spontané.
00:36 Oui, chez nos commerçants, nos artisans, responsables de magasins,
00:40 où tout manager, vendeur, vendeuse, serveur, serveuse, ont compris, ou devraient avoir compris,
00:45 que la première règle du commerce, c'est l'accueil avec le sourire, car sans, ça marche beaucoup moins bien.
00:50 Fort de ce constat, une association organise dans notre pays, tous les ans,
00:53 une manifestation unique au monde, et oui, pour le rappeler, la journée nationale du commerce de proximité
00:59 de l'artisanat et du centre-ville, dont le label est figurez-vous quoi ?
01:02 Eh ben, le sourire. Une piqûre de rappel, nationale, pour remettre au goût du jour les valeurs du commerce,
01:07 qui sont, je vous le rappelle, l'échange, l'accueil, le service, la convivialité, le développement durable,
01:12 l'emploi de proximité et le commerce local.
01:15 Grâce à cette initiative, nos centres-villes, nos bourgs, nos villages, ont à nouveau le vent en poupe,
01:20 et les commerçants de nos quartiers le sourirent, car comme disait Voltaire dans sa lettre sur le commerce,
01:24 ils contribuent au bonheur du monde.
01:26 Et pour parler de cette journée exceptionnelle avec le sourire, évidemment,
01:35 Thibault Le Carpentier, président du jury du label national commerce et artisanat dans la ville.
01:39 Bonjour Thibault. - Bonjour.
01:41 Nous avons Jonathan Cholet, co-fondateur également du site petit-commerce.fr,
01:45 membre du comité directeur de l'association JNCP autour de cette table. Bonjour Jonathan. - Bonjour.
01:49 Un adjoint au maire est avec nous, une personne importante, Xavier Kouadik, venu d'Ille-et-Vilaine,
01:55 adjoint au maire de Dôme de Bretagne. Bonjour Xavier. - Bonjour.
01:59 Et Marie-Pierre Jancot qui est avec nous par téléphone, conseiller commercier artisanat à la CCI de Rouen Métropole.
02:04 Bonjour Marie-Pierre. - Bonjour.
02:07 Vous nous entendez parfaitement bien. - Et vous ?
02:09 On est très content de vous avoir avec nous autour de cette table, même si c'est par téléphone Marie-Pierre,
02:14 car vous allez apporter votre témoignage de la chambre de commerce de Rouen Métropole, c'est ça la CCI de Rouen Métropole ?
02:21 Exactement. - Thibault Le Carpentier, l'association, 15 ans d'existence, près de 700 villes labellisées,
02:28 que va-t-il se passer ce deuxième week-end d'octobre sur tout le territoire national ?
02:32 Est-ce que c'est une énième journée d'animation commerciale ?
02:36 Alors surtout pas. - Ah voilà, là il va bondir.
02:39 Non, non, c'est... L'invention en 2005 de la journée nationale du commerce de proximité
02:45 est partie d'une association de commerçants, il ne faut jamais l'oublier, en l'occurrence Colombe,
02:49 créée, dont le président à l'époque était Hervé Lemain, qui Hervé a créé depuis l'association de la JNCP et l'a développée.
02:57 Et la logique c'est, plus une journée où les commerçants accueillent, reçoivent, discutent avec leurs clients,
03:06 c'est pas une journée commerciale, c'est une journée de relations clients.
03:08 C'est ça, c'est comme une journée porte ouverte.
03:10 Oui mais de vraies relations clients, pas comme... - Humaines.
03:13 On parle pas d'expérience client et autres bêtises du genre, on parle de relations clients.
03:19 On reçoit ses clients, on discute avec eux, on en profite pour prendre le temps...
03:24 Est-ce qu'on peut dire qu'on revient aux fondamentaux du commerce ?
03:28 La relation client-humaine, l'accueil, le sourire, la convivialité, l'échange,
03:32 et non pas simplement une simple relation commerçante ?
03:35 On revient de deux manières aux fondamentaux du commerce.
03:38 C'est une journée totalement symbolique, mais il faut jamais oublier que la définition du symbole,
03:43 c'est un acte commercial, un symbole c'est deux morceaux de tesson qu'on mettait côte à côte
03:48 pour se prouver qu'on avait signé le contrat.
03:50 Et puis c'est une journée de bon commerce, comme on disait au 18ème siècle,
03:54 c'est de bonnes relations entre les gens, les individus.
03:56 Moi j'insiste sur un point, quelles que soient les formes de commerce, et quels que soient les acteurs.
04:02 Il y a un point capital dans la JNCP, c'est que ce jour-là,
04:07 on a tous les acteurs locaux du commerce autour de la table.
04:11 Que ce soit des élus, que ce soit des chambres consulaires, que ce soit des clients,
04:15 que ce soit des enseignes, c'est pas parce que c'est du commerce de proximité
04:22 qu'on est exclusif et qu'on dit "c'est réservé".
04:24 Il y a un mot que je déteste, c'est le mot "petit commerçant".
04:27 - Il y a plein de mots que vous détestez, mais celui-là...
04:30 - C'est celui-là que je déteste particulièrement.
04:32 On se réunit l'ensemble des acteurs du commerce.
04:35 Et quand on le réussit bien, on y associe même les gens de la culture locale,
04:39 les artisans d'art, c'est toute la vie locale qui se réunit "dans la rue du commerce"
04:49 pour tous ensemble créer un événement.
04:52 Pour ça qu'en tant que président du jury, j'insiste aussi toujours sur une chose,
04:55 quand Hervé Lemainc a inventé cette opération, il l'a voulu à budget limité.
05:00 Et je pense qu'on la maintient au fur et à mesure des années, depuis 2005, à budget limité.
05:05 C'est-à-dire qu'en tant que président du jury, quand je vois passer un dossier
05:08 où on m'a fait décoller un hélicoptère pour filmer le commerce par en-dessus,
05:12 en tant que président du jury, je mets mon veto.
05:14 - Vous dites non.
05:15 - Non, parce que c'est pas le but.
05:17 Si on se réunit, si on communique, si on dit que ce jour-là il se passe des choses
05:22 dans les réseaux sociaux, avec des affiches dans les magasins, etc.
05:26 La communication se suffit à elle-même.
05:28 - Et ce sera le 14 octobre.
05:31 - Le rendez-vous est pris.
05:32 Jonathan Cholet, fondateur du site PetitCommerce.fr
05:35 et membre du comité directeur de la fameuse JNCP.
05:39 Vous, vous apportez une touche un petit peu moderne, digitale à l'histoire.
05:45 Comment vous allez inciter et valoriser les commerçants à ouvrir leur commerce ?
05:48 Avec une carte cadeau ?
05:50 - Oui, tout à fait.
05:51 - Approchez-vous bien du micro.
05:52 - Tout à fait, j'ai créé le site PetitCommerce.fr
05:54 justement pour valoriser les commerces de proximité.
05:56 - C'est votre truc.
05:57 - C'est ce qui nous a rapprochés avec Hervé Lemain, le président de la JNCP.
06:01 On partage vraiment les mêmes valeurs, on a le même objectif,
06:04 sensibiliser les consommateurs aux commerces de proximité
06:08 et soutenir les commerçants et artisans toute l'année.
06:11 Effectivement, notre métier au quotidien, c'est d'aider les villes, les collectivités
06:15 à soutenir l'achat local avec une carte cadeau
06:18 qui est dépensable uniquement dans les commerces de proximité.
06:20 - D'accord, donc vous vous êtes un peu des instigateurs de choses
06:22 pour redynamiser le commerce, redonner aux commerçants le goût d'entreprendre,
06:26 le goût de commercer, le goût de recevoir.
06:28 À votre avis, un commerçant aujourd'hui qui a tout compris, c'est quoi ?
06:32 - Alors, un commerçant qui a tout compris, c'est un commerçant qui effectivement
06:36 est à fond sur l'accueil, le conseil.
06:38 - Ça, c'est la première chose.
06:39 - Évidemment, le mot "être commerçant" me la veut tout dire
06:42 et c'est vraiment la priorité pour un commerce.
06:45 Ensuite, aujourd'hui, c'est un commerce qui sélectionne ses produits
06:48 de façon à ce qu'on ne trouve pas les mêmes partout.
06:50 - D'accord.
06:50 - Moi, ce qui me plaît dans le côté commerçant petit commerce,
06:54 commerçant indépendant, c'est le fait justement qu'ils sont uniques.
06:57 Ces commerçants, ils sont les seuls responsables de leur offre,
07:01 de leur aménagement, des événements qu'ils proposent en boutique,
07:05 de l'accueil, c'est des passionnés, des entrepreneurs.
07:08 Voilà toutes les bonnes raisons de soutenir le commerce local aujourd'hui.
07:12 - D'accord. On va à Dol de Bretagne.
07:14 Quelle belle ville.
07:15 Rappelons quand même que Dol de Bretagne est située entre Saint-Malo
07:18 et le Mont-Saint-Michel, donc deux grosses locomotives
07:21 - Exactement.
07:21 - qui aspirent un peu tout le monde.
07:23 Heureusement, vous êtes déjà très labellisé.
07:25 Village-étape, cité de caractère, station de tourisme.
07:28 6000 habitants, 250 commerces.
07:30 On a envie de dire pourquoi vous allez vous embarquer dans les GNCP ?
07:33 - Eh bien, écoutez, ça fait 7 ans que nous sommes embarqués dans les GNCP.
07:37 - Et ça se passe bien ?
07:38 - Oui, mais ça se passe très bien.
07:39 Une des preuves que ça se passe très très bien,
07:41 c'est qu'au début, leur mairie organisait la journée du commerce de Proclivity.
07:44 - Je rappelle que vous êtes adjoint au maire Xavier Coëllier.
07:45 - Je suis adjoint au maire en charge du commerce,
07:47 du tourisme et du patrimoine.
07:48 Et donc, au début, c'est la mairie qui organisait cela.
07:51 Et depuis quelques années, ce sont les unions des commerçants,
07:53 les commerçants qui demandent eux-mêmes à ce que la journée se fasse
07:56 et qui l'organisent par eux.
07:57 Donc, sous l'égide protectrice et amicale de la mairie.
08:00 Mais maintenant, ce sont les commerçants qui...
08:03 Voilà, hier, j'étais avec le bureau de l'union des commerçants
08:06 d'Aul, Christelle, Marina, et on a organisé...
08:08 - On salue d'ailleurs.
08:09 - ... l'animation. Voilà, on est salis.
08:11 - On salue également le maire, Denis Rapinelle.
08:12 - Denis Rapinelle, qui aime beaucoup le commerce
08:14 et le commerce de centre-ville.
08:16 Et donc, on a voulu faire en sorte que voilà,
08:18 c'est l'union des commerçants qui dirige tout ça.
08:21 Et la mairie est à côté, elle aide.
08:24 Mais voilà, tout est fait par l'union des commerçants.
08:26 - Est-ce qu'on peut dire qu'aussi, cette journée
08:29 va instiller une meilleure communication
08:31 entre les commerçants et les mairies ?
08:32 Ça, c'est important.
08:33 - Souvent, dans les villages, dans les communes,
08:35 il y a un manque de communication entre les commerçants et la mairie.
08:38 Il y a des fois de petits ressentis, etc.
08:40 Et nous, quand on a organisé cette journée il y a 7 ans,
08:43 ben, la communication n'est peut-être pas aussi proche
08:45 ou aussi rapide entre la mairie et les commerçants.
08:48 Et donc, au fur et à mesure que nous avons organisé ces journées,
08:51 la communication s'est faite de plus en plus.
08:53 En fait, il y a presque un prétexte aussi
08:55 pour communiquer avec les commerçants.
08:56 Maintenant, quand il y a un problème,
08:57 on peut se parler en direct, envoyer un mail en direct au maire,
09:01 envoyer un mail ou communiquer avec l'adjoint
09:03 et on résout les problèmes en direct.
09:05 On se connaît mieux.
09:06 La journée du commerce de proximité,
09:08 c'est aussi quelque chose pour mieux connaître les commerçants
09:11 de la part de la mairie.
09:12 - Parce que rien ne vaut le dialogue face à face
09:14 et de vive voix et œil dans œil.
09:16 - Voilà, exactement.
09:17 Moi, je fais très régulièrement le tour des commerces
09:19 de centre-ville de l'Aule de Bretagne
09:21 parce que je participe à la dizaine commerciales, etc.
09:23 On connaît toutes les actions des commerçants en centre-ville,
09:26 des dizaines, etc.
09:28 Mais donc, voilà, on les voit directement, régulièrement,
09:30 plusieurs fois par semaine.
09:31 Et donc, s'il y a un problème, on se le dit en face,
09:33 les yeux en face.
09:34 Et comme ça, on résout ensemble le problème.
09:36 Voilà, sans faire de pétitions, sans faire des choses comme ça.
09:38 - Ouais, sans s'énerver.
09:39 - Sans s'énerver, voilà.
09:40 On se connaît bien.
09:41 On se connaît bien, on peut communiquer à l'intelligence.
09:43 - Ce qui n'emmène pas le débat.
09:45 - Oui, il peut y avoir un débat, des fois, peut-être,
09:47 un peu plus ou moins musclé, mais le débat est là.
09:50 L'intelligence, ça veut dire ce qui relie.
09:52 Voilà, c'est ça. C'est aussi une chose importante.
09:54 - On va marquer une pause, chers amis,
09:55 pour parler de ces journées commerciales
09:57 qui seront le...
09:58 - 14 octobre.
09:59 - 14 octobre, oui. Il y en a un qui suit.
10:01 On va retrouver dans un instant Marie-Pierre Jeancourt,
10:03 conseillère de commerce et artisanat
10:04 à la CCU de Rond-Métropole,
10:05 qui va nous expliquer comment ça marche
10:07 avec une CCI et la JNCP.
10:09 - La journée nationale du commerce de proximité,
10:12 de l'artisanat et du centre-ville, le 14 octobre, présente...
10:15 - Sud Radio, la France à découvrir.
10:18 Christophe Gickel.
10:19 - Et cette journée nationale du commerce de proximité,
10:22 de l'artisanat et du centre-ville,
10:24 se tient aujourd'hui dans nos studios,
10:26 dans nos locaux de Sud Radio, pour vous en parler
10:28 et vous préparer à cette journée
10:29 à laquelle vous allez sûrement participer,
10:30 surtout si vous avez repéré dans vos villes, vos villages,
10:33 le Petit Label, avec Thibaut Le Carpentier,
10:36 président du jury Label National Commerce et Artisanat dans la Ville,
10:39 Jonathan Cholet, cofondateur du site PetitCommerce.fr,
10:41 membre du comité directeur de l'association JNCP,
10:44 Marie-Pierre Jeancourt qui est avec nous,
10:46 conseiller commerce artisanat à la CCI Rond-Métropole,
10:49 et Xavier Kouadik, agent au maire,
10:51 qui nous fait part de son expérience de terrain.
10:53 Il est agent au maire de Dolles, en Bretagne.
10:55 Marie-Pierre Jeancourt, on va avec vous voir rapidement
10:59 comment la CCI soutient cette journée nationale
11:04 du commerce de proximité.
11:06 - En fait, vous savez que les CCI sont là
11:09 pour accompagner les commerçants et entreprises.
11:12 Et nous, sur Rouen, c'est un axe majeur, la proximité.
11:16 Donc ça fait partie, effectivement, de ce qu'on souhaite faire,
11:18 la promotion du commerce, mais pas que dans le milieu urbain.
11:22 Et nous, on s'est lancé dans cette opération en 2011.
11:27 En fait, j'anime un club et Thibaut Le Carpentier
11:31 était présent, animé avec nous, était notre consultant,
11:35 et nous a fait venir, en fait, Hervé.
11:38 Présenter l'opération.
11:40 Et la première année, on a quatre associations qui sont parties,
11:43 mais individuelles, c'est-à-dire que chacun a payé.
11:45 Mais dès 2012, il y a eu une volonté politique de la CCI
11:48 d'être un peu plus impliquée sur cette opération,
11:51 notamment sur la partie organisationnelle, promotion,
11:56 administrative, mais aussi financière,
11:58 puisqu'on achète la charte graphique
12:00 et on leur fournit gratuitement un certain nombre de supports.
12:03 Ce qui fait que d'année en année,
12:05 on a progressé en nombre d'associations participantes.
12:09 On est cette année, on avait commencé à quatre, on est à 38.
12:12 Donc c'est vraiment un soutien, mais c'est tout le long de l'année, en fait.
12:16 - Et Rouen Métropole, je crois qu'il y a 55 unions commerciales.
12:19 - Oui, c'est ça, plus ou moins actives.
12:21 - C'est beaucoup, c'est beaucoup.
12:23 - Oui, c'est ça.
12:25 Ça va de la vallée de la Vrelle
12:28 jusque sur la rive gauche, vers Elbeuf.
12:31 En fait, on a un territoire qui est assez vaste.
12:33 Donc à la fois du rural et à la fois du urbain.
12:38 C'est-à-dire que moi, j'ai des associations,
12:40 ils ont 1 200 habitants, ils sont 7 commerçants,
12:42 ils participent, ils ont même eu un prix l'année dernière.
12:44 Donc ce n'est pas ce que disait Thibaut tout à l'heure,
12:46 ce n'est pas la grosseur de la ville ou de l'opération.
12:49 Je trouve que même c'est plus facile dans les petites villes,
12:52 qui fait la valeur de l'action.
12:54 C'est vraiment ce qui est mis en place derrière.
12:56 Et nous, on a cet accompagnement tout le long de l'année.
12:59 Moi, j'ai des associations qui le font depuis le début.
13:02 J'ai aussi des villes.
13:04 Depuis quelques années, je fais la promotion de cette opération
13:06 sur des villes qui n'ont pas d'association
13:08 ou qui souhaitent en avoir une.
13:10 Et puis, je leur vends, entre guillemets,
13:13 en disant "faites la JNCP" parce que ça représente les valeurs.
13:16 Donc je valorise effectivement l'opération,
13:18 toutes les valeurs qu'a évoquées Thibaut
13:20 et puis les autres intervenants.
13:22 Et puis ça permet derrière, effectivement,
13:24 que la ville atteste à Tranangsha.
13:26 Ça veut dire que derrière, je sais que la ville
13:28 continuera à les accompagner.
13:30 Je l'ai dit tout à l'heure, l'adjoint de Dol...
13:32 - Vous avez quoi dit ?
13:34 - Il y a une implication ou pas des communes
13:36 à différents niveaux.
13:38 Là, au moins, j'ai la certitude
13:40 que la ville va accompagner derrière.
13:42 Et puis ça leur permet aussi de déceler
13:44 des commerçants moteurs.
13:46 Les commerçants qui, ce jour-là,
13:48 vont faire quelque chose, qui vont vraiment s'investir,
13:50 vont faire un atelier, vont faire des démonstrations.
13:53 Ce sont des gens sur lesquels on pourra compter derrière
13:56 parce qu'on sait déjà qu'ils ont la fibre
13:58 et on sait qu'ils vont derrière l'impliquer.
14:00 - Parce qu'un bon commerçant est un commerçant dynamique, c'est vrai.
14:03 - C'est un commerçant dynamique. C'est vrai que des fois,
14:05 ils me demandent "qu'est-ce que je peux faire ?"
14:07 Je leur explique, ce n'est pas à moi
14:09 de t'expliquer c'est quoi ton métier.
14:11 - D'accord. Thibault Le Carpentier...
14:13 - Je leur donne des idées.
14:15 - Bien sûr. Je sais que vous êtes une femme
14:17 qui aimait stimuler et donner des idées
14:19 pour faire monter.
14:21 - Oui, mais moi, je suis une passionnée...
14:23 Les associations, c'est très compliqué,
14:25 mais je les admire quand même parce qu'en plus
14:27 dans le contexte actuel très difficile,
14:29 je trouve qu'ils ont énormément de mérite de s'investir
14:31 et notamment sur des communes
14:33 ou dans des quartiers sensibles
14:35 ou des communes rurales, je les admire.
14:37 - Président du jury du label national
14:39 "Commerce et artisanat dans la ville",
14:41 Thibault Le Carpentier, comment on obtient des sourires ?
14:43 Il y en a cinq, c'est comme un label.
14:45 - Alors, c'est comme pour les villes fleuries.
14:48 - C'est pareil.
14:50 - Il suffit de participer, de bien le faire,
14:53 de recommencer souvent,
14:55 et au fur et à mesure des années,
14:57 on gagne un nombre de sourires.
15:01 Donc il y a un nombre maximum.
15:03 Pour l'instant, on n'a pas instauré la perte des sourires,
15:07 mais ça ne va pas tarder.
15:09 - Voilà, il faut quand même à un moment donné...
15:11 - Il y a un moment donné, il était légitime
15:13 qu'on donne des sourires.
15:15 Aujourd'hui, on a un certain nombre,
15:17 il ne faut pas se le cacher,
15:19 on a quelques communes qui ont gardé le panneau
15:21 et n'ont pas fait l'opération depuis quelques années.
15:23 On va commencer à faire un peu de ménage.
15:27 - C'est pas pour les embêter,
15:29 c'est parce que comme il y a de plus en plus de communes
15:32 qui ont envie de participer,
15:34 je pense que plus ça sera clair, plus ça sera fait,
15:37 mieux ce sera.
15:39 Autant on peut facilement donner des trophées
15:42 à une association qui n'a fait quelque chose qu'une année,
15:45 mais qui a fait sur un sujet très bien,
15:47 que ce soit les réseaux sociaux,
15:49 l'implication de la ville,
15:51 l'union commerciale, ça ne pose aucune difficulté.
15:54 Maintenant qu'on veut gérer dans le temps,
15:56 et si on veut, et on le souhaite,
15:59 que ce label ait la même valeur
16:01 que les villes fleuries,
16:04 parce que les fleurs et le commerce
16:07 participent à l'attractivité du territoire,
16:09 il y a un moment donné, il faut effectivement
16:11 muscler le discours.
16:13 - Alors le label, c'est 5 sourires maximum ?
16:15 Ça va de 1 à 5 ?
16:17 - Oui, pour l'instant on n'a pas prévu de rajouter le 6.
16:19 - Ça va de 1 à 5.
16:21 - Moi en tant que consommateur citoyen,
16:23 qu'est-ce que je suis sûr de trouver dans une ville
16:25 où il y a 5 sourires, par rapport à une ville
16:27 où il n'y a pas de sourires, qui ne participent pas à l'attraction ?
16:29 - Normalement, puisqu'on a eu cette journée,
16:32 et que le label n'est bien évidemment donné aujourd'hui
16:35 qu'à des villes qui ont participé à la journée,
16:38 on a pu au travers de cette journée valider
16:41 le nombre de commerçants qui s'impliquent sur la commune,
16:45 le fait que la diversité des acteurs soit présente,
16:48 qu'ils ont monté des opérations qui sont cohérentes
16:51 avec les valeurs qu'on veut exposer, etc.
16:54 Et à partir de ce moment-là, on va leur attribuer leurs premiers sourires.
16:57 Exceptionnellement, mais ça arrive,
16:59 deux dès la première année,
17:01 qu'ils aient été très forts, on l'a déjà fait,
17:04 ou quand on a eu des communes, par exemple,
17:06 à l'époque, qui avaient réussi à mettre en même temps
17:09 le centre-ville et la périphérie,
17:11 et qui avaient monté une opération totalement commune,
17:13 à partir du moment où on a vraiment tous les acteurs du territoire
17:16 qui y vont, pourquoi pas ?
17:19 Après, si vous voulez,
17:22 effectivement, on pourrait dire,
17:25 et on sait que c'est le point d'achoppement du système,
17:28 est-ce qu'une ville qui est bonne en commerce un jour par an, c'est suffisant ?
17:32 Donc ça fait partie des choses sur lesquelles...
17:35 - Il faut que ce soit un effort continu.
17:37 - Oui, c'est le sujet sur lequel on va commencer à travailler à partir de maintenant,
17:40 mais si vous voulez, aujourd'hui, on a...
17:43 on va dépasser cette année les 700 villes labellisées,
17:46 il ne faut pas oublier que sur les 30 000-3 000 communes françaises,
17:50 on est plus de 15 000 où je n'ai plus du tout de commerce,
17:53 il ne faut pas oublier que sur les villes de 100 000 habitants,
17:56 organisée la journée nationale du commerce de proximité,
17:59 on a essayé une ou deux fois,
18:02 mais la journée nationale du commerce de proximité à Paris,
18:05 je le sens moyennement.
18:07 Donc si vous voulez, on est quand même limité,
18:10 enfin limité, on est plutôt dans des villes
18:13 de taille moyenne ou des territoires moyens,
18:16 c'est-à-dire qu'une des logiques qu'on voit très clairement aujourd'hui,
18:20 c'est qu'on a de plus en plus,
18:23 je vais utiliser l'acronyme et puis je vais l'expliquer,
18:26 de PCI, c'est les collectivités de communes,
18:29 ou des regroupements de communes qui participent à l'opération et qui viennent,
18:34 là on en a une quasiment cette année, ils arrivent à 19 communes d'un coup.
18:38 Et ça c'est l'évolution aussi de la logique de gestion territoriale du commerce,
18:44 puisque la législation, ce qu'on appelle la loi NOTRe,
18:47 a donné la compétence commerce de la commune
18:50 à la communauté de communes ou la communauté d'agglomération,
18:53 donc c'est légitime que ça passe au niveau du territoire,
18:56 et on a une gestion qui est de plus en plus territoriale pour l'équilibrer,
18:59 du commerce, pour que tout soit pas dans la ville-centre,
19:02 mais qu'on en ait sur les bords, etc.
19:05 Donc c'est quelque chose qu'on accompagne, c'est quelque chose sur lequel on va,
19:08 on a un trophée spécifique d'ailleurs pour les communes.
19:11 - Rappelons qu'il y a 13 trophées qui sont décernés.
19:14 - Il y a 13 trophées.
19:15 - On verra lesquels.
19:16 - Il y a 12 trophées plus un grand prix, c'est-à-dire c'est ceux qui ont coché toutes les cases.
19:19 - C'est ça, qui sont les meilleurs élèves.
19:21 - C'est pas les meilleurs élèves, c'est vraiment, ils sont bons sur tout.
19:24 - D'accord.
19:25 - Après il y en a qui peuvent être très bons sur un sujet, très mauvais sur un autre,
19:29 ou qui sont bons sur 3 ou 4 sujets.
19:32 Le grand prix du jury, c'est ceux qui ont été,
19:35 enfin, qui sont pas forcément très bons sur tout,
19:38 mais qui cochent toutes les cases.
19:40 - D'accord.
19:41 Xavier Kloedic, adjoint maire de Dol-de-Bretagne,
19:43 qu'est-ce qui va se passer précisément le 14 au matin dans le centre-ville ?
19:47 Est-ce qu'il y aura le maire en tenue moyenâgeuse ?
19:51 - Non, non, je ne pense pas que monsieur Rapinelle viendra en tenue moyenâgeuse.
19:54 - Mais il sera là.
19:55 - Mais il sera là.
19:56 - Il se prêtera au jeu des photos.
19:57 - Eh oui, parce qu'à la fin de chaque matinée,
20:00 la journée du commerce de proximité, on fait une photo
20:02 où les commerçants qui ont participé à cette journée
20:05 posent avec le maire devant la mairie.
20:07 Je pense que le maire est très content, tous les ans où veut,
20:09 de présenter les commerçants unis autour du maire
20:12 pour montrer le dynamisme commercial de la vie.
20:15 - C'est aussi une journée de cohésion, de retrouvailles sociales.
20:18 Les commerçants, les consommateurs, les élus.
20:21 - En fait, nous, la journée du commerce de proximité, c'est toute l'année qu'on la fait.
20:24 - Oui, c'est ça.
20:25 - Ça c'est clair.
20:26 Mais ce 14 octobre, il y a quelque chose en plus, mais légèrement.
20:29 Après, on a un très grand marché à Dol-de-Bretagne,
20:31 le 5ème du Lévy-Laine, où on associe les commerçants non-sédentaires
20:34 à la journée du commerce de proximité.
20:36 Ils en font aussi partie.
20:37 Donc voilà, on associe aussi un lycée hôtelier
20:41 qui se trouve à Dol-de-Bretagne.
20:43 En fait, la journée est animée par un jeu.
20:46 Des jeux qui peuvent être assez variés.
20:48 Il y a deux ans, on a reçu Canne-Follette à Dol-de-Bretagne.
20:50 Il y avait un jeu sur les grands écrivains
20:52 qui ont écrit sur Dol-de-Bretagne.
20:54 Il y avait Victor Hugo, etc.
20:55 Donc tous les ans, il faut trouver un jeu un peu particulier, un peu original,
20:58 qui va être annoncé la semaine d'avant.
21:00 - C'est stimulant.
21:01 - C'est stimulant.
21:02 Il y a des lots à gagner,
21:03 parce que les commerçants vont donner des lots à gagner.
21:05 En refaisant ce jeu, ils vont venir le samedi matin,
21:09 aller mettre sur le stand qui sera devant la mairie
21:12 le bulletin réponse du jeu dans une urne.
21:14 On fera des photos avec des polaroïds,
21:15 comme on a l'habitude de faire.
21:17 Et à 13h, on donnera les gagnants de ce jeu
21:20 avec une tombola qui sera tirée.
21:22 Et après, cette tombola qui sera tirée,
21:24 avec les gagnants qui seront désignés,
21:25 on fera la photo avec le maire.
21:27 - Très bien.
21:28 Voilà un exemple typique d'une journée à peu près normale à la GNCP.
21:32 - Une journée qui s'est préparée depuis le mois de juin.
21:35 Quand on travaille à la GNCP, il faut s'y prendre à l'avance.
21:37 Il faut réunir les commerçants, dire ce qu'on fait cette année.
21:40 L'année dernière, le jeu était comme ça.
21:42 - Il faut que ce soit différent d'une année sur l'autre.
21:44 - Bien sûr. Tous les ans, on a participé sept fois.
21:46 Sept fois, le jeu était différent.
21:47 - Donc il faut se creuser un peu.
21:49 - Oui. Cette année, par exemple,
21:50 on va prendre un plan de vie de Dolle au Moyen-Âge.
21:53 Et on va essayer de trouver
21:54 où étaient les commerces modernes au Moyen-Âge.
21:56 - D'accord.
21:57 - Il y aura un petit jeu comme ça.
21:58 On aura un grand plan de vie de Dolle au Moyen-Âge.
22:01 Et là, les gens viendront mettre la photo de leur commerce préféré
22:05 sur ce plan de vie médiéval.
22:07 Après, il y aura un petit tour.
22:08 Il faut se creuser la tête.
22:10 C'est tout à fait un travail d'organisation.
22:12 Et puis en plus, chacun des commerçants doit pouvoir,
22:15 ce jour-là, accueillir encore un petit peu mieux ses clients
22:18 avec un café.
22:20 - Si c'est encore possible.
22:21 - Si c'est encore possible.
22:22 Le café, ce n'est pas tous les jours qu'il faut.
22:24 Avec les croissants.
22:25 - Il y aura aussi un stand devant la mairie
22:27 où tout le monde sera accueilli avec des gâteaux, des croissants, etc.
22:30 - Très bien.
22:31 On a bien noté.
22:32 On va marquer une petite pause.
22:34 Chers amis, on se retrouve dans un instant avec Jonathan Cholet
22:36 qui va nous expliquer comment, aux quatre coins de la France,
22:38 il va organiser un challenge pendant la GNCP.
22:40 Et on vous dit tout sur cette journée
22:53 avec Thibaut Le Carpentier, Jonathan Cholet,
22:55 Marie-Pierre Jeancourt et Xavier Kouadik.
22:57 Et avec vous, Jonathan, on va rentrer dans le vide du sujet.
23:00 Quatre villes, cette année, qui sont challenger.
23:03 Lesquelles ?
23:04 - Alors en fait, comme l'a dit Xavier tout à l'heure...
23:07 - Approchez-vous du micro.
23:08 - En fait, comme l'a dit Xavier tout à l'heure,
23:09 les animations, c'est vraiment le point fort de la GNCP
23:12 dans toute la France.
23:14 - C'est pour ça qu'on y vient, nous consommateurs et citoyens.
23:16 - Exactement. On a des animations qui attirent du monde en centre-ville,
23:19 qui valorisent le commerce, qui valorisent le territoire aussi.
23:22 Et en fait, la nouveauté de cette année pour la GNCP,
23:25 c'est qu'on va organiser des challenges.
23:27 Alors, qu'est-ce que c'est qu'un challenge ?
23:28 - Un défi, en français.
23:30 - Voilà, c'est la version digitale des jeux de pistes.
23:32 - D'accord.
23:33 - Qui, d'ailleurs, fonctionne toujours très bien dans les commerces.
23:36 Alors en fait, ça fonctionne avec des QR codes
23:38 qui sont installés à l'intérieur des magasins.
23:40 Et à chaque fois qu'on visite un commerce,
23:42 qu'on rend visite à un commerçant dans sa boutique,
23:44 on peut scanner un QR code et récolter une étoile.
23:47 Et au bout de trois étoiles, en fait,
23:49 on participe automatiquement à un tirage au sort
23:51 qui vous permet de gagner des cartes cadeaux locales
23:53 à utiliser pendant un an ensuite
23:55 dans les commerces du centre-ville.
23:57 - Du centre-ville auquel on a participé, géographiquement.
24:00 - Exactement, c'est forcément local.
24:01 Donc c'est un moyen ludique d'amener les gens
24:04 à rencontrer les commerçants dans leur boutique,
24:06 à redécouvrir leur commerce,
24:07 parce que bien souvent, en fait,
24:09 on ne connaît pas toujours les commerçants de sa ville.
24:11 - C'est vrai. On se contente de leur dire "bonjour",
24:13 "comment je vous dois", "une brioche" et "au revoir".
24:15 - Oui, et encore, en fait, le commerce change.
24:17 Il y a des commerces qui ferment, qui ouvrent.
24:19 Il y a des commerces qui sont toujours là,
24:21 qui ont toujours été là, mais on ne les connaît pas forcément.
24:23 Et donc là, la journée nationale du commerce de proximité,
24:25 elle est vraiment là pour aller à la rencontre de ces commerçants.
24:28 Et donc notre challenge, c'est un moyen ludique,
24:30 sans obligation d'achat, évidemment.
24:33 La GNCP, c'est vraiment un moment convivial
24:36 à partager avec ces commerçants.
24:38 - Thibault Le Carpentier a bien incité.
24:39 Ce n'est pas une journée d'animation commerciale.
24:41 C'est une journée porte ouverte,
24:42 où on fait tous connaissance les uns avec les autres
24:44 et avec nos commerçants.
24:45 Est-il vrai, Thibault Le Carpentier,
24:47 qu'il y a eu, dans les journées de porte ouverte,
24:50 des commerçants qui se sont échangés leurs commerces ?
24:52 Des bouchers qui sont devenus libraires pour un jour
24:54 et des libraires qui sont devenus charcutiers ?
24:56 - Quand je vous disais tout à l'heure
24:57 qu'une bonne opération commerciale,
24:59 c'est une opération qui ne coûte pas cher,
25:00 celle-là, elle est gratuite.
25:01 - Voilà, c'est ça.
25:02 - Imaginez des clients d'une commune
25:05 qui se lèvent un samedi matin,
25:07 éventuellement pas tout à fait réveillés,
25:11 - Ce qui peut arriver.
25:12 - Ce qui peut arriver,
25:13 et qui rentrent dans un magasin, qui disent
25:16 "Un truc qui va pas bien."
25:18 Donc ils vont se comporter tout à fait normalement.
25:20 S'ils sont à peu près réveillés au deuxième,
25:23 ils vont avoir un doute,
25:24 puis ils vont peut-être, pour certains,
25:25 comprendre au troisième ou au quatrième.
25:27 Une opération comme ça,
25:29 ça veut dire très clairement
25:30 que les commerçants se connaissent,
25:32 qu'ils se font confiance,
25:33 qu'ils s'apprécient,
25:35 parce que pour prêter son magasin à un autre...
25:37 Et vous ne pouvez pas faire mieux
25:39 en termes de communication.
25:41 Et j'insiste sur ce point tout à l'heure,
25:44 je rechais la tête tout à l'heure,
25:45 parce qu'on parlait d'accueil.
25:46 - Oui, et vous n'étiez pas d'accord.
25:48 - Oui, parce que je me bats tout le temps
25:50 avec les commerçants qui me disent...
25:52 Ils me disent deux choses.
25:53 Premièrement, c'est...
25:55 Notre force, c'est l'accueil par rapport
25:57 aux grandes surfaces.
25:59 - Ce qui est vrai.
26:01 Vous n'êtes pas d'accord.
26:02 - Le jour où je verrai un patron d'une enseigne
26:05 qui me dira que dans mes magasins,
26:06 on n'est pas accueillant...
26:07 - Ah non !
26:08 Il s'est plus personnalisé, plus direct, je trouve.
26:11 C'est plus proche.
26:12 - Oui, mais il ne faut pas oublier une chose,
26:13 c'est que l'accueil, c'est de la fidélisation.
26:16 Il y a une priorité,
26:17 c'est que les gens rentrent dans le magasin.
26:19 Pour qu'ils sachent que vous êtes accueillant,
26:20 il faut au moins qu'ils soient rentrés une fois.
26:22 Et donc, le vrai combat,
26:24 c'est comment je fais pour que j'ai des clients
26:26 qui rentrent au moins une fois dans mon commerce.
26:28 Ce qui veut dire deux choses.
26:30 Un, qu'ils ont vu,
26:32 et je reprends ce que disait Jonathan,
26:33 qu'ils aient vu qu'il y avait un commerce
26:34 qui avait changé.
26:35 Dans cette période un peu critique
26:37 où on dit tout va mal,
26:38 on voit une enseigne qui ferme tous les jours, etc.
26:40 Il faut rappeler que tous les mois aujourd'hui en France,
26:44 on crée grosso modo 13 000 commerces.
26:46 - Ah oui ?
26:47 - Et on n'en ferme que 10 000.
26:48 Donc, ça va plutôt bien.
26:51 Et il faut rappeler que les enseignes,
26:52 ça n'est que 10% des magasins en France.
26:54 - C'est vrai.
26:55 - Donc, à un moment donné,
26:57 c'est pour ça qu'il faut être très prudent
26:59 pour les communes sur les piétonisations.
27:00 Avec une piétonisation un peu brutale,
27:02 où vous avez complètement fermé la ville
27:04 et où même la voiture Google ne peut plus passer,
27:06 personne ne va découvrir les magasins
27:08 parce qu'ils ne vont jamais traverser le centre-ville.
27:10 Donc, à un moment donné, il faut découvrir.
27:13 C'est aussi pour ça...
27:15 - Donc, vous n'êtes pas pour la piétonisation à outrance ?
27:17 - Non, ça dépend comment on la fait.
27:19 - D'accord.
27:20 - La piétonisation complètement fermée 24h/24,
27:22 non, ça peut être piéton l'après-midi et ouvert le matin,
27:26 ça peut être piéton les week-ends et ouvert la semaine.
27:28 - D'accord.
27:29 - Mais il y a un autre élément important,
27:31 c'est pour ça que dans les opérations
27:33 qu'on peut faire à la JNCP,
27:35 il y a une autre chose qui est intéressante,
27:37 c'est tout ce qui peut se faire au travers des concours de vitrines.
27:41 Un truc tout bête,
27:43 tous les commerçants de la commune font le logo de la JNCP
27:46 avec les produits qu'ils ont chez eux.
27:48 Quand vous êtes un vendeur de chaussettes, c'est facile.
27:51 - Un coiffeur ?
27:52 - Un coiffeur, c'est plus emmerdant.
27:54 Il y a pire, il y a poissonnerie.
27:56 Parce que si vous avez des poissons à la couleur du logo de la JNCP,
27:59 il y a un problème.
28:00 Mais, si vous voulez très clairement,
28:02 c'est réinsister sur un point important,
28:05 une vitrine pour un commerçant, c'est capital.
28:08 Moi qui suis un vieux monsieur aujourd'hui,
28:10 quand j'étais petit, les commerçants faisaient leur vitrine toutes les semaines.
28:14 - C'est vrai.
28:15 - C'était une joie de voir ça, de s'arrêter.
28:17 - Non seulement on s'arrêtait, mais on rentrait dans le magasin.
28:20 Vous voyez quelqu'un qui fait sa vitrine,
28:22 vous vous dites "il a reçu quelque chose de neuf,
28:24 donc il faut que j'aille voir".
28:26 Et très clairement, aujourd'hui,
28:28 on a beaucoup de commerçants en centre-ville
28:30 qui font leur vitrine une fois par an.
28:32 Il faut le dire, on n'est pas là pour cacher non plus.
28:35 - La vérité.
28:36 - Et donc très clairement, ça participe aussi à montrer aux commerçants
28:39 qu'il faut faire leur vitrine, qu'il faut animer leur vitrine,
28:42 qu'il faut faire bouger la vitrine,
28:43 parce que le média de découverte, c'est la vitrine.
28:47 Une fois qu'ils seront rentrés dans le magasin,
28:49 qu'ils auront vu le commerçant,
28:51 ils sauront s'il est accueillant ou pas.
28:53 - C'est gagné.
28:54 - Pas gagné ou perdu chez certains.
28:56 - Si il est accueillant, c'est gagné.
28:57 - Mais s'il est accueillant, c'est gagné.
28:59 Mais il faudra qu'il soit accueillant à chaque fois que les gens viennent.
29:01 - Absolument.
29:02 Marie-Pierre Joncourt, conseiller commercier artisanal à la CCI.
29:05 Vous êtes d'accord avec ce qui a été dit.
29:07 C'est un peu la...
29:08 Et à Rouen, comment ça se passe à Rouen ?
29:10 Parce que c'est la deuxième CCI la plus dynamique
29:12 en nombre de participants au niveau national.
29:14 Qu'est-ce que c'est que les 4 As d'une association commerçante en ville ?
29:17 - Ah, ça c'est mon maître.
29:19 - Ça c'est vos mantras, c'est vos 10 commandements.
29:22 Enfin, c'est 4 As, mais...
29:23 - Oui, en fait, c'est les 4 As.
29:24 Quand je crée une association, je leur...
29:26 Parce que souvent, ils veulent créer une association pour faire de l'animation.
29:28 Donc déjà, je leur dis qu'ils ne sont pas là pour faire de l'animation,
29:30 mais pour faire des opérations commerciales.
29:32 C'est pas pour niquer des fêtes.
29:33 Et l'important, c'est qu'il y a effectivement...
29:36 Moi, j'appelle ça les 4 As.
29:37 C'est-à-dire représenter le secteur économique.
29:39 C'est-à-dire que plus ils seront nombreux,
29:41 plus, effectivement, ils seront représentatifs.
29:45 Entendu ou pas, ça c'est autre chose.
29:47 On ne va pas revenir sur le débat politique, mais...
29:49 Plus ils seront nombreux, plus ils seront représentatifs.
29:52 Et aussi bien, effectivement, vous parliez des artisans,
29:54 mais on a aussi des professions libérales.
29:57 On a un certain nombre d'activités.
29:59 C'est aussi soutenir l'art commerce et l'artisanat local.
30:02 Promouvoir, effectivement, dynamiser.
30:06 Et puis aussi, le point important,
30:08 où ils sont peu rarement intégrés,
30:11 et on l'a abordé d'ailleurs hier au congrès des managers,
30:13 c'est participer à l'aménagement et développement local.
30:16 C'est-à-dire que tous les projets
30:18 qui peuvent avoir une incidence sur l'art commerce,
30:20 ils devraient être associés.
30:22 Il y a des travaux,
30:25 il y a des projets d'ampleur,
30:27 ils doivent être associés.
30:29 C'est le cas un peu, non ? En général.
30:31 Non ?
30:32 Pas toujours.
30:33 Non ? Ah d'accord.
30:34 C'est idiot !
30:35 Oui, mais après,
30:37 c'est le volet politique à la fois,
30:41 et ce qu'expliquait Thibault aussi tout à l'heure,
30:43 il y a les compétences,
30:45 c'est-à-dire qu'il y a les compétences
30:47 des communautés de communes.
30:49 Plus elles sont importantes,
30:51 on sait aussi que dans les communautés de communes,
30:53 la petite commune qui veut effectivement faire des choses,
30:55 la grosse va dire "attends,
30:57 je suis plus importante que toi",
30:59 c'est le volet politique qui est plus gênant,
31:01 mais après, ça peut très bien se passer.
31:03 Moi, j'ai une commune qui démarre des travaux là,
31:05 ça fait un an qu'elle travaille dessus avec l'association.
31:07 Donc ça, c'est du gagnant-gagnant.
31:10 De toute façon, c'est aussi un intérêt à la commune
31:12 qu'il y ait une association de commerçants
31:14 qui soit dynamique,
31:16 et qu'ils aient des interlocuteurs.
31:18 C'est plus facile d'avoir 3-4 interlocuteurs
31:20 qui représentent l'ensemble des commerçants
31:22 que d'aller voir chaque commerçant
31:24 pour expliquer leur projet.
31:26 - Donnez-nous des exemples, Jonathan,
31:28 de belles histoires de commerce,
31:30 notamment la Brick Rose
31:32 ou Just for Dress.
31:34 Just for Dress, c'est un magasin de prêt-à-porter
31:36 qui est situé où ?
31:38 - A Beauvais. - A Beauvais ?
31:40 - Une ville d'ailleurs qui participe à la JNCP.
31:42 - Et un truc de dingue, ils ont été élus
31:44 meilleurs commerces de l'année ?
31:46 - Oui, en fait... - Comment est-ce possible
31:48 pour du prêt-à-porter ouvert pendant le Covid ?
31:50 Les gens sont forts quand même.
31:52 - J'ai plein de belles histoires à vous raconter.
31:54 Comme disait Thibault, il y a aussi du positif
31:56 dans le secteur.
31:58 C'est justement pour montrer tous ces commerces
32:00 qui se développent, qui se bougent,
32:02 qui sont dynamiques, qu'on a organisé
32:04 conjointement avec la JNCP,
32:06 le concours du meilleur commerce indépendant de France.
32:08 - C'est une belle idée, ça.
32:10 - On a un gagnant national
32:12 qui est cette boutique
32:14 de prêt-à-porter, de mode,
32:16 qui est ouverte par un couple en 2020
32:18 pour une crise sanitaire. - Incroyable.
32:20 - Et eux, ils ont tout compris, puisqu'en fait,
32:22 justement, ils ont une super vitrine
32:24 qu'ils renouvellent régulièrement,
32:26 ils sélectionnent soigneusement leurs produits,
32:28 mais ils font aussi des événements. Ils accueillent très régulièrement
32:30 leurs clients en boutique le soir pour un
32:32 apéro, par exemple. - Ça, c'est une belle idée.
32:34 - Ils communiquent... - Ça devrait être obligatoire.
32:36 - En tout cas, c'est un exemple. Ce sont des exemples
32:38 à suivre. Tous ces commerçants
32:40 qui ont gagné notre concours, ce sont vraiment des
32:42 exemples partout en France à suivre.
32:44 Ils communiquent aussi localement, au cinéma,
32:46 ils font des partenariats avec d'autres commerçants
32:48 de la rue, qui travaillent ensemble.
32:50 Voilà, c'est vraiment une super histoire.
32:52 - Ça, c'est un peu le nouveau profil
32:54 du commerçant d'aujourd'hui et de demain, qu'on
32:56 aimerait voir plus souvent. - Oui, et
32:58 effectivement, dans les boutiques qui ouvrent... - Entreprenants, dynamiques.
33:00 - Oui, c'est ça. - Dans les boutiques qui ouvrent, ce sont
33:02 des commerçants, alors, soit
33:04 des gens qui se sont reconvertis, soit des gens
33:06 qui... - Qui innovent.
33:08 - ...ont une autre expérience, qui innovent, voilà, qui...
33:10 - Et la bricrose, la bricrose. - Alors, la bricrose,
33:12 c'est une autre histoire. Moi, c'est un peu mon
33:14 coup de cœur dans ces commerçants.
33:16 En fait, c'est une boutique en Ile-de-France.
33:18 - À Fontenay-sous-Bois. - Voilà.
33:20 Qui a remporté, du coup, le concours au niveau
33:22 de la région Ile-de-France.
33:24 En fait, ça, c'est vraiment une commerçante avec
33:26 une joie, en fait, communicative.
33:28 Et typiquement, elle communique beaucoup sur les réseaux sociaux,
33:30 à travers des vidéos. Donc, en fait, toutes
33:32 les semaines, elle a une gazette, en fait,
33:34 où, pendant quelques minutes, elle présente
33:36 l'actu de sa boutique. Et même mieux,
33:38 elle fait des montages vidéo, où elle
33:40 fait parler ses produits. Donc, c'est une boutique, notamment,
33:42 de cadeaux, de peluches pour enfants.
33:44 En fait, on voit ses peluches, ses jouets,
33:46 qui s'animent et qui parlent.
33:48 - Ça, la communication sur les réseaux sociaux,
33:50 c'est aussi quelque chose qu'il faut prendre en compte, énormément,
33:52 dans les commerces. Vous êtes d'accord ?
33:54 Tout le monde autour de cette table est d'accord ? - Tout à fait, oui.
33:56 - Oui, c'est indispensable, aujourd'hui.
33:58 D'ailleurs, beaucoup de commerçants l'ont compris,
34:00 quand même, la situation a vraiment changé.
34:02 - Ça peut être à double tranchant. Il faut que ce soit bien fait,
34:04 plutôt marrant, humoristique.
34:06 - Sauf qu'il ne faut pas se tromper de réseaux sociaux.
34:08 - Ah, ben, c'est ça. - Il y a un élément important à dire
34:10 aujourd'hui, c'est que les commerçants qui pensent
34:12 que Facebook, ça suffit, c'est fini.
34:14 Aujourd'hui, en fonction...
34:16 - TikTok, Instagram... - Ah, c'est TikTok, Instagram,
34:18 il faut y aller à fond, il faut tout utiliser,
34:20 LinkedIn, tout, et dire que
34:22 parce que je suis sur Facebook, tout va bien.
34:24 - Non. - Non.
34:26 - Par contre, il n'y a pas de risque.
34:28 Il faut y aller. Il faut tester,
34:30 il faut oser, et il faut se mettre
34:32 en avant, aussi, à titre
34:34 personnel. Ce qui fonctionne,
34:36 c'est justement quand le commerçant se met en avant.
34:38 Un commerce de proximité, c'est d'abord un commerçant.
34:40 - C'est une personnalité. - Exactement.
34:42 - En fait, le commerce, il est incarné par quelqu'un.
34:44 Et si cette personne, elle l'incarne,
34:46 ça fonctionne, parce qu'on n'aime pas,
34:48 mais on va le voir. - Oui, mais il est encore mieux
34:50 incarné par les clients. - Vous trouvez ?
34:52 - Ah, ben, c'est pas moi qui le dis.
34:54 Quand vous regardez la performance
34:56 sur TikTok ou sur Instagram,
34:58 quand vous regardez le nombre de gens
35:00 qui regardent, et ben, finalement,
35:02 il faut mieux que ça soit votre client
35:04 qui tourne le film plutôt que vous.
35:06 Il faut mieux que ça soit une de vos
35:08 salariés qui tourne le film plutôt que vous,
35:10 parce que plus vous montez dans la hiérarchie,
35:12 moins vous êtes pris libre. - Oui, mais le vrai héros du film, c'est vous.
35:14 Enfin, c'est le commerçant. - Non, le vrai héros
35:16 du film, c'est le magasin. - D'accord.
35:18 - Le vrai héros du film, c'est le produit.
35:20 - Oh, quelle belle phrase pour conclure et faire cette pause.
35:22 On se retrouve juste avant, dans un instant,
35:24 La France à découvrir. On parle de cette
35:26 fameuse journée du 14 octobre, à laquelle vous êtes
35:28 tous conviés dans vos villes, vos villages,
35:30 vos commerces et vos centres-villes. À tout de suite.
35:32 - La journée nationale du commerce de proximité,
35:34 de l'artisanat et du centre-ville,
35:36 le 14 octobre, présente...
35:38 - Sud Radio, La France à découvrir.
35:40 Christophe Gickel.
35:42 - Et oui, courez au rendez-vous
35:44 ce 14 octobre avec Thibaut Le Carpentier,
35:46 Jonathan Chelet, Marie-Pierre Jancourt
35:48 et Xavier Kouadik, qui sont là, tous autour de cette table,
35:50 pour nous dévoiler un peu les arcanes
35:52 de cette organisation
35:54 du 14 octobre, où sont
35:56 organisées autour des villes, villages,
35:58 commerces, bourgs, centres-bourgs, comme on dit, parce que moi aussi,
36:00 je viens de la campagne, on dit "je vais aux bourgs".
36:02 Je sais pas si vous dites ça aussi en Bretagne ?
36:04 On dit "on va aux bourgs", même à Rouen.
36:06 Donc aux bourgs, il va se passer des choses,
36:08 et c'est ce qui va se passer aujourd'hui.
36:10 Combien de communes participent ?
36:12 Plus de 700 ?
36:14 - Au total, depuis des années,
36:16 700. Cette année, on est
36:18 entre 250 et 260, dont on est sûr
36:20 qu'ils participent. - D'accord, donc c'est déjà une
36:22 grosse opération nationale.
36:24 - C'est une belle opération nationale, et c'est la seule.
36:26 - Oui, c'est la seule. Et je disais
36:28 tout à l'heure dans mon lancement qu'elle était unique au monde.
36:30 Est-ce qu'on est vrai là-dessus ? C'est vrai, Jonathan ?
36:32 - Oui, pour moi, en tout cas...
36:34 - Il y a un exemple aux Etats-Unis ?
36:36 - Oui, il y a plusieurs exemples. D'ailleurs, les
36:38 pays anglo-saxons sont... - Ils sont forts sur le commerce.
36:40 - Ils sont très forts sur l'e-commerce,
36:42 très forts sur les mastodontes du secteur,
36:44 mais ils sont aussi très forts sur l'achat local.
36:46 L'expression "shop small",
36:48 on a effectivement un événement qui s'appelle
36:50 "Small Business Saturday", donc le samedi
36:52 des petites entreprises.
36:54 Bah voilà, nous, la GNCP, on est
36:56 effectivement cette version-là
36:58 en France, et qui existe
37:00 déjà depuis quand même un bon moment, une quinzaine d'années,
37:02 qui regroupe...
37:04 Les chiffres sont impressionnants, effectivement,
37:06 700 communes,
37:08 350 unions commerciales,
37:10 en tout, ça représente 15 000
37:12 commerçants, et un impact
37:14 en fait sur 5 millions de clients.
37:16 Donc on est vraiment sur un événement
37:18 qui est énorme, et qui en plus
37:20 tend à progresser d'année en année.
37:22 - Alors, plus de 6 millions de clients, si on intègre
37:24 les zones de chalandise, et qu'on pense les zones
37:26 de chalandise, il y a ceux qui ne sont pas venus,
37:28 mais ceux qui sont,
37:30 à part quelques trous dans la raquette sur quelques
37:32 régions résistantes en France,
37:34 on touche largement plus de 6 millions
37:36 de personnes. - Thibault Le Carpentier,
37:38 est-ce que nos commerces de proximité
37:40 de Centreville doivent craindre
37:42 le e-commerce ?
37:44 - Faut pas me lancer là-dessus.
37:46 - C'est un peu trop tard, je vais vous laisser...
37:48 - Faut pas me lancer là-dessus, je vais vous rappeler
37:50 simplement une chose.
37:52 Le numéro 1 au monde, considéré
37:54 comme le numéro 1 au monde, ne gagne toujours pas
37:56 d'argent. - Amazon ? - Amazon ne gagne
37:58 toujours pas d'argent, et il y a des centaines de milliards
38:00 de dollars de dettes. - Et pourtant, on croit que...
38:02 - Non ! Les investisseurs
38:04 et les boursicoteurs croient
38:06 que... Moi j'ai souvent
38:08 l'habitude de... - Mais pourquoi Amazon ne gagne pas d'argent ?
38:10 Comment c'est possible ? - Bah parce que tant que vous
38:12 ferez une logistique payante,
38:14 enfin gratuite, bah il faut bien que quelqu'un
38:16 la paye, premièrement.
38:18 Deuxièmement, parce que mine de rien,
38:20 aller communiquer sur une offre de
38:22 cette taille-là, il faut être
38:24 présent auprès des clients en permanence. - Bah comment Amazon
38:26 gagne de l'argent, alors ? - Avec une
38:28 petite société qui s'appelle Amazon
38:30 Web Services, AWS,
38:32 où là ils gagnent de l'argent, et puis
38:34 surtout sur un truc qui est assez sympathique, ils revendent
38:36 les données de leurs clients. - Ah c'est ça. Là,
38:38 ils se font de l'argent. - Ce que j'appelle
38:40 une totale traiterie, c'est je...
38:42 je fais du commerce avec quelqu'un
38:44 et je lui dis la main sur le cœur, je suis
38:46 à votre service, et puis par derrière, je vends
38:48 ce que vous faites, y compris
38:50 des fois des trucs pas très clairs
38:52 sur ce que vous avez acheté. - D'accord.
38:54 - Donc, objectivement,
38:56 le e-commerce, et il faut
38:58 revenir à ça aussi, le e-commerce aujourd'hui
39:00 c'est quoi ? C'est...
39:02 d'abord les chiffres sont pas très clairs, parce que
39:04 on mélange de la vente
39:06 de seconde main, de la vente de produit,
39:08 de la vente d'occasion, etc.
39:10 Et puis surtout, aujourd'hui, on est à quoi ? On est
39:12 à 15%
39:14 du chiffre d'affaires, du commerce.
39:16 Je rappelle que
39:18 pour les plus vieux d'entre nous,
39:20 il y a 20 ans ou il y a 30 ans,
39:22 quand on faisait des études
39:24 en dehors des grandes villes
39:26 sur les dépenses des ménages,
39:28 la vente à distance pesait 40%
39:30 du secteur du vêtement. - C'est vrai, c'est vrai.
39:32 - Donc, la vente à distance,
39:34 on a oublié, c'est ça, tous les petits jeunes qui
39:36 nous expliquent ce que c'est que le
39:38 commerce. En fait, ça n'est que du marketing
39:40 direct, comme on en faisait dans les années
39:42 60, sauf qu'on a trouvé deux choses géniales.
39:46 Internet, qui nous permet de diffuser
39:48 beaucoup plus vite et beaucoup plus simplement que le papier.
39:50 Et puis, quand moi,
39:52 en 83, j'ai commencé,
39:54 quand on gérait 24 millions de données
39:56 dans la nuit, 24 millions d'adresses, on savait le faire,
39:58 mais c'était des ordinateurs qui ne tiennent pas dans la pièce
40:00 ici et qu'il fallait refroidir
40:02 sévèrement et tout était sur une bande.
40:04 Aujourd'hui, on le fait pas forcément beaucoup
40:06 plus vite, mais je peux le faire sur mon ordinateur portable.
40:08 Donc, on a gagné de la puissance informatique,
40:10 on a gagné de la puissance de communication,
40:12 mais les règles
40:14 restent les mêmes.
40:16 Et je rappelle simplement une petite anecdote,
40:18 puisque j'ai représenté
40:20 la France il y a quelques mois,
40:22 on était en plein Covid,
40:24 j'étais le représentant de la France à la réunion
40:26 de la Commission européenne sur le commerce,
40:28 et la Commission européenne
40:30 était là en disant "on va aider le commerce",
40:32 etc. On a eu une idée,
40:34 et il y a 27 pays, unanimement,
40:36 sans se concerter, qui ont dit "vous faites
40:38 tout ce que vous voulez, sauf une marketplace".
40:40 - C'est ça. - Ça ne marche pas.
40:42 - D'accord. - Ça ne marche pas
40:44 de la petite marketplace que vous avez au fond
40:46 de la campagne, je ne dirais pas
40:48 laquelle, jusqu'à la plus grosse mondiale.
40:50 Vous avez des groupes en France dont on dit
40:52 qu'ils sont en difficulté, en fait,
40:54 quand vous regardez bien, ce qui les a foutus
40:56 en difficulté, c'est le côté e-commerce.
40:58 On va pas le dire trop fort, mais c'est la réalité.
41:00 - Donc, vous n'y croyez pas.
41:02 - La seule expérience
41:04 que je connaisse, que je suive depuis 3 ans
41:06 et qui va falloir regarder...
41:08 - De près ? - De près,
41:10 c'est le panier bleu au Canada. - D'accord.
41:12 - C'est quoi ça ? - Le panier bleu,
41:14 c'est un sur-site internet
41:16 marchand, qui n'efface pas
41:18 les sites internet que peuvent
41:20 utiliser les commerçants.
41:22 C'est-à-dire que s'ils sont sur Amazon,
41:24 etc., ça ne les efface pas, mais ça met une couverture
41:26 canadienne, ça s'appelle
41:28 le panier bleu, parce que ça met en avant
41:30 principalement les produits québécois.
41:32 C'est donc bleu et blanc.
41:34 Et donc, il faut prouver que
41:36 vous êtes bien sur des produits québécois
41:38 et pas autre chose.
41:40 Visiblement, je suis en réunion avec eux tous les mois,
41:42 visiblement, ça a l'air de tenir.
41:44 J'ai été méchant, je leur ai dit "on va attendre le 3ème Noël".
41:46 - Je crois qu'il y avait beaucoup d'investissement.
41:48 - Il y avait beaucoup d'investissement,
41:50 mais les retours sur investissement commencent à être là.
41:52 J'attends le mois de janvier
41:54 pour qu'ils me démoulent les chiffres
41:56 de Noël, mais ça montre que
41:58 ça pourrait être possible.
42:00 Mais ça veut dire, un, qu'on a un engagement
42:02 des commerçants.
42:04 Ça veut dire, deux,
42:06 probablement on a fait une bêtise en France
42:08 sur le sujet, c'est qu'il faut être capable
42:10 d'avoir une vraie vision de son stock,
42:12 une vraie vision de son fichier client.
42:14 Or, quand on s'est débrouillé pour interdire
42:16 les logiciels de caisse, c'était sympathique
42:18 sur la TVA, mais en fait,
42:20 on a flingué les fichiers clients et on a
42:22 flingué... - C'est ce qu'on appelle les CRM, là ?
42:24 - C'était un faux CRM,
42:26 c'est-à-dire que c'était l'obligation pour le commerçant
42:28 de se doter d'un logiciel de caisse pour être sûr
42:30 de ce qui se passait dans ses ventes.
42:32 Donc, tout le monde a hurlé contre la TVA,
42:34 mais tout le monde a oublié au passage
42:36 qu'on flinguait les fichiers clients et qu'on
42:38 flinguait les stocks.
42:40 Or, on peut pas faire de e-commerce sans fichiers clients et sans stock.
42:42 - D'accord. - Et puis, il faut pas oublier un dernier point,
42:44 je voudrais revenir là-dessus, parce qu'on évoquait
42:46 les réseaux sociaux, c'est que les commerçants vous disent
42:48 toujours "j'ai pas le temps".
42:50 Or, quand on connaît bien les clients
42:52 et qu'on est près du terrain, on sait qu'ils passent
42:54 quand même un certain nombre... - Dans leur magasin ?
42:56 - Dans leur magasin, d'heures et de minutes,
42:58 où il se passe des énormes trous dents.
43:00 - Des trous dents arrière !
43:02 - On peut se laisser au téléphone, se filmer un produit,
43:04 filmer un truc, et le mettre en ligne,
43:06 ça prend une minute. - D'accord.
43:08 Xavier Coaddy, 4 jours maire de Lolle de Bretagne,
43:10 quel est votre meilleur souvenir de GNCP ?
43:12 - Oh, j'ai des bons souvenirs,
43:14 surtout de GNCP. - Bah, je sais !
43:16 7 ans d'existence.
43:18 - 7 ans d'existence, oui, bah écoutez,
43:20 le meilleur souvenir, ça sera le prochain.
43:22 - Le contact avec les gens ? - Non, mais ça se passe
43:24 le samedi matin, moi j'ai un stand devant la mairie.
43:26 - Un stand de quoi ? - Un stand de la mairie,
43:28 où on distribue des cafés, des gâteaux,
43:30 où les gens qui ont participé au jeu
43:32 viennent mettre leur bulletin réponse
43:34 dans l'urne qui est mise à disposition,
43:36 et je rencontre énormément de gens,
43:38 des fois il y a des gens qui disent
43:40 "j'aimerais bien installer un commerce à Dolle",
43:42 je rencontre des gens du marché aussi,
43:44 qui sont présents le jour de la GNCP,
43:46 je rencontre des habitants de Dolle,
43:48 et régulièrement les commerçants de Dolle
43:50 viennent sur le stand de la GNCP pour prouver
43:52 l'attachement qu'ils ont à cette journée.
43:54 Donc ils quittent leur boutique pendant quelques instants,
43:56 ils viennent faire une photo.
43:58 La GNCP c'est qu'on doit rendre un dossier,
44:00 j'ai le dossier pour montrer
44:02 l'organisation de cette journée,
44:04 la communication que nous avons faite
44:06 en amont comme en aval,
44:08 donc il faut faire aussi ce dossier,
44:10 donc récolter beaucoup de photos amusantes, intéressantes.
44:12 On parlait des labels tout à l'heure,
44:14 moi j'ai plusieurs labels en ville,
44:16 petite cité de caractère, je refais mon dossier
44:18 tous les 5 ans, là je suis en train de repasser
44:20 le dossier "Village et Tapes", aucun label
44:22 n'est acquis à vie. Donc nous on fait
44:24 cette GNCP tous les ans pour montrer...
44:26 - C'est un bon élément de la GNCP.
44:28 - Je suis quelqu'un de convaincu.
44:30 - Eh bien on va tous aller le 14 octobre
44:32 aux GNCP un peu partout en France,
44:34 on retrouve tout sur le site, votre site Jonathan, comment il s'appelle ?
44:36 - Petitcommerce.fr
44:38 - Et ?
44:40 - Tapez GNCP, vous le trouverez.
44:42 - Merci à tous d'avoir participé à cette émission,
44:44 merci beaucoup, à bientôt, même à la CCI de Rouen,
44:46 Marie-Pierre Joncourt qui était avec nous par téléphone,
44:48 et à la semaine prochaine dans La France à découvrir, salut !
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