La population israélienne met la pression pour envahir Gaza : témoignage d'un habitant israélien

Sud Radio

Avec Raphaël (nom modifié), Israélien habitant à moins de 10 km de la bande de Gaza. Dans une ville où 6 policiers ont été assassinés par le Hamas  Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr   ##C_EST_A_LA_UNE-2023-10-27##

Transcript

00:00 [Musique]

00:04 - Sud Radio, il est 7h15, trois semaines après l'attaque terroriste du Hamas Israël.

00:09 De son côté intensifient ces bombardements avec une première incursion il y a 24 heures de ces chars dans le nord de Gaza.

00:15 Une étape préparatoire à l'offensive terrestre.

00:18 Raphaël, bonjour !

00:20 - Oui, bonjour, bonjour à tous vos auditeurs.

00:22 - Un grand merci d'avoir accepté de témoigner ce matin sur Sud Radio.

00:26 Vous êtes Israélien, vous habitez à moins de 10 km de la bande de Gaza, de la frontière,

00:31 dans une ville qui a été en première ligne, il faut le dire, lors de l'attaque du Hamas.

00:35 Vous continuez aujourd'hui à être bombardé, à vivre au rythme incessant des sirènes, des alarmes ?

00:41 - Il faut avouer que oui, nous continuons à être bombardés.

00:45 Le Hamas continue ses actions de tonnerre, puisqu'il y a 24 heures,

00:50 ils ont fait une horde de bombardements sur le centre sur Tel Aviv et ses environs,

00:55 ainsi qu'un essai de tir sur Haïfa, qui est la plus grande ville le plus au nord d'Israël.

01:01 Mais j'aimerais quand même dire, écrire mon chapeau au Hamas et faire coucou à l'Iran,

01:05 parce qu'ils ont quand même réussi un joli coup.

01:08 Il faut dire qu'aujourd'hui, notre armée est prête, veut absolument découdre avec le Hamas,

01:14 je dis bien avec le Hamas, et par ce même biais, il faut dire que tout le peuple d'Israël est derrière son armée.

01:22 Tout le monde en a marre ici, et tout le monde veut la mort de chaque représentant du Hamas dans la bande de Gaza.

01:29 Je précise, et je reviens pour vous dire, nous n'avons rien contre le peuple de Gaza,

01:35 qui eux-mêmes souffrent, et j'aimerais quand même vous dire une chose,

01:38 je suis très étonné des fake news et de la fausse communication de la presse française et mondiale.

01:44 - C'est-à-dire ?

01:45 - Certaines choses ne sont absolument pas abordées dans vos informations, dans vos flashs, dans vos billets, dans les journaux.

01:53 - Par exemple, Raphaël, vous pensez à quoi, concrètement ?

01:56 - Deux exemples, c'est qu'on a entendu une seule fois que le Hamas bloquait la route qui sortait de Gaza et qui allait au sud,

02:04 pour que les gens puissent s'évacuer.

02:06 Ils font des bouchons, ils mettent des véhicules en travers pour que les gens ne passent pas,

02:10 et ils passent de véhicule en véhicule, prennent les clés de contact pour que les gens ne puissent pas bouger.

02:14 Ça c'est un.

02:16 Deuxièmement, il faut dire qu'il s'est passé quelque chose, où là je n'ai absolument rien entendu,

02:21 ils ont creusé un grand trou dans un endroit qui restait secret,

02:26 et là ils arrêtaient des gens, les menottés et les mains derrière,

02:30 les jetaient dans le trou et leur tiraient une balle dans la tête.

02:33 Qui en a parlé de ça en France ?

02:35 - Parce que pour le coup c'est difficile aussi d'avoir des informations sur ce qui se passe réellement sur place ?

02:42 C'est compliqué ? On a la version finalement de ce que veut bien dire le Hamas ?

02:48 - Bah écoutez, si nous nous avons les informations, si nous avons les vidéos,

02:54 pourquoi la presse étrangère ne l'a pas ?

02:56 Ou pourquoi la presse étrangère ne veut pas les avoir ?

02:59 Vous savez, quand on ne veut pas connaître, je ne parle pas maintenant pour vous,

03:04 sur une radio vous faites un travail exceptionnel, vraiment chapeau pour vous,

03:07 mais le restant de la presse française, elle a peut-être intérêt à ne pas vouloir savoir,

03:12 à ne pas vouloir recevoir et à fermer les yeux,

03:14 et faire de l'actualité de la politique de l'autruche la tête dans le sable,

03:19 et excusez-moi du terme, le cul dehors.

03:21 - Raphaël, je le disais tout à l'heure,

03:24 Deschars sont entrés dans le nord de la bande de Gaza dans la nuit de mercredi à jeudi dernier

03:29 pour préparer une offensive terrestre.

03:31 Ce que vous nous dites, c'est que l'opinion publique israélienne,

03:35 il y a un consensus autour de cette offensive ?

03:39 - Exactement, un consensus qui n'a jamais été vu,

03:43 je parle même avec des gens qui sont nés, qui ont habité là,

03:47 et qui sont depuis plus de 75 ans en Israël,

03:50 qui m'ont dit, même dans chaque guerre qu'Israël a dû mener pour sa survie,

03:55 on n'a jamais vu ce qui se passe aujourd'hui.

03:58 Et moi je le vois, je me balade, je circule,

04:01 je suis sur le terrain, le peuple, même civile,

04:06 vient, monte des stands, monte des arrêts, distribue des boissons à manger à volonté,

04:11 tout ça gratuit, les soldats reçoivent tout le matériel dont ils ont besoin,

04:17 et quand ils lancent un appel qu'il leur manque quelque chose,

04:19 c'est relié sur des groupes WhatsApp,

04:21 et immédiatement on essaie de satisfaire leur demande.

04:24 Jamais, jamais, on n'a vu ça en Israël.

04:28 - Mais est-ce qu'il n'y a pas une peur que cette invasion ne compromette

04:34 clairement le sort des 200 otages encore retenus par le Hamas ?

04:39 C'est le risque, il n'y a pas cette inquiétude-là dans la population israélienne ?

04:42 - Le risque zéro n'existe pas, ça on est d'accord,

04:46 mais je vais quand même vous avouer une chose,

04:48 c'est que nous faisons une entière confiance à notre armée,

04:51 là elle nous a montré à plusieurs reprises de quoi il était possible,

04:55 de ce qu'il savait faire, pas seulement en Israël,

04:58 ils l'ont montré aussi dans des secours et dans des aides

05:02 dans des pays étrangers lors de catastrophes.

05:04 Nous avons toute la confiance, et je vais vous dire,

05:08 sur une échelle de 100%, on est à 1000% avec eux.

05:11 La seule chose, et ça je dis bien, la seule chose qu'il va falloir voir,

05:16 c'est un véritable feu vert, et leur laisser le chemin libre,

05:21 et faire le travail.

05:23 Là je vais vous dire, le peuple parle d'une seule et même voix,

05:26 il faut éliminer tous les membres du Hamas dans la bande de Gaza.

05:31 Aussi bien pour notre tranquillité, attendez,

05:34 aussi bien pour notre tranquillité et notre silence,

05:37 que pour le peuple de Gaza, qui souffre, qui vit sous la menace,

05:41 et qui commence à mourir, qui n'a plus d'air.

05:44 - Quand Joe Biden ou d'autres chefs d'État demandent à Israël

05:48 de retarder cette invasion, cette offensive terrestre,

05:50 ça vous fait réagir, ça vous met en colère ?

05:52 - D'une façon oui, parce que c'est une inclusion dans la politique israélienne,

05:58 mais d'une autre façon, c'est peut-être aussi une tactique.

06:02 Vous savez, partir en guerre, c'est pas je me lève,

06:05 je prends mon fusil et on y va.

06:08 Une guerre comme celle-ci, elle se prépare,

06:12 elle se prépare de diverses façons.

06:15 Donc vaut mieux prendre le temps, préparer le terrain,

06:18 préparer les troupes, et être prêt, et avoir les feux verts,

06:21 que d'y aller et de se prendre une gifle.

06:25 Maintenant, moi ce que je peux dire, c'est qu'il risque d'avoir de grosses surprises.

06:29 - C'est-à-dire ?

06:31 - A bon entendeur, on en a entendu, je ne peux pas donner plus de précisions,

06:36 mais ce que je peux conseiller juste au monde du Hamas,

06:39 ce qui ferait plaisir à toute la communauté internationale,

06:42 c'est qu'ils commencent à creuser leurs tombes.

06:44 Ça aidera tout le monde.

06:46 - Ce sont des mots très forts que vous prononcez, Raphaël,

06:49 on sent aussi la colère, et forcément après ce qui s'est passé le 7 octobre dernier,

06:54 avec cette attaque terroriste du Hamas, vous attendez à une guerre longue sur le terrain,

06:58 en un mot, Raphaël, pour conclure.

07:00 - Écoutez, moi je vais vous dire une chose,

07:03 on est prêt à faire la politique du rosier.

07:05 C'est quoi la politique du rosier ?

07:07 Si on est prêt à courber, à attendre le temps qu'il faut,

07:10 si à la fin on arrive à avoir vraiment le silence,

07:14 plus de bombardements, et à redonner espoir au peuple de la bande de Gaza,

07:18 à revivre dans des conditions qu'ils ont connues avant l'arrivée du Hamas en 2006,

07:23 alors là, ce sera win-win, ce sera gagnant pour les deux côtés.

07:27 - Je rappelle, Raphaël, que vous habitez en Israël,

07:29 donc à quelques kilomètres de la frontière avec la bande de Gaza.

07:32 Merci d'avoir accepté de témoigner ce matin sur Sud Radio avec nous.

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