Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 Ça fait 30 ans que j'annonce à mes copains qu'avec l'islamisme on est foutu.
00:00:08 Dans 20 ans et probablement moins, peut-être seulement 10, on ne reconnaîtra plus l'Europe.
00:00:13 On assiste à la fin d'un monde, d'un grand monde, notre Occident.
00:00:18 Il faut un incroyable aveuglement et même une forme hémiplégie intellectuelle pour
00:00:25 ne pas voir ce qu'est l'islamisation du monde.
00:00:28 Qui dit ça ? Jean-Marie Le Pen, il y a 30 ans ? Eric Zemmour, aujourd'hui ? Marine Le Pen ?
00:00:36 Celui qui dit ces paroles est un artiste, dessinateur, homme de gauche depuis toujours
00:00:43 et qui n'envisage jamais, dit-il, de voter à droite.
00:00:46 Enki Bilal, c'est son nom.
00:00:48 Icône multi-récompensé du monde des arts, primé à Angoulême, journaliste d'un jour
00:00:53 à Libération ou membre du jury du Festival de Cannes.
00:00:56 De deux choses l'une, soit Enki Bilal a raison et tout le reste est dérisoire.
00:01:01 Pourquoi défendre une économie quand demain nous vivrons sous le joug de l'islam ?
00:01:05 Soit Bilal a raison et croyez-moi, il faut agir.
00:01:08 Il est 9h01, Somaya Labidi.
00:01:10 La Chine veut, vrai je cite, "rétablir la paix au Moyen-Orient".
00:01:17 Déclaration du ministre des Affaires étrangères chinois à une délégation de diplomates
00:01:24 de pays arabes, "une catastrophe humanitaire se déroule à Gaza.
00:01:28 Ouvrons ensemble pour calmer rapidement la situation et rétablir la paix au Moyen-Orient
00:01:33 dès que possible", a-t-il déclaré lors de son discours d'ouverture à Pékin.
00:01:37 Dans le Pas-de-Calais, la Décru contrarie par de nouvelles précipitations, de nouvelles
00:01:42 précipitations qui pourraient faire remonter les niveaux des cours d'eau.
00:01:45 Conséquence, le département est placé en vigilance orange, pluie, inondation et vigilance
00:01:50 jaune, cru et vent jusqu'à la mi-journée.
00:01:52 Plus de 6 000 habitations, 160 commerces, 130 entreprises et 53 exploitations agricoles
00:01:59 ont déjà été touchées par ces intempéries.
00:02:01 Et puis, coup d'envoi des festivités de Noël dans la capitale, la Ville Lumière
00:02:06 n'aura jamais aussi bien porté son nom.
00:02:08 L'acteur Gilles Lelouch a inauguré les illuminations sur les Champs-Elysées hier en compagnie
00:02:13 de la maire de Paris, Annie Dalgaux, comme vous pouvez le voir sur ces images.
00:02:17 L'édition 2023 reprend les couleurs dorées qui ont fait le succès des années passées.
00:02:21 Un moment de magie pour les nombreux badeaux venus assister au spectacle.
00:02:26 - Je sais pas si madame Hidalgo fera la même chose à Tahiti pour lancer la période de Noël.
00:02:30 - Oh c'est messé !
00:02:31 - Elizabeth Lévy, Philippe Guibert, Nathan Devers, Vincent Herouet, Gautier Lebret.
00:02:34 On va évidemment parler des déclarations d'Enki Bilal, qui sont absolument hallucinantes.
00:02:38 Non pas tant ce qu'il dit, mais d'où il le dit.
00:02:41 Homme de gauche qui dit d'ailleurs "je ne voterai jamais pour la droite".
00:02:44 Je pense qu'il n'ira plus au Festival de Cannes.
00:02:47 Il ne sera plus jury.
00:02:48 À mon avis, il va avoir des difficultés pour être primé.
00:02:50 Mais, mais, l'information de la nuit, l'image de la nuit, c'est cet homme que personne ne connaissait avant hier.
00:02:58 Le grand public ne le connaissait pas sans doute.
00:03:00 C'est le président argentin qui s'appelle Javier, comment on dit ? Miller ?
00:03:05 - Javier, Javier Mili.
00:03:06 - Javier Mili. Alors c'est lui.
00:03:08 Alors c'est lui, mais je voulais qu'on le voit avec sa tronçonneuse.
00:03:12 - On l'avait déjà vu.
00:03:13 - Oui, alors revoyons-le avec sa tronçonneuse.
00:03:16 - Il veut tailler dans le vif.
00:03:17 - Pourquoi est-ce qu'il a une tronçonneuse ?
00:03:19 - Parce qu'il veut tailler dans le vif toutes les dépenses publiques.
00:03:21 Il veut dynamiter la Banque centrale d'Argentine.
00:03:26 C'est un véritable iconoclaste.
00:03:28 - Ah oui, ça je vous confirme.
00:03:30 - En fait, c'est un peu tintin.
00:03:31 Quand vous parliez de Anki Bilyal, il n'y a qu'un homme, qu'un seul être qu'il ait aimé,
00:03:38 qu'on ait jamais travaillé dans la vie, c'est son chien.
00:03:40 Son chien s'appelle Conan.
00:03:42 C'est un mollusque de 90 kilos.
00:03:43 Quand il est mort, avant qu'il ne meure, il l'a fait cloner.
00:03:47 Donc il a cinq chiens qu'il appelle avec des noms de profs d'économie.
00:03:50 Et Conan lui-même siège à la droite de Dieu.
00:03:53 Dieu qu'il appelle numéro un.
00:03:54 Le président appelle Dieu numéro un.
00:03:56 Et le chien Conan a dit au président Javier Millei
00:04:02 que en 2023, il serait élu président.
00:04:07 Il s'est donc présenté et c'est ce matin.
00:04:09 - Et les Argentins savent tout ça ?
00:04:13 - Oui bien sûr, Conan est devenu très familier dans l'imaginaire argentin.
00:04:18 Vous avez aimé Trump avec sa coiffure peroxydée ?
00:04:20 Vous avez remarqué la coiffure de rockeur de Millei ?
00:04:24 - Eh oui !
00:04:25 - Alors Sandrine Rousseau !
00:04:27 - Trump, c'est super Trump !
00:04:28 - Sandrine Rousseau !
00:04:30 - Ah très bien !
00:04:31 - Sandrine Rousseau, il faudrait qu'on la reçoive, Sandrine Rousseau, un jour.
00:04:33 Moi, je lui lance une invitation.
00:04:35 J'aimerais bien qu'elle vienne sur notre plateau.
00:04:36 "Avoir une coiffure improbable", a-t-elle écrit, "être climato-sceptique,
00:04:40 ultra-libérale, haïr les femmes, l'histoire, tout se permettre,
00:04:43 être un homme vrai, mascu à souhait, meilleur combo", a-t-elle dit.
00:04:48 Mais il faut toujours, évidemment que les hommes aiment les chiens
00:04:50 et les femmes aiment les chiens, c'est formidable.
00:04:52 Mais ceux qui n'aiment que les chiens, qui préfèrent les chiens au l'homme,
00:04:54 il faut s'en méfier.
00:04:55 - Pourquoi ?
00:04:56 - Pourquoi ?
00:04:57 Parce que le chien, il est toujours à ta disposition.
00:05:01 Les êtres humains, il faut s'en occuper.
00:05:02 Donc les chiens, évidemment, tu t'envoies, tu reviens une heure
00:05:06 et puis tu fais des mamours.
00:05:07 Les êtres humains, il faut s'en occuper.
00:05:08 - Non, non, non, c'est Milou. Conan, c'est Milou.
00:05:10 - Voilà.
00:05:11 - C'est ce que vous ne voyez pas.
00:05:11 - Alors, mais bon, on ne va pas faire un truc sur les chiens.
00:05:15 - Pour les quatre ans qui viennent, les journalistes des médias dominants
00:05:21 ont vraiment un reproche soir formidable.
00:05:24 Pour les quatre ans qui viennent, vous allez entendre parler de Milleaï,
00:05:27 dans le tumulte qu'il va engendrer en plus en Argentine,
00:05:29 qui risque d'être dévastateur.
00:05:31 Ils auront quelqu'un à haïr.
00:05:32 - On en parlera tout à l'heure.
00:05:35 Parce que je voulais vraiment Anne Kibilal, ça m'intéresse beaucoup,
00:05:37 Anne Kibilal, d'ailleurs, personne ne reprend, c'est assez drôle.
00:05:41 Et je voudrais mettre ça en parallèle avec le prix de la laïcité.
00:05:45 Donc, hélas, et là, je suis fautif, le prix de la laïcité,
00:05:47 il a été remis le 8 décembre, le 8 novembre.
00:05:50 C'était le 17e cérémonie de remise de prix de la laïcité.
00:05:54 C'est mercredi 8 novembre, donc ça a 15 jours.
00:05:57 Et je vais vous faire écouter ce qu'a dit Abnus Chalmani,
00:06:02 qui est tout à fait remarquable.
00:06:04 Ce que dit cette femme est tout à fait remarquable.
00:06:05 Et c'est ce que j'attends d'un homme politique.
00:06:07 Ce que je voudrais, c'est qu'un président de la République dise ça,
00:06:10 si tant est qu'il partage l'analyse.
00:06:12 Ce que je voudrais, c'est qu'un ministre dise ça.
00:06:14 Là, c'est un écrivain, une écrivain en l'occurrence,
00:06:17 une essayiste en l'occurrence.
00:06:18 La cérémonie a été marquée notamment par le discours,
00:06:21 ce discours d'Abnus Chalmani.
00:06:23 Elle était présidente du jury de la 17e édition du prix de la laïcité.
00:06:28 Il y a eu un prix national qui a été donné à Miquel de Lafosse,
00:06:30 maire de Montpellier, etc.
00:06:32 Il y a un prix spécial pour Robert et Elisabeth Badinter.
00:06:35 Mais elle, elle était présidente et écoutait son discours
00:06:39 parce que c'est un discours remarquable,
00:06:41 sur lequel évidemment on peut discuter,
00:06:43 qui est à écouter en même temps que ce qu'a dit Enki Bilal ce week-end.
00:06:48 Donc, écoutons cette dame.
00:06:51 Aujourd'hui, nous voilà réduits à défendre la liberté et la laïcité.
00:06:55 Nous voilà réduits à nous défendre de n'être ni raciste,
00:06:58 ni colonialiste, ni islamophobe avec les guillemets de rigueur.
00:07:02 Nous voilà sur la défensive,
00:07:04 car défendre la liberté et la laïcité,
00:07:06 et l'un ne va pas sans l'autre dans le pays de Hugo et de Zola,
00:07:09 de Baudelaire et de Pierre-Louis, du Marquis de Sade et de Marcel Proust,
00:07:13 dans le pays de Charlie Hebdo, est devenu dangereux.
00:07:17 Imperceptiblement, la liberté n'est plus le phare de toute l'humanité.
00:07:20 Elle est devenue louche,
00:07:22 entachée du passé historique de l'Occident.
00:07:25 Elle est devenue la marque du dominant,
00:07:27 alors qu'elle était, à juste titre, le but de tout désir d'émancipation,
00:07:32 l'espoir inébranlable de tout éprimer sur terre.
00:07:36 Par lâcheté, par peur, par paresse, par culpabilité mal placée,
00:07:40 l'Occident, l'Europe, la France se sont laissés dériver
00:07:44 vers une tolérance qui laisse s'épanouir l'intolérance.
00:07:48 Il est un cas où la tolérance peut devenir funeste à une nation,
00:07:52 c'est lorsqu'elle tolère une religion intolérante.
00:07:55 Écrivez Helvetius à propos du catholicisme,
00:07:58 ce pourrait s'appliquer à toutes les religions,
00:08:02 et aujourd'hui, ici, maintenant,
00:08:04 surtout à l'islamisme, qui est aussi l'islam,
00:08:07 qui est son cancer, mais aussi la conséquence de son refus,
00:08:11 buté de se réformer, de se penser,
00:08:14 de se réfléchir au miroir de la modernité.
00:08:17 Au nom d'une tolérance dangereuse,
00:08:19 nous avons collectivement laissé prospérer l'intolérance qui tue.
00:08:22 Le sang a coulé en France,
00:08:24 le sang des journalistes, de caricaturistes,
00:08:26 de policiers, de juifs, d'enfants juifs, de professeurs,
00:08:28 et de juifs encore.
00:08:30 Le sang a coulé au nom de l'islamisme qui est un totalitarisme.
00:08:34 L'islamisme réduit les hommes et les femmes
00:08:37 à n'être que des agents de haine et de destruction.
00:08:40 L'islamisme est un antisémitisme, un antiféminisme, une homophobie,
00:08:44 un antirépublicanisme, un anti-humanisme,
00:08:47 une fabrique de malheurs, un incubateur de rancentiments imaginaires,
00:08:51 la promesse de ténèbres pour tous.
00:08:54 C'est vrai que c'est remarquable.
00:08:54 Je pense que 80% peut sans doute plus partager ça,
00:08:58 sauf ceux qui nous gouvernent.
00:09:00 Sauf ceux qui nous gouvernent, qui le partagent, évidemment,
00:09:03 mais qui par peur, lâcheté, etc. ne font rien.
00:09:08 Ces gens ont une responsabilité aujourd'hui très, très forte, très puissante.
00:09:13 Et ce discours est tellement remarquable.
00:09:16 Je voudrais dire un mot sur Ankibilal,
00:09:17 parce que c'est aussi emblématique de ce qui se passe en ce moment.
00:09:21 Ankibilal a un diagnostic très juste qui me frappe.
00:09:26 Si vous voulez, c'est l'espèce de religion de la gauche qui fait qu'il va continuer.
00:09:29 Il continuera à voter pour les gens qui nous ont mis là-dedans.
00:09:33 - Ça s'appelle une hémiplégie, mais les gens de gauche sont comme ça.
00:09:36 Quoi qu'il arrive, les gens de gauche votent à nous.
00:09:37 - Moi, j'attends mes amis de gauche depuis un mois.
00:09:40 Je leur dis quand est-ce que vous allez vous excuser ?
00:09:42 - Ils sont comme ça.
00:09:44 - Excuser de quoi ?
00:09:45 - S'excuser de nous avoir insultés quand on disait la vérité.
00:09:48 S'excuser de nous avoir traités de racistes et d'islamophobes quand on alertait.
00:09:53 Excusez-moi, Philippe, à vous, personnellement.
00:09:55 - Lui, personnellement.
00:09:57 - Il ne m'a pas insulté, moi, personnellement.
00:10:01 - Elisabeth, une des premières grandes alertes sur l'islamisme dans ce pays,
00:10:05 c'est la tribune de Debray, Baninter, Fincolcroate, à l'époque,
00:10:10 dans le Nouvelle-Apes en 1989.
00:10:12 - Que la gauche a traité de quoi ?
00:10:14 - Ce n'était pas la droite qui faisait ça.
00:10:15 - Mais que la gauche a traité de quoi ?
00:10:17 La gauche les a traités de quoi, ces gens ?
00:10:20 C'était contre Lionel Jospin.
00:10:21 C'était contre le ministre de l'Éducation, Lionel Jospin.
00:10:25 Qu'a fait la gauche ?
00:10:27 - Restons sur ce qu'il se dit aujourd'hui.
00:10:29 - Je ne suis pas du tout d'accord avec cette historique
00:10:32 consistant à dire qu'en France, dans le débat public français et occidental,
00:10:36 c'est la droite, elle seule, qui aurait alerté sur les dangers de l'islamisme.
00:10:39 Ce n'est pas vrai.
00:10:40 Si on prend deux événements, je vous donne deux événements.
00:10:42 L'affaire Salman Rushdie.
00:10:43 Qui, en France, a défendu Salman Rushdie en 1989 ?
00:10:46 C'est la gauche.
00:10:47 À l'époque, les chirakiens défendaient les gens qui menaçaient de mort Salman Rushdie
00:10:51 et disaient que Salman Rushdie avait provoqué les musulmans.
00:10:53 C'est la gauche, c'est Jack Lang, c'est tous les gens qui l'ont reçu.
00:10:56 Qui, vous le citiez l'autre jour, qui a écrit un livre sur l'islamisme, il y a 35 ans ?
00:11:00 Bernard-Henri Lévy, qui s'appelait "La pureté dangereuse".
00:11:02 Dire que si vous voulez, la gauche, ontologiquement,
00:11:05 n'a jamais vu l'islamisme et que la droite l'aurait vu, ce n'est pas vrai.
00:11:08 Ça ne veut pas dire que toute la gauche a alerté sur l'islamisme.
00:11:10 Il y a eu évidemment des gens à gauche...
00:11:11 - Bernard-Henri Lévy a défendu Zbégovitch en Bosnie, excusez-moi !
00:11:15 - Deuxième passage, s'il vous plaît.
00:11:17 Il a écrit il y a 35 ans sur les dangers de l'islamisme, il est allé au Pakistan,
00:11:21 alors qu'Al-Qaïda a écrit à peine.
00:11:23 - Écoutez, cher ami, comme c'est des discussions dans lesquelles on n'arrivera jamais à se mettre d'accord,
00:11:30 on va prendre les électeurs comme témoins.
00:11:32 Le courant que vous représentez là, il a fait moins de 5%,
00:11:35 quoi que représente Philippe Guibert.
00:11:36 - Quel courant je représente ?
00:11:39 - Le PS.
00:11:41 Vous avez travaillé avec Jean-Marc Ayrault.
00:11:42 Si vous ne représentez même pas le PS aujourd'hui, je ne vous représente qui ?
00:11:45 - Honnêtement, vous me connaissez depuis 40 ans,
00:11:48 vous savez que depuis une dizaine d'années, je suis plus proche d'un chevènement que du PS actuel.
00:11:53 - Mais vous, le chevènement, ce n'est pas présenté la dernière fois.
00:11:55 - Je vous l'accorde.
00:11:57 - Globalement, c'est Anne Hidalgo qui incarnait...
00:12:03 - Mais je n'ai pas voté pour Anne Hidalgo, je tiens à faire cette déclaration publique.
00:12:07 Vous me renvoyez à un courant que j'ai écrit.
00:12:09 - Ce que je veux vous dire, c'est que les électeurs ont choisi,
00:12:12 ils ont placé Marine Le Pen très haut et ils ne croient plus aujourd'hui au PS tel qu'il est incarné.
00:12:21 - Il s'est allié avec Alexandre Fonsi.
00:12:23 - Deuxième passage qui m'intéresse beaucoup de Mme Amnus Chalmani,
00:12:26 que j'ai vraiment trouvé absolument remarquable.
00:12:28 Je m'en veux d'être en retard parce que ce discours, je l'ai dit, est du 8 novembre.
00:12:33 Cette fois-ci, elle dit ce que nous avons fait, baisser la tête, écouter ce passage,
00:12:38 tous par lâcheté d'ailleurs.
00:12:40 Il ne suffit pas de défiler, de mettre des petites bougies.
00:12:45 Ça va !
00:12:47 - Ne vous énervez pas, je suis d'accord.
00:12:49 - Aujourd'hui, on est au cœur d'un problème essentiel pour la France.
00:12:55 - Mais on est d'accord.
00:12:57 - Vous êtes d'accord, mais il faut prendre des décisions.
00:12:59 Écoutez Mme Chalmani.
00:13:01 - Chaque fois, comme une litanie morbide, nous avons répété, plus jamais allumer des bougies,
00:13:07 respecter les minutes de silence, afficher des "je suis" qui sonnaient de plus en plus creux.
00:13:13 Et puis, par lâcheté, par peur, par paresse, par culpabilité mal placée, nous avons oublié,
00:13:19 nous avons continué de baisser la tête jusqu'au prochain attentat, au prochain assassinat, au prochain mort.
00:13:24 Nous, les laïcs, universalistes, humanistes, sommes accusés de défendre la liberté et la laïcité.
00:13:31 Nous sommes accusés de ne pas respecter les minorités, de ne pas être tolérants, d'être de vieux cons, en somme.
00:13:37 Pourquoi pas.
00:13:39 Et pourtant, le camp d'en face ment.
00:13:41 Le camp d'en face ment monumentalement.
00:13:43 Il ment et trahit l'humanisme le plus élémentaire.
00:13:47 Celui qui refuse de réduire l'homme à sa naissance, qui refuse de l'abandonner au boulet de l'essentialisme.
00:13:54 Le renversement de valeurs est vertigineux.
00:13:56 Nous voilà coupables de défendre la possibilité de l'émancipation et de l'autonomie.
00:14:01 Nous voilà coupables de désirer que cet enfant puisse faire un choix, son choix,
00:14:06 qu'il ne soit pas réduit à n'être que la suite sans imagination de son ascendance.
00:14:11 Nous voilà coupables de considérer tous les hommes égaux.
00:14:14 Nous voilà sommés de montrer patte blanche antiraciste face aux nouveaux racistes
00:14:18 qui défendent la naissance comme identité, l'identité comme unique revendication,
00:14:23 la couleur de peau comme personnalité, finalité, destinée,
00:14:27 la religion des opprimés comme excuse à toutes les dérives,
00:14:31 pire comme un laisser-aller, laisser dire, laisser faire.
00:14:35 C'est ça que j'attends d'un homme politique, pas faire de la com à dessous.
00:14:39 Il y a une com en ce moment avec le président de la République, c'est Frédéric Michel je crois qui s'occupe de cette com.
00:14:45 Il souhaite qu'on parle de lui.
00:14:47 Il a envoyé un texto à une journaliste pour dire "il faudrait que vous fassiez un portrait sur moi".
00:14:55 Mais c'est pas ça que j'attends.
00:14:57 Je me fiche de ces petites vanités, de ce petit milieu qui tourne ensemble.
00:15:03 Ce qu'on attend c'est du souffle, d'avoir une direction, de savoir...
00:15:07 M. Michel, dans le monde, vous l'avez vu, il dit qu'il y a des petites jalousies à l'Elysée, mais c'est pas digne !
00:15:15 Il y a des batailles de clochers au sein de l'Elysée.
00:15:17 Le conseiller com du président de la République qui s'épanche sur les difficultés qu'il a
00:15:21 alors que la France est en train de tomber et qu'il demande un portrait quelque part.
00:15:24 C'est ça la France d'aujourd'hui !
00:15:26 C'est pire, il a flingué le camp laïque.
00:15:28 Regardez l'enquête, il y a une enquête de Marianne.
00:15:30 Je veux dire, ça signifie quand même !
00:15:32 Il a vraiment flingué le camp laïque.
00:15:35 Il les a fait tourner en bourrique.
00:15:37 De qui vous parlez ?
00:15:38 Du président.
00:15:39 C'est le printemps républicain !
00:15:40 Le printemps républicain !
00:15:41 Il aura mis des postes de député quand il a eu le score de Mélenchon.
00:15:43 Chauvinement !
00:15:44 Kouada Yada, Chauvinement !
00:15:45 Lâchez !
00:15:46 Et vraiment, je trouvais qu'Éric Ciotti avait sans doute peur de pas venir vendredi à La Réunion.
00:15:51 Mais d'une certaine manière, je le comprends.
00:15:53 Vous avez vu ce que ça a connu ?
00:15:54 Rétrospectivement, pourquoi ?
00:15:55 Parce qu'il les a fait tourner en bourrique, comme vous le disiez.
00:15:58 Mais évidemment, le référendum, il n'y en aura pas.
00:16:00 Il n'a jamais été question de faire un référendum.
00:16:02 Bah si, c'est le sujet numéro un !
00:16:04 8 heures de Réunion, qui accouche en quoi ?
00:16:06 Une reculade d'Emmanuel Macron qui, il y a deux semaines, disait qu'il voulait élargir les règles du référendum.
00:16:10 Franchement, ce n'est pas digne, aujourd'hui, par rapport à...
00:16:13 Voilà ce qui est digne, ce qu'on vient d'entendre.
00:16:15 Ça, c'est un discours politique.
00:16:16 Et je vais vous faire écouter un troisième passage.
00:16:18 Il y a très longtemps que je n'ai pas entendu quelqu'un parler de cette manière-là.
00:16:21 Mais c'est plus que ça, en fait.
00:16:23 C'est plus que ça, Mme Chalmany.
00:16:26 Elle est sur LCI, je crois.
00:16:28 Oui, elle a...
00:16:29 Non mais elle a le droit !
00:16:30 Elle travaille avec David Jolas.
00:16:32 Elle a le droit de travailler, elle a raison.
00:16:34 Vous pouvez peut-être l'inviter quand même.
00:16:36 Mais elle est immunisée contre le virus islamique parce qu'elle est iranienne.
00:16:42 Parce qu'elle est iranienne.
00:16:43 Donc la monarchie, elle l'a connue de l'intérieur.
00:16:45 Et donc à l'époque où les Français, et la gauche française notamment,
00:16:49 encensaient la révolution islamique qui était faite avec les communistes,
00:16:54 les moujaïdines du peuple,
00:16:56 et que, avec sa bonne barbe rassurante, la Yatola-Roménie était partie de neuf le château.
00:17:03 C'était il y a 40 ans.
00:17:04 Oui, non mais il y a 40 ans.
00:17:05 Il y a eu une grande tolérance.
00:17:06 Je suis d'accord avec vous, mais depuis...
00:17:08 Il y a eu des crimes de la Savak, épouvantables !
00:17:10 Oui, et on est en 179.
00:17:12 Oui, mais oui, mais oui.
00:17:13 C'est maintenant.
00:17:14 Oui, mais mon cher ami, tout vient de là.
00:17:16 Je suis d'accord que la révolution islamique dans le monde, ça commence en Iran, à Téhéran.
00:17:20 Ne m'engueulez pas !
00:17:21 Oui, mais non, si vous avez une barbe comme vous en avez une,
00:17:23 aujourd'hui, c'est celle des passes d'Aran, mon cher ami.
00:17:26 Là où Vincent a raison.
00:17:27 S'il vous plaît, trois derniers passages.
00:17:29 Et celle de Nathan aussi.
00:17:30 Ce que je veux vous dire...
00:17:31 Ils ont inventé la chemise sans colle, la barbe de trois jours, et les rincondés.
00:17:36 Là j'ai la tenue du ministre iranien.
00:17:39 Exactement.
00:17:40 Ça fait le tour du monde.
00:17:41 Ce que je veux vous dire, c'est que si cette dame parle à la LCI et qu'elle fait avancer ces idées-là, ça ne me gêne pas.
00:17:48 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:17:50 Parce qu'il y a quelque chose qui nous dépasse.
00:17:52 C'est bien plus important qu'elle parle sur CNews ou qu'elle parle sur la CNI.
00:17:55 On s'en fiche.
00:17:56 Ce qui est formidable, c'est ce qu'elle dit.
00:17:58 Et ça, je trouve qu'il faut l'entendre, ce qu'elle dit.
00:18:01 C'est intéressant.
00:18:02 Mais bien sûr, d'où elle le dit.
00:18:03 J'ai bien compris.
00:18:04 Tout vient de ses convictions.
00:18:05 Bien sûr.
00:18:06 Mais il faut peut-être en prendre conscience.
00:18:08 Son discours est éprouvé par sa vie.
00:18:10 Absolument.
00:18:11 Mais pourquoi vous m'engueulez ?
00:18:13 Parce que ça vient pas de l'État.
00:18:15 L'islamisme tue et elle va le redire.
00:18:18 Et il faut le dire sans doute.
00:18:20 L'islamisme tue.
00:18:22 Il tue des musulmans athées au Pakistan, des étudiants iraniens, des femmes indonésiennes, des petites filles afghanes, des hommes malaisiens, des catholiques nigériens, des mécréants partout, des occidentaux, des juifs encore partout.
00:18:36 L'islamisme est un ennemi du genre humain.
00:18:39 Soyons un peu plus courageux.
00:18:42 Et peut-être la prochaine fois, nous aurons un peu moins l'impression d'avoir du sang sur les mains.
00:18:47 Et profitons un peu de notre chance, de notre immense chance de vivre en France, où nous avons accès à une littérature érudite et brillante qui étudie et réfléchit l'islamisme sous toutes ses coutures.
00:18:59 Soyons reconnaissants à Gilles Keppel, à Bernard Rousier, à Florence Berjoux-Blackler que nous récompensons ce soir avec enthousiasme.
00:19:08 Soyons reconnaissants d'avoir la chance de vivre dans un pays où il est possible de débattre, de confronter des idées, de n'être pas d'accord et de ne presque pas mourir pour ça.
00:19:20 Nous n'avons aucune excuse, nous avons accès au savoir et ce savoir nous explique de long, large et travers en quoi l'islamisme est un totalitarisme.
00:19:31 C'est quand même incroyable. Jacques Attali interrogeait le président de la République samedi chez Léa Salamé.
00:19:38 Il dit "Qu'est-ce qui restera de votre mandat ?" C'est ça qu'il devrait se poser le président de la République.
00:19:42 C'est un combat essentiel. Si dans dix ans l'Europe, comme le dit Hélène Kibéla, on ne la reconnaîtra pas, enfin il faut défendre l'Occident et surtout ses valeurs.
00:19:51 Mais vous avez raison, elle dit une chose qui est très importante, elle dit "l'islamisme tue".
00:19:55 Mais moi j'aimerais aussi qu'on se rappelle que l'islamisme endoctrine, que l'islamisme imprègne les esprits.
00:20:01 Parce qu'il y a ceux qui tuent qui sont heureusement encore une minorité en tous les cas chez nous, mais il y a tous ceux qui endoctrinent qui ne sont pas une minorité.
00:20:09 C'est ce que le président avait appelé le séparatisme depuis, vous avez remarqué, ça n'a disparu.
00:20:15 Et puis disons-le, les discours du service public, vous avez écouté France 24 ? Ecoutez France 24 sur le conflit israélo, sur ce qui se passe dans la bande de Qazars.
00:20:26 Mais c'est effrayant France 24, effrayant ! Je veux dire, je vous assure, mais on marche sur l'attente des verts.
00:20:33 Vincent a dit quelque chose de très important, c'est qu'il y a des gens qui dans leur pays ont fait l'expérience de l'islamisme qui arrive au pouvoir.
00:20:39 Et en effet, ils ont un regard qui est différent et que nous devons écouter. Il y a l'exemple iranien, il y a l'exemple algérien.
00:20:45 Beaucoup d'auteurs algériens, je pense à Kamel Daoud qui a écrit un sublime livre qui est "Morceau contre enquête"
00:20:49 où il raconte très bien comment l'islamisme a détruit l'Algérie, a pourri la vie en Algérie, a détruit une société civile.
00:20:56 Il raconte comment la tentation de l'islamisme, non seulement comment il a réussi à vouloir s'emparer de l'appareil d'État,
00:21:01 mais comment il s'est emparé par capilarité de la société, en jouant sur les malheurs, en jouant sur les ressentiments.
00:21:06 Et ça c'est quelque chose d'important. Et je précise juste une dernière chose, c'est que si j'ai dit qu'il y a une grande partie de la gauche
00:21:11 qui est alertée sur l'islamisme, en effet, Vincent a raison, il y a une autre partie de la gauche qui s'est évidemment aveuglée,
00:21:15 notamment sur la révolution iranienne, les écrits de Michel Foucault en 1979, on les connaît,
00:21:19 et ça évidemment qu'il faut faire cette autocritique et que ça a été très problématique, évidemment.
00:21:23 L'Iran, le Liban, la Syrie, c'est pareil, il y a 40 ans la Syrie, vous vous rappelez les islamistes modérés ?
00:21:31 Les djihadistes modérés ? Vous vous rappelez Fabius disant "le front al-Nosra fait du bon travail" et il parlait d'Al-Qaïda ?
00:21:39 Une grande partie de la gauche, c'est ce que j'ai dit de moi, mais franchement on a...
00:21:43 C'était pas un problème idéologique, c'était pas un problème pour Assad, mais bon, vous avez raison.
00:21:45 Mais vous disiez, Pascal, qu'il ne suffit pas de défiler, mais aujourd'hui on n'ose même plus défiler.
00:21:49 Emmanuel Macron n'est pas allé à la marche contre l'antisémitisme,
00:21:51 Elizabeth Borne n'est pas allé à la marche du 9 octobre, il y a cette peur.
00:21:54 Et ce qui est le plus dingue, c'est le décalage entre le discours privé, quand vous les avez en privé, et le discours public.
00:21:59 Mais je suis d'accord, mais vous avez tellement raison.
00:22:02 Les journalistes devraient dire de temps en temps ce qu'ils disent.
00:22:04 "Oh, vous comprenez, on ne peut pas faire, oui, mais ceci, etc."
00:22:08 Alors on n'ose pas, mais vous avez parfaitement raison, vous avez parfaitement raison.
00:22:12 Bien sûr, qu'ils disent le contraire, ils ont...
00:22:15 Alors c'est peut-être difficile, je ne sais pas, mais le courage...
00:22:18 Oui, mais c'est difficile de lutter contre une idéologie, parce qu'effectivement c'est le totalitarisme de notre époque.
00:22:23 Évidemment que c'est le totalitarisme, et il y a une partie des gens qui n'en ont pas pris conscience, entre autres à gauche,
00:22:28 mais c'est le totalitarisme de notre époque.
00:22:30 Le problème est de trouver quelle est la bonne politique contre ça.
00:22:33 Et qu'est-ce qu'on fait concrètement ?
00:22:35 Il y a eu une loi séparatisme qui a été votée, qui a fait des progrès à l'action publique,
00:22:43 mais qui n'a pas résolu le problème.
00:22:45 Comment on lutte contre une idéologie ?
00:22:48 Oui, parce qu'on ne veut pas le voir. Emmanuel Macron ne veut plus le voir, ce problème.
00:22:50 Le séparatisme, ça n'existe plus. Il veut ménager les banlieues.
00:22:53 Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
00:22:54 Bien sûr que si, vous le voyez bien.
00:22:56 Non, sa préoccupation de Pays-Syl...
00:22:58 On va faire la pub, on parlera de la marche pour la paix.
00:23:00 La marche pour la paix, il y a 3 500 personnes, donc, qui ne veulent pas choisir leur camp.
00:23:04 Bah oui, c'est toujours intéressant.
00:23:06 C'est dommage qu'il ne soit pas venu dimanche dernier. C'est vraiment dommage qu'il ne soit pas venu dimanche dernier.
00:23:09 Il faut choisir ton camp, bien sûr. Vous ne voulez pas choisir votre camp, évidemment.
00:23:15 C'est-à-dire qu'ils ont écrit une pétition dont le texte est impeccable.
00:23:19 Ils dénoncent le Hamas, le terrorisme du Hamas, ils dénoncent les actes antisémites.
00:23:23 Ils se soucient des populations civiles palestiniennes, tout ça est parfaitement respectable.
00:23:28 Mais ils font une marche à part, comme s'il n'était pas possible de venir dimanche dernier contre l'antisémitisme,
00:23:35 comme si c'était choisir son camp contre l'antisémitisme.
00:23:37 C'est ça qui est bizarre.
00:23:39 Il manque quand même de personnalités qui sont très à gauche, évidemment.
00:23:45 Je préfère ça aux manifs pro-palestinienne.
00:23:48 Je suis d'accord avec vous, mais c'est plein de bons sentiments.
00:23:51 Cette affaire de cesser le feu, je veux bien qu'on fasse un cesser le feu.
00:23:56 Peut-être, je le dis avec des préconceptions, c'est peut-être réarmer le Hamas.
00:24:01 En fait, quand tu proposes un cesser le feu, ça peut s'entendre comme argument.
00:24:06 Puisque manifestement, il faut éradiquer le Hamas.
00:24:09 Donc on entendra effectivement tout à l'heure.
00:24:12 Isabelle Jalini, elle a dit qu'il n'y a que en France où on peut faire une marche comme ça.
00:24:16 Elle a dit que c'est une marche neutre et pas désengagée.
00:24:18 C'est un phénomène typiquement français.
00:24:19 On y reviendra, mais je pense que c'est un phénomène français.
00:24:22 Mais là aussi, en fait, elle n'est pas neutre.
00:24:24 C'est pour ça que je ne vais pas...
00:24:26 Elle n'est pas neutre.
00:24:28 Et ce type de personnalité m'agace, en fait.
00:24:31 Parce que c'est des gens engagés qui disent qu'ils sont neutres.
00:24:34 Non, mais elle n'a pas dit qu'elle était désengagée.
00:24:36 Elle a dit neutre, mais pas désengagée.
00:24:38 La guerre, en général, c'est comme un bulldozer qui passe sur les gens neutres.
00:24:43 La guerre, elle ne fait pas le choix, elle n'a pas le détail.
00:24:46 Elle leur roule dessus.
00:24:48 La pause, c'est lundi.
00:24:49 Il est 9h24.
00:24:51 On a plein d'infos à parler.
00:24:53 Et on sera tout à l'heure avec Pierre Botton.
00:24:55 Alors, ce qui se passe en prison est pire que ce que vous croyez.
00:24:57 Et ça aussi, en fait, tout est...
00:24:59 Qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:25:01 Aujourd'hui, c'est la prison.
00:25:02 Hier, c'était l'école. Demain, ce sera la justice.
00:25:04 Voilà. Tout.
00:25:06 Mais oui, mais vous riez tous.
00:25:08 Mais c'est effrayant, en fait.
00:25:09 C'est juste effrayant.
00:25:10 Ce pays est juste effrayant.
00:25:12 La prison, c'est effrayant.
00:25:14 Ces news resteraient épargnées.
00:25:15 Donc, on peut continuer.
00:25:16 On peut continuer.
00:25:18 Eh bien, nous allons continuer après la pause.
00:25:20 Je prends à témoin ceux qui nous écoutent et l'indiscipline
00:25:30 que je dois maîtriser.
00:25:32 Est-ce qu'on peut voir le plateau, s'il vous plaît ?
00:25:34 Voilà.
00:25:35 Voilà les gens avec qui je travaille.
00:25:37 Je voulais prendre à témoin la France.
00:25:40 Nous sommes encore résistants.
00:25:42 Alors, vous, vous êtes partis fumer.
00:25:43 Oui.
00:25:44 Donc, ils partent fumer pendant la pause.
00:25:46 Non, mais vous êtes des zones toxiques.
00:25:47 Nous sommes là à Pascalot.
00:25:48 On est disciplinants.
00:25:49 Et on s'est disputé encore.
00:25:50 Et on s'est disputé en plus.
00:25:51 Évidemment, on parlera de ce jeune homme de 16 ans
00:25:52 qui a été têté par armes blanches et deux hommes grillés et membres les aides
00:25:54 dans la nuit de samedi à dimanche lors d'une rique
00:25:56 en marche d'une fête dans un village de la Drôme.
00:25:59 C'est extravagant, ce qui se passe en France.
00:26:02 C'est absolument extravagant.
00:26:04 C'est un groupe de moins d'une dizaine de personnes
00:26:06 qui s'est rendu au milieu de la nuit à Crépole,
00:26:07 village à 20 kilomètres au nord de Romand-sur-Isère,
00:26:09 où se tenait une soirée privée.
00:26:10 Ils ont tout cassé.
00:26:11 Ils ont tué des gens.
00:26:12 Quoi ?
00:26:13 Ils ont tué...
00:26:14 Il y a une personne qui est morte.
00:26:15 C'est absolument effrayant.
00:26:16 On en parlera en quelques minutes.
00:26:18 Mais Sommeil à la Bidi nous rappelle les titres du jour.
00:26:23 20 personnes interpellées et placées en garde à vue
00:26:26 dans le quartier de Pys 20 à Nîmes.
00:26:28 Des interpellations sur fond de trafic de drogue.
00:26:31 Un trafic qui gangrène ce quartier populaire nîmois
00:26:33 et qui a causé la mort d'un enfant de 10 ans cet été
00:26:36 par une balle perdue.
00:26:37 Une enquête ouverte dans la Drôme a pris le décès
00:26:40 d'un jeune de 16 ans dans une bagarre.
00:26:42 Les faits se sont déroulés dans la nuit de samedi à dimanche
00:26:44 en marge d'une fête de village.
00:26:46 Une vingtaine de personnes ont été blessées,
00:26:48 dont deux grièvement, par un groupe composé
00:26:50 d'au moins une dizaine d'individus.
00:26:53 Et puis, intense combat à Gaza sur fond de pourparlers
00:26:56 pour libérer les otages.
00:26:57 Les forces israéliennes étendent leurs opérations
00:27:00 contre le Hamas dans le nord de l'enclave palestinienne
00:27:03 et notamment dans le secteur de Jabalia.
00:27:05 Cinq soldats ont été tués, portant à 64.
00:27:08 Le nombre de militaires tués à Gaza depuis le début de la guerre
00:27:11 précise l'armée israélienne.
00:27:13 Quand vous dites qu'est-ce qu'il faut faire, Philippe Guébert,
00:27:16 moi, souvent, j'ai l'impression que c'est fichu
00:27:18 parce que ce qu'il faut faire réclame tellement
00:27:20 de changer absolument tout, notamment de logiciel,
00:27:23 que personne n'en aura ou le courage ou la volonté.
00:27:26 Donc, nous allons comme ça continuer à décliner tranquillement
00:27:31 dans un climat de violence totale.
00:27:33 Je n'aime pas votre pessimisme.
00:27:35 Mais, je n'aimais pas mon pessimisme,
00:27:37 il est bien tard, il est trop tard.
00:27:40 Ou alors, je vous dis, il faut prendre des mesures
00:27:42 absolument radicales.
00:27:43 La marche pour la paix.
00:27:45 3 600 personnes, selon la préfecture de police,
00:27:47 se sont mobilisées hier à Paris à l'appel du monde de la culture
00:27:50 pour une marche silencieuse et apolitique.
00:27:52 Ce qui, évidemment, n'a pas de sens.
00:27:55 Une marche ne peut pas être apolitique,
00:27:57 c'est de la politique, bien sûr.
00:27:59 Une grande banderole blanche et sans slogan,
00:28:01 le cortège s'est ébranlé très symboliquement
00:28:03 depuis le parvis de l'Institut du monde arabe
00:28:05 vers le musée d'art et d'histoire du judaïsme.
00:28:07 Nous avons opté pour une neutralité absolue
00:28:09 en réponse au bruit des armes et à la vocifération des extrémistes,
00:28:13 a déclaré l'actrice Loubna Azabal.
00:28:16 En fait, cette phrase est évidemment une prise de position XXL.
00:28:20 Voilà, c'est ça que ça...
00:28:22 Mais ils n'osent même pas revendiquer, d'ailleurs.
00:28:25 Elles n'osent même pas dire,
00:28:26 "Bah non, moi je suis pas d'accord, en fait."
00:28:28 Parce qu'ils ont peur.
00:28:29 Voilà, c'est l'hypocrisie, la vocifération des extrêmes.
00:28:33 Bon, c'est pas des extrémistes.
00:28:35 C'est-à-dire que les gens qui ont défilé la semaine dernière,
00:28:39 c'était des extrémistes ?
00:28:40 - Moi, je pense qu'elles visent aussi à l'EFI,
00:28:42 parce que c'est pas mal de gens de gauche.
00:28:44 Je pense qu'il y a pas mal de gens de gauche dans cette manif,
00:28:47 et que dans les extrémistes, ils visent aussi à l'EFI.
00:28:49 - Vous voyez bien qu'ils choisissent un camp.
00:28:51 - Je me félicite.
00:28:52 - Vous voyez bien qu'ils choisissent un camp,
00:28:53 ils disent qu'ils n'en choisissent pas.
00:28:55 Le refus de choisir,
00:28:56 l'appel au cessez-le-feu, c'est de choisir un camp.
00:28:59 - Bah évidemment.
00:29:00 - Je vous rappelle que c'est la position d'Emmanuel Macron.
00:29:02 Il l'a redit hier à Benyamin Netanyahou, désormais.
00:29:04 - Je crois que dans le Loubna...
00:29:05 - Le refus de cesser le feu.
00:29:06 - Écoutez Loubna Azabal.
00:29:07 Je ne sais pas si vous la connaissiez,
00:29:09 elle est présidente du collectif à l'origine de cette initiative
00:29:12 soutenue par 600 personnalités du monde de la culture.
00:29:14 Écoutez cette dame.
00:29:15 - C'était aussi un recueillement que je voulais,
00:29:18 en mémoire de tous ces gens qui sont encore en train de mourir là-bas.
00:29:21 Et à ces otages qu'on n'a toujours pas retrouvés.
00:29:24 La plupart sont morts d'ailleurs.
00:29:25 Et je trouvais que c'était indécent,
00:29:27 le comportement qu'on avait,
00:29:29 que beaucoup, pas nous évidemment,
00:29:31 mais que je voyais passer dans les réseaux sociaux,
00:29:33 que j'entendais qu'entre voisins commencent à se déchirer,
00:29:36 qu'on enlève la mazouzade d'autres,
00:29:38 alors que la veille on allait manger chez lui.
00:29:40 C'est insupportable qu'on démissionne
00:29:42 parce que son patron est de confession juive
00:29:44 ou alors musulmane ou inverse.
00:29:45 C'est insupportable.
00:29:46 Comment peut-on se permettre ça
00:29:49 alors que le drame, il y a un réel drame qui se joue là-bas.
00:29:51 On n'a pas le droit de faire ça.
00:29:53 - Et évidemment la ministre de la Culture,
00:29:55 Rima Abdel-Malak, s'est mêlée aux manifestants,
00:29:57 bien évidemment.
00:29:58 Et je vous propose d'écouter quelques artistes qui se sont exprimés.
00:30:02 - Je pense qu'il faudrait qu'il y ait un mouvement
00:30:04 comme ça un peu universel,
00:30:06 qui aille dans le sens d'apaiser,
00:30:08 d'essayer de calmer, juste d'apaiser.
00:30:11 - On est là pour défendre une idée de l'humanité
00:30:15 qui n'est pas basée seulement sur la guerre,
00:30:18 sur la haine de l'autre.
00:30:20 On assiste aujourd'hui à une escalade
00:30:24 qui est extrêmement meurtrière,
00:30:26 qui est extrêmement dangereuse
00:30:27 et qui est la négation profonde
00:30:30 de ce qu'est la notion de civilisation humaine.
00:30:32 - Après tout, on est peut-être les Davids de la paix
00:30:36 contre le Goliath de la guerre.
00:30:38 Et ce n'est peut-être pas forcément une bataille perdue.
00:30:41 - Rabine, tous ceux qui ont voulu la paix ont été tués.
00:30:44 Donc la paix gêne ceux qui ont des projets
00:30:52 qui veulent nous imposer.
00:30:54 - En revanche, Marie-Claude Calter a raison.
00:30:56 Rabine a été tué par ceux qui ont été au pouvoir.
00:31:01 - Bien sûr.
00:31:02 - Mais ce n'est pas tellement la question aujourd'hui.
00:31:05 - Oui, ça fait partie de la question
00:31:07 et ça fera partie de la question quand même.
00:31:09 - La question aujourd'hui, c'est de savoir
00:31:11 si Israël peut se défendre
00:31:13 et s'il y a un moyen de se défendre autrement.
00:31:16 - Je veux juste rappeler que la mort d'Isaac Rabine,
00:31:20 c'était il y a 28 ans.
00:31:22 Donc depuis, il y a pas mal d'eau
00:31:24 qui a coulé sous les ponts du Jourdain.
00:31:26 Je veux dire, la réalité a changé.
00:31:29 Et la guerre, c'est vraiment une épreuve de la réalité.
00:31:33 C'est une épreuve de la volonté,
00:31:34 mais c'est une épreuve de la réalité.
00:31:35 Donc on ne peut pas se contenter de dire
00:31:38 "la guerre, c'est mal, moi je suis pour la paix,
00:31:40 je suis pour l'amour universel, etc."
00:31:43 Il faut se donner les moyens d'imposer
00:31:45 et la sécurité et la paix.
00:31:48 - Je reviens sur les mots...
00:31:49 - C'est jamais donné, c'est jamais acquis, je veux dire.
00:31:52 C'est un combat.
00:31:53 - Oui, je reviens sur les mots d'Isabelle Adjani,
00:31:56 qui était, je pense, la bonne définition.
00:31:57 Elle dit "c'était pas une marche".
00:31:58 C'était une marche neutre,
00:31:59 mais c'était pas une marche désengagée.
00:32:00 Autrement dit, c'était pas l'esprit municois
00:32:02 consistant à dire "on renvoie dos à dos le Hamas et Israël".
00:32:05 Et d'ailleurs, les gens qui étaient à cette manifestation
00:32:07 ont condamné très clairement le Hamas
00:32:09 en des termes qu'ils n'ont pas renvoyés dos à dos.
00:32:11 Ils disent que c'était la même chose.
00:32:12 Je pense que l'enjeu de cette marche,
00:32:13 c'était d'ailleurs pas une manifestation,
00:32:14 c'était une marche,
00:32:15 était de dire que ces gens-là refusent
00:32:18 que cette guerre soit perçue comme un bloc,
00:32:20 un conflit de civilisations
00:32:21 qui mène à une guerre perpétuelle
00:32:23 et dont la peine n'existera jamais.
00:32:24 L'itinéraire, c'était de partir de l'Institut du Monde Arabe
00:32:26 et d'arriver au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme.
00:32:29 C'était autrement dit, d'essayer de construire un pont
00:32:31 entre deux civilisations,
00:32:32 enfin, deux cultures,
00:32:33 qui ont une histoire qui est imbriquée,
00:32:35 qui a une histoire qui est millénaire,
00:32:37 qui a été faite, parfois, évidemment,
00:32:38 de grandes zones d'ombre,
00:32:39 mais qui a été faite aussi d'amitié,
00:32:41 de solidarité, de fraternité de destin,
00:32:43 et d'essayer de faire en sorte qu'à long terme,
00:32:45 quand le bruit des armes aura cessé,
00:32:47 quand le Hamas aura été éradiqué,
00:32:48 parce qu'évidemment que c'est la condition,
00:32:49 qu'il puisse y avoir une paix.
00:32:51 Et pour qu'il y ait une paix, évidemment,
00:32:52 ça supposera aussi de contester la politique israélienne
00:32:54 qui s'est faite depuis un certain nombre d'années.
00:32:56 - Nous sommes d'accord,
00:32:57 mais la situation d'aujourd'hui,
00:32:58 c'est Israël qui répond au Hamas.
00:33:01 Est-ce qu'on peut être d'accord là-dessus ?
00:33:03 - Mais personne ne va dire l'inverse.
00:33:04 - Mais si !
00:33:06 - Donc c'est Israël qui répond au Hamas.
00:33:10 - Mais je n'ai pas entendu dans cette marche
00:33:11 des gens nous dire que c'était Israël
00:33:13 qui attaquait Gaza comme ça, sans raison.
00:33:15 - Mais neutralité, ça veut dire quoi ?
00:33:16 - Bon, ce qui se passe,
00:33:17 on va reparler dans une seconde,
00:33:19 évidemment, de ce qui se passe en Israël.
00:33:21 Simplement, ce jeune homme de 16 ans
00:33:22 qui a été tué à l'arme blanche,
00:33:24 et deux hommes grièvement blessés
00:33:27 dans la nuit de samedi à dimanche,
00:33:29 lors d'une rixe,
00:33:30 en marge d'une fête dans un village de Ladrome.
00:33:32 Je voudrais qu'on voit le sujet d'Augustin Donadieu.
00:33:35 Une scène inimaginable dans cette commune
00:33:38 d'un peu plus de 500 habitants.
00:33:40 Il est 1h30 du matin ce dimanche,
00:33:42 le bal d'hiver organisé par le comité d'animation
00:33:45 Basson-Plein dans cette salle des fêtes de Crépole.
00:33:48 Un groupe d'individus extérieurs à la commune
00:33:50 tente alors de rejoindre la soirée,
00:33:52 mais le vigile s'interpose
00:33:54 avant d'être blessé à l'arme blanche.
00:33:56 Une bagarre générale éclate.
00:33:58 Un adolescent de 16 ans est mort
00:34:00 touché par deux coups de couteau.
00:34:02 Son ami a assisté à la scène.
00:34:04 Il témoigne dans Le Parisien.
00:34:06 C'était un bain de sang.
00:34:08 Des jeunes de cité ont encerclé la salle des fêtes
00:34:10 et planté les gens à l'aveugle.
00:34:12 Environ 350 personnes participaient
00:34:14 à cette soirée privée.
00:34:16 Au total, 17 victimes de 16 à 65 ans
00:34:18 ont été prises à partie durant la rixe.
00:34:20 9 d'entre elles ont été blessées.
00:34:22 Deux hommes de 23 et 28 ans
00:34:24 sont en urgence absolue.
00:34:26 Sur Facebook, le club de rugby RC Romand-Péage
00:34:28 rend hommage aux jeunes hommes décédés.
00:34:30 Que dire face à la barbarie
00:34:32 et la tragédie qui nous touche ce matin ?
00:34:34 Le club est touché dans sa chair
00:34:36 en ce 19 novembre.
00:34:38 Le sport nous semble bien futile.
00:34:40 Les joueurs se sont réunis et ont décidé
00:34:42 d'honorer la mémoire de Thomas
00:34:44 en jouant malgré la tristesse cet après-midi
00:34:46 pour lui rendre un hommage.
00:34:48 L'enquête a été confiée à la gendarmerie.
00:34:50 Pour l'heure, aucune interpellation
00:34:52 n'a encore eu lieu.
00:34:54 "Vous vous souvenez de notre discussion
00:34:56 où des personnes n'étaient à l'abri,
00:34:58 un petit village, de l'adrome,
00:35:00 une fête, deux villages, un mort
00:35:02 et des personnes en urgence absolue.
00:35:04 Marion Maréchal à Crépole,
00:35:06 village de 550 habitants au cœur de l'adrome,
00:35:08 une meute de barbares a attaqué cette nuit
00:35:10 une fête privée faisant 17 blessés
00:35:12 dont 17 graves et un poignardé à mort.
00:35:14 Thomas, 16 ans.
00:35:16 Pourquoi ce silence ? Gérald Darmanin,
00:35:18 soutien à sa famille, à ses proches, aux blessés,
00:35:20 à tous les habitants choqués par cette attaque.
00:35:22 Vous avez un témoin
00:35:24 qui a dit que c'était un vin de sang,
00:35:26 des jeunes de Cité ont encerclé la salle des fêtes
00:35:28 et planté des gens à l'aveugle.
00:35:30 Thibaud de Montbrial,
00:35:32 des ados font la fête dans leur village
00:35:34 à Crépole, une dizaine de racailles
00:35:36 venues d'ailleurs, une Cité,
00:35:38 de Valence, point d'interrogation,
00:35:40 débarquent, bilan, un ado tué, 15 blessés
00:35:42 dont deux graves.
00:35:44 Chacun doit mesurer les conséquences à venir
00:35:46 de cet insupportable renseignement.
00:35:48 Thomas avait 16 ans, il a été poignardé
00:35:50 à mort, c'est Éric Ciotti
00:35:52 qui a écrit ça, tweeté cela,
00:35:54 victime de l'enseuvagement de la France.
00:35:56 Non, Thomas n'était pas seulement là, au mauvais endroit
00:35:58 et au mauvais moment. Donc c'est la France
00:36:00 orange mécanique.
00:36:02 Laurent Auberto n'a écrit ça il y a 15 ans,
00:36:04 on l'a traité d'extrême droite. C'est ça la France orange
00:36:06 mécanique, je n'y peux rien, c'est ça.
00:36:08 Voilà. Crépole,
00:36:10 village de 550 âmes dans la Drôme
00:36:12 des Collines, Lors-la-Valette, une expédition.
00:36:14 Mais tout ça est annoncé, et puis c'est pas
00:36:16 fini. Ce n'est pas fini.
00:36:18 Ce n'est que le début.
00:36:20 Ne vous y trompez pas,
00:36:22 ce n'est que le début. Nous pensons
00:36:24 à la douleur des proches et à celle d'un pays qui ne supporte
00:36:26 plus l'horreur, partout, à toute heure.
00:36:28 Gilbert Collard, à Crépole,
00:36:30 lors d'une fête de village, une bande d'individus
00:36:32 agresse les participants. Une adolescente de 16 ans
00:36:34 tuée à l'arme blanche, 17 victimes au total.
00:36:36 Fous font ceux qui refusent
00:36:38 de voir les prémices d'une guerre civile.
00:36:40 Bon, et on écoute Hugo
00:36:42 qui était ce matin sur RT.
00:36:44 Je suis choqué parce que comme c'était un collègue à moi,
00:36:48 je l'ai vu mourir.
00:36:50 Il est décédé sous mes yeux.
00:36:52 C'est compliqué après. On a fait du rugby
00:36:54 ensemble, on a été au collège
00:36:56 ensemble, donc oui, je le connaissais.
00:36:58 Dis-nous ce que tu ressens aujourd'hui.
00:37:00 C'est un choc, c'est vraiment
00:37:02 une honte par rapport aux agresseurs parce que
00:37:04 venir tuer quelqu'un
00:37:06 par plaisir, c'est juste du plaisir
00:37:08 de tuer. Le bal se passait
00:37:10 bien, ils sont venus, ils ont sorti des couteaux
00:37:12 et ils se sont pris à des gens.
00:37:14 Ils ont commencé à attaquer un peu tout le monde.
00:37:16 Pourriez-vous donner une information un peu précise
00:37:18 sur qui a attaqué, qui est responsable
00:37:20 de cette horreur ?
00:37:22 Une bande de jeunes,
00:37:24 une bande des cités.
00:37:26 Une bande venue d'une cité voisine.
00:37:28 Mais ce qu'on ne sait pas
00:37:30 ou ce que je n'ai pas compris,
00:37:32 c'est que c'est parti d'une
00:37:34 altercation à l'entrée, comme on l'a
00:37:36 entendu, ou est-ce qu'ils sont venus pour tuer ? Je ne sais pas.
00:37:38 Moi j'ai lu que c'était
00:37:40 apparemment que c'était peut-être
00:37:42 une expédition programmée.
00:37:44 Enfin en tout cas, dans certains articles,
00:37:46 c'est ce qu'ils disaient, c'est absolument clair.
00:37:48 Mais la phrase que Pascal a prononcée, ça va nous arriver de plus en plus.
00:37:50 Je pense que c'est bon.
00:37:52 En fait, comme ce n'est pas tolérance zéro,
00:37:54 comme on tolère tout...
00:37:56 Là on est très très au-delà de la tolérance zéro.
00:37:58 Là c'est des gens qui viennent
00:38:00 planter des gens avec des couteaux.
00:38:02 On est dans l'horreur.
00:38:04 Mais c'est parce que, cher ami,
00:38:06 à partir du moment où des gens faisaient des rodeos
00:38:08 sur des motos...
00:38:10 Des rodeos ou couteaux ?
00:38:12 C'est les mêmes, oui bien sûr.
00:38:14 C'est ça que vous ne comprenez pas.
00:38:16 Je suis contre les rodeos.
00:38:18 Mais ne souriez pas.
00:38:20 Je dis, est-ce que du rodeo au couteau,
00:38:22 il y a une continuité ?
00:38:24 Oui. Tolérance zéro est une théorie
00:38:26 qui a été mise en place.
00:38:28 C'est-à-dire que dès que tu cassais un carreau,
00:38:30 la sanction était extrêmement chère
00:38:32 pour ne pas y donner une deuxième.
00:38:34 On va à l'attaque au couteau.
00:38:36 Non, ça veut dire que l'impunité...
00:38:38 Je veux dire, continuez,
00:38:40 parce que c'est votre laxisme.
00:38:42 On l'a fait à New York, mais vous savez très bien...
00:38:44 Ne finassez pas.
00:38:46 L'impunité encourage.
00:38:48 C'est ça que ça veut dire.
00:38:50 L'impunité des petits délits
00:38:52 encourage ceux qui veulent en commettre des gros.
00:38:54 C'est tout. C'est simple.
00:38:56 Si on voit qu'il n'y a pas de sanctions,
00:38:58 c'est ça. Ce ne sont pas forcément les mêmes.
00:39:00 Voilà, c'est ça qu'on vous dit.
00:39:02 Mais moi, je suis pour les sanctions.
00:39:04 Là, on est dans une forme de sauvagerie
00:39:06 qui me paraît être, en dehors du registre
00:39:08 de la délinquance, si j'ose dire, habituelle.
00:39:10 Ah bon ?
00:39:12 Ça veut dire que vous ne la voyez pas souvent,
00:39:14 la délinquance habituelle. C'est hallucinant, ce qu'on venait de dire.
00:39:16 Vous savez combien d'attaques au couteau il y a eu l'an dernier ?
00:39:18 Mais parlez simplement aux policiers.
00:39:20 Parlez aux policiers qui ont vu les émeutes.
00:39:22 Parlez-leur.
00:39:24 Ce qu'ils entendent, ce qu'ils voient
00:39:26 quand tu interviens dans la rue,
00:39:28 simplement pour arrêter quelqu'un.
00:39:30 Vous ne voulez pas voir les choses.
00:39:32 Donc, nous y sommes.
00:39:34 Qu'est-ce qu'on ne veut pas voir exactement ?
00:39:36 L'enseuvagement. L'ampleur du problème.
00:39:38 Sans le voir.
00:39:40 L'ampleur du problème.
00:39:42 La décivilisation, on va la voir.
00:39:44 Il y a des liens à quoi ?
00:39:46 C'est devant qui nous déclenche la polémique.
00:39:48 Enseuvagement et décivilisation.
00:39:50 Je ne vois pas ce que ça a à polémiquer.
00:39:52 Décivilisation, ça objective un peu les choses.
00:39:54 Je suis désolé.
00:39:56 Il y a une petite prise de conscience.
00:39:58 Je suis frappé de voir qu'à une fête de village
00:40:00 comme ça, il y avait un vigile.
00:40:02 On n'est pas sur une boîte de nuit.
00:40:04 Je suis étonné que j'ai pas un manin
00:40:06 qui ne soit pas sur place.
00:40:08 Il attend peut-être d'en savoir plus sur le contexte.
00:40:10 Les auteurs.
00:40:12 Il y aura un vigile armé.
00:40:14 Hier soir, ça a fait l'ouverture des grands journaux.
00:40:16 Ça a été l'ouverture du journal
00:40:18 de TF1.
00:40:20 C'est toujours important.
00:40:22 J'aime bien voir les signes dans la presse
00:40:24 dites "mainstream". Comment c'est traité.
00:40:26 Parce que parfois, c'est sous-traité.
00:40:28 Le balbutiage de la chanson de mortel.
00:40:30 C'est terrible.
00:40:32 C'est absolument hallucinant.
00:40:34 Ça ressemble un peu
00:40:36 aux modalités d'un attentat.
00:40:38 Mais la semaine dernière,
00:40:40 un bus est arrivé
00:40:42 à Marseille.
00:40:44 Un bus de l'équipe de foot
00:40:46 de Lyon. Il a été caillassé.
00:40:48 Quelles seront les sanctions ?
00:40:50 Il n'y en a quasiment aucune.
00:40:52 Je ne sais même pas si les gens
00:40:54 ont eu des gardes à vue.
00:40:56 Donc,
00:40:58 l'ensevagement, il est...
00:41:00 L'entraîneur de Lyon,
00:41:02 évidemment, aurait pu y passer.
00:41:04 Où sont les auteurs ?
00:41:06 C'est quand même un peu compliqué.
00:41:08 Il y a un coin de France où il y a des bus
00:41:10 caillassés tous les jours
00:41:12 par des bandes d'enfants sauvagés.
00:41:14 Et la gendarmerie,
00:41:16 le GIGN... Personne n'arrive
00:41:18 à bout de cette violence
00:41:20 endémique quotidienne.
00:41:22 C'est à Mayotte, mais c'est en France quand même.
00:41:24 C'est un petit territoire envahi
00:41:26 par des... submergés
00:41:28 par des migrants français qui vivent
00:41:30 là à demeure. Et tous les jours,
00:41:32 caillassent les bus et les voitures.
00:41:34 Enfin, le policier traîné,
00:41:36 35 jours de travaux d'intérêt général.
00:41:38 Emmanuel Macron.
00:41:40 Et l'agresseur, 35 heures
00:41:42 de travaux d'intérêt général.
00:41:44 C'est invraisemblable. Je suis parfaitement d'accord.
00:41:46 Vous vous rendez compte, vous avez
00:41:48 Naël...
00:41:50 Le policier qui avait tué Naël
00:41:52 vient de passer 4 mois et demi en prison
00:41:54 et sa libération suscite
00:41:56 une levée de bouclier. Vous avez là,
00:41:58 quand même, à Nantes,
00:42:00 un juge qui a condamné
00:42:02 à 35 heures de travaux d'intérêt général
00:42:04 un homme de 17 ans
00:42:06 qui conduisait une voiture
00:42:08 volée, sans permis, et qui a
00:42:10 traîné sur 200 mètres, c'est ça ?
00:42:12 Un policier qui cherchait à l'interpeller.
00:42:14 35 heures. Lui,
00:42:16 on ne l'a pas arrêté. Et comme
00:42:18 on ne l'a pas stoppé dans sa délinquance,
00:42:20 vous pouvez vous attendre à ce que la prochaine fois,
00:42:22 il commette pire.
00:42:24 Parce qu'il faut les arrêter dans la dérive.
00:42:26 - Eh bien, écoutez, il y avait... Mais je pense que ces gens-là,
00:42:28 s'ils sont attrapés, seront très, très, très
00:42:30 sévèrement sanctionnés. - 35 heures.
00:42:32 35 heures pour avoir traîné un policier.
00:42:34 35 heures pour rouler avec une voiture volée,
00:42:36 sans permis, sans assurance, sans rien.
00:42:38 Vous faites arrêter, vous traînez le policier sur
00:42:40 200 mètres, et vous prenez 35 heures
00:42:42 d'intérêt général. - Vous êtes sûr qu'ils se trouveraient ?
00:42:44 - Sans pas. - Je me trompe peut-être,
00:42:46 mais je pense qu'ils seront très sévèrement sanctionnés. - Ah oui, sauf s'ils ont 16 ans.
00:42:48 Pardon, Nathan.
00:42:50 - On verra. - Votre optimisme
00:42:52 vous honore, mais vous égare.
00:42:54 - Le problème, en l'occurrence, c'est pas le jeune,
00:42:56 le problème, c'est le magistrat, quand même.
00:42:58 - Oui, oui, c'est vrai. - Alors, le jeune est important.
00:43:00 - Et d'ailleurs, sur l'affaire Nahel,
00:43:02 moi, je suis extrêmement surpris qu'on n'ait pas
00:43:04 une perspective de procès.
00:43:06 On est cinq mois après les faits,
00:43:08 que c'est pas une affaire qui demande
00:43:10 à interroger des centaines de personnes.
00:43:12 - Non, vous avez raison. - Et comment...
00:43:14 - Alors, justement, il y avait une marche pour Nahel.
00:43:16 - ...on n'a pas un procès sur une affaire aussi sensible ?
00:43:18 - Je le dis pour Marine Lenson, parce qu'on
00:43:20 devait parler de l'affaire Nahel un peu plus tard,
00:43:22 mais puisqu'ils ont pas parlé, plusieurs centaines de personnes
00:43:24 se sont réunies dans le calme hier à Nanterre,
00:43:26 à l'appel de la maire de Nahel, quelques jours après la remise
00:43:28 en liberté du policier, auteur du tir mortel
00:43:30 sur l'adolescent en juin. Pas de justice, pas de paix,
00:43:32 que la mienne est manifestante entre différentes
00:43:34 prises de parole. Quelques 500 personnes
00:43:36 se sont rassemblées. Il y avait Thomas Porte,
00:43:38 qui est, comme vous le savez, un député de la France insoumise,
00:43:40 et qui a pris la parole. Écoutons-le.
00:43:42 - Je voudrais dire un message
00:43:44 au gouvernement
00:43:46 et à tous ceux qui couvrent l'avionnce policière.
00:43:48 La dignité, elle est ici,
00:43:50 aujourd'hui, à Nanterre, dans ce rassemblement
00:43:52 qui demande une chose,
00:43:54 la justice, et que plus un jeune
00:43:56 des quartiers populaires ne décède
00:43:58 sous le bal de la police.
00:44:00 Pendant la campagne présidentielle,
00:44:02 Jean-Luc Mélenchon avait dit
00:44:04 "La police tue".
00:44:06 C'est une réalité.
00:44:08 La police tue dans ce pays. Nous en avons
00:44:10 eu l'exemple ces dernières années.
00:44:12 C'est une institution qui organise
00:44:14 l'évidence policière. C'est une institution
00:44:16 qui est définie par le racisme systémique.
00:44:18 - Qui se définit par le racisme systémique ?
00:44:20 - Et la gauche a été travaillée
00:44:22 avec la France insoumise.
00:44:24 C'est-à-dire que le secrétaire,
00:44:26 le PS, a été travaillé
00:44:28 avec des gens qui disent ça.
00:44:30 Mon Dieu.
00:44:32 - Non mais là, il y a une césure. Pour le coup, sur la gauche,
00:44:34 puisque, comme on a dit tout à l'heure, là, on peut dire
00:44:36 que, que ce soit sur l'antisémitisme,
00:44:38 sur l'ordre public, sur plein de sujets,
00:44:40 il y a une rupture historique avec la gauche.
00:44:42 - Oui, elle s'est déshonorée.
00:44:44 Et ceux qui restent avec elle et le fils
00:44:46 se déshonorent encore. - Oui, parce qu'ils ne quittent pas.
00:44:48 Ils font croire qu'ils quittent la NUPES.
00:44:50 Ils font des moratoires, mais ils ne claquent pas vraiment la porte.
00:44:52 - Monsieur Forc a été
00:44:54 demandé 60... qui a été proposé
00:44:56 60 000 euros pour les jeunes qui
00:44:58 sortiraient de l'école sans le bac.
00:45:00 Je ne sais pas si vous avez entendu
00:45:02 cette proposition. Il veut donner
00:45:04 un chèque de 60 000 euros
00:45:06 aux jeunes gens qui... - Il y en a 100 000,
00:45:08 ça fait 6 milliards d'euros en plus.
00:45:10 - Mais surtout, on les récompense parce qu'ils n'ont pas eu le bac.
00:45:12 - Mais Olivier Forc, je vous jure,
00:45:14 il faut lui... Je ne sais pas si d'abord
00:45:16 évidemment ça n'existera
00:45:18 jamais, bien évidemment, mais il propose...
00:45:20 On est chez les fous.
00:45:22 60 000 euros pour les gens qui n'ont pas le bac.
00:45:24 Il faut leur faire un chèque de 60 000 euros.
00:45:26 - Il y a un moment donné
00:45:28 où la gauche politique a
00:45:30 dérivé de la réalité.
00:45:32 C'est-à-dire que la réalité n'existe plus.
00:45:34 Et donc...
00:45:36 Et donc c'est...
00:45:38 Pourquoi vous rigolez ?
00:45:40 - Parce que ça fait 40 ans qu'il n'existe plus
00:45:42 la réalité pour la gauche.
00:45:44 C'est pour ça que je ris. Ça fait juste 40 ans.
00:45:46 - Là, vous êtes polémique.
00:45:48 - Ça fait 40 ans.
00:45:50 - Nathan vous a rappelé tout à l'heure
00:45:52 que sur l'avoglement,
00:45:54 il n'y avait pas eu que la gauche.
00:45:56 - Le réel n'existe pas. Les 35 heures ont été
00:45:58 un drame absolu. - Absolu.
00:46:00 - Notamment pour l'hôpital. - C'est pas vrai.
00:46:02 - Je ne veux pas faire d'autocitation.
00:46:04 Je me souviens, il y a deux ans,
00:46:06 sur ce même plateau, on faisait une émission,
00:46:08 sur la possibilité d'une union de la gauche.
00:46:10 Et j'avais dit, je pense que si une union de la gauche y aura,
00:46:12 ce sera la gauche la plus radicale qui la dominera.
00:46:14 Et on s'est un peu moqué de moi autour du plateau
00:46:16 quand j'avais dit ça, en me disant que j'y connaissais rien
00:46:18 et que j'étais jeune et tout. Mais de facto,
00:46:20 c'est la première fois... - Je déteste cette interview.
00:46:22 - Non, c'était pas vous. Je ne sais plus qui.
00:46:24 Mais de facto, c'est la première fois qu'il y a une union de la gauche
00:46:26 où c'est la partie la plus radicale
00:46:28 qui est son centre de gravité.
00:46:30 Et ça, évidemment, ça aboutit à une cassure qui est évidente.
00:46:32 - On marque une pause. On va recevoir Pierre Botton.
00:46:34 On a parlé tout à l'heure d'Abnus Chalmani.
00:46:36 Eh bien, vous pourrez lire dans L'Express,
00:46:38 elle a dit, Emmanuel Macron manque de colonne vertébrale
00:46:40 et parle trop sur le conflit Israël-Hamas.
00:46:42 Ça tombe bien, puisqu'on est très en retard, évidemment.
00:46:44 Mais je voudrais quand même qu'on dise un mot d'Israël-Hamas.
00:46:46 Et puis, on dira peut-être un mot également de Joël Guerriot,
00:46:48 ce sénateur qui est mis en examen.
00:46:50 Et puis, on parlera avec Pierre Botton
00:46:52 de ce qui se passe dans les prisons.
00:46:54 Une demi-heure, il nous reste.
00:46:56 Et on a beaucoup de choses à dire. A tout de suite.
00:46:58 Pierre Botton est avec nous ce matin.
00:47:00 QB 24.
00:47:02 Ce qui se passe en prison est pire que ce que vous croyez.
00:47:04 Pierre Botton raconte sa détention et seuls de quelques comptes.
00:47:06 On va en parler ensemble.
00:47:08 Bonjour et merci d'être avec nous.
00:47:10 Éric Zemmour a tweeté il y a quelques minutes.
00:47:12 Thomas, 16 ans, n'aura sans doute pas de minutes de silence à l'Assemblée.
00:47:14 Ses proches resteront dignes et ne provoqueront pas d'émeutes.
00:47:16 Comme d'habitude, certes.
00:47:18 Mais il y a des gens qui sont en train de se faire défendre.
00:47:20 Et c'est un peu le cas de la France.
00:47:22 Et c'est un peu le cas de la France.
00:47:24 Et c'est un peu le cas de la France.
00:47:26 Et c'est un peu le cas de la France.
00:47:28 Et c'est un peu le cas de la France.
00:47:30 Et c'est un peu le cas de la France.
00:47:32 Et c'est un peu le cas de la France.
00:47:34 Et c'est un peu le cas de la France.
00:47:36 Et c'est un peu le cas de la France.
00:47:38 Et c'est un peu le cas de la France.
00:47:40 Et c'est un peu le cas de la France.
00:47:42 Et c'est un peu le cas de la France.
00:47:44 Et c'est un peu le cas de la France.
00:47:46 Et c'est un peu le cas de la France.
00:47:48 Et c'est un peu le cas de la France.
00:47:50 Et c'est un peu le cas de la France.
00:47:52 Et c'est un peu le cas de la France.
00:47:54 Et c'est un peu le cas de la France.
00:47:56 Et c'est un peu le cas de la France.
00:47:58 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:00 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:02 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:04 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:06 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:08 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:10 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:12 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:14 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:16 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:18 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:20 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:22 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:24 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:26 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:28 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:30 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:32 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:34 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:36 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:38 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:40 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:42 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:44 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:46 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:48 Et c'est un peu le cas de la France.
00:48:50 - Il est né en 1976.
00:48:52 Il est né en 1976.
00:48:54 Et il est toujours vivant.
00:48:56 - Oui, et il continue à être actif.
00:48:58 - Oui, et il continue à être actif.
00:49:00 - Oui, et il continue à être actif.
00:49:02 Il a été battu il y a 43 ans.
00:49:04 Il a été battu il y a 43 ans.
00:49:06 Et il n'a pas cessé depuis,
00:49:08 à travers sa bibliothèque, sa fondation,
00:49:10 d'être comme les anciens présidents américains.
00:49:12 Il y a quelque chose qui est assez remarquable là.
00:49:14 Il y a quelque chose qui est assez remarquable là.
00:49:16 C'est la façon dont l'exécutif américain
00:49:18 est un des anciens présidents,
00:49:20 même s'il n'était pas du même bord.
00:49:22 Et en dehors de Donald Trump, évidemment.
00:49:24 - Mais nous aussi, pour le coup, on le fait plutôt bien ça.
00:49:26 - Vous pouvez me rappeler la dernière fois
00:49:28 Que François Hollande a été missionné
00:49:30 Que François Hollande a été missionné
00:49:32 par Emmanuel Macron,
00:49:34 la dernière fois où Nicolas Sarkozy,
00:49:36 par exemple, sur les otages,
00:49:38 parce qu'on a des otages,
00:49:40 depuis 45 jours.
00:49:42 - Il traite mieux Nicolas Sarkozy.
00:49:44 - Il traite mieux Nicolas Sarkozy.
00:49:46 - Les otages de Téhéran, effectivement.
00:49:48 Ce qui se passe en prison est pire que ce que vous croyez.
00:49:50 QB4, alors QB4, c'est bonjour ?
00:49:52 - QB4, c'est le bâtiment des personnalités,
00:49:54 des vulnérables,
00:49:56 ou ce que les journalistes appellent
00:49:58 le quartier des VIP.
00:50:00 Mais qui n'a rien à voir
00:50:02 avec ce qu'on peut imaginer.
00:50:04 - La montée de l'islam en prison,
00:50:06 c'est l'un de vos thèmes.
00:50:08 Le respect des croyances devrait cependant
00:50:10 s'accompagner de règles intangibles.
00:50:12 Et c'est là que rien ne va,
00:50:14 notamment les transgressions,
00:50:16 même titre que les appels à la prière,
00:50:18 diffusés par de puissantes sonos à travers les fenêtres.
00:50:20 Cela devrait être sanctionné,
00:50:22 comme la généralisation des imams autoproclamés,
00:50:24 le renoncement aux cadres républicains
00:50:26 en profit des règles communautaires,
00:50:28 ouvre un boulevard, la radicalisation
00:50:30 se passe en prison. Aucun discours idéologique de ma part.
00:50:32 Je raconte seulement ce que j'ai vécu,
00:50:34 vu et entendu pendant en fin de 4 mois.
00:50:36 Comment est-il posé ?
00:50:38 En fait, comment ce pays peut-il
00:50:40 se suicider de cette manière-là ?
00:50:42 C'est la question qui m'intéresse.
00:50:44 Je compare l'administration pénitentiaire
00:50:46 à ce qu'était l'éducation nationale
00:50:48 avant l'arrivée de Gabriel Attal.
00:50:50 C'est-à-dire que c'est la règle de "pas de vagues".
00:50:52 Pas de vagues.
00:50:54 Donc, voilà.
00:50:56 Comme il n'y a pas de vagues, on accepte tout.
00:50:58 Et c'est important parce que
00:51:00 une partie, enfin je suis convaincu de ça,
00:51:02 je suis convaincu qu'une partie de la sécurité
00:51:04 des Français se joue en prison.
00:51:06 Tous les jeunes, vous voyez,
00:51:08 enfin je ne sais pas si ils sont jeunes d'ailleurs,
00:51:10 mais il faut se rendre compte, ils sont passés avant ou en prison
00:51:12 ou ils vont y passer.
00:51:14 Et je vous écoute, Pascal,
00:51:16 quand vous dites "il faut des peines de prison,
00:51:18 il faut rallonger, il faut que les peines soient exécutées",
00:51:20 je suis souvent assez d'accord avec vous,
00:51:22 franchement, très très honnêtement.
00:51:24 Mais le problème, c'est
00:51:26 qu'actuellement, on donne des peines
00:51:28 pour des...
00:51:30 on veut enfermer des gens
00:51:32 pour l'antisémitisme.
00:51:34 D'accord ?
00:51:36 On va les mettre donc en prison.
00:51:38 Alors on y va.
00:51:40 Et il faut qu'ils sortent avec les...
00:51:42 en respectant la République.
00:51:44 On y va. Drogue,
00:51:46 illégale. Téléphone,
00:51:48 illégale. Corruption,
00:51:50 illégale. Violence,
00:51:52 illégale. Et on finit,
00:51:54 appel à la prière, illégale.
00:51:56 Donc on le met là,
00:51:58 et après, il faut qu'ils respectent
00:52:00 les valeurs de la République, bien sûr.
00:52:02 Donc vous pouvez le laisser 2 ans, 3 ans, 4 ans, 5 ans, 6 ans,
00:52:04 ça ne change rien. - Mais c'est pour ça que
00:52:06 c'est toujours la même conversation, en fait. Si tu ne changes
00:52:08 pas complètement
00:52:10 de logiciel, avec
00:52:12 tolérance zéro en tout
00:52:14 et pour tout le monde,
00:52:16 t'y arriveras pas. - Là,
00:52:18 ça va être très difficile. - Mais c'est impossible.
00:52:20 - Non, non, non. - Moi, je pense que c'est fichu.
00:52:22 - Impossible, c'est pas vrai.
00:52:24 Impossible, c'est pas vrai. Mais ça va être très
00:52:26 difficile avec
00:52:28 le logiciel
00:52:30 de ceux que vous appelez, et je partage votre avis,
00:52:32 des petits hommes gris. Parce qu'en fait, si vous voulez,
00:52:34 ils ont complètement lâché les surveillants,
00:52:36 donc les surveillants sont complètement
00:52:38 au contact de ça,
00:52:40 complètement. Et il faut savoir qu'il y a
00:52:42 15 jours, il y a quand même un surveillant
00:52:44 qui s'est fait agresser au couteau. Il faut savoir
00:52:46 qu'on livre de la drogue par drone.
00:52:48 Quand est-ce qu'on va livrer des armes par drone ?
00:52:50 Et ils sont
00:52:52 complètement lâchés, et surtout,
00:52:54 la hiérarchie, cette fameuse hiérarchie,
00:52:56 qui ne vient jamais en détention,
00:52:58 qui prend toutes
00:53:00 les décisions, qui met un poids
00:53:02 très fort sur les surveillants en leur disant
00:53:04 "Pas de vague, attention, pas de vague".
00:53:06 - Et oui, parce qu'ils font que de la clame, ils ont peur
00:53:08 pour leur ministère... - Non, non, ils ont peur pour leur place.
00:53:10 - Oui, mais bien sûr, ils ont peur
00:53:12 pour la place, mais je suis d'accord avec vous, c'est ce que je dis, la même chose.
00:53:14 - Ils ont peur pour la place.
00:53:16 - Mais bon, mais parce que... - Mais pendant ce temps, ils envoient au charbon
00:53:18 les surveillants, pour qui j'ai beaucoup de reconnaissance.
00:53:20 Mais franchement, vous avez vu
00:53:22 à la télé toutes les campagnes de pub
00:53:24 qu'il y a pour recruter des surveillants ?
00:53:26 - Oui. - Mais ils n'y arrivent pas !
00:53:28 Mais moi je comprends !
00:53:30 Bon, on va en parler tout à l'heure.
00:53:32 Un petit mot, simplement, parce qu'on a beaucoup d'actu
00:53:34 ce matin, Israël, Hamas, le président qui parle
00:53:36 trop et qui, effectivement,
00:53:38 faut le suivre, le chef de l'État... Alors,
00:53:40 communiqué d'Emmanuel Macron, le chef de l'État a rappelé le soutien
00:53:42 de la France à l'autorité palestinienne.
00:53:44 Seule autorité légitime a représenté le peuple palestinien.
00:53:46 Les deux présidents ont insisté
00:53:48 sur la nécessité d'une reprise rapide du processus
00:53:50 politique, en vue de répondre aux aspirations
00:53:52 légitimes des Palestiniens et de
00:53:54 disposer d'un État vivant en paix
00:53:56 et en sécurité aux côtés de l'État d'Israël. Les deux présidents
00:53:58 sont convenus du rôle que pouvait
00:54:00 et devait jouer la France à ces dégâts. Et plus loin,
00:54:02 le président de la République a aussi appelé
00:54:04 l'attention du Premier ministre israélien
00:54:06 sur les risques humanitaires et les
00:54:08 trop nombreuses pertes civiles liées aux
00:54:10 opérations militaires en cours dans la bande de Gaza.
00:54:12 Il lui a rappelé la nécessité absolue
00:54:14 de distinguer les terroristes de la population
00:54:16 et d'apporter une protection efficace
00:54:18 aux civils.
00:54:20 Comment vous interprétez
00:54:22 cela, plus
00:54:24 la déclaration d'Emmanuel Macron à la BBC
00:54:26 qui
00:54:28 posait problème ?
00:54:30 - Oui, blabla, bla.
00:54:32 On en voit un.
00:54:34 La France
00:54:36 va récupérer une cinquantaine
00:54:38 d'enfants pour les soignés
00:54:40 qui arriveront de Gaza, après
00:54:42 avoir envoyé, comme vous le savez,
00:54:44 vers Gaza un navire hôpital
00:54:46 qui peut en prendre quatre en charge.
00:54:48 Tout ça, c'est un
00:54:50 usage interne, c'est de la politique intérieure.
00:54:52 Ça n'a absolument aucun impact
00:54:54 sur la réalité
00:54:56 au Proche-Orient, sur ce qu'est la guerre,
00:54:58 sur ce que font les Israéliens
00:55:00 et ce que peuvent faire les Palestiniens.
00:55:02 Ça n'a aucun... Ça ne pèse rien.
00:55:04 C'est une histoire de meubler
00:55:06 en attendant la libération
00:55:08 des otages
00:55:10 qu'on espère, là, de
00:55:12 quelques dizaines d'otages, peut-être,
00:55:14 dans les jours qui viennent,
00:55:16 qui va un peu soulager la pression. On se rappelle que ça fait 45 jours
00:55:18 les otages sont
00:55:20 dans les oubliettes de Gaza.
00:55:22 Dans les oubliettes,
00:55:24 dans des conditions qu'on n'ose même pas
00:55:26 imaginer. - Biden dit un peu
00:55:28 la même chose que Macron. - Pardon ?
00:55:30 - Biden dit un peu la même chose que Macron.
00:55:32 - Oui, Biden dit la même chose,
00:55:34 mais Biden a deux armées larges
00:55:36 et agit réellement. Il a rempli
00:55:38 le vide sécuritaire de la région.
00:55:40 Donc nous, le président Macron, on n'a que
00:55:42 sa parole.
00:55:44 Comment est-ce
00:55:46 que vous imaginez que réagit le
00:55:48 Premier ministre Netanyahou quand le
00:55:50 président français vient lui faire la leçon en lui expliquant
00:55:52 qu'il faut distinguer les terroristes des civils ?
00:55:54 Comment est-ce que vous imaginez ?
00:55:56 Quel impact, à votre avis, ça a ?
00:55:58 - Mais vous savez pourquoi il parle ?
00:56:00 Vous savez à qui il parle, Emmanuel
00:56:02 Macron, dans ces cas-là ? - Oui.
00:56:04 - Il parle au français, oui. - Il parle de la comm' interne.
00:56:06 Bon, sur LCI, hier,
00:56:08 deux fois que je cite LCI, mais est-ce que
00:56:10 c'est vrai ? Luc Ferry a signalé que l'interview
00:56:12 d'Emmanuel Macron à la BBC en anglais
00:56:14 utilisait le mot "no legitimacy".
00:56:16 Et que
00:56:18 c'est un zig-zag de la comm'
00:56:20 sur la Palestine.
00:56:22 "Israël must stop killing babies and
00:56:24 women in Gaza. French President Emmanuel
00:56:26 Macron has told the BBC."
00:56:28 Dans mon anglais, évidemment,
00:56:30 tout à fait remarquable.
00:56:32 - Mais il parlait très bien dans les français.
00:56:34 - Il s'est dit
00:56:36 "there was no justification for
00:56:38 the bombing", saying...
00:56:40 - Vous êtes sûr que la BBC
00:56:42 a compris ? Traduisez. - Non, mais je ne sais pas.
00:56:44 - Traduisez. - C'était
00:56:46 pas légitime. Il a dit que les bombardements
00:56:48 n'étaient pas légitimes. - Il dit à chacun ce qu'il veut entendre.
00:56:50 - Oui, mais c'est quand même...
00:56:52 C'est pas sa position lui-même.
00:56:54 - Il avait rétro-pédalé après les propos à la BBC.
00:56:56 - Il avait appelé le président de la Air Zog. - Le Macron en VO
00:56:58 et le Macron en VF.
00:57:00 En même temps, il parle pas...
00:57:02 - Je n'ironise pas sur des sujets aussi graves.
00:57:04 - Mais non, mais tout ça n'a pas de poids.
00:57:06 Tout ça est obscure.
00:57:08 - Il y a deux mots que vous avez pas cités dans le communiqué de l'Élysée.
00:57:10 C'est "trêve humanitaire" et "cessez le feu".
00:57:12 "Trêve humanitaire" et "cessez le feu".
00:57:14 - Mais "trêve humanitaire" tout prend des pours.
00:57:16 - Nathan Devers.
00:57:18 - Tout le monde ne cesse de dire, et c'est vrai que les informations
00:57:20 qu'on a sur ce qui se passe à Gaza pour l'instant,
00:57:22 elles sont sujettes à une certaine forme de doute.
00:57:24 Dans la mesure où...
00:57:26 Je pense que ce qu'il faut voir,
00:57:28 c'est le recul qu'on a sur les bombardements de 2014.
00:57:30 Il y avait eu des enquêteurs internationaux
00:57:32 qui étaient venus, qui avaient montré d'ailleurs qu'il y avait
00:57:34 des critiques à faire sur la manière dont ça s'était passé
00:57:36 du côté israélien. Mais ce qui est intéressant,
00:57:38 c'est de remarquer que sur l'hôpital Al-Shifa,
00:57:40 Israël avait dit qu'en dessous,
00:57:42 c'était le quartier général du Hamas.
00:57:44 Tout le monde avait dit qu'il n'y avait rien.
00:57:46 Bon, et manifestement, ils ont quand même trouvé
00:57:48 un tunnel de 50 mètres de long pour l'instant,
00:57:50 avec une porte blindée, donc il y a quelque chose derrière,
00:57:52 manifestement. Ils ont des preuves qu'il y avait
00:57:54 des otages qui ont transité par ces hôpitaux,
00:57:56 qu'il y a des otages qui ont été sans doute
00:57:58 assassinés dans ces hôpitaux et dont on a retrouvé le corps
00:58:00 juste à côté. Donc ça, par exemple, sur cet aspect-là,
00:58:02 on a accusé Israël de mentir
00:58:04 éhontément, et manifestement,
00:58:06 ce que disait Israël n'était pas basé sur...
00:58:08 - Voyons le sujet de Kylian Salay sur les tunnels.
00:58:10 Comme on est très en retard,
00:58:12 on ne va pas pouvoir voir tous les sujets,
00:58:14 mais celui-là, on peut peut-être le voir,
00:58:16 c'est un sujet de Kylian Salay.
00:58:18 - Au cœur de Gaza,
00:58:20 ce troupeau passé est inaperçu.
00:58:22 Pourtant, il mène sous l'hôpital Al-Shifa
00:58:24 et abriterait, selon l'armée israélienne,
00:58:26 le centre de commandement du Hamas.
00:58:28 Pour s'y rendre, il faut emprunter un escalier,
00:58:30 descendre à une dizaine de mètres
00:58:32 de profondeur, une découverte stratégique
00:58:34 pour Tssahal.
00:58:36 - Cela a été une opération très lente
00:58:38 et progressive dans la découverte
00:58:40 de munitions, de cachettes,
00:58:42 avec des armes. Ce soir,
00:58:44 on a trouvé le premier puits,
00:58:46 très sophistiqué. Il se situait
00:58:48 dans une zone abritée à l'intérieur de l'hôpital,
00:58:50 sous une voiture pleine de munitions,
00:58:52 prêts pour les forces qui approchaient
00:58:54 près de l'hôpital.
00:58:56 - Selon l'armée israélienne, le tunnel mesure
00:58:58 55 mètres de long. Il abriterait
00:59:00 des portes anti-souffle.
00:59:02 Tssahal a également découvert une salle
00:59:04 de soins obligatoire dans le service de cardiologie,
00:59:06 des armes et des renseignements
00:59:08 dans le centre d'imagerie médicale.
00:59:10 Tout cela prouverait, selon l'armée israélienne,
00:59:12 que le Hamas se sert de sa population
00:59:14 comme bouclier humain et des infrastructures
00:59:16 publiques pour organiser ses activités
00:59:18 terroristes. Pour rappel,
00:59:20 selon l'OMS, 291
00:59:22 patients sont toujours bloqués dans l'hôpital,
00:59:24 avec 25 membres du personnel médical.
00:59:26 - L'armée israélienne
00:59:28 estime qu'environ 240
00:59:30 personnes ont été prises en otage lors de
00:59:32 ces événements. Elle a aussi diffusé des images
00:59:34 présentées comme venant des caméras de surveillance de l'hôpital
00:59:36 et montrant le 7 octobre des otages
00:59:38 amenés dans l'enceinte de l'hôpital.
00:59:40 Vous avez peut-être vu ces images. Je ne sais pas si on les voit d'ailleurs.
00:59:42 Huit Français ont été capturés par
00:59:44 le Hamas le 7 octobre et pris en otage
00:59:46 par la bande de Gaza. Selon les autorités françaises,
00:59:48 évidemment, on ne sait pas
00:59:50 si ces otages sont
00:59:52 vivants aujourd'hui.
00:59:54 Autre thème
00:59:56 qui nous intéresse,
00:59:58 parce que sur ce sujet, il n'y a pas
01:00:00 de choses nouvelles à dire,
01:00:02 Vincent Herouët.
01:00:04 On parlera évidemment tout à l'heure,
01:00:06 on reverra tout à l'heure,
01:00:08 on dira un mot du président argentin.
01:00:10 - Je suis sûr qu'il va vous plaire.
01:00:12 - Il va faire causer, forcément.
01:00:14 Dans l'actualité judiciaire, le sénateur
01:00:16 des indépendants centre droit de l'Oise,
01:00:18 Joël Guerriot, a été placé en garde à vue jeudi à Paris,
01:00:20 soupçonné d'avoir drogué une députée en vue d'une agression sexuelle.
01:00:22 Les explications
01:00:24 qu'il donne sont évidemment
01:00:26 étonnantes.
01:00:28 On va le dire comme ça, le parquet de Paris a confirmé
01:00:30 le placement en garde à vue de M. Guerriot pour
01:00:32 administration à une personne à son issue
01:00:34 d'une substance de nature à altérer son discernement
01:00:36 ou le contrôle de ses actes pour commettre un viol
01:00:38 ou une agression sexuelle.
01:00:40 La victime se serait sentie mal à l'aise
01:00:42 après avoir pris un verre dans la nuit de mardi à mercredi
01:00:44 au domicile parisien du sénateur.
01:00:46 Je crois que Noemi Schultz
01:00:48 est avec nous. Bonjour Noemi.
01:00:50 Qu'est-ce que nous pouvons dire sur les
01:00:52 explications données par
01:00:54 M. Guerriot qui paraissent
01:00:56 pour le moins étonnantes.
01:00:58 Bonjour.
01:01:00 Bonjour Pascal. Vous savez que
01:01:02 pour sa défense, une personne
01:01:04 mise en cause peut dire absolument ce qu'elle veut. Elle peut garder le silence,
01:01:06 elle a même le droit de mentir si elle veut, mais
01:01:08 elle prend le risque de ne pas être crue. Et ce qu'on peut dire
01:01:10 effectivement c'est que la défense de
01:01:12 Joël Guerriot apparaît
01:01:14 un petit peu hasardeuse.
01:01:16 Effectivement, il explique que
01:01:18 c'est un ami sénateur
01:01:20 dont il ne donne pas le nom, qu'il lui aurait fourni
01:01:22 ce qu'il pensait être un euphorisant.
01:01:24 Pourquoi il en avait besoin ? Parce qu'il n'a pas le moral en ce moment,
01:01:26 son chat est sur le point
01:01:28 de mourir, il a un ami
01:01:30 qui est très malade, et donc il avait
01:01:32 décidé lundi soir de verser
01:01:34 un peu de cet euphorisant dans une coupe de champagne, et puis
01:01:36 finalement il renonce à la consommer,
01:01:38 il laisse la poudre
01:01:40 dans la coupe de champagne, et le lendemain,
01:01:42 c'est par accident, a-t-il expliqué,
01:01:44 qu'il va servir, prendre cette coupe,
01:01:46 mettre du champagne et la servir à Sandrine Jossot,
01:01:48 une députée qu'il connaît bien,
01:01:50 ils se connaissent depuis une dizaine d'années, ils sont élus de la même
01:01:52 circonscription, lui sénateur, elle députée,
01:01:54 d'ailleurs elle vient de l'aider dans sa campagne
01:01:56 électorale, et c'est pour fêter
01:01:58 sa réélection qu'il lui propose de venir
01:02:00 chez lui mardi soir.
01:02:02 Sandrine Jossot, elle, elle explique
01:02:04 qu'elle s'est sentie mal très vite, et qu'elle a aperçu le sénateur
01:02:06 avec un petit sachet en plastique à la main, et donc
01:02:08 elle s'est dit qu'il était en train de tenter
01:02:10 de la droguer, elle a eu la présence d'esprit
01:02:12 pour s'extraire de ce guet-apens
01:02:14 comme le qualifie son avocate, Maître Minkowski,
01:02:16 d'appeler un taxi, de retourner
01:02:18 à l'Assemblée nationale où elle devait participer à un vote,
01:02:20 et là, des collègues ont vu
01:02:22 qu'elle était prise de palpitations, qu'elle avait les pupilles
01:02:24 très dilatées, l'ont envoyée à l'hôpital
01:02:26 où des examens, prélèvements
01:02:28 sanguins et urinaires ont révélé la présence
01:02:30 d'ecstasie, elle a pu porter
01:02:32 plainte et indiquer aux policiers d'où
01:02:34 il avait pris ce petit sachet, et lors d'une perquisition
01:02:36 effectivement, l'ecstasie a été retrouvée
01:02:38 au domicile de Joël Guerriot.
01:02:40 Il a donc été, vous l'avez dit, mis en examen, placé sous
01:02:42 contrôle judiciaire, avec interdiction notamment
01:02:44 d'entrer au contact de la plaignante
01:02:46 Sandrine Jossot.
01:02:48 Il a pu être mis en prison par exemple,
01:02:50 en détention, M. Guerriot, quoique
01:02:52 sénateur ?
01:02:54 Alors, comme on est dans le cadre
01:02:56 d'une enquête en flagrant,
01:02:58 c'est-à-dire des faits presque en flagrant
01:03:00 délit, on n'a pas eu besoin
01:03:02 de demander la levée de
01:03:04 l'immunité parlementaire pour
01:03:06 Joël Guerriot. La peine encourue
01:03:08 me semble-t-il est de 5 ans
01:03:10 de prison pour l'administration
01:03:12 à une personne à son insu, une substance
01:03:14 de nature, a altéré son discernement ou le contrôle de
01:03:16 ses actes pour commettre un viol ou une agression sexuelle.
01:03:18 Donc la détention provisoire était
01:03:20 peut-être une option.
01:03:22 Après, il a été placé sous contrôle judiciaire
01:03:24 et il sera probablement
01:03:26 renvoyé devant un tribunal.
01:03:28 Si on prend une affaire très similaire,
01:03:30 qui est l'affaire Laurent Bigorne,
01:03:32 qui avait été jugé pour des faits très comparables,
01:03:34 il avait été condamné à 12 mois de prison avec sursis
01:03:36 et 2000 euros d'amende. Il a fait appel,
01:03:38 donc il y aura un nouveau procès. C'était un proche
01:03:40 d'Emmanuel Macron, vous vous en souvenez, qui avait fait la même chose,
01:03:42 qui avait mis de la MDMA dans le verre d'une collaboratrice.
01:03:44 - Merci beaucoup,
01:03:46 Noémie Schultz, merci beaucoup pour
01:03:48 ces informations. - C'est très intéressant,
01:03:50 moi il y a 30 ans, quand j'ai commencé à faire de la politique,
01:03:52 on se moquait des sénateurs pour
01:03:54 trop bon déjeuner, un peu trop arrosé.
01:03:56 Et 30 ans après, on se retrouve avec
01:03:58 des sénateurs qui se droguent.
01:04:00 Parce que c'est ça la réalité.
01:04:02 - Qu'est-ce qui se passe ?
01:04:04 Voilà.
01:04:06 Je pense qu'Elisabeth va nous
01:04:08 quitter quelques secondes.
01:04:10 - Je ne savais pas qu'il y avait de la drogue
01:04:12 chez les politiques.
01:04:14 Je pensais...
01:04:16 C'est bizarre.
01:04:18 - C'est ironique ça.
01:04:20 - Si il y a drogue, il y a Lilleur donc.
01:04:22 - Bien sûr.
01:04:24 - Il y a une loi qui est perdue dans le Conseil.
01:04:26 - Il est déjà en train de se faire la lutte
01:04:28 contre la drogue.
01:04:30 - Pierre Botton, QB4.
01:04:32 C'est une question qu'on a posée tout à l'heure
01:04:34 Philippe Guimbert.
01:04:36 Dans tous les secteurs
01:04:38 de l'activité de France,
01:04:40 ça va mal.
01:04:42 Par exemple, la prière
01:04:44 dans une prison.
01:04:46 Vous dites qu'il y a des sonos, c'est bien ça.
01:04:48 Dans toutes les prisons de France,
01:04:50 vous étiez à la santé ?
01:04:52 - Oui.
01:04:54 - Ça veut dire quoi ?
01:04:56 Combien d'heures y a-t-il une prière
01:04:58 annoncée à la santé ?
01:05:00 - C'est quelque chose de très impressionnant.
01:05:02 Vous allez imaginer un stade de foot.
01:05:04 Vous avez le foot.
01:05:06 Avant le match.
01:05:08 Et puis,
01:05:10 à 4h30, non.
01:05:12 À 4h30 le matin, non.
01:05:14 Mais à 20h le soir,
01:05:16 vous avez ce bruit.
01:05:18 Les détenus savent que les
01:05:20 surveillants ne vont plus venir.
01:05:22 Vous êtes enfermé dans votre cellule.
01:05:24 Tout le monde parle à la fenêtre.
01:05:26 Dès qu'il y a la première
01:05:28 tonalité
01:05:30 de la prière,
01:05:32 toute la prison s'arrête.
01:05:34 C'est très impressionnant.
01:05:36 - Vous parlez de sonos.
01:05:38 Que les gens prient.
01:05:40 Ils ont le droit de prier.
01:05:42 - Si je peux continuer.
01:05:44 Évidemment, je suis très impressionné
01:05:46 par ça.
01:05:48 On m'enlève une couverture de plus.
01:05:50 Je n'ai pas le droit.
01:05:52 Mais on laisse une sono comme ça
01:05:54 à quelqu'un qui la diffuse.
01:05:56 J'écris ça
01:05:58 à Henri Lachman,
01:06:00 et on m'appelle.
01:06:02 Je suis reçu dans un bureau par les renseignements pénitentiaires
01:06:04 qui me posent cette question
01:06:06 hallucinante.
01:06:08 "M.Botton, pouvez-vous nous dire d'où ça vient ?"
01:06:10 Je vous assure que c'est vrai.
01:06:12 - Et si je vais à la santé
01:06:14 ce soir ?
01:06:16 - Je ne suis plus là.
01:06:18 Je suis content de ne plus y être.
01:06:20 - On peut peut-être...
01:06:22 - Pendant toute la période
01:06:24 où j'ai été,
01:06:26 il y a eu ça.
01:06:28 4h, midi et ça.
01:06:30 Ce qui est grave,
01:06:32 c'est la sono.
01:06:34 Chacun a le droit de prier.
01:06:36 Il y a un appel avec la sono.
01:06:38 - Pas de diffuser ça.
01:06:40 - La prière est diffusée.
01:06:42 - Je veux bien que tout le monde ait le droit
01:06:44 de prier.
01:06:46 Je suis devenu croyant en prison.
01:06:48 J'ai retrouvé la religion catholique en prison.
01:06:50 Quand je fais la réflexion au gars
01:06:52 qui est visiblement en dessous de moi,
01:06:54 je me fais agresser.
01:06:56 Très violemment.
01:06:58 - Qu'est-ce que vous appelez en dessous de vous ?
01:07:00 - Vous étiez tout seul.
01:07:02 - J'étais tout seul.
01:07:04 La sono qui diffuse est en dessous de moi.
01:07:06 - Comment il vous a agressé ?
01:07:08 - C'est juste fou.
01:07:10 "Tu vas voir, mécréant.
01:07:12 "On va te coincer. Tu te crois protégé."
01:07:14 Il appelle un autre gars.
01:07:16 C'est pas n'importe quoi.
01:07:18 - Quand vous sortiez
01:07:20 dans la journée,
01:07:22 il y avait la promenade.
01:07:24 Combien de temps ça dure ?
01:07:26 - 1h45 le matin et 1h15 l'après-midi.
01:07:28 - Donc vous êtes enfermé
01:07:30 21h30. - 22h/24.
01:07:32 - Tous les jours, on peut sortir.
01:07:34 - Oui, oui.
01:07:36 C'est la seule chose
01:07:38 que l'administration pénitentiaire ne peut pas vous enlever.
01:07:40 - C'est une bonne chose, j'imagine.
01:07:42 C'est important.
01:07:44 - Très important.
01:07:46 - Vous êtes au milieu des autres détenus ?
01:07:48 - Oui, avec les détenus du QB4.
01:07:50 - Ah oui. Vous n'êtes pas avec les autres...
01:07:52 - Je vais vous les lister,
01:07:54 les détenus du QB4.
01:07:56 - Il y en a combien ?
01:07:58 - Un violeur de nourrisson.
01:08:00 Un cannibale.
01:08:02 Un gars qui a violé deux filles
01:08:04 et qui les a massacrées à coups de casque
01:08:06 pour pas qu'elles puissent parler ensuite.
01:08:08 Un gars qui a foutu le feu
01:08:10 à un immeuble.
01:08:12 Il y a eu 8 morts.
01:08:14 - Mais vous êtes avec ces gens-là ?
01:08:16 - Oui, je suis avec ces gens-là.
01:08:18 - Vous, parce que vous êtes une personnalité.
01:08:20 - Attendez, je ne parle pas de quelqu'un
01:08:22 qui visiblement...
01:08:24 Le QB4 est le dernier étage
01:08:26 d'un bâtiment dans lequel
01:08:28 viennent tous les détenus
01:08:30 lorsqu'ils sont arrivés.
01:08:32 Ils sont placés pendant une semaine
01:08:34 juste en dessous de nous.
01:08:36 Et il y a un gars du QB4
01:08:38 qui avait pour mission
01:08:40 de prendre en charge les arrivants
01:08:42 au niveau religieux.
01:08:44 Et tout le monde le sait.
01:08:46 Tout le monde le sait.
01:08:48 Et on le laisse faire.
01:08:50 - C'est-à-dire que vous, par exemple,
01:08:52 vous avez rencontré un directeur de la prison ?
01:08:54 - Moins.
01:08:56 - Bien sûr.
01:08:58 Evidemment qu'il y a des contacts.
01:09:00 - Et le directeur de la prison,
01:09:02 vous avez eu un échange avec lui
01:09:04 sur ces sujets-là ?
01:09:06 - Non, je l'ai rencontré,
01:09:08 mais je l'avais rencontré déjà 20 ans auparavant.
01:09:10 Quand j'étais conseiller d'Halliomarie,
01:09:12 il était lui-même conseiller pénitentiaire
01:09:14 de Michel Halliomarie.
01:09:16 - Et il vous dit qu'il n'y a rien à faire
01:09:18 ou que c'est la paix sociale.
01:09:20 - Je suis reçu place Vendôme
01:09:22 alors que je suis libéré.
01:09:24 Je suis reçu place Vendôme
01:09:26 par le conseiller pénitentiaire
01:09:28 de notre garde des Sceaux actuel
01:09:30 et par un autre conseiller.
01:09:32 Et je leur dis
01:09:34 "Vous savez ce qui se passe en prison ?
01:09:36 Vous savez ?
01:09:38 Oui, on s'en occupe.
01:09:40 Mais les appels à la prière ?
01:09:42 Oui, oui, oui.
01:09:44 C'est vrai qu'il peut être à la santé,
01:09:46 mais c'est pas vrai partout.
01:09:48 C'est vrai à la santé.
01:09:50 La surpopulation,
01:09:52 vous ne pensez pas qu'il y a des conséquences
01:09:54 quand on enferme des gars
01:09:56 avec des détenus radicalisés
01:09:58 et que ça peut avoir une influence ?
01:10:00 Alors ça, c'est un problème qu'on prend en charge.
01:10:02 Et puis sur la surpopulation,
01:10:04 on a des statistiques
01:10:06 qui ne sont pas tout à fait celles que vous donnez.
01:10:08 Forcément, si vous prenez sur l'ensemble
01:10:10 du territoire français,
01:10:12 c'est les prisons autour des grandes villes qui sont surpopulées.
01:10:14 - Et à la santé, par exemple, on peut être combien
01:10:16 de cellules le maximum ?
01:10:18 - Il y a des matelas au sol.
01:10:20 - Généralement, c'est 2 ou 4 ?
01:10:22 - Vous pouvez être seul, 2, 4.
01:10:24 Et j'ai connu, à la santé,
01:10:26 au QB4, dans le quartier qu'on dit VIP,
01:10:28 j'ai connu des matelas au sol.
01:10:30 - Et quand vous êtes 4 dans une cellule,
01:10:32 la cellule, c'est combien de mètres carrés ?
01:10:34 - 8,64 mètres.
01:10:36 - C'est la même cellule que quand on est 2 ?
01:10:38 - Non, excusez-moi.
01:10:40 4, c'est 10,68 mètres, je crois.
01:10:42 - Et quand on est 2, c'est ?
01:10:44 - C'est 8,64 mètres.
01:10:46 - Pas de vagues, évidemment.
01:10:48 - Pascal, excusez-moi de vous couper,
01:10:50 vous n'avez pas retenu quelque chose qui est important.
01:10:52 Les ordres partent de la place Vendôme,
01:10:54 et la place Vendôme a des solutions à tout,
01:10:56 et ça dure comme ça depuis 40 ans.
01:10:58 C'est pour ça que j'ai voulu témoigner, Pascal.
01:11:00 - Amis du tueur de Samuel Paty, par exemple.
01:11:02 Improbable rencontre avec un gamin de 18 ans,
01:11:04 les joues encore dévorées d'acné,
01:11:06 qui a participé à une horreur ayant révolté et marqué
01:11:08 la France entière. Combien avons-nous de ces enfants
01:11:10 de la drogue, des idées de l'islam radical ?
01:11:12 "Il est aussi blanc que moi, et blond comme les blés."
01:11:14 Plus tard, il sera affecté au QB3
01:11:16 dans le quartier des radicalisés de la santé.
01:11:18 "Je l'ai dit, je milite en vain avec les syndicats
01:11:20 de surveillants depuis des années pour le tri
01:11:22 des prisonniers en fonction de leurs crimes.
01:11:24 Avec ce gosse tout juste majeur, je viens d'éprouver
01:11:26 et horrifier l'aspect insensé du mélange des...
01:11:28 C'est ce que vous dites, effectivement.
01:11:30 Il est en train de...
01:11:32 Surpopulation carcérale. En trois ans de règne
01:11:34 d'Eric Dupont-Moretti, le nombre de prisonniers
01:11:36 en France a explosé pour atteindre 74 513.
01:11:38 Au 1er juillet 2023, François Hollande
01:11:40 avait annoncé qu'il construira des prisons
01:11:42 et donc, il n'y a jamais construite.
01:11:44 - Enfin, vous les prisons...
01:11:46 - Tenez, je vais vous donner un exemple.
01:11:48 On veut construire des prisons.
01:11:50 Les prisons, on les construit sur des terrains qui appartiennent
01:11:52 à des municipalités. Savez-vous
01:11:54 que les maires ne peuvent pas aller voir
01:11:56 les prisons ? Un maire ne peut pas
01:11:58 aller voir une prison. Les députés, oui,
01:12:00 c'est une loi à laquelle j'ai participé
01:12:02 avec la presse, mais un maire
01:12:04 ne peut pas rentrer dans une prison.
01:12:06 Si vous voulez, l'administration pénitentiaire
01:12:08 est encore un des
01:12:10 lieux qui est le plus fermé
01:12:12 possible et qui tient à ça.
01:12:14 Pourquoi je les gêne ?
01:12:16 Parce que ce que j'écris,
01:12:18 ce que je décris, est la
01:12:20 vérité, Pascal. C'est ce que j'ai vu.
01:12:22 C'est ce que j'ai vu.
01:12:24 - C'est la faille de journaliste, évidemment, que vous faites.
01:12:26 Je ne souhaite pas simplement faire ce type
01:12:28 de reportage à jour.
01:12:30 - Et juste, si je puis me permettre,
01:12:32 c'est que ça
01:12:34 commence à intéresser les Français. On en est
01:12:36 au deuxième retirage du livre.
01:12:38 Deuxième réimpression.
01:12:40 Parce qu'ils commencent à comprendre une chose,
01:12:42 c'est qu'on leur raconte n'importe quoi
01:12:44 et qu'une partie de leur sécurité est
01:12:46 dans les prisons. - Bon, il y a un coffre-fort
01:12:48 par cellules. - Ah oui, ça c'est magnifique.
01:12:50 - Il y a un coffre, Gustavier. C'est complètement anecdotique,
01:12:52 mais curieusement, l'étagère recèle pourtant un petit
01:12:54 coffre-fort gris dans toutes les
01:12:56 prisons. Dans toutes les...
01:12:58 - Dans toutes les prisons, c'est ça ? - Dans toutes les cellules.
01:13:00 Comme dans une chambre d'hôtel,
01:13:02 accessoire saugrenu dans une prison, il est muni d'une
01:13:04 chambre d'hôtel, mais impossible d'avoir la clé. Il y a un petit coffre-fort
01:13:06 dans les cellules. - Voilà, ça c'est typique
01:13:08 de l'administration. On n'a pas
01:13:10 d'argent, mais on fout au coffre-fort dont on n'a pas la clé.
01:13:12 Enfin, bon, peu importe. - Alors, le recrutement
01:13:14 des surveillants, vous dites,
01:13:16 évidemment, c'est un problème, et puis
01:13:18 les contraintes administratives en présent. Comment interpréter
01:13:20 cette obstruction systématique face aux avancées
01:13:22 obtenues, autrement qu'en y voyant un culte de
01:13:24 la paparazzi et de la norme en tout
01:13:26 ubuesque et qui sait la volonté de montrer
01:13:28 à moi comme aux politiques
01:13:30 qui a vraiment le pouvoir, une fois de plus, mes interlocuteurs
01:13:32 en costume gris prennent mes démarches
01:13:34 pour un manque de respect et une remise en cause
01:13:36 de leur autorité au sein même de leur administration.
01:13:38 C'est effrayant.
01:13:42 Ce que vous racontez est effrayant.
01:13:44 - Il y a d'autres traits. - Mais alors, qu'est-ce qu'il faudrait
01:13:46 faire ? C'est ça que... Parce que c'est la question
01:13:48 que posait Philippe Guibert. Par exemple, la prière.
01:13:50 Est-ce qu'on peut inter-arrêter la prière,
01:13:52 ou alors est-ce que c'est les meutes dans les prisons ?
01:13:54 - Ah, je suis pas sûr. - Si demain, un
01:13:56 directeur dit, bon, alors on enlève la Sono,
01:13:58 parce qu'il sait où est la Sono, donc on l'enlève,
01:14:00 nous sommes d'accord, donc qu'est-ce qui se passe ?
01:14:02 - À mon avis, il se passera rien.
01:14:04 À mon avis, il se passera rien.
01:14:06 Vraiment. - Et pourquoi on l'enlève pas ?
01:14:08 - Il se passera un peu plus si vous commencez à enlever
01:14:10 la drogue.
01:14:12 - Mais le téléphone portable, c'est vrai que tout le monde
01:14:14 a un téléphone portable ? - Je crois
01:14:16 que l'année dernière, ils ont sorti 40 000...
01:14:18 75 000 d'études. - Je comprends pas,
01:14:20 y a pas des fouilles tous les jours où on peut pas...
01:14:22 Si vous fouillez, là...
01:14:24 - Mais Pascal, y a des fouilles.
01:14:26 - Dans les films, on voit ça, on voit le type qui arrive,
01:14:28 qui tourne tout...
01:14:30 Ça se passe pas comme ça ? - Y a même des brouilleurs,
01:14:32 mais les brouilleurs sont...
01:14:34 Il faut bien... C'est pour ça que
01:14:36 j'ai voulu écrire et décrire,
01:14:38 parce que je vois bien, dans les questions que vous posez,
01:14:40 que c'est tellement
01:14:42 éloigné pour vous, le monde de la prison.
01:14:44 Heureusement.
01:14:46 - C'est tellement éloigné, j'ai jamais été très près
01:14:48 du monde de la prison. - Mais quand même, Pascal...
01:14:50 - En fait, je suis allé une fois en prison, pour tout vous dire.
01:14:52 Visiter, une fois, y a 25 ans.
01:14:54 - C'est important. - J'ai fait un reportage.
01:14:56 - Du coup, les journalistes ne le font pas.
01:14:58 - Je suis allé une fois faire un reportage, je me souviens, dans une prison.
01:15:00 - Laquelle ? - C'était à 30 ou 40 km de Paris.
01:15:03 - Fren ? - Non, c'était pas Fren.
01:15:06 - Fleury ? - Je crois que j'étais allé avec...
01:15:08 C'était, je crois, M. Mormec, qui faisait
01:15:10 une intervention auprès des prisonniers.
01:15:12 - Ouais, c'est bien. - Je peux te dire que quand tu sors,
01:15:14 t'es content, parce que quand ça fait...
01:15:16 - Exactement. - Là, ça te...
01:15:18 - Exactement. - Bon.
01:15:20 En tout cas, votre livret est passionnant.
01:15:22 Est-ce qu'on peut voir ? J'ai demandé tout à l'heure
01:15:24 à Marine de nous montrer une vidéo de notre ne...
01:15:28 J'allais dire notre nouvel ami, l'ami des journalistes,
01:15:31 parce qu'il va faire causer, c'est le président de l'Argentine.
01:15:34 Il a fait une vidéo où il prend...
01:15:36 Alors, il est comme moi quand il parle du SIG,
01:15:38 c'est-à-dire le truc qui servait à rien, là,
01:15:41 que vous avez dirigé pendant des années.
01:15:43 - C'est là autant de temps que vous, ça va pas être brillant, l'Argentine.
01:15:45 - Non, mais il dit un truc, évidemment,
01:15:47 qu'il est caricatural, mais moi, je pense que...
01:15:49 On va finir par faire ça, vous savez,
01:15:52 le service d'information du gouvernement,
01:15:54 qui ne sert à rien du tout. - Mais non.
01:15:56 - Mais à rien. Mais bien sûr, ça sert à rien.
01:15:58 - Il y a une partie qui ne le moye pas.
01:16:00 - Il y a une grosse partie que je vois pas, je vois rien, d'ailleurs.
01:16:03 Mais c'est comme le Conseil économique et social,
01:16:05 ça sert à rien. À rien, en fait.
01:16:07 Si tu l'enlèves de moi, ça change rien.
01:16:09 - Je renonce à me contredire.
01:16:11 - En fait, ça sert à rien et ça coûte de l'argent.
01:16:13 Alors, évidemment, cette vidéo...
01:16:15 - Je suis tel que le général de Gaulle, que vous révérez,
01:16:17 voulait en faire une assemblée importante,
01:16:19 le Conseil économique et social. - Ça sert à quoi ?
01:16:21 - À récompenser des... - Ça sert à rien,
01:16:23 et vous le savez bien. Pourquoi vous dites pas...
01:16:25 Pourquoi vous ne dites pas "ça ne sert à rien" ?
01:16:28 - Sur le signe, je vous le dirai jamais.
01:16:30 - Évidemment, ça servit à Philippe Guibert.
01:16:32 Mais autrement, pourquoi vous dites pas...
01:16:34 Non, mais pourquoi vous dites pas
01:16:36 le Conseil économique et... Comment ?
01:16:39 - Moi, j'écrivais toutes les semaines des notes.
01:16:42 - Qui étaient pas lues et qui étaient pas...
01:16:44 - Bah, c'est pas...
01:16:46 - Mais oui, vous le dites vous-même,
01:16:48 qu'elles étaient pas lues, vos notes.
01:16:50 - Est-ce que vous pourriez dire cette phrase, Philippe ?
01:16:52 - Oui, Pascal, vous avez raison,
01:16:54 le Conseil économique et social ne sert à rien.
01:16:56 - Je pourrais vous dire, il pourrait servir à quelque chose
01:16:58 s'il était réformé.
01:17:00 - Oui, il faudrait mettre de l'argent.
01:17:02 - Voyez la petite vidéo. - Non, pas d'argent.
01:17:04 - Le Conseil économique et social, François Hollande
01:17:06 avait nommé le rappeur Ross, par exemple.
01:17:08 Ça sert à récompenser des amis, c'est tout.
01:17:10 - Bon, alors voyez cette vidéo.
01:17:12 Comment il s'appelle, votre ami ? Javier ?
01:17:14 - Javier Milié. - Milié.
01:17:16 C'est le nouveau président d'Argentin.
01:17:18 - C'est vraiment le ministère de la Culture,
01:17:20 le ministère de la transition écologique.
01:17:22 - Alors là, s'il supprime le ministère de la Culture...
01:17:24 - Ah, c'est le premier qui supprime.
01:17:26 - Le ministère de la Santé, qu'il veut...
01:17:28 - Alors, écoutez, voyez cette vidéo,
01:17:30 parce qu'il va dire "fora", ça veut dire...
01:17:32 - Dehors. - Dehors, dehors.
01:17:34 Il prend tous les ministères, comme ça, il dit
01:17:36 "je vais arriver au pouvoir, fora, fora".
01:17:38 - Les hommes gris, les journalistes, les politiciens.
01:17:40 - Ecoutez, écoutez cette vidéo.
01:17:42 - C'est le dégagisme. - Un de vos élèves, quoi, en fait.
01:17:44 - Écoutons, écoutons. - Pas pour le coiffeur.
01:17:46 - Dehors.
01:17:48 Le ministère de l'Ambiance et du Développement Sostenible.
01:17:50 Dehors.
01:17:52 Le ministère des Femmes, des Généres et de la Diversité.
01:17:54 Dehors.
01:17:56 Le ministère des Opérations publiques.
01:17:58 Dehors, même si tu t'en supprimes.
01:18:00 Le ministère de la Science, de la Technologie et de l'Innovation.
01:18:02 Le gouvernement et le secteur privé.
01:18:04 Rien de bon sort du secteur public.
01:18:06 Dehors.
01:18:08 Le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale.
01:18:10 Dehors.
01:18:12 Le ministère de l'Éducation.
01:18:14 Dehors.
01:18:16 Le ministère du Transport.
01:18:18 Dehors.
01:18:20 Le ministère de la Santé.
01:18:22 Dehors.
01:18:24 Le ministère du Développement social.
01:18:26 Dehors.
01:18:28 Comment se trouve le gouvernement ?
01:18:30 Le ministère du Capitale Humain.
01:18:32 Le ministère de l'Infrastructure.
01:18:34 Le ministère de l'Économie.
01:18:36 Le ministère de la Justice.
01:18:38 Le ministère de la Sécurité.
01:18:40 Le ministère de l'Économie.
01:18:42 Le ministère de l'Intérieur.
01:18:44 Le ministère de l'Intérieur.
01:18:46 Le ministère de l'Intérieur.
01:18:48 Le ministère de l'Intérieur.
01:18:50 Le ministère de l'Intérieur.
01:18:52 Le ministère de l'Intérieur.
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01:18:56 Le ministère de l'Intérieur.
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01:19:00 Le ministère de l'Intérieur.
01:19:02 Le ministère de l'Intérieur.
01:19:04 Le ministère de l'Intérieur.
01:19:06 Le ministère de l'Intérieur.
01:19:08 Le ministère de l'Intérieur.
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01:19:16 Le ministère de l'Intérieur.
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01:23:24 Le ministère de l'Intérieur.
01:23:26 Le ministère de l'Intérieur.
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01:23:30 Le ministère de l'Intérieur.
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