Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 -Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 Est-ce que dire "Pétain a sauvé les Juifs français"
00:00:08 constitue une infraction de contestation de crimes
00:00:11 contre l'humanité ?
00:00:13 Le tribunal de Paris avait relaxé Eric Zemmour pour ces propos.
00:00:16 La Cour d'appel avait confirmé ce jugement.
00:00:19 Hier, la Cour de cassation a jugé au contraire
00:00:21 que ces paroles peuvent constituer une contestation
00:00:23 de crimes contre l'humanité.
00:00:25 Eric Zemmour sera donc rejugé.
00:00:28 Que la Cour de cassation fasse de la politique, c'est possible.
00:00:31 Qu'il existe un acharnement contre Eric Zemmour,
00:00:34 il ne faut pas l'exclure.
00:00:35 Que ces propos ne tombent pas sous le coup
00:00:38 de la contestation de crimes contre l'humanité,
00:00:41 je suis plutôt enclin à le croire,
00:00:43 comme deux jugements l'ont affirmé.
00:00:45 En revanche, faire une différence entre Juifs français
00:00:48 et Juifs qui ne l'étaient pas
00:00:50 choque les familles de déportés, bien sûr,
00:00:53 mais aussi tous ceux qui ne veulent pas oublier l'horreur absolue
00:00:57 que la Shoah a fait vivre au monde.
00:00:58 Après Auschwitz, disait Raymond Haron,
00:01:00 on ne peut plus être heureux.
00:01:02 L'extermination de 6 millions de Juifs
00:01:04 entre 1933 et 1945 est une épouvante
00:01:07 qui, me semble-t-il, ne justifie aucune polémique
00:01:11 sur la nationalité des victimes qui furent tuées
00:01:14 dans les camps de la mort.
00:01:17 Il est 9h, Simon Guilain.
00:01:19 -La situation dans les services d'urgence continue de se dégrader
00:01:26 pour atteindre une tension sans précédent.
00:01:28 C'est ce que déplore le syndicat Samu Urgence de France.
00:01:31 "Les conditions de travail sont devenues insupportables et inhumaines
00:01:34 "pour nos professionnels qui sont épuisés",
00:01:36 indique le syndicat dans un communiqué.
00:01:39 Les baisses d'impôts des ménages pourraient diminuer dès 2025,
00:01:42 une annonce faite par le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire,
00:01:44 dans une interview accordée au Figaro.
00:01:46 Un allègement de la fiscalité d'au moins 2 milliards d'euros
00:01:49 pour les ménages, donc.
00:01:51 Deux personnes sont mortes dans des inondations à Istanbul, en Turquie,
00:01:54 des inondations provoquées par des pluies torrentielles
00:01:56 qui ont transformé les rues en rivières.
00:01:58 Une station de métro a été inondée, des dizaines de personnes
00:02:01 ont dû être évacuées.
00:02:02 Les services d'urgence turcs ont également déploré 2 morts
00:02:05 et 4 disparus dans d'autres inondations à Karkali,
00:02:08 ville du nord-ouest de la Turquie.
00:02:10 -Eugénie Bastia est avec nous ce matin.
00:02:14 Je salue Dominique Jammet.
00:02:16 Vous avez vu qu'une de vos vidéos et de vos interventions
00:02:18 a beaucoup fait réagir ?
00:02:19 -Nous avons beaucoup de succès, oui.
00:02:21 Nous étendons l'audience de ces news, c'est merveilleux.
00:02:24 -Je ne sais pas.
00:02:25 En tout cas, la parole est libre ici.
00:02:26 Évidemment, vous l'avez, cette parole libre.
00:02:28 Et en même temps, je me suis permis, la semaine dernière,
00:02:31 de vous apporter une forme de contradiction sur ce sujet.
00:02:36 -C'est ce qu'il me semble me rappeler.
00:02:37 -Je salue Philippe Bilger, qui est là également,
00:02:40 Eric Nolot.
00:02:41 Michel Maffesoli, bonjour.
00:02:43 Si je vous dis bonjour...
00:02:44 Bonjour, mon frère.
00:02:46 J'ai le droit de le dire, pas, ou pas ?
00:02:47 -Si vous voulez, oui, ça peut être.
00:02:48 -J'ai le droit.
00:02:49 -Vous avez le droit.
00:02:50 -Il faudrait que je sois maçon pour dire ça.
00:02:52 -C'est rami, il faudrait que vous soyez maçon.
00:02:53 -Tiens.
00:02:54 -Vous ne l'êtes pas ?
00:02:55 -D'abord, si je l'étais, je vous dirais pas.
00:02:58 Le Grand Orient, les lumières sont éteintes.
00:03:01 Il y a toujours un mystère sur la franc-maçonnerie.
00:03:03 -Vous allez voir.
00:03:04 -Et vous avez écrit ce livre.
00:03:05 Vous êtes vous-même un maçon ?
00:03:06 -Oui, je l'ai été 50 ans, oui.
00:03:10 -Et vous ne l'êtes plus ?
00:03:11 -J'ai démissionné, il y a une petite année de ça, oui.
00:03:15 -Vous étiez au Grand Orient, rue Cadet.
00:03:17 -J'étais au Grand Orient.
00:03:18 -Et vous avez démissionné parce que vous n'y trouvez plus votre compte ?
00:03:22 -En gros, il me paraît que cette obédience était devenue
00:03:25 parthropolitiste, et ça me paraissait quelque chose
00:03:28 qui ne correspondait pas à ce que je cherchais.
00:03:30 -En tout cas, c'est un livre, il y a toujours une forme de mystère.
00:03:34 Les maçons se reconnaissent-ils à travers les propos
00:03:38 qui sont échangés autour d'une table,
00:03:39 ou les signes parfois d'appartenance ?
00:03:40 -Ça se dit.
00:03:41 -Je...
00:03:42 (Rires)
00:03:44 Je sais pas ce qui est...
00:03:47 Comment on dit lorsqu'on donne ?
00:03:49 -Vous le savez très bien, la parole circule.
00:03:51 -Je vous l'ai entendu dire.
00:03:54 -En fait, la parole circule n'est pas...
00:03:57 Je veux dire, la parole circule, pardonnez-moi, n'est pas...
00:04:00 On peut ne pas être maçon et dire la parole circule.
00:04:03 -On dit beaucoup de sottises ou de banalités
00:04:06 sur ces secrets-là et sur ces paroles-là.
00:04:08 -C'est pourquoi vous êtes venu ce matin.
00:04:11 Éric Zemmour, un mot, vous êtes son ami.
00:04:13 -On s'est beaucoup engueulé à ce sujet.
00:04:15 -Il sera là demain.
00:04:18 -Bon, c'est paradoxal, ce jugement,
00:04:21 parce que c'est ce que je disais, je suis pas sûr
00:04:25 que ce qu'il a dit soit une contestation de crime
00:04:28 contre l'humanité, de dire "juif français".
00:04:30 Je suis pas sûr.
00:04:31 En tout cas, c'est ce qu'avaient dit les 2 premiers jugements.
00:04:34 En même temps, pourquoi faire cette différence ?
00:04:37 -J'ai eu ce débat 10 fois avec lui, devant des caméras,
00:04:40 en dehors des caméras.
00:04:41 C'est les 2 bouts de la chaîne.
00:04:42 Je ne comprends pas qu'Éric continue de faire une différence
00:04:45 entre juif français, juif étranger, d'autant que les ouvrages
00:04:48 de France montrent qu'il y a quand même un nombre considérable
00:04:50 de juifs français qui ont été victimes de la barbarie nazie.
00:04:53 Et puis écoutez, franchement, c'est pas sérieux de penser
00:04:56 qu'Éric Zemmour fasse de la contestation de crime
00:04:58 contre l'humanité.
00:05:00 C'est pas lui.
00:05:01 En plus, on va quand même rappeler au passage qu'il est juif.
00:05:03 Tout ça est un peu burlesque.
00:05:05 Moi, je me suis opposé très violemment à lui, à ce sujet,
00:05:09 mais de l'autre côté, qu'on puisse lui imputer cette accusation,
00:05:13 je trouve ça délirant.
00:05:14 Donc, des 2 côtés, je trouve ça délirant.
00:05:16 -Mais Pascal, pour compléter le débat d'hier soir,
00:05:19 j'ai regardé un petit peu plus en détail l'arrêt
00:05:22 de la Cour de cassation et j'ai constaté que lui-même
00:05:27 s'appuyait sur un précédent arrêt de la Cour de cassation
00:05:31 qui indiquait qu'il n'était pas nécessaire d'avoir participé
00:05:36 ou d'avoir été jugé pour un crime contre l'humanité.
00:05:39 Ça ne rend pas le débat moins intéressant,
00:05:43 mais c'était pour préciser un petit peu une pensée
00:05:47 qui pouvait apparaître.
00:05:48 -La question, elle est simple.
00:05:51 T'as pas besoin d'être dans la Cour de cassation
00:05:54 pour juger ça.
00:05:55 Est-ce que Pétain a sauvé les Juifs
00:05:58 constitue une infraction de contestation
00:06:00 de crime contre l'humanité ?
00:06:01 C'est assez simple.
00:06:02 Et la réponse, à priori, je le dis bien,
00:06:05 sans être membre de la Cour de cassation,
00:06:08 sans être un grand juriste, c'est ce que dit Éric aussi,
00:06:11 c'est pas une contestation d'écriture contre l'humanité,
00:06:14 mais on peut ne pas être d'accord avec cette phrase.
00:06:17 -Vous me permettez simplement de vous renvoyer
00:06:20 à une définition qu'il avait donnée.
00:06:23 -Vous me demandez toujours, une fois que vous parlez,
00:06:26 le sujet est un peu complexe.
00:06:28 -Vous l'admettez enfin.
00:06:30 -Le problème de fond, c'est la judiciarisation
00:06:33 du débat historique, un engrenage sans fin.
00:06:37 Il y avait de bonnes raisons de mettre en oeuvre la loi Guesso.
00:06:40 Mais on arrive à ce genre de dérive.
00:06:42 Je ne suis pas d'accord avec la phrase d'Éric Zemmour.
00:06:45 Je pense que la phrase "Pétain a sauvé des Juifs" est fausse.
00:06:48 On peut dire que les Français ont sauvé des Juifs.
00:06:52 -T'as sauvé des Juifs français.
00:06:54 -Oui, mais les trois quarts ont échappé à l'extermination,
00:06:57 ce qui est un record dans les pays sous occupation.
00:07:00 Mais ça ne veut pas dire que c'est Pétain qui les a sauvés.
00:07:03 Les Français les ont sauvés, et les Juifs se sont sauvés eux-mêmes.
00:07:07 C'est la thèse de Jacques Semelin.
00:07:09 Mais on arrive dans un engrenage de judiciarisation du débat historique
00:07:12 qui est mortifère.
00:07:13 Ce genre de fait ne va cesser de se reproduire sur tous les sujets.
00:07:16 -Pétain a été condamné à mort, gracieux, pour haute trahison.
00:07:22 Le vainqueur de Verdun a fini ses jours en prison.
00:07:25 Je trouve que ça suffit et qu'il ne faut pas en rajouter.
00:07:28 Je suis d'accord avec Eugénie. La phrase de Zemmour est fausse.
00:07:31 Il n'empêche que les Juifs français n'ont pas subi le même sort
00:07:36 que les Juifs néerlandais, que les Juifs belges, etc.
00:07:40 Il y a quand même des explications qui tiennent en partie au gouvernement.
00:07:43 Dire que Pétain a sauvé les Juifs français, c'est maladroit.
00:07:46 -Ils tiennent au gouvernement avec les lois de Vichy.
00:07:49 Je vous assure, ceux qui nous écoutent peuvent...
00:07:52 -Mais bien sûr. -Les lois de Vichy et manuscrits de Pétain.
00:07:56 -Les Juifs français se sont sauvés eux-mêmes parce qu'ils étaient déjà beaucoup rassignés.
00:07:59 -Je pense à notre ami Alain Jakubowicz qui nous écoute souvent le matin
00:08:02 et qui doit entendre vos paroles et qui doit...
00:08:05 -C'est un bon dire. -Non, non.
00:08:07 -Si vous dites que le gouvernement a aidé les Juifs français...
00:08:11 -Je viens de dire que statistiquement, les Juifs français ont moins souffert,
00:08:16 n'ont pas été anéantis comme les Juifs belges ou les Juifs néerlandais.
00:08:20 Il n'empêche que Pétain était antisémite, entouré d'antisémites,
00:08:24 mais je me rallie...
00:08:26 -La France était antisémite, si vous me permettez.
00:08:30 -Avant de savoir les camps. Mais je me rallie très largement
00:08:33 à ce que vient de dire Eugénie, qu'est-ce qui l'est permis au débat historique.
00:08:38 -C'est une bonne question. -Il y a quand même quelque chose,
00:08:41 c'est que cette phrase couvre un peu l'infamie qu'a été le régime de Vichy.
00:08:44 Tout d'un coup, on va retenir ça.
00:08:47 Si on doit résumer d'une phrase le régime de Vichy, c'est pas "Pétain a sauvé des Juifs".
00:08:50 Le régime de Vichy a édicté des lois de plus en plus infâmes,
00:08:53 une persécution des Juifs de plus en plus ignoble.
00:08:56 Moi, c'est cette phrase-là que je retiens.
00:09:00 C'est pas une bonne manière de faire que de faire de la publicité à cette phrase,
00:09:05 en plus, en imputant quelque chose d'absurde à Éric Zemmour.
00:09:08 La culpabilité est des deux côtés.
00:09:10 -Là aussi, je suis d'accord avec vous, comme je l'étais à l'instant avec Eugénie,
00:09:13 ça remonte quand même maintenant à près d'un siècle,
00:09:16 on pourrait peut-être parler un peu sereinement de ce régime.
00:09:20 Et vous dites l'infamie, vous avez raison.
00:09:23 Il y avait quelque chose avant, c'était la défaite, vous vous rappelez ?
00:09:26 -C'était pas là, mais on en a parlé.
00:09:29 -C'est que plus on s'éloigne, moins on peut en parler sereinement.
00:09:32 Parce qu'on pouvait en parler sereinement dans les années 70.
00:09:36 Moi, je suis tombé sur des émissions, "Dossier de l'écran",
00:09:39 Alain Jérôme recevant M. Lefranc et l'avocat Isorni de Pétain,
00:09:42 où on pouvait en parler sereinement.
00:09:45 Et il y a un apostrophe très célèbre également, où tout le monde peut en parler sereinement.
00:09:48 -C'est très étrange, d'ailleurs.
00:09:52 -Il y a un apostrophe entre BHS et Bartèche.
00:09:55 -Oui, mais là, ils n'en parlaient pas sereinement.
00:09:58 -C'est un peu comme une dispute, je le connais.
00:10:01 -Il y a BHS et Bartèche.
00:10:04 -Bartèche, qui était le beau-frère de Brasil.
00:10:08 -Ca n'a rien d'étrange, parce que plus on était proche de 45,
00:10:11 plus la figure de Pétain, pour les gens de cette époque, était complexe.
00:10:14 Parce que c'était encore le vainqueur de Verdin.
00:10:17 Pour les générations d'aujourd'hui, c'est plus du tout le vainqueur de Verdin,
00:10:20 c'est celui qui a édité ces voix.
00:10:24 Même des gens qui étaient extrêmement engagés,
00:10:27 qui avaient servi dans l'armée française,
00:10:30 pour eux, Pétain, c'était celui qui avait défilé
00:10:33 sur les Champs-Élysées le 14 juillet 1919.
00:10:36 Cette figure restait.
00:10:40 Maintenant, c'est plus du tout.
00:10:43 -Plus on avait vécu l'époque, plus on était bien placé pour savoir
00:10:46 qu'elle avait été singulièrement complexe, ce que l'on ignore aujourd'hui.
00:10:49 -C'est surtout cet argument.
00:10:52 J'ai cité 50 fois le livre Ramon de Fernandez,
00:10:56 où tu vois quand tu le lis que les frontières sont beaucoup moins étanches
00:11:00 qu'elles ne l'apparaissent aujourd'hui, où c'est blanc et c'est noir.
00:11:03 Mais enfin, ça mériterait d'en parler pendant deux heures,
00:11:06 et ce n'est pas le sujet de notre émission ce matin.
00:11:09 Je ne voulais pas qu'on parle d'Emmanuel Béard tout de suite
00:11:13 avec Anne-Claire, déléguée générale face à l'inceste,
00:11:16 mais je demande à Marine Lenson, je pense qu'elle devait être là.
00:11:19 Donc, je voulais qu'on parle, parce qu'hier,
00:11:22 Gilles-William Gollnadel était sur notre plateau
00:11:26 et je me suis dit qu'on allait réécouter Gilles-William Gollnadel,
00:11:29 puisque en Espagne, vous savez que le feuilleton du baiser forcé a continué,
00:11:32 le sélectionneur de l'équipe féminine Georgia Hilda Proch
00:11:36 et soutien de Rubia Lès a été limogé, la Fédération espagnole
00:11:39 a présenté cela comme une des premières restructurations,
00:11:42 Woody Allen a défendu Rubia Lès, je suis sûr que ce soit le meilleur avocat
00:11:45 pour Rubia Lès, mais Gilles-William Gollnadel a dit quelque chose
00:11:48 sur la presse française, et il a raison.
00:11:52 Sur l'espace médiatique, il a fait une comparaison
00:11:55 entre deux événements, et je vous propose de l'écouter,
00:11:58 parce que je trouve que c'est tellement juste ce qu'il a dit
00:12:01 que je voulais vous faire réagir.
00:12:04 - Woody Allen n'a pas tort, un baiser, ce n'est pas un viol.
00:12:08 Je suis l'un qui a eu une angula d'une fois sur une thématique voisine.
00:12:11 Vous avez tous lu mon article dans le Cougarwood hier,
00:12:14 ce que je veux dire simplement, ce qui est invraisemblable,
00:12:17 et là, je vais essayer de le dire sérieusement.
00:12:20 Il y a eu 30 articles, peut-être 30 articles dans le monde,
00:12:24 je vous assure, sur le baiser volé ou baiser forcé,
00:12:27 et un article, un article,
00:12:30 sur le viol atroce de Cherbourg.
00:12:33 Il y a un baiser à l'étranger
00:12:36 dont on n'arrête pas d'en parler chaque jour,
00:12:40 et sur le viol atroce, sur le viol qui est un crime d'exception,
00:12:43 il n'y a rien. - Vous avez raison.
00:12:46 - Il n'y a rien. - Rien ?
00:12:49 - Je suis désolé. - Il a raison.
00:12:53 - Regardez l'audiovisuel de services publics, France Inter,
00:12:56 rien de rien, rien de rien.
00:12:59 Un esprit chagrin pourrait penser parce que le violeur s'appelle Houmar.
00:13:02 - Alors, si ça se trouve, il y a des gens qui ne connaissent même pas
00:13:05 cette affaire de Cherbourg, parce qu'elle a été très peu médiatisée.
00:13:08 Donc, ça se passe début août à Cherbourg, une jeune femme avait été
00:13:12 hospitalisée dans un état grave à la suite d'un viol,
00:13:15 un homme de 18 ans avait été mis en examen.
00:13:18 C'était le 4 août au matin, un individu parvient à s'introduire chez elle,
00:13:21 la viole à plusieurs reprises avec un manche à balais.
00:13:24 C'est une histoire absolument atroce. A la suite de cette agression,
00:13:28 les médecins lui ont diagnostiqué une perforation du côlon,
00:13:31 de l'intestin grêle, du péritoine et du diaphragme.
00:13:34 Pardonnez-moi de donner ces précisions. Un pneu motoraxe,
00:13:37 des fractures aux côtes et un risque élevé de choc sceptique.
00:13:40 Dans un état grave, la victime, âgée de 29 ans, avait été plongée
00:13:44 dans un coma artificiel. Un état de santé qui avait suscité
00:13:47 une vive émotion chez certains membres du centre hospitalier de Cherbourg.
00:13:50 Dans cette affaire, un homme avait été mis en examen pour viol,
00:13:53 accompagné de torture ou acte de barbarie. Il a 18 ans,
00:13:56 il était déjà connu défavorablement de la justice.
00:14:00 L'individu fait l'objet d'une autre enquête pour une agression sexuelle
00:14:03 sur sa sœur. Il a également été condamné à 5 reprises par un tribunal
00:14:06 pour enfants. Et personne n'en parle. -Mais ça pousse au paroxysme.
00:14:09 Ce qu'on constate à peu près tous les jours, c'est l'étrange hiérarchie
00:14:12 des sujets dans les journaux télévisés de la une ou de la deux
00:14:16 ou d'autres. En effet, ils constatent
00:14:19 que tout ce qui indigne l'opinion publique
00:14:22 ne mérite pas d'être mis en évidence.
00:14:25 -Mais moi, ce qui me frappe dans ce baiser forcé,
00:14:28 c'est la manière dont le féminisme victimaire arrive à s'imposer
00:14:32 alors même qu'on parle de femmes qui ont gagné la Coupe du monde de football.
00:14:35 C'est les femmes puissantes au sommet de leur gloire.
00:14:38 Elles gagnent la Coupe du monde de football.
00:14:41 Elles sont acclamées, glorifiées. C'est justement le féminisme positif.
00:14:44 On montre des femmes qui gagnent. Et là, bam, on se retrouve
00:14:48 de victimes et on est obligés de se victimiser alors même qu'on est au sommet de la gloire
00:14:51 pour un fait qui, pardon, effectivement est assez grossier
00:14:54 mais qui ne mérite certainement pas ce psychodrame absolument délirant.
00:14:57 Et l'Espagne est en proie à un espèce de déo-féminisme tranché.
00:15:00 -Sauf que j'ai dit que je ne suis pas d'accord avec vous
00:15:04 parce que la jeune femme qui est embrassée
00:15:07 dit qu'elle n'a pas apprécié ce moment.
00:15:10 Si elle disait au contraire,
00:15:13 je pourrais avoir une position différente, elle dit que c'est un baiser imposé.
00:15:17 -Je ne dis pas que c'est bien, mais est-ce que ça vaut le psychodrame mondialisé ?
00:15:20 -Ca, c'est autre chose. -C'est la proportion.
00:15:23 -C'est notre débat et je suis plutôt d'accord avec vous.
00:15:26 -Je suis dénuée. -Mais il n'empêche que elle dit
00:15:29 "je n'ai pas aimé ce moment et je n'ai pas ce qu'on me l'impose".
00:15:32 -Elle ne l'a pas aimé, je le conçois. Mais ce psychodrame est complètement disproportionné.
00:15:36 Et encore une fois, j'aimerais qu'on nous montre justement des femmes qui gagnent,
00:15:39 des femmes puissantes. A chaque fois, la victimisation
00:15:42 remplace la glorification des femmes et je trouve ça dommage.
00:15:45 -Il a raison sur le fait que cette agression monstrueuse
00:15:48 a été minimisée pour pas dire "passer sous silence".
00:15:52 -Parler de Cherbourg. -Oui, de Cherbourg.
00:15:55 C'est quelque chose d'assez incroyable. De l'autre côté,
00:15:58 je comprends qu'il y ait une surmédiatisation du baiser forcé
00:16:01 parce que c'est un moment de basculement. Est-ce que maintenant,
00:16:04 en effet, un baiser qui n'est pas un viol...
00:16:08 Si un baiser est un viol, ça veut dire que le viol qui est un crime,
00:16:11 un baiser devient un crime. Il y a quelque chose qui ne va pas.
00:16:14 Et nous allons consentir, c'est le cas de le dire, à ce basculement.
00:16:17 Est-ce que maintenant, toute... -Je ne pense pas à un baiser.
00:16:20 -Excusez-moi, ce n'est pas un viol. -Mais personne ne dit que c'est un viol.
00:16:24 -On dit que c'est une agression sexuelle. Pardonnez-moi.
00:16:27 -Mais c'est une agression sexuelle au sein de la loi.
00:16:30 -Ca prend une proportion tout à fait étroite.
00:16:33 -C'est autre chose. On est d'accord. -C'est bien ça, le sujet.
00:16:36 Sinon, il n'y aurait même pas de débat. -On est d'accord.
00:16:40 -Ce type est un gros con. D'ailleurs, c'est assez documenté.
00:16:43 Il se comporte très mal dans la vie.
00:16:46 Mais d'en faire presque l'équivalent d'un violeur,
00:16:49 je trouve ça totalement excessif. L'importance qui lui est donnée,
00:16:52 c'est qu'il y a un basculement de notre civilisation.
00:16:56 A partir de maintenant, on va considérer qu'un baiser forcé
00:16:59 est l'équivalent d'un viol. -C'est une agression sexuelle.
00:17:02 -Les mots ont un sens. -Ce qu'a souligné
00:17:05 M. Goldendael avec raison,
00:17:08 c'est que le choix des informations n'est pas forcément
00:17:12 en fonction de l'importance réelle, objective qu'elles ont,
00:17:15 mais c'est un choix idéologique. -Evidemment.
00:17:18 -Dans l'idéologie de la presse française actuelle,
00:17:21 le baiser forcé de M. Roubias est plus important
00:17:24 que le viol de Cherbourg. C'est un choix.
00:17:28 Cela mène à s'interroger sur la presse et la façon
00:17:31 dont elle rend compte de l'actualité. -Anne-Claire est arrivée
00:17:34 déléguée générale face à l'inceste. Je vous voyais réagir
00:17:37 sur ce que disait M. Nolot. On va parler d'Emmanuel Béart
00:17:41 et de son enfance et son adolescence.
00:17:44 Elle a été agressée sexuellement ou violée
00:17:47 dans un cadre d'inceste. C'est la famille.
00:17:50 -Oui. -Mais je vous voyais réagir
00:17:53 sur ce que disait Eric. -Je reprenais notre définition
00:17:56 de l'inceste, qui n'est pas forcément celle
00:18:00 de la définition dans le cadre de la loi.
00:18:03 Pour nous, l'inceste, c'est une violence au long cours
00:18:06 et c'est notamment une intrusion dans l'intimité de l'enfant
00:18:09 sexuel. Pour rebondir par rapport à ce que vous avez dit,
00:18:12 c'est important de rappeler que c'est une agression sexuelle,
00:18:16 que c'est grave. Pour en mesurer la gravité,
00:18:19 je représente une association de survivants
00:18:22 et de victimes d'inceste, ça a des impacts au long cours.
00:18:25 C'est aussi ce point-là qu'il faut souligner.
00:18:28 Plutôt que de débattre sur la gravité et le degré de gravité
00:18:32 des agressions sexuelles, d'un attouchement à un viol,
00:18:35 il faut bien mesurer que les témoignages
00:18:38 que nous recueillons, que la CIVIS, la commission
00:18:41 qui a été lancée en 2021 par M. Macron
00:18:44 et qui est présidée par le juge Edouard Durand,
00:18:48 rappellent ces faits. Les victimes ont ensuite
00:18:51 des impacts au long cours. Ce sont vraiment des violences
00:18:54 traumatisantes. - Et dont on guérit peu ou pas.
00:18:57 Dans un documentaire, Amène Albert révèle avoir été victime
00:19:00 d'inceste entre 10 et 14 ans. C'est un documentaire
00:19:04 qu'elle a elle-même co-réalisé, qui sera diffusé sur M6
00:19:07 le 24 septembre prochain. Elle précise évidemment,
00:19:10 comme Emmanuel Béard est une vedette
00:19:13 et même une star de cinéma,
00:19:16 tout le monde a pensé immédiatement à son père.
00:19:20 Et évidemment, elle a dit que l'agresseur n'était pas Guy Béard,
00:19:23 son père qui est décédé en 2015.
00:19:26 Elle l'a précisé, donc il y a un mystère de savoir quel est cet homme
00:19:29 ou cette femme d'ailleurs qui a violé Emmanuel Béard.
00:19:32 Je vous propose de l'écouter en voix off.
00:19:36 On va directement, je crois, à son agresseur.
00:19:39 C'est la voix d'Emmanuel Béard que vous pourrez entendre
00:19:42 au début de ce documentaire.
00:19:46 -J'ai 11 ans. Tu déchires mon sommeil
00:19:49 comme tu déchires sombrer aucun ma chemise de nuit.
00:19:52 J'ai très froid. Aucun cri ne sort de ma bouche.
00:19:56 Ma bouche est cousue. Quand il fait jour à nouveau,
00:19:59 tout semble intact, comme si de rien n'était.
00:20:02 Et si mon père, ma mère, mon école, mes amis ne voient rien,
00:20:05 c'est que tout peut recommencer, et tu recommenceras
00:20:08 pendant 4 ans. Aujourd'hui, laissé qu'elle reste plantée là,
00:20:12 mes nuits sont blanches. Je hurle dans le silence
00:20:15 et je me sens glissant. -L'inceste, c'est glaçant.
00:20:18 -Vous connaissez Emmanuel Béard ? -Je connais lui.
00:20:21 On avait rencontré l'équipe de production il y a 3 ans.
00:20:24 C'est un long projet qui a été réalisé.
00:20:28 Je l'ai rencontré lors d'une audition de "La Civise".
00:20:31 Elle venait là pour avoir quelques séquences
00:20:34 pour enrichir son documentaire. J'avais été troublée
00:20:37 parce qu'Emmanuel Béard, c'est aussi une certaine télévision,
00:20:40 une certaine époque, également.
00:20:44 Elle conduisait ce documentaire.
00:20:47 Je tiens à rappeler une chose face à l'inceste.
00:20:50 On représente 6,7 millions de victimes en France.
00:20:53 C'est Christine Angot qui a témoigné de son inceste.
00:20:56 C'est Emmanuel Béard. C'est aussi Neige Sinault.
00:21:00 -C'est majoritairement des femmes ?
00:21:03 -C'est majoritairement des femmes, à plus de 88 %,
00:21:06 mais il y a aussi des hommes.
00:21:09 On estime aussi que des hommes ne prennent pas la parole
00:21:13 sur les victimes d'inceste. -Ils sont violés par des femmes
00:21:16 ou par des hommes ?
00:21:19 -Ca reste plutôt les hommes qui sont les personnes
00:21:22 qui incestent dans la famille, avec quand même aujourd'hui
00:21:25 une proportion aussi de mineurs qui devient croissante.
00:21:28 C'est un vrai sujet. Nous, on a fait une enquête
00:21:32 qui va bientôt sortir. On arrive à 18-19 % de mineurs
00:21:35 qui sont les auteurs des agressions
00:21:38 ou des viols, des violences sexuelles.
00:21:41 C'est important de le rappeler. -6,5 millions de personnes,
00:21:44 c'est 10 % de la population française.
00:21:48 -C'est un chiffre stable ? On peut mesurer une évolution ?
00:21:51 -Nous, on va lancer un sondage avec Ipsos
00:21:54 pour réactualiser ce chiffre après le MeToo inceste.
00:21:57 On avait publié notre premier chiffre en décembre 2020,
00:22:00 donc avant le MeToo inceste. On avait été édifiés
00:22:04 et ce chiffre a été repris partout, parce que c'est quand même
00:22:07 1 française sur 10, 6,7 millions de victimes.
00:22:10 -Il faut sortir d'une certaine représentation
00:22:13 de la victime d'inceste effondrée chez elle.
00:22:16 C'est une personne que vous côtoyez. -C'est dans tous les milieux.
00:22:20 J'ai des témoignages dans tous les milieux,
00:22:23 dans des milieux très favorisés, parfois,
00:22:26 où le père a violé sa fille.
00:22:29 -C'est dans tous les milieux et ça reste un tabou,
00:22:32 un sujet que l'on pense pouvoir traiter en famille.
00:22:36 La question ne se pose pas. On ne traite pas l'inceste.
00:22:39 -La famille se retourne contre celui qui parle,
00:22:42 en disant "tu ne peux pas dire ça de ton père,
00:22:45 tu ne peux pas dire ça de ta mère".
00:22:48 -Même lorsqu'il y a des condamnations,
00:22:52 la peine également a eu lieu,
00:22:55 on a encore des familles qui préfèrent nier la victime
00:22:58 et défendre l'agresseur. Donc nous, ce qu'on tient à dire,
00:23:01 c'est qu'il faut vraiment des politiques publiques fortes
00:23:04 qui agissent à plusieurs endroits. Je suis intervenue cette semaine
00:23:08 à la formation de la police judiciaire, auprès des gendarmes
00:23:11 et des brigadiers référents dans le recueil de la parole des victimes,
00:23:14 et notamment qui se spécialisent sur les violences sexuelles.
00:23:17 Je leur ai demandé, c'est la première fois qu'on leur parlait
00:23:20 d'inceste dans cette formation. On est en 2023.
00:23:24 Il faut se dire qu'aujourd'hui, il y a une littérature,
00:23:27 des films, des documentaires, et c'est très bien qu'on parle d'inceste,
00:23:30 que ce soit un sujet culturel ou médiatique.
00:23:33 Mais il faut que, suite à ces objets culturels et médiatiques,
00:23:37 on parle de ce sujet en faisant des campagnes,
00:23:40 en donnant des moyens vraiment concrets pour former l'ensemble
00:23:43 des professionnels de la justice, de la magistrature, mais aussi
00:23:46 de la police. - J'entends ce que vous dites, mais au-delà
00:23:49 des politiques, le climat aujourd'hui est différent de ce qu'il était
00:23:52 il y a 30 ou 40 ans. La jeune génération est sensibilisée,
00:23:56 je pense, d'une manière différente. Le secret existe sans doute moins.
00:23:59 Je pense, pour tout dire, qu'il y a moins d'inceste dans les familles
00:24:02 qu'il y en avait il y a 50 ans, notamment dans les familles
00:24:05 rues, dans les campagnes, il pouvait exister des pratiques
00:24:08 entre frères et sœurs, entre frères et cousins.
00:24:12 - Je me permets de vous démentir. - Mais je n'ai pas d'élément.
00:24:15 Pour dire ça, je le dis parce que la parole est plus libérée
00:24:18 qu'elle ne l'était il y a 50 ans.
00:24:21 - Non, je me permets de vous démentir parce que la parole,
00:24:24 en fait, elle n'a jamais cessé. Et ça, c'est vraiment peut-être...
00:24:28 Il y a eu un désavantage avec le mythe au inceste,
00:24:31 on a parlé d'inceste, mais on a parlé de la justice,
00:24:34 on a parlé d'inceste, mais on a laissé penser que la parole
00:24:37 se libérait enfin. En réalité, nous aussi, on sait
00:24:40 des enquêtes que l'on a conduites et les témoignages aussi
00:24:44 de cette commission de la civise le disent également,
00:24:47 les victimes ont toujours parlé. Elles parlent parfois
00:24:50 immédiatement après les faits. Les enfants, en fait, parlent...
00:24:53 Non, non, c'est les chiffres le disent vraiment.
00:24:56 - Je peux vous assurer qu'elles parlent très rarement après.
00:25:00 - On marque une pause et on continue quelques secondes
00:25:03 parce qu'il y a beaucoup de choses à évoquer ce matin.
00:25:06 On va parler de l'abaya, de l'uniforme. On recevra notre ami
00:25:09 Patrick Montel, la voix de l'athlétisme, et ça donnera
00:25:12 un peu de légèreté à nos débats ce matin parce qu'on milite
00:25:16 pour qu'il puisse avoir son accréditation quand même
00:25:19 et qu'il soit aux Jeux Olympiques 2024. On parlera également
00:25:22 des nouveaux mots du français. On ne dit plus par exemple "replay".
00:25:25 Il ne faut plus dire "replay". Séance de rattrapage.
00:25:28 A tout de suite pour non pas le replay, mais une séance
00:25:32 de récapitulation.
00:25:34 - Nous sommes toujours avec Anne-Claire, déléguée générale
00:25:37 face à l'Instest. On va terminer cette discussion.
00:25:40 Mais d'abord, Simon Guillain nous rappelle les titres.
00:25:43 - Un Français sur cinq vit à découvert.
00:25:47 C'est le résultat du baromètre de la pauvreté
00:25:50 du secours populaire. Face à l'inflation, les Français
00:25:53 sont nombreux à devoir s'adapter pour faire des économies.
00:25:56 Sachez que près d'un Français sur deux ne fait plus 3 repas
00:26:00 par semaine. - Le juge du pont Moretti donne
00:26:03 des directives à tous les procureurs à propos de l'interdiction
00:26:06 de l'Abaya. Le garde des Sceaux leur a adressé une circulaire
00:26:09 dans laquelle il insiste sur la nécessité de la fermeté
00:26:12 en cas d'atteinte grave à la laïcité. Il demande une réponse
00:26:15 pénale ferme, rapide et systématique face à toute forme
00:26:19 de radicalisation ou de séparatisme. Et puis, à vie aux fans
00:26:22 de Queen, le manuscrit de Bohémian Rhapsody, le piano
00:26:25 ou encore le peigne à moustache de Freddie Mercury,
00:26:28 il s'agit de l'ensemble des biens conservés dans sa demeure
00:26:31 londonienne depuis sa mort en 1991. Une vente qui pourrait
00:26:35 rapporter plus de 6,5 millions d'euros.
00:26:38 - Thomas Gohan et son anniversaire hier à Freddie Mercury.
00:26:41 Je vous disais qu'Emmanuel Béart, vous avez entendu sa voix
00:26:44 dans le documentaire qui sera diffusé sur M6. Elle a également
00:26:47 donné une interview dans Elle. Que dit-elle ?
00:26:51 "Et si mon père, ma mère, mon école, mes amis ne voient rien,
00:26:54 c'est que tout peut recommencer et tu recommenceras
00:26:57 à me voir." Et je me disais que c'est un peu drôle.
00:27:00 Je me disais que c'était un peu drôle. Je me disais que
00:27:03 c'était un peu drôle. Je me disais que c'était un peu drôle.
00:27:07 Je me disais que c'était un peu drôle. Je me disais que c'était
00:27:10 un peu drôle. Je me disais que c'était un peu drôle.
00:27:13 Je me disais que c'était un peu drôle. Je me disais que c'était
00:27:16 un peu drôle. Je me disais que c'était un peu drôle.
00:27:19 Je me disais que c'était un peu drôle. Je me disais que c'était
00:27:23 un peu drôle. Je me disais que c'était un peu drôle.
00:27:26 Je me disais que c'était un peu drôle. Je me disais que c'était
00:27:29 un peu drôle. Je me disais que c'était un peu drôle. Je me disais
00:27:32 que c'était un peu drôle. Je me disais que c'était un peu drôle.
00:27:35 Je me disais que c'était un peu drôle. Je me disais que c'était
00:27:39 un peu drôle. Je me disais que c'était un peu drôle. Je me disais
00:27:42 que c'était un peu drôle. Je me disais que c'était un peu drôle.
00:27:45 Je me disais que c'était un peu drôle. Je me disais que c'était un peu drôle.
00:27:48 Je me disais que c'était un peu drôle. Je me disais que c'était un peu drôle.
00:27:52 Je me disais que c'était un peu drôle. Je me disais que c'était un peu drôle.
00:27:55 Je me disais que c'était un peu drôle. Je me disais que c'était un peu drôle.
00:27:58 Je me disais que c'était un peu drôle. Je me disais que c'était un peu drôle.
00:28:01 Je me disais que c'était un peu drôle. Je me disais que c'était un peu drôle.
00:28:04 Je me disais que c'était un peu drôle. Je me disais que c'était un peu drôle.
00:28:07 Je me disais que c'était un peu drôle. Je me disais que c'était un peu drôle.
00:28:11 Je me disais que c'était un peu drôle. Je me disais que c'était un peu drôle.
00:28:14 Le témoignage d'Emmanuel Béart, qui est quelqu'un de très connu,
00:28:17 C'est vraiment très important qu'elle témoigne aujourd'hui.
00:28:20 Mais ce témoignage-là, on peut l'appliquer à tous les témoignages
00:28:23 que nous avons reçus depuis 20 ans.
00:28:27 On a des milliers d'échanges sur notre forum, des milliers de témoignages.
00:28:30 La Sylvise a aussi collecté des dizaines de milliers de témoignages
00:28:33 et tous sont identiques.
00:28:36 Donc on voit bien qu'il y a un enjeu systémique sur l'inceste.
00:28:39 Je tiens à rappeler aussi que c'est un enjeu systémique au sein de la famille.
00:28:43 Et la famille, c'est vraiment le point cardinal de notre société.
00:28:46 Nous, on dit que c'est un crime à la fois une violence physique et psychique.
00:28:49 C'est un crime qui a des impacts traumatiques.
00:28:52 Et après, il faut avoir des soins qui sont liés au trauma.
00:28:55 Donc ça, c'est vraiment fondamental.
00:28:59 Avant même d'évoquer la question de la justice,
00:29:02 il y a aussi comment on se répare de ce drame.
00:29:05 Je pense que notre société ne peut pas se contenter
00:29:08 de regarder ce problème en étant affectée.
00:29:12 Mais en réalité, on peut agir. On peut agir à plusieurs endroits.
00:29:15 - Merci d'être venu ce matin.
00:29:18 Les initiatives du gouvernement, depuis juin,
00:29:21 avaient présenté les axes d'un futur plan contre les violences faites aux enfants
00:29:24 centrées sur les violences sexuelles.
00:29:27 Selon la commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants,
00:29:31 environ 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année.
00:29:34 Vous avez parlé de plus de 5 millions d'adultes.
00:29:37 Je salue le courage d'Emmanuel Bayard et de celles et ceux
00:29:40 qui témoignent à ses côtés. Il faut une prise de conscience collective
00:29:43 de ce fléau qui continue à détruire tant d'enfants.
00:29:47 A réagi sur Twitter la secrétaire d'État à l'Enfance, Charlotte Cobell.
00:29:50 Je sais que Laurence Ferrari en parlera aussi
00:29:53 de manière très importante ce soir. Un dernier mot ?
00:29:56 - Un dernier chiffre. 6,7 millions de victimes.
00:29:59 Ça va mettre en regard 70 % de plaintes.
00:30:03 Sans suite.
00:30:06 - Je voulais vraiment que nous fassions un éclairage sur ce sujet
00:30:09 qui est au cœur de la société française
00:30:12 et qui est très important. Et le témoignage bouleversant, glaçant
00:30:15 d'Emmanuel Bayard. Autre sujet, selon un sondage IFOP
00:30:19 pour Charlie Hebdo, 7 Français sur 10 considèrent que l'Abaya et le Camis
00:30:22 sont une tenue religieuse. Je vous propose de voir
00:30:25 le sujet de Yaël Benhamou. Et on va recevoir
00:30:28 Noémie Schultz qui nous parlera de ce qui s'est passé hier
00:30:31 au Conseil d'État.
00:30:35 - Le constat est sans appel. 81 % des Français approuvent
00:30:38 l'interdiction du port de l'Abaya et du Camis dans les collèges
00:30:41 et les lycées publics. L'Abaya, une robe longue
00:30:44 originaire du Moyen-Orient pour les femmes
00:30:47 et le Camis, une tunique longue pour les hommes.
00:30:51 A gauche, cette décision d'interdiction est approuvée
00:30:54 par une majorité. Du côté de la France insoumise,
00:30:57 58 % des votants sont pour. Ils sont 79 % chez Europe Écologie-Les Verts
00:31:00 et 73 % au Parti Socialiste.
00:31:03 Ces tenues auraient leur place dans les établissements scolaires
00:31:07 d'après la communauté musulmane. D'après ce sondage,
00:31:10 66 % des approuvent l'interdiction. Seulement 34 % des votants
00:31:13 sont pour. Selon Gabriel Attal, il s'agit
00:31:16 de tenues religieuses. 70 % des Français
00:31:19 sont d'accord avec lui. Les sympathisants de la France insoumise
00:31:23 les considèrent à 48 % comme des tenues à caractère religieux.
00:31:26 Ils sont 69 % chez Europe Écologie-Les Verts
00:31:29 et 71 % au Parti Socialiste.
00:31:32 - Noémie Schultz, qu'est-ce qui s'est dit hier
00:31:36 et quand est-ce que la décision du Conseil d'État sera connue ?
00:31:39 - Hier, les débats ont duré environ 2 heures
00:31:42 avec d'un côté les représentants de l'Éducation nationale
00:31:45 et de l'autre les avocats
00:31:48 de l'association Action Droits des Musulmans
00:31:51 et la présidente aussi qui était présente
00:31:55 et qui a pris la parole à de nombreuses reprises.
00:31:58 Les débats ont essentiellement tourné autour de cette question
00:32:01 "L'abaya et le camis sont-ils des vêtements religieux ?"
00:32:04 Les deux parties ne sont pas tombées d'accord.
00:32:07 "Oui" a dit l'Éducation nationale.
00:32:11 Le sujet n'est pas de savoir si l'islam prescrit ce vêtement
00:32:14 mais si ce vêtement fait immédiatement reconnaître
00:32:17 la personne qui le porte comme étant musulman ou musulmane.
00:32:20 Pour nous, c'est "oui", c'est ce que nous avons constaté sur le terrain,
00:32:23 c'est ce que pensent les trois quarts des Français
00:32:27 même si les sites de vente de ces vêtements les présentent comme tels.
00:32:30 Ce sont certains des arguments de l'Éducation nationale.
00:32:33 La présidente a dit qu'elle n'a pas assez d'émotions,
00:32:36 qu'elle ne dort plus depuis deux jours,
00:32:39 qu'elle reçoit des coups de téléphone,
00:32:43 qu'il y a des enfants qui sont détruits
00:32:46 parce qu'ils ne peuvent plus aller à l'école parce qu'ils se sont stigmatisés.
00:32:49 Elle a dit que ce n'est pas l'abaya qui fait la religion
00:32:52 mais le voile, la croix, la kippa.
00:32:55 Elle a expliqué qu'en arabe, "abaya" veut dire "robe".
00:32:59 Vous faites une interdiction générale de porter une robe.
00:33:02 On laisse au chef d'établissement la responsabilité
00:33:05 de dire que c'est une abaya, mais ce n'est pas.
00:33:08 Ils disent que c'est une situation de délit de faciès
00:33:11 et de discrimination envers les élèves arabes
00:33:15 puisque c'est pour eux, sur ce critère-là, que ce sera fait.
00:33:18 - On écoutera peut-être une séquence sur le plateau de Cyril Hanouna
00:33:21 avec ce père et sa fille.
00:33:24 - Ce père, avec quelques guillemets désormais,
00:33:27 ce n'est pas qu'un père, c'est un militant islamiste.
00:33:31 Beaucoup d'informations sont parues depuis.
00:33:34 C'est même un militant chevronné.
00:33:37 Il s'est présenté, c'est peut-être sa fille,
00:33:40 mais c'était beaucoup plus qu'un père de famille.
00:33:43 C'était un militant islamiste, sauf que je ne le savais pas
00:33:47 et personne ne le savait sur le plateau.
00:33:50 - Le Conseil d'État va-t-il faire de la politique ?
00:33:53 - À partir du moment où les islamistes vous expliquent
00:33:56 dans des vidéos de démonstration que c'est un vêtement
00:34:00 religieux mais un vêtement de propagande,
00:34:03 pour moi, le débat est clos.
00:34:06 Les islamistes vous disent que c'est le cheval de Troie
00:34:09 de l'islamisme dans l'école publique.
00:34:12 Ce n'est pas une décision politique.
00:34:15 Les islamistes vous disent que c'est un vêtement religieux
00:34:19 mais un vêtement de propagande.
00:34:22 Il faut donc y mettre fin.
00:34:25 Ce qui est intéressant, c'est le sondage.
00:34:28 - Leur stratégie est très étrange. J'attends les élections.
00:34:31 - Ce qui est hallucinant, c'est de se demander
00:34:35 si la baïa est une tenue islamique alors que le voile n'y est pas.
00:34:38 Dans le Coran, vous avez un mot qui désigne les vêtements amples.
00:34:41 Le voile n'est pas dans le Coran.
00:34:44 Il n'y a pas d'obligation explicite de porter le voile dans le Coran.
00:34:47 Par contre, il y a une obligation explicite de porter des robes amples.
00:34:51 La baïa est indubitablement quelque chose d'islamique.
00:34:54 C'est ce que disait Jean-Éric Chottel dans "Le Figaro".
00:34:57 Il disait que si le Conseil d'État n'appelle pas un chat un chat,
00:35:00 c'est vraiment qu'il y a une mauvaise foi.
00:35:03 Et compte tenu de la décision qu'ils ont prise sur les footballeuses hijabeuses,
00:35:07 on peut penser qu'ils vont faire un problème.
00:35:10 - C'est plus facile le hijab. Marine peut nous le remontrer.
00:35:13 Une robe de couleur...
00:35:16 - Ils ont parlé de vêtements à la mode.
00:35:19 Ils disent que c'est des vêtements colorés,
00:35:23 que les jeunes filles achètent bon marché sur les marchés.
00:35:26 Le Conseil français du culte musulman lui-même dit que c'est un vêtement culturel.
00:35:29 Pardon, que ce n'est pas un vêtement culturel, mais un vêtement culturel.
00:35:32 Et donc, ils disent que si même le CFCM ne dit pas que c'est culturel,
00:35:35 comment le Conseil d'État pourrait...
00:35:39 - Dominique Jamais. Et après, Philippe Béleger.
00:35:42 Mais regardez cette image. Je l'avais montrée.
00:35:45 C'est vrai que la robe va jusqu'aux chevilles.
00:35:48 Mais cette robe-là, lorsque vous la voyez colorée,
00:35:51 vous allez dire que c'est un vêtement religieux.
00:35:55 - C'est vrai que l'uniforme est la solution.
00:35:58 - Dominique Jamais et Philippe Béleger.
00:36:01 - Deux observations seulement. Les défenseurs de la baïa en France
00:36:04 disent que ce n'est pas un vêtement religieux,
00:36:07 c'est culturel, c'est permis, on interdit.
00:36:11 C'est sexiste de s'en prendre à la baïa, ça c'est un peu fort.
00:36:14 Mais ils disent en même temps que quand vous vous attaquez à la baïa,
00:36:17 vous vous attaquez aux musulmans.
00:36:20 - Il y a un paradoxe, on l'a souligné depuis 48 heures.
00:36:24 Depuis la deuxième, on nous fait revenir 120 ans en arrière.
00:36:27 C'est en 1905 qu'on a expulsé Dieu et les religions de l'école.
00:36:30 L'école gratuite, obligatoire et laïque,
00:36:33 c'est une école sans Dieu, comme disaient à certains moments
00:36:36 les catholiques, c'est une école où on laisse à la porte
00:36:39 et dans la rue ses convictions, sa confession, etc.
00:36:43 C'est une régression épouvantable.
00:36:46 Qu'ils aillent, s'ils le souhaitent, les musulmans, les musulmanes,
00:36:49 c'est une très mauvaise idée, qu'ils aillent dans des écoles
00:36:52 religieuses, qu'ils aillent dans des madrassas.
00:36:55 Il y en a plein dans tous les pays musulmans, des madrassas.
00:36:59 L'école publique n'est pas faite pour réintroduire...
00:37:02 - Je suis frappé de voir à quel point les débats,
00:37:05 depuis des années, portent sur les mêmes mystères,
00:37:08 c'est-à-dire est-ce que c'est religieux ou est-ce que c'est culturel ?
00:37:12 Et c'est la grande force de l'islam, paradoxalement,
00:37:16 de nous confronter à de telles interrogations.
00:37:21 Parce que je suis persuadé que même pour la baïa, par exemple,
00:37:25 qui est clairement un vêtement religieux,
00:37:28 il y a des jeunes filles qui le portent, en effet, par un effet de mode.
00:37:33 Et est-ce qu'il faut les exclure ?
00:37:37 C'est en permanence...
00:37:38 - Il suffit d'appliquer les règles de la justice.
00:37:41 - C'est vrai que ça va être très compliqué pour les proviseurs
00:37:44 d'avoir une nomenclature et que l'on se met en disant...
00:37:47 - Justement...
00:37:49 - ...c'est un élève qui a été interdit de rentrer en courrière.
00:37:52 - Voyez ce témoignage d'une enseignante.
00:37:54 Je ne sais pas si on va avoir le sujet ou si on va l'écouter.
00:37:57 Je demande à Marine Lanson de choisir.
00:37:59 On va l'écouter.
00:38:01 Comment c'est cette... comment dire... professeure
00:38:04 qui explique comment les élèves vont détourner la réglementation ?
00:38:10 - On est quand même assez lucides sur ce qui se passe.
00:38:13 Justement, on essaye de faire le distingo
00:38:17 avec ce qui relève du prosélytisme et du dogme.
00:38:20 Et je pense qu'on ne peut pas nous le reprocher
00:38:23 à nous autres, les enseignants, qui essayons justement
00:38:26 d'alerter sur ce phénomène-là, parce que justement,
00:38:29 nous voulons protéger les enfants de cette emprise dogmatique
00:38:32 qui n'a rien à voir avec la foi.
00:38:35 Peu importe le vêtement que vous portez,
00:38:37 s'il y a une intentionnalité prosélyte derrière
00:38:40 ou simplement de rendre visible une appartenance
00:38:43 à une communauté culturelle, là, ça pose problème.
00:38:46 On sait que ça peut être un problème,
00:38:49 mais on n'est pas suffisamment armés,
00:38:53 on n'est pas suffisamment affûtés sur ces questions-là
00:38:56 pour dire que ça, c'est islamique et ça, ça ne l'est pas.
00:38:59 Le refus de la mixité au sein de la classe,
00:39:02 c'est-à-dire que les filles vont rester entre filles,
00:39:05 elles ne vont refuser de se mettre à côté de garçons.
00:39:09 Qui plus est, si ce sont des garçons non musulmans.
00:39:12 Vous avez d'autres comportements aussi,
00:39:15 comme le Conseil d'Etat a annoncé dans les 48 heures.
00:39:18 - Vous êtes pour l'uniforme, si j'ai bien compris.
00:39:21 - C'est la seule solution de sortir de...
00:39:25 - Le problème, il est extérieur à l'école.
00:39:28 Il y a aujourd'hui un communautarisme grandissant
00:39:31 dû à une pression migratoire grandissante.
00:39:34 L'école ne peut pas régler tous les problèmes
00:39:37 qui sont extérieurs à la société.
00:39:41 Et là, on arrive à des situations qui sont intenables.
00:39:44 - C'est une bonne idée, mais ça dépend du type d'uniforme.
00:39:47 - C'est prendre les problèmes sociaux et faire tout le monde est pareil,
00:39:50 mais au final, pas vraiment.
00:39:53 - Ça joue dans les deux sens.
00:39:57 Ça peut jouer dans le sentiment d'appartenance
00:40:00 et au contraire, limiter le fait de s'exprimer.
00:40:03 - C'est une excellente chose.
00:40:06 - Déjà, avec la question de la laïcité,
00:40:09 ça évitera de pouvoir deviner la religion de l'autre.
00:40:13 C'est un aspect plus professionnel, plus sérieux
00:40:16 de l'éducation nationale et du lycée.
00:40:19 - Avant de refermer ce dossier,
00:40:22 vous étiez sur le plateau de Cyril Hanouna.
00:40:25 C'est présenté comme un père et vous dites "militant islamiste".
00:40:29 On comprend ce qui se passe dans la société française
00:40:32 à travers ce qu'il dit.
00:40:34 - C'est qui qui décide de ce qui est religieux
00:40:37 ou pas en République française?
00:40:41 - C'est un problème qui est très important.
00:40:44 - C'est un problème qui est très important.
00:40:47 - C'est un problème qui est très important.
00:40:50 - C'est un problème qui est très important.
00:40:53 - C'est un problème qui est très important.
00:40:56 - C'est un problème qui est très important.
00:41:00 - C'est un problème qui est très important.
00:41:03 - C'est un problème qui est très important.
00:41:06 - C'est un problème qui est très important.
00:41:09 - C'est un problème qui est très important.
00:41:12 - C'est un problème qui est très important.
00:41:16 - C'est un problème qui est très important.
00:41:19 - C'est un problème qui est très important.
00:41:22 - C'est un problème qui est très important.
00:41:25 - C'est un problème qui est très important.
00:41:28 - C'est un problème qui est très important.
00:41:32 - C'est un problème qui est très important.
00:41:35 - C'est un problème qui est très important.
00:41:38 - C'est un problème qui est très important.
00:41:41 - C'est un problème qui est très important.
00:41:44 - C'est un problème qui est très important.
00:41:48 - C'est un problème qui est très important.
00:41:51 - C'est un problème qui est très important.
00:41:54 - C'est un problème qui est très important.
00:41:57 - C'est un problème qui est très important.
00:42:00 - C'est un problème qui est très important.
00:42:04 - C'est un problème qui est très important.
00:42:07 - C'est un problème qui est très important.
00:42:10 - C'est un problème qui est très important.
00:42:13 - C'est un problème qui est très important.
00:42:16 - C'est un problème qui est très important.
00:42:20 - C'est un problème qui est très important.
00:42:23 - C'est un problème qui est très important.
00:42:26 - C'est un problème qui est très important.
00:42:29 - C'est un problème qui est très important.
00:42:32 - C'est un problème qui est très important.
00:42:36 - C'est un problème qui est très important.
00:42:39 - C'est un problème qui est très important.
00:42:42 - C'est un problème qui est très important.
00:42:45 - C'est un problème qui est très important.
00:42:48 - C'est un problème qui est très important.
00:42:52 - C'est un problème qui est très important.
00:42:55 - C'est un problème qui est très important.
00:42:58 - C'est un problème qui est très important.
00:43:01 - C'est un problème qui est très important.
00:43:05 - Vous étiez présente hier à l'audience ?
00:43:08 - J'étais présente jusqu'au moment où je suis partie au contrat d'Etat.
00:43:12 - On était dans l'émission hier matin.
00:43:15 - Quand vous nous avez parlé hier, vous ne l'aviez pas encore vue.
00:43:19 - Je me demandais si vous l'aviez vue dans le box.
00:43:22 - Il n'était peut-être pas encore arrivé.
00:43:26 - C'est vrai que ça peut choquer les conditions d'internement de Redouane Fahine.
00:43:31 - Il s'est évadé plusieurs fois.
00:43:34 - La justice n'a pas envie de le retrouver dans la nature.
00:43:37 - Vous l'avez trouvé comment ? Physiquement ?
00:43:40 - Physiquement, par rapport aux images, c'est en 2010,
00:43:44 - quand il était sorti de prison, quand il a fait les plateaux de télévision,
00:43:47 - et qu'il disait que c'était terminé, qu'il ne braquera plus jamais.
00:43:50 - Il a vieilli d'abord un peu, il s'est amégré.
00:43:53 - C'est quelqu'un qui a très poliment salué la présidente,
00:43:56 - qui d'une voix très claire, très assurée, a décliné son identité.
00:44:00 - C'est des premières journées très procédurales, on n'entend pas beaucoup les accusés.
00:44:03 - Je sais qu'hier soir, assez tard, il y a eu une forme d'agacement,
00:44:08 - parce que, alors qu'il était déjà 21h30 passé,
00:44:11 - la présidente a demandé à tous les accusés quelle était leur position sur les faits
00:44:14 - qui leur étaient reprochés, et que Redouane Fahine, comme les autres,
00:44:19 - n'a pas voulu répondre en disant qu'il était trop tard.
00:44:22 - Il faut savoir qu'une fois que l'audience est terminée,
00:44:25 - il était à autour de 22h, ils ont encore 2h de fouille pour retourner en prison,
00:44:29 - et qu'on les réveille à 5h du matin pour être à l'heure au tribunal,
00:44:32 - parce que les extractions prennent beaucoup de temps,
00:44:36 - donc il y a eu des tensions en fin de journée,
00:44:39 - mais c'est Redouane Fahine qui ressemble à Redouane Fahine qu'on connaît,
00:44:42 - et qu'on a pu voir sur les plateaux.
00:44:45 - Le procès, on l'a dit, va durer jusqu'au 20 octobre ?
00:44:48 - On l'a vu par moment faire des signes, saluer des proches dans la salle,
00:44:53 - même essayer de parler un peu à distance pendant des suspensions d'audience,
00:44:56 - avec les autres accusés, souriant.
00:44:59 - Comment ils se comportent pendant le procès.
00:45:02 - On va recevoir dans quelques instants Patrick Montel,
00:45:05 - journaliste sportif que vous connaissez,
00:45:09 - mais nous sommes également avec Michel Maffesoli,
00:45:12 - parce que nous avons beaucoup ce matin d'actualité.
00:45:15 - Les lumières sont éteintes au Grand Orient, vous avez été maçon, vous avez démissionné,
00:45:18 - parce que vous ne vous y retrouvez plus, d'une certaine manière.
00:45:21 - Et ce qui est étonnant, parce que c'est un endroit de tolérance, à priori, le Grand Orient,
00:45:25 - vous avez parlé avec Eric Zemmour, vous avez discuté avec lui,
00:45:28 - on vous l'a reproché en interne, et vous dites un totalitarisme,
00:45:31 - se présentant comme un moralisme de bon ton.
00:45:34 - Mais il n'y a pas que le Grand Orient, le totalitarisme
00:45:37 - qui se présente comme un moralisme de bon ton,
00:45:41 - c'est quasiment une définition des médias et de toute la société française que vous donnez là,
00:45:44 - et c'est vrai que manifestement le Grand Orient est tombé dans ce piège.
00:45:47 - Oui, bien sûr, mais vous savez,
00:45:50 - quand j'ai écrit ma thèse d'État, c'était en 1978,
00:45:53 - je parlais déjà d'un totalitarisme doux qui allait arriver.
00:45:57 - Il se réalise aussi au Grand Orient,
00:46:00 - mais c'est un problème sociétal actuellement, général.
00:46:03 - Le totalitarisme doux, c'est quand on veut tout contrôler.
00:46:06 - Vous voyez, j'étais gêné depuis tout à l'heure, je n'avais pas envie de parler,
00:46:09 - parce que dans le fond, que ce soit Zemmour, que ce soit Labaya,
00:46:13 - que ce soit l'inceste,
00:46:16 - me dérange énormément le contrôle qui se fait sur tout.
00:46:19 - Vous avez peur de parler ?
00:46:22 - Pardon ? - Vous avez peur de...
00:46:26 - Alors bien sûr, bien sûr... - Qu'est-ce que vous appelez le contrôle ?
00:46:29 - Que tout soit... - Le rapage ?
00:46:32 - Que tout soit en quelque sorte sous l'oeil...
00:46:35 - Mais qu'est-ce que vous auriez dit sur ces trois sujets ?
00:46:38 - J'aurais dit, pour Zemmour, bien évidemment, il est important qu'on puisse se tromper historiquement.
00:46:41 - Moi, je suis en train de lire un livre sur Pidouze,
00:46:45 - l'antisémitisme de Pidouze.
00:46:48 - Un historien qui montre que sur Pidouze, il y a des positions ceci et cela.
00:46:51 - Et vous pensez que ça, on ne peut pas le dire, par exemple ?
00:46:54 - Si, mais on peut tout dire.
00:46:57 - Le problème d'une recherche, le problème de la pensée libre,
00:47:01 - c'est qu'on puisse se tromper.
00:47:04 - Pourquoi monter un épingle le fait qu'il y a 300, si j'ai bien compris,
00:47:07 - ce qu'a dit le ministre hier, 300 cas qui s'est présentés hier,
00:47:10 - et qu'on ne dit rien sur le crop top ?
00:47:13 - Moi, je sais ce que je préfère. - Ce n'est pas la même chose.
00:47:17 - Non, ce n'est pas la même chose.
00:47:20 - Alors, je vais vous dire, le crop top...
00:47:23 - Mais oui, mais ce n'est pas sur le même plan, ça n'a rien à voir.
00:47:26 - Si, quand on contrôle tout, on va vous interdire de porter un costume blanc
00:47:29 - parce que ça fait ceci ou cela, je n'en sais rien.
00:47:33 - Mais si, cher ami. - Mais vous n'êtes pas sérieux.
00:47:36 - Vous êtes de mauvaise foi. - Vous m'avez dit...
00:47:39 - Vous savez très bien que ce n'est pas la même signification que le roi de la bagarre.
00:47:42 - Moi, je me méfie toujours d'un contrôle généralisé,
00:47:45 - une hygiénisation de la vie sociale, une asepsie de la vie sociale.
00:47:49 - Mais il y a toujours eu ça. - Vous me posez la question,
00:47:52 - cette intolérance au Grand Orient, ce n'est que la fine pointe
00:47:55 - de quelque chose qui s'est réalisé globalement dans la société.
00:47:58 - Monsieur M. Faisolier, les parents, il y a une question de bon sens
00:48:01 - quand tu as une fille de 12 ans, 13 ans, 14 ans,
00:48:05 - tu ne l'habilles pas n'importe comment, tu ne lui dis pas
00:48:08 - d'avancer avec des talons peut-être, du maquillage sans doute,
00:48:11 - du rouge à lèvres et de s'habiller comme une jeune femme.
00:48:14 - Qu'est-ce qu'il y a de nouveau sous le soleil ?
00:48:17 - On protège les enfants. - Il y a toujours quelque chose qui fait
00:48:21 - toute une série d'attitudes qui sont des attitudes...
00:48:24 - Dans le cas de la Baïa, on protège un principe fondamental
00:48:27 - de la République française, la laïcité, et dans l'article 1er,
00:48:30 - de la restitution. - Je suis d'accord avec vous.
00:48:33 - Vous appelez ça du contrôle. - Je vais vous répondre
00:48:37 - d'une manière très simple, sur le fond de la question.
00:48:40 - Moi, le problème, ce n'est pas l'islamisme, c'est l'islam qui fait peur.
00:48:43 - Joseph de Maistre avait une bonne formule, il disait "le dieu des mahometans,
00:48:46 - c'est une divinité des razzias". Voilà la vraie réponse.
00:48:50 - Il y a une razzia qui se fait, qui prend cette forme-là...
00:48:53 - Je ne comprends pas ce que veut dire cette phrase "une divinité des razzias".
00:48:56 - On arrive à tout conquérir, en particulier la France.
00:48:59 - C'est Voltaire, il est un mahomet, c'est tout.
00:49:02 - Vous dites "les mahometans". - Bien évidemment, je sais ce que je n'aime pas.
00:49:05 - En même temps, je ne peux pas ne pas dire que j'ai peur, franchement.
00:49:11 - Les lumières sont éteintes, le Grand Orient.
00:49:14 - Ils ne doivent pas être contents au Grand Orient.
00:49:17 - Alors vous ne payez plus votre cotisation ?
00:49:20 - Non, cher ami, j'ai démissionné.
00:49:23 - Mais on peut démissionner ? - On peut démissionner.
00:49:27 - C'est une association.
00:49:30 - C'est ce qu'on appelle "rendre son tablier".
00:49:33 - Mon pionnier, mes frères, c'est comme ça qu'on dit ?
00:49:36 - Ne dites pas comme vous voulez.
00:49:39 - Vous pouvez me dire "monsieur le professeur" aussi.
00:49:43 - Je remercie Noémie Schultz grandement, comme tous les jours,
00:49:46 - pour son attention précise et rigoureuse sur ces sujets-là.
00:49:49 - Nous allons recevoir Patrick Montel.
00:49:52 - Vous voyez, tout le monde...
00:49:55 - Je l'aimais beaucoup.
00:49:59 - Je vais vous proposer...
00:50:02 - Je vais donner des explications à M. Maffezoli qui ne sait pas qui est Patrick Montel.
00:50:05 - Il vit dans sa grotte, M. Maffezoli.
00:50:08 - Il a des livres autour de lui et il sort de temps en temps avec son costume.
00:50:11 - Vous faites du sport ? - Jamais.
00:50:15 - Je commence à comprendre beaucoup de choses.
00:50:18 - Vous avez vu ma bibliothèque, elle est grande.
00:50:21 - Elle est magnifique. Vous n'avez jamais fait de sport de votre vie ?
00:50:24 - Je fais 4 ou 5 heures de marche par jour l'été.
00:50:27 - C'est bien.
00:50:31 - En sport collectif, vous n'avez jamais frotté aux autres ?
00:50:34 - Quand j'étais au lycée Henri IV, j'étais Benjamin de l'ASB,
00:50:37 - c'est-à-dire de rubis.
00:50:40 - Vous étiez le seul ?
00:50:44 - Benjamin au rubis, Henri IV.
00:50:47 - Le mot important de la France, c'est Henri IV.
00:50:50 - Je le précise bien évidemment.
00:50:53 - Merci Noemi.
00:50:56 - Le mot important, c'est "talonneur" quand même.
00:50:59 - J'étais les petits.
00:51:03 - Vous allez regarder le match le vendredi soir.
00:51:06 - A tout de suite.
00:51:09 - Mme M. Patrick Montel est sur ce plateau.
00:51:12 - Il est là.
00:51:15 - Je suis en pleine forme.
00:51:19 - Je suis très heureux d'être là.
00:51:22 - Vous êtes un génie.
00:51:25 - Pas du tout. Je suis un passionné.
00:51:28 - France Télévisions pourrait quand même, au nom de...
00:51:31 - Ces gens sont fous.
00:51:35 - Ils pourraient quand même vous faire venir, vous faire participer,
00:51:38 - vous donner une accréditation.
00:51:41 - Mais il y a des gens qui auront l'oeil à Paris.
00:51:44 - Celui qui a fait rêver des générations de jeunes qui aiment l'athlétisme,
00:51:47 - n'a même pas le droit de participer ou de venir à France Télévisions.
00:51:51 - C'est inimaginable.
00:51:54 - C'est le rapport aux anciens qui est...
00:51:57 - Pascal, vous ramenez ça à France Télévisions.
00:52:00 - Mais en réalité, l'histoire c'est quoi ?
00:52:03 - J'ai eu une histoire d'amour qui a duré 35 ans.
00:52:07 - Comme elle dure 35 ans, on va d'abord écouter Simon Guidon.
00:52:10 - Ah bah oui, vous avez raison.
00:52:13 - Simon Guidon, le rappel des ténés.
00:52:16 - La situation, toujours dramatique en Grèce.
00:52:19 - Après avoir été touché par les incendies, des pluies torrentielles ont fait au moins un mort dans le nord du pays.
00:52:23 - 4 personnes sont toujours activement recherchées.
00:52:26 - Un phénomène météorologique qui devrait durer au moins jusqu'à demain.
00:52:29 - La police a interdit les déplacements dans certaines villes du pays.
00:52:32 - Une semaine après avoir reçu les chefs des différents partis politiques à Saint-Denis,
00:52:37 - Emmanuel Macron préside aujourd'hui un séminaire gouvernemental.
00:52:40 - Une réunion en présence de 40 ministres et secrétaires d'Etat.
00:52:43 - L'objectif est de faire un point et d'avancer sur les propositions portées par les leaders de l'opposition.
00:52:48 - Alba, Louise, Jade, Léo ou encore Gabriel, ce sont les prénoms qui devraient être le plus attribués l'année prochaine.
00:52:55 - L'officiel des prénoms paraît demain pour sa 21e édition.
00:52:58 - Parmi les prénoms en paire de vitesse, on retrouve Chloé, Lucas, Hugo ou encore Sacha.
00:53:03 - Oui et puis même c'est vrai que Dominique par exemple, il n'y a plus un petit garçon et une petite fille qui s'appellent Dominique.
00:53:09 - Philippe ? - Si, il y a moi.
00:53:11 - Oui, j'ai parlé des petits garçons.
00:53:13 - Philippe, Eric, alors vous êtes au cœur des années 60, là il n'y a plus un Eric qui naît.
00:53:18 - Ça a été une épidémie. - Ah oui, je suis d'accord avec vous.
00:53:21 - Michel, que je réveille. Ça va Michel ?
00:53:24 - Non, vous êtes venu pour pas parler mais bon.
00:53:27 - Vous savez ce que ça veut dire Michel ? - Moi j'appelle mon fils Michel.
00:53:29 - Qui est semblable à Dieu ? Mishael en hébreu.
00:53:32 - Moi j'ai appelé mon fils Michel. - Votre fils s'appelle Michel ?
00:53:35 - Oui, c'est un des seuls Michel de moins de un an en France.
00:53:39 - Ah oui ? - Parce que je pense que Michel est le Anatole des années 2030.
00:53:44 - Ça va revenir à la mode, vous allez voir. - Anatole, c'est génial.
00:53:46 - Et c'est vrai qu'il n'y a plus de Pascal non plus.
00:53:49 - Je vous ai coupé, vous cherchez une accréditation pour 2024.
00:53:55 - Voilà, alors moi je ne mets pas du tout en cause France Télé parce que je vais vous dire pourquoi.
00:53:58 - Parce que moi c'est une histoire d'amour qui a duré pendant 35 ans et forcément dans une histoire d'amour,
00:54:02 - il y a une rupture qui se profile, c'est arrivé à tout le monde autour de ce plateau.
00:54:06 - Alors c'est très douloureux mais c'est la vie et c'est comme ça.
00:54:09 - Non, moi je mets en cause le CNOSF, c'est-à-dire l'institution qui délivre les passes droits,
00:54:17 - donc les Césames, les accréditations, si tant est que ce soit un passe droit, je ne pense pas, mais enfin bon peu importe.
00:54:22 - Et pour faire simple, les championnats du monde d'athlétisme qui viennent de se dérouler à Budapest,
00:54:27 - m'ont accordé pour Radio Montel, pour mon média d'aujourd'hui, m'ont accordé une accréditation.
00:54:32 - Radio Montel ? - Oui, je l'ai appelé Radio Montel, je pourrais l'appeler autre chose.
00:54:34 - Vous êtes tout seul ? - On est deux.
00:54:38 - On est deux à Radio Montel. Mais en revanche, il y a un certain écho et on verra tout à l'heure un extrait.
00:54:42 - Voilà, il y a quand même 270 000 personnes qui me suivent.
00:54:44 - Mais tout ça pour vous dire que j'ai le droit de couvrir pour Radio Montel les championnats du monde,
00:54:48 - et quand il s'agit des Jeux Olympiques, je n'ai plus le droit.
00:54:51 - Mais ça dépend de qui ? - Comment ?
00:54:54 - Ça dépend du CNOSF.
00:54:56 - Tony Estanguet, par exemple ? - Ça peut dépendre de Tony Estanguet.
00:54:59 - Vous êtes ministre des Sports ?
00:55:01 - Je ne pense pas, je pense que ça dépend du CNO qui aujourd'hui, heureusement, a changé de président.
00:55:06 - Aujourd'hui, c'est David Lappartient, je lance un appel à David Lappartient, je lui demande pourquoi je n'ai pas le droit.
00:55:12 - Alors moi, je lance un appel parce que je sais qu'on nous regarde parfois à l'Elysée.
00:55:15 - Et il y a quelqu'un qui nous regarde tout le temps. Et je ne cite jamais son nom. Mais il se reconnaîtra.
00:55:19 - D'accord, alors là, oui. Prenez pas de risques.
00:55:22 - Il peut faire quelque chose pour vous. Je sais qu'il peut parler au président et dire "Patrick Montel doit commenter les matchs".
00:55:27 - Alors écoutez, par exemple... - Il a cité son nom, il n'a pas l'air de bosser beaucoup.
00:55:31 - Non, mais il nous regarde tout le temps. - C'est ça son boulot.
00:55:34 - Il ne sort pas de l'aile madame.
00:55:39 - C'est toi qui sais.
00:55:41 - Alors, il y a deux ou trois séquences que je voulais vous montrer.
00:55:44 - Par exemple, vous avez commenté une séquence, vous avez commencé au championnat du monde de Budapest.
00:55:50 - Voyez cette séquence.
00:55:52 - La France toujours deuxième, la Jamaïque. Mais Watson coince un petit peu. Il faut tenir Théo, il faut tenir, ça va être extraordinaire.
00:56:01 - Cette dernière ligne droite d'ontologie ici à Budapest, je ne sais même plus où je suis.
00:56:06 - Avec les Etats-Unis, Théo en haut. Théo, Théo, Théo. Tu vas le faire mon pote, tu vas le faire mon pote.
00:56:13 - Tu vas y arriver. La France médaille d'argent, médaille d'argent. Incroyable, incroyable.
00:56:22 - La France est médaille d'argent. Je ne veux pas le croire.
00:56:27 - Quel feu d'artifice sur la dernière course. La France développe sa médaille.
00:56:32 - Et je vais vous dire un truc, on dit toujours que le 4x4 c'est la bonne santé de l'athlétisme.
00:56:37 - Et bien voilà, la preuve est faite. Quatre garçons qui nous ont épaté ce soir.
00:56:41 - Le premier, Roleyer, c'était Ludvig Vaillant. Le deuxième, Gilles Biron. Le troisième, David Zombe.
00:56:50 - Et le tout couronné par Théo Andant. Elle est belle, elle est belle cette médaille.
00:56:56 - Et ça alors, on peut le voir en direct ça ?
00:56:59 - Non, non, je n'ai pas le droit parce que moi, pourquoi on voit toujours ma tête ?
00:57:02 - Ce n'est pas parce que je suis narcissique, c'est simplement parce que je n'ai pas les droits des images.
00:57:05 - Non, j'entends bien, mais ça, les gens qui veulent vous suivre, ils vous suivent en direct ?
00:57:11 - Oui, exact. - Et puis ils regardent la télévision ?
00:57:13 - Si ils veulent, oui. Si ils veulent, si ils veulent...
00:57:16 - Vous savez, Roger Coudert, je ne vais pas me comparer avec Roger parce que je ne lui arrive pas à la cheville,
00:57:20 mais lorsqu'il a été viré en 68, il s'est retrouvé sur Europe d'ailleurs,
00:57:24 et il commentait sur Europe et les gens baissaient le son de la télévision pour avoir le son de Roger.
00:57:31 - Alors, j'ai un autre extrait à vous montrer, qui est une archive,
00:57:34 et c'est pour ça qu'il faut que vous soyez présents dans les Jeux olympiques,
00:57:36 parce que l'émotion est toujours au rendez-vous avec vous.
00:57:39 C'est en 2003, ça est au Stade de France, c'est le 4 x 100 féminin,
00:57:45 c'est les championnats du monde d'athlétisme, ça dure 40 secondes, évidemment,
00:57:49 et c'est Madame Caron qui va gagner, mais vous êtes géniales !
00:57:53 - Non, je ne sais pas... - Mais si, vous êtes formidables,
00:57:55 parce que vous faites vivre ça... - La course est incroyable, les commentaires incroyables.
00:57:59 - Mais la course d'abord est incroyable, et la fin de la course est incroyable.
00:58:02 Regardez cette séquence, elle a pile 20 ans.
00:58:04 - La Caron, c'est dingue. - Ouais.
00:58:06 - Voilà, c'est parti, Patricia Girard pour l'équipe de France.
00:58:12 Patricia qui va aller chercher Muriel Urtys, elle est partie comme une folle, Patricia.
00:58:16 Allez, allez, attention au relais, c'est assuré, c'est passé !
00:58:19 Muriel Urtys dans la ligne opposée contre les Etats-Unis avec Kirsti Gaines.
00:58:23 Muriel dans la ligne opposée qui fait l'effort, qui revient.
00:58:26 Allez, c'est super Muriel, il faut passer à Sylviane.
00:58:28 Oui, ça passe ! Sylviane aussi !
00:58:30 Allez, Sylviane dans le relais ! Sylviane dans le virage !
00:58:34 Sylviane Urtys, Sylviane Félix qui se bat, qui va chercher Christine !
00:58:37 Allez, Christine ! Allez, Christine Aron !
00:58:40 Allez, Christine Aron contre les Etats-Unis, ça va être chuteur, il passe avec Christine !
00:58:44 Allez, allez, allez ! Ça va passer !
00:58:47 Et ils sont championnes du monde !
00:58:49 Championnes du monde !
00:58:51 41,78, record pulvérisé !
00:58:55 Les Français sont championnes du monde !
00:58:58 - Ah ah, c'est génial ce que j'ai fait. - C'est bien !
00:59:03 C'est bien !
00:59:05 - Deuxième médaille d'or pour l'équipe de France ! - C'est bien !
00:59:10 Extraordinaire !
00:59:13 Girard, Urtys, Félix, Aron entrent dans l'histoire !
00:59:17 Elles sont championnes du monde !
00:59:20 - Quelle course, quelle beauté que le sport ! - Vous voyez pourquoi j'aime les athlètes ?
00:59:24 Mais oui, quelle beauté que le sport !
00:59:26 - Quand il y a la Concorde, un moment unique du point de vue du sport, - Quelle émotion !
00:59:31 et un commentateur enthousiaste, c'est le bonheur absolu !
00:59:35 - Quelle émotion, quelle beauté ! - Et ça n'a pas vieilli, 20 ans, ça n'a pas pris une ride !
00:59:39 Enfin, moi un peu, mais elles moins !
00:59:41 - Non mais c'est formidable ! Donc on voulait vous faire un petit coucou, - C'est sympa !
00:59:45 - Il y a plein de médias qui peuvent nous écouter, vous n'êtes pas très cher en plus !
00:59:51 - Je suis gratuite ! Je fais ça gratuitement, je ne vends pas un centime !
00:59:55 - Les patrons, je les connais ! - Je suis prête même à payer pour pouvoir le faire !
00:59:59 - Non mais c'est vrai ! - Non mais c'est vrai en plus, c'est la vérité !
01:00:02 - C'est inconcevable que les Jeux Olympiques se déroulent sans patrons !
01:00:05 - Je voudrais peut-être que vous soyez franc-maçon, parce que comme ça vous feriez jouer des...
01:00:08 - Vous pouvez m'arranger l'affaire ! - Vous feriez jouer des relations !
01:00:11 Parce que quand on est franc-maçon, par exemple, on appelle son pote et on a tout de suite...
01:00:16 - Il y a beaucoup de fantasmes ! - Il parle de ses pubs, car il n'est qu'un peu de réalité !
01:00:19 - Alors racontez-moi comment ça se passe !
01:00:21 Parce que je rappelle, le Grand Orient, les lumières sont éteintes !
01:00:24 Par exemple, il y a des connexions ! Alors j'appelle, je dis un mot, un mot secret par exemple,
01:00:29 et il va tout de suite savoir que je suis franc-maçon !
01:00:31 - Vous essayez de me faire dire ce que vous savez très bien !
01:00:33 - Je ne sais rien ! - Allez, arrêtez !
01:00:36 - Arrêtez de dire que je sais des choses ! - Ça ne vous en prie !
01:00:40 - C'est troublant ! - Mais oui, c'est troublant !
01:00:42 - Vous savez ou pas, Pascal ? - Ah voilà !
01:00:45 - D'abord, je ne sais rien, et n'insinuez pas !
01:00:48 - C'est bien, ça c'est le secret, je ne sais rien !
01:00:50 - N'insinuez pas des choses qui pourraient me mettre en difficulté !
01:00:55 Le Grand Orient, au fond, était un miroir de la société en général,
01:00:57 celle de la modernité des 19e et 20e, dans laquelle elle a toujours subsisté,
01:01:02 en étant mineure mais au Vecher, une voie plus traditionnelle, plus spirituelle.
01:01:05 Est-ce qu'au fond, aujourd'hui, la vérité c'est que le Grand Orient ne sert plus à rien,
01:01:10 qu'il a servi au 18e siècle, au 19e siècle,
01:01:14 mais qu'aujourd'hui, il n'a plus d'utilité ?
01:01:17 - Oui, pour une manière précise, c'est-à-dire qu'au 18e siècle,
01:01:20 j'ai eu des grands amis qui ont analysé comment ils étaient en phase avec le 18e siècle,
01:01:24 et donc du coup, ça rentrait bien dans ce qu'était ce 18e, 19e siècle.
01:01:29 Mais à mon point de vue, il n'est plus en phase avec ce que j'appelle, après d'autres, la post-modernité.
01:01:33 C'est-à-dire la post-modernité, non plus simplement le rationalisme,
01:01:36 mais ce qu'on vient de voir, l'hystérie collective dans le sport, par exemple.
01:01:40 C'est-à-dire, ben oui, c'est pas grave !
01:01:42 L'hystérie, c'est le ventre qui est sollicité, c'est plus le cerveau, c'est tout !
01:01:45 - Les deux mots ensemble, là ! - J'entends, non, mais je suis d'accord !
01:01:48 - C'est pas l'hystérie collective de partager un moment d'émotion ensemble !
01:01:51 Le mot "hystérie" est tellement péjoratif, pourquoi vous dites ça ?
01:01:54 - C'est le ventre, c'est tout ! - Non mais arrêtez !
01:01:56 - Vous voulez que je vous le dise d'une manière un peu plus sophistiquée ?
01:02:01 Saint Thomas d'Aquin, "ni les in intellectu qu'unum fius prius in sensu"
01:02:06 "Il n'y a rien dans l'intellect qui n'est d'abord été dans l'essence"
01:02:08 Voilà ce qu'est l'hystérie, c'est-à-dire cette espèce de conjonction entre le corps et l'âme, le corps et l'esprit.
01:02:13 Et c'est pas mal en disant l'hystérie, n'ayons pas peur des mots !
01:02:17 Ce qui est dérangeant dans les débats actuellement journalistiques, c'est qu'il y a un moralisme ambiant.
01:02:21 - Ah ! - Voilà !
01:02:23 - La carte de prêche ! - En gros, c'est-à-dire ce que devrait être le monde.
01:02:28 - Je suis d'accord, la moralisme. - Ce qui pourrait être.
01:02:31 Moi là-dessus, je suis Nietzschien, j'analyse ce qui est.
01:02:34 Et il se trouve que le Grand Orient est une structure qui est devenue moraliste,
01:02:39 qui va être intolérante, qui va être dogmatique alors que le se voulait adogmatique,
01:02:44 et va exclure des gens qui vont chez les morts.
01:02:48 - Vous avez été exclu ? - Moi j'ai fait... peu importe !
01:02:51 - Ah ouais, vous avez pas démissionné, vous en virez !
01:02:53 - J'ai fait une conférence chez Marielle Maréchal, à son école, pour moi c'est une université.
01:02:57 - Marion ! - Marion, pardon !
01:02:58 - Vous l'appelez Marianne, mais c'est Marie !
01:03:00 - Oui, oui, non, c'est un mal chapé !
01:03:03 - Je vous en prie, mais ça n'a pas rangé votre cas !
01:03:05 - Non, ce pour dire, vous voyez, cher ami, que mon propos est de reconnaître ce qui est,
01:03:09 et non pas ce qui est. On aimerait qu'il soit.
01:03:11 - Non, mais là où vous avez raison, c'est qu'on désigne le droit.
01:03:12 - Et là, en la matière, je considère que, et c'est pour cela que je l'ai quitté,
01:03:16 le Grand Orient devient de plus en plus moraliste.
01:03:18 - Et là, vous avez raison.
01:03:19 - C'est-à-dire que là, chaque société, soyons clairs, a besoin d'endroits où il y ait de l'ésotérisme.
01:03:26 Secret. Que cet ésotérisme, après, devienne exotérique, sorte, c'est légitime.
01:03:32 Quand Hegel, qui était un franc-maçon, disait "la lecture du journal, c'est la prière de l'homme moderne",
01:03:39 il montrait qu'à partir de ce qui était son travail de philosophe,
01:03:43 il fallait qu'après, on le sorte, soit exotérique.
01:03:46 Mais il faut toujours qu'il y ait...
01:03:47 Alors c'était les pythagoriciens, c'était les Templiers,
01:03:49 on peut trouver des quantités de moments où il y avait toujours cet ésotérisme.
01:03:53 Ce n'est plus le cas...
01:03:54 - Il y aurait beaucoup à dire sur les pythagoriciens.
01:03:55 - Oui, mais parlons-en, on va se le faire en parler.
01:03:58 - Non, mais il y a un malentendu total, c'est que, Pascal,
01:04:00 vous pensez que vous êtes d'accord avec M. Maffesoli, vous êtes en désaccord en réalité.
01:04:04 Quand il dénonce la moraline, vous vous retrouvez.
01:04:06 Mais en réalité, M. Maffesoli est un post-moderne.
01:04:09 - C'est pas grave, le bourgeois.
01:04:10 - Non, c'est pas grave, sauf que c'est complètement en désaccord
01:04:13 avec les convictions de Pascal Praud, qui comprend mal ce que vous dites.
01:04:17 - Je vous remercie.
01:04:18 - Mais non, vous ne comprenez pas.
01:04:19 M. Maffesoli est dans le laisser-faire, le laisser-aller, la chance...
01:04:23 - C'est vous qui n'avez rien compris.
01:04:24 - Si, vous, vous voulez du contrôle.
01:04:26 - Mais non.
01:04:27 - Je ne veux pas de contrôle luxueux.
01:04:28 - Je m'étonne, je m'étonne.
01:04:30 - Vous n'avez rien compris.
01:04:31 - Je suis pour le relativisme absolu.
01:04:34 - Voilà.
01:04:35 - Qu'est-ce que c'est que le relativisme ?
01:04:36 - Vous êtes pour le relativisme absolu ?
01:04:37 - Écoutez-moi, qu'est-ce que c'est que le relativisme ?
01:04:38 Ce n'est pas l'abdication de l'esprit,
01:04:40 c'est la relativisation d'une vérité unique et la mise en relation.
01:04:44 Nicolas Deculze disait ça, "coincidentia oppositorum", le cardinal.
01:04:48 - Vous avez mis autant de latin dans cette phrase.
01:04:49 - "Coïncident" de "sot-au-roser".
01:04:50 - Non mais là, franchement, vous n'avez pas compris.
01:04:55 Ce que je veux vous dire, c'est que dans des endroits
01:04:58 où la parole devrait être libre, où toutes les idées devraient circuler,
01:05:02 où la contradiction pourrait être mise en place,
01:05:07 c'est-à-dire au Grand Orient comme dans le milieu du journalisme,
01:05:11 tu retrouves dans ces deux domaines-là des gens qui donnent la leçon
01:05:17 et font la morale.
01:05:18 C'est ça qui est contradictoire, vous êtes d'accord ?
01:05:19 - Vous n'allez pas aller aussi loin que ce que je vous ai dit.
01:05:20 - Je suis tout à fait d'accord.
01:05:21 Mon propos, c'est de montrer que le Grand Orient est devenu inquisitorial.
01:05:26 - Mais bien sûr, c'est ça qu'il veut dire, chez les journalistes.
01:05:28 - D'une certaine manière, dans certains milieux de presse,
01:05:31 il y a aussi de l'inquisition.
01:05:32 - C'est ça qui m'étonne le plus.
01:05:34 Alors, je connais les ressorts.
01:05:36 Les gens n'ont pas de courage, les gens sont paresseux, conformistes.
01:05:40 L'important, c'est de dire que Marine Le Pen est le diable,
01:05:44 que rouler dans une Range Rover, c'est mal,
01:05:46 que manger de l'avion, ce n'est pas terrible,
01:05:48 que prendre l'avion, ce n'est pas une bonne solution.
01:05:50 C'est ça.
01:05:51 Il y a une boîte à outils qui te permettra d'avoir
01:05:55 des bons papiers dans Télérama, des bons papiers dans l'Ebay,
01:05:57 des bons papiers dans une certaine presse.
01:05:59 Mais je peux vous la faire.
01:06:00 - Mais tout le monde est d'accord pour dire que faire du sport,
01:06:02 c'est pas mal pour la santé.
01:06:04 - Oui, oui, oui.
01:06:06 Même si, ne vous y trompez pas, les journalistes sportifs
01:06:10 et ceux qui font du sport sont pris parfois pour...
01:06:12 Voilà, c'est les mauvais élèves au fond de la classe.
01:06:16 - Il y a une lutte à faire, c'est de lutter contre l'inquisition.
01:06:18 - Mais je suis d'accord.
01:06:19 C'est pour ça que...
01:06:20 - Écoutez, je me suis instruit ce matin, et je vous en remercie.
01:06:25 Il y a deux cas de figure.
01:06:27 Quand on demande à quelqu'un s'il est maçon,
01:06:29 ou bien il n'est pas maçon et il dit non,
01:06:31 ou bien il est maçon et il dit non.
01:06:33 - C'est pas vrai.
01:06:35 - Et pourquoi vous dites ça ?
01:06:36 - Par rapport à une conversation qu'on a eue entre...
01:06:38 - Vous parlez de qui ?
01:06:39 - Mais je ne parle de...
01:06:40 Mais vous êtes obsédé !
01:06:42 Mais je ne parle de personne !
01:06:44 C'est une vérité générale.
01:06:46 Quand on demande à quelqu'un qui est maçon s'il est maçon, il dit non.
01:06:49 Quand on demande à quelqu'un qui n'est pas maçon s'il est maçon,
01:06:52 il répond non.
01:06:54 J'ai retenu le...
01:06:55 Je trouve ça amusant.
01:06:56 - Donc, en plus, qu'on a le droit de dire qu'on est maçon,
01:06:58 on doit dire des autres.
01:06:59 - Honnêtement, ce n'est pas l'essentiel du bouquin.
01:07:02 L'essentiel du bouquin, c'est pas ça.
01:07:04 L'essentiel, c'est ce qu'il dit.
01:07:05 C'est-à-dire que, comment dire,
01:07:07 dans des endroits de grande tolérance,
01:07:09 il n'existe plus.
01:07:11 C'est ça que je retiens.
01:07:12 - Oui, mais ce que je veux dire également,
01:07:14 et c'est que c'est pas nouveau,
01:07:16 c'est que les espaces de la liberté de penser
01:07:18 ne cessent de rétrécir.
01:07:20 - Je ne pense pas que l'espace se rétrécit.
01:07:22 Je pense que le phénomène n'est pas celui d'une inquisition,
01:07:24 mais d'une polarisation.
01:07:25 C'est-à-dire qu'il y a des idées très différentes
01:07:27 qui coexistent dans l'espace public,
01:07:29 mais elles ne se confrontent plus.
01:07:30 Par exemple, vous avez d'un côté CNews,
01:07:32 d'un côté Libération,
01:07:33 vous avez des pôles de pensée...
01:07:35 - Vous avez vu Mme Ribas...
01:07:37 - La polarisation est partout.
01:07:38 Il n'y a plus d'endroits où cohabitent des gens différents.
01:07:40 Chacun a son créneau, chacun a son espace de débat.
01:07:44 Il n'y a plus vraiment d'espace...
01:07:46 Mais même sur le service public, par exemple,
01:07:47 vous n'avez plus de grandes émissions,
01:07:48 type "Ce soir ou jamais", par exemple,
01:07:50 vous avez une confrontation d'opinions
01:07:52 vraiment radicalement différentes.
01:07:53 - Mais je pense quand même que dans l'espace public médiatique,
01:07:57 on est plus libre aujourd'hui qu'on l'était il y a 10 ou 20 ans.
01:08:00 On peut dire des choses dont on ne parlait pas, pardon.
01:08:03 - Je ne crois pas.
01:08:04 - Sur cette chaîne, on peut dire quand même des choses
01:08:06 qu'on ne pouvait pas dire il y a 10 ou 15 ans.
01:08:08 - Oui, vous avez raison.
01:08:10 - Mais simplement, il n'y a plus de confrontation,
01:08:12 il n'y a plus de gens pas d'accord,
01:08:13 enfin, moins en moins, en tout cas, de gens pas d'accord,
01:08:16 qui débattent ensemble dans un espace commun.
01:08:19 C'est ça, c'est la polarisation, le drame.
01:08:20 - En tout cas, si je peux dire un mot là-dessus, Jérémie,
01:08:22 vous disiez qu'au 18e, c'était en effet un accord avec la société.
01:08:26 - Elle faisait avancer.
01:08:27 - Le problème, c'est que justement,
01:08:29 elle n'est plus en phase avec la société,
01:08:30 en particulier les jeunes générations.
01:08:32 Je rappelle ce désir spirituel, les pèlerinages de Chartres,
01:08:37 les Journées mondiales de la jeunesse, peu importe,
01:08:39 on a des kilos d'indices qui montrent qu'il y a là
01:08:41 un désir du spirituel et ils sont restés sur une conception
01:08:44 purement rationaliste.
01:08:45 - Oui, mais c'est très intéressant ce que vous dites.
01:08:48 Par exemple, ce jeune homme qui est intervenu
01:08:50 dans le parc d'Annecy, il a été caricaturé.
01:08:54 - Oui.
01:08:55 - Pourquoi ? Parce qu'il est simplement catholique.
01:08:58 - Exactement.
01:08:59 - Prenons également, je trouve ça très choquant,
01:09:00 les parents d'Émile.
01:09:02 - Oui, oui.
01:09:03 - Émile, ce petit garçon qui a disparu.
01:09:05 Vous avez toute une presse qui parle de l'engagement religieux
01:09:09 des parents d'Émile.
01:09:10 Quel est le rapport ?
01:09:11 - On est même dans une forme de religion.
01:09:15 - Bien sûr, on se moque.
01:09:16 Alors les catholiques, on a le droit de se moquer d'eux.
01:09:19 - On a le droit de les prendre pour des ringards,
01:09:21 pour se moquer d'eux.
01:09:22 - De délisions et d'insinuations.
01:09:23 - Et d'insinuations.
01:09:24 - Je fais une page où je fais un rapport
01:09:26 entre le Grand Orient et l'Église catholique concilière,
01:09:29 pas traditionnelle, qui justement sont restés,
01:09:32 ont appliqué les injonctions, par exemple,
01:09:34 dans l'apso-pandémie qui a eu lieu ces trois dernières années,
01:09:37 et d'une manière comme ça un peu abstraite
01:09:40 et très politiste en la matière.
01:09:42 - Bien sûr.
01:09:43 - Alors que ces jeunes générations ne se reconnaissent plus
01:09:45 dans ces injonctions.
01:09:46 Voilà ce que je veux dire.
01:09:47 - Et vont insister, je dis, sur une dimension traditionnelle du sacré.
01:09:51 - Il n'y a pas de jeunes francs-maçons, ça n'existe pas.
01:09:53 - Pardon ?
01:09:55 - Des jeunes francs-maçons, en tout cas, on n'en est jamais croisés.
01:09:56 - Alors, je sais que dans mon livre, madame,
01:09:57 65% des jeunes francs-maçons qui rentrent en masonne
01:10:00 au Grand Orient, ne terminent pas l'année.
01:10:03 - Oui.
01:10:05 - Vous voyez donc ce que ça veut dire.
01:10:06 Et j'ai un chapitre qui s'appelle "50 nuances de gris".
01:10:08 Vous voyez, il montre bien ce qu'il a né en quelque sorte.
01:10:11 - Bon, puis-je rappeler ici d'une manière anecdotique,
01:10:12 qu'il est fréquent.
01:10:14 - Je ne suis pas en droite, vous parlez.
01:10:15 - Vous parlez de Jean-Luc Mélenchon.
01:10:16 Puis-je rappeler ici d'une manière anecdotique
01:10:17 qu'il est fréquent que les instances dirigeantes du Grand Orient
01:10:19 condamnent ce qu'elles nomment les dérives d'extrême droite
01:10:22 de tel ou tel de ses membres.
01:10:23 Mais il est également important de noter que Jean-Luc Mélenchon,
01:10:25 membre de cette obédience depuis 1983,
01:10:28 a été menacé de suspension le 26 octobre 2018
01:10:30 pour ses prises de position que le Conseil de l'Ordre
01:10:33 a considérées à 30 voix pour, 3 contre,
01:10:37 comme contrevenant au respect de la République
01:10:39 et d'autres qualificatifs de la même eau.
01:10:41 Même si pour vise de forme, il est apparu que cette demande
01:10:44 n'a pas pu aboutir, etc.
01:10:45 Donc Jean-Luc Mélenchon, il est toujours frère ?
01:10:47 - Personne ne demande de lui.
01:10:48 - Vous êtes un conflit, c'est vous qui l'écrivez.
01:10:50 - Il n'a pas dit...
01:10:51 - Mais vous l'écrivez.
01:10:54 - Il n'y est plus.
01:10:55 - Ah.
01:10:56 - Il a démissionné.
01:10:57 - Il a démissionné.
01:10:58 Tout le monde démissionne de votre organisation.
01:11:00 - Oui, parce que vous connaissez la formule de Churchill,
01:11:03 "Je ne crois aux statistiques que celles que j'ai falsifiées".
01:11:06 Et en la matière, les 55 000 qui sont annoncées au Grand Orient,
01:11:10 il faudrait y diminuer d'un tiers ou de deux tiers peut-être.
01:11:13 - Bon, vous écrivez également, en utilisant le proverbe chinois,
01:11:16 "Le poisson pourri par la tête", je veux rendre attentif au fait
01:11:19 que c'est une élite en faillite qui, au nom d'une pseudo-démocratie,
01:11:22 impose dans les assemblées, convents et diverses instances régionales
01:11:25 des lois, injonctions, éléments de langage, politiquement corrects,
01:11:28 rendant leur obédience de plus en plus déphasée avec la réalité des choses.
01:11:32 Là, vous parlez, non pas de la société française, vous parlez...
01:11:35 - Je parle de la techno-bureaucratie que j'appelle une bureaucratie diabolique.
01:11:38 - Mais de la société française ou du Grand Orient ?
01:11:40 - Non, non, du Grand Orient.
01:11:42 - D'accord.
01:11:43 - Mais ce n'est qu'une duplication de la société française, soyons clairs.
01:11:46 Le grand maître actuel est un grand syndicaliste,
01:11:48 ça dit bien tout ce que veut dire, c'est-à-dire, dans le fond,
01:11:51 dès le moment où le parti politique, les syndicats ont perdu de leur force,
01:11:54 eh bien c'est cette association qui est en train de prendre,
01:11:57 en quelque sorte, le relais.
01:11:58 C'est ce que j'analyse.
01:11:59 - Bon.
01:12:00 - Alors, mais il y a d'autres...
01:12:01 Là, il y a le Grand Orient, mais il y a la Grande Loge de France,
01:12:04 est-ce qu'il y a d'autres...
01:12:05 - Justement, je montre que d'autres...
01:12:06 - D'autres courants qui sont plus efficaces ?
01:12:09 - Moi, je connais des quantités de jeunes étudiants
01:12:11 qui sont rentrés à maçonnerie, pas au Grand Orient,
01:12:13 mais qui vont rentrer dans des loges plus spirituelles.
01:12:16 Des obédiences plus spirituelles.
01:12:17 - Sur lesquelles on peut réfléchir ?
01:12:20 - Pourquoi pas ?
01:12:21 On peut rester, oui, sur laquelle continue à rester le trésor caché,
01:12:24 qui est un trésor ésotérique.
01:12:26 - Bon, et comment les gens se sont approchés, par exemple,
01:12:28 si M. je ne sais pas, si Patrick Montel, quelqu'un vient vers lui...
01:12:31 - Si vous pouvez m'avoir la crotte, je signe.
01:12:33 - Vous avez été, par exemple...
01:12:35 - Je vais vous laisser ma crotte.
01:12:36 - Est-ce que l'un de vous a été approché
01:12:38 autour de ce...
01:12:39 - On m'a souvent demandé.
01:12:40 - Et vous avez dit non ?
01:12:42 - J'ai toujours dit non.
01:12:43 - Et vous ?
01:12:44 - Oui, par un frère.
01:12:45 - Vous avez dit non ?
01:12:46 - J'ai dit non.
01:12:48 - Et vous ?
01:12:49 - Moi, jamais.
01:12:50 - Et Dominique ?
01:12:51 - Oui, oui, de mon côté.
01:12:52 - Je ne t'aime pas donner suite.
01:12:54 - C'est mixte ou pas, aujourd'hui, le Grand Orient ?
01:12:56 - Malheureusement, c'est mixte, oui.
01:12:57 - Pourquoi ?
01:12:58 - Pourquoi malheureusement ?
01:12:59 - Parce que je considère qu'il est important qu'il y ait...
01:13:05 Puis-je le dire en allemand, pour éviter de dire des bêtises ?
01:13:07 - "Weilrat Männerbund"
01:13:09 Il y a des lieux de conseil de femmes
01:13:11 et des "Männerbund", des ligues d'hommes.
01:13:13 - Oh là là !
01:13:15 - Vous allez réfléchir à ce que j'ai dit tout à l'heure.
01:13:17 - Là, vous êtes...
01:13:18 - Vous allez voir que vous n'êtes pas d'accord, en réalité.
01:13:20 - Anthropologiquement, je pense que c'est important qu'il y ait des séparations.
01:13:22 - C'est effrayant, ce que vous dites.
01:13:24 - C'est effrayant.
01:13:25 - C'est ce qu'il y est, cher ami.
01:13:26 Vous avez compris que je ne dis pas ce que vous répète le monde.
01:13:29 - Mais il a le droit de le penser.
01:13:30 - Vous avez le droit de le penser,
01:13:32 mais qu'est-ce qui fait que ce serait plus efficace
01:13:35 si les femmes réfléchissent ensemble et si les hommes réfléchissent ensemble ?
01:13:37 - C'est ce qui existe, cher ami.
01:13:38 Il y a des quantités d'obédience.
01:13:40 - Dès qu'il y a la possibilité d'un désir, c'est le désordre.
01:13:43 - Mais voilà.
01:13:45 - Dès qu'il y a la possibilité d'un désir,
01:13:47 dans une assemblée comme la franc-maçonnerie,
01:13:50 c'est du désordre.
01:13:51 - Oui, oui.
01:13:52 - Parlez-vous, peut-être, parce que vous êtes...
01:13:55 - Très chanceux.
01:13:56 - En plein, ce sera des puls, cher ami.
01:13:58 - On dit les soeurs ?
01:14:00 - J'ai fait beaucoup en conférence devant la...
01:14:04 - En conférence devant la franc-maçonnerie.
01:14:06 - Oui.
01:14:07 - Et j'adore cette tentative désespérée de faire l'humain meilleur qu'il est.
01:14:11 - Voilà, c'est ça qui est dangereux.
01:14:12 - C'est un échec à chacun.
01:14:13 - C'est ce que j'appelais le moralisme.
01:14:15 - Oui, faire l'humain meilleur qu'il est en éliminant les femmes.
01:14:17 - C'est intéressant.
01:14:18 - Non, mais je n'ai pas dit ça.
01:14:19 - Vous voyez comme il est...
01:14:20 - C'est très intéressant, vraiment.
01:14:22 - Ça, c'est la caricature.
01:14:23 - C'est un programme qui est ambitieux.
01:14:25 - Bon, écoutez, en tout cas, d'abord, on aime vous recevoir.
01:14:27 - Je vous ai changé.
01:14:29 - Vous avez vu que je ne vous ai pas fait parler d'Emmanuel Macron aujourd'hui.
01:14:31 - Pas aujourd'hui.
01:14:32 Ne me faites pas dire des bêtises.
01:14:33 - Vous avez dit tout seul parfois, mais il vous recevait et il ne vous recevait plus.
01:14:36 - Après, ma femme me critique quand je sors de votre émission.
01:14:38 - Oui, mais parce que vous devriez...
01:14:41 - Après 50 ans que je vis avec elle.
01:14:42 - Moi, je pense que vous devriez mettre une séparation entre votre femme et vous.
01:14:45 - Oui, ça, je le pense aussi.
01:14:46 - Vous voyez, c'est...
01:14:47 - Je parlais en latin, en allemand.
01:14:49 - Elle parle allemand très bien, oui.
01:14:51 - Bon, juste un mot sur les restos du cœur, parce que vous avez peut-être vu cette polémique,
01:14:55 c'est moi qui m'intéressais, parce qu'elle est révélatrice de l'époque.
01:14:58 Bernard Arnault, on en a beaucoup parlé hier, il donne 10 millions d'euros,
01:15:01 il se fait attaquer fortement, il se fait attaquer notamment par toute la gauche réunie.
01:15:08 Je ne sais pas si ça vous fait réagir.
01:15:10 J'étais avec Manon Aubry sur Europe 1 hier,
01:15:13 et puis j'ai terminé l'émission en disant que ce serait bien que...
01:15:16 - Vous avez de la chance.
01:15:17 - Mais non, mais en plus...
01:15:19 - Je vais comprendre que l'échange a été difficile.
01:15:21 - Non, mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:15:23 C'est des mondes tellement différents.
01:15:25 - Non, mais Pascal, c'est simple.
01:15:27 Moi, je veux bien donner mon avis, mais il y a un seul avis qui m'intéresse.
01:15:31 C'est les gens qui font la queue devant les restos du cœur.
01:15:33 Vous interviewez les gens, surtout en partant du premier
01:15:36 qui n'aurait pas bénéficié de l'aide si M. Arnault ne donnait pas ses 10 millions.
01:15:39 Vous leur demandez leur avis. Qu'est-ce qu'ils en pensent ?
01:15:42 Le reste, l'avis de Manon Aubry, je m'en fous.
01:15:45 - Ah non !
01:15:46 - Bah si, je m'en fous.
01:15:47 C'est du militantisme politique qui est correctement...
01:15:50 - Oui, mais c'est intéressant de l'entendre.
01:15:53 - On sait déjà ce qu'elle va dire.
01:15:55 - On a vu fonctionner les mécaniques ou les mécanismes bien rodés.
01:15:58 Ou bien Bernard Arnault ne donne pas d'argent, salaud de riche,
01:16:01 et en plus il est avare, ou bien il donne de l'argent,
01:16:04 salaud de riche et il ne donne pas autant qu'il devrait donner.
01:16:07 10 millions d'euros, ce n'est pas assez.
01:16:10 On ne sait plus trop que faire.
01:16:12 - Quand on s'appuie, on est écrasé d'impôts.
01:16:14 - Je rappelle que LVMH est le premier contributeur d'impôts en France
01:16:19 pour les sociétés.
01:16:22 C'est 4,5 milliards.
01:16:25 Mais c'est vrai que la gauche était...
01:16:28 - D'ailleurs, c'est ce monde où la gauche est extrêmement roche.
01:16:31 On voudrait abolir la charité privée.
01:16:33 Que l'État se substitue à toute charité privée, à toute générosité privée.
01:16:36 C'est un monde absolument atroce.
01:16:39 Les gens ne peuvent pas décider en aucun moment de ce qu'ils veulent faire
01:16:42 de leur argent.
01:16:43 Ils ont envie de donner à telle cause ou à telle autre cause.
01:16:46 Moi, je n'ai pas envie.
01:16:47 J'ai envie parfois de choisir à quelle cause je donne,
01:16:51 parce que je veux que ça devienne l'argent de mes impôts.
01:16:53 Heureusement qu'il reste encore un peu d'argent qu'on peut mettre où on veut.
01:16:56 - Ils voudraient une société sans argent.
01:16:58 C'est ça, leur rêve.
01:17:00 De toute façon, leur rêve, c'est simple.
01:17:02 C'est l'Union soviétique.
01:17:04 Avec une nomenclature dans laquelle eux, ils seraient...
01:17:07 - Ils sont très nostalgiques.
01:17:08 Ils sont des inconsolables de la disparition de l'Union soviétique.
01:17:10 - Si ça marchait, pourquoi ça ne marchait pas ?
01:17:13 - C'est l'état d'esprit français. C'est bien connu.
01:17:15 On pourrait dire, si on avait l'état d'esprit, de ce point de vue-là, américain,
01:17:18 Bernard Arnault est l'homme le plus riche du monde, quelle fierté !
01:17:20 Là, on dit, Bernard Arnault est l'homme le plus riche du monde, quelle honte !
01:17:23 - Bien sûr.
01:17:26 Mais c'est une conversation d'ailleurs très intéressante que j'ai eue avec elle,
01:17:29 parce que je lui ai dit, tout le monde ne peut pas être militant.
01:17:32 Tous ces gens que j'entends, ils ne peuvent être que militants.
01:17:35 Ils ne peuvent pas travailler dans l'entreprise.
01:17:38 C'est ma conviction.
01:17:41 Ils ont choisi pour leur vie, une vie de militant.
01:17:44 Et les chefs d'entreprise, jusqu'à preuve du contraire,
01:17:46 ce sont eux qui créent de la richesse, créent des emplois,
01:17:49 et permettent à la société d'avancer.
01:17:51 - Ils n'ont même pas l'honnêteté d'abord de dire que c'est un acte généreux ensuite.
01:17:56 On peut tout dire.
01:17:58 - C'est contre-productif.
01:18:00 - Un acte utile.
01:18:02 - On a fait le tour de toutes les actualités du jour.
01:18:04 Il y avait une dernière chose peut-être, c'est cette bataille.
01:18:08 Alors vous, ça peut vous intéresser, cette bataille, c'est vrai,
01:18:11 contre le franglais ou contre les anglicismes.
01:18:14 - Est-ce que Ripley, on peut mettre "séance de rattrapage" ?
01:18:17 - Non, mais moi je suis pour le principe.
01:18:19 Maintenant, si c'est pour remplacer Ripley par quelque chose
01:18:22 que les gens ne vont pas utiliser, parce que personne ne va dire
01:18:24 "séance de rattrapage", il faut faire un effort.
01:18:26 Par exemple, "divulgacher", voilà, ça c'était une bonne trouvaille.
01:18:29 Pas "spoiler", on remplace "spoiler" par "divulgacher".
01:18:32 - "Divulgacher" !
01:18:35 - "Divulgacher", ça vient du Québec.
01:18:37 - Très belle invention. - Très belle invention, et ça peut marcher.
01:18:39 Mais personne ne dira "séance de rattrapage" pour Ripley.
01:18:41 Il faut faire preuve d'un peu d'inventivité, d'un peu d'efficacité,
01:18:44 sinon l'anglais, le franglais, plutôt, continuera de régner.
01:18:48 - Oui, mais alors par exemple, pour Ripley, qu'est-ce que vous proposeriez ?
01:18:52 Parce qu'une fois qu'on a dit ça, il faut trouver des mots qui remplacent "Ripley".
01:18:56 - Une académie, je crois.
01:18:58 - Se poser la question, c'est refléter la situation.
01:19:01 Pourquoi est-ce qu'au 18e, 19e siècle, tant de gens à travers le monde
01:19:06 souhaitaient parler français, aimaient parler français ?
01:19:08 À cause de l'image, du prestige et de la réalité de la France.
01:19:11 Pourquoi est-ce qu'à l'heure actuelle, tout le monde truffe son discours de mots anglais ?
01:19:14 C'est la suprématie anglo-saxonne américaine.
01:19:16 - C'est plus facile aussi, peut-être.
01:19:19 - Oui, mais c'est un choix. - Il y a "best of".
01:19:21 - Alors "best of", par exemple, c'est facile parce que "florileche", c'est un joli mot.
01:19:24 - Très bien, bravo. - Voilà, ça, c'est bien.
01:19:26 Mais "cool", c'est pas mal, "cool". - "Cool", c'est rentrer dans le...
01:19:29 - Voilà, c'est rentrer... - Oui, on ne va pas se battre autour de "cool".
01:19:33 - Bon, ça, ça va. - Alors moi, le mot "suspense", par exemple,
01:19:35 c'est pas un mot français, je pensais que c'était un mot français.
01:19:37 - "Suspense", à l'origine, oui. - Alors ça devient "un coup d'effroi".
01:19:40 - Non, mais c'est un mot qui a fait un aller-retour. - Non, c'est ridicule.
01:19:42 - C'est un mot qui a fait un aller-retour, à l'origine, c'est français,
01:19:45 puis ça devient anglais, puis ça devient français.
01:19:47 - Alors quel "coup d'effroi", Patrick ? - Non, ferme-moi.
01:19:49 - Quel "coup d'effroi" ? - Vous allez avoir votre accréditation.
01:19:52 - C'est contre-productif. - Ça vient d'où, cette liste ?
01:19:54 - Comment ? - D'où vient cette liste ?
01:19:57 - Elle est donnée par la Commission d'enrichissement de la langue française,
01:19:59 qui a publié au journal officiel une liste d'anglicismes
01:20:01 pour lesquelles elle propose une adaptation en français.
01:20:03 Donc dans la liste proposée par la commission, le mot "suspense" devient...
01:20:06 "Quel coup d'effroi". - "Quel coup d'effroi".
01:20:09 - Un coup d'effroi, Patrick. - C'est pas sérieux.
01:20:11 - Ça marchera pas. - Mais c'est vrai que vous,
01:20:13 vous étiez... vous exprimiez dans une qualité de français...
01:20:16 - Oui, parce que j'étais enseignant dans une autre vie.
01:20:18 - Exactement. - Oui.
01:20:21 - Voilà.
01:20:23 Vous voulez pas que je vous commente un truc vite fait sur le gaz, là, non ?
01:20:25 - Non, non. - Ça lui manque.
01:20:27 - Mais vous êtes jeune, vous faites jeune.
01:20:29 - Je sais pas, mais je suis tellement...
01:20:32 Je vis tellement ces trucs de l'intérieur...
01:20:34 - Parce qu'aujourd'hui, vous êtes en retraite, disons-le.
01:20:36 - Ah non, ça, c'est... Je veux pas entendre... Non, non, non.
01:20:38 - Vous êtes en retraite pour la sécurité sociale.
01:20:40 - Oui, pour la Sécu, mais j'ai jamais autant bossé que depuis que je bosse plus.
01:20:43 - En même temps, vous étiez à France 2, c'est normal que vous travailliez plus aujourd'hui.
01:20:46 Qu'est-ce qu'il fait ton papa ? Il est journaliste à France 2.
01:20:48 - C'est parce que vous avez contre France Télé,
01:20:50 mais vous avez la dendure, mon cher Pascal.
01:20:53 - C'est pas les gens de France Télé, c'est pas les gens les plus débordés.
01:20:57 - Il voit un pêcheur.
01:20:59 - À la fin de l'émission, il a la roue libre.
01:21:01 - Non, mais c'est vous qui le dites.
01:21:03 - Ah non, non, non, non, non.
01:21:05 - Bon, non, mais vous êtes en retraite pour la sécurité sociale,
01:21:08 et vous faites incroyablement jeune, vous avez pas les cheveux blancs, rien du tout.
01:21:10 - Oui, j'ai 29 ans et...
01:21:12 - Mais votre enthousiasme est intact.
01:21:14 - Oui, mais parce que je...
01:21:16 - Sur le sport, à un moment, des matchs de foot, je vous assure, j'en avais... Voilà.
01:21:19 - Oui, mais parce que des 0-0, c'est chiant, quand même.
01:21:21 - Mais en athlée, il y a une telle chanson de geste partout dans le stade
01:21:25 que forcément, vous allez trouver votre bonheur à un moment ou un autre.
01:21:27 - Et pourquoi on est si mauvais ?
01:21:29 - On n'est pas mauvais, c'est juste l'athlée qui est un sport universel.
01:21:32 Est-ce que vous connaissez Sanky Tsenevis ?
01:21:34 Est-ce que vous connaissez les Grenadines ?
01:21:36 Vous le connaissez en partie grâce à l'athlétisme, parce qu'ils ramassent des médailles.
01:21:39 Donc, vous avez des sports où il y a 3 continents sur 5 qui en font quelques fois 2 seulement.
01:21:44 En athlée, c'est 5 continents, c'est tout le monde qui pratique l'athlée.
01:21:47 Il faut une paire de pompes et un short.
01:21:49 - Le foot, c'est pareil, on est très bons en foot et tout le monde entier joue au foot.
01:21:53 Mais notre dernière médaille d'or individuelle en athlétisme, c'est qui ?
01:21:56 - C'est Kevin Mayer.
01:21:58 - Et c'était quand ?
01:22:01 - C'était à Eugene l'année dernière.
01:22:03 - Non, aux Jeux Olympiques.
01:22:05 - Ah, aux Jeux Olympiques, la dernière médaille d'or.
01:22:07 - C'était 96 ?
01:22:09 - Non, on a eu quand même...
01:22:12 - Mais la dernière médaille d'or individuelle ?
01:22:14 Mais je pense que la dernière médaille d'or individuelle française...
01:22:16 Je vais vous le dire tout de suite après, Simon Guilain.
01:22:18 Médaille d'or française au JO, Simon Guilain, c'est à vous.
01:22:21 - L'effondrement climatique a commencé, déplore le chef de l'ONU, Antonio Guterres.
01:22:30 L'année 2023 pourrait être l'année la plus chaude de l'histoire, selon l'observatoire européen Copernicus.
01:22:35 Les températures moyennes mondiales pendant les 3 mois de l'été sont les plus élevées jamais mesurées.
01:22:40 Un niveau de sécurité maximal pour le coup d'envoi du mondial de rugby vendredi à 21h15.
01:22:45 Le 15 de France affronte la Nouvelle-Zélande au Stade de France.
01:22:48 7500 policiers des gendarmes seront mobilisés pour l'événement.
01:22:53 Les équipes seront d'ailleurs protégées par le RAID et par le GIGN.
01:22:56 Et puis l'Arabie Saoudite continue de réduire sa production de pétrole, annonce du ministère saoudien de l'énergie.
01:23:02 Une stratégie destinée à soutenir la stabilité et l'équilibre des marchés pétroliers
01:23:06 qui sera réexaminée tous les mois dans l'optique de réduire davantage la production ou de l'augmenter.
01:23:11 - Bah écoutez, c'est extraordinaire. D'abord, il n'y en a pas tant que ça, des millions de tonnes.
01:23:15 - Les Renaud Lavillenie à Londres. - Exactement. Non, en 2012.
01:23:19 - En 2012. - Et avant, en fait, les dernières médailles d'or françaises aux Jeux Olympiques en athlétisme,
01:23:24 c'est Renaud Lavillenie, 2012. Avant, il y avait eu Jean-Galphion en 1996.
01:23:29 - Exact. - Donc en 30 ans, il y a eu deux.
01:23:32 Et avant, il y a eu Marie-Jo Pérec en 1996, 200 m et 400 m.
01:23:37 Il y a eu Pierre Quinault, il y a eu Guy Druth.
01:23:40 En fait, personne n'a été champion olympique du 100 m.
01:23:43 - Personne n'a été champion olympique du 100 m. - Du 200 m, manifestement, m'a surpris la personne.
01:23:46 - Non, personne, personne. - Donc c'est une rareté, quand même.
01:23:49 - Avec Besson, il y a les femmes aussi. - Ah bah Colette Besson.
01:23:53 - Non mais Colette, c'est 400 m. - 400 m en 68.
01:23:56 - Le monde entier, vous êtes championne olympique d'athlétisme, c'est dans le monde entier.
01:23:59 Vous êtes championne du monde de handball et j'ai rien contre le handball.
01:24:02 Je suis désolé, il n'est pas pratiqué par tout le monde.
01:24:05 - Oui, je suis d'accord avec vous, mais le football est un contre-exemple, forcément.
01:24:09 Parce que le football est pratiqué dans le monde entier et on est les meilleurs.
01:24:12 - Et on vit pas de l'athlétisme, mais on vit très bien du foot.
01:24:15 - Bon, bah écoutez, en tout cas, peut-on être catholique et maçon ?
01:24:20 C'était une question qui a été posée par un de nos auditeurs.
01:24:23 - Non. - J'ai pas entendu la question.
01:24:27 - Peut-on être catholique et maçon ? - Ça dépend.
01:24:30 - Non, non. En tout cas, l'Église catholique... - Excusez-moi, chère amie.
01:24:33 - Je le condamne. - Ça peut se faire.
01:24:36 - Je salue également Thierry Clopo qui nous regarde, qui dit...
01:24:40 - C'est bien, Montel. France TV doit le prendre à la pige pour les JO.
01:24:43 C'est lui qui m'a fait démarrer en stage en 90 à Antenne 2.
01:24:46 Embrasse-le de ma part et on l'embrasse, Thierry Clopo.
01:24:49 - C'est un mec bien tiré. - Eh bien, vous reviendrez
01:24:52 parce que nous, on va vous aider. - C'est sympa.
01:24:55 - Pourquoi pas ? Sur Europe, vous avez pas des tuyaux ?
01:24:59 - Ah bah j'y vais. Vous pouvez voir également Serge Néger.
01:25:02 Il y a un truc qui est très important que vous avez dit, c'est que vous êtes gratuit.
01:25:05 - Ah, totalement gratuit. - Donc je pense...
01:25:08 - Il peut être sensible à cet argument.
01:25:11 Il y a des gens qui rentrent dans son bureau et qui disent
01:25:15 "Monsieur Néger, moi je suis prêt à payer pour faire..."
01:25:18 Ça peut l'intéresser. En tout cas, merci à tous
01:25:21 ce matin pour une actualité parfois sérieuse, rigoureuse,
01:25:26 parfois plus légère. Audrey Missiraka était à la réalisation,
01:25:29 Samuel était à la vision, Grégory Possidalo était au son.
01:25:33 Merci à Marine Lançon, à Florian Doré.
01:25:36 Rendez-vous ce soir à Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:25:39 merci à bientôt !