L'Heure des Pros (Émission du 03/11/2023)

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour et bienvenue à l'heure des pros.
00:00:02 Ce matin, hier à Nîmes, le tribunal correctionnel a condamné l'imam de la mosquée de Boquer
00:00:07 à huit mois de prison avec sursis pour apologie du terrorisme et provocation à la haine ou
00:00:12 à la violence.
00:00:13 Le ministère public avait réclamé huit mois de prison ferme.
00:00:18 Le 12 octobre, l'imam avait retranscrit sur sa page Facebook des paroles attribuées
00:00:23 au prophète Mahomet.
00:00:24 "Vous combattrez les Juifs et aurez le dessus sur eux de sorte que la pierre dira aux musulmans".
00:00:29 "Voici un Juif caché derrière moi, viens le tuer".
00:00:33 Le tribunal a retenu une provocation à la haine pour cette publication.
00:00:36 Le 16 octobre, toujours sur sa page Facebook, l'imam a publié cette fois une photo de
00:00:41 la mosquée de Jérusalem qu'il a légendée ainsi "Oh Allah, fais-nous revenir à ta religion
00:00:46 et rends-nous la Palestine et la mosquée d'Al-Aqsa comme elle était".
00:00:50 Cette fois, le tribunal a considéré que l'imam faisait l'apologie du terrorisme.
00:00:54 "Cette peine légère, huit mois avec sursis, illustre la différence qu'il existe entre
00:01:00 la parole politique, il faut être sans indulgence, contre les actes antisémites et la réponse
00:01:07 judiciaire quasiment inexistante.
00:01:09 Le parquet fera-t-il appel ? Il faut l'espérer.
00:01:13 Il est 9h, sommeil à la midi."
00:01:16 Le bilan après le passage de la tempête Kiran.
00:01:22 Un septuagénaire et un chauffeur routier ont été tués.
00:01:26 16 personnes blessées, dont 7 sapeurs-pompiers, selon le ministre de l'Intérieur.
00:01:30 Emmanuel Macron va d'ailleurs se rendre en Bretagne.
00:01:33 Objectif, remercier les forces de secours et échanger avec des habitants.
00:01:37 Après une semaine de combats au sol et des frappes meurtrières sur le territoire palestinien,
00:01:42 le soldat israélien a "achevé" l'encerclement de la ville de Gaza, où se trouve le centre
00:01:47 de l'organisation terroriste Hamas.
00:01:49 Et puis ce sondage CSA pour ces news.
00:01:52 Pour terminer, à la question Jean-Luc Mélenchon est-il un danger pour la République ? 71%
00:01:59 des personnes interrogées ont répondu oui contre 28% de non.
00:02:04 Vous connaissez tous nos intervenants.
00:02:06 Georges Fenech, Vincent Herouet, Joseph Macescaron, Gautier Lebret, Alain Jacobovits qui a publié
00:02:12 une tribune dans le point "les Juifs de France ont besoin de sentir l'ensemble des Français
00:02:17 solidaires".
00:02:18 Et le paradoxe c'est que les Juifs français me disent que jamais ils ont senti en ce moment
00:02:21 une communauté aussi solidaire, un pays aussi solidaire avec eux.
00:02:27 Comme si la France avait compris que le destin des Juifs c'est aussi le destin demain des
00:02:32 chrétiens peut-être sur le sol de France.
00:02:36 Et puis Jérémy Patrier-Lettuz, vous êtes député au horizon du Calvados.
00:02:41 Je crois que c'est la première fois que vous venez nous voir parce que vous avez publié
00:02:45 une tribune hier pour regretter ce qu'a dit Monsieur Meurice sur France Inter et vous
00:02:50 êtes membre du conseil de France Inter, de Radio France.
00:02:53 A ce titre vous allez intervenir et demander peut-être une sanction ?
00:02:56 Tout à fait, j'ai écrit à la présidente de Radio France, Sybille Veil, pour lui dire
00:03:00 que je considérais que les propos de Guillaume Meurice étaient inacceptables.
00:03:04 Non pas que je considère que la liberté d'expression, le droit à l'humour doit être particulièrement
00:03:09 limité, il y a des règles pour cela, mais je considère que Guillaume Meurice n'est
00:03:12 pas un humoriste ou un pseudo-chroniqueur, mais qu'il est un militant politique et que
00:03:16 si l'humour peut être militant, un humoriste ne doit pas être un militant politique et
00:03:20 qu'on ne peut pas donner comme cela des tribunes qui sont en fait des tribunes politiques à
00:03:24 des gens qui se cachent derrière l'humour pour professer des propos tout à fait scolaires.
00:03:27 Alors on en parlera tout à l'heure, mais j'avais envie de commencer évidemment par
00:03:30 cet imam de la mosquée de Boquer parce qu'il s'appelle Yassine Alimar, il a 32 ans, il
00:03:34 est dans le gars, il a donc été condamné à 8 mois de prison avec sursis hier.
00:03:38 Je vous propose d'écouter Tanguy Hamon qui rapporte ce que je disais à l'instant, le
00:03:45 pourquoi du comment de cette condamnation.
00:03:46 L'imam de Boquer, Yassine Alimar, a été condamné à 8 mois de prison avec sursis
00:03:52 et interdiction d'exercer sa fonction d'imam pendant un an.
00:03:55 Il est aussi inscrit au fichier des auteurs d'infractions terroristes.
00:03:59 Il était jugé à Nîmes pour apologie du terrorisme en ligne et provocation publique
00:04:04 à la haine ou la violence en raison de la race ou de la religion.
00:04:07 Il avait posté un message sur Facebook tiré d'un addict qui disait, je cite, "Vous
00:04:12 combattez les juifs et aurez le dessus sur eux de sorte que la pierre dira aux musulmans,
00:04:17 voici un juif caché derrière moi, viens le tuer".
00:04:19 Ce message ne s'ouvre d'aucune ambiguïté, a dit à l'audience le procureur de la République.
00:04:24 D'autant que ces faits ont eu lieu au moment où il y a des exactions entre Palestiniens
00:04:29 et Israéliens, a-t-il ajouté.
00:04:30 Après un signalement du préfet du Gard, l'imam avait été interpellé lundi soir
00:04:34 à l'aéroport de Marseille-Marignane alors qu'il revenait d'un pèlerinage à la Mecque.
00:04:39 Il s'agit d'un franco-marocain âgé du trentaine d'années et qui travaillait pour
00:04:43 la mosquée de Bocquière à la limite entre le Gard et les Bouches-du-Rhône.
00:04:47 Après son interdiction d'exercer pendant un an, il pourra reprendre sa fonction d'imam.
00:04:53 Vous imaginez, dans un an il peut être de nouveau imam.
00:04:57 Alors moi je disais tout simplement, ça illustre la différence entre la parole publique et
00:05:02 la réponse judiciaire quasiment inexistante.
00:05:04 Est-ce que vous validez ce que je dis ?
00:05:07 Je le valide et peut-être je l'explique un peu plus loin dans la mesure où, on le sait,
00:05:13 les procureurs, la justice est indépendante et les procureurs ne reçoivent même plus
00:05:18 d'instructions individuelles, c'est interdit depuis Christiane Taubira.
00:05:21 Donc si Eric Dupond-Maretti n'est pas satisfait parce que c'est contraire à sa fermeté
00:05:26 qu'il réclame par circulaire, il ne peut même pas demander au parquet de faire appel.
00:05:31 Moi j'attends avec beaucoup de curiosité si effectivement le parquet de Nîmes fera
00:05:35 appel, voire même le parquet général de Nîmes qui pourrait faire appel.
00:05:38 Parce que cette peine, elle est dérisoire par rapport à la gravité de ce qu'un imam
00:05:43 cultivé qui a déjà une expérience de prêche depuis longtemps se permet de publier à cinq
00:05:50 jours après les attentats du 7 octobre.
00:05:54 Donc cette peine n'a aucun sens.
00:05:57 C'est évident qu'il aurait fallu être beaucoup plus ferme compte tenu de la gravité
00:06:01 de ce qu'il a énoncé.
00:06:03 Je vais redire quelque chose que je dis sans arrêt.
00:06:05 Vous avez entendu parler de cette information ce matin dans l'espace médiatique ?
00:06:09 Aucunement.
00:06:10 Vous avez entendu la presse, France Inter en parler ? Vous avez entendu les radios en
00:06:15 parler ? Personne n'en parle.
00:06:17 Personne n'en parle.
00:06:18 Personne n'en parle.
00:06:20 Sauf CNews.
00:06:21 Donc il faut savoir ce qu'on veut.
00:06:25 Et là je me tourne vers Alain Jacobovit.
00:06:27 Il faut savoir ce qu'on veut dans cette société.
00:06:28 Qu'est-ce qu'on veut ?
00:06:29 J'entends le ministre de l'Intérieur.
00:06:34 La République protégera la communauté juive.
00:06:37 Je l'ai entendu, je l'ai entendu tant de fois.
00:06:40 Et puis on voit ce qui se passe dans notre pays.
00:06:44 C'est toujours très difficile pour moi, je le reconnais comme avocat, de commenter
00:06:49 une décision de justice.
00:06:50 Je n'étais pas à cette audience, mais j'ai entendu les propos.
00:06:53 Je fais le parallèle avec ce sinistre personnage qu'on a vu sur TikTok qui m'a glacé le
00:06:59 sang lorsque j'ai vu ce personnage pointer du doigt en menaçant un rabbin de la région
00:07:04 parisienne.
00:07:05 Ses propos font peur réellement, et pas seulement à ce rabbin, mais je crois qu'il fait peur
00:07:10 à chacun d'entre nous.
00:07:11 Et à ma connaissance, cet homme est non seulement aujourd'hui en liberté, mais sera jugé
00:07:16 je crois au mois de mars 2024.
00:07:18 Je veux dire, quel sens a ? Quel sens a ? Quelle est la réponse pénale qui est donnée ?
00:07:22 Je veux dire, ça n'a plus de sens quand on voit ce qui est en train de se passer dans
00:07:27 notre pays et que la justice nous dit on jugera cet homme en 2024.
00:07:31 Quelle utilité ! Voilà, c'est vrai qu'on voit à la fois l'impuissance de la justice
00:07:37 et puis surtout, vous le disiez, je crois qu'il faut bien le reconnaître, cet écart,
00:07:41 ce grand écart terrifiant qui existe entre la parole publique des hommes politiques et
00:07:47 puis la réalité.
00:07:49 Si on permettait peut-être, et là j'ose le dire, il y a une forme masquée d'idéologie
00:07:54 aussi au sein de la magistrature.
00:07:56 C'est pour ça que je dis qu'est-ce que veut ce pays ? Alors Alain Jakubowicz, on
00:08:02 a beaucoup d'affection pour vous, mais c'est vrai.
00:08:05 Et je ne le dis pas parce que c'est la journée de l'international de l'âge.
00:08:09 Je me méfie.
00:08:10 Non, mais il n'y a aucun mais.
00:08:13 Vraiment, on a parfois eu des différences, mais j'ai beaucoup d'affection pour vous.
00:08:17 Et parce que vous êtes profondément choqué, triste, désabusé, ça va même au-delà
00:08:24 en ce moment, puisqu'on se parle de temps en temps, comme beaucoup de Juifs français
00:08:27 d'ailleurs.
00:08:28 Parce que vous êtes né dans une période difficile et vous achevez votre vie professionnelle.
00:08:32 Je vous souhaite encore de travailler longtemps, mais dans une vie qui est chaotique aujourd'hui.
00:08:38 Le monde dans lequel on est.
00:08:39 Donc ça vous touche.
00:08:40 Vous dites tout ça pour ça.
00:08:41 Vous avez été président de la LICRA, vous avez eu des engagements.
00:08:43 Vous dites, mais personne n'a rien compris, personne n'a entendu.
00:08:46 Et le mal.
00:08:48 Et vous avez publié une lettre.
00:08:50 Les Juifs de France ont besoin de sentir l'ensemble des Français solidaires.
00:08:53 Comment exorciser les démons qui me rongent depuis le six, qui a bouleversé ma petite
00:08:57 vie de confort depuis cette matinée d'horreur du 7 octobre 2023.
00:09:00 J'ai commencé à le faire sur les réseaux sociaux, cet exutoire de l'inconscient.
00:09:03 Je l'ai fait avec mon cœur, avec mes tripes, parce que j'étais atteint au plus profond
00:09:07 de mon être.
00:09:08 Malgré mon âge, mon expérience et ma connaissance des réseaux, je pensais, je rêvais d'être
00:09:12 à l'unisson de mes concitoyens qui croyaient que je ne pouvais qu'être frappé de la
00:09:15 même stupeur, du même effroi face au pogrom perpétré contre des familles, des femmes,
00:09:19 des enfants, des vieillards, etc.
00:09:21 Et vous dites que finalement, vous avez été moqué, insulté, menacé, jamais à cette
00:09:26 échelle.
00:09:27 Et que dans votre chair, j'imagine que cette tristesse, ce chagrin et cette colère aussi,
00:09:34 j'imagine, aujourd'hui vous envahit.
00:09:35 Et ce désespoir peut-être.
00:09:39 C'est plus que ça.
00:09:40 Pour moi, je l'explique dans ce texte, le monde s'est effondré pour moi le 7 octobre.
00:09:46 Moi, j'ai été élevé après la guerre avec ces paroles de mes parents.
00:09:51 Là, je dis que je suis heureux que mes parents ne soient plus là pour voir ça.
00:09:55 Le monde s'est effondré.
00:09:56 Plus jamais ça.
00:09:57 Plus jamais ça.
00:09:58 Plus jamais on ne tuera un juif parce qu'il est juif ou n'importe quel autre être humain,
00:10:03 d'ailleurs.
00:10:04 Ces certitudes, elles se sont effondrées ce jour-là.
00:10:06 Et c'est vrai que j'en appelle à mes concitoyens et je leur dis, parce que je fais ce parallèle,
00:10:12 moi je me souviens de Carpentras en 1990, j'ai été élu de la République à cette
00:10:16 époque.
00:10:17 J'avais fait un discours extrêmement fort au conseil municipal de Lyon.
00:10:19 Un million de Français sont descendus de la rue.
00:10:22 Un million de Français, 200 000 à Paris.
00:10:24 Le président de la République en tête.
00:10:26 On n'a tué personne à Carpentras.
00:10:28 On n'a tué personne à Carpentras.
00:10:30 Et lorsque je vois ce qui s'est passé ensuite à Toulouse, où une petite fille a été
00:10:36 tirée par les cheveux, avec encore ce cri de Allah ou Akbar, où on a exécuté une
00:10:41 gamine sur notre territoire, en France, dans une école.
00:10:44 Quelle a été la réaction de mes concitoyens ? Bien sûr de la tristesse, mais on n'est
00:10:51 pas concernés.
00:10:52 Vous êtes concernés, nous sommes concernés.
00:10:55 C'est ça mon cri du cœur.
00:10:57 Alors c'est vrai que je dis aussi, c'est vrai que cet appel à l'antisémitisme n'imprime
00:11:02 pas, n'imprime plus dans la société française, fort heureusement.
00:11:05 Mais il y a une forme selon moi d'indifférence, de fatalisme.
00:11:09 Les gens ne manifestent plus, les gens ne hurlent plus.
00:11:13 Et je m'adresse, c'est vrai, à mes, à nos concitoyens musulmans, en leur disant
00:11:19 mais en fait on est en train d'insulter votre prophète.
00:11:22 Hurlez-le ! Et bien il y a cette espèce de peur ou de lâcheté ou que sais-je encore.
00:11:30 Voilà, finalement ce ne sont que des juifs qu'on exécute et finalement on pleure plus
00:11:35 sur les juifs morts que sur les juifs vivants.
00:11:37 Voilà, c'est ce que je suis obligé moi de constater.
00:11:39 Alain Jacques-Hugovitch, j'ai vraiment pas envie de polémiquer avec vous.
00:11:42 Mais je vais quand même vous dire quelque chose.
00:11:44 Et vous allez me laisser, pas m'interrompre, parce que c'est toujours difficile bien sûr,
00:11:52 surtout dans ces conditions-là.
00:11:53 Vous avez été président de la Licra.
00:11:56 Est-ce que vous acceptez l'idée que peut-être vous êtes trompé sur certaines choses ?
00:12:00 Et notamment sur Georges Bensoussan et sur ce qu'il avait dit.
00:12:03 Je termine, parce que c'est important de dire ce qui s'est passé.
00:12:06 Parce que des gens parfois ont dit les choses.
00:12:08 Qu'est-ce qu'il dit Georges Bensoussan en 2015 ?
00:12:12 Il dit aujourd'hui nous sommes en présence d'un autre peuple au sein de la nation française
00:12:15 qui fait régresser un certain nombre de valeurs démocratiques qui nous ont porté.
00:12:18 Et qu'est-ce qu'il dit dans une émission qui s'appelle "Réplique" avec Anna Finkielkraut ?
00:12:22 Il dit que l'antisémitisme aujourd'hui a le visage de l'islamisme.
00:12:25 C'est ça qu'il dit.
00:12:27 Et la Licra va porter plainte contre lui.
00:12:29 Vous vous trompez Pascal.
00:12:31 Vous colportez encore une rumeur qui est inexacte.
00:12:34 La Licra n'a pas porté plainte.
00:12:37 Je veux dire, elle était partie civile.
00:12:39 Est-ce qu'elle était partie civile ?
00:12:40 Première chose, vous me dites "est-ce que vous avez commis d'erreurs ?"
00:12:44 Oui j'ai commis des erreurs.
00:12:45 Sur cet islamisme, au nom d'ailleurs pourquoi pas d'idées généreuses.
00:12:51 Mais je vais vous dire, si je n'avais pas commis d'erreurs,
00:12:53 si les combats que je mène depuis 4 décennies
00:12:57 avaient été couronnés de succès, ça se saurait et on n'en serait peut-être pas là.
00:13:00 Donc oui bien sûr, sur cette affaire tout à fait particulière,
00:13:03 qui n'a pas une très grande importance au demeure.
00:13:05 Oui mais elle est symbolique.
00:13:06 Parce qu'on ne voulait pas voir.
00:13:08 Moi je trouve qu'elle est importante.
00:13:09 Parce que certains ont annoncé les choses.
00:13:12 Moi je dis bien vous laissez aller au bout, à condition que vous me laissiez aller au bout aussi.
00:13:15 D'accord ?
00:13:16 Parce que Georges Ben Soussan a déclaré à l'occasion de cette émission
00:13:20 que les musulmans, je dis bien les musulmans,
00:13:23 têtent l'antisémitisme au sein de leur mère.
00:13:26 Et effectivement le parquet de la République,
00:13:29 le parquet de la République a décidé de poursuivre.
00:13:32 Des associations se sont constituées par Civile Lalicrade,
00:13:35 dont j'étais alors le président,
00:13:37 a effectivement décidé de se joindre à l'audience.
00:13:40 Et je persiste à dire, aujourd'hui, dans le climat qui est le nôtre,
00:13:45 que l'on n'a pas le droit de dire que les musulmans têtent l'antisémitisme au sein de leur mère.
00:13:51 Ce n'est pas vrai.
00:13:52 Notre langue est riche, notre vocabulaire est riche.
00:13:55 Dire que des musulmans oui, les musulmans non.
00:13:58 Donc Lalicrade effectivement était présente en première instance dans ce procès,
00:14:02 n'y était pas en appel,
00:14:04 elle n'est pas l'origine de ces poursuites.
00:14:07 Et Lalicrade en tant qu'association antiraciste,
00:14:10 qui combat tous les racismes,
00:14:12 considère, et je considère avec eux,
00:14:15 qu'il n'est pas normal que l'on ne peut pas dire que les musulmans têtent l'antisémitisme au sein de leur mère.
00:14:21 Voilà la réalité de cette affaire.
00:14:23 Voilà, je veux dire qu'il faut la ramener aussi à ses justes proportions.
00:14:26 Lalicrade n'est pas à l'origine de ces poursuites.
00:14:29 Il y a eu un grand débat,
00:14:30 et puisque cette attaque est souvent une attaque ad hominem en ce qui me concerne,
00:14:34 j'étais le président, et je l'assume totalement,
00:14:37 personnellement, et c'est peut-être, je n'ai pas pris part à ce vote,
00:14:40 parce que j'étais effectivement écartelé à ce moment-là,
00:14:43 mais ça c'est mon problème.
00:14:45 Et franchement, je ne vous fais pas le reproche.
00:14:48 Bien sûr.
00:14:49 Vous entendez bien.
00:14:50 Mais puisque vous m'interpellez, je vous donne la réponse.
00:14:52 Et puis en plus, évidemment, la généralisation, vous avez raison de rappeler...
00:14:56 C'est tout le problème.
00:14:57 Exactement, qu'on ne peut pas...
00:14:59 Mais moi, ce qui m'intéresse souvent, et c'est ce que je dis,
00:15:01 comment se comporte l'islam quand il est en situation de domination ?
00:15:06 C'est souvent le critère que je propose.
00:15:09 Dans des quartiers, dans le sport, etc.
00:15:11 Ça, ça m'intéresse beaucoup.
00:15:12 Toujours.
00:15:13 Mais j'ai fait preuve de candeur, et je le reconnais volontiers.
00:15:16 Vous avez fait preuve de candeur au débat ?
00:15:18 Bien sûr.
00:15:19 Bien sûr que la générosité de l'humanisme, de l'éducation que j'ai reçue,
00:15:23 de la société dans laquelle je vis, la patrie des Lumières, etc.,
00:15:26 nous inclinent à cela.
00:15:28 Et aujourd'hui, effectivement, on a fait ce constat.
00:15:30 Je veux dire que, vous savez, je ne suis pas totalement idiot,
00:15:32 et je me rends bien compte, effectivement,
00:15:34 qu'il y a des combats que je ne regrette pas d'avoir menés.
00:15:37 Mais voilà.
00:15:39 Maître Jakubowicz a fait la différence de Distingo,
00:15:44 et il a totalement raison, entre ce qui s'est passé à Carpentras
00:15:46 et ce qui s'est passé après la tuerie de Toulouse.
00:15:49 A Carpentras, pourquoi les millions de Français ont défilé ?
00:15:56 Parce qu'ils ont été mobilisés par tout le monde,
00:15:58 c'est-à-dire par les médias, par les politiques,
00:16:01 parce que c'était l'extrême droite qui était désignée.
00:16:04 C'était l'extrême droite qui était désignée.
00:16:06 À Toulouse, ce n'était plus l'extrême droite.
00:16:09 Et ensuite, après, avec tous les morts qu'il y a eu,
00:16:12 moi j'ai participé, pardonnez-moi, mais aussi pour Aliméaute,
00:16:15 j'ai participé aux manifestations, et très franchement, en effet,
00:16:18 il n'y avait plus, il y avait pratiquement de moins en moins de monde.
00:16:22 Et il faut le dire avec force.
00:16:24 Et c'est d'autant plus, pour moi, c'est de ça.
00:16:27 Je m'occupais à l'époque des bâches des bâtes du Figaro,
00:16:30 pardonnez-moi de faire ce rappel,
00:16:32 et quelques années après Carpentras,
00:16:34 il y a eu un livre de Pierre-André Taguef,
00:16:36 je le rappelle à chaque fois, qui s'appelle "La nouvelle judéophobie".
00:16:39 Il s'est fait traîner dans la boue par tout le monde,
00:16:41 c'était 15 ans avant Bensoussan, d'accord,
00:16:43 il s'est fait traîner dans la boue par tout le monde.
00:16:45 Personne ne voulait le voir.
00:16:47 – Je retiens ce que vous avez dit sur le mot "candeur".
00:16:49 Avec nous ce matin, Jérémy Patrier-Lettuce,
00:16:53 je rappelle que vous êtes député au horizon du Calvados,
00:16:55 vous intervenez donc sur l'affaire Meurisse,
00:16:57 chaque jour il y a un nouveau développement sur cette affaire Meurisse.
00:16:59 Je voudrais d'abord qu'on écoute Thomas Ménager,
00:17:01 qui est député du Rassemblement National,
00:17:05 et qui était sur France Inter hier,
00:17:07 et qui a pointé la responsabilité de France Inter,
00:17:10 c'était assez courageux d'ailleurs, d'une certaine manière,
00:17:13 face à un journaliste qui lui apportait la contradiction.
00:17:16 Écoutez M. Ménager sur l'affaire Meurisse.
00:17:18 – Moi ce qui m'inquiète aujourd'hui,
00:17:20 c'est l'importation de ce conflit en France,
00:17:23 c'est les manifestations antisémites qui peuvent exercer,
00:17:27 ce que Gilles Kepel appelle le djihadisme d'atmosphère,
00:17:32 qu'on voit sur toutes les sphères,
00:17:35 on le voit même, excusez-moi M. Le Baron,
00:17:37 mais moi je suis quand même aussi étonné,
00:17:38 on le voit même sur votre antenne,
00:17:39 M. Meurisse qui il y a deux jours a voulu faire un peu
00:17:42 le dieu donné du service public,
00:17:43 qui est sur votre antenne, qui est payé par le service public,
00:17:45 et qui a tenu des propos antisémites.
00:17:47 Et ça de le voir sur la totalité, ça fait peur.
00:17:49 – Alors j'en ai parlé ici même hier soir, à la même heure, à ce micro,
00:17:52 effectivement c'est un passage du sketch de Guillaume Meurisse
00:17:56 dimanche dernier dans l'émission de Charline Vanhoenacker,
00:17:58 il y a eu beaucoup c'est vrai, de messages d'auditeurs
00:18:01 qui ont été choqués, ces messages ont été entendus,
00:18:04 la directrice de France Inter a répondu,
00:18:06 réponse complète qui est à lire sur le site de la médiatrice de Radio France,
00:18:10 la présidente de Radio France s'est aussi exprimée sur ses réseaux sociaux,
00:18:14 et Charline Vanhoenacker, la productrice et animatrice de l'émission,
00:18:17 a répondu aussi sur ses réseaux sociaux.
00:18:19 – Là aussi, il y a une question d'antenne, parce qu'aujourd'hui, vous savez,
00:18:21 entre le sport avec monsieur Benzema, entre les politiques avec madame Obono
00:18:24 qui dit que le Hamas c'est un mouvement de résistance,
00:18:26 entre monsieur Bilonco qui a les pires propos antisémites,
00:18:29 en faisant les pires préjugés sur l'argent, etc.,
00:18:33 entre les écoles où les minutes de silence ont été perturbées,
00:18:37 et maintenant l'AFP qui refuse de qualifier de terroriste le Hamas.
00:18:41 – Là aussi l'agence a répondu d'une manière circonstancielle en disant que…
00:18:44 – Ici sur votre antenne, il y a une inquiétude aujourd'hui,
00:18:46 il y a une inquiétude… – Ils utilisaient ce terme "terroriste"
00:18:49 entre guillemets, et les clients de l'agence qui sont des médias
00:18:53 sont libres d'éditorialiser comme ils le sont.
00:18:56 – Ils sont libres, et moi en tant que personnalité politique,
00:18:58 je suis libre de m'inquiéter de ce djihadisme d'atmosphère,
00:19:01 de cette antisémitisme d'atmosphère sur lequel nous,
00:19:03 au Rassemblement National avec Marine Le Pen, nous sommes intrinsèques.
00:19:05 – Monsieur Meurice a répondu en parlant de monsieur Ménager,
00:19:09 et il a dit, c'est assez… le tweet, je crois qu'on va le voir,
00:19:12 d'ailleurs le tweet de Guillaume Meurice, est-ce que nous l'avons ?
00:19:16 "Toujours intéressant d'avoir l'avis sur l'antisémitisme
00:19:18 d'un représentant d'un parti créé par l'ESS, le Front National."
00:19:23 Et on rappelle effectivement que le Front National, dans la création,
00:19:26 il y avait Pierre Bousquet qui s'engageait dans les Waffen-SS,
00:19:29 et il y a eu Léon Gauthier qui était également LVF et Waffen-SS.
00:19:34 Pourquoi vous dites c'est faux ?
00:19:37 – Parce que c'est vrai que de voir, pour moi, qui ai combattu le Front National,
00:19:43 comme chacun le sait, voir un jeune député RN aujourd'hui
00:19:48 qui vient tenir ses propos, c'est vrai que…
00:19:51 voilà, c'est fort, c'est le monde qui a changé d'une certaine façon.
00:19:59 – La gauche qui a changé.
00:20:00 – Alors justement, monsieur Patrier-Lettus,
00:20:03 vous avez adressé un courrier à Sibyl Veil, PDG de Radio France,
00:20:06 dont je suis membre du conseil d'administration.
00:20:08 Le propos de monsieur Meurice, tant à l'antenne de France Inter,
00:20:10 Radio de Service Public, que sur son compte Twitter,
00:20:12 m'ont, comme de nombreux Français, profondément indigné.
00:20:15 Puis vous écrivez un courrier. Qu'est-ce que vous demandez ?
00:20:19 – Moi j'ai demandé des sanctions, parce qu'aujourd'hui,
00:20:21 Guillaume Meurice, ce n'est pas un humeuriste, c'est un militant politique.
00:20:24 Je m'explique en deux mots.
00:20:25 Regardez sa page, son compte Twitter, c'est un compte professionnel,
00:20:28 le logo de France Inter, donc l'image de France Inter.
00:20:31 Il se présente comme chroniqueur de France Inter,
00:20:33 et toute la journée, à longueur de journée,
00:20:35 il tweet des opinions politiques, il compare l'État d'Israël à un État fasciste.
00:20:38 On ne peut pas, et j'ai dit à Sibyl Veil, je lui ai encore dit hier,
00:20:41 elle ne peut pas cautionner des pseudo-chroniqueurs et humoristes
00:20:44 qui se cachent derrière l'humour pour avoir une tribune politique.
00:20:47 Ce n'est pas ça le service public.
00:20:49 Moi je suis attaché au service public, je disais le public,
00:20:51 peut-être un désaccord entre nous, mais si le service public cautionne
00:20:55 des pseudo-humoristes qui professent des propos scandaleux et ignobles,
00:20:59 effectivement, il ne faut pas s'étonner qu'on le questionne.
00:21:01 Je disais hier, d'abord vous êtes député au Rison, c'est important de le dire,
00:21:05 elle ne peut pas le virer pour une raison simple,
00:21:07 elle n'a pas de pouvoir, madame Veil, il faut bien que vous compreniez ça.
00:21:09 Elle n'en a aucun.
00:21:10 Et si elle le vire, elle met le feu dans sa radio.
00:21:12 C'est impossible.
00:21:13 Elle est là, je veux dire, elle est nommée, mais elle n'a pas le pouvoir.
00:21:17 Et qu'est-ce qui fait que Meurice répond ce qu'il a répondu,
00:21:20 c'est qu'il sait qu'il est dans un sentiment d'impunité total.
00:21:23 Il sait qu'il ne lui arrivera rien, absolument.
00:21:26 Et il nargue, évidemment, madame Veil, qui n'a aucun pouvoir,
00:21:30 sinon de dire "ah, les auditeurs n'ont pas beaucoup aimé".
00:21:32 Elle-même n'ose pas dire qu'elle a été choquée.
00:21:35 Donc ça, c'est vrai pour elle, et c'est vrai pour la direction de France Inter.
00:21:39 Donc votre lettre, en fait, elle ne servira pas à grand-chose.
00:21:42 Moi je ne me cache pas, je suis administrateur, je pensais que c'était mon rôle et je l'ai fait.
00:21:45 Vous avez bien raison.
00:21:46 Elle peut prendre des sanctions disciplinaires.
00:21:48 Si monsieur Meurice agit comme ça, c'est parce qu'il sait qu'il ne lui arrivera rien.
00:21:52 À la PDG de Radio France.
00:21:53 Parce qu'autrement, il y a le feu dans la maison. Il y a la grève à France Inter, si vous le virez.
00:21:58 Je souhaite qu'elle puisse le recevoir en entretien disciplinaire et qu'elle puisse prendre des sanctions disciplinaires.
00:22:04 Elle en a le pouvoir.
00:22:05 Mais elle ne le fera pas.
00:22:06 Elle en a le pouvoir.
00:22:07 Mais elle ne le fera pas.
00:22:09 On le verra. L'arcomme a été saisi.
00:22:11 Mais elle ne le fera pas parce que pour la raison, il n'y a qu'un rapport qui compte dans la vie, c'est le rapport de force.
00:22:16 Elle sait que sa maison est en grève, monsieur.
00:22:19 Si elle vire Meurice, sa maison est en grève.
00:22:21 Les syndicats, parce qu'ils sont tous sur la ligne de Meurice.
00:22:24 Elle sait aussi qu'une majorité de Français ne cautionne pas les propos de Guillaume Meurice.
00:22:27 Elle a des administrateurs qui ne le cautionnent pas.
00:22:29 Et moi, je pense, et je vous le dis et je terminerai là-dessus, qu'elle doit le recevoir en entretien disciplinaire et prendre des sanctions disciplinaires.
00:22:34 Ça ne préjuge pas ce que l'arcomme dira et ça ne préjuge pas ce que la justice dira.
00:22:38 Juste une réflexion dont on n'a pas beaucoup parlé.
00:22:40 Vous êtes député de la majorité.
00:22:41 Il y a un silence qui est assez assourdissant.
00:22:43 Et je pense que si ça avait été un humoriste dans le privé, elle aurait déjà réagi.
00:22:48 C'est le silence de Rima Abdel-Malak, la ministre de la Culture.
00:22:51 Pas un tweet, pas un communiqué.
00:22:53 Il y a quand même des liens entre Radio France et le ministère de la Culture.
00:22:55 C'est d'ailleurs comme sur la FP, l'absence de réponse.
00:22:57 C'est très intéressant ce que dit Gauthier Lebret parce que nous, ces news,
00:23:00 Mme Rima Abdel-Malak, sur le journal du dimanche, sur ces news, elle a son avis généralement.
00:23:04 Mais manifestement, elle n'a pas d'avis sur ce qui se passe dans France Inter qui est juste une radio de service public.
00:23:10 Et sur la FP non plus, elle n'a pas d'avis.
00:23:13 J'ai toujours une parole libre et je n'ai pas d'indignation sélective.
00:23:16 Et je l'ai dit à la ministre.
00:23:18 Elle a pris la parole pour dénoncer des propos que vous avez pu avoir tenus.
00:23:22 Je lui ai demandé qu'elle se lui arrivait de prendre la parole.
00:23:25 - Ah, pas se convainquer ?
00:23:27 - Elle a pu, elle a pu, sur le propos de ces news.
00:23:29 - Mais d'ailleurs, on l'invite volontiers, Mme Rima Abdel-Malak.
00:23:32 - J'attendais, je lui ai dit, on se parle.
00:23:35 Je lui fais confiance, je lui demande une parole claire sur le sujet.
00:23:38 - Qu'est-ce qu'elle vous a dit ?
00:23:40 - Elle m'a dit qu'elle attendait la réponse de Radio France, de la PDG de Radio France.
00:23:43 - Elle a eu la réponse.
00:23:46 Mme Rima Abdel-Malak, Radio France a répondu.
00:23:50 C'est une non-réponse.
00:23:52 Elle a dit, Mme Veil, elle a dit...
00:23:54 - J'ai été choqué.
00:23:56 - Non, elle n'a pas dit ça, pardon.
00:23:58 Elle a dit "Nous avons été choqués".
00:24:00 Ces mots ont indigné beaucoup de nos auditeurs.
00:24:02 Sibyl Veil, elle n'est pas indignée.
00:24:04 C'est ce qu'elle dit.
00:24:06 - Sibyl Veil, je l'ai exprimé, mais je vous le dis.
00:24:08 - Adèle Vendrette et moi tenons à dire qu'ils ne sont pas représentatifs
00:24:11 de la conscience avec laquelle nos équipes s'efforcent
00:24:13 de couvrir l'actualité dramatique de manière responsable.
00:24:16 Mais enfin...
00:24:18 - C'est pour ça que j'ai écrit et que j'ai demandé des sanctions.
00:24:20 Je ne peux pas vous le dire autrement.
00:24:22 - Il n'a pas réagi.
00:24:24 - Vous allez rester au Conseil d'administration ?
00:24:26 - Bien sûr, mais il faut que je reste au Conseil d'administration.
00:24:28 Le Conseil d'administration de Radio France, ça ne peut pas être un cénacle
00:24:31 de gens qui pensent exactement la même chose.
00:24:33 - Comment vous expliquez ça ?
00:24:35 Mon explication, je vous l'ai donnée.
00:24:37 C'est-à-dire qu'il y a le feu si elle le vit.
00:24:39 - Sur le fait qu'elle ne prenne pas de...
00:24:41 - Oui. Comment vous expliquez ça ?
00:24:43 - Je pense qu'effectivement, bien entendu, vous l'avez dit, il y a une pression interne.
00:24:45 Mais moi, écoutez, je suis de nature optimiste.
00:24:47 Je l'ai eu au téléphone hier.
00:24:49 - Qui ? - Le PDG de Radio France.
00:24:51 - Ah, Mme Veil, vous l'avez eu au téléphone ?
00:24:53 - Oui, bien sûr, je suis administrateur.
00:24:55 - Et qu'est-ce qu'elle vous a dit ?
00:24:57 - Elle m'a dit, et je vous le dis, je ne suis pas là pour parler pour elle,
00:24:59 qu'elle pouvait prendre le cas échéant des sanctions disciplinaires,
00:25:01 que c'était dans son pouvoir et qu'elle allait le recevoir pour un entretien.
00:25:04 - Ah !
00:25:06 - Donc, on est content. Mais pourquoi elle ne le dit pas publiquement ?
00:25:08 - Attendez. Vous pouvez aussi laisser...
00:25:10 Vous partenez à une chaîne de télévision,
00:25:12 vous savez comment ça fonctionne. Elle peut le recevoir.
00:25:14 - Je sais comment ça fonctionne chez moi,
00:25:16 je ne sais pas comment ça fonctionne là-bas.
00:25:18 Parce que chez nous, effectivement, le patron,
00:25:20 un chef...
00:25:22 - Parce que si vous avez lu les propos d'Adèle Vendrede jusqu'à la fin,
00:25:25 ils ont demandé des excuses à Guillaume Meurice.
00:25:27 - Oui. - Mais il n'en a pas fait ?
00:25:29 - Je pense qu'ils lui ont donné un délai d'attente.
00:25:32 - Mais il n'en a pas... - Eh bien, aujourd'hui,
00:25:34 il n'en a pas fait. Et donc, d'on tacte.
00:25:36 Et donc, je pense qu'à partir du moment où Guillaume Meurice ne fait pas d'excuses,
00:25:39 on le constate, il faut qu'il prenne des...
00:25:41 Je ne peux pas vous le dire autrement, on est d'accord.
00:25:43 - Ah non, mais attendez, continuez, parce que vous...
00:25:45 - Je suis pour des sanctions. - Donc, elle vous a dit
00:25:47 que si M. Meurice ne faisait pas d'excuses,
00:25:49 il serait sanctionné.
00:25:51 - C'est ce que j'ai compris.
00:25:53 C'est ce que j'ai compris, je ne peux pas vous le dire autrement.
00:25:55 - C'est intéressant. - À suivre.
00:25:57 - Qu'elle avait en tout cas le pouvoir.
00:25:59 - Excuses spontanées, comme on peut le voir.
00:26:01 - Je ne suis pas convaincu. - Mais, si vous le terminez...
00:26:03 - Il y en a assez de ces excuses.
00:26:05 - Mais pas les excuses, genre si j'ai blessé...
00:26:07 - Après, on s'excuse. - Moi, je ne veux pas la phrase
00:26:09 "si j'ai blessé, c'était pas mon intention".
00:26:12 Moi, je ne veux pas ça. - C'est pour ça, si vous pouvez.
00:26:14 - Je veux "j'ai fait une connerie, je m'excuse,
00:26:16 mes propos sont inadmissibles". - Mais vous savez, c'est au-delà
00:26:18 de ces propos, c'est le vrai sujet que je pose à "Civil Veil"
00:26:20 et que je termine ici.
00:26:22 C'est la question de comment Radio France traite
00:26:24 des humoristes qui ne sont pas des humoristes,
00:26:26 mais des militants politiques. - Mais c'est vrai aussi
00:26:28 pour les journalistes. - Mais c'est vrai pour des journalistes,
00:26:30 bien entendu, mais là, les journalistes ne se cachent pas
00:26:32 derrière l'humour. - Ne s'arrochent pas
00:26:34 à la liberté d'expression, au droit, à la sanité...
00:26:36 - Mais vous, par exemple, que l'ancien directeur
00:26:40 de la rédaction de Libération présente le 7/9 sur RTL,
00:26:44 sur France Inter, ça ne vous ennuie pas ?
00:26:46 M. De Morand, qui a sûrement des qualités,
00:26:48 mais qui est quand même ancien directeur de la rédaction
00:26:50 de Libération ? - Mais il ne se cache pas
00:26:52 derrière le humour. Moi, mon sujet, comprenez-le.
00:26:54 - Mais il se cache pas. - Il sait ce qu'il y a
00:26:56 derrière la neutralité. - Regardez la réponse de Charline Vanhoenacker.
00:26:58 Qu'est-ce qu'elle dit ? Elle dit le droit à la satire,
00:27:00 le droit à l'humour est absolu.
00:27:02 Il se cache derrière l'humour, il s'abrite derrière l'humour
00:27:04 pour pouvoir profiter des... - Mais elle va plus loin que ça.
00:27:06 - Bien sûr. - Elle, elle dit cette chose extraordinaire
00:27:08 où elle dit "Je tiens donc ici à lever toute ambiguité,
00:27:12 l'antisémitisme, l'islamophobie ou n'importe quel message
00:27:14 de haine n'aura pas une seconde d'antenne."
00:27:16 Elle compare l'antisémitisme et l'islamophobie.
00:27:19 C'est extravagant. - Mais sa réponse ne me va pas.
00:27:22 - Mais non, mais rien ne va. - Mais je vais...
00:27:24 - Mais rien ne va. - C'est pour ça que je suis là
00:27:26 pour en parler. - Et qui en a parlé ?
00:27:28 Qui en a parlé le premier soir ? - C'est nous.
00:27:30 - C'est Gilles-William Golnadel. S'il n'en parle pas,
00:27:32 personne n'en parle comme ça. - Il n'en a plus que parlé,
00:27:35 il a saisi la justice. - Il a saisi la justice.
00:27:37 C'est Gilles-William qui nous écoute peut-être, d'ailleurs.
00:27:39 Bon, on est très en retard, mais je voulais vous remercier
00:27:41 d'être passé. On ne vous connaissait pas, mais...
00:27:44 - Et si vous me permettez juste d'un mot pour terminer,
00:27:46 c'est-à-dire que Guillaume Meurice fait du mal au service public,
00:27:49 fait du mal aux journalistes du service public,
00:27:51 on peut critiquer les positions de France Inter, de Radio France,
00:27:54 mais moi, je les vois toute la journée, ils essayent,
00:27:56 les journalistes, de faire un travail équilibré,
00:27:58 un travail d'objectivité. On peut être en désaccord,
00:28:00 mais en tout cas, je peux vous dire qu'il abîme le service public.
00:28:02 Ça, c'est une évidence. - Ecoutez, il y a des...
00:28:04 - Non, non, mais voilà. C'est pas pour ouvrir un débat.
00:28:06 - Je passe mon temps, quand je reçois quelqu'un
00:28:10 qui a écrit un bouquin, à lui demander s'il sera invité
00:28:12 à France Inter ou pas, parce que la subjectivité,
00:28:14 c'est dans les gens que t'invites.
00:28:16 Monsieur Piketty, par exemple, il est invité partout.
00:28:18 - Il est invité sur France Inter, mon collègue,
00:28:20 à l'Assemblée nationale, hier. - Oui, mais ça, c'est des hommes...
00:28:22 - Il est invité sur France Inter. - Oui, mais ça, c'est des hommes politiques.
00:28:24 Ils peuvent pas faire autrement. Les hommes politiques,
00:28:26 ils sont obligés. Mais par exemple, hier, j'ai reçu
00:28:28 un homme qui a fait un essai formidable
00:28:31 sur le totalitarisme égalitaire. Lui, il sera pas reçu, hein.
00:28:34 Parce que c'est pas dans la ligne du parti.
00:28:36 Du parti pris. - En tout cas, je veux dire,
00:28:39 il abîme le service public. - Vous en mettez un point de droit.
00:28:41 - Oui, et on est très en retard. - Si la plainte profère
00:28:44 de Nadel, Radio France engage aussi sa responsabilité pénale
00:28:48 en tant que directeur de publication.
00:28:50 - En tout cas, messieurs, on en peut plus
00:28:53 que France Inter soit une sorte de café-théâtre.
00:28:57 Vous en avez pas marre d'être tous les humoristes
00:28:59 qui envahissent cette antenne, cette avalanche
00:29:01 de gens qui ricanent en permanence qu'ils soient
00:29:03 belges ou français, d'ailleurs ? - Je suis d'accord.
00:29:05 - On s'en fiche ? Non, mais c'est vrai. - Oui.
00:29:07 - Franchement, vous avez le PSA 50 otages
00:29:09 qui croupissent depuis un mois dans les sous-sols.
00:29:11 Vous avez des milliers d'enfants qui meurent à Gaza.
00:29:13 Il y a des gens qui font de l'humour.
00:29:15 C'est extraordinairement déplacé.
00:29:17 - Je suis d'accord avec vous. Je remercie M. Patrie-Hélétus.
00:29:20 On est très en retard, mais c'était important
00:29:22 que vous soyez là et vraiment, vous avez fait avancer l'info.
00:29:25 Et je ne doute pas que vous soyez sur d'autres antennes
00:29:27 aujourd'hui, parce que beaucoup d'antennes nous regardent
00:29:31 pour savoir ce qu'ils vont faire après.
00:29:33 À tout de suite. - On est pour la grève.
00:29:35 Ici, on est pour la grève.
00:29:37 - Nous avons pris du retard.
00:29:39 Somaya Labidi pour le rappel des titres.
00:29:41 - Suite au passage de la tempête Kiran,
00:29:45 le trafic reprend progressivement.
00:29:47 Toutefois, des perturbations sont attendues en Normandie,
00:29:50 en Bretagne et dans les Hauts-de-France.
00:29:52 Certaines lignes de TER, mais aussi de TGV,
00:29:54 notamment dans l'ouest, resteront interrompues,
00:29:56 indique la SNCF, rappelant au passage que 4 000 agents,
00:30:00 dont 250 bûcherons, sont mobilisés pour rétablir ces lignes.
00:30:04 Deuxième déplacement d'Antony Blinken au Proche-Orient.
00:30:07 Le secrétaire d'Etat américain est arrivé à Tel Aviv ce matin.
00:30:11 Objectif de ce déplacement, faire pression sur Israël
00:30:14 pour assurer la protection des civils palestiniens
00:30:17 et assurer un flux continu de l'aide humanitaire
00:30:19 dans la bande de Gaza.
00:30:21 Et puis, ce sondage CSA pour CNews.
00:30:23 Pour terminer, à la question "l'islamisme constitue-t-il
00:30:26 une menace pour la France?", 78% des sondés ont répondu oui
00:30:30 contre 22% de non.
00:30:33 - Et ça vous a inspiré un commentaire, je crois, Gauthier Leprêtre.
00:30:36 - Oui, les 22% m'étonnent.
00:30:38 Ce sont des somnambules qu'il est temps de réveiller.
00:30:40 Et puis, je regarde à La France Insoumise,
00:30:42 ils sont 54%.
00:30:44 54% a jugé que l'islamisme n'est pas une menace pour la France.
00:30:47 Les sympathisants et les filles vivent dans une réalité parallèle.
00:30:50 - Islamisme, hein, bien sûr.
00:30:52 - Oui, c'est ce que je viens de dire.
00:30:54 - Bon, écoutez, comme cette planète va mal,
00:30:57 nous avons décidé peut-être de la quitter et de partir ailleurs.
00:31:01 Et pour cela, Jean-Claude Bourret va être, j'allais dire,
00:31:06 notre chauffeur taxi qui va nous emmener dans une autre galaxie, peut-être.
00:31:09 Parce que... Bonjour, Jean-Claude.
00:31:11 - Bonjour. On a bien besoin de partir dans une autre galaxie.
00:31:14 - C'est possible. Alors, on en parlera tout à l'heure.
00:31:16 Mais pourquoi je vous invite? Parce que ce week-end
00:31:18 se tient à l'Université Paris-Lassorbonne le congrès éco,
00:31:21 congrès européen pour l'étude et la recherche des pans.
00:31:23 "Pans", c'est les phénomènes aérospatiaux non identifiés.
00:31:26 C'est à Lassorbonne, c'est extrêmement sérieux, bien entendu.
00:31:29 Vous, vous avez publié "Les OVNI voyagent dans le temps".
00:31:33 Mais surtout, il y a manifestement quelque chose qui a frôlé la Terre
00:31:38 il y a quelques mois.
00:31:41 Et là, pour la première fois, c'est quelque chose d'artificiel,
00:31:45 ce n'est pas une météorite. Et on se dit, voilà,
00:31:49 c'est quelque chose qui a été fabriqué ailleurs, on ne sait où,
00:31:53 et qui sera étudié pendant ces trois jours.
00:31:56 - Oui, oui, non, mais j'attendais...
00:31:59 - Avec Villerec.
00:32:02 - Comme dirait Maître Kekulovitch, j'attendais l'exposé des motifs.
00:32:05 - Je suis permis de vous réveiller de cette manière-là.
00:32:08 - Il y a des soupes aux choux qui arrivent.
00:32:11 - Bon, voilà, Dobré.
00:32:13 - Permettez-moi de vous répondre. - Allo, XO, ici la Terre.
00:32:16 - Je vous en prie. - En vous disant que,
00:32:19 en entendant l'exposé des motifs, je souriais intérieurement,
00:32:22 parce qu'on dit, il y a un objet qui a frôlé la Terre,
00:32:26 et ce n'est pas n'importe qui qui dit ça,
00:32:28 puisque c'est un éminent astrophysicien américain,
00:32:31 mais vous savez, des objets qui ont frôlé la Terre,
00:32:34 quand vous prenez Pline l'Ancien, 1er siècle après Jésus-Christ,
00:32:37 quand vous prenez même la Bible, quand vous prenez le Coran,
00:32:41 ce ne sont que des histoires de choses qui descendent du ciel.
00:32:45 - Non, mais là, je l'ai vu, cet objet.
00:32:48 - Oui, bientôt, la photographie. - C'est ça, la différence,
00:32:51 c'est que c'est un objet, ce n'est pas Pline l'Ancien.
00:32:54 Mais là, il se passe quelque chose sur cet objet,
00:32:57 c'est pour ça qu'ils vont en parler dans ce congrès.
00:33:00 - Il y a un début de prise de conscience planétaire
00:33:03 du fait que nous ne sommes pas seuls dans l'univers,
00:33:06 et ça résoudrait beaucoup de problèmes, croyez-moi.
00:33:09 - Oui, ça fait forcément un peu sourire, bien sûr,
00:33:12 mais on n'a pas de preuves encore.
00:33:15 - Tant qu'un extraterrestre n'apparaîtra pas, là, ici, au milieu,
00:33:19 et ne vous désintégrera pas en direct,
00:33:22 vous croirez que vous êtes la seule personne intelligente de l'univers.
00:33:26 - Il y en a quelques-uns, d'extra-terrestres.
00:33:29 - Je ne crois pas ça, je ne crois pas ça.
00:33:32 - C'est le monde entier qui est à la Sorbonne ?
00:33:35 - Ce n'est pas le monde entier, il y a 484 places
00:33:38 qui ont toutes été vendues, c'était d'ailleurs
00:33:41 un ticket d'entrée assez important, je crois que c'est de l'ordre de 180 euros,
00:33:45 mais il y a une dizaine ou une douzaine de conférenciers éminents,
00:33:49 dont ces Américains, dont un ancien secrétaire américain à la Défense,
00:33:53 adjoint, et qui vont donc parler sérieusement du dossier "objet volant non identifié".
00:33:59 Là, vous avez totalement raison, Pascal,
00:34:01 c'est qu'il se passe quelque chose depuis environ deux ans,
00:34:05 il y a une volonté côté américain de préparer l'opinion publique à quelque chose.
00:34:12 Alors à quoi ? Je ne sais pas, mais ils ont débloqué des centaines de millions de dollars
00:34:16 pour étudier les objets volants non identifiés,
00:34:19 la CIA a déclassifié plus de 400 cas où on ne sait pas ce qu'on a vu, observé,
00:34:26 filmé par les caméras des sous-marins atomiques
00:34:29 ou de chasseurs ultra perfectionnés américains,
00:34:33 donc il se passe quelque chose, et je crois que dans les mois ou dans les années qui viennent,
00:34:40 on aura peut-être la réponse à la question "que sont les ovnis ?"
00:34:44 - Je regardais justement, pardonnez-moi...
00:34:46 - Oui, parce que ça vibre en fait, je voudrais dire un truc...
00:34:48 - Oui, c'est pas moi qui vibre, pardonnez-moi, je vais pas dénoncer mon frère...
00:34:50 - C'est votre téléphone, c'est Marine Lanson qui a dit votre téléphone,
00:34:52 alors je tiens à dire qu'il n'y a pas d'ovnis...
00:34:54 - Ce n'est pas le mien, Marine Lanson, mais pour aller dans ce sens,
00:34:57 c'est la première fois que le gouvernement américain a ouvert un site internet il y a quelques jours,
00:35:03 et qu'est-ce que ça change pour vous, justement ?
00:35:06 - Pour moi, ça ne change strictement rien, parce qu'en 1974,
00:35:11 quand j'ai commencé à m'intéresser aux ovnis, j'étais rédacteur en chef de France Inter,
00:35:15 je pensais que les ovnis qu'on appelait les soucoupes volantes,
00:35:18 ça n'avait strictement aucun intérêt, que c'était des inventions de mauvais journalistes en balle de copie,
00:35:23 et quand j'ai commencé à gratter le dossier, et que je me suis rendu compte
00:35:27 qu'il y avait à peu près 5 à 10% des cas où on n'avait pas d'explication,
00:35:31 et c'était les cas les plus précis, les plus référencés, avec des enquêtes de gendarmerie, etc.,
00:35:37 j'ai essayé, dans ma folie de jeune journaliste, j'avais 28 ou 29 ans,
00:35:41 d'avoir une interview du ministre d'État chargé de la Défense nationale,
00:35:45 M. Robert Gallet, que j'ai obtenue, et qu'il m'a dit quoi en 1974 ?
00:35:50 Il m'a dit, il m'a reçu dans son bureau, il avait peut-être 200 rapports comme ça,
00:35:54 que je voyais à l'envers, puisque j'étais assis devant son bureau,
00:35:57 avec des gros cachets, très secrets, secrets défense, secrets confidentiels,
00:36:01 il m'a dit, il est incontestable qu'il y ait des phénomènes inexpliqués,
00:36:05 et il faut garder vis-à-vis de ces phénomènes une attitude d'esprit extrêmement ouverte,
00:36:09 et c'est ce que je fais.
00:36:10 – On en parlera tout à l'heure, mais vous savez que nous passons souvent
00:36:13 d'une information à l'autre, et on continue effectivement l'information du jour,
00:36:17 et je voulais vous faire écouter la manifestation pro-palestinienne,
00:36:20 et je voulais vous faire écouter, et c'est vraiment toujours intéressant
00:36:23 d'entendre ce que les gens qui ont manifesté disent, et pourquoi ils manifestent.
00:36:28 C'est intéressant de les entendre.
00:36:30 C'était hier, place de la République, écoutez quelques personnes
00:36:33 qui ont été interrogées par CNews.
00:36:35 – Dès que c'est pour la paix, cesser le feu, je suis là.
00:36:38 Je ne suis pas là pour soutenir un parti, je suis là pour soutenir les peuples,
00:36:42 les gens qui aujourd'hui se retrouvent au milieu de ça,
00:36:46 et se meurent et se font tuer par l'armée israélienne.
00:36:49 – Ce n'est pas anodin qu'il y ait une mobilisation qui puisse se développer en France,
00:36:52 sachant que la France est un des États, une des puissances
00:36:57 qui donne son soutien inconditionnel à Israël dans les massacres en cours.
00:37:02 Nous on dénonce aussi cette complicité-là.
00:37:04 – Ça va à l'encontre de toutes les valeurs humaines.
00:37:07 On ne peut pas laisser faire un génocide, parce qu'il faut appeler ce qu'il faut appeler.
00:37:11 Ça fait des années et des années que ça dure dans l'indifférence la plus totale,
00:37:14 et là c'est trop, donc à un moment donné, en tant que Français,
00:37:17 et en tant que citoyen du monde, en tout cas pour ma part,
00:37:20 je ne peux plus rien dire.
00:37:21 – Bon, Vincent Lerouet, c'est très intéressant d'écouter ces gens.
00:37:24 Eh bien, ce ne sont pas des gens qui paraissent intégristes
00:37:27 ou pris dans une folie intellectuelle ou culturelle.
00:37:31 Qu'est-ce qu'ils disent, et qu'on peut d'ailleurs contester ?
00:37:34 Ils disent "la France est inconditionnelle d'Israël".
00:37:36 Je ne crois pas.
00:37:37 La jeune femme derrière parle de génocide.
00:37:40 Ce n'est pas le cas, le mot "génocide" n'est pas adapté.
00:37:43 – Non, bien sûr que non.
00:37:44 – Donc c'est ça qui est intéressant.
00:37:45 Donc vous avez des Français qui aujourd'hui,
00:37:49 peut-être parce qu'ils s'informent dans ce qu'ils aiment,
00:37:55 dans les vecteurs d'information qui leur conviennent,
00:37:58 avant il y avait une information qui était pour tous la même,
00:38:01 et puis aujourd'hui chacun va piquer son information
00:38:03 qui lui convient d'une certaine manière.
00:38:04 Et vous arrivez à ça, et je me demande comment on peut tous s'unir
00:38:07 ou se rassembler quand on a un regard sur la réalité aussi différent.
00:38:11 – Non, mais bon, ils sont miopes, ils sont bornes,
00:38:13 ils ne voient que la souffrance des Palestiniens, des civils,
00:38:17 qui sont aujourd'hui ensevelis, effectivement,
00:38:19 qui sont pris dans un piège épouvantable.
00:38:22 Parce que ça, ça existe aussi.
00:38:24 – Bien sûr, et on en parle.
00:38:26 – Qu'à Gaza il y ait des milliers que…
00:38:28 Quand le type de l'ONU dit "Gaza est un grand, un immense cimetière d'enfants",
00:38:34 il dit vrai, il dit vrai.
00:38:37 C'est une réalité qui est difficile de regarder en face.
00:38:39 Mais en même temps, on ne peut pas oublier que dans les tunnels,
00:38:42 ou en tout cas entre les mains du Hamas,
00:38:44 vous avez depuis un mois des enfants pris en otage.
00:38:48 C'est un truc qu'on n'a jamais vu, ça, pendant une guerre.
00:38:51 Des enfants otages.
00:38:52 Moi, personnellement, j'ai suivi des tas d'histoires d'otages,
00:38:54 mais je n'ai jamais entendu parler d'enfants de 6 mois
00:38:57 ou de vieillards de 84 ans qui sont retenus depuis un mois,
00:39:01 comme ça, entre les mains d'une bande d'égorgeurs.
00:39:03 Donc, ces gens ne voient qu'un des aspects de la réalité.
00:39:06 Et puis, ce qu'ils refusent de voir aussi,
00:39:08 c'est que tant qu'Israël n'aura pas désaussé le Hamas,
00:39:14 c'est-à-dire qu'il n'aura pas coupé la tête,
00:39:17 le risque d'une guerre générale au Moyen-Orient,
00:39:22 au Proche et au Moyen-Orient, pèsera sur l'ensemble du monde.
00:39:25 C'est-à-dire qu'il y a une tâche à accomplir,
00:39:28 et la vie des otages est en danger,
00:39:31 la vie des civils est en danger,
00:39:34 mais il y a un combat qui dépasse très largement
00:39:38 la question de l'humour scandaleux de France par terre.
00:39:42 - Nous sommes d'accord.
00:39:43 Je voulais vous soumettre une analyse,
00:39:44 et vous me dites ce que vous en pensez.
00:39:46 J'ai reçu ça de quelqu'un qui connaît bien la situation.
00:39:50 Le Hezbollah entrera en guerre demain contre Israël,
00:39:53 avec la volonté de l'Iran de prendre le leadership
00:39:55 au Proche et au Moyen-Orient.
00:39:57 Les autres leaders arabes suivront, par obligation,
00:39:59 face à la pression de leur population.
00:40:01 Puis, les Chinois iront à Taïwan.
00:40:03 La Corée du Nord frappera la Corée du Sud.
00:40:06 Les Russes iront plus loin, autour de Kaliningrad et les pays baltes.
00:40:10 Et peut-être une frappe préventive sur la Pologne.
00:40:12 Les Serbes envahiront le Kosovo,
00:40:14 le tout dans un gloubi-gloubla auquel le monde libre ne réagira pas
00:40:17 car il sera sidéré et non organisé.
00:40:19 Je ne sais pas sur quelle durée et en combien de temps
00:40:23 tout cela se déclenchera, mais ça arrivera.
00:40:25 - Il y a deux événements importants ce matin.
00:40:27 - Prédictions alarmistes.
00:40:29 - C'est le scénario du pire.
00:40:31 - Le pire à l'imagination en général, mais ça peut être celui-là.
00:40:34 Il y a deux événements très importants ce matin.
00:40:36 Il y a Blinken, le secrétaire d'État américain, qui est à Jérusalem.
00:40:39 On va voir ce qu'il dit aux Israéliens,
00:40:42 ce qu'il est en train de dire à Benjamin Netanyahou
00:40:44 dans le secret de leur tête-à-tête.
00:40:46 C'est une première chose qui est assez importante
00:40:48 parce qu'on voit bien qu'il y a quand même un début de délitement, peut-être, du soutien.
00:40:52 - Et puis, la deuxième chose, on verra.
00:40:54 - Les Américains gèrent leur distance.
00:40:56 - Les Américains cherchent à gérer, justement, cette émotion
00:40:59 que suscite dans le monde arabe le bombardement de Gaza.
00:41:01 Et puis, la deuxième chose, pour l'instant, ils ont été aux côtés d'Israël
00:41:05 d'une manière sans précédent.
00:41:07 Il y a deux porte-avions au large du Liban.
00:41:09 Pourquoi ? Parce que ce matin, il faut essayer de dissuader
00:41:13 M. Nasrallah, qui prend la parole pour la première fois depuis 28 jours.
00:41:17 C'est le chef du Hezbollah.
00:41:18 Donc, ça fait 28 jours qu'on attend de savoir...
00:41:21 On voit bien qu'il y a un petit peu d'agitation à la frontière.
00:41:23 - À 15 heures aujourd'hui.
00:41:24 - Il prend la parole aujourd'hui.
00:41:26 Et cet homme a effectivement la main sur la boîte de Pandore.
00:41:31 Lui peut ouvrir le front au nord d'Israël.
00:41:35 Alors, tous les spécialistes vous disent, non, ils ont un pouvoir sur le Liban.
00:41:39 Ils ne vont pas le lâcher, ils ne vont pas le mettre en cause.
00:41:41 Ils sont là pour défendre l'Iran. Ils ne défendront pas le Hamas.
00:41:44 Très bien, mais c'est les mêmes spécialistes qui vous disaient,
00:41:46 il y a un mois, que l'Hamas jamais remettrait en cause le pouvoir
00:41:50 qu'il avait sur Gaza et qu'il n'irait pas dans une tentative suicidaire
00:41:53 de guerre à Israël.
00:41:55 Moi, je suis très méfiant et j'attends avec grande curiosité
00:41:59 ce que va dire M. Nasrallah.
00:42:01 Il va évidemment dire tout le mal qu'il pense de l'entité sioniste.
00:42:06 Il va avoir des paroles bliqueuses, ça c'est certain.
00:42:08 Mais est-ce qu'il va franchir le Rubicon ?
00:42:10 Est-ce que, à terme, les 100 ou 150 000 fusées, grades, missiles,
00:42:18 sans compter les roquettes du Hezbollah,
00:42:21 s'écraseront sur les villes israéliennes ?
00:42:24 Est-ce qu'on est parti pour un grand embrasement régional ou pas ?
00:42:27 C'est aujourd'hui.
00:42:29 Je vous propose d'ailleurs d'écouter, si vous voulez bien,
00:42:32 le responsable du Hamas, qui a parlé hier.
00:42:36 Et je pense qu'il a parlé, il est au Qatar,
00:42:38 quand il s'exprime, ce responsable.
00:42:40 Et écoutez ce qu'il a dit, parce que ça fait effectivement froid dans le dos.
00:42:44 L'existence d'Israël est illogique.
00:42:46 Nous devons éliminer ce pays.
00:42:48 Nous devons donner une leçon à Israël et nous le ferons, encore et encore.
00:42:52 Le déluge d'Al-Aqsa est juste la première attaque.
00:42:54 Il y en aura une deuxième, une troisième et une quatrième.
00:42:57 Tout ce que nous faisons est justifié.
00:42:59 Décryptage ?
00:43:01 Non, c'est à propos.
00:43:03 C'est de la gesticulation.
00:43:05 Moi, je pense, j'ai plutôt tendance à penser que le Hamas est en grande difficulté
00:43:09 sur le plan militaire, qu'Israël mène une bataille.
00:43:15 Ils frappent vraiment à la tête, là.
00:43:18 On voit bien les Israéliens alignent le nom et la fonction des cadres qu'ils arrivent à dégommer.
00:43:25 C'est une façon de faire attendre, de faire prendre patience aux pays arabes.
00:43:30 Dans le monde arabe, dans les infos que j'ai vues également,
00:43:32 la Tunisie a voté une loi d'interdiction totale de contact avec Israël.
00:43:39 Oui, mais les Tunisiens, c'est eux qui avaient abrité le...
00:43:42 Ce qui est très compliqué...
00:43:44 Vous voulez voir le sujet ?
00:43:45 Pardonnez-moi, c'est juste une chose.
00:43:46 C'est très compliqué à comprendre.
00:43:48 On voit le sujet d'abord.
00:43:50 On voit le sujet d'Aminat Adem.
00:43:52 C'est une posture, mais c'est le monde arabe et ça, ça m'intéresse votre décryptage.
00:43:55 Voyez le sujet d'Aminat Adem.
00:43:56 Tu penses le contraire.
00:43:57 Une proposition de loi, inédite au Parlement tunisien.
00:44:01 Les députés veulent interdire tout contact de près ou de loin avec Israël.
00:44:06 Élaboré par des partisans du président Kaïs Saïd,
00:44:10 un premier texte avait déjà été déposé avant même l'attaque du Hamas et la riposte israélienne.
00:44:15 Un texte durci en raison de la guerre.
00:44:18 Nous maintenons fermement notre position selon laquelle la Palestine doit être libérée du fleuve jusqu'à la mer
00:44:25 avec la récupération complète de la patrie, la restitution de tous les territoires,
00:44:29 l'établissement de l'état palestinien sur toutes ses terres, avec Jérusalem comme capitale.
00:44:34 L'interdiction recouvre toute forme de communication ou relation commerciale délibérée
00:44:41 de manière directe ou indirecte avec les Israéliens, à l'exception des Palestiniens ayant la nationalité israélienne.
00:44:49 Participer à des événements, qu'ils soient politiques, économiques ou encore sportifs en Israël, est également prohibé.
00:44:56 Le texte prévoit ainsi une peine à l'an de 6 à 12 ans de prison et à la perpétuité en cas de récidive,
00:45:03 y compris pour les quelques 2000 Juifs tunisiens en contact avec des ressortissants en Israël.
00:45:09 La proposition de loi ne devrait pas être votée dans l'immédiat.
00:45:13 C'est de l'affichage, une posture, c'est rien.
00:45:18 C'est circuler, il n'y a rien à voir.
00:45:21 La réalité profonde, c'est que les pays arabes ont au cœur une immense peur de voir l'Iran gagner cette bataille.
00:45:30 Et ça, on fait toutes sortes de déclarations pour essayer de rassurer la foule qui est émue,
00:45:37 mais en réalité, au fond des choses...
00:45:40 Le Hezbollah ne s'en gardera à fond que si l'Iran estime que le temps du jugement dernier est arrivé.
00:45:47 Je dis à Nadia Erlokider qui connaît ces sujets.
00:45:50 Oui, mais ce qui est frappant, c'est qu'en l'espace de 40 ans, 45 ans,
00:45:54 moi j'ai vu arriver les premiers Hezbollahis à Beyrouth, je me souviens très précis de la...
00:45:58 82, la guerre d'Israël contre le Liban, contre... pas contre le Liban, contre l'OLP,
00:46:05 et on voit arriver les premiers gardiens de la Révolution à Balbek.
00:46:07 Et en 40 ans, ils ont réussi à contrôler peu ou prou via des proxys le Liban, la Syrie, l'Irak, le Yémen.
00:46:16 Ils ont étendu... l'Iran est devenu une puissance incroyable.
00:46:19 Et l'Iran aujourd'hui est dans une situation extrêmement difficile parce que le peuple n'en peut plus
00:46:24 et que les sanctions, la corruption, la répression des femmes, tout ça crée...
00:46:33 Il y a un risque de plus en avant.
00:46:35 Et puisque nous parlons de l'Iran, cette information que j'ai vue, que je trouve sidérante,
00:46:42 la présidence d'un forum social du Conseil des droits de l'Homme par l'Iran,
00:46:46 la République islamique d'Iran préside hier, préside hier et aujourd'hui à Genève,
00:46:51 le forum social du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.
00:46:54 Les États-Unis ont boycotté, mais la France n'a pas boycotté.
00:46:58 C'est-à-dire que, moi je vous assure, parfois je dis ce pays, on marche sur la tête.
00:47:03 Cette information d'ailleurs, personne ne la connaît sans doute, celle que je donne là.
00:47:06 Où peu de gens... Dans le Figaro, elle a été développée.
00:47:09 - Surtout qu'il y a un diplomate israélien qui très courageusement est entré dans l'enceinte
00:47:14 avec l'affiche rappelant le sort des femmes iraniennes.
00:47:17 - Mais comment c'est possible que la France... Déjà l'ONU, je trouve ça un vrai sans-blague.
00:47:21 - Mais je trouve ça un vrai sans-blague parce que c'est un peu comme si Ben Laden était au comité
00:47:24 de résignation du prix Nobel de la paix. - S'il vous plaît !
00:47:27 - C'est un peu... C'est effectivement... Mais bon, en même temps, si vous voulez,
00:47:30 le prix Nobel de la paix... - Mais pourquoi la France ne boycotte-t-elle pas ?
00:47:33 Ça dépend de qui ? - Ah mais ça, vous demandez ça à votre ministre...
00:47:36 - Mais non, mais je veux comprendre. Ça dépend de qui ? Ça dépend d'Emmanuel Macron ?
00:47:39 - La réalité, c'est la suivante. C'est que déjà le Conseil des droits de l'Homme,
00:47:43 c'est pas grand-chose. Et il a fait un rapport au printemps contre l'Iran d'ailleurs,
00:47:46 et la situation des droits de l'Homme en Iran, en disant que c'est un crime
00:47:49 contre l'humanité peut-être. Mais le forum social, c'est vraiment un truc tellement déré...
00:47:55 C'est un machin ! - Mais les États-Unis ont boycotté !
00:47:57 - Oui, oui, les États-Unis, ils ont pas... Il n'y avait qu'un candidat, c'était l'Iranien.
00:48:01 - Mais au-delà d'Antony Guterres... - Il y avait d'ailleurs comparé la France
00:48:03 et l'Iran sur l'histoire de la maillard. - J'ai compris, Antony Guterres,
00:48:05 je l'ai compris, mais la France, bon sang de bois !
00:48:08 - Je ne sais pas pourquoi le bureau... - Voilà, je suis le fonctionnaire des chiffres.
00:48:11 - Je suis le fonctionnaire des chiffres. De 2025 à 2022, sur les résolutions de l'ONU,
00:48:15 une condamnant la Corée du Nord, une condamnant l'Iran, zéro condamnant la Chine,
00:48:22 une condamnant le Venezuela, 145 condamnant Israël.
00:48:28 C'est-à-dire qu'à part être une machine de stigmatisation d'Israël, je vois pas à quoi ça sert.
00:48:34 - Non mais c'est si dérange, je vous assure, c'est si dérange, je répète cette information
00:48:37 que je trouve folle, la République islamique d'Iran préside hier et aujourd'hui à Genève
00:48:42 le forum social du Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Et la France est présente.
00:48:47 - Oui mais à partir de là, vous ne pouvez pas discréditer tout ce que font les Nations Unies, je suis désolé.
00:48:51 - Ne me dis pas ça. - Joseph, on n'est pas d'accord là-dessus parce que...
00:48:53 - Ne me dis pas ça. - Ben par exemple, l'UNRWA qui s'occupe des réfugiés palestiniens,
00:48:59 on pourrait dire beaucoup de choses contre l'UNRWA, bon, ils ont quand même 80 morts
00:49:03 parmi leur personnel à Gaza, là, depuis un mois. 80 morts !
00:49:07 - Mais Vincent, quand une organisation internationale, aussi louable soit-elle,
00:49:11 est basée sur le terme "no Jews, no news", d'accord, ça c'est juste pas possible.
00:49:16 - Mais oui, bien sûr, vous avez raison, bien sûr. - On va marquer une pause, on a beaucoup de choses aujourd'hui.
00:49:20 - Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU qui siège à Genève et pas de l'ONU...
00:49:24 - Oui, c'est ça, et c'est pas l'UNICEF, c'est pas... - Il faudrait quand même rappeler cela,
00:49:28 c'est ce même organisme qui aujourd'hui parle de génocide de la part de l'État d'Israël,
00:49:34 ce qui est évidemment totalement aberrant au niveau des faits, du droit, de la morale, de l'éthique, etc.
00:49:40 - Et qui est présidé par l'Iran, une fois qu'on a dit ça, on a tout dit.
00:49:43 Quand on voit que la défense des droits de l'homme est aujourd'hui confiée à l'Iran,
00:49:48 je veux dire, on a tout dit. - Et que la France accepte.
00:49:51 - On a tout dit. - Et que la France ne boycotte pas.
00:49:53 Les États-Unis ont boycotté. Et c'est pour ça que je pose toujours ces questions.
00:49:56 - Oui, oui, mais vous avez raison ! - J'arrive jamais à avoir la réponse.
00:49:58 - On demande des preuves de vie de notre représentant aux Nations Unies.
00:50:02 - Est-ce que c'est Emmanuel Macron qui décide ? Est-ce que c'est le ministre des Affaires étrangères qui décide ?
00:50:06 Je pose toujours les questions les plus simples.
00:50:08 - Le président est au Kazakhstan. - Non, il rentre. Il va en Bretagne.
00:50:12 Il va en Bretagne auprès des ministres et aux gens.
00:50:14 - Il est informé, quand même. - Oui, mais il ne parle que de lui.
00:50:17 - Il est tenu informé. - Même au Kazakhstan.
00:50:19 - Bon, Gautier Lebret, on va vous souhaiter un bon week-end.
00:50:22 - De même, parce qu'à la lundi.
00:50:23 - Et c'est Dominique Verdahien qui va prendre votre place, parce qu'on a tellement de choses aujourd'hui.
00:50:28 On a les cabossés de la justice. Vous n'êtes pas un cabossé de la justice ?
00:50:32 - Pas encore. - Ça vient bien.
00:50:35 - Non.
00:50:38 - Bon, ça nous fait vraiment plaisir. Je le dis souvent quand vous êtes là,
00:50:42 parce que c'est vrai que vous êtes une parole qui porte comme ça fait plaisir de revoir aussi Jean-Claude Bourret.
00:50:48 Et je suis sûr que ça fait plaisir aux téléspectateurs de vous voir,
00:50:51 parce qu'ils se demandent qu'est-ce que devient Jean-Claude Bourret.
00:50:53 - Ça me fait plaisir de voir Pascal Praud qui est la vedette, celui de tous les médias.
00:50:58 - Je voudrais qu'on vous amène un téléphone, un vrai, en bakélite,
00:51:01 et que vous preniez votre téléphone pour dire qu'est-ce qui se passe en régie ?
00:51:04 - Oui, j'ai connu ça bien sûr. - Moi j'adore cette scène-là.
00:51:07 - Le rail d'Ouessant est resté célèbre. - Vous savez ce que c'est le téléphone aujourd'hui ?
00:51:11 C'est ça. Et ça c'est Marine Lanson. - C'est une oreille.
00:51:14 - Et la prochaine étape c'est greffer dans le cerveau.
00:51:16 - Oui, mais il n'y a plus de place.
00:51:19 [Rires]
00:51:27 - Et vous savez ce qu'elle me dit Marine dans l'oreillette ?
00:51:30 - La pub, la pub Pascal, la pub. Marine Lanson qui va retrouver sa somptueuse...
00:51:35 - Alors la pub ? - Elle est très ennuyeuse parce que c'est
00:51:37 la somptueuse propriété de Dinard. - Oui, alors elle n'est pas contente quand
00:51:40 vous dites ça parce qu'elle en a plein de messages après sur les réseaux sociaux
00:51:42 et c'est rien à côté de votre somptueuse vie là à vous.
00:51:44 - Bien sûr, mais bon, les gens qui travaillent pour elle, une dizaine de personnes à Dinard
00:51:48 ont appelé hier Marine en disant, vous savez c'est comme si tout va très bien.
00:51:53 [Rires]
00:51:55 - La pause, nous revenons. - Pauvre Marine.
00:51:58 - Somaïa Labidi est avec nous, il est 10h03 et le rappel des titres.
00:52:04 - Le bilan de la tempête Kyrane en Europe, au moins 10 personnes sont mortes,
00:52:10 dont un enfant ukrainien de 5 ans en Belgique.
00:52:13 Le phénomène météorologique a également provoqué d'importantes perturbations
00:52:17 avec des ports fermés et des vols annulés.
00:52:20 Une manifestation pro-Palestine autorisée ce samedi à Paris, toutefois le préfet de police prévient,
00:52:25 je cite, qu'il ne tolérera aucun débordement.
00:52:28 La marche organisée notamment par la France Insoumise, les écologistes et la CGT
00:52:33 partira à 14h de la place de la République pour rejoindre à 19h la place de la Nation.
00:52:38 Et puis un incendie de forêt a ravagé la région de Valence en Espagne,
00:52:42 comme vous pouvez le voir sur ces images.
00:52:44 Conséquence, au moins 350 personnes ont dû être évacuées.
00:52:48 Un incendie nourri par les forts vents violents qui ont particulièrement entravé
00:52:52 le travail des 34 équipes mobilisées sur place.
00:52:56 - Qu'est-ce que vous faites Jean-Claude Bourret ?
00:52:59 - Il me prend en photo. - Qu'est-ce que vous faites ?
00:53:02 - Qu'est-ce que vous faites ? Vous faites des photos ?
00:53:05 - Quelle est votre question ?
00:53:09 - Jean-Claude est en train de nous prendre en photo.
00:53:12 Nous parlerons évidemment de votre bouquin "Les OVNI à voyager dans le temps".
00:53:16 Nous sommes avec Dominique Verdahian, que vous connaissez bien j'imagine,
00:53:19 vous vous êtes rencontrés. - Nous nous sommes rencontrés,
00:53:22 dans les lieux pas toujours très bien famés. - Ça nous est arrivé.
00:53:25 - Il était sympa avec vous, il répondait aux questions.
00:53:28 - Oui, il a toujours été bienveillant vis-à-vis des journalistes.
00:53:32 - Voilà, enfin un témoin objectif.
00:53:35 - Mais Noémie Schultz ne dit pas autre chose.
00:53:37 Alors on a un plateau très justice aujourd'hui.
00:53:39 - C'est pas le cas de tous les avocats et de tous les magistrats, mais je ne citerai personne.
00:53:42 - En tout cas on a un plateau très justice aujourd'hui.
00:53:45 Alors les cas bossés de la justice, c'est vraiment des sujets qui nous passionnent.
00:53:51 On parle souvent de justice ici, bien évidemment.
00:53:53 Alors il y a beaucoup de choses dans votre livre.
00:53:55 Il y a une phrase moi qui m'a intéressé,
00:53:57 "Quand vous êtes arrêté, vous ne comprenez pas ce qui vous arrive.
00:53:59 J'étais persuadé que notre justice était idyllique,
00:54:01 que quelqu'un qui est en détention provisoire forcément il le mérite,
00:54:03 que la chaîne pénale marchait correctement."
00:54:05 Et la phrase sur laquelle je voulais vous faire réagir,
00:54:08 "Il suffit d'avoir un imbécile à la tête d'une procédure
00:54:11 pour que tous les garde-fous, procureurs, chambres d'instruction, ne fonctionnent pas."
00:54:16 C'est ça la phrase la plus importante.
00:54:18 - Bah oui. C'est-à-dire qu'on l'a vu dans un certain nombre d'affaires.
00:54:22 On va citer outre-au.
00:54:24 On s'est focalisé à juste titre sur le juge Burgo,
00:54:27 mais on l'a dit pendant le procès, on l'a dit pendant l'enquête parlementaire,
00:54:32 toute la chaîne derrière n'a pas suivi à valider son travail,
00:54:36 que ça soit le procureur, la chambre d'instruction, peut-être aussi les avocats.
00:54:40 - Vous dites "imbécile", ça peut être incompétent,
00:54:42 ou tout simplement quelqu'un qui se trompe d'ailleurs.
00:54:44 On a le droit de se tromper.
00:54:45 - On a le droit de se tromper.
00:54:46 - Hélas.
00:54:47 - Mais le point commun de tous les témoignages,
00:54:49 de tous les cabossets que j'ai rencontrés,
00:54:51 c'est qu'ils me disent, ils sont totalement, l'institution,
00:54:54 les magistrats sont totalement incapables de dire "on s'est trompé",
00:54:58 totalement incapables de dire...
00:55:00 - Mais c'est horrible.
00:55:01 - Pardon ?
00:55:02 - C'est horrible parce que ça nous renvoie à si un jour on a affaire à la justice,
00:55:05 c'est horrible.
00:55:06 - Oui, vous savez, c'est Simone Rosès qui a été la première présidente de l'accord de cassation
00:55:11 qui disait "de toute façon, la justice elle fait toujours un heureux et un malheureux".
00:55:16 Donc évidemment le malheureux, lui, il ne supporte pas qu'on ne lui ait pas donné raison
00:55:20 ou que la justice ne soit pas allée jusqu'au bout pour trouver le coupable
00:55:24 ou le suspect de l'enlèvement de sa fille.
00:55:28 J'ai rencontré Éric Mouzin, voilà, disparition d'Estelle Mouzin 2003,
00:55:34 le procès va s'ouvrir dans quelques jours.
00:55:37 - De Monique Olivier ?
00:55:38 - Monique Olivier.
00:55:39 On a enfin compris qu'il y avait des charges lourdes contre Michel Fourniret,
00:55:44 sauf que sur la fin il est devenu, on va se le dire entre nous, un peu gâteux
00:55:48 et qu'aujourd'hui il est décédé, donc c'est trop tard.
00:55:50 Comment voulez-vous qu'Éric Mouzin soit satisfait de la justice ?
00:55:54 - Et là, j'ai envie de dire, c'est encore un autre cas,
00:55:57 il n'y a pas forcément d'erreur, c'est-à-dire qu'elle n'a pas réussi la justice.
00:56:00 Ce n'est pas encore la même chose.
00:56:02 - Mais là, il n'y a pas d'erreur.
00:56:04 - Elle n'a pas réussi. Le pire, c'est quand il y a erreur.
00:56:07 C'est l'affaire Outreau et le symbole.
00:56:09 - C'est pour ça qu'elle se protège.
00:56:10 - Parce que parfois on ne peut pas réussir.
00:56:12 - C'est pour ça qu'elle se protège.
00:56:13 Elle dit, pardon Mette, on a respecté la procédure.
00:56:18 On vous a mis en garde à vue, on avait raison.
00:56:20 On vous a mis en mise en examen, on avait le droit.
00:56:23 On vous a mis en détention, on avait le droit.
00:56:25 Sauf que comme vous dites, voilà, on n'a pas trouvé.
00:56:28 On n'a pas trouvé parce qu'on n'a pas bien cherché.
00:56:30 Parce que l'institution judiciaire, c'est plusieurs magistrats,
00:56:34 c'est plusieurs juges qui se suivent dans un dossier.
00:56:37 Vous avez vécu ça, je suppose, Maître Jakubowicz.
00:56:40 - Je voudrais réagir sur une de vos phrases, Pascal.
00:56:43 Quand vous dites, on a le droit de se tromper.
00:56:45 Non, la justice, elle n'a pas le droit de se tromper.
00:56:48 L'avocat, dans l'institution judiciaire, a le droit de se tromper.
00:56:51 Parce qu'il n'est pas objectif, l'avocat.
00:56:53 L'avocat, il défend une thèse, il défend une parole.
00:56:56 Il n'est pas objectif.
00:56:57 La justice, elle, elle doit l'être.
00:56:59 Et se résigner à dire, la justice a le droit de se tromper, non.
00:57:03 Elle est humaine, donc par nature, elle peut se tromper.
00:57:06 Mais c'est pour ça qu'on a plusieurs degrés de juridiction.
00:57:08 C'est pour ça qu'il y a un juge d'instruction et qu'il y a une chambre de l'instruction.
00:57:11 Et qu'il y a une cour de cassation.
00:57:13 Et quand la chaîne complète se trompe, un homme peut se tromper.
00:57:16 L'institution n'a pas le droit de se tromper.
00:57:18 - Je voudrais rappeler que depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale,
00:57:21 il y a eu à peu près une dizaine d'erreurs judiciaires reconnues.
00:57:24 Vous imaginez, c'est rien.
00:57:26 La justice n'aime pas reconnaître ses erreurs.
00:57:28 Vous avez évoqué outreau, dont j'ai fait partie de la commission d'enquête,
00:57:31 moi je me souviens, c'était atollé dans la magistrature,
00:57:34 qu'il puisse y avoir une commission d'enquête parlementaire
00:57:37 pour analyser les dysfonctionnements de la justice.
00:57:39 - Ça s'appelle le corporatisme.
00:57:40 - Les juges ne veulent pas engager leurs responsabilités, c'est clair.
00:57:44 - Oui, il y a une procédure qui existe devant le Conseil supérieur de la magistrature,
00:57:48 mais il y a très peu de condamnations de magistrats sur des erreurs qu'ils ont faites.
00:57:52 On va les condamner, on va les sanctionner
00:57:54 parce qu'ils ont eu un comportement pas très agréable ou pas respectueux à l'audience.
00:57:59 Mais en revanche, lorsqu'ils se trompent,
00:58:01 écoutez, on a parlé d'outreau, souvenons-nous, le juge Burgo,
00:58:04 il a une petite table sur les mains, il est toujours magistrat,
00:58:07 il est toujours à l'accord de sensation.
00:58:10 - On en parlera.
00:58:11 - Comment ?
00:58:12 - C'est ce que vous disiez tout à l'heure à propos de ce comique de...
00:58:17 - Meurisse ?
00:58:18 - Voilà, de Meurisse.
00:58:19 - Il n'y a pas de censure.
00:58:20 Non mais vous avez raison, que dans notre profession, il n'y a plus de censure.
00:58:22 - Le corporatisme est quelque chose de terrible.
00:58:24 - Les conséquences ne sont pas les mêmes.
00:58:26 Mais c'est vrai que là où vous avez raison, c'est que des journalistes peuvent y arriver.
00:58:28 - C'est le corporatisme.
00:58:29 - Oui, c'est pas la même chose, mais peu importe.
00:58:32 Voulez-vous parler d'Anne Hidalgo, qui est en Polynésie ?
00:58:35 - Ah oui.
00:58:36 - Figurez-vous, ça c'est une affaire magnifique.
00:58:38 Ça c'est une affaire magnifique parce que je pense qu'on n'est qu'au début de cette affaire.
00:58:42 - On est au début.
00:58:43 - Donc elle est partie en Polynésie, elle a visité le site des épreuves de surf pour les JO 2024.
00:58:48 Avec les frais du contribuable.
00:58:50 C'est bien.
00:58:51 Est-ce que c'est la place de la maire de Paris d'aller visiter ?
00:58:55 Elle va visiter toutes les épreuves de surf, il y en a une à Château où elle peut aller voir.
00:58:59 Bon, c'est plus près.
00:59:00 Donc, le site des épreuves de surf pour les JO 2024.
00:59:03 Elle a prolongé son voyage officiel par des vacances à titre privé.
00:59:07 Pourquoi pas ?
00:59:08 Bon.
00:59:09 Et comme par hasard, on a appris un truc.
00:59:12 Je pense qu'il n'y a aucun rapport, bien évidemment.
00:59:14 Aucun.
00:59:15 Mais bon, sa fille, elle a été mutée en Polynésie.
00:59:19 Dis donc, elle a été mutée en Polynésie.
00:59:21 Donc, elle est là-bas.
00:59:23 Alors, ça fait réagir, évidemment, beaucoup de gens.
00:59:26 Et notamment l'opposition.
00:59:28 Parce que pendant ce temps-là, à Paris, il y a eu des manifestations interdites.
00:59:34 Il y a eu le climat qu'on connaît aujourd'hui.
00:59:39 Et M. Brosset a pris la parole pour la défendre.
00:59:44 Qui est un ancien adjoint de Mme Hidalgo.
00:59:48 Écoutons-le.
00:59:49 D'abord, je trouve qu'on fait vraiment une polémique de tout.
00:59:52 Et qu'en l'occurrence, on remplit une baignoire avec une bulle de savon.
00:59:55 De quoi s'agit-il ?
00:59:56 D'abord, il y a eu un voyage officiel dans le cadre de la visite de structure à Olympique.
01:00:01 Et puis ensuite, elle a pris quelques jours de congé.
01:00:04 Elle a le droit.
01:00:05 À moins que dans ce pays, il y ait désormais une police des vacances.
01:00:07 Mais en tout cas, je considère qu'elle a le droit de prendre des vacances.
01:00:10 Ce qu'on lui reproche, c'est finalement son voyage privé.
01:00:12 L'opposition, je crois, parle de regroupement familial au frais du compte tribuable.
01:00:16 C'est vrai qu'elle a dû payer peut-être l'avion.
01:00:18 Je crois que sa fille habite, selon les informations de nos confrères du Parisien, à 45 minutes de Tahiti.
01:00:22 Mais le voyage est quand même payé par les impôts.
01:00:26 Et surtout, les impôts des Parisiens avec 6 collaborateurs.
01:00:30 D'abord, non.
01:00:31 Pas en totalité.
01:00:32 En l'occurrence, la partie du voyage qui était une partie de travail, elle, oui.
01:00:36 Et c'est normal.
01:00:37 Et l'autre partie, non.
01:00:39 Et il y a eu une délégation qui était avec elle.
01:00:41 D'ailleurs, elle n'a pas tweeté rien du tout.
01:00:43 Il y a 5 ou 6 personnes qui sont parties en Polynésie au frais du compte tribuable pour aller voir le cercle.
01:00:50 Les propositions de Paris saisissent la Chambre régionale des comptes.
01:00:53 Alors, c'est à la fois...
01:00:54 Il y a 10 milliards de budget.
01:00:57 Et 52% d'augmentation des impôts fonciers à Paris.
01:00:59 Il y a 10 milliards d'endettements à la mairie de Paris.
01:01:03 Alors, on peut dire que c'est dérisoire.
01:01:05 Oui, mais Alain, vous êtes...
01:01:06 Moi, je veux bien qu'on demande aux gens l'exemplarité.
01:01:10 Et puis qu'on envoie 7 personnes en Polynésie au frais du contribuable pour voir les installations du surf là-bas.
01:01:20 Je veux bien.
01:01:21 Je veux bien.
01:01:22 Alors qu'aujourd'hui, tu peux faire une photo, j'imagine, ou une caméra.
01:01:27 Je veux bien.
01:01:28 Mais en fait, il ne faut pas nous prendre pour des imbéciles.
01:01:30 Voilà.
01:01:31 C'est tout.
01:01:32 Alors après, vous pouvez dire "démago, populo".
01:01:34 Je vois bien ce que...
01:01:35 Non, non, il n'y a pas de problème.
01:01:36 Je connais.
01:01:37 Je n'ai rien dit.
01:01:38 Oui, mais je vous connais.
01:01:39 Je pense simplement que ne serait-ce que consacrer 30 secondes à ce sujet qui n'en est pas un, selon moi, pardon, sur une antenne, aux heures que nous vivons au plan national et international...
01:01:51 Mais vous n'avez pas tort, j'entends cette remarque.
01:01:53 Je ne suis pas sûr que ce soit particulièrement...
01:01:55 Non, mais vous n'avez rien en pensant.
01:01:56 J'entends cette remarque.
01:01:57 J'entends cette remarque.
01:01:58 Je l'entends.
01:01:59 J'entends cette remarque.
01:02:00 Mais qu'est-ce que vous voulez ? Je l'entends.
01:02:01 Je suis sûr qu'Alain va être d'accord.
01:02:03 C'est les deux poids de mesure.
01:02:05 Vous n'en savez rien, vous.
01:02:06 Ah, les deux poids de mesure, vous n'en savez rien.
01:02:08 Vous pensez réellement que si une personne de droite...
01:02:10 Vous croyez que c'est l'apanage de Mme Hidalgo, ça ?
01:02:12 Non, mais justement, vous pensez que si une personne de droite...
01:02:14 Il n'y a pas qu'à faire pour aller sur les coudes de pied.
01:02:16 Elle aurait dû aller à Mayotte.
01:02:18 Mais c'est la guerre de la communication, là.
01:02:21 Ce que je veux vous dire, Alain, moi je ne dirais rien si Mme Hidalgo ne prenait pas en permanent l'écologie,
01:02:29 nous ennuyait avec ses trottinettes dans Paris, nous empêchait quasiment de circuler.
01:02:33 Et alors le bilan carbone de toute cette délégation pour aller en Péridésie, pour aller voir...
01:02:38 Ceux-là, chers Pascal, laissons-le aux humoristes.
01:02:42 Ils sont très bons sur ce genre de choses.
01:02:44 Vous êtes d'accord.
01:02:45 Vous voulez que je vous dise pourquoi ?
01:02:47 Voilà.
01:02:48 Bon.
01:02:49 Jean-Luc Mélenchon, on avait un sondage à vous proposer sur Jean-Luc Mélenchon.
01:02:56 Tout à l'heure, on avait posé cette question, est-ce que c'est une menace pour la République ?
01:03:04 La République, c'est lui.
01:03:06 La République, c'est lui.
01:03:07 Et Jean-Luc Mélenchon, c'est intéressant d'ailleurs, et ça nous renvoie évidemment à ce qui se passe en Israël.
01:03:14 Il a tweeté hier, et on va pouvoir lire précisément ce qu'a dit le chef de file de la France insoumise.
01:03:24 "27e jour de bombardement sur Gaza.
01:03:26 Selon les députés Macronistes, Israël a le droit de se défendre contre des milliers de civils sans protection ni défense,
01:03:32 contre des enfants, des écoles, des hôpitaux.
01:03:34 N'y a-t-il aucune limite à la vengeance ? N'ont-ils pas déjà assez frappé ?
01:03:37 Les USA décident-ils de ne mettre aucune ligne rouge à Gaza ?
01:03:40 Pourquoi la France ne prend-elle aucune initiative ?
01:03:43 Jean-Luc Mélenchon."
01:03:45 Quelqu'un pourrait peut-être rappeler à M. Mélenchon que le Hamas se trouve sous la population,
01:03:51 qu'on utilise la population, que les pires bourreaux des enfants palestiniens restent le Hamas.
01:03:57 C'est une telle négation de la réalité, c'est du négationnisme, du négationnisme politique.
01:04:04 Mais j'observe d'ailleurs dans votre sondage, moi j'en ai lu un autre,
01:04:08 dans lequel je crois il reste le candidat le plus crédible de la gauche aujourd'hui en France,
01:04:14 d'après ce que j'ai vu dans les sondages.
01:04:16 Donc il y a une forme de contradiction là qui me paraît assez saisissante.
01:04:19 Bon, écoutez, voilà ce qu'on pouvait dire sur toute l'actualité nationale et internationale.
01:04:24 Le mot de la fin sur cette période, avant qu'on parle des ovnis qu'on reçoive Jacques Bondrou
01:04:28 et qu'on voit le film, le livre de Dominique Bardayan, c'est avec vous,
01:04:32 puisque c'est une journée importante, pour la raison que vous avez dite tout à l'heure,
01:04:35 on attend la prise de parole du Hezbollah.
01:04:38 Oui, on attend de savoir exactement s'ils franchissent le Rubicon ou pas,
01:04:41 s'ils se lancent dans la guerre et s'il y a l'ouverture d'un véritable deuxième front
01:04:46 ou s'ils continuent simplement de faire semblant de sauver la face
01:04:50 en balançant, en entretenant une sorte d'agitation à la frontière nord.
01:04:55 Et donc, la guerre c'est long, ça dure longtemps, je reviendrai.
01:05:00 Vous reviendrez effectivement et vous-même aussi, comme Alain Jakubowicz en ce moment,
01:05:05 êtes atteints d'un certain pessimisme sur la situation.
01:05:08 La vraie question c'est, est-ce qu'on peut détruire une idéologie avec des bombes ?
01:05:13 Non.
01:05:14 Et c'est le sujet de fond.
01:05:17 Alors il n'est pas d'actualité, parce qu'aujourd'hui on est dans l'actualité de ces enfants qui meurent,
01:05:22 de partout, bien sûr, et qui est absolument effroyable.
01:05:25 Mais je ne suis pas sûr que ce soit en éradiquant aujourd'hui les chefs du Hamas qu'on va régler le problème.
01:05:32 Malheureusement, on ne détruit pas une idéologie avec des parcs.
01:05:36 Si vous libérez les Palestiniens du Hamas, ce sera déjà beaucoup.
01:05:43 Mais c'est merveilleux ce que vous dites.
01:05:44 Libérez les Palestiniens du Hamas.
01:05:47 Oui, c'est énorme ce que vous dites.
01:05:50 Vous ne gagnez pas la guerre du haut du ciel.
01:05:51 Vous avez raison.
01:05:52 Vous allez au sol et c'est une bataille qui est très incertaine.
01:05:55 Il y a des otages qui risquent d'être sacrifiés.
01:05:59 Il y a des civils qui sont sacrifiés.
01:06:01 Il y aura des combattants israéliens, il y a déjà pratiquement 300 morts, si j'ai bien vu.
01:06:05 Il y a beaucoup de morts, beaucoup de sang, beaucoup de deuil.
01:06:09 Il faut le rappeler quand même aussi, c'est que ce malheureux peuple palestinien qui lui est exposé aux bombes,
01:06:14 les militants du Hamas, eux, ils sont dans les tunnels.
01:06:17 Alors qui sort des tunnels ?
01:06:18 Qui sort des tunnels ?
01:06:19 Ils ont construit des tunnels, ça a dû coûter une fortune.
01:06:21 Est-ce qu'ils ont construit des abris pour la population palestinienne ?
01:06:25 Non mais on l'a dit, on l'a dit.
01:06:27 On a souvent dit que les Garouilles sont des otages.
01:06:29 Apparemment, mais puisqu'ils veulent la confrontation, qu'ils viennent sur la confrontation.
01:06:34 Qu'ils viennent, qu'ils sortent de leur trou à rats et qu'ils viennent se battre.
01:06:37 En tout cas, je remercie Vincent Herouet pour sa présence quotidienne avec nous et la qualité de vos analyses.
01:06:43 Non mais c'est vrai, la qualité de vos analyses qui nous permettent de mieux comprendre la situation là-bas.
01:06:48 Vraiment, je vous remercie grandement.
01:06:50 Les OVNI avec Jean-Claude Bourré, est-ce que vous pensez que les autorités américaines et peut-être même françaises
01:07:02 savent ou ont su des choses qu'elles n'ont pas communiquées aux populations ?
01:07:08 Bien évidemment, il se passe quelque chose sur lequel j'ai quelques idées
01:07:13 mais que je ne pourrais pas dire pour l'instant en n'ayant pas de certitude.
01:07:16 Ah ben non, mais là, ça nous intéresse, vos idées.
01:07:19 Mais ça m'intéresse aussi. Pourquoi ? Parce que nous sommes tous fils de cette planète
01:07:23 et que quand on prend une observation, une vision planétaire de ce qui se passe sur la planète Terre,
01:07:29 on comprend mieux quel est le sens de notre vie.
01:07:31 Et c'est quoi vos idées, vos intuitions ? Ça m'intéresse.
01:07:34 Pour répondre à votre question de façon très précise, il y a très longtemps que les autorités,
01:07:41 et notamment les autorités américaines, savent ce qui se cache derrière le dossier objet volant non identifié.
01:07:47 Très longtemps. Pourquoi dis-je cela ? Parce que j'ai publié, je crois que c'était dans mon premier ou deuxième livre,
01:07:54 il y a plus de 50 ans, des facs similés de rapports ultra secrets de la CIA
01:08:01 ou de services de renseignement de l'armée américaine, adressés au président des États-Unis
01:08:07 et il y avait le tampon "Eyes only", c'est-à-dire uniquement les yeux du président, personne d'autre.
01:08:13 Donc vous imaginez si c'était le top du top du top du secret américain.
01:08:18 Et que disait ce document, je vous dirai la date après, adressé par le chef d'état-major de l'armée de l'air des États-Unis
01:08:26 au président des États-Unis ? Il disait les soucoupes volantes, parce qu'à l'époque on appelait ça "flying saucers",
01:08:32 les soucoupes volantes sont quelque chose de réel et ce n'est pas une arme secrète d'un quelconque pays de cette planète.
01:08:39 Tout est dit dans ce document ultra secret.
01:08:43 Mais il y a quoi ? Il y a de la vie ?
01:08:45 Attendez, attendez, daté de 1947, il y a plus de 70 ans.
01:08:52 Vous imaginez bien que s'il y a 70 ans, les plus hautes autorités américaines
01:08:57 savaient que les soucoupes volantes, comme on les appelait à l'époque, existaient, que c'était réel
01:09:03 et que ce n'était pas une arme secrète soviétique à l'époque.
01:09:07 Vous imaginez bien qu'en 70 ans, ils ont fait quelques légers progrès.
01:09:10 Et c'est quoi votre intuition ? Que ce serait piloté par des êtres de vie ?
01:09:14 Alors, je me suis longtemps demandé, comme tout le monde d'ailleurs, parce que je l'ai entendu 153 625 fois,
01:09:23 mais si tout ce que vous dites est vrai, parce que c'est passionnant, c'est l'origine de toutes les religions,
01:09:30 c'est les guerres qui se passent en ce moment au Proche-Orient, en Ukraine, partout.
01:09:35 C'est ça la compréhension du phénomène objet volant non identifié.
01:09:39 Évidemment, quand on ne connaît pas le dossier, on a tendance à sourire en disant
01:09:43 "ce pauvre bourré a force de parler des soucoupes volantes, il est fou".
01:09:45 Mais moi, je suis allé souvent en Israël, j'ai rencontré des rabbins kabbalistes.
01:09:50 Et je peux vous dire qu'entre les rabbins kabbalistes et mon analyse de la situation, il y avait une fusion totale.
01:09:56 J'ai rencontré un grand rabbin à l'hôtel King David à New York avec des amis du Mnébrite
01:10:03 et il m'a dit "vous avez tout compris, M. Bourré".
01:10:07 - Oui, mais ça veut dire quoi ? Qu'est-ce que vous avez compris qu'on n'a pas compris, nous ?
01:10:11 - Vous comprenez, ce n'est pas sur un plateau de télévision en 2 minutes 30 qu'on peut expliquer
01:10:16 l'origine de toutes les religions, l'origine de l'homme et le sens de la vie sur la planète.
01:10:22 - Oui, mais c'est quoi votre intuition ?
01:10:25 - Mon intuition, c'est que la finalité de la matière, c'est de donner la vie.
01:10:29 Il y a dans chaque atome, comme disent certains rabbins, une parcelle dans la magnificence divine,
01:10:35 c'est-à-dire un programme qui fait que les atomes s'associent les uns avec les autres pour créer la vie.
01:10:41 La vie crée la conscience et la conscience permet de se rapprocher du créateur et de comprendre le sens de sa vie.
01:10:47 Mais je vous ai résumé en 10 secondes quelque chose qui prend 50 ans à comprendre.
01:10:51 Donc 99% de vos téléspectateurs disent "Bourré est vraiment fou".
01:10:55 Mais ce n'est pas grave, il y en a peut-être 1 sur 1000 qui comprendra ce que j'ai dit et qui continuera le chemin.
01:11:01 - Ils existent ou pas les extraterrestres ?
01:11:03 - Mais bien sûr qu'ils existent.
01:11:05 Écoutez, en 30 secondes si Pascal me le permet, nous sommes sur une planète petite qui s'appelle la Terre.
01:11:13 1 million 100 000 fois plus petite que le Soleil qui lui-même est plus petite que d'autres étoiles.
01:11:18 Nous sommes dans une galaxie qui comprend entre 100 milliards et 300 milliards d'étoiles et beaucoup plus de planètes.
01:11:26 Grâce au télescope Webb qui a été lancé il y a un peu plus d'un an, on s'est rendu compte que l'univers ce n'était pas 50 à 100 milliards de galaxies,
01:11:36 mais que c'était plus de 2000 milliards de galaxies.
01:11:40 Et on trouve pratiquement une nouvelle galaxie tous les jours.
01:11:43 - Comment voulez-vous pouvoir affirmer que nous sommes les seuls êtres vivants intelligents ?
01:11:48 - C'est vertigineux. Ces conversations sont vertigineuses. 2000 milliards de galaxies, c'est vertigineux.
01:11:56 - Et chaque galaxie comprend 100 milliards à 1000 milliards d'étoiles et de planètes.
01:12:00 - Je ne peux pas vous dire autre chose, c'est vertigineux.
01:12:03 Mais bon, on est tous confrontés à ces questions depuis toujours.
01:12:08 - Les caboussiers de la justice, victimes, accusés, magistrats, toutes procédures laissent des blessures.
01:12:13 C'est le sens du livre que vous avez écrit Dominique Verdayan.
01:12:18 La justice peut se tromper, c'est ce que vous dites et on en a parlé tout à l'heure.
01:12:22 Pour une erreur, c'est tout le système entier qui est remis en cause.
01:12:25 Et puis vous parlez des magistrats, juge des enfants, c'est particulièrement violent.
01:12:28 Mais les juges d'instruction, les juges des affaires familiales, les juges de l'application des peines sont dans le même état.
01:12:32 C'est une accumulation. La masse des dossiers à traiter, la gravité des conséquences de nos décisions,
01:12:36 la pauvreté des délais d'attente, la pauvreté des moyens de service avec lesquels nous travaillons.
01:12:39 Et c'est sidérant effectivement lorsqu'on entre dans la justice de voir le peu de moyens.
01:12:44 Mais est-ce que vous diriez qu'avec Eric Dupond-Moretti, ça a changé ?
01:12:49 - On part de très très bas. Pendant très longtemps, on ne savait pas qui était le ministre de la justice.
01:12:55 Aujourd'hui, on sait au moins qui est le ministre de la justice.
01:12:58 - Rachida Dati, on le savait. - Rachida Dati, on va citer...
01:13:02 - Arpaillant, j'en ai su parce qu'il avait fait une bêtise un jour. Olivier Guichard, on le savait.
01:13:06 C'est un ministre quand même qu'on connaissait, le ministre de la justice.
01:13:10 Le ministre de la justice de Mitterrand, on le connaissait quand même un peu.
01:13:14 - Oui, vous allez en citer quelques-uns. Il était toujours derrière le ministre de l'Intérieur.
01:13:18 Peu importe, ce n'est pas la question.
01:13:22 Le budget n'a pas augmenté, il augmente enfin. Le nombre de magistrats augmente enfin.
01:13:27 Mais comment voulez-vous que la justice soit appréciée par l'opinion publique ?
01:13:32 On est à peu près à 70% de gens qui considèrent que la justice fonctionne mal, elle est lente.
01:13:38 Maître, vous n'allez pas me démentir. Comment un avocat peut expliquer à son client
01:13:43 que son dossier ne sera pas examiné avant 2026 ?
01:13:47 - Mais quand vous avez commencé à travailler, par exemple, dans les années 80, c'était déjà le cas ou ça s'est empiré ?
01:13:52 - Ça s'est, comment dirais-je, accru parce que le nombre de magistrats n'a pas augmenté.
01:13:56 - Et comment vous expliquez ça ? - Parce qu'on ne s'y est pas intéressé.
01:14:00 - Le recours à la justice est beaucoup plus fréquent. Tout s'est judiciarisé.
01:14:04 Et avant, la justice, c'était l'apanage des riches.
01:14:08 Quand on n'avait pas les moyens, la juridiction fonctionnait beaucoup moins bien qu'aujourd'hui.
01:14:14 Aujourd'hui, la justice s'est démocratisée.
01:14:17 - Et ce qui fait la force aussi de la justice, mais aussi de sa faiblesse, et vous l'avez dit tout à l'heure,
01:14:22 c'est qu'il y a énormément de recours. Donc ça prend énormément de temps.
01:14:26 Comment pouvez-vous expliquer que des affaires judiciaires arrivent à échéance au moment de l'audiencement,
01:14:33 quelques fois 10 ans, 15 ans ? Il y a eu un papier, récemment, sur l'attentat de Goldenberg.
01:14:40 Il n'est toujours pas terminé. Comment pouvez-vous expliquer ça aux victimes ?
01:14:45 Donc voilà, moi j'ai voulu rencontrer une douzaine de personnes pour qu'elles me racontent qu'elles soient effectivement victimes.
01:14:51 Magistrats, condamnés injustement ou poursuivis injustement, comme Alain Maréco,
01:14:58 condamnés et disant "je veux la révision de mon procès quand j'embarque de Pérouat".
01:15:04 Comment voulez-vous que les gens soient satisfaits et ne sortent pas moyés par cette machine ?
01:15:09 - Quelle est la place de la victime, si ce n'est pas sur le mur des cons ?
01:15:13 Pour les juges.
01:15:15 - Moi ce que je souligne ici, c'est que, il y a ça, et puis parfois, est-ce que vous diriez que la justice, volontairement, se trompe ?
01:15:27 Est-ce qu'elle est à charge volontairement ? Est-ce qu'elle poursuit de temps en temps quelqu'un pour des raisons politiques ?
01:15:33 - Non.
01:15:34 - Ce qui a été le cas, par exemple, de François Fillon. Le procès a été...
01:15:39 - Oui, il a été condamné.
01:15:41 - Oui, mais alors, ceux qui commandent cette affaire, disent "oui, la justice ne pouvait pas... elle était obligée de le condamner,
01:15:47 parce qu'autrement, elle remettait la légitimité de l'élection d'Emmanuel Macron".
01:15:52 - Les hommes politiques ne s'intéressent jamais à la justice, et ce que j'essayais de vous démontrer en disant qu'elle n'a quand même pas été la priorité
01:15:59 pendant un certain nombre d'années, elles les intéressent le jour où ils sont dans le collimateur.
01:16:03 - Voilà, en disant "ah, la justice, là, elle a été injuste, elle m'a mis en garde à vue, elle m'a mis en détention, elle m'a poursuivi, etc."
01:16:12 Les juges font leur travail avec, encore une fois, les moyens qu'on leur donne.
01:16:20 - Question importante, est-ce que la justice française fonctionne mieux ou moins bien qu'Anglais, Italie, Espagne, en Europe ?
01:16:28 Est-ce que vous diriez qu'il y a une justice qui fonctionne mieux que la justice française ?
01:16:32 - J'en suis pas sûr. J'en suis pas sûr. J'en suis pas sûr. Et quand on fait le parallèle avec la justice américaine,
01:16:38 on peut pas dire non plus que la justice américaine soit parfaite, parce que c'est une justice...
01:16:42 - Non, mais qu'elle soit pas parfaite, mais est-ce qu'il y a une justice, par exemple, en Europe, qui a plus de moyens, selon vous ?
01:16:46 - En Allemagne, c'est le double.
01:16:48 - Ah, voilà. Alors, en revanche, pour les budgets, les budgets sont plus importants. Les Français ou les Allemands,
01:16:54 les Allemands donnent beaucoup plus d'argent que les Français pour leur justice. Et puis, encore une fois, le nombre de magistrats.
01:17:00 Je cite, pardon, les chiffres. Le nombre de magistrats par rapport au nombre d'habitants est un des plus faibles en France
01:17:09 par rapport à l'Angleterre, à l'Italie, à l'Apollon.
01:17:12 - Alors, on est très en retard aujourd'hui. J'espère qu'on va peut-être exceptionnellement...
01:17:16 Je vais demander à Marine si on peut ne pas avoir les infos de 10h30, parce qu'autrement,
01:17:21 notre ami Jacques Vanbrouck pourra pas parler de ses maillots. Générique, vendredi, Vendorou. Vendredi, Vendorou.
01:17:29 Générique, vendredi, Vendorou.
01:17:34 Générique, vendredi, Vendorou.
01:17:40 - Et alors, Somaya, je suis désolé. Somaya, exceptionnellement, comme on est très en retard aujourd'hui,
01:17:46 on va faire la passe sur le JT de 10h30 et vraiment, j'en suis absolument désolé. On est encore 5-6 minutes ensemble.
01:17:54 - Vous savez que Jacques... Parce que figurez-vous, vous n'étiez pas né, Somaya, mais c'est les 90 ans de la Saint-Étienne.
01:18:03 Et Saint-Étienne dans les années 70, alors je sais pas si ça va faire plaisir à Alain Jakubowicz qui est lyonnais.
01:18:08 Vous étiez supporter quand même de ça ? - Moi, j'ai vibré avec...
01:18:11 - Il y a eu un procès, la caisse noire de Saint-Étienne, mais je veux pas remuer de mauvais souvenirs.
01:18:15 - J'ai vibré avec les verres. - Oui, alors là, il va pas... Voilà, ça, c'est pas le jour, peut-être.
01:18:18 - Non mais tout lyonnais que je suis, j'ai vibré avec les verres, parce que c'est mon époque, évidemment.
01:18:23 - Vous êtes venu, Jacques, avec quoi vous êtes venu ?
01:18:26 - Alors voilà, voilà, je vous l'avais dit, 90 ans de la Saint-Étienne, demain à 15h au stade Geoffroy-Guichard, plein à craquer.
01:18:34 Les organisateurs et notamment Hervé Revelli ont réuni tous les joueurs vivants, évidemment, qui ont porté le maillot des verres depuis 1933.
01:18:45 Sous l'autorité de notre patron à tous, Aimé Jacquet, qui a porté le maillot des verres.
01:18:50 Et donc, j'ai fait une petite sélection. Le maillot de Rachid Mekloufi, l'un des plus grands joueurs de la Saint-Étienne, des années 60-70.
01:19:00 Le maillot de la finale de la Coupe de la Ligue, avec Loïc Perrin. Le maillot de Michel Platini, souvenez-vous, quand il faisait la Coupe d'Europe avec la Saint-Étienne.
01:19:07 - Tout ça, c'est des vrais maillots. - Des vrais maillots qu'ils m'ont donné, que je leur ai piqués. Non, je leur ai donné ou ils m'ont piqué.
01:19:12 - Ils ont rétréci ou... ? - Ah, ils ont un peu rétréci, oui.
01:19:15 - Non, non, non, mais attendez. Et là, le maillot de Battiston. - Formidable.
01:19:21 - Battiston. - Ah oui.
01:19:22 - Battiston. - KB Jardin.
01:19:23 - Et celui-là, je ne vais pas vous demander de vous lever parce qu'il y a des choses plus importantes que ça dans la vie.
01:19:29 Le maillot d'Ivan Kurkovic-Manufo.
01:19:32 - Mais on dirait qu'ils n'ont pas été lavés, en plus. Vous les avez gardés à table.
01:19:35 - Non, ils n'ont pas été lavés. Ils sont entretenus. Ils ont été lavés et puis je les repasse de temps en temps, etc.
01:19:39 - Et vous n'avez pas le maillot scintillant que portaient les verres en Coupe d'Europe, ce maillot extraordinaire ?
01:19:44 - Oui, le maillot vert de Christian Lopez.
01:19:47 - Oui, ça scintillait un peu. - Oui, oui, bien sûr que je l'ai.
01:19:49 - Avec le liseré bleu blanc rouge.
01:19:51 - Ils ont fait toute la saison avec le liseré bleu blanc rouge, s'ils étaient champions.
01:19:54 Et puis ils ont joué en finale de la Ligue des champions en 76.
01:19:57 - Et vous serez demain à vous-même à Saint-Rochard ?
01:19:59 - Non, non, non, demain, je me déplace avec le Variety Club de France.
01:20:02 - Oui, mais les 90 ans de Saint-Étienne, quand même.
01:20:05 - J'irai pour les 100 ans.
01:20:06 - Bon, est-ce que notre ami Jean-Michel Larké nous écoute ?
01:20:13 - Est-ce qu'il est là ? - Il est là, on l'embrasse.
01:20:16 - Est-ce que vous vous souvenez de la finale de la Coupe de France en 1975 ?
01:20:20 Il y a quand même 50 ans. Saint-Étienne, lance. Saint-Étienne.
01:20:26 Et là, on va le voir, il n'y a pas de commentaire d'ailleurs, on va pouvoir le commenter ensemble.
01:20:29 Pourquoi ? C'est extraordinaire, c'est la butte de Larké qui est rentrée dans la légende,
01:20:33 parce que c'est bu une reprise de volée.
01:20:36 Mais regardez surtout à la vitesse à laquelle ça va.
01:20:40 Alors, c'est Christian Lopez qui va donner le ballon, je pense que c'est Pattenet,
01:20:45 Santini, je pense que c'est Farison qui a le ballon.
01:20:48 Alors regardez, il n'y a pas de pressing, tout ça est très tranquille.
01:20:52 C'est Oldsvall de Piazza, je pense, qui est en train de récupérer.
01:20:55 Toujours pas de pressing.
01:20:56 - C'est la finale de la Coupe de France. - Là, c'est Jean Vion.
01:20:58 - C'est Jean Vion, je pense. - C'est Jean Vion.
01:21:01 - Donc là, il y a une deux, vous voyez, hop, Jean Vion, mais personne n'attaque.
01:21:05 Absolument personne n'attaque.
01:21:06 - Et Jean-Michel Larquet va faire la reprise de volée,
01:21:10 qui est dans les buts du Racing Club de Lens, le calaisien André Lanois,
01:21:14 qui joue à Lens.
01:21:16 C'est un but qui est historique.
01:21:18 C'est certainement un des plus beaux buts de l'histoire du football,
01:21:21 parce que c'est une reprise de volée.
01:21:23 En plus, c'était dans l'ADN de Jean-Michel Larquet.
01:21:26 Il était très technique et il voulait réussir ce genre d'exploit,
01:21:30 un jour devant des millions de téléspectateurs.
01:21:33 Et c'est vrai que ce but, moi, ça me fait un immense plaisir de le revoir,
01:21:37 parce que d'abord, Jean-Michel est quelqu'un que j'aime beaucoup.
01:21:40 Et je vous profite aussi pour montrer ce livre, qui est magnifique.
01:21:44 Regardez cette reprise de volée, directement dans la lucarne droite d'André Lanois.
01:21:49 Il l'effleure, et récemment, à l'occasion de l'enterrement de Daniel Leclerc à Lens,
01:21:55 qui était l'un des grands joueurs de Lens,
01:21:57 eh bien, on a eu la chance de retrouver André Lanois avec Jean-Michel Larquet.
01:22:01 Et il y avait beaucoup d'émotions entre Lanois, le gardien de Lens, et Jean-Michel Larquet.
01:22:06 Et je profite pour vous présenter ce bouquin, "Les 90 ans", extraordinaire,
01:22:10 écrit par Denis Chaumier.
01:22:12 - Vous voulez une petite musique pour vous ?
01:22:14 - Ah oui, j'aimerais bien.
01:22:15 Tiens, écoutez, ça va vous rappeler quelques bons souvenirs, peut-être, sans doute, cette musique.
01:22:20 - Et la finale avait été retransmise sur TF1 à l'époque.
01:22:27 - Il se commentait par Thierry Roland.
01:22:29 - Non, justement, c'était ça qui est terrible.
01:22:32 Mais non, parce que c'était un drame pour Thierry.
01:22:34 C'est-à-dire que Thierry avait fait toute la campagne des Verts sur Antenne 2.
01:22:38 Il avait perdu le tirage au sort.
01:22:40 - C'est vrai, c'est vrai.
01:22:41 - Ce qui fait que la finale a été commentée en direct sur TF1 par Pierre Cangioni,
01:22:46 et en différé par Thierry et Roland sur Antenne 2.
01:22:50 - Tu n'étais pas content du tout.
01:22:51 - Mais oui, parce qu'ils avaient joué au tirage au sort.
01:22:53 À l'époque, il n'y avait pas de droit, sans doute.
01:22:55 - Je voulais vous dire, Pascal, aussi, qu'aujourd'hui, c'est la journée de la gentillesse.
01:22:58 - Oui. - Donc je vous adore.
01:23:00 - Mais je vous aime beaucoup, vous ne pouvez pas imaginer.
01:23:03 - On adore Brigitte Millot, écoutez, parce que demain, c'est 10h30.
01:23:06 10h, 10h30, bonjour, docteur Millot. Écoutez Brigitte.
01:23:09 - Et autre que l'alimentation, qu'est-ce qu'on peut faire pour améliorer son système immunitaire ?
01:23:14 - Alors, il y a une chose qui est essentielle, c'est le sommeil.
01:23:17 Les études ont montré que pendant le sommeil, non seulement on régénérait nos cellules immunitaires,
01:23:22 mais en fait, elles travaillaient vraiment.
01:23:24 C'est-à-dire qu'en fait, elles se rendaient parfois,
01:23:26 elles quittaient même le sang pour aller dans les ganglions,
01:23:28 pour prévenir toute notre armée, qui est toujours là,
01:23:31 prête des intrus qu'elles avaient rencontrés dans la journée.
01:23:35 - Le sommeil, ce n'est pas inutile, c'est une perte de temps.
01:23:38 - Ce n'est jamais une perte de temps, le sommeil.
01:23:40 Il se passe plein de choses. Il se passe plus de choses pendant le sommeil que la journée.
01:23:44 - OK. - Mais non seulement ça,
01:23:46 mais il y a d'autres études qui ont montré que des personnes en manque, en dette de sommeil,
01:23:51 faisaient beaucoup plus d'infections que les autres.
01:23:55 - Je veux tous vous remercier, remercier Dominique Verdahien
01:23:58 et renvoyer à son livre "Les Caboussés de la Justice".
01:24:00 Il y a quelqu'un qui me dit une chose intéressante.
01:24:01 Pourquoi les perdants au procès ne sont-ils pas condamnés à rembourser les frais de justice ?
01:24:05 Ça dissuaderait les justiciables de se lancer dans une procédure judiciaire
01:24:08 et ça procurerait des moyens supplémentaires à la justice.
01:24:10 C'est une bonne idée ou pas ?
01:24:11 - C'est une bonne question.
01:24:13 À soumettre à qui, vous savez ?
01:24:16 Un ancien avocat devenu garde des Sceaux,
01:24:18 bientôt jugé devant la Cour de justice de la République.
01:24:20 - Notre système allemand est bien mieux fait que notre système sur ce sujet.
01:24:23 - Ça vous choque qu'il soit jugé par la Cour de justice ?
01:24:27 - Non, ce qui me choque, c'est que plusieurs présidents de la République ont dit
01:24:30 qu'il faut supprimer la Cour de justice de la République
01:24:32 et qu'on ne l'a toujours pas fait.
01:24:34 Or, effectivement, on ne va pas dire que c'est une juridiction d'exception,
01:24:38 mais qui n'est pas satisfaisante.
01:24:40 J'ai fait beaucoup de procès de la Cour de justice de la République
01:24:44 et comme disait un président de la République,
01:24:46 à la fin, ça fait quand même un peu pchit.
01:24:49 - Les Cabossets de la justice, c'est aux éditions du Rocher.
01:24:53 Je vous remercie grandement.
01:24:55 Je vais remercier Jacques Vendrede,
01:24:57 je vais remercier évidemment Jean-Claude Bourret.
01:24:59 Rien de plus beau que le maillot bleu de Kurkovic,
01:25:02 nous dit quelqu'un qui regarde notre émission
01:25:04 et qui est proche de l'Elysée, souvent,
01:25:07 et qui nous écoute et qu'on salue.
01:25:09 Je dois vous dire que cette émission se termine
01:25:12 et que Jérémy Guillieu était à la réalisation,
01:25:15 Alice Maillet était à la vision.
01:25:17 Il y a Grégory qui était au son.
01:25:19 Merci à Marine Lanson et à Benoît Bouteille.
01:25:21 Merci cette semaine à la programmation Nicolas Nyssime,
01:25:23 Jacques Sanchez, Magda Dervitch et Marine Carballet.
01:25:27 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:25:29 Bon week-end à vous.
01:25:31 Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:25:33 Rendez-vous lundi.

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