• il y a 2 ans
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 A l'aine de Mini-News, bien sûr, cette information selon laquelle la police a ouvert le feu à Paris
00:00:06 sur une femme proférant des menaces de mort dans le RER C.
00:00:10 Cette femme entièrement voilée faisait l'apologie du terrorisme.
00:00:14 Elle ne portait apparemment pas d'explosifs ni d'armes.
00:00:18 Nous ferons le point également plus largement sur la menace islamiste en France.
00:00:22 Et puis une déclaration et une avalanche de réactions.
00:00:25 Le député Renaissance des Yvelines, Karl Olive, affirme que Jean-Luc Mélenchon est un danger
00:00:29 et qu'il devrait être fiché S après ses différents propos, notamment sur Israël.
00:00:34 Manuel Bompard de la France Insoumise le qualifie de Karl Jong-Un en référence au dictateur nord-coréen.
00:00:41 L'antisémitisme systémique se propage partout.
00:00:44 Des étoiles de David taguées sur des façades d'immeubles à Saint-Ouen.
00:00:47 D'autres découvertes ce matin à Paris dans le 14e arrondissement.
00:00:50 Et sur le terreau de cet antisémitisme, une passe d'armes entre Éric Zemmour et Olivier Faure.
00:00:56 Passe d'armes très révélatrice, vous le verrez.
00:00:58 Et tout d'abord le journal. Bonjour à vous Michael.
00:01:01 Vous commencez bien entendu par ce qui s'est passé dans le ORRC à Paris.
00:01:05 Absolument. Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:07 La police a ouvert le feu et blessé une femme dans un train de banlieue à Paris.
00:01:10 Cette femme intégralement voilée qui tenait des propos menaçants
00:01:14 a refusé d'obtempérer aux injonctions des policiers.
00:01:18 Ils ont alors fait usage de leurs armes.
00:01:20 Les précisions et les dernières informations à suivre dans Midi News.
00:01:25 24e jour de guerre entre Israël et le Hamas.
00:01:28 Au cours des dernières 24 heures,
00:01:29 TSAL assure avoir détruit trois sensibles terroristes.
00:01:33 Et les combats risquent encore de s'intensifier.
00:01:36 Hier, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a exclu tout cessé de feu.
00:01:40 On l'écoute.
00:01:42 Nous sommes en pleine guerre.
00:01:45 Nous avons fixé un objectif clair.
00:01:49 Détruire les capacités militaires et gouvernementales du Hamas.
00:01:54 Nous procédons de manière systématique.
00:01:58 Les appels au cessez-le-feu sont des appels à la capitulation d'Israël devant le Hamas.
00:02:04 Devant le terrorisme, devant la barbarie.
00:02:07 Cela n'arrivera pas.
00:02:10 Benyamin Netanyahou, qui a été interpellé par une otage israélienne
00:02:15 dans une vidéo publiée par le Hamas.
00:02:17 Elle lui demande de les libérer en échange de prisonniers palestiniens.
00:02:22 Une vidéo qualifiée de propagande psychologique cruelle par le Premier ministre israélien.
00:02:27 Dunia Tengour.
00:02:29 Dans une vidéo diffusée ce lundi par le Hamas,
00:02:35 trois femmes présentées comme des otages se tiennent face caméra.
00:02:42 Durant un peu plus d'une minute, l'une d'entre elles s'adresse directement
00:02:45 et avec véhémence au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou,
00:02:49 lui demandant leur libération et un échange de prisonniers avec le mouvement islamiste palestinien.
00:02:58 Une vidéo qualifiée de propagande psychologique cruelle par le Premier ministre israélien.
00:03:04 Le Hamas retient plus de 200 otages israéliens, dont 33 enfants.
00:03:10 Toutes les nations civilisées devraient se ranger aux côtés d'Israël
00:03:12 et exiger la libération immédiate et sans condition de ces otages.
00:03:17 Un signe de vie qui ravive néanmoins l'espoir chez les familles d'otages retenues à Gaza.
00:03:23 Je ne peux pas expliquer la signification de cette vidéo,
00:03:29 mais le fait de savoir que nos proches sont vivants est un véritable soulagement.
00:03:33 L'armée israélienne a annoncé avoir libéré dans la nuit de dimanche à lundi
00:03:38 une soldate retenue en otage dans la bande de Gaza
00:03:41 lors d'une opération terrestre menée contre le Hamas.
00:03:46 Et puis aux Etats-Unis, les actes antisémites sont en hausse
00:03:50 dans les universités et les écoles des établissements
00:03:53 dans lesquels la guerre entre Israël et le Hamas suscite de fortes tensions,
00:03:56 comme à l'université de Columbia où des étudiants juifs ont donné une conférence de presse.
00:04:01 Sur un forum de discussion en ligne de l'université de Cornell,
00:04:06 quelqu'un a menacé d'égorger des juifs.
00:04:08 Les étudiants juifs avaient peur de quitter leur chambre
00:04:10 et la salle à manger cachère était fermée à clé.
00:04:12 La semaine dernière, une foule d'étudiants anti-israéliens
00:04:15 ont piégé des étudiants juifs dans la bibliothèque Cooper Union.
00:04:17 Nous sommes en 2023, pas en 1942.
00:04:20 Mes sœurs et frères juifs et moi-même recevons des menaces de mort de la part de nos pères.
00:04:28 Les étudiants qui ont déposé des rapports sur ces incidents
00:04:31 se sont retrouvés sans soutien émotionnel, sans retour
00:04:34 et sans conséquences pour les auteurs de ces actes haineux.
00:04:37 L'inaction de l'université nous amène à nous demander
00:04:40 si l'université de Columbia peut réellement maintenir un environnement
00:04:43 dans lequel tous les étudiants se sentent les bienvenus
00:04:46 et en sécurité sur le campus.
00:04:48 Et voilà, Sonia, ce qu'il fallait retenir de l'actualité à midi sur CNews.
00:04:53 Merci à vous, Mickaël.
00:04:54 Nous invitez Naïma M. Fadel.
00:04:55 Je suis avec Céline Pina, Philippe David,
00:04:57 Mickaël Sadoun, le général,
00:04:59 Bruno Clermont priorité à ce qui s'est passé tout à l'heure à Paris.
00:05:03 Une femme qui tenait des propos menaçants dans le RERC,
00:05:07 une femme qui faisait clairement l'apologie du terrorisme.
00:05:10 Elle était entièrement voilée.
00:05:12 Difficile de savoir si elle portait des explosifs, une arme.
00:05:15 Elle aurait, je mets tout au conditionnel pour le moment,
00:05:17 déclaré qu'elle allait tout faire exploser.
00:05:20 Elle proférait des menaces extrêmement précises.
00:05:23 Après les propos qu'elle a tenus,
00:05:24 des passagers ont appelé la police.
00:05:26 Les forces de l'ordre sont intervenues.
00:05:29 Ils ont ouvert le feu.
00:05:30 La femme est blessée au ventre.
00:05:33 Elle a été transportée à l'hôpital.
00:05:36 On va voir dans quelques instants les réactions de notre journaliste sur place,
00:05:40 Célia Barotte.
00:05:41 Célia, vous êtes avec nous.
00:05:43 Célia, quelles sont les conditions, justement,
00:05:46 de l'intervention des forces de l'ordre ce matin ?
00:05:49 Célia, les conditions d'intervention des forces de l'ordre sont simples.
00:05:58 La femme ayant refusé d'obtempérer aux injonctions des policiers
00:06:01 est menaçante de se faire exploser, comme vous l'avez rappelé.
00:06:03 Un policier a fait usage unique de son arme à feu.
00:06:06 Le pronostic vital de la femme est engagé.
00:06:08 Elle a été hospitalisée.
00:06:10 On n'a pas encore de détails sur son profil ou encore sur ses motivations.
00:06:15 Selon les premières sources policières qui nous sont remontées,
00:06:19 elle ne disposait pas d'explosifs sur elle.
00:06:21 Elle n'avait pas d'arme non plus.
00:06:23 L'enquête va définir les précisions de sa motivation.
00:06:28 Ici, le quartier est toujours bouclé,
00:06:30 comme vous pouvez le voir derrière moi sur les images de Solène Boulan.
00:06:33 Il s'agit d'un quartier très commercial avec aussi beaucoup de bureaux.
00:06:37 C'est un quartier qui est bloqué actuellement.
00:06:41 La station de métro est bouclée.
00:06:43 Impossible pour les usagers d'emprunter cette voie, d'emprunter ces escalators.
00:06:48 Il y a une équipe de déminage, une équipe synophile
00:06:51 qui s'est également rendue sur place pour vérifier s'il n'y avait pas la présence d'explosifs.
00:06:57 Nous sommes avec de nombreux confrères sur place.
00:06:59 C'est un peu la panique du côté des riverains
00:07:02 qui ont dû connaître cette menace d'attaque très tôt ce matin.
00:07:10 Il y a dans ce quartier du 13e arrondissement une atmosphère de sécurité,
00:07:15 mais aussi d'inquiétude pour les nombreux passants,
00:07:18 les nombreux travailleurs de ce quartier très fréquenté de la capitale.
00:07:21 Merci beaucoup. Merci Célia Barotte.
00:07:24 Et justement, ce que dit Célia, c'est la question que j'allais vous poser,
00:07:28 ce n'est même pas le sentiment, surtout pas.
00:07:30 C'est la réalité, Céline Pina, de la peur, de l'angoisse.
00:07:34 Et ce qu'avait dit Emmanuel Macron, il a dit qu'il faut s'habituer,
00:07:37 en tout cas il faut une société de la vigilance.
00:07:39 Est-ce à dire aujourd'hui que nous devons tous,
00:07:41 et que nous sommes condamnés à une forme de vigilance permanente,
00:07:44 comme ces passagers dans le RERC ce matin ?
00:07:46 Derrière une société de la vigilance, il faut qu'il y ait aussi une société de la réaction adaptée.
00:07:51 Ça ne sert à rien d'être vigilant si derrière rien n'est traité.
00:07:56 Autrement dit, une société de la vigilance,
00:07:58 c'est aussi une société qui doit savoir clairement où elle va, comment elle y va.
00:08:02 Pardonnez-moi Céline, on va écouter le porte-parole du gouvernement à ce sujet.
00:08:05 Notre action dans le temps long, politique sociale, sécurité, travail, culture,
00:08:10 dans ces nombreux domaines, les mesures du gouvernement
00:08:12 sont autant de déclinaisons concrètes qu'une feuille de route bien précise.
00:08:16 Cette feuille de route guide notre action depuis le début.
00:08:19 Elle a pour but de faire de la France une nation plus juste,
00:08:22 une nation qui protège ses citoyens et leur donne les moyens de s'accomplir.
00:08:26 Une nation qui défend ses valeurs, sa culture, sa langue.
00:08:30 On écoutera le porte-parole quand il va réagir à ce qui s'est passé ce matin.
00:08:34 Ce qui me choque énormément, c'est le sentiment que finalement, on ne sait pas où on va.
00:08:42 C'est-à-dire que là, on a un porte-parole qui va nous parler de feuille de route.
00:08:46 Très bien, donc le gouvernement a une feuille de route.
00:08:48 Une feuille de route par rapport à quoi ?
00:08:50 Qu'est-ce qui nous menace aujourd'hui ?
00:08:52 On a une montée de l'islamisme, on a une montée de l'antisémitisme,
00:08:56 on a une montée du terrorisme.
00:08:57 Très bien, sur ces questions-là, qu'est-ce que le gouvernement va faire ?
00:09:01 On a des problématiques qui concernent la sécurité, qui concernent l'immigration,
00:09:05 qui concernent l'intégration.
00:09:06 Très bien, sur ces points-là, qu'est-ce que le gouvernement va faire d'innovant
00:09:10 plutôt que de nous resservir les mêmes recettes tiédasses ?
00:09:14 Donc là, on a quand même le sentiment que plus le danger augmente,
00:09:18 moins le sursaut arrive et qu'on nous vend encore des manœuvres dilatoires.
00:09:23 Alors, dans le verbal, oui, on est déterminé.
00:09:27 Dans la réalité, il ne se passe quand même rien et c'est extrêmement angoissant.
00:09:32 Par exemple, dans ce type de situation, moi, j'aimerais des politiques solides
00:09:37 sur leurs jambes et qui disent, voilà, cette femme a provoqué.
00:09:41 Il se trouve qu'elle n'avait rien, mais même en n'ayant rien sur elle,
00:09:46 il est normal que la police ait tiré et si jamais il l'avait abattue,
00:09:50 ça aurait été normal aussi.
00:09:52 Et qu'on soit droit dans nos bottes en disant, à partir du moment
00:09:56 ou dans le contexte que l'on connaît, quelqu'un fait ce genre de menace
00:10:00 dans une tenue dans laquelle on est incapable de voir et de constater
00:10:05 si la menace est réelle ou non.
00:10:07 Faire usage de l'arme est parfaitement légitime et le politique doit être très clair là-dessus.
00:10:13 Ne jamais bouger, quelles que soient les attaques, c'est exactement ce qui nous manque.
00:10:17 C'est pour ça qu'on va attendre aussi ce que va dire le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran,
00:10:21 parce qu'il ne faut pas douter de ce qui va se passer.
00:10:23 C'est-à-dire que certains, non pas vont mettre en doute l'intervention de la police,
00:10:27 mais la réaction, voire pour certains la surréaction, s'il est confirmé
00:10:31 que cette femme ne portait ni explosif, ni arme seulement, général.
00:10:35 Nous sommes dans une situation de menace terroriste-systémiste
00:10:38 qui est extrêmement forte et prégnante.
00:10:40 Et nous avons un individu, cette femme, entièrement voilée,
00:10:43 donc très difficile d'identifier si elle portait l'explosif et une arme,
00:10:46 et qui a proféré des menaces circonstanciées.
00:10:49 C'est un cas évidemment extrêmement complexe,
00:10:51 et c'est la raison pour laquelle il y aura naturellement une étude,
00:10:55 une enquête de l'inspection générale de la police nationale,
00:10:57 ne serait-ce que pour protéger les policiers qui ont été engagés.
00:10:59 Moi, je peux simplement prendre l'exemple que j'ai connu il y a 30 ans,
00:11:02 c'était la Bosnie-Herzégovine.
00:11:03 Les forces françaises étaient engagées au sol au titre de la fort-prenue des Nations Unies.
00:11:07 Les règles d'engagement, c'était la légitime défense,
00:11:09 qui ne fonctionnait que quand on subissait un acte hostile,
00:11:12 on se fait tirer dessus, on peut répliquer.
00:11:14 Lorsque les Américains sont arrivés,
00:11:16 lorsque l'OTAN est arrivé à remplacer les forces des Nations Unies,
00:11:18 c'était la mission de mise en œuvre Life Force de l'OTAN,
00:11:21 la règle a changé.
00:11:22 La règle, c'était l'intention hostile valait légitime défense.
00:11:26 Vous vous faites viser par un tireur d'élite avec votre fusil,
00:11:29 avant qu'il ait tiré, vous avez le droit de le tirer.
00:11:31 C'est vraiment la question des règles d'engagement.
00:11:33 Il y en a pour la police, je ne les connais pas.
00:11:35 Il faudra étudier quelles sont les circonstances d'usage.
00:11:40 - Bien sûr, et ce qui va être aussi très important,
00:11:42 c'est si cette femme parle, à chaque fois c'est extrêmement rare,
00:11:45 mais se voir si d'abord, véritablement, elle est porteuse,
00:11:48 si je peux dire, en tout cas,
00:11:49 s'il y a un lien avec une organisation terroriste,
00:11:51 comment se dit qu'elle puisse proférer de telles menaces
00:11:53 dans le contexte qui est le nôtre, etc.
00:11:55 Et surtout ne pas psychologiser, voire psychiatriser le débat,
00:11:58 en nous disant qu'elle n'a pas tous ses moyens, évidemment.
00:12:01 - Absolument, alors il faut quand même rappeler une chose,
00:12:02 comme le disait le général à juste titre,
00:12:04 la légitime défense, elle a déjà été utilisée ces dernières années
00:12:08 par des gens qui avaient sorti des armes factices
00:12:11 pour menacer des policiers ou des gendarmes.
00:12:13 Lyon, 2011, après une course-poursuite,
00:12:15 un type sort une arme, les policiers tirent,
00:12:18 et il a été abattu.
00:12:19 Chinon, 2018, un type sort une arme,
00:12:22 les gendarmes ouvrent le feu, le type est abattu.
00:12:25 Janvier 2023, cette année, à côté de la place de la République,
00:12:28 un type se balade dans la rue avec une arme,
00:12:30 un équipage de là-bas qui arrive, il les braque,
00:12:33 les types ont tiré, et évidemment, évidemment,
00:12:36 on peut considérer qu'il était légitime qu'ils utilisent leur arme,
00:12:40 puisque, désolé, mais comme le disait Golda Meir,
00:12:43 je préfère vos condamnations à vos condoléances.
00:12:45 Oui, oui, c'est une phrase de Golda Meir,
00:12:47 et permettez-moi de vous dire que les policiers,
00:12:49 les gendarmes ont des femmes et des enfants,
00:12:51 et que quand quelqu'un sort un flingue,
00:12:53 on n'est pas obligé de savoir qu'il est factice,
00:12:54 et dans la période que l'on vit,
00:12:56 les attentats commis par des terroristes
00:12:59 avec des ceintures d'explosifs,
00:13:01 il y en a eu beaucoup en Israël,
00:13:03 il faut s'en rappeler, il y a quelques années,
00:13:05 ça ne nous est heureusement pas arrivé pour le moment,
00:13:07 mais moi je comprends tout à fait la police.
00:13:09 Et alors pour terminer...
00:13:10 Non mais ça veut dire, vous êtes en...
00:13:11 C'est-à-dire, entendons-nous bien,
00:13:13 c'est-à-dire dans le contexte qui est le nôtre,
00:13:14 avec ce qui se passe au Proche-Orient,
00:13:16 et notre menace terroriste islamiste,
00:13:18 de tels propos qui sont proférés,
00:13:21 menaces, apologie, terrorisme,
00:13:23 une intervention de la police,
00:13:25 quitte à neutraliser, comme on dit aujourd'hui, l'individu.
00:13:27 Excusez-moi, et si jamais la menace est avérée,
00:13:30 qu'elle se fait exploser il y a 20 ou 30 ans,
00:13:32 on dit quoi ?
00:13:34 Vous avez absolument raison.
00:13:36 Mikaël Sadoun, je réagis sur ce que disait Céline Pina.
00:13:39 Il y a les mots, il y a la fermeté des mots,
00:13:41 des déclarations, des propos, et dans les actes.
00:13:43 Chaque jour on a Gérald Darmanin qui nous dit
00:13:46 voilà combien d'étrangers radicalisés ont été expulsés.
00:13:49 Bon, dont acte, mais je vais dire tout le reste.
00:13:52 Ce fameux djihadisme d'atmosphère,
00:13:54 avec des papiers français totalement réguliers sur notre sol,
00:13:59 comment on lutte contre ça ?
00:14:01 D'abord, je veux dire que je m'inscris dans les pas de Philippe David.
00:14:04 Évidemment, les ennemis de la République qui profitent
00:14:06 de la fébrilité actuelle de la France pour la mettre à genoux,
00:14:09 ceux-là doivent être neutralisés, si ce n'est abattus.
00:14:13 Ensuite, pour la réponse de long terme,
00:14:16 évidemment, la réponse passe par l'immigration,
00:14:19 puisque le climat d'insécurité qui existe,
00:14:22 et puis l'antisémitisme, tout ce contexte
00:14:24 dans lequel nous sommes aujourd'hui plongés,
00:14:26 il est dû à une politique migratoire incontrôlée depuis 50 ans.
00:14:31 Donc moi, je ne me résous pas, comme Emmanuel Macron,
00:14:34 à une société de vigilance.
00:14:36 J'aurais au contraire envie d'une société de l'insouciance.
00:14:38 Mais une société de l'insouciance, c'est une société
00:14:41 dans laquelle on contrôle les gens qui vont et qui viennent
00:14:44 pour être sûrs qu'ils correspondent à nos codes,
00:14:46 à notre mode de vie, pour être certains qu'une confiance s'établira rapidement.
00:14:50 Le principe, c'est la dissimulation, c'est la taquilla.
00:14:52 Comment vous faites ? Comment vous faites aujourd'hui ?
00:14:54 Est-ce qu'on est suffisamment armé, j'allais dire, juridiquement,
00:14:58 moralement, culturellement, pour faire face à cette menace ?
00:15:02 Je ne suis pas sûr qu'il y ait tellement de taquilla.
00:15:04 Vous savez, quand à Lampedusa, les migrants vont fêter
00:15:07 quand il y a des attaques en Israël, je crois qu'il n'y a pas beaucoup de dissimulation
00:15:10 et que si on allait leur demander ce qu'ils pensaient de la République
00:15:13 ou du rapport avec les femmes, ils seraient parfaitement transparents sur ça.
00:15:16 Donc c'est à nous aussi de contrôler, de s'assurer que les gens
00:15:20 qui viennent chez nous parfois légitimement sont en conformité avec nos valeurs.
00:15:23 On va continuer à en parler. Naïma, je vous demanderai aussi comment on fait
00:15:26 puisque certains affirment que nos lois et que la jurisprudence européenne
00:15:31 nous met pieds et poings liés aujourd'hui.
00:15:33 Mais tout d'abord, les titres avec vous, Mickaël.
00:15:35 Trois sensibles terroristes ont été détruits de ces dernières 24 heures
00:15:39 dans une opération au terrestre à Gaza.
00:15:41 L'armée australienne précise qu'un des chefs du massacre du 7 octobre a été éliminé.
00:15:45 Des rampes de lancement de missiles et des complexes militaires ont également été détruits.
00:15:49 La croissance du PIB a ralenti de 0,1% au troisième trimestre de l'année
00:15:53 après un rebond surprise.
00:15:55 Lors du trimestre précédent, la période estivale marque nettement le pas
00:16:00 mais reste tout de même positive grâce à une hausse de la consommation des ménages.
00:16:04 Et puis, E215, Elisabeth Borne a coupé court au débat hier soir
00:16:08 en dégainant un nouveau 49.3 sur le volet dépenses de la Sécurité sociale.
00:16:12 Ce recours très rapide n'est en rien une surprise.
00:16:15 La France Insoumise a d'ores et déjà annoncé déposer une nouvelle motion de censure.
00:16:19 Le travail de la police est souvent salué.
00:16:22 Il faut le faire, évidemment, intervention de ces femmes, de ces hommes
00:16:26 avec l'uniforme et qui agissent pour le bien et pour la sécurité de tous.
00:16:31 Et puis, il y a la responsabilité des politiques.
00:16:33 Naïma, il faudrait poser la question de nos lois, de notre droit, de la jurisprudence européenne.
00:16:37 Et quand on en parle, on dit "oui, mais alors, vous voulez sortir de l'état de droit ?"
00:16:40 C'est ça le problème.
00:16:42 À un moment, il faut peut-être sortir de l'état de droit pour recouvrir des droits,
00:16:45 et notamment la sécurité et la protection.
00:16:47 C'est ça la question aujourd'hui.
00:16:49 Sinon, on va continuer à égrener les attentats et les morts.
00:16:54 Je voudrais juste aussi rappeler qu'aujourd'hui, on a environ, je crois,
00:16:57 un peu plus de 5000 personnes qui sont radicalisées, à peu près.
00:17:02 La moitié sont des personnes étrangères, qu'aujourd'hui, on héberge, qu'on nourrit,
00:17:06 qu'on entretient, etc., en ayant peur qu'elles passent aux actes.
00:17:10 C'est ça le drame de notre pays.
00:17:12 Quand vous voyez, par exemple, les derniers attentats qu'il y a eu,
00:17:15 notamment les de Tchétchène, qui étaient justement des demandeurs d'asile.
00:17:19 Et vous en avez énormément aujourd'hui de Tchétchène,
00:17:21 qui sont des demandeurs d'asile, et qui vivent sur notre sol,
00:17:24 et qui sont radicalisés.
00:17:26 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:17:27 Le problème, c'est qu'on nous demande d'être vigilants.
00:17:29 Et je me rappelle que Valls nous avait dit…
00:17:30 Est-ce que c'est à nous ?
00:17:31 Non, mais Emmanuel Valls, après les attentats qu'on a eus, je me souviens de ça,
00:17:36 il avait dit "il faudra se résigner".
00:17:39 Mais c'est terrible.
00:17:40 Ça veut dire que notre pays n'est plus en capacité de nous protéger
00:17:44 et d'assurer notre sécurité.
00:17:46 Ça veut dire que notre État de droit crée les conditions de notre insécurité.
00:17:52 Vous avez entièrement raison, Emma.
00:17:53 Il nourrit l'islamisme.
00:17:54 Emmanuel Macron, dans la phrase, parce qu'il faut prendre toute l'entièreté de la phrase,
00:17:58 quand il dit, quand il appelle à une cité de la vigilance,
00:18:00 la première partie de la phrase consiste à dire,
00:18:02 Céline Pénard, je vous dis de mémoire, mais c'est à peu près ça,
00:18:05 il dit "dans un État de droit, on ne peut pas garantir qu'il y ait un risque totalement nul".
00:18:11 On peut le comprendre, mais on dirait que l'État de droit est un obstacle
00:18:15 à une efficacité totale de la lutte contre le terrorisme.
00:18:18 Alors, en fait, ce n'est pas le cas, parce que l'État de droit,
00:18:21 ça ne signifie pas que le droit que vous avez à l'heure actuelle,
00:18:24 vous vous prosternez devant et que si vous touchez à un cheveu de la loi,
00:18:28 vous mettez à bas tout l'État de droit.
00:18:30 C'est quoi l'État de droit ?
00:18:31 C'est l'idée que vous êtes dans un monde assez prévisible,
00:18:34 dans lequel, en fonction de ce que vous faites, vous risquez une sanction ou non,
00:18:38 dans lequel la société va déclarer que votre acte est légitime ou ne l'est pas.
00:18:43 Cette légitimité des actes posés dépend aussi des situations et d'un certain contexte.
00:18:49 Il est évident, vous prenez par exemple le cas du virus qu'on a dû affronter,
00:18:54 on a restreint nos libertés, on n'a pas fait tomber l'État de droit,
00:18:58 mais attendez, une fois que le virus est passé, une fois qu'on a repris le contrôle,
00:19:03 qu'est-ce qu'on a fait ? On a rendu toutes les libertés.
00:19:06 Donc vous voyez, il y a des moyens d'ajuster.
00:19:08 Aujourd'hui, on a un souci avec une immigration
00:19:11 qui amène le fait que de la population est exposée à de la violence,
00:19:15 et bien on doit changer ça pour protéger la population.
00:19:18 Et le porte-parole du gouvernement répond à cette situation.
00:19:20 Compte tenu de ce qui se passe à l'international,
00:19:23 et dernièrement, estimez-vous que cette menace, elle est durable et constante en France ?
00:19:29 Merci beaucoup.
00:19:30 Je rappelle aux Français que nous sommes passés au stade alerte-attentat du plan Vigipirate,
00:19:35 ce qui nous permet de déployer des milliers de militaires dans le cadre de l'opération Sentinelle,
00:19:40 jusqu'à 7000 militaires déployés dans le cadre de l'opération Sentinelle,
00:19:44 ce qui nous permet aussi d'être mobilisables, de mobiliser très rapidement
00:19:48 l'ensemble des forces de sécurité intérieure, dès lors qu'une alerte pourrait être donnée.
00:19:53 Je vous ai parlé la semaine dernière de la société de vigilance,
00:19:56 dans le contexte que nous connaissons,
00:19:58 et de ce que j'ai à connaître des événements qui se sont déroulés ce matin,
00:20:02 je peux vous livrer quelques-uns de ces éléments, avec toutes les réserves d'usages.
00:20:05 J'étais moi-même au Conseil des ministres lorsque la nouvelle est intervenue.
00:20:09 Il s'avère qu'à la station de la bibliothèque François Mitterrand du RERC,
00:20:15 une femme qui manifestement était vêtue d'un voile intégral,
00:20:19 aurait tenu des propos de nature plutôt islamiste,
00:20:23 inquiétant un certain nombre d'usagers de cette gare RERC.
00:20:27 Il y aurait eu au moins trois alertes distinctes données par des utilisateurs de ce RER,
00:20:34 notamment auprès des services de sécurité de la SNCF,
00:20:37 qui ont très rapidement contacté les forces de police, qui se sont rendues sur place.
00:20:42 Ils sont tombés sur cette dame vêtue d'un voile intégral,
00:20:46 et qui tenait des propos manifestement agressifs, à connotation djihadiste.
00:20:51 Ils ont mis cette femme à l'écart, et lui ont demandé d'abord de se calmer,
00:20:56 mais aussi de présenter ses mains pour vérifier qu'elle ne présentait pas de dangerosité particulière.
00:21:02 Pour le reste de ce qui s'est passé, les forces de l'ordre ont été amenées à ouvrir le feu sur cette femme,
00:21:08 considérant que la situation était dangereuse.
00:21:12 Nous aurons les réponses sur ce qui s'est précisément passé,
00:21:16 puisque, semble-t-il, les forces de l'ordre étaient équipées de caméras piétons.
00:21:20 Par ailleurs, il y avait des dispositifs de vidéosurveillance au sein de cette gare RERC,
00:21:25 qui vont permettre de savoir précisément ce qui s'est passé.
00:21:28 D'ores et déjà, je peux vous dire que deux enquêtes ont été ouvertes.
00:21:31 Une première enquête de police judiciaire à l'encontre de cette femme,
00:21:35 dont les premiers éléments dont nous disposons semblent étayer le fait qu'elle avait déjà été condamnée,
00:21:43 et notamment pour avoir proféré des menaces à l'encontre de militaires de l'opération Sentinelle.
00:21:51 Sur son état de santé psychique, il y a aussi un certain nombre d'informations qui restent à relever.
00:21:57 Et une deuxième enquête a été ouverte, comme c'est toujours la règle dans ces cas-là,
00:22:01 par l'IGPN pour savoir si les conditions des tirs ont été respectées.
00:22:07 Cette femme est actuellement à l'hôpital et nous en saurons plus dans les prochaines heures.
00:22:18 Le porte-parole Olivier Véran vient de préciser que cette femme, ce que nous vous disions depuis ce matin,
00:22:25 portait un voile intégral, d'où la complexité pour les forces de l'ordre d'identifier si elle était armée ou pas,
00:22:30 qui tenaient manifestement des propos à connotation djihadiste.
00:22:34 Les forces de l'ordre lui ont demandé de montrer ses mains.
00:22:37 Ces forces de l'ordre étaient équipées de vidéos piétons, ce qui sera très important pour voir ce qui s'est passé.
00:22:43 Et quand même, cette information, cette femme qui avait déjà été condamnée pour des menaces à l'égard des forces sentinelles.
00:22:50 Donc là, on est dans un cas manifeste de récidive.
00:22:53 On va marquer une pause et revenir sur un cas, malheureusement, qui n'est pas une exception,
00:22:58 qui n'est pas un cas particulier, qui n'est pas singulier.
00:23:01 On en parle dans quelques instants.
00:23:07 Midi News, la suite, avec un certain nombre d'informations, d'éléments qui ont été rapportés par le porte-parole du gouvernement Olivier Véran
00:23:14 concernant cette femme sur laquelle la police a tiré.
00:23:18 Les forces de l'ordre sont intervenues.
00:23:21 Il est dit que cette femme portait, semble-t-il, un voile intégral, qu'elle tenait des propos à connotation djihadiste.
00:23:30 Les forces de l'ordre étaient équipées de caméras piétons.
00:23:33 Il y a eu également le rappel d'une condamnation de cette femme qui a été condamnée pour avoir proféré des menaces contre nos forces sentinelles.
00:23:41 On va en parler parce que la situation est vraiment inflammable.
00:23:45 C'est un euphémisme.
00:23:47 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on se demande aussi comment cette situation peut être appréhendée dans différents quartiers,
00:23:53 compte tenu déjà du contexte explosif au Proche-Orient.
00:23:55 On va en parler tout d'abord.
00:23:57 Le rappel des titres avec vous, Michael.
00:23:59 L'ambassadeur israélien à l'ONU a accroché une étoile jaune sur sa poitrine lors d'une réunion du Conseil de sécurité.
00:24:06 Une image forte face à l'antisémitisme qui monte dans le monde entier.
00:24:10 Gilad Erdan assure qu'il la portera avec fierté tant que le Conseil ne condamnera pas les atrocités du Hamas.
00:24:17 Sahal a frappé la nuit dernière des cibles terroristes du Hezbollah au Liban.
00:24:21 L'aviation israélienne a détruit des infrastructures de l'organisation terroriste, dont des armes et des positions de tir.
00:24:27 Et puis la pénurie de certains médicaments se poursuit dans les pharmacies.
00:24:30 Le ministre de la Santé souhaite réunir les acteurs concernés.
00:24:34 Selon lui, certaines très grosses pharmacies font du surstock au détriment des petites officines.
00:24:39 L'élément qui nous parvient concernant cette femme qui portait un voile intégral de nature islamiste,
00:24:49 qui a tenu des propos à connotations djihadistes, il y a eu donc ouverture du feu
00:24:54 parce que les forces de l'ordre ont considéré que la situation était dangereuse
00:24:57 puisqu'elle aurait affirmé qu'elle allait tout faire exploser.
00:25:00 Ses policiers sont munis d'une caméra piéton, ça va être très important pour la suite,
00:25:05 pour comprendre dans quelles circonstances ils ont ouvert le feu.
00:25:09 Cette femme était déjà condamnée pour avoir proféré des menaces contre les forces sentinelles.
00:25:14 Le porte-parole du gouvernement a également évoqué un état de santé psychique.
00:25:17 On nous en parlait lui en disant qu'il ne faudrait pas à chaque fois psychiatriser ce genre de situation.
00:25:24 La femme est actuellement à l'hôpital.
00:25:26 Et il est vrai Céline Pinard que l'inquiétude, c'est de ce qui peut se passer.
00:25:30 C'est-à-dire qu'on va guetter les réactions des responsables politiques,
00:25:33 notamment à l'extrême gauche, suivez mon regard, pour voir comment ils vont évoquer ce qui s'est passé.
00:25:38 Nous, nous parlons ici de quelque chose qui semble évident
00:25:41 eu égard à une situation de menace très forte dans notre pays, mais est-ce que cela va être perçu ainsi ?
00:25:47 Pas forcément. Ce qu'on est en train de voir, c'est par exemple,
00:25:50 on a vu le premier pogrom depuis la Deuxième Guerre mondiale,
00:25:53 quelque chose d'absolument atroce, qui a été filmé, qui est renseigné.
00:25:57 Et au lieu d'avoir un élan de sympathie vis-à-vis des Juifs, c'est l'antisémitisme qui explose,
00:26:02 ce qui pour nous est complètement incohérent.
00:26:05 Donc là, de la même manière, bien sûr que l'histoire est claire
00:26:09 et que les policiers ont bien fait de tirer, mais la manière dont cela peut être exploité,
00:26:14 on est dans une logique où finalement, le but des islamistes,
00:26:18 c'est de faire croire qu'il y a une persécution des musulmans
00:26:21 et une persécution liée à l'affichage de la religion.
00:26:24 Donc là, le but du jeu, ça va être de dire, mais regardez, parce que cette femme était voilée,
00:26:30 finalement, les policiers se sont sentis autorisés et légitimes à tirer.
00:26:34 Et c'est ce que l'on va essayer de nous vendre.
00:26:37 Le seul problème, c'est que ce type de mensonge déchire une société,
00:26:42 crée des fractures ouvertes, oblige les gens à choisir une communauté de référence
00:26:47 qui n'est là que pour pointer du doigt l'autre partie
00:26:51 et qu'on sent monter aujourd'hui une atmosphère, j'allais dire, d'absence de concorde civile,
00:26:58 une envie d'en découdre.
00:27:00 Si je peux me permettre, il faut aller vite.
00:27:02 Il faut que les vidéos puissent être regardées.
00:27:05 Alors, c'est dans le cadre d'une enquête, donc il ne faut pas aussi...
00:27:08 Mais la question, est-ce que la vérité va changer quoi que ce soit ?
00:27:11 Est-ce que face à des gens traumatisés, qu'on passe le temps à expliquer qu'ils sont opprimés, etc.,
00:27:17 ça ne va rien changer ?
00:27:18 Si on est dans une société de la post-vérité, alors qu'elle ne soit x...
00:27:21 Mais regardez, la choix, tout le monde sait que ça a existé, c'est toujours nié.
00:27:26 Et là, le pogrom est nié par des acteurs politiques en plus.
00:27:30 Mais Sonia Mabrouk, la société de la post-vérité, on y est déjà.
00:27:33 Vous permettez de vous prendre un exemple ?
00:27:35 Regardez 500 morts dans un hôpital de Gaza par un missile israélien.
00:27:41 C'était des roquettes tirées par le Hezbollah qui sont tombées sur le parking,
00:27:45 qui ont fait, je ne sais pas, 5, 10, 15 morts, ce qui est une tragédie, bien évidemment.
00:27:49 Les députés qui ont tweeté sur les 500 morts, ils ont retiré leur tweet ?
00:27:53 Je vous pose cette question.
00:27:55 Donc, est-ce qu'on n'est pas déjà dans l'ère de la post-vérité ?
00:27:58 On y est déjà, bien évidemment.
00:28:00 Parce que j'estime que quand on est député de la nation, on a quand même une responsabilité.
00:28:05 On n'est pas un clampin lambda sous pseudo sur Twitter, qu'on doit retirer et faire des excuses.
00:28:10 Que n'est nié ? Rien.
00:28:12 Philippe, là, le risque, c'est de dire, regardez, parce qu'elle était voilée,
00:28:17 donc elle est musulmane, donc on a tiré sur elle.
00:28:20 Alors qu'on a une situation explosive au Proche-Orient.
00:28:23 Et une situation inflammable dans nos quartiers.
00:28:26 Comment on fait ?
00:28:27 Moi, je pense qu'on en est au stade où il ne faut plus se laisser impressionner par la situation intérieure.
00:28:32 Il faut assumer.
00:28:33 À quel prix ?
00:28:34 On est une démocratie mature, on sait exactement ce qu'on fait.
00:28:36 Il y aura une enquête qui s'en suivra.
00:28:38 Et si l'usage de la force a été disproportionné, les policiers seront sanctionnés.
00:28:42 Moi, je fais confiance en cette démocratie.
00:28:44 Je ne me laisse pas impressionner par ceux qui essayent de faire peser un risque sur la nôtre.
00:28:48 Ensuite, l'ère de la post-vérité, moi, je n'y crois pas tellement.
00:28:51 Je pense que la désinformation a toujours existé.
00:28:53 La malhonnêteté a toujours existé.
00:28:55 Il faut lutter contre très franchement.
00:28:58 Mais moi, ce qui m'inquiète beaucoup plus dans le climat, c'est quand j'entends Olivier Véran parler,
00:29:02 et j'y reviens, de sociétés de vigilance.
00:29:04 Ces gens-là vont nous fabriquer une société orwellienne.
00:29:07 Ils nous ont ouvert les frontières.
00:29:09 Ils nous ont soumis à tous les vents de la mondialisation, de l'immigration,
00:29:14 en nous mettant dans la main de l'Europe, donc en nous empêchant d'y répondre de manière souveraine.
00:29:18 Et aujourd'hui, ils nous disent qu'on va vivre dans une société de la vigilance.
00:29:21 Et puis, on va mettre des caméras partout.
00:29:23 Et ne vous inquiétez pas, c'est pour votre bien.
00:29:24 Donc moi, je ne veux pas ça.
00:29:25 Je veux une réponse ciblée.
00:29:27 Je veux que les responsables politiques assument leur responsabilité
00:29:30 et qu'on vive enfin dans une société apaisée.
00:29:32 Vous avez commencé, vous-même, votre argumentaire en disant "nos démocraties, nos démocraties",
00:29:35 mais au pied d'argile.
00:29:36 Quand vous n'êtes pas capable d'interdire complètement une manifestation et de constater...
00:29:42 En mettant d'ailleurs, pardonnez-moi, nos forces de l'ordre, c'est pas évident.
00:29:46 Une manifestation interdite et qui se tient...
00:29:48 C'est pour ça qu'il faut qu'on arrête l'autorité.
00:29:50 L'État de droit ne doit pas bloquer la démocratie.
00:29:52 L'État de droit ne doit pas bloquer la démocratie.
00:29:54 Et pardon, mais l'État de droit, on en parlait tout à l'heure,
00:29:57 c'est simplement le droit de l'État.
00:29:59 C'est-à-dire s'assurer que l'État n'outrepasse pas ses limites
00:30:02 et qu'il n'est pas dans le règne de l'arbitraire.
00:30:04 Il me semble que crier à la haque-barre dans le métro
00:30:08 ou faire une menace d'attentat à la bombe,
00:30:11 ça ne fait pas partie des droits fondamentaux garantis pour l'individu.
00:30:14 Et l'État de droit, parmi les premiers des droits, c'est le droit à la sécurité.
00:30:17 Exactement, c'est pour ça que moi, j'en peux plus qu'on brandisse l'État de droit
00:30:22 parce qu'en fait, il ne veut plus rien dire absolument.
00:30:24 Et d'ailleurs, la preuve, c'est que quand vous interdisez une manifestation,
00:30:27 elle a lieu quand même.
00:30:29 Donc c'est ça le problème.
00:30:30 Et là, moi, je m'interroge parce qu'on décrète une période d'alerte-attentat.
00:30:35 Mais moi, j'aurais voulu, s'il y avait eu le courage d'hommes politiques,
00:30:40 comme le soulignait tout à l'heure Céline,
00:30:44 eh bien de fermer, de remettre les frontières, de rétablir les frontières.
00:30:47 Parce qu'aujourd'hui, c'est ça notre problème, c'est que ces islamistes,
00:30:51 ils circulent en Europe, même quand ils sont juste devant l'ordre d'asile.
00:30:57 Et puis, je voudrais juste souligner que dans ceux qui ont commis des actes antisémites,
00:31:03 il y a 34 % de personnes irrégulières.
00:31:06 On va en parler.
00:31:07 Vous imaginez ? Etrangères.
00:31:09 Donc ça pose la question aujourd'hui, où si effectivement, on est en alerte,
00:31:15 qu'il y a des risques, eh bien, Monsieur le Président de la République,
00:31:19 rétablissez les frontières.
00:31:21 Monsieur le Président de la République, Emmanuel Macron,
00:31:23 quand il est en Israël et qu'il dit qu'il faut une coalition anti-hamas,
00:31:27 et qu'après il dit qu'il faut une trêve humanitaire, à qui il parle ?
00:31:30 Il parle justement, j'allais dire, à sa population.
00:31:34 Il a peur de ce qui se passe.
00:31:35 Donc, Monsieur le Président de la République aussi, quand il voit que la police,
00:31:39 c'est ça la situation, a tiré sur une femme voilée, bien sûr,
00:31:43 qui a proféré des menaces, qui a dit qu'elle allait se faire exploser,
00:31:45 il doit se dire, mais qu'est-ce qui peut se passer ?
00:31:48 D'ailleurs...
00:31:49 C'est pour ça que je vous ai demandé à quel prix...
00:31:52 La question, c'est que la peur n'évite pas le danger.
00:31:54 C'est-à-dire, à quel prix, j'allais dire,
00:31:57 à quel prix allons-nous payer l'absence de réaction ?
00:32:01 Aujourd'hui, la méthode du pas de vague,
00:32:05 je me fais le plus petit possible,
00:32:07 parce que mes communautés se détestent tellement
00:32:09 que la moindre friction pourrait dégénérer,
00:32:12 voilà où ça nous a menés.
00:32:14 Donc, continuer comme ça amènera à ce qu'un jour ou l'autre,
00:32:17 des communautés se sautent au visage.
00:32:19 Et d'ailleurs, c'est...
00:32:20 Donc, la seule question que l'on a aujourd'hui à faire,
00:32:23 c'est d'arrêter avec ce multiculturalisme,
00:32:26 d'être extrêmement fiers de ce que nous sommes,
00:32:29 d'être fiers à tous les gens qui veulent nous rejoindre,
00:32:31 l'adhésion à nos principes,
00:32:33 et quelque part de poser sur la table des sujets qui peuvent être explosés.
00:32:37 On pourrait encore le faire avec des flux migratoires aussi importants.
00:32:39 Mais on pourrait le faire, par exemple, on dit,
00:32:41 on supprime le droit du sol, temporairement.
00:32:43 Pendant un temps, certains, on le supprime.
00:32:45 Deuxièmement, la double nationalité.
00:32:48 Comment est-ce qu'on peut servir ?
00:32:50 Quand vous voyez que vous avez des aires géographiques et intellectuelles
00:32:53 qui ne sont pas compatibles, comment vous faites ?
00:32:56 À un moment donné, il faut demander aux gens,
00:32:58 choisissez à quelle ère vous choisissez.
00:33:00 C'est un sujet qui est sensible, vous savez.
00:33:02 Parce que moi, j'estime qu'on peut quand même avoir deux cultures mères
00:33:04 et deux nations mères, qu'on peut avoir deux parts.
00:33:06 Mais bon...
00:33:08 Céline, pour rebondir ce que vous venez de dire,
00:33:12 alors déjà, effectivement, si le policier qui a tiré sur Nahel,
00:33:16 s'il n'est aujourd'hui pas sorti,
00:33:18 c'est parce que justement, le gouvernement a peur de relancer les émeutes.
00:33:23 Concernant, effectivement, faire France ensemble, l'appartenance commune,
00:33:27 ça fait depuis les années 80 que malheureusement, cet objectif, on l'a oublié.
00:33:31 Rappelons-nous.
00:33:33 Vous faites des manifestations aujourd'hui anti-israélienne, mais anti-France aussi.
00:33:36 Oui, mais anti-France, parce que justement, Sonia, moi, vraiment,
00:33:41 dès les années 80, encore une fois, on a perdu cet objectif,
00:33:46 justement, d'assimiler cette...
00:33:48 Et maintenant, est-ce qu'il est trop tard ou pas ?
00:33:50 Aujourd'hui, je rejoins quand même Céline et je veux avoir de l'espoir, si je puis dire.
00:33:55 Effectivement, il faut rétablir les frontières.
00:33:57 Il faut que toute personne qui rentre en France ne puisse jamais être régularisée.
00:34:01 Parce que pour moi, on n'est pas autorisés à rentrer en France.
00:34:03 Il y a une chose à arrêter les flux.
00:34:05 C'est impossible d'arrêter complètement.
00:34:07 Il y a autre chose que de parler, si je puis dire...
00:34:09 Alors, Sonia, dis-toi pourquoi.
00:34:11 Mais vous avez aujourd'hui des Français de quatrième génération
00:34:14 qui sont parfois plus français avec leurs parents
00:34:17 que des Français, entre guillemets, c'est une expression qui n'est pas la mienne, de souche.
00:34:20 Qu'est-ce que vous leur dites, ces gens-là ?
00:34:22 Ils ne sont pas dans les flux, ils vivent en France.
00:34:24 Exactement, mais peut-être qu'on peut enfin remettre des règles,
00:34:29 conditionner notre État, l'État-providence,
00:34:32 remettre un cadre régalien, travailler mieux sur notre école, etc.
00:34:36 On peut...
00:34:37 C'est la question de l'éducation.
00:34:38 L'éducation, effectivement, la manière dont on aborde aussi nos quartiers populaires,
00:34:42 la question du travail, effectivement, de l'intégration pour travailler,
00:34:45 en conditionnant et en obligeant aussi à travailler, etc.
00:34:48 Oui, je pense qu'il faut avoir un courage politique et général.
00:34:50 Ce qui va être important aussi dans ce cas, de cette dame,
00:34:54 qui est à l'heure actuelle blessée,
00:34:57 s'il est possible de l'interroger et si elle parle,
00:34:59 c'est de savoir s'il y a un lien direct par rapport à ce qui se passe aujourd'hui en Israël au Proche-Orient.
00:35:05 Parce que quand il y a eu l'assassinat terroriste de Dominique Bernard,
00:35:08 la question a été posée, et on ne sait pas, à l'heure actuelle,
00:35:11 il y avait eu une légère évocation,
00:35:13 mais on n'en sait pas plus dans le cadre de l'enquête.
00:35:15 Là, ce serait intéressant de voir s'il y a un lien direct
00:35:17 et si tout est en train de nourrir ce djihadisme d'atmosphère.
00:35:22 Je crois qu'il faut séparer trois choses.
00:35:24 La première chose, c'est ce qu'on évoquait, la situation politique,
00:35:28 la situation des menaces, y compris le contexte dans lequel on est.
00:35:32 Ça, c'est le premier élément.
00:35:33 C'est un travail politique de fond qui va prendre des années
00:35:35 et on ne sent pas encore cette politique arriver.
00:35:37 Le deuxième, c'est cet événement particulier.
00:35:39 Que s'est-il passé ?
00:35:41 Seule une enquête permettrait de déterminer si la menace était réelle,
00:35:45 pourquoi la peur, pourquoi les policiers.
00:35:46 Là, il y a des éléments.
00:35:47 Il est indispensable de tirer au clair cette affaire,
00:35:49 sachant que, fort heureusement,
00:35:51 si elle n'était pas en mesure de mettre ces menaces à exécution,
00:35:53 elle n'est pas morte.
00:35:54 Je pense que c'est un point important.
00:35:56 Et le troisième élément, c'est quelles sont les conséquences
00:35:59 sur la fragilité de la société française
00:36:01 de cet événement très particulier et très symbolique dans le contexte actuel.
00:36:05 Donc, c'est ces trois éléments qu'il va falloir surveiller.
00:36:09 Évidemment, ce n'est pas neutre du tout, cette affaire,
00:36:12 dans le contexte très particulier d'une guerre qui ne fait que commencer.
00:36:15 Je tiens à préciser que cette guerre ne fait que commencer.
00:36:17 Elle va être très longue.
00:36:18 C'est pour ça qu'à mon avis...
00:36:19 "Ne fait que commencer" !
00:36:20 J'entends pas.
00:36:21 Bien sûr, elle ne fait que commencer.
00:36:22 C'est pour ça qu'à mon avis,
00:36:23 la fermeté de positionnement du politique est indispensable.
00:36:26 C'est-à-dire qu'aujourd'hui...
00:36:27 Mais vous l'entendez ?
00:36:28 Vous l'entendez, cette fermeté ?
00:36:30 Non, bien sûr que non.
00:36:31 Non, ce que vient de nous dire le porte-parole du gouvernement,
00:36:34 c'est "on vous a abandonné, démerdez-vous tout seuls,
00:36:37 on ne peut vous offrir aucune garantie,
00:36:39 soyez donc les espions de vos voisins
00:36:41 et entrez donc dans l'air du soupçon
00:36:44 parce que nous, on ne vous protégera pas".
00:36:46 Voilà ce qu'entendent toutes les personnes qui ont entendu...
00:36:49 Ah, vous êtes d'accord ?
00:36:50 Ah, vous êtes d'accord ?
00:36:51 D'accord.
00:36:52 Moi, c'est ce que j'ai entendu, sincèrement.
00:36:54 Ce que j'ai entendu, c'est quelqu'un qui me dit
00:36:57 "il n'y a personne pour vous protéger,
00:36:59 il n'y a que votre soupçon
00:37:01 qui vous permettra éventuellement d'anticiper..."
00:37:04 C'est grave, parce que si le soupçon...
00:37:05 Pardonnez-moi, si le soupçon...
00:37:06 Mais c'est une société atroce.
00:37:07 Si le soupçon, c'est de voir que parce qu'il y a un voile,
00:37:09 il peut y avoir quelqu'un derrière qui menace, c'est très grave.
00:37:12 Moi, je ne veux pas ce que vous dites.
00:37:14 Moi non plus, mais parce qu'après,
00:37:15 vous savez très bien comment ça va se passer.
00:37:17 C'est-à-dire qu'ensuite, ce sera au physique,
00:37:19 ce sera "toi, tu as l'air un peu blanc,
00:37:22 bon, ben, tu dois être un ami, tu ne dois pas être un islamiste,
00:37:25 toi, tu as une tête un peu basanée,
00:37:27 tu dois être un islamiste et ça va finir en...".
00:37:29 Vous savez, Régis Debray avait écrit un excellent livre
00:37:31 qui s'appelle "Éloge des frontières",
00:37:32 il disait exactement ça.
00:37:33 "Supprimez les frontières de votre pays,
00:37:35 vous en aurez en bas de votre immeuble.
00:37:37 Supprimez les frontières de votre pays,
00:37:39 vous multiplierez les digicodes".
00:37:40 C'est ce qu'on a fait depuis un certain nombre d'années
00:37:42 et aujourd'hui, on y est.
00:37:43 - Dans quelques instants, vous répondrez, Philippe David.
00:37:46 Les titres, justement,
00:37:47 le rappel de ce qui se passe avec vous, Michael.
00:37:49 - L'état d'antisémite se multiplie en Île-de-France.
00:37:52 Hier, des étoiles de David ont été retrouvées
00:37:54 sur des façades de bâtiments à Saint-Ouen,
00:37:56 au Bervilliers, ici les Moulineaux,
00:37:57 et ce matin, dans le 14e arrondissement de Paris,
00:38:00 le CRIF tire la sonnette d'alarme
00:38:02 sur la hausse de ces actes antisémites.
00:38:04 Des familles d'otages franco-israéliens
00:38:06 sont arrivées à Paris.
00:38:07 Une dizaine d'entre elles doivent rencontrer
00:38:09 des élus aujourd'hui pour demander l'aide de la France
00:38:11 en vue de la libération de leurs proches
00:38:13 détenus par le Hamas depuis le 7 octobre dernier.
00:38:16 Et puis, pour Bruno Le Maire,
00:38:18 nous sommes en train de sortir de la crise inflationniste.
00:38:21 Le ministre de l'Économie a commenté
00:38:22 les derniers chiffres de l'inflation
00:38:24 qui indiquent un ralentissement au mois d'octobre
00:38:26 à 4 % contre 4,9 % au mois de septembre.
00:38:30 - Situation inflammable avec un antisémitisme systémique
00:38:34 qui se répand et se montre partout.
00:38:36 Des étoiles de David taguées sur des immeubles
00:38:38 d'un quartier à Saint-Ouen,
00:38:39 des actes d'effets antisémites qui se multiplient.
00:38:42 Quand même, pour fabriquer des pochoirs
00:38:44 et taguer des étoiles de David,
00:38:46 c'est quand même une préparation minutieuse.
00:38:49 Réfléchis, on n'est pas sur quelqu'un qui est passé
00:38:51 à la fin, et c'est tout aussi condamnable,
00:38:53 mais à la fin d'une soirée, en taguant rapidement,
00:38:56 c'est quelqu'un qui prépare et qui peut en faire,
00:38:58 je veux dire, beaucoup à ce rythme-là.
00:39:01 - Et ça veut dire qu'il repère les gens de personnes juives ?
00:39:06 - Regardez ce reportage, et puis après,
00:39:08 on verra aussi, quand même, je voudrais qu'on s'arrête
00:39:10 sur cette passe d'armes sur les réseaux sociaux
00:39:12 entre Éric Zemmour et Olivier Faure,
00:39:14 et ce qu'elle dit aujourd'hui de notre incapacité
00:39:16 à voir le terreau de l'antisémitisme.
00:39:18 Tout d'abord, le reportage.
00:39:21 - Dans ce quartier de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis,
00:39:24 des étoiles de David, symboles de la religion juive,
00:39:27 ont été déposées au pochoir sur les murs d'une maison.
00:39:31 - Il y a beaucoup de gens qui étaient très, très,
00:39:33 très, très choqués. Je ne comprends pas l'intérêt
00:39:35 de faire des trucs pareils, en fait.
00:39:37 C'est juste attiser la haine.
00:39:39 - Via un communiqué officiel, le maire a exprimé
00:39:42 son soutien ainsi que son entière solidarité
00:39:44 à la famille victime des tags, un acte qu'il qualifie
00:39:47 d'odieux et abjecte sur X.
00:39:50 - Les services municipaux ont été mobilisés sur le champ
00:39:52 pour procéder à leur enlèvement et les autorités policières
00:39:55 appelaient à engager les mesures qui permettront
00:39:57 de faire toute la lumière sur ces actes ignobles
00:39:59 et d'en trouver les auteurs.
00:40:01 - De son côté, le CRIF dénonce une succession alarmante
00:40:04 d'actes antisémites.
00:40:06 - Ils nous donnent l'impression d'être montés
00:40:08 dans une machine à remonter le temps,
00:40:10 de se retrouver dans les années 39,
00:40:12 où on déclarait que la chasse aux Juifs était ouverte.
00:40:14 Et aujourd'hui, on va pouvoir mettre des tags
00:40:18 sur des maisons pour signifier que cette maison appartient
00:40:22 à un Juif. C'est assez malsain comme climat.
00:40:24 - Des étoiles de David identiques ont été signalées
00:40:27 sur un bâtiment à Issy-les-Moulineaux
00:40:29 et sur des maisons à Aubertvilliers.
00:40:31 Des signes, pour la plupart recouverts par les autorités
00:40:34 ou par les habitants eux-mêmes.
00:40:36 Ces trois dernières semaines, plus de 800 actes antisémites
00:40:39 ont été recensés.
00:40:41 - Philippe David, je vais vous faire réagir.
00:40:43 Et regardez, concernant le terreau de l'antisémitisme,
00:40:46 l'échange ou plutôt la passe d'armes
00:40:48 entre Éric Zemmour et Olivier Faure.
00:40:50 Éric Zemmour qui affirme que les Français ne sont pas antisémites,
00:40:53 l'antisémitisme vient des banlieues, dit-il, islamisées
00:40:56 de cultures arabo-musulmanes.
00:40:58 Et Olivier Faure, on se souvient bien de Mohamed Pétain,
00:41:00 racaille de Vichy. Comment vous réagissez ?
00:41:03 - C'est sûr qu'aujourd'hui, l'antisémitisme
00:41:06 qui a lieu en France et en Europe, en général,
00:41:09 est massivement de cultures arabo-musulmanes.
00:41:12 Par contre, je considère que Pétain n'a absolument rien fait
00:41:15 pour améliorer le statut des Juifs et qu'au contraire,
00:41:17 il l'a aggravé de sa main.
00:41:19 Donc là, dans ce domaine, Pétain est indéfendable pour moi.
00:41:23 J'avais fait une émission là-dessus
00:41:25 et Pétain a aggravé le statut des Juifs de sa main.
00:41:28 Donc pour moi, rien que pour ça, le personnage est indéfendable
00:41:32 sur la période de 40 à 45.
00:41:34 Ça, c'est une réalité.
00:41:36 Par contre, il est vrai qu'à l'époque, il y avait un antisémitisme
00:41:39 d'extrême droite en France. Ça a existé.
00:41:42 Même si, faut-il le rappeler, et là c'est encore de l'histoire,
00:41:44 les pires collabos venaient de la gauche.
00:41:46 Laval venait de la gauche, Dorio venait de la gauche,
00:41:49 D.A. venait de la gauche.
00:41:50 Et Dorio et D.A. étaient à la tête des deux parties
00:41:52 les plus ultra-collaborationnistes, le PPF et le RNP,
00:41:56 Parti Populaire Français et Rassemblement National Populaire,
00:41:59 à l'époque, je crois.
00:42:00 Et Laval était même sous-secrétaire d'État ou secrétaire d'État
00:42:03 du Front Populaire. D.A. aussi, d'ailleurs, y était.
00:42:05 Donc, dans ce domaine, l'antisémitisme a changé de couleur en Europe.
00:42:11 Aujourd'hui, excusez-moi, mais regardez, Mera,
00:42:14 il venait pas de l'extrême droite. On est d'accord.
00:42:17 Ceux qui ont commis des actes antisémites ces derniers temps
00:42:19 ne venaient pas de l'extrême droite.
00:42:21 Et d'ailleurs, rappelez-vous, en 80, lors de l'attentat
00:42:24 de la rue Copernic, on avait accusé immédiatement
00:42:26 l'extrême droite. L'extrême droite, elle venait du Proche-Orient.
00:42:29 Donc, dans ce domaine, l'antisémitisme,
00:42:31 il y a toujours des antisémites un peu partout.
00:42:33 - Idem pour la rue des Rosiers, d'ailleurs.
00:42:34 - Idem pour la rue des Rosiers, tout à fait.
00:42:35 L'un, c'était 80 et l'autre, 82, de mémoire.
00:42:37 Et donc, remettons les choses au clair,
00:42:41 il y a toujours des antisémites.
00:42:43 Je veux dire, Rivarol, c'est pas un journal islamo-gauchiste,
00:42:46 mais c'est, pour moi, un torchon antisémite,
00:42:48 et je le dis franchement, mais aujourd'hui,
00:42:50 les actes violents, criminels, ils viennent de l'islamo-gauchiste.
00:42:54 - Mais quel est le carburant de ça ?
00:42:55 Est-ce que c'est un antisionisme qui est aujourd'hui
00:42:57 un antisémitisme à visage découvert ?
00:42:59 Est-ce que c'est un lien direct avec ce qui se passe en Israël ?
00:43:02 Ou est-ce que, depuis longtemps, la marmite boue
00:43:04 et aujourd'hui, tout simplement, ça nous explose au visage ?
00:43:06 Vous allez nous le dire, c'est des sujets importants,
00:43:08 on va marquer une pause comme ça, on a le temps.
00:43:10 Je voudrais vous faire écouter, faut-il l'appeler un humoriste ?
00:43:12 Moi, je ne sais pas.
00:43:13 Je pense que c'est un militant, Guillaume Meurisse, sur France Inter,
00:43:16 qui a qualifié Netanyahou de "nazi sans prépuce".
00:43:19 Et puis, je voudrais vous faire réagir à la déclaration, ce matin,
00:43:22 qui a suscité beaucoup de réactions, du député Carl-Olive,
00:43:27 qui a affirmé qu'il faudrait ficher S. Jean-Luc Mélenchon.
00:43:31 Je vois que ça vous fait sourire, mais il n'a pas souri.
00:43:33 Et la France Insoumise non plus.
00:43:36 Les Français ont l'air d'être d'accord avec ça.
00:43:38 Écoutez, et général, avec vous, on va voir ce qui se passe sur le terrain.
00:43:41 Intensification des bombardements, la seconde phase et la guerre longue.
00:43:45 On y est, à tout de suite.
00:43:47 Midi News, elle est l'une de l'actualité.
00:43:52 La police qui a ouvert le feu pour maîtriser une femme entièrement voilée
00:43:56 qui tenait des propos menaçants dans le RER.
00:43:59 Le pronostic vital de la femme est engagé, à préciser le parquet.
00:44:02 On vient de la prendre.
00:44:04 Une conférence de presse à la préfecture de police va se tenir.
00:44:07 Nous y serons évidemment avec nos reporteurs.
00:44:09 Selon des témoins, elle a prononcé plusieurs fois "Allahou Akbar".
00:44:12 C'est à ce qu'a précisé une source policière.
00:44:14 Et vous connaissez les informations dont on vous parle depuis tout à l'heure.
00:44:18 C'est-à-dire qu'elle aurait déjà été condamnée pour des propos menaçants
00:44:22 à l'égard des forces sentinelles.
00:44:24 On va continuer à en parler.
00:44:25 Tout d'abord, le journal. Rebonjour à vous, Mickaël.
00:44:28 Rebonjour, Sonia. Bonjour à tous.
00:44:29 Dans l'actualité, également, les tags antisémites
00:44:32 qui se multiplient en Ile-de-France.
00:44:34 Hier, des étoiles de David ont été retrouvées sur des façades d'immeubles
00:44:38 à Saint-Ouen, Aubert-Villiers, ici les Moulineaux.
00:44:40 Et ce matin, dans le 14e arrondissement de Paris,
00:44:43 écoutez la réaction de cette habitante du quartier.
00:44:46 Je viens de constater ce matin, et après j'ai regardé
00:44:49 qu'il y avait deux immeubles en face qui séparaient.
00:44:52 C'est triste.
00:44:55 C'est une grande tristesse que les gens fassent ça
00:45:00 dans tous les immeubles.
00:45:02 On vit un moment très triste dans le monde entier.
00:45:06 Et ça, ça triste tout le monde.
00:45:11 Plus de 800 actes antisémites recensés en France
00:45:15 depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre dernier.
00:45:18 Le porte-parole du gouvernement précise aussi
00:45:20 que plus de 400 interpellations ont eu lieu.
00:45:22 Olivier Véran qui condamne l'importation du conflit
00:45:25 sur notre territoire.
00:45:27 On l'écoute.
00:45:28 La France refuse également, je le redis ici,
00:45:30 je l'avais dit la semaine dernière, toute importation
00:45:32 de la haine liée à ce conflit sur son territoire.
00:45:36 A l'heure à laquelle je vous parle, plus de 800 faits
00:45:39 d'antisémitisme ont été recensés depuis les attaques
00:45:42 terroristes du Hamas le 7 octobre.
00:45:45 Le gouvernement est pleinement mobilisé du point de vue
00:45:47 sécuritaire, mais aussi dans les différents lieux
00:45:50 où l'antisémitisme se propage.
00:45:53 Le garde des Sceaux a demandé au procureur
00:45:55 une réponse pénale ferme, rapide, systématique.
00:45:59 Des familles d'otages franco-israéliens sont arrivées à Paris.
00:46:02 Une dizaine d'entre elles ont rencontré des élus aujourd'hui
00:46:05 à l'Assemblée nationale pour demander l'aide de la France.
00:46:08 Je vous propose de les écouter.
00:46:10 Je voulais dire à quel point ce qui se passe aujourd'hui,
00:46:13 ce qui s'est déjà passé à l'Assemblée nationale,
00:46:15 ce que vous les journalistes pouvez faire,
00:46:17 vous pouvez dire, vous pouvez transmettre,
00:46:19 vous pouvez faire des choses, vous pouvez faire des choses.
00:46:21 Mais à quel point c'est important pour eux et pour elles ?
00:46:23 Elles nous demandent, elles sont avides d'images,
00:46:26 avides d'informations, avides de soutien.
00:46:29 Avec un de mes cousins français, on est de l'occasion,
00:46:32 et je vous en remercie, de parler dans la presse, il faut témoigner.
00:46:35 Et bien entendu, j'ai précisé qu'ils étaient français,
00:46:38 mais elles aussi, elles insistent, elles souhaitent que tous les otages,
00:46:41 sans distinction de nationalité, de binationalité,
00:46:44 tous les otages doivent être libérés le plus tôt possible,
00:46:48 et ce n'est que des preuves de vie, car nous n'en avons pas.
00:46:50 Voilà, ce n'est à ce qu'il fallait retenir de l'actualité à 13h sur CNews.
00:46:54 Merci à vous, Michael.
00:46:55 Et l'actualité, c'est cette information autour de la police
00:46:59 qui a donc ouvert le feu et grèvement blessé une femme
00:47:02 qui, selon des témoins, tenait des propos menaçants,
00:47:04 qui a crié à la Wackenbauer dans un train du RERC à Paris ce matin.
00:47:09 On apprend à l'instant que son pronostic vital est engagé.
00:47:13 Tout à l'heure, porte-parole du gouvernement Olivier Véran a précisé
00:47:16 que cette femme avait tenu des propos à connotation djihadiste,
00:47:19 qu'elle avait déjà été condamnée pour des propos menaçants
00:47:21 à l'égard des forces sentinelles.
00:47:23 Il a aussi souligné son état psychique, semble-t-il.
00:47:27 Dans quelle situation on est en ce moment, Céline Pina ?
00:47:31 On parle d'une situation quand même extraordinairement explosive
00:47:34 au Proche-Orient, inflammable dans notre pays.
00:47:36 Chacun pèse et sous-pèse ces mots.
00:47:38 C'est-à-dire que là, si on résume la situation,
00:47:41 vous avez une femme qui était intégralement voilée,
00:47:43 qui a tenu, semble-t-il, selon différents témoins et la police,
00:47:46 des propos menaçants et qui a son pronostic vital engagé.
00:47:50 C'est-à-dire que si, dans quelques heures, malheureusement, elle décède,
00:47:53 il va y avoir beaucoup de questions qui seront posées.
00:47:55 En fait, ce que le gouvernement, s'il est un peu éveillé, a remarqué,
00:47:59 c'est qu'à chaque fois que vous avez un attentat ou une tension
00:48:02 qui met en jeu les islamistes, le but du jeu pour ceci
00:48:06 est de renverser la situation et de faire passer la culpabilisation
00:48:10 du côté de l'Occident et de présenter les islamistes comme des victimes
00:48:14 parce qu'on les assimile à des musulmans.
00:48:17 C'est le fameux côté "attention, un islamiste commet un attentat,
00:48:21 attention, les premières victimes sont les musulmans".
00:48:24 Et donc, on est autour de cette idée, c'est-à-dire que le gouvernement
00:48:29 a à la fois peur d'une surréplique des islamistes,
00:48:34 parce que ce qu'on voit, c'est qu'il commence à prendre la rue,
00:48:37 marquer les immeubles, multiplier les actes antisémites.
00:48:41 Ça montre que quelque part, ils sont complètement décomplexés
00:48:44 et ils apparaissent de plus en plus et ils franchissent,
00:48:46 ils passent à l'acte de plus en plus, d'un côté,
00:48:49 et de l'autre, a vraiment peur que les Français musulmans
00:48:54 se sentent persécutés.
00:48:55 Et donc, du coup, dans cette ambiance, il essaie de donner des gages
00:48:59 à tout le monde.
00:49:00 Je crois qu'il faut arrêter et dire, voilà, à partir du moment
00:49:04 où vous tenez des propos djihadistes, à partir du moment où vous menacez
00:49:07 la sécurité de tous vos compatriotes, quels qu'ils soient.
00:49:10 Oui, la police est légitime pour intervenir.
00:49:14 Ce qui vient de se passer est normal et nous, on est fiers
00:49:18 que la police ait préféré prendre le risque d'empêcher un attentat
00:49:23 parce qu'aujourd'hui, elle n'avait pas les moyens de savoir
00:49:25 si la personne pouvait tuer 10, 20, 30 personnes ou aucune.
00:49:29 Une enquête a été ouverte pour savoir ce qu'il en est.
00:49:31 Nous sommes quand même dans un contexte où, là, les derniers jours,
00:49:35 beaucoup ont évoqué, Philippe David, la guerre de civilisation.
00:49:38 Ce qui veut dire une civilisation repose sur une religion,
00:49:40 comme disait Malraux, donc aussi potentiellement quand même
00:49:43 un affrontement.
00:49:45 Là, nous avons une femme voilée, donc le lien est immédiat
00:49:49 avec la religion musulmane.
00:49:52 Est-ce qu'on risque, là, avec tous ces événements,
00:49:54 et évidemment, quand je le dis, on essaie de conjurer cela,
00:49:59 est-ce qu'on risque d'avoir une sorte comme ça de conjonction
00:50:02 des menaces, de faisceaux, de choses inquiétantes dans notre pays ?
00:50:06 Ça fait très peur, surtout que là, l'écrit Alaa Ouagbar
00:50:09 semble être avéré.
00:50:11 Excusez-moi, partout où des terroristes ont frappé en France,
00:50:14 que ce soit au Bataclan, à Arras, à Notre-Dame-du-Rouge,
00:50:18 à Saint-Etienne-du-Rouvray ou ailleurs, ou à Nice,
00:50:20 il disait Alaa Ouagbar.
00:50:22 Donc, il y a quand même un soupçon légitime d'islamisme
00:50:26 de cette personne.
00:50:28 Et c'est clair que ça fait extrêmement peur pour l'avenir.
00:50:31 Parce que ce ne sont pas les discours lénifiants
00:50:34 du président de la République, après chaque attentat,
00:50:36 qui disent "ils ne nous diviseront pas, ils ne nous sépareront pas".
00:50:40 C'est bien de faire des vœux pieux, mais ce serait peut-être bien d'agir.
00:50:44 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:50:45 Faire, par exemple, les députés, les occupés des Fiches S.
00:50:48 Par exemple, ce serait une chose plus utile, à mon avis,
00:50:51 que de dire "ils ne nous sépareront pas, ils ne nous diviseront pas".
00:50:55 Nous allons voir si cette femme était connue,
00:50:58 comme on dit des serviceurs d'enseignement,
00:51:00 était-elle fichée ou pas.
00:51:02 Pour l'instant, on a des informations contradictoires,
00:51:04 donc on va attendre que tout ça soit précisé.
00:51:07 Quand même, sur la menace terroriste islamiste générale,
00:51:11 et compte tenu de ce qui se passe au Proche-Orient aujourd'hui,
00:51:15 on ne peut pas faire de lien direct, on va être très prudents.
00:51:19 Malgré tout, est-ce que plus, c'est ce qu'on disait hier,
00:51:22 les frappes vont s'intensifier, plus les images de Gaza vont bombarder,
00:51:27 voire en éhanter, vu le nombre de bombardements,
00:51:29 plus tout cela va nourrir aussi, malheureusement,
00:51:32 un climat extrêmement complexe ?
00:51:34 Il y a deux choses. D'abord, je pense qu'effectivement,
00:51:35 le but du Hamas, c'était de provoquer ces situations,
00:51:37 d'enflammer l'Europe, d'enflammer, les radicaliser,
00:51:40 pour qu'ils le soient encore plus.
00:51:41 Donc là, les objectifs vont être atteints.
00:51:43 C'est une guerre régionale, mais qui a un retentissement mondial.
00:51:45 De ce point de vue, ça va bien au-delà de la guerre
00:51:47 entre la Russie et l'Ukraine.
00:51:48 Après, le deuxième élément, c'est que finalement,
00:51:50 on est passé en urgence attentat.
00:51:52 C'est le stade le plus élevé d'attentat.
00:51:54 On demandait aux citoyens d'être vigilants.
00:51:55 Les citoyens qui étaient dans le métro ont été vigilants.
00:51:58 Ils ont identifié une personne qui était menaçante,
00:52:00 ils ont prévenu la police.
00:52:01 La police est intervenue, l'enquête dira si elle a agi ou bien,
00:52:03 mais la vigilance a fonctionné.
00:52:05 Aujourd'hui, ce qui nous protégera tous le plus, c'est la vigilance.
00:52:08 Nous sommes tous responsables les uns des autres.
00:52:10 Vous connaissez la situation de Saint-Exupéry.
00:52:12 On est tous responsables de tous.
00:52:14 C'est exactement ce qui se passe dans cette affaire de vigilance.
00:52:16 La vigilance, elle est indispensable.
00:52:18 C'est comme ça qu'on pourra prévenir les attentats,
00:52:20 parce qu'on le sait, il y aura des attentats,
00:52:22 puisque cette guerre va durer encore plusieurs semaines.
00:52:25 Rappelons aussi pardon d'Aïman Fadel qu'il y a eu des appels aux djihades mondiales.
00:52:30 C'est-à-dire que, c'est pour ça que certains ont mis une égalité
00:52:33 entre Hamas et Daesh, pas seulement pour la barbarie des crimes,
00:52:37 mais aussi parce qu'il peut y avoir un appel
00:52:40 pour que chacun se lève avec un couteau, avec quoi que ce soit,
00:52:43 justement, pour semer cette terreur.
00:52:45 D'ailleurs, il y a eu des appels bien avant l'attentat terroriste du 7 octobre,
00:52:51 où un responsable du Hamas, d'ailleurs, a fait un appel à tuer les juifs,
00:52:59 à tuer les mécriants, etc.
00:53:02 Moi, ce qui m'interpelle, et je reviens sur ce qu'on a dit tout à l'heure,
00:53:06 sur l'état de droit, c'est que, comment un pays peut avoir peur, en fait ?
00:53:13 C'est la faillite de notre État, c'est la faillite de la France,
00:53:17 qui n'a pas su, effectivement, œuvrer à cette concorde nationale.
00:53:22 Et aujourd'hui, moi j'en veux énormément,
00:53:25 notamment, je suis désolée Céline, à la gauche,
00:53:29 parce que la gauche, justement, si elle, si on devait faire un bilan, un jour,
00:53:34 c'est elle qui est responsable de la situation actuelle,
00:53:38 où on est en incapacité, où en réalité,
00:53:41 la France, qui se défend d'être communautariste,
00:53:45 a en réalité œuvré, encouragé, favorisé le communautarisme.
00:53:50 Et la situation qu'on connaît aujourd'hui, effectivement,
00:53:53 et il continue d'ailleurs, parce qu'on voit bien par les déclarations de M. Ford
00:53:57 ou de NFI que finalement, il continue encore dans leur sape de la République et de la démocratie.
00:54:04 Mais vous avez une situation où, aujourd'hui, vous avez la bande de Gaza qui est bombardée.
00:54:09 Vous avez des manifestations partout en Europe,
00:54:12 où on scande des slogans contre Israël et contre le...
00:54:15 Est-ce qu'il y a eu des attentats terroristes ?
00:54:17 Vous avez aujourd'hui...
00:54:18 Par exemple, est-ce qu'on s'est attaqué à des musulmans dans notre pays, par exemple ?
00:54:22 Non, non, mais ça c'est important, parce que je vous assure, j'en parlais justement à des...
00:54:26 Non, mais...
00:54:27 Non, mais vous voyez...
00:54:28 Je dis non et j'espère que non, mais...
00:54:29 Non, mais justement, et tant mieux, et tant mieux !
00:54:31 Et on était heureux que nos compatriotes français ne soient pas dans l'amalgame.
00:54:36 Et moi, si je vous dis ça, c'est que je ne veux pas qu'aujourd'hui,
00:54:39 effectivement, par rapport à ce qui se passe au Proche-Orient,
00:54:42 nos compatriotes, soit notamment musulmans, soient dans l'amalgame.
00:54:46 Ça n'a rien à voir avec nos compatriotes de confession juive.
00:54:50 Donc c'est pour ça que je dis ça.
00:54:52 C'est que moi, j'étais très heureuse de voir que mes compatriotes avaient manifesté,
00:54:57 avaient justement été aussi dans cette espèce de solidarité,
00:55:01 aussi avec l'ensemble de leurs compatriotes musulmans, en n'étant pas dans l'amalgame.
00:55:06 Donc j'attends la même chose de mes compatriotes musulmans,
00:55:10 de mes corréligionnaires, pour être clair.
00:55:12 Comment on peut réagir aujourd'hui ?
00:55:14 Il faut qu'il y ait aussi une parole forte de l'exécutif,
00:55:17 parce qu'il va y avoir une enquête.
00:55:19 Il ne faut pas que le doute puisse s'installer,
00:55:21 qu'on puisse dire que cette femme a été visée parce que simplement,
00:55:24 elle portait le voile, alors que manifestement, il y a eu des propos menaçants,
00:55:28 il y a eu des propos à connotation djihadiste.
00:55:30 C'est un travail qui est très important, là, dans ces heures-ci en général.
00:55:34 Effectivement, le fait que le procureur de la République annonce une conférence de presse très rapidement,
00:55:38 c'est vraiment pour éteindre l'assenti, pour donner des explications,
00:55:42 pour répondre aux questions qu'on se pose sur les circonstances de cet acte.
00:55:46 Et ça, c'est important de réagir tout de suite.
00:55:48 Mais moi, je pense qu'il faut le faire, bien sûr, et c'est une information qui est à donner.
00:55:54 Mais quelque part, je n'ai pas l'impression qu'on doive tant d'explications que ça.
00:56:00 C'est-à-dire, à un moment donné, la sécurité, c'est quoi ?
00:56:03 Est-ce que vous maîtrisez toutes les situations ?
00:56:05 Non, c'est une tension entre le regard que vous portez
00:56:08 et la manière dont la personne qui introduit la menace va se comporter.
00:56:12 Quand on regarde les éléments que l'on a aujourd'hui,
00:56:15 la personne a installé en fait cette scène
00:56:18 et ne pouvait qu'amener à ce qu'il y ait une riposte ou au moins un tir.
00:56:22 Les policiers ont essayé de ne pas tirer, de blesser et de ne pas tuer.
00:56:27 À un moment donné, il faut arrêter de donner des gages,
00:56:30 il faut arrêter de s'excuser et se tenir droit.
00:56:33 C'est aussi ce qui permet de garder l'autorité.
00:56:36 Vous avez raison, concernant Naël, même s'il y a eu une volonté de ne pas obtempérer,
00:56:40 même si, etc., etc., eh bien, n'a été retenu, et c'est tragique,
00:56:44 que ce qui s'est passé pour cette personne.
00:56:46 Là, c'est ce qui va se passer aussi, puisque vous parlez de ce monde post-vérité.
00:56:50 Est-ce qu'on n'est pas dans un piège, finalement, tous ?
00:56:53 En fait, sauf qu'une fois que vous avez une société qui est clivée comme ça,
00:56:56 une fois que le piège est posé, de toute façon, ne pas réagir, c'est être submergé.
00:57:02 Et aujourd'hui, on le sent, c'est-à-dire que, oui, Israël a été piégé,
00:57:07 mais aujourd'hui, s'ils ne réagissent pas, s'ils ne font pas la guerre,
00:57:11 c'est existentiel, ils disparaissent.
00:57:13 Donc, on arrive dans des situations où on n'a peut-être pas choisi l'ennemi,
00:57:18 on a peut-être fui très longtemps devant l'ennemi, mais aujourd'hui, on est acculé.
00:57:22 Et quand on est acculé, à moins de bouffer des briques, on ne peut pas reculer.
00:57:26 Je pense qu'aujourd'hui, il faut poser des choses.
00:57:28 Une seconde, et je vous donne la parole tout de suite.
00:57:30 On va écouter un habitant du quartier qui s'exprime à notre micro CNews.
00:57:35 On est actuellement dans une période d'insécurité, et on se demande,
00:57:39 on espère que ça va enfin s'arranger, parce que c'est désolant de voir un pays
00:57:44 comme la France sous ce genre de menaces et également d'insécurité.
00:57:53 Nous espérons que cette insécurité va cesser,
00:57:57 et que nous allons retrouver la paix que méritent tous les Français.
00:58:01 – Michael Sadoun, que voulez-vous lui dire ?
00:58:04 – Je voulais dire qu'il ne fallait pas céder à ce chantage de "la France est islamophobe".
00:58:10 Je ferais dire à tous ceux qui disent ça que suite aux actions du Hamas,
00:58:15 les actes islamophobes n'ont pas explosé en France.
00:58:18 Les actes antisémites ont explosé.
00:58:20 Donc la France est beaucoup plus antisémite, non pas par l'État,
00:58:23 mais par la société, qu'elle n'est islamophobe.
00:58:26 Je m'en réjouis, il n'y a pas d'action de représailles envers les musulmans de France,
00:58:30 et heureusement, il n'y a pas cette amalgame.
00:58:32 Donc il ne faut pas céder à ce chantage.
00:58:34 Il faut encore une fois avoir confiance dans nos valeurs et nos principes.
00:58:37 On sait qu'on n'agit pas comme ça.
00:58:38 – Vous dites "valeurs-principes", mais qu'est-ce qu'on met dans les valeurs aujourd'hui ?
00:58:41 – Bien sûr, il y a aussi des modes de vie,
00:58:43 et c'est là que j'en viens à la guerre de civilisation que vous mentionnez tout à l'heure.
00:58:46 Bien sûr, il y a une guerre de civilisation qui traverse différents pays.
00:58:50 On a vu ce qui se passe en Israël, ce qui se passe en Europe,
00:58:53 ce qui se passe même aux États-Unis.
00:58:55 Évidemment, ces pays sont traversés par deux civilisations qui s'affrontent de plus en plus.
00:59:00 Mais il n'y a pas seulement ça,
00:59:01 parce que pourquoi il n'y avait pas de problème avec l'islam dans les années 50 ?
00:59:04 – Pardonnez-moi, là, très clairement, vous avez une situation explosive au Proche-Orient.
00:59:09 Vous avez une femme qui a tenu des propos certes menaçants,
00:59:13 mais certains ne vont voir qu'une femme voilée dans un état grave.
00:59:18 – Il ne faut pas y céder.
00:59:19 – Qu'est-ce que vous dites, vous, au pouvoir, dans telle situation,
00:59:21 pour ne pas que ça s'enflamme ?
00:59:23 – Il ne faut pas y céder.
00:59:25 – Mais vous êtes garant aussi d'une unité du pays ?
00:59:28 – Non, si on commence à baisser la tête et à s'excuser…
00:59:31 – Alors à quel prix ?
00:59:32 – On ouvre la porte, je pense, à tous les raisonnements malhonnêtes.
00:59:36 Parce qu'on sait pertinemment que cette femme n'a pas été visée
00:59:39 parce qu'elle portait le voile, elle a été visée parce qu'elle mettait en péril
00:59:43 la sécurité des gens qui l'entouraient.
00:59:44 – Vous allez répondre tout d'abord les titres avec vous, Michael, et on revient en plateau.
00:59:46 – L'ambassadeur israélien à l'ONU a accroché une étoile jaune sur sa poitrine
00:59:50 lors d'une réunion du Conseil de sécurité.
00:59:53 Une image forte face à l'antisémitisme qui monte dans le monde entier.
00:59:57 Gilad Erdan assure qu'il la portera avec fierté
00:59:59 tant que le Conseil ne condamnera pas les atrocités du Hamas.
01:00:03 Tsah al-Affrapeh la nuit dernière des cibles terroristes du Hezbollah au Liban.
01:00:06 L'aviation israélienne a détruit des infrastructures de l'organisation terroriste
01:00:10 dont des armes et des positions de tir.
01:00:12 Et puis pour Bruno Le Maire, nous sommes en train de sortir de la crise inflationniste.
01:00:16 Le ministre de l'Économie a commenté les derniers chiffres de l'inflation
01:00:19 qui indiquent un ralentissement au mois d'octobre à 4% contre 4,9% le mois dernier.
01:00:27 Merci à vous, Mickaël.
01:00:29 A l'instant, d'autres informations.
01:00:31 Comme vous le disiez, cette femme avait déjà été condamnée
01:00:33 pour avoir proféré des menaces à l'encontre de militaires de l'opération Sentinelle.
01:00:39 Elle faisait aussi l'objet d'une fiche pour radicalisation FSPRT.
01:00:44 On précisait à l'AFP deux sources policières
01:00:47 sans être en mesure d'indiquer si cette fiche était aujourd'hui clôturée ou toujours active.
01:00:51 Je préfère vraiment préciser parce que dans ce cas-là,
01:00:54 le débat politique va extrêmement vite.
01:00:56 Chacun se saisit de l'information.
01:00:58 Elle est connue des services de renseignement.
01:01:00 Est-ce que sa fiche était activée ou clôturée ?
01:01:02 En tous les cas, vu l'état des menaces qu'elle a proférées,
01:01:05 si elle avait une fiche, il aurait mieux valu qu'elle soit activée.
01:01:08 C'est le moins qu'on puisse dire.
01:01:10 Pour en revenir à la question qu'on se posait sur quel crainte on a face à cette situation.
01:01:15 Imaginons que finalement, le mauvais brouet prenne.
01:01:20 Autrement dit que quelqu'un dise "elle a été tuée parce que musulmane
01:01:25 et donc parce que cet état est un état qui déteste les musulmans".
01:01:29 Mais il va se passer quoi ?
01:01:31 D'abord, la population musulmane n'est absolument pas menacée.
01:01:35 On n'a aucun système ou aucune organisation,
01:01:37 à la différente des islamistes qui, eux,
01:01:40 essaient d'attenter à la vie d'un certain nombre de personnes.
01:01:43 Les musulmans ne sont pas une cible en France.
01:01:46 Donc, il ne leur arrivera rien.
01:01:49 La seule chose qui puisse arriver, c'est exactement l'inverse.
01:01:51 C'est qu'on ait des manifestations islamistes ultra-violentes
01:01:55 remettant en cause ce que nous sommes en tant que société.
01:02:00 Mais auquel cas, à un moment donné,
01:02:02 il vaut peut-être mieux que les choses soient dites une fois pour toutes,
01:02:05 si la réalité est celle-là.
01:02:07 S'il ne se passe rien, ça voudra dire que quelque part,
01:02:10 ça fait des années qu'on se fait dessus,
01:02:12 alors qu'en fait, il n'y a pas tant de difficultés que ça.
01:02:15 S'il se passe quelque chose, au moins on sera fixé.
01:02:18 Mais aujourd'hui, il faut qu'on sorte du soupçon et de l'hésitation,
01:02:22 parce que ce qui est en train de se passer,
01:02:24 la montée de l'antisémitisme,
01:02:26 c'est la destruction de ce que nous sommes en tant que pays.
01:02:29 Il y a ce que nous affirmons ici, sur un plateau de télévision.
01:02:32 Il y a le carburant qui est en train de venir par tuyaux et par tuyaux
01:02:36 depuis le Proche-Orient.
01:02:38 Vous avez une population, quoi, qu'on en pense,
01:02:40 avec des civils qui est bombardée, et d'autres populations
01:02:43 en solidarité et en fraternité qui vont vous dire, voilà...
01:02:46 - Non, c'est pas s'écraser. - Ça va changer quelque chose.
01:02:49 - Pas du tout, au contraire. - Vous avez entièrement raison.
01:02:52 - Il ne faut pas s'écraser, certainement.
01:02:54 - Excusez-moi. - Pour répondre à ce que je lui disais,
01:02:57 c'est que moi, je me souviens, en 2014,
01:03:00 il y avait la verbalisation d'une femme en burqa à Trappes.
01:03:04 À Trappes.
01:03:05 Il s'en est suivi des émeutes pendant des jours et des jours.
01:03:08 Vraiment extrêmement violent.
01:03:10 Qu'est-ce qu'a décidé à ce moment-là Valls ?
01:03:12 Moi, j'étais déléguée du préfet.
01:03:14 J'ai demandé aux policiers de ne plus verbaliser.
01:03:17 Donc l'impuissance de notre État,
01:03:19 notre État qui a posé, si je puis dire, les armes de cet État de droit,
01:03:23 finalement, elle n'est pas d'aujourd'hui.
01:03:25 Et notre problème aujourd'hui, c'est comment,
01:03:27 comme tu le disais tout à l'heure,
01:03:29 comment aujourd'hui avoir une politique ferme...
01:03:32 - Chers amis, vous déconnectez avec quelque chose
01:03:34 sur laquelle nous n'avons aucun, aucun, aucune prise.
01:03:37 C'est ce qui se passe au Proche-Orient.
01:03:39 Le général confirme que c'est une guerre longue.
01:03:41 Vous pourriez avoir tout ce que vous voulez comme fermeté...
01:03:43 - C'est-à-dire qu'on a déjà un terreau de faiblesse de l'État.
01:03:45 C'est de ça dont on parle.
01:03:47 - C'est vrai. Général, on ne peut pas faire le lien,
01:03:51 mais enfin, vous nous dites déjà,
01:03:53 et cette guerre psychologique et cette guerre de l'image,
01:03:55 vous nous en parlez depuis déjà de nombreuses semaines quasiment,
01:03:58 on est en tension, elle alimente beaucoup, beaucoup d'imaginaires au pluriel.
01:04:02 - Bien sûr, bien sûr, elle est extrêmement présente.
01:04:05 La stratégie du Hamas, c'était d'enflammer le monde radicalisé
01:04:09 pour qu'il rentre en guerre.
01:04:10 C'est ce qu'on va assister.
01:04:11 C'est vraiment une guerre mondiale.
01:04:13 En ce qui concerne la France, je pense que la question n'est pas tellement
01:04:15 de faire le bilan de la raison pour laquelle on est arrivé là.
01:04:17 Il faudrait bien qu'on le fasse.
01:04:18 Il est intéressant, on peut y passer des heures.
01:04:20 C'est de savoir qu'est-ce qu'on fait maintenant.
01:04:22 Qu'est-ce qu'on fait maintenant alors qu'on sait que cette guerre va être longue,
01:04:25 que le risque d'attentat, l'urgence d'attentat va être permanent,
01:04:28 que cet attentat n'en a pas été un, mais il aurait pu en être un d'ailleurs.
01:04:31 Il n'y avait pas de ceinture, il n'y aurait pu en avoir.
01:04:32 Donc on rentre dans une période extrêmement dangereuse
01:04:35 qui nécessite des mesures extrêmement fortes.
01:04:37 La question c'est, est-ce qu'on a les moyens de mettre en œuvre ces mesures fortes
01:04:40 pour plusieurs semaines, éventuellement plusieurs mois.
01:04:42 Sur ce qui vient de se passer, on apprend et on le saura en direct
01:04:47 que la préfecture de police de Paris va réagir.
01:04:49 J'imagine Laurent Nunes qui montre quand même, évidemment,
01:04:53 qu'il a senti un petit peu la gravité de la situation.
01:04:56 On va voir les mots qui seront utilisés, qui seront pesés,
01:05:00 qui seront sous-pesés évidemment.
01:05:02 Ce qui est important, c'est que ces policiers qui sont intervenus
01:05:04 sont équipés de caméras piétons.
01:05:07 Et ce qui est assez incroyable, même dans les mots,
01:05:09 je me rends compte qu'on est en train presque nous-mêmes
01:05:11 de faire porter le soupçon sur les forces de l'ordre.
01:05:14 On voit bien, on voit que dans l'immédiateté,
01:05:16 il faut presque que l'enquête soit faite et qu'elle apporte ses réponses.
01:05:20 Or le temps de l'enquête n'est pas celui des médias.
01:05:23 Et ça va être très important.
01:05:24 Parce qu'on croit aussi à la lumière des émeutes.
01:05:26 C'est pour ça que la fermeté du politique est essentielle,
01:05:29 parce qu'à un moment donné, c'est un positionnement
01:05:32 qui est dans l'absolu, qui dit tout simplement
01:05:35 "Là, aujourd'hui, je me tiens à côté de mes forces de l'ordre,
01:05:39 je me tiens à côté de ma population,
01:05:41 et si pour éviter un carnage, il a fallu tirer,
01:05:46 eh bien les policiers ont bien fait."
01:05:49 Et le faire tout simplement, parce que sinon,
01:05:52 ce dont on ne se rend pas compte,
01:05:54 vous avez toujours la personne dont on parle,
01:05:56 cette personne qui aujourd'hui est blessée.
01:05:58 Mais vous avez tous les gens qui sont autour
01:06:00 qui se disent aujourd'hui "Est-ce que je ne vais pas,
01:06:03 en traversant la rue, croiser la mauvaise personne,
01:06:06 risquer de mourir ? Est-ce qu'en faisant mes cours,
01:06:08 je ne vais pas mourir ? Est-ce qu'en mettant mon gamin à l'école,
01:06:11 il ne va pas être poignardé ou mourir ?"
01:06:14 C'est à cela qu'il faut apporter des réponses.
01:06:16 Pas aux cinglés qui vont hurler à la haquebarre
01:06:18 en faisant semblant d'avoir une ceinture d'explosif.
01:06:21 Nous sommes en direct avec Claude Moniquet,
01:06:24 qui est spécialiste de ces questions.
01:06:26 Avec Claude Moniquet, il y a encore quelques jours,
01:06:27 nous parlions de ce qui s'était passé à Bruxelles,
01:06:29 avec cet attentat qui a coûté la vie à deux individus.
01:06:33 Et nous parlions des trous béants dans la raquette
01:06:36 de la lutte contre le terrorisme en Belgique.
01:06:39 Claude, là, ce qui nous inquiète à l'heure actuelle,
01:06:41 ce sont les symboles.
01:06:43 Nous avons donc une femme qui a été neutralisée,
01:06:45 comme on dit, qui est gravement blessée,
01:06:47 dont le pronostic vital est engagé,
01:06:49 qui était manifestement entièrement voilée,
01:06:51 ce qui a compliqué le travail des forces de l'ordre,
01:06:53 d'autant plus qu'elle a affirmé,
01:06:55 ou qu'elle aurait affirmé qu'elle allait se faire exploser.
01:06:58 Ce qui nous inquiète ici même, c'est ce cocktail-là,
01:07:01 finalement, dont peuvent se saisir certains
01:07:04 pour, tout simplement, rendre la situation encore plus inflammable.
01:07:09 Qu'en pensez-vous ?
01:07:11 Je pense effectivement qu'on est dans une situation
01:07:13 de tension internationale liée au Proche-Orient
01:07:16 et en même temps de tension interne liée au retour,
01:07:21 si on peut dire, du terrorisme en France,
01:07:23 qui fait que n'importe quoi,
01:07:25 enfin beaucoup de comportements en tout cas,
01:07:27 peuvent être perçus comme étant menaçants
01:07:29 et comme mettant en danger la vie et la sécurité des personnes.
01:07:33 Donc effectivement, si vous avez tout d'un coup
01:07:35 quelqu'un qui est dans une station de métro,
01:07:37 une rame de métro, un musée ou n'importe où ailleurs,
01:07:39 surgit en abaya entièrement voilée,
01:07:42 les mains dissimulées, en disant, en criant "Allah Akbar",
01:07:45 en faisant l'apologie du terrorisme,
01:07:47 en expliquant qu'elle va se faire sauter,
01:07:49 il y a obligatoirement un mouvement de panique qui s'installe.
01:07:52 Un mouvement de panique, et vous avez décrit
01:07:54 cette situation de tension aujourd'hui mondiale.
01:07:56 Il faut bien le dire.
01:07:58 Ces personnes, ces individus aujourd'hui,
01:08:00 on va voir l'enquête, si elle peut,
01:08:02 si elle est en mesure d'être interrogée,
01:08:04 si elle a un lien ou pas avec une organisation terroriste.
01:08:07 Est-ce que vous pensez, Claude, qu'il y a,
01:08:09 qu'on peut quand même faire un lien, malgré tout,
01:08:11 avec ce qui se passe là, au Proche-Orient ?
01:08:14 Est-ce que tout cela, et toutes ces images aujourd'hui à Gaza,
01:08:17 c'est un carburant par rapport à toutes ces personnes,
01:08:20 parfois on dit, toutes ces cellules dormantes,
01:08:23 pour que justement il y ait un réveil, un sursaut,
01:08:26 une réponse à un djihadisme mondial ?
01:08:29 Alors je pense effectivement que c'est un carburant,
01:08:31 et un carburant qui alimente deux foyers différents.
01:08:33 D'une part, bien entendu, il y a un foyer d'extrémistes,
01:08:36 d'islamistes radicaux, liés à la sphère djihadiste,
01:08:40 ou qui peuvent s'en rapprocher,
01:08:42 qui est puissamment motivé par ce qui se passe au Moyen-Orient,
01:08:45 par les images qu'on reçoit tous les jours,
01:08:48 toutes les heures, toutes les minutes, sur les réseaux sociaux.
01:08:50 Et puis il y a un deuxième foyer, qui est moins dangereux,
01:08:54 mais qui participe à ce climat d'angoisse générale,
01:08:58 qui est, et à mon avis c'est un peu ce qui s'est passé ce matin,
01:09:01 qui est une série de personnes déséquilibrées,
01:09:04 qui peuvent se sentir tout d'un coup investies d'une mission,
01:09:09 en fonction de ce qu'elles voient à la télévision,
01:09:11 et de ce qui se passe.
01:09:12 Je pense qu'on était ce matin en face d'une femme
01:09:15 qui ne devait pas avoir un équilibre psychologique extrêmement établi et stable,
01:09:21 et qu'il y a un cocktail d'émotions qui a dû jouer,
01:09:27 qui l'a poussée à ce passage à l'acte.
01:09:29 Parce que manifestement on n'était pas porteuse d'explosifs,
01:09:31 et l'enquête le dira,
01:09:33 mais même si on peut, d'après la manière dont on peut l'établir,
01:09:37 penser qu'elle était liée à la sphère islamiste radicale, religieuse,
01:09:43 elle n'était peut-être pas liée à des mouvements terroristes.
01:09:46 Probablement pas.
01:09:47 Mais ce qui rend aujourd'hui le travail des forces de l'ordre extrêmement compliqué,
01:09:52 parce que quand même je voudrais rappeler qu'ils sont intervenus
01:09:54 dans une situation extrêmement complexe.
01:09:56 Nous sommes dans le RER C,
01:09:58 nous sommes avec des passagers qui sont apeurés,
01:10:01 qui sont angoissés,
01:10:02 pour certains ont appelé eux-mêmes pour dénoncer la situation.
01:10:05 Aujourd'hui, est-ce qu'il faut, Claude Moniquet,
01:10:07 vous-même vous connaissez assez bien le monde du renseignement que celui de la police,
01:10:12 axer davantage aussi sur ce travail aujourd'hui,
01:10:16 de repérage, non pas d'anticipation,
01:10:18 mais de repérage de ces forces de l'ordre qui sont amenées à réagir extrêmement vite
01:10:23 dans des situations très difficiles à appréhender ?
01:10:26 À mon sens, c'est exactement ce qui s'est passé ce matin.
01:10:29 On a eu des gens, puisque ça s'est passé entre 8h30 et 9h, si je me souviens bien,
01:10:35 enfin si je suis exa,
01:10:36 donc à une heure où le métro et le RER sont bondés,
01:10:40 il y a des gens qui ont été interpellés par le comportement menaçant de cette femme
01:10:44 qui ont immédiatement prévenu les autorités,
01:10:46 enfin en tout cas très très rapidement,
01:10:48 et la police a réagi avec une vitesse remarquable.
01:10:52 Après, effectivement, ce qui s'est passé, il y a un enchaînement de circonstances
01:10:56 qui fait qu'il y a des règles d'engagement de la police,
01:10:58 des règles d'engagement du feu,
01:11:00 et qu'effectivement si on est en face d'une personne
01:11:02 qui menace de faire détonner un engin explosif
01:11:06 et qu'on ne peut pas déterminer si elle est ou pas porteuse de cet engin,
01:11:10 la première chose à faire c'est évacuer les civils, c'est ce qui a été fait,
01:11:13 et puis c'est négocier avec la personne, c'est ce qui a été tenté,
01:11:16 et en dernière analyse c'est neutraliser la personne.
01:11:19 Donc du point de vue des forces de l'ordre, je pense que la réponse a été adéquate,
01:11:22 elle a été rapide et elle montre effectivement que la police,
01:11:26 je ne dirais pas qu'elle est sur les dents,
01:11:27 mais elle est prête, dans la mesure de ce qui est possible,
01:11:30 à répondre à n'importe quelle situation de crise.
01:11:33 Encore une question Claude Moniquet, la police sur les dents,
01:11:35 les renseignements également, nous avions évoqué ensemble
01:11:38 la lutte contre le terrorisme en Belgique avec d'immenses failles,
01:11:42 des failles ébéantes, il faut le reconnaître.
01:11:44 Vous-même vous nous disiez que la Belgique n'était pas un partenaire fiable
01:11:47 dans la lutte contre le terrorisme.
01:11:51 Est-ce qu'aujourd'hui, notre droit, parfois notre jurisprudence européenne,
01:11:57 nous met dans des situations compliquées
01:11:59 et nous ne pouvons pas être aussi efficients que possible ?
01:12:02 Je ne pense pas que ce soit une question de droit et de jurisprudence ou de loi,
01:12:07 parce que la plupart des pays européens ont grosso modo les mêmes lois,
01:12:12 en tout cas sur le terrorisme, et les mêmes pratiques en théorie,
01:12:16 ils n'ont pas les mêmes lois et les mêmes pratiques...
01:12:19 Pardonnez-moi Claude, on va écouter le préfet de police.
01:12:22 ... à la station bibliothèque François Mitterrand sur le RERC.
01:12:27 Je tiens évidemment à préciser qu'il y a une enquête judiciaire qui est ouverte,
01:12:30 donc moi je m'en tiendrai à relater des faits tels qu'ils se sont déroulés,
01:12:34 tels qu'ils m'ont été rapportés par les effectifs de police placés sous mon autorité,
01:12:38 et évidemment l'enquête judiciaire permettra de faire la lumière complète,
01:12:43 exhaustive sur ces faits.
01:12:46 Justement, ces faits, quels sont-ils ?
01:12:48 Les faits sont les suivants.
01:12:49 Ce matin à 7h20, pour être précis, sur la ligne RERC,
01:12:56 nous avons eu deux signalements qui étaient à peu près concomitants.
01:13:01 Le premier provenant d'une passagère qui est descendue en gare de Choisy-le-Roi,
01:13:07 qui s'est adressée à un agent, non pas de police, mais un agent de la SNCF.
01:13:12 Le second signalement est provenu d'un appel qui a été effectué sur le numéro d'urgence de la SNCF
01:13:19 par un deuxième passager de la ligne RERC.
01:13:23 Les deux signalant exactement les mêmes faits,
01:13:26 c'est-à-dire qu'une dame qui portait un voile intégral,
01:13:30 tenait un certain nombre de propos qui étaient assez menaçants,
01:13:35 parlant de "commission d'attentat",
01:13:37 utilisant un certain nombre de mots tels qu'ils m'ont été rapportés,
01:13:41 comme "vous allez tous y passer", "à la Wack-Bar", "boum", je cite.
01:13:46 Et donc ces deux personnes ont relaté ces faits de la même façon.
01:13:50 Encore une fois, un signalement en gare de Choisy-le-Roi à un agent compétent de la SNCF,
01:13:56 et puis, par ailleurs, un appel qui a été transmis au numéro d'urgence de la SNCF.
01:14:02 Évidemment, les forces de l'ordre se sont immédiatement portées sur place
01:14:07 et ont essayé de retrouver cette personne, à la fois par une présence physique
01:14:11 et en faisant usage, évidemment, des caméras, des nombreuses caméras de vidéoprotection.
01:14:16 À peine quelques dizaines de minutes après, quelques minutes après,
01:14:20 la personne en question a été vue, a été reconnue,
01:14:24 et sont intervenues dans un premier temps des fonctionnaires de la SUJ,
01:14:29 de la police de la SNCF, et puis des policiers locaux,
01:14:33 qui, un peu avant 8h, ont demandé à cette personne de s'asseoir au sol,
01:14:40 et compte tenu du risque des mots qui avaient été prononcés
01:14:44 et du risque que cette personne soit en détention d'armes ou d'explosifs,
01:14:48 ont, à ce moment-là, instauré un périmètre de sécurité.
01:14:52 La gare a été évacuée, selon le protocole maintenant bien rodé, bien connu.
01:14:59 Les accès à cette station ont été évidemment immédiatement fermés,
01:15:07 périmètre de sécurité, et il a été fait appel, évidemment, au service de déminage,
01:15:11 et notamment ceux du laboratoire central de la préfecture de police.
01:15:15 Donc la personne était donc, à ce moment-là, assise,
01:15:19 et les fonctionnaires de police l'entouraient.
01:15:23 Le laboratoire est arrivé sur place, et puis à un moment,
01:15:26 cette personne s'est levée et s'est dirigée vers les fonctionnaires de police,
01:15:31 qui lui ont, à ce moment-là, adressé un certain nombre de sommations.
01:15:36 La première, évidemment, de ne pas bouger,
01:15:38 la seconde, de faire apparaître ses mains, de manière à pouvoir s'assurer
01:15:41 qu'elle n'était pas armée ou détentrice d'explosifs.
01:15:44 Cette personne a refusé d'obtempérer à ces sommations,
01:15:48 et puis les méseffectifs ont procédé à des tirs d'armes à feu.
01:15:52 Madame la procureure de la République a donné le nombre de tirs qui ont eu lieu,
01:15:57 donc je n'y reviens évidemment pas.
01:16:00 La personne a été touchée, a été blessée, et immédiatement, évidemment,
01:16:04 les fonctionnaires se sont portés à son secours,
01:16:06 les sapeurs-pompiers sont arrivés sur place,
01:16:08 dans le même temps qu'il a été procédé à la vérification
01:16:11 par le laboratoire central de la préfecture de police,
01:16:14 qui était déjà sur place, qui venait d'arriver,
01:16:16 et il a été vérifié que cette personne n'était pas en possession
01:16:20 ou ne détenait pas sur elle d'explosifs, ce qui, effectivement, était le cas.
01:16:26 Voilà, donc cette personne a été prise en charge.
01:16:28 Comme l'a rappelé Madame la procureure de la République,
01:16:30 son pronostic vital demeure, au moment où on se parle, engagé,
01:16:34 donc elle a été prise en charge et conduite à l'hôpital,
01:16:36 où elle est en cours de traitement, au moment où je vous parle.
01:16:40 Donc voilà ce que je peux vous dire sur cette affaire.
01:16:43 Vous dire évidemment que je salue la réactivité de toute une chaîne de sécurité
01:16:48 qui est partie, finalement, de passagers qui ont été alertés
01:16:52 par le comportement étrange, suspect, menaçant de cette personne,
01:16:56 pour signaler les faits aux forces de police,
01:17:00 par l'intermédiaire des forces de sécurité de la SNCF,
01:17:03 comme le veut le protocole très habituel que nous avons dans ce genre de situation.
01:17:08 Donc voilà ce que je peux vous dire à ce stade.
01:17:10 Concernant cette personne dont l'identité n'est pas encore certaine,
01:17:15 je tiens à le dire, cette personne était démunie de pièce d'identité.
01:17:18 Évidemment, c'est la première question que l'on se pose dans ce genre de situation.
01:17:22 Elle aurait révélé une identité à l'hôpital,
01:17:24 et donc sous réserve que cette identité soit la bonne, je dis bien sous réserve,
01:17:29 c'est une personne de sexe féminin qui était connue des services de police,
01:17:36 j'insiste bien, des services de police, pour des faits précédents,
01:17:40 qui remontaient à juillet 2021, ou vêtue également d'un voile intégral,
01:17:45 elle déambulait avec un tournevis à la main, tenait des propos à caractère religieux,
01:17:49 et pouvait avoir une attitude menaçante qui avait conduit à son interpellation,
01:17:53 d'ailleurs avec l'aide, à l'époque, de militaires du dispositif social,
01:17:57 à l'époque, de militaires du dispositif sentinelle,
01:18:00 et donc elle avait été un temps placée en garde à vue,
01:18:02 puis souffrant manifestement de troubles psychiatriques,
01:18:05 elle avait été à ce moment-là internée.
01:18:07 Je suis très prudent, je dis bien sous réserve que l'identité de cette personne soit la bonne.
01:18:11 Voilà pour ce qui est des faits, encore une fois, moi je tiens à saluer la réactivité des fonctionnaires,
01:18:18 des effectifs, qui sont intervenus très rapidement,
01:18:21 sur une situation qui était décrite comme étant extrêmement menaçante,
01:18:25 avec encore une fois une personne dont le corps était totalement dissimulé,
01:18:29 qui tenait des propos qui ont été jugés très menaçants par deux passagers,
01:18:33 et je dois dire évidemment que les fonctionnaires de police qui ont eu à prendre en compte cette personne,
01:18:39 m'ont confirmé évidemment que les menaces telles qu'elles avaient été formulées et signalées par ces deux passagers,
01:18:44 correspondaient à ce qu'ils voyaient, à ce qu'ils pouvaient entendre.
01:18:48 Voilà, donc je salue encore une fois la réactivité de nos forces de l'ordre.
01:18:53 Maintenant la justice est saisie, d'abord l'IGPN évidemment pour l'usage des tirs des armes à feu,
01:18:59 évidemment, et puis la direction générale de la police judiciaire,
01:19:02 madame la procureure de la République de Paris a saisi la police judiciaire,
01:19:06 pour des faits qui sont des faits d'apologie, de menaces de mort d'une part,
01:19:10 et puis d'autre part, comme elle l'a dit elle-même, d'intimidation sur personne dépositaire de l'autorité publique.
01:19:16 Voilà exactement la nature des faits, voilà ce que je tenais à vous dire pour apporter une clarification,
01:19:22 puisque assez légitimement vous vous posez de nombreuses questions,
01:19:24 mais assez légitimement vous comprendrez que maintenant, moi je m'en remets évidemment aux investigations judiciaires
01:19:30 qui viendront confirmer, affirmer un certain nombre de points,
01:19:33 mais moi je vous rapporte ce que mes effectifs ont vu, et encore une fois je veux saluer leur réactivité,
01:19:39 dans le contexte que nous connaissons qui est un contexte d'urgence, attentat,
01:19:42 il y a une chaîne de sécurité qui s'est mise en place, qu'il faut saluer,
01:19:45 des passagers qui font des signalements et des forces de l'ordre qui réagissent vraiment très rapidement
01:19:49 pour essayer, faire plus qu'essayer, contenir d'éventuelles menaces.
01:19:55 Voilà ce que je tenais à vous dire ce matin.
01:19:57 Est-ce qu'on sait si c'était organisé ? Est-ce qu'on a des pistes sur les auteurs ?
01:20:02 Un témoin nous parle d'actions françaises ?
01:20:04 Non, pas du tout, non écoutez, moi encore une fois c'est l'enquête qui donnera les motivations de cette personne.
01:20:13 Voilà, si c'est bien cette personne, elle souffrait manifestement de troubles psychiatriques,
01:20:18 moi je n'ai pas d'autres éléments à vous donner à ce stade, c'est l'enquête qui permettra de le dire.
01:20:23 Voilà, c'est une personne qui avait été en 2021, vous imaginez bien,
01:20:27 compte tenu du niveau de protection qu'il y a de notre maintenant depuis plusieurs années,
01:20:30 que son cas avait été examiné et qu'elle n'était pas inscrite au fichier au FASPRT évidemment,
01:20:36 mais elle était suivie dans nos cellules de prévention de la radicalisation
01:20:41 et d'accompagnement des familles qui traitent plutôt les personnes qui souffrent de troubles psychiatriques
01:20:46 ou qui sont dans des situations sociales assez dégradées.
01:20:49 Mais voilà, nous n'avions pas d'inscription au FASPRT,
01:20:52 elle était connue des services de police pour ce fait de juillet 2021,
01:20:55 mais encore une fois j'insiste, l'identité n'est pas confirmée à ce stade,
01:20:58 c'est uniquement une identité déclarative et donc il faut rester évidemment très très prudent.
01:21:03 Le port d'unica est interdit en France, comment ça se fait qu'elle peut se promener sans être inquiétée ?
01:21:08 C'est la dissimulation totale du visage dans l'espace public qui est interdite,
01:21:13 moi je ne sais pas si son visage a paraissé ou pas, en tout cas je peux vous dire que très régulièrement,
01:21:17 les policiers quand ils contrôlent ce type de personnes, ils font respecter la loi de ce point de vue, ça je peux vous l'assurer.
01:21:23 En tout cas c'est les instructions que je passe et je sais qu'elles sont respectées
01:21:26 parce qu'ils m'en ont rendu compte très régulièrement.
01:21:28 Sur les faits que vous avez fait mention de la présence des services de déminage,
01:21:32 est-ce qu'ils sont arrivés après ou avant les tirs ?
01:21:35 Ils sont arrivés avant les tirs comme je l'ai précisé, ils sont arrivés avant les tirs.
01:21:39 Est-ce que les policiers étaient sûrs qu'il n'y avait pas de bombes ?
01:21:44 Écoutez, évidemment non, évidemment non, encore une fois l'enquête le dira,
01:21:49 il faut les laisser s'exprimer, ils vont le faire non pas devant le préfet de police,
01:21:52 moi je suis une autorité administrative, mais devant les enquêteurs,
01:21:55 moi j'ai toute confiance dans la justice et j'ai en même temps toute confiance dans mes fonctionnaires de police
01:21:59 qui encore une fois ont fait face à une situation qui aurait pu être dangereuse,
01:22:04 elle aurait pu être dangereuse, c'est toujours facile de faire l'histoire après,
01:22:08 mais quand on voit ce qui nous était remonté, ce qui nous était rapporté,
01:22:12 croyez-moi cette situation était extrêmement menaçante.
01:22:15 Certains agents sont encore sur place, le secteur est bouclé ?
01:22:17 Pour l'instant oui, pour l'instant il y a toujours un périmètre,
01:22:20 la station en question est toujours fermée évidemment,
01:22:22 puisque vous vous en doutez il y a des investigations judiciaires qui sont en cours.
01:22:25 Voilà, j'en termine là, je vous comprendrai, je suis resté sur du factuel
01:22:29 et c'est maintenant la justice qui fera toute la lumière sur cette affaire.
01:22:32 Le fait factuel, elle a été appréhendée dans le train ou sur le quai ?
01:22:35 Elle a été appréhendée sur le quai, elle a été isolée, mise sur le quai,
01:22:38 la gare a été évacuée, voilà, il y a tout un protocole qui a été respecté
01:22:42 et plus que jamais évidemment, vous le constaterez avec l'effet de ce matin,
01:22:46 les forces de l'ordre sont comme nous le demande le ministre de l'Intérieur,
01:22:49 sur le qui-vive et nous sommes évidemment très réactifs.
01:22:52 Voilà, je vous remercie de votre attention, merci beaucoup.
01:22:54 Voilà donc pour la prise de parole du préfet de police de Paris, Laurent Nunez,
01:23:03 avec des informations complémentaires, donc cette femme qui portait, vous le disiez,
01:23:08 un voile intégral, qui a tenu, et c'est bien, prouvé des propos menaçants,
01:23:12 prouvés et qui ont été recoupés par deux signalements différents,
01:23:16 vous allez tous y passer, à la WACBAR et puis boum, pour faire référence à une explosion.
01:23:21 Alors ce que l'on apprend, c'est que l'action ne s'est pas déroulée en un seul temps,
01:23:28 c'est-à-dire que cette femme a été quand même interpellée,
01:23:30 qu'il y a eu un périmètre de sécurité et qu'ensuite on lui a demandé justement
01:23:35 de montrer ses mains, pour montrer qu'elle n'avait ni explosif ni arme,
01:23:39 qu'elle n'a obtempéré à aucune des sommations et qu'après le refus d'obtempérer,
01:23:45 et donc il a été décidé de faire usage d'armes à feu.
01:23:48 Donc l'enchaînement de la situation, Céline, est très très différent de juste une action-réaction.
01:23:53 Là il y a eu quand même sommation, certainement que ça a été filmé,
01:23:57 donc on est déjà dans un autre contexte.
01:24:00 Oui, après l'enquête de l'IGPN, elle est normale dans ces cas-là,
01:24:04 c'est dès qu'il y a eu usage de l'arme, elle est automatique,
01:24:07 donc c'est normal que cela se passe ainsi.
01:24:09 Cela précise finalement le fait que les policiers ont bien géré une situation
01:24:15 qui effectivement portait à confusion et qu'ils ont eu le souci de protéger le maximum de monde
01:24:23 et de protéger ce qui était leur rôle.
01:24:25 Donc finalement ce que vient de nous dire le préfet Nunez
01:24:29 confirme la légitimité de l'intervention des policiers.
01:24:33 Donc on espère que derrière, le politique saura se tenir droit dans ses bottes.
01:24:38 Oui, et puis il y avait quand même des informations qui sont parcellaires
01:24:41 au niveau de l'identité qui n'est pas encore confirmée de cette femme, Philippe David,
01:24:45 et là on va être très attentif aussi au débat politique qui peut émerger,
01:24:48 puisque le préfet précise qu'elle est bien connue des services de police
01:24:51 et donc pour ne pas dire qu'elle est fichée et donc suivie par les services de l'enseignement,
01:24:56 malgré tout quand même elle est connue ou a été interpellée en 2021
01:25:00 pour avoir déambulé avec un tournevis, pour avoir,
01:25:03 pour en être prise en tout cas verbalement à des forces sentinelles.
01:25:06 C'est pas rien non plus. On est en droit de s'interroger sur le profil de cette femme.
01:25:11 Ce n'est pas rien non plus.
01:25:12 Excusez-moi mais quand on vous demande de montrer vos mains,
01:25:16 il faut savoir, le général ne me contredira pas,
01:25:18 un détonateur, j'ai manipulé quelques explosifs quand j'étais au service militaire,
01:25:22 c'est tout petit, ça tient dans une main mon général, un détonateur c'est tout petit.
01:25:26 Donc la personne ne veut pas montrer les mains,
01:25:28 évidemment, évidemment qu'on ne peut pas crier à la violence policière,
01:25:33 parce que je vous rappelle aussi une chose plus dramatique,
01:25:36 les attentats de Madrid, 11 mars 2004,
01:25:39 les bombes ont été déclenchées avec des téléphones portables,
01:25:43 donc tout le monde s'en souvient,
01:25:45 donc inutile de dire que la personne ne veut pas montrer ses mains,
01:25:48 elle dit qu'elle boum, qu'elle va tout faire péter,
01:25:50 moi je comprends parfaitement la réaction de la police.
01:25:52 C'est du bon sens ce que vous dites, ce qui nous inquiète tous,
01:25:54 et je pense ce qui nous anime, c'est que certains,
01:25:56 et j'espère qu'ils ne le feront pas, vont souffler sur les braises
01:25:58 en affirmant qu'il suffit de porter un voile intégral pour passer pour une bombe humaine.
01:26:01 Mais les mêmes auraient été capables de crier à l'islamophobie
01:26:05 quand Ben Laden a été abattu par les Navy Seals,
01:26:07 alors ceux-là, il ne faut pas les écouter, merci.
01:26:09 J'allais dire, finalement, si on prend les faisceaux d'indice,
01:26:12 bien sûr que le voile intégral participe de la représentation de la radicalité,
01:26:16 bien sûr que si la dame avait été en short, en micro-short et en crop top,
01:26:22 on ne se serait pas demandé si elle avait une ceinture d'explosif.
01:26:25 Il faut aussi arrêter quelque part l'hypocrisie.
01:26:29 Quelqu'un qui manifeste tous les signes d'une radicalisation,
01:26:33 qui vous le jette même au visage,
01:26:35 et on va continuer à dire non, peut-être, on ne sait pas.
01:26:39 Franchement, il faut qu'on arrête aussi.
01:26:42 J'en viens à vous, je vais juste passer parce qu'il nous a attendu Claude Moniquet,
01:26:45 qui a dû suivre la prise de parole du préfet de police de Paris.
01:26:48 Claude, vous avez entendu quand même, voilà un profil dont on sait
01:26:53 qu'elle a déjà été interpellée en 2021,
01:26:55 et je dis quand même pour des faits assez conséquents,
01:26:58 avec des propos menaçants, avec un tournevis et des propos vis-à-vis des forces sentinelles,
01:27:04 qui ne sont pas n'importe lesquelles dans notre pays.
01:27:07 Comment qualifier un tel profil ?
01:27:09 On a entendu Laurent Leunès qui a dit oui, mais après il y a eu un internement.
01:27:13 Cette psychiatrisation, est-ce que vous comprenez que cette psychiatrisation
01:27:16 du débat sur les profils radicalisés à risque,
01:27:19 elle met en colère quand même beaucoup de Français et beaucoup de nos citoyens ?
01:27:24 Oui, je le comprends bien, mais je pense, il est manifeste,
01:27:27 c'est ce que j'avais dit avant que le préfet n'intervienne,
01:27:30 il est manifeste qu'on était en face d'une personnalité dérangée,
01:27:34 et une personnalité dérangée, quelle que soit la manière dont après son trouble va se manifester,
01:27:40 ça se soigne dans les institutions psychiatriques.
01:27:43 Le problème de la France à ce niveau-là, je crois que ce n'est pas un problème de service ni de police,
01:27:47 c'est que nous avons un terrible problème de suivi psychiatrique des adultes,
01:27:51 il n'y a pas assez de prise en charge, il n'y a pas assez de services spécialisés,
01:27:55 il n'y a pas assez de médecins.
01:27:57 J'entends, mais Claude Moniquet, moi je vous pose toujours la même question,
01:27:59 est-ce que pour commettre un attentat aujourd'hui, est-ce que ce sont des gens équilibrés ?
01:28:02 Est-ce qu'il n'y a pas quand même à la base toujours un déséquilibre ?
01:28:05 Et forcément toutes ces personnes ont en commun un déséquilibre et qu'il faut peut-être dépasser ce débat.
01:28:10 Je vous pose vraiment la question pour s'intéresser quand même à la menace qui pèse sur nous.
01:28:15 Tout à fait, je partage tout à fait votre point de vue.
01:28:17 Quelqu'un qui pense qu'il va faire plaisir à son Dieu en s'en sautant avec une ceinture explosive,
01:28:23 ou en détournant un avion, ou en tuant des gens au Bataclan,
01:28:26 est manifestement quelqu'un qui a un problème de contact avec la réalité.
01:28:30 Nous sommes tous d'accord là-dessus.
01:28:31 Beaucoup les Daechiens sont des fous.
01:28:34 Mais après...
01:28:35 Mais attendez, on vous écoute Claude Moniquet.
01:28:39 Mais après de nouveau ça peut se manifester de différentes manières.
01:28:42 Vous avez des gens qui ont ce trouble et qui vont les pousser,
01:28:46 parce qu'ils sont structurés intellectuellement,
01:28:48 qui vont les pousser, ou relativement structurés,
01:28:51 qui vont les pousser à une action terroriste réfléchie, préparée,
01:28:55 et qui répond à une logique dans leur sens.
01:28:58 Et puis vous avez des gens comme cette personne ce matin, cette femme,
01:29:01 qui avait elle manifestement un comportement erratique.
01:29:03 Donc là je crois que ce matin, on est beaucoup plus en face de quelqu'un
01:29:06 dont la place n'est pas en liberté, mais probablement pas non plus,
01:29:11 probablement pas non plus au troisième sous-sol de la santé,
01:29:15 peut-être dans un entre-deux qui serait une institution psychiatrique qui la suivrait.
01:29:20 C'est quelqu'un qui est dangereux à la fois pour les autres,
01:29:22 et manifestement on l'a vu ce matin, pour elle-même.
01:29:25 Bien. Vous remercie Claude Moniquet, merci pour toutes vos analyses.
01:29:28 On va attendre aussi de voir ce que va donner, puisqu'il y a une enquête en cours.
01:29:32 Général, vous vouliez intervenir au regard de tous les éléments ?
01:29:35 Non, simplement pour dire que la procédure a fonctionné,
01:29:38 les citoyens ont été vigilants, il y a eu un double appel des citoyens,
01:29:42 la police de la SNCF a été intervenue, la police nationale a été intervenue,
01:29:45 la station a été évacuée, les gens ont été mis en sécurité,
01:29:48 les déménagements sont arrivés, on a mis en place un périmètre de sécurité.
01:29:52 Évidemment, le fait qu'ils ne voient ni le corps ni les mains de cette dame en question
01:29:56 font qu'ils partaient du principe qu'elle avait une certitude explosive puisqu'elle l'avait dit.
01:29:59 Il y a un instant, on apprend que le ministre de l'Intérieur, Général Darmanin,
01:30:08 se rend sur place à la station de RRC Bibliothèque François Mitterrand
01:30:12 pour échanger avec les agents impliqués dans l'évacuation, évidemment,
01:30:16 et tout ce qui s'est passé, là vous voyez le ministre des Transports,
01:30:19 ça, j'allais dire, c'est tout à fait normal, parce que les agents des transports ont agi
01:30:24 et ont réagi de manière, ça il faut le saluer, vous avez raison, extrêmement lucide.
01:30:28 Je vous remercie. Voilà ce qu'on pouvait dire pour l'état de la situation.
01:30:31 Je voulais seulement rebondir sur ce qu'a dit Claude Moniquet,
01:30:33 quand même rapidement, parce que c'est insupportable d'entendre ça,
01:30:35 comme par hasard, les déséquilibrés qui passent à l'Axe sont toujours musulmans,
01:30:38 donc il faudra quand même accepter que nous avons en face de nous une civilisation
01:30:42 qui veut notre mort, et il y a la moitié du monde qui soutient actuellement le Hamas aujourd'hui.
01:30:47 À mon avis, ce ne sont pas tous les...
01:30:49 Claude Moniquet, on vous laisse répondre, il nous reste vraiment quelques secondes.
01:30:51 La moitié du monde, monsieur, soutient le Hamas, ce ne sont pas tous des fous,
01:30:54 ce sont des gens qui s'inscrivent dans d'autres logiques civilisationnelles que nous.
01:30:58 Je comprends bien ce que vous dites, ça fait 40 ans que je suis en extra-terrorisme,
01:31:03 je pense qu'on peut m'accuser de beaucoup de choses, mais pas de minimiser le risque islamiste.
01:31:06 Bien sûr.
01:31:07 Ce que je dis, c'est que la personne qui est intervenue ce matin était déséquilibrée.
01:31:10 Il est évident que ça n'enlève rien à la qualification des faits, et que ça n'enlève rien.
01:31:14 Alors ne me faites pas ce procès-là, merci, faites-le à quelqu'un d'autre.
01:31:17 Il y a assez de candidats pour ce procès.
01:31:19 Nous sommes d'accord et on va quand même se concentrer sur ce qui a été dit
01:31:23 et saluer le travail à la fois de ces forces de l'ordre et de ces agents de transport,
01:31:27 comme l'a fait justement Laurence Linais.
01:31:29 Merci en tout cas pour vos analyses respectives.
01:31:31 Merci à vous.
01:31:32 Merci.
01:31:33 Général, la guerre sera longue, on continuera à en parler évidemment demain.
01:31:36 Nous avons davantage accès à notre émission sur ce qui s'est passé ce matin.
01:31:40 Vos éditions se poursuivent.
01:31:41 Bel après-midi.
01:31:42 ...