Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros.
00:00:03 Ce qui est frappant dans le drame de Crépole, c'est combien ces jeunes gens qui ont agressé
00:00:08 et tué Thomas, 16 ans, n'ont pas peur.
00:00:11 Pas peur de tuer, pas peur de la police, pas peur de la justice.
00:00:15 Aucune barrière n'existe, ni morale, ni personnelle, ni collective.
00:00:20 J'en conclue que ces jeunes ont développé un sentiment d'impunité.
00:00:23 Je ne serais pas étonné d'apprendre que certains ont eu affaire à la police, à la
00:00:28 justice et que la sanction n'a pas existé.
00:00:30 Je le dis souvent parce que c'est un sentiment que j'ai, c'est fichu.
00:00:34 La France orange mécanique est là et personne ne l'arrêtera.
00:00:38 C'est fichu parce que les solutions qu'impose cet ensauvagement sont si radicales qu'aucun
00:00:45 gouvernement ne les prendra.
00:00:47 Au lieu de cela et pour lutter contre les incivilités qui sont peut-être au commencement
00:00:52 de l'ensauvagement, la région Île-de-France par exemple de Madame Pécresse pointe ce
00:00:56 matin Séverine dans un teint rein.
00:00:58 Séverine qui parle fort.
00:01:00 Séverine qui dit tout haut qu'elle a prévu de faire des lasagnes ce soir pour le confort
00:01:05 des autres, dit le slogan.
00:01:07 N'oubliez pas de rester discret.
00:01:09 La région Île-de-France, c'est Madame Pécresse aux raisons.
00:01:12 Le problème en France, c'est Séverine.
00:01:14 Il est 9h.
00:01:16 Sommeillez à la midi.
00:01:17 Les pourparlers s'accélèrent pour une trêve et la libération d'otages à Gaza.
00:01:25 Nous nous approchons de la conclusion d'un accord de trêve, a déclaré mardi le chef
00:01:29 du Hamas dans un bref message.
00:01:31 Les détails de l'accord doivent être annoncés par le Qatar et les médiateurs.
00:01:34 Le gouvernement israélien n'a pour l'heure pas réagi à ces déclarations.
00:01:38 Une marche blanche se tiendra demain, un roman sur Isère, à l'initiative de la famille
00:01:43 de Thomas, ce jeune lycéen de 16 ans, tué à l'arme blanche en marge d'une fête de
00:01:48 village à Crépole, dans la nuit de samedi à dimanche.
00:01:50 Des suspects sont, je cite, en cours d'identification, indique le parquet de Valence dans un communiqué.
00:01:56 Et puis, avis favorable à de nouveaux forages pétroliers près d'Arcachon.
00:02:00 Le groupe canadien Vermillon prévoit de forer 8 nouveaux puits, au total pour, je cite,
00:02:05 atteindre des réserves pétrolières jusque-là non exploitées sur le site de Cazaux, où
00:02:10 une cinquantaine de puits sont déjà en activité avec une production actuellement
00:02:13 estimée à 1500 barils par jour.
00:02:16 - Charlotte Dornelas, Vincent Herouët, Joseph Macéscar-Leront, Georges Fenech, Gautier
00:02:20 Lebret et Mathieu Vallée, bonjour à tous.
00:02:23 On pourrait en rire et j'ai vu que vous en avez ri.
00:02:25 On peut revoir d'ailleurs.
00:02:27 Je n'invente rien, c'est dans le métro depuis quelques jours.
00:02:29 Mais ça montre un état d'esprit de ce pays.
00:02:32 Quand je dis qu'il faut tout changer, la France apprend que Séverine a prévu des
00:02:36 lasagnes pour ce soir, c'est le choc.
00:02:38 Le problème en France, c'est Séverine.
00:02:41 C'est là qu'on est tellement déconnecté, tellement chez les fous dans ce pays.
00:02:47 Et avant de vous donner la parole, c'est intéressant ce qui se passe dans la Drôme.
00:02:51 C'est un fait XXL, majeur de la société française.
00:02:54 Je vais dire ici ce que personne ne dit généralement quand il est journaliste.
00:02:58 Je vais parler de mes confrères.
00:02:59 Sur France Info ce matin, c'est une brève.
00:03:01 Sur France Télévision ce matin, c'est une brève.
00:03:05 Et nos amis de BFM que je vais citer, vous allez voir ce tweet, c'est le bandeau du
00:03:10 pain béni pour l'extrême droite.
00:03:12 On en est là en France.
00:03:13 Crépole du pain béni pour l'extrême droite.
00:03:16 Voilà, c'était chez notre confrère Laurent Ruquier hier.
00:03:18 Du pain béni pour l'extrême droite.
00:03:20 On en est là.
00:03:21 C'est-à-dire qu'il y a un rapport idéologique désormais à toute information.
00:03:27 Il y a ce qu'on doit traiter, ce qu'on ne doit pas traiter.
00:03:29 Et comme tous les journalistes, effectivement, ont un bien idéologique, eh bien ils ne veulent
00:03:34 pas parler de ça parce que c'est du pain béni pour l'extrême droite.
00:03:38 Bon, ben quand on en est là, en fait, c'est fini.
00:03:40 C'est fini.
00:03:41 Voilà, la société, on va aller en…
00:03:44 Et si on le traite, c'est avec un vocabulaire qui va être un vocabulaire particulier.
00:03:50 C'est-à-dire on va parler de rix.
00:03:51 Rix.
00:03:52 Comme s'il s'agissait d'une rix.
00:03:53 Il s'agit d'une attaque mortelle.
00:03:54 Il ne s'agit pas de rix.
00:03:55 On va parler de violence gratuite.
00:03:57 La violence n'est pas gratuite pour les victimes, etc.
00:03:59 C'est-à-dire non seulement on n'en parle pas, mais quand on en parle, on en parle mal.
00:04:03 Et en plus, ce n'est pas la première fois que ça arrive.
00:04:08 Parce que ce serait la première fois où on serait sidéré de ce qui arrive.
00:04:11 Pourquoi pas ? On cherche les mots, on se demande ce qui se passe, on est prudent.
00:04:16 Mais ça arrive, c'est arrivé régulièrement ces derniers mois.
00:04:19 C'est ça qui est absolument terrifiant.
00:04:21 C'est arrivé dans des fêtes de mariage, dans des fêtes d'anniversaire, dans des
00:04:23 fêtes privées.
00:04:24 Et là, en l'occurrence à Crépole, où il y a en effet beaucoup de blessés par rapport
00:04:29 au nombre d'habitants dans le village, la proportion est complètement dingue.
00:04:32 Mais la vérité, c'est qu'on n'en parle pas parce qu'on n'a pas envie de poser
00:04:36 des mots sur ce qui s'est passé.
00:04:37 Mais Thomas, il s'inscrit dans une longue liste.
00:04:39 Ce n'est pas malheureusement la première victime de ce genre d'attaque.
00:04:42 On le sait d'après les statistiques de l'Observatoire national de la délinquance, notamment, qu'il
00:04:48 y a environ 120 attaques au couteau par jour.
00:04:50 Ce qu'on ne voyait pas il y a quelques années.
00:04:52 Mais quel biais fait que des journalistes parlent d'extrême droite ?
00:04:55 Mais on s'en fout.
00:04:56 Voilà, on s'en fiche.
00:04:57 On s'en fout.
00:04:58 On a les points bas, on est extrême droite.
00:04:59 On fait un bon start.
00:05:00 Ce n'est pas le problème de savoir à qui ça va bénéficier.
00:05:04 Comment peut-on avoir des cerveaux qui ont vrillé comme ça ?
00:05:10 Le problème, ce qu'on devrait dire, c'est comment résoudre ce problème ?
00:05:13 Qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:05:15 Vous savez très bien.
00:05:16 Pourquoi ?
00:05:17 Et Mathieu pour en parler, c'est le problème de la justice.
00:05:19 C'est extravagant en fait.
00:05:21 Et quand je dis, c'est intéressant, évidemment je parle des autres journalistes, mais ça
00:05:25 montre l'espace médiatique dans lequel on vit.
00:05:27 Je pourrais parler des artistes de la même manière, les journalistes, les profs, l'université,
00:05:32 tout ça est "corresponsable" de ce que nous vivons là.
00:05:36 Je veux dire, c'est ce qu'elle est là.
00:05:38 Et les politiques aussi parce que chacun réagit en fonction du fait de société ou
00:05:41 du fait divers qui correspond à sa grippe.
00:05:44 Mais vous avez raison parce qu'il n'y a que des gens de droite qui ont réagi hier.
00:05:47 La droite fait une société là et la France Insoumise en choisit un autre.
00:05:51 Vous avez parfaitement raison.
00:05:52 C'est-à-dire que seuls les gens de droite ont réagi hier à Crépole.
00:05:55 Ce qui est aussi fou.
00:05:56 Pourquoi les gens de gauche ne réagissent-ils pas ?
00:05:58 Ils ont réagi à l'agression du jardinier.
00:06:00 Je vous assure.
00:06:01 Alors on va voir le sujet, le déroulé de l'attaque, comment ça s'est passé si j'ose
00:06:07 dire, les premiers éléments que nous avons.
00:06:09 Et puis avec Mathieu Vallée qui est sur le terrain, il va nous donner son sentiment.
00:06:13 Selon le parquet, l'enquête avance et le déroulé de la soirée se précise.
00:06:20 Il est aux alentours de 2h du matin.
00:06:22 Pendant la nuit de samedi à dimanche, près de 400 personnes participent au bal d'hiver
00:06:27 dans cette salle municipale.
00:06:28 La soirée touche à sa fin mais c'est alors qu'une dizaine d'individus non inscrits,
00:06:34 armés de couteaux, se présentent devant cette porte où se tiennent 4 vigiles qui filtrent
00:06:39 les entrées.
00:06:40 L'un d'eux refoule le groupe.
00:06:42 Il est rapidement poignardé par l'un des assaillants.
00:06:44 On a le vigile qui est, d'ailleurs je le félicite pour son professionnalisme, qui
00:06:50 a tout de suite agi pour repousser les personnes violentes.
00:06:54 Donc on a eu cette première phase avec des personnes de l'intérieur qui ont pu justement
00:06:58 le renforcer.
00:06:59 Et on a ensuite la deuxième phase avec malheureusement le décès de Thomas.
00:07:04 Alertés par l'agitation, des participants sortent de la salle et viennent en soutien
00:07:08 au vigile.
00:07:09 C'est à ce moment que la bagarre générale démarre.
00:07:12 Les coups de couteau pleuvent.
00:07:14 En plus de l'agent de sécurité, 3 autres personnes sont gravement blessées dont Thomas,
00:07:19 16 ans, qui succombera à ses blessures lors de son transfert vers l'hôpital en hélicoptère.
00:07:24 Les agresseurs prennent la fuite.
00:07:26 C'est alors qu'une habitante entend un coup de feu juste devant chez elle, à une centaine
00:07:30 de mètres de la salle des fêtes.
00:07:32 Il y a une voiture qui est arrivée juste devant la fromagerie du village et ils ont sorti
00:07:38 un revolver et ils ont tiré en l'air.
00:07:40 C'est des choses qu'on n'a pas dites mais ça devait être certainement pour impressionner
00:07:46 et dire voilà on a fini le spectacle.
00:07:49 Les agresseurs n'ont pour l'heure pas encore été retrouvés mais les éléments laissés
00:07:53 sur place, les portraits robots ou encore l'analyse des antennes téléphoniques permettent
00:07:58 d'affiner le ciblage selon le procureur en charge de l'affaire.
00:08:01 Le Parisien est l'un des rares à sauver l'honneur des médias, a écrit Eric Nolot
00:08:07 en accordant sa juste place à l'effroyable attaque de Crépole, énième preuve d'une
00:08:11 décivilisation accélérée, d'une barbarie qui prend ses aises.
00:08:14 C'est vrai que c'est la lune du Parisien aujourd'hui.
00:08:15 Il plantait les gens à l'aveugle.
00:08:17 Je le répète, en fait ce qui est intéressant c'est le biais qui est aujourd'hui entre
00:08:21 le privé et le service public.
00:08:22 Une brève sur France Info, une brève dans le journal de France 2 qui est présenté
00:08:28 par Thomas Soto le matin.
00:08:29 Une brève.
00:08:30 Voilà ce qui se passe en France, c'est une brève.
00:08:32 En fait ça n'existe pas.
00:08:33 C'est ça que ça veut dire.
00:08:34 Mathieu Vallée.
00:08:35 D'abord j'ai une pensée pour la famille de Thomas Cézan qui a été tué au couteau
00:08:41 dans la nuit samedi et dimanche à Crépole dans ce village de 500 bonnes âmes.
00:08:44 Et d'une certaine manière cette fratrie faisait partie de trois frères, une famille
00:08:48 de restaurateurs.
00:08:49 Cette France qui se lève tôt, cette France sans histoire, cette France finalement qui
00:08:52 ne brûle pas de voiture, qui ne deale pas, qui ne se fait pas connaître pour ses règlements
00:08:56 de compte.
00:08:57 Cette France finalement qui paye ses impôts et qui a la sueur de son front fait vivre
00:09:00 le pays.
00:09:01 C'est la France qu'on aime et c'est pour ça aujourd'hui que tous les Français
00:09:03 sont bouleversés par le décès de ce garçon qui aimait passionnément le rugby.
00:09:06 Et quand on voit qu'il y a 17 décès, 4 blessés encore ce matin à l'hôpital
00:09:09 qui ne sont plus en urgence absolue avec des enquêteurs-gendarmes de la section de recherche
00:09:13 de Grenoble qui mettent tout en œuvre pour retrouver ces dizaines de barbares qui sont
00:09:17 venus commettre l'irréparable dans la nuit de samedi à dimanche, on est là face à
00:09:21 Thomas, victime de la décivilisation.
00:09:24 C'est-à-dire aujourd'hui pour un regard mal croisé, pour un différent x ou y, on
00:09:29 peut prendre des coups de couteau et malheureusement vous le disiez, 120 attaques au couteau par
00:09:33 jour aujourd'hui.
00:09:34 Il y a une explosion de la violence liée à ces faits en France et nous les policiers
00:09:39 et les gendarmes, nous sommes en première ligne pour protéger ces victimes.
00:09:42 Effectivement, je salue ce vigile qui était à l'entrée avec trois autres de ses collègues
00:09:46 pour protéger cette soirée.
00:09:47 Vous imaginez bien que toute la nuit ça s'est bien passé, il n'y a pas eu d'heure, il
00:09:51 n'y a pas eu de violence et qu'on ait une bande d'une dizaine de criminels qui sont
00:09:54 venus pour commettre cet acte criminel et j'espère qu'ils en répondront sévèrement
00:09:58 devant la justice et j'en terminerai là.
00:10:00 On entend beaucoup justice pour Naël, justice pour Adama, justice pour Théo, mais moi c'est
00:10:04 justice pour Thomas aujourd'hui.
00:10:06 C'est un garçon qui n'était pas connu des services de police, qui ne s'était
00:10:09 fait jamais connaître par la voie eucharistique, qui n'avait jamais posé de problème, qui
00:10:12 allait au lycée à Roland-sur-Isère et c'est cette France-là aussi, c'est cette France
00:10:15 pour laquelle les policiers et les gendarmes se battent parce qu'elle a besoin de la police
00:10:18 et de la gendarmerie pour se protéger face à la loi du plus fort, face à la loi qui
00:10:22 tue, face à celles et ceux qui pourrissent notre quotidien et qui aujourd'hui font des
00:10:25 morts dans nos rues, dans nos villages, dans nos soirées, dans nos festivités.
00:10:28 Encore faut-il que les médias s'intéressent à cela et qu'ils s'intéressent manifestement
00:10:32 plus à Naël qu'à Thomas.
00:10:35 Ça rentre plus dans la grille.
00:10:37 C'est pour ça que c'est terrible.
00:10:43 Il y a les bonnes et les mauvaises victimes de toute façon.
00:10:45 C'est clair.
00:10:46 Pour France Info, pour France 2, Naël est une bonne victime.
00:10:49 Oui mais c'est au-delà de ça parce que souvent il est reproché à certaines personnes,
00:10:54 dont je fais partie en l'occurrence, d'analyser et de dire on n'a plus affaire à des faits
00:10:57 divers mais à des faits de société par la répétition, le nombre, la ressemblance
00:11:02 entre ces faits, ça dessine une société plus qu'un fait divers dont on ne sait pas
00:11:06 ce qu'il est en train de se passer.
00:11:07 Or je note que les mêmes qui utilisent là le registre du fait divers ne l'utilisent
00:11:13 jamais quand on se pose la question par exemple du tir d'un policier.
00:11:16 Or c'est incomparable puisque la justice doit passer pour savoir est-ce qu'il était légitime
00:11:21 ou pas de tirer mais c'est potentiellement légitime.
00:11:23 Là en l'occurrence, ça ne l'est dans aucun cas.
00:11:26 C'est impossible.
00:11:27 Donc c'est plus facile à analyser rapidement ce qui est en train de se passer et ça se
00:11:31 répète plus souvent.
00:11:32 Donc là c'est carrément de la malhonnêteté, ce n'est pas simplement une mauvaise appréhension
00:11:37 de ce qu'ils sont en train de commenter.
00:11:38 C'est clairement de la malhonnêteté dans la manière de le traiter.
00:11:40 Mais tout me pose problème, j'ai parlé du vocabulaire, je reviens même à la question
00:11:45 de couteau.
00:11:46 Les lames font 25 cm.
00:11:49 Ce ne sont pas des couteaux qu'on trouve comme ça.
00:11:53 Il a fallu les acheter.
00:11:54 Ce sont des armes de combat.
00:11:55 D'où ça vient ? Ça normalement, on est journaliste, on doit faire une enquête,
00:11:59 on doit se renseigner, on doit mettre ça en exergue.
00:12:01 C'est pour ça que vous devez prendre…
00:12:03 En fait quand je dis que c'est fiché, c'est que les solutions que ça réclame,
00:12:08 personne ne les prendra.
00:12:09 C'est fichu pour ça d'ailleurs.
00:12:11 C'est-à-dire qu'il faut tout changer.
00:12:12 Il faut changer les lois.
00:12:13 Quelqu'un qui a un couteau de 25 cm, il faut que…
00:12:17 C'est prévu par la loi.
00:12:19 Mais ce n'est pas appliqué Pascal.
00:12:21 Ce n'est pas appliqué.
00:12:22 Avec la rigueur.
00:12:23 On va attendre.
00:12:24 Avec la fermeté.
00:12:25 Parce qu'il faut évidemment être prudent.
00:12:26 Quand un jeune traîne à un policier sur 20 mètres dans une voiture et qu'il se
00:12:30 retrouve avec 30 heures de travail d'intérêt général, la loi n'est pas appliquée.
00:12:34 On va attendre ce que disent les enquêtes.
00:12:37 Non, non, j'exagère.
00:12:39 Oui, c'est 35 heures.
00:12:41 Ah, j'ai dit 30 heures, pardon.
00:12:43 35 heures.
00:12:44 Ces quelques jeunes, on verra si déjà ils avaient affaire à la justice.
00:12:47 En fait, c'est simple.
00:12:48 C'est quoi la solution radicale ? C'est tolérance zéro.
00:12:50 Bien sûr.
00:12:51 Au bout d'un certain nombre de crimes, pas de crimes d'ailleurs, mais d'infractions
00:12:57 correctionnelles ou pas, à partir d'un, je ne sais pas si c'est 7, 8, 10.
00:13:01 C'est la règle aux Etats-Unis.
00:13:02 Tu ne sors plus.
00:13:04 Tu entends bien ce que je dis ?
00:13:05 Tu ne sors plus jamais.
00:13:07 Jamais.
00:13:08 Sans en arriver peut-être là.
00:13:10 Ah ben moi, je...
00:13:12 Attendez, quelqu'un qui arrive 10 fois devant un juge.
00:13:15 Si on met par exemple cette règle-là, 10 fois, pour une infraction importante, c'est
00:13:20 entendu, pas pour le vol d'une orange.
00:13:22 10 fois, il ne sort plus.
00:13:25 Voilà ce que je pense.
00:13:27 Il est irrécupérable pour la société.
00:13:29 Il est irrécupérable pour la société.
00:13:32 Irrécupérable.
00:13:33 Et moi, je protège la société.
00:13:34 Vous avez vu que c'est de la faute de la société d'ailleurs.
00:13:38 C'est ce qu'a dit Gérald Darmanin.
00:13:39 Il a dit que c'était la faillite de la société, comme s'il y avait une responsabilité collective.
00:13:42 Il a raison.
00:13:43 C'est surtout la faillite de tous.
00:13:44 C'est une responsabilité de tous ceux qui ont laissé finir.
00:13:45 La responsabilité est collective.
00:13:46 La société, ce n'est pas des responsables de la société.
00:13:52 Mais parce qu'en fait, ces solutions, je vous dis, c'est tolérance zéro.
00:13:55 Ça a marché d'ailleurs.
00:13:56 On sait bien que ça a marché.
00:13:57 Alors voyons le sujet de Juliette Sada sur ce village de Crépole.
00:14:03 C'est une petite commune, sonnée après le drame.
00:14:08 Un déchaînement de violence que les habitants de ce village de 550 habitants n'arrivent
00:14:13 pas à expliquer.
00:14:14 Aujourd'hui, je pense que tout le monde est en état de choc.
00:14:17 On est choqués de voir ce gamin de 16 ans.
00:14:19 Ce n'est pas possible.
00:14:20 Moi, j'ai du mal à admettre.
00:14:22 On ne comprend pas.
00:14:24 C'est inexplicable.
00:14:25 On n'est pas en sécurité nulle part.
00:14:28 Qu'on soit à Paris, qu'on soit à Crépole.
00:14:30 Les gens sont haineux.
00:14:34 L'adolescent a été scolarisé ici, au lycée du Dauphine et à Romand-sur-Isère, où une
00:14:39 minute de silence a été observée ce lundi en sa mémoire.
00:14:42 Certains de ses camarades étaient présents lors du drame.
00:14:45 Quand je suis parti, c'était vers 1h45, pour partir, rentrer chez moi.
00:14:49 Je suis passé devant le groupe, parce qu'ils attendaient en cercle.
00:14:54 Et puis je me disais, il y avait un truc qui… c'était louche quand même.
00:14:58 Et c'est que le lendemain matin que j'apprends par un ami à moi qu'il y a eu à mort des
00:15:04 blessés.
00:15:05 Ils ont lancé des coups de couteau à vue.
00:15:07 Ils ne savaient même pas où est-ce qu'ils plantaient.
00:15:09 La barbarie pure, c'est inadmissible.
00:15:11 J'ai perdu un de mes meilleurs amis.
00:15:13 C'est inadmissible.
00:15:14 Le meurtre de Thomas a suscité l'effroi et l'indignation chez les élus de Romoy.
00:15:19 Tous ont exprimé leurs condoléances à la famille du jeune homme.
00:15:22 Écoutez d'autres témoignages qui ont été recueillis par les équipes de CNews.
00:15:27 C'était un garçon très gentil, très discret, un peu rigolo.
00:15:34 Rien, pas un chercheur de bagarre, rien du tout.
00:15:37 Complètement à l'opposé de ce qui s'est passé.
00:15:39 C'est pesant.
00:15:40 Aujourd'hui, j'avais cours avec une prof qui a refusé de nous faire cours car elle n'avait
00:15:45 pas la force et elle a pleuré devant la classe parce que son enfant le connaissait personnellement.
00:15:50 Donc oui, l'ambiance est très délicate.
00:15:53 En tout cas, moi, j'espère qu'ils trouveront c'est qui et qu'ils payeront pour ce qu'ils
00:15:57 ont fait parce que ça se fait pas.
00:15:58 Il n'avait que 16 ans, il avait la vie devant lui.
00:16:00 Il ne méritait pas de mourir.
00:16:02 Ils vont pour passer une bonne soirée.
00:16:04 Ils se retrouvent morts pour rien du tout.
00:16:07 C'est vraiment n'importe quoi.
00:16:08 Gérald Darmanin, vous l'avez dit, a pris la parole.
00:16:12 Ce qui est intéressant, d'ailleurs, c'est que c'est assez rare.
00:16:14 Chez Gérald Darmanin, il y a eu un petit décalage.
00:16:16 Je trouve que c'est arrivé entre samedi et dimanche.
00:16:19 Dimanche, globalement, la société médiatique, l'espace médiatique a peu réagi.
00:16:25 Hier, ce n'était pas encore la une du Parisien comme ça l'est aujourd'hui.
00:16:30 Dimanche, c'était dans les journaux de 20 heures.
00:16:32 Oui, je suis d'accord avec vous.
00:16:33 Et on disait que Gérald Darmanin attendait pour savoir plus les circonstances,
00:16:37 les profils, etc. de ce qui s'était passé exactement.
00:16:39 Le président de la République n'a pas dit un mot ?
00:16:41 Non, il avait parlé de drame inexcusable sur Naël.
00:16:44 Eh oui, c'est ça que les profils ont sans doute.
00:16:46 Oui, mais pourquoi ?
00:16:48 En fait, pourquoi le président de la République fait-il un tweet sur Naël
00:16:51 et n'en fait-il pas un ?
00:16:52 Ce n'était pas un tweet sur Naël, c'était une déclaration à Marseille.
00:16:55 Pourquoi ? Moi, ça m'intéresse.
00:16:57 Qu'est-ce qu'il fait ?
00:16:58 Qu'est-ce qu'il fait que la société médiatique ?
00:17:00 Il faudrait peut-être aussi une minute de silence pour Thomas à l'Assemblée nationale.
00:17:05 Il faudrait surtout qu'il n'y ait plus de Thomas, en fait.
00:17:06 Non, mais parce qu'il n'y en a qu'une pour Naël.
00:17:08 Non, mais je ne rentrerai pas là-dedans parce que je pense qu'il ne fallait pas faire des minutes de silence.
00:17:13 Donc je ne rentrerai pas là-dedans.
00:17:15 Vous avez compris.
00:17:16 Vous savez, c'est la maman d'Enzo qui l'est arrivée peu au prou, la même chose,
00:17:19 qui s'est fait planter pareil, qui avait dit
00:17:21 "mais le président ne réagit pas parce qu'on ne fait pas des meutes".
00:17:23 Elle avait posé la question, la seule question qui vaille, en fait.
00:17:26 C'est-à-dire que ces gens-là respectent tout,
00:17:29 même après l'horreur qui leur est arrivée.
00:17:32 Ça fait moins peur à des hommes politiques, si vous voulez,
00:17:34 que des populations capables de déclencher des émeutes.
00:17:37 Mais c'est vrai que j'entendais sur une chaîne concurrente hier soir
00:17:40 des débuts d'explications de la culture de l'excuse qui a tué notre pays depuis 30 ans.
00:17:44 Le problème d'abord dans nos tribunaux, Georges Fenech, c'est que Bobigny, Nantes, Évry,
00:17:50 tous ces tribunaux où la culture de l'excuse a toujours présidé à la place de la culture de la sévérité,
00:17:53 aujourd'hui, on n'en a pas eu l'époque assez.
00:17:54 Vous parlez de ce policier de Nantes, Anthony, qui a pris 30 jours d'ITT
00:17:58 et dont l'accusé de prévenir a pris 35 heures d'intérêt général.
00:18:02 On paye aujourd'hui toute l'addition de ce qu'on dénonce depuis des années.
00:18:06 Je terminerai juste sur ça.
00:18:07 C'est qu'en réalité, les magistrats du parquet,
00:18:10 qui représentent les intérêts de la société, qui poursuivent les auteurs,
00:18:13 ils requièrent souvent des peines fermes, des peines sévères, des peines exemplaires.
00:18:17 Mais ceux aujourd'hui qui doivent rendre des comptes,
00:18:18 et moi, c'est ce qu'on demande dans mon syndicat,
00:18:20 c'est que par juridiction de jugement,
00:18:22 ceux qui rendent l'injustice au nom du peuple français puissent dire
00:18:25 "la police et la gendarmerie nous ont présenté par le biais du parquet
00:18:28 X individus mis en cause, derrière on a décerné telle décision de justice
00:18:31 et il y en a untelle qui a été exécutée et appliquée derrière".
00:18:35 Comme ça, les Français, de la même manière qu'on juge la police et la gendarmerie,
00:18:38 pourront juger aussi l'efficacité ou pas.
00:18:40 Et les journalistes français préfèrent s'intéresser à savoir
00:18:43 si ça profite à l'extrême droite ou pas, ce qu'ils appellent l'extrême droite d'ailleurs,
00:18:46 ce qui demanderait évidemment d'être défini.
00:18:49 Je salue Patrick Menet qui nous écoute régulièrement,
00:18:51 qui m'écrit "la situation française est tellement explosive,
00:18:53 les Français tellement excédés qu'il y aurait la haine de certains
00:18:56 et le repli communautaire tel que la moindre étincelle peut provoquer la guerre civile",
00:19:00 expression que le président de la République lui-même a utilisé sans rien faire.
00:19:03 Il avait utilisé l'expression "guerre civile" le président de la République.
00:19:06 - Jamais encore. - Il faut vérifier évidemment cela.
00:19:10 Écoutez Gérald Darmanin, il était hier soir sur "C'est à vous".
00:19:14 Il y a eu une fête dans un village et puis des gens qui viennent d'ailleurs de ce village
00:19:18 ont voulu forcer l'entrée de cette fête et des coups de couteau sont partis.
00:19:21 Donc ça s'appelle l'enseauvagement.
00:19:22 Il y a trois ans et demi, lorsque je suis venu au musée intérieur,
00:19:24 j'ai évoqué l'enseauvagement.
00:19:25 J'ai dit qu'il y avait une violence qui était gratuite.
00:19:27 Deux gamins de 15-16 ans contre des gamins de 15-16 ans.
00:19:30 Ça, ce n'est pas de la faute de la police ou de la gendarmerie
00:19:32 quand des gens de 15-16 ans donnent des couteaux à des personnes de 15-16 ans.
00:19:36 C'est évidemment une faillite générale de notre société.
00:19:40 - Eh oui, bien sûr.
00:19:41 Mais écoutez également ce jeune homme de 14 ans qui était à l'habit de Thomas et qui témoigne.
00:19:47 - C'est un gars plutôt bon au rugby, gentil.
00:19:52 Une bonne personne qui méritait, comme toutes les personnes,
00:19:55 mais qui ne méritait pas de mourir comme ça, dans de telles violences,
00:20:01 à un moment ou un autre pour s'amuser, pour se divertir et pour faire autre chose.
00:20:04 On en parle beaucoup parce que ça choque.
00:20:06 Et parce qu'on entend beaucoup d'effets comme ça à la télé.
00:20:09 Et savoir que c'est ici, que c'est chez nous, que c'est l'un des nôtres,
00:20:13 ça fait énormément de peine.
00:20:15 - Peut-être un mot sur... - C'est après les premières rencontres de Saint-Denis,
00:20:19 c'est Jordan Bardella, le président du RN, qui avait dit d'ailleurs sur Punchline de Laurence Ferrari,
00:20:24 il m'a répondu que non parce qu'on prenait le risque de conduire le pays à la guerre civile.
00:20:28 La réponse d'Emmanuel Macron à Jordan Bardella,
00:20:30 à la question de dissoudre des organisations politiques ou religieuses.
00:20:33 Donc c'est selon Jordan Bardella.
00:20:35 - Et j'imagine que le président de la République a récusé cela.
00:20:38 Mais là encore, s'il le pense, il y a deux choses.
00:20:41 S'il le pense, il doit le dire.
00:20:43 - C'est ce qu'on disait hier, le décalage entre le discours...
00:20:45 - Non mais s'il le pense...
00:20:47 En fait, vous avez parfaitement raison, il ne peut pas avoir deux discours aujourd'hui.
00:20:50 On ne peut pas dire des choses à l'intérieur de l'Elysée,
00:20:52 puis dire des choses à l'extérieur de l'Elysée.
00:20:54 Ça, c'est irresponsable.
00:20:56 En revanche, s'il ne le pense pas, il ne faut pas qu'il le dise.
00:20:58 Mais s'il le pense, il doit le dire.
00:20:59 Et il doit agir.
00:21:01 Agir.
00:21:03 C'est un mot qui...
00:21:04 - Pardon, c'est pénible d'entendre un politique dire "c'est la faillite de la société".
00:21:09 Ce n'est pas la faillite de la société, mais c'est la faillite des politiques.
00:21:12 Je suis désolé, ce n'est pas la faillite de la société.
00:21:14 Parce que la société française, elle est incroyablement patiente.
00:21:18 Elle est patiente, justement.
00:21:20 Il n'y a pas de réaction, justement, de la société française.
00:21:24 Ce que disait Charlotte est totalement juste.
00:21:26 C'est-à-dire que les Français, dans leur immense majorité,
00:21:29 sont respecteux de la loi, des règlements, etc.
00:21:31 Et comme vous l'avez dit très justement, ce sont eux qui payent.
00:21:34 Non, ce n'est pas la faillite de la société, c'est la faillite des politiques.
00:21:37 - Mais pour compléter mieux, comprendre ce qu'a dit Théodore Mathieu-Vallée
00:21:40 sur cette fameuse culture de l'excuse, qu'est-ce que c'est ?
00:21:43 Les gens doivent se poser des questions.
00:21:45 La culture de l'excuse, c'est que ça a propagé dans la magistrature
00:21:49 parce qu'on considère que ceux qui sont victimes de nos discriminations
00:21:54 sociales, économiques, ethniques, eh bien, il faut les comprendre.
00:21:58 Ils passent à l'acte parce qu'ils ont des bonnes raisons, finalement.
00:22:01 Et vous allez voir que là, ils viennent d'une cité,
00:22:03 ils viennent d'une cité, on le sait,
00:22:05 ils viennent d'une cité, comme on dit, de Romain Surizère.
00:22:08 On va leur trouver aussi quelques excuses.
00:22:10 - Mais la première excuse a été donnée.
00:22:11 - C'est parce qu'on les a refusées, on ne les a pas refusées d'entrer.
00:22:15 - Donc il y a une discrimination.
00:22:16 - C'est pas comme ça, c'est absolument pas...
00:22:18 - Quand bien même...
00:22:20 - Quand bien même, de toute façon...
00:22:21 - Je pense que c'était sur le fait de...
00:22:22 - Vincent Herouet.
00:22:24 - C'était ?
00:22:24 - Vincent Herouet.
00:22:25 - Pardon.
00:22:27 - Non, mais même l'explication de Gérald Darmanin est formidable.
00:22:31 "Les coups de couteau sont partis."
00:22:33 C'est comme si c'était un fusil chargé
00:22:35 et que vous appuyez par inadvertance sur la gâchette.
00:22:39 "Les coups de couteau sont partis."
00:22:40 Ben non, quand vous avez...
00:22:42 D'abord, quand la lame fait 25 centimètres, c'est une dague,
00:22:45 c'est pas un couteau.
00:22:46 25 centimètres, ça fait ça.
00:22:47 Et donc, le coup de couteau ne part pas tout seul.
00:22:51 Il faut le prendre dans la main.
00:22:52 Il faut taper, il faut...
00:22:53 - Oui, oui.
00:22:54 - Il faut pointer.
00:22:55 Ça n'arrive pas comme ça par accident.
00:22:58 - Dries Galli, qui était séilliste,
00:23:00 qui était ce matin dans la matinale de Romain Desarbres.
00:23:03 - Absolument.
00:23:03 - Et qui s'est exprimé sur ce sujet
00:23:06 et qui fait une comparaison sur laquelle,
00:23:09 évidemment, il y a matière à discuter.
00:23:11 Je ne suis pas sûr qu'il ait, évidemment,
00:23:14 qu'il fasse accréditer cette comparaison qu'il fait.
00:23:17 Mais écoutons-le.
00:23:19 - Le protocole opératoire, si on peut dire,
00:23:21 rappelle vraiment ces guerres coloniales
00:23:23 où vous avez des gens désarmés,
00:23:26 qui étaient des peignoirs hier en Algérie.
00:23:27 Aujourd'hui, vous avez des gens qui,
00:23:29 comme le disait votre reporter,
00:23:30 se croyaient à l'abri dans la France profonde,
00:23:32 chez les Mohicans, dans les réserves de...
00:23:34 Je dis "les Mohicans", je dis ça avec ironie,
00:23:36 avec beaucoup de guillemets,
00:23:38 dans des réserves où on se croit loin des villes,
00:23:42 on se croit loin de la sécurité.
00:23:45 Et ils sont livrés à eux-mêmes.
00:23:47 Vous n'avez pas de police, pas de gendarmerie,
00:23:49 ils arrivent trop tard
00:23:50 et vous avez un commando qui arrive,
00:23:54 un traître, effet de surprise,
00:23:57 qui fait son coup et qui s'enfuit,
00:23:58 qui se dirige dans la nature.
00:24:00 Et il ne manque plus qu'une revendication.
00:24:03 On a encore de la chance, on dit guillemets,
00:24:04 on n'a pas encore de revendication politique
00:24:06 de ces actes-là.
00:24:08 Mais c'est vrai que les policiers
00:24:09 n'entraient pas, visiblement, dans cette cité.
00:24:12 Plus personne n'entre
00:24:14 dans ce quartier qui est mis en cause,
00:24:16 à Mathieu Vallée.
00:24:17 J'ai entendu ça, en tout cas.
00:24:19 - Donne le quartier Romand-sur-Isère, s'il vous plaît.
00:24:21 - Les policiers, ils rentrent dans tous les quartiers
00:24:23 de la République et c'est les insulter que de faire partie.
00:24:25 - C'est un policier qui disait ça, ce matin-là,
00:24:27 que j'ai entendu, je crois que c'était sur Europe 1,
00:24:28 qu'il disait "effectivement..."
00:24:29 - On ne rentre pas dans un quartier difficile
00:24:32 comme on rentre dans un quartier paisible
00:24:33 où il faut venir à plusieurs effectifs.
00:24:35 Mais en tout cas, quand les gens ont besoin de nous,
00:24:36 on répond présent.
00:24:37 Cette nuit, j'ai encore travaillé
00:24:39 et dans tous les quartiers de France,
00:24:40 nous y allons, on interpelle les délinquants.
00:24:42 Le gros sujet, c'est ce qu'on fait
00:24:43 quand on a ensuite interpellé ces délinquants,
00:24:45 notamment à la justice telle qu'on l'évoquait.
00:24:46 Maintenant, dans ces villes,
00:24:48 le moyen de Romand-sur-Isère,
00:24:49 c'est une ville dont la chef du commissariat,
00:24:50 je la connais très bien.
00:24:52 Elle fait tout ce qu'elle peut avec ses effectifs
00:24:53 pour assurer la sécurité des gens.
00:24:54 La police municipale donne une contribution importante.
00:24:57 On le dit très peu, mais les policiers municipaux
00:24:59 apportent leur concours de manière très importante
00:25:01 aux policiers nationaux ou aux gendarmes.
00:25:02 Et là, on voit qu'effectivement...
00:25:03 - Ils ne sont même pas armés, parfois,
00:25:05 les policiers municipaux.
00:25:06 - Et il y a un chiffre qui...
00:25:07 - Qu'est-ce que vous voulez ? Qui ?
00:25:08 - Il y a un chiffre qui donne...
00:25:08 - Qu'est-ce que vous voulez ?
00:25:09 Et puis, ils ont peur pour eux.
00:25:10 Enfin, je veux dire, si t'es policier municipal,
00:25:12 t'as envie de...
00:25:13 Aujourd'hui, tu te lèves le matin, tu vas aller...
00:25:15 - Ils ont l'épiphane dans les zones.
00:25:17 - Tu vas aller face à des gens comme ça ?
00:25:18 - Non, mais vous allez plus loin.
00:25:21 Vous prenez la Basilique de Nice,
00:25:22 lorsqu'il y a eu cet attentat
00:25:23 où il y a eu des policiers municipaux
00:25:25 qui sont arrivés en premier
00:25:25 et qui ont neutralisé la salle
00:25:26 en qui avaient fait des victimes.
00:25:27 On voit que l'importance d'armer
00:25:29 les policiers municipaux est vitale.
00:25:30 Nous, c'est ce qu'on demande
00:25:31 comme revendication.
00:25:32 Et la deuxième chose,
00:25:33 aujourd'hui, pour que les gens comprennent bien,
00:25:35 on nous dit que c'est des mineurs de 15-16 ans,
00:25:36 en tout cas, évidemment, des jeunes,
00:25:38 notamment la victime.
00:25:39 Mais aujourd'hui, la jeunesse de notre pays
00:25:41 représente 21 % de la population.
00:25:43 Et dans la délinquance générale,
00:25:44 elle représente 20 %.
00:25:46 C'est 8 % de plus qu'il y a moins de 10 ans.
00:25:48 Donc ça, c'est une augmentation de la victime.
00:25:50 Tout à fait. Donc si vous voulez,
00:25:52 il n'y a pas plus de délinquants,
00:25:53 mais il y a des délinquants de plus en plus violents
00:25:55 et de plus en plus jeunes.
00:25:56 Et la question, elle est posée.
00:25:58 Aujourd'hui, quand vous avez l'âge entre 16 et 18 ans,
00:26:00 je passe au contrôle de Jean Schneider,
00:26:01 qui est un ancien magistrat,
00:26:02 vous avez l'excuse de minorité.
00:26:04 Donc vous pouvez encourir la moitié de la peine
00:26:06 qui est prévenue par la loi.
00:26:07 Si c'est un vol de 3 ans, c'est un an et demi.
00:26:09 Le magistrat peut l'écarter.
00:26:10 Mais aujourd'hui, disons-le,
00:26:12 est-ce qu'on ne rabaisserait pas la majorité de la population ?
00:26:14 Mais on l'a dit 50 fois, Mathieu !
00:26:16 Je veux dire, on va marquer une pause.
00:26:18 Il n'y en a pas un par département.
00:26:19 Un centre éducatif fermé,
00:26:21 il n'y en a même pas un par département.
00:26:22 Mais on l'a dit 58 fois.
00:26:25 Mais taisons-nous !
00:26:26 Mais non, mais l'histoire de la minorité...
00:26:29 Mais moi, je vais vous dire, je juge quelqu'un de 15 ans
00:26:32 comme quelqu'un de 18 ans.
00:26:33 Je suis désolé de vous le dire.
00:26:34 Voilà, ça me paraît tellement de bon sens.
00:26:37 Voilà. Non, mais vous vous rendez bien compte
00:26:40 qu'on dit les mêmes choses toujours et tout le temps.
00:26:42 Mais taisons-nous, Pascal !
00:26:44 Taisons-nous puisqu'on dit toujours les mêmes choses.
00:26:46 Moi, le problème, c'est que ceux qui sont aux manettes
00:26:48 ne l'entendent pas. C'est ça, le problème.
00:26:50 Oui, ne l'entendent pas.
00:26:51 Comme vous le dites, jusqu'au jour où ça va changer de manette.
00:26:54 Bah oui.
00:26:55 Il est 9h25.
00:26:56 On va marquer une pause.
00:26:57 Restez encore quelques minutes avec nous.
00:26:59 Restez aussi.
00:27:01 Je sais qu'on a une actualité très chargée
00:27:03 parce qu'on doit parler de John Kennedy.
00:27:04 On va recevoir également Pierre Frédérach dans une seconde
00:27:07 parce qu'un déplacement, un voyage, pardonnez-moi,
00:27:11 est organisé à Auschwitz avec des sportifs de haut niveau
00:27:15 pour évidemment être sensibilisés à ce qui se passe
00:27:18 aujourd'hui en Israël et savoir le drame
00:27:22 qui se joue pour les Juifs du monde entier.
00:27:26 On va en parler dans une seconde.
00:27:27 Mais la pause.
00:27:28 Il est 9h32.
00:27:33 Sommeil à la Bidi nous rappelle les titres du jour.
00:27:38 Arrivée de l'aide humanitaire française en Égypte,
00:27:41 comme vous pouvez le voir sur ces images,
00:27:42 hondtstons de matériel médical à destination de la bande de Gaza
00:27:46 ont été livrés aux croissants rouges égyptiens dans le Sinaï.
00:27:49 L'aide humanitaire a été transportée à bord d'un avion militaire A400M
00:27:53 parti de la base aérienne d'Orléans-Bricy vers Al-Harich en Égypte.
00:27:58 Entre inflation et précarité accrue,
00:28:01 le lancement de la 39e campagne des Restos du cœur s'annonce difficile.
00:28:07 La fin progresse en France, constate son président Patrice Drouet.
00:28:11 Conséquence, l'association est obligée de réduire le nombre de ses bénéficiaires.
00:28:15 Et puis, nouvelles inondations avec le retour de la pluie dans le Pas-de-Calais.
00:28:19 Conséquence, les cours d'eau remontent fortement.
00:28:22 Deux semaines que les habitants de la région vivent littéralement les pieds dans l'eau.
00:28:25 Face à l'ampleur des intempéries,
00:28:27 Bruno Le Maire a annoncé une prise en charge des relogements pendant six mois.
00:28:32 Excusez-moi, un sommaillage.
00:28:33 J'étais en train d'expliquer à Mathieu.
00:28:35 Voilà, je ne sais pas si on m'a entendu à l'antenne.
00:28:37 J'étais en train d'expliquer effectivement que Mathieu Vallée et Gauthier Lebrecht
00:28:42 allaient quitter le plateau dans quelques instants parce que Pierre Frederach et Cyril Benzaken,
00:28:46 qui est champion du monde de kickboxing, nous attendent.
00:28:50 Je voudrais simplement qu'on écoute Driss Galli, qui est donc essayiste.
00:28:54 On vient de l'entendre il y a deux secondes, mais vous allez écouter ce qu'il propose.
00:28:58 Ce n'est pas très compliqué.
00:29:00 Et hier, de la même manière qu'on a écouté Madame Chalmany, qui disait les choses justes.
00:29:03 Je regrette que les hommes politiques ne disent pas ce que des essayistes, des intellectuels disent.
00:29:09 Et je m'interroge, pourquoi ne disent-ils pas ce que dit M. Driss Galli ?
00:29:14 Parce que me semble qu'il porte la bonne analyse.
00:29:17 Écoutez-le.
00:29:18 Courage.
00:29:19 Quand on a accumulé les erreurs comme ça, sociologiques, on ne va pas changer le peuple.
00:29:24 On ne va pas changer la jeunesse.
00:29:25 On ne va pas les recycler, les envoyer en contre-dressement en Guyane ou à Tahiti.
00:29:29 Mais à mon avis, il faut faire trois choses.
00:29:31 Il faut d'abord réapprendre à condamner moralement les violents.
00:29:35 Or, nous sommes incapables de citer leur nom et leur prénom.
00:29:38 On dit toujours c'est AB, DZ, JM.
00:29:41 Il faut condamner moralement les gens.
00:29:45 Dire un tel a commis un acte que la société n'admet pas et n'admettra pas.
00:29:51 Ça, c'est le boulot de chacun, et notamment des intellectuels et des politiciens,
00:29:56 mais surtout des intellectuels, des églises.
00:29:58 Où est l'église catholique en France ?
00:29:59 Quand on tue des jeunes comme ça, il y a quelque chose de diabolique là-dedans.
00:30:04 Il faut condamner moralement.
00:30:06 Ça, ce n'est pas la loi. Ça, c'est nous-mêmes.
00:30:08 Deuxième chose, il faut mettre fin à l'impunité.
00:30:11 Aujourd'hui, dans les tribunaux de France, je vais exagérer un peu,
00:30:14 il y a une amnistie qui est prononcée chaque jour au royaume.
00:30:17 Ce pays vit un régime d'amnistie permanente.
00:30:20 Il faut qu'on arrête avec ces travaux d'intérêt généraux.
00:30:22 Il faut construire des prisons, je suis désolé, des bonnes prisons,
00:30:25 pas des académies du crime, des bonnes prisons,
00:30:28 pas des endroits où les gens sont molestés sexuellement.
00:30:32 Il faut des prisons où on reste citoyen, mais on est quand même puni.
00:30:36 Il faut des places de prison parce que la société est devenue criminogène.
00:30:39 Troisième élément, sous réserve de l'enquête,
00:30:41 on verra le profil de ceux qui ont commis ça,
00:30:45 il faut évidemment mettre fin à l'immigration de masse
00:30:47 qui alimente une contre-société,
00:30:50 ça, M. Darmanin ne le dira jamais parce que c'est tirer une balle dans son propre bilan,
00:30:54 une contre-société qui s'en prend, ce que je disais au Mohican,
00:30:58 aux gens qui ont fui les banlieues et le centre-ville
00:31:00 pour leur dire "vous n'êtes plus chez vous".
00:31:02 Mais attention, je suis extrêmement prudent
00:31:04 parce que je ne suis pas policier, je ne connais pas l'enquête.
00:31:06 – Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:31:09 – Les places de prison, on nous en avait promis 15 000, on est à 2800.
00:31:13 Sur l'évaluation des magistrats et la réponse pénale,
00:31:16 vous connaissez mon avis, je l'ai suffisamment dit sur ce plateau et d'autres plateaux,
00:31:20 notamment sur des affaires à chaque fois pratiques et pragmatiques.
00:31:22 Et enfin, sur ces quartiers, j'en suis issu,
00:31:25 j'attends d'abord ce que les enquêteurs gendarmes vont nous dire,
00:31:27 je suis policier donc je sais qu'il faut être prudent
00:31:29 parce que l'enquête, elle avance et que parfois on peut découvrir des choses.
00:31:33 Aujourd'hui, il faut le dire, effectivement, dans nos quartiers de la République,
00:31:36 on a un communautarisme et une violence assez importantes,
00:31:39 les rodéos, les trafics de stupéfiants, les règlements de comptes,
00:31:42 mais on a aussi toute une partie des gens honnêtes
00:31:44 qui en partie ont fui les quartiers mais aussi qui sont restés.
00:31:47 Et c'est pour ça que nous, les policiers et gendarmes,
00:31:48 on se bat aussi chaque jour pour ces gens qui payent des impôts,
00:31:51 qui font de longs trajets pour aller travailler
00:31:52 et qui ne comptent que sur la police pour les protéger.
00:31:54 – Vous avez reçu hier Pierre Botton,
00:31:56 il vous a parlé de ce qui se passait dans les prisons,
00:31:58 il était un acteur, un témoin direct, c'est quoi ?
00:32:01 Quai d'art religieux, radicalisation,
00:32:03 30 000 téléphones portables saisis chaque année,
00:32:06 la drogue qui circule, la prison ne fait plus peur.
00:32:09 – Mais c'est pour ça, Georges, qu'on n'y arrivera pas.
00:32:11 – Y compris à Pierre Botton.
00:32:12 – Je vous assure, moi c'est mon sentiment,
00:32:14 on n'y arrivera pas, il est trop tard.
00:32:17 – Sauf ?
00:32:18 – On n'y arrivera pas, sauf, il n'y a même pas de "sauf".
00:32:21 Hélas, c'est ça qui…
00:32:22 – Le logiciel.
00:32:23 – Oui, oui, mais je vous dis, il faut tellement tout changer,
00:32:26 en fait il faut changer tout, donc c'est compliqué de changer tout.
00:32:30 – Mais même vous Georges, vous trouvez des circonstances atténuantes
00:32:32 quand vous dites que Gérald Darmanin a raison,
00:32:34 quand il dit que c'est une responsabilité globale de la société.
00:32:37 – Mais c'est une responsabilité globale des politiques et des juges.
00:32:41 – Ah voilà, donc pas de la société.
00:32:42 – Ah oui, pas de la société.
00:32:42 – C'est pas pareil.
00:32:43 – Écoutons cette jeune lycéenne qui était témoin hier,
00:32:47 alors les équipes de CNews sont sur place et elles rapportent
00:32:50 évidemment beaucoup de témoignages, c'est Mikaël Dos Santos,
00:32:53 je crois, qui a recueilli ce témoignage, écoutons-le.
00:32:55 – Au début, ça se passait bien, c'était comme d'habitude,
00:33:02 et après, au bout d'un moment, il y a des gens qui sont arrivés,
00:33:05 c'était quand le bal était terminé, il y a des gens qui sont rentrés
00:33:09 et qui se sont dit "il y a des coups de couteau".
00:33:12 Et au début, on ne prenait pas trop ça au sérieux,
00:33:15 on ne se rendait pas trop compte de ce qui se passait.
00:33:17 Et après, il y a un garçon avec un t-shirt plein de sang qui arrivait,
00:33:24 et il y avait du sang partout.
00:33:28 Je suis allée me cacher et je ne bougeais plus.
00:33:30 Moi, je suis partie quand les gendarmes sont arrivés,
00:33:32 parce que quand les gendarmes sont arrivés, on pouvait sortir,
00:33:35 donc je suis partie dès que je pouvais.
00:33:39 – Deux témoignages encore pour terminer ce chapitre,
00:33:42 en tout cas deux analyses, celle de Thibaud de Montbrial.
00:33:47 – Dans les prochaines fêtes de village,
00:33:49 il va y avoir des gens locaux qui vont venir avec des armes au cas où,
00:33:53 et qui vont venir avec des armes pour se protéger,
00:33:55 pour se substituer à la carence de la puissance publique,
00:33:59 et ce n'est pas une accusation,
00:34:00 la puissance publique ne peut pas mettre une voiture de gendarmerie
00:34:03 devant chaque fête de village,
00:34:04 mais il se trouve que quand il y a une fête de village,
00:34:07 d'un petit village, un samedi soir,
00:34:09 les gendarmes ne peuvent pas être dans tous les villages en même temps,
00:34:12 et donc ce qui se passe, c'est que s'il n'y a pas une reprise en main,
00:34:14 mais drastique, visible avec un message politique à la fois verbal
00:34:17 et ensuite des actes, les gens vont finir par s'organiser eux-mêmes.
00:34:21 – Fabien Roussel lui était l'invité de Sonia Mabrouk,
00:34:23 ce matin sur Europe 1 et sur CNews, écoutons-le.
00:34:27 – Une société où des actes de ce type se reproduisent quand même de plus en plus,
00:34:32 on se dit, moi-même qui suis député d'une circonscription avec des villages,
00:34:37 pourquoi pas chez nous demain,
00:34:38 on ne peut pas non plus susciter la terreur pour tous les habitants
00:34:45 et ceux qui ont prévu de fêter un anniversaire, un mariage, etc.
00:34:48 Il ne faut pas pousser, mais en tout cas ce qui est vrai,
00:34:50 c'est que de plus en plus aujourd'hui dans la société,
00:34:55 je dirais dans le monde, on règle ces problèmes par la violence,
00:35:01 par les coups, il n'y a plus de règles.
00:35:03 – Voilà ce qu'on pouvait dire ce matin sur le drame absolu de Crépone,
00:35:05 je remercie Mathieu Vallée.
00:35:07 – Je remercie également Gautier Lebrecht
00:35:10 et nous allons recevoir, comme je vous le disais,
00:35:12 sur ce plateau Pierre Fredenreich et Cyril Benzaken,
00:35:15 il est champion du monde de kickboxing.
00:35:17 À l'initiative du CRIF, avec la collaboration de Richard Dacury,
00:35:20 des sportifs de renom se rendront le 26 novembre prochain
00:35:23 au camp de Schwyz Birkenau.
00:35:25 On va en parler dans une seconde, je voudrais qu'on parle de Sandrine Jossot,
00:35:29 parce que le premier témoignage public de Sandrine Jossot
00:35:31 a fait monter évidemment la pression sur le sénateur Joël Guerriot
00:35:34 qui a accusé d'avoir drogué la députée en vue de l'agresser sexuellement.
00:35:37 Le président du Sénat Gérald Archer réclame la mise en retrait de l'élu.
00:35:41 Et Madame Jossot était hier soir l'invité de C'est à vous,
00:35:44 je vous propose de l'écouter.
00:35:47 – J'ai trouvé que le champagne n'avait pas le même goût que d'habitude,
00:35:50 c'était sucré.
00:35:51 Je commençais à voir au bout de 15 minutes des symptômes
00:35:56 comme des palpitations, des sveurs.
00:35:59 Il était dans la cuisine et il remet un sachet blanc
00:36:05 dans un tiroir sous le plan de travail.
00:36:09 Et là je comprends, je me dis mais en fait c'est quoi ce sachet ?
00:36:13 J'ai cru mourir parce que je pensais qu'il allait abuser de moi
00:36:18 parce que dans l'ascenseur je ne tenais plus debout.
00:36:21 Il me suit jusqu'au taxi, j'étais paniquée,
00:36:23 je me disais mais en plus mon cœur battait,
00:36:25 j'avais l'impression de faire une crise cardiaque en même temps.
00:36:29 – Je salue Nicolas Dupont-Aignan qui dit
00:36:32 "je viens de vous entendre à l'instant, arrêtez avec votre "c'est trop tard".
00:36:35 Je partage bien sûr votre lucidité mais il n'est jamais trop tard,
00:36:38 sinon la France aurait cessé d'exister depuis longtemps.
00:36:40 On peut reconstruire un État en France", dit Nicolas Dupont-Aignan.
00:36:44 Écoutez, je souhaite évidemment me tromper.
00:36:48 Je salue évidemment sur ce plateau Cyril Benzaken,
00:36:51 vous êtes champion de kickboxing.
00:36:53 – Champion du monde.
00:36:54 – Champion du monde de kickboxing.
00:36:56 Et Pierre Frédéric Raich, que je retrouve avec plaisir,
00:36:59 qui a dirigé en son temps une chaîne Feu ITL.
00:37:03 Merci d'être avec nous et on parlera tout à l'heure de votre initiative
00:37:06 que le 26 novembre prochain vous serez au camp d'Auschwitz-Birkenau.
00:37:11 Sandrine Jossot, Vincent Herwet, c'est votre députée à Erbignac.
00:37:17 – Est-ce que je vous jure ?
00:37:18 – Erbignac c'est près de Guérande.
00:37:19 – Mais oui, elle est députée de Guérande.
00:37:21 – 44.
00:37:22 – On a l'impression, alors à Erbignac, je dois vous avouer que…
00:37:26 ces histoires d'un sénateur qui droguerait avec de l'ecstasie une députée,
00:37:32 c'est aussi étranger que la vie des douze Césars racontée par Suétone ou Tasside,
00:37:40 c'est-à-dire que l'espèce d'image de Paris totalement décadent
00:37:43 où dans le pouvoir il y a des histoires d'orgies, de sexe, de drogue…
00:37:50 – Il n'y en a pas à Erbignac.
00:37:51 – Hein ?
00:37:52 – Il n'y a pas d'histoire de sexe à Erbignac.
00:37:54 – Entre le maire et le…
00:37:56 – Non je ne sais pas, ce n'est qu'à Paris.
00:37:58 – Voir Erbignac soit aussi corrompu, non ?
00:38:00 Non mais ça… je ne sais pas si vous réalisez l'impact que ça peut avoir…
00:38:04 – Non mais ça arrive tous les soirs en fait.
00:38:05 – Une histoire qui est extravagante.
00:38:06 – À l'Arriv…
00:38:07 – Avec des gens qu'on connaît, qu'on a perdu de vue
00:38:08 quand ils ont monté les marges de Montparnasse.
00:38:10 – À l'Arrivoisière, où elle est allée Sandrine Josseau,
00:38:14 les médecins lui ont dit que c'est tous les soirs qu'il y a des femmes
00:38:18 qui arrivent droguer, ça n'arrive pas une fois de temps en temps.
00:38:22 – Elle est toxico, tout le monde le sait à Paris.
00:38:24 – Non mais arriver droguer comme ça, droguer par quelqu'un qui veut…
00:38:27 – Pour être abusé.
00:38:28 – Pour être abusé, c'est ça, ça arrive tous les soirs.
00:38:30 Et j'entendais Alice Coffin hier qui disait la même chose.
00:38:35 – Et ça n'arrive pas tous les jours, le plus souvent.
00:38:37 – Et elle a raison, il faut prendre…
00:38:38 – Alice Coffin a raison.
00:38:39 – Et elle a raison, je lui dis désolé, il y a quelque chose de systémique là-dedans
00:38:43 qui le…
00:38:44 – Au Sénat c'est normal.
00:38:45 – Non au Sénat, je ne vous dis pas qu'au Sénat ça se fait.
00:38:48 – Mais qui arrive souvent dans la classe politique,
00:38:51 c'est là où elle a raison, dans la classe politique.
00:38:53 Parce qu'il y a une immunité de la classe politique sur ce sujet précisément.
00:38:57 – Mais c'est ça qui est extrêmement dérangeant si vous voulez.
00:39:01 Le compte de la dépravation dans la circonscription,
00:39:04 c'est que la députée locale n'ait pas remboursé les 10 000 euros
00:39:07 qu'elle avait empruntés à son attaché parlementaire.
00:39:10 Et qu'il aille falloir y aller en justice pour que cette femme
00:39:14 qui avait fait un emprunt à la banque puisse…
00:39:16 – Qui ça ? La députée locale ?
00:39:18 – Sandrine Cosseaux.
00:39:19 – Elle n'a pas remboursé un emprunt ?
00:39:20 – Non, elle a cette casserole redoutable qui lui teinte quand elle marche.
00:39:24 Pardon.
00:39:25 – Écoutez, j'entends ce que vous dites, mais elle a failli mourir.
00:39:29 – Oui, je sais bien, mais on peut être à la fois…
00:39:31 – C'est vrai.
00:39:32 – Oui, des deux côtés de la barrière légale.
00:39:36 – Non mais c'est ce que disait Vincent, je crois,
00:39:39 c'est que c'était le summum de la corruption possible.
00:39:41 Et quand on apprend ce genre de choses, peu importe que ça arrive ailleurs,
00:39:44 je ne suis pas sûre que ça arrive autant dans les hôpitaux ailleurs en France
00:39:46 que dans les hôpitaux des grandes villes, on va dire, c'est la première chose.
00:39:49 Mais c'est vrai que ça fait longtemps qu'on nous dit, quand vous sortez,
00:39:51 faites très attention, gardez toujours votre verre,
00:39:53 et ça fait de longues années qu'on entend ça, donc c'est évident que ça existe.
00:39:56 Et par ailleurs, il est vrai qu'il y a beaucoup de gens qui réagissent
00:39:58 quand c'est un sénateur et une députée en disant "on les a perdus".
00:40:02 C'est vrai que c'est une réaction qui arrive extrêmement souvent.
00:40:05 – C'est l'idée quand même que dans le pouvoir,
00:40:08 il y a des gens très corrompus et c'est une idée qui est très dérangeante.
00:40:11 C'est une idée populaire, très dérangeante.
00:40:15 – Oui, la corruption existe partout, je pense, dans toutes les couches de la société,
00:40:19 vous le savez sans doute.
00:40:21 En revanche, puisque vous avez la parole,
00:40:23 les otages et la situation en Israël aujourd'hui,
00:40:28 est-ce que c'est quelque chose qui se dit, est-ce que les otages pourraient, seraient ?
00:40:34 – Non mais, ce n'est pas quelque chose qui se dit,
00:40:36 c'est-à-dire que vous avez eu le président Biden,
00:40:38 vous avez eu les autorités du Qatar, vous avez les différents acteurs,
00:40:42 le numéro 2 du Conseil national de sécurité américain,
00:40:46 qui ont dit que les choses étaient… voilà, il ne restait que des détails.
00:40:49 Donc on attend depuis hier, d'une manière imminente, la libération.
00:40:54 Alors de quoi on parle ?
00:40:55 On parle d'une cinquantaine d'otages sur les 240,
00:41:00 il y en aurait 50 et peut-être 20 ensuite,
00:41:03 il en resterait quand même 170 aux mains du Hamas.
00:41:07 Et donc la conclusion achoppe sur des détails mineurs
00:41:11 et en échange de ces libérations, on parle d'une trêve,
00:41:17 on va appeler ça comme ça, d'une trêve, des combats,
00:41:20 un arrêt des combats qui durerait 4 ou 5 jours.
00:41:23 Donc on est dans le moment où on attend que…
00:41:27 – C'est si imminent ?
00:41:28 – …ce se concrétise.
00:41:29 – C'est imminent ?
00:41:30 – Oui c'est imminent.
00:41:31 On a mal dormi cette nuit parce qu'on pensait que ça allait se faire
00:41:34 dans les heures qui viennent, dans les heures passées.
00:41:36 – Voyons, si vous le voulez, ce sujet,
00:41:38 et je le dis pour Marine Lenson, c'est le deuxième sujet
00:41:41 que nous avions imaginé passer, c'est cette femme
00:41:44 dont le mari est otage, qui témoigne, elle a dit adieu à son mari,
00:41:50 j'espère évidemment qu'elle va le retrouver
00:41:52 et qu'il fera partie de la liste des otages libérés.
00:41:56 – Six semaines après l'attaque,
00:42:00 la vie est encore hantée par les images des massacres.
00:42:03 Ce jour-là, retranchée dans sa maison,
00:42:06 elle tente de rassurer l'une de ses filles dans ses bras.
00:42:09 Les terroristes du Hamas viennent de prendre pour cible
00:42:15 Kiboutse Nahalose.
00:42:17 Après trois heures de cris et de violence, son mari est enlevé.
00:42:20 Devant les enfants, ils ont quelques instants pour se dire adieu.
00:42:24 – Je lui ai dit que je l'aimais, que je gardais nos filles,
00:42:28 que je l'attendais.
00:42:29 Je lui ai dit aussi, ne joue pas au héros,
00:42:31 parce que je veux que tu reviennes ici.
00:42:34 – Aujourd'hui, ces deux filles se demandent où est passé leur père.
00:42:38 – Il faut que le monde entier comprenne
00:42:41 qu'Omri a été enlevé de notre maison, en caleçon, sans chaussures,
00:42:45 et que nous avons besoin qu'il revienne.
00:42:47 – Il y a plusieurs semaines, la vie a appris
00:42:49 que son mari se trouvait à Gaza.
00:42:51 Depuis, elle est sans nouvelles.
00:42:53 – Nous ne voulons pas attendre 5 ou 6 ans avant qu'ils ne reviennent.
00:43:01 Ces personnes sont des citoyens, ce ne sont pas des soldats,
00:43:04 et il faut qu'ils reviennent.
00:43:06 – La vie vit désormais avec ses parents et ses deux filles
00:43:11 dans le kibbutz Sukhramim,
00:43:13 une petite communauté à la frontière de la Cisjordanie.
00:43:16 – Cyril Benzeken est champion du monde du kickboxing,
00:43:22 Pierre Fredenreich, et vous êtes président de la commission sport du CRIF,
00:43:26 et vous avez donc eu cette idée avec Richard Bézé.
00:43:29 Vous avez donc eu cette idée avec Richard Dacoury
00:43:32 d'emmener les sportifs de renom le 26 novembre prochain
00:43:36 au camp de Schwyz Birkenau, pourquoi ?
00:43:38 – Alors le 14 janvier, on l'a décalé.
00:43:40 – D'accord, je pensais que c'était le 26 novembre, le 14 janvier.
00:43:43 – On a souhaité décaler. – Pourquoi ?
00:43:45 – On a souhaité décaler pour juste…
00:43:47 – Non mais pourquoi ce voyage ?
00:43:49 – On va laisser le champion du monde,
00:43:51 Cyril Benzeken, me le raconter, ce sera plus efficace.
00:43:54 – Alors écoutez, en tout cas, moi pourquoi j'ai adhéré à ce voyage,
00:43:57 c'est parce qu'il fait partie de l'histoire nationale de notre pays,
00:44:00 et que je pense que c'est un devoir de connaître l'histoire,
00:44:04 déjà le fait de connaître, je pense que ça permet d'ouvrir l'esprit,
00:44:08 et dans les temps actuels, rappeler que les camps de concentration d'Auschwitz
00:44:15 ne touchaient pas seulement les juifs, mais également les homosexuels, les tziganes,
00:44:19 et donc c'est vraiment un message de non à la xénophobie, on va dire,
00:44:25 et je pense que quand on a la chance d'évoluer dans des milieux comme le sport,
00:44:30 on n'est pas face à ces violences-là, parce que sur un terrain,
00:44:35 il n'y a pas de barrière sociale, il n'y a pas de barrière religieuse,
00:44:38 et donc on peut porter des messages beaucoup plus hauts et beaucoup plus forts
00:44:43 en connaissant l'histoire et donc en réalisant ce genre de voyage.
00:44:46 – Est-ce que vous êtes au contact de la jeune génération,
00:44:49 et notamment la génération élevée dans les quartiers ?
00:44:51 – Oui, tout à fait.
00:44:53 – Comment vous jugez cette jeune génération, ces gosses qui ont 13 ans, 14 ans, 15 ans, 16 ans,
00:44:58 par rapport à cette histoire de la Shoah ?
00:45:00 – Alors, ce n'est pas forcément les sujets desquels on parle quand je les croise à la salle,
00:45:08 mais c'est vrai qu'on a un devoir quand on a des jeunes qui ont grandi dans un univers
00:45:15 qui est complètement différent de le nôtre, il faut quand même se rendre compte
00:45:19 que dans un monde où les réseaux sociaux ont formé une jeunesse vraiment en marge
00:45:24 des générations qui ont 30 ans comme moi ou plus,
00:45:28 et donc on a un devoir de leur rappeler, je vois un livre à côté de vous,
00:45:32 que la vérité, la connaissance, l'histoire, elle est dans les livres
00:45:36 parce qu'il y a beaucoup plus de matière dans la mesure…
00:45:39 – Est-ce qu'ils acceptent cette information ?
00:45:42 C'est-à-dire que pour dire les choses, on a le sentiment que ce qui se passe
00:45:45 au Proche-Orient est arrivé dans les banlieues, c'est pas d'ailleurs…
00:45:48 – On a le sentiment, c'est ce qui s'est passé.
00:45:50 Donc comment vous expliquer à un gosse de 13, 14, 15 ans qui a pris fait et cause,
00:45:56 aujourd'hui pour la cause palestinienne, pourquoi pas d'ailleurs, quoi qu'il arrive,
00:46:00 qui pense qu'Israël doit être détruit, peut l'imaginer comme ça,
00:46:06 et comment vous lui faites prendre conscience que la situation
00:46:10 est sans doute plus nuancée et différente de celle qu'il imagine ?
00:46:15 – Si je peux me permettre, c'est très intéressant comme question
00:46:19 parce que ce dont on s'est rendu compte en montant ce voyage,
00:46:22 c'est à quel point il est difficile d'enseigner la Shoah dans les quartiers
00:46:28 et c'est pour ça qu'on a souhaité monter ce programme-là avec INSEP,
00:46:33 que vous connaissez, qui est l'Institut National des Sports,
00:46:36 où on va avoir une délégation de jeunes athlètes,
00:46:38 de tout jeunes athlètes qui va se joindre à nous.
00:46:41 On a fait un peu le tour des sports-études et des centres de formation,
00:46:44 on a parlé avec les professeurs d'histoire-géo, c'est très compliqué,
00:46:48 c'est extrêmement compliqué.
00:46:49 – Mais enfin vous vous rendez compte de ce qu'on dit ?
00:46:51 – Et pour autant, il ne faut pas abandonner,
00:46:52 parce que l'éducation c'est l'arme la plus puissante.
00:46:54 – Mais nous sommes d'accord, mais comment on fait
00:46:56 si on ne peut même pas enseigner la Shoah dans les collèges et dans les lycées ?
00:47:00 – Très probablement en se rendant sur place,
00:47:02 en emmenant avec eux leurs aînés, qui sont extrêmement…
00:47:05 – C'est-à-dire qu'il faut faire un voyage obligatoire de toutes les classes à Auschwitz ?
00:47:08 – Mais même avant les étudiants, on va amener les grands champions,
00:47:11 parce que les grands champions, une fois qu'ils auront visualisé l'effroi
00:47:14 et l'abomination raciale, ils ne pourront pas dire que ça n'a pas existé.
00:47:17 Ils seront évidemment en capacité de pouvoir transmettre,
00:47:21 et l'enseignement justement de ce qu'ils auront vu sera la meilleure arme.
00:47:26 – C'est pour ça ce matin que j'ai voulu que vous soyez avec nous,
00:47:29 on va marquer une pause, je ne sais pas si vous avez une première réaction,
00:47:32 Charlotte, Georges ?
00:47:34 – Vraiment, on est admiratifs de ce souci de citoyenneté, de trans…
00:47:39 – Bien entendu, mais de l'efficacité, moi ce qui m'intéresse,
00:47:41 c'est est-ce qu'aujourd'hui, est-ce qu'on peut changer les choses ?
00:47:45 – Et je tiens à dire, quand vous dites bravo à Cyril, vous avez parfaitement raison,
00:47:48 parce que ce dont vous ne vous rendez pas vraiment compte,
00:47:51 c'est que ce soir, très probablement, je lui ai posé la question avant de rentrer
00:47:55 sur le plateau, il a déjà posté quelques messages,
00:47:58 s'il y avait déjà des réactions d'hostilité, il n'y en a pas, tant mieux.
00:48:02 Je redoute très fortement qu'après le passage sur le plateau de Pascal,
00:48:06 des tombeaux d'insultes vont lui arriver.
00:48:09 – Pas grave, c'est pas grave.
00:48:11 – Non mais je veux dire, lui, ça ne va pas le dissuader de continuer.
00:48:16 – En fait, c'est très grave, parce que ça montre la société française
00:48:20 combien elle est fracturée.
00:48:22 – La nécessité de cette démarche.
00:48:24 – C'est-à-dire qu'on voit la différence qu'il y a, il y a 50 ans,
00:48:27 dans toutes les classes, on regardait "Nuit et brouillard".
00:48:30 Moi j'ai regardé "Nuit et brouillard" comme vous sans doute,
00:48:32 je ne sais pas si c'était en 5ème, en 4ème, en 3ème,
00:48:34 et personne dans une classe, personne, non seulement remis en cause,
00:48:40 mais on sortait là et c'était effroyable.
00:48:43 – Mais 6 semaines après le 7 octobre, il y a déjà des vagues de négationnisme
00:48:48 et de révisionnisme, alors vous imaginez sur la Chouard à quel point c'est…
00:48:51 – Il veut dire qu'il est con, je crois.
00:48:53 – Cyril, dans deux secondes vous allez pouvoir intervenir,
00:48:55 on va marquer une pause, on devait également recevoir un couple impossible,
00:48:58 Jackie et John, Bernard Pascuiteau,
00:49:00 et on le recevra les dernières minutes de l'émission,
00:49:02 mais c'est vrai que l'actualité est plus sombre et plus lourde qu'on ne l'imaginait,
00:49:05 donc je vous propose de marquer une pause et on revient dans une seconde.
00:49:10 Il est 10h pile, "Sommeil à la midi" nous rappelle les titres.
00:49:16 – Des bombardements intenses sont en cours sur la localité de Beytanoun,
00:49:23 dans le nord de la bande de Gaza, en attestent ces images envoyées
00:49:26 par nos équipes présentes sur place.
00:49:28 Dans le même temps, le Hamas affirme qu'un accord sur une trêve
00:49:31 et la libération des otages est imminent,
00:49:34 une affirmation non confirmée pour l'heure par l'État hébreu.
00:49:38 Des suspects sont, je cite, "en cours d'identification"
00:49:40 suite au décès de Thomas Akripol ce week-end,
00:49:43 c'est ce qu'indique le parquet de Valence dans un communiqué.
00:49:46 Par ailleurs, une marche blanche se tiendra demain à Romain Surizer,
00:49:49 à l'initiative de la famille du jeune lycéen de 16 ans.
00:49:53 Alors que l'accès aux soins ne cesse de se détériorer en France,
00:49:57 l'UFC Que Choisir attaque l'État pour inaction
00:50:00 devant le Conseil d'État.
00:50:02 L'association de consommateurs vient d'ailleurs de publier
00:50:04 une nouvelle étude et alerte sur l'aggravation de la fracture médicale.
00:50:08 En 2023, 23,7% de la population rencontre des difficultés d'accès aux généralistes.
00:50:16 Pierre Frédénrich et Cyril Benzakem sont avec nous ce matin,
00:50:19 le 14 janvier prochain, à l'initiative du CRIF,
00:50:22 avec la collaboration de Richard Dacoury,
00:50:24 des sportifs de renom se rendront au camp de Schwyz Birkenau.
00:50:27 Vous vouliez dire quelque chose avant la pause ?
00:50:29 Oui, sur la manière dont on pouvait influencer sur ces jeunes générations.
00:50:34 En fait, je pense que c'est justement via le sport,
00:50:37 parce qu'il n'y a pas un meilleur endroit dans lequel on peut apprendre
00:50:41 la citoyenneté que dans une salle de sport,
00:50:43 parce qu'on y engage des superbes valeurs.
00:50:45 Et je pense qu'en mettant ces enfants au sport,
00:50:47 un sport de combat par exemple, c'est beaucoup moins violent que ce qu'on voit.
00:50:50 Je suis d'accord avec vous, sauf que moi j'entends,
00:50:52 il faut dire effectivement les choses telles qu'on les entend,
00:50:55 il y a parfois un communautarisme qui existe dans le sport,
00:50:58 où ceux qui ne sont pas ou n'appartiennent pas à la communauté,
00:51:02 parfois, ou à certaines communautés, ne peuvent pas pratiquer le sport en question.
00:51:06 Et à qui ce n'est pas quelques grands champions, comme Benzema.
00:51:09 Je vous laisse libre de...
00:51:13 Une nomination sélective par exemple.
00:51:15 Je vous laisse libre de vos propos, bien sûr.
00:51:17 C'est factuel.
00:51:18 Mais c'est vrai qu'il y a aussi, c'est ce qui se passe parfois,
00:51:21 c'est ce qu'on rapporte et c'est les témoignages qui peuvent
00:51:24 arriver de certains endroits de France.
00:51:27 Non, j'entends qu'il y a forcément des endroits où il y a du communautarisme,
00:51:30 et ça c'est de fait dans le monde entier.
00:51:33 Mais c'est vrai qu'il n'y en avait pas en France il y a 50 ans.
00:51:36 Ça n'existait pas.
00:51:37 Mais c'est un autre monde.
00:51:39 Nous sommes bien d'accord avec vous, mais ça n'existait pas en fait.
00:51:42 Tout le monde dans le sport fraternissait et jouait encore.
00:51:45 Ce qui est vrai aussi dans les grandes équipes nationales.
00:51:48 Je pense que Didier Deschamps, il n'a pas de soucis,
00:51:50 parce que ces grands joueurs-là, il n'y a pas de souci.
00:51:52 Mais à un niveau plus bas, ça peut être plus compliqué.
00:51:54 Ces grands joueurs-là, on ne les a absolument pas vus le 12 novembre dernier.
00:51:58 Aucun de ces champions ne s'est manifesté ni physiquement, ni par un tweet.
00:52:03 Vous avez vu des grands champions, à part Richard Dacoury et Stéphane Bernzénkel.
00:52:08 Je n'ai pas vu Mbappé.
00:52:10 C'est vrai que l'équipe de France, Mbappé, la dernière fois qu'il a tweeté,
00:52:13 c'était pour dire "Adieu petit ange, au revoir de Noël".
00:52:16 Parti trop vite.
00:52:17 C'est vrai.
00:52:18 Ça vous choque, vous leur dites ?
00:52:20 Vous les appelez ces sportifs ?
00:52:22 Est-ce que, par exemple, des joueurs de l'équipe de France,
00:52:24 le football, c'est évidemment le sport numéro un.
00:52:27 Est-ce que le 14 janvier, des grands joueurs de l'équipe de France seront avec vous ?
00:52:32 La Fédération française a souhaité s'associer à ce voyage.
00:52:35 Philippe Diallot est très enthousiaste à l'idée de partager ce moment mémorial avec nous.
00:52:40 Isra, est-ce qu'il va convier des membres de l'équipe de France
00:52:44 ou du staff technique ? On le souhaite.
00:52:46 À ce stade-là, je ne peux pas vous dire.
00:52:48 Je n'ai pas encore enregistré le billet.
00:52:50 La présence de Philippe Diallot est bien sûr,
00:52:53 mais la présence de Didier Deschamps et en fait de Mbappé, c'est ça la vérité.
00:52:59 Ce qu'on attend, c'est qu'Mbappé soit là-bas.
00:53:01 C'est ça la vérité.
00:53:02 C'est le joueur qui symbolise aujourd'hui le foot en France.
00:53:07 Je regrette, moi, de n'avoir vu aucun de ces champions le 12 novembre dernier.
00:53:12 Là, ils ont une occasion formidable de pouvoir symboliser contre le péril raciste et antisémite.
00:53:17 C'est d'aller le 14 janvier à Auschwitz.
00:53:19 Je salue Damien Amouchi qui nous regarde et qui manifestement,
00:53:23 je vous connais Cyril Benzaquen de C8.
00:53:26 On salue Damien Amouchi qui est évidemment à la direction de C8.
00:53:32 Je voudrais qu'on voit le sujet qui avait été fait en 2005 sur Auschwitz.
00:53:36 C'est un sujet qui était passé sur France 2 à l'époque.
00:53:39 Sans doute, il y a-t-il aussi sur France Télévisions un devoir de mémoire
00:53:43 à passer ce type de film et ce type de commémoration.
00:53:47 C'est un sujet en 2005 pour les 60 ans de la libération du camp d'Auschwitz.
00:53:51 Regardez ce sujet, il dure deux minutes.
00:53:53 27 janvier 1945.
00:53:55 Au hasard de son avancée, un détachement de l'armée soviétique découvre Auschwitz.
00:54:00 7000 déportés y sont abandonnés par les nazis parce qu'invalides.
00:54:04 Les camps sont libérés les uns après les autres par les alliés.
00:54:08 C'est la mise au grand jour d'une organisation criminelle parfaitement rodée.
00:54:12 5 à 6 millions de victimes juives.
00:54:16 1942. Les nazis dominent l'Europe.
00:54:19 Juifs, dissidents, ziganes, prisonniers de guerre, homosexuels
00:54:23 sont raflés, poussés dans des wagons à bestiaux.
00:54:26 3000 convois entre 1941 et 1944.
00:54:29 Le terminus, un secret bien gardé.
00:54:32 Nous ne savions pas quelle était la destination.
00:54:35 Il y avait là dans mon convoi, c'était plusieurs wagons.
00:54:40 Des femmes, des enfants, des vieillards.
00:54:43 On pouvait imaginer que ce n'était pas pour aller travailler qu'on prenait des vieillards ou des enfants.
00:54:49 Je crois qu'il aurait fallu être machiavélique pour comprendre que nous allions vers la mort.
00:54:55 3, 4 jours de voyage et au bout, les camps de concentration pour une partie des déportés.
00:55:01 Il y en a une vingtaine dans le Grand Reich.
00:55:03 Ils fournissent des esclaves aux industries de guerre voisines.
00:55:07 C'était nous qui construisions des routes, qui transportions les rails de chemin de fer,
00:55:12 qui remplaçions en septembre par exemple les chevaux dans les champs.
00:55:16 On tirait la charrue, tous les travaux que faisaient les chevaux.
00:55:21 C'était le pire, vraiment.
00:55:23 950 000 personnes vont y mourir d'épuisement.
00:55:27 A partir de 1942, la politique des nazis se radicalise.
00:55:31 Il faut éliminer tous les juifs.
00:55:33 6 camps d'extermination complètent le réseau.
00:55:36 Des centres de mise à mort pour les juifs.
00:55:39 On trouve les chambres à gaz et les fours crématoires
00:55:42 où les nazis se débarrassent des cadavres, les preuves du génocide.
00:55:46 Ici, c'est l'assassinat à l'échelle industrielle qui compte.
00:55:50 Pour les juifs, il n'y a aucune considération économique qui vaille.
00:55:53 Et c'est d'ailleurs l'une des spécificités épouvantables de la Shoah,
00:55:56 c'est que les juifs sont condamnés à mort quoi qu'ils fassent.
00:55:59 Besoin de main d'oeuvre ou pas besoin de main d'oeuvre, on doit en finir avec eux et les tuer.
00:56:04 Auschwitz-Birkenau est le symbole du système,
00:56:07 le point vers lequel convergent tous les convois.
00:56:10 A la fois camps de concentration et centres de mise à mort,
00:56:13 un million et demi d'individus y ont laissé la vie.
00:56:16 95% étaient juifs.
00:56:19 Ce sujet qui date de 2005 et à l'époque, la concurrence victimaire n'existait pas comme elle existe aujourd'hui.
00:56:27 Et elle est aussi un des soucis pour rappeler cette histoire
00:56:31 parce qu'à ce moment-là, d'autres populations disent "mais nous aussi, nous avons subi..."
00:56:36 Oui, c'est ça que j'entends.
00:56:39 Oui, vous avez tout à fait raison.
00:56:41 Mais il y a eu d'autres... ce n'est pas du tout pour relativiser...
00:56:44 le génocide plus récent des Rwandais, le génocide des Arméniens,
00:56:49 le génocide que les trois quarts des gens ignorent des Héréraux en Namibie à la fin du 19e siècle.
00:56:56 Il y en a très peu, mais celui des juifs a une singularité, c'est le moyen industriel...
00:57:01 Oui, qui met les gens en danger.
00:57:03 Il a ennui les gens parce qu'ils étaient juifs.
00:57:06 C'est ce qui s'est passé le 7 octobre.
00:57:08 On tue les gens parce qu'ils sont juifs.
00:57:10 Entre 1933 et 1945.
00:57:12 Oui, mais vous tuez des Héraux parce qu'ils sont Héraux, vous tuez des Hutus parce qu'ils sont Hutus, etc.
00:57:17 Non, la singularité de la solution finale, c'est l'emploi de moyens industriels cachés.
00:57:26 C'est l'échelle du système.
00:57:30 Vincent a pris un polio à l'adjectif qui est le plus significatif aujourd'hui avec ce qui se passe,
00:57:36 c'est le mot "caché".
00:57:37 La différence entre les nazis et le Hamas, c'est que les nazis essaient de cacher leurs atrocités
00:57:42 alors que le Hamas en fait un instrument de propagande.
00:57:45 Il y a un autre élément, c'est que le reportage que vous diffusez qui date de 2005
00:57:49 qui n'est finalement pas si lointain.
00:57:52 Pas plus tard que la semaine dernière, on criait "mort aux juifs" à Paris, dans une faculté, à Nanterre.
00:57:58 Rien n'a pris, rien compte.
00:58:02 Je vais m'adresser à l'ancien directeur de Média, parce que je parle souvent des médias
00:58:06 et comment sont traitées les choses.
00:58:09 Je disais qu'écouter France 24 aujourd'hui, c'est effrayant, le parti pris qui est proposé.
00:58:14 Vous allez voir une séquence de TV5.
00:58:16 Qui a fait réagir ? Parce que Jean-Marc Morandini en a parlé dans son blog, autrement personne n'aurait réagi.
00:58:21 Vous avez un journaliste qui interroge, il s'appelle Mohamed Kassi, qui interroge le porte-parole de l'armée israélienne.
00:58:29 Voyez cet extrait, parce qu'après TV5 a réagi, mais uniquement parce que l'espèce Jean-Marc Morandini en avait parlé sur son blog.
00:58:37 Ces images, vous le savez, font le tour du monde.
00:58:42 Notamment ces bébés, il manque de carburant, il manque de tout dans cet hôpital de Shifa.
00:58:47 D'ailleurs les soldats israéliens vont sans doute vous le rapporter.
00:58:51 Est-ce que vous allez prendre en compte désormais l'urgence humanitaire dans l'enclave palestinienne ?
00:58:58 Est-ce que vous prenez l'État d'Israël pour un État qui ne connaît pas les règles de la démocratie et du droit international ?
00:59:05 Nous sommes une armée d'un État démocratique face au fascisme islamiste intégriste le plus horrible.
00:59:11 Olivier Rafovitch, entrer dans un hôpital, ça correspond selon vous au respect des règles et du droit international et en particulier humanitaire ?
00:59:18 Et pour vous un hôpital qui est utilisé comme base militaire ?
00:59:21 Non, je ne donne pas mon point de vue Olivier Rafovitch, vous êtes porte-parole de l'armée israélienne, je suis journaliste, je vous pose la question.
00:59:25 Non, mais moi je la pose aussi, vous êtes journaliste, vous êtes également un être humain, vous êtes également quelqu'un qui habite en Europe.
00:59:30 Un hôpital doit-il être utilisé comme base militaire ? La réponse est non évidemment.
00:59:35 Évidemment que non.
00:59:36 Il n'y a aucune stratégie militaire qui fait que vous puissiez faire sortir par exemple 6 combattants citrouve avant d'entrer dans l'hôpital ? C'est impossible ?
00:59:43 Écoutez, vous connaissez le Hamas, vous avez vu ce qu'ils ont fait ? Ils ont assacré des enfants, ils ont enterré des femmes, brûlés des gens, brûlés des maisons.
00:59:52 Vous croyez quoi ? Qu'ils se comportent selon le droit international ? Qu'ils se comportent selon la justice, selon le respect du droit humain ?
00:59:59 Donc vous comportez comme le Hamas, c'est ce que vous nous dites ce soir ?
01:00:03 Là vous comportez maintenant non pas comme un journaliste mais comme quelqu'un qui est pour une position politique.
01:00:08 Vous venez de dire le Hamas, comment s'est-il comporté ? Je vous demande si vous calquez sur eux.
01:00:13 Non, non, monsieur, je vous demande un peu de respect s'il vous plaît.
01:00:16 Ce que vous nous dites là c'est une attaque à l'état d'Israël et à Tsaïral.
01:00:19 Alors reprenez votre propos pour qu'on le comprenne.
01:00:22 Non, reprenez-vous votre propos pour que je comprenne.
01:00:24 Merci beaucoup Olivier Rafovi d'avoir été avec nous en direct ce soir sur TV5 Monde. Merci à vous.
01:00:28 Salut, la qualité d'Olivier Rafovi, bien évidemment.
01:00:32 Alors TV5 Monde a publié un communiqué à la fin de l'entretien mené par le présentateur de cette édition, Mohamed Kassi.
01:00:37 Les règles journalistiques applicables à toute interview n'ont pas été respectées,
01:00:40 ce qui a conduit à donner l'impression dans la dernière question que les modalités d'intervention de l'armée israélienne étaient équivalentes à la stratégie du Hamas.
01:00:46 Par ailleurs, l'entretien ne s'est pas terminé selon les normes en vigueur de maîtrise de l'antenne mais de façon trop abrupte.
01:00:51 Mais Pierre Fédéreach, qui a dirigé des médias, c'est intéressant ce qui se passe aujourd'hui.
01:00:56 Je fais le rapport, le parallèle avec ce qui s'est passé dans la Drôme.
01:00:59 Là j'ai une dépêche d'hier de l'AFP qui dit toujours, l'AFP, qu'elle ne prend pas partie et qu'elle est évidemment neutre.
01:01:06 Jeunes tués dans une Rix dans la Drôme.
01:01:09 Pas exactement une Rix.
01:01:12 Et écoutez ce passage, les violences ont été provoquées par l'éruption d'une dizaine de troubles faites.
01:01:18 Des pêches AFP.
01:01:21 Qui ont tenté au milieu de la nuit de pénétrer dans la salle, ont été bloqués par le vigile, qu'ils ont légèrement blessé à la main.
01:01:27 Il a un doigt coupé.
01:01:29 Puis se sont affrontés avec des invités. Non, ils ne se sont pas affrontés.
01:01:33 Ce que disait Vincent.
01:01:34 Ils ne se sont pas du tout affrontés. Ils sont rentrés avec des couteaux de 25 cm pour tuer tout le monde.
01:01:39 Bon, de la soirée, voilà. Donc ça, c'est les dépêches AFP.
01:01:44 C'est un cas d'école.
01:01:45 C'est des cas d'école. C'est des dépêches AFP.
01:01:47 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:01:49 C'est intéressant ce qu'on vit aujourd'hui.
01:01:51 Et je disais tout à l'heure, j'ai cancelé l'émission comme ça, sur France Info et France Télévision ce matin.
01:01:56 30 secondes, ce qui s'est passé dans la Drôme. 30 secondes.
01:01:59 C'est qu'aujourd'hui, il y a un biais idéologique pour les journalistes, notamment du service public.
01:02:03 Pourquoi ? Parce que dans le service public, c'est eux qui ont le pouvoir, généralement.
01:02:07 Donc c'est les sociétés des journalistes qui ont le pouvoir.
01:02:09 Ben si, il faut dire les choses.
01:02:10 Donc à France Info, les directeurs ne servent pas à grand chose.
01:02:13 Vous savez, comme moi.
01:02:15 Je le fais très vite.
01:02:17 Donc les journalistes décident.
01:02:19 Quand ils décident, les journalistes, ils ont globalement, voire à gauche, très à gauche, très très à gauche.
01:02:23 Donc il y a un biais idéologique et l'information est comme ça.
01:02:26 Mais je voudrais juste revenir sur cette interview de TV5MONDE.
01:02:29 Parce que TV5MONDE s'excuse auprès des téléspectateurs et communique sa désolation après cette interview.
01:02:37 Mais moi, ce n'est pas ça qui m'intéresse.
01:02:39 C'est la rédaction qui m'intéresse.
01:02:40 Il y a un communiqué de la SDJ ?
01:02:42 Non.
01:02:43 Enfin, Sarah Voigt qui a été…
01:02:44 Bonne question.
01:02:45 Très probablement le plus grand expert de politique étrangère français.
01:02:49 Si, si, si.
01:02:50 Si, encore, encore.
01:02:51 Mais est-ce que…
01:02:52 Je ne le contrôlerai jamais.
01:02:53 Mais à LCI, si ce serait produit, la rédaction se serait mobilisée, n'aurait jamais laissé un de leurs confrères sortir une telle horreur.
01:03:02 Parce que le communiqué de TV5, c'est super.
01:03:04 Mais est-ce que la société des journalistes a décidé de condamner les propos de leurs confrères ?
01:03:10 Est-ce que ce journaliste a été mis à pied ?
01:03:12 Est-ce qu'il a été sanctionné ?
01:03:14 Non, parce que vous savez, vous comme moi, vous savez que la confraternité, qu'est-ce que ça représente.
01:03:19 Exactement. Il n'y a jamais de sanction chez les journalistes.
01:03:21 Ça dépend les cas, excusez-moi.
01:03:22 Vous êtes un journaliste que vous êtes construit comme un journaliste.
01:03:24 Charlotte Dornelas.
01:03:25 Vous vous êtes adoptée.
01:03:26 Je réagis juste sur la confraternité avec quelques limites.
01:03:29 Quand vous penchez d'un côté plutôt que de l'autre, là vous êtes virée, c'est une petite personne.
01:03:32 C'est très agressif.
01:03:33 Je suis d'accord.
01:03:34 Il y a un présentateur de Météo qui avait été viré de France 2 parce qu'il n'était pas dans la ligne…
01:03:38 Il avait dit qu'il était un peu climato-sceptique.
01:03:41 Non, il n'était même pas en plus, il avait fait un livre en posant certaines questions.
01:03:45 Alors je vais me faire l'avocat du diable.
01:03:47 Moi ce que je trouve frappant chez ce jeune confrère qui interview ainsi le porte-parole de l'armée israélienne,
01:03:54 c'est qu'il fait en fait quelque chose que font beaucoup d'intervieweurs.
01:04:00 C'est-à-dire qu'il ne cherche pas à faire dire sa vérité à son interlocuteur,
01:04:04 il cherche à le mettre en défaut, il cherche à le terrasser, il cherche à le mettre en contradiction.
01:04:09 Il n'accorde même pas. Il ne laisse pas répondre.
01:04:12 Je ne crois pas.
01:04:13 Il a bien décelé, il y a un acte militant.
01:04:16 Je ne crois pas.
01:04:17 Il y a un parti pris de l'Egypte, c'est les vides.
01:04:20 Il ne cherche même pas à faire autre chose que de l'acculer.
01:04:24 Si on souligne le parti pris, ce qui se passe dans cette interview, c'est ce qui se passe dans la Dépêche AFP.
01:04:31 Vincent a parfaitement raison.
01:04:32 Ce sont des partis pris dans la manière de se positionner sur une info ou d'interviewer des gens
01:04:37 où beaucoup de journalistes sont procureurs, beaucoup plus que d'être honnêtes.
01:04:40 Il y a un genre de surplomb moral avec lequel il tente son interview V, il ne l'interviewe pas, il ne l'interroge pas.
01:04:47 Il cherche à le mettre en défaut, il cherche à l'accabler, à le coincer.
01:04:51 Mais il y a beaucoup d'interviews qui se déroulent comme ça.
01:04:54 Quand vous avez ce bien en tête, vous regardez comment ça se passe sur beaucoup d'antennes.
01:04:59 Ça dépend qui.
01:05:00 Ça dépend qui.
01:05:01 Quand on reçoit Assa Traoré, on n'est pas dans ce cas-là.
01:05:05 Précisément, parce qu'il y a une manière de se positionner.
01:05:09 Quand Quotidien reçoit Assa Traoré, Quotidien fait attention, croyez-moi.
01:05:15 Je vais remercier et saluer évidemment cette initiative, Cyril Benzaken, champion du monde de kickboxing.
01:05:22 Qui d'ailleurs, je le dis parce qu'il est trop modeste pour le dire, remet en jeu sa couronne le 8 février
01:05:28 au pied de la Tour Eiffel dans le plus bel endroit qui est le Champ de Mars, qui est le haut lieu.
01:05:34 Oui, le Champ de Mars, le plus bel endroit aujourd'hui.
01:05:36 Le Champ de Mars, c'est compliqué d'y aller.
01:05:38 Mais bon, en revanche, et je vais remercier Pierre Fredenreich parce que, je le dis à chaque fois,
01:05:42 Pierre Fredenreich, si je fais de la télévision aujourd'hui, c'est peut-être grâce à vous finalement.
01:05:46 Parce qu'en 2010, vraiment quand je suis revenu dans ce métier, après un passage au SC Nantes,
01:05:52 que personne ne me répondait au téléphone, personne ne m'envoyait un petit mail, etc.
01:05:56 La Coupe du monde 2010 est arrivée et vous m'avez engagé.
01:06:01 Et je m'en réjouis.
01:06:02 Alors vous vous rendez compte ?
01:06:03 Eh bien bravo !
01:06:04 Eh bien écoutez, vraiment, moi je vous remercie grandement.
01:06:08 On va recevoir Bernard Pascuito, Jackie et John, un couple impossible.
01:06:12 Mais je voudrais qu'on écoute M. Moniquet parce qu'il y a une histoire absolument extraordinaire.
01:06:16 Écoutez ça.
01:06:17 En Allemagne, écoutez ça.
01:06:18 En Allemagne, une conférence a été donnée par Abdul Barry Omar, un responsable du ministère de la santé des talibans,
01:06:24 un responsable du régime afghan des talibans dans une mosquée de Cologne.
01:06:26 Le gouvernement a demandé hier des explications aux responsables du culte musulman.
01:06:30 C'est tout l'Occident en fait.
01:06:31 Et après on réécoutera ce que je vous ai fait écouter hier.
01:06:33 Mme Amnouch Chalmani qui parlait de l'acheter.
01:06:38 Mais écoutez ce que dit M. Moniquet.
01:06:40 Invitation aux MS.
01:06:42 Aux MS c'est l'ONU.
01:06:43 Aux NUS c'est à gauche de la gauche.
01:06:45 Voilà.
01:06:46 Nous sommes d'accord.
01:06:47 Mais non, mais c'est ça qu'il faut dire.
01:06:48 Il faut dire les choses aujourd'hui.
01:06:50 Non, non.
01:06:51 Quand l'organisation mondiale de la santé s'occupe des afghanes et des afghans,
01:06:54 ce n'est pas une mauvaise idée.
01:06:55 Mais je suis d'accord, elle invite des talibans.
01:06:57 Mais les talibans ont guéguerre de l'Afghanistan.
01:06:59 Ah bon, d'accord.
01:07:00 Très bien.
01:07:01 Alors écoutez M. Moniquet.
01:07:02 Fermez les frontières et vous n'en reparlez pas.
01:07:04 Écoutez M. Moniquet.
01:07:05 Et on reçoit dans une seconde notre ami Pascuito.
01:07:09 Alors en fait il s'est passé deux choses.
01:07:12 D'abord on a un taliban qui se trouve, un responsable taliban qui effectivement se trouve en Europe.
01:07:17 Mais pas invité par les institutions européennes.
01:07:19 Invité à l'AE par l'OMS qui est une organisation de l'ONU.
01:07:23 Et donc il obtient un visa Schengen.
01:07:25 Il participe à la conférence sur la santé publique.
01:07:28 Puisque c'est un membre du ministère de la santé.
01:07:30 Et puis il voyage en Europe.
01:07:32 En tout cas en Allemagne.
01:07:33 Il se rend dans une mosquée qui appartient à la DITIB.
01:07:36 La principale association musulmane d'Allemagne.
01:07:40 Qui est une association qui regroupe des musulmans d'origine turque.
01:07:45 Et il fait, il participe à un discours.
01:07:49 Pardon.
01:07:50 Il participe à un discours dans une mosquée.
01:07:52 Une conférence dans une mosquée.
01:07:54 Mais ce n'est pas la mosquée qu'il organisait.
01:07:56 C'est une association afghane.
01:07:58 Une association culturelle.
01:08:00 Et les gens de la mosquée, les gens de la DITIB disent.
01:08:02 On n'était pas au courant qu'il y avait un invité.
01:08:04 On n'était pas au courant que c'était politique.
01:08:05 Voilà ce qui se passe.
01:08:06 Ça fait un scandale énorme en Allemagne.
01:08:08 Une association culturelle.
01:08:10 Qui organisait ça.
01:08:11 Alors écoutez.
01:08:12 Un deuxième passage de M. Moniquet.
01:08:16 Et manifestement les Hollandais qui ont accordé ce visa.
01:08:20 Puisque la conférence avait lieu à l'AE.
01:08:22 On accordait un visa général.
01:08:24 Qui permettait à ce garçon, à ce taliban.
01:08:27 Ce responsable taliban.
01:08:28 De faire le tour de l'Europe s'il le voulait.
01:08:30 L'erreur fondamentale elle est là.
01:08:32 Du côté des Allemands.
01:08:33 Tout a été fait dans les temps et dans les règles.
01:08:35 Dès que les choses ont été connues.
01:08:37 Hier vous avez écouté Abnous Chalmani.
01:08:40 J'ai dit à Marine Lenson de garder ce qu'a dit Mme Chalmani.
01:08:43 Et on va peut-être tous les jours passer un fragment de son discours.
01:08:47 Tellement il était remarquable.
01:08:49 Écoutez.
01:08:50 Et courageux.
01:08:51 Devant qui elle l'a prononcé aussi ?
01:08:53 Elle l'a prononcé devant ?
01:08:54 Devant un certain nombre de personnes socialistes.
01:08:57 Lorsqu'elle a parlé du PS.
01:08:58 Il y avait Hidalgo au premier rang.
01:09:00 C'était un grand grand...
01:09:01 Elle n'était pas à Tahiti Mme Hidalgo ?
01:09:03 Non.
01:09:04 Elle était à Paris.
01:09:06 Elle est rentrée.
01:09:07 Elle est rentrée.
01:09:08 Bon écoutez Mme Chalmani.
01:09:10 On ne va pas tout réécouter bien sûr.
01:09:11 Mais c'est juste 40 secondes qui éclaire ce qu'on vient de voir.
01:09:14 Tout simplement.
01:09:15 Par lâcheté, par peur, par paresse, par culpabilité mal placée.
01:09:20 L'Occident, l'Europe, la France se sont laissés dériver vers une tolérance qui laisse s'épanouir l'intolérance.
01:09:28 Il est un cas où la tolérance peut devenir funeste à une nation.
01:09:32 C'est lorsqu'elle tolère une religion intolérante.
01:09:35 Écrivait Elvétius à propos du catholicisme.
01:09:38 Ce pourrait s'appliquer à toutes les religions.
01:09:42 Et aujourd'hui, ici, maintenant, surtout à l'islamisme qui est aussi l'islam.
01:09:47 Qui est son cancer mais aussi la conséquence de son refus buté de se réformer, de se penser, de se réfléchir au miroir de la modernité.
01:09:57 Bon écoutez.
01:09:59 Non mais c'est formidable.
01:10:00 Mme Chalmani, elle est sur une autre chaîne.
01:10:05 Mais vraiment elle est la bienvenue sur notre antenne.
01:10:08 Rien à ajouter ?
01:10:10 Rien à ajouter.
01:10:12 Demain nous sommes le 22 novembre.
01:10:13 Bonjour Bernard Pascuito.
01:10:14 Bonjour.
01:10:15 22 novembre.
01:10:17 Et demain, ça fera exactement 60 ans que John Kennedy est mort.
01:10:23 Et on ne sait toujours pas.
01:10:25 On sait qu'il l'a tué mais on ne sait pas si Lee Harvey Oswald était tout seul ou pas.
01:10:29 Ce qui est la thèse de Philippe Labrault.
01:10:31 Et je crois plutôt Labrault là-dessus.
01:10:33 Oui Jacqueline Kennedy, elle était persuadée qu'il y avait un autre tireur.
01:10:38 Et bon elle était assez bien placée pour avoir des impressions.
01:10:42 Et elle a dû se battre pour témoigner devant la commission Warren.
01:10:48 Parce qu'on ne voulait pas la recevoir.
01:10:51 Et le prétexte était de ne pas remuer le couteau dans la plaie.
01:10:56 Et elle a insisté, elle s'est battue, elle a témoigné.
01:10:59 Et ce qui est assez étonnant c'est que la partie de son témoignage qui concerne l'attentat n'a jamais été publiée.
01:11:06 Voilà.
01:11:07 Ça a été enregistré, ça n'a jamais été publié.
01:11:10 Mais pourquoi ? Ça le sera un jour ?
01:11:12 Ça devrait.
01:11:14 Mais c'est un des mystères.
01:11:16 C'est-à-dire que, quelle partie exactement ? Ce qu'elle a dit ?
01:11:21 Le moment où les balles sont arrivées.
01:11:24 Elle n'a jamais fait d'interview là-dessus ?
01:11:27 Non jamais.
01:11:28 Elle ne s'est jamais exprimée dans aucune télévision, dans aucune presse ?
01:11:31 Elle n'a parlé qu'à la commission Warren ?
01:11:34 Oui, et la seule chose qu'elle ait dite fermement, c'est que pour elle, Oswald n'était pas le seul tireur.
01:11:44 Mais donc elle aurait entendu.
01:11:47 Mais alors il y a beaucoup de gens quand même qui ont entendu.
01:11:50 Donc pourquoi son témoignage plus le sien que les autres ?
01:11:53 Puisque par définition, il y a plein de personnes qui assistent à ce moment dramatique.
01:12:00 Qui entendent, parce que c'est une question d'oreille quand elle dit.
01:12:03 C'est une question d'oreille si elle dit ça.
01:12:05 Bien sûr, il y a les impacts aussi.
01:12:08 Il y a combien ? Il y a trois balles ?
01:12:10 Oui, il y a trois balles.
01:12:12 Apparemment, ce serait la deuxième qui aurait tué Kennedy.
01:12:17 Avec la théorie de la balle magique dans le film d'Oliver Stone.
01:12:20 Je ne sais pas si vous avez une idée ou pas.
01:12:24 Je trouve que c'est difficile d'avoir une idée là-dessus.
01:12:28 Un couple impossible, qu'est-ce que vous avez pu apprendre dans ce livre qu'on ne sache déjà ?
01:12:36 Vous vous rendez compte ? J'imagine le nombre de...
01:12:39 On sait tout, on sait qu'il était coureur, qu'il trompait sa femme,
01:12:42 qu'il lui fallait 4, 5, 6 étreintes par jour.
01:12:44 C'est bien ça John Kennedy ?
01:12:46 Qu'il avait des filles dans la maison blanche, qu'il avait des filles dans la piscine.
01:12:49 Sur ce plan-là, il n'était pas extraordinaire.
01:12:52 Il n'était pas l'homme le plus fidèle ou le plus attentif.
01:12:55 Ça, c'est le moins qu'on puisse dire.
01:12:57 Et à part ça, qu'est-ce qu'on peut apprendre de nouveau dans cette histoire ?
01:13:01 En fait, chez Kennedy, l'adultère, c'était quelque chose de mécanique
01:13:06 et qui ne remettait pas en cause l'amour qu'il portait à sa femme,
01:13:10 la seule femme de sa vie,
01:13:13 celle à laquelle il était persuadé qu'il allait rester marié jusqu'au dernier jour,
01:13:18 même si Jackie a eu plusieurs fois des velléités de divorcés,
01:13:22 ce qui était très compliqué.
01:13:23 - Avant la présidentielle ou pendant la présidentielle ?
01:13:27 - Pendant et avant.
01:13:30 Vous savez, c'est très court l'histoire de Kennedy,
01:13:33 ce couple impossible, c'est 1953-1963,
01:13:38 le mariage, c'est 10 ans.
01:13:40 Et il ne faut pas oublier que elle,
01:13:42 parce qu'on a beaucoup parlé du jeune président qui était Kennedy,
01:13:45 quand Jackie entre à la maison blanche, elle a 31 ans,
01:13:49 et à 34 ans, elle est veuve,
01:13:51 avec toute une vie à faire derrière.
01:13:54 Ce qui est extraordinaire, ce qui en fait un couple impossible,
01:13:57 c'est que c'est vrai qu'il y avait les exactions de John,
01:14:01 mais il y avait aussi une espèce d'amour assez formidable
01:14:05 qui fait qu'on repartait tout le temps,
01:14:08 et surtout, trois mois avant l'assassinat de Kennedy,
01:14:12 Jackie perd un enfant une fois de plus,
01:14:15 puisque c'était déjà arrivé,
01:14:17 et cette fois-ci, ça crée chez eux, au lieu de créer une séparation,
01:14:21 comme ça avait été le cas avant,
01:14:23 ça crée une espèce de fusion dans le chagrin,
01:14:26 et tout d'un coup, ils redeviennent un couple.
01:14:29 Et quand ils arrivent à Dallas, par exemple,
01:14:32 ils descendent de l'avion et il lui prend la main,
01:14:35 ce qu'il n'avait jamais fait du temps de la présidence,
01:14:38 depuis deux ans et dix mois.
01:14:40 Il y a quelque chose.
01:14:42 Et puis quand ils montent dans la voiture
01:14:44 pour rejoindre les rues de Dallas,
01:14:47 Jackie, il y avait beaucoup de soleil,
01:14:49 il était midi à peu près,
01:14:51 Jackie met ses lunettes de soleil,
01:14:53 et là, il se penche vers elle et il lui dit
01:14:56 "Jackie, si tu viens dans une parade et que tu mets des lunettes de soleil,
01:15:00 autant rester chez toi."
01:15:02 Donc elle enlève les lunettes, et puis un peu plus tard,
01:15:05 elle les remet, et puis à nouveau, il lui dit
01:15:08 "Jackie, les lunettes."
01:15:10 Et voilà, donc il y avait tout d'un coup…
01:15:12 - C'est un moment, c'est ça ?
01:15:14 - Parce que ça a été raconté par Jackie,
01:15:17 vous savez, dans les jours qui ont suivi la mort de Kennedy,
01:15:21 elle a donné une longue interview à un journaliste,
01:15:24 qui était… voilà, voilà, voilà.
01:15:26 C'est le moment où elle a commencé à mener son combat
01:15:30 pour la mémoire de Kennedy.
01:15:33 C'est extraordinaire, c'est vrai qu'elle a été beaucoup bafouée,
01:15:37 l'affaire Marilyn Monroe, par exemple,
01:15:40 et en même temps, dès que son mari a été assassiné,
01:15:43 elle a décidé de se battre pour qu'on n'abîme pas sa mémoire,
01:15:47 pour qu'on n'abîme pas son œuvre politique,
01:15:50 justement en eximant ses Freudennes, et elle l'a fait.
01:15:54 - Et vous en parlez, quand Jack devenait fou, tout feu, tout flamme,
01:15:57 il ne s'arrêtait jamais en si bon chemin,
01:15:59 Jackie souriait, plaisantait, mais sa rancœur devenait plus lourde
01:16:02 au fil du temps, elle en arrivait même à se confier à une amie,
01:16:05 comment peut-on vivre avec un mari qu'on aime et qui est forcément infidèle ?
01:16:08 - Il restera évidemment éternellement cette dame qui n'enlève pas son tailleur,
01:16:12 ce tailleur rose de sang, qui est quelque part, d'ailleurs,
01:16:15 je ne sais pas où il est, mais qui est exposé quelque part,
01:16:17 qui n'a jamais été évidemment lavé, quoi que ce soit,
01:16:21 le tailleur qu'elle portait...
01:16:22 - Elle n'a pas voulu, dans l'avion qu'il est ramené à Washington,
01:16:25 elle n'a pas voulu enlever son tailleur,
01:16:28 quand Mme Johnson lui a proposé des affaires pour se changer,
01:16:31 elle a répondu "non, je ne veux pas qu'ils...
01:16:34 je veux qu'ils voient ce qu'ils ont fait à Jack".
01:16:37 La mythologie de cette image est extrêmement puissante
01:16:40 et puis il y a des images très fortes, comme c'est Walter Cronkite
01:16:42 qui annonce aux États-Unis et qui enlève ses lunettes
01:16:45 et qui pleure en annonçant à la télévision américaine la mort de John Kennedy.
01:16:49 - Est-ce que vous pouvez nous dire si tous les documents,
01:16:52 notamment de la commission Warren,
01:16:54 ou ceux que pouvait procéder le fameux chef de la CIA,
01:16:57 dont le nom m'échappe maintenant de l'époque,
01:16:59 ont été déclassifiés aujourd'hui ? Est-ce qu'on a accès à tous les documents ?
01:17:02 - Non, pas tous, pas tous encore.
01:17:05 Il y en a eu cette année encore,
01:17:07 mais pour des raisons que j'ignore,
01:17:11 c'est fait de manière saccadée.
01:17:15 - C'est très caviardé en plus, ce qui sort.
01:17:17 Régulièrement, ça sort depuis 2021,
01:17:21 et c'est systématiquement caviardé.
01:17:24 Et puis bon, la commission Warren elle-même
01:17:28 a été montée de telle manière, avec de tels participants,
01:17:30 qu'on sait très bien qu'elle ne cherchait pas la vérité.
01:17:33 - Et puis alors l'enfance, moi j'adore ça,
01:17:36 parce qu'évidemment, chacun de nous a une enfance,
01:17:39 et tout est là.
01:17:41 Donc si chacun acceptait de parler de son enfance,
01:17:45 de ses joies, de ses peines,
01:17:47 même parfois de ses blessures, on comprendrait tout.
01:17:49 Et ce que vous dites, c'est délaissé par son père,
01:17:51 gardé à distance par sa mère,
01:17:53 le garçon allait vivre une enfance dérangeante,
01:17:55 dont il ne guérirait jamais, John Kennedy,
01:17:58 tout cet amour qu'on ne lui avait pas donné,
01:18:00 il ne se le procurerait de mille façons trompeuses,
01:18:03 et rarement reluisantes, que connaît de l'amour
01:18:06 celui qui n'a pas en son cœur,
01:18:08 qui n'a pas reçu au cœur de son enfance.
01:18:11 Et c'est toujours la même chose,
01:18:12 c'est-à-dire que souvent on dit ça,
01:18:14 on dit ça pour les grands artistes,
01:18:15 pour les grands politiques,
01:18:16 cette fuite vers les autres, cette multiplication,
01:18:19 alors je ne sais pas si c'est de la psy à dessous ou pas,
01:18:22 mais elle vient parce que personne ne t'a aimé
01:18:24 ou mal aimé au départ.
01:18:25 - Il y a deux tragédies dans l'enfance de John Kennedy,
01:18:28 d'abord il était le numéro 2,
01:18:30 puisqu'il avait un frère aîné qui était brillant,
01:18:33 sportif, merveilleux,
01:18:35 dont le père avait fait son choix
01:18:41 pour être le président des Etats-Unis,
01:18:43 et lui, John était souffreteux, souvent malade,
01:18:47 - Il était beau mec, il était superbement...
01:18:50 - Oui, mais il était... je peux y revenir,
01:18:53 - Physiquement il était...
01:18:55 - Et la deuxième tragédie,
01:18:57 c'est qu'il avait une mère qui était elle-même
01:18:59 trompée à tir l'arigot par Joseph Kennedy,
01:19:03 et donc il s'était enfermé dans un espèce de mutisme,
01:19:06 une froideur, une rigidité,
01:19:08 et qui ne donnait aucun amour.
01:19:10 - Voilà, écoutez, en tout cas on peut dire
01:19:13 Jackie et John, couple impossible.
01:19:16 - Parce que le meilleur de Kennedy,
01:19:19 ce sera Jackie Kennedy, c'est le meilleur,
01:19:22 parce que ça a quand même été un président extrêmement médiocre.
01:19:25 - Il a resté trois ans et demi, il est mort, écoutez,
01:19:28 franchement il est mort, assassiné, je veux bien que...
01:19:30 - Il a eu le temps quand même...
01:19:32 - Mais c'est une image qu'est des dix, c'est un espoir, c'est un souffle.
01:19:35 - Gorvidal le disait d'ailleurs, très justement,
01:19:37 c'est une illusion, ce n'est pas la réalité, il avait raison.
01:19:40 - Mais oui, mais le neveu de John,
01:19:42 qui va peut-être se présenter aux prochaines élections américaines,
01:19:45 - C'est la famille de Monaco.
01:19:47 - Oui, c'est ça.
01:19:49 - Je suis d'accord avec...
01:19:51 - C'est pas la famille de Monaco, c'est pas...
01:19:53 - C'est une dynastie.
01:19:55 - John John est mort, de toute façon, Caroline sa fille est vivante,
01:19:58 Caroline a des enfants j'imagine.
01:20:00 - Oui, oui, mais bon, elle a été plusieurs fois ambassadrice,
01:20:04 notamment à Tokyo, et voilà, quant à John John,
01:20:09 bon, sa mère a tout fait pour qu'il ne fasse pas de politique.
01:20:13 - Il était beau John John, et Caroline Bessette,
01:20:16 elle était abîmée en mer dans un...
01:20:18 - Il pilotait lui-même.
01:20:20 - Oui, mais il était beau, il était superbe.
01:20:22 - Et Jackie Kennedy avait tout fait, avait toujours interdit à John John
01:20:25 de prendre des cours de pilotage,
01:20:27 parce qu'elle se méfiait de la malédiction des Kennedy,
01:20:30 et donc, tant qu'elle a été vivante,
01:20:32 John John n'a jamais pris de cours de pilotage,
01:20:34 et qu'elle a été morte s'il s'y était essayé,
01:20:36 avec peu de succès finalement.
01:20:38 - Pourquoi vous souriez, Vincent?
01:20:40 - Non, c'est une dynastie.
01:20:42 - C'est une tragédie.
01:20:44 - Il y a que chaque geste, c'est une tragédie.
01:20:46 - A chaque génération, il y a un drame, Kennedy.
01:20:49 - Il y a un nazisme après qui arrive.
01:20:51 - C'est pas une tragédie.
01:20:53 - Assis comme un...
01:20:55 - Non, mais ça a caché le fait, encore une fois, je le redis,
01:20:57 même si ça a duré deux mille ans,
01:20:59 que ce soit un président extrêmement médiocre.
01:21:01 - Vous savez pas ce qu'il a dit.
01:21:03 - Il a dit que le cours...
01:21:05 - Solaire.
01:21:07 - Ah, Solaire, j'aime bien ça.
01:21:09 - Pour la réalité historique.
01:21:11 - Solaire, c'est un mot qui est arrivé dans le langage il y a 15 ans,
01:21:13 je pense, il n'existait pas avant, je crois.
01:21:15 Et Solaire.
01:21:17 - Il est transférent.
01:21:19 - Il y a Solaire et HPI,
01:21:21 c'est des choses qui n'existaient pas avant.
01:21:23 - C'est une belle journée aussi.
01:21:25 - Et bonne dégustation, j'aime beaucoup ça.
01:21:27 Bonne dégustation.
01:21:29 Alors ça, c'est vraiment...
01:21:31 Bonne dégustation.
01:21:33 - C'est le début de la politique,
01:21:35 grimé, maquillé, broncé.
01:21:37 - Oui, c'est la com'.
01:21:39 - Quand on est Solaire, c'est vraiment ça.
01:21:41 - C'est sûr que Nixon qui transpirait dans le fameux...
01:21:43 - Vous voyez pas un malade,
01:21:45 c'est un grand malade, Jacques Kennedy.
01:21:47 - Mais oui, tout le contraire,
01:21:49 un homme, une sorte d'athlète, une sorte de beauté.
01:21:51 Donc c'est un ton de passe-passe formidable.
01:21:53 Mais sur le plan politique,
01:21:55 je suis pas d'accord avec Joseph.
01:21:57 Mais c'est la mafia, même sur la crise des missiles,
01:21:59 on en parle, c'est des cas crassements.
01:22:01 - Et Marilyn,
01:22:03 mais Marilyn n'est pour rien dans la mort de Marilyn,
01:22:05 rassurez-moi.
01:22:07 - Non, mais Kennedy, c'est une image
01:22:09 comme son couple
01:22:11 avec Jackie était une image aussi.
01:22:13 - Je regarde ces images, parce que j'ai pas le droit de montrer,
01:22:15 mais la beauté de ces gens-là
01:22:17 est sublime.
01:22:19 - Oui, c'est pour ça qu'on a mis ça à la fin du cahier photo
01:22:21 pour garder quelque chose de solaire, justement.
01:22:23 - Solaire.
01:22:25 - Oui, c'était un couple, c'était un mensonge, en fait.
01:22:27 Aussi, si on veut regarder les choses négativement,
01:22:29 c'était un mensonge, Kennedy.
01:22:31 On voyait quelqu'un
01:22:33 en pleine forme,
01:22:35 qui faisait du sport, etc.,
01:22:37 c'est quelqu'un qui, hors des caméras,
01:22:39 était dans un fauteuil roulant,
01:22:41 ou alors marchait avec des viquis.
01:22:43 - Qui serait mort très rapidement
01:22:45 s'il n'avait pas été assassiné.
01:22:47 - Absolument.
01:22:49 - Il avait cette fameuse maladie d'Addison,
01:22:51 qui aujourd'hui se soigne positivement,
01:22:53 mais qui, à l'époque,
01:22:55 était incurable.
01:22:57 - Tous les gens de CD Projekt,
01:22:59 vous n'étiez pas né, Vincent Herouette, en 1963.
01:23:01 - Je craque, malheureusement,
01:23:03 je me souviens de la mort de Kennedy.
01:23:05 - Ah oui, moi aussi.
01:23:07 - Vous, vous aviez déjà une trentaine d'années.
01:23:09 - Moi, je me souviens très bien.
01:23:11 On était le 11 septembre,
01:23:13 j'avais 8 ans, et je me souviens très bien
01:23:15 d'avoir appris où j'étais à l'école,
01:23:17 à la cantine.
01:23:19 - A la cantine ?
01:23:21 - Oui. Ça m'avait fait un choc.
01:23:23 On disait tous, mais il a un frère,
01:23:25 il va se présenter à sa place.
01:23:27 - Robert Kennedy.
01:23:29 - C'était Robert Kennedy.
01:23:31 - Robert Kennedy, 5 ans plus tard.
01:23:33 Et Ted Kennedy. Ted Kennedy est mort.
01:23:35 - Ted Kennedy n'a jamais pu se présenter.
01:23:37 - Non, mais parce qu'il a eu cet accident.
01:23:39 - Il a eu cet accident avec cette femme
01:23:41 qu'il avait tuée.
01:23:43 - Et caché.
01:23:45 - Et il y a eu un film qui a été fait,
01:23:47 qui a été sorti il y a 4-5 ans
01:23:49 sur cet accident de Ted Kennedy.
01:23:51 - Il y a un très bon roman
01:23:53 de Joyce Carol Oates aussi, là-dessus.
01:23:55 - Et le film n'était pas extraordinaire.
01:23:57 Parmi les malheurs de la famille Kennedy,
01:23:59 je me demande même si ce film n'est pas le pire
01:24:01 qui a été fait, parce que le film n'était pas très réussi.
01:24:03 Bon, écoutez,
01:24:05 c'était un plaisir de vous écouter.
01:24:07 Et on a voulu garder un peu plus de temps.
01:24:09 Je demande à Somaya Labidi de nous pardonner,
01:24:11 puisque les infos de 10h30 n'ont pas pu être données.
01:24:13 En revanche,
01:24:15 je vais vous dire
01:24:17 qui était avec nous ce matin
01:24:19 pour cette émission.
01:24:21 C'était Benoît Bouteille
01:24:23 qui était avec Marine Lençon en régie.
01:24:25 Je remercie Virginie Leblond-Tayeb
01:24:27 qui était à la réalisation.
01:24:29 Ludovic Collier-Barre qui était à la vision.
01:24:31 Anatole qui était au centre.
01:24:33 Et on a aussi
01:24:35 à la vision, Anatole qui était au son.
01:24:37 Toutes ses émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
01:24:39 J'ai pas dit d'ailleurs
01:24:41 que c'est aux éditions du Rocher.
01:24:43 Je tiens à le dire.
01:24:45 Elle est belle cette photo aussi.
01:24:47 La manière dont elle le regarde.
01:24:49 Le regard de Jackie.
01:24:51 Et puis lui,
01:24:53 le visage américain, le menton, la détermination.
01:24:55 Quel bel homme.
01:24:57 J'embarque mon Ronini dans une seconde.
01:25:01 Mais vous souriez tout le temps.
01:25:03 C'est ça que je...
01:25:05 Je sais pas si c'est un rire de qualité.
01:25:07 - Quelle belle femme.
01:25:09 - Oui, bien sûr.
01:25:11 - Je suis celui qui accompagne cette dame.
01:25:13 Avez-vous dit à son voyage à Paris.
01:25:15 Vous vous souvenez de Gaulle.
01:25:17 - Oui, c'est ça.
01:25:19 - Je suis le type qui accompagne
01:25:21 Jackie Kennedy.
01:25:23 - Bien sûr.
01:25:25 C'est terminé. Jean-Marc Moronini dans une seconde.
01:25:27 merci à bientôt !