Bruxelles : état des lieux au lendemain de l'attaque terroriste.
Avec Eric Denécé, directeur du Centre français de recherches sur le renseignement (CFRR).
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2023-10-17##
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NewsTranscription
00:00 Ici Sud Radio.
00:03 Les Français parlent au français.
00:08 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:14 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:17 Bruxelles, Bruxelles. Depuis des années, des attentats.
00:22 Dans les gares, à l'aéroport.
00:25 Et puis hier, et bien hier, nuit de terreur.
00:30 Avec quelqu'un en fluo, à moto, qui se balade.
00:33 Qui s'est baladé 12 heures, toute la nuit.
00:35 On l'a arrêté au café à 8 heures du matin.
00:37 Bruxelles, je le rappelle, à 7000 caméras.
00:39 On va en parler avec Eric Dénessé.
00:41 Et on va parler de tout cela aussi avec une Bruxelloise qui n'en peut plus.
00:45 A tout de suite.
00:46 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:50 Le fait du jour.
00:51 Ah oui, Jacques Vrel, c'était autant.
00:54 Et aujourd'hui, c'était autant Bruxelles terrorisée, ou Bruxelles assiégée.
01:00 Même s'il n'y a qu'un seul... qu'il y a eu deux morts, des blessés.
01:05 Et effectivement, Bruxelles continue à vivre.
01:08 Et heureusement.
01:09 Mais enfin, ça devient une espèce de répétition morbide.
01:12 Répétition générale de quoi ?
01:14 Bonjour Eric Dénessé.
01:16 Oui, bonjour.
01:17 On a l'impression aujourd'hui...
01:19 Alors, vous êtes directeur du Centre français de recherche sur le renseignement.
01:21 On vous a reçu récemment et toujours avec plaisir sur ce qui se passe.
01:24 Mais on a l'impression que vraiment, c'est une espèce de...
01:27 Je dirais presque d'histoire monotone, si elle n'était pas aussi morbide et massacreuse.
01:34 Enfin, encore une fois, juste, je rappelle.
01:36 Tunisien de 45 ans qui a demandé l'asile à Belgique en novembre 2019.
01:40 On le lui a refusé.
01:41 Il était connu des services de police pour des faits suspects de trafic d'êtres humains, etc.
01:45 Voilà. Demande d'asile rejetée en 2020.
01:49 Eh bien, il a reçu une décision négative en octobre 2020.
01:52 Il a disparu des radars peu après.
01:54 Il n'a jamais été représenté par la police.
01:57 En tout cas, la police n'a pu... eu une nouvelle de lui.
02:01 On a l'impression, Eric Dénessé, que c'est presque un schéma devenu classique.
02:05 Oui, malheureusement, c'est assez classique et c'est assez cyclique.
02:09 C'est ce que nous connaissons depuis plus d'une vingtaine d'années maintenant.
02:12 Avec des périodes très violentes et très actives en matière d'action terroriste.
02:17 Comme s'il y avait dans l'air du temps quelque chose qui pousse ces individus isolés à agir.
02:21 Et puis des autres moments où les choses se calment.
02:24 Et nous avons aujourd'hui, malheureusement, tous les signes qui nous permettent de dire
02:27 que nous sommes dans une période de reprise d'activité très préoccupante.
02:31 Oui, surtout qu'on sait qu'il y a eu, je ne sais pas si c'est lié,
02:34 mais ça a eu le fameux discours de Khaled Meshal du Qatar, le chef du Hamas,
02:40 qui disait "Vendredi, jour de colère, allez-y, révoltez-vous dans le monde entier", etc.
02:45 Alors, est-ce que c'est lié ? On n'en sait rien.
02:48 Mais comment expliquer, c'est vrai qu'on a eu nous aussi ça avec les frères Kouachi,
02:53 mais comment expliquer que dans cette ville, quand même,
02:56 aujourd'hui on est un peu sur le qui-vive,
02:58 cette personne a été à moto, à flot, bien armée, lourdement armée,
03:05 a circulé pendant 12 heures, a été filmée au fur et à mesure
03:09 par un certain nombre de gens qui postaient leurs vidéos, évidemment, sur Internet,
03:15 sur les réseaux, et puis qui a été arrêté au café,
03:18 oui, il s'était arrêté à 8h du matin.
03:21 Ça aussi, normal, classique ?
03:23 Oui, alors d'une certaine manière, oui,
03:25 parce que systématiquement les terroristes sont toujours arrêtés,
03:29 on l'a vu à Arras aussi, ils étaient en plus identifiés,
03:32 comme c'est le cas dans les deux situations préalablement,
03:35 mais tant qu'ils n'avaient pas commis d'activité criminelle,
03:38 ils ne pouvaient pas être interpellés,
03:40 et puis ça traduit aussi quelque chose,
03:42 ça traduit d'une certaine manière la bêtise du terroriste
03:44 qui s'arrête pour prendre un café,
03:46 en dehors de sa cruauté, puisqu'il a assassiné lâchement 2, voire 3 personnes.
03:50 Absolument. Alors dites-moi juste, à votre avis,
03:53 parce que c'était la Suède, parce que c'est 3 Suédois,
03:56 enfin, 2, ce qu'il a assassiné, un autre qu'il a grievement blessé,
03:59 bon, on ne sait pas si c'était voulu ou pas, par rapport à la Suède,
04:03 mais en fait, il a eu le temps quand même, comme vous le savez, de faire des vidéos.
04:08 Avant, il a dit "voilà, je suis l'État islamique, Daesh,
04:12 je suis là", enfin, il a aussi le discours, hélas, classique,
04:17 "je suis là pour défendre les musulmans, et voilà, passer à l'acte, etc."
04:23 Enfin, il a posté, tout ça a été quand même très organisé,
04:27 même si c'est à titre individuel.
04:29 Oui, je pense que l'enquête montrera que, comme dans le cas d'Arras,
04:32 on a un individu qui s'est radicalisé, soit via Internet,
04:36 soit via les réseaux sociaux, soit via des individus,
04:40 mais ça s'inscrit quand même dans un mouvement plus large.
04:43 Regardez, on entend peu parler d'Al-Qaïda et d'Aesh depuis quelques temps,
04:47 ça ne veut pas dire que ces deux mouvements-là ne préparent pas quelque chose dans le silence,
04:50 même si leur activité s'est réduite.
04:52 Al-Qaïda a frappé il y a une quinzaine de jours en Syrie,
04:56 où plus de 150 personnes ont été tuées,
04:58 d'ailleurs personne en Occident n'a apporté le moindre soutien à cet attentat terroriste.
05:03 Oui, c'est vrai, on en a très peu parlé, sinon pas du tout.
05:06 Et bien, c'est tout à fait anormal,
05:08 et donc aujourd'hui, il y a aussi les événements de Gaza qui font que,
05:11 finalement, tous les islamistes radicaux vont s'abreuver sur un certain nombre de sites
05:16 qui poussent à la réaction contre l'Occident,
05:19 soit directement parce qu'on brûle des Corans en Suède,
05:22 soit parce qu'une nouvelle loi sur l'immigration va être discutée en France,
05:25 soit parce que l'Occident soutient Israël dans l'affaire de Gaza.
05:28 - Oui, donc effectivement, c'est un peu table ouverte,
05:31 comme on dit au Penn Bar, pour tout cela.
05:34 Juste, Éric Dénessé, je sais qu'il n'y a pas de réponse,
05:38 sinon ça serait de réponse collective,
05:41 mais qu'est-ce qu'on peut faire, qu'est-ce qu'on fait par rapport à ça ?
05:44 Parce qu'on a l'impression quand même d'assister,
05:47 soit en sidération, soit passivement,
05:49 soit en essayant de trouver des excuses, etc.
05:52 Est-ce qu'il y a, parce que les gouvernements se sont pris,
05:57 je vais dire, en main, parce que ces directives,
06:01 juste un mot, par rapport aux directives européennes
06:03 et par rapport aux directives nationales,
06:05 alors vous allez me dire, l'immigration n'est pas le terrorisme,
06:07 et heureusement, mais enfin, il y a quand même quelques rapports.
06:10 Cet assassin, ce Tunisien de 45 ans,
06:15 il n'est pas venu de nulle part, il a suivi la filière.
06:18 On peut faire quelque chose où en fait, on dira à chaque fois,
06:22 bon, il faut se prémunir, faire attention, etc.
06:25 - Non, je pense que malheureusement,
06:27 les services de renseignement intérieur sont parfaitement vigilants sur le sujet.
06:32 Tout le monde plaide pour un durcissement des conditions d'attribution du droit d'asile,
06:37 mais également d'accueil des réfugiés.
06:39 Bien sûr, le problème, c'est que ça vient heurter de plein fouet nos valeurs éthiques,
06:43 nos valeurs éthiques qui ont tendance, bien sûr,
06:45 à vouloir aider les plus démunis et ceux qui souffrent,
06:47 mais le problème, c'est que nous n'avons pas le filtre
06:50 qui nous permet de détecter à l'entrée ceux qui sont des vrais terroristes
06:54 et surtout ceux qui finalement n'étaient pas des terroristes
06:57 et qui une fois en France ou en Belgique, d'ailleurs,
07:00 pour des raisons diverses et variées,
07:01 soit parce qu'ils se radicalisent dans le milieu dans lequel ils se trouvent,
07:04 soit parce qu'ils ne sont pas satisfaits des conditions d'accueil,
07:07 soit parce qu'on ne leur donne pas le droit d'asile,
07:09 se mettent à passer à l'action.
07:11 Et ça, c'est un vrai drame et ça nuit, bien sûr, à l'immigration dans sa totalité,
07:16 mais on ne peut pas le nier, c'est une réalité.
07:18 - C'est une réalité, Eric Dénessé.
07:20 Ce qui est quand même assez parlant,
07:22 c'est que vous avez parlé d'al-Qaïda en Syrie, effectivement,
07:26 mais par exemple, on n'a pas entendu de ce genre d'attentat,
07:30 on le fait en Europe, etc.,
07:33 mais par exemple, en Tunisie, en Algérie ou au Maroc,
07:36 ça me paraît beaucoup plus durement réprimé
07:39 quand les terroristes se mettent à passer à l'action.
07:43 - Oui, alors, le Maroc a quand même connu des tas d'attentats d'al-Qaïda
07:47 dans les années 2010,
07:49 l'Algérie a connu la décide noire,
07:51 et effectivement, les répressions sont terribles.
07:54 Non, effectivement, ce sont plutôt des attentats qui se passent dans les pays occidentaux,
07:58 qui sont faits soit par des gens implantés depuis longtemps,
08:01 soit par des gens arrivés de manière plus récente.
08:04 Et la vraie préoccupation qu'on a aujourd'hui,
08:07 c'est celle que, d'une certaine manière,
08:09 les Israéliens ont soulevée il y a quelques jours.
08:11 Ils craignent que des cellules du Hamas soient implantées durablement chez eux,
08:16 et qu'elles ne sont pas passées à l'action dans le cadre de l'opération du déluge d'Al-Aqsa,
08:20 et ça peut être quelque chose d'un signe annonciateur
08:23 que nous pourrions aussi avoir chez nous,
08:25 et je sais que les services français sont très très vigilants sur cet aspect des choses.
08:29 Est-ce que des combattants sont entrés ?
08:32 Alors, il ne s'agit pas de combattants du Hamas,
08:34 là, on est vraiment sur des opérateurs d'al-Qaïda ou de Daesh.
08:37 Et donc des cellules dormantes qui peuvent à tout moment passer à l'action ?
08:41 Voilà, alors il y a une vigilance qui est indéniable,
08:44 mais l'ampleur malheureusement des réfugiés,
08:47 l'absence de contrôle, l'absence d'expulsion,
08:49 parce que malheureusement la grande majorité des expulsions ne sont pas faites,
08:53 et bien nous rapprochons de plus en plus de ce type de problèmes.
08:56 Il y a quand même une espèce d'affaiblissement,
08:59 et je dirais des systèmes immunitaires,
09:02 qui est quand même pas...
09:03 Juste une question, Eric Délessay, je ne sais pas,
09:06 je ne suis pas du tout spécialiste des armes,
09:08 je ne sais pas si vous l'êtes sûrement plus que moi en tout cas,
09:11 c'est qu'on a dit, reconnu,
09:13 enfin d'après les services de renseignement en tout cas,
09:17 ceux qu'ont donné les Belges,
09:19 c'est que l'arme de l'assassin
09:23 n'était pas, ce qu'on a dit, partout une Kalashnikov,
09:26 mais une AR-15, M16, M4, ou M16, ou M4,
09:30 et on s'est demandé,
09:32 et je ne sais pas si on n'a pas la réponse,
09:34 on s'est demandé si ce n'était pas une arme américaine
09:37 qui était passée,
09:38 enfin parmi les dizaines de milliers ou centaines de milliers passés par l'Ukraine,
09:41 et redistribuée au marché noir,
09:43 comme on sait, parce qu'on sait qu'il existe,
09:45 hélas, un marché noir à partir de l'Ukraine,
09:48 qui n'est pas mince.
09:49 - Alors c'est un risque évident,
09:51 on sait de manière extrêmement argumentée
09:53 que 25% des armes livrées à l'Ukraine sont parties dans le marché noir.
09:57 - 25% ?
09:58 - 25% d'eux.
10:00 C'est énorme,
10:01 mais ça montre le niveau du gouvernement ukrainien
10:04 que nous continuons malgré tout à défendre.
10:06 D'ailleurs, on voit systématiquement les renvois,
10:08 la lutte anticorruption,
10:10 les licenciements que fait Zelensky dans son entourage,
10:14 le patron de la défense territoriale a encore été limogé il y a quelques jours,
10:18 donc ça veut dire que ces trafics sont très présents.
10:20 Une arme américaine, elle peut venir bien sûr d'Ukraine,
10:23 ce qui est le plus plausible,
10:24 mais elle peut venir d'Afghanistan,
10:26 où les Américains ont laissé des stocks d'armes considérables
10:29 qu'ont récupérés Daesh et les talibans,
10:31 puis ça peut venir aussi des Balkans,
10:33 où dans lesquels il y a néanmoins de trafics.
10:36 Donc voilà, il faut avoir le numéro de série de l'arme
10:38 pour être sûr de ne pas prendre.
10:40 - Bien sûr. Merci beaucoup Eric Dénessé,
10:42 merci de vos éclaircissements.
10:43 - Merci.
10:44 - Et nous avons, et je la remercie d'être là, Sandrine.
10:47 Bonjour Sandrine.
10:48 - Bonjour.
10:49 - Bonjour Sandrine, vous vivez à Bruxelles,
10:51 vous avec vos enfants, avec grand famille,
10:54 et dites-moi...
10:55 - Actuellement.
10:56 - Actuellement, vous êtes à Bruxelles, actuellement.
10:58 - Exactement, je suis à Bruxelles et j'étais là hier,
11:01 enfin j'étais pas là où il y avait les attentats,
11:03 mais j'ai été chez moi,
11:04 donc j'ai suivi ça tout à fait en direct,
11:06 comme tout le monde d'ailleurs,
11:08 et on est tous encore choqués de ce qui se passe.
11:11 Aujourd'hui les enfants, enfin certains enfants,
11:13 ne peuvent pas aller à l'école,
11:14 parce qu'on a reçu des instructions comme quoi ils étaient en danger,
11:17 on est au stade d'alerte 4,
11:19 donc on a l'impression de revenir
11:21 avec les mauvais souvenirs de l'attentat à Zaventem,
11:24 et c'est la conflète naturelle.
11:26 - Zaventem c'était l'aéroport bien sûr, oui.
11:27 - Absolument, c'est l'aéroport de Zaventem qui avait explosé,
11:30 qui avait fait des dizaines de morts,
11:32 des dizaines de décès, des choses horribles.
11:34 Donc on revient avec la gueule de bois de d'habitude.
11:37 - Et on se dit quoi ?
11:39 Que c'est sans fin,
11:41 que ça peut recommencer dans deux semaines,
11:43 et vous, vos amis, votre entourage, vivez ça comment ?
11:46 - On est tous à la fois consternés, en colère, tristes,
11:51 on a surtout peur, parce qu'on a peur pour nos enfants,
11:53 on a peur pour sortir,
11:54 c'est bien joli de nous dire que
11:56 il faut continuer à vivre,
11:58 mais quand vous avez des enfants qui vont se promener,
12:00 qui vont au cinéma,
12:01 que vous avez envie d'aller à un concert le soir,
12:03 vous vous dites peut-être que cette fois-ci,
12:04 ce ne sera pas celui-là, mais ce sera un autre.
12:06 Il y en a combien qui sont en sommeil,
12:08 et qui attendent de faire exploser une bombe,
12:10 d'avoir une kalashnikov ?
12:12 Comment on peut avoir une kalashnikov
12:14 et aller tuer des gens de façon incroyable ?
12:17 Et comment un type qui est fiché,
12:19 qui est connu des services de police,
12:21 est là alors qu'il était connu pour trafic d'êtres humains ?
12:25 Ce type-là peut être en circulation
12:27 et peut avoir accès à une kalashnikov.
12:29 Mais comment c'est possible ?
12:30 - Donc ce que vous vous dites, Sandrine,
12:32 c'est quand même que dans votre gouvernement,
12:34 les gens ne réagissent pas assez,
12:36 il y a une espèce de laissé-aller ?
12:38 - Je ne sais pas s'ils ne réagissent pas assez,
12:40 ce qui est certain, c'est qu'en tout cas,
12:42 les résultats ne sont pas à la hauteur
12:44 de ce qui se passe dans la rue,
12:45 et qu'on a peur.
12:46 Ce n'est pas comme si c'était la première fois
12:48 qu'on était face à des attaques,
12:49 des gens qui sont très au fait,
12:52 qu'il y a quand même des gens qui sommeillent
12:54 et qui se sentent qu'une chose, c'est d'agir
12:56 et de tuer, pour le plaisir de tuer.
12:58 Donc bon, après, qu'est-ce qu'on fait ?
13:00 Est-ce qu'on attend ?
13:01 - Vous allez continuer à sortir ?
13:03 Vous allez continuer à sortir ou pas ?
13:05 Ou vous allez faire beaucoup plus attention ?
13:07 - C'est une vraie question.
13:08 En tout cas, ce qui est certain,
13:09 c'est qu'on a peur,
13:10 c'est qu'on n'a pas envie d'y aller,
13:11 que ça ne donne pas envie de vivre tranquillement,
13:13 et que quand vous vivez avec la peur,
13:15 la vie n'a pas le même goût.
13:16 Et donc on attend que les autorités réagissent
13:18 et qu'il se passe quelque chose.
13:20 Je suis sûre qu'ils font ce qu'ils peuvent,
13:21 soit il y a un manque de moyens,
13:23 soit il y a un manque de concertation,
13:25 il y a un manque de quelque chose, ça c'est certain.
13:27 - Merci beaucoup Sandrine.
13:28 Merci, et puis écoutez,
13:29 on espère que vous n'allez en tout cas jamais céder,
13:33 que personne ne cédera jamais.
13:35 Espérons-le.
13:37 Sud Radio Bercoff,
13:39 dans tous ses états,
13:40 midi 14h.
13:41 André Bercoff.
13:42 André Bercoff