Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00 Bienvenue à tous et bonjour à vous.
00:00:04 Midi news, voici le programme du jour.
00:00:07 Un hold-up, un détournement de fond, les mots sont très forts.
00:00:11 Après l'annonce ce matin sur notre antenne par le ministre Olivier Dussopt,
00:00:15 l'Etat va donc mettre la main sur un pactole.
00:00:18 L'excédent des retraites complémentaires du privé, scandale !
00:00:23 Emmanuel Macron et l'insécurité, est-ce la fin du déni ?
00:00:27 Le président de la République ne parle plus ou pas de sentiments d'insécurité,
00:00:31 qui estime que l'insécurité est partout.
00:00:34 Pour y répondre, il a annoncé la création de brigades de gendarmerie.
00:00:38 Les chauffeurs de bus, quant à eux, sont confrontés à l'insécurité,
00:00:41 à une violence grandissante et à des incivilités quotidiennes.
00:00:45 Aggression, insultes, crachats, comment les protéger ?
00:00:48 Faut-il des policiers dans les bus, désormais ?
00:00:51 Et puis, est-ce qu'on a vendu l'Arménie contre du gaz ?
00:00:54 Est-ce que le gaz d'Azerbaïdjan, qui provient aussi de Russie,
00:00:57 est plus important que certaines villes dans le Haut-Karabakh ?
00:01:01 Nous poserons la question à nos invités, mais tout d'abord, le journal.
00:01:04 Bonjour à vous, cher Michael.
00:01:06 - Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:07 Et à la une de l'actualité, les deux mineurs échappés
00:01:10 d'un centre de détention dans le Nord ont été interpellés en Belgique.
00:01:14 Agés tous les deux de 17 ans, ils avaient signé les barreaux
00:01:17 de leur cellule avant de prendre la fuite.
00:01:19 Ils étaient en détention provisoire pour des faits particulièrement graves.
00:01:22 Tanguy Hamon.
00:01:23 - Le profil des deux évadés qui ont été retrouvés et arrêtés en Belgique
00:01:27 était particulièrement inquiétant.
00:01:29 Il s'agit de deux mineurs isolés étrangers.
00:01:32 L'un est algérien, le second est originaire des territoires palestiniens.
00:01:35 Le premier est prévenu pour une affaire de tentative de meurtre,
00:01:38 le second pour un viol commis avec menace d'une arme.
00:01:41 Ils n'ont pas encore été jugés et reconnus coupables, il faut le rappeler.
00:01:45 C'est pour cela qu'ils étaient en détention provisoire
00:01:48 au moment de leur évasion.
00:01:49 Maintenant qu'ils ont été retrouvés, l'enquête,
00:01:51 ouverte par le parquet de Lille pour évasion en bande organisée,
00:01:54 doit désormais permettre de savoir s'ils ont bénéficié
00:01:57 d'une aide extérieure pour s'échapper.
00:02:00 - Un mort et trois blessés cette nuit dans l'incendie d'un immeuble
00:02:04 dans le 9e arrondissement de Lyon.
00:02:06 Les flammes seraient apparues vers 3h30 du matin
00:02:09 et se seraient propagées dans la cage d'escalier.
00:02:12 Près de 80 sapeurs-pompiers et 29 engins étaient mobilisés.
00:02:18 Dans l'actualité, les violences contre les chauffeurs de bus
00:02:22 sont en hausse depuis plusieurs années,
00:02:24 de 2 à 3 par jour en 2022, selon la RATP,
00:02:27 ce qui inquiète particulièrement la profession,
00:02:30 comme nous l'explique ce sujet de Corentin Brilhaud.
00:02:33 - Partir au travail avec la peur de se faire agresser
00:02:37 est devenu une réalité pour les chauffeurs de bus.
00:02:40 Sur le réseau francilien, la direction de la RATP
00:02:44 a enregistré en 2022 891 agressions sur les chauffeurs de bus.
00:02:48 Par jour, c'est entre 2 et 3 machinistes
00:02:51 qui subissent des violences.
00:02:53 Des chiffres qui sont en hausse,
00:02:55 606 agressions ont été relevées en 2020
00:02:58 et 690 en 2021.
00:03:00 Conséquence de cette dynamique,
00:03:02 de nombreux salariés ont démissionné.
00:03:04 Depuis le début de l'année, 270 agents sont partis.
00:03:08 Un phénomène qui ne touche pas que la région parisienne.
00:03:11 Par exemple, à Marseille, 153 appels de détresse
00:03:15 de chauffeurs et contrôleurs ont été enregistrés.
00:03:18 Une tendance inquiétante, mais peut-être en passe
00:03:21 de s'améliorer, selon les premières estimations de 2023.
00:03:24 Le nombre d'agressions serait pour l'instant en baisse de 33%.
00:03:28 - L'actualité internationale, la situation reste tendue.
00:03:33 Hier, un soldat arménien a été tué,
00:03:36 deux autres blessés, interrogés sur RTL ce matin.
00:03:39 La présidente de l'Assemblée nationale, Yael Brone-Pivet,
00:03:42 a dénoncé une épuration ethnique.
00:03:44 - C'est clairement le temps de durcir le ton.
00:03:47 C'est ce qu'on fait, c'est ce que fait la France
00:03:50 par l'intermédiaire de sa ministre des Affaires étrangères,
00:03:53 via cette convocation de la réunion du Conseil de sécurité à l'ONU,
00:03:56 via les parlementaires.
00:03:58 C'est ce que j'ai fait lorsque j'ai rencontré mes homologues.
00:04:01 On ne peut pas laisser passer, on ne peut pas laisser faire.
00:04:04 Ce que je vois, c'est une poche qui est le haut carabar
00:04:08 qui vient d'être, en quelques jours,
00:04:10 vidée de l'intégralité de ses habitants.
00:04:13 Qui viennent de tout perdre en quelques heures,
00:04:16 leur maison, leur histoire, l'endroit où ils sont nés.
00:04:19 Si ça, ce n'est pas une épuration ethnique,
00:04:22 je ne sais pas ce que c'est.
00:04:24 - Vincent Van Gogh ressuscité grâce à l'intelligence artificielle
00:04:28 début aujourd'hui d'une exposition-événement au musée d'Orsay
00:04:31 consacré au dernier mois de la vie de l'artiste.
00:04:34 Une exposition durant laquelle il est possible
00:04:37 de discuter avec un avatar de Van Gogh.
00:04:40 - ...dans le célèbre tas de champs de blé au Corbeau.
00:04:43 Il s'agit d'une représentation intense de la nature...
00:04:46 - Bien fait, franchement.
00:04:48 - Qu'est-ce que vous lui poseriez comme question ?
00:04:51 Bonjour !
00:04:53 - Raphaëlle St-Ville d'abord.
00:04:55 Merci, Miquel.
00:04:57 A tout à l'heure, évidemment, pour le journal.
00:05:00 Bonjour, Raphaëlle St-Ville.
00:05:02 Merci d'être là.
00:05:04 Nous sommes accompagnés par Naïma M. Fadel.
00:05:07 Bonjour à vous.
00:05:09 - Bonjour, Sonia.
00:05:11 - Et M. Maxime Thiebaud.
00:05:13 Bonjour à vous.
00:05:15 - Bonjour, Sonia.
00:05:17 - Beaucoup de sujets à vous soumettre.
00:05:20 Mais quand même une première question importante.
00:05:23 Il est vrai que parfois nous pouvons non pas avoir la dent dure,
00:05:26 mais être assez lucide.
00:05:28 Certains diront sévère sur les résultats du gouvernement
00:05:31 en matière d'insécurité ou à travers les mots qui sont utilisés.
00:05:34 Et je vous pose la question,
00:05:36 est-ce que c'est la fin du déni sur l'insécurité
00:05:39 de la part de l'exécutif et d'Emmanuel Macron ?
00:05:42 Je vois que Judith Vintraud me regarde avec des grands yeux.
00:05:45 Je vous explique pourquoi.
00:05:47 Hier, lors de l'entretien accordé par le président
00:05:50 aux confrères de France Télévisions,
00:05:52 le journaliste pose la question en parlant de sentiments d'insécurité.
00:05:55 Et que lui répond le président ?
00:05:57 Écoutons-le.
00:05:59 "Au début de l'année, on a fermé plusieurs centaines de brigades.
00:06:02 Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:06:04 Beaucoup de nos compatriotes qui vivent dans les petits villages
00:06:07 disent qu'on ne voit plus nos gendarmes."
00:06:09 "Et on a ce sentiment d'insécurité."
00:06:11 "Oui, parfois, pas qu'un sentiment.
00:06:13 Il y a de l'insécurité parce qu'il n'y a pas assez de présence."
00:06:16 "Ca veut dire qu'aujourd'hui, on a un problème de sécurité en France,
00:06:19 en milieu rural ?"
00:06:21 "Mais nous avons un problème de sécurité partout.
00:06:23 Dès qu'il n'y a pas de présence, c'est pour ça qu'il fallait en remettre."
00:06:26 "Emmanuel Macron nous explique, avec ce ton pédagogue,
00:06:30 une réalité que tout le monde mesure depuis presque 20 ans."
00:06:36 "Oui, mais il explique bien."
00:06:38 "Est-ce qu'il y a une conversion à la lucidité ?
00:06:40 Parce que lui-même, il y a quelques temps..."
00:06:42 "Avec Emmanuel Macron, il faut se garder.
00:06:44 Les conversions ne sont jamais définitives.
00:06:46 Moi, j'ai l'habitude de parler du Macron des jours pairs
00:06:49 et du Macron des jours impairs,
00:06:51 s'agissant par exemple des femmes voilées,
00:06:54 mais vraiment, il a dit tout et son contraire
00:06:56 en faisant plusieurs allers-retours.
00:06:58 Donc, le Macron d'aujourd'hui,
00:07:00 je ne sais plus si on est un jour pair ou impair..."
00:07:03 "Je vous invite demain et on voit ce qu'il en est."
00:07:05 "Et lucide sur le problème de la sécurité en France."
00:07:09 "Mais il y a un problème quand même.
00:07:11 Le président nous explique qu'il y a un problème d'insécurité,
00:07:14 parce qu'il n'y a pas assez de bleu, pas assez de force de l'ordre,
00:07:16 d'autorité, dit-il.
00:07:18 Mais la question, certes, c'est une réalité,
00:07:21 mais un certain nombre de départements, de villages
00:07:24 n'étaient pas concernés par cette violence.
00:07:27 Et donc, le grand oublié de l'argumentaire d'Emmanuel Macron,
00:07:31 c'est l'immigration.
00:07:33 Aujourd'hui, si un certain nombre de villes et de villages
00:07:36 sont frappés par l'insécurité,
00:07:38 c'est parce qu'il y a une immigration qui a été ventilée
00:07:41 au cas de vent sur l'ensemble du territoire
00:07:44 et des villages qui ont été épargnés
00:07:47 et qui n'avaient pas forcément besoin de brigades,
00:07:50 de gendarmeries à proximité.
00:07:52 Aujourd'hui, supplie que des policiers, des gendarmes
00:07:56 viennent s'installer près de chez eux
00:07:58 pour essayer d'endiguer cette violence qui apparaît.
00:08:00 Là encore, vous vous souvenez qu'Emmanuel Macron
00:08:02 avait fait un lien dans une phrase assez alambiquée
00:08:04 entre délinquance et immigration.
00:08:06 Puis après, Naïma M. Fadel, il était un peu revenu dessus.
00:08:09 Je vais vous faire réagir à une séquence
00:08:11 il y a quelque temps.
00:08:13 C'était en septembre 2020, sur Europe 1.
00:08:16 Votre serviteur interrogeait le garde d'Esso,
00:08:19 Macron-Moretti.
00:08:20 Je lui ai posé la question sur l'insécurité.
00:08:22 Éventuellement, c'est lui qui qualifiait
00:08:25 le sentiment d'insécurité.
00:08:27 - Le fantasme.
00:08:28 - L'ensauvagement, c'est un mot qui développe,
00:08:31 me semble-t-il, Madame, le sentiment d'insécurité.
00:08:34 Je vais vous dire quelque chose à ce propos.
00:08:36 - C'est un sentiment ?
00:08:37 - Madame, je vais vous dire quelque chose.
00:08:39 Pire que l'insécurité, il y a le sentiment d'insécurité.
00:08:41 Par quoi est-il nourri, le sentiment d'insécurité ?
00:08:44 D'abord, par les difficultés économiques
00:08:46 que traverse notre pays.
00:08:48 Les gens ont peur, bien sûr.
00:08:50 Par le Covid, ça fait peur aussi, ça fout la trouille.
00:08:53 Par certains médias, je voudrais vous dire quelque chose, Madame,
00:08:56 pardonnez-moi, mais autrefois,
00:08:58 vous appreniez un crime.
00:09:00 Voilà, on poussait tous des cris d'orfraie.
00:09:03 Maintenant, sur certaines chaînes d'info continue,
00:09:05 c'est plus un crime que vous apprenez.
00:09:07 C'est 50 crimes, mais c'est le même, en réalité.
00:09:09 Et ça nourrit le sentiment d'insécurité, tout ça.
00:09:12 Et puis ensuite, vous avez le discours populiste.
00:09:14 La surenchère, ceux qui en rajoutent en permanence.
00:09:17 Voilà, la réalité, elle est là.
00:09:19 Et pardon, l'insécurité, il faut la combattre.
00:09:21 Le sentiment d'insécurité, c'est plus difficile, Madame.
00:09:24 C'est pour ça que je vous dis que je veux m'adresser
00:09:26 à l'intelligence des Français et pas à leur bas instinct.
00:09:29 Parce que le sentiment d'insécurité,
00:09:31 c'est de l'ordre du fantasme.
00:09:33 - Il me manque le garde-sœur,
00:09:36 parce que depuis cet entretien, il ne me semblait pas avoir posé de questions vraiment...
00:09:40 - Un piège, il n'est plus revenu ?
00:09:42 - Non, pas du tout, ce n'est pas un piège.
00:09:44 Mais vous savez, vous voyez le mépris avec lequel il répond.
00:09:46 C'est-à-dire que finalement, tout ça n'est qu'à cause des médias,
00:09:50 les chaînes d'information,
00:09:52 et puis en fait, c'est tout simplement le bas instinct des personnes.
00:09:56 C'est terrible, parce que c'est complètement
00:09:58 être déconnecté de la réalité que vivent les Français.
00:10:01 Mais je pense que le ministre Dupond-Méretti
00:10:03 a été quand même rattrapé par les émeutes.
00:10:05 Vous avez vu que, je me souviens,
00:10:07 que même par rapport aux mineurs,
00:10:09 il était toujours à nuancer, les parents à nuancer, etc.
00:10:13 Vous vous souvenez qu'au plus fort de cette guérilla urbaine qu'on a connue,
00:10:18 il a réagi vraiment avec violence.
00:10:21 Il avait même dit "il faut poursuivre les parents",
00:10:24 ce qui ne s'était pas complètement expliqué.
00:10:26 - Face à la réalité, ils n'ont plus le choix.
00:10:28 Le nez devant le mur.
00:10:30 - Oui, mais je crois que le président Macron, d'ailleurs,
00:10:34 je pense que pour le coup, moi je veux bien le croire,
00:10:37 parce qu'il y a eu les émeutes.
00:10:39 Ce qui s'est passé avec les émeutes, c'est extrêmement grave.
00:10:41 Et pour avoir participé à des rencontres,
00:10:45 notamment avec des fonctionnaires, sur cette question de ces violences,
00:10:49 vous ne pouvez même pas imaginer qu'ils ont été terrifiés par ce qui s'est passé.
00:10:55 - Mais il faut arriver à des émeutes pour être converti à une forme de lucidité ?
00:10:59 - Le problème d'Emmanuel Macron, c'est qu'hier,
00:11:01 il était vraiment dans une zone d'effort.
00:11:03 Parce que vous savez, le confort d'Emmanuel Macron,
00:11:05 c'est la commission Attali, c'est la fin de l'histoire,
00:11:08 c'est le fait que la mondialisation un peu bisonne-ours va régler tous les problèmes,
00:11:13 que l'argent roi va permettre que les Français vivent en paix.
00:11:16 Et il a pris le mur de la réalité en étant élu président de la République en 2017,
00:11:20 sauf qu'il a dû attendre pratiquement six ans avant de se réveiller
00:11:23 pour comprendre que si le service public n'est pas présent dans les territoires,
00:11:26 les Français sont orphelins et ont un besoin de sécurité.
00:11:29 Donc on peut saluer, effectivement, la création de ces gendarmeries.
00:11:33 Alors concrètement, c'est à peu près 2300 nouveaux gendarmes,
00:11:36 donc il va falloir les former.
00:11:38 C'est la moitié de ce qui a été sur le sujet.
00:11:40 Alors moi j'ai quand même une idée, c'est que les élus au téléphone, ils sont contents.
00:11:43 Ils sont très convaincants.
00:11:45 Mais vous voyez...
00:11:47 Moi je voudrais voir les gendarmeries mobiles, parce qu'on va avoir des gendarmeries mobiles.
00:11:50 Il va falloir suivre les procédures, il va falloir avoir un commandement unique.
00:11:54 Il y a toutes des questions comme ça qui vont se poser,
00:11:56 et en pratique j'ai un petit peu du mal à voir concrètement ce qui va se passer.
00:11:59 Il ne faut pas annoncer la création de brigades.
00:12:01 Non mais ça peut être intéressant quand même,
00:12:03 l'idée que ces brigades mobiles aillent notamment sur les marchés,
00:12:08 c'est-à-dire que les gens les rencontrent au quotidien,
00:12:10 et peuvent à ce moment-là être informés,
00:12:12 ou pouvoir porter plainte,
00:12:14 ou bien se renseigner sur tel ou tel problème qu'ils ont connu.
00:12:17 Je pense que ça peut être intéressant.
00:12:18 Après, c'est effectivement, est-ce que c'est des annonces,
00:12:21 ou ça va être mis en place ?
00:12:23 Concernant la déconnexion aussi du terrain,
00:12:25 et vous avez eu raison de dire tout à l'heure que les élus sont contents,
00:12:28 moi c'est ça qui je trouve est vraiment regrettable,
00:12:32 et ça nous rappelle aussi le mépris dès le premier quinquennat envers les élus.
00:12:36 Parce que les élus, ils peuvent complètement faire remonter leur réalité de terrain,
00:12:41 ils peuvent aussi faire remonter, parce qu'ils ont aussi des missions de police.
00:12:45 Et ce qui est dommage, c'est que le président ait eu ce mépris,
00:12:48 et ne se soit pas appuyé sur les élus.
00:12:50 D'accord, reconnaissons qu'à côté de lui, le ministre de l'Intérieur,
00:12:52 il sait de quoi il parle, on peut contester beaucoup de choses à Gérald Darmanin,
00:12:56 mais enfin pas à une campagne de l'unité.
00:12:58 Par exemple, on peut rappeler que dans le journal du dimanche,
00:13:00 Gérald Darmanin avait dit dans une même phrase,
00:13:03 il serait stupide de ne pas faire le lien entre immigration et délinquance,
00:13:07 et non, non, non, ne comptez pas sur moi, petit immigré, pour faire le lien entre immigration.
00:13:12 Je lui dis de votre part, l'expression, si je peux dire,
00:13:15 sentiment d'insécurité, c'est un marqueur de gauche.
00:13:18 Fantasme, c'est encore pire.
00:13:19 Fantasme, ah oui, il dit fantasme.
00:13:20 Oui, à la fin il vous dit fantasme.
00:13:22 Ah oui, il m'a dit fantasme.
00:13:24 Mais c'est intéressant peut-être quand même ce sentiment d'insécurité.
00:13:27 Vous savez qui l'a utilisé ?
00:13:28 C'était Juliën El Jospin.
00:13:30 C'est-à-dire qu'en fait, les sentiments ou les impressions,
00:13:32 ce sont des faits politiques.
00:13:34 Le simple fait de ne pas prendre en considération ce sentiment d'insécurité,
00:13:37 c'est déjà une faute politique.
00:13:39 Et Juliën El Jospin, vous le citiez,
00:13:41 en a payé chèrement le prix pour cette contenté d'admettre un sentiment d'insécurité.
00:13:46 Et donc, c'est une réalité politique.
00:13:49 Ne pas la prendre en compte,
00:13:50 et quand bien même tout le monde aujourd'hui s'accorde
00:13:52 pour dire que ce n'est pas seulement un sentiment,
00:13:54 mais c'est une réalité et qu'il faut traiter,
00:13:56 ça devient encore plus grave si on continue à la minimiser.
00:13:59 Ce qui est extraordinaire dans l'interview que vous donne Eric Dupond-Moretti,
00:14:04 c'est qu'il va jusqu'à nier l'explosion des faits,
00:14:08 puisqu'il dit que c'est le même fait divers que les mêmes.
00:14:11 Il veut interroger l'intelligence des Français.
00:14:14 Donc par opposition, nous on parle...
00:14:17 Mais a-t-il compris qu'il s'est trompé ?
00:14:19 J'aimerais bien le recevoir de nouveau pour lui poser la question.
00:14:23 Je pense que la campagne électorale dans le Nord,
00:14:25 où il se faisait fort de booter le Rassemblement national hors de la région,
00:14:31 lui a fait comprendre deux, trois choses.
00:14:33 Mais vous me laissez passer l'archive ?
00:14:34 Oui, vous ne voulez pas revoir Lionel Josephant en action ?
00:14:37 Ça ne vous manque pas ce temps-là ?
00:14:39 Aussi.
00:14:40 Oh, la nostalgie !
00:14:42 Passons en archive, comme on dit, sentiment d'insécurité.
00:14:46 J'ai le regret de constater que l'insécurité a progressé
00:14:51 pendant ces cinq années, pas d'ailleurs de façon continue,
00:14:54 et en outre, c'est une tendance qui avait commencé avant nous,
00:14:58 mais enfin, nous ne l'avons pas fait reculer.
00:15:00 Et moi, j'ai pêché un peu par naïveté, non pas par rapport à l'insécurité,
00:15:04 j'étais très conscient qu'il fallait mobiliser des moyens contre,
00:15:07 et nous l'avons fait d'ailleurs, nous avons nommé plus de policiers,
00:15:10 plus de magistrats, plus d'éducateurs.
00:15:12 Mais au fond, je me suis dit, peut-être pendant un certain temps,
00:15:16 si on fait reculer le chômage, on va faire reculer l'insécurité.
00:15:20 Parce que c'est quand même une des raisons,
00:15:22 cette situation de précarité, de sous-emploi, pour l'insécurité.
00:15:25 On a fait reculer le chômage.
00:15:27 928 000 personnes encore aujourd'hui ont retrouvé du travail.
00:15:32 – Et puis il est reparti à la hausse depuis le mois.
00:15:34 – Et ça n'a pas eu un effet direct sur l'insécurité.
00:15:38 Donc il y a une action résolue à mener contre l'insécurité.
00:15:42 – Bon, on va en parler, vous pouvez regarder ça avec gourmandise.
00:15:47 Et tout d'abord, les titres avec vous, Michael.
00:15:49 – Le gouvernement envisage de ponctionner un milliard d'euros
00:15:52 dans les excédents du régime des retraites complémentaires
00:15:56 des salariés du privé.
00:15:57 Olivier Dussopt l'a confirmé ce matin sur CNews et Europe 1
00:16:00 aux Grandes Dames du Patronat et des syndicats.
00:16:02 La Guadeloupe en vigilance rouge pour fortes pluies et orages
00:16:05 en raison du passage de la tempête Philippe.
00:16:07 Les écoles de l'archipel sont fermées aujourd'hui,
00:16:09 a indiqué la préfecture.
00:16:10 Des inondations pour l'heure localisées
00:16:12 qui ont paralysé certaines routes.
00:16:14 Et puis près de 70 personnes ont été arrêtées en Turquie,
00:16:17 soupçonnées d'être liées au PKK, considéré par la Turquie
00:16:21 comme organisation terroriste.
00:16:23 Le parti des travailleurs du Kurdistan a revendiqué l'attentat
00:16:26 ayant blessé deux policiers dimanche à Ankara.
00:16:28 – Merci à vous Michael et à tout à l'heure.
00:16:32 On écoutera vos réactions sur l'archive de Lionel Jospin,
00:16:35 ça nous intéresse.
00:16:36 Je voudrais quand même qu'on écoute quelques témoignages
00:16:40 et un témoignage en particulier à la Une du Parisien ce matin.
00:16:43 Vous avez vu l'explosion des…
00:16:45 Est-ce qu'il faut employer le mot "incivilité" ?
00:16:47 Moi je suis contre ce mot, ce sont des violences,
00:16:49 j'estime que même un crachat est une violence.
00:16:53 – Oui c'est violent, je suis d'accord avec vous.
00:16:55 – Incivilité, je ressens que ça peut un peu…
00:16:57 – Ça minimise la civilité.
00:16:59 – Contre les chauffeurs de bus, c'est quasiment quotidien.
00:17:03 Nous avions recueilli il y a quelques temps, c'était en 2018,
00:17:06 ce n'est pas récent mais je trouve que c'est très révélateur
00:17:08 de ce que vivent au quotidien ces chauffeurs de bus,
00:17:10 ces témoignages, écoutons-en un extrait.
00:17:13 – C'était en 2018, donc décembre 2018,
00:17:17 j'étais sur la ligne, sur le 183,
00:17:20 il y a un usager qui m'a demandé de m'arrêter en plein milieu de la route,
00:17:23 donc j'ai refusé parce que ce n'était pas en toute sécurité.
00:17:26 L'arrêt était à moins de 100 mètres,
00:17:28 donc au moment de le déposer à l'arrêt, il vient vers moi,
00:17:31 il veut me mettre un coup de poing et j'esquive,
00:17:34 et il me jette un mollard, un vrai crachat, sur la bouche.
00:17:38 J'ai vu qu'il commençait à être violent à l'intérieur du bus,
00:17:41 j'ai dû ouvrir les portes pour le laisser partir.
00:17:43 – Mais qui va encore vouloir postuler pour être chauffeur de bus ?
00:17:47 – Mais en fait, excusez-moi de le dire comme ça,
00:17:50 ma chère Sonia, vous allez dire, je radote,
00:17:53 mais ce n'est pas d'aujourd'hui en fait, c'est ça qui est terrible,
00:17:56 et c'est ça moi qui me navre aujourd'hui, je vous assure,
00:17:58 et quand je participe à des réunions autour de ces questions,
00:18:01 j'en peux plus en fait.
00:18:03 – Mais pourquoi vous ? Qu'est-ce qu'il dit dans ces réunions ?
00:18:05 – Le problème c'est que, c'est toujours le problème du laxisme,
00:18:09 du pas de vague, qu'est-ce qu'ils risquent en fait ?
00:18:12 Même s'ils l'ont attrapé, qu'est-ce qu'ils risquent ?
00:18:14 Ils ne risquent rien, parfois même s'ils ont des amendes,
00:18:16 ils ne les payent pas, donc c'est ça le problème,
00:18:18 c'est qu'on a laissé en fait cet engrenage de la violence
00:18:22 et du pas de vague, et en fait on est toujours,
00:18:26 le problème c'est qu'on est toujours en réaction,
00:18:28 donc on a mis des portiques, on a mis ceci, cela,
00:18:30 on a enlevé par contre les deuxièmes agents,
00:18:33 parce que dans les bus, auparavant, il y a encore une quarantaine d'années,
00:18:36 vous aviez en fait le chauffeur et vous aviez le contrôleur,
00:18:39 et le contrôleur en fait vous contrôlait,
00:18:41 et en même temps il restait avec le chauffeur.
00:18:45 Donc il faut remettre tout à plat et notamment…
00:18:47 – Pourquoi tout à plat ?
00:18:48 On a quand même eu un choc depuis les années dont vous parlez,
00:18:50 qui est la mort de Philippe Monguio, il y a le procès,
00:18:54 il a été tabassé à mort, c'est quand même un choc,
00:18:57 je ne sais pas, normalement il y a un sursaut dans ces cas-là.
00:18:59 – Oui mais là on est déjà à parler des mesures de protection des chauffeurs
00:19:04 une fois que le mal est fait,
00:19:06 je trouve qu'il faudrait qu'on s'arrête quelques secondes
00:19:08 sur les causes de la multiplication de ce genre de comportement,
00:19:13 c'est pour ça qu'en fait je trouve que le mot "incivilité",
00:19:16 même s'il n'est pas à la hauteur du phénomène,
00:19:18 n'est pas si mauvais parce qu'il y a une décivilisation,
00:19:20 comme disait Emmanuel Macron, une déséducation,
00:19:24 à la fois dans les familles et à la fois dans l'école,
00:19:27 dans certains pays, dans certaines familles,
00:19:29 et dans certaines classes,
00:19:30 – Multifactoriel, il y a cette déséducation, cette migration.
00:19:32 – se sont conjugués pour faire des individus, des enfants rois,
00:19:36 des jeunes rois qui considèrent que tout leur est dû,
00:19:40 qu'ils n'ont que des droits et aucun devoir,
00:19:43 que leur épanouissement, leur plaisir immédiat
00:19:46 est la préoccupation première du monde qui les entoure,
00:19:50 et en fait c'est ce refus de tout obstacle,
00:19:56 je veux faire exactement ce dont j'ai envie,
00:19:59 au moment où j'en ai envie, qui explique ce genre,
00:20:01 qui était la base de ce genre de coups.
00:20:03 – Je sais que vous en êtes tous parfaitement conscients,
00:20:05 mais j'insiste, imaginez quelqu'un qui va au travail,
00:20:07 alors il y en a beaucoup malheureusement dans notre pays
00:20:09 avec la boule au ventre,
00:20:11 et qui conduit juste un bus pour accompagner des gens,
00:20:15 voilà c'est tout, c'est ce qu'il fait,
00:20:17 c'est-à-dire un chauffeur de bus qui rentre quotidiennement.
00:20:20 – Et s'il ne rend pas le service immédiat
00:20:24 demandé par l'individu qui l'emmène…
00:20:26 – Il n'osera même plus demander le ticket,
00:20:28 il n'osera même plus demander quoi que ce soit.
00:20:30 – Vous avez dit quelque chose d'important, Judith,
00:20:32 c'est qu'en fait ces 40 années dont je parle,
00:20:34 à aucun moment on n'a voulu se pencher aussi
00:20:38 sur la question de l'éducation, de l'éducative.
00:20:40 – Ça paraît fondamental.
00:20:42 – Non mais je sais, mais la parenthèse…
00:20:44 – Mais commençons par…
00:20:46 – On nous donne les profils de ces agresseurs,
00:20:48 aussi qu'on comprenne, on nous donne les profils,
00:20:51 on peut se poser un diagnostic.
00:20:53 – Je m'amuse parfois, regardez un petit peu
00:20:55 l'histoire pénale de notre pays,
00:20:58 et il y a 40 ans vous étiez sanctionné
00:21:01 pour avoir craché dans la rue par le garde-champêtre,
00:21:03 il y a encore 30 ans vous montiez un petit peu le ton
00:21:07 avec une pervanche, c'était attentatoire à sa dignité,
00:21:10 c'était un outrage.
00:21:11 – Virer de la classe et emmener chez le proviseur
00:21:13 si vous bavardiez à la répétition, par exemple.
00:21:15 – Exactement, et ça correspond parfaitement
00:21:17 à ce que vous disiez sur la décivilisation,
00:21:19 c'est-à-dire c'est le corollaire de l'ensauvagement,
00:21:21 ce sont des personnes, et globalement on le voit,
00:21:23 que ce soit des immigrés ou que ce soit des gens
00:21:26 entre deux souches, je déteste ce propos,
00:21:29 mais des gens nés en France et de nationalité française,
00:21:31 vous avez décivilisation, c'est-à-dire une absence
00:21:34 de transmission de savoir et de valeur fondamentale
00:21:36 chez des personnes qui malheureusement pensent
00:21:39 que le rapport de force permet de s'imposer.
00:21:42 Mais on est vraiment dans une politique,
00:21:45 et Nietzsche l'avait très bien décrite,
00:21:47 on est dans une politique où lorsque la morale
00:21:49 n'est plus présente, c'est-à-dire la sauvegarde
00:21:51 des valeurs fondamentales inhérentes à chacun,
00:21:53 c'est le rapport de force qui existe
00:21:55 et c'est la violence qui s'exprime.
00:21:57 – D'accord, donc violence des inhibés,
00:21:59 vous dites déséducation, il y a aussi la période du Covid,
00:22:02 je pense que ça a pour certains…
00:22:04 – C'est vrai qu'on est quand même…
00:22:07 – Vous ne pensez pas que ça a fait perdre…
00:22:09 – Où est-ce que vous l'introduisez là ?
00:22:10 – Leur repère à certains, vous ne pensez pas ?
00:22:12 – Non, c'est un problème de violence dans les buts.
00:22:15 – Vous ne faites pas du tout de lien avec une période
00:22:17 qui a été pour certains…
00:22:19 – Oui, c'est une période où…
00:22:21 – Pas avec le changeur de but, pas avec les actions.
00:22:23 – Je pense que ce qui est fondamental,
00:22:25 ce qui a été déjà souligné, c'est la question de l'éducation,
00:22:28 mais si on parle d'éducation, effectivement,
00:22:30 il faut parler de l'explosion du modèle familial,
00:22:33 de la violence dans les familles,
00:22:35 de l'absence des pères aujourd'hui dans nos sociétés.
00:22:37 – Il n'y a pas de solution alors ?
00:22:39 – Non, c'est-à-dire qu'en fait, on a promu pendant des années,
00:22:43 presque la fin de la famille, il fallait haïr le père,
00:22:48 haïr les familles, et en fait, on voit que ce modèle,
00:22:51 qui était un modèle de civilisation,
00:22:54 à force d'être mis à mal, ça engendre finalement
00:22:57 des petits monstres qui n'ont pas été éduqués,
00:23:00 et encore une fois, je pense que l'absence des pères dans les familles
00:23:03 est fondamentale dans cette absence de transmission de l'autorité.
00:23:07 – Encore un extrait de ce témoignage,
00:23:09 et puis on passera à un autre sujet, on aura l'occasion d'y revenir.
00:23:12 – Et puis, ces chauffeurs, ce témoignage,
00:23:14 et quelle aide leur est proposée d'ailleurs,
00:23:16 quand il y a ces insultes, et ces crachats, et ces agressions,
00:23:19 des cellules psychologiques même pas ?
00:23:21 – Oui, puis on connaît après que des brailles,
00:23:23 mais ce qu'on ne dit pas assez, c'est qu'il y a cette violence
00:23:26 qui est faite sur les chauffeurs,
00:23:28 mais les usagers aussi sont confrontés à cette violence,
00:23:30 et combien aujourd'hui de personnes renoncent finalement
00:23:33 à emprunter les transports en commun,
00:23:35 parce que cette violence est de plus en plus quotidienne,
00:23:38 et préfèrent d'autres moyens de transport
00:23:41 plutôt que de se risquer dans le bus ou le métro.
00:23:43 – On écoute cet extrait.
00:23:45 – J'ai été suivi par l'IAPR, donc c'est des psychologues,
00:23:48 donc j'ai eu le droit à 12 séances,
00:23:50 et j'étais en accident du travail, donc de décembre jusqu'à mars.
00:23:55 Donc du coup, on m'a enlevé de la ligne pendant un an,
00:23:59 donc je ne faisais plus toute cette ligne-là.
00:24:01 L'appréhension c'était, j'avais peur de recroiser cet individu en fait.
00:24:05 – On poursuit notre débat, on a marqué une courte pause,
00:24:08 et alors là, "hold up", détournement de fond,
00:24:11 "main bas sur le jackpot", "la cagnotte dans la poche",
00:24:13 alors là je peux vous faire une liste, mais c'est incroyable.
00:24:17 La seule chose qui est, j'exagère un peu,
00:24:20 mais la seule chose qui est bien gérée dans notre pays
00:24:22 par les syndicats et les patronats, l'État rapte.
00:24:24 Vous vous souvenez des inconnus ?
00:24:26 – La cigale et la fourmi.
00:24:28 – Aussi, voilà, il y a plein de références,
00:24:30 à l'Ibaba les 40 voleurs…
00:24:32 – Mais il y avait rapte ?
00:24:33 – A tout de suite.
00:24:34 Vous vous souvenez ?
00:24:36 – Bien sûr.
00:24:37 – Merci d'être avec nous dans quelques instants,
00:24:39 après les titres, on va parler des frères Raptou.
00:24:42 Bonjour à vous, le Mickey aussi, vous connaissez vos classiques ?
00:24:47 – Évidemment, oui.
00:24:48 – Les inconnus, vous vous souvenez des premières phrases ?
00:24:50 – Nous sommes Urssaf et Carbala.
00:24:53 – Ah, nickel.
00:24:54 – Ah, nickel.
00:24:55 – Salut mec, ça va, tu ?
00:24:57 – Bien.
00:24:58 – On ne se présente pas, mais tu nous connais,
00:25:00 on est les frères Raptou, qui vous compte tout,
00:25:02 sans répit, sans repos, c'est à vous.
00:25:04 – Bravo.
00:25:05 – C'est un petit incident.
00:25:07 – Ce n'est pas un motif de panique générale.
00:25:10 Les mots d'Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé,
00:25:13 concernant les punaises de lits ces dernières semaines.
00:25:15 La présence de ces insectes a été signalée,
00:25:17 sans toutefois être avérée, dans des cinémas,
00:25:19 des trains ou encore dans la zone d'attente
00:25:21 de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.
00:25:23 Le Parlement arménien a ratifié l'adhésion
00:25:25 à la Cour pénale internationale.
00:25:27 Après de courts débats sur ce projet,
00:25:29 les élus se sont exprimés à 60 voix contre 22.
00:25:32 Un projet vu d'un très mauvais œil par Moscou.
00:25:34 La Cour pénale internationale avait émis au printemps
00:25:37 un mandat d'arrêt contre le président Vladimir Poutine.
00:25:40 Et puis, lance défi Arsenal en Ligue des champions,
00:25:42 ce soir à 21h.
00:25:43 1800 supporters anglais sont attendus au Stade Bollard.
00:25:46 Un défi pour Lens face à Arsenal
00:25:48 qui en est déjà à sa deuxième victoire de la saison.
00:25:51 – Merci cher Michael et à tout à l'heure.
00:25:55 Alors, vous avez entendu les qualificatifs,
00:25:58 Sherlock Mickold, hold up, détournement de fonds,
00:26:01 de la part notamment d'un syndicaliste de force ouvrière.
00:26:04 Après la confirmation ce matin sur notre antenne,
00:26:07 C News et Europe 1, du ministre du Travail Olivier Dussopt,
00:26:10 l'État qui va mettre la main sur le pacte
00:26:12 pour l'excédent des retraites complémentaires du privé.
00:26:15 On l'écoute et puis on en débat avec vous juste après.
00:26:18 Olivier Dussopt.
00:26:19 – Je confirme que depuis le mois de décembre,
00:26:21 lorsque nous avons présenté la réforme des retraites
00:26:23 et notamment lorsque nous avons présenté aux partenaires sociaux
00:26:25 les documents de concertation,
00:26:27 avant même que la réforme soit elle-même présentée
00:26:29 et globalement présentée,
00:26:30 nous avons dit en décembre que la réforme que nous présentons
00:26:33 est une réforme qui permet de ramener le système de retraite à l'équilibre
00:26:36 tous régimes confondus.
00:26:37 C'est-à-dire que lorsque la réforme a des effets très positifs
00:26:40 sur un des régimes, il y en a 42,
00:26:42 il est normal que ce régime soit aussi mis à contribution
00:26:44 pour financer l'équilibre général.
00:26:45 En mois de juillet, nous avons précisé la trajectoire financière
00:26:49 une fois la loi votée aux partenaires sociaux.
00:26:51 Donc ça n'est pas une nouveauté.
00:26:54 – Est-ce qu'on peut dire que l'État s'attaque à ce qui est bien géré ?
00:26:58 – Il s'attaque, il cherche l'argent, oui il y en a,
00:27:01 et c'est vrai qu'il va piocher de l'argent dans les poches
00:27:04 des salariés du privé en allant effectivement rechercher de l'argent
00:27:07 auprès des caisses de la GIRC-ARCO.
00:27:09 On rappelle que c'est la retraite complémentaire des salariés du privé,
00:27:13 26 millions de cotisants, 13 millions de retraités
00:27:15 qui touchent en moyenne un peu plus de 500 euros de pension
00:27:19 chaque mois de cette complémentaire.
00:27:21 Alors ce que veut le gouvernement, c'est aller ponctionner
00:27:23 non pas tout l'excédent de cette caisse qui est bien gérée,
00:27:25 elle a 5 milliards d'excédent en 2022,
00:27:28 une réserve de 68 milliards d'euros.
00:27:30 Non, ce que veut aller prendre l'État, c'est 1 à 1,2 milliard,
00:27:34 ce qui lui permettrait de financer le relèvement des petites pensions,
00:27:37 les fameux 1200 euros promis à tous les retraités pour une carrière complète.
00:27:42 C'est 1 à 1,2 milliard d'euros.
00:27:45 Olivier Dussopt vous le disait ce matin sur ce plateau, Sonia,
00:27:48 ça correspond à ce que va apporter, ce que va rapporter la réforme des retraites,
00:27:53 c'est l'excédent qui provient de cette réforme,
00:27:55 et c'est cet excédent que l'État voudrait récupérer.
00:27:58 C'est, vous l'avez dit, un argument qui soulève absolument l'indignation
00:28:01 de tous ceux qui gèrent cette caisse, c'est-à-dire à la fois les syndicats,
00:28:04 mais aussi le patronat et avec le MEDEF, les deux sont évidemment contre,
00:28:08 ils ne veulent pas d'ingérence de l'État dans cette gestion paritaire
00:28:12 de la caisse qui est bien gérée.
00:28:14 Il y a quand même quelque chose qu'on peut retenir
00:28:16 de ce qu'a dit aussi le ministre ce matin,
00:28:18 il a parlé de 42 régimes de retraite,
00:28:20 et d'aller chercher dans ceux qui sont excédentaires
00:28:22 et qui vont bénéficier de la réforme de l'argent,
00:28:24 pour y citer par exemple le régime des sénateurs, le Sénat.
00:28:28 Il est excédentaire ce régime,
00:28:30 - Nous, vous l'avez validé.
00:28:31 - Mais oui, 6 millions d'euros d'excédent en 2019,
00:28:34 une réserve de 1,38 milliard d'euros,
00:28:37 alors on ne va pas faire de démagogie,
00:28:39 mais pour le symbole, ce serait peut-être pas mal
00:28:41 de mettre aussi nos sénateurs à contribution,
00:28:43 puisque la réforme, avec le recul de l'âge de départ
00:28:46 et un plafonnement de la retraite pour les sénateurs,
00:28:48 va aussi profiter à ce régime qui est excédentaire.
00:28:52 - Elle est chargée de l'argent partout.
00:28:54 Alors, Judith, qu'est-ce qui se passe ? Je vous sens, mais alors...
00:28:56 - Je suis scandalisée.
00:28:58 Je suis scandalisée parce que l'équilibre du régime
00:29:01 et même l'excédent du régime Agirc-Arco,
00:29:03 il n'est pas tombé du ciel.
00:29:05 Tous les salariés du privé le savent,
00:29:07 en 2019, les comptes de l'Agirc-Arco étaient dans le rouge,
00:29:12 et le patronat et les syndicats,
00:29:15 puisque c'est géré de façon paritaire,
00:29:17 ont instauré un système de bonus-malus
00:29:20 qui faisait que si vous ne travailliez pas un an de plus
00:29:24 après avoir eu toutes vos annuités,
00:29:27 vous perdiez 10 % de vos pensions pendant 3 ans.
00:29:32 Donc, ce n'est pas un miracle, ce n'est pas un coup de chance.
00:29:36 Cet effort-là, est-ce que l'État l'a fait ?
00:29:39 Est-ce que l'État, dans la gestion des fonctionnaires, l'a fait ?
00:29:42 Je rappelle qu'il y a 30 milliards d'euros de déficit
00:29:46 du régime des fonctionnaires
00:29:49 que nous, contribuables, payons chaque année à travers le budget.
00:29:55 Donc, c'est fort de café.
00:29:57 C'est d'ailleurs ce que notait François Bayrou,
00:30:00 allié à cette majorité présidentielle,
00:30:03 il y a quelques jours devant le CORE,
00:30:05 le Conseil d'orientation des retraites,
00:30:07 et qui parlait d'un déficit masqué.
00:30:09 Donc, oui, il y a une mauvaise gestion de l'État,
00:30:12 et il faut, pour compenser cela,
00:30:14 aller faire les poches de ceux qui, aujourd'hui, gèrent bien leur argent.
00:30:17 - Pour ceux qui nous regardent, le MIG,
00:30:20 ces retraités du privé, parce qu'il va y avoir une revalorisation,
00:30:24 est-ce que le fait que l'État ponctionne au pic dans la caisse,
00:30:27 ça peut toucher cette revalorisation,
00:30:29 et qu'ils peuvent avoir moins de pouvoir d'achat ?
00:30:31 - A priori, non, puisque le MEDEF avait calculé
00:30:35 qu'avec 5% de revalorisation,
00:30:37 le coût serait à peu près de 5 milliards.
00:30:39 C'est l'excédent actuel.
00:30:40 Donc, là, vraiment, l'idée, c'est de prendre
00:30:42 l'excédent supplémentaire et à la réforme.
00:30:44 Mais voilà, c'est juste...
00:30:46 - Le ministre, ce matin, m'a dit qu'on reprend ce qui nous est dû, en fait.
00:30:49 Il m'a dit que c'est grâce à l'État qu'ils ont fait cet excédent.
00:30:52 - Mais c'est l'excédent à venir,
00:30:54 c'est-à-dire les 22 milliards qui devraient abonder aux caisses
00:30:57 dans les 15 ans à venir.
00:30:59 - En fait, ce qui est inique,
00:31:01 c'est qu'on a fait une réforme des retraites complètement injuste,
00:31:04 en nous sous-entendant et en nous promettant un équilibre
00:31:07 qui n'interviendra pas,
00:31:08 et on vient attaquer aujourd'hui les complémentaires
00:31:11 avec une nouvelle réforme, du moins par la fiscalité,
00:31:14 avec une logique, elle aussi, injuste, pour aller chercher de l'argent,
00:31:17 là où l'État s'est comporté complètement comme une cigale
00:31:20 et d'autres se sont comportés comme des fourmis.
00:31:22 Donc, c'est doublement injuste et c'est scandaleux,
00:31:25 alors qu'en réalité, on sait pertinemment que le lieu
00:31:28 de l'attaque fiscale, et du moins l'endroit
00:31:30 où on pourrait aller chercher de l'argent,
00:31:32 c'est sur les intérêts de la dette.
00:31:34 On va monter jusqu'à 70 milliards d'ici 2027.
00:31:36 On aurait pu avoir une politique volontariste
00:31:38 et réelle de Bruno Le Maire
00:31:40 à faire à ce que les intérêts de la dette
00:31:42 ne soient plus indexés sur l'inflation.
00:31:44 Il ne l'a pas fait pour des raisons qui sont les siennes
00:31:46 et qui peuvent parfois être douteuses,
00:31:48 mais c'est ici qu'on aurait pu récupérer de l'argent
00:31:50 et non pas dans le portefeuille des Français.
00:31:52 - Moi, je me demande comment c'est perçu aussi par les Français,
00:31:54 parce que les mots des partenaires sociaux sont quand même très forts.
00:31:57 Le Ming, je l'ai dit tout à l'heure, hold up, détournement de fonds,
00:32:00 et même le président du Medef,
00:32:01 qui est pas un opposant résolu au gouvernement,
00:32:03 il dit "mais c'est quoi cet interventionnisme ?
00:32:06 Je ne comprends rien à ce que dit Olivier Jussop".
00:32:08 - Ça fait trois fois que c'est un recidivisme.
00:32:10 - Elle essaie de faire le coup.
00:32:12 Elle insinue que la première fois, c'était dans la première réforme
00:32:15 d'avortement des retraites.
00:32:17 Là, quasiment, il s'agissait de fusionner tous les régimes,
00:32:20 comme ça on ne verrait plus la mauvaise gestion
00:32:22 et le déficit du régime des fonctionnaires.
00:32:25 Tollé, le gouvernement a reculé.
00:32:27 De toute façon, la réforme a avorté.
00:32:30 Ensuite, à l'automne dernier,
00:32:32 la Sécurité sociale devait percevoir
00:32:36 les cotisations à la place de l'Agir Carco.
00:32:45 On lui prend directement.
00:32:47 - C'est un peu trop long,
00:32:50 parce qu'il y a eu ce même discours il y a encore quelques jours.
00:32:53 Le gouvernement pointait l'épargne cachée des Français
00:32:58 qu'ils auraient finalement consolidée.
00:33:01 On a d'un côté un État sigal,
00:33:05 et les Français, pour certains, ont pu économiser.
00:33:10 Il faudrait maintenant aussi essayer de faire en sorte
00:33:13 qu'ils dépensent leur argent.
00:33:15 - Il y a un argument que le ministre m'a opposé ce matin.
00:33:18 Il me dit que c'est la solidarité.
00:33:20 - Ils vont bientôt nous taxer le livret A.
00:33:23 - Ce matin, il essayait de trouver des arguments,
00:33:26 mais ça ne tenait absolument pas.
00:33:28 Ce qui est inquiétant, c'est que c'est le privé.
00:33:31 Ça veut dire que d'autorité, l'État décide.
00:33:33 Il peut décider pour n'importe quelle chose
00:33:35 qui ne dépend pas de lui, qui est indépendant de l'État.
00:33:39 C'est extrêmement inquiétant.
00:33:41 Raphaël citait aussi l'épargne des Français.
00:33:44 Ça veut dire que peut-être...
00:33:46 - Ne fais pas peur.
00:33:48 - Je ne veux pas, mais on peut s'attendre à tout.
00:33:51 C'est vrai que les Français ne comprennent pas,
00:33:53 parce que les fonctionnaires, il y a aussi la sécurité de l'emploi.
00:33:56 Il y a beaucoup d'avantages.
00:33:58 En plus, ils ne cotisent pas assez pour pouvoir payer la retraite.
00:34:01 C'est l'État qui est obligé de le prévoir dans son budget.
00:34:04 Et on se retrouve avec le fait d'aller piquer dans la caisse du privé.
00:34:07 Non mais, t'en es, c'est ce qu'on a l'heure.
00:34:09 - Quand le ministre dit...
00:34:11 - Je ne peux plus rappeler les mots, la chanson,
00:34:13 parce que c'est exactement ça.
00:34:15 - On se présente, mais tu nous connais.
00:34:17 On est là pour pomper, tout, sans répit, sans repos.
00:34:20 Je dis ça, je ne vais pas vérifier.
00:34:22 Vous pouvez vérifier, parce que...
00:34:24 - Sur tout ce qui bouge, sur tes clopes et sur ton rouge.
00:34:27 - Ah, vous voyez.
00:34:29 - Ils étaient vraiment en avance.
00:34:31 Si on peut faire la reconstitution de la Ligue du Monde.
00:34:33 - Il faudrait inviter le Legitimus.
00:34:35 - Ah, ce serait sympa.
00:34:37 - Quand le ministre dit "invoque la solidarité",
00:34:39 vous allez nous dire ce que vous en pensez.
00:34:41 Est-ce exact ?
00:34:43 - Les moins employés ne sont pas à la hauteur de la situation.
00:34:46 Et par ailleurs, vous dites que c'est un responsable syndical de force ouvrière.
00:34:49 Il fait partie de ceux, et c'est totalement légitime,
00:34:51 je ne le conteste pas, qui se sont opposés à la réforme.
00:34:53 Ils se sont opposés à la réforme, mais par contre,
00:34:55 ils souhaitent garder uniquement pour leur seul régime de retraite
00:34:58 la partie d'excédent générée par la même réforme.
00:35:00 - Mais cet argent ne vous appartient pas, il n'appartient pas à l'État.
00:35:02 Il appartient aux retraités privés.
00:35:04 - Il appartient aux inscrits et à l'intégralité du système de solidarité.
00:35:07 - Pardonnez-moi, pour la solidarité, il y a l'impôt.
00:35:09 - Il y a l'impôt pour la solidarité, il y a aussi la cotisation.
00:35:12 Et nous l'avons dit, je le répète, c'est une réforme qui a été construite
00:35:15 avec l'ensemble des régimes pour un retour à l'équilibre global.
00:35:19 - Oh là là, les techno !
00:35:22 La solidarité, elle est un peu à sens unique quand même.
00:35:24 C'est toujours dans le même sens que ça fonctionne.
00:35:26 C'est-à-dire que, comme le disait Judith, on va abonder sans cesse
00:35:30 pour renflouer le régime déficitaire des fonctionnaires.
00:35:33 Et on va aussi prendre, quand le régime des salariés du privé est excédentaire...
00:35:38 - Qui ont fait un effort, qui ont fait un effort avant,
00:35:41 qui ont anticipé en quelque sorte la réforme des retraites.
00:35:43 - Et à nouveau, s'il doit y avoir solidarité,
00:35:45 regardons les autres régimes qui sont excédentaires.
00:35:47 - Mais alors quand vous dites ça aux partenaires sociaux,
00:35:49 qu'en même temps ils nous confirment qu'il y a une conférence sociale le 16 octobre,
00:35:52 je ne sais pas, moi quand je vais inviter quelqu'un, je ne lui donne pas une gifle symbolique.
00:35:56 Ou alors il faut aimer pour qu'il vienne.
00:35:59 - La difficulté, c'est qu'effectivement c'est du vol, mais c'est un dolor.
00:36:05 - Ah vous êtes convoquée.
00:36:07 - Mais oui, bien sûr, vous prenez...
00:36:09 Mais de toute façon, et ça a été dit par l'OMIG,
00:36:12 les retraités ne vont pas le sentir.
00:36:16 Il n'y aura pas de diminution.
00:36:18 - On aurait pu augmenter leurs pensions, là, avec l'inflation.
00:36:20 - Oui, mais c'est ça qui est embêtant.
00:36:21 - Oui, mais comme c'est un dolor, comment voulez-vous que les gens comprennent ?
00:36:24 - C'est le principe d'un État qui ne sait pas gérer, enfin qui ne sait pas...
00:36:26 Il y a eu quand même la crise, il y a eu pas mal de choses,
00:36:28 et qui fonctionne là où...
00:36:31 - La réserve.
00:36:32 - Voilà, c'est ça.
00:36:33 C'est-à-dire quelles leçons ils vont retenir ?
00:36:35 Et là, pour un petit geste, attendez, pardonnez-moi,
00:36:37 là il y a l'indemnité carburant, mais s'il fallait faire encore un geste en plus ?
00:36:41 Là ils nous disent non, à cause des déficits on ne peut pas faire en plus.
00:36:45 Mais s'il y a une étincelle sociale dans une semaine, dix jours,
00:36:48 ils vont cracher l'argent.
00:36:50 - Nous sommes d'accord.
00:36:51 Donc en fait, ils le sortent quand c'est possible.
00:36:53 - Exactement.
00:36:54 Exactement, en plus, d'après les chiffres de l'Algirc-Arco,
00:36:58 les retraités ont perdu quand même 5% de pouvoir d'achat en 12 ans.
00:37:03 - Est-ce que le gouvernement peut rester là ?
00:37:06 Le mythe, comment dire, les opérations à prix coûtant ont commencé pour certaines enseignes.
00:37:11 Moi j'ai calculé, je ne sais pas si c'est exact, ça rapporte 2 à 3 euros, c'est ça ?
00:37:16 - Ah oui, c'est vrai.
00:37:17 - Il y a l'indemnité carburant.
00:37:18 - Oui, oui.
00:37:19 - Comment ?
00:37:20 - 3 centimes par litre, donc sur 50 litres.
00:37:22 - Oui, oui.
00:37:23 L'indemnité carburant.
00:37:24 Je ne sais pas, mais est-ce que le gouvernement peut tenir comme ça ?
00:37:28 Alors c'est vrai que là, j'ai vu que les prix ont un petit peu baissé sur le carburant à la pompe.
00:37:34 - 3 centimes du fait de cette opération à prix coûtant.
00:37:37 - C'est ça, mais oui.
00:37:38 - C'est vraiment dans la marge.
00:37:39 - C'est l'aumône pour les pauvres.
00:37:41 - Mais je ne suis pas très convaincue.
00:37:42 - C'est un coup de pouce parce que c'est de l'aumône.
00:37:44 - Mais alors à chaque fois on en ressort.
00:37:46 - Oui, mais les déficits, la dette.
00:37:48 - Non, mais les déficits, la dette, c'est de leur faute.
00:37:50 C'est parce que ce sont des incompétents et qu'ils n'ont pas su travailler.
00:37:53 Alors qu'ils savaient que la crise mondiale allait s'installer,
00:37:55 la crise financière allait arriver, qu'on allait avoir une explosion des taux d'intérêt.
00:37:58 Ils n'ont pas su travailler avec les banques pour éviter cette explosion des taux d'intérêt.
00:38:03 Parce que là, on se dissimule derrière la girarco, derrière le prix de l'essence, etc.
00:38:07 Mais c'est en moyenne 40 milliards d'euros d'intérêt de dette qu'on paye par an.
00:38:11 C'est le deuxième budget de l'État, à peu près.
00:38:13 - Ce ne sont pas les milliards vols.
00:38:14 - Je vous assure que là, on est écrasé.
00:38:16 - C'est de l'argent perdu parce qu'on sait pertinemment que le capital,
00:38:19 on ne pourra jamais le rembourser.
00:38:21 On le sait, il est tellement élevé que c'est complètement impossible à vie humaine.
00:38:25 C'est pour nos arrière et arrière-arrière-petits-enfants.
00:38:27 Si on avait une dynamique d'austérité complète, qu'on pourrait rembourser le capital.
00:38:32 On sait que les intérêts, on les paye parce que c'est de l'argent réel.
00:38:35 Mais c'est là-dessus qu'on doit axer.
00:38:36 - C'est angoissant, là, ce que vous nous dites.
00:38:37 - Oui, mais c'est la réalité.
00:38:38 - C'est même bon.
00:38:39 - Non, ne rajoutez pas, on a compris.
00:38:41 C'est bon.
00:38:42 Et si vous voulez encore plus comprendre les chiffres et la mécanique économique,
00:38:45 vous regardez le MIG-YO tous les matins, dans la matinale.
00:38:48 Je vous remercie d'être venu, cher Lomig.
00:38:50 Les titres avec vous, Mickaël.
00:38:51 - Le prix des carburants est en baisse pour la première fois depuis début juillet.
00:38:56 Les tarifs à la pompe du gazole et du sans-plomb 95E10 sont concernés.
00:39:00 Une diminution qui intervient au moment où les grandes enseignes de distribution
00:39:03 ont lancé des opérations à prix coûtant sur le carburant.
00:39:06 Emmanuel Macron rend hommage, cette après-midi, à Hélène Carrère d'Ancause.
00:39:10 Depuis les Invalides, le chef de l'État va saluer le parcours d'une femme
00:39:13 qui s'était hissée au sommet des lettres françaises, précise l'Élysée.
00:39:17 Cette historienne fut la première femme à la tête de l'Académie française.
00:39:21 Et puis, le Portugal n'accordera plus de cadeaux fiscaux aux retraités étrangers
00:39:26 à compter de 2024, annonce du Premier ministre portugais Antonio Costa,
00:39:30 qui précise que cette mesure qu'il qualifie d'injustice sociale
00:39:34 va contribuer, en pleine crise du logement, à faire monter les prix de l'immobilier.
00:39:38 Merci à vous, Mickaël. Alors, la communication, jusqu'où ?
00:39:42 Vous avez vu cette séquence d'Olivier Véran qui est devenu journaliste.
00:39:47 D'ailleurs, ça lui va bien. Peut-être que c'est pas un échange de rôle.
00:39:51 Je pose l'action, mais là, sur un sujet beaucoup plus sérieux.
00:39:55 C'est-à-dire, jusqu'où va la communication sur un sujet comme l'Arménie ?
00:39:58 La ministre des Affaires étrangères va sur place, mais pourquoi ?
00:40:01 Un an et demi trop tard.
00:40:03 Eh oui, mais pour dire quoi ?
00:40:05 J'ai cherché. L'ambassadeur d'Azerbaïdjan, en France, n'a pas été convoqué,
00:40:10 n'a pas été rien du tout. On lui a rien dit, ni même encore moins renvoyé.
00:40:16 Je vous pose la question. On va voir d'abord le sujet.
00:40:18 Est-ce que c'est le bal des hypocrites, mais malheureusement, quand même,
00:40:21 sur le dos de vie humaine ? Est-ce que le gaz d'Azerbaïdjan,
00:40:24 qui provient en partie de Russie, vaut plus que des vies ?
00:40:27 Mais regardons tout d'abord le sujet de Soumaya Lalou.
00:40:31 Dans quelques heures, la chef de la diplomatie, Catherine Kolona,
00:40:35 sera accueillie par le premier ministre arménien, Erevan, capitale de l'Arménie.
00:40:40 Ce déplacement exprime le soutien indéfectible de la France à l'Arménie.
00:40:44 La ministre des Affaires étrangères se rendra ensuite, avec son homologue,
00:40:48 au chevet des réfugiés arméniens.
00:40:50 Ils sont plus de 100 000, soit presque la totalité des Arméniens
00:40:54 à avoir fui les Hauts-Karabakhs après la victoire éclair il y a 15 jours
00:40:58 de l'Azerbaïdjan dans l'enclave.
00:41:00 Depuis cette offensive, l'Arménie craint pour l'intégrité de son territoire.
00:41:04 Une source anonyme de la diplomatie française confie que certaines portions
00:41:08 du territoire arménien ont fait l'objet d'incursions militaires
00:41:11 azerbaïdjanaises ces derniers mois.
00:41:13 L'Arménie demande l'aide de l'Union européenne et exhorte Bruxelles
00:41:17 à sanctionner l'Azerbaïdjan.
00:41:19 Mais l'Europe est limitée par ses intérêts économiques,
00:41:22 car l'Azerbaïdjan est devenu un incontournable fournisseur
00:41:25 de substitutions de l'UE dans sa quête d'émancipation du gaz russe.
00:41:29 L'Arménie votera mercredi sur son adhésion à la Cour pénale internationale.
00:41:33 Ce statut serait une garantie supplémentaire en cas d'invasion de son territoire.
00:41:39 Je vous propose d'écouter l'expert en relations internationales
00:41:43 Vincent Ervoit ce matin sur CNews qui parle d'une Europe,
00:41:48 et donc aussi d'une France, pied et poing lié.
00:41:52 C'est vrai que le voyage de Mme von der Leyen à Bakou,
00:41:56 où elle célébrait la stabilité qu'apportait cette dictature à toute cette région,
00:42:03 était véritablement honteux.
00:42:05 Ce n'était pas à dire, ce n'était pas à faire.
00:42:08 On achète du gaz.
00:42:10 La question du Carabin est une question qui est quasi insoluble pour les Européens.
00:42:16 On ne peut pas admettre, il y a le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes,
00:42:20 ce que revendiquaient évidemment les Arméniens du Carabin.
00:42:23 Et puis la souveraineté des États qui s'exerce sur leur territoire,
00:42:27 et au nom duquel on s'est engagé en Ukraine.
00:42:30 Vous ne pouvez pas accepter au Carabin ce que vous refusez au Donbass.
00:42:34 Tout est dit. Est-ce qu'on a abandonné l'Arménie ?
00:42:38 Est-ce qu'on a vendu l'Arménie contre du gaz ?
00:42:41 En tout cas, j'ai lu avec beaucoup de tristesse la lettre de Sylvain Tesson
00:42:46 qu'il a publiée dans le FIYARO magazine,
00:42:48 où il y a rappelé les promesses d'Emmanuel Macron faites aux Arméniens.
00:42:52 Et finalement, le président, une fois de plus, s'est payé de mots.
00:42:56 Mais si ce n'est pas suivi d'une action vigoureuse,
00:43:00 on voit que ça ne mène à rien.
00:43:02 J'ai noté notamment ces mots,
00:43:05 "Vous nous parlerez de valeur de démocratie, mais nous ne vous croirons plus."
00:43:09 C'est Sylvain Tesson qui était, je pense, de bonne foi,
00:43:11 et qui a voulu croire dans l'action du président.
00:43:15 Il a ajouté "Vous-même, vous croyez-vous."
00:43:18 Vraiment, cette lettre, elle est terrible,
00:43:23 mais ça dit, oui, tout l'abandon qui a été fait,
00:43:29 la substitution de la politique par la communication,
00:43:33 et effectivement, avec en arrière-fond,
00:43:37 toutes les négociations qui ont été faites
00:43:39 pour pouvoir faire venir d'Azerbaïdjan du gaz en pleine crise.
00:43:47 Donc, sur le dos des Arméniens...
00:43:50 - Qui provient aussi en partie de Russie.
00:43:53 - C'est pas comme si le régime d'Aliyev était un régime démocratique
00:43:57 dont on pourrait ne pas voir un petit peu
00:44:02 toutes les erreurs qui sont commises sur son territoire.
00:44:05 - On va continuer à en parler,
00:44:06 on va tous vous écouter sur ce sujet important,
00:44:08 et puis restez avec nous.
00:44:10 Souvent, on vous montre parfois une forme d'impuissance
00:44:13 face à des actes de délinquance.
00:44:15 Vous allez voir que non, pour certains maires,
00:44:17 il y a un sursaut, il y a une manière d'agir et de réagir.
00:44:20 Par exemple, sur ce qu'on a appelé les mariages délinquants,
00:44:23 quand vous avez ces mariages, ces cortèges de mariages qui dégénèrent,
00:44:26 il y en a eu un récemment à Trappes, dans les Yvines,
00:44:29 vous allez voir que du côté de Poissy, avec Karl Olive,
00:44:32 vous savez ce qu'il a mis en place ?
00:44:35 - Une caution.
00:44:36 - Une caution, et maintenant, il y a beaucoup de communes qui le suivent,
00:44:39 et l'idée a même interpellé le ministre de l'Intérieur.
00:44:42 On en parle à tout de suite.
00:44:46 - Je ne sais pas si on entend bien.
00:44:49 C'est une idée de Neyma Mfadel, je précise tout de suite.
00:45:12 - C'est quand même très moderne.
00:45:15 - On va l'envoyer au ministre du Sophia.
00:45:18 - Bonjour, vous êtes bien sur CNews, Midi News, la suite, oui, effectivement.
00:45:21 On me dit le lancement à l'oreillette, j'ai tout oublié.
00:45:24 On va parler d'Emmanuel Macron et de l'insécurité.
00:45:27 Est-ce la fin du déni ? Nous le verrons dans quelques instants.
00:45:30 Et puis, nous vous en parlions, les cortèges qui dégénèrent
00:45:33 ou les mariages délinquants.
00:45:36 Vous allez voir qu'un maire a fait un délire,
00:45:39 il a pris le sujet à bras-le-corps
00:45:42 et il traite cela de manière ferme et vigoureuse.
00:45:45 C'est Carl Olive, il sera avec nous tout à l'heure,
00:45:48 après votre journal. Rebonjour, cher Michael.
00:45:51 - Rebonjour, Sonia, bonjour à tous.
00:45:54 Près d'une semaine après la disparition de Lina,
00:45:57 le parquet de Strasbourg assure qu'aucune piste n'est écartée
00:46:00 ni privilégiée. Solène Boulan, vous êtes toujours dans le barin
00:46:03 à Schriemeck avec Olivier Gangloff.
00:46:06 Qu'en en sait-on plus sur la tournure prise par l'enquête ?
00:46:09 - L'enquête semblait se concentrer autour d'un possible départ
00:46:15 en voiture de Lina. Plusieurs témoins affirment avoir vu
00:46:18 la jeune fille sur la route départementale 350
00:46:21 le jour de sa disparition, le samedi 23 septembre,
00:46:24 dont cet homme que nous avons croisé hier.
00:46:27 Cet homme s'appelle Robert, il a 72 ans,
00:46:30 il est habitant de la commune de Champollion.
00:46:33 Il explique que lorsqu'il est sorti fumer son cigare
00:46:36 devant sa porte d'entrée, il a croisé Lina
00:46:39 qui venait en voiture. Elle était assise du côté passager,
00:46:42 l'air serein. Il explique ne pas connaître l'homme
00:46:45 qui conduisait, un homme âgé entre 20 et 30 ans,
00:46:48 selon lui, qui portait une barbichette.
00:46:51 Et puis, il y a cet autre témoignage, celui de l'ancien maire
00:46:54 de la commune de Plaine où habite Lina.
00:46:57 Cet ancien maire s'appelle Jean-Marc Chipon,
00:47:00 lui était en voiture et il affirme avoir croisé
00:47:03 la jeune fille alors qu'elle était tapiée.
00:47:06 Il affirme surtout qu'elle n'y était plus lorsqu'il a fait
00:47:09 le chemin en sens inverse quelques minutes plus tard.
00:47:12 L'enquête reste confiée à la section de recherche
00:47:15 de Strasbourg, qu'a saisie avec le groupement de gendarmerie
00:47:18 du Barin. Et puis, selon le dernier communiqué du procureur
00:47:21 de Strasbourg, l'enquête s'oriente désormais vers
00:47:24 des investigations de longue haleine. À ce stade,
00:47:27 il n'a été retenu aucune charge contre quiconque,
00:47:30 aucune piste n'étant écartée ni privilégiée.
00:47:33 - Merci beaucoup Solène Boullant et les images d'Olivier Gangloff
00:47:36 pour CNews. Dans le reste de l'actualité, l'incendie
00:47:39 d'un immeuble a fait un mort et trois blessés dans le 9e arrondissement
00:47:42 de Lyon. Les flammes seraient apparues vers 3h30 du matin
00:47:45 et se seraient propagées depuis la cage d'escalier près de 80
00:47:48 sapeurs-pompiers, 29 engins étaient mobilisés.
00:47:51 Une opération difficile précise le directeur départemental
00:47:54 des services d'incendie et de secours du Rhône
00:47:57 qui revient sur les difficultés rencontrées par les pompiers.
00:48:00 - Oui, l'opération a été compliquée puisque la cage d'escalier
00:48:05 s'est effondrée pratiquement après l'arrivée des tout premiers intervenants
00:48:11 ce qui nous empêchait de pouvoir progresser par les communications existantes.
00:48:15 Il a fallu pénétrer et approcher uniquement par les échelles,
00:48:19 la coulisse et puis les grandes échelles.
00:48:22 Ça a été une première étape compliquée.
00:48:25 Le foyer principal dans la cage d'escalier a donné lieu à des propagations
00:48:32 vers les appartements jusqu'à la toiture.
00:48:36 C'était un feu qui était déjà de grande ampleur quand les moyens se sont présentés.
00:48:41 - Et puis on termine avec le prix Nobel de physique 2023
00:48:45 attribué aux Français Pierre Agoscini et Anne Lhuillier.
00:48:48 Ils ont été récompensés pour leurs travaux sur le déplacement des électrons
00:48:52 à l'intérieur des atomes et des molécules.
00:48:55 Anne Lhuillier est la cinquième femme de l'histoire à recevoir cette récompense.
00:49:00 - Formidable ! C'est le journal des bonnes nouvelles en réalité.
00:49:03 - Absolument, on termine par une bonne nouvelle quand même.
00:49:05 - Merci cher Michael. Je vous dis à tout à l'heure.
00:49:08 Nous sommes toujours avec Raphaël Stainville-Mercier,
00:49:12 avec Judith Vintraud, Bneima Mfadel, Maître Maxime Thiebaud dans quelques instants,
00:49:16 c'est le maire de Poissy qui va nous rejoindre.
00:49:20 Nous allons parler d'un cortège de mariage qui a dégénéré.
00:49:23 Vous allez voir la recette, si je puis dire,
00:49:26 la manière avec laquelle le maire de Poissy essaye de contrer ces événements de plus en plus fréquents.
00:49:32 Mais tout d'abord, je vais revenir avec vous sur Emmanuel Macron et l'indélinquance.
00:49:36 Le président a donc reconnu un problème d'insécurité partout.
00:49:39 Et lui, il voit comme solution plus de bleus de gendarmes.
00:49:43 Écoutons-le.
00:49:46 - Durant les 20 dernières années, on a fermé plusieurs centaines de brigades.
00:49:50 Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:49:53 Beaucoup de nos compatriotes qui vivent dans les petits villages et ailleurs disent
00:49:56 on ne voit plus nos gendarmes.
00:49:58 - Et on a ce sentiment d'insécurité.
00:50:00 - Oui, parfois, pas qu'un sentiment. Il y a de l'insécurité parce qu'il n'y a pas assez de présence.
00:50:04 - Ça veut dire qu'aujourd'hui, on a un problème de sécurité en France, en milieu rural ?
00:50:07 - Mais nous avons un problème de sécurité partout. Dès qu'il n'y a pas de présence,
00:50:10 c'est pour ça qu'il fallait en remettre.
00:50:12 - Nous avons un problème de sécurité partout.
00:50:14 Dès qu'il n'y a pas de présence, évidemment, dit-il, de bleus.
00:50:18 Je vous rappelle quand même que c'était Emmanuel Macron, début du quinquennat.
00:50:22 Et là, on a évoqué quand même, j'allais dire, son évolution,
00:50:26 puisque maintenant, il ne parle plus de sentiment d'insécurité.
00:50:29 Il a parlé de décivilisation. Il dit que la délinquance évolue, donc change de visage.
00:50:34 Pour vous, vous dites conversion. Judith, vous restez sur ce que vous dites.
00:50:38 Conversion, séfi.
00:50:40 - Il va changer d'avis.
00:50:42 - Entre-temps, j'ai regardé la date. Donc là, Macron, jour impaire, puisqu'on est le 3,
00:50:47 se rend compte qu'il y a un problème d'insécurité grandissant en France
00:50:52 et il est décidé à répondre à la mesure de ce problème.
00:50:56 - Malgré les dates de Judith Vintraud, ce petit pas de côté, comment il faut l'expliquer ?
00:51:00 Est-ce qu'il veut un peu, évidemment, parler à l'électorat, d'abord populaire,
00:51:04 le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, n'a que ce mot à la bouche, la France populaire,
00:51:07 aller aussi sur le terrain de la droite et du RN sur ce sujet ?
00:51:10 Ça paraît évident. Raphaël St-Ville ?
00:51:12 - D'abord, il essaye de vendre et de faire le service après-vente de la loi de programmation
00:51:17 de la police et gendarmerie, et donc expliquer pourquoi il s'est décidé
00:51:23 à créer plus de 200 brigades de gendarmerie. Et ce n'est pas pour rien,
00:51:29 pour le simple plaisir de créer des postes supplémentaires.
00:51:33 C'est parce qu'il y a un besoin urgent, mais il faut quand même relativiser
00:51:36 parce que ça ne sera jamais que 20 à 60 gendarmes supplémentaires par département.
00:51:41 Donc il y a une réalité qui est cette violence et qu'il ne peut pas rester les bras croisés
00:51:47 sans rien faire. Mais encore une fois, certes, il y a une sorte de lucidité qui est nouvelle,
00:51:52 mais à côté de ça, il passe sous silence la raison principale qui explique cette violence.
00:51:59 Donc on pourra toujours rajouter du bleu, mettre davantage de gendarmes,
00:52:02 si par ailleurs, de l'autre côté, on ne règle pas cette question des flux migratoires.
00:52:07 On se condamne à, dans cinq ans et même dès l'année prochaine,
00:52:11 à vouloir créer d'autres brigades de gendarmerie.
00:52:14 Vous avez d'autant plus raison que c'était ce même président qui avait dit à un moment
00:52:17 sur les migrants qu'il fallait les répartir dans les campagnes.
00:52:23 Mais c'est réparti déjà depuis des années. C'est pas d'aujourd'hui.
00:52:28 Ils ont communiqué l'année dernière et là j'ai vu qu'il y avait un guide.
00:52:31 Mais moi je me souviens, il y a encore six ans, j'étais encore déléguée du préfet,
00:52:34 c'était déjà, ça avait commencé la répartition.
00:52:37 Et c'est vrai que c'est une répartition qui est faite souvent par groupe de personnes,
00:52:43 parfois 50, 100 personnes de la même origine, parce qu'ils évitent de répartir diverses ethnies,
00:52:50 parce qu'ils ont peur aussi qu'il y ait des conflits entre eux.
00:52:53 Vous n'êtes pas en train de dire que forcément il y a la lacunse, mais vous dites évidemment…
00:52:55 Non, bien sûr que non, mais moi…
00:52:57 Voilà, un regroupement, un communautarisme…
00:53:01 Voilà, c'est le risque de communautarisme.
00:53:03 En fait, c'est des ghettos mobiles.
00:53:05 C'est ça. Dans les campagnes françaises.
00:53:07 C'est-à-dire que comme il y a des conflits entre les communautés,
00:53:09 ils ont décidé de les répartir par communauté dans des villages
00:53:13 qui ne sont pas en capacité d'accueillir et qui n'ont pas les services publics
00:53:18 qui sont adaptés pour accompagner ces populations et notamment pour les aider à s'intégrer.
00:53:24 C'est le problème. Donc on reproduit ce qu'on a fait, malheureusement,
00:53:27 il y a un peu d'une quarantaine d'années.
00:53:29 Et c'est peut-être aussi ce qui fait qu'aujourd'hui…
00:53:32 Parce que la question de la lucidité aussi du président de la République,
00:53:36 du ministre Darmanin et du Pomeroy aussi, c'est l'électrochoc des émeutes.
00:53:41 Alors, bien écoutez, la réalité du pays…
00:53:46 Parce qu'Emmanuel Macron est revenu sur les émeutes et il y voit des causes multifactorielles.
00:53:50 Ah bon ?
00:53:51 Donc il y a un peu de tout, mais écoutons-le.
00:53:54 Ces émeutes sont intervenues, je dirais que la première réponse,
00:53:57 elle a été donnée claire et fort par nos forces de sécurité et notre justice.
00:54:03 Ça s'est stoppé en quelques jours parce que vous avez eu 45 000 forces de sécurité intérieures,
00:54:07 ce qui était inédit sur le terrain.
00:54:09 Vous avez eu des milliers d'interpellations, 4000,
00:54:12 et que vous avez eu plus de 1000 comparaisons immédiates.
00:54:15 Donc la République a été forte, c'est pour ça que ça s'est arrêté.
00:54:19 Il faut en effet consolider la réponse régalienne dans la durée.
00:54:23 Ces brigades y contribuent, mais c'est derrière un problème qui est beaucoup plus compliqué.
00:54:27 Tout le monde l'a dit, les gens qui se sont penchés sur ces émeutes.
00:54:30 C'est des gens très jeunes, c'est le problème de l'autorité à l'école.
00:54:34 Tout ce qu'on fait depuis la rentrée va dans ce sens.
00:54:36 C'est le problème de la restauration de l'autorité parentale.
00:54:39 C'est le problème de la… en quelque sorte,
00:54:42 la discipline qu'on doit avoir par rapport aux réseaux sociaux.
00:54:44 Donc la réponse, elle est aussi multifactorielle, elle s'installera dans la durée.
00:54:48 Il a raison pour le coup sur le multifactoriel.
00:54:51 Après, moi j'ai trouvé l'image d'hier assez désastreuse,
00:54:54 de voir le président de la République faire de la police route avec un radar.
00:54:57 Elle n'était pas très fine, parce qu'en fait, ce qui manque dans nos campagnes,
00:55:01 ce sont des brigadiers de gendarmerie.
00:55:03 Le brigadier de gendarmerie, c'est celui qui connaît parfaitement son territoire,
00:55:06 qui fait le tour des commerces, qui connaît le buraliste,
00:55:09 qui connaît le restaurant, qui va boire son petit café le matin au bistrot,
00:55:12 parce que ça lui permet d'avoir du renseignement.
00:55:14 J'aurais préféré voir le président de la République avec des gendarmes,
00:55:17 des brigadiers de gendarmerie, aller faire le tour des commerces,
00:55:20 plutôt que le voir sur le bord de la route à faire de la police route.
00:55:22 L'image est assez désastreuse, mais peut-être qu'en réalité,
00:55:25 il n'a pas compris ce à quoi correspond la gendarmerie,
00:55:27 qui est l'une des plus belles maisons qui permet de faire du lien local
00:55:31 avec les élus locaux, à la condition de la respecter,
00:55:34 c'est-à-dire de lui donner les moyens de travailler sur le long terme
00:55:37 et de ne pas faire de la communication avec cette institution.
00:55:40 On va la retrouver, l'image d'hier, on l'a montrée abondamment.
00:55:43 Vous voyez Emmanuel Macron qui se saisit d'un pistolet de vitesse.
00:55:46 - Il fait joujou. - Pro-laser.
00:55:48 - Il fait joujou, oui. Quand vous êtes flashés, vous rigolez moins que le joujou.
00:55:52 - Vous savez, c'est moins d'une demi-journée de travail par semaine
00:55:55 pour un gendarme de faire de la police route, d'être sur le bord de la route à faire ça.
00:55:59 Et je n'aime pas qu'on réduise l'image du gendarme à cela.
00:56:02 Un gendarme, c'est accueillir les victimes, c'est l'enquête,
00:56:05 c'est d'aller sur le terrain, de voir les élus.
00:56:07 Pour le coup, c'est pareil, c'est un métier qui est polyvalent
00:56:11 et c'est dommage de réduire ce métier simplement à la police route.
00:56:14 - Le gendarme bénéficie d'un capital social très important.
00:56:17 - Oui. - C'est intéressant.
00:56:19 Je vous assure, même au niveau des quartiers populaires,
00:56:22 les jeunes des quartiers respectent beaucoup plus les gendarmes que les policiers.
00:56:26 C'est une réalité.
00:56:28 - Est-ce qu'on a l'image d'Emmanuel Macron ?
00:56:31 On va le retrouver dans quelques instants.
00:56:33 C'est vrai qu'il y avait beaucoup de communication.
00:56:35 Moi, je suis un peu moins sévère sur ces moments-là.
00:56:38 Parce que, bon, là, je suppose... Ah, on l'a.
00:56:41 On la regarde ensemble, on ne va pas la redécouvrir.
00:56:44 C'est de la communication, point à la ligne.
00:56:47 - Oui, mais effectivement.
00:56:49 Moi, je trouve ça assez puéril, pour tout vous dire.
00:56:52 Et dans l'explication multifactorielle qu'il avance,
00:56:56 en énumérant une série de raisons,
00:56:59 ils nous disent que ce dont a parlé Raphaël,
00:57:03 c'est qu'il n'y avait pas une majorité de Kevin et de Matteo
00:57:07 dans les flotteurs de trouble.
00:57:10 - Et c'est le Figaro qui l'a révélé.
00:57:12 Avec, en plus, c'était une note, si je me souviens bien,
00:57:14 de la préfecture de police.
00:57:16 Donc là, j'allais dire, les faits sont têtus.
00:57:18 - Oui, oui, les faits sont têtus.
00:57:20 Et une fois de plus, alors vous sembliez déplorer
00:57:24 que je ne pense pas que Macron soit susceptible de changer.
00:57:27 - Je vous titille.
00:57:29 - Une fois de plus, il est revenu sur les déclarations
00:57:34 qu'il avait faites, qui me semblait montrer
00:57:37 qu'il avait compris qu'il y avait un lien
00:57:40 entre immigration et délinquance,
00:57:42 même si évidemment, tous les immigrés ne sont pas délinquants
00:57:46 et toute la délinquance n'est pas due aux immigrés,
00:57:48 puisqu'il faut le préciser à chaque fois.
00:57:50 Et là, revoilà, le sujet a disparu.
00:57:52 C'est de nouveau l'angle mort.
00:57:54 - Je pense que ce sujet le laisse peut-être au ministre Darmanin.
00:57:58 - Ou alors, ou alors.
00:58:00 - Ce n'est pas sa zone de confort.
00:58:03 - En fait, Emmanuel Macron, il a un logiciel,
00:58:07 je ne voulais pas dire de banquier,
00:58:10 ce n'est pas du tout une insulte, économique.
00:58:13 Il a ce logiciel-là, il n'a pas l'autre logiciel.
00:58:16 Et d'ailleurs, sur les questions de facteurs,
00:58:18 par exemple, je donne un exemple,
00:58:20 sur la régularisation des travailleurs sans-papiers
00:58:23 dans les métiers dits en tension.
00:58:25 Pour lui, travail vaut intégration ou assimilation.
00:58:28 - Il n'a rien compris à la culture.
00:58:30 - En tous les cas, ce n'est pas son logiciel.
00:58:33 - Votre extrait de Lionel Jospin était passionnant.
00:58:36 - Ah, vous ne l'avez pas commenté.
00:58:38 - Vous ne l'aviez jamais vu ?
00:58:40 - Non, non.
00:58:42 - Mais enfin.
00:58:44 - Mais Jospin a été élu local,
00:58:46 comme beaucoup de ministres et de présidents de la République,
00:58:49 ce qui n'a pas été le cas d'Emmanuel Macron.
00:58:51 - On va le revoir, parce qu'il est très intéressant,
00:58:54 cet extrait de Jospin.
00:58:56 C'est vrai que les chiffres du chômage,
00:58:58 c'est un peu plus important.
00:59:00 - Mais on trouve toujours les mêmes travers.
00:59:03 Une explication sociale, économique.
00:59:05 Dès lors qu'il y a un problème,
00:59:07 on pense que le simple fait
00:59:09 que le ciel de l'économie s'améliore,
00:59:11 vire au bleu, va régler tous les problèmes.
00:59:14 On retrouve cette manière de penser,
00:59:17 typiquement chez Emmanuel Macron.
00:59:19 - Mais Jospin, dans l'extrait qu'on va peut-être voir,
00:59:22 dit "je me suis trompée".
00:59:24 - Ah non, il ne dit pas ça.
00:59:26 - On va l'écouter.
00:59:28 - Et reconnaître la politique sociale n'a pas servi la sécurité.
00:59:31 - Il n'a pas suffi, mais il parle de sécurité.
00:59:33 - Écoutons le regard drôle.
00:59:35 - J'ai le regret de constater que l'insécurité a progressé
00:59:39 pendant ces 5 années, pas d'ailleurs de façon continue.
00:59:43 En outre, c'est une tendance qui avait commencé avant nous,
00:59:46 mais nous ne l'avons pas fait reculer.
00:59:48 Moi, j'ai pêché un peu par naïveté,
00:59:51 non pas par rapport à l'insécurité.
00:59:53 J'étais très conscient qu'il fallait mobiliser des moyens contre,
00:59:56 et nous l'avons fait d'ailleurs, nous avons nommé plus de policiers,
00:59:59 plus de magistrats, plus d'éducateurs.
01:00:01 Mais au fond, je me suis dit, peut-être pendant un certain temps,
01:00:04 si on fait reculer le chômage, on va faire reculer l'insécurité.
01:00:08 Parce que c'est quand même une des raisons,
01:00:10 cette situation de précarité, de sous-emploi, pour l'insécurité.
01:00:13 On a fait reculer le chômage.
01:00:15 928 000 personnes encore aujourd'hui ont retrouvé du travail.
01:00:20 - Et puis il est reparti à la hausse depuis le matin.
01:00:22 - Et ça n'a pas eu un effet direct sur l'insécurité.
01:00:26 Donc il y a une action résolue à mener contre l'insécurité.
01:00:30 - Alors là, j'ai envie de vous entendre.
01:00:32 J'ai pêché par naïveté, ça fait longtemps qu'on n'a pas entendu
01:00:34 un responsable politique le dire,
01:00:36 mais tout d'abord, les titres avec vous, Michael.
01:00:38 - Le gouvernement envisage de ponctionner un milliard d'euros
01:00:41 dans les excédents du régime des retraites complémentaires
01:00:44 des salariés du présent.
01:00:46 Olivier Dussopt l'a confirmé ce matin sur CNews Europe 1
01:00:49 aux grands dames du patronat et des syndicats.
01:00:51 La France moins touchée par les feux de forêt cette année.
01:00:54 Les autorités ont recensé 14 558 hectares brûlés
01:00:58 depuis le début de l'année contre 72 000 l'an dernier.
01:01:01 L'été 2022 avait été marqué par d'importants incendies en Gironde.
01:01:05 Et puis près de 70 personnes ont été arrêtées en Turquie,
01:01:08 soupçonnées d'être liées au PKK, considéré par la Turquie
01:01:11 comme organisation terroriste.
01:01:13 Le parti des travailleurs du Kurdistan a revendiqué l'attentat
01:01:16 ayant blessé deux policiers dimanche à Ankara.
01:01:20 Merci à vous, Miquel.
01:01:22 On vous retrouve tout à l'heure pour le rappel de l'actualité.
01:01:25 Qu'est-ce qui vous a inspiré cette séquence ?
01:01:27 C'est vrai, j'ai pêché par naïveté.
01:01:29 Je n'ai pas d'appareil pour sonder les cœurs et les rames,
01:01:33 mais on sent un élan de sincérité.
01:01:35 Je pense qu'il est extrêmement sincère.
01:01:37 Le coup de pied derrière.
01:01:42 C'est comme si quelqu'un vous disait "bonjour, vous êtes jolie aujourd'hui".
01:01:45 "Pourquoi aujourd'hui ?"
01:01:47 Il tient exactement le discours que tenait au début de son calculat Emmanuel Macron.
01:01:52 Quand l'emploi va, tout va.
01:01:54 Combattre le chômage était pour lui une façon de garantir l'intégration,
01:02:01 l'assimilation et le recul de la délinquance.
01:02:04 Je trouve que c'est un vrai méaculpa de la part de...
01:02:07 On va faire réagir un élu.
01:02:09 Il est possible uniquement parce qu'il s'est retiré de la vie politique.
01:02:12 C'était déjà en 2002.
01:02:14 Non, non, c'est pas pendant la campagne, c'est après la campagne.
01:02:17 On va parler d'insécurité, des mariages qui dégénèrent,
01:02:21 avec un maire qui a pris le sujet à bras-le-corps.
01:02:24 Je le remercie d'être avec nous en direct.
01:02:27 Carl Olive, bonjour à vous, monsieur le maire, maire de Poissy.
01:02:30 Vous n'êtes plus maire de Poissy.
01:02:33 Ancien maire de Poissy.
01:02:35 Mais voyez, pour moi, vous l'êtes toujours.
01:02:37 Maire un jour, maire toujours.
01:02:39 Mais oui, c'est vrai.
01:02:41 Mais j'imagine que beaucoup d'ailleurs de vos administrés,
01:02:44 si je puis dire, de vos concitoyens, vous appellent encore monsieur le maire.
01:02:48 Exactement, l'immense majorité.
01:02:52 D'ailleurs, j'en profite, Sonia Mabouk, pour dire que c'est bien la raison
01:02:55 pour laquelle j'aspire à faire en sorte que le cumul député-maire
01:03:00 puisse revenir ici dans l'hémicycle, parce que c'est ce que souhaitent les Français.
01:03:05 Alors, monsieur le député, cette fois-ci, la question vous est adressée.
01:03:08 Dans l'actualité, on a ce cortège de mariages qui a dégénéré dans les Yvelines à Trappes.
01:03:13 La police est intervenue.
01:03:14 Au final, c'est une soirée de mariage qui finit au commissariat.
01:03:18 Et c'est vrai que quand nous parlons de ces événements, de ces faits de délinquance,
01:03:23 on a en mémoire ce que vous, vous avez fait justement dans votre ville
01:03:27 avec une caution qui est déposée par les mariés.
01:03:32 C'est une proposition, en tous les cas, une idée qui a fait floresse,
01:03:37 car j'ai vu qu'il y avait beaucoup de communes qui font aujourd'hui la même chose
01:03:41 et qui a aussi intéressé le ministre de l'Intérieur.
01:03:43 Ce jour de fête pour les futurs mariés, pour leurs familles,
01:03:50 mais également pour le maire, pour les élus, les officiers d'état civil,
01:03:53 ne doit pas devenir un jour de défaite.
01:03:55 Et je me souviens, en octobre 2021 à Poissy, sur cinq mariages au mois d'octobre,
01:04:01 trois ont dégénéré, les incivilités à l'extérieur se sont invitées à l'intérieur de l'hôtel de ville,
01:04:06 et on monte sur les fauteuils et on insulte celles et ceux qui viennent procéder à l'union.
01:04:10 Ça, c'est juste pas possible.
01:04:12 Donc ça a été très simple, ça a été une décision radicale,
01:04:14 et nous avons mis en place ce qu'on appelle des cautions mariage,
01:04:18 une charte de mariage qui fait que si vous arrivez par exemple un quart d'heure
01:04:22 ou 20 minutes en retard, c'est 400 euros, si vous faites des dégradations,
01:04:26 c'est 400 euros également, et puis 200 euros pour les frais de ménage.
01:04:31 Et voyez-vous, là où nous avions eu trois mariages qui s'étaient très mal passés en un mois,
01:04:36 on a eu 250 mariages depuis, il y a eu un mariage non pas qui s'est mal passé,
01:04:41 mais il y a eu 35 minutes de retard, et ça a été 400 euros de retenue sur la caution.
01:04:48 Bien, la preuve que la fermeté ou la lucidité en tous les cas payent,
01:04:52 je voudrais vous interroger, Carles Olive, nous en parlions ici même avec nos invités,
01:04:55 Naïma M. Fadel, Maxime Thiebaud, Judith Vintraub et Raphaël Stainville,
01:04:59 des propos d'Emmanuel Macron hier de la création des brigades de gendarmerie.
01:05:03 Emmanuel Macron, qui sur certains sujets, par exemple sur le sentiment d'insécurité,
01:05:07 reprend l'expression pour dire non, ce n'est pas un sentiment, etc.
01:05:11 Est-ce qu'il y a une conversion du président qui est pour certains tardive,
01:05:16 mais en tous les cas qui est réelle ? Est-ce que vous le voyez ainsi également ?
01:05:21 On va rappeler que c'est un engagement de campagne du candidat Macron à l'époque
01:05:26 et du président qui allait être réélu ensuite.
01:05:29 Je pense qu'on est sur un contrat gagnant-gagnant,
01:05:31 et tant mieux qu'on vienne sur le terrain pour savoir ce que souhaitent effectivement les Français.
01:05:35 Dans la 12e circonscription des Ylvines, que je coiffe avec ma casquette de député,
01:05:40 nous allons avoir une nouvelle brigade de gendarmerie à Benne.
01:05:44 Benne, c'est 6000 habitants.
01:05:46 Il n'y avait pas de brigade de gendarmerie pour tout ce secteur rural.
01:05:50 Et quand on a un secteur rural où lorsqu'il y a un problème, un accident, un incident, un cambriolage,
01:05:56 il faut attendre 20 minutes pour voir, comme on dit, du bleu,
01:05:59 c'est évidemment trop lent.
01:06:02 C'est la raison pour laquelle Benne fera partie des 238 nouvelles brigades
01:06:06 qui seront installées d'ici les prochaines années sur notre beau pays.
01:06:10 C'est important, Carles-Olive, nous en parlions avec nos invités ici sur le plateau de Midi News.
01:06:15 J'ai eu vraiment beaucoup d'élus qui m'ont dit que c'était très important.
01:06:20 Parfois, on peut avoir la dent dure avec le gouvernement et des propositions.
01:06:25 Mais là, pour les élus, pour les habitants d'abord,
01:06:28 vraiment, on espère que ça infuse, que véritablement, ce soient des brigades renforcées, etc.
01:06:33 Mais on ne se rend pas compte sur le terrain.
01:06:35 Et vous, l'élu que vous êtes et l'ancien maire, il faut peut-être souligner ça aussi.
01:06:43 Oui, Judith Vintraub, votre collègue présente pourrait le dire également.
01:06:47 Je sais que c'est un sujet qui l'intéresse particulièrement.
01:06:50 On a les sujets régaliens qu'il faut prendre à bras-le-corps, et c'est le cas.
01:06:53 Mais le sujet régalien ne peut pas aller sans être de pair avec le sujet de la justice.
01:06:58 Et c'est la raison pour laquelle, dans le même temps,
01:07:01 il y a des moyens supplémentaires, sans précédent,
01:07:04 qui vont être injectés au ministère de la Justice.
01:07:08 Et tant mieux, parce qu'il nous faut une justice qui soit une justice réactive.
01:07:12 Et je dirais à la hauteur du délit, souvent, qui est impulsé.
01:07:16 Et quand ces décisions viennent de longs mois, parfois des années plus tard,
01:07:21 le message n'est évidemment pas le même.
01:07:24 Et je veux dire à ce titre, l'exemple des émeutes où la justice a été particulièrement réactive
01:07:29 nous montre que c'est possible.
01:07:31 Et j'espère évidemment que cette exception constituera désormais la règle dans notre pays.
01:07:35 Eh bien voilà, nous sommes vraiment d'accord avec votre conclusion.
01:07:38 Merci beaucoup, Karl-Oliv.
01:07:40 Monsieur le député, l'ambiance est bonne à l'Assemblée ?
01:07:43 Toujours aussi vive ?
01:07:45 Je vais vous dire qu'elle est d'autant meilleure qu'actuellement c'est la pause déjeuner.
01:07:51 Bon appétit !
01:07:53 On va rouvrir avec les questions au gouvernement
01:07:56 qui ne vont pas manquer de piquant comme chaque semaine.
01:07:59 Et que nous allons suivre, évidemment.
01:08:01 Merci, merci, Karl-Oliv. Merci à vous.
01:08:04 Alors, nous avons parlé de différents sujets avec monsieur le député.
01:08:07 C'est le mariage qui dégénère, l'insécurité.
01:08:09 Et je voudrais vous parler de la communication des responsables politiques.
01:08:13 Tout à l'heure, vous avez souri Emmanuel Macron en gendarme.
01:08:16 Je ne vous dirai pas de s'entroper.
01:08:18 Mais Olivier Véran, journaliste.
01:08:20 Alors, non mais c'est une vraie question.
01:08:22 Parce qu'il est porte-parole du gouvernement,
01:08:24 mais il est aussi en charge du renouveau démocratique.
01:08:26 J'aime bien Maxime Chouet.
01:08:28 Justement, on a envie d'avoir vos regards de journaliste.
01:08:32 Ah non, non, moi je suis là pour vous faire parler, vous.
01:08:35 Ils vendraient des gants à un manchot.
01:08:37 Bon, on verra la séquence.
01:08:39 A tout de suite, on vous attend.
01:08:41 Merci d'être avec nous la dernière partie de Midi News.
01:08:47 Vous vous souvenez de cette émission "Vis ma vie".
01:08:49 Ah oui.
01:08:50 Elle existe encore d'ailleurs, si vous vous souvenez.
01:08:52 Mais oui, vous devenez infirmier, vous remettez la infirmière, la blouse, etc.
01:08:58 Alors là, "Vis ma vie" de journaliste Olivier Véran.
01:09:00 On pourrait échanger, si je peux être porte-parole du gouvernement un jour.
01:09:04 Vous pensez qu'on y arriverait, porte-parole du gouvernement ?
01:09:07 Est-ce qu'on peut être langue de bois ?
01:09:09 Non, je n'ai pas claim.
01:09:10 Je ne sais pas faire.
01:09:11 Non, mais on aurait l'élégance et l'efficacité.
01:09:13 Et on ne se jette pas de fleurs.
01:09:15 À vous, cher Mickaël.
01:09:17 L'élégance et l'efficacité dans les titres.
01:09:19 Le prix des carburants est en baisse pour la première fois depuis début juillet.
01:09:22 Les tarifs à la pompe du gazole et du sandplomb 95E10
01:09:27 ont conservé une diminution qui intervient au moment où les grandes enseignes de la distribution
01:09:31 ont lancé des opérations à prix coûtant pour les carburants.
01:09:34 Le prix Nobel de physique 2023 attribué aux Français Pierre Agostini et Anne Lhuillier.
01:09:39 Ils ont été récompensés pour leurs travaux sur le déplacement des électrons
01:09:42 à l'intérieur des atomes et des molécules.
01:09:44 Anne Lhuillier est la cinquième femme de l'histoire à recevoir cette récompense.
01:09:49 Et puis le Portugal n'accordera plus de cadeaux fiscaux aux retraités étrangers à compter de 2024,
01:09:54 annonce du Premier ministre portugais Antonio Costa
01:09:57 qui précise que cette mesure qu'il qualifie d'injustice sociale
01:10:00 contribuée en pleine crise du logement à faire monter les prix de l'immobilier.
01:10:05 Merci à vous, Mickaël.
01:10:09 Alors c'est une séquence qui…
01:10:12 Est-ce qu'on peut dire qu'elle peut prêter à sourire ?
01:10:14 En fait on interroge la finalité quant à un responsable politique
01:10:18 et souvent avec les deniers de l'État parce que là il va créer une appli…
01:10:21 Alors je ne sais pas si c'est très cher mais quand même au moment où on cherche l'argent partout, frappe tout.
01:10:26 Donc c'est une application agora en réalité où les Français vont pouvoir s'exprimer.
01:10:32 Vous voyez c'est comme un référendum mais en forme d'application.
01:10:36 Mais pour ne pas faire de référendum.
01:10:38 Il va pouvoir faire les yeux de rameur.
01:10:41 Visiblement dans les premières questions qui remontent,
01:10:45 la question liée à l'immigration est celle qui suscite le plus de débat et d'enthousiasme des Français.
01:10:53 Je ne voudrais pas balancer mais moi j'ai eu des députés, la majorité au Renaissance qui m'ont dit
01:10:58 "mais c'est comme ça qu'on va pouvoir interpeller le porte-parole,
01:11:01 on n'arrive pas à lui faire passer des choses, à lui poser des questions,
01:11:04 on va poser une question via agora, vous vous rendez compte ?"
01:11:06 Bon, on regarde, on regarde, pas de procès d'intention.
01:11:10 Ok Charlotte, on va se mettre là à mal pour ne pas se récraser.
01:11:13 Moi ça me semble être une très très bonne idée.
01:11:15 Parce qu'aujourd'hui il n'y en a pas.
01:11:16 Est-ce que vous avez le sentiment que les politiques écoutent assez les Français ?
01:11:19 Pas vraiment.
01:11:20 Non, mitigés.
01:11:21 J'ai l'impression que les politiques sont très loin des préoccupations très concrètes.
01:11:24 Est-ce que vous savez ce que c'est que le Renouveau Démocratique ?
01:11:26 Oh là là !
01:11:27 C'est une idée de programme pour vous représenter ?
01:11:30 Non, c'est mon ministère.
01:11:32 Mais c'est pas grave.
01:11:33 Est-ce que vous avez des idées pour la démocratie ?
01:11:35 Les manières de voter sont les mêmes depuis des années.
01:11:38 Vous êtes favorable à ce qu'on puisse voter par internet ?
01:11:39 Complètement.
01:11:40 S'adresser directement aux citoyens et établir un peu le lien.
01:11:43 Écouter mes chats communauté même si c'est pas la majorité.
01:11:46 S'il y avait une application qui vous permette de participer, vous pourriez la télécharger ?
01:11:50 Oui, totalement.
01:11:51 L'idée c'est que toutes les semaines on puisse interroger les Français sur les sujets qui les préoccupent.
01:11:56 Et vous pourrez aussi proposer des questions et vous aurez une réponse ensuite en vidéo du ministre.
01:12:00 Quel est le nom de l'application ?
01:12:01 Agora.
01:12:02 On a fait simple.
01:12:03 Merci à vous.
01:12:04 Je vais dire ce qui se passe pendant qu'on a diffusé.
01:12:09 Je pensais que c'était en régime.
01:12:10 Non, c'est eux.
01:12:13 Mais c'est pas une blague.
01:12:14 C'est une fois de plus une tentative de cette majorité de contourner les institutions qui sont faites pour
01:12:24 essayer d'instituer une espèce de dialogue direct avec le peuple qui évidemment ne fonctionnera pas
01:12:33 parce qu'on ne voit pas cette application permettre à tous les Français d'exprimer leur avis.
01:12:38 Peut-être qu'il y aura un énorme succès ?
01:12:40 Non, il y a un truc qui sert à ça, ça s'appelle l'Assemblée nationale où le peuple élit ses représentants.
01:12:47 Je rappelle qu'Olivier Véran qui est tellement frétillant à l'idée d'instaurer un nouveau mode de relation plus démocratique
01:12:54 et quand même le même ministre de la Santé avait dit aux députés dans l'hémicycle
01:13:01 "Si vous n'êtes pas contents, sortez."
01:13:03 Aïe, ça c'est mal quand on vous rappelle.
01:13:05 Pendant la crise sanitaire.
01:13:06 Vous avez raison.
01:13:07 Il y a un sujet sur le renouveau démocratique, il y a le millefeuille territorial,
01:13:10 il y a la crise des institutions qui existe, il y a de quoi nous faire une belle proposition de réforme constitutionnelle.
01:13:15 C'est pas assez communication et glamour ce que vous dites.
01:13:17 Il n'est pas payé pour aller se promener dans les rues de Paris, en plus il n'a pas choisi le pire des quartiers.
01:13:22 J'aurais voulu le voir dans le 9.3, à l'étang de son micro, je pense que les réponses n'auraient pas tout à fait été les mêmes.
01:13:27 Ou même porte de Saint-Ouent tout simplement.
01:13:29 La communication c'est sympa mais on préférait quand même que ce soit un ministre au travail.
01:13:33 Et on a besoin d'une réforme des institutions, on a des collectivités territoriales qui sont dans des situations de double déficit,
01:13:40 des départements notamment en Ile-de-France qui ne savent pas comment finir leur budget,
01:13:44 avec une démocratie locale qui n'existe quasiment plus, des pouvoirs des communes qui sont difficiles à exercer.
01:13:50 Donc c'est presque une insulte, je trouve sincèrement, pour tous les élus locaux qui sont aujourd'hui dans le besoin.
01:13:56 D'autant plus qu'il y a l'Association des maires de France, où il y a tous les élus qui adhèrent,
01:14:01 quelles que soient leurs opinions politiques et sur lesquelles ils pourraient effectivement, comme on l'a dit, s'appuyer.
01:14:07 Et avoir aussi les préoccupations des Français.
01:14:12 Moi je pense que c'est plutôt une communication, un coup de com'.
01:14:18 C'est peut-être aussi pour mailler le territoire, c'est peut-être aussi le renouveau de Renaissance, peut-être plutôt ça.
01:14:25 J'ai l'impression que c'est un sursaut, c'est le renouveau.
01:14:29 Moi je ne retranche rien à ce qui a pu être dit, mais je serais peut-être moins sévère.
01:14:33 C'est-à-dire qu'aux commissions citoyennes, avec des Français choisis, triés, enfin choisis au hasard,
01:14:40 là au moins, tous ceux qui ont envie de s'investir et de poser directement leurs questions,
01:14:47 alors je ne sais pas ce qu'ils en font, probablement que si le sujet dérange,
01:14:51 et on l'a vu d'ailleurs au moment des grands débats, les questions avaient été mises sous le tapis,
01:14:58 mais en tout cas dans un premier temps, il est intéressant de voir comment ça fonctionne,
01:15:01 il est intéressant avant qu'ils trouvent que c'est peut-être un peu urtiquant et peut-être même dérangeant.
01:15:06 Votre sens de la nuance vous honore.
01:15:08 Moi je m'interroge toujours, comment un gouvernement, ou un exécutif,
01:15:12 qui ne veut pas utiliser l'outil du référendum pour lequel il voit mille obstacles,
01:15:16 eh bien là ça ne l'embête pas de tendre un micro "Bonjour, qu'est-ce que vous pensez de..."
01:15:21 C'est ça les pré-référendums dont parlait Emmanuel Macron.
01:15:24 Mais Yves Lafaise c'était rigolo au moins.
01:15:26 Yves Lafaise ?
01:15:27 C'était rigolo.
01:15:28 Ah oui, c'est vraiment...
01:15:30 Non mais là, j'ai bien compris, c'est le temps de vendre l'application.
01:15:34 Oui, Yves Lafaise.
01:15:36 Oui, j'en ai une question.
01:15:38 D'accord, je ne parlais pas de lui.
01:15:39 Pardon, pardon, allez-y, on vous interrompt dans un commentaire très sérieux.
01:15:42 L'idée c'est de vendre cette application Agora, mais, je dis ce que j'avais à dire tout à l'heure,
01:15:48 mais n'empêche que ce n'est pas mal.
01:15:50 Moi je vais être honnête avec vous, je trouve que c'est plutôt intéressant,
01:15:56 et je dirais vraiment, avec un parti politique, parce que je pense que Renaissance va s'en saisir.
01:16:01 Mais ils devraient poser la question.
01:16:02 C'est plutôt intelligent, franchement.
01:16:03 Alors moi j'aurais posé comme question, est-ce que vous êtes d'accord si l'État met la main,
01:16:07 enfin, que l'État prenne l'argent de l'excédent des retraites complémentaires du privé ?
01:16:13 Exactement.
01:16:14 Peut-être qu'ils vont la poser la question.
01:16:15 Ah vous croyez ? Il y aura un modérateur dans ces cas-là.
01:16:18 Bon, je voudrais vous soumettre d'autres sujets, on a parlé de l'Arménie,
01:16:21 on va faire un petit détour par les États-Unis, par Donald Trump.
01:16:24 Alors là, il est, alors est-ce qu'il est acculé, je ne sais pas, il est cerné,
01:16:28 il semble cerné, mais c'est incroyable, c'est qu'il est touché et jamais coulé.
01:16:32 Donald Trump, face à lui, il a des juges qui veulent très clairement sa peau et sa culpabilité.
01:16:38 Écoutons-le quand il dénonce un simulacre et une chasse aux sorcières.
01:16:43 Je veux voir cette chasse aux sorcières de mes propres yeux.
01:16:46 J'ai vécu une chasse aux sorcières pendant des années et ça commence vraiment à devenir dégoûtant.
01:16:51 C'est totalement illégal. Ce juge devrait être radié du barreau.
01:16:55 Il ne devrait pas pouvoir exercer.
01:16:57 Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:16:59 C'est vrai qu'il y a un côté, comment dire, acharnement, en tous les cas, il revient de tout, Donald Trump.
01:17:06 En tout cas, c'est ce que croient ses fidèles.
01:17:08 Au lendemain de sa défaite, beaucoup de gens pensaient, j'avoue que j'en étais,
01:17:14 que c'en était fini de Trump, parce que les Républicains eux-mêmes lui feraient la peau pour éviter qu'il se représente.
01:17:22 Mais en fait, sa grande chance, ça a été Biden. Face à Biden qui est absent, qui est là, qui dégage des oublis et des confusions,
01:17:35 on ne voit vraiment pas pourquoi Trump quitterait la scène politique.
01:17:41 D'autant plus que pour son carré de fidèles, mais son carré est de plus en plus grand,
01:17:48 chaque attaque, y compris sur le plan judiciaire, le renforce.
01:17:54 Maintenant, il a en plus une réelle de martyr.
01:17:57 C'est ça qui m'intéresse. Ce qui est singulier quand même, et ce que c'est particulier à Donald Trump,
01:18:02 c'est que chaque obstacle judiciaire, et ce sont des obstacles de taille,
01:18:06 l'ancien président américain est porté par son électorat qui ne le lâche pas.
01:18:10 Il y a une forme de fidélité, de loyauté assez incroyable.
01:18:13 Mais à tel point, c'est qu'aujourd'hui, les primaires des Républicains ont déjà commencé,
01:18:17 ils ont déjà eu deux débats.
01:18:19 Trump ne prend même pas la peine de s'y rendre, il est en surplomb.
01:18:23 Il a d'autres affaires, et notamment judiciaires, qui l'occupent.
01:18:27 Mais toutes ces affaires judiciaires sont l'occasion d'une tribune supplémentaire
01:18:31 où il s'exprime, et c'est le meilleur carburant de son électorat.
01:18:36 C'est comme l'inverse en France. En France, vraiment, les boulets, ou en tous les cas,
01:18:39 les obstacles judiciaires minent un candidat ou un ancien président.
01:18:44 - Oui, c'est vrai, jusqu'au moment où la justice l'empêche complètement.
01:18:50 - Vous pensez qu'un ancien président français, qui a quand même quelques ennuis judiciaires,
01:18:56 vous pensez que Nicolas Sarkozy peut y aller de nouveau ?
01:18:59 - La différence, c'est qu'on a des magistrats démocrates.
01:19:04 Donc en plus, il arrive à en faire un combat politique contre les démocrates.
01:19:07 On ne l'a pas en France, où les magistrats ne sont pas engagés politiquement.
01:19:10 - Ah bon ? - Pardon ?
01:19:12 - Officiellement, ils ne le sont pas. - Ceux du syndicat de la magistrature.
01:19:15 - Officiellement, ils ne le sont pas. - On est tous tombés de notre chaise.
01:19:18 - Non, mais parce que les magistrats américains sont élus.
01:19:20 - Alors, c'est vrai que là, nous sommes dans un système particulier.
01:19:23 Mais enfin, on peut nuancer un peu votre deuxième partie de phrase
01:19:26 en disant que ceux qui font partie du syndicat de la magistrature...
01:19:28 - Sont syndiqués, ils ne sont pas engagés en politique, normalement, d'un point de vue constitutionnel.
01:19:31 - Mais quand vous faites une tribune et que vous vous engagez pour un électorat...
01:19:33 - Mais vous sentez mon ton ironique. - On l'a pas suffisamment marqué.
01:19:37 - Non, mais moi, Trump...
01:19:40 - Mais ça vous inspire beaucoup, je vous remercie.
01:19:43 - Non, c'est pas ça. Mais Trump, pour moi, vous savez, j'ai en mémoire aussi
01:19:47 tous ces présidents des États-Unis qui étaient...
01:19:51 qui vattent en guerre et qui ont déstabilisé toute une région.
01:19:55 Et lui, c'est le seul qui n'a pas fait la guerre, notamment à des pays arabes,
01:19:59 et qui a permis notamment la paix... - Les accords d'Abraham.
01:20:03 - Exactement, les accords d'Abraham et notamment la paix,
01:20:06 les Émirats Arabes Unis, le Maroc, d'autres pays, la Jordanie, je crois,
01:20:10 et puis aujourd'hui l'Arabie Saoudite. - Qui a été lucide sur l'Iran.
01:20:13 - Merci. Voilà. Donc on peut aussi, à un moment de palpe,
01:20:17 toujours le caricaturer et puis être juste.
01:20:20 - Vous avez raison. On va essayer d'être juste, de ne pas être caricatural aussi
01:20:24 sur l'Arménie malheureusement abandonnée. J'ai dit tout à l'heure...
01:20:27 Enfin, j'ai pas prononcé le mot, mais est-ce qu'on peut dire le bal,
01:20:30 non pas des hypocrites, mais des lâches, véritablement ?
01:20:33 - C'est pas négatif à notre place de juger. C'est pour ça que j'ai demandé tout à l'heure,
01:20:37 vous avez dit, Raphaël Saint-Ville, il faut une action vigoureuse,
01:20:40 mais laquelle, très sincèrement, est-ce que, vous qui nous regardez,
01:20:43 est-ce que vous accepteriez que nous nous engagions, pas nous tous seuls,
01:20:47 Français, mais une force pour l'Arménie aujourd'hui ?
01:20:51 Je sais pas, faudrait poser la question, mais...
01:20:54 - Bien sûr qu'il suffit pas de claquer des doigts pour trouver
01:20:57 quelle serait la réponse forte, adaptée, mais il y a quand même des degrés.
01:21:01 Le fait que les autorités françaises, Emmanuel Macron, mais aussi Catherine Colonna,
01:21:07 ne prononcent pas le terme "dépuration ethnique", alors que c'est ce nom qu'il s'agit,
01:21:13 ça n'est pas excusable. En plus, ils le reconnaissent en privé,
01:21:18 ils le font pas en public. Alors certes, nous achetons du gaz...
01:21:25 - Alors que, je vous dis, en passant, on a nazifié, fascisé Poutine, hein ?
01:21:29 - Oui. - C'est pas dans le débat, on voit tort, mais quand même.
01:21:32 - Alors certes, on achète du gaz à l'Azerbaïdjan,
01:21:35 mais l'Azerbaïdjan a besoin de nous le vendre,
01:21:38 donc on peut essayer d'instaurer un rapport de force.
01:21:42 - Je vous pose la question aussi directement, certains mettent en avant la Confession.
01:21:46 Il faut rappeler que l'Arménie, en termes de chrétienté,
01:21:49 c'est pas n'importe quel territoire, c'est très, très parti et symbolique.
01:21:53 Est-ce que le fait que, aussi, alors, formuler ainsi, je trouve ça étrange,
01:21:57 mais certains le disent, qu'il s'agit de chrétiens,
01:22:00 eh bien, ça passe un petit peu, voilà, comme un combat secondaire.
01:22:04 - Oui, la France a été complètement absente.
01:22:07 Si vous prenez la définition de l'article 7 du statut de Rome,
01:22:10 c'est un crime contre l'humanité. C'est exactement ce qu'on a vécu.
01:22:14 Et au cœur de l'intensité de ce crime, la France était silencieuse.
01:22:18 C'est scandaleux. Et maintenant, elle se réveille,
01:22:20 parce que la pression est tellement importante, aussi, sur le plan international,
01:22:23 qu'ils n'ont plus le choix de te parler, mais ils ne vont pas au bout de la démarche.
01:22:26 Tout ça, parce qu'il y a des intérêts économiques.
01:22:28 Donc, oui, c'est triste et c'est comme ça.
01:22:30 - Il y a des intérêts économiques et puis, il y a aussi la puissance d'Erdogan.
01:22:35 C'est-à-dire qu'on sait que, derrière le régime d'Elieff,
01:22:38 il y a Erdogan et la grande Turquie,
01:22:43 qui alimentent en armes pour servir ses propres intérêts,
01:22:48 parce qu'ils sont nombreux dans la région,
01:22:51 qu'ils rêvent d'avoir un accès plus direct entre les deux mers.
01:22:55 Et donc, tout ça fait que, parce que, probablement, Erdogan fait peur,
01:23:01 on est bien trop silencieux sur ce conflit qui est aujourd'hui.
01:23:08 - C'est important, évidemment, d'en parler, de rappeler la solidarité,
01:23:12 évidemment, avec ce peuple et ce qui se passe,
01:23:15 dénoncer ce qui se passe au Karabakh.
01:23:16 Je voudrais, il nous reste quelques minutes, vous savez,
01:23:19 qu'on a un journal des Bonnes Nouvelles, désormais.
01:23:21 On le découvrira tout à l'heure.
01:23:23 Ce n'est pas une bonne nouvelle.
01:23:24 Et là, il y a beaucoup, beaucoup de réactions sur ce que nous avons dit.
01:23:26 Mais ça va dans votre sens, sur la cagnotte des retraites complémentaires du privé,
01:23:32 où vraiment, là, je vois les réactions.
01:23:33 Ce n'est qu'un échantillon.
01:23:34 C'est mon agora, moi comme Olivier Véran.
01:23:37 Mais je vois que, quand même, les gens, c'est ce que vous avez dit, Maxime Thibault,
01:23:40 que l'État se comporte en cigale.
01:23:43 Ça, ce n'est pas admissible pour beaucoup.
01:23:45 Je vous ferai réagir.
01:23:46 Mais tout d'abord, les titres avec vous, Mickaël.
01:23:49 Pardonnez-moi, c'est vous ?
01:23:51 Vous êtes déjà là pour les Bonnes Nouvelles ?
01:23:53 C'est lui qui fait les Bonnes Nouvelles.
01:23:56 Mais c'est vrai.
01:23:58 Vous avez de la chance de vous associer aux Bonnes Nouvelles.
01:24:01 C'est gentil, Slodja, merci.
01:24:02 C'est rare, surtout en tant que journaliste.
01:24:04 Bravo.
01:24:05 Pouvez-vous nous les délivrer ?
01:24:06 J'espère que je le fais bien.
01:24:07 Allons-y.
01:24:08 Allez-y.
01:24:09 Les efforts de la France payent.
01:24:16 Le pays pollue de moins en moins.
01:24:18 Il ensuit donc son rythme de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre.
01:24:22 Grâce notamment aux réductions réalisées dans le secteur de l'industrie,
01:24:25 de la production d'électricité ainsi que du bâtiment,
01:24:27 les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 4,3 % au premier semestre.
01:24:32 Comment apprendre le braille en s'amusant ?
01:24:35 L'Ego a trouvé la parade en créant un jeu.
01:24:37 Il aide les enfants malvoyants à développer leurs compétences
01:24:40 tout en permettant à toute la famille de s'amuser.
01:24:42 Le jeu inclut deux plaques de construction et plus de 250 briques.
01:24:46 Comment ça se passe ?
01:24:48 Chaque brique conserve sa forme habituelle mais avec des picots
01:24:51 qui sont disposés de manière à correspondre aux chiffres et aux lettres de l'alphabet braille.
01:24:55 Et enfin, nouveau jackpot ce soir.
01:24:57 A l'euro-million, 17 millions d'euros sont en jeu.
01:25:00 Attention, vous avez jusqu'à 20h15 précise pour jouer.
01:25:03 La règle est simple.
01:25:04 Il faut cocher les cinq bons numéros et les deux bonnes étoiles.
01:25:07 Vous devez miser au minimum 2,50 euros pour une grille.
01:25:11 Oui, la règle est simple.
01:25:13 Ce n'est pas facile de gagner mais pourtant la règle du jeu est assez simple.
01:25:16 Merci pour cette bonne nouvelle.
01:25:18 Peut-être que demain vous viendrez annoncer quand nous avons gagné.
01:25:20 Je reviendrai demain pour annoncer s'il y a un vainqueur autour de la table.
01:25:23 Merci beaucoup, Simon.
01:25:25 Je vais vous parler d'argent mais là le jackpot va dans la poche du gouvernement.
01:25:28 Je vous le disais, beaucoup de réactions après ce que vous avez dit
01:25:31 sur la cagnotte des retraites complémentaires dans le privé.
01:25:35 Est-ce que l'État donne des leçons mais ne fait pas ce qu'il dit ?
01:25:39 Est-ce qu'on le résume bien ?
01:25:41 Oui, c'est ça. La cigale et la fourmi.
01:25:44 Ils chantent tout l'été et toute l'année au point qu'on en devient fatigué.
01:25:50 De toute façon, ce qui est scandaleux dans tout cela,
01:25:53 c'est qu'on tape toujours sur les classes moyennes et les classes populaires
01:25:57 alors qu'on sait pertinemment que c'est la question de l'emprunt qui est importante.
01:26:01 C'est entre ces 40 et ces 70 milliards qu'on paye chaque année
01:26:04 où il y aurait des marges de manœuvre.
01:26:06 Il y a du travail à avoir au niveau des banques et on ne le fait pas.
01:26:10 Il y a des relations avec les partenaires sociaux.
01:26:12 Même le président du Medef trouve ça un peu fort de café.
01:26:16 Oui, et même des syndicalistes qui vous expliquent le dialogue social.
01:26:22 La gestion paritaire, c'est ce qu'il y a de mieux quand ça fonctionne.
01:26:27 Le gouvernement a essayé à trois reprises de façon différente
01:26:31 de faire main basse sur le régime Agir Archo.
01:26:34 C'est les Dalton.
01:26:36 Et rappelez-vous les Dalton, on aura toutes les références.
01:26:40 Est-ce qu'ils vont réagir le patronat et les syndicats ?
01:26:43 Ils sont en train de réagir.
01:26:45 Mais Olivier Dussopt a clairement menacé que ça passe par la loi de financement de la sécurité sociale.
01:26:50 Le bâton, il n'y a pas de carotte mais il y a le bâton.
01:26:53 Un bon 49.3.
01:26:55 Merci, c'était un plaisir de vous avoir autour de cette table comme toujours.
01:26:59 Je vous dis à très bientôt.
01:27:01 Restez avec nous sur CNews 180 minutes avec Vincent Fondes.
01:27:04 C'est à suivre.
01:27:06 Et je vous retrouve demain à midi comme d'habitude avec grand plaisir.
01:27:09 ♪ ♪ ♪