• l’année dernière
J moins 2 avant le choc entre la France et l'Afrique du sud en coupe du monde de rugby.
Il ne s'agit pourtant que d'un quart de finale, mais pour certains, c'est un peu une finale avant l'heure.
Le match a lieu dimanche à 21H.
Et le monde de l'ovalie retient son souffle.
Et pour cause, la France, qui ne cache pas ses ambitions dans cette coupe du monde, c'est sans doute en ce moment (avec l'Irlande) la meilleure équipe de l'hémisphère Nord. Et l'Afrique du sud (championne du monde en titre) la meilleure de l'hémisphère sud.
On en parle ce matin avec notre invité, qui connait bien le rugby sud-africain pour avoir accueillir beaucoup de joueurs sud africains au club, c'est Mohed Altrad, président du MHR.

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Transcription
00:00 Du choc au mondial de rugby entre la France et l'Afrique du Sud, 0467 586 000 venez nous dire qui,
00:05 quelle équipe vous pensez qui remportera l'équipe qui va gagner dimanche ?
00:11 C'est beaucoup plus simple comme ça.
00:13 On est avec Moët Daltrade, le président du MHR, le club de rugby de Montpellier.
00:16 Bonjour Moët Daltrade, et vous êtes 77% je le dis quand même, à répondre que c'est la France qui va gagner dimanche,
00:22 9% l'Afrique du Sud et 14% vous n'hésitez pas trop à vous mouiller, vous n'hésitez pas trop à vous prononcer.
00:28 Moët Daltrade, d'abord merci d'être venu dans ce studio.
00:30 Merci à vous.
00:31 Qui va gagner dimanche ?
00:32 Écoutez, ce que vous venez de dire me fait peur, de dire que la France a gagné le match avant que le match soit joué, ça me fait peur.
00:40 Je peux vous assurer, je suis évidemment pour la France, c'est mon pays, comme tout le monde, et j'aimerais que la France gagne.
00:48 Mais de dire qu'on va gagner, je pense que c'est osé et c'est pas tout à fait...
00:53 Oui, un peu de chauvinisme derrière et de support.
00:55 Chauvinisme si vous voulez, il y a humilité aussi. Humilité, vous avez un adversaire qui est très fort.
01:00 Je vous ai dit à la parté tout à l'heure que le tirage au sort des équipes, les deux poules A et B, qui a été fait il y a 4 ans,
01:10 a fait en sorte qu'à l'époque c'était justifié parce que vous avez... c'est équilibré les deux.
01:16 Eh bien, 4 ans après, c'est complètement déséquilibré.
01:21 Vous trouvez dans...
01:22 Le rapport de la France a changé.
01:23 De l'un côté, vous avez, j'allais dire, des équipes fortes certes, mais pas favoris,
01:28 mais de l'autre côté, vous avez les meilleures équipes qui sont réellement des candidats crédibles,
01:33 que ce soit la France, les All Blacks, ou les Sudafs, ou les Irlandais.
01:37 Et ces 4 équipes là sont réunies en deux quart de finale, puisque demain soir à 21h, il y aura Irlande...
01:44 Vous allez avoir deux favoris qui partent ce week-end.
01:47 Ça, vous le regrettez évidemment.
01:48 - Évidemment, je le regrette. Je sais pas tout non plus.
01:52 Je comprends pas pourquoi on a été si pressé de faire le tirage au sort il y a 4 ans en arrière.
01:58 Parce qu'on aurait pas pu attendre un an ou deux pour que les choses se clarifient, pour que les positions...
02:04 - Qui se fait pour la coupe du monde de football, le tirage au sort, il a lieu pendant l'année qui est passée.
02:08 - Voilà, absolument. Ceci dit, je rassure tout le monde, je suis à 100% pour la France.
02:13 - J'en doute pas.
02:14 - Je suis le sponsor de l'équipe de France, mais aussi le sponsor des All Blacks.
02:18 - Et le sponsor de Montpellier.
02:20 - Demain, les All Blacks Irlande, je sais que vous allez supporter, mais ça va être chaud aussi.
02:24 On va parler de la France après, évidemment, si vous êtes là.
02:26 - À ce stade, je suis comme vous. Je pense qu'il faut être fair-play plutôt.
02:31 Si jamais on perd, il faut dire un bravo à l'adversaire.
02:35 Et c'est l'esprit de rugby que vous avez salué tout à l'heure.
02:38 - On vous a demandé aussi de venir ce matin, parce que le rugby sud-africain, on le connaît bien, ma chère.
02:44 - Oui, absolument.
02:45 - Le président, il faut le rappeler, vous avez accueilli depuis 2005, pas moins d'une trentaine de joueurs de nationalité.
02:53 - Y compris le centre de formation. C'était des jeunes. Ils ne jouaient pas avec les professionnels.
02:57 - Donc on peut parler d'une filière sud-africaine.
03:00 - Il y a une façon d'être, si vous voulez, dans ce pays, qui est liée à son histoire.
03:05 C'est-à-dire, il y avait l'apartheid, c'est vrai que ça commence à être un peu loin.
03:08 On l'oublie quand même, mais ça a été là.
03:10 Ça, si vous voulez, ça a façonné une façon d'être.
03:13 Il y avait une minorité blanche qui gouvernait le pays.
03:17 Et ils avaient ce support qui s'appelle le rugby,
03:21 qui justifiait, d'après eux, leur légitimité d'exercer l'apartheid, d'éliminer la partie noire,
03:28 qui est la partie, je ne sais pas, 80% de la population.
03:32 Après, ça a changé, si vous voulez.
03:34 Ça a changé, aujourd'hui, vous trouvez beaucoup de noirs dans l'équipe sud-africaine.
03:40 Et là, c'est devenu un autre support, si vous voulez, de nature différente, de dire
03:45 les noirs et les blancs, c'est le souhait de Nelson Mandela.
03:49 Ils vont se battre, et le rugby, c'est le support.
03:52 - 04-67-58-6000, venez nous donner votre pronostic pour ce quart de finale du mondial de rugby
03:57 entre la France et l'Afrique du Sud.
03:59 Et vous pouvez continuer de voter, Guillaume.
04:01 - Absolument. Vous êtes très prudent par rapport au match de dimanche soir, Moët Daltrade,
04:04 parce que le rugby sud-africain, c'est un rugby difficile, rugueux, puissant,
04:11 et donc il faut être très prudent par rapport à ça,
04:13 même si l'équipe de France a d'indéniables qualités.
04:15 - Absolument. Il suffit, si vous voulez, de regarder la morphologie des joueurs,
04:19 y compris les arrières.
04:21 Normalement, les arrières, c'est un peu aérien, un peu etc.
04:23 Mais tous, costauds. Tous costauds.
04:26 C'est pas inhabituel de trouver un arrière qui pèse, je ne sais pas, 70 kilos.
04:31 Mais ça n'existe pas dans l'équipe sud-africaine.
04:34 - Vous m'avez même dit tout à l'heure avant de rentrer dans ce studio,
04:36 "violent", je crois que vous avez utilisé le mot.
04:38 - Oui. D'abord, c'est un sport de combat collectif qui se joue avec des règles, si vous voulez.
04:44 Donc, on peut parler de force, mais aussi on peut parler légitimement de violence.
04:49 Mais violence dans les règles, si vous voulez.
04:52 Donc, il n'y a rien à dire.
04:54 Et d'autant plus que l'arbitrage, aujourd'hui, c'est très strict.
04:59 Vous touchez l'adversaire à la tête, et bien vous...
05:03 Alors, pour revenir à l'équipe de France.
05:05 - C'est quoi la clé pour gagner, donc, du coup ?
05:07 - La clé, d'abord... - Déjà qu'Antoine Dupont, toi, là.
05:09 - La clé, d'abord, c'est la préparation, depuis que Fabien Galtier, ex-entraîneur de l'équipe du Montpellier,
05:15 a préparé, tout à fait, correctement et de façon méthodique,
05:21 une équipe, ou pratiquement, j'allais dire, deux équipes,
05:24 parce que vous avez ce qu'on appelle, ce que Galtier appelle, les finisseurs,
05:29 et bien, ils peuvent être aussi titulaires.
05:32 Donc, on a cette équipe.
05:34 D'après moi, si vous voulez, mon histoire dans le rugby date de 2011, donc c'est récent,
05:38 je pense que de toute l'histoire de rugby français, on n'a jamais eu une équipe aussi forte.
05:44 Donc, on a toutes les chances.
05:46 Mais, on peut dire la même chose vis-à-vis des Irlandais.
05:49 Les Irlandais, il y a 10 ans, c'était pas ça du tout.
05:52 - Et puis, ils sont numéro 3, en plus.
05:54 - Oui, oui, on est d'accord, ils ont progressé.
05:56 - Ils nous ont battus autour de la destination. - Ils ont progressé, ils ont préparé, et nous aussi.
05:59 Mais, il suffit, si vous voulez, dans un match, c'est aléatoire,
06:02 il suffit d'un carton rouge, vous perdez le match.
06:04 Deux cartons jaunes, vous perdez le match.
06:07 Ça veut dire, deux cartons jaunes, vous avez un joueur qui est absent pendant 20 minutes.
06:12 Et là, si vous voulez, ça impacte beaucoup, et les statistiques sont là,
06:16 lorsque vous avez un carton jaune, vous avez toutes les chances de perdre le match.
06:21 Si vous avez un carton rouge, c'est pire encore.
06:24 - Le retour d'Antoine Dupont, il est absolument indispensable pour ce match,
06:27 où il faut, je ne sais pas ce qu'il y a dans la tête de Galtier,
06:30 ça fait des semaines qu'on parle de son retour et qu'on l'espère,
06:33 mais il faut faire attention aussi, il reste, j'imagine, fragile,
06:37 il a quand même subi une opération de la mâchoire,
06:39 mais est-ce qu'il est vraiment indispensable, ne serait-ce qu'optionnel ?
06:41 - Mais moi, je mets, si vous voulez, des réserves sur l'importance
06:44 qui est, dans la presse, à travers vous et vos confrères un peu partout,
06:49 de l'importance de Dupont.
06:53 Mais je dis oui, mais c'est pas Dupont qui gagne le match.
06:56 Personne dans le rugby gagne le match tout seul.
06:59 Après, je mets des réserves dans l'autre sens,
07:02 de dire Dupont est important parce qu'il correspond au jeu
07:05 de l'équipe de France qui est candidate crédible pour gagner le trophée,
07:12 enfin, une fois dans notre histoire.
07:14 Par contre, on a monsieur, comment il s'appelle, le cul,
07:19 - Oui, qui l'a remplacé sur le dernier match.
07:21 - Il est touché par un autre style de jeu, si vous voulez,
07:23 un autre style de jeu qui ne correspond pas tout à fait
07:28 à ce que Fabien Galtier souhaite mettre en place.
07:31 - Dernière chose, même si on a bien compris que vous étiez très prudent ce matin,
07:34 Mohed Altrad, malgré tout le fait que ça se joue en France,
07:37 que la France soit le pays organisateur,
07:39 qu'il y aura énormément de supporters pour supporter le 15 de France ce dimanche,
07:43 c'est un peu le 16e homme, là, ou pas ?
07:45 Ça peut jouer, selon vous ?
07:46 - Je pense, si vous voulez, le public, l'ambiance générale,
07:50 toute la ferveur, parce qu'on n'a jamais eu un soutien aussi populaire pour le rugby.
07:57 Aujourd'hui, toute la France est là, y compris la jeune femme,
08:01 Beatrix, comme dit votre confrère,
08:04 - Trifedon.
08:06 - On l'incite un peu à dire "enfant du bon", elle l'a dit,
08:10 donc ce n'est pas étranger, elle,
08:12 mes enfants, mes petits-enfants,
08:14 mes voisins, les gens que je rencontre un peu partout en France,
08:18 même en dehors de la France, parlent de ça.
08:21 - Merci Moët Daltrade, on n'a pas eu le temps de parler de vous,
08:23 mais en même temps, vous n'étiez pas là pour ça non plus, tout va bien, Moët Daltrade ?
08:26 - Écoutez, on progresse, ça, depuis 11 ans.
08:29 - Une victoire face à La Rochelle, le champion d'Europe en titre,
08:32 et puis deux défaites, c'est un début que vous jugez comment, Moët Daltrade ?
08:37 - On ne peut pas tirer de conclus, honnêtement, c'est trop tôt.
08:40 C'est vrai qu'on n'a pas été...
08:42 Il y a changement d'entraîneur, changement de staff,
08:44 changement de joueur, beaucoup de choses, comme chaque année.
08:47 La mayonnaise n'a pas pris, on a gagné 1 sur 3,
08:50 on aurait pu gagner 3 ou perdre 3.
08:52 - Et prochain match, c'est à la fin du mois, il vous tarde de retrouver le top 14, j'imagine ?
08:56 - Du Mans qu'est-ce qu'il y a en dessous ? C'est la Coupe du Monde !
08:58 - Qui est un petit peu longue, on a longtemps parlé,
09:00 avec Montpellier face au Racing, ce sera dimanche 29 octobre.
09:03 Plus que 15 jours à tenir.
09:05 - Vous êtes invité.
09:06 - Merci Moët Daltrade, bonne journée, bon match dimanche,
09:09 alors devant la télévision j'imagine.
09:11 A moins que vous aillez là-bas, vous serez là-bas.
09:13 C'est ce qui est pas surprenant d'ailleurs.
09:15 - Merci Moët Daltrade, et prochain invité après les infos de 8h,
09:18 ce sera Valérie Roney, la présidente de la Cour régionale des comptes.
09:21 Les citoyens sont appelés à proposer des thématiques
09:23 sur lesquelles la Cour des comptes pourrait enquêter.
09:25 Rendez-vous après les infos de 8h.
09:27 8h.

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