Avec Seymour Brussel, osthéopathe, et Robert Zuili, psychologue clinicien
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##BRIGITTE_LAHAIE-2023-10-27##
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00:00:00 14h16, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:00:04 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:08 La peur, il faut le rappeler, c'est une émotion, c'est une émotion normale,
00:00:12 c'est d'ailleurs l'émotion la plus fréquente chez chacun d'entre nous.
00:00:16 Alors aujourd'hui, on ne va pas se poser la question de savoir s'il est normal d'avoir peur de quelque chose en particulier ou pas.
00:00:22 On va plutôt revenir sur les effets néfastes de la peur, et tout particulièrement sur notre santé,
00:00:27 mais aussi sur notre sexualité.
00:00:30 C'est Seymour Bruxelles qui est avec nous aujourd'hui.
00:00:33 Il a évoqué dans un livre la peur à l'origine de nos maladies,
00:00:36 et on sait que le stress et la peur sont responsables de bien des maux du corps.
00:00:41 On va revenir donc plus particulièrement sur la peur qui inhibe notre élan vital,
00:00:46 cet élan vital qui est une énergie extraordinaire,
00:00:50 et il faudrait vraiment ne jamais le perdre, cet élan vital.
00:00:55 Seymour Bruxelles, dans un instant, va nous expliquer en quoi cette énergie profonde est très proche de la sexualité,
00:01:01 et vous allez découvrir à quel point le sexe est un bon moyen de rester en bonne santé.
00:01:06 Donc si vous avez envie de poser des questions à Seymour Bruxelles,
00:01:09 si vous avez envie de témoigner de tout ça, vous nous appelez au 0 826 300 300.
00:01:16 Bonjour Seymour Bruxelles.
00:01:18 Bonjour Brigitte Lehi.
00:01:19 Alors vous êtes ostéopathe, vous êtes praticien en développement personnel,
00:01:25 vous avez écrit de nombreux ouvrages, le dernier s'appelle "L'énergie, une force de guérison",
00:01:31 mais je m'appuie aussi aujourd'hui sur ce livre "La peur, origine de nos maladies",
00:01:36 les deux sont sortis au courrier du livre.
00:01:39 C'est un petit peu votre dada, si je puis dire, Seymour Bruxelles,
00:01:43 c'est de montrer à quel point on a un pouvoir en nous,
00:01:49 mais il faut pour ça bien comprendre comment fonctionne l'être humain.
00:01:52 Mais tout à fait, c'est un dada, parce qu'en tant que thérapeute,
00:01:56 je me suis rendu compte assez rapidement que tous nos mots viennent de là,
00:02:00 viennent du stress, 80% des maladies viennent du stress.
00:02:03 Le stress c'est quoi ? C'est l'expression de la peur,
00:02:07 au plus profond de nos tissus, qui nous mobilise pour la défense, pour la survie,
00:02:16 et qui, au détriment de tous les autres systèmes du corps, va prendre le dessus.
00:02:23 Donc quand j'ai peur, tout un mécanisme hormonal va se mettre en route.
00:02:28 Vous faites le lien entre le stress et la peur ? C'est un peu la même chose ?
00:02:31 C'est la même chose, un stress c'est toujours une peur.
00:02:33 Les gens vous diront "mais non, mais non, j'ai pas peur, je suis stressé".
00:02:36 Pourquoi ? Parce que t'as peur de ne pas y arriver.
00:02:38 En fait, la peur c'est l'émotion, au sens noble du terme,
00:02:42 et le stress c'est la réaction du corps face à la peur.
00:02:46 Il faut rappeler que "stress to stress" en français, ça veut dire "serré",
00:02:51 ça veut dire "tendu".
00:02:53 Au lieu de dire, parce que les anglicismes sont notre langage commun maintenant,
00:02:59 mais au lieu de dire "je suis stressé", on dirait "je suis serré", "je suis tendu".
00:03:03 Tous mes tissus, c'est la seule réaction possible de nos tissus face à une peur,
00:03:07 à une agression, physique ou psychique, c'est pareil,
00:03:09 que ce soit psychologique, c'est la même chose.
00:03:11 La seule réaction de nos tissus face à une agression, c'est fermeture.
00:03:15 Je me ferme, je me protège, que ce soit une cellule, un organe, ou tout le corps,
00:03:19 ou l'ensemble du corps humain, c'est le premier réflexe qui est décelé chez le fœtus.
00:03:21 Et c'est intéressant parce que, comme on va parler beaucoup de sexualité dans cette émission,
00:03:24 c'est moi en Bruxelles, et c'est pas vous que ça va choquer,
00:03:26 on voit bien quand une femme a peur d'être pénétrée,
00:03:29 comment son vagin se referme.
00:03:33 Et c'est pour ça que ça lui fait mal d'ailleurs.
00:03:35 Elle est en défense, elle est en protection, et elle se referme, et c'est douloureux.
00:03:39 Et je ne parlerais pas de l'anus quand on n'a pas envie d'une sodomie.
00:03:42 Vous savez, on dit "on serre les dents, on serre les fesses",
00:03:45 c'est comme ça qu'on vit, en serrant les dents et en serrant les fesses.
00:03:49 Et donc ce stress est à l'origine, vous dites, carrément de 80% de nos maladies.
00:03:55 Il va bloquer le fonctionnement de nos cellules.
00:03:58 Que ce soit, je vous le disais, une cellule, un organe, un muscle, un os,
00:04:01 c'est la même chose, le tissu va se refermer, un os c'est vivant,
00:04:04 il faut savoir qu'un os ça se dilate, ça se contracte,
00:04:06 et la cellule se refermant, elle n'échange plus avec ses copines,
00:04:09 elle n'échange plus avec tout le système,
00:04:11 et donc son fonctionnement s'altère, et c'est le lit de la maladie.
00:04:15 À ce moment-là, quand on commence à avoir des compressions au niveau organique,
00:04:21 par exemple un organe qui est compressé parce que le corps se referme,
00:04:25 ne peut plus fonctionner correctement, c'est logique.
00:04:29 - Et alors donc, si on a peur, si on est stressé,
00:04:32 du coup on n'est plus en relation avec notre élan vital et avec notre énergie en fait ?
00:04:38 - Oui, parce que l'émotion va prendre beaucoup d'énergie,
00:04:42 elle va pomper énormément d'énergie pour la survie.
00:04:44 Que ce soit un tigre qui surgit au coin d'une rue,
00:04:48 ou une pensée de peur, la réaction du corps est la même.
00:04:52 Et l'énergie va être concentrée sur cette défense,
00:04:56 donc on va fabriquer de l'adrénaline, le cortisol,
00:04:59 les pupilles vont se dilater, le coeur va s'accélérer,
00:05:02 les muscles vont se tendre, etc.
00:05:04 au détriment de tous les systèmes.
00:05:05 Et le premier qui va subir ça, et qui est très dangereux pour nous,
00:05:08 c'est le système immunitaire.
00:05:09 Il est en baisse, il n'a plus la capacité de fonctionner correctement,
00:05:12 c'est pour ça que, je vous dis, la peur origine de nos maladies.
00:05:15 Et pendant le Covid, on l'a bien vu,
00:05:16 de nombreux médecins ont dit "mais arrêtez d'avoir peur !"
00:05:18 et de faire peur aux gens, parce que c'était complètement...
00:05:21 Enfin, ça continue, hein, tout le temps.
00:05:22 Les médias sont anxiogènes, et ça limite nos capacités.
00:05:26 - C'est en ça qu'on peut dire... je fais un peu d'humour, hein, mais...
00:05:28 - Il y en faut, il faut...
00:05:29 - On peut dire que le vaccin a eu un effet placebo.
00:05:32 - Ah, ben oui, certainement, parce que...
00:05:34 - Non mais, enfin, vous voyez ce que je veux dire ?
00:05:36 C'est que finalement, je suis vaccinée,
00:05:38 donc je ne risque plus rien, donc je n'ai plus peur.
00:05:40 - Oui, mais ça marche.
00:05:41 Ça fait baisser la peur,
00:05:42 tant que ça fait monter les capacités du système immunitaire.
00:05:45 - La livre de Bruce Lipton, que je cite souvent,
00:05:48 qui s'intitule "Biologie des croyances",
00:05:50 démontre que tout est dans la croyance, quoi.
00:05:52 Et le placebo, c'est le plus bel effet du corps humain,
00:05:55 et du cerveau, qui nous prouve qu'on a toutes les capacités
00:05:58 de s'auto-guérir.
00:05:59 Toutes les solutions sont là,
00:06:00 à partir du moment où on croit qu'on a pris un médicament,
00:06:02 alors qu'on a pris un morceau de sucre.
00:06:04 - Bien sûr.
00:06:05 Et donc, il faut déjà, quand on se sent stressé,
00:06:09 ou quand on a peur, peut-être déjà essayer de voir
00:06:12 si on a raison d'avoir peur, ou pas.
00:06:14 Mais il me semble que ça ne circule pas toujours
00:06:18 entre l'émotion et le cerveau, là-haut.
00:06:20 - Oui, parce que le problème, c'est que l'émotion
00:06:23 précède la pensée.
00:06:24 Ça, c'est une amédité.
00:06:26 L'émotion précède la pensée.
00:06:27 Elle va plus vite que la pensée.
00:06:28 - Je le répète souvent, c'est bon Bruce.
00:06:31 - On est en phase, alors on est d'accord.
00:06:34 - C'est ça, je crois.
00:06:35 - Il faut le répéter.
00:06:36 L'émotion va plus vite, et l'émotion prend le dessus.
00:06:38 Et quand l'émotion a pris le dessus,
00:06:39 mon néocortex, mon mental, mon intelligence,
00:06:43 ne fonctionne plus.
00:06:45 C'est l'émotion qui dicte mes axes,
00:06:46 c'est l'émotion qui va dicter mes pensées.
00:06:48 Donc, la solution...
00:06:49 - Moi, je peux te donner un exemple très concret.
00:06:52 Vous recevez un mail désagréable de votre partenaire
00:06:55 ou de votre patron, qu'importe.
00:06:57 Le conseil, si vous répondez tout de suite,
00:07:00 vous allez répondre émotionnellement.
00:07:02 Alors faites, écrivez pourquoi pas la réponse tout de suite,
00:07:04 mais laissez-la décanter, et demain, à froid,
00:07:07 votre cerveau va pouvoir prendre un peu les commandes,
00:07:09 et vous verrez que vous ne répondrez absolument pas
00:07:11 la même chose.
00:07:12 - Je suis totalement d'accord.
00:07:13 - Je crois que c'est ça qu'il faut comprendre.
00:07:15 C'est que, à chaud, comme ça, on va forcément
00:07:18 être émotionnellement dans une réaction émotionnelle.
00:07:22 - On n'est pas dans la réflexion.
00:07:23 Dans la réflexion sage et sereine.
00:07:25 Et maintenir les gens, justement,
00:07:27 c'est le pouvoir politique, c'est les médias.
00:07:30 C'est maintenir les gens dans l'émotion, dans le stress,
00:07:32 c'est les dominer comme on veut.
00:07:34 Ils ne sont incapables de réfléchir,
00:07:36 d'avoir du recul face aux événements.
00:07:37 Donc, ils bouffent du BFM ou je ne sais quoi,
00:07:40 toute la journée, des émotions.
00:07:42 Des émotions, de la peur, de l'anxiété.
00:07:44 Et au niveau cérébral, c'est l'émotion.
00:07:48 Donc, on est là, sur le reptilien,
00:07:50 dans les trois cerveaux, la théorie des trois cerveaux.
00:07:53 Vous en parlez, Brigitte, de la théorie des trois cerveaux ?
00:07:55 Le néocortex, l'alimbique ?
00:07:56 - Oui, oui, bien sûr.
00:07:57 - Donc là, on est dans le primitif, si vous voulez.
00:07:59 Donc, le cerveau reptilien, il prend le dessus,
00:08:01 et le néocortex, qui nous amène les "bonnes réflexions",
00:08:04 ne fonctionne plus.
00:08:05 C'est une domination.
00:08:06 - Alors, quel conseil vous donnez, Simon Broussard ?
00:08:09 - Le même que vous.
00:08:10 - Comment on fait ?
00:08:11 - Calmez-vous, posez-vous, respirez,
00:08:14 attendez que l'émotion s'apaise.
00:08:16 Une fois que l'émotion est passée, je vais pouvoir réfléchir.
00:08:18 Dans le couple, c'est ce qu'il faut faire.
00:08:20 Au lieu de s'entretuer, puis d'argumenter,
00:08:23 de chacun argumente, ça monte, ça monte, ça monte,
00:08:27 de chaque côté.
00:08:28 Non, non, non, il faut...
00:08:30 On pose les choses, et on attend que l'émotion s'apaise.
00:08:33 Et là, on peut réfléchir, et avoir peut-être des solutions.
00:08:36 Et en tout cas, un dialogue.
00:08:37 Mais dans l'émotion, c'est pas possible.
00:08:39 - D'où l'importance, quand on a envie d'avoir une relation sexuelle,
00:08:43 d'avoir déjà déchargé, si je puis dire,
00:08:47 les émotions négatives, ou les pensées négatives,
00:08:50 pour pouvoir justement être ouvert.
00:08:52 - Dans l'amour !
00:08:53 Sur le plan hormonal, on n'est plus dans l'adrénaline et le cortisone.
00:08:57 Et on est là, dans le cytocine,
00:09:00 dans des hormones d'amour, de partage,
00:09:03 et là, la relation sexuelle a des chances de bien se passer.
00:09:07 On n'est pas des bonobos, hein, je veux dire que...
00:09:10 Bon, libérer son agressivité, certains le font, c'est comme ça.
00:09:14 On peut libérer ses tensions, par le sexe,
00:09:17 mais ce n'est pas un échange amoureux.
00:09:19 C'est autre chose.
00:09:20 - En revanche, vous le dites dans ce dernier livre,
00:09:22 "L'énergie, une force de guérison",
00:09:24 vous le dites, la sexualité, c'est une énergie extrêmement positive,
00:09:29 qui, elle, en revanche, améliore notre santé.
00:09:32 - Exactement, ça améliore tous nos systèmes,
00:09:34 et la sexualité, alors la médecine chinoise,
00:09:37 issue du Tao, a très bien décrit ça,
00:09:41 et nous apporte, justement, des hormones
00:09:44 qui vont permettre au système immunitaire d'être,
00:09:47 à ce moment-là, opérationnel,
00:09:49 et c'est très bon pour la santé,
00:09:51 c'est très bon pour le cœur, pour le cardio, comme on dit,
00:09:54 et il est conseillé, justement, d'avoir même des rapports quotidiens,
00:09:58 c'est ce que dit la médecine chinoise,
00:10:00 pour conserver notre niveau vibratoire,
00:10:03 qui permet de conserver la santé.
00:10:06 - À condition, évidemment, d'en avoir envie,
00:10:08 ça, c'est évident, et c'est une chose que je répète souvent aussi...
00:10:11 - Le libre arbitre !
00:10:13 - C'est mon Bruxelles.
00:10:14 En tout cas, on va évoquer tout ça avec vous, bien sûr,
00:10:18 vous avez envie de poser des questions à C'est mon Bruxelles,
00:10:21 vous avez envie de réagir, vous n'hésitez pas,
00:10:23 vous connaissez notre numéro sur Sud Radio,
00:10:25 0 826 300 300, on se retrouve dans un instant.
00:10:30 14h16, Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:10:34 - En compagnie de C'est mon Bruxelles,
00:10:36 ostéopathe, praticien en développement personnel,
00:10:41 auteur de nombreux ouvrages, dont "L'énergie, une force de guérison",
00:10:45 et on évoque aujourd'hui, justement, nos peurs,
00:10:48 qui sont parfois totalement contre-productrices.
00:10:51 Bonjour Stéphane.
00:10:53 - Brigitte, et bonjour C'est mon.
00:10:56 - Bonjour Stéphane.
00:10:58 - Bon, merci beaucoup à tous les deux,
00:11:03 parce que j'ai déjà cheminé,
00:11:08 grâce à une de vos émissions précédentes, à tous les deux.
00:11:12 - Merci Stéphane, et puis merci de votre fidélité.
00:11:15 Alors vous, vous avez eu une enfance maltraitante,
00:11:20 puisque votre père était violent avec vous, c'est ça ?
00:11:23 - Effectivement, à partir de l'adolescence,
00:11:26 mon père est devenu assez violent,
00:11:30 était violent verbalement et physiquement envers moi.
00:11:34 Et surtout, justement, il y avait une forme de jalousie de sa part.
00:11:41 Bon, ça se manifestait, la jalousie,
00:11:44 parce que j'étais à la fois dans les études,
00:11:47 et beaucoup dans la séduction.
00:11:49 Et pour lui, c'était le travail avant tout. Voilà.
00:11:52 - Oui, enfin, ça traduit de toute façon un dysfonctionnement chez lui.
00:11:57 Mais malheureusement, ça arrive que le père ne veuille pas lâcher la place de l'homme viril,
00:12:06 et ça se traduit par beaucoup de souffrance pour l'enfant, évidemment.
00:12:10 - Donc il y a eu...
00:12:12 Après, bon, j'ai gardé jusqu'à présent,
00:12:16 mais j'ai évolué depuis, puisque j'ai cheminé,
00:12:19 mais j'ai gardé quand même la peur d'être frappé.
00:12:22 Les trois principales peurs,
00:12:26 bon, il y en a d'autres, hein,
00:12:28 mais qui ont cheminé dans ma vie,
00:12:33 la peur d'être frappé,
00:12:35 la peur du manque,
00:12:38 avec le fait de devoir compenser avec le matériel,
00:12:43 avec l'éducation d'une société dans les années 80-90,
00:12:47 je dirais que j'ai manqué de rien,
00:12:50 si ce n'est que j'ai peut-être manqué, justement, de pères et de repères.
00:12:56 - Oui, et de ce sentiment de sécurité qui fait que vous êtes peut-être plus à même d'avoir peur de manquer
00:13:04 que quelqu'un qui aurait eu une sécurité affective.
00:13:07 - Tout à fait.
00:13:09 - Et là, pardon.
00:13:11 - Vous connaissez le livre de Guy Corneau,
00:13:14 un ami qui, hélas, nous a quitté,
00:13:17 qui s'intitule "Père manquant, fils manqué".
00:13:20 - Oh oui, ça a été un de mes premiers ouvrages.
00:13:23 - Je pensais à ça en vous écoutant.
00:13:25 - Oh oui, ça fait très longtemps, insustistement.
00:13:29 Et puis, la troisième peur que je voulais évoquer,
00:13:35 je suis en train de l'oublier, tant mieux.
00:13:39 - Ah, c'est bien, c'est un bon souvenir.
00:13:41 - Non, parce que c'est peut-être la peur la plus profonde.
00:13:46 - Eh bien, écoutez, ça va me revenir de toute manière.
00:13:50 Comme j'ai dit, la peur du manque, la peur d'être...
00:13:53 Ah oui, ça y est, ça rejoint un petit peu ce que j'ai vécu,
00:13:56 la peur d'être tapé, c'est-à-dire que je me suis senti humilié.
00:14:02 Et du coup, j'ai gardé la peur de la hiérarchie.
00:14:07 Donc, directement, panique à bord, canteux,
00:14:14 hiérarchie à travers mon travail, à travers ma scolarité plus jeune,
00:14:20 eh bien, il y avait, entre guillemets,
00:14:23 quelqu'un qui haussait le ton de voix,
00:14:26 qui pouvait avoir des fois des comportements inadaptés, autoritaires.
00:14:31 Et moi, directement, je me suis longtemps mis en position infantile,
00:14:37 puisqu'en fait, je revenais en arrière complètement.
00:14:40 - Il y a une mémoire archaïque, Stéphane,
00:14:44 qui veut dire que ce que vous avez vécu enfant a été un traumatisme.
00:14:50 Et quand on appuie sur cette partie, si je puis dire...
00:14:55 - Douloureuse. - Douloureuse, il y a à nouveau panique à bord.
00:14:59 - Je prends toujours l'exemple de l'ordinateur.
00:15:01 Nous sommes des ordinateurs avec des programmes.
00:15:03 Et lorsque la situation réveille le programme, il se déclenche.
00:15:08 Et c'est difficilement contrôlable, puisque ça vient de notre subconscient,
00:15:13 et que le mental, lui, ne pouvant pas communiquer avec le subconscient,
00:15:17 il n'a pas le même système d'apprentissage.
00:15:19 J'ai beau me donner de bonnes raisons avec mon mental, mon subconscient,
00:15:23 le programme, on a du mal à l'éteindre.
00:15:25 Donc, il faut déprogrammer.
00:15:27 - Et maintenant, vous en êtes là, et qu'est-ce que vous faites pour déprogrammer ?
00:15:30 - On a eu plein de choses, mais je dirais qu'ils se rejoignent.
00:15:35 Méthode surrender.
00:15:37 - Ah bien ! Avec un de nos thérapeutes, alors !
00:15:40 - Exactement. - D'accord.
00:15:42 - Je précise que c'est bon, Bruxelles, vous êtes formateur de la méthode.
00:15:46 Parce que pour les auditeurs, c'est pas très connu, quand même.
00:15:49 - Après, ça rejoint ce que je faisais déjà,
00:15:53 et que finalement, pas plus tard qu'hier, ce qui m'est arrivé,
00:15:57 quand une émotion me traverse de toute manière là,
00:16:01 moi je ne cherche plus à contrôler.
00:16:03 Ça traverse, c'est là.
00:16:05 C'est justement... - C'est ce qu'il faut faire.
00:16:08 - Le cas de l'été, c'est que j'étais absolument, comment dire, débordé,
00:16:13 mais je ne savais plus quoi faire.
00:16:15 Et maintenant, je sais quoi faire, quand je peux, si j'y arrive, tant mieux.
00:16:19 - Faut attendre que ça passe.
00:16:21 - Je ressens dans mon corps... - Oui, c'est ça.
00:16:25 - ...qu'est-ce qui se passe dans mon corps.
00:16:27 - Vous le vivez, c'est-à-dire que vous l'exercicez.
00:16:30 - Je le fais d'accueillir.
00:16:32 - Si j'ai le temps, je me pose, et je me dis...
00:16:35 - Et vous lâchez prise, vous attendez que ça se passe.
00:16:38 - Lâchez prise, ça se fait pas comme ça.
00:16:40 C'est qu'est-ce que je ressens, et je laisse faire.
00:16:42 Ce qui se passe, c'est que des fois, dans le corps,
00:16:45 il y a des souvenirs, des émotions, des tensions,
00:16:48 et tout ça, ça bouge, et j'accompagne tout ça.
00:16:52 Et il y a tout à coup des prises de conscience,
00:16:54 il y a des relâchements, et puis j'avance.
00:16:58 - Mais Stéphane, ça s'appelle le lâcher prise.
00:17:02 Vous savez, on en met toute une couleur d'arc-en-ciel.
00:17:06 C'est juste que vous êtes dans la capacité
00:17:11 à accueillir ce que vous ressentez,
00:17:14 et à l'analyser d'une certaine manière,
00:17:16 c'est-à-dire de ne pas essayer ni de contrôler,
00:17:19 ni de refuser, ni de lutter contre.
00:17:21 Vous êtes juste dans...
00:17:24 Vous êtes envahi par quelque chose de pas très agréable, j'imagine.
00:17:28 Mais c'est pas grave, c'est vous.
00:17:30 - Il faut savoir que lorsqu'on est dans le refus,
00:17:33 dans la résistance, on renforce le problème.
00:17:36 C'est ça qu'il faut bien comprendre.
00:17:38 Moi, je cite souvent l'aïkido, que j'ai pratiqué pendant 15 ans,
00:17:41 et que je trouve formidable, c'est une philosophie, l'aïkido.
00:17:43 L'aïkido, c'est justement apprendre à ne pas renforcer l'adversaire par un refus.
00:17:48 Comme vous dites, oui, au bout d'un moment,
00:17:51 l'agression s'apaise d'elle-même.
00:17:54 Lorsqu'on est dans le conflit et dans le refus,
00:17:57 on renforce l'adversaire.
00:18:00 - Je vous rejoins, j'ai fait des arts martiaux.
00:18:03 - Voilà, vous me comprenez alors.
00:18:06 - Oui, oui, tout à fait.
00:18:08 - Et mentalement, c'est exactement la même chose qui se passe au niveau mental.
00:18:11 Tout ça, c'est de l'énergie, que ce soit une pensée ou un adversaire, c'est pareil.
00:18:16 - Même si je conçois le mental avec le discours intérieur,
00:18:21 en fait, pour moi, aujourd'hui, c'est une claire évidence,
00:18:25 comme disait un grand auteur que j'ai beaucoup aimé,
00:18:29 même s'il est décrié, François Roustan.
00:18:32 Et je dirais que pour moi, et les Asiatiques, le Tao,
00:18:36 à savoir, le corps et l'esprit ne font qu'un pour moi.
00:18:39 Et en fait, à vouloir trop cloisonner, non.
00:18:43 Donc, c'est comme si c'était quelque part une fluidité retrouvée,
00:18:49 de passer à travers le corps et, comme vous disiez, lâcher prise.
00:18:54 Par contre, et quant à la sexualité, quand vous en avez parlé au début,
00:18:58 moi, ça m'a évoqué que, quand j'ai été, pour l'instant, c'est plus le cas,
00:19:06 quand j'ai été amoureux, follement amoureux,
00:19:09 effectivement, tout à coup, on a une énergie, comme si on rajeunissait.
00:19:13 C'est pas comme, c'est vraiment des choses se passent.
00:19:16 Et aussi, je dirais, par mon expérience et mon métier,
00:19:20 que je n'ai pas envie d'évoquer aujourd'hui,
00:19:23 pour aller voyager dans d'autres cultures,
00:19:28 je dirais que le toucher, notamment en France, puisque j'y vis,
00:19:34 le toucher est quelque chose qui peut-être s'est un peu démocratisé,
00:19:39 mais qui, finalement, est primordial, je dirais.
00:19:44 Et pour moi, c'est là que la sexualité commence, entre guillemets,
00:19:49 c'est-à-dire le toucher, qu'est-ce qui se passe à travers corps à corps,
00:19:53 et pas forcément en débouchant, forcément sur une relation sexuelle.
00:19:58 Et ça, déjà, je trouve qu'il se passe aussi beaucoup de choses,
00:20:03 et c'est peut-être mon interprétation.
00:20:06 - Non, vous avez raison.
00:20:08 Le corps à corps est un échange d'énergie,
00:20:14 et fait énormément de bien.
00:20:16 D'ailleurs, je le dis souvent,
00:20:18 il y a des couples qui font encore l'amour, mais qui ne se touchent plus.
00:20:21 C'est des couples qui ne vont pas bien,
00:20:23 contrairement à ce qu'on pourrait croire, sous prétexte qu'ils baissent encore.
00:20:26 - L'enfant prématuré, lorsqu'il est collé nu contre le corps de la mère,
00:20:31 grossit deux fois plus vite que lorsqu'il est en couveuse.
00:20:34 - Vous avez dû être très proche du corps de votre mère.
00:20:37 - Mais moi, j'étais prématuré !
00:20:39 (rires)
00:20:42 - Ça, c'est gentil. Merci !
00:20:44 - Vous savez que je ne taquine que les gens que j'aime beaucoup.
00:20:47 En tout cas, merci Stéphane, merci beaucoup.
00:20:49 On va faire une petite pause,
00:20:51 et puis on va voir justement le mode d'emploi pour arrovoir l'orgasme,
00:20:54 grâce à Flore Chéry, qui nous a rejoints.
00:20:56 - Brigitte Laé, Sud Radio, c'est l'instant sexy news.
00:21:01 - Eh bien c'est mon Bruxelles, nous avons Flore Chéry qui nous accompagne là
00:21:06 pour nous expliquer l'équation parfaite pour avoir un orgasme.
00:21:10 - Oui, exactement. - On va prendre des notes.
00:21:12 - Oui, vous pouvez prendre des notes, un stylo et une feuille.
00:21:15 - Je veux un stylo !
00:21:16 - Non mais comme nous parlons un peu de choses qui nous font peur,
00:21:18 qui nous terrifient et qui nous sidèrent,
00:21:20 je viens vous, sur votre plateau, pour vous proposer un petit cours de mathématiques
00:21:23 qui rappellera, j'en suis sûre, quelques souvenirs terrifiants à certains de vos auditeurs.
00:21:27 Alors, existe-t-il une formule algébrique qui permettrait de modéliser nos orgasmes ?
00:21:33 Les premiers à s'être posé la question, souvenez-vous-en,
00:21:36 c'est le couple de scientifiques américains Master et Johnson,
00:21:39 qui ont dessiné les courbes de l'excitation de plateaux orgasmes
00:21:44 et résolution de la tension sexuelle humaine masculine.
00:21:47 Ils ont publié leur célèbre graphique dans leur ouvrage iconique
00:21:51 "Human Sexual Response", on est en 1966.
00:21:55 Si vous vous souvenez, il s'agissait de courbes assez simples en cloche.
00:21:58 Basiquement, on s'excite, ça monte, on stagne plus ou moins longtemps sur un plateau.
00:22:03 - Le fameux plateau, oui.
00:22:04 - Le fameux plateau, puis il y a un pic à l'orgasme et ça redescend d'un coup.
00:22:08 On a tous cette image en tête.
00:22:10 Mais des chercheurs...
00:22:11 - Pas tous, tous ceux qui ont un petit peu étudié ce qu'était la sexualité,
00:22:14 ça fait pas tant de monde que ça, hein, sur TV.
00:22:16 - Non, mais ce que je veux dire, c'est que médiatiquement, d'un point de vue médiatique,
00:22:19 quand on imagine la sexualité, la plupart des journalistes comme moi
00:22:22 l'imaginent, le modélisent de cette façon-là, puisque c'est le modèle dominant.
00:22:27 Mais des chercheurs de l'université de Sussex, des Anglais,
00:22:31 - Ça commence bien.
00:22:32 - Complexifient cette image assez simpliste et démontrent dans leur étude
00:22:36 "Sex, Ducks and Rock'n Roll", le modèle mathématique de la réponse sexuelle
00:22:40 sortie récemment, étude passionnante, bourrée de fonctions complexes,
00:22:43 tout en anglais, mais très intéressante.
00:22:46 Ils montrent que ce modèle serait incomplet et que la réponse sexuelle humaine
00:22:50 se rapprocherait plutôt d'oscillations qu'on appelle stochastiques.
00:22:54 Alors stochastiques, ça veut dire qu'il y a une partie aléatoire dans ces oscillations.
00:22:58 Et je vais vulgariser violemment quelque chose de très complexe,
00:23:01 mais grosso modo, une intention sexuelle oscillerait autour d'un point d'équilibre,
00:23:06 comme la Terre tournerait autour du Soleil,
00:23:09 toujours attirée par une sorte de centre de gravité.
00:23:12 - Mais c'est le point G !
00:23:13 - C'est tout !
00:23:15 Alors c'est pas exactement le point G, mais en tout cas,
00:23:17 notre tension sexuelle ferait comme ça des va-et-vient
00:23:20 et varierait en amplitude, en fréquence, durant l'acte sexuel,
00:23:24 selon plusieurs facteurs.
00:23:25 Certains facteurs seraient donc totalement aléatoires,
00:23:28 d'autres tributaires de ce que nous faisons durant cet acte sexuel,
00:23:32 notamment si dès le début de l'excitation,
00:23:35 on met une grande motivation à atteindre l'orgasme,
00:23:38 c'est le meilleur moyen pour ne pas y arriver.
00:23:41 Alors à quoi ça sert de se faire du mal comme ça avec de l'algèbre ?
00:23:44 Eh bien parce que la modélisation mathématique
00:23:47 est de plus en plus utilisée au service de notre biologie.
00:23:50 Ces maths ont servi à modéliser avec succès les systèmes endocriniens,
00:23:54 les reins, la circulation sanguine, la façon dont fonctionnent nos muscles,
00:23:57 mais c'est la première fois que des mathématiciens
00:24:00 s'intéressent avec autant d'aplomb à la sexualité.
00:24:03 Pour l'instant, les études de réponse sexuelle ne reposent que sur les hommes,
00:24:07 mais les chercheurs évoquent comme piste de future exploration
00:24:10 d'arriver aussi à modéliser la réponse sexuelle des femmes
00:24:13 qui serait, elle, beaucoup plus complexe.
00:24:16 Non, vous croyez ?
00:24:18 Selon ces mathématiciens !
00:24:21 Et alors, est-ce qu'ils ont étudié le chiffre 69 ?
00:24:24 Ces mathématiciens !
00:24:27 69 puissance 10, ça fait mal ça !
00:24:30 Non mais c'est... bon, pourquoi pas ?
00:24:35 Ce qui me paraît toujours dommage,
00:24:39 c'est que finalement, on veut prouver des choses qu'on connaît depuis la nuit des temps,
00:24:43 qu'on sait, enfin je veux dire, on sait que l'alchimie sexuelle,
00:24:47 elle fonctionne ou elle ne fonctionne pas.
00:24:50 Alors je ne suis pas tout à fait d'accord.
00:24:52 Pourquoi ? Parce que ces études, elles viseraient par exemple à éviter
00:24:55 les problèmes de pannes d'érection.
00:24:57 Si on comprend mieux le phénomène d'excitation sexuelle,
00:25:00 qu'on arrive à mieux l'appréhender, qu'on comprend comment il marche,
00:25:03 qu'il demande peut-être parfois, qu'il exige une forme de lenteur,
00:25:06 c'est plus facile ensuite, quand on donne des conseils pour les hommes,
00:25:09 de dire "mais non, mais..."
00:25:10 Mais on sait parfaitement qu'est-ce qui provoque des pannes d'érection.
00:25:13 Non, je ne suis pas sûre qu'on puisse dire "parfaitement".
00:25:16 Oh si, parce qu'une fois qu'on a enlevé la cause médicale, si je puis dire,
00:25:20 enfin anatomique, après on sait très bien ce qui provoque.
00:25:24 C'est le stress, ou c'est l'excitation amoureuse trop forte.
00:25:29 Oui mais le stress, c'est un mot...
00:25:31 On ne sait pas où ça vient, on ne sait pas le mettre à un certain endroit.
00:25:33 Si on le met dans la durée...
00:25:34 On connaît l'endroit.
00:25:36 Oui, alors l'endroit oui, mais le stress de quoi ?
00:25:39 Le stress d'avoir une panne ? Le stress d'être jugé par son partenaire ?
00:25:44 Bien sûr, mais vous croyez que parce qu'on va mettre des électrodes,
00:25:47 on va avancer plus vite, non ?
00:25:49 Moi je pense que...
00:25:51 Autant je trouve que les neurosciences ont fait avancer énormément la connaissance,
00:25:55 parce qu'au moins on a pu prouver, par exemple,
00:25:57 que la méditation a justement évacué le stress.
00:26:01 Mais à part les neurosciences, je ne vois pas très bien ce que toutes ces études...
00:26:05 La modélisation mathématique est extrêmement utilisée par les neurosciences aujourd'hui.
00:26:10 Oui bien sûr, mais là on est...
00:26:11 Mais on touche à la même chose, c'est-à-dire qu'en fait,
00:26:13 ils ont étudié la modélisation mathématique au service de notre cerveau.
00:26:16 Ils regardent ce qui se passe dans le cerveau,
00:26:18 et ils se disent "ah tiens, le cerveau se comporte comme dans une crise d'épilepsie
00:26:21 au moment où il y a un orgasme".
00:26:22 Et donc c'est les mêmes...
00:26:23 D'accord, mais donc c'est les neurosciences dont vous venez de parler,
00:26:26 parce qu'en fait vous n'avez pas utilisé le mot.
00:26:28 Je n'ai pas utilisé le mot, j'ai utilisé le mot "tension sexuelle"
00:26:30 parce qu'il y a à la fois une étude IRM qui est faite,
00:26:33 et en même temps une étude physiologique de l'orgasme,
00:26:36 notamment la réponse pelvienne.
00:26:38 C'est une étude qui est assez compliquée, multifactorielle,
00:26:41 qui utilise globalement deux types de réponses, physiologique et psychologique.
00:26:45 Et quelle est la réponse sur le plan pratique ?
00:26:48 Ils apportent quoi comme conseils ?
00:26:51 Pour l'instant, ils cherchent...
00:26:52 Le fameux premier conseil, c'est ne pensez pas trop avoir un orgasme,
00:26:55 qui est constant dans le fait d'échouer à l'avoir.
00:27:00 Donc il y a un facteur temps qui est intéressant.
00:27:02 Et non, c'est la première fois aussi qu'on explique
00:27:05 qu'il y a un facteur qui est aléatoire,
00:27:07 comme s'il y avait un signal...
00:27:10 - Mais où c'est ça ?
00:27:11 - C'est un signal nerveux ?
00:27:12 - Aléatoire ? Non.
00:27:13 Oui et non.
00:27:14 On ne le savait pas forcément.
00:27:15 Et ce qu'ils apprennent aussi, c'est qu'il n'y a pas de résolution brutale,
00:27:19 c'est-à-dire que la courbe mathématique, même au moment de l'orgasme,
00:27:22 continue à osciller dans sa résolution finale.
00:27:26 C'est-à-dire qu'il y a encore ces mouvements fréquentiels
00:27:28 qui permettent d'atténuer l'attention.
00:27:29 - Non mais ce que je veux dire par exemple,
00:27:30 on sait que chez la femme, ça va plutôt être un son
00:27:33 qui peut casser un peu la montée de l'excitation.
00:27:37 Chez l'homme, c'est plus quelque chose de visuel.
00:27:40 Tout ça, c'est des choses qui ont été...
00:27:42 Enfin qu'on sait depuis quand même très très longtemps.
00:27:44 - Oui mais alors ça, c'est le stimuli,
00:27:45 et ça n'a pas forcément à voir avec la modélisation de l'orgasme.
00:27:49 - Je ne suis pas sûre que ça va faire beaucoup avancer les choses.
00:27:53 - Moi je pense que c'est l'avenir.
00:27:55 On peut être assez différents là-dessus.
00:27:58 Non, je pense que c'est l'avenir,
00:27:59 et surtout qu'on en parle de plus en plus
00:28:01 de ces mathématiques au service de la biologie,
00:28:03 et qu'elles ont déjà fait leur preuve dans plein d'autres domaines.
00:28:06 - Moi je dirais que, par rapport à ce que j'ai entendu,
00:28:09 arrêter de vouloir absolument un orgasme,
00:28:13 je dirais arrêter de penser tout simplement.
00:28:16 Écouter le corps, le corps sait le faire.
00:28:18 - Mais ça, bander sans penser,
00:28:20 ça nécessite quand même d'avoir une excitation visuelle.
00:28:23 - Sur des caresses sans penser,
00:28:25 on peut avoir une érection, au contraire.
00:28:27 - Oui, mais c'est une question de sens.
00:28:29 - Oui, mais c'est une question de stimuli.
00:28:31 Donc le stimuli se passe par le cerveau.
00:28:33 - Le cerveau, oui, mais...
00:28:35 - Ah, il y a le cerveau et la pensée, d'accord.
00:28:37 - Le mental et le cerveau, c'est pas la même chose.
00:28:40 Donc le mental qui, lui, nous donne des pensées,
00:28:44 il faut le mettre, je pense, lui, en sourdine,
00:28:47 mais le corps sait exprimer, il sait faire plein de choses
00:28:49 quand on ne pense pas.
00:28:51 - Je crois qu'il ne fallait pas différencier le corps et la pensée.
00:28:53 - Non, non, non, j'ai pas dit ça du tout.
00:28:55 - Ah, l'esprit.
00:28:57 - On parlait des arts martiaux.
00:28:59 Je vous donne un autre exemple, on parlait des arts martiaux.
00:29:01 Quand on apprend une figure,
00:29:04 si on la passe par la pensée, ça va être très compliqué.
00:29:08 J'avance la jambe, j'avance le bras, je fais ci, je fais ça.
00:29:11 Nous, en Aïkido, on a été écœurés par les gosses.
00:29:15 Ils regardent le maître exécuter sa figure,
00:29:19 ils la reproduisent tout de suite.
00:29:21 - C'est le désir magnétique.
00:29:23 - Parce qu'ils ne le pensent pas.
00:29:25 Alors que quand la pensée commence à engendrer,
00:29:27 à freiner les choses, elle freine les choses, cette pensée.
00:29:29 Alors après, il y a la pensée stimuli,
00:29:31 c'est-à-dire des images érotiques, ça c'est autre chose.
00:29:33 Et ça marche, d'accord.
00:29:35 - Ça marche, mais le toucher aussi.
00:29:37 Le toucher passe pas par la pensée.
00:29:39 Sauf si on attend ce toucher-là,
00:29:42 et que l'autre nous dit "je vais te toucher".
00:29:44 Mais sinon, c'est le nourrissement.
00:29:47 - Je sais pas comment on fait pour ne pas penser, à part si on dort.
00:29:49 - Non, mais concentrez-vous sur le massage.
00:29:52 Ce matin, j'ai reçu un massage.
00:29:54 Dans ce massage, je ne pense pas, j'écoute mon corps.
00:29:57 J'écoute mon corps, ce qu'il reçoit, ce que ça provoque dans mon corps.
00:30:00 - Vous mettez en état de conscience modifiée.
00:30:02 - Oui, voilà.
00:30:03 Et là, je profite du massage.
00:30:05 Mais ma pensée, elle m'égare totalement de mon corps.
00:30:08 À un moment donné, je ne profite de rien du tout.
00:30:10 Je ne suis plus en conscience.
00:30:11 C'est un exemple.
00:30:13 Et dans la pratique sexuelle, je pense qu'on peut rejoindre aussi cette théorie.
00:30:17 - D'accord.
00:30:18 Et donc, la modéliser d'un point de vue mathématique,
00:30:20 serait mettre trop de pensée.
00:30:22 - Non, non, parce que...
00:30:23 - Pourquoi pas ?
00:30:24 - Non, mais c'est au service de la recherche.
00:30:26 C'est évidemment pas au service du consommateur sexuel.
00:30:29 - Quand on dit tout à l'heure, on dit "l'émotion précède la pensée".
00:30:33 Si je vous dis qu'une étude américaine nous a démontré scientifiquement
00:30:38 que l'émotion précède la pensée,
00:30:40 ça prend du poids.
00:30:41 On en est là aujourd'hui. J'entends que ça, moi.
00:30:43 - Bah oui, ça s'appelle de la rigueur intellectuelle.
00:30:45 Je trouve ça bien d'essayer de prouver les choses.
00:30:47 - On est encore dans l'intellect, voilà.
00:30:48 - Mais c'est important, le raisonnement, non ?
00:30:51 - Je dis pas que c'est pas important.
00:30:52 - Moi, je suis totalement opposée à ça.
00:30:55 Je pense que ce qui est important, c'est d'expérimenter.
00:30:58 Et à partir du moment où on a expérimenté quelque chose,
00:31:01 c'est valable sur le plan de la sexualité,
00:31:04 c'est valable sur le plan de la foi, de la spiritualité.
00:31:08 Sinon, on est dans la croyance.
00:31:12 Et la science, c'est une croyance.
00:31:14 Certes, il y a des choses qui ont été démontrées...
00:31:17 - Qui sauvent des vies, quand même.
00:31:18 C'est une croyance qui sauve des vies,
00:31:19 qui réduit un taux de mortalité,
00:31:21 qui fait qu'on vit plus longtemps.
00:31:22 C'est une belle croyance.
00:31:23 - On parle pas de la sexualité.
00:31:25 Là, on parle de la médecine.
00:31:26 Et encore, on sait très bien que dans la médecine,
00:31:29 malade égal, c'est-à-dire exactement le même symptôme,
00:31:33 la même maladie,
00:31:34 il y en a un qui va guérir de son cancer
00:31:36 et l'autre qui va mourir dans les deux mois.
00:31:37 Et ça, sur le plan scientifique,
00:31:39 c'est absolument indémontrable.
00:31:40 - Mais bon, maintenant, il y a quand même des traitements
00:31:41 sur certaines maladies qui font quand même...
00:31:43 - Mais je suis pas contre la science, moi.
00:31:45 Je dis juste que d'être trop dans la science et dans la croyance,
00:31:49 on s'éloigne de ce qui nous permet d'être...
00:31:51 - D'être.
00:31:52 - Dans notre monde intérieur et d'être...
00:31:54 Voilà, c'est tout.
00:31:55 Mais on l'a vu pendant la Covid,
00:31:57 beaucoup plus de gens ont préféré s'accrocher à la médecine
00:32:00 qu'à leur monde intérieur pour aller bien pendant cette période.
00:32:04 Et c'est pour ça qu'on a tellement de gens qui sont anxieux, etc.
00:32:07 Mais bon, encore une fois, c'est ma croyance,
00:32:09 c'est ma vérité, ce n'est pas forcément la vôtre.
00:32:11 Et chacun a le droit de penser ce qu'il veut.
00:32:13 Moi, ce que j'essaye de transmettre,
00:32:16 c'est ce qui me semble juste.
00:32:18 Voilà.
00:32:19 Mais après, on a le droit de penser que j'ai pas raison.
00:32:23 C'est...
00:32:24 Parce que personne ne...
00:32:26 - En tout cas, moi, ma croyance, c'est plutôt, oui,
00:32:28 d'essayer d'avoir une forme de rigueur,
00:32:29 d'instirer le doute dans chacune de mes croyances.
00:32:31 Et même là-dedans, si ça se trouve,
00:32:32 c'est pas exactement ce système-là.
00:32:34 - Ce qu'on peut dire, c'est que c'est pas parce
00:32:36 qu'on n'explique pas un phénomène qu'il n'existe pas.
00:32:38 - Ah, mais ça, c'est vrai.
00:32:39 - Voilà.
00:32:40 - Et là, on rentre dans...
00:32:42 - Mais comprendre que la Terre tourne autour du Soleil
00:32:44 est beaucoup plus intéressant que penser
00:32:45 que le Soleil se lève le matin et meurt le soir, comme...
00:32:48 - Je sais pas.
00:32:49 - Voilà, ou sacrifier des petits-enfants du haut d'une falaise
00:32:52 pour que le Soleil se lève le lendemain.
00:32:54 - Ah non, ça, c'est une croyance.
00:32:55 - Oui, mais si on se contente de l'observation,
00:32:57 sans la science, c'est quand même ce qu'on faisait quand même.
00:33:00 - Moi, je suis tout à fait pour les expériences scientifiques.
00:33:03 C'est pas ça, le problème, mais trop de science tue la science,
00:33:06 quelque part.
00:33:07 - Ah bon ?
00:33:08 - Mais oui, mais ça va trop loin.
00:33:10 Quand vous prenez une pyramide, vous prenez une pyramide
00:33:12 de scientifiques, et vous arrivez en haut,
00:33:14 il y en a toujours un qui va vous dire le contraire de l'autre.
00:33:16 - Ah non, il y a des consensus...
00:33:17 - Et à un moment donné, on est perdus.
00:33:18 - Non, il y a des consensus scientifiques aujourd'hui.
00:33:20 1 + 1 = 2.
00:33:21 - Je peux vous en citer.
00:33:22 - Il y a plein de consensus scientifiques qui existent aujourd'hui
00:33:24 et des très belles démarches.
00:33:25 - Mais il y en a, je suis tout à fait d'accord.
00:33:26 Mais au détriment de l'intuition...
00:33:30 Alors, on va parler des cerveaux.
00:33:31 Cerveau gauche, cerveau droit, d'accord ?
00:33:33 Cerveau gauche, c'est l'intellect, c'est la science, d'accord ?
00:33:35 Cerveau droit, c'est tout ce qui est intuition, créativité, imagination.
00:33:39 On vit dans une société où on a un cerveau gauche surdimensionné
00:33:44 au détriment d'un cerveau droit qui ne fonctionne pas.
00:33:47 On n'a plus d'intuition, on n'a plus de sensibilité, on perd tout ça.
00:33:49 - Mais ça, c'est une croyance de penser que l'un prend la place...
00:33:51 - Non, non, ça, scientifiquement...
00:33:52 Non, non, je peux vous le dire, ça, c'est prouvé scientifiquement.
00:33:54 - Parce qu'il faut quand même une intuition mathématique
00:33:56 pour arriver à trouver des résultats.
00:33:58 - Ah oui, d'accord. Einstein, mais il n'y en a pas beaucoup d'Einstein.
00:34:00 - Ah.
00:34:01 - Quand Einstein disait "je pose un problème le soir avant de m'endormir
00:34:05 et j'ai la solution le matin", il s'adressait à quelle partie de son cerveau ?
00:34:09 - La partie droite, évidemment.
00:34:12 - Bah oui. - Mais oui, évidemment.
00:34:13 - Mais c'est pas une contradiction, ce que vous dites.
00:34:17 - Vous savez, tous les dictons d'ailleurs sont formidables.
00:34:19 Quand on dit "la nuit porte conseil", c'est exactement ce que ça veut dire.
00:34:22 Ça veut dire "ne réfléchissez pas pendant des heures, dormez,
00:34:27 et votre nuit, ça portera la réponse".
00:34:30 Vous l'avez déjà expérimenté, j'imagine.
00:34:33 - Ça fait un petit tri, oui, dans le cerveau, bien sûr.
00:34:36 Mais je vois pas le rapport avec la science.
00:34:39 Mais oui, je sais que le phénomène de sommeil permet au cerveau de faire le tri.
00:34:43 - Je crois que personne ne peut être contre la science,
00:34:46 sinon on vivrait pas aussi longtemps aujourd'hui.
00:34:49 Donc il n'est pas question d'être contre la science.
00:34:51 - Moi, je pense que la science ne va rien apporter dans la compréhension de la sexualité.
00:34:57 C'est juste ce que je dis, mais après,
00:35:00 peut-être que j'ai un peu avancé sur ce domaine
00:35:04 pour avoir décodé tout ce qu'on peut en décoder.
00:35:08 Mais après...
00:35:10 - Moi, je crois qu'il y a encore un territoire immense à découvrir.
00:35:13 - Oui, c'est ma croyance.
00:35:15 Je reconnais que c'est ma croyance et que c'est pas un savoir universel,
00:35:18 mais ma croyance c'est qu'il y a encore plein de choses à découvrir.
00:35:20 - Bon, écoutez, peut-être qu'on sera encore là.
00:35:22 - On est curieux.
00:35:24 - On verra.
00:35:25 Merci en tout cas, Flore Chéret.
00:35:26 Je rappelle que vous êtes également au Suite Paradise.
00:35:29 On en a parlé d'ailleurs hier avec Arthur Vernon.
00:35:32 On fait une petite pause et puis on se retrouve dans un instant
00:35:35 avec vos témoignages, bien sûr, au 0826 300 300.
00:35:38 A tout de suite.
00:35:39 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:35:43 - Seymour Brussel est avec nous.
00:35:45 On évoque la peur et la sexualité de mots qui ne vont pas très bien ensemble, évidemment.
00:35:52 Seymour Brussel, vous êtes l'auteur de ce livre "L'énergie, une force de guérison".
00:35:57 Aux éditions "Le Courrier du Livre", vous évoquez justement beaucoup l'énergie sexuelle.
00:36:01 Bonjour Elisa.
00:36:02 - Bonjour.
00:36:03 Bonjour Brigitte.
00:36:05 Bonjour M. Seymour Brussel.
00:36:07 - Bonjour.
00:36:08 - Je vous connais depuis ses débuts.
00:36:09 - Merci.
00:36:10 Bonjour Elisa.
00:36:11 - Voilà.
00:36:12 - Vous avez vos fans, Seymour Brussel.
00:36:14 - Oui.
00:36:15 Théâtre de Beauvard, c'est ça ? "Les Inconnus".
00:36:17 - Ah ben oui.
00:36:18 Voilà, ça vous donne une idée de mon âge.
00:36:20 - Et du mien.
00:36:22 - Voilà.
00:36:23 - Oui, c'est vrai, excusez-moi, parce que là vous êtes entre potes tous les deux.
00:36:29 Je suis obligée quand même de le dire pour ceux qui nous écoutent.
00:36:33 Seymour Brussel faisait partie des Inconnus parce qu'au départ, les Inconnus étaient 5
00:36:37 et Seymour en faisait partie, voilà.
00:36:39 Et Elisa s'en souvient.
00:36:41 - Merci, parce que ça me faisait beaucoup rire et j'avais besoin de rire à cette époque-là.
00:36:44 Parce que justement, je vivais pas mal dans la peur.
00:36:48 - Oui.
00:36:49 - Oui.
00:36:50 - Et le rire détend justement des stress.
00:36:51 - C'est vrai.
00:36:52 - Le système de rire.
00:36:53 - Ah oui, complètement.
00:36:54 Et comme je suis une grande stressée, c'est vrai que la peur, je connais ça depuis la petite enfance.
00:36:58 Parce que de toute petite, j'ai été comme qui dirait abandonnée par une mère qui ne voulait pas de moi.
00:37:04 Et donc, je me suis retrouvée, ben, beaucoup dans la solitude.
00:37:09 Alors, elle me laissait seule toute la journée à l'école,
00:37:12 elle se débarrassait de moi en me laissant à mes grands-parents,
00:37:14 qui heureusement pour moi, ont été des parents de substitution.
00:37:17 Mais tout ça a fait que pour moi, ça a été très difficile et j'avais pas de confiance en moi.
00:37:22 Donc pour moi, les autres, c'était l'enfer.
00:37:25 - Alors comment vous avez... Si vous l'avez résolu, cette peur justement,
00:37:30 ou vous êtes encore très sujette à ça ?
00:37:35 - Je vais beaucoup mieux, mais c'est vrai que dans ma vie, j'ai eu beaucoup de choses qui ont touché à la peur.
00:37:41 Parce que bon, après cette peur de la petite enfance, ça a continué aussi dans l'adolescence,
00:37:47 où là, j'ai eu peur, mais bon, parce que j'ai vécu des scènes horribles
00:37:52 dans une famille dysfonctionnelle et insécure.
00:37:56 Je peux vous donner un exemple tout simple.
00:37:59 Ma mère perverse narcissique passait son temps à piquer au vif mon père,
00:38:03 à tenir et tenir jusqu'au moment où il n'en pouvait plus.
00:38:05 Et un jour, j'ai assisté avec ma petite sœur, nous avons assisté à une scène horrible
00:38:10 qui consistait à mon père étant collectionneur d'armes à feu,
00:38:13 il a pris une arme, il l'a braqué sur lui, parce qu'il était excédé, qu'il n'en pouvait plus.
00:38:18 Et il a dit à ma mère "maintenant tu tires".
00:38:21 Donc ça l'a calmé. Mais moi j'ai connu ça.
00:38:24 Donc quand on voit ça, la peur, ça c'est la peur ultime, celle de mourir.
00:38:29 C'est des traumatismes. Et ça se travaille.
00:38:36 Heureusement il y a eu le MDR, mais longtemps après.
00:38:39 Très bien. Ça a été efficace pour vous ?
00:38:42 Oui, j'ai connu aussi avec le père de mes enfants, la violence et la peur.
00:38:50 Et aujourd'hui Elisa ?
00:38:53 Heureusement, aujourd'hui j'ai cherché mes limites,
00:38:58 parce que n'ayant pas eu la possibilité d'avoir confiance en moi,
00:39:02 j'ai essayé beaucoup de choses, en passant par des sports presque extrêmes.
00:39:08 J'ai fait de la montagne, du rafting, du parapente, de la moto en tant que passagère.
00:39:13 On remarque d'ailleurs très souvent, excusez-moi Elisa, je vous redonne la parole,
00:39:19 mais on remarque très souvent que des gens qui ont vécu des choses un peu difficiles, extrêmes,
00:39:24 vont aller chercher à nouveau des choses extrêmes.
00:39:27 Ce qui montre bien, c'est mon Bruxelles, le témoignage d'Elisa,
00:39:31 montre bien que nos repères qu'on a dans notre mémoire,
00:39:35 pour ne pas utiliser le mot de cerveau, dans notre mémoire, on aime les retrouver.
00:39:40 Mais c'est-à-dire que ce sont nos schémas,
00:39:43 et là vous décrivez depuis tout à l'heure le schéma de la mort.
00:39:47 Et ce que vous avez vécu en tant qu'enfant, vous vous rapprochez de la mort,
00:39:51 de la peur de la mort de l'autre de soi,
00:39:53 et après vous allez chercher un sport qui vous rapproche de la mort,
00:39:56 ou vous allez la côtoyer dans la montagne, je ne sais où.
00:39:59 Parce que c'est un schéma connu.
00:40:02 Et on a du mal à se libérer du connu, de changer de schéma, c'est ça qui est difficile.
00:40:07 - Alors ce qui est toujours important...
00:40:10 - J'ai fait aussi de la tyrolienne, ça c'est pas mal.
00:40:13 - Elisa, excusez-moi, ce qui est important, parce que là vous pouvez aider les auditeurs qui nous écoutent,
00:40:17 ce qui est important c'est de savoir si quand vous pratiquiez ces sports extrêmes,
00:40:21 et que vous restiez donc en vie, puisque sinon vous ne seriez pas là à nous parler,
00:40:25 est-ce que petit à petit ça vous améliorait votre confiance en vous ou pas ?
00:40:28 Parce que c'est ça la réponse.
00:40:30 - Parce qu'à chaque fois c'était un niveau supérieur.
00:40:33 Je me disais "Waouh super, j'ai réussi, donc je peux, je suis capable".
00:40:37 - Oui, sauf que vous aviez besoin à ce moment-là,
00:40:39 donc là on est dans une addiction de sensations de plus en plus fortes pour se prouver.
00:40:44 Donc là, encore une fois, je reviens sur ce que je dis toujours,
00:40:47 quand il y a addiction, que ce soit une passion ou une addiction, ou qu'importe,
00:40:51 une escalade, si je puis dire, c'est que toujours ça ne nourrit pas le vide.
00:40:55 Et à ce moment-là, il faut prendre conscience,
00:40:58 excusez-moi, je dis ça c'est pour ceux qui nous écoutent,
00:41:00 je pense que vous, vous en avez pris conscience,
00:41:02 il faut prendre conscience qu'il y a quand même quelque chose qui ne fonctionne pas bien chez nous,
00:41:06 et à ce moment-là il faut aller se faire aider.
00:41:08 - Tout à fait.
00:41:09 C'est à ce moment-là que j'ai dit "Bon, ça commence à bien faire,
00:41:12 j'ai plus assez de ma dose d'adrénaline, ça ne suffit plus".
00:41:16 Et donc j'ai essayé de me faire aider.
00:41:19 - Il ne faut pas essayer, il faut y aller.
00:41:21 - Oui, oui, mais j'ai toujours cru, moi j'y crois aussi.
00:41:23 Heureusement, j'ai eu la chance de faire des études jeunes,
00:41:27 et de connaître le yoga, le développement personnel,
00:41:31 et donc je me suis dit "Bon, là il faut peut-être que je me fasse aider".
00:41:34 Donc effectivement, je suis allée voir des psys,
00:41:36 j'ai fait longtemps après des séances de MDR qui m'ont fait beaucoup de bien,
00:41:40 j'ai pratiqué aussi la sophrologie.
00:41:43 - L'avantage de la sophrologie sur certaines thérapies,
00:41:48 c'est qu'il y a une thérapie avec le corps.
00:41:51 Et ça c'est toujours très important, je suppose que c'est Montricel,
00:41:54 que ce n'est pas vous qui diriez le contraire.
00:41:56 - Non, surtout pas.
00:41:57 - Oui, parce qu'au moins ça permet de dire "Je m'aime et j'aime mon corps".
00:42:01 Et ça alors c'est super important.
00:42:03 Parce que je pense justement de ne pas avoir eu cet amour
00:42:07 que j'aurais dû avoir à la petite enfance,
00:42:09 fait que sûrement je ne m'aimais pas, je me détestais,
00:42:12 au point que même j'ai essayé de me faire mourir en plusieurs fois,
00:42:15 en étant dans la petite enfance là.
00:42:17 Donc oui, tout à fait.
00:42:19 Alors que maintenant ce n'est plus du tout le cas.
00:42:21 Maintenant j'ai envie vraiment d'avancer dans la vie,
00:42:24 parce que je sais que la vie ça vaut le coup.
00:42:27 Mais j'ai dû passer beaucoup de choses avant.
00:42:30 - Oui, on peut croire.
00:42:31 - Oui, mais vous savez Elisa, on a tous notre parcours.
00:42:34 Et puis après tout, qu'est-ce qui importe ?
00:42:36 Moi je dis souvent "Ce qui importe c'est le chemin".
00:42:38 Et l'important c'est que notre chemin soit de plus en plus lumineux.
00:42:41 Le problème, bien sûr qu'on va tous rencontrer des gros cailloux,
00:42:45 des obstacles, des épreuves.
00:42:48 Mais si on a l'impression que quand même, quelque part,
00:42:52 on voit quelque chose qui va vers la lumière.
00:42:55 - Une lumière au bout du tunnel.
00:42:57 - Oui, voilà, je pense que c'est ça qu'il faut se dire.
00:42:59 Parce que finalement, votre chemin a été chaotique,
00:43:03 on l'a bien compris, et difficile.
00:43:05 Mais aujourd'hui vous êtes fière de ce parcours ?
00:43:09 - Ah oui, complètement, oui.
00:43:11 Oui, heureusement, mais c'est vrai que ça a été très chaotique.
00:43:14 - Et le chemin devient intéressant aussi dans sa dimension de partage.
00:43:18 C'est-à-dire que quand on est passé par toutes ces épreuves
00:43:20 et qu'on a réussi à s'en sortir, on peut aider les autres.
00:43:23 Ça c'est très important, cette dimension est très importante.
00:43:26 - Je peux le faire par mon simple témoignage, déjà, oui.
00:43:30 - Écrivez un livre.
00:43:32 - Pas forcément, mais...
00:43:34 - Comme je crois beaucoup à l'art-thérapie et l'écriture,
00:43:37 oui, j'y suis dessus.
00:43:39 - Et ben voilà.
00:43:40 - Voilà.
00:43:41 - Oui, en tout cas, vous montrez,
00:43:43 et c'est ce que j'essaye de faire tout le temps dans cette émission,
00:43:45 vous montrez que quoi qu'on ait traversé,
00:43:47 quoi qu'on ait vécu, on peut aller mieux.
00:43:50 Et il faut toujours, moi je le dis souvent,
00:43:52 il faut sortir de son rôle de victime.
00:43:54 Il faut se compléter dans son rôle de victime.
00:43:56 - C'est un piège, ça.
00:43:57 - On ne peut pas avancer, ce n'est pas possible.
00:43:59 Et c'est ce que vous avez prouvé grâce à votre témoignage,
00:44:02 et je vous en remercie, Elissa.
00:44:04 - Et moi je vous remercie beaucoup à tous les deux.
00:44:06 - Merci.
00:44:07 - Je vous en prie.
00:44:08 On va faire une petite pause pour le temps des infos,
00:44:11 puis on va continuer évidemment à vous écouter au 0826 300 300.
00:44:14 J'ai toujours une petite devinette sous mon manteau,
00:44:18 et je vous la propose.
00:44:20 Celle-ci, elle m'amuse assez bien aussi.
00:44:22 "Quel capital a été inventé le Viagra ?"
00:44:25 Ces mots Bruxelles, vous imaginez bien que la réponse est drôle.
00:44:28 Et peut-être que vous allez pouvoir la trouver.
00:44:31 En tout cas, je vous laisse le temps des infos pour la trouver.
00:44:34 Et puis on continue à parler de la peur,
00:44:36 de l'énergie sexuelle, de notre élan vital.
00:44:40 D'ailleurs, on en a dit beaucoup de choses,
00:44:42 de cet élan vital, avec Frédéric Lenoir,
00:44:44 qui était avec nous mardi.
00:44:46 C'était tout à fait intéressant,
00:44:48 parce qu'en effet, la spiritualité,
00:44:50 comme la sexualité, sont des atouts formidables
00:44:53 pour se sentir mieux.
00:44:55 Et je pense que c'est lié,
00:44:57 que la sexualité peut nous amener à la spiritualité.
00:44:59 Oui, absolument.
00:45:01 Bien sûr, je suis bien sûr d'accord avec vous.
00:45:03 Allez, à tout de suite.
00:45:05 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:45:09 Notre énergie, notre énergie,
00:45:11 elle est là où elle n'est pas là d'ailleurs.
00:45:13 Mieux vaut qu'elle soit là,
00:45:15 si on veut rester en bonne santé.
00:45:17 Eh bien, aujourd'hui, on va parler
00:45:19 de notre énergie sexuelle,
00:45:21 également avec Seymour Bruxelles,
00:45:23 qui est avec nous, ostéopathe, praticien
00:45:25 en développement personnel,
00:45:27 mais on va aussi parler de la peur, du stress,
00:45:29 puisque vous mettez un peu les deux
00:45:31 dans le même panier, si je puis dire.
00:45:33 C'est la poule qui fait l'œuf,
00:45:35 ou c'est l'œuf qui fait la poule ?
00:45:37 Qui sont évidemment l'ennemi numéro 1
00:45:39 de notre énergie vitale.
00:45:41 Avant de donner la parole à Tania,
00:45:43 qui nous a rejoint,
00:45:45 je voudrais la réponse.
00:45:47 Ça m'a deviné. Dans quel capital
00:45:49 a été inventé le Viagra ?
00:45:51 - Bombay.
00:45:53 - C'est pas mal, c'est pas mal.
00:45:55 - Hein ? Il y a une image.
00:45:57 - C'est la même image
00:45:59 que la capitale que je vais vous donner.
00:46:01 Écoutez bien, le Viagra,
00:46:03 il a été inventé au
00:46:05 Boukistan.
00:46:07 - On n'est pas loin.
00:46:09 - C'est ce que je vous dis.
00:46:11 - Le Boukistan, on est dedans.
00:46:13 - Moi ça m'amuse.
00:46:15 - Oui, moi aussi.
00:46:17 - Bonjour Tania.
00:46:19 - Bonjour Bruit, bonjour c'est moi.
00:46:21 - Je vois que ça vous amuse aussi.
00:46:23 - Oui tout à fait. Les deux étaient pas mal.
00:46:25 Voilà, donc moi je voulais intervenir
00:46:27 par rapport plutôt à la peur du jugement.
00:46:29 - Oui.
00:46:31 - À la peur d'être mal jugée.
00:46:33 - Ça c'est aussi un frein énorme.
00:46:35 - Et très répandu.
00:46:37 - Oui, ça a été
00:46:39 au début de ma jeune carrière
00:46:41 professionnelle, j'avais à peu près 25 ans.
00:46:43 Je suis rentrée dans une entreprise
00:46:45 et au bout d'une semaine,
00:46:47 j'ai été mise au placard.
00:46:49 Et ça a duré 5 ans quasiment.
00:46:51 Donc je me suis posé
00:46:53 beaucoup de questions.
00:46:55 De voir l'attitude
00:46:57 de certaines personnes dans le service.
00:46:59 Je me suis remise complètement
00:47:01 en question, je me suis mise en infériorité
00:47:03 en me disant "mais qu'est-ce que j'ai fait de mal ?".
00:47:05 J'ai essayé de leur parler.
00:47:07 Et j'ai pris la responsabilité
00:47:09 et la culpabilité d'une chose
00:47:11 que je ne connaissais pas en fait.
00:47:13 Je ne savais pas pourquoi
00:47:15 j'étais écartée
00:47:17 de certaines personnes
00:47:19 dans le service.
00:47:21 Et du coup,
00:47:23 j'étais complètement timorée
00:47:25 comme si j'étais en observation
00:47:27 de moi-même. Je ne savais plus du tout
00:47:29 comment me comporter, j'étais mal dans la peau.
00:47:31 Et j'ai fini par
00:47:33 demander à changer de service
00:47:35 parce que je n'avais pas de réponse
00:47:37 en face de moi et on ne répondait pas.
00:47:39 Et j'ai su, après mon départ,
00:47:41 à quoi c'était dû en fait.
00:47:43 Et je n'étais pas du tout
00:47:45 responsable de ça.
00:47:47 Donc voilà,
00:47:49 mais ça a été vraiment
00:47:51 une bonne leçon parce que
00:47:53 j'ai mis des années quand même
00:47:55 à reprendre confiance en moi
00:47:57 parce que si j'avais eu confiance en moi,
00:47:59 j'aurais plus rapidement compris
00:48:01 que je n'étais pas responsable de la situation.
00:48:03 C'est ça qui est important dans ce que vous dites.
00:48:05 C'est que
00:48:07 on a
00:48:09 d'abord toujours
00:48:11 des événements qui nous prouvent
00:48:13 qu'on n'est pas bien
00:48:15 ou qu'on n'a pas suffisamment
00:48:17 de valeur, etc.
00:48:19 Et ce même événement,
00:48:21 quelqu'un d'autre l'aurait vécu,
00:48:23 il n'aurait pas eu cette sensation.
00:48:25 Parce que ça fait écho
00:48:27 à des choses qui ne vont pas bien chez nous.
00:48:29 La première chose
00:48:31 pour avancer, c'est de prendre
00:48:33 conscience que ce qu'on
00:48:35 interprète n'est pas la réalité.
00:48:37 C'est notre réalité, mais ce n'est pas
00:48:39 la réalité. - C'est encore une fois
00:48:41 une projection du mental
00:48:43 puisqu'on en parlait tout à l'heure. C'est une projection du mental
00:48:45 mais ce n'est pas la réalité.
00:48:47 Et l'événement et l'épreuve, elles sont sur notre chemin
00:48:49 pour nous faire comprendre tout ça et pour avancer.
00:48:51 - C'est ça.
00:48:53 - Quand on a compris ça,
00:48:55 c'est très bien et puis on trouve des solutions
00:48:57 et on avance. Moi je suis toujours
00:48:59 malheureux quand je vois un de mes patients
00:49:01 qui ne comprend rien à sa maladie
00:49:03 et qui ne s'en sortira pas
00:49:05 ou qui la répétera quelques temps après
00:49:07 parce qu'il n'a pas compris que
00:49:09 cette épreuve était faite
00:49:11 pour le faire avancer.
00:49:13 - Oui, mais...
00:49:15 - Là c'est du sens que vous mettez sur les choses.
00:49:17 Moi j'adhère tout à fait à ce que vous dites,
00:49:19 c'est mon Bruxelles. Mais bon, après
00:49:21 on peut...
00:49:23 on peut ne pas
00:49:25 être d'accord avec ce que vous dites.
00:49:27 - Malgré quoi.
00:49:29 - Bien sûr, mais
00:49:31 en revanche, ce qui est certain
00:49:33 et je crois que c'est
00:49:35 quelque chose que l'on dit souvent dans cette émission,
00:49:37 si on arrive à mettre du sens sur
00:49:39 ce qui nous arrive, là on va pouvoir en faire
00:49:41 quelque chose.
00:49:43 - Oui, qu'est-ce qui m'arrive ? Au lieu de dire
00:49:45 "Je suis le plus malheureux du monde, j'ai pas de chance,
00:49:47 c'est toujours sur moi que ça tombe."
00:49:49 Ça ne fait pas avancer dans l'Iota.
00:49:51 Mais pourquoi ça m'arrive ?
00:49:53 - Disons que ce que j'aurais voulu,
00:49:55 c'est comprendre juste pourquoi.
00:49:57 Et quand j'ai eu la réponse de "pourquoi",
00:49:59 c'est qu'en fait tout simplement,
00:50:01 je suis quelqu'un de naturel, etc.,
00:50:03 qui dit bonjour à tout le monde, et en fait dans les ateliers,
00:50:05 il y avait le mari
00:50:07 d'une des filles du service,
00:50:09 et il a parlé de moi,
00:50:11 et c'est parti de là.
00:50:13 - La rumeur, rien de pire que la rumeur.
00:50:15 - Incroyable !
00:50:17 Première semaine. Et en fait du coup,
00:50:19 j'ai compris,
00:50:21 j'ai recherché un point de confiance en moi
00:50:23 après avoir quitté le service, et après avoir
00:50:25 eu cette nouvelle, parce que je pense que
00:50:27 sans savoir pourquoi, là j'ai dit
00:50:29 "mais c'est ridicule", je me suis
00:50:31 abîmée, je dirais,
00:50:33 presque pendant 5 ans. Je me suis écrasée,
00:50:35 étouffée pendant 5 ans, pour vraiment quelque chose
00:50:37 dont je n'avais pas la responsabilité.
00:50:39 Et heureusement, petit à petit, après,
00:50:41 j'ai essayé d'exercer
00:50:43 ce que j'aimais faire,
00:50:45 ce qui faisait vraiment partie de moi,
00:50:47 et ce vide que j'avais par manque de confiance,
00:50:49 je l'ai rempli
00:50:51 en... moi je suis très créative,
00:50:53 en faisant les choses que je savais
00:50:55 et que j'aimais faire, et j'ai retrouvé
00:50:57 ma propre valeur à travers ça,
00:50:59 en fait. Ca a été... bon, je me suis fait
00:51:01 aider aussi, à un moment donné,
00:51:03 mais ça a été mon moyen pour
00:51:05 sortir de cette peau, et remettre
00:51:07 les cadrans à l'heure, en fait.
00:51:09 - Oui, et puis vous retrouvez, vous retrouvez
00:51:11 vous-même ce que vous êtes,
00:51:13 au plus profond de vous. - Exactement.
00:51:15 C'est tout à fait ça.
00:51:17 - Oui, mais voyez, c'est peut-être
00:51:19 que sans cette épreuve,
00:51:21 qui a quand même duré 5 ans,
00:51:23 donc on peut comprendre que ça vous a fait souffrir,
00:51:25 mais sans cette épreuve, peut-être que
00:51:27 aujourd'hui vous n'auriez pas la confiance en vous
00:51:29 que vous avez ? Parce que finalement,
00:51:31 vous avez dépassé quelque chose, voyez ?
00:51:33 - Ah oui, complètement, et je continue à découvrir
00:51:35 des choses sur moi,
00:51:37 sur mes compétences, mes capacités, parce que je suis
00:51:39 très intéressée, tout ce qui est développement personnel,
00:51:41 etc., et énormément de choses,
00:51:43 et...
00:51:45 à un moment donné, j'ai eu besoin
00:51:47 du retour des autres personnes,
00:51:49 en me disant "bah oui, ce que tu fais, c'est top",
00:51:51 pour vraiment valider,
00:51:53 avoir la légitimité, et maintenant,
00:51:55 je dis "je sais qu'on ne peut pas plaire à tout le monde",
00:51:57 et puis voilà,
00:51:59 je connais ma valeur, et mon Dieu, c'est beaucoup
00:52:01 plus simple ! - C'est le plus
00:52:03 important, c'est que vous soyez en accord avec vous-même,
00:52:05 et votre jugement le plus important,
00:52:07 c'est le vôtre, c'est pas celui des autres.
00:52:09 - Exactement. - Dans le bon sens,
00:52:11 comme dans le mauvais, même
00:52:13 arriver à un certain niveau,
00:52:15 on n'a pas besoin non plus d'être congratulé,
00:52:17 c'est "je sais quelle est ma valeur,
00:52:19 je sais la valeur de ce que je fais,
00:52:21 et le jugement des autres,
00:52:23 il appartient aux autres, il appartient pas".
00:52:25 - Et d'ailleurs, c'est à partir du moment où
00:52:27 on est assez confiant
00:52:29 et lucide sur sa propre valeur qu'on peut laisser
00:52:31 tomber l'ego, qui quand même,
00:52:33 quelque part, est un...
00:52:35 - C'est un grand problème !
00:52:37 - Je dis pas qu'on n'a pas besoin d'avoir un peu d'ego,
00:52:39 mais c'est quand même
00:52:41 quelque chose qui va nous
00:52:43 empêcher de... enfin,
00:52:45 - On reste dans l'idée de la pensée, l'ego.
00:52:47 - Oui, mais la projection, on parlait de la projection
00:52:49 tout à l'heure, c'est l'ego qui projette,
00:52:51 qui nous raconte des histoires,
00:52:53 qui a quitté la réalité parce qu'il est coupé de la réalité.
00:52:55 C'est quoi la réalité ?
00:52:57 Il y a un débat là, qu'est-ce que la réalité ?
00:53:01 Parce que le mental,
00:53:03 il projette tout le temps, il va chercher des références dans le passé,
00:53:05 et il projette dans le futur.
00:53:07 Mais il est pas dans le présent, la réalité,
00:53:09 c'est le présent, c'est maintenant.
00:53:11 - Oui, retrouver le cœur aussi, effectivement.
00:53:13 - Mais le cœur, il est dans le présent,
00:53:15 il est pas dans le passé, il est pas dans le futur.
00:53:17 - Et d'ailleurs, il y a une chose que j'adore,
00:53:19 je ne sais plus qui m'avait dit ça,
00:53:21 et je l'ai gardée tellement je trouve ça formidable.
00:53:23 - Ah bah c'est moi alors !
00:53:25 - C'est moi, Moussel.
00:53:27 En fait, les anxieux
00:53:29 n'arrivent pas à conjuguer le futur,
00:53:31 et les dépressifs...
00:53:33 - Le passé.
00:53:35 - Exactement.
00:53:37 Et je trouve ça très drôle, parce qu'en fait, c'est assez juste,
00:53:39 mais à quoi ça sert ?
00:53:41 - Bah à nous détruire.
00:53:43 - Restons justement dans le présent.
00:53:45 - Dans le présent, c'est maintenant.
00:53:47 - Dans le présent avec le cœur, oui.
00:53:49 - Avec le cœur tant qu'à faire,
00:53:51 oui, et pas avec la pensée.
00:53:53 - Oui, voilà, la différence.
00:53:55 - Mais d'ailleurs, je ne crois pas que la pensée
00:53:57 soit dans le présent.
00:53:59 - Non, c'est ce que je disais,
00:54:01 elle est toujours soit dans le passé, soit dans le futur.
00:54:03 Mais pas maintenant.
00:54:05 On en parlait tout à l'heure.
00:54:07 - Vous avez raison, c'est le cœur qui est dans le présent.
00:54:09 - Le cœur, il est dans le présent,
00:54:11 c'est maintenant qu'il bat.
00:54:13 - Et les sensations, et le corps.
00:54:15 - Ça passe par le corps.
00:54:17 - C'est ça.
00:54:19 - Bon, et bien merci Tania,
00:54:21 et puis bravo pour ce chemin.
00:54:23 - Merci beaucoup.
00:54:25 - Continuez sur ce chemin.
00:54:27 Merci à vous.
00:54:29 - Justement, on va continuer dans un instant,
00:54:31 et vous pouvez vous aussi réagir,
00:54:33 venir parler de vos peurs,
00:54:35 de votre énergie,
00:54:37 et de votre plan vital,
00:54:39 sur Sud Radio, 0826 300 300.
00:54:41 - 14h16,
00:54:43 Brigitte Lahaï, Sud Radio.
00:54:45 - Seymour Bruxelles est avec nous,
00:54:47 ostéopathe,
00:54:49 et vous travaillez
00:54:51 beaucoup sur nos peurs,
00:54:53 sur notre stress,
00:54:55 qui nous... - Qui nous empêche de vivre.
00:54:57 - Exactement.
00:54:59 - Certains se demandent s'il y a une vie
00:55:01 après la mort, la question c'est
00:55:03 est-ce qu'il y a une vie avant la mort ?
00:55:05 - C'est la question, déjà, de vivre sa vie.
00:55:07 Alors, moi je trouve que depuis tout à l'heure,
00:55:09 en écoutant les différents témoignages,
00:55:11 je trouve qu'il y a surtout cette peur de vivre,
00:55:13 justement. - C'est pour ça que
00:55:15 je pose cette question. - Vous avez raison.
00:55:17 - Est-ce qu'il y a une vie avant la mort ?
00:55:19 - Parce que finalement, reparler sans arrêt
00:55:21 de ce qu'on a vécu de difficile, etc.,
00:55:23 c'est quelque part ne pas être dans le présent,
00:55:25 et dans son désir du moment.
00:55:27 - Exactement, et c'est nourrir le problème,
00:55:29 c'est donner de l'énergie au problème,
00:55:31 lorsqu'il faut le désamorcer,
00:55:33 ne plus lui donner d'énergie.
00:55:35 - On va voir ce que nous dit Julie. Bonjour Julie.
00:55:37 - Bonjour Brigitte,
00:55:39 bonjour Seymour. - Bonjour Julie.
00:55:41 - Alors, qu'est-ce que vous nous racontez, vous ?
00:55:43 - Alors, moi,
00:55:45 depuis toujours,
00:55:47 j'ai peur de tout, en fait.
00:55:49 - Vous avez peur de moi ?
00:55:51 - Non.
00:55:53 - Ah bah alors,
00:55:55 vous n'avez pas peur de tout ?
00:55:57 Je vais prendre ma grosse voix, Julie !
00:55:59 - Moi j'ai un peu peur,
00:56:01 mais j'ai peur de vous.
00:56:03 - Maintenant qu'on en parle...
00:56:05 - Donc,
00:56:07 en fait, depuis toute petite,
00:56:09 j'ai eu
00:56:11 beaucoup de blocages dans ma vie
00:56:13 qui sont dus aux peurs
00:56:15 que j'avais d'avancer,
00:56:17 de passer un examen,
00:56:19 de faire les choses que j'avais envie de faire.
00:56:21 - Mais vous avez
00:56:23 eu des parents
00:56:25 qui plutôt
00:56:27 vous protégeaient de tout,
00:56:29 vous disaient "fais attention",
00:56:31 "fais pas ça, tu vas te faire mal".
00:56:33 - Oui, oui, tout à fait.
00:56:35 Ma maman a peur de tout.
00:56:37 Elle est pareille, elle a toujours eu peur de tout.
00:56:39 - Bon, donc là, on a déjà
00:56:41 le... comment dirais-je ?
00:56:43 - Le schéma familial.
00:56:45 - Oui, qui vous a été donné.
00:56:47 - Et ça, c'est quelque chose
00:56:49 qui est important.
00:56:51 Bien sûr qu'il faut protéger les enfants, qu'il ne faut pas les laisser faire...
00:56:53 enfin, aller faire des choses
00:56:55 qui peuvent être dangereuses, traverser la route, etc.
00:56:57 Mais en même temps, il faut les laisser
00:56:59 faire leurs expériences. C'est vrai qu'ils vont tomber,
00:57:01 qu'ils vont se faire un petit peu mal, etc.
00:57:03 Mais au moins, ils vont oser.
00:57:05 Quand on a eu la malchance d'avoir
00:57:07 une maman qui a peur de tout...
00:57:09 - Elle transmet sa peur à l'enfant.
00:57:11 - Exactement. Donc ça, c'est quelque chose...
00:57:13 Je suppose que vous l'aviez compris, ça.
00:57:15 - Oui, oui.
00:57:17 Avec le recul, je me suis rendue compte
00:57:19 de plein de choses qui venaient de là.
00:57:21 Et la peur, en particulier.
00:57:23 - Alors comment vous faites aujourd'hui
00:57:25 pour dépasser cette peur de tout ?
00:57:27 - Là, j'ai un peu vieilli.
00:57:29 Donc mes expériences ont fait
00:57:31 que je me suis dit qu'il fallait
00:57:33 quand même que j'avance.
00:57:35 - Ah, mais là, vous n'avez pas vieilli, vous avez mûri.
00:57:37 C'est pas pareil.
00:57:39 - Oui. Enfin, les deux, on va dire.
00:57:41 Et...
00:57:43 Donc, j'essaye
00:57:45 de me dépasser
00:57:47 et de faire les choses et d'oser les faire.
00:57:49 Même si j'y vais difficilement
00:57:51 des fois.
00:57:53 Et j'essaye surtout
00:57:55 d'avoir confiance en moi. J'ai travaillé sur ma confiance en moi.
00:57:57 C'est ce que je pensais.
00:57:59 - Alors, moi, je vais revenir sur un sujet qu'on n'a pas encore
00:58:01 abordé et qui me paraît essentiel,
00:58:03 Julie. C'est que
00:58:05 la vie, elle est faite
00:58:07 pour qu'on soit plutôt
00:58:09 bien, tant qu'à faire. Vous êtes d'accord
00:58:11 avec ça, Julie ? Tant qu'à faire, autant vivre
00:58:13 bien. - C'est pas long, une vie. C'est très
00:58:15 court, une vie. - Quand je dis bien, c'est pas
00:58:17 matériellement. Ça veut dire être
00:58:19 dans le lien
00:58:21 avec les autres, d'avoir du plaisir,
00:58:23 etc. Et pour ça,
00:58:25 il faut être lucide sur ses désirs
00:58:27 et s'accorder les désirs qu'on peut
00:58:29 s'accorder. Et le
00:58:31 problème de la peur, c'est que c'est
00:58:33 une inhibition du désir.
00:58:35 Et je crois que le jour où
00:58:37 on arrive à comprendre ça, je sais pas si vous l'avez
00:58:39 compris, Julie, mais c'est pour ça que je vous donne ce
00:58:41 message-là. Le jour où
00:58:43 on comprend ça, eh bien,
00:58:45 il faut pas lutter contre sa peur, il faut aller chercher
00:58:47 son désir. Et son désir,
00:58:49 ça peut être d'avoir
00:58:51 envie plutôt d'aller passer des vacances
00:58:53 à la montagne.
00:58:55 - Et se l'offrir.
00:58:57 - Et si on ne va pas chercher son désir
00:58:59 par exemple d'aller passer des vacances à la montagne,
00:59:01 on va avoir peur d'aller à la montagne
00:59:03 parce que c'est dangereux. Vous voyez
00:59:05 ce que je veux dire ? C'est-à-dire qu'il faut
00:59:07 inverser notre système de pensée.
00:59:09 Vous êtes d'accord avec ça, j'imagine ? - Tout à fait, oui.
00:59:11 - Voyez, Julie. Alors là,
00:59:13 je sais pas, par exemple, quel serait
00:59:15 un petit désir comme ça que vous pourriez
00:59:17 me donner ?
00:59:19 - Là, de suite ?
00:59:21 - De suite, oui. - Le désir de pouvoir
00:59:23 répondre à la question.
00:59:25 - Voilà, c'est ça. - Mais n'embrouillez
00:59:27 pas les choses, c'est déjà compliqué, j'ai l'impression
00:59:29 pour Julie, donc s'il vous plaît, c'est bon.
00:59:31 - Le désir de faire enfin une
00:59:33 belle rencontre, dans ma vie.
00:59:35 - Bon, alors déjà, il y a le mot "enfin"
00:59:37 qui m'ennuie beaucoup, là, on va le supprimer.
00:59:39 Le désir de faire une belle rencontre.
00:59:41 Bon, eh bien maintenant, vous allez pouvoir
00:59:43 travailler sur les peurs qui font que vous ne l'avez pas
00:59:45 faite, cette belle rencontre. Et je suppose
00:59:47 qu'elles sont multiples, les peurs de
00:59:49 souffrir, les peurs de ne pas être à la hauteur,
00:59:51 les peurs... Voyez ce que je veux dire ?
00:59:53 Et là, déjà, vous allez pouvoir avancer.
00:59:55 - Oui.
00:59:57 - Vous comprenez ce que je veux dire ?
00:59:59 - Oui, je vois, oui. - Parce que là, vous m'avez mis
01:00:01 un objectif assez...
01:00:03 - Élevé. - Assez élevé.
01:00:05 Et très bien, et pourquoi pas.
01:00:07 Mais je suis sûre que si
01:00:09 je vous questionne, vous allez être d'accord
01:00:11 pour me dire qu'en effet, il y a des peurs,
01:00:13 des peurs de souffrir, des peurs
01:00:15 de sortir, peut-être.
01:00:17 - Oui, bien sûr. - Peur de l'échec.
01:00:19 - Oui, puis surtout, j'ai aussi
01:00:21 la peur d'un vécu avec
01:00:23 d'autres...
01:00:25 d'autres relations, donc.
01:00:27 - Non, mais ça, c'est un souvenir
01:00:29 de souffrance qui
01:00:31 vous fait croire que de toute façon,
01:00:33 si vous rencontrez... Mais si vous faites une belle
01:00:35 rencontre, c'est forcément quelqu'un qui va ne pas vous faire
01:00:37 souffrir, sinon c'est pas une belle rencontre.
01:00:39 - Voilà. - Voyez bien comment votre
01:00:41 pensée brouille tout.
01:00:43 Parce que
01:00:45 une belle rencontre, c'est forcément quelqu'un qui
01:00:47 ne fait pas souffrir, me semble-t-il. - Ah, c'est une belle rencontre ?
01:00:49 - Sinon, c'est une mauvaise rencontre.
01:00:51 - Ah oui, tout à fait. - Vous voyez ?
01:00:53 - Oui. - Donc voyez bien que
01:00:55 revenez à votre désir.
01:00:57 Vous m'avez pas dit "j'ai envie
01:00:59 de faire une rencontre", parce que là, en effet, vous
01:01:01 avez raison, ça peut être une mauvaise rencontre.
01:01:03 Vous m'avez dit "j'ai envie de faire une belle rencontre".
01:01:05 - Ah, effectivement, oui.
01:01:07 - C'est important de définir,
01:01:09 c'est ce que fait Brigitte, de définir ce qu'est
01:01:11 une belle rencontre. Sur un papier,
01:01:13 qu'est-ce qu'une belle rencontre
01:01:15 pour vous ? Déjà, bien définir
01:01:17 votre désir, dans sa composition,
01:01:19 dans sa profondeur,
01:01:21 en une phrase. - Et après,
01:01:23 j'aurais plus peur de... - Mais oui,
01:01:25 parce que ça se concrétise déjà.
01:01:27 - Oui, votre esprit aura
01:01:29 visualisé cette belle
01:01:31 personne que vous avez envie de rencontrer,
01:01:33 et le jour où
01:01:35 vous serez face à elle, vous pourrez la reconnaître.
01:01:37 Tandis que tant que votre esprit
01:01:39 est encombré par toutes ses peurs,
01:01:41 vous ne pouvez pas la reconnaître,
01:01:43 cette belle personne. - Non, mais l'esprit reste
01:01:45 flou. Vous ne
01:01:47 définissez pas
01:01:49 exactement ce que vous désirez.
01:01:51 - Et c'est valable,
01:01:53 c'est valable ce que je viens de
01:01:55 démontrer avec vous, Julie, c'est valable
01:01:57 pour exactement tout.
01:01:59 Absolument tout. Si on a envie
01:02:01 de faire tel métier,
01:02:03 il faut exprimer
01:02:05 clairement ce désir-là. Sinon,
01:02:07 eh bien, on va passer à côté.
01:02:09 Je pense que c'est...
01:02:11 Enfin, encore une fois, c'est un
01:02:13 petit conseil technique,
01:02:15 mais je trouve que,
01:02:17 grâce à vous, Julie, je pense qu'on l'a bien démontré.
01:02:19 - C'est la base de la réussite.
01:02:21 - Donc on l'exprime
01:02:23 et on écrit ce qu'on veut, en fait.
01:02:25 - On le définit, voilà. Que ce soit
01:02:27 bien clair, que ce soit bien défini, ça prend
01:02:29 des sens. - C'est un désir,
01:02:31 c'est pas une volonté. Je crois que c'est vraiment important.
01:02:33 Parce qu'on a
01:02:35 tous des désirs. Et on a tous
01:02:37 un tas de choses qui font
01:02:39 qu'on se dit "non, c'est pas pour moi, c'est pas possible,
01:02:41 c'est pas..." Parce que
01:02:43 on a été inhibé, parce qu'on a un surmoi,
01:02:45 parce que la société
01:02:47 nous impose, etc.
01:02:49 Mais notre vrai désir, si on arrive
01:02:51 à l'exprimer, que ce soit dans le
01:02:53 domaine amour
01:02:55 financier,
01:02:57 spirituel,
01:02:59 sexuel, alimentaire,
01:03:01 eh bien,
01:03:03 on va pouvoir avancer, parce que
01:03:05 on va pouvoir
01:03:07 enfin s'accorder,
01:03:09 au moins, dans l'esprit,
01:03:11 ce désir-là. - Il commence
01:03:13 à prendre forme, justement, dans l'esprit. On lui donne
01:03:15 une énergie. - Exactement.
01:03:17 Il commence à prendre du sens.
01:03:19 - Oui, je vois, ouais.
01:03:21 Effectivement.
01:03:23 Je vais faire ça.
01:03:25 - Oui, oui, mais c'est vraiment
01:03:27 important, parce que là, on a parlé...
01:03:29 - Non, mais c'est bien, c'est très intéressant.
01:03:31 Qu'est-ce qu'une belle rencontre ? Qu'est-ce que ça veut dire ?
01:03:33 - Voilà. Donc,
01:03:35 imaginez
01:03:37 cette belle rencontre, comment est cet
01:03:39 homme, ou cette femme, après tout,
01:03:41 et
01:03:43 voyez ce que
01:03:45 vous en attendez. Vous pouvez attendre une belle
01:03:47 rencontre parce que sexuellement, vous avez envie de
01:03:49 quelqu'un qui vous fasse jouir,
01:03:51 mais vous pouvez aussi avoir envie de quelqu'un
01:03:53 qui soit très tendre. Vous pouvez...
01:03:55 Je veux dire, la panoplie est énorme,
01:03:57 une belle rencontre, ça sera jamais
01:03:59 la même chose pour chacun.
01:04:01 - Pour chaque personne, oui.
01:04:03 D'accord.
01:04:05 - Et puis, continuez cette belle
01:04:07 rencontre avec vous-même.
01:04:09 - Moi aussi.
01:04:11 - Ça en fait partie. - C'est important.
01:04:13 - Et c'est vrai
01:04:15 qu'on peut aussi travailler sur le désir
01:04:17 par rapport à soi.
01:04:19 Je crois que c'est important. Par exemple, moi, je le
01:04:21 vois sur des personnes qui ont envie
01:04:23 de maigrir.
01:04:25 Mais parfois...
01:04:27 - Pourquoi vous me regardez ?
01:04:29 Ça fait deux fois dans l'émission.
01:04:31 - Ça vous va très bien.
01:04:33 - Merci. - Vous êtes
01:04:35 rond, épanoui.
01:04:37 - Et accueillant. - Absolument.
01:04:39 Non mais je veux dire, c'est important.
01:04:41 On peut avoir envie, je sais pas moi,
01:04:43 d'être
01:04:45 physiquement un petit peu différent,
01:04:47 et si on va vraiment chercher son désir,
01:04:49 on va trouver pourquoi on n'y arrive pas
01:04:51 ou on va arriver à
01:04:53 dépasser. Par exemple, si on a le désir
01:04:55 d'avoir... Je sais plus quoi dire.
01:04:57 D'avoir
01:04:59 les yeux marron alors qu'on a les yeux bleus.
01:05:01 - Ah, ça va être compliqué. - Oui.
01:05:03 Mais si on va chercher pourquoi on a ce désir-là...
01:05:05 - Il va s'effacer. - Il va s'effacer.
01:05:07 On est bien d'accord. Donc c'est pour ça que c'est
01:05:09 vraiment important de toujours... - D'être clair.
01:05:11 De bien préciser les choses. - Exactement.
01:05:13 Alors, on va faire une petite pause.
01:05:15 On va revenir sur le Love
01:05:17 Conseil. Et justement,
01:05:19 on va parler de la projection, on va parler du monde
01:05:21 à son image avec vous, Seymour Bruxelles.
01:05:23 Et puis ensuite, on va revenir notamment
01:05:25 sur la peur, puisque ce sera Robert Zuly
01:05:27 qui sera avec nous, psychologue-clinicien
01:05:29 qui travaille énormément sur les émotions
01:05:31 et qui va nous parler de son
01:05:33 dernier livre qui vient de sortir,
01:05:35 "Le pouvoir des liens", qui est sorti aux éditions Mango.
01:05:37 Tout ça, c'est dans une petite
01:05:39 poignée de minutes.
01:05:41 Alors, Seymour Bruxelles,
01:05:47 le monde à son image
01:05:49 et ce Love Conseil,
01:05:51 ça pourrait s'appeler aussi les dangers de la
01:05:53 projection. Parce que
01:05:55 c'est vrai qu'on voit le monde à son image,
01:05:57 tous, même vous, même moi.
01:05:59 D'abord,
01:06:01 tout petit, on va se regarder dans les yeux de sa
01:06:03 maman. Et d'ailleurs, les
01:06:05 enfants sourient lorsque maman sourit.
01:06:07 C'est ce qu'on appelle le mimétisme.
01:06:09 Et puis on va se construire
01:06:11 en imitant nos parents,
01:06:13 en imitant aussi les adultes autour de nous.
01:06:15 Ça peut être un instituteur, ça peut être
01:06:17 un oncle, une tante,
01:06:19 ou un grand frère.
01:06:21 - Un modèle. On cherche un modèle.
01:06:23 On a besoin d'un modèle. - Voilà. Et on ne se
01:06:25 construit qu'à travers des images,
01:06:27 des modèles, etc.
01:06:29 Mais est-ce qu'on peut changer ça ?
01:06:31 Alors, oui et non.
01:06:33 Mais si, par exemple,
01:06:35 ce qui est important à
01:06:37 comprendre, je vais donner un autre exemple
01:06:39 de la projection justement, la propre
01:06:41 bandite. Si nous, on a tendance à être
01:06:43 fidèle, on va imaginer que notre partenaire
01:06:45 est plutôt quelqu'un de fidèle.
01:06:47 Si on a tendance à ne jamais mentir,
01:06:49 enfin, je sais bien qu'on ment tous de toute façon,
01:06:51 mais bref, on aura tendance à croire
01:06:53 tout ce que l'on nous dit. Par contre,
01:06:55 si on a tendance à être malhonnête, on aura tendance
01:06:57 à beaucoup se méfier
01:06:59 dès qu'on va signer quelque chose avec quelqu'un
01:07:01 parce qu'on va penser que
01:07:03 l'autre est malhonnête.
01:07:05 - Pour ceux qui aiment la science, tout à fait.
01:07:07 Pour ceux qui aiment la science,
01:07:09 par rapport à la discussion qu'on a eue tout à l'heure,
01:07:11 ces neurones ont été isolés
01:07:13 dans le cerveau, on les appelle les neurones miroirs
01:07:15 et c'est un système qui nous échappe
01:07:17 et qui échappe au mental,
01:07:19 à la conscience si vous voulez, du mental.
01:07:21 Mais c'est un système
01:07:23 qui est inhérent à la condition humaine
01:07:25 et qui est permanent. - Et même animal.
01:07:27 - Le baïment.
01:07:29 - Oui, oui. Et d'ailleurs,
01:07:31 par exemple, si je lève le bras,
01:07:33 vous, dans votre cerveau,
01:07:35 il y aura un miroir.
01:07:37 Alors vous ne lèverez peut-être pas le bras.
01:07:39 - Je le fais ou je ne le fais pas, mais il y a une intention qui va se créer.
01:07:41 - Voilà, donc ça c'est vraiment quelque chose d'important.
01:07:43 Et donc, ce qu'il faut,
01:07:45 tout simplement, c'est déjà
01:07:47 comprendre et accepter ça, c'est-à-dire que
01:07:49 notre moi, il est modifié sans arrêt
01:07:51 par les rencontres qu'on fait, etc.
01:07:53 Et si on veut ne pas être,
01:07:55 si je puis dire,
01:07:57 esclave de tout ça,
01:07:59 c'est déjà d'en prendre
01:08:01 conscience et
01:08:03 devenir un petit peu plus tolérant
01:08:05 parce que sinon,
01:08:07 on ne peut pas communiquer avec le monde
01:08:09 puisqu'on va toujours être dans
01:08:11 l'impression que notre
01:08:13 projection est la
01:08:15 vérité absolue.
01:08:17 - Et liée à la projection de l'autre,
01:08:19 car le phénomène inconscient,
01:08:21 c'est de répondre inconsciemment
01:08:23 à la demande de l'autre,
01:08:25 à la projection qu'il a faite sur moi.
01:08:27 C'est d'où les conflits, si vous voulez.
01:08:29 Si la projection de l'autre sur moi,
01:08:31 je peux y répondre, elle me convient,
01:08:33 ça se passe bien, mais si
01:08:35 sa projection ne me convient pas,
01:08:37 il ne va pas m'aimer parce que je ne réponds
01:08:39 pas à sa demande. Et ça, ça se passe par l'inconscient.
01:08:41 - On voit le monde à notre image
01:08:43 et on voudrait que le monde
01:08:45 soit à notre image, évidemment.
01:08:47 C'est pour ça que c'est si compliqué.
01:08:49 Je crois que c'est vraiment
01:08:51 très important de comprendre que notre
01:08:53 partenaire ne pense pas forcément
01:08:55 toujours comme nous, n'agit pas toujours
01:08:57 comme nous et que sa vérité
01:08:59 peut être différente de la nôtre.
01:09:01 - Différente de celle qu'on a imaginée.
01:09:03 Parce que je l'ai imaginée, l'autre.
01:09:05 - Attention, ça va loin !
01:09:07 - J'essaie d'expliquer clairement, mais si en plus
01:09:09 vous complexifiez...
01:09:11 - Je dis plus rien.
01:09:13 - Ça va être compliqué.
01:09:15 - La démonstration à quatre dimensions.
01:09:17 - Alors la peur, Robert Zulily
01:09:19 est avec nous et
01:09:21 il pourrait aussi bien en parler.
01:09:23 Bonjour Robert.
01:09:25 - Bonjour Brigitte, bonjour à votre invité.
01:09:27 - Bonjour. - C'est Montbrussel qui est avec nous.
01:09:29 Vous êtes psychologue-clinicien,
01:09:31 vous avez beaucoup parlé des peurs,
01:09:33 et d'ailleurs notre docteur en émotions.
01:09:35 Vous allez revenir
01:09:37 un peu plus souvent parce que
01:09:39 vous êtes au Canada maintenant et que c'est toujours
01:09:41 un peu plus compliqué.
01:09:43 Mais on arrivera
01:09:45 à vous recevoir souvent et d'ailleurs
01:09:47 la preuve, vous êtes là pour parler
01:09:49 de votre dernier livre qui vient de sortir
01:09:51 qui s'appelle "Le pouvoir des liens".
01:09:53 C'est aux éditions Mango.
01:09:55 C'est un livre assez grand public
01:09:57 me semble-t-il, Robert Zulily.
01:09:59 Et vous parlez surtout
01:10:01 d'abord dans ce livre
01:10:03 du lien social.
01:10:05 Je trouve que c'est vachement intéressant
01:10:07 parce que oui,
01:10:09 dans notre vie professionnelle,
01:10:11 beaucoup de choses
01:10:13 se créent,
01:10:15 existent et nos émotions
01:10:17 jouent un rôle important et on a
01:10:19 tendance un petit peu à le
01:10:21 sous-estimer ce rôle des émotions.
01:10:23 - Et oui,
01:10:25 on n'en a qu'une connaissance empirique
01:10:27 ou intuitive de
01:10:29 nos émotions parce qu'il n'y a pas d'enseignement
01:10:31 qui existe à l'école qui nous dit "Voilà, nos émotions
01:10:33 c'est ça, elles procurent
01:10:35 tel vécu, elles nous font
01:10:37 construire un ressenti qui nous est propre
01:10:39 et voilà ce qu'elles produisent en termes d'interaction avec les autres".
01:10:41 Tout ça, on l'apprend dans notre vie
01:10:43 au gré de nos
01:10:45 expériences, de nos
01:10:47 chocs parfois émotionnels
01:10:49 et j'ai voulu
01:10:51 traduire dans cet ouvrage grand public qui est un peu
01:10:53 de vulgarisation et de sensibilisation
01:10:55 à travers une approche didactique et vraiment
01:10:57 pratique, comprendre
01:10:59 20 années d'études et de recherches
01:11:01 sur les émotions et
01:11:03 le rôle qu'elles jouent fondamentale dans la
01:11:05 construction du lien à l'autre
01:11:07 et la place que
01:11:09 nos émotions nous permettent d'occuper
01:11:11 dans le monde à travers
01:11:13 l'autre parce
01:11:15 que je ne connais personne qui pourrait
01:11:17 vivre seul, heureux,
01:11:19 seul au monde, heureux. Et nous
01:11:21 sommes éminemment des êtres sociaux
01:11:23 et notre identité se construit
01:11:25 aussi dans le rapport à l'autre
01:11:27 et ce que j'ai découvert
01:11:29 dans mes recherches, c'est qu'au
01:11:31 coeur de la relation, il y a en fait
01:11:33 des interactions émotionnelles qui nourrissent
01:11:35 le lien de manière
01:11:37 parfois fonctionnelle ou dysfonctionnelle
01:11:39 et c'est comme ça qu'on arrive à
01:11:41 produire des relations toxiques ou des
01:11:43 relations qui au contraire vont être
01:11:45 magnifiques à vivre parce que
01:11:47 la relation, c'est avant tout une
01:11:49 co-responsabilité et
01:11:51 le lien qui se construit
01:11:53 c'est une découverte de soi
01:11:55 à travers l'autre. - Ce qui veut dire qu'on n'est jamais
01:11:57 irresponsable
01:11:59 à 100% d'une relation
01:12:01 toxique, ça c'est quelque chose
01:12:03 qui est important à dire. - Non, malheureusement.
01:12:05 - Oui, oui, mais c'est important parce que
01:12:07 on a toujours
01:12:09 notre part évidemment de responsabilité.
01:12:11 Il y a quelque chose que je trouve très beau aussi
01:12:13 que vous dites dans ce livre "Le pouvoir des liens"
01:12:15 Robert Zully, vous dites
01:12:17 que trop de
01:12:19 solitude, pas assez de
01:12:21 lien en quelque sorte
01:12:23 abîme l'estime de soi.
01:12:25 Je trouve ça très juste.
01:12:27 - Et oui, parce que
01:12:29 au coeur de toutes nos expériences
01:12:31 émotionnelles se construit,
01:12:33 se nourrit l'estime de soi. Ça démarre
01:12:35 dès l'enfance, quand vous avez un regard
01:12:37 bienveillant sur votre enfant et que vous l'encouragez
01:12:39 ça l'aide à construire son estime de soi
01:12:41 parce qu'il va vivre une expérience
01:12:43 émotionnelle gratifiante. Si au
01:12:45 contraire vous dites à votre enfant qu'il est nul,
01:12:47 qu'il ne va pas y arriver, que de toute façon
01:12:49 même si vous lui faites confiance...
01:12:51 - Ou vous le laissez tout simplement jouer tout seul,
01:12:53 par exemple. - Mais oui.
01:12:55 Et cet estime
01:12:57 de soi se nourrit
01:12:59 des interactions que nous produisons avec l'autre
01:13:01 et quand nous sommes seuls, alors ça dépend,
01:13:03 il y a deux solitudes en quelque sorte, si je résumais
01:13:05 simplement les choses, il y a la solitude
01:13:07 qui nous nourrit parce qu'elle nous permet un retour
01:13:09 sur soi, une sorte de pause
01:13:11 avec le monde et puis il y a la nourriture qui devient
01:13:13 la solitude, pardon,
01:13:15 qui devient souffrance
01:13:17 parce que nous perdons cette interaction
01:13:19 à l'autre qui nourrit le regard que nous
01:13:21 pouvons porter sur soi et la valeur que
01:13:23 nous nous accordons. Parce que c'est le regard
01:13:25 de l'autre qui nous permet de nous accorder de la valeur.
01:13:27 Je connais peu de personnes
01:13:29 à part celles qui sont très
01:13:31 narcissiques qui se regardent dans le miroir en disant "qu'est-ce que je m'aime ?"
01:13:33 - Ça existe.
01:13:35 - Pourquoi plus on nous aime... - Ça existe,
01:13:37 on en croise. - Oui,
01:13:39 bien sûr, bien sûr, on en croise mais bien sûr
01:13:41 qu'on se construit, de toute façon c'est ce que
01:13:43 je viens de dire dans le Love Conseil, on se construit
01:13:45 à travers l'autre
01:13:47 qui est un miroir.
01:13:49 - A tel point que le travail sur le fœtus
01:13:51 est très important dans la
01:13:53 dimension aptodomique, si on peut
01:13:55 parler un peu d'aptodomie, c'est-à-dire que
01:13:57 dès le début de la vie,
01:13:59 donc dans les
01:14:01 neuf mois qui vont précéder
01:14:03 la naissance, le contact avec
01:14:05 l'enfant apporte énormément de
01:14:07 sécurité à cet enfant qui,
01:14:09 en aptodomie, est appelé "sécurité
01:14:11 de base", sécurité dans la base, parce qu'on a
01:14:13 contacté l'enfant dans le ventre de sa mère, on joue avec,
01:14:15 et il nous contacte, et il y a déjà une relation
01:14:17 qui se fait, et ça change
01:14:19 énormément de choses. - Bien sûr, oui.
01:14:21 - C'est merveilleux de
01:14:23 vivre en tant que père cette expérience
01:14:25 aptodomique,
01:14:27 parce que c'est un cadeau que nous
01:14:29 offre la mère de cet enfant, un
01:14:31 homme, de partager cette
01:14:33 interaction avec l'enfant
01:14:35 alors qu'il est dans le ventre de sa maman.
01:14:37 Donc oui, je vous rejoins
01:14:39 bien sûr là-dessus,
01:14:41 et probablement que l'aptodomie,
01:14:43 et Catherine Dolto, que je connais bien,
01:14:45 ne contribuerait pas, l'aptodomie
01:14:47 contribue profondément
01:14:49 à poser les bases
01:14:51 à l'étayage de cette estime de soi
01:14:53 profonde.
01:14:55 - En tout cas, ça crée aussi
01:14:57 un lien
01:14:59 entre le couple de parents.
01:15:01 - Oui, la participation du père
01:15:03 est très importante, et en lui
01:15:05 offrant un cadeau, je suis tout à fait d'accord avec ce que vous dites,
01:15:07 c'est un cadeau. - Alors dans ce livre
01:15:09 "Le pouvoir des liens", Robert Zully,
01:15:11 il y a aussi deux pages
01:15:13 que je trouve formidables, vous montrez
01:15:15 à quel point le corps
01:15:17 réagit à nos émotions,
01:15:19 vous partez de toutes les parties du corps
01:15:21 si je puis dire,
01:15:23 là aussi je dirais
01:15:25 c'est très grand public, c'est très
01:15:27 imagé.
01:15:29 - Oui, parce qu'au fond
01:15:31 le corps, c'est un
01:15:33 thermomètre qui nous indique
01:15:35 si nos relations
01:15:37 sont fonctionnelles,
01:15:39 toxiques
01:15:41 ou agréables.
01:15:43 Et il faut savoir
01:15:45 écouter son corps, notre corps est un
01:15:47 langage qui nous prévient
01:15:49 des émotions qu'on n'a pas su nommer,
01:15:51 parce que c'est aussi une chose
01:15:53 que l'on apprend en grandissant,
01:15:55 parfois,
01:15:57 on ne sait pas le faire, mais c'est
01:15:59 à reconnaître et nommer nos émotions,
01:16:01 mais quand on ne sait pas le faire,
01:16:03 le corps
01:16:05 vient se substituer à notre incapacité
01:16:07 à nommer les choses, pour les dire
01:16:09 à notre place. Et il faut savoir l'écouter,
01:16:11 parce qu'il nous prévient,
01:16:13 que ce soit la respiration,
01:16:15 la peau,
01:16:17 tous ces éléments d'interaction avec
01:16:19 le monde, parce que le corps
01:16:21 est une peau
01:16:23 qui nous permet d'interagir
01:16:25 avec l'extérieur,
01:16:27 montre bien que quand il y a des interactions
01:16:29 avec les autres qui sont nocives,
01:16:31 notre corps en témoigne
01:16:33 lui-même, et ça peut être
01:16:35 précieux, quand on ne sait pas nommer
01:16:37 nos souffrances, d'être à l'écoute de notre corps
01:16:39 qui s'est dédié à notre place.
01:16:41 - Oui, et d'ailleurs,
01:16:43 on en parle parfois avec Michel Audoux,
01:16:45 chaque colère est reliée à une partie du
01:16:47 corps en particulier,
01:16:49 la peur, puisqu'on parle de la peur, aujourd'hui,
01:16:51 Robert Zully,
01:16:53 on va jusqu'à faire pipi
01:16:55 sur soi quand on a très peur.
01:16:57 - Bien sûr, les rats
01:16:59 nous font mal quand on a peur,
01:17:01 quand on a très peur.
01:17:03 - Allez-y, excusez-moi.
01:17:05 - Non, mais allez-y, c'est bon.
01:17:07 - Je voulais rajouter que l'épigénétique démontre
01:17:09 aujourd'hui que c'est l'environnement qui détermine
01:17:11 le fonctionnement de la cellule.
01:17:13 Et non pas
01:17:15 l'intérieur de la cellule
01:17:17 d'une conscience particulière,
01:17:19 mais c'est l'environnement qui va donc déterminer
01:17:21 le fonctionnement de nos organes et le fonctionnement
01:17:23 du corps. Donc si l'environnement
01:17:25 est fast, le corps fonctionne bien,
01:17:27 tout respire, tout... - Si l'environnement
01:17:29 est dangereux... - Est dangereux, le corps tout de suite,
01:17:31 il le capte avant la conscience, avant le mental.
01:17:33 - Bien sûr.
01:17:35 - Mais alors, ça voudrait dire quoi ?
01:17:37 Ça voudrait dire que par exemple, si on est face à un
01:17:39 grand danger, là je parle d'une peur
01:17:41 justifiée, réelle,
01:17:43 c'est d'abord le corps qui va
01:17:45 manifester... - Qui va le capter bien avant, oui.
01:17:47 - Avant le mental, voilà. - Non mais
01:17:49 avant le mental, ça c'est sûr, c'est sûr,
01:17:51 mais finalement... - Le corps c'est une antenne.
01:17:53 - Finalement, donc, ça voudrait dire que
01:17:55 toutes nos émotions, en fait, elles sont corporelles.
01:17:57 Je sais pas ce que vous...
01:17:59 - Moi je pense qu'elles sont avant tout corporelles.
01:18:01 - Robert Zuly, vous êtes d'accord avec ça ou pas ?
01:18:03 - En fait, le corps
01:18:05 c'est notre récepteur
01:18:07 aux émotions.
01:18:09 Et ensuite, c'est notre traducteur
01:18:11 quand la raison ne s'est pas
01:18:13 s'en emparer pour la traduire
01:18:15 correctement. Vous vous rappelez, je dis souvent
01:18:17 l'émotion, c'est le lion dont nous sommes
01:18:19 le dompteur. Le corps
01:18:21 ressent les choses et notre raison
01:18:23 tente de donner du sens
01:18:25 en légitimant ce que nous
01:18:27 ressentons, en allant chercher dans la réalité
01:18:29 ce qui légitime ce qu'on ressent.
01:18:31 Et si on sait pas le faire, ça,
01:18:33 le corps va à nouveau traduire à sa
01:18:35 manière l'émotion
01:18:37 à travers des symptômes de
01:18:39 douleur, quelle qu'il soit, ou de traduction
01:18:41 de cette émotion vide.
01:18:43 Donc oui, le corps est au
01:18:45 cœur de notre
01:18:47 relation à nos émotions,
01:18:49 à la fois en tant qu'antenne et en tant qu'émetteur.
01:18:51 - Alors,
01:18:53 juste, allez-y. - Excusez-moi, parce que là,
01:18:55 vous avez parlé du cœur, ça m'intéresse et je rebondis
01:18:57 là-dessus, c'est que le cœur a un champ magnétique
01:18:59 qui aujourd'hui est mesuré à 3 mètres de diamètre.
01:19:01 Nos cœurs sont en interaction
01:19:03 permanente avec l'environnement et le battement
01:19:05 cardiaque va traduire, justement,
01:19:07 le bon ou le mal, la bonne émotion
01:19:09 ou la mauvaise émotion. Le cœur, c'est un
01:19:11 capteur, c'est un transmetteur et c'est
01:19:13 un capteur d'émotions
01:19:15 et de relations avec l'environnement.
01:19:17 C'est l'organe qui
01:19:19 est le central et qui
01:19:21 va développer sur le plan magnétique,
01:19:23 sur le plan vibratoire
01:19:25 des réponses.
01:19:27 On écoute bien, je veux dire, et en interaction,
01:19:29 c'est-à-dire que si je suis entouré de personnes qui
01:19:31 commencent à paniquer, même
01:19:33 si moi, je n'ai aucune raison, mon cœur va
01:19:35 s'accélérer parce qu'il est en relation avec les autres.
01:19:37 Et écouter son cœur,
01:19:39 quand il dit qu'il faut écouter son cœur,
01:19:41 tout est dans la phrase. Écoutez son cœur.
01:19:43 - C'est joli.
01:19:45 - C'est ce que je traduis dans
01:19:47 cette capacité
01:19:49 que nos émotions ont à influencer
01:19:51 nos relations. Vous vous rappelez,
01:19:53 l'émotion, c'est le lion dont nous sommes
01:19:55 le don de peur. Et quand on rencontre quelqu'un,
01:19:57 ce sont nos deux lions respectifs
01:19:59 qui se rencontrent.
01:20:01 Et un lion apeuré
01:20:03 peut avoir envie de mordre pour se défendre.
01:20:05 Un lion gentil
01:20:07 va se soumettre
01:20:09 et peut-être se laisser faire.
01:20:11 Et ça, ça induit
01:20:13 des comportements particuliers qui vont construire
01:20:15 la relation.
01:20:17 Et si on n'est pas attentif à ça,
01:20:19 on risque de tenter de se comporter
01:20:21 de la même façon avec tout le monde,
01:20:23 alors que l'autre peut ne pas
01:20:25 accepter certaines de nos réactions
01:20:27 qui seront très appréciées par d'autres.
01:20:29 Et c'est ça qui est intéressant
01:20:31 quand on travaille sur la relation, c'est qu'on se rend
01:20:33 compte que chaque relation a sa signature
01:20:35 émotionnelle qui lui est propre,
01:20:37 une sorte d'ADN, de potentiel
01:20:39 de réalisation
01:20:41 de notre relation, les uns avec
01:20:43 les autres. Parce que je ne connais personne
01:20:45 qui ne s'entend de la même façon avec tout le monde.
01:20:47 C'est impossible. - Absolument.
01:20:49 En tout cas, je le rappelle, ça s'appelle
01:20:51 "Le pouvoir des liens", c'est aux éditions
01:20:53 Mango. C'est un livre grand public
01:20:55 où je trouve qu'il est
01:20:57 assez didactique.
01:20:59 Et donc si vous voulez mieux comprendre
01:21:01 justement notamment vos liens
01:21:03 avec le monde,
01:21:05 n'hésitez pas, il est en vente, c'est aux éditions
01:21:07 Mango. Merci beaucoup Robert Zully.
01:21:09 Merci à vous. - Avec grand plaisir, merci.
01:21:11 - On fait une petite pause
01:21:13 pour vivre l'instant présent, puis on se retrouve
01:21:15 dans un instant pour revenir sur nos peurs.
01:21:17 14h16,
01:21:19 Brigitte Lahaie, Sud Radio.
01:21:21 On évoque avec ces mots en Bruxelles
01:21:23 nos peurs, notre stress
01:21:25 pour justement s'en libérer
01:21:27 et retrouver notre énergie,
01:21:29 cette énergie, cette force de guérison
01:21:31 qui est le titre de votre dernier livre
01:21:33 sorti aux éditions. Le courrier
01:21:35 du livre, un joli livre où vous parlez
01:21:37 aussi de la puissance
01:21:39 sexuelle, de l'énergie sexuelle.
01:21:41 - Sur la santé.
01:21:43 - Absolument. Et on va conclure avec
01:21:45 Isabelle. Bonjour Isabelle.
01:21:47 - Oui, bonjour Brigitte
01:21:49 et bonjour Seymour.
01:21:51 Je l'adorais ce que l'a dit
01:21:53 aussi Robert Zully
01:21:55 sur l'appréhension des environnements,
01:21:57 sur nos émotions
01:21:59 et ça me parle
01:22:01 tout à fait.
01:22:03 - Vous avez acheté le livre alors.
01:22:05 - Oui mais...
01:22:07 Est-ce que vous pouvez me donner le vôtre aussi ?
01:22:09 - Excusez-moi parce que ça m'intéresse beaucoup.
01:22:11 - L'énergie, une force de guérison.
01:22:13 Je précise que de toute façon
01:22:15 on retrouve toujours sur le site de Sud Radio
01:22:17 le titre des livres des invités
01:22:19 parce que je sais que je le dis
01:22:21 souvent plusieurs fois mais
01:22:23 parfois vous n'avez pas le temps de noter
01:22:25 donc on peut toujours les retrouver.
01:22:27 - Voilà. Alors moi je voulais
01:22:29 vous raconter
01:22:31 en ce moment, ça dure depuis un petit moment
01:22:33 avec mon mari.
01:22:35 Moi mon mari
01:22:37 il a toujours le peur. Il me dit
01:22:39 que je suis très peureuse
01:22:41 et donc
01:22:43 en fait
01:22:47 on ne s'entend plus en ce moment
01:22:49 par rapport à notre projet de vie
01:22:51 commune
01:22:53 à la retraite.
01:22:55 On est assez proche de la retraite
01:22:57 dans deux ans à peu près.
01:22:59 - D'ici là ce sera repoussé.
01:23:01 Ne vous inquiétez pas.
01:23:03 La retraite à 74 ans, c'est un projet.
01:23:05 Le 49-3 vous allez voir
01:23:07 paf ! 74 ans.
01:23:09 Donc vous avez le temps de vous préparer.
01:23:11 - Je me souviens encore j'en avais 3-4 ans.
01:23:13 - Vous avez encore 10 ans, ça va aller.
01:23:15 - Ça va aller.
01:23:17 - En fait ça touche
01:23:21 le lieu de vie.
01:23:23 - D'accord. Vous voulez changer
01:23:25 le lieu à partir du moment
01:23:27 où vous serez à la retraite mais vous n'êtes pas d'accord
01:23:29 sur le lieu qui conviendrait
01:23:31 à l'un et à l'autre.
01:23:33 - Je ne serais pas changée du lieu.
01:23:35 - D'accord.
01:23:37 - Mon mari est venu vivre avec moi
01:23:39 chez moi.
01:23:41 Mais nous sommes en location.
01:23:43 Et en fait
01:23:45 il ne veut pas rester.
01:23:47 Il pense que ce n'est pas une bonne idée
01:23:49 d'acheter surtout à notre âge.
01:23:51 Et puis bon, c'est le problème
01:23:53 financier. Et du coup
01:23:55 moi je
01:23:57 souhaiterais rester en urbaine
01:23:59 et lui il veut vivre
01:24:01 dans un petit village.
01:24:03 Là on vit dans une grand-ville actuellement.
01:24:05 Et lui il voudrait aller vivre
01:24:07 à la montagne par exemple. Alors que moi
01:24:09 bon parce que c'est un randonneur,
01:24:11 etc. Et en fait il m'accuse
01:24:13 toujours de... Bon moi je freine un peu
01:24:15 des quatre fers même si
01:24:17 j'aimerais qu'on trouve
01:24:19 un bon compromis.
01:24:21 On vit quand même dans une petite ville
01:24:23 sympa, dynamique, où il y a
01:24:25 quelque chose quand même.
01:24:27 - Il y a Chamonix.
01:24:29 - Oui, oui. Alors ça me gêne
01:24:31 beaucoup évidemment. Oui parce qu'il
01:24:33 adore les skis, la rando,
01:24:35 le parapente. - Ben oui, c'est un sub-thème.
01:24:37 - Oui, oui, ah oui, bien sûr.
01:24:39 Et après
01:24:41 bon, voilà donc
01:24:43 en fait il me
01:24:45 dit toujours que j'ai peur de tout
01:24:47 et en fait moi j'ai surtout peur
01:24:49 de...
01:24:51 de rester locataire.
01:24:53 - De pardon, on ne vous entend pas très bien.
01:24:55 - De rester locataire en fait.
01:24:57 - Ah d'accord, vous avez envie d'acheter
01:24:59 pour avoir une sécurité...
01:25:01 Oui mais est-ce qu'il se comprend ?
01:25:03 - Je suis très stable,
01:25:05 je m'habite dans le même endroit depuis
01:25:07 35 ans et en fait
01:25:09 il me dit qu'il y a tout le monde passif,
01:25:11 qu'il est là, enfin bref, il n'est pas content
01:25:13 parce qu'il ne m'éloge pas.
01:25:15 Et du coup
01:25:17 ça me fluit beaucoup sur notre couple
01:25:19 parce que là c'est
01:25:21 une calme plat, on va dire, on est colloques
01:25:23 pour le peuple. - Non mais c'est très...
01:25:25 Attendez, c'est normal, c'est très important.
01:25:27 On dit toujours que dans un couple
01:25:29 il faut avoir les mêmes valeurs
01:25:31 et là visiblement
01:25:33 il y a un point sur lequel
01:25:35 vous n'êtes pas du tout
01:25:37 sur la même longueur d'onde, donc c'est un vrai problème
01:25:39 de couple qu'il faut
01:25:41 essayer d'arriver à résoudre.
01:25:43 Moi j'ai souvent tendance à dire
01:25:45 que quand on est face comme ça à quelque chose
01:25:47 de totalement contradictoire,
01:25:49 dans votre cas c'est un petit peu ça,
01:25:51 il faut aller
01:25:53 à l'inverse, c'est-à-dire qu'il ne faut
01:25:55 pas prouver pourquoi on veut aller
01:25:57 vers ça, mais plutôt
01:25:59 parler de tout ce qu'on ne veut plus.
01:26:01 Et voir déjà si vous êtes d'accord sur
01:26:03 tous les paramètres négatifs que vous ne voulez pas.
01:26:05 Par exemple, vous ne voulez pas habiter
01:26:07 une maison avec des... Alors je vais dire exprès des choses
01:26:09 qui semblent évidentes, mais une maison avec
01:26:11 des étages où pour aller de la cuisine
01:26:13 à la salle à manger il faut monter un étage, enfin
01:26:15 vous voyez, déjà essayer
01:26:17 de vous mettre d'accord sur tout ce qui n'est
01:26:19 pas possible pour tous les deux.
01:26:21 Oui alors ça on en a parlé,
01:26:23 effectivement déjà on sait qu'on ne veut pas
01:26:25 être isolé par exemple, on ne veut pas être
01:26:27 vraiment dans une... - Une toute petite maison dans un
01:26:29 endroit paumé au fond
01:26:31 d'une forêt. - Oui, lui non plus il ne veut pas.
01:26:33 Bon bah déjà ça avance.
01:26:35 Oui ça avance. - C'est des points communs.
01:26:37 Ce qu'on veut pas, ce qu'on veut plus c'est
01:26:39 assez commun, mais en revanche
01:26:41 je ne sais pas si
01:26:43 on va y arriver.
01:26:45 Bah si vous partez avec l'idée que vous n'allez pas
01:26:47 y arriver, c'est
01:26:49 pas bon.
01:26:51 Il faut voir aussi
01:26:53 qu'est-ce que, encore une fois je reviens
01:26:55 sur ce que je disais tout à l'heure à une autre auditrice
01:26:57 vous n'écoutiez peut-être pas
01:26:59 Isabelle, c'est repartir
01:27:01 sur vos plus profonds désirs
01:27:03 à chacun et voir
01:27:05 au fond qu'est-ce que c'est votre...
01:27:07 Parce que moi si j'entends bien, vous n'avez
01:27:09 pas de problème d'aller vivre dans une ville
01:27:11 qui se trouverait proche de la montagne
01:27:13 sauf que vous avez envie d'être
01:27:15 dans une ville, vous êtes...
01:27:17 - Oui voilà, c'est ça,
01:27:19 en plus j'ai pas trop envie de quitter
01:27:21 le sud non plus,
01:27:23 j'ai pas envie d'aller dans le froid
01:27:25 tout ça ça me...
01:27:27 voilà j'ai quitté il y a
01:27:29 longtemps. - Oui mais il y a des endroits
01:27:31 dans les villes du sud
01:27:33 qui sont proches, les Pyrénées
01:27:35 et le sud des Alpes
01:27:37 c'est très joli, c'est agréable
01:27:39 vous voyez, donc moi
01:27:41 je pense que si vous partez
01:27:43 dans l'idée que vous n'avez pas le même
01:27:45 projet, vous allez renforcer
01:27:47 tout ce qui vous éloigne.
01:27:49 Et moi je pense qu'il faut aller à l'inverse
01:27:51 parce que visiblement votre couple a quand même l'air d'aller
01:27:53 bien, vous avez l'air d'avoir envie
01:27:55 quand même de continuer ensemble
01:27:57 donc il faut aller vers tout ce qui va vous rapprocher.
01:27:59 Et ça c'est déjà
01:28:01 une manière de changer notre mode
01:28:03 de penser, c'est bon Bruxelles est d'accord avec ça.
01:28:05 - Je suis bien d'accord.
01:28:07 Et trouver un compromis, c'est-à-dire que les deux chemins
01:28:09 se réunissent à un point
01:28:11 de compromis, et dans le compromis
01:28:13 il y a con et il y a promis.
01:28:15 - Promis, il faut mettre plus de gage
01:28:17 que ceux qui ont 35 ans.
01:28:19 - Voilà.
01:28:21 - Oui, et puis
01:28:23 moi je voulais aussi rappeler quelque chose
01:28:25 d'important, d'abord
01:28:27 c'est vrai que j'aime pas tellement
01:28:29 le terme "on est vieux" etc.
01:28:31 - Ah je déteste ça.
01:28:33 - Je préfère toujours... - On est mûrs.
01:28:35 - Oui voilà, mais en revanche on est plus jeunes
01:28:37 ça il faut aussi le réaliser.
01:28:39 - On est moins jeunes. - Non non, on est plus jeunes.
01:28:41 Mais je pense
01:28:43 que ce qui est important à dire
01:28:45 c'est que plus on avance
01:28:47 en âge, moins
01:28:49 on est certain de notre
01:28:51 avenir, je veux dire, c'est quand même une réalité.
01:28:53 Donc c'est important aussi Isabelle,
01:28:55 de vous projeter un peu
01:28:57 assez dans l'instant présent
01:28:59 et dans l'immédiateté, et non pas
01:29:01 dans 10 ou 15 ans, voyez, parce que
01:29:03 malheureusement
01:29:05 on est... - On se rapproche
01:29:07 de notre finalité. - N'est-ce pas, la pente
01:29:09 est descendante. - Voilà, donc
01:29:11 profitons de l'instant présent. - Vous voyez,
01:29:13 et donc ça c'est
01:29:15 important aussi dans votre projet
01:29:17 de vie à tous les deux,
01:29:19 de pas non plus imaginer
01:29:21 parce que votre peur
01:29:23 de l'insécurité, que je comprends tout à fait,
01:29:25 et moi je pense en effet que lorsqu'on a un toit
01:29:27 qui nous appartient, c'est une sécurité
01:29:29 qui est rassurante,
01:29:31 donc je suis pas du tout à l'encontre de
01:29:33 ce que vous dites, mais
01:29:35 vous avez vécu 30 ans
01:29:37 en tant que locataire, ça s'est bien passé,
01:29:39 pourquoi ça se passerait pas bien encore dans les 10 ans
01:29:41 qui viennent, voyez, je veux dire,
01:29:43 attention de ne pas non plus
01:29:45 projeter des peurs sous prétexte
01:29:47 qu'on vieillit et qu'on
01:29:49 serait moins... Voilà.
01:29:51 C'est tous les conseils que je peux vous donner, mais après
01:29:53 évidemment c'est tous les deux
01:29:55 qu'il faut que vous arriviez à avancer sur
01:29:57 des choses communes, parce que c'est ça.
01:29:59 - Oui, il faut qu'on arrive à mieux communiquer aussi,
01:30:01 c'est pas gagné. - Ça passe par la communication,
01:30:03 hein, ça faut... Et non pas
01:30:05 par l'émotion, voilà. - Et pas
01:30:07 une communication dans le "je veux pas ça,
01:30:09 je veux ça", voyez,
01:30:11 c'est là où c'est pas toujours simple,
01:30:13 en effet, dans le couple, mais en tout cas c'est vrai
01:30:15 que c'est pas toujours simple. Merci beaucoup
01:30:17 Isabelle. - Merci à tous les deux
01:30:19 et merci pour vos conseils.
01:30:21 - Je vous en prie. - Merci à vous. - Merci
01:30:23 Seymour Bruxelles, comme toujours.
01:30:25 - Moi tu m'emmerdes, t'es très content
01:30:27 de venir. - Non, non, non, moi j'étais
01:30:29 ravie de vous recevoir, Seymour. Je rappelle le titre
01:30:31 de ce livre, "L'énergie, une force
01:30:33 de guérison", c'est aux éditions "Le Courrier"
01:30:35 du livre. Et puis tout de suite,
01:30:37 bien sûr, vous retrouvez Alexandre
01:30:39 de Lovanne. Je vous embrasse.