Burn-out digital et musique avec ARAE, justicière de la pop

  • l’année dernière
Pour notre série « Tu n’es pas seul·e » du mois de la santé mentale, ARAE @thisisarae justicière de la pop, témoigne de la place de la santé mentale dans l’industrie de la musique.

ARAE s’est donnée la mission d’accompagner et de sensibiliser son public sur des sujets qui la révoltent. Reflétant les anxiétés de sa génération, ARAE lance ses chansons comme des bouteilles à la mer et cherche à rallier à sa cause ceux qui désirent devenir meilleurs envers eux-mêmes, les autres et la planète.

Inspirée par l’univers Marvel et ses couleurs saturées ainsi que par l’émotion crue des discours de Greta Thunberg, ARAE chante pour partager ses démons intérieurs en espérant que d’autres s’y reconnaissent et se sentent moins seuls.

STAY TUNED pour les prochains témoignages d’octobre.

Direction : @musaetomorrow
Journaliste : @christelle_tissot
Production et montage vidéo : @musaetomorrow @pauline.lcmt
DA by : @musaetomorrow @_siobhankeane_
Motion design : @adrienlopes

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#santementale #santémentale #musique #arae #industriedelamusique #semainedelasantementale

Category

🎵
Musique
Transcription
00:00 on se pousse à faire le plus de travail possible,
00:02 puisque plus tu postes de vidéos,
00:04 plus tu as de chances d'exploser.
00:06 Mais au bout d'un moment, c'est nous-mêmes qui explosons
00:08 et ça peut tout à fait conduire au burn-out,
00:10 notamment au burn-out digital.
00:12 Bonjour, je m'appelle Arai,
00:20 je suis une artiste activiste,
00:22 je me présente comme une justicière de la pop,
00:24 et dans mes chansons, je parle de santé mentale,
00:26 mais aussi du réchauffement climatique
00:28 et du féminisme intersectionnel.
00:30 Pour moi, c'est important que mes chansons
00:32 aient quelque chose à dire.
00:34 J'essaye d'aller au-delà de simplement pousser un coup de gueule
00:37 et de développer des ressources
00:39 pour mettre en lumière des sujets,
00:41 pour aider les gens.
00:43 Notamment, j'ai sorti une chanson
00:45 qui s'appelle Poisson, sur le burn-out digital des artistes.
00:47 Frustration, comme des poissons dans la tête
00:52 Mes chansons, elles se noient sur internet
00:58 La pression monte,
01:00 j'écris toujours plus de titres
01:02 Il faudrait pas qu'on t'oublie, non
01:04 L'impression compte
01:06 Et moi, t'as combien de clics ?
01:08 Combien de gens qui te suivent ?
01:10 Et pour aller au-delà, pour continuer la discussion,
01:12 j'ai sorti un podcast qui s'appelle
01:14 Drowning on the Internet,
01:16 dans lequel j'interview des professionnels
01:18 de l'industrie de la musique anglaise et française,
01:20 justement pour aider les artistes et leurs équipes
01:22 à gérer la production de contenu
01:24 et la destination des réseaux sociaux,
01:26 le burn-out digital,
01:28 et en général, leur rapport à leur personnalité publique.
01:32 Pour moi, c'est très important,
01:34 puisque c'est un sujet qui me touche,
01:36 mais qui touche également les personnes autour de moi,
01:38 qui me sont chères, d'autres artistes,
01:40 et je pense qu'on n'en parle pas assez.
01:42 La santé mentale
01:44 La santé mentale, je l'ai découverte assez tard,
01:46 puisque là d'où je viens,
01:48 on n'en parlait pas trop.
01:50 Je sais que j'en souffrais déjà quand j'étais plus jeune,
01:52 mais je n'avais pas encore les mots.
01:54 Même s'il y avait autour de moi des personnes
01:56 qui avaient des troubles de l'alimentation,
01:58 des troubles de dépression,
02:00 en fait, on n'en parlait pas.
02:02 C'est seulement quand je suis allée en Angleterre
02:04 pour faire mes études, à l'âge de 17 ans,
02:06 que j'ai découvert tout ce monde,
02:08 parce que vraiment, dans mon école de musique,
02:10 c'était un peu les 4 ondes.
02:12 Je commençais avec les artistes,
02:14 et surtout au moment du passage à l'âge adulte.
02:16 Donc j'ai découvert
02:18 beaucoup de maladies de la santé mentale,
02:20 parce que mes amis les avaient,
02:22 et j'ai pu enfin mettre des mots
02:24 sur ce que moi, j'avais aussi.
02:26 La santé mentale
02:28 Quand je suis partie à l'étranger,
02:32 en Angleterre,
02:34 j'ai pu voir ma santé mentale
02:36 se détériorer de plus en plus.
02:38 Et c'est à ce moment-là où je me suis rendue compte
02:40 que j'avais une maladie mentale,
02:42 et que je devais faire quelque chose.
02:44 Notamment, je commençais à avoir de plus en plus
02:46 de crises de panique, de crises d'angoisse.
02:48 J'avais aussi plein de symptômes secondaires.
02:50 Par exemple, j'avais les gencives qui saignaient.
02:52 Et c'est à ce moment-là
02:54 où je me suis dit,
02:56 "OK, j'ai besoin d'aller demander de l'aide."
02:58 Et c'est comme ça que j'ai pu aller voir
03:00 un psychologue au départ.
03:02 Et j'ai pu, en fait,
03:04 décortiquer toute mon enfance
03:06 et mon adolescence
03:08 et déconstruire pour m'y reconstruire.
03:10 Ma santé mentale est plus ou moins
03:16 directement liée à mon métier,
03:18 mon métier d'artiste,
03:20 puisque l'industrie de la musique
03:22 est un milieu qui est extrêmement difficile,
03:24 qui est extrêmement anxiogène,
03:26 parce qu'on ne sait jamais quand on va exploser,
03:28 si on va exploser.
03:30 Et qui, en fait, est très en gras,
03:32 puisque ce n'est pas une méritocratie.
03:34 Ce n'est pas, tu travailles énormément
03:36 et tu auras des résultats.
03:38 Tu peux travailler pendant des années et il ne se passe rien.
03:40 Et tu vois des gens à côté de toi
03:42 qui explosent
03:44 après une vidéo.
03:46 Donc tout ça, ça peut être très difficile
03:48 au niveau de la santé mentale,
03:50 d'autant plus qu'en fait, en tant qu'artiste,
03:52 on doit toujours se mettre en scène sur les réseaux sociaux.
03:54 On doit se donner.
03:56 Et c'est une position qui est extrêmement vulnérable.
03:58 On parle souvent de Billie Eilish qui a explosé
04:00 sur 5 Clouds quand elle avait 14 ans.
04:02 Mais ce qu'on ne sait pas, c'est qu'en fait,
04:04 on aime bien cultiver ce mythe
04:06 de l'artiste qui sort de sa chambre
04:08 pour avancer sur les plus grandes salles
04:10 du monde. Et en fait, sur les réseaux sociaux,
04:12 on voit évidemment que le positif
04:14 et il y a énormément de choses qui se passent dans les coulisses.
04:16 Il y a énormément de relations
04:18 qui se font avec des professionnels
04:20 que les fans ne sauront jamais.
04:22 Et énormément de
04:24 collaborations entre artistes qui ne se verront jamais.
04:26 De projets qui ne verront jamais le jour.
04:28 Mais ça, en fait, on ne le sait pas.
04:30 Et nous, artistes qui nous
04:32 comparons à d'autres artistes sur les réseaux sociaux,
04:34 c'est extrêmement difficile.
04:36 Puisqu'en fait, on a l'impression
04:38 que c'est plus facile pour les autres que pour soi-même.
04:40 Aujourd'hui, c'est totalement archaïque.
04:42 Tu peux faire une vidéo
04:44 où tu montres comment tu cuisines
04:46 ton repas du soir et tu exploses.
04:48 Et tu fais une vidéo sur laquelle
04:50 tu as passé des jours, un clip ultra léché,
04:52 une vraie proposition artistique
04:54 et en fait, tu te retrouves avec deux vues.
04:56 Donc c'est extrêmement
04:58 décevant, extrêmement difficile
05:00 puisqu'en fait, il n'y a pas de règles.
05:02 Il y a un autre côté,
05:08 une autre dimension à ça qui s'ajoute.
05:10 C'est le fait que les artistes, aujourd'hui,
05:12 doivent faire le job de
05:14 dix personnes. Ils doivent être
05:16 leurs propres committee managers, leurs propres stylistes,
05:18 leurs propres graphistes,
05:20 éditeurs vidéo, etc.
05:22 Et tout ça, c'est des jobs à plein temps.
05:24 Et on ne s'en rend pas compte.
05:26 Mais ça s'accumule et ça fait une pression
05:28 énorme. Surtout, comme je l'ai dit,
05:30 quand en fait, il n'y a pas de garantie
05:32 de résultat. Donc en fait, on se pousse
05:34 à faire le plus de travail possible
05:36 puisque évidemment, plus tu postes de vidéos,
05:38 plus tu as de chances d'exploser. Mais au bout d'un moment,
05:40 en fait, c'est nous-mêmes qui explosons
05:42 et ça peut tout à fait conduire au burn-out.
05:44 Notamment au burn-out digital.
05:46 J'ai 25 ans, j'ai déjà fait deux burn-outs.
05:48 Malheureusement, ça correspondait à chaque fois au moment
05:50 où je sortais de la musique parce que
05:52 j'étais dans cet état d'esprit où
05:54 je voulais tout prendre sur mes épaules,
05:56 je voulais tout faire en DIY
05:58 parce que je me disais "je peux tout faire".
06:00 J'ai fait un master en business
06:02 de la musique, donc j'ai les mêmes
06:04 connaissances que quelqu'un qui travaille en label ou en maison
06:06 d'édition. J'ai des connaissances en marketing
06:08 aussi, donc je me disais "je n'ai pas
06:10 besoin des autres, je ne leur fais pas confiance".
06:12 Ça, c'est une autre histoire. Et en fait, on se rend vite compte que
06:14 on ne peut pas tout faire. Et c'est bien aussi de prendre
06:16 de la distance par rapport à son projet.
06:18 Donc moi, malheureusement, je n'avais pas ça au début
06:20 et vraiment, j'essayais de tout faire toute seule.
06:22 Et à chaque fois, je cramais en fait.
06:24 J'ai tenté de la musique, ça me prenait six mois
06:26 pour préparer la sortie. Et en fait,
06:28 au moment de la sortie, j'en pouvais plus.
06:30 Et maintenant, j'ai la chance d'avoir un entourage,
06:32 j'ai la chance d'avoir des gens sur lesquels
06:34 je peux me déléguer. Je n'hésite plus
06:36 à dépenser de l'argent pour embaucher
06:38 des gens, si ça veut dire que ça me donne
06:40 un petit peu d'espace mental. Alors aujourd'hui,
06:42 j'ai la chance d'avoir une manageuse,
06:44 un booker récemment,
06:46 mais je suis aussi accompagnée
06:48 par toute une équipe créative,
06:50 notamment ma sœur qui est ma styliste,
06:52 qui fait aussi mes clips, qui fait aussi mes photos.
06:54 J'ai des gens qui m'aident en marketing, j'ai des gens qui m'aident en publicité,
06:56 j'ai des personnes qui m'aident en graphisme.
06:58 Donc, tout ça, j'ai la chance de pouvoir
07:00 échanger artistiquement
07:02 avec eux en fait. Et ça m'aide beaucoup.
07:04 C'est important pour moi de travailler avec des gens
07:06 en qui j'ai confiance, des gens avec
07:08 lesquels je peux être vulnérable.
07:10 Et ça vraiment, s'il y a des artistes qui nous écoutent,
07:12 je vous recommande de ne pas forcément
07:14 aller chercher la personne la plus connue,
07:16 qui a le plus de contacts, mais plutôt la personne avec laquelle
07:18 vous vous sentez le mieux. Parce que si
07:20 vous êtes en burn-out digital,
07:22 si vous n'en pouvez plus, si vous êtes en dépression,
07:24 et que vous ne vous sentez pas
07:26 à l'aise pour aller en discuter
07:28 avec votre équipe, c'est que c'est pas
07:30 la bonne équipe.
07:32 Pour moi, aujourd'hui,
07:36 on va un peu droit dans le mur par rapport à l'industrie de la musique,
07:38 puisque tout ce qu'on attend
07:40 des artistes, c'est plus viable.
07:42 On s'attend qu'en fait,
07:44 ils explosent par eux-mêmes, et qu'ensuite,
07:46 ils puissent prétendre avoir des collaborateurs
07:48 pour amplifier un petit peu tout ça.
07:50 Le problème, c'est que
07:52 c'est pas tout
07:54 d'exploser sur les réseaux sociaux,
07:56 c'est déjà
07:58 d'y arriver,
08:00 c'est extrêmement compétitif,
08:02 mais la façon dont les réseaux sociaux fonctionnent
08:04 aujourd'hui ne sont plus
08:06 adaptés pour créer des communautés.
08:08 C'est-à-dire qu'en fait, maintenant, Instagram,
08:10 TikTok, même YouTube Shorts, etc.,
08:12 en fait, quand on poste une vidéo,
08:14 ça a le potentiel d'être montré
08:16 à des millions de personnes, ou à deux personnes.
08:18 Ça va changer par rapport à la façon dont les gens
08:20 interagissent avec la vidéo,
08:22 mais aussi, il y a plein de petites étapes
08:24 qui font qu'une vidéo peut fonctionner mieux
08:26 qu'une autre. Et le problème avec ça, c'est qu'en fait,
08:28 les personnes qui passent beaucoup de temps
08:30 à créer une communauté,
08:32 leurs posts ne sont plus vus par eux,
08:34 et donc du coup, en fait,
08:36 ils ne peuvent plus vraiment créer de relations avec leurs fans.
08:38 Et c'est un problème, puisque
08:40 de l'autre côté du miroir,
08:42 les professionnels de l'industrie s'attendent
08:44 à voir cette communauté, s'attendent à regarder
08:46 le nombre d'abonnés
08:48 que tu as, le nombre de streams que tu as,
08:50 avant même de considérer ton projet.
08:52 Il y a eu une interview de Nicki Minaj
08:54 qui est sortie récemment, dans laquelle elle disait qu'en fait,
08:56 maintenant, à la radio,
08:58 on n'écoute plus que des gens avec des fans,
09:00 avec des abonnés,
09:02 alors qu'avant, on écoutait des gens avec du talent.
09:04 En tant qu'artiste, c'est extrêmement violent,
09:06 puisque déjà, la musique, c'est subjectif.
09:08 On ne sait pas si jamais ça va plaire à l'un
09:10 ou si ça va plaire à l'autre. L'art, ce n'est pas fait pour
09:12 plaire à tout le monde non plus, mais en plus,
09:14 on ne parle même plus de la qualité d'un projet maintenant.
09:16 On parle vraiment de sa notoriété
09:18 et de sa capacité
09:20 à devenir virale le plus rapidement
09:22 possible. Maintenant, les carrières,
09:24 on ne les construit plus sur plusieurs années,
09:26 c'est dans l'instantané. Si ça fonctionne ou ça ne fonctionne pas.
09:28 Si ça ne fonctionne pas, on te jette.
09:30 Évidemment, c'est extrêmement difficile,
09:32 puisqu'un artiste, quand il écrit de la musique,
09:34 déjà, il se met tout entier
09:36 et il se met dans une position
09:38 qui est extrêmement vulnérable, et à chaque fois
09:40 qu'on poste sur les réseaux sociaux,
09:42 à chaque fois qu'on sort une chanson, c'est comme si on donnait
09:44 un petit bout de soi-même. Et à chaque fois
09:46 que sur les réseaux sociaux,
09:48 on a deux vues, nos fans ne voient pas
09:50 le post, on se
09:52 prend ce rejet en pleine face.
09:54 Et c'est comme si on nous rejetait
09:56 notre propre personne.
09:58 Si j'avais un conseil à donner à ceux
10:03 qui hésitent à en parler, ce serait de
10:05 prendre votre temps. La santé
10:07 mentale, c'est extrêmement personnel. Si on n'est
10:09 pas prêt, si déjà
10:11 on n'est pas prêt à se l'avouer
10:13 qu'on ne va pas bien,
10:15 on n'ira pas mieux comme ça.
10:17 Ça ne sert à rien d'aller voir un psychologue
10:19 si jamais on n'est pas prêt à en parler.
10:21 Je pense que c'est important
10:23 de prendre le temps d'être
10:25 en raccord avec soi, de ne pas
10:27 se mentir, de ne pas fuir,
10:29 d'accepter sa souffrance
10:31 sans se stigmatiser, sans
10:33 se culpabiliser.
10:35 Et moi,
10:37 je vous recommande aussi d'en parler
10:39 à vos amis et à votre famille, puisqu'en fait
10:41 on se dit souvent "je vais être un boulet",
10:43 "je vais les décevoir",
10:45 mais on est
10:47 souvent agréablement surpris.
10:49 Moi, au quotidien, pour gérer ma santé mentale,
10:55 c'est toujours un peu un combat qui n'est jamais
10:57 vraiment fini. J'apprends toujours
10:59 comment je fonctionne.
11:01 Comme je l'ai dit, j'ai la chance d'avoir une
11:03 psychologue qui est absolument géniale.
11:05 J'ai des gens
11:07 sur lesquels je peux compter. Je fais
11:09 de la méditation. J'essaie de faire des choses que
11:11 j'aime et surtout, et ça c'est le plus difficile,
11:13 j'essaye de ne pas être trop dure envers moi-même.
11:15 C'est très difficile dans le monde de la musique.
11:17 Je pense qu'avant tout, il faut être à l'écoute de soi,
11:19 à l'écoute de son corps.
11:21 Quand on pense au travail, on ressent
11:23 une boule dans la poitrine. Si jamais on a plus
11:25 de mal à se lever le matin,
11:27 si jamais on a du mal à répondre
11:29 à la question "pourquoi est-ce que je fais ça?",
11:31 il faut se poser des questions.
11:33 Je pense qu'il ne faut pas hésiter à
11:35 demander de l'aide quand
11:37 on a un peu plus de mal à avancer que d'habitude.
11:39 Ce qu'il y a de plus difficile dans la santé mentale,
11:43 c'est qu'en fait,
11:45 on s'en rend compte quand c'est déjà trop tard,
11:47 quand on est déjà au plein milieu d'une grosse crise.
11:49 C'est plus difficile à dépister
11:51 quand on est au tout début. C'est pour ça
11:53 qu'en fait, je pense qu'il faut, au quotidien,
11:55 prendre soin de soi-même, être patient
11:57 avec soi-même et savoir se mettre en priorité
11:59 aussi. Même si jamais on a plein de boulot,
12:01 même si on a les enfants dont on doit
12:03 s'occuper ou des amis qui ne vont pas bien,
12:05 on a tendance à se faire passer
12:07 en second plan.
12:09 Je pense que c'est important d'avoir des moments pour
12:11 soi-même, même si c'est 5 minutes
12:13 dans la journée, le matin,
12:15 en buvant son café.
12:17 J'ai suivi une méthode qui s'appelle le rendez-vous de l'artiste,
12:22 où en fait, une fois par semaine,
12:24 on doit se donner rendez-vous avec soi-même
12:26 pour faire quelque chose qu'on aime. Donc moi, par exemple,
12:28 j'aime beaucoup aller au musée, mais ça peut être
12:30 aller faire une balade dans un parc, s'acheter une glace
12:32 et regarder les gens passer.
12:34 Mais je pense que c'est important aussi de s'ancrer dans le monde réel
12:36 et de s'ancrer avec soi-même. On est si
12:38 souvent distrait par les réseaux sociaux
12:40 où en fait, on tourne en rond,
12:42 mais on a l'impression qu'on est addict,
12:44 donc on a l'impression d'en avoir besoin.
12:46 C'est important, je pense, de savoir
12:48 s'en détacher et de savoir se rattacher
12:50 à soi-même.
12:52 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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