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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à vous. Je suis ravie de vous retrouver pour Amidi News.
00:00:04Dans quelques instants, je vous présente nos invités.
00:00:06Mais tout d'abord, voici le programme du jour.
00:00:08Le régime algérien s'en prend de nouveau au gouvernement français
00:00:12en visant nommément le ministre de l'Intérieur mais aussi des membres de l'opposition
00:00:16comme Éric Ciotti ou encore le Rassemblement national.
00:00:20Des propos extrêmement violents, assumés par le président Tebboune.
00:00:24Alors que cherche le régime algérien ? Nous en parlerons.
00:00:27Et pendant ce temps, Jean-Luc Mélenchon appelle à une nouvelle France.
00:00:30Rien de nouveau dans son discours puisqu'il théorise depuis longtemps
00:00:33le remplacement de la classe ouvrière et du monde paysan
00:00:36par ce qu'il appelle la France populaire.
00:00:38Il veut une créolisation expresse.
00:00:40Et si le président algérien et le leader de la France insoumise
00:00:43partageaient en réalité les mêmes vues ?
00:00:46La semaine de tous les dangers, vous avez déjà entendu cette petite musique
00:00:49mais cette fois-ci, elle concerne François Bayrou
00:00:51qui va engager la responsabilité de son gouvernement sur le budget
00:00:55à quitte au double.
00:00:56Donc, socialistes et Rennes maintiennent le suspens sur leur position pour l'instant.
00:01:01Voilà pour le programme.
00:01:02Mais tout d'abord, place au journal.
00:01:04Bonjour à vous, chère Somaya Labidi.
00:01:06Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:08A la une de l'actualité, Donald Trump persiste et signe.
00:01:11Les produits européens seront, je cite,
00:01:13très bientôt visés par des droits de douane.
00:01:15Des menaces prises très au sérieux par l'UE
00:01:17et par Emmanuel Macron qui vient de réagir à son arrivée à Bruxelles.
00:01:22Si nous étions attaqués sur des sujets commerciaux,
00:01:25l'Europe, comme une puissance qui se tient,
00:01:28devra se faire respecter et donc réagir.
00:01:31Nous avons aussi besoin de plus de financement européen
00:01:33et ceci vient préfigurer le prochain cadre budgétaire.
00:01:36Donc, il faut davantage de financement public,
00:01:39davantage de financement privé aussi
00:01:41en changeant les modes de financement de la Banque Européenne d'Investissement,
00:01:45en sortant de cette taxonomie,
00:01:46c'est un élément de simplification qui nous a contraints
00:01:49pour financer davantage d'efforts de défense
00:01:51et en préférant l'achat européen.
00:01:53Dans le reste de l'actualité,
00:01:55le trafic SNCF, fortement perturbé à la gare Saint-Lazare,
00:01:59a pris une panne électrique.
00:02:01Une panne survenue ce matin aux alentours de 7h30
00:02:04après avoir été interrompue au départ
00:02:06et à l'arrivée de la gare parisienne.
00:02:08Le trafic reprend progressivement,
00:02:10ce qui soulage les nombreux usagers.
00:02:13Les trains ont été à l'arrêt.
00:02:15J'avais un train à 8h29 pour Caen
00:02:17que je n'ai pas pu prendre.
00:02:19Donc j'ai pris un billet pour le suivant à 9h59.
00:02:2350 minutes de retard.
00:02:25Donc on attend, on patiente.
00:02:27On n'a pas le choix.
00:02:28Beaucoup de retard, des trains supprimés.
00:02:31J'ai beaucoup galéré aussi.
00:02:33Je suis partie à 8h pile
00:02:36et tous les trains étaient supprimés.
00:02:38J'étais bloqué une demi-heure à la gare de Bécon.
00:02:42Et voilà, j'ai 40 minutes de retard sur mon travail.
00:02:46Mais c'est bon, tout est bien gérable.
00:02:49C'est une journée qui commence très mal.
00:02:52Mais voilà, on avance.
00:02:54Ça arrive souvent.
00:02:55En ce moment-là, la dernière fois,
00:02:57ça arrivait déjà une semaine, ça fait trois fois
00:02:59qu'ils ont des retards, mais c'est bon.
00:03:02Et puis on termine avec les images de la consécration.
00:03:05Beyoncé, devenue cette nuit la première artiste noire
00:03:08à remporter le prix du meilleur album country
00:03:11au Grammy Awards pour son épouse Cowboy Carter.
00:03:14La superstar américaine a également décroché
00:03:16le prix du meilleur duo country pour sa chanson
00:03:18Moscantine, interprétée avec Miley Cyrus.
00:03:22Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à midi, Sonia.
00:03:25Merci, Somaya.
00:03:26Je vous dis à tout à l'heure avec plaisir.
00:03:28Pour l'heure, je présente nos invités.
00:03:30On est ravis d'accueillir Driss Ghali.
00:03:31Bonjour.
00:03:32Merci d'être là, présent physiquement.
00:03:34Il est vrai que souvent, vous intervenez
00:03:36dans Midi News à distance.
00:03:38Je présente votre dernier ouvrage, Driss Ghali.
00:03:40L'identité d'abord.
00:03:42L'être ouverte d'un immigré au français
00:03:44qui ne veut pas disparaître.
00:03:46C'est dans l'actualité.
00:03:47Nous allons en parler.
00:03:49Sarah Salban est avec nous.
00:03:50Bonjour, Sarah.
00:03:51Bonjour, Sonia.
00:03:52Merci de votre présence.
00:03:53Tout comme celle de Naïma El Fadal.
00:03:54Bonjour.
00:03:55Bonjour, Sonia.
00:03:56Régis Le Sommier est avec nous, évidemment.
00:03:57Directeur du magazine...
00:03:59Omerta.
00:04:00Omerta, évidemment.
00:04:01Média Omerta.
00:04:02Média, c'est ce que c'est.
00:04:03Évidemment.
00:04:04Bonjour, Sonia.
00:04:05Bonjour à vous.
00:04:06Beaucoup de sujets à vous soumettre.
00:04:08Tout d'abord, oserais-je dire, sans surprise,
00:04:10que le régime algérien s'en prend de nouveau
00:04:12au gouvernement français,
00:04:13en visant nommément le ministre de l'Intérieur,
00:04:15Bruno Rotailleau,
00:04:16mais aussi des membres de l'opposition,
00:04:18comme Éric Ciotti,
00:04:19ou encore le Rassemblement national.
00:04:21Dans une longue interview au journal L'Opinion,
00:04:23le président algérien dénonce,
00:04:24vous allez le voir,
00:04:25les propos de Marine Le Pen,
00:04:26qui, je vous le rappelle,
00:04:27a affirmé vouloir appliquer la même méthode d'expulsion
00:04:29avec les ressortissants algériens irréguliers
00:04:32que celle appliquée par Trump
00:04:33à l'égard des migrants colombiens.
00:04:35Pour le régime algérien,
00:04:36ce sont des analphabétises,
00:04:39les responsables du R.A.
00:04:40ne connaissent que l'utilisation de la force.
00:04:42Son programme s'attaque systématiquement
00:04:44à l'islam et à l'immigration,
00:04:46avec comme bouc émissaire l'Algérie.
00:04:48Et puis, autre phrase également très forte,
00:04:51veut-elle une nouvelle rafle du Veldiv
00:04:53et parquer tous les Algériens
00:04:55avant de les déporter,
00:04:57poursuit le président avec véhémence.
00:04:59Selon vous,
00:05:00on va faire un tour de table,
00:05:01Brice Galli, tout d'abord,
00:05:02que cherche le régime algérien
00:05:04avec de tels propos ?
00:05:06Il travaille pour sa clientèle interne
00:05:08parce qu'il y a une partie
00:05:09de l'opinion publique algérienne
00:05:10qui tombe dans le panneau,
00:05:12de la victimisation,
00:05:14du retour probable de l'OAS.
00:05:17Je regarde de temps en temps
00:05:18la télé algérienne
00:05:19qui est souvent bien faite en français.
00:05:21Il y a toute une théorie du complot
00:05:23sur les nostalgiques de l'OAS,
00:05:25les rancuniers, les pieds noirs
00:05:26qui n'ont pas tourné la page.
00:05:28Donc, on est là-dedans
00:05:29dans ce syndrome de persécution.
00:05:33Et puis, il est en train de,
00:05:34je vais l'exprimer vulgairement,
00:05:35il est en train de faire un bras d'honneur
00:05:37au gouvernement français
00:05:38pour leur dire
00:05:39je ne veux pas faire de désescalade.
00:05:41Il ne veut pas faire de désescalade,
00:05:42il est dans le bras de fer.
00:05:44Bon, maintenant,
00:05:46nous, il faut qu'on réponde
00:05:48de manière intelligente,
00:05:49il ne faut pas braquer les Algériens.
00:05:51Il faut démontrer le ridicule
00:05:54de ces affirmations
00:05:55et ne pas avoir contre nous
00:05:56l'opinion publique algérienne.
00:05:57Est-ce que vous faites la différence
00:05:58entre le régime
00:05:59et évidemment l'opinion des Algériens ?
00:06:01Les Algériens sont comme nous.
00:06:02Une partie appuie le régime,
00:06:04comme en France,
00:06:05une autre partie ne l'appuie pas
00:06:06et une autre partie est indifférente.
00:06:07Il faut faire attention
00:06:08à ne pas amalgamer
00:06:09tous les Algériens contre nous
00:06:11avec des gestes maladroits
00:06:13et surtout,
00:06:14nous devons commencer
00:06:15à parler aux Algériens.
00:06:16J'aimerais bien que M. Otaïo
00:06:17s'exprime, traduit en arabe
00:06:19ou en kabyle,
00:06:20vers le peuple algérien
00:06:21parce que nous n'avons aucun contentieux
00:06:23avec le grand peuple algérien.
00:06:24C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:06:25il n'y a aucun contact
00:06:26de tout l'exécutif français
00:06:28par rapport au peuple algérien,
00:06:29par aucun canal,
00:06:30par aucun journal ?
00:06:31Parce que nous avons peur
00:06:32de leur parler,
00:06:33parce que nous portons,
00:06:35nous avons le dos courbé
00:06:36par la repentance
00:06:37et nous croyons
00:06:38que les Algériens
00:06:39voient en nous des pieds noirs.
00:06:40C'est fini tout ça.
00:06:41Les Algériens sont
00:06:42les enfants d'aujourd'hui.
00:06:43Ils ont 20 ans d'âge,
00:06:44je dis n'importe quoi,
00:06:45mais je pense que la moyenne
00:06:46d'âge des Algériens
00:06:47est très faible.
00:06:48Donc, comme on dit en arabe
00:06:49ou au Maroc chez moi,
00:06:50ce sont les enfants de demain.
00:06:51Les Algériens veulent voir demain.
00:06:52Ils veulent réussir dans la vie.
00:06:53Ils veulent être
00:06:54un pays normal
00:06:55et une relation normale.
00:06:56Mais nous,
00:06:57il faut qu'on fasse l'effort.
00:06:58Il ne suffit pas
00:06:59d'appliquer les OQTF.
00:07:01Il faut faire de la communication.
00:07:04Encore faut-il les appliquer.
00:07:05C'est ce que j'allais dire.
00:07:06C'est ça.
00:07:07Pendant la crise à Mayotte,
00:07:08j'ai découvert qu'il n'y avait pas
00:07:097% d'OQTF appliqués en métropole,
00:07:11mais seulement 3,5%
00:07:12dans les dom-toms
00:07:13et 3,5% en métropole.
00:07:14Donc, il ne suffit pas
00:07:15d'appliquer les OQTF.
00:07:16De toute façon,
00:07:17on ne les applique pas.
00:07:18Mais on est tellement soumis
00:07:19à l'Algérie
00:07:20qu'ils se permettent tout.
00:07:21C'est ça aussi.
00:07:22Ils vont créer chaîne d'eau
00:07:23dans les déclarations
00:07:24parce que contrairement
00:07:25à ce qu'on dit,
00:07:26je pense que ce n'est pas
00:07:28On ne fait rien
00:07:29et eux, ils réagissent.
00:07:30On les énerve beaucoup.
00:07:31C'est la première fois
00:07:32qu'on tient debout.
00:07:33C'est pour ça qu'ils sont dingues.
00:07:34Qu'est-ce que ça doit être
00:07:35quand on est couché alors ?
00:07:36C'est un début.
00:07:37On peut toujours critiquer
00:07:38le gouvernement français.
00:07:39Pour une fois,
00:07:40il y a un peu de testostérone.
00:07:41Et pour Boalem Sansal,
00:07:42elle est où la testostérone ?
00:07:43Il est vrai que le ministre
00:07:44de l'Intérieur
00:07:45ne représente aux yeux
00:07:46du régime algérien
00:07:47le gouvernement français.
00:07:48J'entends Jean-Noël Barraud.
00:07:49Si on doit compter sur lui.
00:07:50Vous avez entièrement raison.
00:07:51C'est quand même
00:07:52faire parler d'influenceurs
00:07:54Vendéens
00:07:55que d'influenceurs algériens.
00:07:56Philippe Levinier
00:07:57a bien rebondi là-dessus.
00:07:58Effectivement.
00:07:59C'est quand même honnêtement
00:08:00la première fois
00:08:01qu'il y a une relation
00:08:02aussi détériorée.
00:08:03On ne va pas remonter
00:08:04à l'histoire ancienne.
00:08:05Mais par rapport
00:08:06aux autres pays européens,
00:08:07ce n'est pas du tout ça.
00:08:08D'ailleurs,
00:08:09il le dit lui-même,
00:08:10le président Thibault Nédy.
00:08:11Ça n'a rien à voir.
00:08:12Il n'y a qu'avec la France
00:08:13que j'ai ce problème-là.
00:08:14C'est vrai.
00:08:15Il y a une chose
00:08:16qu'il faut remarquer aussi,
00:08:17c'est que sur le fait
00:08:18de lui tenir tête,
00:08:19ça s'est passé récemment
00:08:20à travers ces affaires
00:08:21d'influenceurs sous OQTF
00:08:22dont l'un a été renvoyé.
00:08:23Mais ce qu'on remarque,
00:08:24c'est que de la part…
00:08:25Il est revenu.
00:08:26Il est revenu.
00:08:27Oui, surtout.
00:08:28Et donc,
00:08:29humiliation pour la France,
00:08:30etc.
00:08:31Et puis,
00:08:32sans finalement qu'il y ait
00:08:33de suite,
00:08:34on remarque quand même
00:08:35que quand les choses
00:08:36sont un peu plus sérieuses
00:08:37ou adressées par des gens
00:08:38qui ont un peu de suite
00:08:39dans les idées
00:08:40comme Donald Trump,
00:08:41je note par exemple,
00:08:42j'ai tout de même
00:08:43l'impression
00:08:44qu'il n'y a pas de suite
00:08:45dans la France.
00:08:46Et donc,
00:08:47il n'y a pas de suite
00:08:48et je note par exemple
00:08:49que l'administration Trump
00:08:50veut expulser
00:08:51306 Algériens
00:08:52établis illégalement
00:08:53aux USA.
00:08:54Et le président Teboun
00:08:55a été interrogé là-dessus
00:08:56et il dit
00:08:57nous allons accepter
00:08:58parce que cette demande
00:08:59est illégale.
00:09:00Trump n'a pas d'arrière-pensée
00:09:01alors que le programme
00:09:02du RN,
00:09:03etc.,
00:09:04etc.
00:09:05Et il revient sur
00:09:06Jean-Marie Le Pen.
00:09:07C'est évident.
00:09:08Ça veut dire quoi ?
00:09:09Ça veut dire que quand
00:09:10il y a une forme de,
00:09:11on va dire,
00:09:12d'adversité marquée
00:09:13et quelque part
00:09:14un deal honnête,
00:09:15les Algériens
00:09:16sont capables
00:09:17de...
00:09:18On n'a pas la même histoire
00:09:19aussi.
00:09:20Non, mais on n'a pas
00:09:21la même histoire.
00:09:22Non, mais Teboun
00:09:23a raison de dire
00:09:24qu'il n'y a qu'avec la France
00:09:25parce que tout simplement
00:09:26le divorce n'a pas été consommé
00:09:27depuis 1962.
00:09:28Et comme le dirait quelqu'un,
00:09:29on garde les enfants
00:09:30et les petits-enfants.
00:09:31C'est ça,
00:09:32un cnafon.
00:09:33Effectivement.
00:09:34Le problème,
00:09:35c'est qu'on n'a pas du tout
00:09:36coupé le cordon
00:09:37avec l'Algérie
00:09:38en revenant à des rapports
00:09:39beaucoup plus,
00:09:40j'allais dire,
00:09:41normaux
00:09:42et aujourd'hui
00:09:43on le paye.
00:09:44Et quand...
00:09:45Je notais juste
00:09:46par rapport
00:09:47à ce que vous avez dit,
00:09:48Idriss,
00:09:49vous savez,
00:09:50c'est ça, moi,
00:09:51qui me gêne maintenant,
00:09:52c'est quand on prend
00:09:53trop de précautions.
00:09:54Les Algériens,
00:09:55la population algérienne,
00:09:56elle sait très bien
00:09:57que quand on parle
00:09:58de l'Algérie
00:09:59et de ce qui se passe,
00:10:00on parle avant tout
00:10:01du régime algérien.
00:10:02Donc je pense que
00:10:03quand on prend
00:10:04trop de précautions,
00:10:05on a ce sentiment
00:10:06que ça démontre aussi
00:10:07une faiblesse
00:10:08et une peur
00:10:09de nommer la réalité
00:10:10de cette relation.
00:10:11Vous avez raison.
00:10:12Moi, je pense
00:10:13que les Algériens
00:10:14sont d'abord,
00:10:15en tout cas les Algériens
00:10:16en Algérie,
00:10:17sont d'abord,
00:10:18soit ils sont,
00:10:19comment dire,
00:10:20opposants au régime,
00:10:21soit ils sont indifférents,
00:10:22soit ils sont en soutien,
00:10:23mais de manière générale
00:10:24ils sont patriotes.
00:10:25Mais je pense que
00:10:26de manière générale,
00:10:27leur pays est attaqué
00:10:28et même s'ils n'aiment pas
00:10:29le régime,
00:10:30ils soutiennent leur pays,
00:10:31Idriss Ghali.
00:10:32Deux points.
00:10:33Sur Trump,
00:10:34c'est drôle
00:10:35parce que Trump
00:10:36a reconnu
00:10:37la marocanité du Sahara
00:10:38bien avant Macron.
00:10:39Il n'est jamais venu
00:10:40à l'idée des bons
00:10:41de lui dire
00:10:42qu'il a permis
00:10:43d'ailleurs le rapprochement
00:10:44entre Israël et le Maroc.
00:10:45Donc l'Algérie,
00:10:46le Téboun,
00:10:47c'est ce qu'il fait.
00:10:48Elle sait très bien
00:10:49où est la force.
00:10:50Elle sait très bien
00:10:51qu'elle n'a pas intérêt.
00:10:52Rapport de force
00:10:53ou alors,
00:10:54attention,
00:10:55précaution,
00:10:56parce que nous avons
00:10:57un ressortissant
00:10:58et un écrivain français,
00:10:59franco-algérien,
00:11:00en prison.
00:11:01Le sujet aussi,
00:11:02j'aimerais vous interroger
00:11:03sur cela,
00:11:04quand même,
00:11:05le régime Algérien,
00:11:06c'est qu'il peut compter
00:11:07sur une partie
00:11:08de la classe politique française
00:11:09qui met aussi
00:11:10dans le même sac
00:11:11et nous rappelons
00:11:12quand même
00:11:13qu'une députée française,
00:11:14une eurodéputée
00:11:15a voté contre,
00:11:16imaginons,
00:11:17contre la libération
00:11:18d'un écrivain français.
00:11:19Et la justification,
00:11:20c'est parce qu'il n'a pas
00:11:21la nationalité française
00:11:22depuis assez longtemps.
00:11:23Voilà,
00:11:24détenu arbitrairement,
00:11:25évidemment,
00:11:26pour,
00:11:27soi-disant,
00:11:28délit d'opinion.
00:11:29Est-ce que,
00:11:30finalement,
00:11:31tous ces relais aussi
00:11:32jouent contre nous ?
00:11:33Finalement,
00:11:34on a adversaires
00:11:35de l'extérieur
00:11:36et adversaires
00:11:37de l'intérieur ?
00:11:38Oui,
00:11:39il y a une vieille histoire
00:11:40avec l'Algérie.
00:11:41Alors,
00:11:42l'Algérie colonie
00:11:43et est la fille de la gauche.
00:11:44C'est la gauche
00:11:45qui a colonisé l'Algérie.
00:11:46Ce que les rois de France,
00:11:47ils ont fait une bêtise,
00:11:48ils ont débarqué
00:11:49en 1830 à Alger
00:11:50mais ceux qui ont colonisé
00:11:51l'Algérie,
00:11:52qui ont envoyé
00:11:53la suite des communards,
00:11:54c'était la troisième république,
00:11:55la gauche.
00:11:56Et Driss irait plus loin,
00:11:57la répression en Algérie
00:11:58a été pilotée
00:11:59par François Mitterrand
00:12:00et la gauche.
00:12:01Mais c'est important ce que dit,
00:12:02et je voudrais même
00:12:03que Driss le répète
00:12:04parce que sur les quartiers,
00:12:05les jeunes des quartiers
00:12:06d'origine algérienne
00:12:07de la droite,
00:12:08Napoléon III,
00:12:09il disait
00:12:10l'Algérie,
00:12:11c'est un royaume arabe
00:12:12et une garnison
00:12:13et quelques plages
00:12:14pour les colons.
00:12:15Il ne voulait pas des pieds noirs
00:12:16à l'intérieur de l'Algérie
00:12:17parce qu'il savait
00:12:18que ça se passerait mal
00:12:19et ça s'est très mal passé.
00:12:20La droite ne voulait pas
00:12:21de l'Algérie
00:12:22et ensuite,
00:12:23une fois que la gauche
00:12:24est très intelligente,
00:12:25elle a retourné sa veste
00:12:26et elle est devenue
00:12:27anticoloniale.
00:12:28Elle a réécrit l'histoire.
00:12:29Elle appuie le FLN
00:12:30depuis le début
00:12:31avec les pieds noirs
00:12:32qui sont partis,
00:12:33les bottes rouges
00:12:34ou les pieds rouges
00:12:36Il y a dans la gauche française,
00:12:37pas toute la gauche,
00:12:38c'est vrai,
00:12:39des relais.
00:12:40Quand on regarde
00:12:41la télé algérienne,
00:12:42il faut toujours regarder
00:12:43la télé algérienne.
00:12:44Vous avez raison.
00:12:45Effectivement.
00:12:46J'espère d'ailleurs
00:12:47que l'exécutif
00:12:48de la guerre d'Algérie
00:12:49n'est pas terminé.
00:12:50Il n'est pas terminé
00:12:51mais ils sont dans
00:12:52le conflit droite-gauche.
00:12:53Ils disent
00:12:54qu'il y a
00:12:55les bons politiciens français,
00:12:56il y a l'extrême droite.
00:12:57Pour l'extrême droite,
00:12:58c'est de Rotaïoua.
00:12:59Ils disent
00:13:00que Macron et le centre
00:13:01se sont vendus
00:13:02à Marine Le Pen
00:13:03parce qu'ils sont
00:13:05Et avec des mots
00:13:06il y a quelques mois aussi
00:13:07sur un complot
00:13:08sur Nice.
00:13:09Il y a quand même
00:13:10un mélange incroyable.
00:13:11Jean-Luc Mélenchon,
00:13:12on va en parler
00:13:13dans quelques instants
00:13:14et même d'ailleurs
00:13:15maintenant,
00:13:16Jean-Luc Mélenchon
00:13:17qui a compris
00:13:18l'importance du nombre.
00:13:19Il sait qu'il arrivera
00:13:20au pouvoir Jean-Luc Mélenchon
00:13:21soit par la stratégie
00:13:22du chaos
00:13:23soit par le nombre.
00:13:24C'est-à-dire
00:13:25s'il continue électoralement
00:13:26à parler à une partie
00:13:27de la population française.
00:13:28Je pense qu'il fait
00:13:29rapidement le calcul.
00:13:3010% de la population
00:13:31je crois que les Algériens
00:13:32c'est 10%
00:13:33de la population.
00:13:34C'est quand même pas mal.
00:13:35Il peut peut-être arriver
00:13:36aussi comme ça
00:13:37au second tour.
00:13:38Est-ce qu'on va voir
00:13:39dans quelques instants
00:13:40les extraits
00:13:41de ce qu'il a dit
00:13:42et du remplacement
00:13:43dont il a parlé ?
00:13:44Est-ce que pour vous
00:13:45Dries Ghali
00:13:46c'est français ?
00:13:47D'abord,
00:13:48ils sont français.
00:13:49C'est le nouveau
00:13:50Lompen Proletariat.
00:13:51C'est finalement
00:13:52un électorat de substitution
00:13:53par rapport aux ouvriers
00:13:54aux paysans.
00:13:55Oui,
00:13:56dans l'idéologie
00:13:57de la gauche
00:13:58et en réalité
00:13:59c'est vrai que vous avez
00:14:00aujourd'hui
00:14:01l'immigration
00:14:02a été une énorme
00:14:03manipulation du corps électoral
00:14:04parce qu'on a importé
00:14:05des électeurs
00:14:06plutôt de gauche
00:14:07et ils votent
00:14:08Macron premier tour
00:14:09Mélenchon second tour.
00:14:10Donc effectivement
00:14:11c'est une force électorale
00:14:12importante.
00:14:13Il y a aussi
00:14:14un peu de fascisme
00:14:15dans ce que disent
00:14:16les filles.
00:14:17C'est-à-dire
00:14:18c'est le rêve
00:14:19de l'homme nouveau.
00:14:20Qu'est-ce que c'est
00:14:21que la créolisation ?
00:14:22On va changer le français
00:14:23on va mettre un français
00:14:24à la place.
00:14:25Du moment qu'ils votent
00:14:26à gauche
00:14:27qu'ils votent pour nous.
00:14:28C'est ça un peu le fascisme.
00:14:29C'est pas que ça.
00:14:30Il ne faut pas exagérer.
00:14:31Il y a quelque chose
00:14:32vraiment de très malsain
00:14:33là-dedans.
00:14:34Je dirais un dernier point.
00:14:35C'est très triste
00:14:36pour les diasporas
00:14:37parce que je fais partie
00:14:38de la diaspora.
00:14:39Je suis un immigré
00:14:40depuis longtemps.
00:14:41Nous avons quitté nos pays
00:14:42parce que nous étions
00:14:43pas pris au sérieux
00:14:44dans ces pays-là.
00:14:45On ne quitte pas le Maroc
00:14:46ou l'Algérie
00:14:47ou la Tunisie
00:14:48ou le Sénégal
00:14:49parce qu'on a envie
00:14:50d'aller à la tour Eiffel.
00:14:51C'est très difficile
00:14:52l'immigration.
00:14:53C'est un déchirement.
00:14:54Mais on n'est pas pris
00:14:55au sérieux aussi.
00:14:56Je ne veux pas me victimiser
00:14:57parce que les filles
00:14:58ne prennent pas au sérieux
00:14:59parce que c'est encore
00:15:00du bétail électoral.
00:15:01C'est comme chez nous.
00:15:02Il faut vraiment
00:15:03la discrimination.
00:15:04Comment vous expliquez
00:15:05que ça marche en partie ?
00:15:06On va s'y arrêter.
00:15:07Comment expliquez-vous
00:15:08que ça marche ?
00:15:09Il a fait 64 %
00:15:10en 2022 à la présidentielle.
00:15:11Méfiez-vous
00:15:12parce que beaucoup disent
00:15:13qu'on va voir
00:15:14ce qu'il s'est passé
00:15:15à Villeneuve-Saint-Georges.
00:15:16C'est une défaite.
00:15:17Méfiez-vous
00:15:18quand même de l'homme.
00:15:19Il y a quand même
00:15:20une chose.
00:15:21Bien sûr.
00:15:22Par rapport à Jean-Luc Mélenchon,
00:15:23vous avez raison
00:15:24d'axer sur le côté
00:15:25idéologue du personnage
00:15:26le fait qu'à chaque fois
00:15:27il embarque,
00:15:28il parle du peuple
00:15:29comme s'il y avait
00:15:30un peuple uni
00:15:31qui était derrière lui
00:15:32ou un nouveau peuple.
00:15:33Et ça, ça me rappelle
00:15:34évidemment l'homme régénéré
00:15:35de Robespierre.
00:15:36On est dans les idéaux
00:15:37révolutionnaires
00:15:38d'un personnage fictif
00:15:39et finalement
00:15:40qui est déconnecté
00:15:41des réalités
00:15:42des fameuses campagnes
00:15:43dont il parle.
00:15:44Le problème
00:15:45de Jean-Luc Mélenchon,
00:15:46c'est que ces campagnes,
00:15:47elles ont viré Rennes
00:15:48depuis, on va dire,
00:15:494 ou 5 ans
00:15:50et qu'il y a encore
00:15:51du monde qui y est.
00:15:52Et autre chose,
00:15:53ce qui est quand même
00:15:54assez intéressant,
00:15:55c'est que je pense
00:15:56qu'il a prononcé
00:15:57ses paroles
00:15:58avant l'élection
00:15:59de Villeneuve-Saint-Georges.
00:16:00Il y a eu une défaite
00:16:01cuisante de son poulain
00:16:02Louis Boyard
00:16:03qui a été
00:16:04grand remplacé
00:16:05si on peut le dire.
00:16:06Qui a été,
00:16:07comme disait Alice Cordier
00:16:08ce matin,
00:16:09il s'est précipité,
00:16:10il y est allé
00:16:11un peu trop vite,
00:16:12il a mis
00:16:13la charia
00:16:14avant la beuh.
00:16:15Voilà.
00:16:16Mais si vous voulez,
00:16:17ce que je crois profondément,
00:16:18c'est que les électeurs
00:16:19de Villeneuve-Saint-Georges
00:16:20ont été
00:16:21des gens
00:16:22qui ont été
00:16:24de Villeneuve-Saint-Georges
00:16:25d'origine immigrée,
00:16:26n'adhèrent pas
00:16:27à ce programme
00:16:28de bordélisation
00:16:29de la France insoumise.
00:16:30Ce sont des gens
00:16:31qui pour la plupart
00:16:32espèrent avoir
00:16:33un travail
00:16:34quand ils n'en ont pas
00:16:35ou espèrent
00:16:36mener une activité normale.
00:16:37Et le programme
00:16:38qui tif
00:16:39et révolutionnaire
00:16:40de Jean-Luc Mélenchon,
00:16:41il a fait 39%,
00:16:42mais en tout cas,
00:16:43quand il parle
00:16:44de Gaza
00:16:45ou autre,
00:16:46il peut aussi
00:16:47toucher
00:16:48une grande partie
00:16:49de la population.
00:16:50Non,
00:16:51je pense qu'il en touche
00:16:52une partie,
00:16:53mais qu'il faut voir
00:16:54qu'il existe
00:16:55chez les immigrés
00:16:56en France aussi
00:16:57un désir
00:16:58de vivre
00:16:59normalement en France
00:17:00qui ne correspond pas
00:17:01à ces idéaux
00:17:02révolutionnaires
00:17:03qu'agitent en permanence
00:17:04Jean-Luc Mélenchon
00:17:05et la France insoumise.
00:17:06On écoute justement
00:17:07un extrait,
00:17:08vous allez réagir.
00:17:09Donc la nouvelle France
00:17:10de Jean-Luc Mélenchon
00:17:11est une France,
00:17:12d'abord,
00:17:13il le décrit depuis longtemps,
00:17:14ce n'est pas une surprise
00:17:15ce qu'il dit.
00:17:16Ce sont des théories,
00:17:17finalement,
00:17:18d'un remplacement
00:17:19d'une population,
00:17:20de la classe ouvrière
00:17:21qu'il appelle
00:17:22la France populaire
00:17:23et c'est un mouvement
00:17:24de créolisation express
00:17:25qu'il appelle
00:17:26de ses voeux.
00:17:27Écoutons-le.
00:17:28Oui, monsieur Zemmour,
00:17:29il y a un grand remplacement.
00:17:30Oui, monsieur Bayrou,
00:17:31il y a un grand remplacement.
00:17:32Quel est ce remplacement ?
00:17:33Ce remplacement,
00:17:34c'est celui
00:17:35d'une génération
00:17:36qui vient après l'autre
00:17:37et qui ne ressemblera
00:17:38jamais à la précédente.
00:17:39Vous autres
00:17:40qui avez eu la chance
00:17:41de vous mélanger
00:17:42et de vous découvrir
00:17:43et d'être
00:17:44un peu
00:17:45un peu
00:17:46un peu
00:17:47un peu
00:17:48un peu
00:17:49un peu
00:17:50un peu
00:17:51un peu
00:17:52un peu
00:17:53un peu
00:17:54vous croiser,
00:17:55vous faire pleurer
00:17:56de vous découvrir,
00:17:57de vous entendre
00:17:58chanter,
00:17:59parler,
00:18:00cuisiner,
00:18:01jouer de la musique.
00:18:02Vous savez
00:18:03l'importance
00:18:04de ce mélange ?
00:18:05L'importance
00:18:06de cette créolisation
00:18:07qui crée du neuf ?
00:18:09Car non,
00:18:10le futur n'est pas
00:18:11vous et à être
00:18:12le passé
00:18:13toujours recommencé
00:18:14et il y en a assez
00:18:15d'y passer son temps
00:18:16à faire l'apologie
00:18:17de la tradition.
00:18:18J'ai même entendu
00:18:19mais ah oui, bah allez-y, allez-y, essayez de lire un texte du XVIe siècle dans la langue de l'époque,
00:18:25vous ne comprendrez pas deux mots. Qu'est-ce que vous nous racontez ?
00:18:28Une nouvelle France, une France déracinée, une France de la transhumance finalement,
00:18:32qui vient d'ailleurs évidemment pas un mot sur l'assimilation, au contraire,
00:18:36c'est le mélange totalement déraciné et sans adhésion ni à la tradition et encore moins aux valeurs.
00:18:41Est-ce qu'on peut le reconnaître malgré tout ? Et c'est là où ça doit être une alerte, une cohérence.
00:18:46Oui, il est cohérent.
00:18:47Il le dit depuis des années.
00:18:49Oui, effectivement, et puis il admet aussi ce qu'il donne raison en fait à Éric Zemmour.
00:18:54Vous vous rappelez quand Éric Zemmour avait parlé du grand remplacement,
00:18:56tout le monde lui était tombé dessus, notamment à la gauche.
00:18:59Là, il met aussi une gifle à la gauche, à sa gauche, en disant effectivement il y a un grand remplacement.
00:19:05Et vous voyez, Sonia, c'est extrêmement violent.
00:19:08Moi, je pensais aux pauvres gens qui sont devant leur télé et qui entendent les Français de Souches,
00:19:14parce qu'il est noble, il dit qu'il faut remplacer les Français de Souches, que c'est très bien, qu'il faut continuer.
00:19:20Ils entendent ça, il va plus loin, il dit il faut en fait déconstruire tout ce qu'est la France.
00:19:26Il faut effacer ce qu'est la France.
00:19:27Il faut effacer la France éternelle, il faut revenir dessus et grand remplacer à tous les niveaux.
00:19:35Mais vous vous rendez compte, c'est extrêmement violent.
00:19:37Et pour rejoindre ce que disait Driss, quand on vient dans un pays, c'est au contraire,
00:19:42parce qu'on aime ce pays pour ce qu'il est, ce n'est pas pour retrouver nos pays d'origine.
00:19:46On est très contents d'ailleurs d'aller dans nos pays d'origine et que nos pays d'origine ne soient pas non plus grand remplacés.
00:19:53Mais ce qui n'est pas un problème comme dans sa logique, dans son raisonnement à la fin,
00:19:56parce qu'il va y avoir une opposition entre son électorat, enfin ce qu'il pensait de son électorat,
00:20:00entre les wokistes et les islamistes, et à un moment l'un des deux, les deux groupes.
00:20:05Non, parfois il y a une convergence des luttes.
00:20:07Oui, pour l'instant, mais après je peux vous dire que quand il s'agit de prendre le pouvoir, il n'y a qu'un seul groupe qui va le faire.
00:20:12Et il n'y a pas trop de surprises sur qui va remporter, enfin je pense.
00:20:16Il pense au deuxième tour à mon avis. Il se dit qu'il y aura le fameux front républicain.
00:20:21Sauf qu'à mon avis, ça ne va plus marcher ce front républicain.
00:20:25Qu'est-ce que vous pensez de cette France de la transhumance ?
00:20:28C'est la France, au fait, si c'était une France puissante, prospère, avec zéro de dettes publiques, à la limite, pourquoi pas ?
00:20:35On en est loin.
00:20:35Voilà, c'est ça le problème. C'est une France de la faiblesse, de la faiblesse extrême.
00:20:39Déjà, avec la gauche et la droite, nous sommes divisés en guerres civiles.
00:20:42Il y a des familles divisées en deux. Il y a des repas de Noël qui se terminent presque en émeute.
00:20:46Imaginez une France, vous avez des Français qui vous disent, moi, je suis musulman d'abord.
00:20:50L'autre qui vous dit, moi, je suis corse d'abord. L'autre qui vous dit, moi, je suis wauquise d'abord.
00:20:53C'est la fin. Les Américains sont en train de s'unir pour aller casser la gueule au monde entier, commençant par nous.
00:21:00Ils veulent prendre le Groenland. Et nous, on est en train de se dire, est-ce qu'on va s'islamiser aujourd'hui ?
00:21:03Mais qu'est-ce qu'on a appris de l'histoire ? Bon sang.
00:21:06À la limite, je me disais ce matin en arrivant dans le taxi, si c'était pour faire ça, il ne fallait pas chasser les protestants au XVIIe siècle.
00:21:12Si c'est pour créer 10 000 religions en France, chacun avec son gun dans un coin de la rue en train de dire Macron...
00:21:19Il ne fallait pas chasser les... Il ne fallait pas faire l'idée de Nantes.
00:21:21Vous voyez ce que je veux dire ? On est en train de remonter l'histoire.
00:21:24C'est vraiment... Bon.
00:21:25Parce qu'il la connaît l'histoire, Jean-Luc Mélenchon. Mais il sait que c'est comme ça qu'il va y arriver.
00:21:29Il sait qu'il y a les fermants dans ce pays, justement, révolutionnaires et communautaires.
00:21:32Même vis-à-vis de son idéal révolutionnaire.
00:21:35L'idéal des révolutionnaires, c'était de mouler la France dans un ensemble français avec une cohérence et une culture.
00:21:42Il n'y a absolument pas eu de mots... Enfin, chez les révolutionnaires, chez Commandanton, Robespierre, etc.,
00:21:48de mots comme quoi il faudrait métisser, apporter l'ensemble du monde et passer à un homme nouveau qui serait multiple, etc.
00:21:56Et d'ailleurs, ce phénomène de créolisation est quand même très intéressant.
00:21:59Dans les pays, je crois que vous habitez au Brésil, qui est quand même peut-être le plus grand pays créolisé, on va dire, au monde,
00:22:07on ne peut pas dire que ça a donné une société apaisée.
00:22:10Au contraire, on est quand même dans un... Il y a des ferments de violences.
00:22:14Même les Etats-Unis, leur modèle...
00:22:16Mais tous les modèles communautaires tombent les uns aux autres.
00:22:18Oui.
00:22:19Et le Royaume-Uni, d'ailleurs...
00:22:20Et le Royaume-Uni est en train de donner des signes de faiblesse par rapport, justement, à ces divers apports.
00:22:24Et il l'a donné avec une boucle de violence extrêmement...
00:22:27Donc la paix n'arrivera pas comme ça. Au contraire, c'est la violence.
00:22:30Mais c'est ce que je veux dire. Est-ce qu'il veut la paix ?
00:22:32Non, il veut le chaos.
00:22:33Il veut le chaos et du nombre.
00:22:34Il veut le chaos pour remporter le pouvoir.
00:22:36Oui, mais quand on regarde les résultats de Louis Boyard, on voit que ce n'est pas une stratégie de paix.
00:22:38Eh bien, on va en parler.
00:22:39Mais non, ça n'est pas...
00:22:40Eh, non, mais vous avez tort, moi, je trouve...
00:22:42Là, il n'a pas tout de suite remarqué une pause.
00:22:44Et vous nous direz tous pourquoi vous êtes d'accord ou pas.
00:22:46La réalité, là, il a été défait hier alors qu'il fanfaronnait sur une lutte en armes.
00:22:50Mais c'est vrai que quand on analyse les chiffres...
00:22:52Attention, on se retrouve dans quelques instants.
00:22:58Midi News.
00:22:59La suite est tout d'abord un grand merci aux téléspectateurs
00:23:02puisque grâce à vous, CNews est de nouveau première chaîne pour le mois de janvier.
00:23:07Évidemment, donc un grand, grand merci.
00:23:09Et puis un merci aussi grâce à la rédaction, évidemment, aux différentes incarnations,
00:23:14collègues et amis.
00:23:15Je ne vais pas tous les citer, mais évidemment, Pascal Praud, Christine Kelly, Laurence Fary
00:23:19Éliotte Deval, Philippe Devilliers, tant et tant, évidemment,
00:23:22Jean-Claude Romain-Desarbres et vous tous.
00:23:25Et évidemment, sommeil à la midi pour les titres.
00:23:28À la une de l'actualité, Sonia Gérald de Darmanin en déplacement à Rome
00:23:32pour étudier le régime carcéral réservé aux mafieux
00:23:35au menu visite du centre pénitentiaire romain de Rebibia,
00:23:38puis entretien avec son homologue Carlo Nordio
00:23:41et le procureur national anti-mafia et anti-terrorisme
00:23:44avant une conférence de presse à 18h30.
00:23:48L'agresseur d'un jeune de 18 ans à Lille en garde à vue.
00:23:51La victime a reçu deux coups de couteau à l'abdomen samedi en fin de journée
00:23:55après une bousculade survenue dans les couloirs du métro de la métropole lilloise.
00:24:00Transporté en urgence absolue par les pompiers à l'hôpital,
00:24:03son pronostic vital est engagé.
00:24:05Et puis Benjamin Netanyahou en déplacement à Washington
00:24:08pour parler de la deuxième phase du cessez-le-feu.
00:24:11C'est dans ce cadre qu'il s'entretiendra dès demain avec Donald Trump dans le bureau Oval,
00:24:16objectif du nouveau locataire de la Maison-Blanche,
00:24:19mettre la pression sur le Premier ministre israélien
00:24:22et mettre frein à la guerre au Proche-Orient.
00:24:25Et puis merci Somaya.
00:24:27Retour en France.
00:24:28C'est ce qui s'appelle une défaite éclatante.
00:24:30Lui, Boyard, qui rêvait de conquérir Ville-Neuve-Saint-Georges, a été défait
00:24:34alors que la France Insoumise voulait véritablement faire de cette commune son laboratoire
00:24:39et donc c'était un scrutin qui faisait office de test.
00:24:42Tous les détails avec Marine Sabourin.
00:24:46Il rêvait de conquérir Ville-Neuve-Saint-Georges mais les urnes en ont décidé autrement.
00:24:51L'insoumis Louis Boyard a échoué hier soir aux élections municipales.
00:24:55La droite reprend la tête de la ville.
00:24:58Christel Niasme l'emporte avec 49% des voix.
00:25:01On a eu un candidat hyper médiatisé.
00:25:04Je comprends l'enjeu de cette campagne.
00:25:06Maintenant il est temps de construire.
00:25:08Le taux de participation a frôlé hier les 40%.
00:25:11C'est six points de plus qu'au premier tour.
00:25:13Signe d'un enjeu électoral jugé déterminant par ses habitants.
00:25:17Les Ville-Neuve-Saint-Georges ont envoyé un signal fort.
00:25:20Ils ne veulent ni du chaos, ni de la faillite que représentaient les filles
00:25:23mais une mère courageuse et compétente.
00:25:25A un peu plus d'un an des élections municipales,
00:25:28ce scrutin faisait figure de test pour la France Insoumise
00:25:31qui peine à s'implanter dans les territoires.
00:25:34C'est la preuve que défendre le communautarisme, être anti-flic ne permet pas de gagner une élection.
00:25:40J'ai cru que vous n'étiez pas d'accord sur la lecture des résultats.
00:25:43Tout d'abord vous Déris Gali.
00:25:45Je vais vous étonner.
00:25:46J'admire beaucoup l'esprit combattant de LFI.
00:25:49Dès qu'ils trouvent une brèche, ils se mettent dedans.
00:25:52Ils y croient.
00:25:54Ils sont nés avant la honte.
00:25:56Ils se fichent complètement des faits divers, de Lola, de Timothée.
00:25:59Il faudrait que d'autres camps s'en inspirent de cette combativité, de cette hargne.
00:26:04Parce que la vie politique c'est ça aussi.
00:26:06C'est mon commentaire.
00:26:09Il n'y a pas de surmoi.
00:26:11Il n'y a pas de surmoi.
00:26:13Il y a moins cette exigence d'autoflagellation qu'on voit chez la droite.
00:26:16On en est encore à dire pourquoi on a perdu en juin, en juillet.
00:26:19Non, ils foncent.
00:26:20C'est vrai qu'ils n'ont absolument aucun état d'âme.
00:26:23Souvent sur Plateau, je le disais, sur les quartiers notamment, il n'y a qu'eux.
00:26:27Les autres n'y vont pas.
00:26:29La droite n'y va pas.
00:26:31La gauche y va beaucoup moins aujourd'hui.
00:26:34Quant au RN, il n'y va jamais.
00:26:36Ce qui est dommage.
00:26:38Parce que ces habitants ont le droit aussi d'avoir une campagne dans leur quartier
00:26:42pour que chacun puisse développer son programme.
00:26:45Mais moi, ce taux de 39 %, ce score de 39 %, je le trouve extrêmement inquiétant.
00:26:51Il n'y a que 10 points de différence avec Cristal Niasme.
00:26:55Vous vous rendez compte ? C'est très peu en fait.
00:26:57Ça veut dire que la prochaine fois, si vous avez une alliance,
00:27:00effectivement, LFI avec les autres du Nouveau Front Populaire, ils gagneront.
00:27:05Est-ce qu'il a perdu parce qu'il avait une mauvaise campagne ?
00:27:11Parce que le sélecteur estime que ce n'est pas la bonne personne.
00:27:14Est-ce qu'il a perdu parce qu'il y a eu un front face à lui ?
00:27:17Je crois qu'il y a un réflexe qui est en train de se faire.
00:27:20C'est-à-dire à force de pousser l'excès finalement.
00:27:23Je ne suis pas tout à fait d'accord sur l'histoire de la combativité.
00:27:26Oui, c'est de la combativité parce que ce sont des idéologues
00:27:29avec à leur tête Jean-Luc Mélenchon qui nous parlent d'un monde imaginaire
00:27:32où les campagnes françaises vont être grand remplacées, etc.
00:27:36Là, c'est son candidat qui a échoué en ville.
00:27:39C'est-à-dire dans un territoire qui a priori lui est favorable.
00:27:42Donc si LFI n'arrive pas à s'implanter, ça veut dire quoi ?
00:27:45Ça veut dire que même auprès des populations d'origine immigrée,
00:27:48il n'y a pas l'adhésion à une bordélisation de la société.
00:27:52Il n'y a pas l'adhésion non plus...
00:27:54Il ne faut pas prendre les gens pour des idiots.
00:27:57Ces gens-là, et en particulier Louis Boyard, sont des idiots.
00:28:02Ce sont des gens qui mettent leur ignorance qui en font une arme.
00:28:06Ils utilisent un certain nombre de lexiques et de thèmes,
00:28:13en particulier celui de la Palestine, pour essayer justement...
00:28:17Mais regardez qui est à côté de M. Boyard, c'est M. Mélenchon.
00:28:20Oui, parce que M. Mélenchon est le grand ordonnateur de tout ça.
00:28:24C'est le grand architecte.
00:28:26C'est lui qui théorise justement cette vision révolutionnaire.
00:28:31C'est un révolutionnaire au sens marxiste du terme.
00:28:34C'est-à-dire tout pour atteindre le pouvoir.
00:28:36Par les urnes, par la culture, par la rue.
00:28:39Vous vous souvenez de la phrase de Clémentine Autain
00:28:42qui disait que ce que nous n'obtiendrons pas dans les urnes,
00:28:44nous l'obtiendrons dans la rue.
00:28:45C'est exactement là-dessus qu'il joue.
00:28:47Il y a la bordélisation à l'Assemblée nationale
00:28:50et dans la rue, une tentative pour instrumentalité.
00:28:54Pour vous rejoindre, Régis, si c'était le cas,
00:28:57vous avez vu le taux de participation ?
00:28:59Le taux d'abstention, ce n'est pas de la grande gagnante.
00:29:03Si ces gens-là voulaient vraiment faire un front contre lui,
00:29:07Boyard serait beaucoup plus mobilisé.
00:29:10Le taux d'abstention dans les quartiers, il est énorme.
00:29:13Ça veut dire qu'à un moment, ils se disent qu'on les laisse entre eux.
00:29:17Ce qui est quand même incroyable,
00:29:18c'est que même en perdant, il est content de lui-même.
00:29:20Ça, c'est finalement la force de Alephi.
00:29:22Ne comptez pas sur moi pour porter un discours de défaite ce soir.
00:29:24Je veux porter un message d'espoir.
00:29:26Donc lui, il perd et il est dans l'espoir.
00:29:28Moi, ce qui m'importe, c'est ce qu'a dit Alexis Corbière.
00:29:30J'ai trouvé ça tout à fait intéressant
00:29:32parce que ça montre que les électeurs en avaient assez
00:29:34de la médiocrité de la campagne de Louis Boyard.
00:29:36Alexis Corbière dit, Villeneuve-Saint-Georges,
00:29:38soyons lucides.
00:29:39La droite était divisée au deuxième tour.
00:29:41Toute la gauche appelait à battre la droite
00:29:43et à voter pour Louis Boyard.
00:29:44À la présidentielle et aux européennes,
00:29:46la gauche faisait 52%.
00:29:48C'était imperdable.
00:29:49Donc en réalité, c'est Louis Boyard qui a perdu.
00:29:51Est-ce que vous avez suivi la campagne
00:29:53qu'a faite M. Boyard à Villeneuve-Saint-Georges ?
00:29:55Il a parlé de Gaza quasiment tout le temps.
00:29:58Oui, mais ce n'est pas ce qui intéresse les gens
00:30:00pour les municipales.
00:30:01Je sais bien.
00:30:02En partie, ce qui est le résultat de ça.
00:30:05Oui, parce que là, ils ont voulu refaire
00:30:07ce qu'ils ont fait au niveau des législatives
00:30:09et des européennes.
00:30:11Ils se sont dit, ça marche quand on ne parle que de Gaza
00:30:14et de la Palestine.
00:30:15Sauf que là, on est dans une élection locale
00:30:18où les gens ont des préoccupations quotidiennes.
00:30:21Et ça marche beaucoup moins bien.
00:30:23Rappelons quelles sont ces préoccupations.
00:30:25Cette population immigrée ne vote pas sur ces critères-là.
00:30:27Uniquement, c'est un tort de la part de Mélenchon,
00:30:30un tort de la part de LFI d'imaginer pouvoir mobiliser
00:30:33toutes les populations immigrées,
00:30:35de faire un nouveau peuple avec des thématiques pareilles.
00:30:39Ça ne marche pas.
00:30:40Je ne sais pas ce que vous en pensez.
00:30:42Moi, je pense que Jean-Luc Mélenchon,
00:30:44de son point de vue, a la bonne stratégie
00:30:46pour la présidentielle.
00:30:47Mais je pense que pour les élections législatives,
00:30:50municipales, toutes les élections intermédiaires,
00:30:53il n'y arrive pas.
00:30:54D'abord, parce que ce n'est pas lui.
00:30:56Et que lui incarne une figure, qu'on le veuille ou pas,
00:30:58qui aimante une partie de la population.
00:31:00Et je pense que lui, sa stratégie est claire.
00:31:02Le chaos, le nombre.
00:31:04Le chaos dans la rue, le nombre.
00:31:06Il essentialise les Français immigrés.
00:31:08C'est sa stratégie.
00:31:09Une partie y adhère, une partie pas.
00:31:11Mais les autres, contrairement à lui,
00:31:13par exemple, M. Boyer n'a fait que parler de Gaza.
00:31:15À Villeneuve-Saint-Georges, on voulait en entendre
00:31:17sur le pouvoir d'achat, sur les médicaments,
00:31:19sur la sécurité.
00:31:21Et au présidentiel, il parlera aussi.
00:31:23Si Trump ne réussit pas à régler ce qui se passe
00:31:27au Proche-Orient, et notamment qu'il y a un plan de paix,
00:31:30il reparlera de la Palestine et de Gaza.
00:31:33Monsieur le ministre, pour conclure sur ce sujet.
00:31:35Il y a Mélenchon et il y a ce qui se passe
00:31:38dans le cœur et les esprits des gens.
00:31:40Il y a un malaise d'identité en France.
00:31:42Gaza n'est qu'une...
00:31:44C'est comme la cocotte minute.
00:31:46Il y a un malaise d'identité chez les diasporas.
00:31:48Tout le monde ne vit pas ce malaise, mais il est là.
00:31:50Les gens se disent est-ce que je suis français,
00:31:52est-ce que je suis algérien.
00:31:54Je suis français, je suis tchétchène, je suis marocain.
00:31:56Comme personne ne répond à ce malaise d'identité.
00:31:58Ni la droite, ni la gauche, ni les imams, personne.
00:32:00Ni l'université, parce qu'on leur dit
00:32:02vous êtes des racistes, vous êtes des fous.
00:32:04Parce qu'on peut dire à un Algérien de France
00:32:06qu'il est algérien, comme lui dit M. Théboun.
00:32:08J'ai un copain à l'école qui parle français.
00:32:10Il a vu des français, il voit que tous les français ne sont pas racistes.
00:32:12On peut...
00:32:14Dans les écoles, comme ici.
00:32:16Donc vous avez un malaise d'identité.
00:32:18Ce malaise d'identité va alimenter.
00:32:20C'est ça le vrai driver de la politique à mon avis
00:32:22chez les diasporas.
00:32:24Mélenchon sort dessus demain.
00:32:26Mais c'est très important.
00:32:28C'est-à-dire qu'en face, il n'y a pas, à l'inverse,
00:32:30ni un récit qui fait adhérer,
00:32:32qui rassemble.
00:32:34D'abord, on ne travaille pas beaucoup.
00:32:36Deuxièmement, la droite a tellement peur
00:32:38de se faire traiter de raciste qu'elle
00:32:40ne va pas embrasser les Arabes et les Noirs pour leur dire
00:32:42qu'est-ce qu'on fait ensemble. Et c'est vrai que qu'est-ce qu'on fait ensemble,
00:32:44c'est difficile. Est-ce qu'une partie du peuple de droite
00:32:46croit à la France blanche et chrétienne ?
00:32:48Et comment lui dire,
00:32:50mais moi j'ai du mal à leur dire, comment lui dire
00:32:52qu'on peut être Mohamed et aimer la France ?
00:32:54Théboun. Oui, je pense que c'est un tort.
00:32:56Mélenchon. C'est-à-dire que...
00:32:58C'est-à-dire qu'il n'y a aucun projet
00:33:00d'assimilation, il n'y a aucun projet...
00:33:02Il n'y a aucun projet de puissance.
00:33:04Inspirons-nous de M. Trump.
00:33:06M. Trump nous annonce
00:33:08qu'il va nous casser la gueule avec des immigrés.
00:33:10Comment il s'appelle ?
00:33:12Marco Rubio, immigré cubain. Il l'a envoyé à Panama
00:33:14pour annexer Panama. Ils sont en train de discuter.
00:33:16Vivek Ramasawi, indien.
00:33:18Cash Patel, patron du FBI, indien d'origine
00:33:20hougandaise. Tulsi Gabbard, hindouiste
00:33:22de Hawaï. Il faut proposer
00:33:24aux immigrés un projet de puissance.
00:33:26Aujourd'hui, on leur propose quoi ?
00:33:28Le compostage, les vies libres
00:33:30et un peu de vivre ensemble.
00:33:32Pourquoi alors ? Est-ce que c'est un problème ?
00:33:34Depuis l'école, il n'y a pas
00:33:36d'histoire quand elle est enseignée.
00:33:38Et encore, quand on arrive à l'enseigner,
00:33:40on a honte de parler des gloires et des grands personnages.
00:33:42Et on cache...
00:33:44On met en avant les zones d'ombre qui existent
00:33:46comme dans tout pays.
00:33:48On s'est oubliés. Les Américains ne se sont pas complètement oubliés.
00:33:50Ça reste un peuple agressif. Ils ont quand même génocidé
00:33:52les Indiens. Les Français n'ont jamais fait.
00:33:54Même si on a connu des Algériens, on a fait des bêtises.
00:33:56On n'a jamais fait ça. Eux, ils sont agressifs.
00:33:58L'agressivité, la méchanceté est la nature humaine.
00:34:00Donc quand tu ramènes des immigrés de tous les pays,
00:34:02tu leur dis,
00:34:04on va aller casser la gueule aux Irakiens,
00:34:06aux Afghans pendant 20 ans.
00:34:08Tu occupes les gens. Guantanamo, on occupe les gens.
00:34:10La puissance occupe les gens. Rappelez-vous,
00:34:12l'empire colonial français, il a été conquis par des immigrés.
00:34:14Les Marocains, nous avons été conquis
00:34:16par Lyoté avec des capitaines
00:34:18Algériens et Tunisiens, avec des Maliens
00:34:20et des Sénégalais.
00:34:22Quand on dit qu'on va se défendre, on n'a rien pour se défendre.
00:34:24On n'a ni les idées, ni les hommes ou les femmes.
00:34:26On n'a rien. Alors par contre, ce que nous avons,
00:34:28nous avons encore, il faut juste
00:34:30déterrer un peu, regarder notre identité réelle.
00:34:32Nous ne sommes pas des bisounours. Au fait, nous nous sommes
00:34:34tous convaincus, droite incluse, surtout la droite,
00:34:36que nous sommes un peuple des droits de l'homme. Mais droits de l'homme
00:34:38ne veut pas dire bisounours. Nous sommes un peuple qui peut être très méchant.
00:34:40Nous avons battu les Allemands.
00:34:42Deux fois. C'était pas facile.
00:34:44C'était pas les Allemands d'aujourd'hui.
00:34:46C'est intéressant ce que vous dites.
00:34:48Mais quand même, on a gagné.
00:34:50Vous venez de l'étranger
00:34:52longtemps avec une fraîcheur
00:34:54qui fait du bien sur ce plateau.
00:34:56J'aimerais vous faire réagir. C'était la semaine dernière.
00:34:58Mais c'est le débat qui, là, occupe
00:35:00encore les esprits quand le Premier ministre
00:35:02a osé parler de sentiments de submersion
00:35:04migratoire.
00:35:06On est chez qui ? On est chez les fous.
00:35:08Bienvenue chez nous.
00:35:10On est dans une France
00:35:12qui oublie son passé pour rester
00:35:14sur la donne
00:35:16aux droits de l'homme. C'est ça, en fait.
00:35:18Nous portons le hijab, tous, sans
00:35:20s'en rendre compte. Nous avons
00:35:22le hijab de la victime.
00:35:24Nous avons appris aux Français une identité de victime.
00:35:26Ah, on est victime du reçu, là, des Allemands,
00:35:28du changement climatique. Non, on n'est pas des victimes.
00:35:30On est un peuple très fort qui peut être très méchant.
00:35:32Et la méchanceté, c'est pas péjoratif.
00:35:34Les Chinois, ils sont en train de nous casser la gueule,
00:35:36aujourd'hui, avec le sourire, avec le commerce.
00:35:38Avec notre aide au développement.
00:35:40La submersion migratoire,
00:35:42elle fait partie de la submersion.
00:35:44Si quelqu'un vous met la tête dans un seau d'eau,
00:35:46vous allez avoir l'impression de noyade.
00:35:48Mais elle fait partie de la noyade.
00:35:50Comment sentons-nous le sentiment de submersion ?
00:35:52Ça veut dire que nous ne sommes pas morts.
00:35:54Le jour où nous dirons tout va bien,
00:35:56c'est là où nous serons morts.
00:35:58Certains le disent. Tout va très bien, Madame la Marquise.
00:36:00Sonia Mélenchon a répondu, Jean-Luc Mélenchon.
00:36:02Il a dit qu'effectivement, il y a grand emplacement.
00:36:04Ce qui m'intéresse, c'est la non-réaction.
00:36:06Là, vous êtes en train d'expliquer.
00:36:08Je voudrais vous écouter là-dessus.
00:36:10Pourquoi la France ne réagit pas ?
00:36:12Vous, vous dites la victimisation.
00:36:14Mais à part ça, on a perdu un petit peu ce qui fait la vitalité.
00:36:16C'est pour ça qu'on ne répond pas à l'Algérie.
00:36:18Que là, pour les Etats-Unis,
00:36:20M. Macron vient de dire que l'Europe doit réagir.
00:36:22On ne sait toujours pas comment.
00:36:24On s'est mis sous coma identitaire.
00:36:26Ce qui est très intéressant,
00:36:28je voudrais revenir sur Donald Trump,
00:36:30sur sa stratégie, parce qu'il y a des choses aussi.
00:36:32Effectivement, vous avez raison de voir
00:36:34que l'ensemble des personnes,
00:36:36une grande partie des personnages qui sont autour
00:36:38sont d'origine immigrée
00:36:40ou sont des gens qui sont venus
00:36:42tardivement aux Etats-Unis,
00:36:44ou en tout cas qui ont intégré.
00:36:46C'est très facile parce qu'il y a une tradition d'immigration.
00:36:48Mais également, à destination,
00:36:50ce qui est très intéressant,
00:36:52c'est que la campagne de Donald Trump,
00:36:54et là-dessus, je pense que le RN devrait s'inspirer
00:36:56et devrait avoir un discours
00:36:58vis-à-vis de ces populations immigrées
00:37:00plus construits et plus marqués.
00:37:02Par exemple, les républicains modèle Trump,
00:37:04qui ne sont pas les anciens républicains,
00:37:06sont allés voir un certain nombre d'élus,
00:37:08ont mis en lumière
00:37:10un certain nombre d'élus noirs,
00:37:12par exemple des ghettos
00:37:14à Baltimore, je sais, en particulier,
00:37:16ou dans des endroits qui étaient gérés
00:37:18par les démocrates, et les ont
00:37:20retournés, refaits républicains, en disant
00:37:22« Regardez, la gestion catastrophique
00:37:24de vos villes a été perpétrée
00:37:26par les démocrates. Nous
00:37:28voulons de l'ordre. »
00:37:30Et ces gens-là, les populations africaines,
00:37:32américaines, veulent de l'ordre.
00:37:34Et donc, cette notion
00:37:36qu'on est dirigé dans un pays
00:37:38et qu'il faut un cadre pour pouvoir
00:37:40prospérer et élever sa famille,
00:37:42c'est quelque chose que beaucoup d'immigrés
00:37:44sont capables de comprendre.
00:37:46Le seul qui est en train de leur parler, c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:37:48En réalité, il n'y a pas un séparatisme culturel,
00:37:50on l'a installé.
00:37:52Lui, il leur propose nos campagnes,
00:37:54encore faut-il prouver que
00:37:56ces gens-là ont envie d'aller vivre dans nos campagnes,
00:37:58ça, j'en suis absolument pas persuadé,
00:38:00mais il essaye de proposer un peuple
00:38:02de substitution, sans véritablement
00:38:04proposer d'ordre, en fait.
00:38:06Ce qu'il propose, c'est une sorte de
00:38:08bordélisation maximale,
00:38:10une sorte de chaos permanent,
00:38:12de façon à ce que lui puisse arriver au pouvoir,
00:38:14suivant ses vieilles lubies trotskistes,
00:38:16et après, ce sera
00:38:18l'imposition de la dictature du prolétariat.
00:38:20Sonia, à la différence Trump,
00:38:22il a parlé à tout le monde, c'est ça que
00:38:24beaucoup ont dit. C'est-à-dire que
00:38:26Kamala Harris, elle parlait aux communautés, lui,
00:38:28il a parlé à tout le monde, et c'est pour ça qu'il les a agrégées.
00:38:30Et c'est ça qui a plu. Et il y avait un discours
00:38:32aussi de virilité, pour rejoindre
00:38:34ce qu'a dit Dries.
00:38:36Dans les quartiers,
00:38:38on a vu Barack Obama désespéré.
00:38:40Je préfère la force
00:38:42positive.
00:38:44Quand je dis virilité, vous savez,
00:38:46quand je parle avec force...
00:38:48Écoutons, vous allez me dire s'il y a cette force,
00:38:50si vous la retrouvez, chez Emmanuel Macron,
00:38:52qui répond à la menace de droit de douane
00:38:54américain.
00:38:56Si nous étions
00:38:58attaqués sur les sujets commerciaux,
00:39:00l'Europe, comme une puissance
00:39:02qui se tient, devra se faire respecter
00:39:04et donc réagir. Nous avons aussi besoin
00:39:06de plus de financement européen,
00:39:08et ceci vient préfigurer le prochain cadre budgétaire.
00:39:10Donc il faut davantage
00:39:12de financement public, davantage de
00:39:14financement privé aussi, en changeant
00:39:16les modes de financement de la Banque Européenne
00:39:18d'investissement, en sortant de cette taxonomie,
00:39:20c'est un élément de simplification
00:39:22qui nous a contraints pour financer davantage
00:39:24d'efforts de défense, et en préférant
00:39:26l'achat européen.
00:39:28J'avoue que quand on se dit qu'on va mener une guerre
00:39:30commerciale par le taxe
00:39:32économique, pourquoi pas ?
00:39:34Véritablement, ce que vous avez décrit, on ne le retrouve
00:39:36pas là, c'est incroyable.
00:39:38Combien de divisions l'Europe ?
00:39:40Bien sûr, mais ce sont nos élites
00:39:42qui sont les premières
00:39:44à avoir trépassé,
00:39:46parce qu'ils se prennent pour un Américain.
00:39:48Il nous a dit, la Seine-Saint-Denis
00:39:50c'est la Californie, ça commence mal.
00:39:52On n'est pas des Américains, donc on ne peut pas les battre
00:39:54sur leurs armes. Nous avons une identité française,
00:39:56nous sommes un pays d'ingénieurs,
00:39:58qui font des grandes choses.
00:40:00Il se prend pour un Américain, il s'est pris
00:40:02pour un Algérien quand il a parlé de RIM.
00:40:04C'est vrai, il a été...
00:40:06Mais je vais dire une chose,
00:40:08il faut quand même regarder
00:40:10l'Union Européenne, où on en est
00:40:12au niveau économique par rapport
00:40:14aux Etats-Unis. Il y a quelques années,
00:40:16il y a une dizaine, quinzaine d'années, on va dire environ,
00:40:18nos économies étaient comparables. Je parle de
00:40:20l'ensemble de l'Union Européenne avec les Etats-Unis.
00:40:22Aujourd'hui, le PIB américain, c'est
00:40:2427 000 milliards de dollars.
00:40:26Le PIB de l'Europe, c'est 17 000 milliards
00:40:28de dollars. Donc on est décroché.
00:40:30On a une population plus nombreuse, 450 millions
00:40:32d'habitants. Les Américains sont à
00:40:34340 millions d'habitants et on a une économie
00:40:36qui est 10 000 milliards
00:40:38en termes de PIB en moins.
00:40:40Donc ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si
00:40:42les Etats-Unis nous déclarent une guerre économique,
00:40:44bon, on va en souffrir encore que
00:40:46ces 7% des exportations
00:40:48françaises, c'est pas comme le Canada
00:40:50qui est à 70% et le Mexique qui est
00:40:52à 80%. Donc quand Trump taxe
00:40:54ces deux pays, augmente
00:40:56les taxes de plus de 25%,
00:40:58il y a un coût énorme et il y a vraiment
00:41:00un coup de massue. Nous, ça ne sera peut-être pas
00:41:02le cas. Mais l'automobile allemande, ça va être
00:41:04un vrai problème.
00:41:06Quand le ministre des Affaires étrangères
00:41:08a promis qu'on réagirait
00:41:10si le Groenland était...
00:41:12On va envoyer des troupes. Vous imaginez
00:41:14les troupes françaises...
00:41:16Déjà la France, on a perdu notre souveraineté.
00:41:18C'est plus l'Europe qui nous bouffe.
00:41:20Je pense que quand il dit ça, il n'est pas très crédible
00:41:22en réalité. On n'a plus de souveraineté alimentaire.
00:41:24On va affronter les GIs américains
00:41:26sur la calotte glaciaire. Vous croyez ?
00:41:28Mais c'est MDR.
00:41:32C'est très intéressant ce que vous dites.
00:41:34On manque aujourd'hui et on va voir de nouveau
00:41:36votre livre parce que c'est aussi la lettre
00:41:38ouverte finalement. C'est ce que vous dites
00:41:40à tous les peuples. Je pense à vous pour la France
00:41:42et pour les autres peuples européens.
00:41:44Lettre ouverte à l'immigré,
00:41:46aux Français qui ne veulent pas disparaître.
00:41:48C'est-à-dire que vous, vous n'avez plus à dire, si je puis dire,
00:41:50aux Français qu'à un Français
00:41:52depuis des générations et des générations
00:41:54et des siècles sur ce propre sol.
00:41:56Je ne prétends pas à ça.
00:41:58Je dis juste que moi, j'ai vécu l'identité
00:42:00intimement, charnellement.
00:42:02L'identité, ce n'est pas un sujet politique.
00:42:04Ce n'est certainement pas de droite.
00:42:06C'est un sujet humain. C'est comme l'amour.
00:42:08L'amour, ça concerne tout le monde.
00:42:10Ou la finitude ou la vieillesse. Nous avons un rendez-vous
00:42:12avec l'identité. Moi, j'ai passé 45 ans
00:42:14à trouver la mienne. Donc, je témoigne
00:42:16dans ce livre qui est une autobiographie
00:42:18où je dis, les gars, voilà ce que j'ai subi
00:42:20quand j'ai oublié mon identité. Je me suis planté.
00:42:22J'ai pris le mur dans la tête, dans la gueule.
00:42:24Je me suis reconstruit en reconstruisant mon identité.
00:42:26Donc, ce que je dis, c'est
00:42:28acceptez votre identité
00:42:30telle qu'elle est et faites quelque chose de glorieux
00:42:32avec ça. Acceptons d'être français.
00:42:34Je dis la même chose aux Marocains. Nous, c'est un jour
00:42:36au Maroc, beaucoup la France.
00:42:38Résultat, on n'avance pas beaucoup.
00:42:40Tu ne vas pas être d'accord.
00:42:42C'est à dire ?
00:42:44Nous confondons souvent
00:42:46le développement des infrastructures
00:42:48avec le développement humain. Il faut faire
00:42:50d'abord le développement humain, s'occuper des
00:42:52êtres humains avant de faire l'infrastructure.
00:42:54Pareil pour la Chine. Pourquoi la Chine
00:42:56s'en sort ? Parce que la Chine, elle a
00:42:58récupéré son identité. La Chine, ce n'est pas l'Occident.
00:43:00Et donc, je vois monsieur
00:43:02Macron. Moi, j'appelle monsieur Macron à juste
00:43:04se rappeler de ce que c'est que la France. Nous ne sommes
00:43:06pas des Américains. Nous sommes, par exemple,
00:43:08la start-up nation. C'est une folie. On n'est pas
00:43:10la Californie. On est un peuple d'ingénieurs,
00:43:12polytechnique centrale. Ça ne veut pas dire qu'il faut être
00:43:14figé dans la tradition. Ça veut dire qu'on fait des grandes...
00:43:16La France, c'est Ferdinand de Lesseps.
00:43:18On a quand même creusé le canal de Suez.
00:43:20Ce sont des gens... Vous avez raison.
00:43:22On a failli faire le Panama.
00:43:24Effectivement. On va continuer à en parler.
00:43:26Puis c'est très intéressant sur les différents
00:43:28sujets à venir.
00:43:30Et en fait, c'est un appel au sursaut collectif
00:43:32mais individuel aussi parce que
00:43:34appel à l'effort pour les Français,
00:43:36chacun d'entre nous, à la tonicité,
00:43:38à l'agressivité, à la méchanceté.
00:43:40À la bonne agressivité, bien sûr. Il y a une vertu,
00:43:42finalement, qui est une vertu. Guerrière. En tous les cas,
00:43:44guerrière pour une relation internationale.
00:43:46Et à renouer avec le sacré.
00:43:48Et on est des bâtisseurs de cathédrales.
00:43:50C'est un projet de société.
00:43:52Et des rebâtisseurs de cathédrales.
00:43:54Effectivement. Une courte pause et on se retrouve.
00:44:00Midi-news. La suite dans quelques instants.
00:44:02On sera à Lille. Il y a eu une agression au couteau
00:44:04avec un homme qui a été interpellé.
00:44:06Puis on se rendra à Rome où le garde des Sceaux
00:44:08s'y trouve et regarde très près
00:44:10le modèle, faut-il l'appeler ainsi,
00:44:12de l'un contre les narcotrafics.
00:44:14Et puis on parlera d'identité.
00:44:16Puisque notre invité exceptionnel,
00:44:18c'est Driss Ghali, auteur de ce livre.
00:44:20Vous allez le voir sur, justement,
00:44:22l'identité d'abord.
00:44:24Mais d'abord, il est 13h.
00:44:26Place au journal. Bonjour à vous.
00:44:28Rebonjour, chère Somaïa Labidi.
00:44:30Bonjour, Sonia. Bonjour à tous.
00:44:32À la une de l'actualité, Elisabeth Borne,
00:44:34en déplacement au lycée Emile Zola à Châteaudun.
00:44:36La ministre de l'Education est au chevet
00:44:38des élèves après l'accident mortel
00:44:40au bus scolaire jeudi dernier
00:44:42et qui a coûté la vie d'une de leurs camarades.
00:44:44Et elle a annoncé des contrôles
00:44:46renforcés en matière de consommation
00:44:48de stupéfiants. Écoutez.
00:44:50Le ministre des Transports a également lancé
00:44:52une enquête accident.
00:44:54Notre objectif à tous, c'est naturellement
00:44:56qu'un tel drame ne se reproduise plus.
00:44:58Les contrôles aussi,
00:45:00le ministre de l'Intérieur
00:45:02et le ministre en charge des Transports
00:45:04l'ont annoncé
00:45:06vont être renforcés.
00:45:08Et puis peut-être dire aussi
00:45:10que moi je vais demander
00:45:12à tous les recteurs
00:45:14d'être très attentifs
00:45:16à tous les signalements
00:45:18qui peuvent être faits
00:45:20sur des chauffeurs
00:45:22et qu'on travaille
00:45:24la main dans la main avec les collectivités
00:45:26pour avoir les réactions qui s'imposent
00:45:28si des signalements sont faits.
00:45:30C'est l'autre titre
00:45:32de cette journée. Il va dégainer son
00:45:34premier 49.3 pour faire adopter
00:45:36le budget en l'absence de majorité
00:45:38à l'Assemblée sur l'accord trouvé
00:45:40par la Commission mixte paritaire.
00:45:42François Bayrou va engager la responsabilité
00:45:44de son gouvernement.
00:45:46Les écologistes et LFI devraient aussitôt
00:45:48déposer une motion de censure.
00:45:50Toutefois, la position du RN et du PS
00:45:52et dont les voix sont indispensables
00:45:54n'est pas encore connue.
00:45:56Et puis on termine avec la colère
00:45:58des buralistes. Ils pètent le pavé parisien
00:46:00depuis ce matin pour dénoncer
00:46:02la hausse du prix du paquet de cigarettes.
00:46:04Une hausse qui favorise la vente
00:46:06à la sauvette, selon le président
00:46:08de la Chambre syndicale des buralistes d'Ile-de-France.
00:46:10Là, ces jours,
00:46:12nous avons perdu sur 2024
00:46:14presque 12% de volume
00:46:16de tabac dans nos établissements.
00:46:18Depuis début janvier, avec cette nouvelle
00:46:20hausse du tabac, nous sommes
00:46:22pour la moyenne, nous sommes le 3 février,
00:46:24nous sommes en moyenne entre 20 et
00:46:26moins 30% de volume de tabac.
00:46:28Mais attention que personne ne se réjouisse.
00:46:30Cette différence n'est pas
00:46:32parce que les Français
00:46:34fument moins. Les Français
00:46:36vont chercher le paquet
00:46:38ailleurs. Ils vont le chercher maintenant
00:46:40et la très grande dangerosité
00:46:42qui est en train de se poser, ils vont le chercher
00:46:44en dehors de nos établissements, dans la rue.
00:46:46Il fallait retenir
00:46:48de l'actualité à 13h, Sonia.
00:46:50Merci, Somaya. Je vous dis à tout à l'heure
00:46:52pour le rappel des titres. Nous sommes toujours
00:46:54en compagnie de Sarah Salman,
00:46:56Emmanuelle Fadel, Régis Le Sommier, Driss Ghali.
00:46:58Et je le remercie d'être
00:47:00avec nous pour son ouvrage,
00:47:02notamment L'Identité d'abord.
00:47:04On l'accueille également pour cette
00:47:06deuxième heure, Frédéric Lose. Bonjour à vous.
00:47:08Merci d'être là, secrétaire général
00:47:10du syndicat des commissaires
00:47:12de police. Alors, très important
00:47:14de vous avoir avec nous parce que, véritablement,
00:47:16évoquer semaine après semaine
00:47:18et même parfois jour après jour ces attaques
00:47:20au couteau, d'abord c'est évidemment extrêmement
00:47:22anxiogène pour ceux qui nous regardent, mais on a besoin
00:47:24d'une grille de lecture et de compréhension
00:47:26face à cette, entre guillemets,
00:47:28épidémie mortelle.
00:47:30En tout cas, très agressive.
00:47:32Avant-hier, samedi, vers 19h,
00:47:34à la station de métro République des Beaux-Arts,
00:47:36c'est au centre de Lille, un individu
00:47:38a porté des coups de couteau à une autre personne
00:47:40tout simplement à cause d'une bousculade
00:47:42entre eux. Les faits se sont déroulés
00:47:44dans une zone autrefois très calme,
00:47:46on le dit à chaque fois,
00:47:48et les habitants sont sous le choc.
00:47:50L'individu a été interpellé
00:47:52et notre rédaction fait le résumé des faits.
00:47:55C'est à l'heure de pointe ce samedi
00:47:57qu'une altercation éclate entre usagers
00:47:59dans le métro de la place de la République
00:48:01à Lille. A la suite de la bousculade,
00:48:03un jeune homme de 18 ans reçoit
00:48:05plusieurs coups de couteau.
00:48:07En passant, j'ai vu les camions de pompiers
00:48:09plus le SAMU ici,
00:48:11et on voyait déjà qu'il y avait une foule
00:48:13qui était bien regroupée devant le métro,
00:48:15mais c'était assez choquant un peu.
00:48:17On voyait qu'il s'était bien passé
00:48:19quelque chose de grave.
00:48:21Les faits se sont déroulés dans le centre-ville,
00:48:23un quartier calme selon les habitants.
00:48:25C'est partout, il n'y a pas des endroits
00:48:27qui sont hyper protégés,
00:48:29même si c'est un quartier calme.
00:48:31Je sais qu'au centre, ça craint un peu plus,
00:48:33mais j'étais un peu choquée,
00:48:35mais pas tant que ça,
00:48:37puisque malheureusement ça arrive.
00:48:39L'homme est gravement blessé.
00:48:41Son pronostic vital est engagé
00:48:43au moment où il est transporté aux urgences.
00:48:45Le suspect a, quant à lui,
00:48:47eu le temps de poursuivre son chemin,
00:48:49montant dans le métro,
00:48:51avant d'être interpellé en périphérie lilloise.
00:48:53Une montée de la violence en France
00:48:55qui inquiète.
00:48:57La ville de Lille n'y écharpe pas.
00:48:59Je trouve, de mon ressenti,
00:49:01c'est une ville où il y a quand même pas mal d'agressions.
00:49:03J'ai pu me faire agresser
00:49:05il y a trois ans à la Grande Place,
00:49:07qui est vraiment le centre de Lille.
00:49:09Le suspect est déjà connu
00:49:11des services de police.
00:49:13Une enquête a été ouverte par le service local
00:49:15de police judiciaire de Lille.
00:49:17Multiplication des attaques au couteau,
00:49:19souvent pour des motifs futiles.
00:49:21Systématisation de l'usage de l'arme blanche
00:49:23pour une bousculade,
00:49:25pour un mauvais regard, pour une cigarette.
00:49:27Mais qu'est-ce que ça dit de notre société, Frédéric Rausse ?
00:49:29Beaucoup de choses.
00:49:31Une banalisation de cette violence
00:49:33en plus gratuite.
00:49:35Une désinhibition.
00:49:37Le fait que cet individu
00:49:39soit déjà connu de nos services
00:49:41pour stupe, rébellion, etc.
00:49:43Je pense que tout ça va être connu
00:49:45dans les jours qui viennent.
00:49:47On dit long sur l'incapacité
00:49:49qu'on a à réguler, à punir.
00:49:51Peut-être aussi par dogmatisme pénal.
00:49:53Et puis,
00:49:55également,
00:49:57le fait que des individus se promènent
00:49:59avec un couteau, là, il ne s'agit pas
00:50:01simplement de coup de couteau.
00:50:03Non seulement il a mis un coup de couteau
00:50:05à ce jeune qui défendait son ami,
00:50:07mais en plus il l'a poursuivi.
00:50:09Il l'a poursuivi dans le métro.
00:50:11Donc il y a quand même quelque chose
00:50:13qui a déraillé dans ce pays.
00:50:15On a 10 400 agressions
00:50:17à l'arme blanche qui sont dénombrées
00:50:19en 2024, ça fait à peu près
00:50:2128, 29 par jour.
00:50:23Donc,
00:50:25c'est évidemment choquant.
00:50:27Ça veut dire aussi qu'il faut qu'il y ait
00:50:29une réflexion, dès demain, pas après-demain,
00:50:31pas théorique, sur la protection
00:50:33de l'intégrité physique. Sanctuariser
00:50:35la protection de l'intégrité physique.
00:50:37C'est incroyable pour ceux qui nous écoutent,
00:50:39pardonnez-moi, et ceux qui nous regardent,
00:50:41que ça ne soit pas sanctuarisé aujourd'hui.
00:50:43Ça a été banalisé
00:50:45parce que la délinquance a tellement
00:50:47augmenté sur le temps long.
00:50:49Vous avez parfois des gens
00:50:51qui sont un peu vétilleux,
00:50:53qui ne veulent pas voir la réalité,
00:50:55qui vous disent, là ça a un peu baissé, là ça a un peu augmenté.
00:50:57C'est possible, les statistiques,
00:50:59c'est Alfred Sauvi qui disait, c'est des petits êtres fragiles,
00:51:01si on les torture, on leur fait dire
00:51:03ce qu'on veut. En tout cas, sur le temps long,
00:51:05même si l'appareil statistique
00:51:07n'est pas vraiment le même, la délinquance
00:51:09a augmenté, ce n'est pas un fantasme.
00:51:11Le sentiment d'insécurité a augmenté,
00:51:13la violence gratuite
00:51:15a augmenté, et puis surtout,
00:51:17ce n'est pas une abstraction.
00:51:19Quand on reçoit un coup de poing,
00:51:21un coup de couteau, une atteinte au bien,
00:51:23un vol, un cambriolage, c'est traumatisant.
00:51:25Mais une atteinte,
00:51:27une agression physique,
00:51:29un coup de poing, un coup de batte de baseball,
00:51:31un coup de couteau, c'est plus que traumatisant.
00:51:33C'est-à-dire que ça peut,
00:51:35non seulement sur le moment, cet individu
00:51:37pronostic vital engagé, peut-être que dans
00:51:3915 jours, ça ira mieux, il va reprendre son travail,
00:51:41mais psychologiquement, il sera dans quel état ?
00:51:43Est-ce qu'il y a une forme de... Oui, pardonnez-moi.
00:51:45Non, je pense que
00:51:47dans l'avenir, le législateur
00:51:49doit s'emparer de ce sujet. Il y a
00:51:51deux, trois sujets principaux.
00:51:53C'est l'intégrité physique.
00:51:55Maurice Berger,
00:51:57psychiatre, a proposé, et il a parfaitement
00:51:59raison de revoir
00:52:01tout ce qui touche à l'intégrité physique
00:52:03avec des peines plus fermes.
00:52:05Il nous a dit aussi, le docteur
00:52:07Maurice Berger, ça fait des années.
00:52:09On crie dans le désert.
00:52:11Lui, avec son parcours, ça fait plus de 30 ans.
00:52:13Mais est-ce qu'il y a une forme de non-assistance
00:52:15véritablement à personne,
00:52:17à jeunes en danger, mais à personne
00:52:19en danger ? Là,
00:52:21j'ai vu les derniers, malheureusement,
00:52:23mais la liste, elle est édifiante.
00:52:25C'est quasiment, c'est irrégulier.
00:52:27Je ne veux pas dire quotidien, c'est irrégulier.
00:52:29Est-ce qu'il commence à y avoir un aspect
00:52:31culturel de cette systématisation
00:52:33du couteau ?
00:52:35Ça entre dans des habitudes, dans des coutumes ?
00:52:37Déjà, il y a plusieurs choses.
00:52:39L'État, c'est le contrat
00:52:41social initial, nous dit
00:52:43renoncez à la justice privée
00:52:45et en contrepartie, on va vous défendre.
00:52:47On va vous défendre de façon
00:52:49proportionnée, de façon efficace.
00:52:51On va protéger votre intégrité physique.
00:52:53On va protéger vos biens.
00:52:55Aujourd'hui, la multiplication de la délinquance
00:52:57fait que ce contrat est rompu.
00:52:59Donc, c'est extrêmement dangereux.
00:53:01D'abord, parce que c'est dangereux pour les victimes.
00:53:03C'est dangereux parce que les gens ont peur.
00:53:05Ça a un coût au niveau de la société.
00:53:07Ça a un coût énorme.
00:53:09Et en plus, le contrat est rompu.
00:53:11Vous allez avoir des personnes qui vont être tentées
00:53:13de se faire justice eux-mêmes.
00:53:15Après, le côté peut-être
00:53:17culturel, etc.
00:53:19Là-dessus, sans faire de
00:53:21stigmatisation globale, on ne peut pas nier
00:53:23que certaines personnes qui viennent
00:53:25de pays où le mode de régulation
00:53:27des conflits, c'est la violence.
00:53:29La violence politique ou la violence,
00:53:31etc. Si ces personnes viennent
00:53:33là et qu'il n'y a pas un cadre
00:53:35et des interdits et que
00:53:37dès la première infraction,
00:53:39on ne les sanctionne pas,
00:53:41on ne les sanctionne pas de façon
00:53:43immédiate, bien évidemment,
00:53:45on importe cette violence
00:53:47qui, de toute façon, qu'il soit français,
00:53:49qu'il soit franco,
00:53:51est absolument
00:53:53inacceptable.
00:53:55La première des responsabilités,
00:53:57c'est la nôtre.
00:53:59C'est celle de l'État.
00:54:01Mais avant d'attendre une révolution pénale,
00:54:03avant d'attendre une réaction
00:54:05véritablement de l'État,
00:54:07qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:54:09On ne va quand même pas dire aux policiers
00:54:11d'arrêter tous ceux qui sont munis d'un couteau.
00:54:13Mais ça ne marcherait même pas.
00:54:15En réalité, ce n'est même plus un fait divers.
00:54:17Ce sont des faits de société.
00:54:19Souvenez-vous, à Lyon, le 26 janvier dernier,
00:54:21juste pour un petit bousculage,
00:54:23une personne a sorti un couteau et a enfoncé.
00:54:25Ça a fait une plaie de 7-8 cm.
00:54:27La question, c'est que fait-on ?
00:54:29Normalement, porter un couteau, vous ne pouvez pas en porter un
00:54:31sauf motif légitime, sinon vous avez un an d'emprisonnement
00:54:33et 15 000 euros d'amende.
00:54:35Mais on expérimente maintenant l'amende forfaitaire.
00:54:37Donc on renonce au délit
00:54:39pour en faire une contravention.
00:54:41Déjà, c'est un affaiblissement.
00:54:43Mais dans la pratique, comment vous voulez faire ?
00:54:45Vous voulez contrôler tout le monde ?
00:54:47Les couteaux, c'est en vente libre.
00:54:49Vous pouvez contrôler les sacs, ils le mettront sur eux-mêmes.
00:54:51Je ne sais même pas d'un point de vue pratico-pratique
00:54:53qu'est-ce qu'on peut faire concrètement
00:54:55Vous savez, il faut écouter les habitants.
00:54:57Vraiment, pour ceux qui connaissent la ville
00:54:59et en particulier ce métro et cette place,
00:55:01vraiment, il y a encore quelques années,
00:55:03c'était tranquille.
00:55:05C'était impossible de penser qu'il pourrait y avoir
00:55:07une attaque.
00:55:09Mais dans le 14e arrondissement avec Elias,
00:55:11on pourrait dire pareil, en réalité.
00:55:13Le 14e arrondissement, c'est un arrondissement plutôt plaisir.
00:55:15Vous habitez quand même un pays qui est connu,
00:55:17le Brésil, en tout cas certaines villes,
00:55:19pour une extrême violence.
00:55:21Certains disent qu'il y a une mexicanisation de la France.
00:55:23Il pourrait y avoir aussi, peut-être,
00:55:25une comparaison avec le Brésil.
00:55:27Est-ce que vous ressentez la même chose ?
00:55:29Votre regard nous intéresse parce que
00:55:31vous venez de temps en temps en France.
00:55:33Nous, à la différence du Brésil,
00:55:35c'est que nous achetons normalement
00:55:37les gens violents pour qu'ils ne commettent pas la violence
00:55:39et qu'ils la commettent quand même.
00:55:41Le Brésilien, à la limite, il vit dans une favela
00:55:43et l'État l'ignore.
00:55:45En France, nous mettons un argent, un pognon de dingue
00:55:47comme dirait M. Macron, sur les banlieues
00:55:49pour éviter qu'il y ait la violence.
00:55:51Les médiathèques qui brûlent, et nous avons ça.
00:55:53Au fait, le problème, c'est
00:55:55que nous avons une crise identitaire,
00:55:57notamment, vous avez tout dit,
00:55:59je pense que l'État est le grand partenaire
00:56:01de l'ensauvagement, au Brésil aussi,
00:56:03où nous avons la même mentalité de gauche
00:56:05chez les juges brésiliens que chez les juges français.
00:56:07Pas tous, il ne faut pas,
00:56:09mais vous avez une culture de l'excuse
00:56:11et une grande naïveté.
00:56:13On ignore l'identité criminelle.
00:56:15Vous avez des criminels par accident,
00:56:17ils font des erreurs, tout le monde fait des erreurs,
00:56:19vous avez des criminels par vocation.
00:56:21Et nous attendons la réinsertion des bandits professionnels
00:56:23dans la vocation de vie, dans la mission
00:56:25ici-bas, c'est de faire le mal.
00:56:27Donc on relâche les gens en croyant qu'ils ont...
00:56:29Voilà, on fait ça en France. Mais il y a aussi autre chose,
00:56:31il y a une crise identitaire de l'homme.
00:56:33Être un homme,
00:56:35un mâle, ce n'est pas être ultra-violent.
00:56:37Malheureusement, nous ne savons plus ce que c'est qu'un homme.
00:56:39Donc vous avez des hommes qui, tellement perdus,
00:56:41et là c'est immigration ou pas,
00:56:43qui se réfugient dans l'hyper-violence
00:56:45pour être un homme. Or, un homme, ce n'est pas un ultra-violent.
00:56:47Un homme, c'est quelqu'un qui maîtrise sa violence.
00:56:49Et il y a aussi ce chemin-là,
00:56:51qui permet de ne pas stigmatiser
00:56:53certaines populations. Nous avons un problème...
00:56:55Bien sûr, il ne le faut pas. Mais quel que soit
00:56:57l'origine, quel que soit
00:56:59le motif, etc., il y a quand même,
00:57:01et c'est ce que vous disiez, il n'y a pas de sanctions
00:57:03à la première, si on remonte le parcours
00:57:05généralement des lacans, c'est la première.
00:57:07Ni à la deuxième, ni à la troisième.
00:57:09Mais la première, c'est l'essentiel.
00:57:11La vraie question, c'est, est-ce que ça changerait ?
00:57:13Je ne sais pas, le docteur Maurice Berger dit que c'était essentiel.
00:57:15Peut-être, mais il y a quand même
00:57:17une chose...
00:57:19Il y a quand même une chose
00:57:21sur laquelle je voulais réagir par rapport à ce que disait
00:57:23Idriss Ghali, c'est que
00:57:25ce qu'on remarque aujourd'hui,
00:57:27je pense, c'est que
00:57:29la question du prétexte, de la futilité
00:57:31des prétextes, vous l'avez rappelé en introduction,
00:57:33c'est-à-dire, on sort un coup de couteau
00:57:35pour l'autre jour,
00:57:37je crois que c'était ce fait d'hiver,
00:57:39où quelqu'un est bousculé, le type
00:57:41revient derrière lui à Lyon, je crois,
00:57:43et il lui plante un couteau dans le dos.
00:57:45C'est-à-dire qu'en fait, il y a une disproportion totale
00:57:47et un sentiment, et c'est là que la notion
00:57:49d'homme, de qui est un homme,
00:57:51de qui sommes-nous finalement,
00:57:53au niveau de la construction,
00:57:55parce qu'il s'agit aussi pas mal
00:57:57d'adolescents qui utilisent
00:57:59ce type d'armes, eh bien, on est...
00:58:01On va dire, oui, les jeux vidéo,
00:58:03etc. Mais je ne crois pas, je crois que c'est une question de...
00:58:05Bien sûr, il y a plein de choses,
00:58:07il y a tout un tas de choses
00:58:09qui sont brisées, qui font que les individus
00:58:11qui aujourd'hui sont atomisés
00:58:13se réfugient dans l'ultra-violence parce qu'ils ont
00:58:15une position à garder par rapport aux groupes
00:58:17aussi, parce qu'ils vivent dans une société
00:58:19parallèle pour certains d'entre eux,
00:58:21et que je pense que le couteau,
00:58:23malheureusement, c'est l'objet
00:58:25le plus facile à trouver,
00:58:27à dissimuler, et c'est l'arme.
00:58:29On ne peut pas avoir d'arme en France, aux Etats-Unis,
00:58:31vous avez les tueries de masse, parce que les armes
00:58:33sont en vente libre. En France, les armes sont
00:58:35plus réglementées. Mais vous avez cette
00:58:37ultra-violence qui contamine en effet
00:58:39tous ces gens qui sont, quelque part,
00:58:41au niveau de leur être, complètement paumés.
00:58:43Et pourtant, comme le dit
00:58:45le docteur Maurice Berger sur
00:58:47votre plateau, il n'arrête pas
00:58:49depuis 30 ans d'alerter
00:58:51sur ce phénomène. Depuis 30 ans, on aurait
00:58:53pu quand même sauver certainement
00:58:55des vies humaines, et l'État en face
00:58:57est faible. L'État en face
00:58:59n'ose pas répondre. C'est-à-dire que le
00:59:01premier acte de délinquance, notamment des
00:59:03mineurs, on peut l'arrêter dès le début
00:59:05s'il y a une butée, et notamment
00:59:07lorsqu'il dit, par rapport...
00:59:09D'accord, l'État. Prenons les exemples.
00:59:11Pourquoi on a scindé la justice
00:59:13des mineurs en deux ? Pourquoi la justice ?
00:59:15Ça a été fait par des ministres,
00:59:17des hommes et des femmes.
00:59:19Alors expliquez-moi, ça a été pensé...
00:59:21C'est-à-dire, qui peut penser qu'en
00:59:23différenciant entre la sanction...
00:59:25Quand vous voulez un peu plus de laxisme
00:59:27et de volet éducatif, vous faites
00:59:29comme ça. Si vous voulez pas d'efficacité,
00:59:31vous faites une seule audience.
00:59:33Mais si jamais on avait eu, non pas cette
00:59:35césure, mais une seule et unique audience comme ce qui aurait
00:59:37pu être prévu, Elias serait encore en vie.
00:59:39Parce qu'en fait, la première audience était en octobre
00:59:41et la deuxième devait se tenir en juin.
00:59:43Donc c'est à cause de cette césure qu'il a...
00:59:45Frédéric Lose ?
00:59:47Madame Belloubet, pendant le Covid,
00:59:49avait libéré à peu près 10 000 détenus.
00:59:51Donc ça procède de
00:59:53la même idéologie. Et donc ça,
00:59:55c'est problématique. Ce que vous disiez
00:59:57est tout à fait vrai. Dans cette
00:59:59césure qui a été faite dans le code de justice
01:00:01des mineurs nouveau de 2021,
01:00:03qui succède aux ordonnances de 45,
01:00:05on a l'impression qu'il faut faire
01:00:07comme fromage et dessert.
01:00:09L'éducatif, puis la sanction.
01:00:11D'abord, le temps consacré
01:00:13à l'éducatif, les 6 à 9 mois
01:00:15avant le prononcé de la sanction, est trop faible.
01:00:17Mais il faut faire les deux. C'est-à-dire que
01:00:19on a aussi d'abord des délinquants
01:00:21qui sont des délinquants multiréitérants
01:00:23qu'on n'arrive pas à prendre
01:00:25en compte, contrairement aux multirécidivistes,
01:00:27parce qu'on prend pas en compte la multiréitérance.
01:00:29Et ça, c'est un gros problème.
01:00:31On n'arrive pas immédiatement à les neutraliser.
01:00:33Mais si on a échoué
01:00:35sur le plan de la répression, que je pense
01:00:37que tous les murs porteurs sont à revoir
01:00:39dans ce pays, on a échoué sur le plan
01:00:41de la prévention également. Parce que
01:00:43la prévention, par exemple, la détection
01:00:45précoce de ces enfants violents
01:00:47à l'école, la détection précoce
01:00:49à travers l'échec scolaire, parce que l'échec
01:00:51scolaire, c'est pas une excuse, mais ça
01:00:53engendre de la violence, du repli,
01:00:55etc. Le fait d'avoir banalisé
01:00:57ce qu'on appelle au départ des incivilités
01:00:59dans, par exemple,
01:01:01dans l'habitat,
01:01:03l'incivilité dans les transports, dans les écoles,
01:01:05dans les écoles, et bien évidemment
01:01:07que ça, c'est des mesures
01:01:09préventives où on ne sait pas s'en coller.
01:01:11Là, vous appelez à une...
01:01:13C'est véritablement une révolution.
01:01:15C'est tout un continueur. Il faut resserrer les boulons
01:01:17de partout. Resserrer le boulon de partout.
01:01:19Répressif, préventif.
01:01:21Il y a la violence, et très souvent, cette ultra-violence
01:01:23est liée au narco-trafic.
01:01:25Et là, c'est véritablement
01:01:27une gangrène, une pieuvre.
01:01:29Je rappelle quand même que c'est le ministre de l'Intérieur
01:01:31qui a alerté, ce ne sont pas
01:01:33nos mots, ce ne sont pas les mots des journalistes,
01:01:35sur la possibilité que la France devienne un narco-État.
01:01:37Nous en sommes là.
01:01:39C'est la raison pour laquelle, sans doute,
01:01:41le garde des Sceaux est en Italie, à Rome,
01:01:43en ce moment, pour s'inspirer
01:01:45du modèle italien. Un modèle italien,
01:01:47c'est les prisons de haute sécurité, c'est le statut
01:01:49du repentir. On retrouve sur place
01:01:51notre journaliste Clélie
01:01:53Mathias. Clélie,
01:01:55c'est ça, l'objectif
01:01:57du garde des Sceaux, c'est celui-là, c'est de s'inspirer
01:01:59aujourd'hui de la méthodologie,
01:02:01de la méthode italienne ?
01:02:03Oui, Sonia,
01:02:05parce que l'Italie a une grande histoire,
01:02:07si je puis dire, avec le crime
01:02:09organisé. On se souvient des années sourdes,
01:02:11les années 80-90, avec ces grands crimes de la
01:02:13mafia, souvenez-vous, des assassinats
01:02:15des juges Falcone et Borsalini.
01:02:17Alors l'Italie a adapté son droit avec
01:02:19notamment l'article 41 bis,
01:02:21qui met
01:02:23en place, on va dire, un régime particulier
01:02:25pour les grands mafieux, les détenus
01:02:27très dangereux, avec des
01:02:29zones de surveillance et d'isolement, surtout,
01:02:31qui sont très
01:02:33réglementées
01:02:35et
01:02:37très importantes. C'est un article qui est très
01:02:39dur, les reliés au régime, et drastique. Alors,
01:02:41Gérald Darmanin a visité la prison romaine
01:02:43de Rebbebia ce matin, où il y a eu une cinquantaine
01:02:45de détenus qui sont sous ce régime
01:02:47carcéral du 41 bis.
01:02:49Il doit s'entretenir également avec le procureur
01:02:51national antimafia et antiterrorisme
01:02:53italien, avant, bien sûr, un entretien
01:02:55avec son homologue de la justice
01:02:57italienne, Carlo Nordio.
01:02:59L'objectif, bien sûr, c'est de transposer
01:03:01et de s'inspirer de ce qui se
01:03:03fait ici, notamment pour les établissements
01:03:05ultra sécurisés que Gérald Darmanin
01:03:07veut mettre en place contre les narcotrafiquants.
01:03:09Il aura une séance de presse, notez-le,
01:03:11et une interview
01:03:13du ministre de la Justice, ce soir, à 19h30
01:03:15sur CNews. Merci,
01:03:17Kelly Mathias, on voit en direct du texte
01:03:19depuis Rome, s'inspirer du modèle
01:03:21italien. Le risque, rappelons-le,
01:03:23c'est véritablement de perdre notre
01:03:25souveraineté par rapport à des
01:03:27narcotrafiquants qui allient violence
01:03:29et
01:03:31trafic avec un système de corruption
01:03:33qui atteint aujourd'hui des agents, des fonctionnaires
01:03:35de l'État, qui aussi
01:03:37menacent des juges. Il y a eu une affaire
01:03:39quand même d'un juge menacé. Quand on arrive à ce point-là,
01:03:41quel regard vous avez ?
01:03:43Ce n'est pas encore un narco-État.
01:03:45Un narco-État, c'est la corruption et
01:03:47l'indemnisation.
01:03:49Les fondements sont minés.
01:03:51L'alerte est édifiante.
01:03:53Tant mieux. Nous avons un ministre qui
01:03:55dit quand même la vérité. On se plaint souvent de ça.
01:03:57Très bien. Sachant le dû pour Moriti,
01:03:59qui avait engueulé les juges de Marseille, qui avait dit
01:04:01qu'on allait vers le narco-État.
01:04:03La Belgique et la Hollande sont dans une situation pire que la nôtre.
01:04:05Grâce à quoi ? Grâce à la CGT,
01:04:07qui a tellement pourri le port de Marseille
01:04:09qu'on n'arrive même pas à porter de la cocaïne
01:04:11de la Mecque du Sud. Elle passe par Anvers
01:04:13et Rotterdam.
01:04:15Par contre, plus sérieusement,
01:04:17c'est des histoires de non-retour.
01:04:19Quand on bascule dans le narco-État,
01:04:21c'est très difficile.
01:04:23C'est comme le viol.
01:04:25On ne s'en remet jamais.
01:04:27C'est un viol de l'État
01:04:29par l'argent du narco-État
01:04:31et par l'intimidation.
01:04:33Quand on intimide un juge,
01:04:35c'est tout le pays qui est intimidé.
01:04:37Nous sommes d'accord. On touche au
01:04:39saint-dessin. C'est quelque chose de sacré.
01:04:41C'est ce qu'on joue aujourd'hui.
01:04:43J'espère qu'on agira avant
01:04:45d'arriver à la situation italienne
01:04:47qui n'arrive pas
01:04:49à se débarrasser de la mafia.
01:04:51On passe par les ports. La drogue arrive
01:04:53par les ports, elle arrive par les routes
01:04:55et donc elle arrive par les frontières.
01:04:57Je pose souvent la question.
01:04:59Quand on est face à une urgence
01:05:01sécuritaire comme celle-là,
01:05:03on enlève de côté notre idéologie
01:05:05et on se dit qu'on contrôle.
01:05:07On ferme les frontières même momentanément.
01:05:09Est-ce que c'est vraiment une idée
01:05:11qui semble saugrenue ? Parce que quand on menace,
01:05:13on risque de basculer vers un narco-Etat,
01:05:15il faut utiliser tous les moyens.
01:05:17Il faut se prendre un parallèle.
01:05:19Avant
01:05:211912, pardon,
01:05:23avant 2012, 2013, 2014,
01:05:25lorsqu'on disait qu'il faut durcir
01:05:27la législation contre le terrorisme,
01:05:29on disait attendez, dérive
01:05:31fasciste sécuritaire.
01:05:33Et puis il y a eu les attentats.
01:05:35Il y a eu les attentats, l'équipe de Charlie
01:05:37a odieusement
01:05:39assassiné les attentats des terrasses
01:05:41qui se sont multipliés.
01:05:43Et là, on a mis en place
01:05:45une législation antiterroriste
01:05:47qui n'est pas du patriotacte,
01:05:49mais qui était beaucoup plus ferme.
01:05:51Ceux qui l'ont mis en place, c'était peut-être
01:05:53les mêmes qui vous traitaient de fascistes avant.
01:05:55Pareil en matière de sécurité routière.
01:05:57Il a fallu qu'on prenne un mur dans la figure
01:05:59avec 17 000 morts en 1974
01:06:01pour qu'on prenne des mesures
01:06:03draconiennes. Là, il va falloir faire
01:06:05pareil, peut-être avoir l'intelligence
01:06:07de ne pas attendre de prendre un mur,
01:06:09comme vous dites, c'est-à-dire le point de bascule
01:06:11le système italien.
01:06:13Mais on le prend tous les jours, le mur.
01:06:15Oui, il n'est plus minuit-1, il est minuit-5.
01:06:17Mais de toute façon,
01:06:19il va falloir légiférer.
01:06:21Pour légiférer, il faut qu'il y ait un consensus
01:06:23et il faut qu'il y ait une majorité
01:06:25sur ces sujets. Là, ce qui est intéressant
01:06:27dans ce qu'a vu M. Darmanin,
01:06:29et il a très bien fait d'aller voir ce qui se passe en Italie
01:06:31avec ce système qu'ils appellent
01:06:33le régime carcéral dur,
01:06:35c'est qu'effectivement,
01:06:37en Italie, c'est un juge qui, pendant 4 ans,
01:06:39c'est la justice qui va ordonner
01:06:41ce placement, premièrement,
01:06:43à l'isolement et avec une surveillance
01:06:45renforcée. Là, on parle des très
01:06:47grands criminels.
01:06:49En Italie, ils sont à peu près
01:06:51800, je crois, 800-820
01:06:53à l'isolement. Chez nous,
01:06:55pour démarrer une centaine, en Italie,
01:06:57il y a les terroristes, les narcos,
01:06:59la criminalité organisée.
01:07:01Si nous, on arrive à aller
01:07:03dans ce sens et éviter que
01:07:05des grands voyous continuent
01:07:07à gérer leurs affaires de trafic
01:07:09de stupéfiants, ordonner des assassins
01:07:11depuis leur prison,
01:07:13ça sera déjà pareil, et faire en sorte
01:07:15qu'il y ait une étanchéité et plus une porosité
01:07:17à travers les visites, mais que les visites
01:07:19quelles qu'elles soient, les avocats, la famille,
01:07:21il faut affronter le réel parce que
01:07:23c'est un vrai problème.
01:07:25À ce moment-là, on aura
01:07:27progressé parce qu'il y a une
01:07:29urgence absolue, vous l'avez dit, la corruption,
01:07:31le risque de souveraineté. J'ajouterai également
01:07:33qu'il y a une réflexion plus large,
01:07:35plus politique à se poser. Jusqu'à présent,
01:07:37la libre circulation
01:07:39des capitaux, des marchandises,
01:07:41des êtres humains
01:07:43faisaient partie des traités
01:07:45qu'on a votés, et la délinquance
01:07:47faisait partie des inconvénients,
01:07:49en disant qu'on a tellement plus
01:07:51d'avantages à commercer, à ouvrir nos frontières.
01:07:53Aujourd'hui, il y a des questions
01:07:55à se poser. C'est pour ça que je posais la question
01:07:57de contrôle de l'Allemagne,
01:07:59en fermant ses frontières
01:08:01et en contrôlant
01:08:03pour six mois au renouvelable,
01:08:05pourquoi la France ne le fait pas, si véritablement
01:08:07il y a une urgence ?
01:08:09On peut le faire de façon exceptionnelle, on l'a déjà fait.
01:08:11De toute façon, on ne peut le faire que de façon exceptionnelle,
01:08:13quitte à sortir des traités.
01:08:15Je crois que c'était d'ailleurs du même acabit.
01:08:17L'Allemagne a décidé de fermer ses frontières
01:08:19sur des questions sécuritaires, liées
01:08:21justement au terrorisme, de la même nature.
01:08:23C'était le même
01:08:25article de loi européen
01:08:27qu'on a utilisé en 2015
01:08:29pour lier à l'espèce Schengen.
01:08:31Oui, c'est possible.
01:08:33Simplement, est-ce que c'est
01:08:35efficace ? Sans doute.
01:08:39En tout cas, il est clair
01:08:41que vous avez raison sur la question
01:08:43de la circulation. On n'a pas pris,
01:08:45je pense, sur la question du narcotrafic,
01:08:47la mesure de l'ampleur
01:08:49des volumes d'argent
01:08:51échangés. C'est-à-dire qu'on est
01:08:53passé d'un trafic de drogue
01:08:55qui a toujours existé.
01:08:57La French Connection à Marseille, etc.
01:08:59Il y a eu des films et ça fait
01:09:01des années que ça existe, des dizaines
01:09:03d'années. Mais là, on est dans
01:09:05un trafic qui a explosé littéralement
01:09:07et pour lequel, il me semble,
01:09:09les forces de l'ordre
01:09:11et les administrations
01:09:13restent avec les mêmes moyens.
01:09:15C'est-à-dire que les narcos, d'un côté,
01:09:17eux, ont des moyens démultipliés,
01:09:19des manières
01:09:21d'expiltrer, de gérer
01:09:23leur trafic à l'étranger. La plupart
01:09:25des gens de la DZ Mafia
01:09:27ou de Yoda sont à
01:09:29Dubaï ou dans d'autres pays. D'ailleurs,
01:09:31il y a eu des règlements de comptes qui ont eu lieu
01:09:33à cause de différents
01:09:35entre ces chefs mafieux
01:09:37à Marseille avec
01:09:39des morts sur des contentieux
01:09:41qui ont eu lieu à l'étranger. Donc, on est
01:09:43vraiment sur une internationalisation
01:09:45et c'est là où on peut parler
01:09:47de cartel et c'est là où on peut parler
01:09:49d'infrastructures qui sont plus
01:09:51simplement un petit trafic. Maintenant,
01:09:53nous, on reste en France avec
01:09:55les moyens de la police, les moyens de la
01:09:57justice qui restent... On reste en France aussi
01:09:59avec des tabous, parce que moi, je veux
01:10:01bien qu'on s'attaque au gros
01:10:03bonnet, si je puis dire. Mais toutes ces
01:10:05chevilles ouvrières que
01:10:07sont les mineurs, qu'est-ce qu'on en fait ? Parce qu'aujourd'hui,
01:10:09même quand vous dites à la police, pourquoi vous ne les
01:10:11contrôlez pas quand ils sont assis
01:10:13sur une chaise en train de faire le chouf ?
01:10:15Ou bien en train de faire le
01:10:17mulet, pourquoi on ne fait rien ? Et là, on vous dit
01:10:19non, on ne peut pas contrôler. Donc, on voit bien qu'on
01:10:21tourne aussi en rond parce qu'on a encore
01:10:23des tabous et tant qu'on ne changera pas
01:10:25réellement le logiciel, on n'y arrivera pas.
01:10:27Et la question, c'est surtout, pourquoi on ne le change pas ?
01:10:29Est-ce qu'il y a une crainte aussi de
01:10:31déstabiliser une sorte d'écosystème,
01:10:33d'aller dans les cartels ? On va marquer une pause, on va y revenir.
01:10:35Puis cette information, vous savez qu'il y a une
01:10:37information politique extrêmement riche
01:10:39avec une semaine et une journée même décisive
01:10:41déjà pour le Premier ministre qui a donc décidé
01:10:43de recourir deux fois, deux fois
01:10:45au 49.3 ce lundi
01:10:47sur le budget de l'État et la première partie
01:10:49du budget de la Sécurité sociale
01:10:51avec un risque de motion
01:10:53de censure alors que la
01:10:55position des socialistes et du RN
01:10:57n'est toujours pas connue. On va en parler
01:10:59à tout de suite.
01:11:03Midi News avec beaucoup
01:11:05d'actualités, actualités politiques,
01:11:07économiques, ça nous concerne tous.
01:11:09Le budget, à quelle sauce on va être mangé ?
01:11:11Éric de Ritmaten va nous le dire dans quelques instants.
01:11:13Enfin, est-ce que c'est nous qui allons
01:11:15être mangés au Premier ministre ? On ne sait pas.
01:11:17Oui, on peut se faire manger aussi.
01:11:19On aimerait bien que ce soit le Premier ministre qui se fasse manger.
01:11:21Non, non, attendez, il va nous dire, on va se faire manger.
01:11:23Vous allez voir, le budget, donc, augmentation
01:11:25des impôts, etc. Vous savez,
01:11:27on nous a promis l'inverse. On va
01:11:29en parler, mais tout d'abord, le rappel des titres
01:11:31avec Somaya Labedi. Vous en parliez,
01:11:33Sonia, c'est officiel, François Bayrou
01:11:35va dégainer 2.49.3
01:11:37un sur le budget de l'État et l'autre
01:11:39sur la première partie du budget de la
01:11:41Sécurité sociale. Les écologistes
01:11:43et les filles devraient aussitôt déposer
01:11:45une motion de censure. Toutefois,
01:11:47la position du RN et du PS et dont les voix
01:11:49sont indispensables n'est pas encore
01:11:51connue. L'agresseur
01:11:53d'un policier à Chaumont interpellé
01:11:55est placé en garde à vue.
01:11:57L'individu, un ressortissant afghan
01:11:59récemment installé sur le territoire national
01:12:01est déjà connu pour de multiples faits.
01:12:03S'en est pris samedi à une patrouille
01:12:05qui voulait le contrôler. L'un des agents
01:12:07s'est vu prescrire 6 jours d'ITT.
01:12:09Et puis, Donald Trump
01:12:11persiste et signe. Les produits
01:12:13européens seront, je cite, très bientôt
01:12:15visés par des droits de douane,
01:12:17des menaces prises au sérieux par l'Union
01:12:19européenne qui a promis de réposter
01:12:21fermement contre Washington si
01:12:23le nouveau locataire de la Maison Blanche
01:12:25tient parole. Merci Somaya.
01:12:27Et faut-il rappeler que cette violence
01:12:29dont nous parlions il y a encore quelques temps
01:12:31vise très très souvent, malheureusement,
01:12:33des forces de l'ordre, policiers,
01:12:35gendarmes également, donc pensez à eux,
01:12:37à leurs familles également.
01:12:39Avant d'évoquer le budget
01:12:41et à quelle sauce nous allons être mangés,
01:12:43revenons encore un instant sur
01:12:45la diatribe, les mots
01:12:47très violents du président algérien
01:12:49en vous rappelant quand même qu'à
01:12:51l'origine de tout cela, il y a aussi
01:12:53évidemment notre ami, il y a l'écrivain
01:12:55français-franco-algérien Boalem Sansal,
01:12:57mais aussi il y a l'affaire des propagandistes de
01:12:59haine, des influenceurs sur les
01:13:01réseaux sociaux avec le cas du fameux
01:13:03Doualem qui a été expulsé
01:13:05et est revenu en express le soir même
01:13:07qui est détenu pour l'instant
01:13:09et sa rétention a été prolongée
01:13:11comme nous l'explique Chanane Kamara.
01:13:15Lorsque la rétention de l'influenceur algérien
01:13:17Doualem a été prolongée de 26 jours,
01:13:19le ministère de l'Intérieur
01:13:21dispose d'un mois pour
01:13:23réexaminer la procédure d'expulsion.
01:13:25Si au bout de 26 jours
01:13:27l'expulsion n'a pas pu
01:13:29être réalisée, notamment
01:13:31suite à un refus provisoire
01:13:33toujours de l'Algérie,
01:13:35le ministre peut demander un nouveau délai
01:13:37de 15 jours, de 30 jours
01:13:39d'abord, puis de 15 jours encore
01:13:41ensuite, en tout de 96 jours
01:13:43en réalité. Le 9 janvier dernier,
01:13:45Doualem avait été expulsé
01:13:47vers l'Algérie, son pays d'origine
01:13:49qu'il avait immédiatement renvoyé en France.
01:13:51Depuis, aucun
01:13:53accord n'a pu être trouvé entre les deux
01:13:55pays. Ce qu'il reste à faire pour
01:13:57le ministre de l'Intérieur, c'est
01:13:59d'utiliser la voie de la procédure
01:14:01d'expulsion je dirais ordinaire et non plus
01:14:03d'urgence absolue, donc il devra
01:14:05saisir une commission de
01:14:07magistrats qui émettra un
01:14:09avis sur la réalité
01:14:11et la motivation réelle de cette
01:14:13expulsion. Accusé d'avoir tenu des propos
01:14:15jugés menaçants sur TikTok,
01:14:17l'influenceur est depuis détenu
01:14:19dans un centre de rétention administrative.
01:14:21Ses avocats indiquent
01:14:23avoir déposé une requête auprès de
01:14:25la cour d'appel de Paris.
01:14:27Brice Guélie, on a souvent parlé de
01:14:29la manière avec laquelle ces
01:14:31influenceurs, ces propagandistes de
01:14:33haine interviennent. Est-ce que selon vous
01:14:35ils sont actionnés ? Certains le
01:14:37pensent comme des agents d'influence par le régime
01:14:39algérien ou alors tout simplement chacun
01:14:41y va de sa diatribe contre la
01:14:43France, de ses appels à commettre des meurtres,
01:14:45des attentats et des viols ? C'est difficile
01:14:47de répondre. En tout cas, la main d'oeuvre ne manque
01:14:49pas parce qu'il y a
01:14:51un...
01:14:53Vous avez aujourd'hui beaucoup de...
01:14:55Je fais attention à ce que je dis parce que
01:14:57j'ai beaucoup d'amis algériens et ce que
01:14:59je vais dire vaut aussi pour les Marocains et les Tunisiens.
01:15:01Vous avez aujourd'hui un lumpenproletariat
01:15:03qui vient de débarquer
01:15:05sans papier en France.
01:15:07La plupart travaillent, certains
01:15:09causent des problèmes, mais même...
01:15:11En général, vous avez...
01:15:13C'est des gens qui auraient été dans
01:15:15l'extrême misère s'ils étaient restés en Algérie par exemple.
01:15:17Ils arrivent en France, leurs besoins de base
01:15:19sont remplis, parce qu'ils travaillent ou qu'ils soient
01:15:21à l'assistance publique, peu importe. Ils montent dans
01:15:23la pyramide de Maslow, ils veulent être reconnus.
01:15:25Et quand on n'a pas de bagages universitaires,
01:15:27c'est pas leur faute, c'est la faute de leur gouvernement qui ne nous ont pas éduqués,
01:15:29mais c'est pas grave. Qu'est-ce qui nous reste ?
01:15:31Il reste l'islam et il reste
01:15:33le nationalisme. Parce que ce sont
01:15:35deux déclics faciles dans nos
01:15:37populations à nous. En France, on parle de
01:15:39catholicisme, personne ne vous regarde. Mais chez nous, vous nous parlez
01:15:41d'islam, d'où le salafisme.
01:15:43Vous nous parlez de Gaza, ça passe tout de suite.
01:15:45Pas besoin d'avoir lu des livres.
01:15:47Vous parlez le mot magique Gaza,
01:15:49Islam, haine de la France pour
01:15:51le public algérien, ça passe tout de suite.
01:15:53Donc ces générations spontanées, parce que
01:15:55ce monsieur, je ne le connais pas, et je n'aimerais
01:15:57pas être en prison. Je n'aime pas le délit d'opinion,
01:15:59même s'il a commis apparemment un crime.
01:16:01Mais c'est vrai que je ne veux pas...
01:16:03Tout à fait.
01:16:05Je n'aime pas la censure.
01:16:07Je ne veux pas
01:16:09que les gens soient punis pour ce qu'ils disent, même
01:16:11s'ils en feraient la loi. Parce que
01:16:13ça pourrait nous arriver tous plus tard.
01:16:15Un jour ou l'autre. On n'est jamais à l'abri.
01:16:17Je parle en tant que maghrébin, je connais les pays du Maghreb.
01:16:19On est moins libres que vous.
01:16:21Ce que je veux dire par là,
01:16:23c'est que ce monsieur, il faisait
01:16:25des ménages. Donc pour un monsieur qui fait
01:16:27des ménages, qui est dans le prolétariat,
01:16:29être reconnu par le président
01:16:31algérien, c'est une consécration.
01:16:33Mais combien de gens ont liké
01:16:35son message ? Combien de jeunes ou de moins jeunes
01:16:37ont adhéré à ce message ?
01:16:39Évidemment, ils ne vont pas être
01:16:41embêtés
01:16:43ou interpellés
01:16:45par la police. Mais c'est ça, cette bataille
01:16:47dont vous parlez, de l'identité, du récit
01:16:49apporté, on ne l'apporte pas
01:16:51par rapport à tout ce qui...
01:16:53Et on ne voit pas derrière ce monsieur qui est là,
01:16:55qui cache la forêt, derrière tout ce qui se passe.
01:16:57La réponse pénale policière,
01:16:59très bien, mais est-ce que nous avons
01:17:01des franco-algériens qui disent au contraire ?
01:17:03Ils exigent, j'en connais. Est-ce que M. Rotaïo les connaît ?
01:17:05Il faut les pousser.
01:17:07Nous-mêmes aussi.
01:17:09Je crois aussi qu'il y a vraiment un...
01:17:11Dans ce type de phénomène,
01:17:13parce qu'on a découvert, on semble
01:17:15découvrir ces influenceurs
01:17:17algériens, dont certains sont sous OQTF,
01:17:19mais ont quand même des communautés
01:17:21de 400 000 followers
01:17:23sur des chaînes, etc.
01:17:25Mais je trouve que d'abord, ce phénomène
01:17:27ne s'est pas implanté comme ça
01:17:29en quelques semaines.
01:17:31Donc ça veut dire que c'est des gens qui ont
01:17:33bâti ces communautés, qui ont bâti une stratégie,
01:17:35qui ont une communication en ligne
01:17:37bien particulière, effectivement
01:17:39actionnant un certain nombre
01:17:41de choses que nous pourrions
01:17:43considérer comme des...
01:17:45On va dire des choses
01:17:47qui pourraient déclencher quelque chose,
01:17:49mais en fait, je pense qu'on paye notre laxisme
01:17:51avant une influence
01:17:53maléfique de l'Algérie.
01:17:55L'Algérie, évidemment, profite opportunément
01:17:57de ces gens-là.
01:17:59On va dire, n'a même pas besoin
01:18:01à mon sens, de les instrumentaliser.
01:18:03Je pense que c'est nous
01:18:05qui sommes ce que certains
01:18:07djihadistes en Syrie,
01:18:09à l'époque de l'État islamique,
01:18:11il y avait un de leurs théoriciens qui s'appelait Al-Souri,
01:18:13qui disait
01:18:15nous sommes le ventre mou,
01:18:17nous nous taxer de ventre mou.
01:18:19C'est ça, ça veut dire que nous, nous tolérons des choses.
01:18:21Alors, certes, au nom de la liberté,
01:18:23toutes les expressions, même
01:18:25des expressions, c'est la fameuse phrase de Voltaire,
01:18:27mais elle est pervertie.
01:18:29Oui, mais dans ce cas,
01:18:31il faut intervenir
01:18:33quand il y a,
01:18:35j'irais, atteinte à la loi,
01:18:37parce qu'il y a quand même des lois qui interdisent
01:18:39les propos appelant au terrorisme,
01:18:41les propos appelant au viol,
01:18:43puisqu'apparemment, c'est ce que ce monsieur a prononcé.
01:18:45Mais vous avez raison.
01:18:47Alors, la loi, les juges, le monsieur est là.
01:18:49Oui, mais ça aurait déjà dû.
01:18:51Ce que je veux dire, c'est qu'on n'aurait pas dû découvrir
01:18:53ce monsieur.
01:18:55Or, on s'aperçoit qu'il y en a sept ou huit.
01:18:57Il y a peut-être eu un vice de forme,
01:18:59et les juges l'ont vu parce que la procédure a été,
01:19:01comment dire, actionnée en urgence,
01:19:03elle aurait dû être classée. Mais je vous assure, pour ceux qui regardent
01:19:05de loin et qui disent que cet individu
01:19:07qui a appelé à commettre quand même des choses
01:19:09horribles se retrouve là.
01:19:11Il sera peut-être libérable dans vingt jours.
01:19:13Non, mais ce n'est pas de la censure.
01:19:15Il y a des choses que vous ne pouvez pas dire.
01:19:17Vous ne pouvez pas tenir, par exemple, des propos antisémites, racistes.
01:19:19Vous ne pouvez pas appeler à la haine,
01:19:21ni proférer des propos d'apologie au terrorisme.
01:19:23Ce n'est pas une censure non plus.
01:19:25Je dis juste.
01:19:27Très bien.
01:19:29Qu'il soit en prison, ce n'est pas mon problème.
01:19:31Ce que je dis juste, c'est que
01:19:33ne soyons pas paresseux,
01:19:35et nous nous limitons à une réponse policière.
01:19:37Parce que, dès comme ça, il y en a peut-être cent mille en France.
01:19:39Et comme nos frontières sont ouvertes,
01:19:41il rentre tous les jours.
01:19:43Mais si on avait une sanction forte,
01:19:45c'est-à-dire dès les premières
01:19:47déclarations comme ça, d'apologie au terrorisme,
01:19:49appelant à violer, à s'attaquer
01:19:51à des Français, dès le soir même,
01:19:53il repart chez lui, je pense que ça
01:19:55se dissuadera.
01:19:57Mais il y a, comme a dit Sonia,
01:19:59il y a un continuum.
01:20:01Ça commence déjà par le discours
01:20:03anti-français. Avant d'appeler au viol, ce monsieur,
01:20:05je ne le connais pas, il a certainement
01:20:07parlé de la politique et de la France, le génocide
01:20:09de Bujold, les enfumades,
01:20:11CETIF 45. Quel est le Français
01:20:13d'origine algérienne ou marocaine ou tunisienne
01:20:15qui lui dit le contraire ?
01:20:17Il est suivi par beaucoup de gens et personne ne réagit.
01:20:19Vous avez un monsieur qui s'appelle Belle le Patriote,
01:20:21qui est à Perpignan, ancien pompier,
01:20:23algérien. Il est suivi
01:20:25par 500 000 personnes sur TikTok.
01:20:27Est-ce que M. Rotaïo, je ne veux pas
01:20:29cramer Belle le Patriote, mais est-ce que quelqu'un
01:20:31à l'intérieur le connaît ?
01:20:33Il faut l'aider.
01:20:35Nous sommes en guerre informationnelle.
01:20:37Il faut la mener cette fois.
01:20:39On ne la mène pas parce que nous croyons avoir raison.
01:20:41C'est ce que vous dites dans votre livre.
01:20:43Simplement, on va voir la couverture.
01:20:45Non, mais continuez. Je voulais simplement
01:20:47la voici, l'identité d'abord. Encore
01:20:49faut-il mener ce combat.
01:20:51Avoir raison ne suffit pas. On a raison.
01:20:53Et alors, comme on dit chez nous au Maghreb,
01:20:55ça sert à quoi d'avoir raison ?
01:20:57Parce que face à nous, nous avons des gens
01:20:59qui ont tout raté. Le gouvernement algérien a tout raté
01:21:01depuis 62, mais il sait
01:21:03faire cette guerre. Et vous avez en France
01:21:05des centaines de milliers,
01:21:07je l'inclus aussi le Maroc et la Tunisie,
01:21:09je ne fais pas une fixette sur l'Algérie. Vous avez un lumpenproletariat
01:21:11qui veut exister. Ces gens
01:21:13chez moi, au Maroc, ils auraient été des bergers.
01:21:15Parce que l'économie
01:21:17ne peut pas les contenir. Vous leur donnez un téléphone
01:21:19made in China, avec un
01:21:21TikTok qui est ultra
01:21:23ergonomique, même un alphabet,
01:21:25comme le disait Monsieur Théboul, peut s'en servir.
01:21:27Ils ont accès au monde.
01:21:29Il faut qu'on fasse la lutte.
01:21:31Pendant ce temps, je ne veux pas télescoper,
01:21:33on essaie de faire passer un budget
01:21:35en France.
01:21:37Ce n'est pas rien, mais c'est vrai que par rapport à l'immensité
01:21:39des défis qui nous sont opposés, que ce soit
01:21:41la violence, l'insécurité, que ce soit
01:21:43le discours normalement identitaire
01:21:45mais positif qu'on devrait avoir,
01:21:47nous sommes occupés à essayer quand même
01:21:49d'avoir un budget,
01:21:51ce qui n'est pas rien, une colonne vertébrale dans un pays.
01:21:53Écoutons ce matin le rapporteur de la commission
01:21:55des finances, Charles de Causson, sur ce
01:21:57texte qui est présenté à l'Assemblée.
01:21:59Tout le monde sait
01:22:01que si le budget
01:22:03était mis
01:22:05au vote,
01:22:07il y aurait 300-350 voix contre.
01:22:09D'où le 49-3.
01:22:11Dans une démocratie mature,
01:22:13d'ailleurs, tous les hommes politiques
01:22:15y compris ceux qui les ont utilisés
01:22:17le 49-3
01:22:19en voiture en voilà,
01:22:21vous diront la même chose.
01:22:23C'est que c'est la démonstration
01:22:25que notre démocratie
01:22:27ne fonctionne pas bien.
01:22:29Au lieu d'essayer de se mettre d'accord
01:22:31au moins dans un arc relativement
01:22:33large pour avoir une majorité
01:22:35stable sur
01:22:37quelque chose de raisonnable,
01:22:39on utilise le 49-3 pour forcer.
01:22:41Ça a été le drame par exemple
01:22:43de la réforme des retraites.
01:22:45Quelles que soient les convictions des uns et des autres,
01:22:47l'intérêt du pays, c'est quand même un minimum
01:22:49de consensus, y compris avec les forces sociales.
01:22:51Et pourtant le Premier ministre va recourir
01:22:53par deux fois au 49-3.
01:22:55Pourquoi ce budget est-il considéré
01:22:57comme étant mauvais ?
01:22:59Il est très très mauvais et Charles de Courson
01:23:01avait raison de dire aussi ce matin
01:23:03que ça représente 29 milliards
01:23:05ou 27 milliards de hausse d'impôts
01:23:07là où on fait 3 milliards d'économies.
01:23:09Quand vous avez vu ça, tout est dit.
01:23:11Et c'est vrai que s'il passe,
01:23:13ce sont des petits calculs politiques
01:23:15entre amis pour essayer de faire des compromis
01:23:17mais en aucun cas c'est pour sauver le pays.
01:23:19Moi je pense franchement
01:23:21qu'aujourd'hui il y a urgence.
01:23:23Quand vous rencontrez les chefs d'entreprise,
01:23:25quand vous discutez avec eux, quand vous lisez les posts
01:23:27très inquiets de Patrick Martin
01:23:29sur LinkedIn, enfin tous les réseaux
01:23:31sociaux qui sont plus économiques
01:23:33que politiques, vous êtes vraiment
01:23:35franchement, vous avez froid dans le dos.
01:23:37Ça tombe au pire moment. Rappelons ce qu'a dit
01:23:39Michelin, patron Ménégault,
01:23:41ce qu'a dit Bernard Arnault, LVMH,
01:23:43ce qu'a dit même Nicolas Dufour
01:23:45de BPI France, le patron de BNP
01:23:47Paris-Bas, tous, on n'a jamais vu des grands patrons
01:23:49monter au créneau. Regardez les chiffres,
01:23:51quelques chiffres pour bien comprendre.
01:23:5340% d'impôts en plus pour les grandes entreprises.
01:23:55Aux Etats-Unis, ils vont être à
01:23:57descendre l'impôt à 15%. Nous ça va être
01:23:5940% de plus avec la surtaxe.
01:24:01C'est passé. 13 milliards d'euros
01:24:03de charges en plus pour les entreprises alors que ça
01:24:05fait des années, ça fait 7 ans,
01:24:07voire plus. Bruno Le Maire, ancien ministre de l'économie,
01:24:09s'était engagé à baisser les impôts,
01:24:11ce qu'il a fait, il s'était engagé aussi à
01:24:13décaler, vous savez la CVAE, les impôts de
01:24:15produits que je fais. Bon, ça tombe à l'eau
01:24:17donc comment vous pouvez être crédible aux yeux des patrons
01:24:19quand vous ne respectez pas ces engagements ?
01:24:21Il y a des changements sans arrêt. L'industrie,
01:24:23elle tourne plus qu'à 75%
01:24:25en France aujourd'hui. Elle n'est déjà pas en bon point,
01:24:27en bonne posture. Au lieu de 80% l'an dernier,
01:24:29l'épargne, d'après ce que dit
01:24:31le BDF, elle file aux Etats-Unis. Ben oui,
01:24:33ça rapporte plus de mettre son argent là-bas, notamment
01:24:35sur les fameuses assurances-villes et
01:24:37les unités, où ils sont américaines.
01:24:39Champion de la croissance, l'Espagne, vous vous rendez compte ?
01:24:41L'Espagne qui va être à plus de 2,6,
01:24:43nous on sera à 0,9, peut-être même pas.
01:24:45Mais comment se fait-il ?
01:24:47Moi je ne suis pas, je n'ai pas envie d'être ministre
01:24:49de l'économie. Non, je ne vous le souhaite pas.
01:24:51Restez avec nous. Prendre des mesures de bon sens.
01:24:53Le mot bon sens, voilà, c'est un mot
01:24:55qui existait depuis des années. Combien ont coûté
01:24:57les concessions aux socialistes ?
01:24:59La facture ? Ah ben là, déjà vous voyez
01:25:01l'AME. L'AME c'était
01:25:03réduire la voilure, petite
01:25:05économie de rien du tout.
01:25:07L'AME est reconduite en l'Etat.
01:25:09Vous avez les fonctionnaires,
01:25:114000 postes d'enseignants qui finalement
01:25:13restent. Bon alors les enseignants, on en a besoin
01:25:15mais on aurait pu utiliser,
01:25:17on aurait pu faire des transferts. Je rappelle
01:25:19que vous avez quand même 5 600 000 fonctionnaires
01:25:21en France, des agents de collectivité.
01:25:23Petits arrangements et grosses factures.
01:25:25Les concessions, elles sont
01:25:27considérables. Si vous visiez l'édition,
01:25:29vous vous apercevriez effectivement qu'on
01:25:31fait vraiment fausse route et que là, on est en train
01:25:33de lâcher pour faire plaisir aux socialistes qui peut-être
01:25:35d'ailleurs censureront. C'est ça qui est triste.
01:25:37On arrive à la fin.
01:25:39Vous saurez tout ce qui va se passer
01:25:41en regardant l'antenne cet après-midi.
01:25:43Vous saurez si les socialistes vont voter la censure,
01:25:45le RN, oui. Et le chômage
01:25:47qui augmente. Non mais non, je t'aime
01:25:49plus là. Annoncez-moi une bonne nouvelle.
01:25:51Tiens, le livre de Dries Galli, on peut
01:25:53l'acheter. Il est disponible.
01:25:55Identité d'abord. Merci Eric.
01:25:57Vous avez tellement raison de tirer la sonnette
01:25:59d'alarme. Vous qui recevez, vous êtes en contact
01:26:01avec ces patrons, ces chefs d'entreprise
01:26:03qui emploient évidemment,
01:26:05qui sont à l'origine
01:26:07de la création de la richesse. Je remercie
01:26:09tous nos invités. Merci.
01:26:11Merci d'avoir été avec nous.
01:26:13Revenez nous voir.
01:26:15Plus souvent, je l'espère.
01:26:17Merci Sarah Salman.
01:26:19Restez avec nous et à demain.
01:26:21Avec grand plaisir.

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