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Thomas Ménagé, député du Loiret et porte-parole du groupe RN à l'Assemblée nationale, est l'invité du Grand Entretien de France Inter. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-jeudi-02-novembre-2023-5676429

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00:00 L'invité du grand entretien de la matinale ce matin est député du Loiret, porte-parole
00:04 du groupe Rassemblement National à l'Assemblée.
00:06 Bonjour Thomas Ménager.
00:07 Bonjour Simon Le Baron.
00:08 Posez vos questions à Thomas Ménager au standard d'Inter, 0145 24 7000 et vous le
00:14 savez sur l'application France Inter.
00:16 On en parle depuis ce matin dans la matinale, Thomas Ménager, ces records de vent dans
00:21 l'Ouest de la France, plus d'un million de foyers privés d'électricité, les événements
00:25 climatiques extrêmes comme celui-là vont devenir de plus en plus fréquents, c'est
00:28 ce que disent tous les experts.
00:30 Est-ce que vous trouvez toujours que ceux du GIEC ont tendance à exagérer ?
00:33 Alors j'ai répondu à plusieurs reprises déjà sur votre antenne et quand on reprend…
00:37 Parce que c'est ce que vous aviez dit le 21 août.
00:39 Oui bien entendu, sur votre antenne.
00:40 Donc quand on reprend l'intégralité de l'interview, j'avais expliqué pendant
00:43 près de dix minutes le fait qu'il y avait un dérèglement climatique, ce que nous proposions
00:46 au Rassemblement National pour ça et j'avais expliqué très clairement qu'il y avait
00:50 aujourd'hui un certain nombre d'experts du GIEC, de personnes qui ont contribué au
00:53 GIEC, qui ont des engagements politiques.
00:56 Je pense à M.Jean Zayel, je pense à M.Gémen qui eux ont des engagements et des propos
00:59 qui parfois vont au-delà de ce qu'il y a dans leur rapport et lui je ne le conteste
01:03 pas.
01:04 Nous ne contestons pas le réchauffement climatique, il y a eu une cabale médiatique et donc aujourd'hui
01:07 ça a été une tempête dans un verre d'eau.
01:08 Aujourd'hui on a une vraie tempête, c'est une nouvelle preuve de ce dérèglement climatique
01:11 et bien entendu je ne le remets pas en cause.
01:13 Vous n'aviez pas parlé uniquement des experts en eux-mêmes mais aussi des données.
01:16 Nous ne pouvons pas uniquement nous baser sur les données du GIEC qui sont souvent
01:20 très alarmistes.
01:21 Vous le dites encore aujourd'hui ?
01:22 Je suis certain et vous savez je suis allé il y a environ trois semaines échanger avec
01:25 Valérie Masson-Delmotte qui a été coprésidente du GIEC.
01:28 Je suis allé à Saclay échanger avec l'ensemble des experts, un certain nombre qui participent
01:33 à ce rapport.
01:34 Ce que j'ai juste exprimé c'est qu'il doit y avoir quand même le rôle du politique
01:38 qui doit donner le tempo.
01:39 Aujourd'hui malheureusement les prédictions…
01:40 N'écoutons pas seulement les scientifiques.
01:41 C'est ça, n'écoutons pas seulement les scientifiques.
01:43 Ce n'est pas ça, c'est que les scientifiques sont là pour informer, pour expliquer aux
01:47 politiques et les politiques doivent essayer de trouver l'équilibre entre les objectifs
01:51 qu'on doit atteindre très rapidement parce que malheureusement les prévisions du GIEC
01:54 vont être dépassées, les 1°5 vont être dépassées.
01:56 Valérie Masson-Delmotte nous l'a très bien expliqué quand j'y suis allé avec
01:59 mon collègue Jean-Philippe Tanguy.
02:00 Mais qu'il faut pour nous, politiques, trouver l'équilibre pour aller le plus vite possible
02:05 tout en évitant de contrevenir à la qualité de vie des Français, notamment aux plus pauvres
02:09 parce qu'aujourd'hui malheureusement la manière dont est faite la lutte contre le
02:13 réchauffement climatique, elle touche les plus pauvres, ceux qui sont les plus en difficulté.
02:16 Pas d'écologie punitive, c'est ça le mot que vous employez ?
02:18 C'est ça exactement.
02:19 C'est-à-dire qu'aujourd'hui malheureusement on préfère aller demander à ceux qui ont
02:23 des difficultés à changer leur voiture de la changer de manière très rapide en mettant
02:26 en place des ZFE sans les accompagner.
02:28 Quitte à ne pas atteindre les objectifs.
02:30 Mais si, mais vous savez aujourd'hui le problème c'est qu'on ne s'attaque pas
02:32 au vrai problème.
02:33 Le vrai problème c'est que 50% des gaz à effet de serre sont issus des importations.
02:37 J'ai rendu la semaine dernière en commission des affaires européennes un bilan des accords
02:41 de libre-échange, un rapport d'information sur les accords de libre-échange.
02:43 On se rend compte qu'on a été dans une mondialisation excessive, une mondialisation
02:48 malheureusement malheureuse qui a mené à des échanges totalement fous.
02:52 On fait venir, et là aujourd'hui on va signer un accord avec la Nouvelle-Zélande,
02:55 un certain nombre de produits.
02:56 50% des gaz à effet de serre c'est ce problème.
02:58 Il faut relocaliser, il faut changer nos modes de consommation mais il ne faut pas aller
03:02 taper sur les français, notamment les classes moyennes et les classes populaires.
03:04 J'en viens à la guerre au Proche-Orient.
03:06 Votre parti apporte depuis le 7 octobre un soutien sans faille au gouvernement de Benyamin
03:11 Netanyahou.
03:12 L'armée israélienne peut-elle selon vous user de tous les moyens pour éradiquer le
03:17 Hamas ?
03:18 Il est vrai que depuis le 7 octobre, et c'est normal, nous apportons notre soutien à l'état
03:23 d'Israël qui a été attaqué lâchement lors d'attaques terroristes où il y a eu
03:28 des bébés qui ont été décapités, des femmes éventrées.
03:30 Donc il faut bien entendu qu'Israël puisse mener ses frappes contre le Hamas.
03:35 Mais bien entendu nous avons toujours réussi une ligne très claire, c'est qu'il faut
03:38 éviter au maximum qu'il y ait des victimes civiles.
03:41 L'ONU parle de plusieurs milliers de morts, c'est difficile d'avoir un bilan précis
03:44 puisque c'est le Hamas qui communique, mais l'ONU parle d'au moins 3000 enfants
03:49 notamment.
03:50 J'exprime dans tous les cas ma compassion, vous savez une vie israélienne vaut une vie
03:53 palestinienne comme elle vaut une vie française, donc c'est toujours horrible quand il y a
03:57 des civils qui sont tués.
03:58 Moi je n'ai pas l'ensemble des éléments.
04:00 S'il y a eu un non-respect de droit international, il y aura une enquête internationale en la
04:04 matière.
04:05 Mais je ne veux pas non plus aujourd'hui rentrer dans un débat qui pourrait affaiblir
04:09 la lutte contre le fondamentalisme islamiste, contre le Hamas.
04:12 Mais nous avons toujours appelé, Jordan Bardella a voté la semaine dernière, à des couloirs
04:16 humanitaires, à une trêve humanitaire.
04:18 Nous avons soutenu la France dans l'envoi du tonnerre pour un soutien humanitaire aux
04:21 populations israéliennes.
04:22 Un navire hôpital.
04:23 Un navire hôpital pour aller en soutien humanitaire aux populations gazaouies.
04:27 Il faut réussir à promener…
04:28 Mais sur la riposte israélienne, est-ce que vous dites "elle est proportionnée" ?
04:31 Vous savez, moi je n'ai pas les données du Quai d'Orsay.
04:34 Je suis député français, je ne suis pas ministre des affaires étrangères, je ne
04:38 suis pas à l'ONU, je ne suis pas en capacité de le juger.
04:41 Mais s'il y a une disproportion, nous sommes aujourd'hui avec la communauté internationale
04:46 en capacité demain d'avoir une enquête.
04:47 Ce qui est certain, c'est qu'aujourd'hui, il faut éviter que le Hamas se réorganise
04:51 et il faut éviter de telles exactions puissent se reproduire à nouveau.
04:53 Je le disais, soutien à 100% au gouvernement israélien.
04:56 Si l'ERN est l'allié d'Israël, pourquoi Marine Le Pen ne se rend pas sur place ?
04:59 Vous savez, je pense que les forces israéliennes ont peut-être autre chose à faire aujourd'hui
05:04 que de protéger toutes les personnalités qui voudraient aller sur place.
05:08 Ce qui n'est jamais rendu.
05:09 Peut-être demain, vous lui poserez la question.
05:12 Mais ce qui est certain, c'est qu'aujourd'hui, on doit apporter un soutien.
05:15 Un soutien à nos compatriotes de confession juive, un soutien à Israël.
05:19 Mais d'aller faire de la politique et de la communication politique, ce n'est pas
05:23 forcément le bon moment non plus.
05:24 L'Egypte, c'est une annonce qui vient d'intervenir il y a quelques minutes, va aider à évacuer
05:31 7000 étrangers de la bande de Gaza via le poste frontière de Rafah.
05:34 Vous vous en réjouissez ?
05:35 Bien entendu, on s'en réjouit.
05:36 Nous, nous avions demandé d'aller plus loin.
05:38 Marine Le Pen était la première, dès le lendemain du 7 octobre, à appeler un asilia
05:42 en Egypte.
05:43 Alors justement, je vous pose la question parce qu'elle s'est cherchée là-dessus.
05:45 Elle a appelé effectivement rapidement l'Egypte à accueillir des réfugiés avant finalement
05:49 de revenir sur ses propos, disant qu'il y avait un risque de déstabilisation régionale.
05:54 Ce qui est certain, c'est que la ligne, c'est d'essayer de tout faire pour protéger
05:58 les populations de Gazaoui qui sont utilisées par le Hamas comme des boucliers humains.
06:03 Et qu'il faut faire en sorte que tous ceux qui ne partagent pas les convictions du Hamas
06:08 dans la bande de Gaza et qui existent, qui sont nombreux, qui sont les premières victimes,
06:12 puissent être protégés.
06:13 Le RN allié d'Israël, et vous dites aussi "bouclier des français juifs".
06:19 C'est Jordan Bardella qui dit ça.
06:20 Qu'est-ce que ça veut dire ?
06:21 Je pense que depuis l'arrivée de Marine Le Pen à la tête du Rassemblement National,
06:26 nos compatriotes de confession juive, et il suffit de voir les échanges qu'il y a pu
06:29 y avoir avec les membres du groupe d'amitié entre France et Israël, dont je fais partie,
06:34 lors de la manifestation, ils ont bien compris qu'aujourd'hui, face aux fondamentalistes
06:38 - la manifestation organisée par le CRIF, je précise, le CRIF, le Conseil représentatif
06:42 des institutions juives de France, qui dit "pour nous, pour les institutions juives,
06:47 il n'y a pas de normalisation avec le RN".
06:49 Mais là vous parlez d'institutions, vous parlez d'organisations qui ont leur position,
06:52 mais moi je vous parle avant tout des compatriotes de confession juive qui sont nombreux à voter
06:56 pour le Rassemblement National, qui sont nombreux à voir, à constater que nous sommes sans
07:00 ambiguïté face aux fondamentalistes islamistes.
07:03 Parce qu'hier j'écoutais les chants encore qu'il y avait dans le métro.
07:07 - Vous avez entendu cette vidéo qui montre des jeunes manifestement en train de chanter
07:12 des chants antisémites dans le métro.
07:14 Une enquête a été ouverte.
07:15 - Exactement, mais d'où vient l'antisémitisme ? Il vient de l'islamisme, puisque ces personnes
07:19 ont eu des propos à la fois contre la police, contre les homosexuels, contre la France et
07:24 contre les juifs.
07:25 Et les compatriotes de confession juive savent que nous sommes intraitables face aux fondamentalistes
07:28 islamistes.
07:29 - Ça rentre aujourd'hui le conflit qu'on connaît et ses conséquences en France dans
07:32 votre grille de lecture du choc des civilisations ?
07:34 - Ce qui est certain c'est que ce qui se passe en Israël c'est surtout aujourd'hui un conflit
07:40 entre un Etat démocratique, entre M. Netanyahou qui a été démocratiquement élu et des
07:46 organisations terroristes islamistes.
07:48 Et dans tous les cas on sera toujours du côté de la démocratie face au fondamentalisme
07:51 et face à l'obscurantisme.
07:52 - Ce n'est pas un conflit régional qui a été récupéré par des islamistes ?
07:55 - Ce qui est certain, c'est une analyse qui sera faite par des historiens, par des sociologues,
08:01 qui ne sera pas celle d'une analyse politique.
08:03 Ce qui m'inquiète aujourd'hui c'est l'importation de ce conflit en France, c'est les manifestations
08:09 antisémites qu'ils peuvent exercer, c'est ce que Gilles Kepel appelle le djihadisme
08:15 d'atmosphère qu'on voit sur toutes les sphères.
08:19 On le voit même, excusez-moi M. Le Baron, mais moi je suis quand même aussi étonné,
08:22 on le voit même sur votre antenne.
08:23 M. Meurice qui il y a deux jours a voulu faire un peu le dieu donné du service public, qui
08:27 est sur votre antenne, qui est payé par le service public et qui a tenu des propos antisémites.
08:31 - J'en ai parlé ici même hier soir à la même heure à ce micro.
08:35 Effectivement c'est un passage du sketch de Guillaume Meurice dimanche dernier dans
08:41 l'émission de Charline Vanhoenacker.
08:42 Il y a eu beaucoup c'est vrai de messages d'auditeurs qui ont été choqués.
08:46 Ces messages ont été entendus, la directrice de France Inter a répondu.
08:50 Réponse complète qui est à lire sur le site de la médiatrice de Radio France.
08:54 La présidente de Radio France s'est aussi exprimée sur ses réseaux sociaux.
08:58 Et Charline Vanhoenacker la productrice et animatrice de l'émission a répondu aussi.
09:02 - J'espère qu'il sera sur votre antenne.
09:03 Parce qu'aujourd'hui vous savez, entre le sport avec M. Benzema, entre les politiques
09:07 avec Mme Obono qui dit que le Hamas c'est un mouvement de résistance, entre M.
09:11 Billon-Gaucq qui a les pires propos antisémites en faisant les pires préjugés sur l'argent,
09:17 entre les écoles où les minutes de silence ont été perturbées et maintenant l'AFP
09:22 qui refuse de qualifier de terroriste le Hamas.
09:25 - Ici sur votre antenne il y a une inquiétude aujourd'hui.
09:30 - J'utilisais ce terme terroriste entre guillemets.
09:34 Et les clients de l'agence qui sont des médias sont libres d'éditorialiser comme ils le sont.
09:41 - Et moi en tant que personnalité politique je suis libre de m'inquiéter de ce djihadisme
09:45 d'atmosphère, de cette antisémitisme d'atmosphère sur lequel nous au Rassemblement National
09:48 avec Marine Le Pen nous sommes intrinsèquement.
09:49 - Est-ce que ce n'est pas une façon pour vous d'aller encore plus loin dans le processus
09:53 des diabolisations quand on connaît l'histoire de votre parti fondé par des anciens SS,
09:57 des collaborateurs dont le fondateur Jean-Marie Le Pen a été condamné plusieurs fois pour
10:01 antisémitisme ?
10:02 - Vous savez, moi j'ai rejoint Marine Le Pen qui a pris la tête du parti il y a plus
10:06 de dix ans, qui a exclu toutes les personnes qui pouvaient avoir une quelconque ambiguïté
10:11 en la matière.
10:12 Vous m'interrogez, c'est souvent quand je viens chez vous, sur ces propos qui ont plus
10:16 de trente ans souvent, où j'étais même pas né, voire bien plus quand vous parlez
10:20 de la fondation, où il y avait aussi un grand nombre de résistants, on oublie de le dire.
10:25 Mais ce qui est certain, c'est que par contre il y a peut-être eu ces éléments il y a
10:29 trente, quarante, cinquante ans, alors qu'aujourd'hui, ce qui met des croix de David sur des maisons
10:34 juives, ce n'est pas le Rassemblement National, ce sont des islamistes, ce sont ceux qui sont
10:38 contre...
10:39 - Alors pour le coup, l'enquête est en cours, vous ne pouvez pas l'affirmer.
10:42 - Aujourd'hui, on voit bien que la majorité, aujourd'hui il y a deux types d'antisémitisme.
10:46 Il y a encore un reste d'antisémitisme groupusculaire d'extrême droite et surtout une montée du
10:52 fondamentalisme islamiste.
10:53 - Antisémitisme groupusculaire d'extrême droite porté notamment par le GUD, qui est
10:57 un groupuscule violent et qui, le 7 octobre, jour des attaques du Hamas, a tweeté "Nikipa,
11:02 Nikipa".
11:03 Est-ce que la société de communication e-politique, qui est tenue notamment par un ancien du GUD,
11:08 Frédéric Chatillon, est toujours prestataire du RN pour la campagne des européennes ?
11:12 - Alors moi j'ai toujours été intransigeant vis-à-vis du GUD, je l'avais indiqué il
11:16 y a quelques mois, j'avais demandé la dissolution, mais comme la dissolution de tous les groupuscules
11:21 d'extrême gauche et d'extrême droite.
11:22 - Est-ce que vous avez reçu avec ces anciens du GUD qui travaillent toujours pour vous,
11:26 qui sont autour de Marine Le Pen ?
11:27 - Déjà, ils ne sont pas autour de Marine Le Pen, c'est un prestataire privé.
11:30 Et Jordan Bardella l'a très bien expliqué quand ces éléments ont été révélés.
11:34 Les deux personnes que vous citez ne seront plus actionnaires, ne sont plus actionnaires,
11:38 ont vendu l'ensemble de leur part.
11:39 Donc il s'agit juste d'un prestataire privé.
11:41 Et on voit bien que c'est juste une volonté aujourd'hui de salir le RN qui est en tête
11:45 dans les sondages, cette semaine encore, à plus de 30% dans l'ensemble des enquêtes
11:49 d'opinion.
11:50 - L'actualité politique, c'est le projet de loi immigration qui arrive lundi en débat
11:54 au Parlement, en commençant par le Sénat.
11:56 Vous le voterez si l'article sur les régularisations de travailleurs sans-papiers dans les secteurs
12:01 qui ont du mal à trouver de la main-d'oeuvre est supprimé ?
12:03 - Alors on a toujours été clair sur cette loi, il y avait deux articles, notamment l'article
12:08 3 et l'article 4 qui sont en fait de nouvelles filières d'immigration, vont créer un appel
12:13 d'air supplémentaire en régularisant massivement des clandestins aujourd'hui sur notre sol.
12:18 Nous avons été interrogés récemment, puisqu'il y a une grande cacophonie entre d'un côté
12:22 M.
12:23 Houllier, le président de la commission des lois qui dit que c'est un élément important,
12:24 et Mme Naïma Mouchou, membre de la majorité, vice-présidente de l'Assemblée nationale
12:28 qui dit que c'est une prime à la clandestinité, donc qui partage nos propos.
12:30 Si demain le texte est durci, si demain le texte ne contient pas l'article 3, nous sommes
12:36 clair, ce sont des mesurettes, ça ne servira à rien, nous nous proposons un référendum
12:39 et nous proposons la constitutionnalisation du droit de la nationalité, le droit des
12:42 étrangers, mais nous serons peut-être susceptibles, en fonction du texte qui sortira du Sénat
12:46 et puis des débats à l'Assemblée nationale, d'apporter nos voix.
12:48 - Dire que vous pourriez le voter, c'est une manière de coincer aussi le gouvernement
12:52 et Gérald Darmanin ?
12:53 - Non, vous savez, on n'est pas dans les coups politiques, surtout sur un sujet aussi
12:56 important que l'immigration, quand on voit les répercussions de l'immigration massive
12:59 dans notre pays, notamment sur les derniers attentats, sur l'attaque terroriste de Dominique
13:04 Bernard, où cette personne aurait dû être expulsée, quand on voit tout cela, on n'est
13:08 pas dans des coups politiques, on veut juste tout faire pour protéger les Français et
13:11 tout ce qui ira dans le bon sens, même si ce sont des micro-pas.
13:13 - Par exemple, la facilitation de l'expulsion des délinquants étrangers, un niveau minimum
13:19 de Français requis pour les étrangers qui arrivent sur notre sol, l'examen plus rapide
13:23 des demandes d'asile, tout ça, vous dites, ça va plutôt dans le bon sens.
13:25 - Ça va plutôt dans le bon sens, mais il faut garder en tête un élément, c'est
13:29 qu'il y aura toujours un certain nombre d'engagements conventionnels, notamment la
13:33 CEDH, un certain nombre de traités qui nous empêcheront de mener à bien ces éléments,
13:40 ces expulsions, c'est la raison pour laquelle il faut faire une primauté du droit des
13:44 étrangers en l'inscrivant dans la Constitution, parce qu'il y aura toujours un juge administratif,
13:47 c'est l'état de droit qu'il veut ainsi, et il faut le maintenir, mais il faut le
13:49 modifier cet état de droit pour permettre que les juges ne puissent utiliser ces éléments
13:53 et se réfère uniquement au droit des étrangers qui sera dans la Constitution.
13:56 - Vous demandez ce matin dans une tribune publiée dans le journal Ouest France, avec
14:00 280 de vos collègues parlementaires de tous bords, le retour de la réserve parlementaire,
14:06 c'est une enveloppe dont les élus disposaient jusqu'en 2017, elle a été supprimée en
14:12 2017, pour attribuer des subventions.
14:14 Est-ce que c'est l'urgence du moment ?
14:15 - Non, mais ce n'est pas parce que ce n'est pas l'urgence qu'on ne peut pas accompagner
14:19 une initiative qui a été faite par d'autres collègues.
14:21 Aujourd'hui, il y a quand même une urgence dans nos territoires ruraux, dans nos associations,
14:25 nos associations sportives, culturelles, nos associations qui participent à des chaînes
14:29 de solidarité sur nos territoires, d'être accompagnés.
14:32 Un grand nombre de ces associations, de ces collectivités, ne peuvent obtenir des subventions
14:36 aujourd'hui.
14:37 Et quand on est un élu de terrain, comme je le suis, dans le Loiret, sur mon territoire,
14:41 dans le Mont-Arroy, dans le Gatinet, je suis au courant des problématiques.
14:43 Et on a voulu donner ça à une commission départementale, je pense que, bien entendu,
14:48 en veillant à la transparence, en veillant à la publicité, en évitant...
14:51 - Est-ce qu'il y aura un risque de clientélisme ?
14:52 - Je pense qu'il n'y aura pas de clientélisme si on fait ce qui est indiqué dans la proposition
14:56 de loi que j'ai co-signée, qu'il y ait une transparence, c'est-à-dire chaque année,
15:01 on publie les subventions qui sont versées, à qui et pourquoi.
15:04 Et ça permettra d'avoir réellement la proximité et un soutien à nos territoires.
15:08 - Puisqu'on parle d'argent, le RN va lancer en décembre un nouvel appel aux dons auprès
15:13 de ses électeurs, de vos électeurs, pour financer votre campagne des européennes.
15:17 Alors c'est fréquent chez vous, 2019, 2020, 2022.
15:20 La différence, c'est que désormais, après vos bons résultats aux élections législatives,
15:25 vous avez touché près de 10 millions d'euros de l'Etat chaque année.
15:28 Ça veut dire que tout est parti dans le remboursement de votre emprunt russe ?
15:32 - Oui, la totalité de l'emprunt a été remboursée.
15:35 Et aujourd'hui, bien entendu, pour financer les campagnes à venir, nous sommes un mouvement
15:40 populaire, donc nous acceptons que nos électeurs, nos soutiens, participent à...
15:46 - Vous acceptez et vous leur demandez surtout !
15:48 - Oui, on leur demande, mais c'est en ça que nous associons l'ensemble des Français
15:51 à la conquête du pouvoir pour, bien sûr, les élections du 9 juin pour Jordan Bardella
15:56 et puis pour l'élection présidentielle.
15:57 Mais ce qui est inquiétant, M.
15:59 Le Baron, c'est de se dire qu'aujourd'hui, il n'y a toujours pas de Banque de la démocratie,
16:02 alors qu'Emmanuel Macron l'avait promis, que le premier parti de France, aujourd'hui,
16:06 celui qui est donné en tête dans l'ensemble des enquêtes d'opinion, ne puisse obtenir
16:10 aujourd'hui un prêt auprès d'une banque française.
16:12 Et c'est ça qui est inquiétant, et c'est ça dont personne ne parle.
16:14 - Vous avez toujours un trou de plus de 20 millions d'euros dans les caisses, c'est ça ?
16:17 - Alors, moi, je ne connais pas l'état précis, parce que je ne suis pas trésorier du parti.
16:20 Ce qui est certain, c'est qu'il y a une gestion rigoureuse par notre trésorier, Kevin Pfeffer,
16:24 qui petit à petit rembourse la totalité des dettes qui seront éteintes dans les prochaines
16:30 années, avant les élections présidentielles vraisemblablement, et qu'aujourd'hui, nous
16:34 nous organisons pour conquérir le pouvoir en 2027.
16:37 - François Bayrou et 10 cadres du MoDem sont jugés en ce moment soupçonnés d'avoir détourné
16:41 les fonds du Parlement européen pour rémunérer des assistants parlementaires qui travaillaient
16:45 en fait à Paris pour le parti.
16:48 C'est exactement ce que la justice reproche aussi au Rassemblement National.
16:51 Le parquet de Paris a requis un procès contre 27 personnes.
16:55 Vous soutenez François Bayrou dans cette période ?
16:57 - Vous savez, moi, je n'ai pas à soutenir François Bayrou.
17:01 Ce qui est certain, c'est qu'il y a trois mouvements politiques, le MoDem, la France
17:04 Insoumise et le Rassemblement National, qui sont dans ce cas.
17:07 Il y a eu des débats sur la ligne et la manière dont doivent travailler les...
17:14 Comment ça s'appelle ? Les assistants parlementaires.
17:16 Il y aura un procès.
17:18 Ce qui est certain, c'est que c'est étrange, c'est que le procès arrive pile au moment
17:21 des élections européennes et on se rend bien compte qu'il y a une instrumentalisation
17:24 de la justice.
17:25 - Vous trouvez que cette date n'arrive pas au hasard ?
17:28 - Vous savez, ça fait des années et des années qu'on parle de ce cas.
17:32 Et c'est bizarre, c'est que ça arrive pile au moment des élections européennes et
17:36 j'ai du mal à croire au hasard.
17:38 - Une question pour vous, au Standard Inter avec Adrien.
17:41 Bonjour Adrien, on vous écoute.
17:43 - Oui, allô, bonjour.
17:44 Bonjour Thomas Ménager.
17:45 Je vous avais posé une question avec Ali Baddou il y a trois semaines à peu près.
17:48 Vous m'aviez dit que les photos de Marine Le Pen avec des nazis étaient des fausses.
17:53 Et bien, j'ai vérifié et je crois qu'elles sont vraies.
17:55 Il y a des vraies photos avec des nazis, donc des amis de son père.
17:58 Et il y a aussi des photos avec des néo-nazis, donc plus jeunes, qui ont été faites en 2012.
18:03 - Voilà, droit de suite.
18:04 - Vous voulez savoir, donc...
18:05 Oui, vous vous montrez comme allié objectif des Juifs.
18:09 Qu'est-ce que vous faites de ces photos avec des nazis ?
18:11 - Alors, c'est assez marrant.
18:14 Je suis toujours très heureux de venir à France Inter et de voir que le droit de suite
18:18 est toujours dans le même sens et qu'il y a vraiment une volonté, quand on regarde
18:20 la totalité de cette émission, de nuire au premier parti de France.
18:24 Mais je vais vous répondre.
18:25 Ce qui est certain, c'est que Marine Le Pen s'est expliqué à plusieurs reprises.
18:28 Elle a pris des photos, comme j'en prends des dizaines, et je ne demande pas le curriculum
18:31 vitae des personnes avec qui je prends des photos.
18:34 C'est pour ça qu'il n'y a pas eu de volonté de réelles photos avec des dignitaires nazis,
18:39 comme ça a été dit, comme vous le dites aujourd'hui.
18:42 C'est vraiment une volonté de mettre ça en épingle.
18:45 Mais de la même manière que je crois que M.
18:47 Darmanin avait été pris en photo avec des identitaires, avec des personnes qui ne partagent
18:51 absolument pas ses convictions.
18:52 Vous savez, quand on est une des premières personnalités politiques en France, que vous
18:57 faites des déplacements à l'étranger, que vous faites des déplacements en France,
19:01 c'est de centaines et des centaines de photos et vous ne demandez pas le CV.
19:03 Et demain, il pourra très bien y avoir une photo de moi avec un islamo-gauchiste ou avec
19:08 un identitaire, parce que je ne demande pas le CV avant de prendre une photo.
19:11 Un dernier mot, Thomas Ménager, sur l'écriture inclusive.
19:13 Est-ce que la charge d'Emmanuel Macron contre l'écriture inclusive lundi en inaugurant
19:18 la cité de la langue française à Villers-Cotterêts vous a fait plaisir ?
19:20 Je suis heureux de voir que la proposition de loi déposée par mon collègue Roger Chudeau,
19:26 qui a été débattue pendant notre niche et qui a valu un rejet de la totalité de
19:31 la classe politique, de la majorité, notamment macroniste, fait qu'elle a permis d'ouvrir
19:37 les yeux au président de la République qui vient sur notre terrain, qui a compris qu'il
19:40 y avait d'autres urgences à faire en termes d'égalité homme-femme, sur l'égalité
19:44 salariale, sur l'accès à la santé féminine, à des gynécologues, et que l'écriture
19:47 inclusive n'était pas la panacée en matière de droits des femmes et que surtout c'était
19:51 un risque notamment pour notre langue française, notamment pour les personnes qui souffrent
19:54 de dyslexie, notamment pour les personnes qui sont en situation de handicap.
19:58 Donc tant mieux si le président de la République ouvre les yeux.
20:00 Thomas Ménager, député du Loiret et porte-parole du groupe Rassemblement National à l'Assemblée,
20:05 merci d'avoir été avec nous.
20:06 Nicolas Demorand : je vais vous dire merci quand même.
20:08 Merci à vous, monsieur le président de France Inter ce matin.

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