les informés du dimanche 22 octobre
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00:00 [Musique]
00:07 20h21, France Info, Les Informés, Victor Matel.
00:13 Bonsoir à tous et bienvenue dans Les Informés.
00:15 Au menu ce soir, la situation militaire toujours en Israël et à Gaza,
00:20 de salles qui intensifient ses frappes aériennes,
00:22 alors qu'un deuxième convoi humanitaire a pu entrer aujourd'hui dans l'enclave palestinienne.
00:26 Une manifestation pro-palestinienne à Paris cet après-midi après plusieurs rassemblements interdits depuis deux semaines.
00:33 Le conflit au Proche-Orient qui divise toujours à gauche et au sein de la France Insoumise.
00:37 Sur France Info, la députée Raquel Garrido fustige l'attitude de Jean-Luc Mélenchon depuis un an et l'affaire Katniss.
00:44 Vous l'entendrez. Et puis le label fait maison, toute autre chose bientôt étendue à tous les restaurants.
00:49 Et c'est une bonne nouvelle pour les clients et les restaurateurs.
00:51 On se posera la question pour débattre et commenter tous ces sujets.
00:56 Raquel Garra, Val Carcel, bonsoir.
00:58 Journaliste politique au Journal 20 minutes, Valérie Lecable est avec nous, bonsoir.
01:02 Éditorialiste pour le site Le Journal.info, Jean-Christophe Ploquin.
01:07 Bonsoir et bienvenue, rédacteur en chef à La Croix et Serge Thiminaud, journaliste au service politique de France 3.
01:13 Bonsoir à vous.
01:14 L'armée israélienne l'avait annoncé, elle a donc intensifié ses frappes sur la bande de Gaza
01:20 alors que le monde entier est suspendu à une offensive terrestre deux semaines après les premières attaques du Hamas.
01:26 Une offensive retardée d'après le général Dominique Trinquant par la présence d'otages et notamment la libération de deux d'entre elles.
01:33 Avant-hier, il était dimanche l'invité de France Info.
01:36 Le Hamas a une stratégie absolument machiavélique.
01:40 Après avoir massacré le 7 octobre, comme on le sait, il a pris des otages.
01:44 Et avant-hier, il libère une otage et sa fille, montrant par là un machiavélisme absolu
01:52 parce que les deux otages sont des femmes bien sûr, elles sont des Américaines, d'israélo-américaines.
01:57 Et par là, il montre que la négociation est possible.
02:01 Et comment voulez-vous lancer une attaque terrestre lorsqu'on fait croire, parce que je pense que c'est un simulacre,
02:08 qu'une négociation est possible ?
02:10 Ça retient la main avec probablement une pression américaine, puisque les otages sont israélo-américaines,
02:15 en disant "attendez, la négociation est possible".
02:18 Le général Dominique Trinquant, les otages aux mains du Hamas, qui empêchent pour l'instant toute intervention.
02:24 Serge Siminaud, vous partagez cette analyse ?
02:26 Clairement, c'est une stratégie qui semble payante.
02:30 Ça fait plusieurs jours qu'on nous parle d'une opération terrestre qui est reculée, alors sans doute pour des raisons...
02:35 Plus d'une semaine maintenant ?
02:36 Oui, sans doute pour des raisons militaires. On sait qu'entrer dans Gaza, c'est compliqué.
02:41 Ça, c'est la partie, je dirais, militaire.
02:43 Mais on sent bien que là, un certain nombre de choses se mettent en place, sans doute pour permettre peut-être plus tard à Israël
02:50 de mener son opération à bien.
02:51 Mais tout en pensant qu'il y a des otages, on le disait déjà la dernière fois, qui concernent plusieurs pays.
02:58 Et cette partie-là, Israël ne peut pas faire comme il l'entend, en faisant fi de ces otages.
03:03 Et de la relation avec les pays qui, peut-être, sont dans la négociation.
03:08 Alors, on dit que le Qatar joue les intermédiaires. Un jour, il joue les intermédiaires, le lendemain, il finance le terrorisme.
03:13 Donc, c'est toujours aussi compliqué avec des pays qui lui permettent aussi de prospérer, en Europe en particulier.
03:19 Donc, sans doute que cela joue. Après, est-ce que... Et ça, c'est difficile à le dire aujourd'hui.
03:24 Est-ce qu'Israël est réellement prêt militairement à le faire ? Veut-il vraiment le faire ?
03:30 Tout ça est assez complexe. Je crois que le président de la République avait projeté d'aller en Israël ces prochains jours.
03:37 Même ça, c'est reporté, nous dit-on peut-être, à la demande de Benjamin Netanyahou lui-même.
03:41 Donc, on voit bien que ces complexités-là, qu'il n'en avait pas besoin, s'ajoutent à la crise.
03:47 – Joe Biden, lui, s'est rendu cette semaine, mercredi, en Israël.
03:50 Rachel Valcarcel, votre regard sur cette opération terrestre qui n'arrive pas ?
03:57 – Oui, effectivement, on sent bien que la question des otages est une question clé avant cette opération terrestre.
04:03 Après tout, des otages, malheureusement, très cyniquement, ça sert à ça.
04:07 Ça sert aussi à faire un bouclier humain, d'une certaine manière.
04:13 – Ce qu'on a dit dès le 7 octobre, d'ailleurs, dès la première attaque.
04:17 – Absolument. Et on sait qu'Israël a une histoire et une doctrine très particulières vis-à-vis de ces otages.
04:22 C'est-à-dire d'essayer vraiment au maximum de les ramener tous vivants.
04:28 On a beaucoup parlé, je ne suis pas une spécialiste de la psychologie israélienne,
04:32 mais parler d'une évolution potentiellement de cette doctrine après le choc du 7 octobre.
04:36 Visiblement, on n'y est pas encore.
04:39 – Valérie Lecable, la deuxième opération humanitaire qui a pu rentrer aujourd'hui dans Gaza,
04:44 cela aussi, ça complique les choses pour l'armée israélienne ?
04:47 – Ce qui complique les choses, c'est que ce n'est pas suffisant
04:50 et que la population gazaouie est dans une situation extrêmement difficile,
04:54 sans eau, sans électricité, sans gaz, sans rien, et sans vivre de moins en moins.
05:00 Donc je pense que les Israéliens, ils sont pris dans une sorte de contradiction fondamentale
05:06 vis-à-vis de l'opinion internationale.
05:08 C'est-à-dire, d'un côté, ce qu'on vient de dire, cette espèce d'obligation,
05:12 y compris de la trentaine de pays qui a des otages sur place,
05:17 de préserver la vie des otages, pour ce qui a été dit,
05:20 leur philosophie, et puis la pression internationale.
05:22 Et d'un autre côté, cette promesse, cet engagement qu'a pris Benyamin Netanyahou
05:27 d'éradiquer le Hamas sur place.
05:30 Donc on voit bien qu'ils intensifient leur bombardement
05:35 en raison du fait que depuis quelques jours, on dit,
05:37 ils sont pieds et poings liés par le Hamas, puisqu'ils ne peuvent pas,
05:39 comme l'a très bien dit le général Trinquant, ils ne peuvent pas continuer
05:43 puisqu'il y a ces négociations du Hamas qui retardent l'opération terrestre.
05:47 Donc ils sont en train d'intensifier les bombes pour montrer quand même
05:52 qu'ils continuent, et donc pour essayer d'obtenir des cibles
05:56 qui vont leur permettre de détruire en partie ces fameux tunnels
06:00 où le Hamas se cache, ou des cibles où il y a des armes, etc.
06:04 Mais on voit bien qu'ils ratent un peu, vous avez vu,
06:06 il y a quelque chose qui est tombé en Égypte malencontreusement aujourd'hui.
06:10 Donc on voit bien la difficulté.
06:12 Benyamin Netanyahou, on en parlera peut-être tout à l'heure,
06:14 a fait un discours très ferme aujourd'hui,
06:16 parce qu'il a besoin aussi de montrer qu'il ne peut pas laisser
06:20 le Hamas s'en tirer de cette façon-là.
06:22 On reparlera du Premier ministre israélien.
06:24 J'évoquais Joe Biden, Jean-Christophe Ploquin, Fox News,
06:26 disaient que lui-même, le président américain,
06:28 aurait d'ailleurs demandé à Israël de reporter pour l'instant
06:31 cette opération terrestre.
06:32 Oui, ça c'est une information que je n'ai pas,
06:34 mais en tout cas ça montre bien effectivement l'importance des otages
06:38 et la façon dont ça freine peut-être l'action militaire israélienne.
06:43 On va reparler de cette situation au Proche-Orient bien sûr dans un instant.
06:47 Le Fil info d'abord à 20h10 avec vous Damien Mestre.
06:50 Au moins 15 000 personnes dans les rues de Paris cet après-midi,
06:53 manifestation de soutien à la bande de Gaza,
06:55 la toute première à être autorisée dans la capitale
06:58 depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas.
07:00 La préfecture annonce avoir interpellé 10 personnes,
07:02 notamment pour des propos antisémites.
07:04 A Marseille, ils étaient également un millier à défiler.
07:07 Dans la bande de Gaza, de nouvelles frappes israéliennes aujourd'hui,
07:10 alors que l'armée semble se préparer à une offensive terrestre.
07:13 Dans le même temps, une vingtaine de nouveaux canons d'aide humanitaire
07:16 sont entrés dans le sud de l'enclave.
07:18 Écrasés par une inflation à trois chiffres,
07:20 les Argentins votent aujourd'hui élection présidentielle,
07:23 dont on connaîtra les premiers résultats cette nuit.
07:25 Javier Milhaill, candidat ultra-libéral qui se revendique anti-système
07:28 et favori des sondages.
07:30 Et puis, le nom du leader de la Ligue 1 aura changé trois fois en deux jours,
07:34 ce week-end, après le PSG après Nice.
07:36 C'est donc Monaco qui repasse en tête du classement
07:38 après la victoire monégasque de Buza1 face à Metz.
07:41 Suite des fins de cette neuvième journée de Ligue 1,
07:44 à partir de 20h45, Lyon reçoit Clermont.
07:56 - Encore un mot de cette opération terrestre, militaire, d'Israël, retardée pour l'instant.
08:01 Jean-Christophe Ploquin, le risque d'un embrasement aussi de toute la région,
08:04 explique peut-être que cette opération, pour l'instant, n'arrive pas.
08:07 - C'est ça, c'est l'autre facteur peut-être qui fait que l'armée israélienne est très prudente.
08:13 C'est qu'il y a énormément de tensions aussi au nord d'Israël,
08:17 donc à la frontière avec le Liban.
08:19 Il y a donc une ville de 25 000 habitants qui a été évacuée.
08:23 Et il y a tout un enjeu, c'est que le Hezbollah et l'Iran ont expliqué
08:30 que dès lors qu'Israël entrerait par les voies terrestres sur le territoire de Gaza,
08:37 il y a une sorte d'extension qui serait presque automatique,
08:41 c'est-à-dire que, par une forme de solidarité,
08:44 finalement, le Hezbollah exercerait à son tour une pression encore plus forte sur l'État israélien.
08:50 On sait que c'est un mouvement puissamment armé
08:53 qui est doté d'énormément de capacités de frappe sur Israël,
08:57 des commandos aussi très très entraînés.
08:59 En 2006, lors de la précédente confrontation entre le Hezbollah et Israël,
09:03 ça avait été très très dur pour Israël.
09:06 Et donc voilà, il y a ce risque qui est évidemment anticipé par l'État-major israélien,
09:12 mais qui est aussi un facteur à prendre en compte par rapport à ce conflit à Gaza.
09:17 - Vous vouliez réagir Valérie Lecable ?
09:19 - Non, c'est sur le fait que le Hezbollah et l'Iran élargiraient automatiquement,
09:26 c'est le mot "automatiquement" qui m'a fait réagir.
09:28 - C'est ce que dit l'Iran, enfin vraiment, tout le discours de l'Iran, c'est de dire
09:32 "ne provoquez pas l'extension du conflit".
09:36 - En tout cas, c'est les menaces qu'ils ont fait peser directement par leur ministre la semaine dernière.
09:40 - Oui, mais c'est tout à fait une menace qui a été dite une fois ou deux peut-être, je pense.
09:45 - C'est récurrent.
09:46 - Oui, c'est récurrent, mais j'espère, enfin sincèrement, après, on verra bien comment les choses se passent.
09:51 Et comme il est à peu près certain qu'Israël rentrera à un moment donné dans la bande de Gaza,
09:59 à quelle échéance, on connaît la porte, on sait comment ils sont en train de préparer les choses,
10:04 donc ils vont rentrer dans la bande de Gaza.
10:06 Ils ne peuvent pas ne pas rentrer dans la bande de Gaza.
10:09 C'est sûr qu'ils vont rentrer.
10:10 Donc le monde entier, alors peut-être sauf l'Iran, espère qu'il n'y aura pas de généralisation,
10:17 enfin que ça va rester vraiment circonscrit parce que les conséquences seraient beaucoup trop graves et beaucoup trop importantes.
10:24 Donc espérons qu'il s'agit d'une posture guerrière, certes,
10:29 mais qu'elle ne sera pas forcément suivie d'effet, en tout cas par les armes.
10:35 - Quoi qu'il en soit, situation géopolitique compliquée dans la région.
10:38 Israël a aussi frappé la nuit dernière les deux principaux aéroports de Syrie, à Damas et à Alep.
10:43 Deux employés ont d'ailleurs été tués.
10:45 Le but, Serge Siminaud, c'est quoi ?
10:46 C'est de mettre la pression sur l'Iran et l'U.S. Bola au Liban, justement,
10:49 dont on parlait en attaquant la Syrie, alliée et ennemi de l'État hébreu ?
10:54 - C'est aussi un moyen de dire si vous voulez rentrer dans le conflit, on est prêt.
10:58 C'est aussi un message, je dirais, préventif, agressif dans le sens militaire du terme.
11:04 Mais quand vous voyez le secrétaire américain de la Défense qui dit
11:07 "nous n'hésiterons pas à agir militairement en cas d'escalade",
11:11 je rebondis sur ce que disait Valérie Lecabre.
11:14 On est toujours dans ces périodes de crise où il y a des surenchères.
11:18 On a l'impression que personne, malgré tout, n'a intérêt à cet embrasement.
11:21 Et quand je dis personne, c'est valable pour l'Iran, c'est valable pour le Liban,
11:26 si tant est que le Liban soit encore un État en mesure 2.
11:30 Et puis il y a le Hezbollah, et puis on vous l'avait dit, la Syrie.
11:33 Donc on est dans un moment de crise avant de savoir ce que réellement va faire Israël.
11:38 Et je pense que c'est peut-être ça qui provoquera, on ne sait pas quoi,
11:41 mais tout le monde est suspendu à la manière et au moment où Israël interviendra.
11:46 Et là où je vous rejoins Valérie, c'est qu'on ose imaginer pour le peuple israélien
11:52 que Benhamin Netanyahou reculera.
11:54 Mais on en est là aujourd'hui, on ne peut pas avancer plus.
11:57 Il y a un point qui est quand même extrêmement important, qu'on n'a pas évoqué,
11:59 c'est l'attitude de Vladimir Poutine qui a demandé qu'il n'y ait pas d'élargissement
12:03 et d'embrasement de la guerre.
12:05 On sait que la Russie est déjà engagée sur le front ukrainien
12:09 et qu'ils n'ont pas forcément envie d'être obligés d'être embringués dans cette affaire-là.
12:14 Or, entre la Russie et l'Iran, les liens sont évidents et reconnus.
12:20 Il y a la Chine aussi. Donc les conséquences seraient absolument catastrophiques.
12:26 – Vladimir Poutine qui donne des conseils de non-agression ?
12:29 – Oui, je sais, c'est… – Non, non, mais…
12:31 – Non, non, vous avez tout à fait raison, vous avez tout à fait raison.
12:34 – C'est-à-dire que l'Iran, entre l'Iran et Israël,
12:38 c'est vraiment les pires ou les meilleurs ennemis du monde depuis 40 ans.
12:44 Et donc l'Iran joue vraiment de cette hostilité avec Israël
12:50 pour appuyer sa stratégie d'expansion régionale,
12:55 donc soutien au Hamas, soutien au Hezbollah,
12:57 qui est vraiment un mouvement très sérieusement imbriqué
13:02 dans les gardiens de la révolution athérens.
13:06 Et les bombardements sur les aérodromes à Alep et en Syrie,
13:11 c'est parce qu'il y avait des convois d'armement
13:15 qui amenaient du matériel pour les milices pro-iraniennes qui sont en Syrie.
13:21 Donc voilà, l'Iran est vraiment en train d'attiser un petit peu tous ces feux.
13:24 Et ça fait partie de presque aussi d'ailleurs d'un enjeu de mobilisation intérieure
13:31 pour le régime iranien qui est, comme on sait,
13:34 très fragilisé par la révolte des femmes et par d'autres mouvements.
13:37 – Il y a envie qu'on regarde ailleurs.
13:38 – En même temps, on peut dire que quelque part, ils ont déjà gagné.
13:41 C'est-à-dire qu'ils ont obtenu la rupture des négociations avec l'Arabie saoudite.
13:47 Ils ont obtenu que le monde entier se penche à nouveau
13:51 sur le sort du peuple palestinien alors que plus personne n'en parlait.
13:57 Et ils ont obtenu que le monde entier voit la fragilisation d'Israël
14:03 par rapport à cette attaque qui a été absolument surprenante, etc.
14:07 Donc ils ont déjà gagné sur toute la ligne.
14:09 Donc on ne voit pas bien l'intérêt qu'ils auraient aujourd'hui.
14:13 Enfin bon, peut-être que je prends mes désirs pour des réalités, j'en sais rien,
14:16 je ne me lis pas dans le mar de café, mais ça serait assez terrifiant.
14:21 – À propos de fragilisation d'Israël, Rachel Valcarcel,
14:24 on évoquait tout à l'heure Benyamin Netanyahou, le Premier ministre.
14:27 On voit la colère qui monte.
14:29 On entendait ce matin sur France Info, notamment à Tel Aviv,
14:32 la colère qui monte envers le Premier ministre israélien.
14:35 Ce sont les mêmes critiques finalement que celles qui avaient commencé dès le 7 octobre,
14:38 ce que son gouvernement et les services de renseignement n'ont pas su anticiper
14:42 ou n'ont pas pu voir venir cette attaque du Hamas.
14:45 Cela veut dire quoi ? Ces jours à la tête du gouvernement sont comptés ?
14:48 Ce sera des semaines ou quelques mois, une affaire de quelques semaines ou de quelques mois ?
14:52 – Sans doute pas le temps de la guerre,
14:54 mais ce que je trouve particulièrement intéressant depuis le 7 octobre,
14:56 c'est que vous savez quand il y a une situation de crise, un attentat, une guerre,
14:59 on l'a connu en France au moment de la guerre en Ukraine,
15:02 c'est qu'il y a, vous savez, ce phénomène de ralliement autour du drapeau.
15:05 Et normalement dans les sondages, le pouvoir en place…
15:07 – L'Union Nationale.
15:08 – Voilà, l'Union Nationale, le pouvoir en place en profite.
15:11 Emmanuel Macron en a profité, nous, au déclenchement de la guerre en Ukraine.
15:14 Benjamin Netanyahou n'en bénéficie absolument pas,
15:17 et même au contraire, il plonge dans les sondages.
15:19 Donc ça c'est vraiment très notable.
15:21 Le premier sondage d'intention de vote aux élections législatives israéliennes
15:26 qui a été fait après le 7 octobre montre un effondrement du Likoud,
15:29 le parti de Benjamin Netanyahou, et ouvre même la voie à une éventuelle majorité
15:34 du centre et de la gauche qui ne s'est pas vue depuis des années
15:37 sans avoir besoin de l'extrême droite laïque ou des partis arabes.
15:40 Donc ça montre à quel point, même dans un moment si dramatique,
15:45 avec tant de morts de manière si choquante pour les Israéliens le 7 octobre,
15:49 en fait ils ne sont pas derrière leur gouvernement et leur chef de gouvernement,
15:53 qui a tant marqué la vie politique israélienne des 15 dernières années.
15:58 – Serge Thiminault.
15:59 – Oui, on oublie un peu rapidement, et c'est normal, vu l'horreur du 7 octobre
16:03 et ce qui se passe aujourd'hui, c'est qu'avant il y a eu toutes ces manifestations
16:08 contre la réforme judiciaire qu'avait engagée le Premier ministre.
16:11 – Centaines de milliers de personnes toutes les semaines réunies.
16:14 – Oui, sur des…
16:15 – Ce qui est énorme pour un pays de 9 millions d'habitants.
16:17 – Enorme, effectivement.
16:18 – Des annonces de la part de l'opposition qui disaient
16:20 "c'est un menteur, un provocateur", enfin c'était une crise énorme,
16:24 et que ça, malgré le côté Union Nationale, même si on peut appeler ça
16:29 plutôt un cabinet de guerre plutôt qu'Union Nationale,
16:31 a effacé ce qui est tout à fait logique, ces oppositions-là, mais elles existent,
16:35 et la rue n'est pas contente, et on l'avait dit tout à l'heure,
16:40 ce qui s'est passé le 7, on s'est dit que comment Israël a pu être aussi fragile que ça.
16:45 Donc ces oppositions, bien évidemment, sont entre parenthèses,
16:48 mais au moindre souci pour le Premier ministre, elles ressortiront.
16:52 Je rappelle qu'il était quand même dans une procédure de corruption, etc.
16:56 Donc tout ça n'a pas disparu, même si la parenthèse, on la comprend, est longue sans doute.
17:02 - La crise politique qui a été déjà présente très largement en Israël,
17:05 on va s'intéresser aux conséquences en France dans un instant du conflit,
17:09 ce sera après le Fininfo, puisqu'il est 20h20, Damien Mestre.
17:12 - Le ministre de l'Éducation, Gabriel Attal, annonce l'exclusion de plus de 180 élèves,
17:18 exclus car accusés d'avoir perturbé les hommages à Dominique Bernard et Samuel Paty,
17:22 des élèves qui ne feront donc pas leur rentrée en classe après la Toussaint,
17:26 en attendant les conseils de discipline.
17:28 - La droite anti-immigration et anti-Union européenne remporte largement les élections législatives en Suisse ce soir.
17:34 L'UDC remporte 29% des suffrages, loin devant le parti socialiste.
17:38 Au large du Maroc, dans l'archipel espagnol des Canaries,
17:41 1300 exilés sont arrivés sur les côtes depuis hier,
17:44 notamment à bord d'une embarcation de fortune qui transportait un nombre record de plus de 300 personnes.
17:49 Le ministre israélien de la Défense assure aujourd'hui que la guerre dans la bande de Gaza
17:53 sera la dernière dans ce territoire palestinien,
17:55 la dernière car il n'y aura bientôt plus de Hamas d'Israël,
17:58 alors que l'armée semble toujours se préparer à une offensive terrestre.
18:02 Et puis Monaco reprend la tête du classement de la Ligue 1 de football après leur victoire,
18:06 cet après-midi, 2 buts à 1 face à Metz.
18:09 - Et le conflit au Proche-Orient à travers désormais la France et la politique française.
18:23 Et Yael Broun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale,
18:26 s'est rendue aujourd'hui à Tel Aviv en l'écoute.
18:29 - Ce qui est important, c'est que les populations civiles qui sont aujourd'hui à Gaza
18:35 soient évidemment le moins possible victimes de ce conflit.
18:40 Mais on sait aujourd'hui qu'elles servent souvent de bouclier humain
18:45 et qu'il faut les préserver, bien sûr,
18:48 mais que rien ne doit empêcher Israël de se défendre.
18:52 La France, aujourd'hui, soutient pleinement Israël.
18:55 Seule démocratie dans la région et démocratie qui a été attaquée d'une façon terrible.
19:02 Donc il ne faut pas se tromper, ni de combat, ni de mots.
19:08 - Et à propos de ces derniers mots, justement, de Yael Broun-Pivet,
19:11 réaction immédiate de la France insoumise.
19:13 Emmanuel Bompard parle de faute politique majeure.
19:16 Jean-Luc Mélenchon accuse la présidente de l'Assemblée nationale de camper à Tel Aviv.
19:21 Ce sont ces mots pour encourager le massacre.
19:23 Votre commentaire, Valérie Lecabre, à cette sortie des responsables de l'EFI ?
19:27 - Je trouve ça vraiment pitoyable.
19:29 Sincèrement, je trouve cette femme extrêmement courageuse.
19:33 Vous savez qu'elle fait déjà l'objet de menaces et qu'elle est obligée de menaces de mort en France
19:38 et qu'elle est obligée d'être gardée.
19:42 - D'être protégée. - D'être protégée, voilà, exactement.
19:45 Donc pour des raisons qui lui appartiennent,
19:48 donc le chef de l'État, enfin, ou qui lui appartiennent pas, qui sont évidentes,
19:51 c'est pour ne pas attiser le feu en France
19:54 où, effectivement, le conflit israélo-palestinien peut être un sujet de discorde
19:59 entre des communautés divergentes, voire opposées.
20:03 Donc c'est pour ça qu'Emmanuel Macron, sans doute, est un des seuls chefs d'État européens
20:08 qui n'est pas encore allé, enfin ceux qui ont des otages sur place,
20:11 qui n'est pas encore allé en Israël.
20:13 Il devait y aller mardi, je ne sais pas si c'est confirmé.
20:15 Ça n'a pas l'air d'être confirmé.
20:17 Donc, effectivement, la présidente de l'Assemblée nationale y va
20:20 parce qu'il faut bien que la France soit présente de toutes les manières sur place.
20:24 Donc elle fait son job et elle le fait bien.
20:27 En plus, ça a l'air de la toucher personnellement.
20:29 Je pense qu'elle a une histoire personnelle qui fait que c'est quelque chose d'important pour elle.
20:34 Et sincèrement, sortir des insultes et des phrases extrêmement désagréables à son endroit,
20:42 je trouve ça, une fois de plus, totalement déplacé.
20:45 – Jean-Christophe Ploquin, comment vous analysez ces phrases de Jean-Luc Mélenchon ?
20:49 – Elles sont en continuité finalement avec les prises de position de Jean-Luc Mélenchon
20:54 et de ses proches depuis le 7 octobre, depuis l'attaque terroriste du Hamas en Israël.
21:02 Donc avec le refus de qualifier le Hamas de mouvement terroriste,
21:08 ce qu'il est manifestement.
21:11 C'est vrai que c'est un mouvement qui a une branche politique, qui a une branche militaire,
21:16 qui a fonctionné dans la bande de Gaza depuis des années en gérant un territoire,
21:23 en le maintenant aussi très sévèrement sous sa coupe,
21:26 en utilisant ce territoire pour procéder très régulièrement à des attaques contre Israël.
21:32 Et là, le 7 octobre, c'est vraiment un pas dans un mode d'action
21:38 qui nous fait penser plus à Al-Qaïda, qui nous fait penser aux GIA algériens dans les années 1990,
21:44 c'est-à-dire des violences absolument barbares contre des civils, des armées,
21:49 et avec la volonté de terroriser, d'envoyer vraiment un message de terreur
21:55 à la fois en Israël et au-delà.
21:57 Donc c'est clairement un mouvement terroriste
22:01 et le logiciel de Jean-Luc Mélenchon ne parvient pas à prendre en compte finalement
22:07 cette nouvelle donne.
22:09 Il y a aussi sans doute peut-être des objectifs politiques,
22:13 mais si c'est ça, c'est vraiment pitoyable.
22:16 – Quels objectifs politiques, Rachel Garamal-Karsen ?
22:18 – Non, moi je ne vois pas d'objectif politique très électoraliste
22:21 dans la position de la France intérieure,
22:23 parce que je pense qu'il faut être quand même…
22:25 enfin, il faut avoir une très mauvaise image de la communauté musulmane en France
22:28 pour penser qu'elle va voter pour vous parce que vous soutenez le Hamas.
22:31 D'ailleurs, l'LFI ne soutient pas le Hamas,
22:33 il faut quand même revenir à un certain dosage dans le débat.
22:38 Non, moi j'espère que les propos, une nouvelle fois,
22:41 outranciers de la France insoumise
22:43 ne vont pas éviter un éventuel débat sur les propos d'Yael Brunepier
22:47 parce que je pense qu'ils méritent discussion, une nouvelle fois,
22:50 comme elle l'avait fait dans son petit discours
22:52 avant la minute de silence à l'Assemblée nationale le 9, le 10 octobre.
22:59 Elle est sur la même ligne du soutien inconditionnel de la France à Israël.
23:04 Pour moi, c'est un problème, au minimum, ça pose question.
23:08 Elle dit "rien ne doit empêcher la défense d'Israël".
23:11 Au minimum, le droit international, ça devrait pouvoir être la position de la France.
23:15 Même Emmanuel Macron n'est plus sur cette ligne-là vraiment.
23:18 Dans la majorité, Medzhovotche, certes,
23:21 il y a du monde pour dire que la position de la France se discute.
23:25 Je n'ai pas de souci avec le fait qu'il y ait une Brunepier
23:27 et que la France soit présente en Israël en ce moment.
23:30 La déclaration me paraît être...
23:33 – La ministre des Affaires étrangères avait eu un petit peu le même discours
23:35 quand elle s'est rendue sur place.
23:37 Pourquoi, Serge Siminaud, il y a tant de difficultés
23:39 à parler des deux camps, ou les mettre sur le même plan ?
23:42 – Je crois qu'on est dans des couloirs qui sont parallèles, et pour longtemps.
23:47 Jean-Christophe Pocain le disait, moi je suis journaliste, je suis sur les faits,
23:52 je ne commente pas, je ne dis pas ce que je pense de telle ou telle chose.
23:56 Mais la logique d'une partie de la France insoumise et Jean-Luc Mélenchon,
24:00 c'est d'aller sur cette idée qu'on est d'un côté dans le crime de guerre,
24:04 qu'il faut contrebalancer, ce qui n'est pas le cas de la présidente de l'Assemblée nationale.
24:09 – Oui, pour éviter de parler de terrorisme,
24:10 lui dit que c'est le plus grave, c'est le crime de guerre,
24:12 et c'est comme ça qu'il faut qualifier.
24:13 – Je ne dis pas son nom parce qu'elle est la présidente de l'Assemblée nationale.
24:16 Et que, vous l'avez rappelé, c'est à ce moment-là que les députés de la France insoumise,
24:22 lorsque Mme Brunepier a parlé de soutien conditionnel,
24:25 qu'ils n'ont pas applaudi ses propos, alors qu'ils avaient respecté la minute de silence.
24:29 Alors il ne s'agit pas de savoir qui a raison, qui a tort,
24:31 mais ces deux couloirs-là, on parlait des gauches irréconciliables,
24:34 là c'est autre chose, ce sont des avis irréconciliables.
24:37 – Il y a un équivalent droite-gauche.
24:39 – Elle est dans son rôle, mais est-ce qu'elle ne met pas la France dans une situation inconfortable ?
24:43 Et on n'est pas dans ce qu'avait dit Emmanuel Macron au début,
24:46 qui est en train de changer, peut-être pour des raisons aussi liées à la situation de nos otages,
24:51 mais tout ça est gazable bien évidemment, et tout ça, je pense qu'il faut à un moment donné,
24:56 rapporter, ramener un peu de nuance dans tout ça, quelles que soient les oppositions.
25:00 – Et on va parler, on va continuer à parler de ces conséquences politiques,
25:03 ce sera dans un instant la deuxième partie des informés qui arrivent.
25:06 Pour des repas en famille toujours au beau fixe,
25:10 regardez la météo avec Picard et son service de livraison à domicile.
25:14 Tous vos produits livrés partout en France, au même prix qu'en magasin.
25:19 [Musique]
25:21 Prenez soin de votre santé et de l'environnement en regardant la météo avec le Groupe Vive.
25:27 Groupe Vive, pour une santé accessible à tous.
25:31 [Musique]
25:37 – Bonsoir à tous, une semaine très humide nous attend,
25:40 avec dans un premier temps la péninsule libérée qui fait, vous le voyez, la dépression,
25:45 qui va faire remonter de l'instabilité au sud et puis ailleurs, un régime d'ouest.
25:49 Et donc, à chaque jour, sa perturbation.
25:51 Demain, on fait très attention aux vents qui vont souffler fort en Méditerranée,
25:55 mais également aux pieds des Pyrénées, vous le voyez jusqu'à 110 km/h.
25:59 Autre information importante, les pluies sur les Cévennes qui vont tomber,
26:03 mais encore plus à suivre, cette situation d'axe orageux depuis le sud-ouest jusqu'à la Bourgogne.
26:09 C'est un conflit de masses d'air, de la grisaille, des orages localement forts.
26:13 Donc on est prudent, évidemment, puisque c'est une période de vacances.
26:16 Et puis au nord, on aura une perturbation avec des averses régulières.
26:19 Les températures seront, juste le matin, sur les régions du nord-est.
26:23 Déjà 17° au réveil à Perpignan, 27° pour la journée en parle de chaleur.
26:27 Alors qu'au nord, sous la grisaille, on aura des températures en dessous des valeurs de référence,
26:31 avec notamment 14° à Paris.
26:34 [Musique]
26:38 Vous avez regardé La Météo avec le Groupe Vive.
26:43 Groupe Vive, pour une santé accessible à tous.
26:47 Vos repas en famille seront toujours au beau fixe.
26:50 C'était La Météo avec Picard et son service de livraison à domicile.
26:54 Tous vos produits livrés partout en France, au même prix qu'en magasin.
26:58 [Musique]
27:10 Bonsoir à tous. Merci de nous rejoindre sur France Info.
27:13 Dans l'actualité, ce soir, alors que l'armée israélienne a intensifié ses bombardements sur la bande de Gaza,
27:19 de nouveaux camions sont entrés aujourd'hui dans l'enclave depuis l'Égypte,
27:23 notamment cet après-midi, les premières citernes de carburant cruciales, notamment pour les hôpitaux.
27:29 Dans le même temps, à Paris, plusieurs milliers de manifestants pro-palestiniens
27:33 étaient rassemblés cet après-midi pour appeler à un cessez-le-feu immédiat et dire, je cite,
27:38 "Stop au massacre de Gaza, la manifestation s'est déroulée sans incident, place de la République."
27:43 Estelle Farge.
27:45 Sous les drapeaux palestiniens, un seul mot d'ordre.
27:49 Cessez-le-feu immédiat, réel massacre à Gaza.
27:56 Un cessez-le-feu immédiat, voilà ce que sont venus demander ces manifestants cet après-midi, place de la République.
28:02 Certains ici ont des proches en Palestine à l'image de Gabriel.
28:06 Alors pour elles, ce rassemblement est important.
28:08 Le monde regarde ce qu'il se passe en Palestine.
28:11 Ils ne sont pas seuls.
28:13 Ça me donne un sentiment d'impuissance en ce moment d'essayer un peu de les supporter à distance.
28:21 Les manifestants ont répondu à l'appel d'un collectif qui regroupe une quarantaine d'organisations,
28:26 dont des syndicats comme la CGT, mais aussi des partis politiques, ici la France Insoumise.
28:33 Nous pouvons ensemble exiger un cessez-le-feu immédiat, exiger aussi la libération des otages,
28:39 exiger évidemment aussi que cesse le bombardement et l'état de siège sur Gaza,
28:44 avec aujourd'hui 2 millions de personnes à Gaza qui sont dans une situation absolument catastrophique.
28:50 En tout, 15 000 personnes selon la préfecture de police, 30 000 selon les organisateurs,
28:55 se sont rassemblées pour cette première manifestation pro-Palestine autorisée dans la capitale.
29:00 Une nouvelle mobilisation est d'ores et déjà annoncée samedi prochain.
29:06 On est toujours à Paris. Une autre manifestation s'est tenue cet après-midi à l'appel des étudiants juifs de France.
29:13 Manifestation en soutien aux otages actuellement détenus dans la bande de Gaza.
29:17 Ils sont 212 au total selon les derniers chiffres fournis par l'armée israélienne.
29:23 On en vient au projet de l'A69, une opération des forces de l'ordre.
29:29 Il y a eu lieu cet après-midi pour évacuer une ZAD que des opposants au projet d'autoroute entre Castres et Toulouse ont tenté d'installer.
29:35 Il n'y aura pas de ZAD, dit le ministre des Transports Clément Bohn.
29:40 Des affrontements ont eu lieu entre les forces de l'ordre et les zadistes.
29:43 Il y a plusieurs blessés et une dizaine de personnes interpellées. On écoute le préfet du Tarn.
29:48 L'objectif qu'il n'y ait pas d'installation de ZAD sur le territoire est atteint.
29:54 Il est atteint dans le cadre d'une opération judiciaire en flagrant délit,
29:59 dans laquelle nous avons été amenés à appréhender 9 personnes.
30:04 Le chantier reprend l'indice. C'est un chantier qui a toutes les autorisations, qui est parfaitement légal.
30:09 L'entreprise et les OV de ce chantier ont droit à travailler de manière la plus pacifique possible, comme nous tous.
30:14 Une image de sport et ce titre de Gaël Monfils.
30:20 Gaël Monfils, 37 ans, qui a remporté le tournoi de Stockholm cet après-midi en battant en finale le russe Kotov,
30:27 issu des qualifications en 3-7. C'est donc le 12e titre de la carrière de Gaël Monfils.
30:32 A 37 ans, Gaël Monfils qui va faire son retour dans le top 100 mondial au prochain classement qui sera publié demain.
30:41 C'est de bon augure avant le tournoi de Paris qui va débuter dans quelques jours.
30:45 Voilà pour l'essentiel de l'actualité. Vous restez avec nous à suivre les Informer.
30:49 Très belle soirée sur France Info.
30:51 *Générique*
31:08 La deuxième partie des Informer est bienvenue. Si vous nous rejoignez, on évoquait les critiques de la France Insoumise
31:14 envers Yael Broun-Pivet qui s'est rendue aujourd'hui en Israël.
31:17 Et les filles qui continuent dans le même temps de se déchirer. La députée Raquel Garrido qui fait partie avec François Ruffin
31:23 de ceux qui haussent le ton ces derniers jours envers Jean-Luc Mélenchon parlant ouvertement eux du Hamas
31:28 comme d'une organisation terroriste et s'interrogeant aussi sur la démocratie au sein même du mouvement.
31:33 Jean-Luc Mélenchon n'est fait même pas partie du groupe parlementaire.
31:36 Donc c'est à lui de partir et d'arrêter d'avoir cette influence sur la nuppes ?
31:40 Jean-Luc Mélenchon aura toujours une influence. Mais je lui demande de se poser la question,
31:44 de savoir comment il utilise cette influence. Il y a depuis un an, une forte aspiration dans le mouvement La France Insoumise
31:51 est-ce que nous changions notre mode de fonctionnement ? Jusqu'à présent, La France Insoumise a été structurée
31:57 comme un outil de campagne présidentielle pour Jean-Luc Mélenchon. Efficace ! On ne peut pas denier que c'est efficace.
32:03 Mais ça ne peut pas durer comme cela. Les militants insoumis, les cadres insoumis, les députés insoumis, l'électorat insoumis, je pense,
32:11 veulent que nous changions notre façon d'esquerre.
32:14 Qu'est-ce que cela vous inspire Valérie Lecabre, cette sortie de Raquel Garrido ce matin sur France Info ?
32:18 Ça fait une de plus. Il y avait déjà Alexis Corbière. Je crois qu'ils ont quelques relations dans la vie qui sont publiques.
32:26 Il y a François Ruffin quand même, qui était très proche. Mais il n'y a pas qu'eux au sein de La France Insoumise.
32:32 Il y a Fabien Roussel, il y a Delphine Bateau, qui avec Génération Écologie est sortie clairement de la nuppes.
32:40 Et puis bon, il y a le Parti Socialiste, qui tergivesse un peu plus, mais qui se pose quand même beaucoup de questions.
32:46 Et moi, je pense sincèrement que ce qu'a fait Jean-Luc Mélenchon avec le Hamas a été pour beaucoup de personnes à gauche un point de rupture.
32:56 On ne peut pas ne pas dire que le Hamas est une organisation terroriste quand on est un grand leader politique de gauche.
33:05 Ce n'est pas possible dans un pays en plus où il y a beaucoup…
33:08 – Ce que dit Raquel Garrido, c'est que finalement depuis l'affaire Katniss, donc il y a presque un an,
33:12 finalement il y a déjà des questions qui se posent autour de Jean-Luc Mélenchon.
33:15 Finalement, cette histoire aujourd'hui vient s'ajouter à déjà plusieurs dossiers.
33:19 – Oui, mais alors c'est intéressant parce que Delphine Bateau, dans une interview que j'ai faite,
33:22 excusez-moi, pardon de ramener ça à moi, mais elle dit bien que ça n'a rien à voir en fait.
33:27 C'est-à-dire que Jean-Luc Mélenchon, il est très exaspérant pour son parti,
33:32 parce qu'il est très autoritaire, parce qu'il n'est pas à l'Assemblée,
33:36 parce qu'il y a l'affaire Shikiru, parce que des tas d'autres choses,
33:39 parce qu'il a organisé les choses à sa façon, mais ça c'est de la politique si vous voulez.
33:44 Après, quand vous êtes un grand leader de gauche qui avait fait 22% des voix à l'élection présidentielle
33:50 et que vous refusez de reconnaître le Hamas comme une organisation terroriste,
33:54 vous faites une faute politique grave.
33:56 C'est beaucoup plus grave, c'est beaucoup plus important.
33:59 Une fois de plus, on est dans un pays où il y a des communautés
34:02 qui peuvent s'identifier à un certain nombre de sujets,
34:05 et on ne peut pas laisser croire ces choses-là.
34:08 Et il est très isolé, sincèrement, à gauche.
34:11 Il y a Manuel Bompard qui le soutient encore,
34:14 mais il y a beaucoup, beaucoup de voix qui s'élèvent contre cette prise de position.
34:18 Donc elle a raison de le dire, je pense que ça se rajoute sur d'autres contraintes, mais peu importe.
34:24 Et sincèrement, je pense que... Bien sûr que ce qui se passe à Gaza, c'est affreux.
34:31 Bien sûr que la cause palestinienne est extrêmement importante,
34:34 mais on ne peut pas gommer d'un trait de plume ce qui s'est passé,
34:38 l'attaque initiale qui a été faite, avec toutes les arrières-pensées qu'il y avait derrière.
34:44 – Est-ce que ça vous étonne, Serge Siminaud, de voir ces voix s'élever au sein de la France insoumise ?
34:48 – Non, mais il est clair que ce qui s'est passé le 7 octobre est un accélérateur de particules.
34:53 On ne regarde que ce côté du prisme franco-français de la politique intérieure.
34:58 Les premières voix, dont Mme Garrido, qui était quand même à la naissance,
35:02 avec M. Corbière, Mme Autain et un certain nombre d'autres, à la naissance de la France insoumise,
35:07 cette machine dit-elle à faire la campagne électorale présidentielle de M. Mélenchon,
35:12 ce qui n'a pas si mal marché avec 22%, mais c'est un accélérateur de particules,
35:16 puisque les premières voix qui se sont élevées, c'est au moment où il a fallu remplacer M. Katenins,
35:20 condamné pour violence conjugale, rappelons-le, et que la réorganisation s'est faite
35:24 sans un certain nombre des fondateurs, ceux dont on a parlé.
35:28 Et que ce qui s'est passé le 7 octobre, avec cette fois-ci une vraie ligne de front politique,
35:32 politique internationale, mais ils n'ont pas découvert ce que pensait Jean-Luc Mélenchon,
35:37 ça a fracturé un peu plus la France insoumise.
35:40 Mais au-delà de ce qui se passe à Gaza ou de ce qui s'est passé en Israël et de cette tragédie,
35:46 qu'est-ce qui se prépare ? Un divorce ? Il a lieu avec les autres parties,
35:51 je crois que M. Ford a demandé une clarification, il ne l'aura pas aujourd'hui,
35:55 avec ce que Jean-Luc Mélenchon a pu dire du déplacement de Mme Yelbron-Kivé.
35:58 Donc la clarification, qui est en train de la faire ? C'est Jean-Luc Mélenchon lui-même.
36:02 Il s'est rendu compte, et j'ai une autre spécialiste à ma droite,
36:05 il s'est rendu compte que la nuque ne lui servirait plus à rien.
36:09 Donc je pense, et c'est mon avis personnel, qu'il provoque les départs, et ça marche plutôt bien.
36:14 – Vous partagez, Rachel Garvin-Cassel ?
36:16 – En partie, en fait les opposants à la nuque…
36:21 – Il fait tout pour que les autres s'en aillent finalement de la nuque,
36:23 et que lui n'ait pas à le faire finalement.
36:25 – Oui, il y a un petit peu de ça là-dessus, je suis plutôt d'accord.
36:27 Et de toute façon, c'est un peu l'histoire des Mélenchonistes,
36:30 c'est-à-dire, c'est une histoire émaillée de nombreux, nombreux départs,
36:34 de gens souvent inconnus, du grand public, mais qui à un moment donné,
36:38 il fallait, il y avait un excédent de bagages, il fallait laisser partir des gens.
36:45 Là, ils n'ont pas l'air décidés à partir, ce qu'ils ont le sentiment d'être forts en fait.
36:49 Le problème c'est qu'on est confrontés, nous, en tant que journalistes,
36:52 au fait que la France Insoumise c'est une boîte noire.
36:54 On ne sait pas ce que représentent les gens qui sont pile dans la ligne Mélenchon,
36:57 on ne sait pas ce que représentent les gens autour d'Ottain, Ruffin, Garrido, etc.
37:01 Et on ne sait pas qui sont tous ces non-alignés, tous ces marés,
37:05 comme disent les partenaires de la NUP, qui parfois tombent d'un côté ou de l'autre.
37:09 On ne sait pas ce qu'il y a à l'intérieur de la France Insoumise.
37:12 – Et de nombreux élus ou responsables de la France Insoumise
37:15 étaient aujourd'hui à la manifestation pro-palestinienne à Paris.
37:18 On va en parler dans un instant, ce sera après.
37:20 Le Fil info, l'essentiel, à 20h40, Damien Mestre.
37:23 – Rarement un scrutin n'aura été aussi incertain en Argentine.
37:26 Premier tour de l'élection présidentielle en cours.
37:28 On connaîtra les premiers résultats dans la nuit.
37:30 C'est Javier Milei, candidat ultra-libéral,
37:32 proche de Jair Bolsonaro et Donald Trump, qui est le favori des sondages.
37:36 Au moins 15 000 personnes étaient rassemblées cet après-midi à Paris,
37:39 manifestation de soutien au peuple palestinien.
37:41 Ils étaient également un millier à Marseille.
37:44 La guerre dans le Bande de Gaza qui a tué 29 collaborateurs des Nations Unies
37:48 depuis le début du conflit, il y a deux semaines,
37:50 annonce ce soir l'organisation des employés
37:52 qui travaillaient pour l'Office des réfugiés palestiniens.
37:55 Ils tentaient d'occuper des maisons abandonnées sur le tracé de l'autoroute A69
37:59 entre Toulouse et Castre. Des dizaines de militants écologistes ont été évacués
38:03 cet après-midi dans le sud du Tarn.
38:05 Neuf personnes ont été interpellées.
38:07 Et puis Gaël Monfils remporte aujourd'hui à Stockholm
38:09 le douzième tournoi ATP de sa carrière.
38:11 Il s'impose en finale face au russe Pavel Kotov.
38:14 La France Insoumise dont on parlait et qui faisait partie cet après-midi
38:27 des organisateurs de la manifestation Place de la République à Paris.
38:31 Reportage pour France Info, Benjamin Elie.
38:33 Un homme franco-libanais, il agite dans la foule à un rameau d'oliviers.
38:42 Ça signifie la paix. On veut la paix.
38:45 Pour arriver à la paix, il faut la justice.
38:47 Tout simplement. Justice pour la Palestine.
38:50 Il ne faut pas oublier qu'il y a un peuple, son pays.
38:53 Lui donner un pays, ça donnerait la justice pour tout le monde.
38:56 Libérez la Palestine ! Libérez Gaza !
39:00 Plusieurs manifestants franco-tunisiens s'approchent de notre micro
39:03 pour nous dire que le Hamas, à leurs yeux, représente la résistance.
39:07 Juste à côté, avec un pull à capuche sur lequel est inscrit
39:09 "Palestine libre", "Clair", "75 ans", "Retraité".
39:12 La priorité, c'est l'arrêt des bombardements.
39:14 Complètement inhumain.
39:16 Déjà, la plupart des gens ignoraient que Gaza, c'était une horreur.
39:20 Ils sont enfermés, ils ne peuvent pas vivre.
39:23 Et on ne peut pas tolérer la colonisation.
39:25 Je ne comprends pas qu'on s'en rende compte seulement maintenant.
39:28 Il a fallu qu'il y ait des atrocités du Hamas pour qu'on s'en rende compte.
39:32 Voilà ce reportage de Benjamin Elie pour France Info.
39:36 Manifestation qui a été autorisée après de nombreuses interdictions ces derniers jours.
39:41 Pourquoi Jean-Christophe Bloquin avoir autorisé celle-là, et pas les précédentes ?
39:44 Parce que la justice a dit qu'il n'y avait pas de raison d'interdire
39:47 une manifestation pro-palestinienne en soi.
39:50 Et effectivement, je pense que, heureusement, que cette décision a été prise.
39:53 Évidemment, pour ceux qui pensent qu'il y a un conflit politique très grave
40:00 qui se passe au Proche-Orient,
40:02 qui pensent que les Palestiniens sont privés d'État depuis des dizaines d'années,
40:07 on comprend qu'ils aient envie de manifester et d'apporter leur soutien.
40:12 Et on comprend que les images qu'on voit aujourd'hui
40:15 des bombardements israéliens sur Gaza soulèvent des émotions
40:18 et rassemblent des gens très différents.
40:20 Parce que finalement, dans cette manifestation, il y avait le monde associatif,
40:25 il y avait les partis de gauche et d'extrême gauche,
40:27 il y avait des organisations musulmanes.
40:30 Donc c'était assez divers.
40:32 Et je pense que c'était...
40:34 Visiblement, il n'y a pas eu d'incident majeur.
40:37 On sait qu'à Londres, par exemple, il y a eu 100 000 personnes aussi
40:41 qui ont manifesté hier.
40:45 Et donc ça fait vraiment partie.
40:48 Aujourd'hui, c'est un conflit qui clive énormément,
40:51 qui touche très profondément à la fois la communauté juive en France
40:56 et les communautés musulmanes qui vivent en France également.
40:59 La France est le pays d'Europe dans lequel la plus grande communauté juive
41:02 est le plus grand nombre de musulmans.
41:04 Et il y avait aussi une manifestation de l'UEJF, je crois, en soutien à Israël.
41:09 La France est une démocratie où il faut que ces différentes opinions se manifestent
41:14 dès lors qu'elles restent évidemment dans le respect de l'ordre public
41:18 et qu'elles n'apportent pas leur soutien précisément
41:21 ou à masse à un mouvement terroriste
41:23 ou à des actes qui seraient contre le droit international.
41:27 - L'État et l'État du gouvernement craignaient des débordements ou des dérives.
41:30 Polémique très française, Valérie Lecable, on l'évoquait,
41:33 il y a eu des manifestations à Londres, en Allemagne aussi, en Espagne.
41:36 - Je suis tout à fait d'accord avec ce que vient de dire Jean-Christophe.
41:39 Je tiens à souligner que finalement 15 000 personnes, alors qu'il n'y a...
41:43 Il ne faut pas faire d'amalgame non plus.
41:45 Ce n'est pas parce qu'on est musulman qu'on a forcément envie d'aller manifester
41:49 pour les païsténiens, etc.
41:51 Je pense qu'il y a de toutes sortes d'avis.
41:53 Avec une communauté d'au moins 6 millions sans doute de personnes
41:57 qui auraient pu s'identifier à cette cause,
42:00 ce n'est pas beaucoup en fait, 15 000.
42:02 Je trouve que les Français, on en parlait tout à l'heure en coulisses,
42:05 sont relativement calmes globalement tous,
42:08 enfin je veux dire, quelle que soit la communauté,
42:10 quels que soient les avis des uns et des autres,
42:13 dans des pays, comme vous venez de le dire,
42:15 où c'est la plus grande communauté juive d'Europe
42:17 et musulmane d'Europe des deux côtés, sincèrement.
42:20 Alors je ne veux pas que les choses changent,
42:23 je suis superstitieuse, mais jusqu'à présent, sincèrement,
42:26 quelle tenue quand même, enfin je veux dire,
42:28 il n'y a pas grand-chose à dire.
42:31 Et je pense qu'il y a eu plus de violence aujourd'hui
42:36 pour cette autoroute-là, cette fameuse autoroute 69.
42:40 Je cherchais le nom, et avec l'écologie radicale,
42:44 que pour effectivement, vous avez raison,
42:47 ce qui se passe à Gaza ne peut que susciter la compassion.
42:51 Et il faut qu'on reparle de ces deux États,
42:53 et c'est ça le sujet. En fait Catherine Colonna,
42:55 quand elle est revenue du sommet pour la paix au Caire,
42:58 dont on n'a pas parlé, c'est ça qu'elle réclame.
43:00 Elle réclame ces deux États.
43:02 Après, ça fait 70 ans maintenant qu'on en parle, quasiment,
43:06 et on ne voit rien venir, donc c'est ça qui est un petit peu désespérant.
43:10 – Vous voyez acquiescer de la tête Rachel Guerre avant la carcelle.
43:13 – Oui, moi je crois qu'il faut se réjouir
43:15 que la manifestation de ce soir, de cet après-midi,
43:17 se soit bien passée, dans le calme.
43:20 C'est une bonne chose que ne soient pas interdites par principe
43:24 les manifestations dites pro-palestiniennes.
43:27 Je pense que ce serait une erreur si la France croit encore
43:30 qu'elle est une grande démocratie.
43:32 On doit pouvoir gérer, comment dire, au minimum le dissensus,
43:37 ou le fait que les gens veuillent aussi rappeler
43:40 qu'à Gaza, il y a 2,3 millions de personnes qui sont…
43:44 et c'est quand même une opinion assez largement répandue,
43:47 dans une prison à ciel ouvert.
43:49 Donc, comme le disait Valéry, ça suscite la compassion,
43:54 et c'est normal que ça puisse se manifester dans la rue,
43:57 tant mieux que ça ne l'ait été calmement.
43:59 – En fin d'après-midi, Jean-Christophe Ploquin l'évoquait tout à l'heure,
44:02 ce sont les étudiants juifs de France qui ont manifesté à leur tour.
44:04 Ce serait impossible, Serge Siminaud, d'imaginer une manifestation
44:07 où simplement tout le monde serait là pour la paix
44:09 et pas pour un camp ou un autre ?
44:11 – Pas maintenant. La manifestation de l'UEJF,
44:15 c'était pour libérer les otages devant le ministère des Affaires étrangères.
44:19 Donc, je pense à la limite que c'est assez normal
44:22 que chacun soit sur ces positions-là.
44:24 Mais je reviens sur la liberté de manifester, c'est fondamental.
44:27 Et interdire, a priori, c'est aussi un moyen d'apporter le conflit,
44:30 alors qu'on fait tout pour l'éviter.
44:32 Il y a eu, je crois, des interpellations,
44:34 votre journaliste le rappelait, pour des propos antisémites,
44:36 bien sûr que ça, c'est ça qu'il faut faire.
44:38 C'est-à-dire qu'il faut permettre la manifestation…
44:40 – Et que le gouvernement craigne.
44:41 – En fonction des organisateurs.
44:42 Et puis derrière, si des gens ne respectent pas la loi,
44:44 car c'est un délit, et bien là, la justice française agit.
44:48 Mais l'interdiction, a priori, dans ces moments-là,
44:51 je pense que c'est grave, parce qu'on sait qu'en plus en France,
44:54 la cause palestinienne intéresse énormément,
44:56 et pas seulement les musulmans, intéressent politiquement.
44:59 Alors on dit que c'est l'extrême gauche…
45:00 – Il y a un très gros réseau associatif.
45:01 – Voilà, et tout le réseau associatif qui aide aussi
45:04 ceux qui défendent la Palestine.
45:05 Donc ça, ça doit pouvoir s'exprimer.
45:07 Mais dans le calme, bien évidemment, personne n'appelle à la violence.
45:11 Et de toute façon, la violence s'invite toute seule dans ces cas-là.
45:14 Tant mieux, que ce soit bien passé.
45:16 Je pense que ça permettra d'autres manifestations.
45:18 Et pour répondre à votre question, Victor, on peut espérer
45:20 que si tout ça s'apaise, en tout cas chez nous,
45:23 on pourra peut-être imaginer que certains organisent
45:25 une grande manifestation pour la paix, mais la paix partout,
45:28 et peut-être aussi pour la mise en place de deux États,
45:31 même si ça, je crois qu'en disant ça, je rêve un peu tout.
45:34 – Rachel Garavalcarcel.
45:35 – Je pense qu'effectivement, je ne pense pas que ce soit impossible
45:38 que ça arrive.
45:40 Alors je sais bien que ça nous ramène un peu loin,
45:43 mais souvenons-nous des images du 11 janvier 2015.
45:47 Alors c'est vrai qu'on n'est pas dans la même période,
45:49 les choses se sont singulièrement polarisées depuis.
45:52 Enfin, ce n'était pas il y a 50 ans non plus.
45:55 Laissons un peu de temps, je suis convaincu que c'est possible.
45:58 Pendant ce temps, clairement, il y a…
46:01 Pour le moment, les choses sont beaucoup trop polarisées
46:04 et on peut comprendre aussi qu'elles soient polarisées
46:06 d'une certaine manière, donc il ne faut pas forcer
46:09 ce genre de choses non plus.
46:11 – Je voudrais juste rajouter un mot, puisque vous parlez
46:13 de la grande manifestation de 2015 après l'attentat de Charlie Hebdo,
46:17 c'est qu'il y avait un vrai consensus national,
46:19 et retrouvons ce consensus national.
46:21 Et pour revenir à notre discussion juste avant,
46:24 je ne suis pas sûre que la façon qu'a Jean-Luc Mélenchon
46:27 d'aborder les choses ne rajoute pas de l'huile sur le feu,
46:30 sincèrement, et rien que pour ça, c'est franchement absurde en fait,
46:35 en réalité, parce que les enjeux sont trop importants.
46:38 On ne fait pas de la politique politicienne
46:40 sur des sujets aussi importants.
46:41 – Un dernier mot sur le sujet Jean-Christophe.
46:43 – Oui, il y a des leaders, il ne faut pas ramener
46:45 le conflit israélo-palestinien à des affaires de religion,
46:47 ça c'est clair, c'est d'abord des luttes nationales,
46:50 mais en tout cas en France, il y a des leaders religieux
46:52 juifs et musulmans qui ont pu, tout de suite après
46:57 l'attaque du 7 octobre, évoquer l'après, c'est-à-dire
47:01 ne pas se laisser happer par l'émotion, la violence, le deuil,
47:05 mais dire, il faudra envisager pour les Palestiniens
47:11 quelque chose plus tard, et je pense notamment à Rahim Korsia,
47:15 grand rabbin de France, et à Tariq Oubrou,
47:17 qui est imam à Bordeaux, qui ont eu des paroles
47:19 qui pouvaient dégoupiller en quelque sorte l'émotion, la violence,
47:23 et dire, après ce temps de deuil, après ce temps de guerre,
47:27 il faudra vraiment réfléchir à la paix.
47:29 - Et vous, rédacteur en chef à la Croix, n'avez pas mentionné
47:31 le pape qui appelle les chrétiens à se mobiliser aussi
47:34 pour la paix, je crois que ça se passait aujourd'hui.
47:36 - J'en ai tellement l'habitude que j'oublie d'en penser dans le parrain.
47:39 - Le pape François Mitterrand. - Merci Valéry.
47:42 - Voilà, merci, heureusement que vous êtes là Valéry Leclerc,
47:44 pour rappeler ces faits. 20h50, un nouveau Fil info,
47:47 l'essentiel avec vous, Damien Mestre.
47:49 - 9 personnes ont été interpellées aujourd'hui dans le sud du Tarn
47:52 sur le chantier de l'autoroute A69 entre Toulouse et Castres.
47:55 Des maisons abandonnées occupées par des dizaines de militants écologistes
47:59 ont été évacuées par les gendarmes à l'aide de lacrymogènes
48:01 et de véhicules blindés.
48:03 De nouveaux camions d'aide humanitaire sont entrés aujourd'hui
48:05 dans la bande de Gaza, une vingtaine de camions,
48:08 mais des doutes persistent concernant la livraison de carburant.
48:11 Six camions citermes ont franchi le point de passage de Rafah,
48:14 selon les autorités locales.
48:15 Le gouvernement israélien dément catégoriquement.
48:18 Des inondations en Guadeloupe au lendemain du passage
48:21 de l'ouragan Tami qui a nécessité le confinement des habitants.
48:24 De fortes pluies se sont abattues aujourd'hui sur l'archipel.
48:27 Et puis le match entre Lyon et Clermont vient de débuter.
48:30 Suite à la fin de la 9e journée de Ligue 1 de football,
48:32 cet après-midi, Monaco a repris la tête du classement
48:35 en s'imposant face à Metz de Buzyn.
48:37 - Et c'est déjà notre dernier sujet ce soir, sujet plus léger
48:49 que cette annonce d'Olivier Grégoire dans la tribune du dimanche.
48:52 La ministre déléguée au PME et au Commerce qui souhaite qu'au plus tard
48:56 en 2025, tout plat non fait maison soit signalé sur les cartes
49:00 des 175 000 restaurants.
49:03 Que compte la France ? Jusqu'ici existait une mention seulement
49:06 facultative pour le fait maison, mécanisme compliqué et de ce fait
49:10 peu utilisé. C'est ce que dit la ministre.
49:12 Reste à savoir comment cette nouvelle formulation sera signalée,
49:16 mais c'est une bonne nouvelle d'ores et déjà pour Alain Fontaine,
49:19 président de l'Association française des maîtres restaurateurs.
49:22 - Ça peut être un astérisque qui renvoie à une ligne en bas.
49:25 C'est-à-dire que quand un plat, une entrée, un dessert aura cet astérisque,
49:28 ça veut dire qu'il n'est pas fait maison.
49:30 C'est moins sanctionnant, c'est plus facile pour le restaurateur
49:36 de se mettre en place par rapport à cela.
49:38 Par contre, pour le consommateur, bien évidemment, c'est important
49:42 de savoir que ces plats-là ne sont pas faits maison,
49:44 ce qui ne veut pas dire en aucun cas que les consommateurs ne les prendront pas
49:47 parce qu'ils sont gourmands de ceci ou de cela.
49:50 Mais ça va être clair, surtout dans l'année qui arrive pour les Jeux olympiques
49:54 et pour des villes très touristiques comme Paris, Marseille, Lyon,
49:57 c'est important pour les touristes et pour les clients de lambda, les français,
50:00 de savoir ce qu'ils vont manger, si c'est fait maison ou si ce n'est pas fait.
50:04 - Alors Serge Thiminault, je vois que les photos du décor vous donnent faim
50:07 à l'heure du dîner. - Je ne sais pas si ce sont faits maison les photos.
50:10 - On demandera plus sérieusement comment vous l'interprétez
50:14 quand vous l'accueillez, ce nouveau dispositif ?
50:16 - Alors déjà, vous l'avez précisé, il faut déjà voir comment ça sera appliqué.
50:19 Il y a des concertations, c'est ce qu'a annoncé la ministre
50:22 avec tous les professionnels. - C'est bien accueilli en tout cas
50:24 par les professionnels, visiblement. - Oui, je pense qu'on verra comment ça s'applique
50:27 parce qu'il faut quand même contrôler. Mais a priori, c'est un signal important
50:31 pour eux, pour le savoir-faire, pour ceux qui feront maison,
50:34 puis pour les consommateurs. Et puis aussi, il faut garder ce classement
50:37 au patrimoine mondial de l'UNESCO. Après, je ne sais pas si dans les faits
50:41 c'est vraiment applicable sur près de 170 000. - 170 000 à l'instant.
50:45 - Mais sur le principe similaire, je sais que Mme Grégoire voulait
50:48 que les cours de cuisine permettent de lutter contre l'inflation.
50:51 Je vois qu'elle est au fourneau au niveau du gouvernement.
50:54 Je pense qu'il faudra voir dans quelles conditions ça se met en place.
50:57 Pour le reste, si ça peut relancer la gastronomie et la restauration française
51:01 et protéger le consommateur, allons-y.
51:04 - Rachel Garaval-Carcel, on entendait ce restaurateur Alain Fontaine
51:08 nous dire que ça ne va pas changer grand-chose pour le consommateur.
51:11 S'il veut du non fait maison, il le prendra quand même.
51:14 Mais ça va quand même l'aiguiller dans un certain sens.
51:17 - Oui, j'imagine quand même que les restaurateurs qui font du fait maison
51:20 espèrent que ça va quand même agir sur les consommateurs.
51:23 Je le trouve un petit peu optimiste sur le fait qu'ils arrivent
51:26 à se mettre d'accord avant les Jeux olympiques qui sont désormais
51:29 dans moins d'un an. - Ça va arriver vite.
51:32 - Oui, effectivement, en tant que consommatrice, je me dis que c'est tout à fait positif.
51:36 Après, je ne sais pas comment vont réagir les gens qui font du non fait maison.
51:40 Parce que sur les 175 000 restaurants, je pense que ça doit représenter
51:44 un pourcentage quand même assez certain.
51:47 C'est potentiellement un dégât d'image pour ces gens-là aussi.
51:53 Mais je ne connais pas bien le secteur.
51:55 - On est sur une guéguerre un petit peu, Valérie Lecable,
51:58 où il y a des restaurateurs qui veulent mettre en avant leur savoir-faire,
52:01 le savoir-faire aussi français. Et puis d'autres, peut-être,
52:04 qui sont un peu plus fast-food ou autre cuisine industrielle.
52:08 - Je ne pense pas qu'il y a de guéguerre. Je crois qu'il y a des possibilités.
52:11 C'est-à-dire ceux qui fonctionnent bien et qui vendent beaucoup
52:14 et qui ont du personnel suffisant et qui arrivent à faire des marges,
52:18 j'imagine qu'ils font le maximum fait maison.
52:21 Mais j'imagine aussi que vous savez qu'il y a une grosse crise de recrutement.
52:26 C'est un secteur où on n'arrive absolument pas à avoir suffisamment de personnel.
52:31 C'est un métier très, très difficile de faire la cuisine, qui est épuisant.
52:35 Et les gens, depuis le Covid, comme vous savez, ont énormément quitté ce métier.
52:40 Et c'est l'hôtellerie, la restauration et le secteur avec le BTP en France
52:44 où il manque le plus de personnel.
52:46 Donc si vous voulez, dans les restaurants où vous allez aujourd'hui,
52:48 enfin les petits bistrots, etc., et où vous allez prendre une pâtisserie
52:52 ou une tarte qui a été achetée à Boulangerie du Coin,
52:55 moi je me mets à la place des bistrotiers.
52:57 S'il faut qu'ils fassent la totalité de ce qu'ils vendent chez eux,
53:02 ça va être complexe en termes de main d'œuvre, tout simplement.
53:07 Donc sur l'objectif et le principe, c'est formidable.
53:11 Après, sur la réalisation concrète, j'ai peur effectivement
53:15 qu'il ne soit pas 175 000 à y arriver.
53:17 - Jean-Christophe Ploquin, votre regard sur cette annonce de...
53:20 - C'est plus qu'un regard, c'est déjà une pratique.
53:22 Moi, quand je vais dans un restaurant et qu'on me dit
53:25 "la crème au chocolat est faite maison",
53:27 je vais prendre la crème au chocolat faite maison.
53:29 - Et que ce soit aussi.
53:30 - C'est déjà un argument par rapport à la crème caramel
53:34 qui n'est pas faite maison, par exemple.
53:36 Mais donc non, je pense qu'il faut raisonner en termes de complémentarité.
53:39 C'est-à-dire que la France est quand même aussi un énorme pays consommateur
53:43 de fast-food.
53:44 Donc les Français qui sont de fins gastronomes et de fins gourmets,
53:48 oui, peut-être, certains, ou alors de temps en temps,
53:51 mais tout le temps, non.
53:52 Il y a vraiment des pratiques aujourd'hui de consommation rapide
53:56 qui sont très, très développées en France.
53:58 Et donc là, on est plutôt sur créer une complémentarité,
54:01 peut-être quelque chose qui serait un peu plus gros
54:03 qu'une niche commerciale, mais qui permettrait effectivement
54:06 de donner un petit côté authentique, de montrer qu'il y a un savoir-faire derrière.
54:11 Et voilà, et qui pourrait valoriser, permettre de valoriser effectivement
54:15 un savoir-faire de maître restaurateur, ai-je découvert
54:19 en préparant l'émission.
54:20 - Voilà, une mise en avant aussi de notre gastronomie française
54:23 ou une conservation de notre gastronomie française, sans aucun doute.
54:27 Jean-Christophe Ploquin, tiens, vous gardez la parole à la une demain de La Croix.
54:30 - Eh bien, on est sur le conflit à Gaza et c'est sur la colère dans le monde arabe
54:34 avec des reportages au Liban, Tunisie, Maroc et Égypte.
54:38 - Merci à tous les quatre d'être venus.
54:39 Jean-Christophe Ploquin, rédacteur en chef à La Croix.
54:41 Valérie Lecable, éditorialiste pour le site Le Journal.info.
54:45 Serge Siminaud, journaliste au service politique de France 3.
54:48 Et vous, Rachel Garra, journaliste politique à 20 minutes.
54:52 Merci à tous les quatre.
54:53 Les informés reviennent demain matin à 9h.