L'Heure des Pros (Émission du 06/11/2023)

  • l’année dernière
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

Category

📺
TV
Transcript
00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:04 Anne Hidalgo a passé trois semaines à Tahiti et en Nouvelle-Calédonie officiellement pour
00:00:08 inspecter les sites de surf retenus pour les Jeux Olympiques de Paris.
00:00:13 Sauf que Tony Estanguet, président du comité olympique et Amélie Houdet à Castera, la
00:00:17 ministre des Sports, avait déjà fait le déplacement pour la dite inspection.
00:00:21 Anne Hidalgo a passé trois semaines avec une délégation de cinq adjoints sans qu'il
00:00:25 soit possible de savoir qui a payé le voyage, dans quelle compagnie d'aviation les billets
00:00:30 ont été réservés.
00:00:31 On ne sait pas non plus si Mme Hidalgo a voyagé en classe éco, en business ou en
00:00:35 première.
00:00:36 Comble du ridicule.
00:00:37 Le jour de l'inspection du surf, Anne Hidalgo n'était pas présente et on apprend que sa
00:00:42 fille vit désormais à Tahiti depuis le mois de septembre.
00:00:47 De là à imaginer que ce déplacement est bidon.
00:00:49 Programmé pour aller voir son enfant au frais du contribuable, il n'y a qu'un pas.
00:00:53 Mme Hidalgo, grande prêtresse de l'écologie qui fait la chasse à la voiture dans sa ville,
00:00:59 a-t-elle organisé un tour du monde en avion pour son bon plaisir ? Mme Hidalgo, grande
00:01:04 prêtresse de l'argent public, avec ses 10 milliards de dettes de la ville de Paris,
00:01:08 a-t-elle dépensé sans compter dans l'opacité la plus grande, sans facture ni justification
00:01:13 à ce jour ? Voilà les questions qu'on se pose et auxquelles Mme Hidalgo, la madone
00:01:18 des aéroports, devra répondre ces prochaines heures.
00:01:21 Elle est également l'héroïne d'Emeranti, CO2, elle a explosé ses crédits carbone
00:01:26 depuis sa réélection en 2020.
00:01:27 13 voyages internationaux rien que cette année.
00:01:31 - Eh ben là voilà, bien pour l'hiver ! - Capitaine Bligh, vous vous souvenez des révoltés
00:01:47 du bounty avec Marlon Brando ? Capitaine Bligh, votre cher Christian, non vous n'étiez pas
00:01:52 des... bon.
00:01:53 J'allais demander à Marine Lanson, j'y ai pas pensé ce matin, elle a un collier de
00:01:58 fleurs chez elle et puis il était trop tard pour le mettre, autrement j'aurais mis un
00:02:02 joli collier de fleurs pour celle d'E.
00:02:03 Anne Hidalgo, Tartuffe ! Tartuffe ! - Le billet, allez on le sait, c'est de l'argent
00:02:08 public au minimum.
00:02:09 - Tartuffe, Anne Hidalgo, au féminin, Tartuffe.
00:02:12 Tartuffette dites-vous ? - Bah oui, c'est plus joli Tartuffette.
00:02:17 - Sommeil à la Bidi, bon jeu, les infos.
00:02:19 - 40 ressortissants français tués au Proche-Orient et 8 personnes portées disparues, nouveau
00:02:27 bilan dressé par Elisabeth Borne il y a quelques minutes sur France Inter.
00:02:31 Dans le même temps de violents combats cette nuit dans la bande de Gaza, Eidsa al annonce
00:02:35 avoir pris le contrôle d'un poste central du Hamas, une opération durant laquelle 450
00:02:40 cibles ont été visées au cours des dernières 24 heures.
00:02:43 Une rentrée scolaire sous tension après le meurtre de Dominique Bernard à Arras, le
00:02:48 gouvernement se dit pleinement mobilisé selon Elisabeth Borne.
00:02:51 La première ministre se dit même favorable à la mise en place de boutons d'appel d'urgence
00:02:56 au sein des établissements scolaires.
00:02:57 Elle ajoute que Gabriel Attal va rencontrer des associations et des aigus pour parler
00:03:02 sécurité.
00:03:03 Et puis 93 000 personnes encore privées d'électricité en Bretagne et en Normandie suite au passage
00:03:08 de Kiran.
00:03:09 Certains collèges et lycées de la région ont dû rester fermés.
00:03:12 Dans le même temps, la tempête Domingos a bélayé la France, bilan un mort et au moins
00:03:17 8 blessés et d'importants dégâts sur la façade ouest de la Vendée Hollande en passant
00:03:21 par le Poitou-Charron.
00:03:23 Elisabeth Lévy est avec nous ce matin, Gautier Lebret, Vincent Erwouet, Georges Fenech et
00:03:30 puis Karl Oliv que vous connaissez.
00:03:32 Karl, vous avez reçu des menaces de mort, le député Renaissance des Yvelines que vous
00:03:35 êtes à déposer plainte la semaine dernière après avoir reçu des menaces sur les réseaux
00:03:39 socials, sur le réseau social X.
00:03:41 On verra tout à l'heure ces images qui sont assez fortes et j'imagine, je ne sais pas
00:03:45 si vous avez une sécurité en ce moment avec vous ?
00:03:46 Non.
00:03:47 Mais ces menaces de porte de mort, effectivement, vous n'êtes pas le seul.
00:03:52 Il y a eu de la répression aujourd'hui qui se généralise et j'ai souhaité que vous
00:03:55 soyez là ce matin pour en parler.
00:03:57 L'islamisation de la France, on en est là.
00:04:00 L'islamisation de la France et chacun pèse ses mots aujourd'hui.
00:04:03 Vous avez vu sans doute cette image absolument invraisemblable, arroissie d'une prière sur
00:04:08 les réseaux sociaux.
00:04:09 Mais ça vient par les réseaux sociaux, ça ne vient pas par les journalistes.
00:04:12 C'est quand même très intéressant.
00:04:14 Les journalistes qui ont masqué ça pendant des années, c'est les réseaux sociaux.
00:04:18 Cette image est sidérante, absolument sidérante.
00:04:21 Et ce qui est sidérant, c'est ce qu'a dit également, on va voir le sujet dans une seconde,
00:04:25 mais Augustin de Romanet.
00:04:27 Pardonnez-moi de le dire, monsieur de Romanet, il est donc directeur d'Aéroports de Paris.
00:04:34 Président.
00:04:35 Regardez ce qu'il dit.
00:04:36 Quand je dis pas de vagues en France, mais monsieur Augustin de Romanet, non seulement
00:04:41 je l'accuse de savoir que ça se passe dans son établissement depuis des mois, mais je
00:04:45 l'accuse encore plus de faire le pas de vagues.
00:04:47 C'est scandaleux sa réponse.
00:04:50 Pas nécessaire de monter cet épisode inédit en exergue en ce moment.
00:04:54 Pas de vagues ! Pas de vagues, monsieur Romanet, pas de vagues ! Jamais ! Jamais ! Ces gens-là
00:05:01 sont des irresponsables.
00:05:02 Monsieur Augustin de Romanet est un irresponsable.
00:05:05 Voilà.
00:05:06 Le sujet, Tony Pitao.
00:05:09 C'est une photo postée hier sur les réseaux sociaux qui a provoqué de vives réactions.
00:05:15 On y voit un groupe de personnes agenouillées dans l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle
00:05:19 en train de prier.
00:05:20 Pour le président directeur général du groupe Aéroport de Paris, il s'agit d'une première
00:05:25 regrettable.
00:05:26 Des lieux de culte dédiés existent.
00:05:28 La police aux frontières a instruction d'interdire cela et va redoubler de vigilance.
00:05:32 Pas nécessaire de monter cet épisode inédit en exergue en ce moment.
00:05:36 L'ancienne ministre des Affaires européennes, Noëlle Lenoir, pointe la responsabilité
00:05:41 du groupe Aéroport de Paris.
00:05:42 J'ai posté cette photo hier parce qu'un ami qui était à Roissy me l'a envoyée.
00:05:46 On ne peut pas tout faire reporter sur la police des frontières.
00:05:50 Il y a aussi une responsabilité d'ADP dont j'observe qu'il s'agit d'une entreprise
00:05:55 qui est chargée du service public d'exploitation des aéroports et donc de faire respecter
00:06:01 la neutralité de ce service public, notamment en matière religieuse.
00:06:04 Et puis deuxièmement, j'espère qu'il va aussi rapidement changer son règlement intérieur,
00:06:09 mettre une affichette pour rappeler qu'il existe des espaces de prière et surtout à
00:06:14 montrer qu'organiser des prières ailleurs que dans cet espace est illégal.
00:06:19 L'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle a inauguré un nouvel espace de prière le 27
00:06:23 juin dernier.
00:06:24 En fait, j'en ai ras le bol de ces hauts fonctionnaires.
00:06:29 Mais vous n'imaginez pas comme j'en ai ras le bol.
00:06:31 Et il a tout du petit homme gris que je dénonce Augustin Deroménie.
00:06:35 Et son tweet est pire encore peut-être que la foule.
00:06:40 Pardonnez-moi de le dire.
00:06:41 Moi, j'en ai ras le bol de ces gens.
00:06:43 Le pas de vagues, j'en ai ras le bol dans ce pays.
00:06:47 Donc sa phrase, pas nécessaire de monter cet épisode inédit en exervencement si justement,
00:06:52 si justement, si, monsieur Deromaney qui ne comprend rien.
00:06:57 Est-ce qu'on peut quand même juste sur un point, vous avez parfaitement raison sur le
00:07:01 pas de vagues.
00:07:02 En revanche, comme ça se passe dans un aéroport, il y a mille signes de l'islamisation de
00:07:06 la France.
00:07:07 Ceux-là, on ne sait même pas d'où ils sortent.
00:07:09 Peut-être que c'est des Saoudiens qui se sont mis à prier au milieu de Roissy.
00:07:11 Ça ne veut pas dire qu'ils ont eu raison de le faire.
00:07:13 Mais si vous voulez, ça, je veux dire, c'est dans un aéroport, on ne peut pas savoir.
00:07:17 En revanche, des signes de l'islamisation de la France, on en a mille tous les jours.
00:07:21 Et sur le pas de vagues, vous avez raison, ils n'ont pas appris.
00:07:24 Il y a là de toute façon.
00:07:25 Il a tout, Enarc, il a tout, tout, tout, tout de ces gens-là qui nous ont mis là où nous
00:07:30 sommes.
00:07:31 C'est la synthèse.
00:07:32 Et ne me regardez pas comme si j'étais monsieur Deromaney, enfin.
00:07:36 En fait, c'est sidérant, en fait.
00:07:39 C'est sidérant.
00:07:40 C'est un état d'esprit, ces gens-là.
00:07:42 C'est un état d'esprit.
00:07:43 Ils ne veulent rien voir.
00:07:44 Ils te mettent la France dans le mur depuis 30 ans.
00:07:46 Ils ne veulent rien voir, rien faire, rien dire.
00:07:50 Je ne suis pas sûr qu'ils ont eu raison.
00:07:51 Je suis désolé.
00:07:52 Il prend peut-être pour tout le monde, mais c'est un état d'esprit.
00:07:56 Ce sont des gens qui sont complètement déconnectés de la réalité.
00:08:00 Parce qu'évidemment, là où ils vivent, ils n'ont pas ces soucis-là.
00:08:02 D'abord, c'est inadmissible.
00:08:04 Et ce que je peux dire, c'est que, évidemment, ça ne facilite pas la gestion au quotidien
00:08:09 de ce que nous autres élus avons à faire et de ce pourquoi nous sommes élus.
00:08:13 Je pense notamment à tous les collègues maires qui mettent en place des chartes de
00:08:16 la laïcité, qui font respecter la laïcité.
00:08:19 Et quand on voit, et quand cette personne dit que c'est une première regrettable, et
00:08:23 deuxièmement, des lieux existent, et bien oui, si des lieux existent, c'est ce qu'on
00:08:26 appelle des lieux de culte.
00:08:27 - Des lieux de culte qui existent à l'aéroport ?
00:08:28 - Dans les aéroports, oui.
00:08:29 - Vous n'avez jamais vu les trois petits signes ?
00:08:31 - Et c'est d'autant plus déplorable parce qu'elles sont isolées.
00:08:34 - Et c'est normal ?
00:08:35 - C'est d'autant plus déplorable.
00:08:36 - C'est pratique qu'elles soient, tout simplement.
00:08:38 Ce qui signifie là encore, c'est que les règles ne sont pas appliquées.
00:08:41 Les règles ne sont pas appliquées, on est dans la tolérance, on est dans le laxisme
00:08:44 et ça ne facilite pas le quotidien.
00:08:45 - Écoutez, mais il n'y aura pas de sanctions ?
00:08:47 - Mais c'est des voyageurs.
00:08:48 - Non, mais pour M. de Romanet, il n'y aura pas de sanctions.
00:08:52 Comme jamais, comme toujours, il n'y aura pas de sanctions.
00:08:54 Il ne faut pas en parler.
00:08:55 En fait, ce qu'il nous dit, c'est qu'il ne faut pas en parler.
00:08:57 - Mais pourquoi vous voulez qu'il y ait des sanctions contre M. de Romanet ?
00:09:00 Pour ne pas en avoir parlé ?
00:09:01 - Non, pour ne pas avoir fait apporté l'intérêt.
00:09:03 - Pour son tweet de "pas de vagues".
00:09:05 Disons aux fonctionnaires de ce pays, précisément, qu'il faut en parler.
00:09:08 Quand ils sont témoins de ça, ça veut dire que si lui l'avait su, il n'en aurait pas parlé.
00:09:15 C'est ça qu'il te dit.
00:09:17 - Il n'est plus haut fonctionnaire.
00:09:19 - Mais ça n'est pas que vous, vous avez fait qu'ils sont concernés.
00:09:21 - Oui, bien sûr.
00:09:22 - Vous avez toutes les grandes entreprises.
00:09:23 - En fait, c'est un état d'esprit, vous avez compris.
00:09:25 Je veux dire, c'est un état d'esprit.
00:09:26 Son état d'esprit, c'est pas de vagues.
00:09:28 C'est l'état d'esprit du service public, c'est l'état d'esprit de l'école, c'est l'état d'esprit...
00:09:32 C'est partout.
00:09:33 Donc après, on peut...
00:09:34 Continuons.
00:09:35 Bon, deuxième chose que je voulais vous montrer.
00:09:38 Oui, Vincent.
00:09:39 - Non, d'un mot juste.
00:09:40 Il y a eu un livre, il y a une dizaine d'années de cela, qui s'appelait "Les mosquées de
00:09:42 Roissy" et qui posait la question, effectivement, de la pratique religieuse.
00:09:47 Un cher nombre de gens ont chargé des questions de sécurité, de fouiller vos bagages, de
00:09:52 filtrer les passagers à Roissy.
00:09:54 Et ce livre a été enterré, ce qui a fait beaucoup de vagues, on va dire.
00:10:01 - Deuxième chose qui montre l'islamisation de la France.
00:10:06 Je vais vous faire écouter Skadi Limab Mohamed Karat.
00:10:10 Alors, pour tout vous dire, il y a une incertitude sur quand a été prononcé le discours.
00:10:17 Vous en allez entendre.
00:10:18 Il a été prononcé dans la mosquée de Villeneuve d'Ascq.
00:10:20 Je sais que le préfet du Nord a été saisi hier par les services du ministère de l'Intérieur.
00:10:24 J'ai pu échanger ce matin pour avoir des informations là-dessus.
00:10:28 Donc, ce que vous allez entendre a sans doute été dit avant le 7 octobre.
00:10:33 Avant le 7 octobre.
00:10:34 C'est important de le dire, quand même.
00:10:36 Donc, c'est un imam dans sa mosquée, Mohamed Karat, qui avait d'ailleurs été mis en
00:10:42 garde à vue au mois de mai dernier, parce que ce monsieur est également professeur
00:10:49 dans le lycée Averroès.
00:10:50 Donc, c'est un professeur, le lycée Averroès à Lille.
00:10:57 C'est un établissement qui est sous contrat payé par le contribuable et par des fonds
00:11:01 publics.
00:11:02 Écoutez ce que dit ce monsieur, parce qu'effectivement, c'est une défense du Hamas.
00:11:07 Le quatrième aspect de cette victoire, c'est que la résistance palestinienne a rovifié
00:11:13 le vrai sens du djihad en islam, après qu'il soit déformé et diabolisé par les ennemis
00:11:22 de l'islam.
00:11:23 Et on les voit.
00:11:24 Nous sommes fiers de la notion du djihad.
00:11:26 Si les exédentaux veulent lui donner une autre définition, c'est leur problème.
00:11:32 Ce n'est pas le nôtre.
00:11:34 Les brigades antisemites, la résistance palestinienne nous rappellent ce que c'est le vrai sens
00:11:43 du djihad.
00:11:44 Le djihad est un effort, est un sacrifice pour que triomphe le vrai et se répande la
00:11:51 paix et la justice.
00:11:53 Voilà le vrai sens du djihad.
00:11:55 Voilà le djihad qu'a mené la résistance palestinienne.
00:11:58 Je rappelle qu'il est professeur au lycée Averroès.
00:12:01 Je rappelle également que ce discours a sans doute été tenu avant le 7 octobre et c'est
00:12:05 en tout cas les services du ministère de l'Intérieur et de la préfecture de Paris
00:12:09 qui travaillaient dessus ce matin.
00:12:11 Ce discours a été dit au centre islamique de Villeneuve-Dasques.
00:12:16 L'article 40 sera déclenché puisque c'est l'apologie du Hamas qui est une organisation
00:12:23 terroriste et ça aussi ça montre ce pays, dans l'état dans lequel il est, sur ces
00:12:30 sujets-là que personne n'a voulu voir pendant des années.
00:12:32 - Je veux faire un tout petit mot.
00:12:33 Moi ce qui me frappe à chaque fois, parce qu'à chaque fois on a cette discussion y
00:12:36 compris sur les plateaux, c'est qu'on ne veut pas réellement connaître, définir
00:12:40 précisément le problème.
00:12:41 Parce qu'à chaque fois qu'on commence à dire "quelle proportion ?" alors là toutes
00:12:44 les belles âmes expliquent "une toute petite minorité, l'immense majorité des musulmans
00:12:49 dans notre pays aiment tout à fait la république etc."
00:12:51 C'est probablement vrai d'ailleurs chez les générations plus anciennes.
00:12:55 Je ne crois pas que ce soit vrai chez les jeunes, cette immense majorité.
00:12:59 - Parce qu'on n'a pas de chiffres, c'est difficile.
00:13:01 - Non mais on a beaucoup de chiffres.
00:13:02 Non, c'est pas vrai Pascal, on a énormément d'enquêtes.
00:13:04 Le CNRS a fait des enquêtes, l'Institut Montaigne a fait des enquêtes.
00:13:07 On a des chiffres.
00:13:09 Simplement, on ouvre les yeux après chaque attentat ou chaque événement un peu difficile
00:13:16 ou violent et ensuite on les referme et on explique "une toute petite minorité".
00:13:19 Et tant qu'on ne verra pas l'ampleur du problème qui nécessite un véritable combat
00:13:24 culturel, on ne le réglera pas.
00:13:26 On ne peut pas refermer les yeux à chaque fois qu'on les ouvre.
00:13:28 - L'islamisation en marche, c'est également, vous allez voir cet extrait, c'est samedi
00:13:33 dans la manifestation d'un collectif d'associations, partis ou syndicats qui a réuni à peu près
00:13:38 2700 personnes selon la préfecture de police.
00:13:41 Vous allez entendre ce manifestant.
00:13:43 "Israël n'a pas le droit de se défendre".
00:13:46 Voilà ce qui est dit aujourd'hui dans des manifestations.
00:13:48 Il parle en français et il y a une traduction en arabe.
00:13:51 - Le premier mensonge, c'est ce mensonge terrible qui dit qu'Israël aurait le droit de se défendre.
00:13:59 - L'Israël n'a pas le droit de se défendre.
00:14:02 - Et nous le disons aujourd'hui, Israël n'a pas le droit de se défendre.
00:14:05 - L'Israël n'a pas le droit de se défendre.
00:14:08 - Parce que l'occupation n'a pas le droit de se défendre.
00:14:12 - L'estylène est une crime, c'est une violence, c'est une crime qui continue.
00:14:17 - Parce que l'occupation, c'est elle le crime et la brutalité et la violence première.
00:14:23 - L'agresseur, le violeur, le criminel qui s'apprête à violer une femme, quand cette
00:14:30 femme, elle le griffe, est-ce qu'on dit de lui qu'il a le droit de se défendre ?
00:14:35 - Et puis Eric Nolot et Ariel Gollemann, tous les deux ont tweeté,
00:14:44 Ercilia Soudé, vice-présidente d'un groupe d'études parlementaires sur l'antisémitisme,
00:14:50 aux premières loges pour écouter une apologie du terrorisme antisémite,
00:14:53 il a écrit Eric Nolot, 1984, c'est maintenant.
00:14:57 - Et le plus important, le plus 1984, c'est la mention du violeur, cette métaphore,
00:15:02 où on compare le Hamas à une femme violée par Israël, sachant que ce dont on parle,
00:15:08 c'est l'utilisation massive de viols comme arme terroriste et comme arme de guerre.
00:15:15 Et donc là, si vous voulez, cette métaphore, elle montre bien un gouffre.
00:15:18 Ce qui fait une peine folle, c'est qu'il y a eu par le passé une gauche anticoloniale sérieuse,
00:15:23 qui ne transigeait jamais sur l'antisémitisme, qui ne transigeait pas sur les droits humains,
00:15:29 qui ne transigeait pas sur la question du terrorisme aussi,
00:15:32 et que ce genre de manifestations-là font du mal aussi à cet héritage qu'elle prétend défendre.
00:15:38 - Je ne vous avais pas salué, mais d'une certaine manière, vous étiez présent dans notre édito du départ,
00:15:44 puisque vous êtes arrivé en retard, et vous parlez d'Anne Hidalgo.
00:15:47 Les deux choses sont souvent liées, puisque vous aviez des embouteillages ce matin dans Paris.
00:15:52 Merci Nathan d'être avec nous. Vous étiez en Israël la semaine dernière,
00:15:55 et votre témoignage a ému beaucoup de gens qui l'ont écouté.
00:15:58 Écoutez le préfet de police de Paris, M. Nunez,
00:16:01 qui s'est exprimé sur cet homme qui parlait à l'instant dans la manifestation parisienne.
00:16:07 - ...de ce message, dont j'ai évidemment examiné le contenu.
00:16:12 Je constate que ce monsieur tient des propos qui sont extrêmement limités,
00:16:16 qui franchissent de toute façon, de mon point de vue, la ligne rouge.
00:16:21 J'ai saisi le poker de la République dès ce matin.
00:16:24 - Donc ce matin, vous l'avez...
00:16:25 - Oui, nous le faisons à chaque fois, en me donnant un certain nombre de détails
00:16:28 sur ce que nous considérons, nous, à la préfecture de police,
00:16:30 ce que moi, comme préfet de police, je considère comme étant des propos
00:16:34 qui vont au-delà du cadre légal.
00:16:36 - Ça explose de partout. Ça explose de partout.
00:16:40 Donc ce qui existait, ce qui était dit par certains, aujourd'hui s'est décomplexé.
00:16:45 Là, on va entendre encore un manifestant.
00:16:47 Je ne dis pas que tout le monde, bien sûr, dans les manifestations, pense comme ça.
00:16:51 Je ne dis pas ça. Je dis que dans ces manifestations, on entend ça, ce qui est un peu différent.
00:16:54 Donc là, vous allez avoir un manifestant. C'est à Montpellier, d'ailleurs.
00:16:57 Le préfet a dit, je dénonce avec la plus grande fermeté, la tenue de propos extrêmement grave
00:17:01 tenue lors de la manifestation d'hier à Montpellier,
00:17:03 faisant l'apologie d'un acte de terrorisme.
00:17:05 Je viens d'en saisir le procureur près du tribunal judiciaire de Montpellier.
00:17:09 Je ne sais pas si on voit d'ailleurs ce tweet du préfet de l'Hérault.
00:17:14 Ce qui est sûr, c'est que le ministère de l'Intérieur répond à chaque fois,
00:17:18 bien évidemment. Il n'y a aucun laxisme.
00:17:20 Mais je pense qu'on est débordé par ce qui se passe aujourd'hui.
00:17:23 Et vous allez entendre ce manifestant, ce qu'il dit sur le sol de France,
00:17:27 ce manifestant qui est français, très certainement.
00:17:29 Donc on s'interroge d'ailleurs sur ce qui pourrait se passer,
00:17:31 si un jour un conflit pouvait venir sur le sol de France.
00:17:35 Écoutez ce manifestant, pro-palestinien, et c'est à Montpellier.
00:17:38 C'était ce week-end.
00:17:40 Les États-Unis qui ont envoyé deux porte-avions, deux milles militaires,
00:17:44 c'est une première.
00:17:47 En réalité, c'est une réponse proportionnée, je vous le dis.
00:17:50 Elle est proportionnée à l'acte héroïque du 7 octobre.
00:17:54 En réalité, l'acte du 7 octobre, c'est un battement d'aile de papillons.
00:18:00 Et ils ont peur de cette effleure papillote.
00:18:02 Ils ont peur, je vous dis une chose, ils ont peur de ça.
00:18:05 Ils ont peur que la Palestine, qui est un phare,
00:18:08 et qui vient d'éclairer son phare aux peuples du Sud,
00:18:11 qui sont en lutte pour leur liberté,
00:18:13 ils ont peur que ce phare éclairé donne un espoir aux peuples du Sud
00:18:18 qui se rebellent contre l'Occident et ses politiques néocoloniales,
00:18:23 colonialistes et impérialistes.
00:18:25 L'acte héroïque, l'acte éclairé du 7 octobre.
00:18:29 Vous vous rendez compte de ce qu'on entend sur le sol de France ?
00:18:32 Des gens qui sont entrés sur un territoire
00:18:34 pour éventrer des femmes et tuer des enfants.
00:18:37 L'acte héroïque !
00:18:39 Mais enfin, quand est-ce qu'on va se réveiller ?
00:18:42 - Oui, parce que... - Quand est-ce qu'on va se réveiller ?
00:18:45 - Je peux vous parler du... - Sur ce qui se passe aujourd'hui ?
00:18:47 - Je peux vous parler du battement de l'aile du papillon ?
00:18:49 J'étais sur place, une semaine après, avec une délégation de parlementaires.
00:18:54 On a visité le kiboutz, on a évité les centres de détenus de tuer.
00:18:59 On a vu les actes qui se sont produits.
00:19:01 Je l'ai déjà dit, l'odeur de la mort qui se fait un centimètre carré par centimètre carré,
00:19:06 je pense que je l'aurais à vie.
00:19:08 Le soir même, mes vêtements, on était encore...
00:19:11 Je ne vais pas dire trempés, mais transpirés de cela.
00:19:13 Le mot "barbarie" n'est pas suffisant dans le dictionnaire pour expliquer ce qu'on a pu voir
00:19:18 et échanger avec les familles.
00:19:20 J'en ai encore beaucoup d'émotions, de familles de victimes françaises, d'otages et de rescapés.
00:19:27 Ce n'est pas un battement de l'aile, ça.
00:19:29 Je pense qu'il y aura un avant et évidemment un après.
00:19:31 Ce n'est pas la guerre.
00:19:33 Le Hamas, c'est une organisation terroriste.
00:19:35 Et aujourd'hui, il faut mettre des mots sur ces actes...
00:19:38 - Tant bien, mais qu'est-ce que vous répondez à un homme qui parle d'actes héroïques ?
00:19:41 - Je ne connais pas cet homme, mais qu'est-ce que vous répondez ?
00:19:43 - La règle, c'est la règle.
00:19:45 - Vous lui dites quoi ?
00:19:46 - Ce que Gérald Darmanin met en place avec le ministère de l'Intérieur.
00:19:48 - Mais qu'est-ce qu'on fait de lui ?
00:19:49 - Systématiquement...
00:19:50 - Qu'est-ce qu'on fait de lui ?
00:19:51 - On va terminer, Pascal ?
00:19:52 - Ah oui, mais c'est une vraie question ?
00:19:53 - Systématiquement, on interpelle comme l'a fait le préfet Nunez.
00:19:56 - Et qu'est-ce qu'on en fait ?
00:19:57 - Et ensuite...
00:19:58 - On juge ?
00:19:59 - Et justement, la loi qui va venir aujourd'hui au Sénat
00:20:04 ira dans le sens de bien plus de détermination.
00:20:07 - Il y a un danger qui va au-delà.
00:20:09 - Mais la raison, c'est pour les étrangers, la loi, la loi.
00:20:11 - Si vous condamnez cet homme à 8 jours, 15 jours, je n'en sais rien,
00:20:14 il y a un danger qui va bien au-delà.
00:20:17 - Mais on parle d'un acte héroïque.
00:20:20 - Est-ce qu'on peut répondre à votre question ?
00:20:22 Moi, je pense qu'il y a la loi, vous avez raison, la justice, la loi.
00:20:25 Mais on va dire, quand ce sera fait, on dira "voilà, c'est tout ce qu'il a eu".
00:20:29 Quelques jours, il y a déjà tous les étrangers qui tiennent des propos pareils.
00:20:33 C'est là, maintenant, il faut commencer à ne pas discutailler, à ne pas barguigner.
00:20:37 Il faut les virer. Et par ailleurs, si vous voulez, le problème,
00:20:41 c'est qu'il n'y a pas une réprobation sociale massive.
00:20:44 - On aimerait une concorde nationale, vous avez raison, il y a la Bête Lévis.
00:20:47 - Moi, je reviens d'Israël, où on voit un pays qui est quand même...
00:20:49 - Vous n'allez pas donner une partie de la petite qui est à faire.
00:20:51 - Pardon, Karl. En Israël, on voit un pays qui est quand même,
00:20:54 malgré leurs différences, malgré leur clivage très soudé, je reviens ici.
00:20:59 Si vous voulez, moi, ce que j'aimerais, c'est qu'il y ait une unanimité
00:21:01 pour condamner cela. - C'est impossible.
00:21:03 Mais je vais vous dire, Elisabeth, et moi, je pense que c'est fichu,
00:21:05 et je le dis en permanence, je pense vraiment que c'est fichu.
00:21:08 C'est ma conviction. C'est importé, ce qui se passe sur le sol de France,
00:21:12 c'est importé. Nous avons ce que nous avons...
00:21:15 Je veux dire, nous avons semé le vent, nous récoltons la tempête.
00:21:19 50 ans de lâcheté. Ça, ce que vous voyez là, c'est importé.
00:21:24 C'est-à-dire que ce n'était pas sur le sol de France.
00:21:26 C'est quelque chose qui est arrivé sur le sol de France.
00:21:28 40 ans, 50 ans de lâcheté. - Et quand on le dénonçait, on se faisait...
00:21:32 - Et je pense que ça va être très difficile, au moins pendant 25 ans,
00:21:34 vous avez une génération, si t'en es, qu'on s'en remette.
00:21:37 Je n'en suis pas certain. - Est-ce que je peux...
00:21:39 Sur votre question précédente, qu'est-ce qu'on répond à cette personne-là ?
00:21:41 - Oui. Non, qu'est-ce qu'on répond ? Pas nous.
00:21:43 Qu'est-ce que l'État français répond ? Qu'est-ce qu'on fait de lui ?
00:21:45 - Alors, l'État, je ne sais pas, mais je voulais dire nous qu'est-ce qu'on lui répond.
00:21:47 Parce que ce qui est frappant dans son discours, c'est qu'il résonne
00:21:50 par grands concepts systématiques, lutte décoloniale, impérialisme, etc.
00:21:54 Et en fait, il y a eu des précédents à cela.
00:21:57 Quand en France, il y avait des gens qui défendaient l'URSS
00:21:59 avec des grands concepts comme ça, et en étant aveugles à la réalité
00:22:02 de ce que c'était que l'URSS. Quand il y avait des gens qui défendaient Mao,
00:22:05 avec des grands concepts pareils. Et le précédent, c'est qu'il y a eu
00:22:08 des individus, seul génocide pour l'URSS, souvent des écrivains,
00:22:11 pour faire un travail de vérité. Et pour dire que derrière ces grands concepts
00:22:15 qui sont parfois pertinents, mais qui là sont utilisés de manière impropre
00:22:19 et de manière un peu bidon, eh bien il faut faire ce travail de vérité.
00:22:22 Et c'est à mon avis, cet élément de réponse est central.
00:22:25 - Et si on peut insulter ?
00:22:27 - Karl Olive est avec nous, je voulais qu'on voit les images, les photos,
00:22:31 les tweets que vous m'avez envoyés, parce que vous avez été menacé de mort.
00:22:36 Et ce qui est intéressant, c'est que la personne qui vous menace de mort
00:22:39 a été, si j'ai bien compris, alors est-ce qu'on peut voir ?
00:22:41 - Voilà, donc cette année, pour Halloween, je me déguise en Karl Olive,
00:22:44 ancien maire de Poissy, assassiné le jeudi 28 décembre 2023.
00:22:48 Donc c'est quelqu'un qui a posté ça, et on vous voit, vous, au milieu,
00:22:51 manifestement mort et enchaîné de cette manière-là.
00:22:55 Bon, ça c'est un des premiers tweets qu'il a produits.
00:22:59 Il y a un deuxième tweet qu'on peut voir, illustration de la mort de Karl Olive,
00:23:05 ancien maire de Poissy, 22h45, derrière le magasin de Poissy,
00:23:09 dans la rue, aux moutons, voilà ce qu'il poste exactement.
00:23:12 - Donc c'est quelqu'un qui vous menace de mort. Que s'est-il passé ?
00:23:16 - D'abord, on est mardi, mardi dernier, il y a toujours une semaine,
00:23:19 je sors de l'entretien matinal avec Sonia Mabrouk,
00:23:22 où je dis ce que je pense de M. Mélenchon,
00:23:25 et je considère que c'est un danger pour la société,
00:23:27 et je vais plus loin dans la provocation,
00:23:30 en disant qu'il mériterait d'être classé S, fiché S.
00:23:34 L'après-midi, pendant les questions au gouvernement,
00:23:37 j'ai mes amis qui m'envoient, qui m'envoient,
00:23:40 qui transfèrent ces messages, j'alère tout de suite,
00:23:42 il se trouve qu'on est aux questions au gouvernement,
00:23:44 que Gérald Darmanin et ses équipes sont sur le banc des ministres,
00:23:47 et l'opération démarre.
00:23:49 Le préfet des Yvelines, le directeur départemental
00:23:52 de la sécurité publique des Yvelines font leur travail,
00:23:56 et je vais porter plainte le soir même, le mardi soir.
00:23:59 Le mercredi, la personne est interpellée à son domicile,
00:24:03 dans le Val d'Oise, elle est en garde à vue,
00:24:06 et j'apprends le jeudi que les menaces ne sont pas suffisamment caractérisées,
00:24:10 et que la flaire est classée sans suite.
00:24:12 Alors, je ne m'insiste pas dans le sujet de justice,
00:24:14 je dis juste que, et d'ailleurs je l'ai eu d'ores et déjà,
00:24:17 Pascal Praud hier sur les réseaux, en disant,
00:24:20 on a encore de la marge, des internautes, on a encore de la marge.
00:24:23 Ben oui, comme disait Coluche, tant qu'on joue et qu'on gagne,
00:24:27 on continue de gagner en jouant, jusqu'au jour où on va passer à l'acte,
00:24:31 et c'est ce que je dis, un jour, il y en a un de nous,
00:24:34 un élu de la République qui y passera.
00:24:36 - Moi je suis sidéré de ce que vous racontez.
00:24:40 - Je suis le plus fort dans la provocation.
00:24:42 - C'est-à-dire que la personne qui a tweeté ça,
00:24:44 on considère qu'elle ne peut pas être poursuivie pour ce qu'elle a tweeté ?
00:24:47 - Ben manifestement.
00:24:49 - Moi je suis sidéré de ça.
00:24:51 - Il y aurait un jeune de 23 ans qui, comme d'autres,
00:24:53 il y a 6 mois c'était la même chose, voulait me suicider devant chez moi,
00:24:56 et une personne que je connaissais en plus, de Poissy,
00:24:59 ces gens-là peuvent repartir avec le V de la victoire dans les quartiers.
00:25:02 - C'est quel parquet qui a classé cette affaire ?
00:25:08 - Les élus n'ont été désaisis puisque la personne a...
00:25:10 - C'est Versailles.
00:25:12 - Je veux dire aussi que moi je ne fais pas d'amalgame dans quoi que ce soit,
00:25:16 je dis simplement que ce message-là, il faut pas...
00:25:19 Il y a 32% globalement de menaces en un an sur les élus de façon supplémentaire,
00:25:25 menaces, provocations, insultes, etc.
00:25:28 - Georges Fénéc, vous en pensez quoi ?
00:25:32 - Moi je pense que l'infraction est parfaitement caractérisée,
00:25:34 c'est un appel à la haine, à la mort, à la violence,
00:25:37 je ne comprends pas pourquoi le parquet a considéré
00:25:39 que ce n'était pas suffisamment caractérisé.
00:25:41 Donc on a des discours fermes du garde des Sceaux,
00:25:46 la justice sera ferme, rapide,
00:25:48 et au final, mais on l'a déjà constaté avec l'affaire de l'imam de Bocquer,
00:25:51 vous vous souvenez, c'était la même chose,
00:25:53 au final on a des décisions qu'on ne comprend pas.
00:25:55 Donc je pense qu'il faudrait que le parquet général se saisisse de ces classements.
00:26:01 - Je veux juste vous dire, et après on va être en pause.
00:26:04 - C'est que évidemment je ne suis pas un cas isolé,
00:26:06 on est des centaines et des centaines d'élus
00:26:08 à vivre la même chose au quotidien.
00:26:10 Moi j'invite à toutes celles et ceux qui sont victimes de cela,
00:26:13 je le dis souvent, toucher un élu c'est toucher la République,
00:26:15 c'est abîmer la France.
00:26:16 A le faire savoir, ce n'est pas possible.
00:26:18 Il ne faut pas s'étonner derrière qu'il y ait une répulsion de l'élu politique,
00:26:22 il ne faut pas s'étonner derrière qu'il y ait un nombre d'élus
00:26:24 qui ne veulent plus s'engager.
00:26:25 Quand on touche un élu, quel qu'il soit,
00:26:28 quelle que soit sa sensibilité,
00:26:29 j'ai un collègue LR qui a eu des tags homophobes
00:26:32 près de son domicile, Maxime Minot,
00:26:34 c'est insupportable.
00:26:35 Et je crois aussi pour Emery Caron de la France Insoumise
00:26:37 qui a aussi été menacé.
00:26:39 C'est insupportable, c'est inadmissible.
00:26:41 Merci de me permettre de pouvoir le montrer.
00:26:44 - Vous devez partir ou vous restez avec nous pour la deuxième partie ?
00:26:47 - Je vais m'assortir parce qu'il n'y a pas.
00:26:49 - Donc je vous dis au revoir.
00:26:50 - Vous me dites au revoir.
00:26:51 Je vous remercie pour votre invitation.
00:26:52 - Mais non, je vous dis au revoir parce que d'abord j'ai beaucoup d'affection pour vous,
00:26:55 bien sûr, puisque nous sommes connus dans une autre vie,
00:26:58 lorsque vous fuyez journaliste sportif,
00:27:00 mais on peut être journaliste sportif un jour
00:27:02 et puis faire autre chose après, ça peut arriver.
00:27:05 Et surtout, voilà, j'ai peur pour vous
00:27:10 et je vous trouve bien courageux parce que
00:27:12 dans le métier que vous faites, vous prenez des coups,
00:27:14 vous vous exposez, vous êtes très présent,
00:27:16 vous avez une vie médiatique.
00:27:17 - Mais si nous on se coupe pas,
00:27:19 comme vous le dites, on est fichus,
00:27:21 on pense aux générations futures,
00:27:23 on a un devoir de faire en sorte que la France reste...
00:27:25 - Je pense effectivement, alors j'ai été sans doute un peu rude tout à l'heure
00:27:28 avec tous les petits hommes gris,
00:27:29 tous les petits hommes gris, il y a quelqu'un qui m'a dit
00:27:30 "je suis énarque, si c'est possible de pas me mettre dans le même lot".
00:27:34 Je ne vise pas tous les énarques,
00:27:36 mais c'est vrai que cet état d'esprit,
00:27:38 état d'esprit, d'ailleurs si M. Romanet, il veut répondre,
00:27:40 il vient demain matin et je lui dirais
00:27:42 "mais changez, bon sang de boire,
00:27:44 prenez conscience des choses, arrêtez,
00:27:47 il est trop tard déjà".
00:27:48 - Moi je dis à M. Romanet qu'il ne nous facilite pas la tâche,
00:27:50 les élus au quotidien.
00:27:52 - Je suis d'accord. La pause, merci Carl et bon courage.
00:27:58 - Sommeil à la midi nous rappelle les titres.
00:28:00 - Le roi de Jordanie annonce le largage d'une aide médicale d'urgence à Gaza,
00:28:07 une aide destinée à un hôpital de campagne jordanien.
00:28:10 Les membres intrépides de l'armée de l'air ont largué à minuit
00:28:13 une aide médicale urgente à l'hôpital de campagne jordanien de Gaza,
00:28:16 a déclaré le roi Surix, ajoutant "c'est notre devoir d'aider nos frères et soeurs
00:28:20 blessés dans la guerre contre Gaza,
00:28:22 nous serons toujours là pour nos frères palestiniens".
00:28:25 - Eric Dupond-Moretti a toute ma confiance, assure Elisabeth Born,
00:28:28 évoquant, je cite, "la présomption d'innocence".
00:28:31 Le garde des Saufs sera face à la Cour de justice de la République,
00:28:34 son procès pour prise illégale d'intérêt commence cet après-midi.
00:28:38 - Tir de mine sur la falaise de la Praha en Morienne,
00:28:42 hier, comme vous pouvez le voir sur ces images,
00:28:44 des opérations de purge qui sont amenées à se répéter sur plusieurs mois
00:28:47 pour faire tomber les 5000 m3 de roches rendues instables
00:28:50 par un important éboulement survenu fin août.
00:28:55 - On va parler des actes antisémites, bien sûr, qui se multiplient dans Paris,
00:28:59 de M. Faure qui a proposé dans un premier temps
00:29:02 de faire une manifestation et puis qui a rétro-pédalé.
00:29:05 - Rétro-pédalé, oui, c'est ça, il n'a pas tardé.
00:29:07 - Ce M. Faure, franchement, je serais lui, j'ai intérêt.
00:29:10 Ce que tu dis qu'il parle, c'est pour dire une bêtise.
00:29:12 Vincent Herouette.
00:29:15 - Un commentaire sur Olivier Faure ?
00:29:17 - Non, un mot sur la situation internationale et sur ce qui se passe militairement.
00:29:21 Je voudrais qu'on écoute Daniel Hagari, qui a parlé des couloirs humanitaires
00:29:25 qui sont ouverts, dit-il, pour les Gazaouis et les représentants, évidemment, d'Israël.
00:29:30 - Les forces armées israéliennes ont atteint la côte et elles tiennent cette ligne.
00:29:36 Nous autorisons toujours un couloir humanitaire pour les habitants du nord de la bande de Gaza
00:29:42 et de la ville de Gaza vers le sud.
00:29:44 Il s'agit d'un couloir à sens unique.
00:29:47 Nous continuerons d'attaquer avec force et à intensifier notre opération terrestre
00:29:50 dans le nord de la bande de Gaza et dans l'agglomération de Gaza.
00:29:53 - Où on en est ce matin ?
00:29:55 - D'abord, c'est très difficile de se faire une opinion sur la réalité de ce couloir humanitaire, par exemple.
00:30:00 Parce qu'on est dans le brouillard de la guerre, les combats continuent, ils sont durs, visiblement.
00:30:06 C'est une bataille qui est féroce, qui se joue en sous-sol et au sol, avec des fantassins.
00:30:14 Gaza est coupée en deux, le pilonnage continue, évidemment.
00:30:18 Il n'y aura pas de trêve humanitaire.
00:30:21 Ceux qui appellent de tous côtés à cela s'illusionnent, parce qu'Israël ne se rendra pas.
00:30:27 Il y aura peut-être des pauses, et encore, c'est à négocier.
00:30:31 Des pauses pour évacuer des blessés ou pour permettre, si les négociations,
00:30:38 les palavres avancent sur les otages, pour permettre peut-être, qui sait, une libération.
00:30:43 Tout ça est très obscur, il y a un grand brouillard sur la réalité des discussions.
00:30:49 Mais on est à l'heure du combat.
00:30:52 Et un combat, ça ne s'arrête pas, histoire de se ravitailler.
00:30:58 Israël est engagé dans une bataille au couteau pour désausser le Hamas, pour liquider cet ennemi.
00:31:09 - Je peux ajouter juste un petit mot ? Non, moi, ce que j'ai dit, le responsable israélien auquel j'ai parlé m'a tout simplement dit
00:31:15 une trêve humanitaire ou laisser plus que ce couloir éventuel signifie qu'on permet au Hamas éventuellement
00:31:23 de récupérer de l'essence, de récupérer des vives, de récupérer de l'eau.
00:31:26 Et nous, ce qu'on veut, c'est en gros, évidemment, les priver de tout.
00:31:32 Et ce qui m'a frappé, c'est qu'il y a un énorme consensus en Israël,
00:31:36 y compris par mes amis de l'extrême gauche pacifiste, dirais-je, pour cette opération-là.
00:31:41 Tout le monde est d'accord, malgré la tristesse qu'ils ont des pertes humaines.
00:31:45 - Mais en face, aussi, ils sont d'accord, vous savez.
00:31:49 Ghazi Haddad, le porte-parole du Hamas, a expliqué la semaine dernière qu'il y aurait un...
00:31:56 Comment est-ce que ça s'appelait l'opération ? Comment est-ce que le Hamas l'a baptisée ?
00:31:59 - Ben Nagu Maddou, ils l'appellent.
00:32:01 Il y aura un déluge à l'AXA numéro 2, numéro 3, numéro 4, jusqu'à l'anéantissement d'Israël.
00:32:09 Donc je veux dire, c'est extrêmement clair.
00:32:11 Et le Hamas, d'après l'état-major israélien, en tout cas, ce qu'en a dit un de ses anciens chefs d'état-major,
00:32:18 le Hamas dispose d'essence, de vivres, d'eau, a des réserves, et donc peut continuer à combattre.
00:32:29 Ils ne sont pas du tout pris à la gorge.
00:32:31 - Vous avez raison, ça va durer longtemps.
00:32:33 - La bataille va continuer.
00:32:34 - Ça va durer longtemps, oui.
00:32:35 - Ça va durer longtemps.
00:32:36 - Évidemment, c'est le monde. Comment réagir le monde ?
00:32:38 On a dit tout à l'heure ce qui se passe à Paris avec les manifestations...
00:32:41 - Mais c'est très hypocrite, vous disiez, pardonnez-moi, Pascal, vous disiez "il ne faut pas importer",
00:32:44 mais il est déjà là.
00:32:46 - Pardonnez-moi.
00:32:48 - Le gars qu'on a entendu fantasme totalement la réalité palestinienne.
00:32:51 Il n'a aucune idée de ce dont il parle.
00:32:53 - Vous n'avez pas compris ce que j'ai dit.
00:32:54 Je n'ai pas dit que ce qui est sur le sol de France, ça a été importé depuis 50 ans.
00:32:59 Ça s'appelle l'immigration.
00:33:00 - Oui, ça a été importé.
00:33:01 - Et ce que je veux dire, c'est que...
00:33:02 - C'est tout ce que je dis.
00:33:03 - Ils ne font pas importer la guerre.
00:33:04 - Voilà, ils se font une idée...
00:33:05 - Je crois qu'il n'y avait pas de radicalisation il y a 50 ans.
00:33:07 Il n'y avait pas de dislamisation au sens où on le voit aujourd'hui.
00:33:09 - Mais sauf...
00:33:10 - Il n'y avait pas ces attentats-là.
00:33:11 - Pardonnez-moi, sauf qu'on a été sans doute...
00:33:15 Je ne vais pas vous faire réécouter ce qu'ils disaient qu'en 91,
00:33:19 c'était une erreur d'importer autant de gens de cultures différentes sur le sol de France quand même.
00:33:25 - Oui, mais...
00:33:26 - Elle est là l'erreur.
00:33:27 - Quant à la réalité...
00:33:28 - Certains l'ont dit, certains ont dit, enfin certains ont dit au millimètre ce qui arrive aujourd'hui.
00:33:34 Oui ou non ?
00:33:35 - Oui.
00:33:36 - Et d'autres ne l'ont pas dit.
00:33:37 - Oui, mais...
00:33:38 - Ceux qui le disaient se faisaient traiter de tous les noms.
00:33:41 Oui ou non ?
00:33:42 - Mais ceux qui le disaient parfois avaient d'autres propos.
00:33:44 - Oui.
00:33:45 - Celui que vous citez.
00:33:46 - Mais bien sûr.
00:33:47 - Vous avez le débat sur l'immigration.
00:33:48 - Il y a le débat sur l'immigration.
00:33:49 - Là en plus je pensais à la droite avant le revirement.
00:33:51 En fait le changement c'est le bruit et les odeurs.
00:33:53 Mais avant la droite, et c'est les assises de 90 de Villepinte, Juppé, Chirac, ils sont tous sur une île.
00:34:00 - Giscard d'Estaing.
00:34:01 - Giscard, ils sont tous sur une île.
00:34:02 - Et si Jean-Marie Aupin était ostracisé c'était aussi pour d'autres propos.
00:34:04 - Il y a le débat sur l'immigration et puis il y a la question de la Palestine.
00:34:06 Et si vous voulez, quand on écoutait cet orateur enfiévré,
00:34:12 on réalisait à quel point il a une idée de la Palestine qui est totalement imaginaire.
00:34:17 C'est une réalité qui est fantasmée.
00:34:19 C'est finalement la cause dans laquelle se reconnaissent les Arabes.
00:34:22 Être Arabe c'est défendre la Palestine.
00:34:24 Mais défendre la Palestine c'est une sorte de...
00:34:27 C'est la souffrance des Arabes, c'est le drapeau.
00:34:29 Mais en réalité les Palestiniens sont à peu près au nid...
00:34:33 - C'est comme la Palestine quand ce sont des Juifs ou des Israéliens en face.
00:34:36 Quand des Palestiniens sont massacrés en Syrie ou ailleurs, ils s'en foussent complètement de la Palestine.
00:34:41 - Exactement.
00:34:42 La Palestine c'est une espèce de réalité utopique.
00:34:44 Les Palestiniens en revanche, qui sont une réalité bien sensible, bien vivante,
00:34:49 on s'en fout de l'Atlantique jusqu'au Golfe.
00:34:52 Moi je suis très frappé de voir le discours des dirigeants arabes,
00:34:56 qui sont pris en étau parce qu'il y a une opinion publique
00:34:58 et quand même travaillée par les réseaux sociaux.
00:35:00 Le spectacle épouvantable de ce qui se passe sur le terrain pour les civils à Gaza,
00:35:05 pour les habitants de Gaza.
00:35:06 Mais qui en réalité, si vous faites bien attention,
00:35:10 là en Jordanie, ils ont dit à Blinken, le secrétaire d'Etat américain,
00:35:14 ils étaient 5 ministres des Affaires étrangères,
00:35:15 5 équivalents venus des pays arabes autour,
00:35:18 en train de dire "il faut une trêve humanitaire".
00:35:20 Mais ils ont attendu 31 jours, 30 jours pour le demander.
00:35:24 Ils ne sont pas très pressés, parce qu'ils veulent laisser le temps aux Israéliens
00:35:27 de faire la peau du Hamas qu'ils détestent.
00:35:30 C'est là où il y a un paradoxe si vous voulez.
00:35:32 C'est que ici en Europe, on s'imagine que la Palestine n'a qu'au sacré des Arabes,
00:35:36 mais non, ce n'est pas vrai.
00:35:38 Alors évidemment, ce qui nous intéresse, c'est les réactions dans le monde occidental.
00:35:42 On a vu ce qui se passe à Paris, ce qui se passe à Montpellier,
00:35:44 et puis ce qui se passe aussi en Allemagne.
00:35:46 En Allemagne, à Essen, vendredi soir, plusieurs milliers de manifestants
00:35:49 ont manifesté avec des drapeaux islamistes et en défendant le califat mondial.
00:35:52 Samedi, des milliers de personnes ont manifesté globalement dans le camp.
00:35:55 C'était à Berlin et à Düsseldorf.
00:35:57 On va voir, je pense, ces images.
00:35:59 À Berlin, la police berlinoise a évalué en soirée à 9000 personnes
00:36:02 le nombre de participants.
00:36:04 Regardez, écoutez.
00:36:07 [Cris de la foule]
00:36:09 [Cris de la foule]
00:36:11 [Cris de la foule]
00:36:13 [Cris de la foule]
00:36:15 [Cris de la foule]
00:36:17 [Cris de la foule]
00:36:19 [Cris de la foule]
00:36:21 [Cris de la foule]
00:36:23 [Cris de la foule]
00:36:25 [Cris de la foule]
00:36:27 [Cris de la foule]
00:36:29 [Cris de la foule]
00:36:31 [Cris de la foule]
00:36:33 [Cris de la foule]
00:36:35 [Cris de la foule]
00:36:37 [Cris de la foule]
00:36:39 [Cris de la foule]
00:36:41 [Cris de la foule]
00:36:43 [Cris de la foule]
00:36:45 [Cris de la foule]
00:36:47 [Cris de la foule]
00:36:49 [Cris de la foule]
00:36:51 [Cris de la foule]
00:36:53 [Cris de la foule]
00:36:55 [Cris de la foule]
00:36:57 Et en fait, ça renvoie à ce que sont les sociétés multiculturelles,
00:37:02 ça renvoie à ce que certains ont dit, là encore, il y a 30 ou 40 ans,
00:37:05 ça renvoie à ce que dit Hintington, etc.
00:37:07 Que le plus important qui divise les sociétés, c'est la religion,
00:37:10 ça renvoie également à ce que disait Assane II, etc.
00:37:13 Donc voilà, les mêmes causes produisent les mêmes effets.
00:37:16 - C'est pas le pèlerinage de Chartres, ça, évidemment.
00:37:20 C'est plutôt Beyrouth, banlieue sud.
00:37:23 - On voit dans les vidéos du 7 octobre que les terroristes du Hamas
00:37:27 passent leur temps à crier à la Ouagbar, alors qu'on les entend dans les vidéos.
00:37:31 - C'est pour la plus grande gloire du Dieu.
00:37:33 - Ce que je ne suis pas tout à fait d'accord, c'est que je ne suis pas sûr
00:37:35 qu'on puisse faire le procès du multiculturalisme sur la base de ces pathologies-là.
00:37:40 Là, ce qu'on voit bien, c'est un phénomène qui est très clair,
00:37:42 qui s'appelle l'islamisme.
00:37:44 La manifestation que vous montrez, c'est une manifestation théologico-politique
00:37:47 qui manifestement soutient un mouvement terroriste.
00:37:50 C'est de l'islamisme.
00:37:51 Mais ensuite, il faut quand même faire cette distinction.
00:37:53 Dans les manifestations pro-palestiniennes qu'on a vues en France
00:37:56 ou qu'on a vues de par le monde, clairement, il y a trois types de personnes.
00:37:59 Il y a des gens islamistes, là, dans les images que vous avez montrées.
00:38:01 Il y a des gens qui, au nom de certains concepts d'extrême-gauche
00:38:05 qui sont mal digérés, comme tout à l'heure, qui parlent d'impérialisme, etc.,
00:38:09 qui sont dans cette logique-là.
00:38:10 Et puis, il y a une troisième catégorie de personnes.
00:38:12 Et je pense qu'il ne faut pas faire d'amalgame entre les trois,
00:38:15 parce que c'est différent.
00:38:16 - Elles manifestent ensemble.
00:38:17 - Mais il y a aussi des gens, il faut entendre, qui ont une sensibilité.
00:38:21 C'était le mot de Karim Zeribi, qui disait
00:38:23 "Moi, j'ai une sensibilité pour les Palestiniens",
00:38:25 qui ont le cœur absolument crevé de les voir dans cet état-là,
00:38:30 toutes les images qui nous parviennent de Gaza,
00:38:32 qui font très bien la distinction,
00:38:33 qui voient bien que le Hamas a sa grande part de responsabilité.
00:38:36 Mais je pense qu'il ne faut pas les mettre dans le même sac,
00:38:37 parce que ces gens-là ont un engagement politique
00:38:39 qu'on peut tout à fait contester.
00:38:40 Moi, je ne le partage pas nécessairement.
00:38:41 Mais en tout cas, ce n'est pas le même.
00:38:42 - Vous avez raison, je pense, sur toute la communauté musulmane,
00:38:46 sur ceux qui manifestent.
00:38:47 Je ne suis pas certain qu'il y ait cette distinction.
00:38:50 Mais là où vous avez raison, c'est sur la communauté musulmane.
00:38:53 Par exemple, je pense que Karim Zeribi, je ne suis pas sûr qu'il irait manifester.
00:38:57 D'ailleurs, c'est une question qui voudra peut-être Laurence ce soir.
00:39:01 - Il y a des membres du Parti socialiste qui sont allés manifester.
00:39:03 - Oui, mais je ne sais pas s'il irait manifester.
00:39:05 Mais en revanche, la sensibilité, etc., je trouve que ce qu'il dit est juste.
00:39:08 - Oui, mais juste un mot, vous allez un petit peu plus loin,
00:39:11 et vous demandez, ce serait quand même absurde
00:39:13 de laisser aux islamistes le soin de se soucier de l'avenir de Gaza,
00:39:20 de l'avenir des Palestiniens, des questions auxquelles il faut répondre
00:39:24 sur qu'est-ce que va devenir ce territoire, qu'est-ce que va devenir tout ce pays.
00:39:31 Vous ne pouvez pas laisser la compassion et en même temps les questions
00:39:35 à des gens qui sont acharnés à vous détester, à vous perdre.
00:39:39 - Qui sont la cause du problème, oui, bien sûr.
00:39:41 - Olivier Faure, qui est le premier dirigeant, le premier secrétaire du Parti socialiste.
00:39:47 Il était une nouvelle fois chez Frédéric.
00:39:49 - Il se passe toujours quelque chose, décidément.
00:39:51 - On va l'inviter, Frédéric.
00:39:53 - Je ne sais pas ce qu'il leur fait, moi je pense qu'il les fait boire avant quelque chose,
00:39:58 un petit élixir, quelque chose.
00:40:01 - La potion magique.
00:40:03 - Une potion magique, parce qu'ils disent des choses,
00:40:05 généralement en plus ils disent des bêtises chez lui,
00:40:07 donc il faut, ils disent toujours quelque chose qui se retourne contre eux,
00:40:10 donc il faut se méfier quand même, c'est le serpent cas,
00:40:13 les confiances, Frédéric Aziza.
00:40:16 Bon, en tout cas écoutez Olivier Faure,
00:40:18 parce qu'il a annoncé une manifestation pour lutter contre l'antisémitisme
00:40:24 et il disait hier que tout le monde serait convoqué, ça c'était hier matin.
00:40:28 - ...le commun de toutes les forces politiques, qu'aucune ne manque à l'appel...
00:40:33 - Y compris le Rassemblement national ?
00:40:35 - J'appelle toutes les forces politiques...
00:40:36 - Y compris le Rassemblement national, c'est important.
00:40:37 - J'appelle toutes les forces politiques à dire les choses,
00:40:40 à dire qu'il n'est pas possible en France qu'il y ait le moindre acte,
00:40:44 la moindre parole antisémite, que les Juifs, les Français Juifs
00:40:49 ne peuvent pas être tenus pour responsables d'actes qui ont été commis
00:40:52 par d'autres Juifs ailleurs dans le monde, qu'il s'agisse d'Israël ou ailleurs.
00:40:56 Nous ne pouvons pas avoir, il n'est pas possible, voilà.
00:41:00 Il y a quelque chose qui ne correspond pas à la réalité que nous faisons dans la République.
00:41:03 - Ça pourrait être quand ?
00:41:04 - Dans les prochains jours, je prendrai contact avec l'ensemble des organisations politiques,
00:41:08 je ferai en sorte que cet appel puisse trouver une résonance
00:41:12 et que tout le monde puisse y participer.
00:41:14 - Dit l'homme qui a fait une alliance électorale avec Jean-Luc Mélenchon,
00:41:19 qui est aujourd'hui le plus virulent sur ces sujets-là.
00:41:21 - En cas de manifestation pour la communauté juive,
00:41:23 qui serait le plus mal accueilli entre le RN et l'FI ?
00:41:26 Il y a une réponse, il y a eu une marche pour Israël le 9 octobre.
00:41:28 Autre cas d'erreur, la tour Eiffel a été illuminée au drapeau d'Israël.
00:41:31 Il n'y avait pas de député LFI, il y avait des députés du RN,
00:41:35 dont Julien Audoul, qui est dans le groupe d'amitié France-Israël,
00:41:38 et il a été plutôt bien accueilli.
00:41:39 Jérôme Bourquet, dans le JDD hier, a expliqué que le vote de la communauté juive
00:41:43 s'est considérablement droitisé aussi.
00:41:45 - Il a fait quand même, il a rétropédalé ?
00:41:48 - C'est son entourage, puisqu'il y a eu un tollé véritable au sein du PS,
00:41:53 aussi à la France Insoumise, qui donne des leçons sur la lutte contre l'antisémitisme,
00:41:57 donc la cascade est osée.
00:41:58 Mais effectivement, oui, il a rétropédalé à travers un communiqué,
00:42:01 puisqu'il s'est fait tacler au sein même du Parti Socialiste.
00:42:03 - Il y a également M.Porte et M.Mélenchon,
00:42:06 qui, je crois, ont pris via tweet...
00:42:09 - Oui, Mélenchon qui a dit qu'il n'irait pas à une manifestation avec le RN.
00:42:12 - Jamais nous ne marcherons avec un parti...
00:42:15 - On va bien manifester avec les islamistes, mais pas avec le RN, il est génial.
00:42:18 - M.Porte, jamais nous ne marcherons avec un parti fondé par des nazis,
00:42:22 qui promue une idéologie de haine raciste, vous semblez oublier que dans leur rang
00:42:26 se trouve par exemple un ancien libraire antisémite,
00:42:28 ont eux proposé ça, ça c'est M.Porte de la France Insoumise,
00:42:31 qui effectivement a des brevets d'antisémitisme à donner.
00:42:35 - Et puis M.Mélenchon également a tweeté, je pense,
00:42:38 Olivier Viord vient de nous proposer aujourd'hui d'aller manifester avec le RN.
00:42:42 Personnellement, je n'irai jamais à une manifestation avec...
00:42:44 - Il préfère aller avec les islamistes ?
00:42:47 - J'ai vu, pardon, quand j'étais en Israël, j'ai été assister,
00:42:51 puisqu'il y avait Zemmour qui était dans le coin comme journaliste,
00:42:54 j'ai été voir son rassemblement, il y a beaucoup de juifs français
00:42:57 qui ont quitté la France, qui sont partis dans cette ville de Nathania.
00:43:01 Mais alors, je peux vous dire, si vous voulez, ils n'ont aucun problème, spécialement,
00:43:04 ils veulent bien qu'il y ait une lutte contre l'antisémitisme,
00:43:07 ils n'ont un seul problème, c'est les filles !
00:43:09 - Jordan Bardella, Jordan Bardella, tout ça nous le savons.
00:43:14 - Jordan Le Pen n'est pas antisémite, oui.
00:43:16 - Alors voilà, est-ce que c'est une erreur politique de Jordan Bardella,
00:43:20 ce qu'il a dit aujourd'hui ? C'était aujourd'hui ?
00:43:23 - Non, c'était hier soir.
00:43:24 - C'était hier soir, écoutez, Jordan Bardella.
00:43:27 - La rupture politique entre Marine Le Pen et Jean-Marie Le Pen en 2015
00:43:31 a précisément eu lieu sur la question de l'antisémitisme,
00:43:36 allant même jusqu'à exclure son propre père du Front National.
00:43:39 - Jean-Marie Le Pen, il l'est antisémite ?
00:43:41 - Je ne sonde pas les cœurs et les reins, je ne le crois pas.
00:43:45 - Vous ne croyez pas que Jean-Marie Le Pen est antisémite ?
00:43:47 - Non, je ne le crois pas.
00:43:48 - Mais il a quand même été condamné plusieurs fois pour cela.
00:43:50 - Je suis né en 1995, et vous me parlez d'un temps que je n'ai pas connu.
00:43:54 - Là où, effectivement, c'est aussi un métier la politique,
00:43:57 et il est jeune, Jordan Bardella, c'était facile de répondre.
00:44:00 Je ne sais pas s'il est antisémite, mais en tout cas,
00:44:02 il a dit des choses qu'il l'était, s'il voulait au minimum se dégager.
00:44:06 Et il pouvait également dire, effectivement,
00:44:08 la phrase qu'il a dite sur le détail est une phrase d'antisémite.
00:44:12 - Il dit que c'est sur l'antisémitisme que Marine Le Pen l'a exclue.
00:44:15 Pourquoi Marine Le Pen l'a exclue s'il n'est pas antisémite ?
00:44:18 - En fait, vous comprenez bien que c'est tout simplement une erreur de jeunesse
00:44:22 et de manque d'expérience, ce qui est très intéressant d'ailleurs.
00:44:25 - Ça montre que c'est encore compliqué de critiquer Jean-Marie Le Pen
00:44:28 au sein de l'Assemblée nationale parce qu'il est populaire auprès d'une base militante.
00:44:32 - Je ne suis pas sûr que Jean-Marie Le Pen, je ne sais même pas s'ils savent
00:44:35 qui est aujourd'hui Jean-Marie Le Pen.
00:44:37 - Auprès de la base militante ?
00:44:39 - Aujourd'hui, vous savez, ce qu'il dit d'ailleurs, il est de 95.
00:44:42 Mais ça montre aussi, c'est intéressant quand on se projette sur l'avenir,
00:44:45 c'est qu'un homme politique, ça grandit, ça prend des coups, ça fait des erreurs.
00:44:49 Il est très jeune, il se fait piéger, il n'est pas habile.
00:44:52 - Je vais peut-être vous agacer, mais je trouve que,
00:44:54 merci Jordan Bardella pour la transparence en quelque sorte de sa parole,
00:44:58 parce que ce qu'il dit, et ce n'est pas la première fois qu'il le dit,
00:45:01 c'est que la dédiabolisation du RN, ce n'est pas un changement de fond,
00:45:05 c'est un changement stratégique.
00:45:07 Il y a une interview de Jordan Bardella qui est très intéressante,
00:45:10 qui était à Valeurs Actuelles, sur la chaîne YouTube, qui fait une heure,
00:45:13 et où il parle, il ne parle pas comme à la télévision,
00:45:15 il parle de manière beaucoup plus transparente et très claire.
00:45:18 Et il dit, mais vous savez, la très grande différence entre le Front national
00:45:21 historique de Jean-Marie Le Pen et le RN actuel de Marine Le Pen,
00:45:25 c'est que le Front national était un parti de premier tour,
00:45:27 et donc un peu comme Zemmour, il s'agissait d'être le plus radical
00:45:30 pour faire parler de soi pendant la campagne du premier tour,
00:45:34 et nous, nous sommes un parti de deuxième tour.
00:45:36 Autrement dit, fondamentalement, je cite quasiment dans le texte,
00:45:40 je l'avais vu il y a quelques mois, mais c'est ce qu'il dit,
00:45:43 et là, c'est un peu ce qu'il répète, ça veut dire, il n'y a pas un reniement
00:45:46 profond de ce qu'était le RN.
00:45:49 - C'est le jeune journaliste que j'étais, qui a couvert,
00:45:52 c'était pour West France, vous voyez, j'ai écouté Jean-Marie Le Pen,
00:45:55 c'était dans les années 80, et on faisait des papiers,
00:45:59 on entendait Roger Hollindre, etc.
00:46:01 C'était un autre climat, une autre couleur, c'était pour le coup,
00:46:06 il y avait les anciens de l'Algérie française, etc.
00:46:09 Il me semble que ça n'a pas grand-chose à voir, même les cadres,
00:46:13 même aujourd'hui, avec...
00:46:16 - C'est une idée, que le RN, c'est de nouveau la même chose que le FN,
00:46:20 il faut vraiment avoir jamais discuté avec eux pour dire ça,
00:46:23 ce ne sont pas les mêmes gens, parce qu'elle a raison,
00:46:26 ce n'est pas la même chimie, ce n'est pas la même histoire,
00:46:29 mais honnêtement, ça commence à bien faire...
00:46:32 - Ce n'est pas le même pays, dit Vincent Herouet, mais c'est vrai,
00:46:35 ce n'est pas le même pays, c'est vrai, et je peux vous dire,
00:46:38 je ne crois pas que les Juifs de France aient peur du RN aujourd'hui.
00:46:42 - Je pense que sa réponse n'est pas bonne,
00:46:45 elle va avoir beaucoup de conséquences,
00:46:49 et pour lui, et pour le RN.
00:46:52 - Pour la stratégie de normalisation.
00:46:54 - Parce qu'effectivement, dire dans le monde d'aujourd'hui
00:46:57 que Jean-Marie Le Pen n'est pas antisémite, je pense que c'est un marqueur...
00:47:00 - Vous avez dit qu'il ne le croyait pas.
00:47:03 - Oui. - Mais vous dites que c'est une erreur,
00:47:06 comme une faute, jeunesse, est-ce que ce n'est pas réfléchi, tout ça ?
00:47:09 - Ah ben c'est possible. - Vous avez raison, moi je ne le pense pas.
00:47:13 - Est-ce qu'il n'y a pas un léger écart entre Bardella et Marine Le Pen ?
00:47:17 On n'en sait rien. - Oui, il y a qui l'essaye.
00:47:19 - Non mais, Jean-Marie Le Pen a 95 ans.
00:47:21 - En fait, Bardella c'est un ovni de la politique,
00:47:24 il a 28 ans, et c'est là la différence entre les vieux briscards...
00:47:31 - C'est peu d'erreurs. - C'est sa première faute majeure depuis...
00:47:34 - Il a raison Gauthier, c'est une erreur, c'est sa première faute.
00:47:38 - Vous ne pouvez pas expliquer que Jean-Luc Mélenchon est antisémite
00:47:40 quand vous dites que Jean-Marie Le Pen ne l'est pas, c'est juste pas possible.
00:47:42 - Oui, il a raison. - Pascal a fait le bon résumé,
00:47:45 il a dit des choses antisémites, les races et les coeurs, on n'en sait rien.
00:47:50 - Non mais après, vous ne dites plus jamais que Jean-Luc Mélenchon est antisémite.
00:47:53 - Mais moi j'ai toujours dit que Jean-Luc Mélenchon disait des choses antisémites.
00:47:56 - Bon, on va marquer une pause. - Est-ce que je peux juste faire une micro-phrase ?
00:47:59 - Non, parce que c'est jamais une micro-phrase.
00:48:01 Qui va t'en recevoir en direct à 10h ?
00:48:06 - Je sais. - Non, non, pas d'image.
00:48:08 Marine dit, on va mettre une image. Qui ?
00:48:10 - Un chanteur. - Un chanteur, oui.
00:48:13 - Un chanteur. - Qui va être en direct avec nous ?
00:48:15 - Un maître. - Un maître ? Non.
00:48:17 - Il est en tournée ? - Il est en tournée.
00:48:21 - Il s'appelle Michel ? - Il s'appelle Michel.
00:48:23 - Je m'appelle Michel.
00:48:25 Michel Sardou est avec nous, il est en direct, vous vous rendez compte ?
00:48:28 - En direct ! Parce qu'on est avec Florent Balaraco qui a écrit aussi un bouquin
00:48:31 et Michel Sardou qui fait une tournée absolument...
00:48:34 Ah bah il est déjà là Michel ? En direct ?
00:48:37 Bonjour M. Sardou, c'est la première fois que je vous vois lever à 9h53 en direct.
00:48:44 - Ah c'est pour toi. C'est moi qui t'ai appelé, c'est moi qui t'ai demandé de me faire une interview.
00:48:51 - Je vais t'aimer. On arrive tout de suite.
00:48:56 Michel Sardou sera dans une seconde avec nous, il effectue actuellement une tournée absolument triomphale,
00:49:06 notamment en Belgique où il y a des images tout à fait sidérantes.
00:49:09 On sera avec lui pour évoquer cela et puis peut-être une autre actualité.
00:49:13 Mais tout d'abord, Sommeil à la Midi nous rappelle les titres.
00:49:16 - Clément Beaune prône, je cite, "la fermeté nécessaire" en réaction à une photo diffusée hier sur les réseaux sociaux
00:49:25 montrant une prière musulmane collective d'une trentaine de voyageurs.
00:49:29 Des voyageurs en partance pour la Jordanie à l'aéroport de Roissy,
00:49:33 la direction par le, je cite, "de première regrettable".
00:49:36 Olivier Faure refuse l'invitation du président, convié par le chef de l'Etat,
00:49:41 à une nouvelle rencontre de Saint-Denis avec les chefs de partis politiques le 17 novembre.
00:49:45 Le premier secrétaire du Parti Socialiste explique, je cite, qu'il ne veut pas supprimer le Parlement.
00:49:51 "C'est non, car je crois à la démocratie", a-t-il affirmé sur Public Sénat,
00:49:55 ajoutant qu'il n'y a jamais eu de consensus sur aucun sujet avec Emmanuel Macron.
00:50:00 Et puis, première visite d'Antony Blinken en Turquie depuis le début du conflit au Proche-Orient.
00:50:06 Objectif de ce déplacement, tenter d'apaiser la colère d'Ankara contre Israël et l'Occident.
00:50:11 Toutefois, le secrétaire d'Etat américain ne rencontrera que son homologue turc.
00:50:15 Recep Tayyip Erdogan a choisi de se rendre dans une région bruculée du nord-est du pays.
00:50:21 Une décision qui ressemble à un camouflet adressé à M. Blinken.
00:50:26 - Noémie Schultz nous a rejoint et on parlera tout à l'heure de M. Dupont-Moretti.
00:50:30 Florent Barracourt était prévu de nous voir ce matin.
00:50:32 Michel Sardou, vérité et légende chez PIR1.
00:50:35 Vous êtes un fan absolu de Michel Sardou et nous sommes au moins deux sur ce plateau,
00:50:39 et peut-être davantage, je l'espère.
00:50:41 Michel Sardou qui est à Paris en ce moment et qui est entre deux dates, j'ai envie de dire,
00:50:46 parce que c'est une tournée magistrale, triomphale, avec peut-être un des points d'orgue
00:50:51 le mardi 10 octobre à 20h au Forest National de Bruxelles où il y avait,
00:50:56 je ne sais pas si c'est 10 000 ou 12 000 personnes, mais c'était absolument magnifique.
00:50:59 Mais c'est vrai que cette tournée, Michel Sardou, est une réussite totale.
00:51:03 - Ah oui, je te remercie.
00:51:08 Pour moi c'est même une surprise parce que je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait un tel public.
00:51:15 Là je reviens du Canada, j'ai fait 20 000 personnes tous les soirs sur Montréal et Québec.
00:51:22 Je ne m'y attendais pas et surtout je ne m'attendais pas à voir des jeunes gens.
00:51:27 Tu vois, je m'attendais à voir des gens de ma génération, ce qui aurait été complètement normal.
00:51:32 Mais je ne m'attendais pas à voir des gamines, des gamins,
00:51:37 enfin des gamins, quand je dis gamins c'est 20 piges, ça peut être mon petit-fils ou ma petite-fille.
00:51:43 Et je suis très très très heureux de ça.
00:51:46 - Bon, il est 10h03, nous sommes en direct.
00:51:49 - Tu veux que je continue ou tu... ?
00:51:50 - Non mais je dis il est 10h03, nous sommes en direct, on peut être étonné de vous voir de si bon matin réveillé.
00:51:57 Mais vous êtes en pleine forme.
00:51:59 - Ah oui, je suis même en colère.
00:52:04 C'est pour ça que je me suis levé.
00:52:06 Tu vois, je t'ai appelé d'ailleurs, parce que je suis en colère.
00:52:12 - Et pourquoi vous êtes en colère ?
00:52:14 - Bah parce que, écoute, à la télé, sur BFM pour ne pas le nommer,
00:52:21 depuis je ne sais combien de jours, je vois une photo de moi faisant un doigt d'honneur en bas de l'écran à droite.
00:52:30 Or, comme la télé est en couleur et que la photo est en noir et blanc, on ne voit que ça.
00:52:35 Or, au-dessus de moi, l'actualité, c'est la guerre, c'est les massacres, c'est que sais-je,
00:52:41 l'Ukraine, la Russie, l'Arménie, les orages qui ont dévasté des villages entiers,
00:52:49 des gens qui sont dans la merde jusqu'au cou parce que tout est inondé,
00:52:54 le président de la République qui essaie de faire ce qu'il peut pour dire "je vais vous aider",
00:52:58 et moi je suis en dessous en train de faire un doigt d'honneur.
00:53:00 C'est pas normal.
00:53:02 J'ai téléphoné cinq fois en disant "ça ne se fait pas, c'est pas bien".
00:53:06 Surtout que c'est une photo volée parce qu'elle remonte à l'époque où j'étais à Saint-Tropez avec Johnny
00:53:12 et ce doigt d'honneur c'était à lui que je le faisais parce que j'avais placé un bluff au poker et j'avais gagné.
00:53:18 Et tu sais qu'à l'époque à Saint-Tropez, même quand elle est pissée, il y avait un photographe.
00:53:22 Donc je suis furieux.
00:53:25 Alors j'ai téléphoné plusieurs fois, j'ai dit "supprimez-moi cette photo, c'est pas possible,
00:53:30 c'est inadmissible que je fasse ça".
00:53:33 Une fois, à la limite, allez, on veut faire de l'humour, soi-disant, comme s'ils avaient de l'humour,
00:53:39 tu vois, ça se saurait.
00:53:41 Et en fait, pas de réponse, rien du tout.
00:53:44 Alors moi quand on me répond pas, je suis comme Napoléon, tu sais, tu me réponds pas,
00:53:48 le matin, l'après-midi c'est au Sterlitz.
00:53:51 - Je sais que les gens de BFM regardent beaucoup ces news
00:53:57 et vous avez raison de passer par notre antenne,
00:54:00 mais peut-être que vous auriez appelé Marc-Olivier Faugiel pour ne pas le nommer,
00:54:03 il vous aurait répondu, j'imagine, d'autant que je crois que BFM est partenaire de votre tournée.
00:54:09 - Mais cinq fois j'ai appelé, cinq fois il me répond pas.
00:54:16 Tu comprends ? S'il m'aurait dit "écoute, on a fait une connerie, on change la photo", t'inquiète pas,
00:54:22 tout serait très bien passé.
00:54:24 Bon, mais il me rappelle pas. Alors ça, quand on me rappelle pas, moi, ça faut pas le faire, ça.
00:54:29 Tu vois, là tu prends tous les orages du monde sur la tronche, là, tu vois.
00:54:34 Tu me rappelles. Voilà. Parce que c'est idiot, tu comprends ?
00:54:39 Bon, le président de la République qui parle, qui dit qu'il va faire ce qu'il peut pour aider ces gens
00:54:44 qui ont subi deux tempêtes horribles, qui ont perdu leur bagnole, leur maison,
00:54:50 qui sont inondés, et moi je suis en dessous en train de faire un doigt d'honneur tranquille au président de la République.
00:54:55 Non mais ça va pas. Tu vois, c'est un moment donné, il faut se calmer, quand même.
00:54:59 Ils sont cons. Voilà.
00:55:01 - Bon, je peux pas me fâcher avec nos excellents confrères de BFM, bien évidemment, que je salue.
00:55:08 - Non, mais je sais pas d'excellents confrères, crois pas.
00:55:10 - Mais qui vous appellent, simplement. - Non, non.
00:55:13 - Moi je peux vous donner leur numéro, je les ai. - Ce ne sont pas d'excellents confrères.
00:55:16 - Ils appellent souvent beaucoup de gens de la rédac' pour essayer de les ébaucher.
00:55:18 - Oui, je les ai aussi, et c'est pas vraiment des partenaires.
00:55:23 Et ils t'aiment pas du tout, hein. Je veux dire, ne crois pas qu'ils t'aiment beaucoup, hein.
00:55:28 C'est pas vrai, ça. - Ah là, vous me surprenez, moi je pensais qu'ils m'aimaient bien.
00:55:31 - Ils regardent les courbes d'audience et je peux te dire qu'ils t'aiment pas du tout, hein.
00:55:37 Alors moi, non plus, je les aime plus. Ils sont pas partenaires.
00:55:41 Ils sont pas partenaires du tout. Ils m'ont filé un coup de main,
00:55:45 soit disant, pour être partenaire, j'ai fait une émission avec Ruquet qui était nulle,
00:55:50 j'ai fait une interview au journal qui était pas mal.
00:55:55 Celle-là, c'était, Marshall et Truchot encore, ça passe.
00:55:58 Mais bon, ça va, tu vois ce que je veux dire.
00:56:00 Tu mets pas un mec qui, comme moi, avec un doigt d'honneur sous le président de la République, c'est pas possible.
00:56:08 J'ai même, quel que soit mes pensées par rapport à la politique.
00:56:12 - Michel, je tiens à dire que je me désolidarise complètement des propos qui ont été tenus sur cette antenne.
00:56:17 Je ne les partage absolument pas.
00:56:19 - Non mais tu te déçois. Un peu. Un peu de couille, tu sais très bien, tu t'allumes pas.
00:56:25 - Bon, mais je n'ai pas vu l'émission dont vous avez parlé, puisqu'à l'antenne, j'étais à l'antenne à ce moment-là.
00:56:32 Mais je me promets de la regarder pour avoir un avis.
00:56:34 - Écoute, ça fait... Attends, attends. Attends, attends.
00:56:37 Ça fait encore une émission, j'aurais rien dit, mais c'est pas une émission, on en est à huit fois qui passent la même chose.
00:56:46 Et à chaque fois, tu as des gens qui disent "c'est le plus grand, c'est le plus beau, il est formidable, il est gentil".
00:56:53 C'est pas vrai. D'abord, je suis pas le plus grand, je suis en dessous d'un mètre 75, je peux même pas jouer au volet, j'atteins pas le filet, moi.
00:56:58 Même en sautant. Alors je suis pas le plus grand.
00:57:01 Je suis pas non plus la révélation à 76 ans de la chanson française.
00:57:07 J'adore d'autres chanteurs qui se prennent pas pour des géants, ni pour des dieux, ni pour des légendes comme écrit Barroco.
00:57:14 Tu vois ce que je veux dire ?
00:57:15 - Ah, mais il est là, d'ailleurs, Fleur.
00:57:17 - C'est gênant.
00:57:18 - En tout cas, ils vont regretter de pas vous avoir appelé.
00:57:20 Je peux vous dire qu'ils vont regretter de pas vous avoir appelé.
00:57:23 - Ah oui, non, mais moi, c'est fini, maintenant.
00:57:26 Je ne ferai plus rien pour eux. Voilà.
00:57:29 Ils sont plus partenaires, ils sont plus rien.
00:57:31 Voilà.
00:57:32 - Bon, mais vous allez...
00:57:34 - La chanson française.
00:57:35 - Non, mais voilà, ça s'arrange.
00:57:37 Bon, en revanche, effectivement, on essaye d'avoir des rapports courtois de chaîne à chaîne, surtout, je vais vous dire que le monde, quand même, aujourd'hui,
00:57:46 nos histoires de journalistes peuvent apparaître bien picrocolines par rapport aux choses dramatiques qui se passent dans le monde.
00:57:55 C'est vrai que notre ami Laurent, en ce moment, a commencé une nouvelle émission.
00:58:00 Il faut un petit peu de temps, sans doute, pour l'installer.
00:58:02 Nous-mêmes, notre émission, celle que vous regardez en ce moment, en 2016, elle a commencé.
00:58:07 On n'avait pas non plus d'audience au départ et n'était pas au rendez-vous.
00:58:12 Donc, il faut un petit peu de temps.
00:58:14 Donc, voilà.
00:58:15 - Je ne discute pas ça, Pascal.
00:58:20 D'abord, il a choisi un mauvais horaire.
00:58:22 20h30, ce n'est pas son horaire, déjà.
00:58:24 C'est une première connerie.
00:58:26 En plus, lui faire faire une interview mièvre, ce n'est pas le genre de...
00:58:31 J'aime beaucoup Ruquier, donc ce n'est pas contre lui que j'en ai.
00:58:34 C'est contre Fogiel qu'il ne rappelle pas.
00:58:36 Voilà.
00:58:37 Or, moi, on me rappelle.
00:58:38 Autrement, c'est Austerlitz.
00:58:40 - Bon, écoutez.
00:58:42 A part ça, alors, je vois que vous avez une magnifique bibliothèque derrière vous.
00:58:47 Depuis le départ, je me dis, mais quels sont ces livres ?
00:58:51 Je me dis, quels sont ces livres derrière vous ?
00:58:54 - Derrière moi, tu as Voltaire.
00:58:58 C'est toute l'œuvre de Voltaire en entier.
00:59:01 Au-dessus, tu as Michelet.
00:59:03 Tu as...
00:59:04 Je ne sais plus quoi.
00:59:05 Je n'arrive pas à lire.
00:59:06 Là, je commence à vieillir.
00:59:07 C'est une partie de mes livres.
00:59:10 J'en ai beaucoup plus.
00:59:11 J'ai 2 500 volumes.
00:59:12 - Ah oui.
00:59:13 Bon.
00:59:14 Florent Barracourt qui a écrit "Vérité, Légende".
00:59:17 Florent, alors, quand vous êtes arrivé, vous avez dit, c'est une surprise.
00:59:20 Michelet Sardou est avec vous.
00:59:21 Vous l'avez lu ?
00:59:22 Est-ce que vous lisez tout ce qui se fait de vous ?
00:59:24 Par exemple, cette bio, est-ce que c'est une bio autorisée ?
00:59:29 Est-ce qu'il a travaillé avec vous ?
00:59:30 - Ce que j'ai lu...
00:59:32 Non, il n'a pas travaillé avec moi.
00:59:34 Et je le regrette parce que dans "Les vérités",
00:59:37 ils ont dit des vrais, c'est vrai,
00:59:39 mais il se trompe sur deux.
00:59:41 Parce qu'il ne pouvait pas le savoir.
00:59:44 C'était quelque chose de très privé, très personnel.
00:59:48 Il s'agissait de ma fille aînée.
00:59:50 Et ce qu'il ne sait pas, c'est qu'elle est schizophrène
00:59:53 et que de temps en temps, elle change de cerveau.
00:59:55 Donc, elle ne sait pas trop ce qu'elle dit.
00:59:57 Mais bref, c'est très gentil.
00:59:59 Ce qu'il a fait, il a fait un article dans le Figaro Magazine.
01:00:02 Extraordinaire pour moi.
01:00:04 Très gentil, très...
01:00:06 Mais c'est un fan, tu sais.
01:00:08 Il est tellement fan, je crois qu'à 5 ans,
01:00:10 il chantait déjà des chansons que je n'avais pas écrites.
01:00:15 - Mais est-ce que vous lisez tout ?
01:00:17 Manifestement, vous lisez beaucoup de choses.
01:00:19 Parce que d'abord, vous avez souvent le temps,
01:00:21 vous aimez ça en plus, et vous lisez tout ce qui s'écrit sur vous.
01:00:24 - Alors, je vais le lire aujourd'hui, son livre.
01:00:28 Je n'ai pas lu son livre encore.
01:00:30 Je l'ai reçu, là, récemment.
01:00:32 Je lisais autre chose, je voulais finir.
01:00:36 Et je vais le lire...
01:00:38 Là, je pars en tournée demain, je vais chanter à Nice.
01:00:41 Dans le voyage, je vais le lire.
01:00:43 - Et donc, Nice demain, et les prochaines dates ?
01:00:46 - Alors, je reviens du Canada, là.
01:00:51 Je fais Nice, je fais...
01:00:53 Euh...
01:00:55 Qu'est-ce que je fais, bordel de Dieu ?
01:00:57 Je fais Nice, je fais Aix, je fais Toulon,
01:01:00 je fais Nantes, je fais...
01:01:02 J'en fais 64, encore.
01:01:04 - Et au Canada, c'était...
01:01:06 Triomphe, également ?
01:01:08 - Ah ben, dément.
01:01:11 Alors, ça, je suis...
01:01:13 Ça fait au moins 10 ans que je n'ai pas mis les pieds au Canada.
01:01:16 Et j'ai fait des salles...
01:01:18 Quand tu parlais de Forêt Nationale, qui est énorme,
01:01:21 dis-toi bien que là-bas, ce sont des salles de hockey,
01:01:24 où on joue au hockey, tu vois.
01:01:26 Ce sont des stades, en fait.
01:01:28 Et c'était archi-bourré.
01:01:30 Alors là, là, je suis resté sur le cul.
01:01:33 Parce que je ne suis pas, là-bas, considéré comme une...
01:01:36 Enfin, je ne pensais pas être considéré
01:01:38 comme une vedette de la chanson.
01:01:40 On ne passe pas beaucoup au Canada.
01:01:42 Ils ont leur très bon chanteur, d'ailleurs.
01:01:44 Donc, ils n'ont pas tellement besoin de moi, au fond.
01:01:47 Et je me suis trouvé devant des salles...
01:01:50 énormes.
01:01:53 Un peu comme ça va être à l'aréna, tu vois.
01:01:57 - Est-ce que vous êtes surpris, non pas du succès,
01:02:00 parce que ça, à la limite, on pouvait s'y attendre,
01:02:03 mais est-ce que vous êtes surpris de vous-même,
01:02:05 de votre émotion à vous,
01:02:07 de votre plaisir à vous ?
01:02:10 - Ah, moi, je suis ravi.
01:02:12 Je ne pensais pas.
01:02:14 Tu vois, quand ma femme m'a dit, écoute, tu t'emmerdes,
01:02:16 tu devrais aller, tu devrais remonter sur scène,
01:02:18 retrouver, les retrouver, les revoir, etc.,
01:02:21 j'ai dit, écoute, ils m'ont oublié, ils s'en foutent,
01:02:24 et moi, je suis fatigué, maintenant, je ne suis plus le même.
01:02:27 Bon, quoique je sois très beau,
01:02:29 mais quand même, je ne suis plus le même.
01:02:31 Mais...
01:02:33 Et finalement, je suis le même. Voilà.
01:02:35 Et je suis ravi d'être... de chanter,
01:02:37 je suis ravi d'être devant eux.
01:02:39 Vas-y.
01:02:41 - Ben non, ben merci.
01:02:43 Moi, merci, vous savez que vous êtes dans notre cœur,
01:02:45 et je pense dans le cœur avec votre sincérité,
01:02:47 votre authenticité, et puis surtout,
01:02:49 votre talent, parce que les chansons de Sardou
01:02:51 traversent nos vies.
01:02:53 L'écriture,
01:02:55 les chansons, parfois,
01:02:57 je pense aux Vieux Mariés,
01:02:59 qui sont des chansons vraiment exceptionnelles,
01:03:01 et qui ont marqué une époque,
01:03:03 et qu'on écoute toujours avec autant de plaisir,
01:03:05 bien sûr, et vous êtes si présents,
01:03:07 et aujourd'hui,
01:03:09 maintenant que Johnny est mort,
01:03:11 ben j'ai envie de dire, vous êtes le dernier
01:03:13 de cette génération,
01:03:15 avec ce succès-là. On avait fait une émission,
01:03:17 moi, que je n'ai pas oubliée,
01:03:19 lorsque vous étiez venu, il y a 18 mois,
01:03:21 parce que ça avait été
01:03:23 un moment magique,
01:03:25 et je pense que Florent est dans le même état,
01:03:27 parce qu'on a un rapport forcément un peu particulier
01:03:29 avec vous, puisqu'on vous a connus depuis toujours,
01:03:31 et on vous a connus notamment dans l'enfance,
01:03:33 à un moment où, effectivement,
01:03:35 il y a une cristallisation différente.
01:03:37 - C'est une Madeleine de Proulx,
01:03:39 c'est-à-dire qu'on l'écoute une fois, puis deux fois,
01:03:41 puis trois fois, puis il nous accompagne à chaque moment
01:03:43 de notre vie. En fait, Michel Sardou, c'est la bande originale
01:03:45 de notre vie, pour reprendre
01:03:47 une chanson fameuse de 7 à 77 ans.
01:03:49 - Je suis d'accord avec vous, et alors,
01:03:51 j'étais l'autre jour avec Didier Barbe-Livien,
01:03:53 et on vous adore tous les deux, on a un seul
01:03:55 regret, parce que moi, dans les chansons de Sardou
01:03:57 que j'ai proposées pour son émission,
01:03:59 j'ai mis la chanson
01:04:01 "Si j'étais",
01:04:03 "Et si j'étais bizarre, comment dire, asexuel",
01:04:05 qui est une chanson que vous ne chantez pas.
01:04:07 Cette chanson,
01:04:09 "Si j'étais".
01:04:11 Vous la chantez, là ?
01:04:13 - Non, non, je fais un truc
01:04:17 particulier. Je fais d'abord
01:04:19 ce qu'on appelle un "match-up", c'est en français
01:04:21 un pot pourri, si tu veux,
01:04:23 et pour faire
01:04:25 un tour d'horizon de tout.
01:04:27 Puis après, je chante des chansons que j'ai très peu
01:04:29 chantées.
01:04:31 En fait, je chante tout,
01:04:33 mais je ne peux pas chanter 380 chansons,
01:04:35 tu vois, j'en pourrais plus.
01:04:37 C'est dur, quand même.
01:04:39 Et c'est bizarre,
01:04:43 parce que je dis justement, à chaque fois que je sors
01:04:45 d'un récital, je sors de scène,
01:04:47 que je rencontre le public, il y en a toujours un qui me dit
01:04:49 "T'as pas chanté celle-là, et j'étais venu
01:04:51 pour celle-là". Alors, malheureusement,
01:04:53 ça arrive souvent, mais "Si j'étais", je ne l'ai pas
01:04:55 mise, effectivement.
01:04:57 - Mais ça arrive tout le temps, t'as pas chanté celle-là.
01:04:59 - Je ne sais pas si le public la connaît,
01:05:01 je vais la mettre avec... Parce qu'elle est dans ma playlist,
01:05:03 vous voyez ? Donc là, comme
01:05:05 c'était pas forcément prévu... - Ah bon ?
01:05:07 - Je pense qu'on va l'entendre
01:05:09 via le... - Mais il est là, Barocco !
01:05:11 - Tiens, écoutez, parce que ça,
01:05:13 c'est sublime. Ça, c'est quelle année, Michel, ça ?
01:05:15 - Ah, j'en sais rien.
01:05:19 Je ne sais pas.
01:05:21 Je ne sais pas.
01:05:23 C'est pas très vieux.
01:05:25 *Musique*
01:05:27 *Musique*
01:05:29 *Musique*
01:05:31 *Musique*
01:05:33 *Musique*
01:05:35 *Musique*
01:05:37 - Moi, j'ai une playlist, je peux vous
01:05:39 donner ma playlist de Sardouche. - Est-ce que Barocco
01:05:41 est avec toi ? - Oui, il est là !
01:05:43 - Il est là, Michel, vous pouvez m'engueuler.
01:05:45 Je suis là. - Eh ben, remercie-le.
01:05:47 Remercie-le.
01:05:49 Merci, mon ami,
01:05:51 parce que l'article dans le
01:05:53 Figaro Magazine était formidable.
01:05:55 - Merci, Michel. - J'ai
01:05:57 rajeuni 10 ans.
01:05:59 - Bon, ça vous en fait 30.
01:06:01 Merci, Michel, et c'était
01:06:03 un plaisir, vraiment, d'être avec vous.
01:06:05 Et puis, bonne chance.
01:06:07 Les 10 soins ont de la chance,
01:06:09 puisque demain, ils vont vous écouter
01:06:11 dans cette belle ville de Nice.
01:06:13 Merci.
01:06:15 Marine va nous dire avec qui
01:06:17 Michel Sardou est sur place.
01:06:19 Godéric ?
01:06:21 Godéric ?
01:06:23 Godéric B. est avec vous.
01:06:25 Il était très content, d'ailleurs.
01:06:27 C'est très intéressant, parce qu'on
01:06:29 était dans la rédaction ce matin, c'est un jeune
01:06:31 journaliste en face de vous.
01:06:33 Il a dit "Je vais aller voir Sardouche, c'est pas
01:06:35 possible". Il est
01:06:37 content, parce qu'effectivement, il y a plein de gens qui aimeraient être
01:06:39 à sa place, puisqu'il est de l'autre côté
01:06:41 de la caméra.
01:06:43 Je le remercie beaucoup. Merci, Michel Sardouche.
01:06:45 Salut à Anne-Marie Perrier, bien évidemment.
01:06:47 Et puis, nous, nous allons continuer
01:06:49 le fil de cette actualité. Merci encore.
01:06:51 Voilà ce qu'on pouvait dire
01:06:59 ce matin. Je le remercie grandement.
01:07:01 Bon, ben du coup, on devait plus
01:07:03 parler de votre livre et on a eu le maître en personne.
01:07:05 - Il vaut mieux avoir le maître que l'auteur.
01:07:07 - En plus, il a bien vendu votre
01:07:09 livre. Donc, on va...
01:07:11 Parce que là, je pense qu'on a pris pas mal de retard.
01:07:13 Il est 10h18.
01:07:15 Noémie Schultz
01:07:17 est avec nous parce qu'elle va nous dire
01:07:19 qu'est-ce qu'il faut attendre
01:07:21 de M. Dupond-Moretti
01:07:23 et les enjeux et les risques,
01:07:25 peut-être, d'ailleurs. Je pense
01:07:27 que nous pouvons voir peut-être un sujet.
01:07:29 Parce que je disais l'autre jour, j'ai lu un papier
01:07:31 dans le monde, de deux pages.
01:07:33 J'ai rien compris.
01:07:35 - C'était un peu le résumé de...
01:07:37 - Oui, un résumé de deux pages, bien sûr.
01:07:39 Je l'ai lu tout. - On va simplifier les choses.
01:07:41 - Je trouve vraiment que c'est une affaire, me semble-t-il,
01:07:43 de corne-cul. - Oui, vous aimez bien
01:07:45 dire ça, s'il s'agit d'hommes politiques
01:07:47 qui sont renvoyés devant la chambre. - Mais non, mais je vous assure.
01:07:49 Mais aller chercher... - Je vais vous expliquer.
01:07:51 On peut simplifier les choses par rapport à...
01:07:53 - Oui, voilà. Moi, j'y ai vu.
01:07:55 Alors, franchement, parfois, on n'a pas toujours été
01:07:57 tendre avec Éric Dupond-Moretti, mais sur
01:07:59 ce sujet, j'ai vraiment l'impression
01:08:01 qu'il n'y a rien, quoi.
01:08:03 Pour le faire court.
01:08:05 Mais voyons le sujet.
01:08:07 - Un procès
01:08:11 hors du commun qui s'ouvre ce lundi
01:08:13 à la Cour de justice de la République.
01:08:15 Éric Dupond-Moretti, ministre
01:08:17 en exercice, est appelé à la barre
01:08:19 pour prise illégale d'intérêt.
01:08:21 Le garde des Sceaux est accusé d'avoir abusé
01:08:23 de ses fonctions de ministre pour
01:08:25 régler des comptes liés à son passé
01:08:27 d'avocat. On lui reproche
01:08:29 tout d'abord d'avoir lancé une enquête
01:08:31 administrative contre trois magistrats
01:08:33 du parquet national financier.
01:08:35 Ces derniers avaient épluché ses relevés
01:08:37 téléphoniques pour tenter d'identifier
01:08:39 la personne qui avait informé Nicolas
01:08:41 Sarkozy et son avocat Thierry Herzog
01:08:43 qu'ils étaient sur écoute dans l'affaire
01:08:45 Paul Bismuth. L'autre affaire
01:08:47 concerne l'ouverture d'une enquête administrative
01:08:49 contre Edouard Levreau,
01:08:51 un ancien juge d'instruction détaché
01:08:53 à Monaco dont il dénonçait les méthodes
01:08:55 de cow-boy.
01:08:57 S'il est reconnu coupable, le ministre
01:08:59 de la justice encoure une peine de prison
01:09:01 de cinq ans, 500 000 euros
01:09:03 d'amende, mais aussi une peine
01:09:05 complémentaire d'inéligibilité
01:09:07 et d'interdiction d'exercer une fonction
01:09:09 publique à l'approche de son procès.
01:09:11 Eric Dupond-Moretti s'est dit
01:09:13 serein et répète n'avoir fait que
01:09:15 suivre les recommandations de son
01:09:17 ministère.
01:09:19 - C'est vrai ça ? Il a suivi les recommandations du
01:09:21 ministère ? C'était enclenché avant lui ?
01:09:23 - Il y a des choses qui avaient été enclenchées
01:09:25 avant lui, mais quand il est arrivé,
01:09:27 dans les deux affaires, effectivement, ce sont
01:09:29 des magistrats auxquels il a eu affaire en tant qu'avocat
01:09:31 et contre lesquels il a eu des mots très durs.
01:09:33 - Est-ce que c'était enclenché avant lui ?
01:09:35 - C'est ça quand même... - Pas l'enquête administrative.
01:09:37 - Pas l'enquête, il y avait une inspection
01:09:39 de la justice, c'était penché sur
01:09:41 l'affaire des trois magistrats du PNF
01:09:43 et lui, en arrivant, a déclenché
01:09:45 ensuite une enquête
01:09:47 et il avait notamment nommément
01:09:49 cité les trois magistrats dont Eliane Oulette,
01:09:51 l'ancienne chef du
01:09:53 PNF. Ce qui lui est reproché
01:09:55 c'est de ne pas s'être dit
01:09:57 "bon, je me déporte, je ne
01:09:59 ne traite pas de ces sujets-là puisque
01:10:01 j'ai eu affaire à ces magistrats en tant qu'avocat".
01:10:03 - Comment il aurait pu faire alors ? Ça veut dire quoi ? En tant que ministre ?
01:10:05 - Il aurait pu être déporté. D'ailleurs,
01:10:07 toutes les affaires dans lesquelles il a pu être impliqué
01:10:09 sont gérées par Matignon. C'est-à-dire que
01:10:11 ce n'est pas lui, ce n'est pas son ministère
01:10:13 et il aurait pu le faire.
01:10:15 Et effectivement, ça donne le sentiment
01:10:17 qu'il a pu chercher à se venger
01:10:19 de ces magistrats. On sait que les relations
01:10:21 d'Eric Dupond-Moretti avec la magistrature ont toujours été
01:10:23 très tendues. - Oui, c'est le syndicat au départ
01:10:25 d'ailleurs qui l'a allumé.
01:10:27 - Le syndicat avait dit "s'il est nommé, ce sera
01:10:29 une déclaration de guerre". Mais les relations, honnêtement,
01:10:31 des deux côtés, et avant ça, pour l'avoir beaucoup vu dans les
01:10:33 prétoires, ça a toujours été... - Oui, mais il était dans son rôle.
01:10:35 - Il était dans son rôle, mais donc il devient
01:10:37 ministre. À ce moment-là, il devient ministre,
01:10:39 y compris des magistrats.
01:10:41 Et donc, ça pose question.
01:10:43 - Georges Fenech, les magistrats.
01:10:45 - À ce moment-là, il retire sa place. - Et il retire d'ailleurs sa place.
01:10:47 - Vous en pensez quoi ? Sur le fond, est-ce que c'est
01:10:49 une affaire de cornecule ? Est-ce que c'est un règlement
01:10:51 de compte ? - Ça sent le règlement de compte.
01:10:53 Mais ça va être très compliqué
01:10:55 pour lui de s'en sortir. - Ah bon ? - Parce que
01:10:57 la prise illégale d'intérêt,
01:10:59 je vous assure, c'est un délit purement formel.
01:11:01 À partir du moment où il y a mis
01:11:03 un doigt, même s'il n'avait pas une mauvaise intention,
01:11:05 dans une procédure dans laquelle
01:11:07 il était déjà, auparavant,
01:11:09 impliqué en tant que plaignant,
01:11:11 c'est constitutif. - Des prises illégales d'intérêt, les gens pensent
01:11:13 que c'est lié à l'argent. - Non, ça peut être un intérêt
01:11:15 moral, simplement. - Oui, intérêt personnel.
01:11:17 - Donc c'est pratiquement impossible
01:11:19 de s'en sortir. Même avec la meilleure
01:11:21 des bonnes fois et volontés,
01:11:23 il y a une présomption quand même d'intérêt.
01:11:25 - Et donc, s'il est condamné, qu'est-ce qui se passe ? Il n'y a pas d'appel en plus ?
01:11:27 - Non, il n'y a pas d'appel. - Il y a un convoi en cassation
01:11:29 possible. - Et pendant 15 jours, ils vont parler de ça ?
01:11:31 - 10 jours. - 10 jours,
01:11:33 donc ça commence aujourd'hui, ça se termine
01:11:35 normalement le vendredi
01:11:37 à la fin de la semaine prochaine. - Au 10 jours de débat.
01:11:39 - Pendant ce temps-là, il reste
01:11:41 ministre de la Justice, sachant que normalement, dans la salle d'audience,
01:11:43 un prévenu ne peut pas regarder son téléphone portable.
01:11:45 Donc ça veut dire qu'il va quand même... On ne sait pas trop
01:11:47 comment ça va s'organiser. - C'est où ? C'est dans...
01:11:49 - C'est au palais de justice,
01:11:51 au vieux palais de justice,
01:11:53 à la cour de cassation. - Et il y aura Madame Obono,
01:11:55 JGC Gauthier qui m'a rappelé ça.
01:11:57 - Les juges vont être là tout le temps.
01:11:59 - Alors, on rappelle que la Cour
01:12:01 de justice de la République, c'est une juridiction
01:12:03 hybride qui est à la fois composée de
01:12:05 3 magistrats de la Cour de cassation et de
01:12:07 parlementaires issus et de l'Assemblée nationale
01:12:09 et du Sénat, qui sont
01:12:11 représentatifs... - Et qui sont détachés
01:12:13 pendant 10 jours aussi. Ils ne seront pas
01:12:15 à l'Assemblée nationale. - Ils sont détachés, mais comme quand vous faites partie
01:12:17 d'une commission, ça, ça fait... Ils ont été
01:12:19 élus au sein de l'Assemblée nationale
01:12:21 et au sein du Sénat pour siéger
01:12:23 à la Cour de justice de la République. - Les débats sont publics ?
01:12:25 - Les débats sont publics. - Donc vous y serez ?
01:12:27 - J'y serai absolument, avec des moments qui vont
01:12:29 s'annoncer assez tendus, notamment une confrontation
01:12:31 avec François Mollins, l'ancien procureur général
01:12:33 de la Cour de cassation. Les deux hommes se détestent
01:12:35 et il sera entendu comme témoin. - C'est vrai qu'il a
01:12:37 eu une affaire...
01:12:39 de petits chiens, non ?
01:12:41 - Pardon ? - Le pauvre frère d'Ertel racontait
01:12:43 ça ce matin, qu'il leur est dressé...
01:12:45 Un témoin raconte
01:12:47 l'avoir... Enfin, dit l'avoir entendu
01:12:49 essayer de dresser son chien pour qu'il l'aboie
01:12:51 quand il dit "Mollins".
01:12:53 Je n'ai pas assisté
01:12:55 à cette scène, mais j'ai entendu comme ça.
01:12:57 - Thierry Roland m'a raconté
01:12:59 que
01:13:01 je ne sais plus
01:13:03 un des grands journalistes de l'époque
01:13:05 je crois que c'est Claude Dargé
01:13:07 avait dressé son chien
01:13:09 qui s'appelait Arsouille
01:13:11 à, comme ça,
01:13:13 se longer par terre, se mettre à 4 pattes
01:13:15 et il lui disait "fais le zitrone,
01:13:17 fais le zitrone !"
01:13:19 Je suis bien sûr, Thierry Roland m'a raconté
01:13:21 mille fois cette histoire horrible.
01:13:23 - Mais bon, c'est sûr qu'on sait pas.
01:13:25 - Donc il leur est dressé son chien pour qu'il l'aboie
01:13:27 quand il dit "Mollins". Qui disait ça ce matin ?
01:13:29 - C'est Cindy Hubert sur RTL.
01:13:31 Qui nous racontait ça.
01:13:33 - Remarque... - Mais Éric Dupond-Maretti,
01:13:35 sur le banc des prévenus, ça risque
01:13:37 quand même d'être quelque chose.
01:13:39 - Bon, écoutez, il est 10h25.
01:13:41 Élisabeth Born, écoutons Elisabeth Born
01:13:43 qui a t'a dit "Première ministre".
01:13:45 - Éric Dupond-Maretti a toute ma confiance
01:13:47 qu'il fait un excellent travail
01:13:49 et comme chacun, il a le droit
01:13:51 à la présomption d'innocence.
01:13:53 Mon souhait a toujours été
01:13:55 que le garde des Sceaux puisse à la fois
01:13:57 assurer sa défense et qu'on s'organise
01:13:59 pour que le ministère de la Justice
01:14:01 puisse tourner. Et c'est bien l'organisation
01:14:03 qu'on a mis en place. - C'est pas un problème démocratique
01:14:05 que le ministre de la Justice,
01:14:07 qui comparaît devant la Justice, reste ministre de la Justice ?
01:14:09 Un problème démocratique ou
01:14:11 au minimum, un problème baroque ?
01:14:13 Une situation baroque ?
01:14:15 Une situation inhabituelle, je vous l'accorde.
01:14:17 Le garde des Sceaux, comme chacun,
01:14:19 a le droit à la présomption d'innocence.
01:14:21 - J'ai l'impression que Mme Born
01:14:23 qui était sur France Inter n'a pas parlé de Guillaume Meurice.
01:14:25 Parce que Mme Born, elle est un peu déconnectée
01:14:27 et elle ne sait pas trop ce qui se passe dans le pays.
01:14:29 Donc il y a juste cette affaire
01:14:31 de Guillaume Meurice et de France Inter
01:14:33 depuis huit jours. Elle, elle va à France Inter
01:14:35 mais elle n'en parle pas. Parce que c'est pas
01:14:37 dans son logiciel de parler de ça.
01:14:39 - Elle ne va pas les fâcher.
01:14:41 - En revanche, si elle était venue sur C News
01:14:43 et que C News avait été dans une polémique,
01:14:45 elle dirait "gnagnagna".
01:14:47 - Elle ne le dirait pas comme ça d'ailleurs.
01:14:49 - Mais, mais, mais...
01:14:51 Mais ces gens m'amusent beaucoup.
01:14:53 C'est fini ?
01:14:55 - Le procès n'est pas commencé.
01:14:57 - Non, non.
01:14:59 - C'est fini. - Est-ce que ce qu'on voulait dire,
01:15:01 c'est terminé ou... ?
01:15:03 - Il y aura une sélection qui sera racontée.
01:15:05 J'espère qu'on racontera cette honneur.
01:15:07 - Je voulais juste parler parce que Guillaume Meurice
01:15:09 m'intéressait. Ryss a répondu
01:15:11 et comme il s'est servi de Charlie, il a dit "arrêtez".
01:15:13 Charlie, c'est pas une poubelle.
01:15:15 C'est l'expression qu'il a employée.
01:15:17 D'ailleurs, on va le voir.
01:15:19 - On ouvre pour jeter ses déchets.
01:15:21 - Exactement. Donc Ryss l'a taclé.
01:15:23 D'une certaine manière.
01:15:25 Il ne s'est toujours pas excusé.
01:15:27 Il est toujours à l'antenne. Il n'y a toujours pas de soucis.
01:15:29 Madame Sylvie de Veil est aux abonnés absentes.
01:15:31 Personne s'en mêle. La ministre y va. Personne n'en parle.
01:15:33 Tout le monde s'en fiche.
01:15:35 - La question c'est de savoir si ça a rendu plus populaire
01:15:37 auprès d'un certain auditeur.
01:15:39 - Parce qu'il s'est quand même fait remonter les bretelles.
01:15:41 Je crois par Sibyl Veil.
01:15:43 - J'ai trouvé confus.
01:15:45 - Et par Adèle Vendrette.
01:15:47 - Remonter les bretelles ? Vous appelez ça ?
01:15:49 - Je crois.
01:15:51 - Je vais vous présenter Étienne Moujotte.
01:15:53 - Je sais pas. J'ai vu ça de très loin.
01:15:55 - L'esprit Charlie a bon dos.
01:15:57 L'esprit Charlie, ce n'est pas une poubelle
01:15:59 qu'on sort du placard
01:16:01 quand ça vous arrange pour y jeter ses propres cochonneries.
01:16:03 Voilà ce que Ryss a dit à M. Murice.
01:16:05 - Il a gonflé.
01:16:07 - Il y a des gens qui prennent comme référence
01:16:09 Georges Brassens.
01:16:11 - Et parce que ces gens n'ont pas de nom.
01:16:13 - Murice Pabon, c'est bien non ?
01:16:15 - Ah oui, c'est pas mal.
01:16:17 - Ça c'est de l'humour.
01:16:19 - Elle est pas de moi, mais je vous l'offre.
01:16:21 Murice Pabon.
01:16:23 On va l'appeler comme ça maintenant.
01:16:25 - Il y a une équivoque.
01:16:27 Il y avait ce slogan "Je suis Charlie".
01:16:29 J'aurais préféré que ce soit
01:16:31 "Je suis avec Charlie".
01:16:33 Parce que là c'est une sorte d'identification
01:16:35 qui enlève le fait que
01:16:37 Charlie, ce qu'on a appelé l'esprit Charlie,
01:16:39 c'est deux choses qui sont différentes.
01:16:41 Un, c'est la défense inconditionnelle de la liberté d'expression.
01:16:43 Et deux, c'est l'esprit de la rédaction
01:16:45 de Charlie Hebdo, historiquement, etc.
01:16:47 Et donc là on voit bien comment il y a cette équivoque
01:16:49 autour de l'affaire Murice.
01:16:51 Ce qu'on entend par esprit Charlie, c'est deux choses différentes.
01:16:53 - Oui, mais enfin il ne défendait pas.
01:16:55 Murice n'a jamais défendu la liberté d'expression.
01:16:57 - Et vous, vous avez fait une blague un peu douteuse.
01:16:59 Vous avez fait quoi comme blague ?
01:17:01 - Je fais des blagues douteuses avec quelqu'un
01:17:03 et il y a des blagues douteuses.
01:17:05 C'est de l'humour.
01:17:07 - Mais non, mais vous avez le droit.
01:17:09 - Elle a dit qu'il n'était pas bon, c'est tout.
01:17:11 - Non, mais il y en a qui l'appellent aussi
01:17:13 Monsieur Lutetia.
01:17:15 Mais je ne trouve pas que c'est...
01:17:17 - Non, non, je ne vais pas parler de lui.
01:17:19 - C'est la réponse du berger à la bergère.
01:17:21 - La réponse du berger à la bergère, mon petit Jean-Michel.
01:17:23 - Merci, merci Jean.
01:17:25 - Bon, écoutez, il est 10h29.
01:17:27 Somaïa Labidi va nous rappeler les titres.
01:17:29 Vous avez bien fait de venir, Florent Baracou.
01:17:31 - J'ai besoin d'un verre d'eau.
01:17:33 - Mais vous allez revenir, surtout.
01:17:35 Parce qu'on a Michel Sardou, Vérité et Légende.
01:17:37 Du coup, on n'a pas parlé du bouquin puisqu'on avait Monsieur Sardou.
01:17:39 - Mais on a eu l'illustration du livre.
01:17:41 - Je vous jure, vous allez revenir.
01:17:43 Et puis en plus, il a été sympa avec vous.
01:17:45 C'est sorti quand ? - C'est sorti le 19 octobre.
01:17:47 - Donc c'est une bonne idée de cadeau pour Noël.
01:17:51 Vous savez quel est le premier cadeau de Noël qui est donné ?
01:17:55 - Le prince ?
01:17:57 - Non, le premier cadeau.
01:17:59 C'est un livre et quel livre ?
01:18:01 - C'est pas le Petit Prince ? - Non, c'est le concours.
01:18:03 - Ah oui ? - Tous les ans, le concours.
01:18:05 - Tous les ans, c'est le concours.
01:18:07 Chaque année.
01:18:09 Et là, ça sera sans doute Éric Reynard.
01:18:11 Parce que si j'ai bien lu Éric Nolo hier,
01:18:13 il coche toutes les cages puisque le jury est surtout idéologique aujourd'hui.
01:18:17 Il est moins littéraire qu'idéologique.
01:18:19 Donc on choisit un livre pour des raisons idéologiques.
01:18:21 - Comme le prix Nobel de la littérature.
01:18:23 - Ah oui. - Exactement.
01:18:25 Somaïa Labidi qui rappelle les titres et puis on se dit au revoir.
01:18:27 - Merci.
01:18:29 40 ressortissants français tués au Proche-Orient et 8 personnes portées disparues.
01:18:35 Nouveau bilan dressé par Elisabeth Borne sur France Inter.
01:18:37 Dans le même temps de violents combats cette nuit dans la bande de Gaza.
01:18:41 Tsaïl annonce avoir pris le contrôle d'un poste central du Hamas.
01:18:45 Une opération durant laquelle 450 cibles ont été visées au cours des dernières 24 heures.
01:18:51 Une rentrée scolaire sous tension après le meurtre de Dominique Bernard à Arras.
01:18:55 Le gouvernement est pleinement mobilisé.
01:18:57 La première ministre se dit même favorable à la mise en place de boutons d'appel d'urgence au sein des établissements scolaires.
01:19:03 Elle ajoute que Gabriel Attal va rencontrer des associations et des élus pour parler sécurité.
01:19:09 Et puis 126 000 foyers encore privés d'électricité suite au passage de Kiran et Domingos.
01:19:15 Certains collèges et lycées du Nord-Ouest ont dû rester fermés.
01:19:18 Bilan un mort et au moins 8 blessés.
01:19:20 Et d'importants dégâts sur la façade ouest de la Vendée Hollande en passant par le Poitou-Charlotte.
01:19:26 Comme il nous reste quelques minutes, j'avais consacré les premières secondes,
01:19:31 mais j'étais le seul à en avoir parlé à Ali Dalgo qui a passé trois semaines à Tahiti en Nouvelle-Calédonie.
01:19:36 Ce sera intéressant peut-être de voir les suites de cette affaire.
01:19:41 Les versions ne sont plus jamais les mêmes.
01:19:47 L'entourage, ce qu'elle dit, tout ça change.
01:19:51 Malheureusement, je n'avais pas pu être là à ce moment-là, mais je trouve qu'on est passé d'un extrême à l'autre.
01:19:56 Il y a quelques années, le maire de Paris, l'ancien maire de Paris, partait à l'île Maurice avec l'argent du bien public en vacances personnelles.
01:20:03 On connaît tout cela. Je parle d'un maire qui est défunt, qui était Jacques Chirac. C'est connu.
01:20:08 Et aujourd'hui, ça c'était évidemment un problème.
01:20:11 Je rectifie ce que vous dites parce qu'il n'est plus maire de Paris depuis 1995.
01:20:15 Et je ne pense pas qu'avant 1995, il partait à l'île Maurice en famille avec les frais.
01:20:20 En tout cas, on sait très bien qu'il a été condamné par la justice.
01:20:23 Aujourd'hui, on est passé à l'extrême inverse.
01:20:26 Je ne peux pas vérifier ce que vous dites.
01:20:28 Il allait à l'île Maurice.
01:20:30 Il y avait quelques attaches.
01:20:32 La corruption, c'est une chose.
01:20:35 Mais la transparence inverse, quand quelqu'un part en voyage professionnel et qu'elle voit après sa fille ou pas, c'est faire une histoire à soi.
01:20:45 Ce n'est pas ça qu'on lui reproche.
01:20:47 D'abord, ce n'est pas ça qu'on lui reproche.
01:20:49 Vous avez bien compris.
01:20:51 On lui reproche peut-être, parce qu'elle va peut-être apporter des éléments, d'avoir inventé ce voyage parce que sa fille est là-bas.
01:20:57 Voilà ce qu'on lui reproche.
01:20:59 Donc, ce voyage n'a pas lieu d'être.
01:21:02 C'est-à-dire qu'elle va inspecter des sites.
01:21:06 Elle n'est même pas en voyage officiel puisque la Nouvelle-Calédonie a dit non, ce n'est pas un voyage officiel.
01:21:11 Elle n'a même pas respecté d'ailleurs.
01:21:13 Elle n'a même pas respecté parce qu'il n'est pas allé.
01:21:15 Ce n'est pas à elle de vérifier puisque ça a été vérifié par Tony Estanguet qui est le président du Cojo et ça a été vérifié par la ministre des Sports.
01:21:22 Et elle part avec six personnes.
01:21:24 Et elle n'y va pas, vous avez dit dans votre éditorial.
01:21:27 En plus, elle n'y va pas ce jour-là parce que ce jour-là, je ne vais pas y aller parce qu'il y a des tensions sociales.
01:21:34 Et pourquoi je n'en parle pas ? Parce que je protège mes enfants.
01:21:37 Vachan dit qu'on s'en foutait.
01:21:39 Franchement, j'attends ses explications.
01:21:41 Mais je vais vous dire, je pense qu'elle ne s'en remettra pas.
01:21:44 Si les explications ne sont pas bonnes, je pense que c'est un marqueur.
01:21:48 Parce que là, les gens comprennent.
01:21:50 Trois semaines au moment où il y a des manifestations dans Paris, au moment où le Proche-Orient est en élection,
01:21:57 trois semaines en novembre quand tu es maire de Paris à l'autre bout de la terre, ça ne passera pas.
01:22:03 Elle a été réélue.
01:22:05 Non, vous verrez.
01:22:07 Mais j'attends ses explications avant de juger.
01:22:09 Moi, je ne l'ai pas entendu encore.
01:22:11 C'est toujours pareil.
01:22:13 Il y a des affaires, c'est toujours pareil.
01:22:15 Tu peux les arrêter en 10 secondes.
01:22:17 C'était vrai pour François Fillon, c'était vrai aussi, j'avais parlé de ça pour Michel Pati de la même manière.
01:22:21 Tu viens en plateau et tu dis les choses.
01:22:23 Ah bon ? Ça peut s'arrêter en 10 secondes.
01:22:25 Je n'ai pas fait ça ? Voilà ce que j'ai fait.
01:22:27 Voilà ce que j'ai fait, voilà ce que j'ai fait, voilà qui j'ai vu, voilà qui j'ai vu.
01:22:29 Et vous dites ça.
01:22:30 Effectivement, j'ai prolongé ce qu'on peut comprendre mon temps.
01:22:32 Parce que ma fille est là-bas, mais j'ai prolongé de 15 jours.
01:22:34 Donc le billet allait et retourne.
01:22:36 Effectivement, je n'ai fait que le prolonger.
01:22:38 C'est très facile.
01:22:40 C'est très facile d'arrêter.
01:22:42 Elle n'a toujours pas parlé.
01:22:44 Mais si ce que vous dites est vrai et qu'elle ne s'en relève pas, c'est possible.
01:22:47 Ce serait intéressant d'analyser, de se dire que la mairie de Paris,
01:22:49 qui était objectivement un lieu de grande corruption il y a quelques jours, aujourd'hui...
01:22:53 La question n'est pas là.
01:22:55 La question c'est que Paris est un cloac.
01:22:57 Non, attendez, la question c'est que...
01:22:59 Elle a fait 10 milliards, il y a 10 milliards de dettes pratiquement.
01:23:02 C'est pas un Tahiti qui devrait lui aller laisser un maillot.
01:23:05 C'est un cloac qui devrait être un paradis, un cloac où il n'y a pas d'eau 2 jours sur 3.
01:23:10 Et ce que deviendra peut-être Paris,
01:23:12 vu la dégradation générale de tous les services publics dans cette ville.
01:23:17 Bravo Vincent.
01:23:19 Vous parlez d'or.
01:23:21 L'affaire Fillon était très intéressante parce que tu peux l'arrêter immédiatement.
01:23:23 On vous dit que ma femme n'a pas travaillé ?
01:23:25 Regardez tout ce qu'elle a fait.
01:23:27 Voilà ça, voilà ça, voilà ça.
01:23:29 Et tu arrêtes l'affaire en 2 secondes.
01:23:31 C'est très facile parfois d'arrêter des affaires.
01:23:33 C'est à mon avis...
01:23:35 Bon là, on est à 36 versions différentes.
01:23:37 Il y a même un de ses adjoints qui a dit "hier j'ai voyagé en éco,
01:23:40 mais je fais 1m98 et on m'a mis en première".
01:23:43 Enfin tous les gens de 1m98 doivent se marrer.
01:23:46 C'est pas parce que t'es grand que tu rentres dans un avion et on te met en première.
01:23:50 Mais enfin c'est un niveau en plus, pardonnez-moi.
01:23:53 Il y a un article de Régis Debray sur les politiques en classe première dans l'avion
01:23:56 où il dit justement que toute cette manière aujourd'hui d'avoir cette obsession sur les politiques,
01:24:01 ce qu'on ne voit pas c'est qu'aujourd'hui dans les classes premières,
01:24:03 c'est les cadres des entreprises, c'est les gens du privé,
01:24:05 et qu'il y a une sorte de dévaluation énorme du politique.
01:24:07 Je ne dis pas ça pour faire l'apologie de la corruption et de la malhabilité bien entendu.
01:24:10 Mais de la première !
01:24:12 C'est fini !
01:24:14 C'est fini, c'est fini, c'est fini, c'est fini, c'est fini.
01:24:18 Bon, c'est fini.
01:24:19 Et c'est terminé.
01:24:21 Merci Florent Barracourt, vous allez revenir.
01:24:24 Et si j'étais bizarre, vous aimez "C'est chiant" ?
01:24:27 Elle est...
01:24:28 Quelle est votre chanson préférée de Sardou ?
01:24:29 Moi c'est "Je viens du Sud", mais c'est pour des raisons personnelles que "Je viens du Sud",
01:24:32 donc c'est un côté enraciné.
01:24:34 Elle est magnifique, c'est revaud.
01:24:36 Avec la tierce.
01:24:37 Je viens du Sud.
01:24:39 Et par tous les chemins je reviens.
01:24:41 Et il y a une très belle version avec...
01:24:44 Chimène Badi, dans les années 2000.
01:24:47 Parce que c'est bien les duos.
01:24:49 C'est bien les duos.
01:24:50 Il a fait plusieurs duos, avec Sylvie Vartan notamment.
01:24:53 Nicolas Baillet était à la réalisation, Alice Maillet était à la vision,
01:24:56 Yannick et Timur étaient au son, Marine Lanson, Tangrette, Guillotel.
01:24:59 Toutes les visions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:25:01 Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:25:03 Et nous on se retrouve ce soir à 20h.
01:25:05 Merci.
01:25:06 Merci.
01:25:07 merci à bientôt !

Recommandée