• il y a 2 ans
Le Président de la Région des Hauts-de-France est l'invité du Grand Jury de 12h à 13h.
Regardez Le Grand Jury du 22 octobre 2023 avec Olivier Bost.

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Transcription
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Le Grand Jury, présenté par Olivier Bost.
00:15 Bonjour à tous et bienvenue dans ce Grand Jury en direct sur RTL. Grand Jury que vous pouvez également regarder sur Paris 1ère,
00:23 sur la TNT, Enclair, Canal 41, ainsi que sur vos box. Bonjour Xavier Bertrand.
00:28 Bonjour. Vous êtes le président LR de la région des Hauts-de-France.
00:32 La sécurité des lycées relève des régions. Après l'attentat de Haras, comment sécuriser les établissements ?
00:40 Que faire également des jeunes qui seraient exclus de l'école pour radicalisation ?
00:44 C'est l'idée du ministre de l'Éducation.
00:46 Et puis nous vous demanderons aussi ce que vous pensez de la loi immigration qui arrive bientôt au Parlement.
00:51 Est-elle aussi dure que le dit Gérald Darmanin ?
00:54 Et faut-il la rejeter si elle prévoit de régulariser des clandestins dans les métiers en tension ?
01:00 Êtes-vous en clair sur la ligne de votre parti Les Républicains ?
01:04 Bienvenue Xavier Bertrand dans ce Grand Jury.
01:06 À mes côtés pour vous interroger, Jim Jarassé du Figaro et Pauline Buisson de la rédaction d'M6.
01:13 Jeudi ont donc eu lieu les obsèques de Dominique Bernard, ce professeur de français de 57 ans,
01:19 assassiné devant le lycée d'Haras. Pauline Buisson.
01:22 Oui, Xavier Bertrand, en tant que président de la région Hauts-de-France,
01:25 vous avez assisté à cette messe avec d'autres personnalités politiques.
01:28 Le chef de l'État bien sûr, mais aussi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
01:32 et celui de l'Éducation nationale Gabriel Attal.
01:35 Comment avez-vous vécu cette cérémonie ?
01:37 J'ai été très marqué par la formidable dignité de l'épouse de M. Bernard.
01:47 Le discours qu'elle a prononcé, très simple, très sobre, en expliquant ce qu'il aimait,
01:53 en expliquant aussi la profondeur des liens qu'il y avait entre eux,
01:58 résumait tout de ce qu'était cet homme et pourquoi cette vocation-là, il l'avait embrassé depuis longtemps.
02:06 C'est un homme de culture, un homme d'éducation, un homme d'ouverture,
02:10 tout ce qui symbolise ce que l'éducation doit être et ce qu'elle apporte justement à nos jeunes.
02:16 Je crois à l'équipe du lycée.
02:18 Juste sur ce point, pour terminer, l'homélie de l'évêque était aussi remarquable,
02:24 qui élevait aussi drôlement les choses en indiquant qu'il ne fallait pas de repli sur soi de haine
02:30 et de ne pas confondre.
02:32 Et puis il y avait aussi les collègues.
02:35 Franchement, il y avait beaucoup d'émotion, beaucoup de dignité dans la ville, dans la région,
02:40 mais aussi dans la France entière.
02:42 Quand même un point, dès l'après-midi, les gens nous disaient "l'hommage est normal,
02:47 l'hommage est normal, on respecte pour monsieur Bernard, mais les hommages, ça ne suffit pas,
02:52 ça ne suffit pas".
02:54 Et quelqu'un m'avait dit le vendredi avant, le jour de ce terrible drame,
02:58 après l'assassinat par ce terroriste islamique, en disant "Monsieur, il faut que ça s'arrête tout ça".
03:03 Et il y a à la fois la profondeur de l'hommage, et il y a aussi une force terrible qui s'exprime en disant
03:09 "Eh, les paroles des politiques, les discours, ce n'est pas ça qui nous protège,
03:14 on veut aujourd'hui que vous passiez à autre chose, on veut des actes fermes, durs,
03:19 mais on veut être protégés".
03:21 Les professeurs, vous avez pu échanger avec eux, c'est ce qu'ils vous ont dit en particulier ?
03:24 Les professeurs, il y a autre chose.
03:26 L'un de mes amis, Bernard Ravet, qui a publié des ouvrages qui étaient sur Marseille,
03:32 dit "Le métier d'enseignant semble devenir une profession à risque".
03:37 Ce n'est pas ce qu'il y a en quelque sorte dans le contrat initial.
03:40 Quand on est enseignant, c'est parce qu'on veut élever les enfants, les ouvrir, les faire grandir.
03:46 Et aujourd'hui, on se rend compte que ce n'est pas seulement les policiers et les gendarmes
03:49 qui sont devenus une cible à causer leur uniforme, mais que pour eux aussi il y a des risques.
03:53 Et ça, c'est quelque chose de particulièrement difficile à vivre pour eux.
03:56 C'est aussi la raison pour laquelle on doit les protéger au maximum et prendre en compte ce qu'ils ressentent.
04:02 Il y a eu Samuel Paty, voilà trois ans, et là avec Dominique Bernard, ils se disent
04:07 "Mais on n'avait pas pensé au départ qu'on deviendrait des cibles, et on ne peut pas enseigner comme ça.
04:12 On ne peut pas continuer comme ça". Là aussi, on a un devoir de protection à leur égard.
04:16 L'une des sœurs de Samuel Paty assassinée il y a trois ans a été auditionnée mardi au Sénat,
04:24 interrogée pour savoir si la mort de son frère avait servi à quelque chose.
04:28 Elle a répondu "Si ça avait servi à quelque chose, Dominique Bernard serait encore là".
04:32 Est-ce que vous dites la même chose, Xavier Bertrand ?
04:35 Oui, parce qu'on a été persuadés qu'il y aurait un avant et un après Mera.
04:40 On a pensé qu'il y aurait vraiment un avant et un après Charlie.
04:43 On a pensé qu'il y aurait un avant et un après Bataclan.
04:46 On a pensé qu'il y aurait un avant et un après Samuel Paty.
04:49 Et la vérité, c'est que les gens nous disent "Et on n'est toujours pas protégés".
04:52 Le vrai sujet, c'est qu'il faut bien comprendre que les islamistes, les terroristes islamiques nous ont déclaré la guerre.
05:01 C'est une guerre. C'est une guerre qui nous est menée.
05:04 Et au final, il faut que l'on comprenne que nous devons nous armer juridiquement.
05:09 On doit s'armer également dans nos têtes pour mener ce combat.
05:12 Pas seulement pour nos générations, mais surtout pour ceux qui nous suivent, pour nos enfants, pour nos petits-enfants.
05:19 Et cette guerre, ce sera eux ou ce sera nous.
05:22 Donc on ne peut pas faire preuve de mollesse.
05:24 Et il faut des mesures très concrètes, des mesures très précises.
05:28 Quand on voit à la lumière d'un attentat, quelles sont encore les failles que l'on doit combler,
05:32 alors aussitôt, il faut y apporter des réponses.
05:35 A chaque fois, les gens ne peuvent pas entendre seulement des hommages.
05:39 L'hommage est important parce qu'il permet de montrer qu'on fait bloc.
05:42 Quand le lycée, quand le proviseur, quand l'équipe dont vous me parliez tout à l'heure,
05:45 décide dès le lendemain d'être là, c'est parce que le lycée se tient debout.
05:49 Mais ça ne suffit pas.
05:50 L'État, c'est-à-dire nous tous, ensemble, on doit très clairement prendre la mesure
05:55 que les terroristes islamiques nous ont déclaré la guerre
05:58 et que c'est donc dans cet état d'esprit que l'on doit les combattre et les mettre hors d'état de nuire.
06:03 On reparlera de la réponse législative, notamment avec la loi immigration,
06:06 mais auparavant, on l'a vu avec ce drame d'Arras,
06:09 la question de la sécurisation des établissements scolaires se repose.
06:12 Vous êtes président de région, donc en charge des lycées.
06:15 Comment faites-vous pour relever le niveau de sécurité dans les lycées ?
06:19 En voyant avec toutes les équipes exactement ce qu'il faudrait faire de plus.
06:23 Dès cette semaine, avec les recteurs, on a réuni l'ensemble des représentants des lycées,
06:28 272 lycées publics dans la région.
06:31 On a lancé une nouvelle enquête après tout ce que nous avons entrepris,
06:34 en disant est-ce qu'il y a encore des choses qui doivent être améliorées ?
06:37 Est-ce qu'il y a des dysfonctionnements de façon à ce qu'on puisse se mettre à niveau ?
06:40 Et notamment pendant ces vacances de la Toussaint.
06:43 Mais j'entends aussi leurs messages. Ils me disent qu'il nous faut plus de sécurité,
06:46 mais on n'a pas envie non plus de devenir des bunkers.
06:49 Même quand vous avez notamment des portiques, certains lycées ne s'y prêtent pas,
06:53 et on sait pertinemment qu'un élève pourrait aussi se faire dérober un badge.
06:58 Donc c'est aussi ce type de problème.
07:00 Il faut bien comprendre une chose. Celui qui vous dira que la sécurité peut être à 100%,
07:04 celui-là est un menteur.
07:06 Prenez même les États-Unis, qui sont avec les écoles les plus sécurisées qu'ils soient,
07:09 ça n'empêche pas parfois des massacres.
07:11 Ce que je crois, c'est que nous devons élever le niveau de sécurisation,
07:14 et je leur ai indiqué, s'il le faut, si certains le souhaitent,
07:17 certains l'ont souhaité cette semaine, c'est mettre un agent de sécurité à l'entrée,
07:21 j'y suis prêt.
07:23 Mais certains nous disent qu'on ne veut pas devenir une prison, on ne veut pas devenir un bunker.
07:26 Je pense que la vraie réponse, c'est qu'il faut se débarrasser des dangereux.
07:30 Il faut mettre hors d'état de nuire ceux qui sont aujourd'hui dangereux.
07:35 Je pense notamment à tous ces terroristes.
07:37 On va y revenir dans quelques instants,
07:39 mais je pense que vous pouvez élever le niveau de sécurisation,
07:41 mais attention, vous ne devez pas le faire pour les seuls lycées.
07:44 Si vous protégez seulement les lycées, là vous risquez d'avoir un risque
07:48 comme on l'a eu au collège pour Samuel Paty, ou dans nos écoles, les écoles primaires.
07:52 Souvenons-nous aussi d'Oratora, cette école à Toulouse.
07:55 Donc ce qu'il faut bien comprendre, et je l'ai dit au ministre la semaine dernière,
07:58 on a besoin de se réunir tous, l'État, toutes les collectivités locales,
08:03 mais de penser qu'on doit sécuriser uniquement les lycées,
08:06 et de ne pas oublier les risques qui peuvent peser là aussi sur nos enfants.
08:09 Ça veut dire que les portiques par exemple, c'est au cas par cas,
08:11 selon la demande des établissements ?
08:13 Tout à fait, ce sont eux qui nous disent quelle est la meilleure façon de sécuriser,
08:16 mais eux pas seulement, avec également un odysseé de sécurité,
08:19 effectué soit avec la gendarmerie, soit avec la police.
08:22 Qu'on sache exactement ce qui peut être efficace.
08:25 Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes,
08:28 lui il a déjà des portiques dans la plupart des lycées de sa région.
08:32 Nous également, dans beaucoup de lycées.
08:34 Et puis, la reconnaissance faciale, est-ce que ça c'est quelque chose
08:37 qui pourrait se mettre en place selon vous ?
08:39 Écoutez, toutes les propositions pour améliorer la sécurité,
08:42 elles doivent être regardées et pas balayées d'un revers de main.
08:45 Le vrai sujet sur la reconnaissance faciale,
08:48 est-ce que déjà on va être capable de l'organiser concrètement,
08:52 efficacement, pour des grands rassemblements,
08:54 et je pense notamment aux Jeux Olympiques.
08:56 Est-ce que c'est possible ?
08:58 Ce qu'on nous dit aujourd'hui, c'est que ça serait pour 2025,
09:01 hormis les Jeux Olympiques, on va commencer à regarder.
09:03 Mais vous avez aussi d'autres contraintes.
09:05 Prenez dans un aéroport, quand vous avez justement
09:07 la reconnaissance faciale avec votre passeport,
09:09 vous voyez le temps que ça prend.
09:10 Donc imaginez dans les lycées.
09:12 Mais il n'y a aucune proposition qui doit être rejetée d'un revers de main,
09:14 mais il faut juste voir clairement ce que l'état du droit permet,
09:18 et ensuite est-ce que c'est applicable, oui ou non.
09:20 Mais encore une fois, pas seulement les lycées.
09:22 Vous devez le prévoir partout, si vous ne voulez pas qu'il y ait de failles
09:26 dans justement nos équipements.
09:28 Et puis allons plus loin.
09:30 Si on décide de renforcer le respect de la laïcité partout,
09:34 notamment sur des enceintes sportives,
09:36 vous ne pouvez pas oublier des gymnases
09:38 ou justement des espaces sportifs.
09:40 C'est aussi pour ça, vous voyez, vous pouvez vouloir
09:42 tous les efforts de sécurisation, et on doit le faire.
09:45 Les collectivités avec l'État, j'assume mes responsabilités.
09:48 Mais le vrai sujet, c'est qu'il faut mettre hors d'état de nuire
09:52 au maximum ceux qui sont dangereux pour la collectivité.
09:55 Dimitar Razev.
09:56 Lundi, lors de la Mille-deux-Silences en hommage à Dominique Bernard,
10:00 des incidents ont eu lieu dans plusieurs établissements scolaires.
10:04 Un peu plus de 500 contestations ont été remontées
10:07 au service de l'éducation nationale.
10:09 Est-ce que vous avez mesuré, vous, dans votre région,
10:13 de tels comportements à tel phénomène ?
10:17 Alors, dans la région, comme partout en France,
10:19 vous savez que ces chiffres-là, nous n'en sommes pas,
10:21 hélas, nous les présidents de région, destinataires.
10:24 Moi, j'étais au lycée d'Arras.
10:26 Vous doutez bien que l'émotion était telle qu'il n'y a pas eu,
10:28 bien évidemment, la moindre remise en cause.
10:31 Le ministre l'a indiqué, les jeunes, les familles doivent être sanctionnées.
10:37 Parce que ne pas respecter cette Minute de silence,
10:40 ne pas respecter cet hommage, ça en dit long,
10:42 pas seulement sur le respect vis-à-vis de M. Bernard,
10:45 mais aussi sur l'attitude qu'ils peuvent avoir
10:48 vis-à-vis de ce terroriste islamique.
10:50 Donc, il faut aller jusqu'au bout.
10:52 Pourquoi vous regrettez de ne pas être au courant de la montée des incidents ?
10:55 Pour la base, j'avais, avec le prédécesseur de M. Attal,
10:57 à demander à différentes entreprises, M. Papendaye,
11:00 est-ce que je pouvais savoir, notamment,
11:02 quelles étaient les atteintes à la laïcité dans ma région.
11:04 Il a fallu que je l'écrive plusieurs fois, je n'ai jamais obtenu de réponse.
11:07 Mais vous en feriez quoi concrètement ?
11:09 Pour renforcer, notamment, des actions de prévention
11:12 et des actions, justement, pour renforcer, pousser la laïcité dans ces établissements.
11:16 Est-ce qu'on est des vrais partenaires ou pas ?
11:18 Et encore une fois, si je dis ça, c'est tout simplement pour être plus efficace.
11:21 Il n'y a que ça qui, aujourd'hui, guide, mais pas,
11:24 est-ce qu'on peut être le plus efficace possible.
11:26 Mais le fait que les régions s'occupent de la sécurité dans les lycées,
11:29 vous suggérez, effectivement, qu'il y ait également des renforcements dans les collèges,
11:32 ce qui relève, pour le coup, des départements.
11:34 Est-ce que c'est, quelque part, le rôle de la décentralisation,
11:38 enfin, d'un pouvoir décentralisé, de s'occuper de ces questions régaliennes ?
11:42 Écoutez, nous avons, nous, la gestion des bâtiments.
11:45 Nous avons le personnel, le personnel d'entretien, le personnel de restauration,
11:49 que l'on soit amené à former, notamment, davantage, également, nos personnels à cela.
11:53 On a régulièrement des exercices.
11:55 Notamment, ce qui s'est passé, là, dans ce lycée,
11:57 c'est que, quand ce terroriste rentre, après avoir assassiné M. Bernard,
12:01 blessé l'un de ses collègues, il se dirige vers le bureau du proviseur.
12:04 Il ne trouve pas le bureau du proviseur et le ressort.
12:06 C'est là qu'il sera stoppé par une partie de notre équipe,
12:09 qui, très courageusement, avec des chaises, avec des bâtons, des balais,
12:13 essaye de le neutraliser, ce qui permet, d'ailleurs, à la police d'intervenir très vite
12:17 et d'éviter une tragédie plus importante.
12:19 Il y a aussitôt une sonnerie qui permet, à la fois, d'avertir, mais surtout...
12:23 - Il y a l'air d'inclusion, oui.
12:24 - Il y a un confinement, ce terme, on l'a beaucoup entendu,
12:27 mais un confinement dans les classes qui permet, justement, d'isoler
12:30 et qu'il y ait très peu de personnes qui croisent ce terroriste.
12:33 - Donc là, ça a fonctionné.
12:34 - Ça a fonctionné, mais, encore une fois, il faut qu'on cherche à être le plus efficace possible.
12:37 Il y a la question de l'accès, mais aucun endroit ne sera à 100% ou à 200% inviolable.
12:43 Il nous faut, encore une fois, tous nous mettre ensemble pour chercher les meilleures solutions.
12:47 - Gérald Darmanin a indiqué cette semaine qu'un millier de mineurs sont fichés
12:51 pour islamisme en France, pour radicalisation.
12:54 Que faut-il faire avec ces jeunes ?
12:57 Gabriel Attal, le ministre de l'Éducation, envisage de les exclure de l'école.
13:01 - Il est temps.
13:02 - Qu'est-ce que vous en pensez ?
13:03 - Il est temps.
13:04 - Et on en fait quoi ?
13:05 - Il est temps. On les place dans des établissements qui sont spécialisés.
13:07 Vous savez qu'il y a les centres...
13:09 - On va avoir des centres spécialisés avec des radicalisés réunis ?
13:14 - Il y a des centres éducatifs fermés.
13:16 Je pense qu'il est temps également de donner un contenu précis à ce terme "éducatif",
13:20 sur l'éducation, de façon à ne pas les laisser avec les autres.
13:23 Vous savez qu'aujourd'hui, les chiffres, je ne sais pas s'ils sont officiels,
13:27 mais c'est ce que l'on lit assez rapidement,
13:29 vous avez dans des établissements, entre 50 et 80% des professeurs d'histoire géographique
13:34 qui ne peuvent pas enseigner l'histoire de la Shoah.
13:37 Parce qu'il y a une contestation, parce qu'il y a une remise en cause.
13:40 L'éducation civique, tout ce qui est notamment expliquer la laïcité, c'est impossible.
13:44 On va fermer les yeux encore longtemps, on va détourner le regard encore longtemps.
13:47 - La solution c'est l'exclusion ?
13:48 - Quand vous avez ces élèves qui continuent à avoir ce type de comportement,
13:53 oui il faut les exclure.
13:54 Et il faut aussi demander des comptes, s'ils sont mineurs, aux parents, aux familles.
13:59 Le devoir d'éducation, ne l'oublions pas, ne repose pas seulement sur l'éducation nationale.
14:03 L'éducation, les premiers responsables ce sont les parents, pas l'éducation nationale.
14:07 Et c'est aussi la responsabilité des parents qu'il faut aller chercher.
14:10 - Mais vous par exemple dans votre région, vous avez des centres qui pourraient accueillir un nombre important,
14:15 puisqu'on parle d'un millier d'élèves en France.
14:16 - Moi je suis même prêt à mettre à disposition des terrains s'il le faut,
14:19 pour pouvoir permettre de construire ces centres.
14:21 Ca fait des années qu'on en parle.
14:23 Il y a les prisons d'un côté, il y a les centres éducatifs fermés,
14:26 et on s'aperçoit, et les français le voient bien aussi,
14:28 c'est qu'au final ça n'avance pas, ça n'avance pas assez vite.
14:32 - Mais ce que vous décrivez ce n'est pas une solution à court terme.
14:35 - Ca peut aller beaucoup plus vite que vous pensez.
14:37 Alors notamment je voudrais revenir sur une proposition très précise,
14:41 à la lumière de ce qui s'est passé à Arras.
14:43 Vous le savez, ce terroriste islamique, il aurait pu,
14:51 si la loi n'avait pas été celle-là, et s'il n'y avait pas eu une décision en 2014
14:54 permettant à sa famille de rester,
14:57 il faut le mettre dans une situation où il n'a rien à faire en France.
15:02 Donc c'est-à-dire qu'à partir du moment où il y a des comportements
15:05 de nature à troubler l'ordre public,
15:08 clairement ces personnes doivent être expulsées parce qu'étrangères.
15:12 Donc elles vont faire l'objet d'une OQTF,
15:15 une obligation de quitter le territoire français.
15:17 Dès que cette OQTF est prononcée, je souhaite, je propose,
15:21 la mise en rétention administrative de toutes ces personnes.
15:25 Ce ne sont pas quelques dizaines de personnes,
15:27 parce que si elles sont inscrites au FSPRT,
15:30 c'est-à-dire ce fichier de surveillance pour les personnes radicalisées,
15:33 ce sont des milliers de personnes potentiellement.
15:35 Toutes ces personnes...
15:37 - C'est pareil, je te pose la question,
15:39 les centres de rétention ne sont pas capables d'accueillir ce type de décision.
15:43 - Je vais y venir. Déjà, la première des choses, l'OQTF est prononcée,
15:46 vous n'êtes plus en liberté. C'est ce que j'appelle
15:48 se débarrasser des dangereux, les mettre hors d'état de nuire.
15:51 Ce n'est pas en résidence surveillée à leur domicile...
15:53 - Vous avez 140 000 OQTF, obligation de quitter le territoire.
15:57 Vous n'avez pas 140 000 places...
15:59 - Je ne viens pas de vous parler de 140 000,
16:01 je viens déjà de vous parler de quelques centaines pour commencer,
16:03 pas quelques dizaines, et quelques milliers d'OQTF,
16:06 pour ces personnes tellement radicalisées,
16:08 qu'on sait qu'elles présentent un trouble à l'ordre public.
16:11 Dès qu'il y a l'OQTF, elles ne restent pas chez elles,
16:13 elles ne sont pas en liberté,
16:15 elles sont en centre de rétention administrative, sous le contrôle du juge.
16:18 Aujourd'hui, la durée maximum est de 7 mois.
16:21 L'Europe dit qu'on peut aller jusqu'à 18 mois.
16:24 Alors, dans le texte immigration, dans le cadre de cette directive retour,
16:28 de l'application de la directive retour,
16:30 il faut passer ce délai à 18 mois.
16:32 Les places en centre de rétention administrative
16:35 sont entre 1800 et 1900 à la fin de l'année.
16:39 Aujourd'hui, il y en a moins de 1400 qui sont occupées.
16:42 Il y a donc tout de suite, immédiatement, 400 à 500,
16:45 les chiffres que je vous donne sont du 20 octobre 2023.
16:48 Il y a 400 à 500 places disponibles.
16:50 Nous aurons besoin donc d'en construire beaucoup plus.
16:52 Et pas dans 5 ans.
16:54 Le ministre a dit qu'il faudrait qu'on passe de 1900 à 3000 en 2027.
16:57 Non, en 2025.
16:59 Et là où c'est possible.
17:01 L'armée, à une époque, avait du patrimoine foncier.
17:04 L'État a du patrimoine foncier.
17:06 C'est là qu'il faut construire ces centres de rétention.
17:09 Pas au milieu des habitations, parfois à l'écart.
17:11 Et aujourd'hui, les professionnels du bâtiment
17:14 vous disent qu'à partir du moment où on leur donne le terrain,
17:17 enfin, on met à disposition le terrain,
17:19 ils peuvent faire voter dans le texte "immigration" une procédure accélérée.
17:21 Vous les avez en 18 mois ou en 20 mois.
17:23 Je ne parle pas d'une prison de 700 places,
17:25 mais tout simplement des centres de rétention.
17:27 Il faut faire beaucoup plus vite que 2027.
17:29 Il faut le faire sur des terrains qui appartiennent déjà à l'État.
17:33 Il n'y a pas de problème de cession.
17:35 Il faut des procédures accélérées pour les appels d'offres.
17:37 Mais ce n'est pas en 2027 qu'on pourrait être mieux protégé.
17:39 C'est dès l'an prochain qu'on pourrait l'être.
17:41 Mais ça veut dire que dans votre proposition,
17:43 il y a des familles qui pourraient rester jusqu'à 18 mois
17:45 dans ces centres de rétention ?
17:46 Je ne dis pas des familles, c'est une personne qui fait l'objet d'une OQTF.
17:49 Et vous savez qu'il y a aussi des places en centres de rétention administratives
17:52 qui sont aussi adaptées pour des familles.
17:54 Mais là, je vous parle de ceux dont on sait avec leur comportement,
17:57 le respect de l'égalité homme-femme,
18:00 avec notamment leur complaisance,
18:02 leur rapprochement avec une mouvance islamiste,
18:05 de radicalisation, qu'ils présentent un vrai risque.
18:08 Et je fais bien la différence entre...
18:11 On est en France dans un État de droit
18:13 entre le doute et la certitude.
18:15 Là, dans un cas comme celui-ci,
18:17 compte tenu qu'il y avait un fichage,
18:19 on savait pertinemment qu'il présentait un risque.
18:22 D'ailleurs, il faut savoir qu'il était surveillé aussi à ce titre.
18:25 Cette personne n'a rien à faire sur le territoire.
18:27 Quelqu'un qui n'aime pas la France,
18:29 qui ne respecte pas nos valeurs,
18:30 et qui en plus peut nous attaquer, c'est dehors.
18:33 Mais concrètement, aujourd'hui, il y a 6 à 7% des OQTF qui sont respectés.
18:38 Il y a un problème de visa,
18:40 puisque les pays qui doivent accueillir ces personnes
18:45 n'accordent pas ou plus de visa.
18:47 Au bout de 18 mois, s'il n'y a pas eu de retour possible,
18:51 qu'est-ce qui se passe ?
18:52 - Alors, si au bout de 18 mois, il n'y a pas de retour possible,
18:54 cette personne, dans ces conditions, sort.
18:56 Mais si elle a toujours le même comportement...
18:58 - On l'envoie où ?
18:59 - Attendez, elle sort.
19:00 Mais si elle a toujours le même comportement,
19:02 là, elle fait à nouveau l'objet d'une OQTF,
19:05 et elle retourne en centre de rétention.
19:07 Maintenant, on va se poser la question d'avant 18 mois.
19:09 Aujourd'hui, on le voit bien, la France est l'un des pays,
19:12 en 2022, 7% des obligations de quitter le territoire ont été exécutées.
19:17 Ne cherchez pas un autre pays qui fait moins,
19:19 c'est chez nous qu'il y a le moindre retour.
19:21 Donc, ce qu'il faut faire, tout d'abord,
19:23 c'est partir du principe que si c'est quelqu'un qui est radicalisé,
19:26 OQTF, rétention administrative, plus en liberté.
19:29 Terminé.
19:30 La deuxième chose, c'est qu'avec tous ces pays,
19:32 ils ne veulent pas reprendre,
19:34 alors on change complètement notre politique diplomatique à leur égard.
19:36 - On a essayé de le faire avec l'Algérie, avec le Maroc...
19:38 - Non, on dénonce l'accord d'Algérie, je le dis depuis des années.
19:40 Je le dis depuis des années, on dénonce cet accord.
19:43 Et on rétablit aussi de véritables relations diplomatiques
19:46 avec un pays ami, qu'est le Maroc.
19:48 On ne peut pas rester dans cette situation avec le Maroc,
19:51 tant notre histoire est commune,
19:52 et tant nous avons besoin aussi du Maroc.
19:54 C'est des exemples précis.
19:55 - On a fait pression sur les visas, avec l'Algérie, avec le Maroc,
19:59 et sans résultat, ou très peu de résultat.
20:02 - Parce qu'il n'y a pas que les visas.
20:03 Il y a la question des visas, si vous ne reprenez personne,
20:06 nous ne prenons plus personne.
20:07 Et puis dans certains cas, il y a aussi l'aide au développement,
20:09 ce ne serait pas efficace avec l'Algérie.
20:11 L'Algérie, si l'Algérie continue à nous traiter comme nous sommes traités,
20:14 quand vous voyez que le président algérien a changé l'hymne algérien
20:19 avec un couplet qui est anti-France, je suis désolé.
20:22 Il faut dénoncer cet accord.
20:23 Vous savez, la France est un pays qui doit se faire respecter,
20:26 c'est un grand pays.
20:27 Et pas seulement au nom de son histoire,
20:29 mais de la place que nous pouvons continuer à tenir.
20:31 Il faut tout simplement se faire respecter partout,
20:34 et ce que je crois aussi sur tous ces sujets-là,
20:36 c'est que si nous réussissons,
20:38 on n'aura même pas besoin d'attendre les 18 mois.
20:40 Mais le principe est très simple.
20:42 Au QTF, vous êtes considéré comme dangereux, c'est dehors.
20:46 Et en attendant d'être dehors,
20:47 c'est dans un centre de rétention administrative,
20:49 vous n'êtes plus en liberté.
20:51 Est-ce qu'il faut aussi s'affranchir, Xavier Bertrand,
20:53 de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme,
20:55 qui condamne la France à plusieurs reprises
20:57 parce qu'elle renvoie des étrangers dans des pays d'origine
21:01 qui sont parfois dangereux
21:03 ou qui mettent ces personnes-là dans des conditions compliquées ?
21:07 Je pense par exemple aux Tchétchènes qui sont renvoyés en Russie.
21:09 Qu'est-ce que vous en pensez ?
21:10 Si le trouble à l'ordre public est important, la réponse est oui.
21:13 Parce que nous devons nous protéger.
21:15 Et encore une fois, pour qu'un au QTF soit délivré,
21:18 l'obligation de quitter le territoire français,
21:20 c'est toujours sous le contrôle du juge en France.
21:22 Toujours.
21:23 Mais une chose est certaine,
21:24 c'est que nous ne pouvons pas aujourd'hui
21:26 penser que nous ne pouvons pas agir.
21:28 Vous savez, je continue à faire de la politique après toutes ces années,
21:32 c'est parce que je pense que la politique peut changer les choses.
21:35 Et je pense sincèrement que la politique peut,
21:37 l'État peut davantage protéger les Français.
21:40 Il ne faut pas théoriser une impuissance.
21:42 Il ne faut pas intérioriser une impuissance.
21:44 Parce que dans ces cas-là,
21:45 si vous pensez que vous ne pouvez plus changer, c'est vrai.
21:47 Que vous passez votre temps à faire de la communication,
21:49 à faire des discours.
21:51 Là, ce que je vous propose, c'est une mesure très concrète.
21:53 Je suis un opposant qui met cette proposition dans le débat.
21:56 Je l'ai étudiée avec mes amis de Nous France, mon mouvement,
21:59 avec des experts, avec des policiers, avec des juristes.
22:01 Elle est possible, elle est possible.
22:03 Et elle peut trouver sa place tout de suite dans le texte immigration.
22:07 Si on veut le faire, on peut le faire.
22:09 Et nous aurons dans les mois qui viennent la possibilité de nous protéger
22:13 de ceux qui sont dangereux.
22:14 Et pour pousser le raisonnement un tout petit peu plus loin,
22:17 s'affranchir des accords, des accords européens, des accords internationaux,
22:21 c'est l'idée notamment avancée par le Rassemblement national,
22:24 mais également portée dans une certaine mesure par votre famille politique,
22:28 par un référendum notamment.
22:29 Qu'est-ce que vous en pensez ?
22:30 Non mais attendez, vous me parlez du Rassemblement national, c'est ça ?
22:33 Oui.
22:34 Vous parlez des extrêmes ?
22:35 Oui.
22:36 C'est vos tours qui n'attendent à chaque fois qu'une seule chose,
22:39 c'est qu'il y ait le malheur des Français,
22:40 des malheurs pour la France pour essayer d'en profiter, de surfer dessus.
22:44 On le voit notamment avec l'indignité de la France insoumise.
22:47 Et vous voyez aujourd'hui le Front national qui est en permanence
22:50 à dire "y'a qu'à, faut qu'on", mais à ne rien proposer.
22:53 Sérieux, cette proposition sérieuse que je fais,
22:55 qui permettrait de mettre hors d'état de nuire des centaines, voire des milliers,
22:59 justement de radicaliser dangereux étrangers.
23:02 Mais c'est nous qui faisons ces propositions.
23:04 Et encore une fois, on sait pertinemment qu'on doit trouver des accords.
23:07 Vous me parlez du Front national ?
23:08 Tiens, vous avez vu l'extrême droite qui est arrivée au pouvoir en Italie ?
23:11 Madame Mélanie avait dit "Allez, avec moi, terminé,
23:13 il n'y aura plus jamais un migrant qui arrivera,
23:15 il n'y en a jamais eu autant à Lampedusa, ce sont des incompétents,
23:18 leur politique est inefficace".
23:20 Mais elle avait promis le contraire, monsieur.
23:22 De toute façon, ils sont bons qu'à faire des discours,
23:24 du "y'a qu'à, faut qu'on" et à profiter du malheur.
23:26 Dès vos tours, voilà ce que sont les extrêmes dans notre pays.
23:28 Vous ne répondez pas à ma question.
23:30 Je vous l'ai dit très clairement, moi, alors surtout moi,
23:32 je ne vais certainement pas me chercher une boussole
23:34 parmi ces extrêmes qui sont des incompétents et des dangereux.
23:36 Ma question, pour être plus précis,
23:38 la Constitution peut nous empêcher aujourd'hui de faire un certain nombre de choses,
23:40 des accords européens, des accords internationaux
23:42 peuvent nous empêcher de faire un certain nombre de choses,
23:44 votre famille politique, y compris les républicains...
23:46 Monsieur Bosse, quand j'étais candidat
23:48 à une primaire que j'ai brillamment remportée,
23:51 comme chacun le sait, c'était l'idée que je portais.
23:53 S'il y avait des intérêts supérieurs de la nation
23:56 qui devaient être déterminés,
23:58 oui, nous pouvions nous protéger comme il se doit.
24:00 Et ce n'est pas pour autant qu'on va sortir de l'Europe.
24:02 Ce n'est pas pour autant que la France,
24:04 pays des Lumières, va devenir un pays
24:06 qui ne serait pas un État de droit.
24:08 Mais ce dont nous avons besoin aujourd'hui, c'est de nous protéger.
24:10 Protégeons les Français.
24:12 Regardez une enquête qui vient de sortir aujourd'hui,
24:14 pardonnez-moi, chez l'un de vos confrères,
24:16 qui montre qu'il faut faire très attention,
24:18 parce que les Français seraient prêts à dire
24:20 "Moins de liberté et plus de sécurité".
24:22 La sécurité est la première des libertés.
24:24 Je le sais. Mais je sais aussi pertinemment
24:26 qu'en restant un État de droit,
24:28 on peut mettre hors d'état de nuire ces barbares.
24:30 Ça va mettre du temps. Parce que l'islamisme est là
24:32 qui a profité des faiblesses
24:35 de la société française.
24:37 De la faiblesse également,
24:39 il ne faut pas se raconter l'histoire
24:41 de certains, parce que ce qu'il faut mener, c'est une guerre.
24:43 Mais je n'ai pas envie que demain,
24:45 à nouveau, dans les banlieues,
24:47 dans certaines banlieues, ce soient les frères musulmans
24:49 qui décident du moment où il faudra créer
24:51 un soulèvement. Parce que c'est ça,
24:53 aujourd'hui, qu'ils ont entre les mains.
24:55 Ça prendra du temps. Cela demandera
24:57 beaucoup d'efforts. Mais si notre génération
24:59 ne le fait pas, je n'ai pas envie,
25:01 en ce qui me concerne, que mes enfants grandissent
25:03 en baissant la tête.
25:05 Est-ce que, dans cette guerre que vous décrivez,
25:07 le fait d'être aujourd'hui en urgence,
25:09 attentat suffit ? Est-ce qu'il faut aller
25:11 jusqu'à l'état d'urgence ?
25:13 J'en ai parlé hier encore avec des spécialistes
25:15 de la sécurité. Ils me disent
25:17 l'état d'urgence, ce sont les services de sécurité
25:19 qui disent, à un moment donné,
25:21 on en a besoin si l'on veut, encore une fois, être
25:23 efficace. Tant que les services ne disent pas
25:25 on a ce besoin pour procéder à des enquêtes,
25:27 pour procéder à des perquisitions,
25:29 pour permettre également de ne pas avoir
25:31 à être sur tous les fronts
25:33 en même temps, s'ils ne le demandent pas,
25:35 alors, clairement, ce n'est pas une question
25:37 d'option politique. Il faut avoir le courage de le faire.
25:39 Surtout qu'en plus, je voulais indiquer,
25:41 leur clairement, dans notre société, pour les
25:43 décideurs politiques, est au courage.
25:45 Mais c'est les services de sécurité qui
25:47 doivent dire, à un moment donné, l'état
25:49 d'urgence, c'est ce dont on a besoin.
25:51 Est-ce que, collectivement, tous, nous baissons trop
25:53 la garde entre deux attentats ?
25:55 Je vous l'ai dit, oui, on pensait qu'il y aurait un avant et un après.
25:57 Samuel Paty, comme
25:59 le Bataclan, comme Mera, comme
26:01 aussi Charlie, mais je pense
26:03 qu'il faut bien comprendre, aujourd'hui,
26:05 que nos Français
26:07 veulent de la sécurité,
26:09 c'est un préalable. Pardon, ils veulent
26:11 de l'ordre. Ils veulent de l'ordre.
26:13 Et cet ordre, encore une fois, ne résume pas
26:15 à un projet de société, mais c'est le préalable
26:17 à tout. Il y a bien d'autres sujets qui sont
26:19 importants, je crois foncièrement, notamment
26:21 à la place du travail, la façon dont
26:23 on peut encore, dans notre société,
26:25 donner un espoir, un bon avenir
26:27 à ces enfants, s'en sortir tous les mois,
26:29 faire plus que ça, mieux que ça. Et la boussole,
26:31 c'est l'avenir de nos enfants. Mais l'ordre est aujourd'hui
26:33 une priorité, et on n'a pas,
26:35 parce que l'actualité médiatique est sur
26:37 autre chose, parce que les attentats sont passés depuis
26:39 longtemps, on n'a pas le droit, aujourd'hui,
26:41 de détourner le regard. Il faut qu'on
26:43 ouvre les yeux sur la réalité de ce qui se passe.
26:45 Nous parlerons certainement de la situation internationale,
26:47 mais encore une fois,
26:49 tout ça est une résonance chez nous, plus
26:51 chez nous que dans d'autres pays d'ailleurs.
26:53 Justement, on va en parler dans la seconde partie
26:55 de ce Grand Jury, notamment
26:57 de cette affaire Benzema,
26:59 avec Gérald Darmanin
27:01 face au footballeur, et puis
27:03 également de ces manifestations
27:05 pro-palestiniennes qui dégénèrent.
27:07 Faut-il toutes les interdire ?
27:09 A tout de suite pour la seconde partie de ce Grand Jury.
27:11 Le Grand Jury RTL
27:13 Le Figaro, Paris 1ère, M6
27:15 RTL
27:19 RTL, il est 12h30.
27:21 Les infos,
27:27 Antoine Cavallierou.
27:29 Les terroristes islamistes
27:31 nous ont déclaré la guerre, l'Etat doit
27:33 en prendre la mesure. C'est ce que vient de déclarer
27:35 Xavier Bertrand sur notre antenne.
27:37 Le président LR de la région
27:39 Hauts-de-France, invité du Grand Jury,
27:41 RTL, Le Figaro, M6, Paris 1ère.
27:43 Il ajoute
27:45 "Quelqu'un qui n'aime pas la France,
27:47 qui ne respecte pas nos valeurs,
27:49 et qui en plus peut nous attaquer, c'est dehors."
27:51 Il réagissait
27:53 notamment à l'attentat d'Arras.
27:55 Le débat se poursuit dans quelques secondes.
27:57 Une nouvelle alerte à la bombe au château
27:59 de Versailles, on vient de la prendre. Le site
28:01 à nouveau évacué, c'est la septième
28:03 fois en huit jours.
28:05 La mobilisation se poursuit dans le Tarn,
28:07 une zone à défendre installée à Saïs
28:09 sur le chantier de l'A69,
28:11 une autoroute qui doit relier Castre et Toulouse.
28:13 Des milliers d'opposants sont sur place
28:15 depuis hier. La manifestation
28:17 s'est globalement déroulée dans le calme,
28:19 mais elle a été émaillée de scènes violentes.
28:21 Une cimenterie a notamment été incendiée.
28:23 Le Proche-Orient, Gaza
28:25 sous les bombes, cette nuit,
28:27 l'armée israélienne a multiplié les frappes.
28:29 Elle dit toujours préparer son offensive terrestre.
28:31 Selon le Hamas, ces dernières heures,
28:33 les bombardements ont fait 80 morts.
28:35 Les sports, le football,
28:37 la neuvième journée de Ligue 1 avec dans
28:39 une demi-heure un derby breton, Lorient-Rennes.
28:41 Trois matchs à 15h, dont Lille-Brest
28:43 à 17h05,
28:45 Monaco reçoit Metz, et à 20h45
28:47 l'avant-dernier contre la Lanterne
28:49 Rouge, Lyon face à Clermont.
28:51 Ce sera à suivre dans RTL Foot.
28:53 Je vous rappelle la victoire de Nice 1-0
28:55 contre Marseille hier soir. Et puis en rugby,
28:57 l'affiche de la finale du Mondial,
28:59 ce sera Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud.
29:01 Les tenants du titre ont battu hier soir
29:03 à l'hôpital 16 à 15. RTL, midi
29:05 et 30 minutes dans un instant.
29:07 La suite du Grand Jury, RTL,
29:09 Le Figaro, M6, Paris 1ère,
29:11 avec Xavier Bertrand, président LR
29:13 de la région Hauts-de-France.
29:15 RTL
29:19 Suite du Grand Jury
29:31 présenté par Olivier Bost
29:33 Xavier Bertrand, le président LR
29:35 de la région des Hauts-de-France, est notre invité
29:37 dans ce Grand Jury. Xavier Bertrand,
29:39 vous avez dit juste avant la pause que les Français
29:41 voulaient de l'ordre d'Imtiar Hassé.
29:43 Oui, est-ce que selon vous,
29:45 Gérald Darmanin est la bonne
29:47 personne pour incarner
29:49 cet ordre ? Selon un sondage
29:51 Odoxa pour Le Figaro,
29:53 67% des Français ne lui font pas confiance
29:55 pour lutter contre la
29:57 menace terroriste. Comment
29:59 expliquez-vous cela ? Vous êtes assez proche
30:01 de Gérald Darmanin. Il a fait des choix
30:03 politiques différents.
30:05 Je soutiens être dans la majorité du
30:07 président, je suis un opposant
30:09 à la politique du gouvernement.
30:11 Vous le connaissez bien. Oui, je le connais bien.
30:13 La vérité,
30:15 c'est aujourd'hui, est-ce que
30:17 le président de la République, est-ce que le gouvernement
30:19 veulent agir aussi durement
30:21 que la situation l'exige,
30:23 que les enjeux l'exigent, oui ou non ?
30:25 Et ce n'est plus seulement la question du ministre de l'Intérieur,
30:27 c'est la question de la majorité.
30:29 C'est la question des consignes qui sont données.
30:31 Vous savez, depuis
30:33 maintenant 2017,
30:35 nous avons souvent demandé, souvent réclamé,
30:37 souvent contesté,
30:39 la politique en matière de sécurité,
30:41 en matière de lutte contre le terrorisme,
30:43 de lutte contre l'immigration
30:45 clandestine. C'est le moment où
30:47 maintenant, c'est une épreuve de vérité.
30:49 Je l'ai dit tout à l'heure, l'heure est au courage
30:51 et à la fermeté. Je prends juste un exemple qui
30:53 a marqué beaucoup aussi les Français
30:55 après ce terrible attentat,
30:57 c'est la question des alertes à la bombe.
30:59 Alors, on a dit, les alertes à la bombe,
31:01 oui, ce sont...
31:03 Certains ont entendu...
31:05 Pour vous, c'est une preuve de manque d'autorité
31:07 portée par le gouvernement ?
31:09 On va voir. Parce que sur les alertes à la bombe,
31:11 les forces de police ont été
31:13 particulièrement efficaces, notamment,
31:15 il y a des premières
31:17 personnes qui sont aujourd'hui
31:19 convaincues d'avoir fait
31:21 des fausses alertes à la bombe qui vont passer au tribunal
31:23 lundi prochain. Le code pénal
31:25 prévoit jusqu'à
31:27 deux ans d'emprisonnement. Et les peines
31:29 qui peuvent être aggravées quand c'est auprès d'un
31:31 policier qu'on le fait.
31:33 Eh bien, on va voir lundi prochain
31:35 quelle sera l'attitude de la
31:37 justice française.
31:39 Eric Dupond-Moretti parle de "petits guignols"
31:41 qui seront retrouvés et punis. Je cite, vous partagez
31:43 ce point. Alors, il faut qu'ils soient punis et je pense
31:45 si vous me permettez, qu'il n'y a pas que des
31:47 petits guignols. Je suis
31:49 intimement convaincu, et certains dans les
31:51 forces de sécurité aussi, qu'il peut y avoir
31:53 aussi d'autres qui cherchent à désorganiser
31:55 le pays. On a eu des alertes à la bombe
31:57 dans des lycées. Le lycée
31:59 Gambetta-Darras, là où a eu l'assassinat,
32:01 on a eu une alerte
32:03 à la bombe vendredi. On en a
32:05 eu à différentes reprises, notamment dans
32:07 les aéroports. Et donc,
32:09 il peut y avoir, l'expression de
32:11 M. Dupond-Moretti, des petits guignols. Et pas
32:13 seulement. C'est la raison pour laquelle
32:15 il faut très clairement être
32:17 très dur. Le code pénal est là,
32:19 qui est précis. Il faut que
32:21 la condamnation montre clairement
32:23 que la justice a aussi un effet dissuasif
32:25 au-delà de la seule réparation.
32:27 Et de la seule sanction. - Alors, il y a eu des alertes à la bombe.
32:29 On a aussi eu une polémique cette semaine
32:31 avec le footballeur Karim Benzema,
32:33 accusé par Gérald Darmanin
32:35 d'être en lien notoire avec
32:37 les frères musulmans, ce que
32:39 le Ballon d'Or a vigoureusement démenti jeudi
32:41 sur RTL par la voix de son avocat.
32:43 Qu'est-ce que vous pensez de cette
32:45 polémique ?
32:47 - Sincèrement,
32:49 il faut se concentrer sur ce qu'on doit faire pour protéger
32:51 les français. Si le ministre de l'Intérieur
32:53 a des éléments, qu'il les communique.
32:55 - Donc, vous pensez que ces
32:57 accusations étaient faibles ? - Je ne pense pas avoir
32:59 lu de tweets condamnant
33:01 justement l'attentat qui a
33:03 causé la mort
33:05 de ce professeur,
33:07 de M. Bernard. C'est son droit.
33:09 Mais j'ai le droit, effectivement,
33:11 d'attendre de la part d'un certain nombre de voix,
33:13 de grandes voix, qui parlent aux jeunes,
33:15 qu'on s'exprime sur des sujets aussi
33:17 essentiels que ça. C'est même plus des sujets
33:19 de partis politiques. C'est la façon
33:21 dont on estime que, quand notre
33:23 pays est attaqué, quand les valeurs sont attaquées,
33:25 est-ce qu'on est clairement
33:27 du côté de ceux qui refusent l'obscurantisme
33:29 et qui condamnent le terrorisme islamique ?
33:31 - Est-ce qu'il faut arrêter de
33:33 dénoncer les accords avec le Qatar ?
33:35 On a des accords fiscaux avec le
33:37 Qatar, qui ont permis des investissements
33:39 en France. Or, le Qatar
33:41 finance le Hamas. Est-ce qu'il faut
33:43 dénoncer ces accords ? - Est-ce qu'Israël le demande ?
33:45 Non.
33:47 Alors, je vais vous dire pourquoi.
33:49 Si vous voulez tout remettre à plat
33:51 dans les relations avec l'ensemble des
33:53 pays du Golfe, il faudra bien regarder.
33:55 Mais en attendant,
33:57 je le dis, je l'assume, ça ne plaira peut-être pas,
33:59 tout ce qui peut permettre,
34:01 tous ceux qui peuvent permettre
34:03 d'obtenir la libération
34:05 de nos otages, de l'ensemble
34:07 des otages, alors très clairement,
34:09 ce n'est pas le moment de partir dans des grandes déclarations,
34:11 dans des grandes décisions.
34:13 On a un sujet aujourd'hui, c'est de retrouver
34:15 tous nos otages. - Donc, on peut faire de la rile politique.
34:17 Oui, tout à fait. Et je le dis et je l'assume.
34:19 Est-ce qu'Emmanuel Macron doit
34:21 se rendre en Israël ? Vous parlez de la question
34:23 des otages, c'est une des questions qui
34:25 est surveillée de très près par le président de la République.
34:27 Le président américain
34:29 Joe Biden, le chancelier allemand
34:31 Olaf Scholz, se sont rendus sur place.
34:33 Est-ce qu'il y a un retard à l'allumage du côté
34:35 de l'Elysée ? - Je pense que le président de la République
34:37 doit se rendre en Israël.
34:39 Parce que la France n'est pas n'importe quel
34:41 pays, c'est un grand pays qui a une voix qui est écoutée.
34:43 Qu'Emmanuel Macron
34:45 a aussi cette
34:47 possibilité de porter
34:49 un message, un message de soutien
34:51 à Israël. Mais je ne le dis pas seulement
34:53 sur la question d'Israël.
34:55 Je souhaite que le président de la République
34:57 se rende à nouveau en Ukraine, côté du
34:59 président Zelensky, pour réaffirmer clairement
35:01 la place de la France et la force de la voix
35:03 de la France. Comme je souhaite également que le président
35:05 de la République, je l'ai dit, voilà, quelques jours,
35:07 se rende en Arménie, par rapport
35:09 au drame qui est causé par l'invasion de
35:11 l'Azerbaïdjan et les menaces que fait planer
35:13 l'Azerbaïdjan. Vous voyez, sur tous ces sujets,
35:15 je pense que rien n'est simple, rien n'est compliqué.
35:17 Il peut y avoir des déplacements
35:19 qui se solderont par un échec diplomatique.
35:21 Mais ce n'est pas grave. Et je le dis en tant qu'opposant,
35:23 je ne lui reprocherai jamais parce que
35:25 ça montre qu'on est là pour se battre,
35:27 se battre à côté de ceux qui ont besoin de nous.
35:29 - Est-ce que vous ne pensez pas qu'il y a une crainte de la part
35:31 d'Emmanuel Macron s'il va
35:33 en Israël, de créer, avec un soutien
35:35 à Israël,
35:37 créer également des réactions en France ?
35:39 - Écoutez, ça je l'entends depuis quelques jours,
35:41 le problème est très simple.
35:43 Nous devons apporter un soutien
35:45 total à Israël.
35:47 Total à Israël.
35:49 Israël,
35:51 les Israéliens
35:53 ont été victimes de massacres sans nom,
35:55 comme on n'en a pas connu depuis la Shoah. Il faut bien
35:57 mesurer ce qui s'est passé. Vous voyez,
35:59 les témoignages, le Figaro,
36:01 a fait état notamment de ce qui est découvert
36:03 aujourd'hui, de cette
36:05 mort immense où
36:07 des corps sont démembrés.
36:09 Les vieilles dames ont été violées, assassinées, des enfants
36:11 ont été décapitées.
36:13 C'est ça la réalité.
36:15 Et ce combat-là,
36:17 pour éradiquer le Hamas, la France
36:19 doit être aux côtés d'Israël.
36:21 Ce message-là, comme un message aussi
36:23 aurait dû être porté, c'est que
36:25 ce qui s'est passé également
36:27 avec les Français qui sont décédés,
36:29 c'est aussi une riposte qui s'impose
36:31 de la part de la France.
36:33 C'est pour ça qu'on doit être du côté
36:35 d'Israël. Parce que,
36:37 regardez bien la réalité des choses.
36:39 Tout ça est un piège
36:41 le plus pervers qui soit,
36:43 qui a été engagé par le Hamas. Le Hamas n'est pas
36:45 venu pour s'attaquer
36:47 à des soldats israéliens ou pour prendre une partie
36:49 du territoire israélien. Non. Ils sont venus
36:51 pour semer la terreur.
36:53 La terreur dans Kiboutz,
36:55 ils sont allés aussi dans cette rêve
36:57 partie, et aussitôt après
36:59 ils sont repartis avec des otages pour se planquer
37:01 sous terre en se servant de nombreux
37:03 palestiniens comme de boucliers humains. Voilà la vérité.
37:05 Tout ça pourquoi ?
37:07 Pour espérer qu'Israël réagirait
37:09 aussitôt, et de façon à pouvoir
37:11 mobiliser l'ensemble des opinions
37:13 publiques arabes. Je voudrais expliquer ça,
37:15 parce que c'est un piège dans lequel Israël
37:17 aujourd'hui n'est pas tombé.
37:19 En faisant preuve d'un réel sang-froid
37:21 alors même que ce qui s'est passé
37:23 visait à créer une terreur absolue.
37:25 Donc aujourd'hui, on doit être au côté
37:27 d'Israël, tant que le
37:29 Hamas ne sera pas
37:31 anéanti. Parce que c'est une menace pour la paix,
37:33 c'est une menace pour la sécurité
37:35 d'Israël, pour la sécurité
37:37 des juifs, mais c'est aussi
37:39 je le dis clairement,
37:41 une menace pour l'ensemble
37:43 des pays occidentaux, et la France fait partie
37:45 de ceux qui ont besoin de dire clairement
37:47 que si nous refusons le terrorisme
37:49 islamique, on est au côté d'Israël.
37:51 Vous parlez des craintes de réaction en France,
37:53 Pauline Buisson. Oui, jeudi soir, une manifestation
37:55 pro-palestinienne a eu lieu à Paris,
37:57 finalement autorisée par les autorités.
37:59 Pour vous, ces manifestations de soutien
38:01 aux Palestiniens contre l'état d'Israël,
38:03 est-ce qu'elles doivent être autorisées
38:05 dans le contexte des événements au Proche-Orient ?
38:07 Je suis convaincu pour ma part qu'elles peuvent présenter
38:09 un trouble à l'ordre public, et si à un moment donné,
38:11 dans une seule manifestation, on entend
38:13 le soutien au Hamas, ça veut donc dire que là
38:15 c'est de l'apologie du terrorisme. Et la décision
38:17 du Conseil d'État doit être regardée de très près.
38:19 Ce sont les préfets qui ont la possibilité
38:21 de, non pas de juger, pardon,
38:23 d'intervenir au cas par cas
38:25 pour le dire. Mais si dans une manifestation
38:27 vous avez cela, alors
38:29 bien évidemment ça justifie une interdiction
38:31 dans chacun des départements.
38:33 Mais vous me permettrez quand même de dire que
38:35 ce jour-là, d'entendre
38:37 résonner à l'Akbar, alors que c'est
38:39 aussi ce qu'a crié
38:41 le terroriste islamique
38:43 Haras... C'était le jour de l'hommage.
38:45 C'était le jour de l'hommage.
38:47 Je pense sincèrement,
38:49 comment ne pas imaginer si la famille, si les amis,
38:51 si les proches ont écouté les informations,
38:53 qu'ils se disent quand même,
38:55 quelle indécence.
38:57 À propos de décence, le président
38:59 de la République, Emmanuel Macron, dans une conversation
39:01 avec des jeunes, a justifié
39:03 ces interdictions des manifestations
39:05 pro-palestiniennes en disant justement
39:07 qu'il fallait un délai de décence.
39:09 Est-ce que vous avez compris ?
39:10 Non, moi je me place sur le terrain de l'ordre public
39:12 et encore une fois, on ne peut faire preuve
39:14 d'aucune complaisance.
39:16 Aucune complaisance par rapport
39:18 à ce qui s'est passé ou par rapport
39:20 à ceux qui les soutiennent. Mais vous savez,
39:22 je pense qu'il faut aussi aller plus loin.
39:24 Dans ce qui se passe aujourd'hui
39:26 avec le Hamas, tant qu'il ne sera pas éradiqué.
39:28 On voit aujourd'hui
39:30 également qu'il y a des victimes civiles,
39:32 des enfants palestiniens, des enfants israéliens,
39:34 des enfants palestiniens, sont deux victimes.
39:36 Mais il y a le même coupable.
39:38 Le seul et même coupable, c'est
39:40 le Hamas et personne d'autre.
39:42 C'est la raison pour laquelle il faut être intraitable
39:44 jusqu'au bout. C'est la question
39:46 de la sécurité d'Israël, c'est aussi la question
39:48 de notre sécurité à nous.
39:50 Dans une interview au JDD
39:52 aujourd'hui, on l'a évoqué
39:54 dans la première partie du grand jury,
39:56 la loi immigration, Gérald Darmanin
39:58 défend apparemment cette loi.
40:00 Il dit qu'il n'a pas de tabou.
40:02 Vous pensez que le ministre de l'Intérieur
40:04 va arriver à convaincre votre famille politique,
40:06 les républicains, de voter
40:08 sa loi ? C'est pas une affaire
40:10 de conviction ou de séduction. Pas du tout ça.
40:12 C'est de savoir si cette loi...
40:14 Ça fait un an qu'il essaye de trouver
40:16 une voie de passage à l'Assemblée
40:18 notamment avec les républicains. La question c'est
40:20 de savoir si cette loi change radicalement
40:22 les choses et si elle protège beaucoup mieux les Français.
40:24 Ça n'est que cela. L'article 3
40:26 sur les métiers en tension où on va régulariser
40:28 des clandestins n'a pas sa place dans ce
40:30 texte immigration. Pourquoi ? Parce que d'une façon
40:32 ou d'une autre ça recréera un appel d'air.
40:34 C'est comme si on n'apprenait jamais rien du passé.
40:36 On a vu ce qui s'est passé avec des grandes époques
40:38 de régularisation. Ça remonte à loin
40:40 notamment 1981.
40:42 On sait pertinemment que dans ces conditions-là
40:44 certains se disent "allons en France
40:46 parce que de toute façon à un moment ou à un autre on sera régularisés".
40:48 Ça n'est plus possible. On sait aussi pertinemment
40:50 que des entreprises aujourd'hui fonctionnent notamment
40:52 dans la restauration, le bâtiment, mais je dis
40:54 vraiment notamment grâce à des gens
40:56 qui aujourd'hui n'ont pas de papiers. Moi je vais vous dire une chose
40:58 qui n'est pas dans cette loi.
41:00 Une entreprise qui sciemment
41:02 fait appel à
41:04 des sans-papiers doit faire l'objet
41:06 d'une fermeture administrative.
41:08 C'est-à-dire que si vous savez... Vous allez fermer
41:10 beaucoup de restaurants, beaucoup d'entreprises... Non, parce qu'à partir du moment
41:12 où vous posez les choses dans une nouvelle loi
41:14 vous dites "à partir de maintenant
41:16 clairement, si vous faites
41:18 travailler, et vous le savez,
41:20 pas avec des faux papiers, vous le savez, dans ces cas-là
41:22 c'est la fermeture administrative et là
41:24 les choses changeront. Et elles changeront vraiment.
41:26 Pour ma part je suis favorable, d'ailleurs
41:28 les républicains aussi je crois, à la logique
41:30 des quotas. C'est-à-dire que vous décidez
41:32 chaque année combien de personnes
41:34 viendront notamment pour travailler, pour quel métier
41:36 et de quel pays. - C'est le principe des métiers en tension.
41:38 - Oui, mais c'est ce que fait notamment
41:40 un pays comme l'Australie, un pays comme le Canada
41:42 ce ne sont pas des pays totalitaires d'ailleurs, si je ne me trompe pas
41:44 et donc ça permet très simplement
41:46 de savoir et de choisir qui l'on veut.
41:48 Mais l'an dernier vous avez eu, je crois,
41:50 314 000 titres de ces jours.
41:52 Il est quand même temps de marquer
41:54 un vrai coup d'arrêt par rapport à l'immigration.
41:56 Il est temps de le faire.
41:58 - Si vous étiez député, vous voteriez ce texte ?
42:00 - Je viens de vous lire. Il y a l'article 3 ? Non.
42:02 Deuxièmement, est-ce que la mesure
42:04 que j'ai proposée tout à l'heure, qui est directement
42:06 applicable pour la mise en rétention
42:08 de ceux qui sont fichés au FSRPT
42:10 qui peuvent être dangereux ?
42:12 Est-ce que ça, ça figure clairement dans le texte ?
42:14 Est-ce que c'est la fin de l'aide médicale
42:16 d'Etat pour qu'on ait seulement une aide médicale
42:18 d'urgence ? - Donc vous dites qu'on n'est pas assez
42:20 ferme ce projet de loi ? - Bien sûr.
42:22 Le sujet que nous avons aujourd'hui, c'est que nous ne pouvons pas
42:24 continuer à être un pays dans lequel
42:26 on rentre trop facilement et on n'en part
42:28 quasiment jamais. Vous-même vous donniez les chiffres.
42:30 7% d'obligation de quitter le territoire
42:32 français appliqué. Quand on doit
42:34 quitter en vertu d'une décision de justice
42:36 de la France, on ne la quitte pas. Il faut changer ça.
42:38 - Justement, ce projet de loi doit faciliter
42:40 notamment les expulsions en simplifiant
42:42 les procédures. En prenant la proposition que je fais...
42:44 - Comment vous pourriez aujourd'hui, dans le contexte
42:46 politique et dans ce contexte
42:48 d'attentat, ne pas voter
42:50 une loi en disant "elle ne va pas assez
42:52 loin", sachant qu'elle prévoit déjà
42:54 durcir un certain nombre de dispositions ? - Monsieur Bosse, là où vous avez raison,
42:56 c'est qu'on ne sait pas exactement ce
42:58 qu'il va y avoir dans cette loi.
43:00 La présentation n'a pas été faite.
43:02 Vous avez encore une fois souligné
43:04 que ça fait des mois et des mois... - Elle est passée au Conseil des
43:06 Ministres, elle revient au
43:08 Sénat le 6 novembre. On
43:10 commence à connaître un peu cette loi. - Oui, justement.
43:12 Moi, je vous ai donné, ce qui sont pour moi,
43:14 des conditions pour que ce soit efficace.
43:16 Pour qu'on change radicalement
43:18 les choses. Après, je veux aussi aller plus loin.
43:20 C'est que... - Attendez, avec vos
43:22 conditions, pardonnez-moi, mais ça veut dire que vous pourriez être
43:24 en position, les républicains pourraient être en position
43:26 de ne pas voter cette loi ?
43:28 - Si elle n'apporte pas des garanties pour protéger
43:30 les Français, oui.
43:32 L'enjeu, c'est de protéger les Français.
43:34 Et de faire plaisir à tel ou tel parti politique.
43:36 Et d'ailleurs, vous le disiez vous-même tout à l'heure,
43:38 si au moment où nous parlons, deux tiers des
43:40 Français, même s'ils ne savent pas exactement ce qu'il y a dans
43:42 cette loi, pensent qu'elle ne les protégera pas,
43:44 c'est donc clairement qu'elle a besoin
43:46 d'être durcie. Il faut
43:48 oser ce terme. Durcie, voilà ce qu'il en est.
43:50 - Et aller jusqu'à la motion de censure pour les
43:52 républicains ? Reverser le gouvernement ?
43:54 - Écoutez, je vais vous dire une chose,
43:56 c'est qu'à partir du moment où on est contre un texte,
43:58 si le gouvernement s'entête
44:00 ou s'enferme, dans ces cas-là, il faut
44:02 être prêt à le faire. Je l'avais dit notamment, moi, sur la
44:04 question des retraites. Je voudrais un petit peu aller
44:06 plus loin, parce que là, on est en train de nous dire
44:08 c'est une sorte de jeu politique. Non, c'est pas
44:10 une sorte de jeu politique. Et vous voyez,
44:12 on en a parlé dans cette première partie, mais je voudrais
44:14 revenir sur un point qui est la lutte contre l'islamisme,
44:16 contre l'islam politique.
44:18 Le président de la République
44:20 a reçu
44:22 les dirigeants des partis politiques pendant des heures
44:24 et des heures à Saint-Denis.
44:26 Sur différents sujets, les institutions et autres.
44:28 Je pense que... - C'est une petite question internationale aussi.
44:30 - Aujourd'hui,
44:32 le président de la République devrait rencontrer
44:34 pour une vraie réunion de travail,
44:36 l'ensemble des partis politiques, ensemble,
44:38 pour voir quelles sont leurs propositions,
44:40 à la fois courageuses
44:42 et concrètes, sérieuses,
44:44 pour justement permettre de lutter efficacement
44:46 contre l'islam politique.
44:48 Et là, on verra.
44:50 Il y en a qui ne diront certainement rien, je pense,
44:52 et les filles. Il y en a qui vont dire "y'a qu'à
44:54 faucon", encore une fois, les extrêmes.
44:56 Mais là, il sera peut-être possible de dire
44:58 "cette proposition peut se faire
45:00 à telle condition, condition juridique",
45:02 et là, on aurait certainement la possibilité de montrer
45:04 aux Français qu'on a arrêté les grands discours,
45:06 qu'on a arrêté les postures,
45:08 et qu'on cherche, au nom de l'intérêt général,
45:10 à mettre sur la table des propositions sérieuses.
45:12 La loi, suite à l'assassinat de Samuel Paty,
45:14 a maintenant plus de deux ans.
45:16 Il faut déjà l'évaluer.
45:18 Voir si, aujourd'hui, elle est suffisante pour protéger les Français.
45:20 Mais de mettre tout le monde autour d'une table
45:22 en disant "venez avec vos propositions sérieuses,
45:24 pas les propos de... pardonnez-moi,
45:26 ni d'estrade ni de pupitre,
45:28 mais avec des propositions sérieuses",
45:30 et on voit là comment on est capable de protéger les Français,
45:32 je pense que ça aurait du sens,
45:34 et je pense que c'est ce qu'attendent les Français.
45:36 - Est-ce que ce n'est pas le rôle du Parlement ?
45:38 - Non, parce que je crois, aujourd'hui, vous l'avez dit vous-même,
45:40 au Parlement, les choses sont simples.
45:42 Le président de la République n'a pas
45:44 de majorité absolue, et il ne recherche pas
45:46 une majorité absolue. Il a gagné
45:48 l'élection présidentielle, il a une majorité
45:50 relative à l'Assemblée,
45:52 et, d'une certaine façon, on a le sentiment
45:54 que ça va bien au gouvernement.
45:56 Les 49.3 succèdent, mais il n'y a pas
45:58 de loi suffisamment forte
46:00 qui trouve sa place. On est en train
46:02 d'avoir des lois qui sont souvent
46:04 des lois de demi-mesure, qui font un bout du chemin.
46:06 Si on veut vraiment prendre la mesure
46:08 de ce qui est en train de se passer,
46:10 notamment sur l'islam politique, oui, ça vaut la peine
46:12 de créer les conditions pour qu'on puisse
46:14 vraiment voter ensemble
46:16 des textes qui protègent les Français.
46:18 - Ce que vous décrivez a déjà eu lieu, c'était la première
46:20 réunion de Saint-Denis, où Éric Ciotti,
46:22 le patron des Républicains, a notamment
46:24 demandé au président de la République un référendum
46:26 sur les questions migratoires.
46:28 - Je vais vous dire une chose, c'est que sur des questions
46:30 migratoires, quand vous avez à un moment donné
46:32 des points qui nous empêchent de faire,
46:34 qui nous empêchent de bien protéger les Français,
46:36 il faut une révision constitutionnelle. Vous l'indiquiez
46:38 vous-même tout à l'heure avec vos questions.
46:40 Il y a deux façons. Soit c'est une
46:42 réforme constitutionnelle par la voix
46:44 du Parlement, et je ne vois pas quels seraient les partis
46:46 politiques qui s'y opposeraient, pour protéger,
46:48 encore une fois, ou alors c'est de donner
46:50 effectivement la parole aux Français.
46:52 - Sur un tout autre sujet, votre parti,
46:54 Les Républicains, toujours, a présenté un contre-budget
46:56 pour le pays. Alors dans ce contre-budget,
46:58 il y a 25 milliards d'euros
47:00 d'économies, notamment sur l'indemnisation
47:02 chômage, et plus de 10 milliards... - 6 millions, 6 milliards
47:04 sur l'indemnisation chômage, l'économie.
47:06 - Ouais, mais au total, ça fait 25 milliards
47:08 d'euros d'économies, je donnais juste quelques pistes,
47:10 et plus de 10 milliards d'euros de baisse
47:12 d'impôts. Est-ce que vous validez
47:14 ces orientations budgétaires
47:16 dans une période de fragilité
47:18 économique et sociale ?
47:20 - Alors, il faut savoir que
47:22 les responsables de régions ou autres
47:24 n'ont pas été forcément associés à cela.
47:26 Je me retrouve dans beaucoup des propositions,
47:28 notamment sur, vous ne l'avez pas dit,
47:30 sur l'aide médicale d'État,
47:32 qui doit être réformée, sur
47:34 l'assurance chômage, après
47:36 chacun peut avoir une vue aussi
47:38 un peu différente. Je vais vous donner un exemple.
47:40 Je pense que sur le logement,
47:42 le gouvernement fait une erreur. Une erreur
47:44 terrible, en sacrifiant
47:46 le logement, la politique
47:48 du logement. Et là, je pense
47:50 sincèrement que nous avons
47:52 besoin aujourd'hui d'aller bien au-delà
47:54 de ce qui a été annoncé sur votre antenne, si je ne me trompe pas,
47:56 sur RTL Seine-Solenne,
47:58 où Bruno Le Maire a dit "on va élargir le nombre
48:00 de bénéficiaires du prêt à taux zéro".
48:02 En clair, il y a quelques millions de Français
48:04 en plus qui vont pouvoir en bénéficier.
48:06 Et dans le même temps, le gouvernement ne prévoit pas
48:08 de mettre un euro de plus sur cette politique.
48:10 - Mais le budget du logement,
48:12 c'est 38 milliards déjà aujourd'hui.
48:14 Mais avec la fin, notamment
48:16 des dispositifs Pinel et autres. Qu'est-ce qui
48:18 est en train de se passer ? Aujourd'hui, il faut bien comprendre
48:20 que ce gouvernement n'a pas l'intention
48:22 de mettre, aujourd'hui,
48:24 d'argent vraiment public. Il a fini
48:26 de vouloir financer le secteur du logement.
48:28 Sauf que derrière, on se retrouve face
48:30 à un drame. En deux ans,
48:32 c'est 300 000 emplois, notamment dans le secteur de la construction,
48:34 qui risquent de passer à la trappe.
48:36 Vous avez aujourd'hui plus de 4 millions de Français qui sont
48:38 mal logés. Ça ne va pas s'arranger. - Nous sommes l'un des pays au monde
48:40 qui dépense le plus pour le logement.
48:42 - Le logement, attendez.
48:44 Le logement va coûter de plus en plus
48:46 cher dans le budget des ménages.
48:48 Vous savez aussi qu'on commence à avoir de terribles inquiétudes
48:50 sur la démographie, sur la politique
48:52 de natalité. Si les Français ne sont pas
48:54 capables de mieux se loger et d'avoir
48:56 plus grand, vous allez avoir un problème.
48:58 Le premier enfant, le troisième enfant,
49:00 dépend du nombre de chambres dans votre logement.
49:02 Si vous avez notamment deux chambres,
49:04 deux enfants peuvent grandir dans la même chambre.
49:06 Le troisième,
49:08 un troisième enfant dans une même chambre, ça s'appelle un dortoir.
49:10 - C'est certain aussi de trouver un emploi dans certaines régions.
49:12 - Voilà. Aujourd'hui, vous avez les secteurs entiers.
49:14 Je prends la région des Hauts-de-France. Au monde enjeu,
49:16 c'est un enjeu de transformation de la région.
49:18 On va avoir des dizaines de milliers d'emplois en plus dans les années
49:20 qui viennent. C'est écrit, c'est déjà fait.
49:22 Mais attendez.
49:24 Pas de toit, pas d'emploi. Il va donc falloir
49:26 construire. Et donc derrière ça,
49:28 je comprends que le gouvernement n'a pas
49:30 l'intention de faire davantage. Ils ont mis fin au PINEL
49:32 mais il y a de nouveaux dispositifs qui peuvent être
49:34 mis sur la table. Vous pouvez déjà
49:36 clairement dire que
49:38 les logements qui sont acquis maintenant
49:40 feront au moment de la cession, sous condition
49:42 d'une exonération des droits de succession.
49:44 Ça, ça ne coûte rien à l'État
49:46 dans les années qui viennent. Ça coûtera
49:48 à la fin. Et beaucoup moins que les politiques existantes.
49:50 Cette possibilité
49:52 a été présentée par les professionnels.
49:54 Qu'est-ce qu'ils attendent pour la reprendre ?
49:56 Il n'y a pas d'impact budgétaire aujourd'hui.
49:58 Vous avez besoin, notamment avec les taux de crédit.
50:00 Excusez-moi, j'écoute RTL.
50:02 C'était encore cette semaine. Vous avez indiqué
50:04 qu'en quelques mois, ce sont
50:06 des milliers et des milliers de personnes
50:08 qui ne vont plus pouvoir faire de crédit.
50:10 Parce que le taux du crédit augmente.
50:12 Et comme votre taux d'endettement est limité,
50:14 vous ne pourrez pas. Moi, ce que je vois aujourd'hui,
50:16 c'est qu'il y a un impact sur la politique du logement,
50:18 sur les charges des Français
50:20 et sur les perspectives d'avenir.
50:22 Et s'il y a un sujet, parce qu'il ne faut pas l'oublier,
50:24 le logement coûte, c'est vrai. Mais il rapporte.
50:26 Quand il y a des travaux, il y a de la TVA
50:28 qui rentre pour l'État. Et la question
50:30 du logement, comme la politique de l'éducation,
50:32 comme la politique de la santé,
50:34 ça fait partie aujourd'hui des premières
50:36 priorités d'un pays qui, s'il n'investit pas,
50:38 ne prépare pas l'avenir.
50:40 L'un des enjeux du moment, c'est aussi la
50:42 transition énergétique. En tant que président
50:44 de région, vous allez devoir conduire votre territoire
50:46 vers l'objectif désormais fixé
50:48 par la loi "Zéro artificialisation
50:50 nette des sols"
50:52 à l'horizon 2050. Est-ce que
50:54 vous allez y arriver ou c'est impossible, selon vous ?
50:56 Ça va être très compliqué. Je pense que cette loi
50:58 aurait dû être davantage assouplie,
51:00 davantage équilibrée. Je pense
51:02 pour ma part que dans 4 ans, 4-5 ans,
51:04 il faudra l'évaluer et certainement la souplire.
51:06 Mais en attendant, le problème
51:08 est très simple. La loi s'appliquera
51:10 partout, dans toutes les régions.
51:12 Donc vous n'êtes pas prêt à sortir du dispositif,
51:14 comme Laurent Wauquiez, par exemple, qui l'annonce pour sa région ?
51:16 Je vais vous dire comment je vais faire, moi, dans la région des Hauts-de-France.
51:18 Si je sors du dispositif,
51:20 les territoires ruraux,
51:22 les communes rurales, vont se trouver
51:24 dans un bras de fer avec l'État,
51:26 et elles ne vont pas pouvoir gagner ce bras de fer.
51:28 Alors la région va mettre tout son poids
51:30 pour qu'on ait un développement du territoire
51:32 qui permette de développer la ruralité,
51:34 ce que je fais depuis des années,
51:36 et de pouvoir continuer le développement économique.
51:38 Je veux aussi vous dire pourquoi cette loi
51:40 montre une chose. On ne peut plus construire comme dans le temps.
51:42 Parce qu'on aime l'agriculture,
51:44 alors on ne peut pas prendre toutes les terres agricoles.
51:46 On a besoin de davantage de forêts,
51:48 alors on ne peut pas faire de déforestation.
51:50 Ce qui veut dire que nous, dans la région,
51:52 on va à la fois prendre nos responsabilités,
51:54 je ne me mets pas à l'écart, je prends mes responsabilités,
51:56 et c'est moi qui vais mener
51:58 cette discussion, ce bras de fer,
52:00 avec l'État, dans l'intérêt de tous.
52:02 Vous savez ce que c'est ?
52:04 C'est de la décentralisation.
52:06 Quand on dit "moi je ne fais pas",
52:08 c'est l'État qui fera, c'est de la recentralisation.
52:10 Ce pays est mille fois trop centralisé,
52:12 alors si je dois prendre mes responsabilités,
52:14 même si ce n'est pas simple,
52:16 je préfère les prendre.
52:18 Donc vous désapprouvez le comportement
52:20 de Laurent Wauquiez qui ne veut pas respecter la loi.
52:22 Mais la loi s'appliquera.
52:24 Elle s'appliquera en Auvergrenade,
52:26 dans les régions. La seule chose, c'est que
52:28 si la région ne prend pas ses responsabilités,
52:30 dans ces cas-là, ça sera plus dur
52:32 et plus difficile pour les communes rurales.
52:34 Et puis moi je continue, si vous dire une chose,
52:36 à attirer des entreprises,
52:38 donc je vais mettre le paquet pour
52:40 dépolluer les friches industrielles,
52:42 pour pouvoir avoir des terrains disponibles,
52:44 mais encore une fois, moi je n'ai pas envie de sacrifier
52:46 ou d'affaiblir mon agriculture, au moment
52:48 où on parle beaucoup d'indépendance,
52:50 et où ce que nos agriculteurs produisent,
52:52 c'est de bien meilleure qualité que ce qu'on serait censé importer.
52:54 Merci beaucoup, Xavier Bertrand, pour ce Grand Jury.
52:56 Bon dimanche à tous, et à la semaine prochaine.
52:58 Merci à vous.
52:59 Merci.
53:00 [SILENCE]