Les Vraies Voix de l'emploi avec Cédric Taravella de la Maison Chapon, Eric Kayser et Philippe de Selliers de Léonidas
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NewsTranscription
00:00 Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies de l'emploi.
00:05 Jérôme Lavernie.
00:07 Et on vous souhaite la bienvenue, on est ravis de vous retrouver avec Philippe David.
00:10 Jérôme Lavernie, notre expert emploi.
00:12 Bonsoir Jérôme, comment ça va ?
00:13 Bonsoir Jérôme.
00:14 Vous n'avez pas de micro ? Ah ça y est, vous avez le micro, voilà c'est ça.
00:16 J'ai mon micro, je suis sage, je suis très poli.
00:19 Alors même si en réalité nous avons déjà démarré avec une petite note d'apprentissage
00:23 avec notre apprenti sorcier Rémi André
00:25 qui vaticine bien sûr tout un tas de catastrophes complètement funestes
00:30 en passant la main sur l'information capitale de cette semaine, la semaine du chocolat.
00:36 Ah oui exactement.
00:37 Vous avez même mis une chemise couleur chocolat.
00:39 Oui c'est ça, je l'ai fait exprès, j'ai mis le chocolat pour la semaine du chocolat.
00:43 Vous avez les tablettes ou pas ?
00:44 Non, non moi j'ai...
00:46 Ah non, vous sortez.
00:47 Non là franchement...
00:49 Nos invités ont tous des tablettes.
00:51 Oui donc qui n'a pas vocation simplement qu'à faire savourer les papys
00:58 mais avec à la clé, non pas tant seulement beaucoup de recrutement,
01:02 je dirais que c'est complètement universel à tous les secteurs
01:06 mais de très belles carrières et ça sans doute qu'on l'ignore un peu trop
01:10 et c'est pour ça que c'est la meilleure émission de paysage médiatique qu'on va entendre ce soir.
01:15 Du monde.
01:16 Du monde.
01:17 Allez justement au sommaire de cette émission la semaine du chocolat et de l'emploi
01:20 la gourmandise recrute le chocolat, la boulangerie, la pâtisserie,
01:23 fleurons de la gastronomie, de l'emploi, la semaine du chocolat
01:26 donc s'achève avec de belles opportunités d'emploi et de carrières prometteuses
01:29 dans la chocolaterie, la boulangerie, la pâtisserie.
01:31 Nos invités dans quelques instants, Cédric Taravella de la Maison Chapon,
01:36 Eric Kaiser et Philippe Decellier de Leonidas, on en parle dans quelques instants.
01:41 La Maison Chapon, pardon, un champion du chocolat, ma langue à fourcher
01:45 parce que j'ai envie de me délecter de chocolat.
01:47 La Maison Chapon, forte de ses nombreuses boutiques, est en pleine expansion
01:51 et est un acteur majeur de la fabrication de chocolat,
01:53 propose de nombreuses opportunités d'emploi.
01:56 Cédric Taravella, son directeur général, nous en parlera plus en détail.
01:59 Eric Kaiser, ou l'empire de la boulangerie-pâtisserie,
02:01 il est avec nous ce soir, figure emblématique de la boulangerie-pâtisserie,
02:05 a conquis le monde, l'Amérique latine, au Japon,
02:07 offrant de belles opportunités de carrière grâce à une formation solide.
02:10 Nous serons avec lui dans quelques instants pour en parler.
02:13 Le groupe Léonidas, 110 ans d'expérience, célébrant ses 110 printemps,
02:17 le groupe Léonidas, pilier de l'industrie chocolatière
02:19 et réseau de près de 1200 petites entreprises via ses boutiques indépendantes,
02:23 sera représenté ce soir par son directeur général, Philippe de Cellier.
02:26 On vous souhaite la bienvenue, c'est les Vraies Voix de l'Emploi, jusqu'à 20h.
02:29 Et comme on le disait il y a quelques instants,
02:35 cette gourmandise recrute un petit peu partout,
02:38 et pour en parler la maison Chapon et son directeur général est avec nous,
02:44 Cédric Taravella, bonsoir, merci d'être avec nous ce soir.
02:49 Cette maison, grande maison en tout cas, de la gourmandise parisienne.
02:54 - Oui, grande maison en fort développement,
02:56 avec encore une fois je le disais au démarrage de nombreux recrutements,
03:00 de belles formations également,
03:02 je pense qu'on ne connaît pas suffisamment ces métiers-là,
03:04 on se lamente parfois de manquer de tel ou tel moyen dans tel secteur économique,
03:13 pour le coup la gastronomie française,
03:15 et belge, pardon,
03:18 - Très belge, oui, franco-belge.
03:21 - S'exporte même dans des métiers complètement inattendus,
03:24 on le verra avec la maison Kaiser ensuite,
03:27 mais ce qu'il est important de savoir,
03:29 c'est que les métiers sont très variés à l'intérieur de ces secteurs,
03:35 permettent de belles évolutions de carrière,
03:37 ça c'est très important,
03:39 et puisqu'il est question très fréquemment de sens du travail,
03:42 de savoir dans quelle mesure il faut choisir opportunément un métier
03:46 en fonction d'une passion, d'une vocation,
03:49 on va entendre à l'instant une pépite,
03:52 non pas de chocolat, mais une collaboratrice de la maison Chapon,
03:54 qui lorsque nous l'avons contactée par le plus grand des hasards,
03:58 a commencé la conversation en disant
04:01 "vous avez toqué à la bonne porte, car ce que nous faisons est exceptionnel",
04:05 je la dénonce une nouvelle fois auprès de son directeur général.
04:08 - Cédric Taravella, bonsoir, merci d'être avec nous,
04:12 le chocolat forcément,
04:14 ces métiers sont des métiers de passion à la base ?
04:16 - Exactement, passion du goût,
04:19 passion du travail manuel et de l'artisanat,
04:22 et la passion du partage qu'on a autour du chocolat
04:25 quand on le partage en famille.
04:27 - Et on a une de vos responsables de boutique qui est avec nous,
04:30 bonsoir Dunia.
04:31 - Bonsoir !
04:32 - Bienvenue en direct sur Sud Radio.
04:35 Ce qui est intéressant Dunia, c'est de nous expliquer votre parcours,
04:38 d'abord aujourd'hui vous êtes responsable de boutique
04:41 chez Chapon, c'est ça ?
04:43 - Oui c'est bien ça, depuis bientôt un an,
04:46 3 janvier, ça fera un an.
04:48 - Et vous êtes arrivée dans cette maison,
04:51 à ce poste là, où déjà en un an il s'est passé des choses ?
04:55 - Non, j'ai postulé à ce poste là directement,
04:58 il y avait une offre que j'ai trouvée sur un site dédié à l'emploi,
05:02 et j'ai postulé directement.
05:04 - Est-ce que le chocolat c'est un métier de passionné ?
05:08 - Est-ce que, pardon ?
05:10 - Le chocolat est un métier de passionné ?
05:13 - Alors pour fabriquer le chocolat j'imagine que oui,
05:16 pour le vendre, moi je vais être franche,
05:19 je n'étais pas du tout fan de chocolat,
05:22 je ne suis pas quelqu'un qui est attiré par le chocolat,
05:24 pour tout vous dire, je suis plus salée.
05:26 Mais ce qui se passe c'est que,
05:28 chez Chapon c'est magique,
05:30 on arrive à faire aimer et apprécier le chocolat,
05:34 même à des personnes qui de base,
05:36 n'apprécient pas forcément le chocolat.
05:38 Et c'est ce qui s'est passé avec moi,
05:40 et ce n'est pas parce que M. Taravella est là,
05:42 que je dis ça,
05:43 c'est vraiment sincère,
05:45 je ne suis pas spécialement quelqu'un qui aime de base le chocolat.
05:47 - Restez avec nous.
05:48 - J'ai appris, j'ai découvert,
05:50 j'ai surtout appris à déguster le chocolat,
05:54 le vrai chocolat, ça se déguste,
05:56 ça ne se mange pas juste en fait.
05:58 Et voilà, j'ai vraiment découvert les secrets du chocolat.
06:02 - Restez avec nous Dunia.
06:04 Cédric Taravella, la maison Chapon,
06:06 d'abord c'est forcément du goût,
06:08 mais ça se décline,
06:10 c'est-à-dire que vous avez des bars à mousse au chocolat,
06:12 il s'est passé plein de choses,
06:13 racontez-nous un petit peu ce qui se passe autour de cette marque.
06:15 - Alors le point de départ de la maison Chapon,
06:17 c'est précisément le chocolat.
06:19 Nous sommes un artisan qui faisons notre propre chocolat,
06:22 ce qui est assez exceptionnel,
06:23 il y en a de plus en plus qui le font,
06:25 mais on est à peu près 1% des chocolatiers
06:27 à acheter des fèves dans le monde entier
06:29 et à fabriquer notre chocolat.
06:30 Et donc après, chacun des chocolatiers qui le fait
06:32 a sa manière de travailler,
06:34 et du coup ça crée énormément de diversité,
06:36 énormément de qualité dans notre chocolat.
06:38 - Une question, plus de B aussi en chocolat,
06:41 je connais pas trop mal le café,
06:43 le café entre un café à un maragogi ou un mocha,
06:47 ça n'a rien à voir,
06:48 c'est pareil dans le chocolat ?
06:49 - C'est exactement pareil,
06:50 je vous ai amené quelques tablettes,
06:51 il y en a pour tout le monde,
06:52 vous pourrez tester,
06:53 il n'y a pas besoin d'un grand palais
06:55 pour sentir des grandes différences dans le chocolat,
06:58 c'est vraiment très très net.
07:00 Et donc du coup, le point de départ c'est ça,
07:02 on a créé plus de 50 chocolats différents,
07:04 et après cet amour du chocolat,
07:06 on le décline pour le faire découvrir à tout le monde.
07:08 Donc on le décline dans des tablettes,
07:09 dans des bons chocolats,
07:10 dans un bar à mousse au chocolat,
07:12 qui fait fureur et qui a la queue devant nos boutiques
07:14 pour déguster différentes mousses au chocolat
07:16 faites avec différentes origines de chocolat,
07:18 et on sent vraiment les différences,
07:20 ce n'est pas du tout abstrait.
07:22 - Ce qui est très intéressant,
07:23 c'est qu'à l'heure des grands conglomérats des entreprises,
07:25 des grandes multinationales,
07:27 des consommations que l'on organise de façon pléthorique
07:31 et visant la rapidité et les moindres coûts,
07:35 il y a encore une place pour un travail de qualité
07:37 qui s'inscrit dans la longueur,
07:39 parce que votre travail à tous,
07:40 ce n'est pas un travail qui s'improvise comme ça en 6 mois
07:43 de la même façon que lorsque vous formez un collaborateur.
07:45 - Oui, tout à fait.
07:47 On est clairement inscrit dans le temps long,
07:49 en particulier sur ce savoir-faire de fabriquer le chocolat.
07:52 Il n'y a pas de fabrication, il n'y a pas de formation.
07:54 Le CAP de chocolatier,
07:56 enfin le BEP,
07:58 et ensuite pâtissier puis chocolatier,
08:00 n'apprend pas à fabriquer la matière chocolat.
08:02 Elle apprend à travailler le chocolat.
08:04 Donc du coup, on forme nous-mêmes nos collaborateurs,
08:07 et là, on est en pleine expansion,
08:09 donc on est en train de prendre des collaborateurs
08:12 qui doivent avoir un palais exceptionnel,
08:14 il faut se rendre compte que le chocolat qu'on fait,
08:16 on a 50 tablettes différentes,
08:18 à un moment donné, il est goûté au moment de la torréfaction,
08:20 toutes les 2-3 minutes,
08:22 puis il y a une autre étape qui s'appelle le conchage,
08:24 où il va être goûté toutes les 2-3 heures,
08:26 pour savoir quand est-ce qu'on l'arrête, l'étape.
08:28 Donc il faut que le collaborateur ait un bibliothèque d'arômes
08:32 dans son palais,
08:35 pour être capable de dire "je continue, j'arrête".
08:39 - Eh bien vous restez avec nous,
08:40 dans quelques instants on va revenir sur tous ces métiers avec vous,
08:42 Cédric Taravella, directeur général de cette maison en Japon,
08:47 on parlera aussi de Eric Kaiser,
08:49 vous connaissez forcément ces boulangeries,
08:51 il y en a partout en France,
08:53 et partout aussi ailleurs,
08:54 Philippe de Cellier sera avec nous aussi,
08:55 Léonidas, ça vous dit quelque chose ?
08:57 - Ah oui !
08:58 - En fait, de toutes ces maisons,
09:00 vous avez forcément eu sur votre table
09:02 des produits de ces maisons,
09:03 maintenant on va vous expliquer qui travaille derrière,
09:05 quels sont les métiers,
09:06 et quelles sont les expertises,
09:07 on en parle dans quelques instants, à tout de suite.
09:10 - Et chaque semaine avec Jérôme Lavernie,
09:12 on découvre des nouveaux métiers,
09:13 et on immerge forcément des entreprises
09:16 qui sont très connues,
09:18 qui nous font rêver,
09:19 là à l'approche forcément des fêtes de fin d'année,
09:21 on a envie de dire "on vaut du chocolat sur la table",
09:23 mais qui se cache,
09:24 et quelles sont les expertises,
09:27 les métiers qui se cachent derrière ces grandes maisons,
09:29 Jérôme Lavernie ?
09:30 - Alors, tout d'abord,
09:31 une foison de possibilités d'apprentissage,
09:34 on a beaucoup parlé d'apprentissage à cette antenne,
09:37 là pour le coup,
09:38 que ce soit dans la chocolaterie,
09:40 et on le verra ensuite dans la boulangerie-pâtisserie,
09:42 on a quand même de formidables possibilités
09:44 d'ancrage, de formation,
09:46 avec des spécialisations,
09:47 on peut être pâtissier,
09:48 se former ensuite,
09:49 via ce que l'on appelle des CQPM,
09:52 pour devenir chocolatier,
09:53 il y a des spécialisations,
09:55 donc les panels de métiers, encore une fois,
09:57 sont très riches,
09:58 est-ce que tout le monde sait ce que c'est un toureur ?
10:00 On ne s'est pas dit,
10:01 donc il est précieux de le savoir,
10:03 parce que quand on demande à un jeune...
10:05 - C'est un module de voiture,
10:06 mais à part ça, non.
10:08 - Quand on demande à un jeune,
10:09 que veux-tu faire et qu'est-ce que tu aimes,
10:11 il faut bien entendre qu'il ne peut pas,
10:13 forcément, dire toureur,
10:14 s'il n'en a pas la connaissance,
10:16 donc il est précieux, encore une fois,
10:17 qu'un travail soit fait
10:20 sur la communication des métiers,
10:22 une communication qui s'ancre dans la réalité,
10:24 dans le concret,
10:25 comment on évolue dans ces métiers,
10:27 est-ce qu'on peut passer d'une région à une autre,
10:29 est-ce qu'il y a des postes partout,
10:31 il s'avère qu'il y en a même en Afrique,
10:33 en Chine et ailleurs,
10:35 là où des formations post-bac
10:37 ne permettent pas, peut-être,
10:39 ces transferts à l'international.
10:41 Et ça, c'est très précieux,
10:42 parce que pour les parents
10:43 et pour les jeunes,
10:44 au moment de s'orienter,
10:45 il faut avoir ces billes concrètes et palpables
10:48 pour pouvoir faire un choix éclairé.
10:50 - En tout cas, Eric Kaiser est avec nous,
10:52 Philippe de Cellier,
10:53 de chez Léonidas Associé,
10:54 et Cédric Taravella,
10:55 de cette Maison Chapeau.
10:57 Combien d'expertises chez vous,
10:58 dans cette Maison Chapeau,
11:00 combien de métiers différents,
11:01 est-ce qu'on peut imaginer ?
11:03 Une quinzaine, une vingtaine,
11:04 une trentaine de métiers ?
11:05 - Alors, on est une petite entreprise,
11:07 mais oui, facilement,
11:08 une quinzaine de métiers.
11:09 Des métiers qui sont assez uniques
11:11 et sur lesquels il n'y a pas
11:12 d'offre de formation.
11:13 Et du coup, notre vivier de recrutement,
11:16 ce sont nos collaborateurs
11:17 qui sont dans d'autres postes
11:18 et dont on décèle.
11:20 L'entreprise aussi peut faire émerger,
11:23 épanouir des jeunes
11:24 qui ne savaient pas forcément
11:25 ce qu'ils voulaient faire
11:26 ou qui ne savaient pas
11:27 qu'ils avaient certains talents.
11:28 Et nous, par exemple...
11:29 - C'est-à-dire de travailler chez vous,
11:30 ça leur réveille, effectivement ?
11:32 - Là, l'exemple concret,
11:34 on a un nouveau collaborateur
11:35 qui est responsable
11:36 de cet atelier de fabrication de chocolat.
11:38 Auparavant, il était à l'emballage.
11:40 - D'accord.
11:41 - Voilà, il était adjoint,
11:42 le responsable d'emballage.
11:43 Et on a, à force, en le connaissant,
11:46 on a vu qu'il avait un palais exceptionnel,
11:48 qu'il avait une passion du goût,
11:49 qu'en fait, il ne nous avait pas dit,
11:50 mais il avait déjà eu une première vie
11:52 où il avait aimé la gastronomie.
11:53 On lui a proposé, du coup,
11:55 de prendre des responsabilités
11:56 et d'aller sur cet atelier.
11:58 Bien sûr, il est allé avec plein d'énergie,
12:00 plein de cœur et de générosité.
12:01 Et aujourd'hui, c'est un jeune
12:02 qui va avoir un avenir top
12:04 dans un métier pointu,
12:05 une expertise de plus en plus recherchée.
12:07 - Ça veut dire que ça s'appelle quoi ?
12:10 C'est comme le nez en parfum ?
12:11 C'est un goûteur, finalement ?
12:12 - Nous, les responsables de l'atelier chocolat,
12:15 il n'y a pas un nom type le nez
12:17 dans la parfumerie.
12:18 - Les papiers.
12:19 - Mais c'est vraiment ce travail-là
12:21 pour le palais,
12:22 plus une culture générale,
12:23 parce qu'il y a tout le travail du sourcing,
12:25 sélection des fèves,
12:26 qui est un énorme travail.
12:27 Et donc, il faut se faire aussi
12:28 sa culture générale sur l'origine des fèves.
12:31 - Vous avez vos acheteurs,
12:32 parce que je montre les tablettes,
12:33 il y a le chocolat de Sao Tome, de Cuba,
12:36 avec des paquets,
12:37 des emballages magnifiques d'Inde,
12:38 avec un magnifique éléphant d'Équateur,
12:41 de Tanzanie.
12:42 Vous avez des acheteurs
12:43 qui parcourent les plantations du monde entier
12:45 pour aller sélectionner vos chocolats ?
12:46 - Effectivement, on a un réseau de personnes
12:48 avec qui on travaille de manière,
12:50 si ce n'est exclusive,
12:51 en tout cas très très très proche,
12:53 et qui parcourent le monde pour nous.
12:54 Donc, on a pour différentes régions du monde.
12:56 Et on reçoit, donc ils savent ce qu'on cherche,
12:59 et on reçoit toutes les semaines
13:00 un grand nombre de propositions de fèves,
13:02 de plantations,
13:03 qui correspond à nos critères,
13:04 à la fois critères économiques,
13:06 enfin de qualité,
13:07 économiques et aussi sociales.
13:09 Et il faut savoir que nous,
13:10 on va être très exigeants,
13:12 on va sélectionner à peu près 5% des fèves
13:15 qu'on va recevoir pour en faire du chocolat.
13:17 - Ah oui, donc il y a 95% de fèves
13:19 qui sont recalées.
13:20 - Qui sont recalées,
13:21 et ça ne sent qu'on nous envoie
13:22 que ce qu'on cherche.
13:23 - D'accord.
13:24 - Et ce qui est incroyable,
13:25 je reviens sur ce que vous avez dit tout à l'heure,
13:27 Jérôme Lavergne,
13:28 c'est de se dire que finalement
13:29 il n'y a pas de filière,
13:30 ce que vous disiez,
13:31 pour apprendre ces métiers,
13:32 c'est fou.
13:33 - Oui.
13:34 - C'est la transmission en fait, l'héritage.
13:36 - Alors qu'en réalité,
13:37 c'est très très simple
13:38 de se pencher sur un parcours de formation,
13:39 de le concevoir.
13:40 D'ailleurs, d'enlever éventuellement
13:43 ce que dans d'autres formations,
13:45 il y a de présent,
13:46 et qui ne sert pas forcément
13:48 le métier à proprement parler,
13:49 on va parler de boulangerie tout à l'heure,
13:51 il y a un bac pro boulanger-pâtissier
13:53 qui est une pure aberration,
13:55 un boulanger quand il recrute un apprenti,
13:57 il veut un apprenti boulanger,
13:58 ou un apprenti pâtissier.
13:59 On a construit ce bac pro pour occuper les gens,
14:01 pour occuper aussi les CFA,
14:03 et les établissements,
14:04 ça fait gagner un peu de sous,
14:06 au passage,
14:07 et ça c'est vraiment dommage,
14:08 parce que là encore une fois,
14:09 certaines entreprises en sont venues
14:12 à se pencher elles-mêmes
14:13 sur leur propre métier
14:14 pour concevoir,
14:15 et c'est pas rien,
14:16 des parcours de formation,
14:17 parce que n'ayant pas la demande en face,
14:20 susceptibles de satisfaire à l'intégration
14:23 de leurs futurs collaborateurs.
14:24 Il faut revenir aussi sur la promotion interne,
14:26 tout à l'honneur du groupe Chapon,
14:28 de pouvoir permettre tout d'un coup
14:30 de se propulser comme ça sur un poste,
14:33 aux antipodes de ce que faisait un ancien collaborateur,
14:36 mais, alors je ne devrais pas le dire,
14:37 mais il y a aussi potentiellement
14:39 une promotion externe,
14:40 un responsable de boutique,
14:41 Chapon,
14:42 peut être responsable de boutique,
14:44 et évoluer,
14:45 j'imagine bien volontiers
14:46 que tous vos responsables de boutique,
14:47 et Dunia en fait partie,
14:48 ne sont pas issus d'une école de commerce.
14:51 Tiens, tiens !
14:52 Et ça c'est très intéressant,
14:54 à bon entendeur,
14:55 salut pour nos jeunes auditeurs et leurs parents,
14:57 arriver sur une fonction manageriale et commerciale,
15:01 ne passe pas forcément par les fourches codines
15:03 d'une école de commerce prestigieuse.
15:05 Écoute-le.
15:06 - Non, je pense même qu'il n'y en a aucun
15:07 qui vient d'école de commerce,
15:09 et les origines professionnelles
15:11 viennent de plein d'endroits,
15:12 et on a autant de promotion interne
15:14 pour devenir responsable de boutique,
15:16 que de gens qui viennent d'extérieur,
15:17 ce qui est bien aussi d'avoir un peu de sang neuf de l'extérieur
15:19 qui vient nous bousculer en disant
15:20 "bon j'ai fait des trucs dingues avant,
15:22 ça serait bien qu'on progresse sur tel axe".
15:24 - Aujourd'hui il y a des postes ouverts chez vous,
15:25 quel type de postes ?
15:26 - Alors moi je cherche des postes,
15:27 nous on a la chance d'être en expansion,
15:29 donc de même réinventer notre entreprise
15:31 tous les six mois,
15:32 donc nous on cherche tout.
15:33 On cherche des vendeurs,
15:34 des responsables de boutique,
15:35 des chocolatiers,
15:36 des magasiniers,
15:37 des personnes qui vont faire de l'emballage,
15:39 également des comptables,
15:41 on est vraiment...
15:42 - Et sur quel département
15:43 est-ce que vous allez vous étendre ?
15:45 - Les responsables de boutique,
15:46 là dans l'immédiat,
15:47 c'est plutôt des besoins en Ile-de-France,
15:49 très vite on va avoir des besoins en France
15:51 dès le premier semestre.
15:52 - Paris, petite couronne, grande couronne ?
15:53 - De Saint-Germain-en-Laye à Meaux.
15:54 - D'accord, ah oui, donc c'est une très grande large.
15:56 - Voilà, et puis d'ici six mois
15:58 on va élargir encore plus.
15:59 Sinon nous le siège,
16:00 toute la fabrique est à Shell,
16:02 donc le Shell c'est juste à l'est de Paris,
16:04 il y a le RER qui va jusque là,
16:06 et toutes les autres fonctions sont à Shell.
16:08 - Est-ce qu'on peut dire
16:09 que c'est un métier en tension aujourd'hui ?
16:11 - Oui, c'est un métier en tension
16:13 parce que tout le monde veut des bons vendeurs
16:16 dans les boutiques,
16:17 et on veut tous les meilleurs.
16:19 Et puis quand on a formé un bon vendeur,
16:21 il peut être séduit par d'autres.
16:23 Des chocolatiers,
16:24 des très bons chocolatiers,
16:25 on est plusieurs,
16:26 donc on veut tous aussi pareil les meilleurs.
16:28 Et oui, oui, c'est véritablement en tension même.
16:31 - Eh bien vous restez avec nous,
16:32 dans un instant on va vous parler
16:33 d'une véritable institution à la maison Kaiser,
16:35 qui vous fait redécouvrir forcément la boulangerie.
16:37 Dans sa pure tradition,
16:38 Eric Kaiser sera avec nous dans quelques instants.
16:41 A tout de suite !
16:42 - On parle de gourmandise,
16:50 mais bien entendu on parle aussi emploi,
16:52 et c'est le but avec les vrais voix à Jérôme Lavernie,
16:55 avec de très très belles maisons aujourd'hui Jérôme,
16:58 des maisons en fait que finalement tout le monde connaît,
17:02 on a tous eu au moins quelque chose de l'un d'entre eux,
17:04 que ce soit Eric Kaiser,
17:05 que ce soit la Maison Chapeau,
17:07 que ce soit Leonidas,
17:08 et on va s'intéresser à cette maison Eric Kaiser.
17:11 Merci en tout cas M. Kaiser d'être avec nous,
17:14 et d'ailleurs vous l'affligez clairement sur le programme,
17:16 sur votre site internet,
17:17 "Conjuguer avec élégance plusieurs métiers
17:19 au sein des établissements qui portent l'excellence
17:22 de la boulangerie française de France".
17:24 Merci en tout cas d'être avec nous.
17:26 Vous êtes en France,
17:28 mais vous vous êtes aussi déployé à l'international.
17:31 - Oui, aujourd'hui on est présent dans 42 pays,
17:33 on est en train d'ouvrir quelques nouveaux,
17:35 mais on va dans vraiment toutes les zones géographiques,
17:38 de l'Asie à l'Afrique, l'Amérique du Sud, l'Europe,
17:41 enfin vraiment tout nous passionne,
17:42 et on a envie de transmettre un métier,
17:44 un savoir-faire à beaucoup de gens dans le monde,
17:46 pour qu'ils puissent s'exprimer avec ce métier.
17:48 - Pardon je vous coupe,
17:49 quelle est l'image justement de ce métier,
17:52 moi j'appelle ça le métier de la gourmandise,
17:54 mais vu à l'international ?
17:56 - J'ai l'impression que l'image elle redémarre de plus en plus belle,
17:58 d'ailleurs tous les gens dans le monde veulent avoir
18:00 une belle boulangerie, une belle chocolaterie, une belle pâtisserie,
18:03 et c'est bien les endroits de vie,
18:05 je vois en Afrique, j'étais à Bidjan il n'y a pas longtemps,
18:07 je me rendais compte que les gens venaient chez nous
18:09 pour petit déjeuner, déjeuner, dîner,
18:11 ils étaient heureux, ils écoutaient de la musique,
18:13 ils prenaient un verre, ils mangeaient du pain,
18:14 et c'est le bonheur en vrai,
18:15 c'est le partage avec des choses simples,
18:17 et je crois que c'est ce qui manque dans le monde aujourd'hui.
18:19 - Et est-ce que le produit français, encore une image,
18:21 comme dans les parfums, comme disait Cécile pour l'aîné,
18:23 de produit de luxe en ce qui concerne l'alimentation ?
18:25 - Non, je ne sais pas...
18:26 - Je n'ai rien contre nos amis beiges,
18:28 comme on a notre amitié là !
18:29 - Non, je ne sais pas si c'est un produit de luxe,
18:31 en tout cas ce que veulent les gens, c'est un produit de qualité,
18:33 et je crois que la marque France,
18:35 c'est le produit de qualité et de référence,
18:37 et je crois que c'est ça qui passionne les gens.
18:39 Et quand ils nous voient, ils ont l'impression
18:41 de se retrouver dans ce petit morceau de paradis qu'est la France
18:43 pour manger quelque chose de magnifique.
18:45 - C'est par cours qu'ils forcent l'admiration,
18:47 franchement je ne vous dis pas ça,
18:49 ça force l'admiration, cette extension, ce développement,
18:51 parce que cet emprunt d'élégance,
18:53 vous le dites sur votre site internet,
18:55 sans doute aussi de générosité,
18:57 parce que vous n'êtes pas obligés d'ouvrir dans certains lieux,
18:59 il y a quand même l'arrière-pensée
19:01 de favoriser précisément l'accès à certains métiers
19:03 de pays où ce serait très difficile de l'envisager.
19:05 Dissent combien on a loupé le coche
19:07 pendant plusieurs décennies en France
19:09 d'orienter vers des métiers dits professionnels,
19:11 d'ailleurs c'est rigolo,
19:13 métiers professionnels, c'est un sacré euphémie,
19:15 des gens qui sont en train de se faire
19:17 des gosses qui avaient des mauvais résultats scolaires,
19:19 en considérant que pour faire un CAP,
19:21 il fallait être mauvais sur l'ensemble.
19:23 Ces parcours, ces aventures extraordinaires,
19:25 ces extensions à l'international,
19:27 disent combien on est complètement à côté
19:29 de la plaque en France, et qu'il faut revoir
19:31 non pas tant le contenu de l'orientation,
19:33 d'ailleurs il faut revoir l'orientation,
19:35 tout court, il n'y en a pas,
19:37 mais il faut voir surtout l'esprit de l'orientation,
19:39 et c'est ce qui est très important,
19:41 c'est de voir comment on est à côté de la plaque en France,
19:43 et qu'il faut revoir, non pas tant le contenu de l'orientation,
19:45 tout court, il n'y en a pas, mais il faut voir surtout
19:47 l'esprit de l'orientation, ce qui conduit
19:49 à des parcours de cette
19:51 élégance, de ce développement,
19:53 de cette réussite, et de cette générosité.
19:55 - C'est vrai qu'on parle beaucoup d'expertise,
19:57 on parle d'excellence, donc forcément on parle
19:59 d'expertise avec différents stades et
20:01 différents métiers, que ce soit
20:03 du vendeur dans la boutique
20:05 à tout l'aspect préparation.
20:07 - On a vraiment beaucoup de métiers, c'est incroyable,
20:09 d'ailleurs même dans la pâtisserie,
20:11 on va diviser la pâtisserie avec
20:13 les spécialistes de la viennoiserie, des petits gâteaux,
20:15 du macaron, du chocolat, etc.
20:17 Et dans la boulangerie, pareil,
20:19 j'ai des cuiseurs, on a des pétrisseurs,
20:21 dans chaque division, dans nos métiers,
20:23 on a encore des divisions, et donc c'est impressionnant
20:25 de voir tous les gens qu'on a besoin de recruter autour de ça.
20:27 - En plus, c'est un travail
20:29 de main dans la main, puisque finalement c'est d'une chaîne
20:31 où tout le monde se passe le produit.
20:33 - Mais alors les gens bougent, vous voyez, parce que par exemple,
20:35 j'ai vu un chef boulanger il n'y a pas longtemps, il me disait "bon, je suis devenu un peu allergique
20:37 à la farine, est-ce que je pourrais changer de métier ?"
20:39 Donc on l'a réorienté vers la vente.
20:41 Puis de la vente, il m'a demandé pour pouvoir partir au Japon,
20:43 donc j'ai envoyé au Japon, et maintenant il vient de revenir,
20:45 il m'a demandé s'il pouvait s'associer avec nous pour faire des magasins.
20:47 Donc c'est des possibilités
20:49 de carrière qui sont assez extraordinaires,
20:51 mais surtout on donne des armes aux gens pour qu'ils
20:53 puissent se réaliser, parce que c'est ça la chose essentielle.
20:55 Aujourd'hui, moi je suis aberré de voir
20:57 de temps en temps, on dit "oui, venez apprendre un métier
20:59 de boulanger, de pâtissier ou de chocolatier, vous avez 3 mois,
21:01 vous avez 6 mois", mais ça prend du temps,
21:03 ça prend des années pour devenir très bon
21:05 professionnel. On va survoler
21:07 un métier pendant quelques mois, mais on va l'apprendre
21:09 en quelques années. Ou alors on n'était pas
21:11 bon, parce qu'on y a passé du temps.
21:13 - Pour autre chose fondamentale, le métier de boulanger
21:15 emporte un certain nombre de contraintes,
21:17 des horaires plus que décalés.
21:19 Et là aussi, c'est une information
21:21 assez symbolique.
21:23 Il faut peut-être qu'on rétablisse derrière le mot "sens"
21:25 du travail, que ce sens
21:27 va emporter aussi
21:29 peut-être un sens de l'effort
21:31 du travaillé compliqué qui va passer
21:33 par un certain nombre de contraintes,
21:35 les mêmes qu'on peut retrouver dans une salle de sport
21:37 ou quand on fait du sport. Pourquoi on l'accepte en faisant du sport
21:39 et qu'on ne l'accepte pas et qu'on le rejette
21:41 systématiquement dans l'activité professionnelle ?
21:43 C'est tout d'un coup beau de se retourner
21:45 et de se dire "bon ben voilà, pendant toute une période
21:47 j'ai été chef boulanger, c'était
21:49 difficile, je suis allergique à la farine,
21:51 maintenant je veux passer à la vente". Oui, mais
21:53 ce parcours, il nécessite
21:55 pour qu'il y ait sens du travail,
21:57 il faut qu'il y ait, moi ce que j'appelle, une création,
21:59 à la fois une création,
22:01 mais qui se traduisent, et effectivement
22:03 dans l'action. Eric Kaiser ?
22:05 Non, et puis je crois que les gens, vous voyez, quand ils réalisent
22:07 par exemple un beau pain ou une belle pâtisserie,
22:09 ils sont dans un autre état,
22:11 ils sont heureux parce qu'ils se disent "tiens, on va
22:13 nourrir les gens d'une façon extraordinaire
22:15 avec des produits de qualité, et j'ai réalisé
22:17 moi-même ce beau produit, et c'est beau ça". Parce que vous
22:19 la maison Kaiser, vous êtes multi-cœur, vous êtes boulanger,
22:21 pâtissier, chocolatier, dites-nous un peu tous les métiers
22:23 que vous faites. Enfin, notre activité principale,
22:25 c'est boulanger, pâtissier, bien sûr,
22:27 et restauration, petite restauration, mais alors il y a
22:29 beaucoup de pays où, vous voyez, si vous arrivez en arrivant
22:31 avec par exemple que de la boulangerie,
22:33 c'est pas péjoratif et ça fonctionne pas, donc
22:35 il faut additionner le café, le chocolat, ou des choses
22:37 qui attirent les gens. - Ça devient un lieu
22:39 de vie en fait chez vous. - Ça devient vraiment des lieux de vie,
22:41 et je crois que c'est important, si vous voulez vous développer
22:43 à l'étranger, bien sûr.
22:45 - Est-ce qu'on n'a pas l'impression, enfin on a l'impression
22:47 que ce soit tout à l'heure à la maison
22:49 Chapon ou vous, que finalement ce sont
22:51 presque des entreprises
22:53 quasi-familiales, où finalement on change
22:55 de métier, on reste toujours là, on évolue ensemble,
22:57 on fait grandir l'autre.
22:59 - Oui, mais en tout cas, les gens sont
23:01 pris dans une filière, c'est
23:03 très filière, on a envie de les faire évoluer, de les faire
23:05 progresser, de les faire grandir, et c'est magnifique.
23:07 On regardait tout à l'heure les boîtes que nous a
23:09 emmenées la chocolaterie Chapon,
23:11 mais c'est juste magnifique, ce design qu'ils ont
23:13 apporté aux boîtes pour pouvoir donner de l'élégance
23:15 à ce métier, je crois qu'on a
23:17 beaucoup de métiers autour des nôtres, le marketing
23:19 est quelque chose d'essentiel aussi, on passe beaucoup de temps
23:21 à essayer d'élaborer, de communiquer auprès des consommateurs.
23:23 - Oui, il y a quand même 42
23:25 pays où la maison Caiser est présente.
23:27 - C'est énorme, c'est le quartier de la planète.
23:29 - On aimerait bien
23:31 que la langue française se développe
23:33 autant que le goût français,
23:35 ce serait précieux, parce que d'un point de vue
23:37 économique, c'est quand même important
23:39 cette représentation, elle aussi symbolique,
23:41 elle aussi historique, elle aussi culturelle.
23:43 - Oui, mais je regardais par exemple, on va ouvrir
23:45 au Burkina Faso dans 15 jours,
23:47 j'essaie de trouver un moyen de me déplacer
23:49 pour aller là-bas, ça devient très compliqué.
23:51 Et c'est vrai que tous les gens entendent l'ouverture de notre
23:53 magasin, c'est juste extraordinaire. En janvier
23:55 on ouvrira en Libye, des pays qui étaient en guerre
23:57 il n'y a pas longtemps, et d'un seul coup,
23:59 il redémarre avec l'image de la France,
24:01 avec cette formation qu'on donne aux gens,
24:03 pour qu'ils puissent refaire de l'excellence,
24:05 et tout ça dans des endroits de belle qualité.
24:07 - Oui, et je parlais quand même de générosité,
24:09 il y a un esprit, vous parliez d'élégance,
24:11 j'imagine qu'il y a des lieux dans le monde
24:13 qui peuvent laisser entrevoir une plus
24:15 grande rentabilité que le Burkina Faso.
24:17 - Bien sûr, on est au Japon.
24:19 - Il faut le dire, en tout cas, moi je me plais à le dire
24:21 pour vous, parce que vous pourriez très bien choisir,
24:23 Los Angeles, Miami, j'en sais rien,
24:25 des lieux où on pourrait imaginer une rentabilité
24:27 bien plus grande, c'est tout à votre honneur
24:29 de se dire "bah tiens, et si on allait au Burkina Faso ?"
24:31 - Est-ce que quelque part vous n'êtes pas
24:33 un exportateur de culture française ?
24:35 - J'essaie d'exporter ce que je peux, mais en tout cas
24:37 j'essaie de donner de la passion aux gens, et de leur montrer
24:39 de la qualité. - Le pain, par exemple, c'est aussi
24:41 la culture française. - Ah non mais c'est sûr !
24:43 - L'image des Français, c'est un béret,
24:45 une baguette, une bouteille de vin !
24:47 - Non mais vous avez raison ! D'ailleurs, dans ces
24:49 endroits au Burkina Faso, on va reproduire tout ça,
24:51 parce qu'on va faire le traiteur en même temps, et l'épicerie,
24:53 parce qu'on est obligé d'amener toute une culture
24:55 aux gens, pour qu'ils se nourrissent
24:57 différemment. Mais c'est juste
24:59 magnifique. - Mais est-ce que ce sont des produits
25:01 qui sont des produits comme ceux vendus en France,
25:03 ou est-ce qu'on s'adapte aussi avec
25:05 des farines locales ? - Alors, les farines
25:07 locales, il n'y en a pas partout. Donc bien sûr, il y a des pays
25:09 où on est obligé d'emmener notre farine,
25:11 donc on a un vrai cahier des charges pour ça.
25:13 Dans les pays où il y a du blé, on va travailler avec les farines
25:15 locales, parce qu'on essaie autant faire
25:17 que peu,
25:19 de produire avec les produits qui sont locaux.
25:21 - Aujourd'hui, pour ceux qui nous écoutent
25:23 et qui auraient envie de travailler avec vous,
25:25 quels sont les postes à pourvoir ?
25:27 - On a besoin de beaucoup de boulangers, de pâtissiers,
25:29 de vendeurs, de cuisiniers,
25:31 un peu tous les biens. - Surtout
25:33 les postes. Est-ce que
25:35 la reconversion est possible chez vous ?
25:37 - On a beaucoup de gens
25:39 en reconversion, et ça fonctionne assez
25:41 bien. - A quel âge ?
25:43 - On a eu des
25:45 30 ans, des 40 ans, mais il faut
25:47 leur expliquer ce que vous disiez tout à l'heure, que c'est des métiers
25:49 qui sont assez compliqués.
25:51 Il y a beaucoup de jeunes ou de moins jeunes
25:53 qui viennent en formation, et au bout d'un an,
25:55 on en perd 50% dans les écoles de formation.
25:57 Donc il faut bien leur expliquer
25:59 ce qu'est ce métier, et qu'ils le découvrent vraiment.
26:01 Ça peut être...
26:03 Il ne faut pas que ce soit une passion de quelques jours,
26:05 il faut vraiment qu'on ait envie de se faire un petit peu mal.
26:07 - Est-ce que la boulangerie, on trouve de plus
26:09 en plus de femmes, par exemple ?
26:11 - Il y a des femmes, alors il y a certains pays où on en voit
26:13 beaucoup plus, par exemple au Japon,
26:15 en Corée, c'est surprenant d'ailleurs, on voit
26:17 50% de femmes. En France,
26:19 quand même, moins, il y en a un peu, mais... - Et pourquoi ?
26:21 - Ça vient tout doucement. Je pense que...
26:23 - Le fait de se lever très tôt, par exemple ?
26:25 - Non, mais surtout, ils ont...
26:27 Ils ont fait les tailles, par exemple, des sacs à farine,
26:29 des sacs à tout ce que vous voulez,
26:31 qui sont à la portée
26:33 des dames, c'est des 10 kilos, des 15 kilos.
26:35 En France, on y vient tout doucement. On a réduit, avant c'était
26:37 50 kilos, maintenant c'est 25.
26:39 Il y a encore des produits
26:41 qui sont un peu lourds. - Après une émission de télé-réalité,
26:43 le taux du CAP pâtissier
26:45 a bondi de 450%. Est-ce que vous
26:47 pensez qu'il y a un problème du point de vue de l'image,
26:49 notamment du métier de boulanger, ou d'une méconnaissance
26:51 de certains autres métiers ? Vous disiez tout à l'heure
26:53 que la pâtisserie elle-même se subdivisait
26:55 en plusieurs autres métiers. Est-ce que vous
26:57 pensez qu'il y a une méconnaissance
26:59 des métiers ? Ou pas suffisante,
27:01 en tout cas ? - Je pense qu'il faudrait regarder ce qui reste,
27:03 en tous les cas, avec ces 450%,
27:05 qu'est-ce qui reste au bout d'un an, au bout de deux ans ?
27:07 Parce que là, ce serait intéressant de voir, mais je pense
27:09 qu'à chaque fois qu'on met un métier à l'honneur,
27:11 à travers les médias ou la télévision,
27:13 ça fonctionne dans l'intérieur du monde automatiquement.
27:15 - Vous êtes un groupe important,
27:17 et aujourd'hui disposez des moyens suffisants
27:19 pour pouvoir vous étendre.
27:21 Pour un boulanger de quartier,
27:23 un boulanger en milieu
27:25 rural, est-ce que c'est toujours
27:27 aussi difficile de pouvoir se
27:29 maintenir ? Parce qu'on a entendu avec le prix
27:31 de l'énergie, etc. Est-ce que
27:33 au-delà de votre maison, le métier
27:35 en lui-même a
27:37 quelques inconvénients ?
27:39 - Je pense qu'il faut faire attention à tout aujourd'hui,
27:41 dans tous les métiers,
27:43 les coûts de matières premières, les coûts d'énergie
27:45 tout afflambés, les coûts de main d'œuf,
27:47 parce que moyenne main d'œuf, puis il faut payer cher,
27:49 automatiquement, je pense que tout le monde
27:51 doit faire très très attention. - En tout cas,
27:53 dans quelques instants, vous restez avec nous.
27:55 On vous emmènera en Belgique,
27:57 puisque la Belgique s'exporte en France.
27:59 Un chocolat que vous connaissez forcément
28:01 bien, c'est Léonidas.
28:03 C'est l'un des leaders dans le monde,
28:05 on peut le dire.
28:07 Il me dit oui. On en parle dans
28:09 quelques instants, à tout de suite.
28:11 Et on parle encore aujourd'hui avec
28:13 Jérôme Lamergny, comme tous les
28:15 mardis. On espère en tout cas que
28:17 peut-être, on pourra à un moment donné, créer
28:19 des vocations chez vous.
28:21 Et on va vous parler d'un très bon
28:23 produit, le produit Léonidas. 1200
28:25 boutiques dans le monde. Pour en parler, Philippe
28:27 de Célie était avec nous, directeur
28:29 général de ce groupe Léonidas.
28:31 Bonsoir, merci d'être avec nous.
28:33 La Belgique s'est invitée
28:35 sur les tables
28:37 françaises, et c'est vrai que
28:39 à deux, trois mois, effectivement,
28:41 des fêtes de fin d'année, c'est le
28:43 moment où Léonidas va
28:45 encore plus faire parler de lui.
28:47 - Alors c'est clair que le chocolat, évidemment, se vend
28:49 terriblement bien pour les fêtes,
28:51 principalement Noël et Pâques,
28:53 je dirais. Il est vrai
28:55 que le chocolat belge s'exporte,
28:57 nous, nous sommes présents dans 40 pays dans le monde,
28:59 et s'exporte très bien. D'ailleurs,
29:01 depuis que je travaille chez Léonidas, ça fait maintenant six ans,
29:03 c'est impressionnant de voir
29:05 que plus que la marque Léonidas, quand on va dans
29:07 un pays étranger, c'est le
29:09 mot "chocolat belge" qui fait la
29:11 magie, qui crée complètement la magie.
29:13 - Et qu'est-ce qu'il a de plus que les autres ? Pardon, Philippe,
29:15 excusez-moi, le chocolat belge, c'est quoi
29:17 en fait ? Pourquoi le chocolat belge,
29:19 finalement, nous rend dingue ?
29:21 - Alors,
29:23 d'abord, on a une histoire
29:25 extrêmement longue de connaissances dans le chocolat,
29:27 on a un savoir-faire, et en fait,
29:29 pour revenir au métier dont vous parliez tout à l'heure,
29:31 ça ne s'apprend pas,
29:33 en fait, c'est ce qu'on appelle en anglais
29:35 "tacite knowledge", une connaissance
29:37 tacite, ça ne s'écrit pas. C'est une
29:39 transmission de père en fils, je dirais,
29:41 comment on travaille le chocolat, comment on travaille
29:43 les pralines. Chez nous, on dit praline, chez vous, on dit chocolat.
29:45 Et donc, en fait...
29:47 - Mais c'est la même chose. - C'est la même chose.
29:49 - Oui, c'est la même chose, sauf qu'il y a les tablettes de chocolat
29:51 dans lesquelles ils ne sont pas fourrés, et puis
29:53 il y a les pralines dans lesquelles il y a du fourrage.
29:55 Et dans une praline en Belgique,
29:57 ce que vous appelez, vous, chocolat français,
29:59 il y a du fourrage,
30:01 qui peut être de la crème au beurre, qui peut être du praliné,
30:03 qui peut être de la ganache, et donc, en fait,
30:05 ça, c'est ce que nous appelons praline,
30:07 mais qui s'appelle chocolat en France. Et donc, si vous voulez,
30:09 pour faire ces produits,
30:11 il y a vraiment une connaissance
30:13 qui... ça ne s'apprend pas en quelques minutes,
30:15 ça s'apprend pas en quelques jours,
30:17 pour former un crémiste chez nous,
30:19 ça prend deux, trois ans pour former
30:21 un chef de ligne de production,
30:23 ça prend certainement deux, trois ans
30:25 pour qu'ils comprennent les machines, mais qu'ils comprennent
30:27 la température qu'il faut,
30:29 à quel moment, parce que dans la journée,
30:31 la température change dans une usine,
30:33 et donc, le chocolat, c'est une question de température aussi.
30:35 Donc, c'est un métier
30:37 passionnant, et qui n'est jamais
30:39 deux fois le même. Et je suis
30:41 président de la Fondation... - Et extrêmement précis, surtout.
30:43 C'est un métier extrêmement précis. - Oui, extrêmement précis, parce que si vous
30:45 refroidissez trop vite ou trop lentement,
30:47 le chocolat réagit de manière différente,
30:49 et donc, évidemment, il y a un impact sur
30:51 les ventes que vous allez faire aux consommateurs.
30:53 - À une époque où, quand on franchit
30:55 les frontières, parfois, il est un peu triste de voir les mêmes
30:57 enseignes, les mêmes maisons,
30:59 et que ce différentiel d'un pays à un autre,
31:01 cet exotisme qu'on pouvait trouver il y a 40 ou 50 ans
31:03 décroît un peu, et qu'on se sent
31:05 un petit peu dans le même...
31:07 C'est précieux d'avoir, ne serait-ce que l'appellation
31:09 "chocolat belge",
31:11 peut-être à côté de "chocolat suisse" ou "chocolat français",
31:13 bref, qu'il y ait des particularismes
31:15 qu'il soit précieux de temps à autre
31:17 de découvrir quand on fait quelques kilomètres
31:19 et qu'on change un petit peu de monde. C'est précieux, parfois,
31:21 de changer un peu de monde. Et puis,
31:23 il faut rappeler aussi qu'on peut être un grand groupe
31:25 industriel comme le vôtre, mais
31:27 aussi être constitué d'une myriade
31:29 de petits indépendants. C'est pas simple.
31:31 Et ça,
31:33 c'est un particularisme qui est
31:35 très fort, parce que ça suppose
31:37 une implantation
31:39 mirifique dans tout un tas
31:41 de pays, et une organisation très très spéciale.
31:43 - Oui, donc, on a,
31:45 comme vous l'avez dit, 1200 boutiques dans le monde,
31:47 et 95% de boutiques sont des boutiques
31:49 de franchisés. Donc, ça veut dire
31:51 que ce sont des indépendants qui ont décidé de s'allier
31:53 avec Leonidas pour faire en sorte que
31:55 ils vendent du chocolat dans
31:57 leur village, dans leur ville,
31:59 de là où ils vivent.
32:01 Et, évidemment,
32:03 pourquoi est-ce qu'on a choisi ce modèle-là ?
32:05 Parce que,
32:07 en fait, le chocolat, et on l'a entendu tout à l'heure,
32:09 c'est une question de passion.
32:11 Et cette passion
32:13 doit être transmise vers le consommateur.
32:15 C'est pas une passion rien qu'en interne, entre nous.
32:17 C'est une passion qui doit être transmise vers le consommateur.
32:19 Et, nous pensons, notre mission, c'est de créer
32:21 des moments de bonheur pour tous.
32:23 Et nous pensons que, dans une boutique, il y a déjà
32:25 une grande partie du moment de bonheur qui doit se passer.
32:27 Bien sûr, on ne le crée
32:29 en faisant des publicités, en essayant de faire en sorte
32:31 que les gens aient un moment de plaisir, mais... - Il faut le vivre,
32:33 en fait. - Il faut le vivre. Et, en fait,
32:35 dans un magasin avec des indépendants,
32:37 ils ont une proximité avec leurs clients,
32:39 ils ont une proximité avec leur propre business,
32:41 ils sont des entrepreneurs. Ils ont une envie
32:43 de transmettre cette passion, cette envie,
32:45 ce plaisir, en permanence.
32:47 Et nous pensons que c'est plus facile de le faire
32:49 avec tous des indépendants que de le faire
32:51 qu'avec des gens qui sont dirigés
32:53 de loin, parfois, parce que nous sommes dans la Bruxelles.
32:55 - C'est vrai, c'est vrai.
32:57 - Vous avez 1 200 points de vente dans combien de pays ?
32:59 - On est dans 40 pays dans le monde. - 40 pays !
33:01 Ah oui, c'est énorme, oui. - Est-ce que tous les goûts
33:03 s'exportent ? Est-ce qu'il y a des goûts qui sont
33:05 typiquement liés à la France, par exemple ?
33:07 - Ou à la Belgique. - Ou à la Belgique ?
33:09 - Oui, la France... - Même si on est très proche, hein ?
33:11 - Même si vous êtes très proche, vous êtes assez différents
33:13 au niveau des goûts.
33:15 - Vous êtes bien mieux élevés que nous, les vôtres.
33:17 - Elle flatte !
33:19 Moi, je ne fais aucun commentaire
33:21 parce que mes consommateurs sont français aujourd'hui.
33:23 (rires)
33:25 Donc, non, vous êtes beaucoup plus pralinés,
33:27 et nous, en Belgique, nous sommes beaucoup plus
33:29 crème au beurre, donc on a évidemment un assortiment...
33:31 On a 120
33:33 chocolats différents. - Ah oui !
33:35 - Plus les chocolats saisonniers,
33:37 donc on a un choix
33:39 incroyable de chocolats, et donc,
33:41 évidemment, les magasins, en fonction de leur spécificité,
33:43 prennent en France plus de pralinés,
33:45 et en Belgique, le même magasin
33:47 prendrait plus de crème au beurre. Ils ont un choix
33:49 parmi 120 chocolats
33:51 différents.
33:53 - Mais justement, sur les métiers, les différents
33:55 métiers, ceux dont on parle avec
33:57 nos autres invités, combien aujourd'hui de métiers
33:59 différents chez le Léonidas, à peu près ?
34:01 - Il y a des dizaines de métiers, évidemment.
34:03 Je vous dis, dans une usine, il y a les crémistes,
34:05 il y a les chefs opérateurs, il y a les ramasseurs,
34:07 on a trois maîtres chocolatiers
34:09 chez nous aussi, qui inventent en permanence
34:11 des chocolats. Aujourd'hui,
34:13 j'étais ce matin au bureau, et c'était
34:15 notre journée par mois où on goûte
34:17 tous les chocolats, on teste tous les chocolats
34:19 inventés par nos maîtres chocolatiers, pour voir
34:21 ce qui pourrait éventuellement marcher dans
34:23 les magasins.
34:25 Donc, on a évidemment tous les
34:27 métiers classiques, commerciaux, marketing,
34:29 comptabilité, etc.,
34:31 administratif, finance, et on a aussi,
34:33 surtout, probablement,
34:35 des vendeurs et des vendeuses.
34:37 Alors, ou c'est par des systèmes de franchise,
34:39 ou c'est nos propres magasins, parce qu'on a
34:41 quand même nous-mêmes une cinquantaine, soixantaine de magasins,
34:43 et donc, on représente 10 000
34:45 métiers, 10 000 jobs, en fait,
34:47 dans le monde. - Donc, pour quelqu'un qui veut
34:49 devenir franchisé, Léonidas, il y a un billet
34:51 d'entrée qui est à peu près à combien ? - À 0 €.
34:53 - À 0 € ? Ah oui, parce que parfois, il faut
34:55 50, 100 000, 200 000 € ? - Il faut
34:57 ouvrir son magasin, bien sûr, qui coûtera un peu d'achat,
34:59 mais on a 0, on a un système très, très
35:01 spécifique, parce qu'on offre
35:03 de rentrer dans le métier,
35:05 évidemment, on a besoin
35:07 de sentir la passion, l'entreprenariat,
35:09 l'envie de faire la différence, parce
35:11 qu'il y va de notre image de marque,
35:13 mais il n'y a pas d'investissement
35:15 vers Léonidas, il n'y a pas non plus
35:17 de royalties à payer à Léonidas,
35:19 il y a juste, bien sûr,
35:21 le magasin à construire,
35:23 avec notre aide, on accompagne
35:25 totalement, et on a un système
35:27 de ce qu'on appelle Léodias Academy,
35:29 où, en fait, on
35:31 forme les gens,
35:33 physiquement, ils viennent, bien sûr,
35:35 dans nos bureaux, on les met avec
35:37 les mètes chocolatier, ils apprennent aussi un peu
35:39 à comment le chocolat fonctionne,
35:41 et puis on a aussi un système online qui leur
35:43 permet de ne pas devoir toujours venir vers
35:45 une grande ville ou l'autre, et pouvoir suivre
35:47 et se former en continu avec notre système
35:49 de Léonidas Academy. - Allez, Jérôme Lévernique.
35:51 - Démonstration magistrale ce soir, de l'incongruité
35:53 d'appeler des métiers, des métiers essentiels,
35:55 parce que dans "essentiel", il y a sens, et qu'on a le droit
35:57 pour vivre tous les jours
35:59 de ressentir un petit peu de plaisir en mangeant
36:01 une baguette, ou en savourant
36:03 du chocolat,
36:05 d'autant qu'à la clé, il y a énormément
36:07 d'emplois, comme on vient de le voir,
36:09 et de façon parallèle,
36:11 42 pays pour Léonidas,
36:13 40
36:15 pour la maison Kaiser,
36:17 voilà... - Mais je voudrais
36:19 dire encore un mot, peut-être. - Allez-y, allez-y.
36:21 - C'est un vrai bonheur
36:23 de donner du bonheur aux gens, et c'est
36:25 un beau métier, ce sont tous des beaux métiers.
36:27 Et je ne sais pas si vous le sentez,
36:29 la passion que vous avez eue avec les trois interlocuteurs,
36:31 mais on est passionnés, parce qu'on
36:33 donne du bonheur aux gens.
36:35 Et moi, je travaille de temps en temps dans les boutiques,
36:37 le 24 décembre, par exemple,
36:39 l'année dernière, et j'étais tellement
36:41 heureux de voir des gens venir, leur offrir,
36:43 et je voyais dans leurs yeux ce qu'ils allaient offrir
36:45 à leur grand-mère, leur grand-père, leur frère, leur soeur,
36:47 c'est juste exceptionnel.
36:49 Et ça, c'est ce que les gens, chez Léonidas,
36:51 ou dans les autres métiers de bouche que nous avons
36:53 ici autour de la table, offrent en permanence
36:55 aux consommateurs,
36:57 et ça, ça n'a pas de prix.
36:59 - C'est absolument vrai. Merci en tout cas,
37:01 messieurs, d'avoir été avec nous.
37:03 Cédric Taravella, de la maison
37:05 Chapon, merci beaucoup.
37:07 Merci beaucoup, Eric Kaiser, d'avoir été avec nous
37:09 et d'avoir partagé ces moments. Merci beaucoup,
37:11 Philippe de Cellier, de vous être déplacé
37:13 depuis la Belgique.
37:15 Ça s'appelle Léonidas, vous le connaissez,
37:17 bien entendu. Merci beaucoup, Jérôme Lavernier,
37:19 de nous avoir fait rêver
37:21 quelques grandes semaines,
37:23 finalement, des fêtes de fin d'année.
37:25 On se retrouve mardi prochain avec vous,
37:27 Rémi André, pas du tout,
37:29 Jérôme Lavernier. - De grâce.
37:31 - Vous faites quand même la pluie et le beau temps de la ploie.
37:33 - Les cartes parleront.
37:35 Non, elle a su ça.